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LE RÉSEAU IMMOBILIER N°1 SUR L’ÎLE DE RÉ vous dans sesa1ccueille 0 agences

L E J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N G R A T U I T D E L’ Î L E D E R É

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A l’heure des Municipales !

A

quelques jours du premier tour des élections municipales, cette édition est largement consacrée à la présentation des programmes des 17 listes et de la candidate portingalaise indépendante. Pour trois communes à la liste unique, point de suspens. Ailleurs, après des campagnes plus ou moins fairplay, il n’y aura qu’un tour la plupart du temps. Ré à la Hune vous présentera sur son site www.realahune.fr dès dimanche 15 mars au soir tous les résultats de l’île de Ré, et le 22 mars ceux des communes concernées par un second tour. Abonnez-vous aussi gratuitement à notre Newsletter via le site.

édition du

6 MARS 2020

Retrouvez également dans cette édition deux beaux sujets environnementaux : l’un sur le très intéressant Plan de gestion 2020-2029 des Evières, site unique sur l’île de Réde par sa typologie ; l’autre sur les bonnes pratiques agricoles qu’ont mis et continueront de mettre en place les agriculteurs adhérents d’Uniré. Bon vote !

Nathalie Vauchez

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ACTUALITÉ X Y N T H I A

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D I X

A N S

A P R È S

Elisabeth Borne : « La mémoire nous oblige à ce que ce drame ne se répète jamais » La ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne est venue commémorer les dix ans du Xynthia à la Maison du Département, à La Rochelle, le 1er mars. seraient bien plus parlantes », explique Dominique Bussereau. Quelques coupures de journaux de l’époque attestent néanmoins de l’impact de Xynthia sur le territoire. Sur une tablette géante interactive, le visiteur peut faire défiler des vues aériennes réalisées par le photographe professionnel Philip Plisson dans les 48h suivant la tempête.

© Anne-Lise Durif

P

our Elisabeth Borne, c’est un peu un pèlerinage sur des terres qu’elle connaît bien, puisqu’elle avait participé à la mise en place des premiers programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI) entre 2013 et 2014, alors qu’elle était préfète de la région PoitouCharentes. Après un passage en Vendée dans la matinée du 1er mars, l’actuelle ministre de la transition écologique est venue commémorer les dix ans du passage de la tempête en Charente-Maritime. Le président du Département Dominique Bussereau l’a accueillie à la Maison du Département, en présence de nombreux élus du territoire - maires de communes sinistrées, députés, conseillers départementaux. En guise de commémoration de ce triste événement qui avait fait 47 morts sur la côte Atlantique (dont 12 en Charente-Maritime), le Département avait opté pour l’inauguration d’une exposition de photographies retraçant les conséquences de la tempête, des premières heures de son passage, de nuit, à la phase de reconstruction dans les mois, puis les années qui suivirent. La manière la plus sobre, selon Dominique Bussereau, de rendre à la fois hommage aux victimes et aux secours. La plus humaine aussi. « On s’est demandé si on mettait également des documents d’époque, comme on le fait généralement lors de nos expositions montées avec le service des archives départementales, et on s’est dit que des photos seules

Un plan d’aménagement du littoral « Xynthia a été à la fois un drame et une chance, dans la mesure où elle a permis une prise de conscience en terme de protection et de prévention contre les submersions », a expliqué à la ministre le maire de Châtelaillon Jean-Louis Léonard, dont la commune fut parmi les plus durement touchées, « après la reconstruction, il nous faut aujourd’hui passer à une deuxième phase : arrêter de densifier les communes littorales et mettre en place une véritable politique publique d’aménagement du territoire incluant de la relocalisation de l’habitat sur les quarante à cinquante prochaines années ». L’édile chatelaillonnais n’a pas été le seul à mettre la ministre en garde, ce jour-là, contre les possibilités d’un nouveau drame. « Le gros travail qui a été réalisé dans le cadre des PAPI va juste laisser le temps à la prochaine génération de réfléchir à d’autres formes de protection : on peut toujours rehausser encore les

Avant d’inaugurer l’exposition, Elisabeth Borne s’est fait présenter les équipes de secours étant intervenues lors de Xynthia.

digues, mais il va falloir réfléchir à rehausser les maisons, voire envisager un recul des zones d’habitat », rappelle le premier vice-président du Département et président de la Mission Littoral, Lionel Quillet, qui a suivi la mise en œuvre des PAPI. Il a exhorté la ministre à mettre en place un véritable plan national d’aménagement du bâti sur le littoral. Un appel entendu par la ministre, qui a promis une réponse prochaine de l’Etat en ce sens. « Il est effectivement temps d’accélérer la réalisation des derniers PAPI. Et de réfléchir à une nouvelle configuration du littoral […] quitte à laisser la mer rentrer à certains endroits en laissant des zones tampons, quitte à interdire

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux - 17940 Rivedoux-Plage /

Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr. Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C  /  Mise en page  : Nathalie Louvet : contact@ nathalielouvet.fr / Rédaction, photos  : Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Aurélie Cornec, Mathieu Delagarde, Anne-Lise Durif, Véronique Hugerot, Pauline Leriche Rouard, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud  /  Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29  47  21 – Catherine Forest : 06 26 90 45 75 – Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr  /  Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

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les nouvelles constructions, quitte à relocaliser les habitations et les activités trop exposées », a-t-elle affirmé proposant aux élus des collectivités « de travailler ensemble avec l’État pour penser l’avenir de l’aménagement du territoire. La mémoire nous oblige à faire que ce drame ne se répète jamais plus. » Anne-Lise Durif

Exposition “Face à Xynthia, la tempête 10 ans après”, à voir jusqu’au 9 mars à la Maison du Département à La Rochelle.

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ACTUALITÉ É T A T

Une nouvelle directrice de cabinet à la préfecture de La Rochelle Marie Grosgeorge, nouvelle sous-préfète a pris ses fonctions de directrice de cabinet le 10 février dernier auprès du préfet de Charente-Marime, Nicolas Basselier, arrivé lui en novembre dernier.

À bientôt 36 ans, cette énarque fut pendant six années professeur de sciences économiques et sociales en classes préparatoires au Lycée Montaigne à Bordeaux. Originaire du Val de Marne, son parcours l’a menée à Lyon, à l’École Normale Supérieure de Lettres et Sciences Humaines puis à Paris où elle fut reçue major à son agrégation de Sciences Économiques et Sociales. Son premier poste de professeur à Bordeaux la comblait mais l’envie d’évoluer vers plus de responsabilités et d’activités l’a motivée à passer le concours interne de l’École Nationale de l’Administration (ENA). Durant ces deux années à l’ENA de Strasbourg, Marie Grosgeorge a effectué plusieurs stages dont l’un d’eux a marqué particulièrement son choix d’être plus proche des décisions. « Mon stage à la préfecture de Foix

auprès du secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et ensuite le 21 janvier comme chargée de mission auprès du directeur général de la Sécurité Civile et de la gestion des crises. « J’ai été touchée par le travail de la Sécurité Civile au sein de la DGCS* ». Si la Sécurité Civile Marie Grosgeorge, sous-préfète et directrice du cabinet du en Charentepréfet de Charente-Maritime depuis le 10 février 2020. Maritime est très en Ariège m’a mise en contact avec présente pour faire face au quotidien le terrain, j’y ai découvert le métier et à l’exceptionnel particulièrement préfectoral, beaucoup de défis pasavec son littoral, les priorités de la sionnants et de responsabilités, avec sous-préfète se porteront aussi vers la un vrai sentiment d’utilité. » diversité des parties rurales du département et de ses habitants assure-tÉlève de la promotion « Molière » elle. Cette première affectation elle 2018-2019, après avoir terminé sa l’a choisie : « Je ne connais pas La scolarité le 31 décembre dernier, elle Rochelle, mais je connais Royan et son a été d’abord affectée comme charmarché de coquilles Saint-Jacques, gée de mission le 1er janvier 2020 © Valérie Lambert

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a vie administrative est régulièrement rythmée par des nominations du corps préfectoral, c’est ainsi que par décret du Président de la République du 24 janvier 2020, Marie Grosgeorge a succédé à Mathieu Ringot.

vivre au bord de la mer n’est pas désagréable » sourit-elle. Mais pour l’heure c’est sur les futurs dossiers qu’elle se penche, elle découvre ses collaborateurs et ses partenaires « pour exercer au mieux mes nouvelles fonctions et me mettre au service de la population et du territoire charentais-maritime » conclue-t-elle avec entrain. Valérie Lambert *DGCS : Direction Générale de la Cohésion Sociale

Marie Grosgeorge, suite à une question d’internaute posée sur la page Facebook de la Préfecture de Charente-Maritime, s’interrogeait sur le nombre de femmes qui l’ont précédées à ce poste. Ré à La Hune peut confirmer que de 2009 à 2011 Eléonore Lacroix fut en poste, comme le fut Véronique Izard de décembre 2015 à août 2016. La durée de ces postes varie généralement entre 18 mois et 2 ans.

R E L I G I O N

Nouveau Conseil presbytéral pour l’Église Protestante Après le culte dominical, le Conseil presbytéral de l’Ile de Ré a tenu le 23 février son assemblée générale ordinaire. Enfin pas si ordinaire que cela, puisqu’il s’agissait en outre de le renouveler en totalité.

Beaucoup d’émotion Présentant son dernier rapport moral, elle était palpable dans sa voix. « J’ai eu beaucoup de bonheur » affirme Guy Mallet, entamant la rétrospective de cette dernière année marquée par l’arrivée du Pasteur Geoffroy Perrin-Willm, présent ce dimanche. Elle nous a permis de « poser les bonnes questions sur le rôle de s’assembler » poursuit-il. Et si l’association cultuelle ne compte pas de jeunes membres, elle compose « un groupe de personnes ayant une histoire et soucieux d’accueillir ». L’esprit d’ouverture Rappelant l’estime, la collégialité et le plaisir pris à travailler ensemble, Guy Mallet évoque la dernière décennie, marquée par une « belle ouverture sur le monde chrétien de l’île », de grandes dates comme le 500e anniversaire de la Réforme Protestante de Luther en 2017, mais aussi nombre de petites conférences, concerts

ou participation aux Journées du Patrimoine, initiatives démontrant que les portes du Temple sont ouvertes à tous et bien sûr à la culture.

DR

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our son président Guy Mallet, c’est la douzième (et dernière) AG. Car oui, après avoir passé la main en 2018 au Cercle Nautique Martinais, Guy Mallet quitte aujourd’hui l’association cultuelle de l’église protestante de l’Ile de Ré. « Il faut penser au renouvellement et laisser la place » soutient-il.

Évoquant ces « beaux échanges », Guy Mallet rappelle aussi les « fortes confrontations », par exemple lors de la mise en place de l’Église unie. Mais « le consensus a toujours été présent », conclut le Président. Même avec une belle personnalité, l’Église Protestante de l’Île de Ré reste ouverte et proche du monde. Et le président l’exprime d’une belle image : il s’agit « d’avoir dans une main la Bible et dans l’autre un journal ». Le président sera une présidente Sa candidature a reçu l’accord unanime de l’équipe sortante. Liliane Soubeyran, qui n’est pas encore élue, présente le rapport d’activités. Grand rendez-vous en janvier 2019 avec les catholiques à l’église du Bois-Plage dans le cadre du groupe oecuménique, rencontre annuelle des Conseils Presbytéraux, venue de Pasteurs des quatre coins de France pour célébrer le culte estival sur l’Île de Ré, première rencontre avec Geoffroy Perrin-Willm, celle de Noël avec le CDAIR sans oublier la Fête de la Réformation en octobre et dont la

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A droite, la nouvelle Présidente Liliane Soubeyran, aux côtés du Pasteur Geoffroy Perrin-Willm.

prochaine édition aura lieu ici, à SaintMartin, le 1er novembre prochain. Élections à l’unanimité Avec neuf personnes au maximum en plus du Pasteur, le Conseil presbytéral est élu à bulletins secrets. Sur l’équipe sortante, cinq (Alain Boeringer, Jacques Lépron, Daniel Richard, Christiane Soubeyran et Liliane Soubeyran) se représentaient et trois non (dont Guy Mallet), compensés par quatre candidatures : Christiane Nicolleau et Eve Fontaine,

toutes deux ayant déjà eu un mandat, Michel Cuenot, visiteur de prison à Saint-Martin et enfin Claude Rieg, alsacien et, c’est à noter, de confession d’origine catholique. Élu avec une belle unanimité avec à sa tête Liliane Soubeyran, le nouveau Conseil Presbytéral a désormais quatre ans pour penser et travailler à l’avenir de la paroisse. Entouré de fidèles, il a ensuite partagé le déjeuner dominical (au fumet délicieux) qui attendait à l’arrière du temple. Pauline Leriche Rouard

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ACTUALITÉ A M É N A G E M E N T

Le projet de Drive de Leclerc en bonne voie

L

© Nathalie Vauchez

a démolition a été réalisée, et notre permis de construire a été déposé, sachant que nous restons sur une construction existante, l’ancien entrepôt de Latitude 46, et que nous allons juste rajouter huit bornes et un auvent les abritant. Nous faisons partie des très rares magasins Leclerc en France à ne pas avoir encore de Drive », nous explique Michel Desfontaines. Un mode de consommation digital qui a émergé il y a 20 ans

Le Drive déporté comprendra huit bornes de retrait des commandes protégées par un auvent, le bâtiment de l’entrepôt existe déjà sur le site.

« Les Drive de Leclerc - la plupart ”déportés” c’est à dire qu’ils ne jouxtent pas un magasin Leclerc - sont très performants, leur surface va de 800 m2 à 3000 m2 pour les plus grands, notre projet concerne moins de 1000 m2. Cette nouvelle façon de consommer a émergé il y a plus de vingt ans, il est indispensable que nous en ouvrions un. Si dans les grandes villes les Drive peuvent représenter jusqu’à 15 % du chiffre d’affaires d’un magasin, chez nous il représentera au mieux 3 % ou 4 % de notre activité, mais c’est désormais incontournable pour apporter le service attendu par certains et notamment les vacanciers, habitués à faire leurs courses en digital. » « Contrairement à certains Drive accolés à un magasin et qui fonctionnent

C A F É S

en ”picking” (les références achetées via le Net sont prises dans le magasin et livrées à la voiture du client) les Drive déportés fonctionnent en totale autonomie, selon trois modules selon la zone d’implantation. Certains proposent six mille références de l’Enseigne, d’autres huit mille et les plus importants dix mille. Toutes ces références sont stockées sur place, dans l’entrepôt et le panier de courses est ainsi constitué indépendamment. Nous nous occuperons prochainement de la maîtrise d’œuvre de notre Site digital mais je pense que nous partirons sur un assortiment de huit mille références.

© Nathalie Vauchez

Mercredi 26 février, Michel et Alexandre Desfontaines, dirigeants de Leclerc, ont obtenu l’accord de la CDAC* à l’unanimité pour leur projet de Drive « déporté », qui sera situé sur l’ancien site de Latitude 46, à Saint-Martin de Ré.

Leclerc a racheté en juin 2018 le fonds de commerce, puis les murs de l’ancien magasin « La Cabane ». Le nouveau magasin (non alimentaire) ouvrira ses portes avant l’été 2020.

Cette offre resserrée correspond bien aux attentes des clients du Drive qui veulent aller vite et à l’essentiel et ne pas se perdre parmi une offre trop abondante, ce qui risque de créer du déceptif. Bien sûr, les commandes et livraisons au Drive (à partir de 2 heures après avoir fait sa commande digitale) constituent un service gratuit. » Un nouveau magasin en non alimentaire Outre ce projet de Drive qui devrait ouvrir en 2021, Leclerc va ouvrir avant l’été 2020, en face de son supermarché, au coin de la rue des Salières, dans les locaux de l’ancienne « La Cabane », un magasin de 360 m2. La CDAC est

déjà acquise et l’offre concernera des produits non alimentaires. Le parking va être réaménagé, puis le site en partie réaménagé avec la démolition du mur qui jouxte le rond-point et diminue la visibilité du magasin. Ces deux projets seront générateurs d’emplois : trois en hiver, sept en mi-saison, quinze en pleine saison sur le Drive et quatre à cinq emplois sur le magasin non alimentaire faisant face à Leclerc.

Nathalie Vauchez *Commission départementale d’aménagement commercial, qui statue sur les autorisations d’exploitation commerciale

L I N G U I S T I Q U E S DR

Des Language Coffee très suivis Pour sa 100e édition le Language Coffee de Sue Dudill a accueilli 33 personnes le 8 février au restaurant les Q Salés du Bois-Plage.

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appellons que Sue organise les Language Coffee depuis décembre 2017.

Le Café du Commerce à Ars, Place des Délices à Loix, La Douce Mie à La Noue et le Café de la Plage à La Couarde.

Elle compte désormais de nombreux fidèles un peu partout dans l’île qui viennent participer à ses événements dans les lieux suivants : Les Q Salés au Bois-Plage, Le Bar à Quai à La Noue, le Saint-Georges à La Flotte,

A P E

Catherine Bréjat

www.suedudill.org.uk

S A I N T E - M A R I E

D E

Le 100e Language Coffee, événement créé il y a plus de deux ans par Sue Dudill.

R É

Rendez-vous le 29 mars pour la 2e édition du concours de dictée À vos Bescherelles ! Déjà l’année dernière, une quarantaine de courageux avait en famille osé affronter les subtilités de l’orthographe à la faveur d’une après-midi aussi festive que le mot « dictée » inspire la terreur.

L

’association des parents d’élèves, APE « Drôles de Maritais » changeait de main en septembre 2019 (cf. Ré à la Hune N°199), pour autant les rencontres initiées restent au calendrier de la nouvelle équipe

4

comme l’après-midi jeux, le carnaval, la sortie aéroports, la kermesse et… Le concours de dictée dans la salle des Paradis à Sainte-Marie. Sur un texte original, créé spécialement par une plume locale, les

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candidats qu’ils soient confiants dans leur maîtrise de la politesse parfois alambiquée de la langue française ou qu’ils souhaitent juste s’en amuser : tous sont bienvenus ! Entre lots et buvette, il faudra tordre

le coup à l’idée que l’orthographe est mauvaise compagne.

MVV

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ACTUALITÉ S A N T É

A N I M A L E

E T

H U M A I N E

Le cas de rage chez un chien a été détecté grâce à la perspicacité d’un vétérinaire rétais L’Institut Pasteur a confirmé jeudi 13 février 2020, par un communiqué de presse, un cas de rage chez un chien de type croisé détenu à Saint-Martin de Ré. © Nathalie Vauchez

ce qui n’était pas une obligation, nous n’avons pas de pouvoir en la matière. » nous a-t-il expliqué. « En raison d’un changement de comportement brutal, des symptômes nerveux et d’une dégradation de l’état de santé de l’animal, le jeune chien a été euthanasié le 4 février 2020. L’autre animal a été placé en observation. » a précisé la Préfecture dans son La perspicacité du Docteur vétérinaire François Dommanget, communiqué. Le associé de la clinique vétérinaire de l’île de Ré, a permis docteur vétérinaire d’identifier ce cas de rage sur un chien de Saint-Martin. nous a confirmé la mort inévitable par encéphalite de Ce jeune chien, beige avec tout animal atteint de rage. des taches blanches, museau fin, oreilles tombantes, de « J’ai signalé immédiatement type chien ”jaune” typique des pays mes suspicions à la Direction d’Afrique du Nord, avait l’habitude Départementale de Protection des d’être promené par son propriétaire Populations, un prélèvement a été dans Saint-Martin ou dans les fosréalisé et envoyé à l’Institut Pasteur sés des remparts de la ville, souvent qui a rapidement fait une première accompagné d’une autre chienne de confirmation avant de confirmer type croisé Sloughi. » a fait savoir définitivement mon diagnostic le la préfecture de Charente-Maritime 14 février 2020. Il a pu identifier dans un communiqué de presse daté très précisément la souche et sa du 14 février 2020. région d’origine, au Nord-Est du Maroc, dans un environnement de Son maître l’a emmené en consulquelques kilomètres, c’est assez tation à la clinique vétérinaire de impressionnant. Ce chien ayant été l’île de Ré, située à La Flotte, le 3 trouvé sur une route d’Espagne le 9 février 2020, car le chien semblait décembre 2019, les Espagnols sont anxieux et commençait à devenir un confrontés à la forte difficulté de peu agressif, par moments. Bien que savoir comment il est entré dans le la France soit officiellement indemne pays (dans le ventre de sa mère, en de rage depuis 2001, les rares cas compagnie d’autres chiens ?) et avec (douze) observés depuis cette date qui il a été en contact, autant dire le sont sur des chiens infectés dans qu’ils sont inquiets face à la menace leur pays d’origine et importés illésous-jacente. galement dans notre pays, sans les vaccins obligatoires. Le Docteur François Dommanget, vétérinaire Une période d’incubation associé expérimenté, qui aurait très jusqu’à six mois bien pu passer à côté, a été intriCe cas datant du 8 février 2020, les gué surtout par la façon qu’avait ce mesures prescrites par arrêté préchien d’exprimer son agressivité, par fectoral seront de rigueur pendant séquences furtives, avant de retrousix mois à Saint-Martin de Ré. En ver un comportement normal. effet, la difficulté avec ce virus, par ailleurs très fragile, est que l’animal Les investigations et les concerné est contaminant dans les premières mesures prises quelques jours qui précédent les « Son maître a accepté de laisser le premiers symptômes et durant évichien à la clinique pour observation, demment tout le développement de

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R É À L A H U N E | É D I T I O N D U 6 M A R S 2 0 2 0  | N °   2 0 4

sa maladie. La période d’incubation de la rage est longue entre quarante jours et jusqu’à six mois. La contamination se fait notamment par la salive dans une plaie ». Immédiatement l’enquête « de voisinage » réalisée par la direction départementale de la protection des populations (DDPP) et l’Agence régionale de santé (ARS) a visé à rechercher d’autres personnes ou d’autres carnivores (chiens, chats, furets, etc) qui ont pu être en contact avec l’animal atteint de rage. « Dans l’attente des résultats de ces investigations, un arrêté préfectoral portant déclaration d’un cas de rage pris vendredi 14 février 2020, a restreint sur la commune de Saint-Martin, les mouvements des chats et chiens qui doivent être tenus en laisse ou en caisse. De plus, les autorités municipales seront amenées à renforcer les mesures

Statut de la France et modes de transmission de la rage : La France métropolitaine est indemne de rage sauvage des carnassiers, en particulier les renards : la rage du renard a été éliminée en 2001, après de vastes campagnes de vaccination des renards menées dans les années 1980-1990, la rage canine a également disparu. Les chauve-souris peuvent être porteuses de la rage en France. La France est officiellement indemne de rage depuis 2001. Les rares cas observés chez l’animal dans notre pays concernent d’une part des chauves-souris, mais également des chiens et des chats, ou encore d’autres animaux infectés dans les pays où sévit la maladie, puis importés illégalement. La rage animale fait l’objet d’une surveillance épidémiologique en France. Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire. Dans le monde, la rage continue de sévir dans de nombreux pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe Centrale, du Moyen-Orient, d’Amérique du Sud… Les mammifères sont le réservoir de cette maladie, et peuvent accidentellement la transmettre à l’homme. Le virus se transmet de l’animal à l’homme par morsures, griffures et aussi simple léchage d’une peau excoriée ou des muqueuses. La transmission d’homme à homme n’a jamais été démontrée en dehors du contexte de greffes d’organes ou de tissus. Source Ministère de la Santé et AFSSA

vis-à-vis des animaux trouvés errants » a fait savoir la Préfecture de Charente-Maritime. C’est l’occasion de rappeler que l’irresponsabilité d’une seule personne peut ruiner les efforts de plusieurs décennies de lutte contre la rage et mettre en danger la vie d’animaux et d’humains. Les spécialistes vétérinaires ne cessent de dénoncer l’ampleur des importations illégales d’animaux non vaccinés et l’insuffisance des contrôles aux douanes. Les conditions sanitaires pour l’admission d’un carnivore domestique sur le territoire de l’Union Européenne sont pourtant connues et affichées : l’animal doit être identifié (tatouage ou puce électronique), il doit être vacciné contre la rage, et il doit avoir subi un titrage d’anticorps antirabiques dans un laboratoire agréé. Nathalie Vauchez

Recommandations importantes : - Les propriétaires de carnivores (chiens, chats, furets, etc) résidant à Saint-Martin doivent tenir leur animal en laisse ou en cage. Ils ne doivent pas les laisser sortir librement sous peine d’être ramassés et mis systématiquement en fourrière et sous surveillance. - Tout carnivore (chien, chat, furet, etc) ayant mordu ou griffé une personne doit être présenté à un vétérinaire par son propriétaire dans les 24 heures suivant la blessure. L’animal fait obligatoirement l’objet d’une surveillance sanitaire par un vétérinaire pendant 15 jours. - Il ne faut pas manipuler les animaux sauvages ou errants surtout lorsqu’ils sont trouvés malades ou blessés ; - Il faut acheter tout animal de compagnie selon les circuits légaux afin d’éviter la réintroduction de la rage en France et limiter les risques pour soi-même ou les autres ; En cas de morsure : - Il faut impérativement nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon, rincer abondamment et appliquer une solution antiseptique ; - Il est indispensable de consulter rapidement un médecin, qui pourra selon le contexte orienter la personne mordue vers un centre antirabique et vérifier le statut à jour de la vaccination antitétanique. Source : Communiqué de la Préfecture de Charente-Maritime

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ACTUALITÉ C O N S E I L

M U N I C I P A L

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Le Petit Bec sous surveillance Le conseil municipal des Portes-en-Ré s’est tenu le mardi 25 février dernier. Parmi les points évoqués : la surveillance de la plage du Petit Bec pour la saison à venir.

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Le conseil municipal avait alors voté, en octobre dernier, la mise en place du poste de surveillance sur la plage de Trousse-Chemise. C’était sans compter sur l’étude qui vient d’être réalisée par le SDIS 17... « Le commandant du SDIS a fait une analyse précise du Petit Bec et de TrousseChemise. Il a étudié la configuration,

É V È N E M E N T

© Aurélie Cornec

n 2019 et pour la première fois, la zone de baignade de La Loge était surveillée par les sapeurs-pompiers du SDIS 17 (Service départemental d’incendie et de secours). La labellisation des Portes-en-Ré en « station de tourisme » exige en effet la surveillance d’au moins une plage de la commune. Mais le bilan réalisé par les sapeurs-pompiers et par l’ONF (Office national des forêts) n’était pas satisfaisant à cet endroit.

C’est finalement la plage du Petit Bec qui disposera d’un poste de surveillance pour la saison 2020.

l’utilisation et la dangerosité des lieux. La conclusion est que le lieu le plus approprié pour être surveillé, c’est le Petit Bec », a expliqué Michel Oger, le premier adjoint au maire, avant d’ajouter qu’un « dossier complet devra être monté et déposé à la Commission des sites ». Les difficultés

de raccordement en eau et en électricité du futur poste de secours seront en effet à prendre en compte.

Aurélie Cornec

Les subventions 2020 : A l’ordre du jour de ce conseil municipal : l’octroi des subventions aux associations. Toutes ont été votées à l’unanimité : - L’ARPR (Association des Riverains Portingalais des Forêts Domaniales) : 9 000 e, - L ’ACCA (Association communale de chasse agréée) : 1 700 e, - L’Amicale des cols bleus : 1 000 e, - L’Amicale des sapeurs-pompiers des Portes : 1 820 e, - L’association des chats abandonnés : 500 e, - La Fanfare du Bûcheron : 1 500 e, - Baz’arts au potager : 700 e, - Le club de pétanque portingalais : 2 500 e, - Le club de lecture portingalais : 1 446 e, - L’écurie Territoire Île de Ré : 1 500 e, - Le foyer jeunes Éducation populaire : 2 000 e, - Association Iav Nala : 550 e, - Le judo club rétais : 900 e, - Les Portes en Fête : 35 000 e, - Ré Création : 500 euros, - Sporting club Rétais : 900 e, - Tennis Club du Bout de l’île : 1 500 e, - L’association de Viet Vo Dao : 900 e, - Handisport : 200 e.

S P O R T I F

Une course haute en couleurs

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e circuit est accessible à tous, en courant ou en marchant. Les volontés bénévoles sont les bienvenues afin de jeter la poudre sur les participants à chaque kilomètre, composée de fécule de maïs. Les tarifs d’inscription sont de 4 euros pour les enfants, jusqu’à 12 ans, et de 14 euros pour les adultes. Chaque coureur ou marcheur recevra un tee-shirt, une paire de lunettes et un sachet de poudre colorée. L’intégralité des bénéfices de l’événement sera reversée à

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© Ré Run Color

Organisée par l’Amicale des sapeurs-pompiers des Portes-en-Ré, la deuxième édition de la Ré Run Color aura lieu le 28 mars prochain. Une course colorée de cinq kilomètres pour les adultes et d’un kilomètre pour les enfants, à travers le village, les bois et la plage du Gros Jonc. l’Amicale des sapeurs-pompiers portingalais. Aurélie Cornec

Pour les bénévoles Inscriptions par mail reruncolor@gmail.com Pour les participants Inscriptions sur le site : www.weezevent.com/re-runcolor-2020 ou sur la page Facebook « Ré Run Color » .

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La première édition de la « Ré Run Color » avait réuni près de 200 participants en 2019.

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ACTUALITÉ C O N S E I L

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Les travaux du Tour de France entièrement financés par le Département

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Les travaux préparés à l’avance seront masqués puis mis en place avant l’étape Interrogé d’entrée de jeu par les maires de Saint-Martin, Patrice Déchelette, et de La Flotte, Léon Gendre, au sujet du financement des travaux menés actuellement sur les ronds-points et la route départementale , Lionel Quillet a de nouveau expliqué ce qui avait été largement annoncé fin 2019 : Une convention tripartite lie le Département (organisateur/ interlocuteur du Tour de France), la CdC (qui assure la gestion d’ensemble) et la Commune de Saint-Martin, ville étape de la 10e étape du Tour de France 2020. « Le Département a prévu un budget d’ensemble, il prend tout en charge financièrement (à part des frais annexes comme le barriérage ou les services techniques...), puisque les travaux concernent les ronds-points et les routes départementales uniquement, aucune voie communale ne sera empruntée. L’arrivée se fera à 70 km /heure, il est donc nécessaire d’aménager les quatre ronds-points de Saint-Martin entre celui

M U N I C I P A L E S

© Nathalie Vauchez

e Comité de bassin a émis récemment un avis favorable sur le PAPI 3, concernant notamment le Fier d’Ars et les communes du Nord de l’île, le président - qui a présenté et défendu le dossier - était content de le confirmer aux maires des Portes, Saint-Clément et Ars, qui ne se représentent pas mais pourront ainsi clore leur mandat sur une note très positive. Reste à décrocher la validation auprès de La Commission Mixte Inondation, début avril.

© Nathalie Vauchez

Le dernier conseil communautaire de la mandature 2014-2020 a été l’occasion pour le président Quillet de rappeler que 98,8 % des délibérations ont été votées à l’unanimité, de remercier l’ensemble des délégués et de rendre hommage aux quatre maires qui ne se représentent pas*. Il a annoncé la mise en place de la nouvelle assemblée des délégués le jeudi 9 avril 2020**.

Les quatre ronds-points de Saint-Martin, depuis celui d’AquaRé jusqu’à celui de la Porte des Campani sont démontés à l’avance (avant le rush vacancier d’avril et mai), replacés provisoirement et pourront ainsi être enlevés juste avant l’étape rétaise du Tour de France. Tout sera ensuite remis en l’état.

menant à AquaRé et celui de la porte des Campani et d’aménager la ligne d’arrivée des coureurs après la Porte de Thoiras jusqu’à la Porte des Campani. Les rondspoints sont démontés, les passages refaits en avance (avant les vacances de Pâques et grands week-ends de mai), tout sera remis en place et masqué, les tranchées seront recouvertes et au dernier moment (une semaine avant) tout sera mis en place pour l’arrivée du Tour de France. Ensuite, bien sûr, après l’évènement, tout sera remis en état d’origine. Grâce au Tour de France le calendrier des travaux de voirie sur la RD 735 sont significativement avancés, tout comme ceux de la route du Paradis (entre St Martin/La Flotte et Sainte-Marie) qui étaient programmés pour octobre 2020 et ont été réalisés cet hiver. » Des subventions aux associations stables L’ensemble des subventions aux associations a été voté, pour un budget total

de 670 526 € (sur le budget général), en baisse uniquement parce que La Maline est désormais gérée en régie directe par la CdC. En matière sociale la crèche parentale de Sainte-Marie, La Verdinière et Ré Handi Tennis se taillent la part du lion, tandis que l’Ecole de Musique et le festival Musique en Ré pèsent le plus lourd dans le domaine culturel. Le budget écotaxe dédié aux associations environnementales (notamment la LPO et l’Adépir) s’élève à un peu plus de 80 000 €, incluant une subvention exceptionnelle pour les 40 ans de la Réserve Naturelle et les 20 ans de la Maison du Fier (lire nos articles sur www.realahune.fr). Michel Auclair, Maire des Portes, a remercié les services de la CdC pour leur professionnalisme, ses collègues pour la bonne ambiance et le sérieux de l’assemblée, le président Quillet pour ses actions pertinentes avant que les élus ne partagent le dernier verre du mandat, mené tambour battant durant ses six ans.

La grande ligne droite d’arrivée du Tour de France entre la porte de Toiras et la Porte des Campani en cours de réalisation (le site sera remis en l’état d’origine après l’événement).

Nathalie Vauchez Léon Gendre (La Flotte), Jean-Louis Olivier (Ars), Gilles Duval (SaintClément), Michel Auclair (Les Portes) ** Par un arrêté en date du 27 septembre 2019, faisant suite aux délibérations des dix communes et de la CdC dans ce sens avant la date limite du 31 août 2019, le préfet a fixé à 28 le nombre de délégués communautaires à partir des élections de mars 2020 (auparavant au nombre de26) et validé la nouvelle répartition : Sainte-Marie : 5 sièges (au lieu de 4), La Flotte : 4 sièges (au lieu de 3), le nombre de délégués communautaires des autres communes étant inchangé : 3 pour Saint-Martin, Rivedoux et Le Bois, 2 pour Ars, La Couarde, Loix, Saint-Clément et Les Portes. *

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Scrutin, mode d’emploi Les prochaines élections municipales se dérouleront le dimanche 15 mars pour le premier tour et le dimanche 22 mars pour le second tour. Le mode de scrutin varie selon le nombre d’habitants de la commune : scrutin majoritaire dans les communes de moins de 1 000 habitants, scrutin proportionnel dans les autres.

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our les communes de plus de 1 000 habitants (Ars-en-Ré, La Couarde-sur-Mer, Saint-Martinde-Ré, Le Bois-Plage, Sainte-Mariede-Ré, La Flotte et Rivedoux-Plage), le mode de scrutin combine les règles du scrutin majoritaire à deux tours et celles du scrutin proportionnel. Au premier tour, la liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés reçoit un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés, en fonction du nombre de suffrage obtenus. Lors de l’éventuel second tour, seules les listes ayant obtenu au premier tour au moins 10% des suffrages exprimés

sont autorisées à se maintenir. Elles peuvent connaître des modifications, notamment par fusion avec d’autres listes pouvant se maintenir ou fusionner. En effet, les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés peuvent fusionner avec une liste ayant obtenu plus de 10 %. La répartition des sièges se fait alors comme lors du premier tour. Quid des plus petites communes ? Au sein des communes de moins de 1 000 habitants (Les Portes-en-Ré, SaintClément-des-Baleines et Loix), le scrutin est majoritaire, plurinominal, à deux tours. Les électeurs ont la possibilité de rayer des noms et de les remplacer par d’autres : c’est le panachage. Le panachage autorise le vote en faveur de

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candidats de listes différentes, voire de non candidats. Un électeur peut ainsi mêler dans son suffrage des candidats opposés. Dans tous les cas, les suffrages sont comptabilisés individuellement. Obtiennent un siège au conseil municipal au premier tour les candidats remplissant une double condition : avoir obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés et recueilli au moins un quart des voix des électeurs inscrits. Pour les sièges restant à pourvoir, un second tour est organisé : l’élection a lieu à la majorité relative, quel que soit le nombre de votants. Les candidats obtenant le plus grand nombre de voix sont élus. Si plusieurs candidats obtiennent le même nombre de suffrages, c’est le plus âgé qui est élu. Pour les communes qui ne comptent que deux listes (et quel que soit le

nombre d’habitants), il n’y aura qu’un seul tour, le 15 mars.

Aurélie Cornec Sources : Ministère de l’intérieur et www.service public.fr

Plus d’informartions : Le nombre des membres du conseil municipal dépend lui aussi du nombre d’habitants : - De 1 000 à 1 499 habitants : 15 - De 1 500 à 2 499 habitants : 19 - De 2 500 à 3 499 habitants : 23 Dans toutes les communes, quel que soit le nombre d’habitants, ce sont les conseillers municipaux qui élisent le maire et ses adjoints, et ce pour une durée de 6 ans.

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ENVIRONNEMENT G E S T I O N

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E S P A C E S

N A T U R E L S

S E N S I B L E S

Un plan de gestion ambitieux pour restaurer et valoriser les Evières

Jusqu’à la fin du XIXe siècle les parcelles étaient probablement plantées de vignes, puis avec l’arrivée du phylloxera les vignes arrachées ont évolué vers de la friche jusqu’à ce que des propriétaires décident de les remettre en culture dans les années 1960 : asperges, vignes puis en 1969 un troupeau de vingt-cinq vaches laitières. La seule clairière de 60 ha de l’île de Ré C’est en 1969 que deux propriétaires veulent construire une centaine d’habitations, avant l’arrivée d’un promoteur immobilier qui ambitionne de créer un ensemble de plus de six-cents logements, avec piscines, chenal d’accès à la mer et golf de dix-huit trous. Une piste d’atterrissage est créée dont on peut voir encore les traces aujourd’hui. Le projet sera abandonné sur fond d’implication « douteuse » de politiques nationaux et en raison de son illégalité, créant un scandale à l’époque. Afin de définitivement protéger ces parcelles, le Conservatoire du Littoral acquiert en 1981 une partie des parcelles et un haras avec une trentaine de chevaux est implanté, toujours en activité aujourd’hui et dirigé par Sophie Fenioux. En effet, une partie du site propriété du Conservatoire est confié au Haras des Evières, via une convention d’occupation. Tout autour de la clairière, les parcelles ont progressivement évolué vers un

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Sur ce terrain non pâturé de la clairière, en bordure de forêt, la nature et la biodiversité reprennent petit à petit leurs droits. Un petit carré a été délimité pour observer ces évolutions positives au fil des années.

boisement dense, ayant pris le pas sur les milieux ouverts que constituent les dunes intérieures, friches et pelouses, qui abritent des espèces et des habitats remarquables que ce plan de gestion vise à préserver et reconquérir. Il s’agit du seul site de l’île de Ré où on se retrouve dans une unité paysagère de soixante hectares de clairière au cœur d’un boisement de pins.

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omposé essentiellement d’une clairière et d’un boisement à pins maritimes et pins parasols, le site des Evières a été façonné par les pratiques agricoles durant des décennies : d’un côté la déprise agricole a favorisé le boisement, de l’autre l’entretien de la zone centrale par les activités agricoles des années 1950 à 1980, puis par le pâturage des chevaux a permis le maintien d’une clairière.

Localisation du Site des Evières.

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Situé à cheval sur les communes du Bois-Plage, de Sainte-Marie et de La Flotte, l’espace naturel des Evières constitue la plus grosse entité foncière détenue par le Département et le Conservatoire du Littoral. Site emblématique à bien des titres - on se souvient du vaste projet immobilier qui a fait scandale dans les années 70 - il représente un vrai intérêt patrimonial. La CdC mène un ambitieux plan de gestion 20202029 afin de le restaurer, le pérenniser et le valoriser au plan écologique. Anaïs Barbarin, directrice adjointe de l’environnement et Yvan Sionneau, chef d’équipe des écogardes, nous présentent le projet.

La difficulté principale pour élaborer ce plan de gestion réside dans le morcellement du foncier, avec de nombreuses parcelles de taille réduite, et trois types de propriétaires : le Département, le Conservatoire du Littoral Le périmètre du site des Evières, la plus grosse entité foncière détenue par le Conservatoire du et de nombreux propriéLittoral et le Département, et gérée par la CdC grâce à l’écotaxe. taires privés. Le plan de gestion concerne uniquement les Puis en 2017/2018, les écogardes ont les conditions favorables à l’accueil et parcelles détenues par les deux instiau développement d’espèces patrimocomplété les inventaires naturalistes de tutions soient 178 hectares (essentielniales, mais aussi valoriser le site tout 2014 en menant de nouvelles prospeclement le Conservatoire), sur les 615 en sensibilisant le public à la biodivertions sur le terrain : trente-sept espèces hectares du site. sité, en créant des sentiers de parcours d’oiseaux nicheurs ont été observées pédagogiques. dont quatorze espèces patrimoniales et En 2012, la Communauté de une espèce remarquable et menacée, le Communes a réalisé un premier traLe plan de gestion des Evières, qui vail d’inventaire des parcelles ayant Pipit rousseline vivant sur les pelouses représente un budget de 500 000 € des enjeux naturalistes, avant d’ende l’arrière dune. Quatorze espèces de sur dix ans financés exclusivement gager un vaste diagnostic naturamammifères ont aussi été identifiées, par l’écotaxe, vise ainsi à restaurer et liste à l’échelle de l’île en 2014. En ainsi que trois espèces d’insectes de développer les milieux ouverts : dunes 2016/2017, un diagnostic des habitats fort intérêt patrimonial, trois espèces intérieures, pelouses, prairies, afin d’y des Evières par les écogardes a permis favoriser la biodiversité ; et à favoriser d’amphibiens dont deux menacées et de recenser trente-sept habitats sur le développement naturel des boisedeux espèces de reptiles. les parcelles publiques dont dix-sept ments tout en luttant contre les espèces d’origine anthropique (façonnés par invasives. Un programme d’actions très Conservation, valorisation, les activités humaines) sur dix-huit détaillées a été élaboré dans ce sens. connaissance hectares et vingt habitats d’origine Dans un premier temps, sur les cinq Sur la base de ces observations, des naturelle sur cent-quatre-vingt-deux premières années du plan, il s’agit enjeux importants ont été dégagés hectares. Le site possède deux habid’ouvrir des espaces en gagnant sur pour l’avenir des Evières : améliorer tats d’importance communautaire la forêt et les friches, par débrousl’état de certains habitats (dunes inté(Directive Habitat Faune Flore 1992) : saillage, bucheronnage, retrait de rieures...), protéger les aires de nidiles dunes boisées littorales sur centmatériau : cela permettra l’installation fication d’oiseaux rares ou menacés, douze hectares et les dunes grises des côtes atlantiques sur douze hectares. lutter contre les plantes invasives, créer (lire la suite page 9)

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ENVIRONNEMENT DR

de nombreuses espèces végétales et animales, aujourd’hui absentes du site. Puis les cinq années suivantes seront notamment consacrées à l’entretien des espaces gagnés, à pérenniser les dunes intérieures et observer l’impact de ces actions sur la biodiversité grâce à des suivis réguliers. Premières actions L’une des premières mesures importantes prise a été le remodelage Yvan Sionneau et Anaïs Barbarin prévoient la réhabilitation en 2020 de cet ancien verger situé sur la partie de la convention sud-ouest des Evières. avec le Haras des Evières. Si le diagnostic écologique a Les écogardes vont mener des opéréalisée en novembre et les écogardes montré que certaines parcelles pâturations de bûcheronnage avec créaaimeraient associer à ce chantier des rées par les chevaux ont un petit intétion de layons et de clairières. Cette enfants ou des étudiants. Plusieurs rêt patrimonial, cela n’est pas le cas création de corridors doit permettre ateliers pédagogiques pourraient être de toutes. Ainsi certaines parcelles ont l’amélioration de la connectivité entre animés autour de la taille de l’arbre, la été retirées de la convention, afin de les dunes intérieures. Les arbres en récolte des fruits, la pollinisation des restaurer certains habitats dunaires et bordure de chemins seront conservés fleurs et leurs pollinisateurs... sur la clairière et permettre une reprise pour maintenir les barrières naturelles, Autre action intéressante, la création végétale, avec un cortège floristique afin d’éviter la pénétration des usagers de mares sur des zones dépourvues de intéressant. Par ailleurs, un calendrier et le piétinement des sols. points d’eau afin de créer des points de pâturage est mis en place en accord La plantation de vergers sur la partie relais et permettre la reproduction avec l’exploitante sud-ouest de la clairière est aussi prédes populations d’amphibiens. Une Les boisements des Evières ont colovue. Les écogardes ont commencé à première mare sera créée en 2020 au nisé les dunes intérieures. Une autre entretenir un vieux verger planté il y Nord du site, celle prévue au Sud sera mesure proche va donc consister à a plusieurs décennies. Pour le comréalisée en 2021. Elles seront ensuite limiter la prolifération des bois et à pléter, remplacer les arbres morts et entretenues avec un débroussaillage rouvrir certains secteurs afin de recréer reconnecter ces alignements aux boide la végétation des berges tous les une mosaïque d’habitats favorisant une plus grande diversité d’espèces. deux ans. sements existants, une plantation sera

Sensibiliser et valoriser les Evières auprès des Rétais et vacanciers De nombreuses autres actions sont prévues. Parmi elles, la valorisation du site, la sensibilisation des populations à la biodiversité, aux espaces naturels, aux habitats et espèces patrimoniales des Evières, constituent des enjeux forts. Aménager des boucles de randonnées de découverte au départ des différents villages environnants, avec codes couleurs et panneaux pédagogiques, contribuerait à la découverte du site tout en ayant aussi l’avantage d’éviter que le public fréquente les nombreux chemins ruraux. Lorsque l’exploitante du centre équestre des Evières arrêtera son activité, l’équipe environnement de la CdC pourrait transformer le bâtiment en lieu d’accueil du public, avec salle d’exposition et/ou d’accueil de classes, et pourquoi pas la mise en place d’un pôle d’accueil pendant la saison touristique. Autre projet envisagé, la mise en place sur un point stratégique du site d’une plateforme de lecture du paysage, en libre accès, ou encore la mise en place d’outils de réalité virtuelle qui permettraient, lors d’animations ou de sorties nature, de remonter le temps pour voir les Evières dans les années 1950 jusqu’à nos jours. La direction Environnement et son équipe d’écogardes a donc du pain sur la planche pour les dix années à venir. A mi-parcours du plan de gestion en 2024, une étude synthétique sera réalisée durant toute l’année, afin de visualiser les premiers résultats de ces opérations et procéder à des ajustements des actions prévues après 2024. Nathalie Vauchez

I N T E R V I E W

« La progression est déjà visible ! » Ré à la Hune a demandé à Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement et membre du comité consultatif de suivi, son avis sur le plan de gestion des Evières. Ré à la Hune : Dominique Chevillon, vous participez au plan de gestion mené par la CdC dans les espaces naturels des Évières, quel regard portez-vous sur cette gestion ? Dominique Chevillon : Je voudrais dire tout d’abord que ces lieux d’exception ont échappé au pire puisqu’ils étaient menacés, il y a 40 à 50 ans par de grands projets immobiliers avec une piste d’atterrissage en son centre. On peut remercier la vigilance et l’engagement de Rétais dont Jean-Pierre Goumard et Gilles Brulon qui s’y sont opposés. Après une période récente où les fragiles terres sableuses de cette partie centrale de l’île ont été dégradées fortement par une activité équine intensive (pensions de chevaux et centre équestre), s’ouvre aujourd’hui une nouvelle ère. Les dunes intérieures forêts de ce site classé, véritable mosaïque de 37 habitats (20 milieux naturels et 17 milieux dit anthropisés*) connaissent les débuts d’un plan de gestion ambitieux de 500 000 e sur 10 ans. Quelles sont les difficultés pour élaborer un plan de gestion ? Pour faire un plan de gestion, il a fallu réunir plusieurs conditions :

- des milieux, dunes intérieures, pelouses sableuses, leur faune et flore associées, reconnues pour leur valeur patrimoniale par une collectivité publique (la CdC), des associations. - des surfaces suffisantes pour engager un plan de gestion. Aujourd’hui environ 260 hectares avec les Hauts de Turpine sont propriété du Conservatoire du Littoral et de la CdC. Avant la parcellisation des terrains et la présence de terrains privés ne permettaient pas d’engager un tel plan de gestion. - une collectivité (la CdC de l’Ile de Ré) qui a souhaité acquérir et réunir les compétences nécessaires, mais aussi investir dans un plan de gestion d’espaces de son territoire. Sans cela vous ne pouvez pas y arriver. Avec quels résultats ? Les résultats se verront les années prochaines. En effet les terrains dégradés n’ont que douze mois de restauration. C’est donc encore trop tôt, mais les actions prévues sont prometteuses. Le retour des pelouses sableuses, de leur faune et flore associées se concrétisera notamment par le retour des plantes annuelles et vivaces avec les sauterelles, criquets, grillons et

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autres insectes comme les papillons… Il faut du temps mais déjà sur un an la progression est visible. Ça donne la pêche ! C’est très positif.

Propos recueillis par NV *Anthropisés : modifiés par l’homme et ses activités

Une équipe d’écogardes renouvelée : Du fait de départs et au vu de la charge de travail, l’équipe d’écogardes va être renouvelée et renforcée, pour atteindre sept écogardes et un chef d’équipe. Yvan Sionneau quittant prochainement cette fonction, Fabienne Legal va devenir chef d’équipe des écogardes. Plusieurs recrutements sont lancés. D’ici à la fin de l’année, deux écogardes devraient être assermentés, ce qui leur permettra - si besoin de verbaliser les contrevenants lors des opérations de contrôle.

Les autres Sites suivis par la CdC : Le site conséquent des Biettes, qui s’étend entre Les Grenettes (Sainte-Marie) et Gros- Jonc (Le Bois-Plage), va bénéficier d’un « plan de gestion » . Le site des Turpines sera concerné par une « notice de gestion ». Le site du Défend situé à cheval sur Rivedoux et Sainte-Marie a déjà fait l’objet d’interventions ayant permis de préserver l’Azuré Serpollet et un « plan de gestion » sera élaboré une fois que le Conservatoire du Littoral aura acquis la Pointe du Défend. La Pointe du Grouin à Loix est aussi concernée par une « notice de gestion » . Le site de Mouillepied entre La Couarde et Le Bois devrait aussi être concerné par la planification de gestion des sites naturels de l’île de Ré.

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ENVIRONNEMENT A G R I C U L T U R E

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V I T I C U L T U R E

Uniré met en avant ses bonnes pratiques agricoles

En juillet 2018 lors d’une animation pour contrôler la pulvérisation. Le pulvérisateur évite 90% de dérive.

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hristophe Barthère, directeur d’Uniré et Jérôme Poulard, technicien cultures qui suit de près et contrôle tous les pratiques agricoles des adhérents de la coopérative, déplorent la mise sur la sellette de la coopérative rétaise, sans même que leurs accusateurs ne prennent la peine de les rencontrer. D’autant qu’ils jouent la transparence - ils sont d’ailleurs bien conscients que chaque exploitant doit aussi davantage communiquer auprès du public - et rappellent qu’Uniré, acteur important de l’agriculture rétaise, n’en est pas le seul. Une vraie prise de conscience, un IFT en forte baisse Ré à la Hune les a rencontrés à deux reprises, ainsi que Dominique Chevillon, qui livre également son analyse (lire ci-contre). Le sujet est complexe, les explications - chiffres et graphiques à l’appui - sont convaincantes : Uniré s’est engagée depuis plusieurs années dans une démarche vertueuse dont l’aboutissement sera elle l’espère la certification Haute Valeur Environnementale niveau 3 d’ici à 2025. Les résultats obtenus et les pratiques déjà mises en place attestent d’une vraie prise de conscience et de l’impulsion forte donnée par la coopérative rétaise. « Les cartes des quantités moyennes d’achats de substances pesticides rapportées à l’hectare de surface agricole par code postal » ne veulent rien dire, dénonce d’emblée Jérôme Poulard, puisque le code postal concerné est celui du siège de l’exploitant. Or nombre d’exploitants travaillent des terres sur plusieurs communes, sur l’île de Ré ou non d’ailleurs. « L’Indice de Fréquence de Traitement » (IFT) est le critère le plus intéressant à suivre. Il s’exprime en

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« nombre de doses de référence par hectare » appliquées sur une unité spatiale pendant une période donnée. « Un IFT correspond à un passage pour une cible sur un hectare ». Issus des cahiers de cultures des vignerons et producteurs de pommes de terre, ces données sont fédérées pour aboutir à une « moyenne Uniré pondérée par surface ». Celle-ci est ainsi passée de 15,02 en 2016 à 11,18 en 2019 pour les viticulteurs de la SCA Uniré**, alors que la moyenne pour la région Cognac en viticulture (référence régionale) est de 18,2. La moyenne Uniré sur la moyenne de la région Cognac en viticulture est ainsi de 61,43 %. Quant à l’IFT moyen des maraîchers (pommes de terre) d’Uniré il était de 4,21 contre 18,27 pour l’IFT moyen pomme de terre en France, soit un ratio de 23,04 % si l’on ramène l’IFT île de Ré à celui de la France. Outils d’aide à la décision et conseil « Avec le plan Ecophyto 2018, nous avons diminué de 50 % les usages de produits entre 2016 et 2019, ce qui explique la baisse de notre IFT de 15 à 11 » explique Jérôme Poulard. « Nous avons compensé en ajustant les doses et en appliquant les traitements aux seules maladies qui le nécessitent, cela grâce à nos outils d’aide à la décision. Nous conseillons chaque adhérent au plus juste, s’il n’y a pas besoin de traiter ils ne traitent pas ». Pour cela des parcelles témoins, non traitées, permettent de suivre au plus près les évolutions et apparitions de maladies et de vérifier s’il y a ou non besoin de traiter. Christophe Barthère explique aussi l’augmentation des achats de pesticides en 2018 par celle annoncée au 1er janvier 2019 de la redevance

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pour pollutions diffuses : « les exploitants ont stocké, cela ne veut pas dire qu’ils ont utilisé plus de pesticides. Uniré a fortement baissé l’utilisation de CMR - produits ayant des effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques - depuis 2011/2012 » affirme-t-il, graphiques à l’appui et « on est passés de 2 (en 2009/2010) à environ 0,2 traitements (en 2018/2019) insecticides par vignoble, de façon continue... La pose des diffuseurs de phéromones pour la confusion En 2020, on ne sexuelle, sur 480 hectares de vignes, mobilise chaque année vend plus de en mars tous les vignerons adhérents d’Uniré. CMR, on n’en surface de vignobles en confusion veut plus dans nos vignobles. ». Les sexuelle est-elle passée de 25 hecinsecticides non utilisés sont récupétares en 2010/2011 à 480 hectares rés par Uniré qui les remet dans la depuis 2015/2016. Après avoir reçu filière des produits phytosanitaires une subvention de la Communauté non utilisables. de Communes les premières années d’expérimentation, Uniré finance 480 hectares désormais le coût de 55 000 €, en « confusion sexuelle » refacturé aux vignerons. « L’île de Le développement du procédé de Ré est précurseur en Charentes est la la « confusion sexuelle » depuis seule dans la Région à traiter ainsi la 2010/2011 - pour lequel Uniré a totalité de son vignoble, nous avons été leader en Charente-Maritime contribué à exporter le procédé sur n’est évidemment pas étranger à ces Oléron via la CdC de l’île d’Oléron » évolutions. Il consiste en la mise en précise Uniré. place dès la mi-mars de diffuseurs de phéromones qui saturent l’air et empêchent le mâle de trouver la femelle, donc les accouplements, la ponte de papillons et de chenilles. Durant quelques jours tous les adhérents se mobilisent pour poser cinq-cents diffuseurs à l’hectare, ce qui prend 1h20 mn par hectare. Chaque vigneron doit fournir la main d’œuvre pour la pose de l’équivalent de diffuseurs que nécessite leur exploitation, ceci afin d’éviter les distorsions entre adhérents.

Cette pratique utilisée dans le vignoble champenois a été expérimentée de façon rapidement concluante en 2010/2011 à Rivedoux, puis élargie à SainteMarie, Ars, Saint-Clément, autant de communes « toutes en confusion » en 2013/2014. Saint-Martin, La Couarde et le Bois ont dû attendre 2015 pour que tout leur vignoble soit en confusion sexuelle, une fois éradiquée la flavescence dorée, maladie de la vigne qui nécessitait l’utilisation d’insecticides. Ainsi la

Autre action forte menée par Jérôme Poulard, le suivi et le conseil qui émet auprès de ses adhérents « un avertissement agricole par semaine sur les bonnes pratiques », vérifie l’absence de résidus de produits sur le raisin et tient un « cahier de culture » par adhérent avec droit de regard de la coopérative. « On voit ce qu’ils ont fait et on leur dit ce qu’il faut faire ». Vers la certification « Haute Valeur Environnementale » niveau 3

Beaucoup de producteurs d’Uniré utilisent désormais un matériel de pulvérisation avec panneaux confinés et récupérateurs, qui évite les dérives. « Selon le ministère cela évite près de 90 % de perte de produits, qui ainsi vont uniquement dans la vigne et ne se diffusent pas dans l’environnement » assure Christophe Barthère. Une bonne (lire la suite page 11)

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© Uniré

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Une fois de plus il a suffi d’une étude* pour mettre le feu aux poudres.... Plutôt que de se faire l’écho brut de statistiques peu compréhensibles sans décodage, Ré à la Hune a rencontré longuement la coopérative Uniré, afin de découvrir et comprendre ses pratiques. Nous avons aussi demandé son avis au président de Ré Nature Environnement, Dominique Chevillon, dont les engagements naturalistes ne font pas de doute.


ENVIRONNEMENT partie de la bouillie est ainsi récupérée. Uniré prévoit aussi d’investir prochainement dans quatre aires de lavage devant permettre de nettoyer le matériel à vendange et les pulvérisateurs et récupérer les fonds de bouillie ensuite retraités en circuit fermé. Elle travaille sur ce dossier en collaboration avec la Communauté de Communes de l’île de Ré et va déposer les demandes préalables et permis d’aménager de terrain. Uniré entend aller plus loin et vise la certification Haute Valeur Environnementale 3 (HVE) d’ici à 2025, de plus en plus demandé par les clients de la coopérative : en mars 2020 deux producteurs devraient déjà être à ce niveau 3. Cette certification concerne quatre axes principaux : la pulvérisation maîtrisée,

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la mise en conformité aux bonnes pratiques environnementales et aux exigences de l’Etat en matière d’utilisation d’engrais, le respect de la biodiversité avec le maintien d’une certaine surface en haies, bosquets, lisières, enherbement, vignes, etc. et la gestion de la ressource en eau afin de ne pas irriguer n’importe quand et n’importe comment.

devront être validés au plan gustatif, recevoir l’appellation des « Vins de pays charentais », avant de faire l’objet de nouvelles cultures permettant de découvrir leurs points faibles. Il faudra ensuite trois ans pour produire le premier raisin et quatre à cinq vinifications avant de le destiner à la consommation. Une parcelle test est envisagée à SainteMarie en 2021.

Vers la plantation de cépages résistants ?

Autre sujet sur lequel Uniré a été récemment montrée du doigt par Action environnement, une association maritaise qui en a ramassé plusieurs tonnes : les plastiques nombreux qui restent à terre à proximité des vignes et polluent l’environnement rétais. « C’est regrettable que les vignerons concernés ne ramassent pas leurs plastiques, nous

Enfin, Uniré s’intéresse de près aux cépages résistants, en concertation avec « Les Vins du pays charentais », qui devront entériner la démarche. Des essais seront faits en 2020, le processus s’inscrit dans le moyenlong terme puisque ces cépages

ne leur en fournirons plus et nous allons les responsabiliser » explique le directeur d’Uniré. « Par ailleurs, nous faisons des essais à titre expérimental de paillage en chanvre compressé biodégradable ». Dernière action et non des moindres, Uniré souhaite que les exploitants agricoles rétais communiquent davantage avec le public, afin d’expliquer l’ensemble de ces bonnes pratiques. Nathalie Vauchez *Etude de Nature Environnement 17, largement médiatisée par Jean-Marie Bourry qui nous a envoyé dès l’automne dernier un mail alarmiste. Nous avons souhaité prendre le temps de l’analyse... ** IFT herbicides, fongicides, insecticides, chimique et biocontrôle.

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Comment se porte la biodiversité rétaise au regard de l’agriculture insulaire ?

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e constat est vérifié et vérifiable dans les villes et sur les zones de cultures intensives où les pratiques agro-industrielles ont supprimé toutes concurrences végétales ou animales au profit d’une, deux ou trois plantes comme le tournesol, le blé et le maïs irrigué. Ont été détruits fossés, bois, petites zones humides au profit de la seule monoculture dans un milieu aseptisé en surface comme dans ses sols. Dépendants perpétuels d’amendements, engrais, pesticides et autres intrants industriels. Les plaines et marais asséchés d’Aunis, la baie de l’Aiguillon et ses immenses marais drainés en sont la preuve visible, de l’autre côté du pont, sur le continent. La biodiversité y est extrêmement faible, le vivant dans sa fabuleuse diversité a fui ou a été détruit, il n’y trouve plus les conditions de vie pour se nourrir, se reproduire, échapper à ses prédateurs... Une spécificité insulaire Il en va différemment de notre territoire insulaire, 85 km2 de terrestre auxquels s’ajoutent 45 km2 d’estrans découverts à marée basse de vives eaux. A l’origine, il y a la nature des sols alternant sur de toutes petites surfaces, des sables dunaires, des terres de groie, des terres de bri. Et le climat d’une île atlantique à égale distance du nord et du sud. Et puis partout les mains de l’homme ont travaillé sur tous les espaces que nous appelons naturels. Sans exception ! Pour cultiver la vigne, les céréales, pour faire du maraîchage, pour gagner sur la mer des terres de marais aux usages multiples (sel, mollusques, poissons, plantes à sel) ; Pour manier, remanier, prélever le

sable des dunes, l’argile du bri, les pierres calcaires pour construire et faire de la chaux. Au fil des siècles, le territoire insulaire a connu successivement prises et déprises de mer, prises et déprises agricoles et puis sur une île très peuplée, une parcellisation intense du foncier par le jeu des successions et des partages visant à donner des terres de qualités équivalentes à chacun des héritiers. Ce phénomène a encore accru le fractionnement ! Tout cela nous a donné cette magnifique mosaïque de milieux et paysages si divers : forêts et pré-bois, pelouses sableuses rases ou à hautes graminées, vignes, céréales, vergers, maraîchages, prairie, fourrés, fougeraies, dunes, marais salé, et quelques marais doux. Une mosaïque constituant une véritable originalité C’est ce qui a justifié l’inscription ou le classement des paysages rétais pour leur beauté, leur diversité, et leur harmonie remarquable. C ’est aussi ce qui explique aujourd’hui la très riche biodiversité de l’Ile de Ré ! Quelques exemples de cette riche biodiversité : 302 espèces des 450 oiseaux communément observables en Europe ont été notées dans l’île. 890 espèces de végétaux à fleurs et graines (angiospermes) sont présentes sur les 85 km2 de terrestre, soit une espèce pour 0,1 km2 alors qu’il est admis scientifiquement qu’une bonne biodiversité végétale compte une espèce pour 3,3 km2 soit 300 espèces différentes sur 10 000  km2. 855 espèces de champignons augmentées chaque année d’une cinquantaine de nouvelles espèces, des orthoptères en grand nombre (sauterelles, criquets, grillons) là où ils ont quasi disparu dans

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de nombreux sites continentaux... Et ce ne sont pas les 520 ha de vignes (40 viticulteurs) et les 70 ha de pommes de terre (2O maraîchers) de la coopérative Uniré augmentés de quelques centaines d’hectares d’exploitants indépendants qui peuvent aujourd’hui modifier cette situation. Surtout que les exploitants coopérateurs, de pommes de terre ou de L’île de Ré bénéficie d’une exceptionnelle biodiversité. vignes, sont engagés sur une trajectoire vertueuse en nouvelle, celle des activités dites de matière de traitements des cultures, nature comme les vélos à gros pneus comme le décrit Ré à la Hune dans avec assistance électrique, les survols ce numéro. Sauf augmentation forte en aile volante et autres randonnées des terres cultivées évidemment car en hélicoptères (18 hélicoptères la biodiversité des espaces cultivés décollant de l’hôtel-thalassothéraest bien sûr infiniment moins riche pie de Sainte-Marie cet automne que celle des espaces naturels de la 2019 pour un survol de l’lle), les mosaïque évoquée plus haut. épreuves sportives rassemblant des centaines de participants sur les senLa surfréquentation tiers et hors sentiers, constituent une destructrice, menace très sérieuse. Faute de les menace principale canaliser, de les maîtriser voire de les interdire, la beauté et la biodiversité Aujourd’hui la menace principale réside dans la surfréquentation de nos espaces naturels consommés humaine sur des milieux sableux des sans retenue par des hordes de plus dunes bordières et intérieures où les en plus nombreuses mettra un terme piétinements humains ou équins, la à cette richesse tant enviée des conticirculation de 4X4, d’engins motonentaux et… des habitants permarisés, de vélos électriques ou non, nents de notre chère Ile de Ré. La détruisent rapidement la végétation préemption - l’acquisition publique et sa faune associée. Voir le site des - d’espaces naturels n’a évidemment Évières en cours de restauration par pas été engagée et réussie par les la Communauté de Communes de élus rétais pour de tels usages desl’Ile qui est un bon exemple d’aptructeurs de ces magnifiques espaces pauvrissement considérable de la naturels. biodiversité. Cette surfréquentation destructrice prend une forme Dominique Chevillon

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La biodiversité disparait à grande vitesse, la sixième extinction des espèces a débuté, jusqu’à 80% des insectes, 40% des oiseaux auraient disparu en Europe peut-on lire ici et là.

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ÉCO À LA HUNE J A R D I N A G E

Òrt Magazine : un nouveau magazine de jardinage urbain et écologique Entrepreneuse et résidente à Sainte-Marie, Laetitia Roux vient de lancer avec son amie d’enfance et associée, Julie Laussat, Òrt Magazine.

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En pré-vente du 6 février au 6 mars Laetitia et Julie ont choisi de vendre leur premier numéro en pré-commande en mettant en ligne une campagne de crowdfunding sur kisskissbank.com/fr/projects/ort-magazine. A l’heure où nous imprimons, quelque cinq-cents exemplaires sont déjà pré-vendus. Òrt Magazine est proposé à 25 € sous forme de pack comprenant le magazine, un bonus et des produits écologiques à choisir parmi des graines, du savon, un sac à pain… Ce magazine au style et à l’inspiration novateurs se démarquera de ses concurrents plus « classiques » sur plusieurs aspects. Laetitia Roux que nous avons rencontrée nous a expliqué en quoi se distinguait Òrt Magazine. « Au

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e magazine papier, un trimestriel de cent pages, sera traité comme un livre et davantage comme un bel objet que l’on souhaite garder, autour du jardinage, du potager en ville et de la nature. Son objectif ? Renouveler l’offre des magazines de jardinage, reconnecter les urbains à la nature, conseiller les débutants et sensibiliser les lecteurs aux défis écologiques de demain.

cent pages sur du joli papier que l’on garde chez soi et que l’on aura plaisir à feuilleter à nouveau plus tard. » Une fois la campagne de pré-vente terminée, suivront les numéros de juin, septembre et décembre vendus entre 15 et 20 € que l’on pourra se procurer via le site www.ortmagazine. com puis dans des librairies indépendantes, des points de vente partenaires comme des magasins bio… Une équipe de dix-huit contributeurs, rédacteurs free-lance experts dans leur domaine, blogueurs jardin et écologie constituent l’équipe qui a façonné ce premier numéro. Des articles « techniques » comme des conseils pratiques, explications scientifiques ou infos concrètes pourront côtoyer des reportages, interviews, la découverte d’une région ou d’une initiative locale…

niveau du fond on s’adresse plutôt à du jardinage urbain sur de petits espaces comme des balcons Òrt Magazine, un nom occitan qui signifie jardin. Les deux ou rebords de jeunes éditrices Julie Laussat (à gauche) et Laetitia Roux. fenêtres car tout le monde n’a pas la chance d’avoir sans aucun produit chimique, sans un grand jardin… Nous ciblons surconsommation, utilise des élédavantage les débutants sans exclure ments de récup’, par exemple dans bien sûr ceux qui savent déjà jardile premier numéro nous consacrons ner mais nous essayons d’être accesun tutoriel sur comment fabriquer sa sibles sans trop de jargon technique. jardinière soi-même. Sur la forme, La thématique importante à laquelle nous avons voulu une maquette plus nous sommes attachées est l’écolomoderne, esthétique avec un côté gie : tout ce que nous proposons est plus jeune et un format beau mag de

Souhaitons longue vie à cette nouvelle publication ! Florence Sabourin

Contact : hello@magazine.com www.ortmagazine.com Instagram et Facebook

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La Flotte centre : ouverture d’une parapharmacie « Depuis le départ de la pharmacie dans la zone artisanale de la Croix-Michaud tout le monde se plaignait, notamment les habitants un peu âgés mais aussi les touristes drainés par le marché en saison, du manque de services de proximité au centre bourg » nous rappelait le maire. « J’ai donc souhaité profiter des travaux de réhabilitation de cet immeuble acquis par la municipalité* pour dédier une surface commerciale et la mettre à disposition d’un prestataire de produits naturels. Après discussion avec un magasin bio, c’est finalement une parapharmacie qui ouvrira ses portes début avril : 120 m² d’espace répartis en boutique, réserve, cabine de soin et salle de consultation. Un ostéopathe viendra compléter cette offre. Pour les locataires qui occuperont les quatre appartements à loyer modéré, nous leur proposerons de s’occuper des 400 m² de jardin en cultivant un potager bio comme cela existe dans les jardins partagés. »

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« Répondre aux pathologies de la médication familiale avec des produits naturels » C’est Arnaud Cante, docteur en pharmacie et propriétaire de Par’à la Plage, l’autre parapharmacie installée à la Croix Michaud depuis huit ans qui sera aux commandes de ce nouveau commerce accompagné de deux autres personnes. « Mon métier étant de soigner les gens de façon naturelle, je vais m’atteler à traiter toutes les pathologies qui touchent une famille comme les rhumes, angines, constipations, etc. avec les plantes, l’aromathérapie… Nous proposerons également une offre spécifique pour bébés et animaux. Notre pari est d’ouvrir à l’année et c’est pourquoi nous associons à une parapharmacie, un centre de soin dermo-esthétique car pour être bien dans sa tête il faut être bien dans son corps et se redonner confiance. Il s’agira d’un centre de soin et non d’un institut classique avec épilation. Nous disposerons également d’une salle de consultation

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Une forte demande des Flottais

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C’est dans l’immeuble des Sœurs de la Sagesse, en cours de rénovation, que Léon Gendre nous a proposé une visite guidée des locaux de la future « Parapharmacie du centre » , qui ouvrira début avril.

Arnaud Cante vous accueillera dans la nouvelle parapharmacie du centre village de la Flotte.

Léon Gendre en maître d’ouvrage vérifie l’avancement des travaux qui laisseront place à la Parapharmacie du centre.

au service des petits bobos du quotidien. Nous sommes enthousiastes vis-à-vis de ce projet qui a fait l’unanimité au conseil municipal lors de sa validation. Nous nous sentons soutenus et fiers de pouvoir apporter une véritable valeur ajoutée en

matière de service, conseil et soin dans le domaine médical » explique le dynamique entrepreneur.

Florence Sabourin *Lire nos précédents articles sur : www.realahune.fr

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ÉCO À LA HUNE E N T R E P R I S E

Valoriser les déchets rétais Basée à La Couarde depuis 2009, l’entreprise Arc Environnement est devenue un acteur majeur du traitement et de la valorisation des déchets de l’île de Ré. Entre collecte de déchets, propreté urbaine et déconstruction de bateaux, la société s’inscrit pleinement dans un développement durable du territoire.

Entre valorisation de gravats... Ouvert en août 2019, en partenariat avec l’entreprise Ré TP, le centre de traitement baptisé Valosphère traite 200 000 tonnes de gravats par an. Situé dans le quartier de La Pallice, il recueille ces déchets inertes d’entreprises rétaises et rochelaises, pour ensuite les valoriser. « Ce centre de Classe 3 nous permet de revendre les gravats recyclés aux entreprises de BTP. Des matériaux recyclés qui sont donc utilisés dans le secteur de la construction et de la voirie », explique Jean-Marc. « L’ouverture de ce centre s’inscrit dans le cadre du projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone. L’idée est qu’un déchet doit être collecté, traité et réutilisé localement », ajoutet-il. L’entreprise propose également ses services de propreté urbaine, auxquels

plusieurs communes de l’île font appel. « Nous gérons par exemple la propreté des marchés du Bois-Plage, d’Ars-en-Ré, de Saint-Martin de Ré et de La Couarde-surMer. Cinq employés se chargent du nettoyage et de la gestion des déchets. Nous assurons par ailleurs le balayage du Pont de l’île de Ré », souligne le dirigeant. … et de coquillages

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’entreprise, engagée dans une véritable démarche environnementale, propose différents types de services. Tout d’abord la collecte, à travers la location de bennes, et le traitement des déchets, destinés aux professionnels et aux collectivités (mairies, artisans, camping, etc.). « Sept employés travaillent pour ce service, qui représente environ 25 000 tonnes de déchets collectés chaque année. Nous collectons différents types de déchets : végétaux, gravats, amiante..., qui sont ensuite traités et valorisés », commente Jean-Marc Thomas, le gérant d’Arc Environnement.

Arc Environnement s’engage à respecter au quotidien les règles de management environnemental.

Autre activité de la société : la collecte de coquilles d’huîtres, qui sont ensuite valorisées sur La Rochelle. L’objectif est triple : mettre en place un tri sélectif allant dans le sens de la réduction des déchets et pour tendre vers une écologie industrielle et territoriale, participer à la mise en place d’une économie circulaire de proximité (le recyclage de ces coquillages est réalisé à Périgny) et enfin profiter d’une levée quotidienne pour s’affranchir des problèmes d’odeurs l’été. Cette collecte s’adresse aux gros producteurs : bars, hôtels, restaurants, campings, thalassothérapies, centres de vacances, etc. Recycler son bateau

« Ayant remporté l’appel d’offres lancé en 2019 par l’APER (Association pour

la Plaisance Eco-Responsable), Arc Environnement est devenu le seul déconstructeur agréé en CharenteMaritime et en Vendée pour déconstruire les bateaux de plaisance hors d’usage (BPHU) », rappelle le gérant. L’entreprise détient en effet une flotte importante et des moyens humains spécifiques, ce qui lui permet d’intervenir rapidement sur l’ensemble de la façade atlantique. Ses installations sont ainsi reconnues en tant que « centres opérateurs déchets » par l’APER. Arc Environnement propose un service complet autour du BPHU et réalise pour chaque déconstruction un diagnostic sur site qui permet d’analyser les constituants du BPHU, le site

d’entreposage du BPHU, les risques pollutions et éventuels déchets dangereux présents, les moyens nécessaires, la logistique à mettre en place, la méthode de déconstruction choisie (sur site ou dans un centre) ainsi que les filières d’élimination et de revalorisation. Différents types de biens peuvent être traités au sein de cette filière nouvelle : les bateaux de plaisance de toutes tailles, à flot ou à sec, les équipements nautiques (planche à voile, surf, canoë, kayak, kite surf, paddle board…), les chutes de production en composite ou encore d’anciens moules de production (bateaux, piscine, éléments de cuisine…). Aujourd’hui basée à Périgny, l’entreprise va ouvrir son propre centre de déconstruction aux alentours de La Rochelle, d’ici la fin de l’année 2020. A travers ces différents projets en cours et à venir, l’entreprise rétaise continue à se développer. « Notre créneau, c’est l’économie circulaire et notre volonté, c’est de préserver le territoire de l’île de Ré et de La Rochelle », conclut le gérant. Aurélie Cornec

Arc Environnement 13 ZA les Feux Morins, 17670 La Couarde-sur-Mer 05 46 45 18 36 jmthomas@arc-environnement.com www.arc-environnement.com

NOUVEAUX COMMERCES DR

La Couarde De nouveaux propriétaires reprennent « La Salicorne » Le restaurant « bistronomique » de La Couarde va, prochainement, rouvrir ses portes. Tout commence par une

LA SALICORNE 16 rue de l’Olivette à La Couarde (parking à 150 m). 05 46 29 82 37 lasalicornedere@gmail.com

gourmets qui apprécieront, sans aucun doute, l’accueil de ces deux passionnés qui ont le sens et le goût du partage et qui recherchent, avant tout, l’échange.

Jacques Buisson

Loix

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tendre histoire d’amour. Patrick Martin et Corinne Fournier se sont connus alors qu’ils étaient élèves au lycée hôtelier de La Rochelle, en 1978. A la fin de leurs études, ils se sont perdus de vue et chacun a suivi son propre chemin. Patrick, après avoir transité une année par Londres, a vécu à San Francisco jusqu’en 2017. Corinne habitait Paris. Les hasards de la vie ont fait qu’ils se sont retrouvés, il y a un peu plus de deux ans. Ensemble, ils ont décidé de se lancer dans une aventure qui est l’expression même de la passion qu’ils partagent en commun : prendre la direction d’un restaurant. C’est, maintenant, chose faite. « La Salicorne » renaît, et s’apprête à accueillir les clients les deux derniers week-end de mars, puis de façon régulière à partir du 1er avril. Les nouveaux propriétaires affichent leur

déguster différents cocktails, il propose, également des bières et du pastis de Ré. Patrick et Corinne attendent avec impatience le jour de l’inauguration, le 20 mars. Le rendez-vous est donc donné aux

« La...breuvoir » vient d’ouvrir ses portes Un bar à vins s’offre à la dégustation sur la place du marché.

Patrick et Corinne devant leur Restaurant.

intention d’ouvrir leur établissement sur une durée de dix mois sur douze, cinq jours sur sept, hors saison, toute la semaine, pour juillet et août. Ils prévoient une formule spéciale le midi, en dehors de la période estivale. Un plat du jour sera proposé midi et soir. La carte sera modifiée en fonction des saisons. Les produits locaux seront privilégiés, un menu végétarien est également au programme. Le chef nous confie qu’il a l’intention de se lancer aussi dans une cuisine qui sort de l’ordinaire... Ce restaurant « bistronomique », doté d’une licence IV, dispose d’une terrasse ombragée. Il invite les clients à venir

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Samuel Blaizeau, qui vit dans l’île de Ré depuis sa plus tendre enfance, occupe un local doté d’une licence III, juste à côté du magasin que tient sa compagne : « Aux saveurs de Fanny ». Il propose à la vente, un panel de grands crus du terroir français. La boutique est ouverte tous les midis (à l’exception du mercredi), à partir de 11 heures. Les clients ont la possibilité de prendre un verre de blanc, rouge, ou rosé, sur place, dans une ambiance des plus conviviales. De plus, pour accompagner la dégustation, « Sam » suggère de savourer un plateau de charcuterie italienne ou un assortiment de fromages.

Sam au milieu de ses clients.

Durant la saison estivale, « La...breuvoir » sera ouverte tous les midis dès 11 heures, tous les soirs de 19 à 22 heures.

Jacques Buisson

LA...BREUVOIR Place du Marché de Loix 06 71 86 16 15

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ÉCO À LA HUNE E M P L O I

S A I S O N N I E R

Le Forum de Recrutement, témoin de l’économie insulaire Avec lui se profile la saison touristique. Employeurs et candidats étaient au rendez-vous donné par la CdC, Destination Ile de Ré et Pôle Emploi.

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ettant au cœur du système la rencontre et l’échange direct, il représente un gain en temps, en efficacité mais aussi en convivialité relationnelle. Incontournable, le Forum du Recrutement saisonnier rétais est aussi l’occasion de faire un point économique. Quel bilan pour sa septième saison ? Des élus mobilisés Important l’emploi saisonnier ? Si on en doutait, la venue de sept de nos élus à une heure fort matinale (8h30) conforte une certitude résumée en quelques mots par le maire du BoisPlage : « la vitalité économique passe par un bon recrutement saisonnier » affirme Jean-Pierre Gaillard.

Pour Lionel Quillet, la formule du Forum « fonctionne », même si de vraies difficultés subsistent. « Nos métiers sont-ils porteurs ? » interroge le Président de la CdC. Outre les obstacles (connus) liés au logement et à la mobilité sur lesquels « il y a des efforts à faire », il existe aussi des problèmes directs de recrutement sur certains postes. « Une évolution est nécessaire », préconise le maire de Loix, « les jeunes ont des conditions ».

A S S E M B L É E

Pas d’envoi de CV, l’heure est à la rencontre.

Modérateur, Patrick Rayton évoque « les efforts énormes » déjà accomplis par les employeurs, « avec des contrats quasiment à l’année », tandis que Jean-Louis Olivier souligne « l’importance de fidéliser » et Patrice Raffarin « des difficultés même sur les emplois communaux ». Patrice Déchelette se réjouit quant à lui de la présence de l’Ehpad martinais et Gisèle Vergnon évoque la « concurrence des saisons d’hiver ». Plus qu’un effet « élections municipales », l’implication des édiles montre à quel point l’emploi saisonnier est un enjeu majeur et collectif.

100 entreprises et 700 postes pour 500 visiteurs Le nombre d’employeurs est significatif, illustrant des attentes importantes. En face, le nombre des visiteurs a été maintenu par rapport à l’année dernière avec quelque 500 personnes, jeunes et moins jeunes, trouvant sur le salon plus de 700 postes à pourvoir, soit sept emplois par entreprise en moyenne, comme l’a évoqué Lionel Quillet. Autant d’opportunités à saisir pour des candidats venus parfois de très loin, le Var, le Doubs ou la Région Parisienne mais aussi la Vendée, Surgères, Bordeaux et l’Île d’Oléron,

sans oublier les locaux dont la présence n’a pas toujours été de soi. Pour exemple, le Directeur de l’Hôpital de Saint-Martin, qui était « content d’avoir vu des personnes de l’Ile de Ré », comme l’évoque Nathalie Stéphan de la CdC. Autre entreprise, La Cabane océane, qui participait pour la première fois au Forum et a trouvé ce qu’elle cherchait, « une personne que je connaissais déjà d’ailleurs », explique Emmanuelle. Preuve que le contexte est important, même sur notre petit territoire. Autant de points de satisfactions pour Pôle Emploi, qui s’investit très en amont pour faire de cette matinée un succès. Présents, Nicolas Moreau, Directeur territorial pour les deux Charentes et Véronique Letournel, Directrice de l’antenne de Lagord et de l’Ile de Ré confirment la nécessité d’une démarche globale allant du projet professionnel au déploiement du plan de formation, en passant par l’attractivité des métiers. Le Forum du Recrutement est l’une des pierres angulaires servant l’économie du territoire. Et Le recrutement, un vrai travail ! Pauline Leriche Rouard

G É N É R A L E

Le Crédit Agricole, acteur engagé sur l’île de Ré

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rès de trois-cents personnes, sociétaires, clients et non-clients, assistaient le 20 février dernier à l’assemblée générale de la Caisse locale du Crédit Agricole de l’île de Ré. Patrice Dunais, le président de la Caisse locale et Jean-Louis Gelineau, directeur des agences de l’île et secrétaire de la Caisse locale, assuraient le rôle de maîtres de cérémonie. L’objectif était de réunir l’ensemble des sociétaires pour leur communiquer les résultats financiers de la Caisse locale correspondant aux trois agences bancaires présentes sur l’île, renouveler le bureau du Conseil d’Administration composé de quinze membres et faire part aux sociétaires des actions engagées sur 2019. Ensemble, des acteurs de notre territoire Le Crédit Agricole est une banque mutualiste. A l’origine, banque du monde rural, elle continue d’être très ancrée dans les territoires et cultive la proximité. Aujourd’hui, c’est le client qui choisit, ou non, d’être sociétaire en déboursant la somme de 15,30 € pour obtenir dix parts sociales. Une personne égale une voix, quel que

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soit le nombre de parts détenues. A quoi servent les sociétaires ? Invités chaque année à participer aux assemblées générales, ils élisent les administrateurs qui vont constituer le conseil d’administration, celui-ci élira alors le président de la Caisse Locale qui participera à son tour à l’élection du président de la Caisse Régionale. Lors de cette soirée, cinq candidats ont été élus dans le cadre du renouvellement de cinq postes d’administrateur. En 2019, les quinze administrateurs se sont réunis près de dix fois pour choisir, discuter et valider des actions à mettre en place. Un bilan dynamique Les trois agences du Crédit Agricole de l’île de Ré, un pôle professionnel et la banque privée forment la Caisse locale de l’île de Ré qui regroupe vingt-quatre collaborateurs répartis sur les communes de la Flotte, SaintMartin et La Couarde. Elle rassemble plus de dix mille clients et quatre mille sociétaires. En 2019, ce sont 365 nouveaux clients et 354 nouveaux sociétaires qui les ont rejoints. Le bilan financier présenté fait état de 48 millions d’euros injectés sur

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le territoire sous forme de prêts, en faveur des particuliers, entreprises et collectivités et de 18,5 millions d’euros collectés sous forme de placements. Soutenir les projets locaux De nombreuses actions à visée caritative et solidaire ont été menées dont Patrice Dunais a fait le bilan : un chèque de 6 000 € offert à l’Association Ré-Clé-Ré pour lutter contre l’illettrisme, Une assemblée studieuse à l’écoute de Patrice Dunais, président, et Jean-Louis Gelineau, secrétaire de l’organisation d’un marla Caisse locale du Crédit Agricole de l’île de Ré. ché local de producteurs devant l’agence de La Couarde, le soutenue à l’occasion des vingt ans Défi vélo avec la mise à disposition de de ce Phare installé aux Minimes et vélos au sein de l’agence de la Flotte l’histoire incroyable d’André Bronner, sur lesquels les clients, le personnel et un homme passionné au rêve fou les sociétaires pédalaient pour transformer les kilomètres en euros en devenu réalité. Un projet « phare » faveur d’une association pour l’inclupour la caisse locale de l’Ile de Ré en sion numérique… sont quelques-uns collaboration avec les quatre caisses des événements qui ont jalonné l’anlocales de la Rochelle. née. Pour 2020, c’est « l’Aventure du Phare du Bout du Monde » qui sera Florence Sabourin

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L’Assemblée Générale de la Caisse locale du Crédit Agricole représente un moment d’échange entre les clients-sociétaires et leurs représentants.


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A La Flotte, Patrick Salez a ouvert la campagne Attentivement suivie par Léon Gendre, la première réunion publique de Patrick Salez a permis de dérouler devant 170 personnes les grandes lignes de son programme, mais aussi de découvrir ses colistiers qui se sont chacun présentés.

« Une liste de continuité et d’expérience » « J’ai travaillé dans différents territoires, je puis vous affirmer que Léon Gendre a fait beaucoup mieux que la plupart d’entre eux » a-t-il lancé, avant de présenter sa liste composée de treize personnes en activité et de dix retraités, de 21 résidents permanents sur 23 et sur laquelle l’on retrouve onze élus sortants, dont quatre adjoints sur cinq, « un gage de continuité et d’expérience ». Chaque colistier a pu se présenter et faire part de ses motivations et/ou domaines de compétences : Ainsi Marie-Thérèse Epaud, Simon-Pierre Berthomès, Maryse Vanoost ou encore Alain Croci se présentent pour la troisième ou quatrième fois. Après avoir été présidente de l’Association des parents d’élèves pendant six ans, Isabelle Masion-Tivenin - qui fut, un temps, pressentie pour mener la liste mais a finalement renoncé - se présente pour la seconde fois. Olivier Friloux a intégré le conseil municipal depuis 2008. Tous ont témoigné de leur fort engagement au service de La Flotte, que ce soit à travers la vie associative ou municipale. Parmi les nouveaux sur la liste, figurent plusieurs personnes connues à La Flotte pour leur implication dans la vie sociale et associative, ainsi que des candidats dont l’assistance a pu découvrir les

Seconde réunion publique le 13 mars à 18h, salle de la Base Nautique : Ces projets s’inscrivent dans quatre domaines prioritaires du programme : le lien social et la solidarité, l’économie et le commerce, l’environnement, la méthode de travail. Un débat s’ensuivra sur ces projets et sur l’ensemble du programme de l’équipe.

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compétences parfois musclées. Après ces présentations, place au programme présenté par Patrick Salez (lire aussi notre précédent article sur www.realahune.fr). La tête de liste a affirmé vouloir poursuivre ce qui a été fait jusqu’ici en matière de maîtrise de budget et fiscalité et tenu à rappeler que de nombreuses compétences relèvent de l’intercommunalité. Jusqu’ici La Flotte avait trois délégués à la CdC sur vingt-six, elle en aura désormais quatre sur vingt-huit plus un suppléant, déjà fléchés sur le bulletin de vote (lire encadré).

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arti à 24 ans pour « sauver l’Afrique » où il est resté treize ans, le candidat tête de liste « Ensemble, continuons et innovons » en a tiré deux grandes leçons : « la difficulté de vivre ensemble et le respect de la parole des aînés. » Suivront quinze années à Bruxelles au cours desquelles il découvre « l’énorme fossé entre un beau projet et la lenteur administrative », mais apprend aussi comment aller chercher des fonds européens. Puis il s’installe sur l’île de Ré à partir de 2007, d’abord comme résident secondaire, puis à partir de 2010 comme résident permanent et exerce en tant qu’expert de l’aménagement des territoires et enseigne à la Fac de Poitiers, tout en travaillant à partir de 2010 au côté de Léon Gendre, dont il rejoint le conseil municipal en 2014. Conscient de son déficit de notoriété et plus encore du handicap que peut représenter le fait de na pas être « un enfant du pays » il exprime son très fort attachement à l’île de Ré et particulièrement à La Flotte, estimant qu’il n’est « pas besoin d’être issu de plusieurs générations pour apprécier et sentir un territoire ».

La liste de Patrick Salez est composée de onze élus sortants, dont quatre adjoints sur cinq de Léon Gendre, et de douze nouveaux venus.

Six priorités, des innovations Le logement, fer de lance de la politique menée par Léon Gendre, l’accueil de loisirs et le jardin d’enfants, mais aussi un meilleur accompagnement des aînés figurent en bonne place en matière sociale tout comme l’accueil des nouveaux arrivants qui doivent être beaucoup plus accompagnés. Soutenir davantage le tissu associatif, créer un atelier de l’innovation, poursuivre la programmation dense de fêtes et animations, en les étalant davantage aussi hors saison, viendront conforter la volonté de faire de La Flotte une commune solidaire et soucieuse du lien social. Parmi les nouveautés en matière d’environnement, Patrick Salez aimerait créer des jardins partagés avec compostage collectif et sensibilisation des jeunes, poursuivre l’entretien des espaces naturels, postuler à de nouveaux labels, lutter contre les algues vertes et combattre la pollution lumineuse, en baissant l’intensité. Au plan économique, l’agriculture irriguée fait partie des réussites de La Flotte et une extension est prévue vers Sainte-Marie. A noter

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aussi la volonté de la liste de faciliter les relations entre le centre-bourg et La Croix Michaud. Le plan de circulation et les stationnements devront être améliorés et les déplacements doux favorisés, via une meilleure signalisation des pistes cyclables et l’installation de nouveaux racks à vélos. Patrick Salez a réaffirmé sa volonté de se démarquer de son « mentor » en matière de vie démocratique et de fonctionnement : les réunions publiques seront régulières, le site internet beaucoup plus interactif, les commissions thématiques municipales ouvertes à des personnes-ressources extérieures, un conseil des jeunes mis en place tout comme de petits budgets participatifs pour les projets initiés par les associations et le conseil des jeunes. Algues vertes, golf et Ophidie Circus A l’heure des questions, les colistiers ont eu l’occasion de s’exprimer et témoigner de leurs domaines de compétences. Sur la question de la gestion des algues vertes, Elisabeth

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Bonnin-Balmas a fait part du souhait de la liste de demander une étude de faisabilité d’une unité de compostage intercommunale. Concernant le projet de golf, vieux serpent de mer, « revenu dans le PLUi sous forme de l’extension du practice » il a été retoqué par l’Etat ayant classé le périmètre en zone naturelle remarquable : « Je suis très sincèrement pessimiste sur l’extension du golf » a confirmé Patrick Salez. Autre sujet ayant beaucoup agité La Flotte en 2019, le maintien d’Ophidie Circus au Clos Bel Air. Le candidat a rappelé que la convention d’occupation a été renouvelée d’avril à novembre 2020 et affirmé que les arts du cirque auraient toute leur place au sein du projet de bâtiment à vocation sportive et culturelle, projet qui en est au stade d’une pré-étude de faisabilité. Patrick Salez et son équipe invitent les Flottais à une nouvelle réunion le 13 mars, au cours de laquelle seront présentés et débattus huit projets concrets qu’ils s’engagent à mener s’ils sont élus*.

Nathalie Vauchez

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Les 7 premiers seront le maire et les adjoints, pas forcément dans le même ordre. Les délégations seront annoncées le 13 mars, ainsi que les « missions » de chacun(e). Prénom Patrick

Nom SALEZ

Marie-Thérèse Simon-Pierre Maryse Alain Isabelle Olivier Françoise Jacky Chantal Claude Elisabeth Bernard Sonia Bernard Sylvie Jean-Philippe Chantal Serge Clarence Jacques Elsa Philippe

EPAUD BERTHOMES VANOOST CROCI MASION-TIVENIN FRILOUX HENRI OGER DUTHEIL RIEG BONIN-BALMAS ANCEL BREMAUD MORANDIERE SAVINIEN NEAU GUILLON EZDRA CLEMENTZ DJEDDI ROBINEL LE BARON

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Age Profession 64 Ingénieur agronome, spécialiste en aménagement du territoire 73 Secrétaire comptable retraitée 72 Cadre des ressources humaines retraité 73 Gérante de chambres d’hôtes 75 Commerçant retraité, ancien pompier de Paris 44 Professeure Hist-Géo en lycée 60 Professeur des Ecoles, Directeur Ecole Primaire Rivedoux 60 Préparatrice en pharmacie 65 Retraité de la gendarmerie 69 Cadre d’assurances retraitée 68 Ingénieur génie civil retraité 71 Ingénieur horticole paysagiste 73 Industriel retraité 48 Auxiliaire de vie 51 Maçon 45 Assistante Maternelle Agréée 61 Médecin 64 Fonctionnaire des postes retraitée 60 Fonctionnaire de l’Assemblée nationale 51 Consultante en gestion d’entreprise 56 Professeur et juge arbitre national de Karaté 44 Gestionnaire administrative et technique 59 Fonctionnaire de l’équipement retraité

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Équipe sortante Conseiller sortant 2e adjointe sortante 3e adjoint sortant 4e adjointe sortante 5e adjoint sortant 6e adjointe sortante Conseiller sortant Conseiller sortant

Conseillère sortante Conseiller sortant

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P. Salez, I. Masion-Tivenin, C. Rieg, E. Bonin-Balmas, B. Ancel.

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Une salle bondée pour Jean-Paul Héraudeau et sa liste Enfant du pays, on s’attendait à ce que Jean-Paul Héraudeau et sa liste « Ensemble pour La Flotte » attirent les Flottais à sa première réunion publique. Avec pas loin de six cents personnes, il a joué à guichets fermés. Après avoir mis l’accent sur les principaux points de son programme, il a fait projeter un film présentant chacun de ses colistiers, puis répondu à des questions assez récurrentes à La Flotte.

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a présence en nombre des Flottais atteste pour le candidat « de l’importance de l’élection municipale flottaise par rapport aux transformations qui attendent la commune, et le rôle que chacun entend jouer dans le choix du prochain maire », après 43 ans de règne de Léon Gendre.

« Un excellent politique » Celui-ci qualifie d’ailleurs en aparté JeanJean-Paul Héraudeau a présenté ses colistiers, une équipe qu’il caractérise par deux mots, Paul Héraudeau cohésion et envie. d’« excellent politique », malgré leurs divergences aider auprès des organismes sociaux plus sur 2 700 habitants) : la liste qui ont amené l’ex premier adjoint les Flottais locataires dans les pro« Ensemble pour La Flotte » entend et fils spirituel du maire à se prégrammes sociaux les plus anciens aménager une période transitoire senter aux municipales en 2008 et (Les Geoffrielles, La Porte Rouge) qui entre le « seul à la maison » et la 2014, après avoir collaboré avec souhaitent acquérir leur logement, maison de retraite et envisage de lui de 1995 à 2008. Y compris à la ou encore ceux qui réclament des créer une association dont les actiCommunauté de Communes, où travaux de remise en état de logevités s’inscriraient au cœur d’une Jean-Paul Héraudeau est délégué ments vieillissants. « Maison des Aînés ». depuis dix-neuf ans et où il fut preAutre sujet de préoccupation des Les jeunes et leurs familles contrimier vice-président de Léon Gendre citoyens, la sécurité. Le candidat buent à la vitalité de La Flotte, pour lors de sa présidence qui s’est acheHéraudeau entend notamment les y retenir et renforcer le tissu vée en 2008. repenser les missions de la police familial, la liste propose la créaTandis que Léon Gendre ne digère municipale avec une présence accrue tion d’une « Maison des assistants toujours pas ce qu’il qualifie de sur le terrain, et moderniser l’obsomaternels » pour les enfants jusqu’à « trahison », Jean-Paul Héraudeau lète système de vidéosurveillance. 6 ans, le maintien du Jardin d’en- en fin politique donc - joue la fants qui accueille avant l’entrée en Redynamiser la vié commerciale et carte de l’apaisement et de la main maternelle les 2-3 ans, et le déveéconomique de La Flotte, déplacer tendue : « Je voudrais s’il l’accepte loppement de « Ré Espace Jeunes », des infrastructures qui n’ont pas leur lui confier de représenter La Flotte Maison des Jeunes faisant référence place à La Croix Michaud (pompiers, aux Plus beaux villages de France, sur l’île de Ré. ateliers municipaux), améliorer et de continuer de présider l’assosécuriser la liaison entre le centreParmi les autres propositions préciation Saint-Laurent et travailler bourg et la zone artisanale et comsentées figurent la valorisation du ensemble dans un esprit de concimerciale constituent une autre patrimoine culturel, le lancement liation. Si ce qui le guide est l’intépriorité, partagée avec les deux d’une application gratuite qui perrêt général, alors il ne peut refuser autres listes flottaises, ce dont se mettra à tous les Flottais de signaler ”les missions de rayonnement de la réjouit Jean-Paul Héraudeau. les dégradations, les dysfonctionnecommune” que je voudrais lui proComme l’a fait Léon Gendre, la tête ments techniques, la saleté en temps poser ». Pas sûr toutefois que Léon de liste entend ne pas garder son réel. La concertation permanente Gendre accepte, au vu de son violent indemnité de maire, qui contribuera prendra la forme de deux réunions règlement de compte à l’issue du à renforcer les moyens donnés aux publiques par an et la création de dernier conseil municipal, ciblé sur associations locales, souffrant d’une comités de quartiers, partenaires de le potentiel premier adjoint de Jeannotoriété et d’une reconnaissance la municipalité au quotidien. Paul Héraudeau, Roger Zélie. insuffisantes à ses yeux. Jean-Paul Héraudeau entend aussi Un programme centré sur la vie quotidienne des Flottais En matière de logement, préoccupation première, « il faut que la commune soit en capacité de proposer des loyers autour de 300 €, dans le cœur de bourg. Pour ce faire nous envisagerons l’acquisition de vieilles maisons du bourg pour les réhabiliter ». Le candidat aimerait pouvoir un jour financer en partie ces acquisitions grâce à la taxe additionnelle sur les droits de mutation (730 000 € à La Flotte en 2018). Il aimerait aussi

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Sujets qui seront ouverts à la concertation de tous les acteurs du village dès les premiers mois du mandat, la circulation et le stationnement feront l’objet d’un état des lieux, en prenant en compte les besoins des habitants et en identifiant les lieux sensibles. Les aînés et les jeunes « Âme et ADN du village », les aînés représentent une part très importante de la population flottaise (1100 personnes de 60 ans et

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normaliser les relations avec l’intercommunalité, afin de profiter des avantages qu’elle peut apporter à La Flotte et ne pas prendre en charge au niveau communal ce qui relève de la mutualisation. Cette longue présentation n’aurait été complète sans aborder la thématique environnementale. Parmi les différentes propositions, l’une a particulièrement interpellé les Flottais présents : « Chaque année nous rejetons plus de 600 000 m3 d’eau usée dite « épurée » à la mer (station d’épuration de Saint-Martin – La Flotte).

Ne serait-il pas opportun de réfléchir sur le réemploi de cette eau et de son optimisation. Est-il judicieux de rejeter dans l’écosystème marin une telle masse d’eau douce ? » a lancé Jean-Paul Héraudeau qui entend faire des propositions, s’il est élu. « Désartificialisation » du centrebourg et prise « à bras le corps » du problème des algues vertes en relation avec les différentes collectivités et associations constitueront deux autres sujets environnementaux prioritaires. Il souhaite aussi procéder au nettoyage de l’ancienne décharge Chevalier, pour y créer une réserve d’eau pour les incendies, par exemple. Un film et beaucoup de questions Après le film de présentation des candidats de la liste, très applaudi, l’heure était aux questions, qui ont fusé. Le projet de la liste concurrente de Patrick Salez de créer cent places de port à sec ? « Demain on rase gratis » a ironisé Jean-Paul Héraudeau conscient des contraintes du PLUi. Le projet de création d’une grande salle polyvalente sportive et artistique ? « Cela est-il indispensable ? Et ce projet viendrait contrarier La Maline » a-t-il lancé. La relance du projet de golf, question « très clivante » : « il faut éviter les fantasmes et dépassionner le débat. Un golf municipal n’est pas possible légalement ce sujet concerne la CdC et il faudrait s’orienter vers un golf privé ou associatif. L’Etat ne veut pas de pastillage, il faut être pragmatique, j’étudierai les avantages et les inconvénients, je n’ai pas de jugement arrêté sur ce sujet, ni sur aucun d’ailleurs ». Ses relations aujourd’hui avec Léon Gendre ? « C’est un homme à la longévité exceptionnelle, un travailleur acharné, qui a marqué La Flotte... On nous prête beaucoup de rivalités, mais nos origines et nos familles ne sont pas si éloignées. Nous retrouverons un dialogue apaisé, grâce à ma cousine (Jacqueline Gendre, NDLR) et au temps, il s’en remettra ! ». Jean-Paul Héraudeau a profité d’une question pour évoquer le projet de piste cyclable entre Rivedoux et La Flotte : « Il faut absolument la faire et nous sommes prêts avec Lionel Quillet qui m’a déjà demandé mon avis sur le projet, cela est freiné par une question de personnes mais il y a deux alternatives le long de la RD ou le long du sentier douanier ». Inévitable question, celle des campeurs sur parcelles privées, qui (lire la suite page 17)

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POLITIQUE À LA HUNE oppose fortement Léon Gendre et Jean-Paul Héraudeau : ce dernier entend traiter le problème de façon « humaine » en proposant de racheter les parcelles aux propriétaires concernés au prix de 10 € le m2 (acquis à 70 francs), ce qui représenterait pour les quarante campeurs et 500 m2 concernés un budget de 200 000 €. A voir si cela pourrait être financé par l’écotaxe, la plupart des campeurs étant prêts à vendre leurs parcelles s’ils ne sont pas spoliés. « Pour rebondir sur les propos de ma cousine, Mme Gendre, je serrerai bien la main de tous les Flottais, car je considère que nous ne sommes pas assez nombreux pour nous diviser » a conclu JeanPaul Héraudeau. Nathalie Vauchez

Seconde réunion publique le samedi 14 mars, à 18h, salle de la base nautique de La Flotte

L I S T E Prénom Jean Paul Annie Roger Véronique Joël Béatrice Bernard Véronique Lionel Valérie Alexandre Armelle Daniel Marie Loïc Marie France Hervé Céline Mickaël Sylvie Hugo Céline Frédéric

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Nom HERAUDEAU BERGERON ZELIE PERRAIN MENANTEAU CONSTANCIN TIVENIN BICHON LE CORRE SUREAU-BOULBIN RACAUD LACOMBE PINAUD GROS SONDAG DUPEUX - BOURDEJEAU BOUCHER FAILLERES - LACAYROUSE MERCIER DELVAL FAVREAU DAVY BOURY

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Age 61 68 74 58 73 60 65 54 62 56 34 52 74 67 31 59 54 43 48 65 48 33 52

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Profession Commerçant Assistante maternelle retraitée Commercial EDF retraité Ostréicultrice Retraité boulanger Hôtelière retraitée Pompier professionnel retraité Responsable réservation hotellerie Responsable technique hôspital Commerciale Ostréiculteur Sans Retraité sous-marinier Médecin cancérologue retraitée Maitre de port Loueur de meublés Directeur école de voile Chef entreprise Artisan Restauratrice Ostréiculteur Aide soignante Commerçant

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Équipe sortante

1er adjoint

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Jean Paul Heraudeau, Annie Bergeron, Roger Zelie, Véronique Perrain, Loïc Sondag.

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Transition énergétique et élections municipales Ré-Avenir a questionné toutes les listes candidates aux élections municipales prochaines sur dix mesures en faveur de la transition énergétique et leur a demandé d’en choisir cinq à mettre en œuvre si elles sont élues.

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e questionnaire a aussi fait l’objet d’un sondage auprès de la population rétaise sur le site https://www.re-avenir.fr. Les dix-sept listes ont répondu, montrant leur implication sur ce sujet, et suivant en cela l’opinion générale des habitants de l’île de Ré. Compétences et attributions étant réparties entre Région, Département, Communauté de Communes et Communes, une importante coordination sera nécessaire. Mais c’est avant tout la volonté politique qui fera bouger les lignes, ce que témoignent les territoires qui ont avancé sur ce sujet. L’analyse des réponses montre un large consensus autour de trois mesures prioritaires : • Repenser l’éclairage public en vue d’une diminution de la consommation électrique (17/17) Certaines communes se sont déjà engagées en devenant Village Etoilé (extinction nocturne). Mais il reste de nombreuses voies de progrès pour un éclairage public intelligent : par ex, modulation de l’intensité lumineuse, gestion à distance par domotique, différentiation des zones à éclairer, équipements efficaces (LED...).

• L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments communaux avec un diagnostic dans les deux ans et un programme de rénovation énergétique associé (14/17). • Le renouvellement des véhicules communaux et communautaires (14/17) au profit de véhicules écologiques (électriques, hybrides, à hydrogène) au fur et à mesure des nécessités de remplacement. Le consensus sur ces trois axes permet d’espérer une action forte intercommunale pour avancer efficacement sur des actions coordonnées. Trois autres mesures correspondent aux tendances prioritaires relevées dans le sondage auprès du public : La gestion alternative des eaux de pluie dans l’espace public et lors des constructions et rénovations de l’Habitat (10/17) ; L’équipement en panneaux photovoltaïques des bâtiments communaux ou communautaires en construction ou en rénovation importante (9/17) ; Enfin, plusieurs listes envisagent de créer une commission participative de citoyens non élus (9/17), sur le plan communal ou intercommunal, afin que soient débattus les grands projets et leur

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impact sur les enjeux climatiques de moyen et long terme. La Communauté de Communes s’est engagée à recruter après les élections municipales, un conseiller Info Energie qui devrait apporter un soutien utile à l’ensemble des actions collectives ou particulières.

Première édition de la journée annuelle Ré-Avenir le samedi 16 mai avec des sites à visiter sur l’île le matin et une projection de film en fin d’après midi.

L’ambition et la détermination de Ré-Avenir ne s’arrêteront pas aux élections et nous demanderons aux candidats élus de faire des points d’étape, comme nous nous intéresserons à la concrétisation des projets. L’équipe Ré-Avenir

L’ensemble des réponses détaillées par mesures et par listes, ainsi que le sondage auprès de la population se trouvent sur le site : www.re-avenir.fr

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POLITIQUE À LA HUNE M U N I C I PA L E S M A R S 2 0 2 0 - L A F LO T T E - F R A N Ç O I S -X AV I E R D E L A F O U C H A R D I È R E

« Tous impliqués... » à l’écoute de tous les Flottais... et Rétais Nous souhaitons que La Flotte et l’île de Ré aillent mieux dans les années à venir. Il y a une douzaine d’années personne n’a anticipé sur l’île les changements économiques, or nous vivons la fin d’un système » explique la tête de liste.

« Nous allons ouvrir les tiroirs » « Les Flottais ont du mal à se loger et le mode d’attribution des logements sociaux nous paraissent flous, il faut une mise à plat car on sent monter la haine à travers un tel sujet. Il n’est pas normal que des personnes qui bénéficient à un moment de leur vie d’un logement adapté à la taille de leur famille continuent vingt ans après de bénéficier d’un tel logement alors que les enfants sont partis, par exemple. Les droits de mutation existent dans les HLM et il faut les exercer. C’est du pouvoir du maire qui est de facto président d’honneur des organismes sociaux sur son territoire » martèle Laetitia Heluin. « De plus il y a des urgences et des priorités dans le cas de familles en grande difficulté, il faut pouvoir les faire passer avant tout le monde. Il y a sur La Rochelle des parcs de logements tampons disponibles. Idem pour le logement saisonnier, il faut s’en préoccuper ». « A partir du 22 mars, nous allons ouvrir les tiroirs et regarder ce qu’il se fait. L’île a été façonnée par les Franciliens, nous souhaitons nous occuper de ceux qui la façonnent au quotidien, les petites mains, les placer au cœur de nos réflexions » précise François-Xavier de La Fouchardière.

« Un Plan Marshall de l’île de Ré » « Il faut relancer l’économie, réfléchir aux activités économiques à amener à La Flotte, il y a des biens vides qui appartiennent à la commune. Nous pourrions mettre à la disposition d’Entreprises qui se lancent ces bâtiments, pour leur permettre de démarrer dans de bonnes conditions leurs activités. Par exemple, les locaux des pompiers situés à La Croix Michaud pourraient être aménagés en un espace moderne de bureaux, une sorte d’espace partagé » (Le candidat prône la mutualisation des casernes de pompiers du Sud de l’île au sein d’une seule grande caserne, ce qui permettrait aux communes de récupérer leurs bâtiments - NDLR). « Nous voulons relancer l’économie en restant au cœur de la réalité, les autres candidats n’ont aucune

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connaissance du fonctionnement des commerces, nous sommes à l’écoute de tout le monde. Cela passe aussi par un placement optimal des étals sur le marché, en créant une logique. Plus globalement à l’échelle des dix communes il faut réinventer un Plan Marshall sur l’île de Ré. Aucun investissement n’est rationnel sur l’île. Nous envisageons la création d’un centre d’exposition au centre de l’île, vers les Evières, qui accueillerait différentes manifestations sportives et tournois de jeux, par exemple, il faut créer un certain dynamisme événementiel, notre territoire et notre population le permettent ». La liste se revendique « apolitique » et regroupe des personnes d’horizons très différents, sans étiquettes, « uniquement pour l’intérêt des Flottais et des Rétais. Nous ne sommes motivés que par le projet de territoire » précise Laetitia Heluin. La liste pointe du doigt « le manque d’infrastructures pour les jeunes. On perd les ados dès 12-15 ans et jusqu’à 25 ans, on ne les récupère ensuite pas, il faut les écouter sur leurs besoins, leurs souhaits et créer des lieux et instances pour permettre aux jeunes de pratiquer des activités, sortir, voire s’investir dans la citoyenneté via par exemple un Conseil municipal des jeunes. De même il faudrait développer des structures intergénérationnelles, des foyers de résidence pour les seniors. Il y a un travail énorme à faire ». Une équipe diversifiée et à la fibre sociale développée Aux côtés de François-Xavier de la Fouchardière, que nous avons déjà eu l’occasion de présenter dans nos colonnes (lire sur www.realahune. fr) des profils variés se présentent. Aide-soignant en reconversion, Michel Cogneau est attiré par ce versant associatif et social, par le fait de développer le « mieux vivre » sur l’île. Laetitia Heluin, assistante sociale, est motivée par le côté social et solidaire de cette liste et n’en est pas à son premier engagement municipal, politique et associatif. Le plus jeune de la liste, Christopher Gardie, ouvrier ostréicole, souhaite développer les aspects écologiques. Installée depuis vingt-deux ans sur l’île de Ré, amoureuse de La Flotte, Mireille Bonavero estime que beaucoup de belles choses ont été faites mais qu’aujourd’hui il faut apporter de nouvelles idées. Caroline

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Celui que tous à La Flotte appellent « le troisième candidat » a bouclé in extremis sa liste, qui a été enregistrée dans les temps en préfecture. François-Xavier de La Fouchardière et le noyau dur de sa liste estiment être « la liste la plus sociale et solidaire ».

Une partie de l’équipe menée par François-Xavier de la Fouchardière rencontrée lors de notre interview.

Bourgeois-Lopez, employée administrative et qui a tenu pendant dix ans un commerce à La Flotte, s’est déjà investie dans la vie locale, via l’association des parents d’élèves quand ses enfants étaient à l’école, elle souhaite rester vivre sur l’île et particulièrement à La Flotte, le village de naissance de son père et veut être à l‘écoute des attentes des Flottais et non pas leur imposer des choix. Enfin, Stéphane Durand, ancien cadre en développement informatique, originaire de La Flotte depuis plusieurs générations, a vu la commune évoluer avec moins d’activités et a rejoint cette liste pour son dynamisme. Il souhaite s’investir notamment au plan social.

« Tous ont des profils très différents, c’est exceptionnel de voir comment, quand on met un dossier sur la table,

Information et contact : A partir de jeudi 5 mars et jusqu’au vendredi 13 mars 2020, l’équipe tient une permanence au 16 quai de Sénac, de 10h à 13h et de 16h à 19h. Celle-ci se veut conviviale, lieu de rencontres et d’échanges. Tél : 0 611 610 610 laflottetousimpliques@gmail.com

Liste des candidats au conseil communautaire « La Flotte Tous Impliqués » 1. M . De La Fouchardière François-Xavier 2. Mme Bourgeois Lopez Caroline 3. M. Cogneau Michel 4. Mme Heluin Laetitia 5. M. Durand Stéphane

comment les choses se façonnent, avec l’écoute, la sensibilité et la démarche intellectuelle de l’équipe. Nous n’avons pas de culte de la personnalité, il n’y a pas la tête de liste qui s’exprime seule, tout le monde a droit à la parole pour œuvrer dans l’intérêt des Flottais et apporter une autre regard » conclue FrançoisXavier de La Fouchardière. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Liste des candidats au conseil municipal « La Flotte Tous Impliqués » 1. M . De La Fouchardière François-Xavier 2. Mme Bourgeois Lopez Caroline 3. M. Cogneau Michel 4. Mme Heluin Laetitia 5. M. Durand Stéphane 6. Mme Bonavero Mireille 7. M. Tonin Grégory 8. Mme Denos Gisèle 9. M. Tissier François 10. Mme Maillot Renée 11. M. Luriaud Aurélien 12. Mme Benoît Catherine 13. M. Lopez Patrice 14. Mme Clerc Véronique 15. M . Gautron-Sarrebeyroux Stéphane 16. Mme Taiton Jessica 17. M. Gardie Christopher 18. M me Pansard Berriat Jacqueline 19. M. Bourgeois Christian 20. Mme Geffrin Mélanie 21. M. Durand Jean 22. Mme Moquay Rose 23. M. Desitter Julien

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« Organiser et fédérer pour redynamiser » Le 21 février dernier, Bernard Poulet et ses colistiers présentaient aux Portingalais les grandes lignes de leur programme lors d’une deuxième réunion publique. Parmi les thèmes abordés : l’accompagnement des personnes les plus fragiles et l’animation du village.

Accompagner les personnes les plus fragiles Pascale Lagarde, qui serait en charge de l’accompagnement solidaire, a expliqué sa volonté d’accompagner les plus fragiles, « en les rencontrant, en les écoutant et en les aidant ». « Nous pensons aussi aux personnes en grande difficulté tant

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a tête de liste Bernard Poulet a débuté cette réunion publique par des remerciements envers toutes les personnes qui ont apporté leur aide, il y a dix ans, lors de la tempête Xynthia : les sapeurs-pompiers, la municipalité, les bénévoles... « Ce jour-là tous les gens des Portes se sont réunis et nous aimerions revenir à cela aujourd’hui : que nous puissions être tous ensemble pour la même cause ». Concernant la composition de la liste baptisée « Vivons ensemble aux Portes », le candidat a rappelé qu’ils étaient au nombre de 23 à l’origine, et décidé de n’être que 15 au final. « Les 8 qui ne sont pas dans l’équipe nous aident et nous accompagnent. Notre objectif, c’est d’organiser, de fédérer pour redynamiser », a-t-il résumé. Concernant le programme en luimême, Bernard Poulet a évoqué différents projets impliquant directement le quotidien des habitants : « Nous souhaitons remettre des emplois, des logements et des enfants aux Portes. En termes de sécurité, nous mettrons en place des arrêtés municipaux pour établir des règles dans le village et nous disposerons de huit agents de police municipale en été pour pouvoir faire des tournées de nuit. Nous souhaitons par ailleurs une zone à 20 km / heure au centre du village, et ainsi bénéficier d’une zone de rencontre entre piétons, voitures et vélos ». Le candidat a ensuite laissé la parole à chacun des colistiers présents.

Prochain rendez-vous avec les électeurs le 13 mars, à la salle des Fêtes de la mairie

financière que morale, et les orienterons vers le CCAS par exemple. Nous souhaiterions par ailleurs créer un service de solidarité et d’insertion, des permanences dédiées aux personnes en difficulté, une épicerie solidaire ou encore des animations pour les seniors ». La mise en place de jardins familiaux et de transports gratuits a aussi été évoquée. « Il nous faut des projets communs avec Saint-Clément, car nous avons les mêmes difficultés », a ajouté la colistière. Redonner vie au village

les mêmes valeurs. Nous pourrions ainsi explorer des niches locales, pouvant donner lieu à la création d’entreprises ». Parmi les autres projets présentés : l’aménagement des parking de voitures et de vélos, l’embellissement des alentours de la salle des Marais de la Prée, la mise en place de nouveaux points de collecte des déchets, la création de logements communautaires pour les saisonniers ou encore l’accession à la propriété de six logements sur un terrain de 1 200 m2, appartenant à la commune.

Steven Rayton, le benjamin de la liste, s’occuperait des questions liées au sport et à la jeunesse. « Pour redonner vie à notre village, il est envisagé de réaménager le terrain de foot, d’aménager un City Stade ou encore de recréer les Jeux inter-villages ». « Je serai à l’écoute des jeunes qui sont demandeurs d’activités sportives car le sport permet de développer du lien social », a-t-il complété. Alain Dardillac a quant à lui présenté quelques pistes pour soutenir et développer l’entrepreneuriat : « Il s’agirait de créer un cercle d’entrepreneurs qui partagent

De nombreuses propositions ont été présentées en terme d’aménagement et d’urbanisme, et ce « dans une vision sur le long terme, en prenant le temps de l’étude » : construire des hangars de stockage pour les agriculteurs et les entreprises du BTP, créer une pépinière d’entreprises, doubler la surface de la salle des Marais de la Prée avec un étage, relocaliser l’office de tourisme, aménager l’accès et les alentours de la plage du Gros Jonc « laissée à l’abandon ». Les

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Une vision à long terme

questions du mouillage, de l’accompagnement des personnes âgées ou encore de l’environnement sont également au cœur du programme de cette liste en lice pour le prochain mandat. Cette deuxième réunion publique était aussi l’occasion pour la liste « Vivons ensemble aux Portes » de s’exprimer au sujet du panachage (le panachage des listes est possible dans les communes de moins de 1 000 habitants NDLR). « Il est important de voter une liste complète car si un maillon manque, ce sera beaucoup de temps perdu ! » a lancé Patrick Bouraine. Aurélie Cornec

Retrouvez l’intégralité du programme de la liste « Vivons ensemble aux Portes » et la présentation de l’équipe sur le site internet www.vivonsensembleauxportes.com et sur la page Facebook « Vivons ensemble aux Portes-en-Ré » .

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« Nous allons passer au 21e siècle »

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Le programme de la liste « Unis pour une qualité de vie aux Portes », portée par Anne Deniel, s’organise autour de six pôles, faisant écho aux compétences de la Communauté de Communes de l’île de Ré. Qu’il s’agisse de l’animation du village, des enjeux économiques ou de la vie sociale, le mot d’ordre est de moderniser la gestion de la commune, pour enfin « passer au 21e siècle ». résumé, de « redonner du caractère au village ». Enfin, une promenade piétonne, du pertuis Breton jusqu’au Fier d’Ars, serait créée et l’augmentation de places de stationnement serait mise en œuvre. Les démarches pour obtenir le label « Village Étoilé », décerné aux communes qui gèrent au mieux leur éclairage public, seraient également menées. Une gestion rigoureuse des finances

La liste portée par Anne Deniel prône « un projet ambitieux et réaliste, avec une gestion budgétaire rigoureuse ».

La CdC est organisée autour de cinq pôles. Notre souhait étant de travailler en étroite collaboration avec elle, nous avons donc choisi d’organiser notre programme autour de différents pôles, au nombre de six puisque nous n’avons pu nous limiter à quatre ou cinq », explique Anne Deniel. Le premier d’entre eux : la vie du village, avec pour ambition d’animer et de dynamiser la commune. Les associations sont très présentes aux Portes et y jouent un rôle essentiel. « Nous souhaitons que cela continue, dans la continuité des mandats précédents. Pour cela nous les aiderons à se faire connaître et leur apporterons notre aide financière ». L’une des pistes envisagées consiste à mettre aux normes la salle des Marais de la Prée « afin d’en faire un lieu agréable, ouvert et adapté à la vie associative ». L’organisation d’une journée des associations et la mise en place de panneaux d’affichage dédiés permettront de mettre en avant les associations portingalaises. Par ailleurs, le bureau d’accueil du tourisme sera relocalisé, plus proche du centre du village et avec une amplitude horaire plus importante en saison. L’enjeu consiste à le rendre « plus accessible, plus visible, et donc plus fréquenté ». L’animation et le dynamisme du village devront aussi passer par une communication plus efficace, notamment à travers un nouveau site internet, « réelle vitrine de la commune », des lettres d’information régulières ou encore des séances du conseil municipal tournées vers les citoyens. « Des consultations publiques sur les grands enjeux seront organisées, par exemple au sujet de la circulation, du réaménagement de la salle des Marais de la Prée ou encore du mouillage, afin de prendre en compte les attentes des habitants », assure la candidate. Des réunions de quartiers seraient régulièrement organisées, ainsi que des réunions publiques, au moins

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une fois par an, « pour échanger et pour répondre aux questions ».

L’aménagement du territoire et le logement au centre des enjeux

Un partenariat indispensable avec les professionnels

« Permettre aux familles et aux jeunes de s’établir, c’est d’abord leur donner la possibilité de se loger », résume Anne Deniel. Outre la réalisation de onze logements sociaux initiée par l’équipe actuelle, la candidate propose de prolonger la politique de préemption des biens les moins côtés, pour en faire des logements à l’année et projette l’achat d’une maison partagée, co-financée par les employeurs, pour y loger les « longs » saisonniers. S’agissant de la gestion du littoral et des mouillages, véritable serpent de mer aux Portes, l’équipe en lice affirme qu’elle s’orientera « vers un projet qui limite les coûts pour la commune et les usagers. Nous ne souhaitons pas sélectionner par l’argent ceux qui auront la possibilité ou non d’avoir leur bateau au mouillage ». Quant aux PLUi et PPRL, elle affirme vouloir « défendre les intérêts de la commune et de ses habitants lors de la révision prévue après les élections ».

Concernant la vie économique, la liste « Unis pour une qualité de vie aux Portes » promet de soutenir et d’accompagner les employeurs, salariés et indépendants. Cela se concrétiserait par des rencontres avec tous les professionnels ayant une activité sur la commune, avant la saison « pour préparer l’été » et après la saison, « pour débriefer et progresser ». Le marché, activité essentielle pour le village, devra être organisé, géré et animé, afin de parvenir à un « équilibre entre les riverains, les commerçants sédentaires et non sédentaires et les clients ». La création de marchés à thèmes est envisagée. Vie sociale : l’écoute avant tout

« L’école, l’accueil de loisirs, le Centre Communal d’Action Sociale, les aînés, la jeunesse et les sports sont le maillage de la vie sociale de notre village ». L’école constitue d’ailleurs la première des attentions de la candidate et de ses colistiers, avec la volonté de conserver le regroupement scolaire Saint-Clément / Les Portes, mais de disposer d’une cantine aux Portes, afin « d’éviter les allers-retours à SaintClément ». D’une manière générale, sur ce pôle « vie sociale », la potentielle future maire s’engage à « être à l’écoute, car nous avons des populations très différentes ». Un Pass-Jeune, financé par la mairie, permettrait à la jeunesse portingalaise de découvrir des activités sportives et culturelles : équitation, golf, tennis, activité nautique etc. La mise en place d’une « démarche de service » suivie favoriserait le maintien à domicile des aînés. L’équipe souhaite également mettre à la disposition des anciens un lieu de rencontre et de partage.

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Embellir le village Le cinquième pôle, qui regroupe l’environnement, le transport et le développement durable constitue « une stratégie et un engagement à court, moyen et long terme ». La propreté, l’entretien et l’embellissement du village seraient ainsi des préoccupations quotidiennes. À titre d’exemple, la collecte des déchets serait adaptée à la fréquentation de la commune, en discussion avec la CdC. Les entrées du village devront être embellies, notamment « en insistant auprès du Département pour l’effacement de la ligne à haute tension ». Il s’agit, en

Retrouvez l’intégralité du programme de la liste d’Anne Deniel sur la page Facebook « Unis pour une qualité de vie aux Portes ».

Les ressources communales, sixième pôle de cette liste, « regroupent les postes indispensables à la bonne marche de la commune et à la réalisation de notre programme ». La candidate promet en effet une gestion pointue des finances de la commune, avec Michel Oger, l’actuel premier adjoint en charge des finances, « qui sera reconduit à ce poste ». Un état du fonctionnement de tous les services serait ainsi réalisé dès le début du mandat. En ce qui concerne la sécurité, elle doit être « adaptée aux besoins selon la saison ». C’est pourquoi un chef des gardes municipaux serait recruté dès le mois d’avril, afin de « mettre en place un service efficace et adapté aux différentes périodes de fréquentation du village ». Afin de maintenir les pompiers aux Portes, l’équipe d’Anne Deniel souhaite lancer une étude pour une nouvelle caserne, aux normes, sur le terrain communal de l’avenue des Salines, acheté au cours du mandat actuel. Selon cette liste en lice, « Lorsque les secteurs de ce sixième et dernier pôle de notre programme sont en place et fonctionnent bien, le village va bien et notre qualité de vie à tous en est améliorée ». « Nous travaillerons en équipe, je ne veux pas d’un système pyramidal comme je l’ai connu... Il y aura, sous cette future mandature, beaucoup de concertation », conclut la candidate. Aurélie Cornec

L’équipe « Unis pour une qualité de vie aux Portes » : Sept élus sortants : Anne Deniel, Michel Oger, Colette Nicolas, Xavier de Bossard, Élisabeth Regreny, Youri Mosio, MarieFrançoise Penaud. Huit nouveaux colistiers : Philippe Chauveau, Isabelle Gauquelin Campion, Tony Faria de Abreu, Lætitia Ginolhac, Pascal Frigière, Floriane Saison, Philippe Marronier, Marion PéanDorrani.

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« Entre Anne et Bernard, je suis l’alternative »

© Aurélie Cornec

C’est dans une salle des fêtes comble que la candidate sans liste Élisabeth Bidard a présenté aux Portingalais sa vision du village à long terme. Elle se positionne comme l’alternative aux deux autres têtes de liste en lice pour ce prochain mandat, avec un projet articulé autour de trois axes : le bien-être des habitants, la transition énergétique et l’action sociale.

Le 28 février, Élisabeth Bidard, deuxième adjointe au maire en charge des affaires scolaires et de la vie sociale, dévoilait son programme aux Portingalais.

Les maires ont le blues ! Et pourquoi ont-ils le blues ? Parce que les intercommunalités se développent et diminuent leurs prérogatives, parce leur charge est trop prenante et trop épuisante, parce que le niveau d’exigence des administrés augmente. Les personnes sont de plus en plus procédurières et considèrent que les maires doivent répondre à tout, tout de suite », a lancé la candidate pour introduire son discours. Alors dans ce tableau plutôt sombre, pourquoi Élisabeth Bidard a-t-elle décidé de se confronter aux votes des Portingalais ? « Je suis là parce que j’y crois. Je veux être maire, nous n’avons plus de temps à perdre. Notre village du bout du monde va mourir, avec Saint-Clément ». Après avoir pointé du doigt le fait que le village des Portes, à l’instar de nombreux petits villages français, n’est « plus entendu par l’État, et nous ne pouvons plus beaucoup compter sur la CdC (Communauté de communes de l’île de Ré) », l’actuelle adjointe au maire a présenté les grandes lignes de son programme. « Je ne vais pas vous parler de marché couvert, de nouveaux parkings ou des pistes cyclables. Je vais vous parler d’avenir », a-t-elle assuré, comme un pied de nez aux programmes présentés par ses adversaires. « J’ai beaucoup de respect pour les deux autres candidats, mais ce ne sont pas des visionnaires... ». Elisabeth Bidard considère en effet que si ces derniers avaient réellement voulu changer le visage du village, ils auraient eu l’occasion

de le faire au cours des précédents mandats. Le bien-être des hommes, des femmes et des enfants « Je veux vous représenter et vous servir. Je suis exempte de tout intérêt personnel, je sais déléguer et j’aime les défis. Entre Anne (Deniel) et Bernard (Poulet), je suis l’alternative », a-t-elle affirmé, avant de rappeler être au sein de la majorité de l’actuel conseil depuis six ans, bénéficiant ainsi d’une « vision complète des équipes, du budget, de la commune ». Concernant son programme en lui-même, l’une des priorités de la candidate est de « se battre pour conserver l’école » au sein du village et de maintenir, voire d’augmenter la population portingalaise sur le long terme. « En ce qui concerne les actifs, notamment les quarantenaires, ils partent vivre à Saint-Clément... Il faudrait davantage de locations à l’année aux Portes, avec pourquoi pas des aides municipales pour vous aider à louer, même si cela reste plus rentable pour vous de louer sa maison durant l’été. Mais prenons nos responsabilités ! ». Selon la candidate, la mairie devra acheter des biens... sans les revendre par la suite, car « ça, c’est le travail d’un agent immobilier. La municipalité doit acheter pour proposer des biens à la location aux familles avec enfants ». Élisabeth Bidard considère par ailleurs qu’une réorganisation des associations est nécessaire. « Certaines ont un vrai rôle à jouer auprès des

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commerçants, par le biais d’animations, de décoration de vitrines etc., auprès des jeunes, en valorisant le bénévolat et en aidant à la recherche d’emploi. J’aimerais également que l’on revienne à un vrai marché, comme autrefois, car celui d’aujourd’hui a perdu de son intérêt ». La transition énergétique : une obligation En termes de défense des côtes, si le plan communal de sauvegarde fonctionne bien, la candidate estime que la mairie a « besoin de compétences élargies », ainsi que de « digues dignes de ce nom ». « Il nous faudra défendre notre village auprès de la CdC qui l’a délaissé, puisque Loix est passé devant, ce qui est normal... Sachons trouver notre place et élever notre voix ». En ce qui concerne l’environnement, la prochaine municipalité devra endosser le rôle de « locomotive et d’exemplarité, avec une performance énergétique au niveau des constructions, des rénovations, des équipements, des véhicules ». Le programme d’Élisabeth Bidard comprend par ailleurs la restriction des éclairages nocturnes du village, le déploiement des moyens de déplacements doux et multimodaux, le renforcement du tri sélectif ou encore le développement de l’agriculture urbaine avec des jardins partagés. « Bien que ce soit le Département qui ait la main sur les transports au niveau de l’île, nous pourrions, avec le soutien de la CdC, créer

des transports en commun en site propre qui nous appartiendraient » a-t-elle commenté, avant de souligner que « chaque citoyen doit prendre sa part de responsabilité environnementale ». Quant à l’urbanisme, l’éventuelle future maire a rappelé le rôle essentiel du Plan local d’urbanisme et a présenté quelques unes de ses pistes de travail : réaliser un audit des bâtiments communaux, favoriser les commerces de proximité et la construction d’habitations, acheter des terrains et des maisons pour augmenter le patrimoine communal. « Le Plan local d’urbanisme respectera les règles de l’environnement, sans copinage et avec des personnes compétentes. Le partenariat avec la CdC doit être gagnant / gagnant ». Soutenir les personnes âgées et vulnérables La moyenne d’âge étant élevée aux Portes-en-Ré, « il est temps d’avancer sur le sujet. La solidarité et la convivialité sont essentielles ». La candidate propose la mise en place d’un conseil des anciens, d’un nouveau bureau d’aide sociale, d’un minibus pour les petits déplacements, d’une salle ouverte chaque après-midi pour leur permettre de se retrouver. Quant aux plus vulnérables, notamment les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, différentes pistes ont été évoquées pour les maintenir à domicile : des ateliers mémoire, des visites à domicile, des sorties culturelles, la colocation avec des jeunes. Pour conclure cette réunion publique, Élisabeth Bidard a relevé avoir besoin « d’un adjoint solide, pour plus de diplomatie, car la langue de bois, ce n’est pas mon fort ». Aurélie Cornec

Composer sa « liste idéale » Cette première et unique réunion publique d’Élisabeth Bidard a bien sûr été l’occasion pour la candidate sans liste de rappeler aux électeurs le principe du panachage, seule possibilité pour elle d’accéder à la place de maire. « Grâce au panachage, je travaillerai avec les personnes que vous me choisirez. Le panachage, c’est la possibilité pour vous de faire votre liste idéale. Panacher, c’est choisir, profitez-en, prenez vos responsabilités » .

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« Des colistiers représentatifs d’Ars »

© Aurélie Cornec

La première réunion publique de la liste menée par Bernard Gau-Verdon pour les prochaines élections municipales s’est tenue le 19 février dernier à la Salle des Fêtes d’Ars-en-Ré. L’occasion pour le médecin généraliste de présenter son équipe et son programme, dans la continuité du travail mené par le maire sortant Jean-Louis Olivier.

La salle des Fêtes affichait complet pour la première réunion publique de la liste « Ars pour tous ».

Nous vous présentons aujourd’hui une liste soudée, une liste sympathique, avec une logique participative et d’engagement », a assuré Bernard Gau-Verdon. « J’ai une certaine émotion, c’est vrai, car jamais je n’aurais imaginé me présenter aux élections municipales. Je ne me suis pas auto-proclamé tête de liste, je le suis sur demande de mes colistiers, qui ont estimé que j’étais le mieux placé pour les représenter », a-t-il ajouté. Le médecin de 57 ans a également souligné le caractère « représentatif » de sa liste, en termes d’âges, de professions et de type de résidents puisqu’elle regroupe des résidents permanents mais aussi secondaires. « Nous avons des retraités, des employés, des artisans, des artistes, des pompiers... J’ai également souhaité avoir dans cette liste des sauniers et des agriculteurs, les professions les plus ancestrales de notre commune ». Une liste qui compte par ailleurs deux anciennes conseillères municipales d’Ars et un ancien conseiller municipal de Saint-Martin. L’écoute avant tout Avant de présenter en détail les principaux points de son programme, le candidat a insisté sur sa méthodologie : « L’écoute, c’est notre fer de lance. Écouter les jeunes, les actifs, les anciens ». Le médecin généraliste a en effet assuré vouloir notamment être à l’écoute des anciens, en prenant le temps d’aller leur rendre visite à la Maison de retraite pour connaître leurs besoins. Une écoute individualisée serait par ailleurs organisée en matinée au sein de la mairie pour « recueillir vos idées et vos doléances » . « Nous souhaitons une gestion municipale participative », a-t-il affirmé. La tête de liste a ensuite largement passé la

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parole à ses colistiers, selon leurs domaines de compétences. Accompagner les entreprises Pierre Bœuf a ainsi expliqué les enjeux économiques de la commune. « Nous avons une économie très importante sur Ars, avec plus de 350 entreprises installées sur la commune : artisans, commerçants, sauniers, agriculteurs, auto-entrepreneurs... Nous avons aussi des difficultés liées au prix du foncier et de l’immobilier, un problème de distance avec La Rochelle ou encore des contraintes administratives très fortes. Notre projet, c’est de permettre aux entreprises de vivre, de survivre et de se développer ». Pour cela, plusieurs pistes ont été évoquées : accompagner au mieux les entreprises, encourager les associations de commerçants, réfléchir à restructurer le marché, mieux organiser la zone artisanale ou encore parvenir à étirer l’inter-saison. « La mairie doit constituer une véritable interface entre les entreprises et l’administration », a affirmé Pierre Bœuf, avant d’ajouter vouloir installer des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments de la zone artisanale. « Le village doit se développer dans l’harmonie, avec les préoccupations environnementales que nous avons ». « Ars pour tous » ambitionne en effet de faire une « zone artisanale pilote en matière d’énergie propre ». La problématique du logement

« Le logement, c’est le nerf de la guerre du village. Ars a besoin de logements sociaux, de logements pour les saisonniers mais aussi de logements en accession à la propriété », a analysé Élisabeth Flichy. La liste « Ars pour tous » propose trois solutions : la rénovation de logements existants, la construction de nouvelles habitations et la mise sur

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le marché de logements aujourd’hui inoccupés, estimés au nombre de 96. Concernant la construction de nouveaux logements, il existe une zone d’1,4 hectare constructible, mais appartenant à un particulier, sur le secteur de Grignon. « La mairie fera tout pour contacter ce propriétaire et lui faire une offre d’achat, car nous pourrions y construire 25 à 35 logements, dont les deux tiers en accession à la propriété », a indiqué Élisabeth Flichy. Favoriser le lien social Concernant la thématique de la santé et du lien social, Bernard GauVerdon a assuré vouloir « améliorer le confort des habitants et maintenir une autonomie, ce qui passe par une bonne qualité de vie au village ». « Nous n’avons aucunement besoin d’ajouter un médecin généraliste à Ars, mais nous pouvons agir sur le para-médical, avec l’installation d’un orthophoniste et d’un pédicure-podologue ». Le candidat envisage ainsi la mise en place d’un centre para-médical, « en concertation bien sûr avec les para-médicaux existants ». Il a par ailleurs énuméré les solutions envisagées pour établir du lien social et de véritables échanges entre les jeunes et les anciens à travers la création d’une association qui serait baptisée « Trait d’union » (lire notre article du numéro 203 du 06/02/2020 sur realahune.fr). La culture tient également une part importante de ce programme, avec par exemple le développement de manifestations culturelles autour de la musique, du cinéma ou encore du théâtre, et ce en dehors de la saison estivale.

finalement marqué la conclusion de cette réunion publique, c’est le soutien clairement affiché de Jean-Louis Olivier, qui a pris la parole quelques instants. « Cette liste s’inscrit dans mon courant de pensée, et elle a des idées nouvelles. Nous partageons la même vision d’Ars-en-Ré, c’est pourquoi je soutiens ce candidat », a résumé le maire sortant. Aurélie Cornec

L’équipe de la liste « Ars pour Tous » : Bernard Gau-Verdon, médecin généraliste, Florence Cherbonnel, chef d’entreprise, Pierre Bœuf, ingénieur agronome, retraité, Élisabeth Flichy, avocat honoraire, conseiller municipal sortant, Philippe Poirault, Régisseur évènementiel indépendant, Camille Heraudeau-Abdelhoid, assistante de direction, Guy Cipriani, Musicien, ancien soliste orchestre Opéra de Paris, Virginie Porsin, commerçante Patrice Perdriel, retraité secteur médical, Charline Duval, commerçante, conseiller municipal sortant, Philippe Denormandie, chirurgien, Magalie Le Teuff, assistante maternelle, Jerôme Abreu, paysagiste, Rosine Merlet, conseil en Relations Publiques, Pierre Merle, responsable d’une boutique de loisirs.

Un soutien de taille Les questions environnementales, les problématiques du port et du risque de submersion ont également été évoquées. Mais ce qui aura

Prochain Rendez-vous : le samedi 14 mars à 18h30 (le lieu reste à déterminer).

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« Fiers d’Ars, une liste apolitique et légitime » Alors que la constitution de la liste adverse s’est avérée mouvementée, l’équipe « Fiers d’Ars », réunie autour Danièle Pétiniaud-Gros revendique la légitimité de sa candidature par la bonne connaissance des dossiers communaux.

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uatrième adjointe au maire depuis six ans, celle que beaucoup dans le village appelle simplement Dany, rappelle que sa liste rassemble des sensibilités diverses mais s’affiche totalement apolitique. Sa bonne connaissance des dossiers garantit son efficacité et légitime sa candidature. Deux de ses colistiers, également conseillers sortants en charge de l’agriculture et des finances, sont au fait des affaires de la commune. Ensemble ils se disent prêts à se mettre au travail au lendemain des élections. Pour en finir avec les conflits d’intérêts En tout premier lieu, Danièle Pétiniaud-Gros insiste sur son souci pour l’intérêt général. « Il n’y aura pas d’intérêts privés », si elle est élue, affirme-t-elle. Dans ce sens, elle a demandé à ses colistiers d’abandonner leurs fonctions administratives au sein des associations dont ils font partie. Une population garante d’une vie pérenne Particulièrement sensible aux dilemmes que pose la vie permanente à l’île de Ré, sa priorité ira à la création et la réhabilitation de logements à l’année. Pour cela plusieurs leviers sont à la disposition des élus : les droits de mutation des ventes immobilières, la préemption, l’emprunt, la réhabilitation de plusieurs bâtiments communaux actuellement inoccupés et surtout, la promesse, de la préfecture, d’une nouvelle réserve foncière au secteur des Noues (près La Combe à l’eau) qui pourrait accueillir de 25 à 35 logements. (Le ratio de terrains bâtis de la commune étant de 11 % sur les 20 % maximum autorisés). Outre le logement, la vie permanente rime avec déplacements et une navette

Photo officielle de campagne de « Fiers d’Ars ».

électrique est en prévision entre Grignon et le centre-bourg. Coordonner entretien du patrimoine et besoins sociaux D’autres projets se justifient d’euxmême par les besoins de la population. C’est le cas d’un bâtiment situé au cœur du village qui pourrait judicieusement tout à la fois servir de maison refuge en cas de catastrophe naturelle et abriter un marché couvert tout l’hiver. L’ancienne bibliothèque serait un local adéquat pour le club du troisième âge et il manque un lieu d’accueil pour les personnes en situation d’urgence ou en difficulté temporaire. La salle des fêtes doit être mise aux normes d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. La gendarmerie, qui nécessite un sérieux réaménagement, pourrait in fine accueillir des classes de mer ou des groupes, un vœu cher à la tête de liste qui aimerait savoir tous les jeunes Casserons bien amarinés et bons nageurs. En atteste le projet de rénovation de l’école de voile, locaux communaux mis à la disposition du CNAR, qui

possède un bassin de natation et pourrait participer à la vie du village en prodiguant des cours de voile et de natation aux jeunes. Renouer la parole entre voisins Sensible aux valeurs humaines Danièle Pétiniaud-Gros mesure combien le lien social est primordial. Dans ce sens, les idées simples sont parfois les meilleures : renforcer le nombre de bancs publics sur la place et y créer une aire de pétanque, ponctuer le calendrier, hors-saison touristique, de fêtes populaires et de festivals. Lors des réunions, la candidate a rencontré plusieurs citoyens souhaitant s’impliquer en matière de transmission de savoirs, proposant spontanément de donner des cours aux jeunes. Cela vient abonder son engagement à faciliter l’accès à la culture pour tous. Sur la vie économique Des réunions de travail se sont d’ores et déjà tenues avec la Communauté de Communes, au sujet de la destination des anciens locaux de la DDE. Une partie devrait être ajoutée aux locaux des kinés pour créer un vrai pôle de santé. Le reste, soit près de 1000 m² situés sur le port, doit faire l’objet d’une rénovation coûteuse, à la charge de la CdC et abriterait un centre de mise en valeur du patrimoine (classement Station de Tourisme oblige !) ainsi que des commerces qui sauraient valoriser l’image du village et les produits locaux. La caserne des pompiers, propriété du Département, pourrait héberger, en partenariat avec la CCI, un hôtel d’entreprises (aide à la création, bureaux). La protection des marais Un audit du réseau de marais salants est à l’ordre du jour. De nombreuses

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parcelles morcelées ne sont pas entretenues,cela dessert le travail des quarante sauniers que compte la commune et sape la faculté naturelle de protection contre les submersions marines de la zone humide. La réflexion se porte également sur le respect de la nature avec divers projets : composteurs pour les restaurants, étude avec les maraîchers locaux pour l’approvisionnement de la cantine, végétalisation de l’entrée du bourg. L’équipe « Fiers d’Ars », « très soudée autour de valeurs communes », appelle à une dernière concertation publique* avant le scrutin, sur le thème sensible de la gouvernance du village. Sa ligne de conduite en matière de gestion de la commune s’avère portée sur l’écoute, la disponibilité et le respect de la parole d’autrui. La promesse d’ouvrir le débat à l’issue des conseils municipaux, d’effectuer un bilan de mi-mandat et de prêter l’oreille à toutes les demandes même les plus petites sont de rigueur ; en mairie, une boîte à idées recevra les suggestions des administrés. Véronique Hugerot * Troisième et dernière réunion publique le 13 mars à 18 h 30 à la salle des fêtes d’Ars sur le thème de la gouvernance du village.

La liste complète : Danièle Pétiniaud-Gros, Étienne Cailleaud, Corinne Neveur, Jérôme Dumoulin, MarieHélène Vincent-Valensi, Éric Le Gars, Élisa Gibaud, Denis Raulet, Laura Silhol, Bruno Blaze, MarieNoëlle Michet, Rémi Caillaud, Nicole Menuteau, Nicolas Bécaud, Monique Rault.

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POLITIQUE À LA HUNE M U N I C I PA L E S M A R S 2 0 2 0 - L I S T E D E PA T R I C E R A F F A R I N - R I V E D O U X- P L A G E

Rivedoux : Patrice Raffarin appelle au bien-vivre ensemble Patrice Raffarin et ses co-listiers ont choisi de ne pas monter sur la scène de la Salle des Fêtes Robert Vergnaud. « Pour être plus proches », souligne M. le Maire. Le ton est donné.

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© Yann Werdefroy

remière réunion publique pour le maire sortant entouré de sa (nouvelle) équipe, dont dix membres ont choisi de réaffirmer leur engagement envers la commune, tandis que pour neuf d’entre eux, ce sera une première. Patrice Raffarin prend la parole, ouvrant officiellement cette première réunion publique. Un accueil chaleureux « C’est toujours un immense plaisir de se retrouver » entonne le Maire en guise d’accueil. Et à Rivedoux, les occasions de rencontre sont nombreuses. Lors de réunions publiques, en Mairie ou tout simplement au coin de la rue, Rivedoux cultive l’art de la proximité. Remerciant les participants de leur présence, Patrice Raffarin déroule le fil de la réunion : un bilan à plusieurs voix, la présentation de la nouvelle équipe et enfin les « grandes lignes » du programme d’une liste sans rivale. Avant de laisser la parole à son adjoint Marc Chaigne, Patrice Raffarin tient à remercier tous les élus de l’équipe sortante : « Si on a pu réaliser ce mandat dans de parfaites conditions, c’est grâce à l’amitié et à la fraternité de toute l’équipe », souligne le Maire qui a une pensée particulière pour ceux d’entre eux qui ont choisi de quitter la scène « pour raisons personnelles ». Serge Kindel, Didier Bouyer, Maris-Noële Binet, Frédy Melle, Claude Devaux, Claudine Lebon, Perrine Pignol, Sylvie Turbé et Jean-Louis Jouillerot. « Merci à eux » conclut Patrice Raffarin. Un bilan positif Pour le présenter, Marc Chaigne a choisi de reprendre les engagements de l’élection de 2014. Premier d’entre eux, le développement de l’économie de proximité. Mission accomplie avec la reconquête de la Place de la République, la création du marché et des commerces l’entourant, l’Esplanade de la mer et le double sens de circulation. « Le village a retrouvé la centralité qui lui manquait » se réjouit Patrice Raffarin qui prend de temps en temps le micro des mains de son adjoint en une alternance bien rodée. L’aménagement du Quartier du Château ? Beaucoup de choses ont été faites, dont le complexe sportif presque achevé, et le reste suit son cours. Les logements sociaux sur les terrains du Breuil ? Sur onze, dix d’entre eux ont accueilli des familles rivedousaises vivant dans des conditions médiocres.

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Vivre à Rivedoux-plage, une chance pour la nouvelle équipe municipale.

Enjeu essentiel, la défense des côtes a commencé avec la « digue du bourg ». Et Patrice Raffarin de rappeler le sinistre anniversaire de Xynthia. Dix ans plus tard se dresse une porte anti-submersion, même si le travail de protection est loin d’être terminé. Autre point de satisfaction, la création de l’Office du Tourisme et de la Maison des Associations, cette dernière bénéficiant d’une « occupation importante ». Deux réalisations qui proposent une « centralité différente ». Dernier engagement et non des moindres, la « qualité de vie et l’excellence environnementale ». Patrice Raffarin évoque la reconquête en cours du site du Défend, la création des jardins familiaux et enfin les labels, trois fleurs au titre des Villes et Villages fleuris et deux papillons pour le label Terre Saine. « Ils font l’honneur de notre village » se félicite Patrice Raffarin. Place à l’équipe C’est en quelques phrases simples que chacun des membres de la nouvelle équipe se présente devant l’assistance. Mais avant de leur donner la parole, Patrice Raffarin, Maire depuis 2005 et Adjoint depuis 2001 s’avoue « fier de cette nouvelle équipe ». Quant à lui, son « énergie et son enthousiasme sont intacts ». Le benjamin a trente-quatre ans, le doyen soixante-dix. La liste rivedousaise est relativement jeune avec beaucoup d’actifs aux

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parcours divers, tous ayant chevillé au cœur un attachement indéfectible pour leur village de naissance ou d’adoption. Ici et maintenant Introduisant la présentation du programme, Patrice Raffarin débute par un vibrant plaidoyer envers le bien vivre qui caractérise sa commune. Il s’agit simplement de « prendre conscience de la qualité de vie que l’on a ici ». Et c’est vrai que s’il faisait encore jour, on pourrait aisément vérifier ses propos par les larges baies vitrées de la Salle des Fêtes ouvertes sur l’océan. « Il faut savoir raison garder », continue le maire sortant. « Quel que soit le programme, quelle chance on a de vivre ici, ensemble ! » s’exclame-t-il, évoquant « solidarité et fraternité ». « Mais j’ai quand même un programme je vous rassure », conclut le maire dans un sourire. On n’en doutait pas. Assurer la continuité Sans conteste, ce programme met la vie quotidienne et l’humain au cœur des préoccupations. Il n’y a pour cela qu’à lire ses grands titres. Dans « Aménager et préserver le cadre de vie », nous retrouvons naturellement la poursuite des projets en cours dont la défense des côtes, mais aussi la restructuration du pôle Mairie, l’aménagement du port, la réhabilitation de la Redoute et ses alentours, une grande vigilance envers le PLUi ou encore la requalification de la ZA du Fond des Marais, l’évolution de

la bibliothèque en médiathèque et l’accompagnement aux structures destinées à la jeunesse. Comme son nom l’indique, le volet « Circulation et déplacements » se propose de trouver des solutions pérennes à la difficile équation d’un village pris en étau entre les deux départementales. Patrice Raffarin évoque à ce titre l’étude réalisée par un étudiant de l’école d’ingénieurs de La Rochelle dont les résultats feront l’objet d’une prochaine réunion publique. Enfin le « Bien-Vivre ensemble » fait l’objet d’un volet à part entière et qui montre un grand souci envers les anciens, avec notamment cette détermination à « parvenir à la création d’une résidence Séniors », prévue dans le cadre de l’urbanisation de la zone des Bragauds, celle-là même qui a été retoquée dans le PLUi, mais aussi une attention portée aux jeunes adolescents ou encore à la restauration scolaire où l’on doit « manger bon, sain et local ». Il s’agira aussi de poursuivre le développement des jardins familiaux, de soutenir la vie associative et de conforter l’excellence environnementale. Un environnement et une transition énergétique qui ne font pas l’objet d’un chapitre particulier mais seront bien « un enjeu majeur au cœur de toutes nos actions ». Tout cela devant intervenir dans la maîtrise des finances locales, de l’endettement et de la fiscalité. (lire la suite page 25)

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POLITIQUE À LA HUNE Aucune question ne se manifestant, Patrice Raffarin conclut la réunion non sans humour, par un appel au vote « dès le premier tour ». En aparté, il nous confirme deux choses : la satisfaction de l’équipe rassemblée dont il sent la belle énergie et l’implication, et son attachement à cette qualité de vie qu’il célèbre, la force de l’ici et maintenant et l’importance du lien social. Rivedoux ou la douceur de vivre ? C’est sûr, pour M. Le Maire, la relation humaine est au centre de toute action. Pauline Leriche Rouard

Seconde réunion publique Vendredi 13 mars à 19h00 Salle des fêtes.

L I S T E

D E

P A T R I C E

Prénom Patrice Simone Julie

Nom Age Profession RAFFARIN FOULQUIER 65

Marc Monique David

CHAIGNE VERNE NEVEUR

66 65 45

Marie-Françoise Olivier Linda Pierre Aude Damien Colette Maxime Isabelle Cyril Christiane Philippe Laure Philippe

BERNARD JOUBERT DESSED NIVOIS CHUPIN BLANC PIVETEAU VAUX FERRÉ MARTY NEUVILLE TREHELLO TRICHARD LAVAUD

53 51 75 47 46 69 34 62 70 65 59 43 56

R A F F A R I N

Retraitée de la fonction publique Administrateur système réseaux informatique au GPM de La Rochelle Chef d’entreprise Enseignant au Lycée Fénelon de La Rochelle Secrétaire comptable Retraité Apicultrice Responsable Informatique dans une mutuelle Retraitée de France Télécom Chef d’entreprise secteur tourisme Consultante Retraité d’une entreprise multinationale Retraitée de l’Éducation Nationale Directeur Sports et Nautisme de La Rochelle Chef d’entreprise Militaire de la Gendarmerie

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R I V E D O U X - P L A G E Équipe sortante Maire sortant Candidat communautaire Adjointe municipale sortante Candidate communautaire Adjoint municipal sortant - Candidat communautaire Conseillère municipale sortante Conseiller municipal sortant Conseillère municipale sortante Conseillère municipale sortante Conseiller municipal délégué sortant

Conseillère municipale déléguée sortante

Conseiller municipal sortant

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Un panel de solutions pour maintenir le village dans l’action Lina Besnier et ses colistiers ont présenté, lors de leur dernière réunion publique, les points essentiels de leur programme.

À

© Véronique Hugerot

l’approche du scrutin, celle qui fut parmi les premières à se lancer dans la campagne des municipales*, n’a pas dévié d’un iota de ses objectifs initiaux, mais sa politique de campagne a considérablement évolué. Avec la mise en ligne d’un site dédié (Saint-Clément 2020), un slogan de campagne musclé (« Une volonté, une équipe, un projet ») et plusieurs réunions publiques bien suivies par la population, la candidate Besnier qui vient de présenter sa liste au complet a su communiquer efficacement. Six femmes, neuf hommes et cinq villages à maintenir à flot Le 9 février, les quinze Villageois, professeur, médecin, retraité, commerçant ou encore assistante maternelle... qui se sont associés à son projet se sont tour à tour présentés à la population venue en nombre (plus de cinquante personnes). Chacun avec ses affinités et ses compétences propres, a montré sa volonté d’agir pour et avec la population, affirmant tous leur grande motivation et leur implication dans les affaires publiques. Constante dans son discours, la candidate Lina Besnier a réitéré son plan d’action pour « Faire vivre St-Clément des Baleines et servir l’intérêt général ». Durant plus de deux heures, les points essentiels du projet de campagne ont été présentés en détail avant d’être soumis aux questions des citoyens.

Lina Besnier a présenté les points essentiels du programme de la liste qu’elle mène à Saint-Clément.

Logement, tourisme et vie quotidienne Il s’est agi, en tout premier lieu, de créer des logements en finançant l’achat de terrains à bâtir par les droits de mutation. Et, en synthèse : d’encourager la location à l’année pour faire venir de nouvelles familles, de l’attrait du haut-débit pour attirer les télé-travailleurs, de la défense du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) Les Portes-SaintClément et de la faisabilité d’une cantine maison, du commerce (en envisageant la création d’une halle de marché semi-couverte au Clos de la mairie), de reprendre la gestion du site du phare des Baleines, de revoir le plan de circulation, de la voirie avec une demande d’étude du réseau des pluviales, de sortir les bus du centre village avec une navette au pôle d’échange du Phare,

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de l’environnement (pose de bacs à marées, contrôles réguliers des digues, véhicules électriques pour la municipalité, installation d’une borne de rechargement). Au sujet du tourisme il s’agirait d’améliorer l’accueil en général et de favoriser les animations dans la salle du Godinand : concerts, salons, bals ou autres soirées pour la jeunesse, également d’attirer les séminaires d’entreprises. Le sport sera tout particulièrement mis à l’honneur à Saint-Clément avec le développement d’activités à l’aire de loisirs, enfin les associations auront l’assurance d’être soutenues et encouragées pour le maintien de la vie locale. Les Villageois, invités à réagir sur chacun de ces thèmes, n’auraient bien souvent révélé que des préoccupations d’ordre personnel (trop de camping-cars, trop de crottes

des chiens sur mon trottoir...) sans l’intervention d’un des leurs, qui déplorait l’absence d’une étude d’urbanisme d’ensemble sur la circulation, les livraisons et le stationnement et qui fournirait également une juste définition des espaces urbains et des espaces agricoles (Quid des champs qui empiètent sur le bas-côté de la route par exemple, un thème abordé relativement à la circulation pédestre entre la salle municipale du Godinand et le centre village). Les élus de demain, tout comme les Villageois d’aujourd’hui se posent-ils les bonnes questions et y apportentils les justes réponses ? Comme le dicton populaire nous l’enseigne : Seul l’avenir nous le dira ! Véronique Hugerot * En mai 2019, cf. Ré à la Hune N°192

La liste complète : Lina Besnier, 60 ans, tête de liste, responsable d’entreprise, élue sortante Daniel Tassigny Laurence Plaire Jean-Pierre Picot Marion Silhol Christophe Penot Marine Loizeau Bruno Véga Nathalie Rabiller Gildas Jacquot Brigitte Vrignaud Benjamin Rancher Jean-Christophe Brard Manuel Martineau Benoit Clique

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« Saint-Clément des Baleines a besoin d’un projet ambitieux » Didier Courtemanche, tête de liste à Saint-Clément a présenté son programme lors d’une réunion publique le 22 février dernier en compagnie de ses colistiers, huit femmes et sept hommes.

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© Véronique Hugerot

n présence d’une petite cinquantaine de Villageois, chaque colistier s’est dûment présenté avant d’entrer dans le vif du projet qui s’organise autour de trois axes principaux : l’engagement environnemental, le bien-vivre à Saint-Clément et la revitalisation du village.

« La transparence et la concertation pour faire tomber les inquiétudes » L’équipe qui se regroupe sous la bannière « Cap au renouveau », se veut avant tout attentive aux besoins et aux demandes des habitants. La concertation et la transparence seront de mise dans le processus de gestion qu’ils proposent, avec des conseils d’accompagnement, en mairie, dans plusieurs domaines d’application et des permanences. Transition énergétique : un engagement d’éco-responsabilité

« Mieux rénover et moins chauffer » : un soutien fort pouvant aller jusqu’au droit de regard sur les permis de construire sera mis en place (dossier d’aides de l’ANAH, défiscalisation des revenus fonciers) pour amener les propriétaires à mettre leurs logements aux normes environnementales. Les énergies renouvelables seront préconisées, dans le public comme dans le privé, pour un double bénéfice : la revalorisation des biens immobiliers et un habitat beaucoup moins énergivore. Particulièrement au fait de ce qui se fait ailleurs en matière de biodiversité, le plus jeune des conseillers prévoit l’installation de composteurs collectifs, de champs de plantes mellifères, de ruches communales et prône la réduction des déchets et le dialogue avec les agriculteurs pour aller vers une culture bio. Bien-vivre aux villages Transport en commun, pérennisation d’une épicerie en centre-bourg, de commerces complémentaires et qualitatifs hors-saison, offres culturelle, sportive ou festive, navette inter villages, bus direct vers La Rochelle, constituent autant de moyens possibles pour lutter contre l’isolement de Saint-Clément. Mais en matière de qualité de vie, l’équipe de Didier Courtemanche se préoccupe d’abord du maintien

Des permanences se tiendront à la salle du Clos (derrière la mairie) à 10h30 les lundi 2 et samedi 7 mars.

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des aînés à leur domicile, un service communal dédié renseignera sur les aides existantes et se chargera d’accomplir les dossiers informatiques, des visites vers les personnes isolées seront également prévues. Une vision à long terme L’actuelle épicerie est incluse dans l’hôtel (Le Chat Botté) qui est voué à la vente. Sur ce point, Mr Courtemanche pense à délocaliser l’école, qui se trouve en cœur de village sur du foncier communal. À la place, il prévoit une dizaine de logements ainsi qu’une épicerie d’environ 150 m² (construction à l’échéance 2026). Une nouvelle école serait édifiée au Moulin Rouge, qui serait à même de remplir les conditions requises dans le cadre des futurs Pôles d’éducation, voulus par le rectorat et qui remplaceront à terme, les RPI. Les activités culturelles et festives seraient renforcées grâce à la création d’un pôle culturel à Saint-Clément (ateliers éducatifs, anglais, yoga, cuisine, théâtre, initiations diverses) et en matière de sports, la formation d’encadrants (ou coaches) pour clubs sportifs pourrait être développée. Un renouveau de festivités locales est prévu avec l’instauration de fêtes traditionnelles et familiales ponctuant le cours de l’année.

La liste complète : Didier Courtemanche Jocelyne Chrétien Claire Nizard Pascale Couty Frédéric Petit Catherine Dard Marie-Cécile Plaire Jean-François Dupic Norbert Rizo Marie-Marcelle Gaudin Catherine Tripon Thierry Giraudeau François Tron Thibault Lagord Bénédicte Wautelet

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aux aides de l’État (défiscalisation ANAH/ exonération foncière si rénovation et location), réserve foncière de la commune, mutation du bâti.

Puis, à l’aide de documents tels que la Directive Inondation, qui montre aujourd’hui une chute de la surface inondable depuis Xynthia, ou les directives de L’équipe de Didier Courtemanche met le Cap au renouveau. l’Éducation Nationale Quelle priorité pour revitaliser (vers les Pôles éducatifs de 150 la commune ? élèves), Mr Courtemanche a arguDu logement ou du travail, quelle menté la demande de révision du doit être la préoccupation principale PPRL de Saint-Clément des Baleines de l’équipe « Cap au renouveau » ? À et pourquoi pas, après la réalisation ce dilemme, le candidat tête de liste des digues des levées du Fier (Papi affirme que les efforts iront de front III), la révision du PLUi. dans les deux sens et dès le début du mandat. Un village d’entreprises En matière de création (construction de logements, de commerces, d’une école, encouragement à la location et à la rénovation), chaque projet présenté a été scrupuleusement étayé par les moyens adéquats de financements possibles. Quatre possibilités ont été étudiées : La mobilisation de l’existant, la construction sur de nouvelles parcelles (6 500 m² aux Ouches pour 20 à 23 logements / 2 700 m² aux Pérouses pour 8 à 10 logements), la préemption, mais les coûts sont élevés et la mutation de foncier bâti comme pour le site de l’école (10 logements + un commerce). Les projets présentés (construction de logements, de commerces, d’une école, encouragement à la location et à la rénovation) ont été méticuleusement chiffrés et justifiés par les moyens de financements possibles et les calendriers de réalisation : recours

Avec le logement se pose la question du travail et la création d’un village d’entreprises revient à l’ordre du jour. Un terrain d’un hectare, à la croisée de la rue des Volées et de la rue du Chiron serait déjà inscrit en ce sens. La ZA, dont l’architecture devra s’inscrire de façon harmonieuse dans le paysage, offrirait aussi une plateforme d’assistance technique et numérique. Le Phare À l’instar de la liste adverse, la reprise de la gestion du Phare des Baleines fait partie intégrante du programme. Pour cette manne touristique qu’est le site du Phare, il serait urgent d’établir un lien fort avec le centre-bourg car les commerçants se trouvent trop « isolés » du reste de la commune. Hors-saison touristique, ils parlent d’en assouplir l’accès. Véronique Hugerot

L’EXPÉRIENCE NE S’IMPROVISE PAS

La Rochelle : 05 46 51 51 56 Saint-Martin de Ré : 05 46 51 11 98

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Le Bois-Plage : une réunion publique conviviale et très pro C’est un maire sortant en pleine forme qui a tenu sa première réunion publique le 15 février dans la salle des Oyats. Jean-Pierre Gaillard y avait réuni sa nouvelle équipe et convié les Boitais.

Une équipe soudée Ce qui caractérise l’équipe entourant le maire candidat, c’est une évidente complicité. Douze d’entre eux (dont Jean-Pierre Gaillard) sont des sortants, sept se présentent pour la première fois devant les électeurs du Bois-Plage. Leur moyenne d’âge est de 56 ans et leurs horizons divers. Ils sont artisan, chef d’entreprise, commerçant, actif ou retraité de la fonction publique ou du privé. Les sortants n’ont visiblement rien perdu de leur enthousiasme. Citons Claude Astié, qui évoque « un mandat très riche et dense, saluant la grande capacité de travail de JeanPierre Gaillard et ses décisions réfléchies », Georges Guillet qui apprécie la gestion saine des finances, « on est dans les clous et c’est important » ou encore Stéphane Guillot, heureux de cette « liste ouverte, bienveillante et à l’écoute ». Quant aux nouveaux venus, ils n’espèrent qu’une chose : se mettre au travail, être utiles et apporter « un souffle nouveau », comme l’exprime Gérald Durand, Rochelais de naissance et Boitais depuis quinze ans, qui conclut humblement par un « j’espère vous mériter ». Quant à Marlyse Palito, 1re adjointe sortante sur le départ, elle est finalement là, à la joie du Maire qui « avait beaucoup de peine qu’elle parte ». Pressentie en tant que suppléante, Mme Palito accompagnera la liste « en toute confiance ». C’est bien à la confiance dans le collectif que nous invitent les colistiers. Et M. le Maire ? « Ma tension artérielle est très bonne, pas de cholestérol ni d’arthrose » s’amuse l’élu qui souhaite cultiver un « état d’esprit basé sur le sérieux et l’empathie », « un mot à ne pas négliger » poursuit-il. « Il faut être proches les uns des autres ».

Pour une commune en bonne santé Avec un budget à l’équilibre de six millions d’euros répartis en trois tiers : investissement, masse salariale et cotisations sociales et charges de fonctionnement, Le Bois est une commune optimisée bénéficiant d’un bilan riche de réalisations.

Sous les yeux des Boitais défilent des images : les deux nouveaux terrains de boules, le club house du football agrandi, une salle de sports remise au goût du jour mais aussi la protection des dunes et le soin apporté à l’aménagement du groupe scolaire Paul Laidet, les dix millions d’euros investi en dix ans dans la voirie et bien sûr le Hameau de Rochefort, opération conduite par la commune et la CdC avec un financement intercommunal de 1,9 million d’euros. « Un bon projet non financé n’est pas un bon projet » affirme M. le Maire, satisfait de pouvoir dire qu’il n’y a « pas de dérive de la gestion budgétaire ». « Si certains le pensent, qu’ils viennent me le prouver » ajoute-t-il. Voilà c’est dit. Au cœur du programme, la vie à l’année C’est sans conteste l’une des grandes préoccupations insulaires. Si importante pour l’équipe candidate qu’elle est tout simplement centrale, et matérialisée au coeur d’une marguerite. Car pour expliquer son programme, le maire sortant a choisi une fleur. Je t’aime un peu, beaucoup, passionnément… Sous les yeux des Boitais, la marguerite déroule ses pétales (bleus). Ils sont dix : projets Habitat, vie économique, sécurité, jeunesse, protection de l’environnement, santé et séniors, lien social, voirie et aménagement, vie citoyenne et dépenses publiques, projets innovants et transition énergétique. A chaque pétale son thème dont JeanPierre Gaillard évoque les lignes fortes. Poursuite du plan de prévention et du programme de voirie, réflexion sur une maison de santé pluridisciplinaire, soutien à la vie commerciale et promotion des circuits-courts, soutien à la vie associative, transfert de la déchetterie, réfection de la toiture de la salle polyvalente, transfert de l’école de musique avec création d’une

L I S T E Prénom Jean-Pierre Claude Francis Elisabeth Loïc Claudie Isabelle Séverine Margarida Gérald Sarah Lucie Georges Stéphane Anny-France Bernard François Aurélien Laëticia Suppléants Loïc Marlyse

Nom GAILLARD ASTIÉ BOURRIEAU BREDL-COGNACQ BRUNET BUAT CARDUNER CHANCLOU DORIN DURAND DURAND FESTOC GUILLET GUILLOT LEYRIT MARSOLLET MORIN RAVET VIANNET BLIN PALITO

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’ambiance est bon enfant, quasi familiale. Les élus sortants et les nouveaux visages sont souriants. Dans son élément, Jean-Pierre Gaillard a choisi la bonhomie et l’humour pour rendre moins formel ce rendez-vous de campagne. Son équipe ? « Je les sais combatifs et déterminés » affirme-t-il. Pour l’heure, chacun attend le moment de se présenter. Viendra ensuite le temps de rappeler les acquis et de dérouler le fil rouge du programme, préalable à la convivialité, « d’un pot républicain » comme le qualifie M. le Maire, précisant immédiatement « qu’il n’est pas payé par la commune ».

Sourires, énergie et proximité pour la nouvelle équipe.

salle de danse et de jeux de table et nouveaux projets de logements, à l’Îlot Normand, dix à seize en préservant une salle pour les associations, et à la Poizière, en partenariat avec la CdC, du locatif et de l’accession à la propriété. Voilà quelques exemples significatifs que viennent pimenter des idées neuves, une réflexion à mener pour installer une structure de coworking efficace, ce souhait formulé d’un budget participatif portant les idées d’administrés, sous réserve bien sûr qu’elles soient d’intérêt général, ou encore la création d’un Conseil consultatif citoyen. « On a du pain sur la planche » conclut M. le Maire. Certes. Petite altercation Au fil de cette présentation fleurie, alors que Jean-Pierre Gaillard évoque, au chapitre Santé et Séniors, les 98 logements prévus suite à la vente (privée) de l’Hôtel des Gollandières, et inscrits dans un CINASPIC (Constructions et Installations Nécessaires aux Services Publics ou d’Intérêt Collectif), la présidente de l’association de défense de la Raise Maritaise, Odile Rojare, prend la parole, demandant un peu vivement

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Surpris par l’invective, le maire affirme que la porte de son bureau est ouverte et que « c’est avec plaisir que j’organiserai une réunion pour voir les possibilités y compris sous l’angle juridique ». Dans la salle, des voix s’élèvent, souhaitant revenir à l’objet de la réunion. Le ton monte. C’est finalement un autre intervenant, contradicteur, qui clôt le sujet : « je vis sur la Raise Maritaise » dit-il « et on y vit très bien ». Applaudissements. Fin de la séquence, somme toute démocratique. Tout cela n’empêchera pas l’assistance de partager avec plaisir ce fameux « pot républicain », chacun relançant ou poursuivant la discussion sur un thème cher à son cœur, par petits groupes ou auprès des colistiers et d’un maire sortant très entourés.

Pauline Leriche Rouard

Seconde réunion publique : Le mercredi 11 mars à 18h30, Salle des Oyats

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Age Profession 55 65

des explications sur « l’intérêt collectif de cette opération immobilière ».

Équipe sortante Maire sortant Conseiller municipal délégué sortant

Jeune retraité Jeune retraitée

Conseillère municipale sortante

Femme au foyer et artiste Directrice de l’école élémentaire du Bois-Plage Agent immobilier Professionnel des assurances Commerçante Directrice du camping « Les amis de la plage » Retraité de la fonction publique Chef d’entreprise Retraitée

Conseillère municipale sortante 3e adjointe municipale sortante Conseillère municipale sortante

Gérant du camping Sunélia

Conseiller municipal sortant Conseillère municipale sortante 4e adjoint municipal sortant 2e adjoint municipal sortant Conseiller municipal sortant

Artisan Retraitée

1re Adjointe municipale sortante

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POLITIQUE À LA HUNE M U N I C I P A L E S

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« Vers une vraie gestion participative et citoyenne » La première réunion publique de l’équipe « Le Bois, énergies nouvelles » était l’occasion de présenter un programme dont chaque étape tiendra compte de l’avis des habitants.

Parmi les axes forts, redynamiser le centre-bourg à l’année est une volonté affichée. La question du devenir du terrain derrière l’église a d’ailleurs été abordée, quelqu’un dans l’assistance proposant qu’on baptise le lieu « Place de l’ancienne école ». Il s’agira de créer un espace de vie arboré qui pourrait accueillir des spectacles, des expositions, des activités même en hiver. Aude Roi et Jean-Baptiste Lacombe, tous deux spécialistes des réaménagements urbains intelligents (elle est architecte, lui paysagiste concepteur), y travaillent d’ores et déjà en privilégiant l’étude d’un assemblage d’éléments modulables qui permettrait d’éviter de couler du béton. Valoriser la position géographique centrale du Bois pour peser davantage sur les projets de l’intercommunalité

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à la faveur d’un renforcement des actions sociales est un autre engagement fort de l’équipe en veillant, insistait Gérard Juin, à accompagner tous les âges de la vie.

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epuis plusieurs mois, le café-restaurant « Les Q Salés » sur la place du marché est le « QG » de rencontres informelles entre habitants et candidats. Chaque « forum », comme a choisi Gérard Juin de nommer ces temps de réflexion collective, a permis d’aborder thème par thème les grands enjeux d’un village dont l’avenir doit refléter l’ambition d’une dynamique commune. Dans la salle des Oyats, les dix premières propositions d’un programme dense (voir Ré à la Hune N°203), ont été officiellement dévoilées vendredi 21 février devant un public concentré (environ 150 personnes).

Commissions consultatives extra-communales et budget participatif « Pour voir loin, restons proches de vous ! », la politique qui sera menée par ces « nouvelles énergies » si le premier et seul tour des élections au Bois leur est favorable sera donc bien sous le signe de la consultation. Outre la mise en place de réunions publiques qui favoriseront la concertation sur les décisions communales, des commissions régulières sur des sujets spécifiques inviteront chacun à s’exprimer. L’une d’entre elles est déjà actée à l’année : « La commission de vigilance » dont le rôle consistera à s’assurer d’une démarche exemplaire en matière de développement

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« Compétences, dynamisme et partage » pour l’équipe de Gérard Juin.

durable et de maîtrise des dépenses énergétiques. Dans la même lignée, la gestion rigoureuse des finances était assurée avec l’évocation d’économies possibles. « Comment ? » questionnait Ludovic Glaziou inquiet de l’avenir de la salle polyvalente pour le Ré handball Club et les autres associations, Gérard Juin concédant que la toiture à refaire fait partie des problèmes à traiter, d’autant qu’il souhaiterait obtenir un délai pour le vote du budget

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2020 à l’ordre du jour du prochain conseil municipal le 3 mars, soit quelques jours à peine avant les élections. Le budget, justement. Une autre proposition exposée en fin de séance est venue clore avantageusement la présentation du programme. L’annonce de la création d’un budget participatif alloué annuellement à un projet décidé par les habitants (de 3 à 5 % de l’enveloppe globale) a forcément suscité l’approbation du public. Marie-Victoire Vergnaud

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Avec vous pour La Couarde : la nouvelle équipe est prête Patrick Rayton a beau être le seul prétendant à sa propre réélection, il a suivi le parcours classique de tout candidat se présentant devant le suffrage universel.

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a décision, le maire de La Couarde l’a longuement mûrie, et de son propre aveu, elle dépendait pour partie de l’équipe qu’il parviendrait à réunir. L’édile a ensuite, et en collaboration avec celle-ci, préparé son programme. Maintenant, le voilà en campagne, et les Couardais ont déjà eu l’occasion de juger de l’esprit qui anime l’équipe du maire sortant lors d’une première réunion publique. Qui sont les huit hommes et sept femmes engagés qui partagent ses convictions et préoccupations ? Trois adjoints dont deux femmes Troisième adjointe sur le dernier mandat, Béatrice Turbé, en charge de la gestion de l’espace public,

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est pressentie en tant que première adjointe sur le prochain. Rétaise de souche, la viticultrice de 56 ans est investie de longue date dans la commune pour « se sentir utile et contribuer à la vie du village ». « Même si la critique est parfois cruelle » soulignait l’élue lors de la réunion publique, « il faut rester constructif, progresser, avancer, et rassembler des gens ». La quatrième adjointe Peggy Luton devrait quant à elle prendre la seconde place, toujours en charge de la vie quotidienne et associative mais aussi du logement entre autres. Devenue couardaise par son mariage, cette pâtissière de 42 ans s’est particulièrement investie dans la bibliothèque, l’école et

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la jeunesse, et souhaitait poursuivre une « expérience passionnante ». Au poste de troisième adjoint, un nouveau venu, Denis Giraudeau, 62 ans, retraité du Ministère des Armées. Son objectif : « mettre ses compétences au service du village et mettre l’humain et le citoyen au centre des préoccupations ». C’est donc naturellement qu’il sera en charge de la sécurité mais également de l’instruction des dossiers d’urbanisme. Trois Conseillers délégués Rappelons que le statut de Conseiller délégué relève de la décision du Maire, celui-ci ayant faculté d’attribuer des délégations à des membres

du Conseil Municipal. Pour appuyer ses deux premiers adjoints, Patrick Rayton a donc choisi Jean-Yves Dutertre, Carine Lutt et Virginie Canard. Rattaché à Béatrice Turbé et nouveau visage, le premier, 69 ans et bientôt en retraite, se concentrera sur les activités économiques, la redynamisation du centre village mais aussi le marché et le camping municipal. Aux côtés de Peggy Luton, la conseillère sortante de 44 ans Virginie Canard est une rétaise d’adoption de 46 ans, ingénieure reconvertie photographe. Dévolue plus particulièrement au sport et à ses équipements, Mme Canard sera aussi en charge de la gestion du site du Goisil. Ecole, (lire la suite page 29)

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POLITIQUE À LA HUNE s’impliquer activement pour « booster l’économie du village ». Âges, parcours, professions… Tous profils confondus, les colistiers du maire sortant s’accordent sur l’envie d’œuvrer à ses côtés pour l’avenir de La Couarde. Quant à Patrick Rayton, bien évidemment en charge des affaires générales, il se concentrera également sur les finances, le PLUi, les autorisations d’urbanisme, la mer et le littoral, la communication. Et représentera bien sûr la Couarde à la Communauté de Communes avec sa seconde adjointe Peggy Luton. Pauline Leriche Rouard

Seuls en lice, Patrick Rayton et ses colistiers ont néanmoins beaucoup travaillé pour l’avenir de La Couarde.

cantine, garderie, périscolaire… Carine Lutt sera elle, centrée sur la jeunesse.

Marsac, Jean-Claude Brochard 72 ans et doyen de l’équipe, et Dominique Besjou, 70 ans. Parmi les nouveaux venus, Vanina Pichevin, communicante de 42 ans, couardaise depuis deux ans avec son époux, qui marque par son engagement sa « volonté de s’intégrer dans un village qui m’a accueillie

Huit Conseillers municipaux Cinq hommes et trois femmes complèteront la nouvelle équipe municipale, dont quatre conseillers sortants - Jacques Duret, Philippe

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à cœur ouvert ». Âgée de 55 ans, Nadège Bielot, professeure de piano et couardaise de cœur depuis 25 ans, est venue se présenter spontanément à Patrick Rayton pour « être utile ». Enfin, un jeune père, Mathieu Bonneton, 28 ans, artisan et charpentier de marine. Habitant l’Ile de Ré depuis dix ans, le benjamin de l’équipe municipale, souhaite

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Seconde et dernière réunion publique de la liste « Avec vous pour La Couarde » : vendredi 13 mars à 18h30, salle des Associations, La Couarde. Email : avecvouspourlacouarde@ gmail.com

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Saint-Martin : un Conseil municipal rajeuni centré sur l’humain A Saint-Martin, prenant tout le temps nécessaire à la constitution de son équipe, le maire sortant et candidat Patrice Déchelette est dans la dernière ligne droite avant le vote des électeurs le 15 mars.

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l avait annoncé à sa cérémonie de vœux (et dans une boutade) être candidat à sa propre réélection. Depuis, Patrice Déchelette travaille à la constitution d’une nouvelle équipe, en plus de la gestion des affaires martinaises cela va de soi. Dix-neuf personnes la composent, et la réunion publique du 5 mars n’ayant pas encore eu lieu à l’heure où s’écrivent ces lignes, nous devrons nous contenter d’en présenter les membres, après avoir évoqué avec Monsieur le Maire son bilan et ses perspectives, lors d’un entretien publié dans notre dernier

numéro (Ré à la Hune du 6 février dernier). Une moyenne d’âge rajeunie

Ouverture des profils

« J’ai rajeuni les cadres ». C’est ainsi que Patrice Déchelette avait évoqué les membres de sa liste, avec l’humour qu’on lui connaît. Et il est vrai que parmi eux, quinquas et quadras (au nombre de sept) font presque l’équilibre avec les septuagénaires (cinq dont M. le Maire) et sexagénaires (quatre). Enfin, trois personnes ont moins de quarante ans, le benjamin de la liste DR

Maire sortant, Patrice Déchelette se réjouit de l’esprit constructif qui anime les membres de sa liste.

en comptant 32. Voilà qui devrait dynamiser l’esprit soufflant sur la capitale rétaise. Outre les professionnels à la retraite, la liste de Patrice Déchelette se distingue par sa connotation commerçante mais aussi éminemment sociale. Voici réunis un responsable de marée en grande surface par ailleurs président d’association, une auxiliaire de puériculture, une coordinatrice d’aide à domicile ou encore une accompagnatrice d’élèves en

L I S T E Prénom Patrice Chantal Alain Vincent Francine Michel Mireille Florence Luc Thierry Françoise Jean-Paul Agnès Monique

Nom DÉCHELETTE TORDJMANN BEDNAREK LEBARON COUSOT CLOUET HERBIN BOUTHILLIER DE LA TRANCHADE FRADET CORBET GOUSSARD HOUDE GUILLON

Age 70 72 54 61 73 79 73 57 60 52 63 67 48 56

Gaëtan Anne Jean-Louis

PERDRIEL MÉMIN RUAULT

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situation de handicap. Sans aucun doute, le Maire sortant exprimet-il par le choix de membres de sa nouvelle équipe, certaines de ses principales préoccupations. Préalable au détail de la liste, il est également à noter que dix conseillers municipaux de l’ancienne équipe ont choisi de poursuivre leur implication pour la commune. Face à eux, huit nouveaux visages viendront enrichir de leur énergie toute neuve cette équipe expérimentée. Pauline Leriche Rouard R É

Profession Retraité de l’Education Nationale Assistante médicale retraitée Fonction publique d’Etat Chef d’atelier retraité Opticienne retraitée Retraité Employée de banque retraitée Avocate Commerçant Fonctionnaire d’Etat – DTM – Service des Activités Maritimes Encore en activité dans le commerce Ingénieur à la retraite Auxiliaire de puériculture, employée à l’EHPAD de Saint-Martin Agent d’entretien de résidences secondaires et dessinatrice en architecture Poissonnier, responsable en grande surface. Président de l’APE Coordinatrice d’aide à domicile Retraité de la Marine. Mécanicien et chauffeur. Président fondateur des Archers en Ré Accompagnatrice des élèves en situation de handicap Collège des Salières Ambulancier et sapeur pompier volontaire depuis 2004

Équipe sortante Maire sortant Adjointe municipale sortante Adjoint municipal sortant Adjoint municipal sortant Adjointe municipale sortante Conseiller municipal délégué sortant Conseillère municipale sortante Conseillère municipale sortante Conseiller municipal sortant Conseil Municipal sortant Conseillère Municipale sortante

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POLITIQUE À LA HUNE MUNICIPALES MARS 2020 - SAINTE-MARIE - LISTE SAINTE-MARIE DE RÉ AUTREMENT

La démocratie locale, fer de lance du programme de Didier Guyon C’est avec enthousiasme que l’équipe « Sainte-Marie de Ré autrement » a présenté le 20 février quelquesuns de ses projets et remis à l’assistance un livret contenant ses « 99 propositions concrètes ».

La concertation, marque de fabrique de la liste Didier Guyon et plusieurs colistiers ont redit ce qui est primordial à leurs yeux, la participation citoyenne avec une gouvernance municipale différente (« pas un village différent » tiennentils à préciser). Ils souhaitent mettre en place une vraie concertation : « Tout projet important pour la commune doit passer par trois phases : concertation - décision - action, et une évaluation par la concertation » a martelé la tête de liste. « Or trois projets importants pour Sainte-Marie ont échappé à la concertation : le stationnement, les logements de Faugeroux, le village artisanal. Il faudra en reparler et les retravailler. Pour le stationnement, il convient de revoir le zonage, les tarifs et l’amplitude saisonnière. Pour le village artisanal, ce projet va modifier Sainte-Marie, la concertation doit se baser sur trois questions fondamentales : faut-il entreprendre ce projet ? Ne peut-on pas faire autrement ? Quels sont les besoins des artisans ? Ceux-ci n’ont pas été mis sur la table. Qui, où, comment sont les questions à se poser collectivement pour aboutir à un projet le mieux possible qui respecte l’authenticité du village. Il y a trois solutions possibles : au centre du village, aux Clémorinands en rationalisant la zone et la densifiant, ou bien là où il est prévu dans le PLUi. » « Mettre le citoyen au cœur de la prise de décision municipale » peut prendre bien des formes : « réunions publiques sur les grandes thématiques, adoption du référendum ou de la votation comme possibilité d’arbitrage des grands choix municipaux, constitution de conseils des jeunes, des sages et de commissions d’étude et de propositions, mise en place d’un médiateur communal, budget participatif de 15 000 € annuel, dynamisation de la gazette, du site, adhésion à la charte Anticor... ou encore organisation de journées citoyennes ». Didier Guyon est très prolixe en la matière !

Il aimerait aussi délocaliser les conseils municipaux dans les différents quartiers et qu’ils soient vivants, ouverts aux contributions. « Dans une gestion municipale, la participation citoyenne, c’est construire un village tous ensemble, rien n’est obligatoire, s’y implique qui veut, personne n’en est exclu ! ». Bref la concertation est la marque de fabrique de Didier Guyon et de l’équipe candidate. « Le temps de concertation n’exclue pas la décision et l’action, le conseil municipal saura prendre ses responsabilités. » Les Faugeroux, un projet nécessaire Le projet des logements en accession à la propriété et location sociale a fait l’objet de longs débats, sans en connaître précisément le contenu. La liste reconnaît qu’il est nécessaire mais estime qu’il va impacter fortement les riverains, elle le soutient donc « avec vigilance ». L’occasion fut donnée à Jacques Boucard, ancien Maire de Sainte-Marie de 1995 à 2008, d’évoquer son projet qui reposait sur trois zones : l’une pour accueillir des personnes âgées non dépendantes (environ douze maisons), une autre pour les travailleurs saisonniers (une douzaine de studios dans un seul bâtiment), la troisième pour des habitants aux revenus intermédiaires (30 à 40 logements). « Nous n’étions donc pas sur une densification supérieure mais, à mon avis, inférieure. Le dossier complet est en mairie » a-t-il précisé, en réponse à Gisèle Vergnon qui avait affirmé le contraire en réponse à une critique. Autre opposant connu de la maire, Francis Villedieu, élu sortant parti vivre sur le continent, a fait une brève apparition pour expliquer : « A SainteMarie, l’opposition n’existe pas, j’ai vécu neuf années d’exercice compliqué au sein du conseil, l’exercice démocratique est vital pour SainteMarie », avant de repartir... Le « développement durable » et le « vivre ensemble », deux thématiques fortes Différents candidats de la liste ont ensuite décliné les thématiques en projets, sans tous les citer, bien sûr. En matière de « développement durable » (20 propositions) la liste veut « poursuivre le projet d’irrigation des terres agricoles par raccordement au réseau de La Flotte, construire des hangars agricoles conformes aux

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i la campagne est un peu agitée à Sainte-Marie, sur fond de reproches réciproques entre les deux listes, découvrir et comprendre le programme de la liste menée par Didier Guyon était la motivation essentielle de la petite centaine de participants. Il est vrai que de nombreuses réunions de concertation avaient précédé cette première réunion publique de dévoilement du programme.

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La liste « Sainte-Marie de Ré Autrement » entend mettre la participation citoyenne au cœur de la vie municipale.

normes environnementales, ainsi que des aires de lavage, créer des jardins familiaux et pédagogiques, soutenir le maraîchage et les circuits courts... » L’urbanisme doit faire l’objet d’une « approche durable » : « préférer les enrobés drainants, végétaliser les parkings, n’autoriser que les projets à haute performance énergétique pour les rénovations et les constructions ». Le « vivre ensemble » pourra prendre la forme de « l’ouverture d’une cantine intergénérationnelle pour favoriser les liens entre les aînés et les enfants », mais aussi d’un « plan de stationnement et de circulation revu, avec la création de vrais espaces pour les piétons et les vélos ». La liste voudrait ouvrir une maison des jeunes, associer une ludothèque à la médiathèque, faciliter le trajet piétonnier pour les enfants se rendant à l’école... mais aussi renforcer les actions d’aide à domicile afin de favoriser l’autonomie des aînés.

Bien d’autres idées mériteront d’être affinées et approfondies, si « SainteMarie de Ré autrement » est élue, le livret des 99 propositions revêtant la forme d’un inventaire, sans présentation détaillée de projets. « Nous sommes sur des choses assez concrètes pour améliorer le dynamisme du village et la place de chacun, nous rentrerons davantage dans les projets lors de nos réunions du 4 mars et du 11 mars » a conclu Didier Guyon, regrettant de « n’avoir pas eu de réponse à sa proposition de débat de liste à liste qui aurait permis à chacun de se faire une idée des deux différents projets ».

Nathalie Vauchez

Dernière réunion le 11 mars 2020, salle des Paradis, à 18h30.

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Prénom Didier Marie-France Jean-Yves Sandrine François Marie-Hélène Jean Erika Jean-Claude Catherine Philippe Marianne Philippe Annie Mathieu Patricia Benoît Annie Franck Fanny Jules Florence Christian

Nom Age Profession GUYON 58 Enseignant CASALA- BONTÉ 73 Magistrate Financier Honoraire BREILLOUX 68 Ancien agent de conduite PHILIPPONNEAU 50 Maitre Artisan Coiffeuse - Chef d’entreprise LÉONARD 73 Ancien Biologiste médical SCOTTO LA MASSES 56 Accompagnante éducative LATOUCHE 37 Professeur de Mathématiques, Ancien ingénieur ROMAGNE 45 Secrétaire-Comptable SARATTE 72 Commandant de police judiciaire en retraite OUDIN-RELET 59 Agricultrice ROLAND 56 Conseiller en immobilier KNEIP 27 Mère au foyer MICARD 66 Ingénieur retraité CLAVEL-SARRAZIN 64 Ancienne chef de service de l’ARS MARTINEZ 27 Artiste Tatoueur YOL 66 Cadre infirmière urgentiste à la retraite LAVERGNE 40 Assistant de direction en Hôtellerie JAUFRAIS 62 Institutrice retraitée PARLES 53 Technicien Service des eaux ABECASSIS 37 Professeure des écoles DALPAYRAT 21 Etudiant en Physique et Chimie PELLEGRINO 54 Professeure de lettres classiques FERRAND 64 Journaliste Honoraire et gérant de société

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POLITIQUE À LA HUNE M U N I C I PA L E S M A R S 2 0 2 0 - S A I N T E - M A R I E D E R É - L I S T E D E G I S È L E V E R G N O N

Des projets structurants pour renforcer la vie à l’année DR

Mardi 18 février, pour sa première réunion publique, la liste conduite par la maire sortante, Gisèle Vergnon, a accueilli environ 220 personnes, pour une présentation collective.

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Une liste expérimentée et motivée menée par Gisèle Vergnon qui se présente pour un 3e mandat.

a liste « Clairement engagés pour Sainte-Marie de Ré » comprend « treize élus sortants expérimentés et dix nouveaux candidats motivés. Tous participent à la vie quotidienne de la commune, y travaillent, s’impliquent dans la protection de l’environnement ou encore dans la vie associative » a précisé la candidate tête de liste. Par groupe, les colistiers se sont présentés de façon dynamique et ont dressé durant une bonne heure un bilan interactif du mandat 2014-2020, axé sur la qualité de vie, et décliné selon chaque thématique.

Le projet prévoit d’installer les ateliers artisanaux en tenant compte de la proximité résidentielle et je m’engage avant toute construction sur le volet paysager avec la création de haies végétales d’une profondeur de cinq mètres. De même, il n’y aura aucune pénétrante. Le rond-point desservira par une bretelle la zone d’activités. Au sud est prévu un emplacement pour les ateliers municipaux. Nous serons extrêmement vigilants, les Entreprises ne seront pas bruyantes, il s’agira de second œuvre et non de gros œuvre.

Se disant « très fière d’eux » Gisèle Vergnon a ensuite souhaité aborder « le mandat à venir, tout aussi important » à ses yeux, en mettant l’accent sur deux projets « phare », tournés vers la vie à l’année.

Il est fondamental que des jeunes s’installent, le projet a été largement évoqué et nous serons opérationnels dès avril 2020. Nous avons pris en compte les vingt-cinq commentaires déposés dans les registres et j’ai essayé de lever les inquiétudes et répondre aux questionnements. »

Un village artisanal générateur d’emplois

Accession sociale à la propriété

Le premier concerne la création du village artisanal, pour répondre aux nombreuses demandes d’artisans souhaitant installer durablement leur entreprise et créer de l’emploi. « Nous avons plus de quarante demandes d’Entreprises qui souhaitent se développer et de gens plus jeunes qui veulent s’investir sur la commune. Tous sont source de création d’emplois. Le nouveau VA est acté dans le PLUi, validé par l’Etat le 17 janvier 2020, sous forme d’OAP (orientation d’aménagement programmé), comprenant des ateliers de 500 ou 1000 m2. J’ai rencontré dès cet été tous les riverains, ce projet n’induira pas forcément de nuisances, nous voulons faire les choses bien et intelligemment ensemble. Au fil des réunions, trois référents ont été désignés, nous nous sommes engagés à ce que rien ne sorte sans en avoir débattu avec eux.

de permettre à de jeunes couples de pouvoir devenir propriétaires pour une mensualité de 900 €. Jeunes et moins jeunes n’ont pas les moyens de s’endetter pour des logements de 60 m2 qui se vendent plus de 300 000 €. Nous permettrons ainsi à 48 foyers d’accéder à la propriété pour 180 à 250 000 €. Nous ferons les choses de façon raisonnable avec des rez-de-chaussée et des R+1. Nous avons aussi prévu une réserve foncière, pour un éventuel projet collectif dans l’avenir. » a expliqué Gisèle Vergnon. « Tout se tient, on a perdu de la vie à l’année sur l’île de Ré, et même si Sainte-Marie et Loix sont les deux communes dont la population a progressé, ce n’est pas suffisant. Pour maintenir les classes de l’école, il nous faut créer du logement et offrir la possibilité de créer une Entreprise, deux sujets fondamentaux, tout comme le beau projet de l’église et son parvis, ainsi que la création de commerces » a conclu le maire, avant de répondre aux questions des Maritais, essentiellement sur ces deux projets. Bien d’autres projets qui seront présentés lors des réunions publiques Sans se lancer dans un « inventaire à la Prévert », on peut citer quelques projets prévus dans chaque domaine. En matière d’Environnement et cadre de vie citons la volonté de l’équipe d’« agir ensemble par des actions concrètes en cohérence avec nos labels Village Étoile, Village Fleuri, Territoire Bio-Engagé et Refuge LPO », ou encore de créer une mare et une ferme pédagogiques prévues dans le PLUi, concrétiser la réhabilitation du Marais des grands Prés, point d’observation de la faune et de la flore. Côté patrimoine, dès la fin 2020 / début 2021 sont prévus les travaux de rénovation de l’Eglise, le clocher puis les façades, et l’aménagement éco-paysager du nouveau cimetière.

Le second projet important du manDévelopper la vie associative, cultudat 2020-2026, qui va de pair avec la relle et sportive passera, entre autres, dynamisation économique, vise à offrir par l’ouverture d’une ludothèque, la aux familles et aux jeunes actifs une création d’un circuit mettant en valeur réponse au logement permanent à prix le savoir-faire des artisans d’art et des modéré, avec un programme de 48 artistes, et la création d’un équipemaisons en accession sociale à la proment sportif couvert à côté des écoles. priété (primo-accédants) et 6 logements locatifs. La L I S T E S A I N T E - M construction doit débuter Prénom Nom dès la fin d’année, quartier du Faugeroux, avec la Gisèle VERGNON Élue depuis 2008 Laure COTTET Élue depuis 2014 création d’un parking de Dominique LEVAUX THOMAS Élu depuis 2014 proximité de 35 places, Christelle ETIENNE Élu depuis 2014 chaque parcelle intégrant Jean Philippe GUILLEMOTEAU deux places pour les Philippe LAULANET propriétaires. « La moindre maison avec deux chambres se loue 1200 €. Au-delà des logements locatifs sociaux, il nous a semblé important

Lors des trois réunions du 6 mars, 10 mars et 13 mars, qui se tiendront à 19h, respectivement au restaurant Les Grenettes, à l’école de La Noue et salle des Paradis, l’ensemble des projets de la liste seront présentés.

Didier Brigitte Ines Laurence Patrice Véronique Anne Christophe Stéphane Gregory Noëlle Isabelle

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LEBORGNE LEDEY LEFORT LOPEZ BERCHOTTEAU OBERTHÜR PAWLAK PIERRE POUILLY POUSSARD RAYNEAU RONTÉ

Élue depuis 2014

Élue depuis 2014 Élue depuis 2014 Élu depuis 2018 Élue depuis 2014 Élue depuis 2008

Les colistiers souhaitent aussi accroître les rendez-vous intergénérationnels : Olympiades et journée autour du jeu, poursuite des échanges entre les résidents de la Tonnelle et les enfants du centre de loisirs... Concernant l’enfance et la jeunesse, le pôle restauration scolaire sera amélioré voire délocalisé pour permettre une construction neuve à côté du skate-park, car les prochaines maisons en primo accession et les logements sociaux vont accueillir des familles… L’équipe souhaite aussi créer un conseil municipal jeunes en leur donnant des thèmes précis de réflexion. Au chapitre économique, outre celui de la zone artisanale, plusieurs projets sont actés dans le PLUi, parmi lesquels la construction de hangars agricoles par la coopérative et les agriculteurs, l’irrigation prévue pour 2022 et la mise à disposition de terrains pour des jardins partagés, l’ouverture d’une épicerie bar-restaurant place Eudes d’Aquitaine et de cinq nouveaux commerces place d’Antioche, la prochaine ouverture d’une boucherie cours des Jarrières, la proposition de location de bureaux pour activités tertiaires (bâtiment attenant à la médiathèque) ainsi que la création d’un bar-bistrot attenant au marché couvert. En matière de vie sociale, l’équipe voudrait créer un espace de dialogue ouvert à tous avec le Café des Âges (conférences une fois par trimestre), créer avec les associations seniors et les retraités un observatoire permettant d’adapter le village au vieillissement : aménagement urbain, pose de bancs sur les lieux de promenade... Il est aussi prévu d’accompagner ceux qui le souhaitent dans le numérique, un point relais pour l’aide aux démarches administratives, en complément de celui des stages informatiques proposés par la médiathèque. Des Maritais volontaires seront invités à devenir référents de quartiers, sorte de trait d’union entre les Maritais et la municipalité pour solutionner rapidement des problèmes de la vie quotidienne.

Nathalie Vauchez A R I E Age 64 54 69 38 63 54 64 65 30 60 70 72 75 47 52 43 48 62

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Profession Maire Assistante de direction Retraite chef d’entreprise Assistante commerciale Retraité Artisan autoentrepreneur Retraité chef d’entreprise de la métallurgie Employé de commerce En creation entreprise Responsable de formation Retraité Retraitée journaliste Retraité Surveillant pénitentiaire Carrossier Artisan electricien Sans profession Comptable

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POLITIQUE À LA HUNE M U N I C I P A L E S

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Une équipe diversifiée et représentative de Loix Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, l’équipe menée par le maire sortant, Lionel Quillet, s’est présentée aux Loidais. L’occasion de rappeler les grandes lignes du programme affiché pour le prochain mandat.

Les enjeux de demain pour l’île de Ré et Loix ? « Ecologie, mobilité, logements, santé, pérenniser la gestion du trait de côte ». « Pour décliner ces enjeux en actions toujours innovantes... je vous propose une équipe pluridisciplinaire, engagée et contemporaine ». La réunion du 14 février a été consacrée à une autoprésentation de chacun des candidats, dans une ambiance conviviale. La plupart voire tous - les candidats sont déjà bien connus par les habitants, mais qui ne se connaît pas à Loix ? André Roullet, le doyen de 80 ans, ingénieur retraité, délégué sortant à la voirie a été élu à Loix durant dixneuf ans. Il a motivé cette nouvelle candidature par trois raisons principales : son amour inconditionnel de Loix où il est arrivé en résident secondaire en 1983 et s’est installé à l’année en 2004, sa volonté de travailler encore un peu « avec un grand manager » (avec lequel il a déjà fait quatre mandats), pour lequel il a une grande admiration et salue sa vision futuriste, et enfin la qualité de la liste Loix, Esprit de village, qui allie professionnalisme et joie de vivre. Patrick Boussaton, commerçant retraité de 63 ans, adjoint sortant délégué à l’environnement, originaire de Loix, a déjà fait trois mandats avec Lionel Quillet et souhaiterait continuer à veiller aux équilibres de l’extérieur du village, entre terre, mer et marais, où une foultitude d’activités professionnelles et de loisirs s’exercent. « Le site du Grouin se reconstitue au plan environnemental, il reprend les couleurs de mon enfance, je souhaite que les marais continuent à vivre et pérenniser tout ce qui a été fait depuis dix-neuf ans. » a-t-il expliqué. Erick Martineau, 66 ans, commerçant et conseiller sortant, « le plus aimé du village » selon Lionel Quillet veut continuer d’entretenir le lien social, les rencontres entre résidents secondaires et Loidais. « Je suis très reconnaissant au Maire de ce qu’il a fait : en 1995 il n’y avait rien à

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Loix, le centrebourg était mort et l’école allait fermer, la population baissait inexorablement. Il a su redynamiser le village, prendre les bonnes décisions quand il le fallait, il s’est aussi battu comme un diable pour les digues de l’île. »

© Nathalie Vauchez

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ans sa profession de foi, le candidat tête de liste, Lionel Quillet met en avant « une population en hausse, des enfants à l’école, un niveau de défense des côtes bien meilleur, autant d’indicateurs simples d’un village qui vit et qui compte », mais aussi « un esprit de village unique, cent activités économiques à l’année, un Loidais sur six qui habite dans un logement à loyer modéré... un environnement protégé, du sport, de la culture, des animations et des fêtes ». « Qui aurait parié sur Loix il y a 25 ans ? » interroge-t-il.

Absent, Francis Vion avait rédigé un petit texte, expliquant Une équipe diversifiée, équilibrée, tout à la fois attachée à l’esprit de village et à la solidarité qui y règne, notamment son tout en étant tournée vers l’avenir. souhait de veilexpérience en matière d’écologie au aussi les difficultés et les besoins du ler à l’environnement. « Quand on quotidien, elle entend les idées de service de Loix. connaît le passé de Loix, on est raschacun. « Cette proximité, mise au suré sur le fonctionnement. A mon Nouvelle venue à Loix, Sophie cœur de l’action municipale, contripremier mandat, Loix comptait 495 Touet, céramiste de 55 ans a été buera à enrichir le bien vivre à Loix habitants, l’école a été réaménaséduite par la bienveillance de Loix, pour tous », espère-t-elle. gée, le maire a mené les travaux elle souhaite valoriser les activités du centre-bourg avec beaucoup de Enfin, le benjamin de la liste, culturelles et artisanales du village. persévérance, contre de nombreux Etienne Schneider, contrôleur Fret avis, Loix est aussi le seul village où Pneumologue de 33 ans, « Loidaise de 23 ans, n’a pas fait de grand disl’eau du pluvial est récupérée. » de naissance et de cœur », Adeline cours mais dévoilé un cœur « grand Héraudeau souhaite apporter à comme ça » en quelques mots : Michel Héraudeau, 64 ans, entreson village ce qu’il lui a apporté et « J’espère qu’on pourra assurer aux preneur à la retraite, conseiller sora été très agréablement surprise, générations futures la possibilité de tant, a réalisé quatre mandats. « Je après quelques années d’éloignerester ou de choisir Loix et d’y vivre souhaite m’impliquer encore plus ment, des évolutions de Loix. « Je aussi bien que nous et peut-être dans la commune, favoriser la solisouhaite que chacun soit écouté, encore mieux ! » a-t-il dit avec le darité et le partage. Vigilant et pragpris en compte et que les nouvelles sourire. matique, avec un bon sens îlien », il générations puissent s’épanouir à lui semble important de « mettre en Lionel Quillet, satisfait d’avoir ainsi Loix ». « Adeline est une très belle avant la richesse culturelle et patridonné la parole à chacun - en génépersonne », a confié Lionel Quillet. moniale » de Loix. ral c’est plutôt lui qui parle -, chef Absente le 14 février, Nathalie d’orchestre de cette équipe « bienAide-soignante retraitée de 73 Wiederkehr, consultante de 37 ans veillante et composée de belles ans, conseillère sortante, Michèle est connue dans le village pour ses personnalités » a appelé à voter Roilland est « la bienveillance investissements associatifs et pour la pour la liste complète et a assuré même et l’entraide » selon le maire. création de l’espace de coworking. que l’ensemble de l’équipe tirerait « Un lien fort entre les générations Elle voudrait « favoriser le dynasa légitimité de son travail « afin que est le garant de l’esprit du village misme écologique et poursuivre la Loix soit et reste le plus beau village et d’un attachement qui se transtransition écologique du village, afin de l’île ! » met. Être à l’écoute, prendre soin de préparer Loix de demain. » les uns des autres, faciliter le quotidien, encourager les initiatives sont Propos recueillis par Chef d’entreprise récemment insessentiels à ses yeux. Elle a appelé Nathalie Vauchez tallée à Loix avec son conjoint, à voter la liste entière. dans le village artisanal, Lauren Baudonnière « aimerait accompaJeune menuisier de 33 ans, conseiller Trois autres candidats gner, avec bienveillance et bonne sortant, Benoît Bonnet : « A Loix, indépendants humeur, toutes les générations sur on se sent chez soi. Il faut que les Outre les quinze candidats de la les bonnes habitudes alimentaires » jeunes aient un avenir, puissent se liste de Lionel Quillet, trois canet mettre à disposition de l’équipe loger et bien sûr défendre le littodidats se présentent par ailleurs son dynamisme et son énergie. ral » a-t-il simplement dit. Aïcha Amezal, ingénieure retraitée de 67 ans, souhaite participer à la protection de l’environnement exceptionnel de Loix et s’est déjà beaucoup investie dans le village autour de la politique de l’eau au sein de l’APSL et de « Eau pour tous ». L’eau de Loix est une ressource à protéger et elle a travaillé avec la mairie depuis 2015 sur l’assainissement des eaux pluviales, avec Pierre Sadoul, la lentille d’eau, le jardinage bio et l’arrêt des pesticides. Elle entend mettre son

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Sabrina Elmironi, commerçante de 28 ans, est à l’écoute des Loidais par son métier et constate un grand attachement au village, elle mesure

Réunion publique de présentation du programme * vendredi 13 mars à 19h, salle des fêtes de Loix. *Lire notre article : « A Loix, l’Esprit de Village est savamment cultivé » sur www.realahune.fr

(source : site de la Préfecture) : Mireille Baril, Catherine Denaiffe, Benoît Poitevin. Ré à la Hune a cherché à joindre à trois reprises Benoît Poitevin, qui n’a pas souhaité nous rappeler. Rappelons que dans les communes de moins de mille habitants, le panachage est possible tout comme l’on peut voter pour des habitants qui ne sont pas candidats.

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SOCIAL À LA HUNE S O L I D A R I T É

« Les Restaurants du Cœur » : la campagne d’été se prépare Les responsables de l’association sont prêts, les points de collecte couvriront l’ensemble du territoire rétais.

Un vestiaire est à la disposition des plus nécessiteux qui viennent se fournir en vêtements, en chaussures... De la vaisselle est, également, à leur disposition. Des moments d’entretien sont organisés régulièrement. Un record à battre Les services des « Restaurants du Cœur », il est vrai, sont moins sollicités durant l’été. Lors de la saison dernière, on a recensé environ quarante familles (dont trente personnes seules). Un certain nombre

S A N T É

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de « clients » d’hiver trouvent un emploi saisonnier, ce qui réduit la demande.

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a campagne d’hiver qui a débuté le 8 novembre 2019, touche à sa fin. Soixante familles, ce qui représente une centaine de personnes, sont venues s’approvisionner, tous les jeudis après-midi, dans les locaux des « Restos du Cœur » à Saint-Martin de Ré. Il faut bien rappeler que les responsables sont tous des bénévoles. Ils ne se contentent pas de subvenir aux seuls besoins alimentaires des bénéficiaires. Ils représentent une association de partage et d’écoute.

Plus de soixante « bénévoles d’un jour » sont, d’ores et déjà, sur le pied de guerre pour assurer le plus vif succès à la prochaine collecte qui se déroulera les vendredi 6 et samedi 7 mars. Ils vont se relayer sur un panel de cent-cinquante plages horaires de trois à quatre heures chacune. Les lieux de récolte des dons se répartissent sur un ensemble de commerces allant de la petite épicerie à la grande surface... 10,8 tonnes de produits alimentaires ont été récoltés l’année dernière, les responsables s’apprêtent à relever le défi de passer la barre des 11 tonnes. D’autre part, une brocante sera organisée par l’association le dimanche 26 avril, place de la République à Saint-Martin de Ré, elle disposera du produit de la vente des emplacements (trois euros du mètre). Jacques Buisson

Corinne Gilbeton, bénévole, Christian Peraud, co-animateur, Lysiane Le Riblaire, animatrice.

S O L I D A R I T É

Une conférence pour sensibiliser au don d’organes L’ADOT 17 s’apprête à tenir une conférence sur l’île de Ré. Pourquoi s’engager à donner ? Les responsables de l’association répondront à cette question, le jeudi 26 mars à Rivedoux-Plage.

Un besoin urgent Wde donneurs Ce type de dons est encadré par le nouveau décret de 2017, qui stipule qu’un prélèvement peut être pratiqué, sauf si une personne s’inscrit sur un registre pour signifier son refus. Il s’agit d’un accord implicite. Pour procéder à une greffe, l’équipe de prélèvement contacte immédiatement la famille, ou un proche du défunt. Cependant, les prélèvements stagnent, voire diminuent, alors que les besoins augmentent.

La greffe la plus fréquente est celle du rein. Pour information, en 2018, on a recensé 3567 greffes de reins, 1325 pour le foie, et 450 pour le cœur. Cette même année, 24102 personnes ont eu besoin d’une greffe, 17528 patients sont restés dans l’attente d’un don. 563 malades n’ont pas survécu...

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’Association pour le Don d’Organes et de Tissus humains vient de célébrer son cinquantième anniversaire. Dès sa création, elle avait pour vocation de sensibiliser et d’inciter au don, un acte qui consiste à prélever un organe d’un corps humain pour traiter des patients dont les organes sont particulièrement atteints. Le prélèvement chirurgical peut s’effectuer sur personnes décédées, en état de mort cérébrale, ou des personnes vivantes. L’ADOT s’engage, également, à enrichir le registre national des donneurs de moelle osseuse, dans le but de sauver des malades souffrant de leucémie.

Le jeudi 26 mars, dans la salle de la maison des activités associatives de Rivedoux, de 17h30 à 19h30, le docteur Olivier Lesueur, médecin coordinateur du service au centre hospitalier de La Rochelle, interviendra pour présenter les objectifs précis de l’ADOT, et pour motiver le public. Il sera assisté de Jacques Lapoumeroulie, vice-président de l’ADOT 17. Nous signalons la présence de deux modérateurs : Patrick Grolleau et Pierre Nivois, président de l’association des donneurs de sang de l’île de Ré. Jacques Buisson Pierre Nivois à gauche et Jacques Lapoumeroulie à droite.

Renseignements Auprès de Ramy Lebret : Tél. 06 62 04 80 55

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Les organisateurs demandent une participation d’un euro pour assister à la conférence.

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SPORTS À LA HUNE A S S O C I A T I O N

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S A I N T- C L É M E N T

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Objectif Régionale 2 Créée en septembre 2017 suite à la liquidation judiciaire de l’USV Ré Basket (Union Sportive Villageoise), l’association Saint-Clément Basket 17 (SCB 17) ambitionne d’atteindre la Régionale 2. Autre objectif du club villageois : renforcer le partenariat entre les quatre équipes rétaises.

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epuis plus de soixante-dix ans, le basket constitue l’un des sports majeurs de SaintClément des Baleines, et plus généralement de l’île de Ré. L’équipe villageoise, qui compte aujourd’hui 25 licenciés, devrait bientôt atteindre le niveau Régionale 2. « Après la liquidation de l’USV, nous sommes un peu repartis de zéro. Nous sommes rapidement montés au niveau départemental, puis au niveau régional, en Régionale 3. L’objectif à atteindre est la Régionale 2 », résume Benoît Pinaud, le président de SCB 17.

Susciter l’envie chez les plus jeunes

Mutualiser les clubs Au-delà du classement du club qu’il préside, Benoît souhaite renforcer le partenariat avec les trois autres clubs de l’île : Saint-Martin, SainteMarie et Ars. « La CTC (Coopération Territoriale de Clubs) se structure

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l’objectif étant de créer une véritable passerelle entre les quatre clubs », commente le président.

L’équipe senior de Saint-Clément s’entraîne le mardi et le jeudi à la Salle du Godinand.

progressivement et tend à mutualiser les joueurs, les entraîneurs et les salles des quatre clubs. La

bonne entente et l’entraide entre nos clubs laissent envisager un partenariat plus fort au sein de la CTC,

L’équipe dite « senior » de SCB 17 souhaite également sensibiliser les plus jeunes à la pratique du basket. « L’année dernière, nous avons créé une équipe U7, pour les tout-petits. Nous nous rendons par ailleurs au sein des écoles pour faire jouer les jeunes. L’idée est de susciter chez eux l’envie d’intégrer une équipe », souligne Benoît. « Au-delà du côté purement sportif, le basket, sport historique de l’île de Ré, représente aussi un important lien social », conclut-il. Aurélie Cornec

É D U C A T I O N

Les jeunes se mobilisent pour la Semaine olympique et paralympique L’école Louis Gaucher et le collège des Salières figurent parmi les 25 établissements de l’académie labellisés « Génération 2024 ». Un engagement qui vise à mêler tout au long de l’année les valeurs du sport à l’éducation au travers d’activités variées. La semaine nationale (SOP) dédiée du 3 au 8 février était l’occasion d’une sensibilisation particulière. DR

de 2024 par les ministères chargés de l’éducation, de l’agriculture et des sports. Pour passer les sélections et valider le label, les projets proposés devaient intégrer des principes de citoyenneté, tels que l’égalité des chances, et donc la lutte contre Chaque enfant participant a reçu du Conseil départemental les discriminaun Tee-Shirt « Terre de jeux 2024 ». tions et plus ageons que dans un peu particulièrement plus de quatre ans, même l’inclusion des personnes en situales récalcitrants qui boution de handicap. gonnaient que Paris n’a pas assez d’argent pour accueillir un tel évéÀ Sainte-Marie et Saint-Martin, les nement, presseront comme tous, élèves ont pris leur rôle d’ambassale nez sur l’écran pour suivre les deur très au sérieux ! exploits de champions applaudis par une génération largement motivée. « Amitié, Respect et Excellence » : À la rentrée 2018 un appel d’offres « Coume oune Éloise 2024 ! » pour encourager le développement Mais que vient faire Éloise aux jeux de la pratique sportive en milieu scoolympiques ? La légende ne nous laire et universitaire était lancé dans dit pas si la jeune-fille brisa tant l’impulsion des Jeux Olympiques

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de cœurs dans la région qu’elle aurait mérité de porter la flamme. « C’est ainsi que les enfants ont choisi de nommer le projet de l’école » indique la directrice Sylvie Florentin, qui précise que cela signifie : « comme un éclair » en patois saintongeais. Symbole de cet éclair, Youssef Krou est un parrain pour l’heure engagé dans la course à la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo. C’est son entraîneur Loïc de Kergret du Ré Beach Club qui le représentait lors de cette semaine sous le signe de l’entraide et du fair-play. Le champion de volley-ball (il a participé aux JO d’Athènes en 2004) était également présent avec sa sœur Maël au collège pour honorer ce temps fort du programme vers 2024. Aux Salières, on travaille sur l’amitié, le respect et la notion de dépassement de soi. La création d’une section sportive option Beach Volley et sports nautiques témoignent de la volonté de l’établissement de promouvoir l’activité physique régulière comme levier d’épanouissement personnel.

Scolarité et handicap Dans le prolongement de la Journée nationale du sport scolaire, et en amont de la Journée olympique (elle aura lieu mardi 23 juin), la Semaine olympique et paralympique (SOP) était pour cette nouvelle édition un moment clé pour porter l’ambition pédagogique de changer le regard de chacun sur le handicap. Ateliers, exposés, expositions, rencontres, débats, toutes les classes ont mené une réflexion collective sur l’intégration de l’« Autre » et de ses particularités. Les 6e ont longuement échangé avec Cathy et Noël, tous deux privés de l’usage de leurs jambes dans des circonstances différentes. Chaque jour, les élèves ont pu se familiariser à la pratique handisports : sarbacane, torball, cécifoot, beach assis, parcours en fauteuil… Le soir, les jeunes rentrent un peu changés, conscients en tout cas d’avoir la chance d’être en pleine capacité quand tant développent une telle énergie à suivre un rythme qui convoque une force intime que les vertus du sport incarnent. Marie-Victoire Vergnaud

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ILS BOUGENT ! A S S E M B L É E

G É N É R A L E

Cercle Nautique Martinais, l’association Terre-Mer Le CNM, célèbre pour sa Fête du Coquillage, a tenu son assemblée générale ordinaire le 21 février dernier, traditionnel bilan d’étape de toute association.

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’était une première pour Philippe Caruel, élu en 2019 à la succession de Guy Mallet, bien sûr présent en tant que fidèle adhérent. Et si d’évidence, la continuité est clairement assurée, le nouveau président a déjà trouvé son style.

C’est la nouvelle impulsion donnée par Philippe Caruel. Soucieux d’élargir et d’enrichir les activités de l’association autant que d’impliquer les adhérents motivés, le président est ouvert aux initiatives. Certaines ont déjà vu le jour en 2019 comme cette randonnée à vélo au Port du Plomb, et la mini-croisière fluviale en houseboat sur la Charente prévue en mai prochain s’annonce prometteuse. Ces nouvelles idées n’occultent pas pour autant d’autres rendez-vous traditionnels chers au cœur des adhérents, telle la balade en bateaux

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C’est en ces termes que le président présente les rapports moral et d’activité. Côté face, le CNM c’est bien sûr la Fête du Coquillage, dont la notoriété a largement dépassé les remparts de Vauban, ou encore une participation active à la Fête martinaise de la mer.

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Et côté pile, ce sont de nombreuses sorties, sur mer et en bateau, mais aussi sur terre, à vélo, à pied ou en voiture, volontiers autour de dîners, pique-niques et autres rencontres épicuriennes. Avec pas moins de dix dates sur leurs agendas, dont le dîner rituel à l’issue de cette AG, et sans compter le rendez-vous à la casemate sur le port pour l’apéritif du samedi, les adhérents du CNM ont un planning déjà bien chargé sur le seul premier semestre 2020 !

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CARRELAGE, PLOMBERIE, AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR... avec les personnes du CDAIR. Bref, au CNM tout est bon pour se rassembler. L’esprit d’ouverture Certes il se cultive entre soi mais aussi avec l’environnement et le CNM entretient des relations pérennes avec d’autres associations. Citons bien sûr l’URCAN, « mère » des associations nautiques rétaises, le Yacht Club de Saint-Martin ou encore l’incontournable SNSM, mais aussi d’autres un peu plus lointaines, l’UNAN-CM, qui réunit vingt-cinq associations du littoral atlantique ou la FNPAM - Fédération Nationale de Plaisanciers de l’Atlantique et de la Méditerranée. Le CNM n’hésite pas à mettre les voiles et à regarder loin. Mais revenons sur le port de SaintMartin où le CNM regarde de près la reprise de compétence portuaire par le Département, qu’il ne considère d’ailleurs pas d’un mauvais oeil. L’association a manifesté sa volonté de participer au Conseil portuaire. Car être une association festive n’empêche pas de veiller au grain.

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ZAP’ARTS D É C O U V E R T E

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S E N S I B I L I S A T I O N

A R T I S T I Q U E

« Les P’tits se réveillent » : le festival culturel des 0-6 ans

Les p’tits se réveillent ! Le festival culturel des 0-6 ans

Du 9 au 17 mars 2020

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destination d’un tout jeune public, les bébés et les tout-petits de l’île de Ré, les propositions artistiques ne manquent pas cette année encore. Des ateliers de pratique artistique, trois spectacles, du cinéma… Les petits Rétais de 0 à 6 ans, soit l’ensemble des enfants de maternelle, qu’ils soient accompagnés par leurs familles, leurs assistantes maternelles, les professionnels des multi-accueils ou encore leurs enseignants, vont pouvoir prendre plaisir à assister à de belles découvertes artistiques. Entre rires aux éclats ou pleurs par peur du noir, les enfants seront invités à se divertir avec le

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spectacle « Mokofina » proposé par la Compagnie Lagunarte, et ses incroyables sons, ou encore s’assoupir lors de « la sieste musicale » proposée par William Hountondji et l’illustratrice Judith Gueyfier qui dessinera en temps réel les personnes présentes, les doudous… et chacun repartira avec un bout de son rêve croqué sur le papier. Pour ressentir de douces émotions et vivre des expériences sensimotrices, ne manquez pas « l’atelier Espace sensoriel » installé dans les locaux de la CdC à Saint-Martin ou encore le ciné-goûter « les ritournelles de la Chouette ».

nos spectateurs de demain, d’avoir la chance de vivre, dès leur plus jeune âge, les yeux et les oreilles grands ouverts, de merveilleux moments de découvertes et d’émotion. Le nombre de places Réservations : étant limité, il est impéra05 46 29 93 53 tif de réserver au 05 46 29 93: www.lamaline.net 53. + d’infos L’ensemble du festival est accessible gratuitement.

Conçues par des artistes professionnels, les propositions de ce Festival permettent aux enfants, qui sont

* En collaboration avec les multi-accueils de l’Île, le Relais d’Assistantes Maternelles, les médiathèques de Sainte-Marie et d’Ars-en-Ré, la bibliothèque de la Couarde-sur-Mer.

Florence Sabourin

Ile de Ré

Pour connaître le détail du programme, un seul clic : www.lamaline.net

D ’ A R T I S T E

Le peintre Guy Lo Pinto nous en fait voir de toutes les couleurs…

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nfant déjà, il passait beaucoup de temps à scruter le ciel et la mer pour y chercher un sens, des mouvements, des nuances, des signes spirituels et cosmiques plutôt qu’à s’intéresser aux formes matérielles et concrètes de la réalité qui l’entourait. En choisissant de vivre sur l’île de Ré, une île très riche en luminosité, ses prédispositions à peindre nées il y a 25 ans se sont pleinement révélées. Il s’est porté naturellement vers l’art abstrait, guidé également par son grand intérêt pour la poésie et les poèmes de Carolyn Carlson, les romans de Haruki Murakami, la musique et la philosophie. Un autodidacte qui le revendique

« Je suis ce qu’on appelle un autodidacte, mais qu’appelle-t-on au juste un autodidacte ? S’il s’agit de ne pas avoir suivi les cours des Beaux-Arts, c’est absolument exact. Cependant depuis longtemps je n’ai cessé de m’intéresser aux techniques picturales, au travers de cours, de conférences, de lectures d’ouvrages de peintres notamment ceux de Kandinsky, Jackson Pollock, Rothko que je considère comme mes maîtres. Ma curiosité et ma soif d’apprendre m’ont amené à sillonner

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de nombreux musées d’art contemporain du monde entier pour y trouver de la matière et de l’inspiration. Un galeriste m’a dit un jour : “ Vo u s ê t e s autodidacte, tant mieux ! Au moins vous peignez avec vos tripes !“ Je considère que trop de conventions ou de règles et trop de carcans dans l’art tuent l’art. »

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Né il y a quelques décennies dans un pays baigné de bleu et de lumière : la Tunisie, Guy Lo Pinto vit sur l’île depuis douze ans après avoir exercé dans le monde de la finance à Paris. Il s’adonne aujourd’hui pleinement à sa passion : la peinture.

Le peintre flottais Guy Lo Pinto au milieu de ses dernières œuvres : lumineuses et colorées.

La genèse de Cosmos line Son travail de création de la collection Cosmos Line s’étend sur toute l’année 2019. Il voulait exprimer sa volonté de résilience après une période de remise en question difficile. En observant une de ses vieilles toiles, il s’est rendu compte qu’elle n’avait pas suffisamment de force et qu’il lui fallait réfléchir en quelque sorte à une certaine renaissance.

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Très influencé par la technique du dripping* qu’il avait beaucoup observée depuis quelque temps, il s’est alors mis à l’expérimenter frénétiquement sur la toile en question en ne supprimant pas la première œuvre mais en lui donnant un sens différent qui lui apportait une liberté totale et une force inouïe. C’est également la rencontre d’un galeriste flottais qui l’a poussé dans cet exercice.

Cette toile il l’a nommée « Cosmos Line » parce qu’elle avait la puissance irrésistible d’une galaxie. Cette forme de libération a été le point de départ d’une dizaine de créations sur des formats assez grands. Dans son travail, il peut associer plusieurs techniques comme les aplats, peinture au couteau, dripping mais aussi plusieurs matières dans une même toile : acrylique, pigments purs, encre de chine, pastels, peinture industrielle… Il a exposé à Paris dans une galerie Rue Saint-Honoré où l’accueil du public a été enthousiaste à tel point que trois de ses toiles ont été retenues par le galeriste pour les présenter dans des salons en France et à l’étranger. Il va également intégrer très prochainement un local à SainteMarie pour avoir davantage d’espace pour y exécuter ses peintures. L’un de ses rêves serait de voir son travail exposé sur l’île… Avis aux galeries en quête d’art abstrait. Florence Sabourin * Dripping : technique de projection et de superposition de plusieurs couleurs.

Guy Lo Pinto Email : glopint@yahoo.fr Site internet : www.lopintoguy.fr

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Illustration: Judith Gueyfier - licence d’entrepreneur du spectacle : 2-1051828/3 -1057152

Du 9 au 17 mars se déroulera la 9e édition du Festival « Les P’tits se réveillent » organisé conjointement par les équipes des Services Culture et Petite Enfance de la Communauté de Communes*.


ZAP’ARTS S P E C T A C L E S

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.Ré Domaine Culturel La Maline : lancement de la programmation pour la saison à venir

L’équipe au service de « .Ré Domaine Culturel La Maline ».

Une programmation de spectacles audacieuse pour conquérir un public plus large Pour Annabelle Bariteau, Directrice de la Culture et Jérôme Wagnon, nouvellement recruté depuis le 2 janvier comme Responsable de la programmation, l’objectif est de proposer une affiche artistique de qualité, audacieuse pour séduire tous types de publics, et de maintenir le cinéma et le spectacle pluridisciplinaire sur les dix communes de l’île. D’une même voix, ils expliquaient à l’occasion d’un point avec la presse le 21 février dernier : « Nous avons la volonté, dans nos choix et propositions culturels, de privilégier la population permanente, d’aller à sa rencontre dans tous les villages, de l’associer en l’intégrant à des divertissements quand c’est possible pour attirer de nouveaux publics. Nous souhaitons également garder un rythme soutenu de plusieurs spectacles par mois, mettre

T H É Â T R E

en place des spectacles rassembleurs, avec des tarifs attractifs, afin qu’ils ne soient pas dédiés qu’à un certain type de personnes mais ouvert à tous les publics, jeune et moins jeune. Nous sommes aussi en phase expérimentale pour trouver de nouveaux lieux afin d’occuper l’ensemble de notre territoire. En bref, l’accès à la culture pour tous. » Une affiche teintée d’artistes locaux mais pas que… Au fil des trois mois à venir, vous pourrez découvrir des spectacles aux thématiques variées. A la fin du mois de février vous pourrez guincher avec le Balluche de la Saugrenue (voir notre article dans ce numéro sur « Le Bal Sound System »). Puis en avril, trois représentations de « Bêtes de Foire » vous feront voyager au cirque et dans les arts forains. En mai, deux rendez-vous inédits : « Iliade » ou le jeu de deux acteurs exceptionnels qui jouent

à tour de rôle trente personnages en utilisant toute sorte d’objets dénichés dans un grenier. Vous serez bluffés pendant plus d’une heure, par le jeu très dynamique et sans temps mort de ces acteurs.

© Vincentmuteau

CdC ile de Ré

La nouvelle entité résultant de la fusion en octobre dernier entre l’Association La Maline et le Service Culture de la Communauté de Communes, .Ré Domaine Culturel La Maline, a levé le voile sur la programmation de la saison culturelle qui va s’étendre du printemps jusqu’en juillet 2020. De belles découvertes en perspective en théâtre, danse, musique, conte, clown, cirque, arts de la rue…

Puis, la Compagnie rochelaise « La Baleine Cargo » vous proposera dans une thématique des arts de la rue « Le cimetière itinérant des canapés » dans le Square du Monument aux Morts à La Couarde. Des canapés dispersés, entassés… vous parleront… vous raconteront des histoires douces, dures, des récits de vie des habitants de l’île… celle d’une grand-mère de 95 ans résidente d’une maison de retraite ou bien celle d’un jeune gameur d’un centre d’ados. Une proposition artistique d’un nouveau genre qui associe la population locale. Un spectacle avec cinq comédiens ponctuera la journée ainsi qu’une visite découverte du cimetière par le Service Patrimoine de la CdC. Enfin, en juin, le conteur Yannick Jaulin originaire des Deux-Sèvres et amoureux des mots, accompagné du talentueux musicien Alain Larribet, vous séduiront par un concert parlé « Ma langue maternelle va mourir et j’ai du mal à vous parler d’amour ». En juillet, vous serez invités à une promenade musicale au cœur de La Couarde dans le cadre du 23e Festival International de Guitare du 3 au 11 juillet.

« Bêtes de Foire » - A partir de 8 ans. 3 représentations les 17, 18 et 19 avril en soirée à Saint-Martin.

de les accompagner dans leur travail en classe avec leurs élèves. Quant au cinéma, il poursuivra sa route de village en village, toujours à la même fréquence, avec les derniers films sortis et quelques avant-premières. Une saison prometteuse avec des spectacles à vivre, à savourer et à partager sans modération sur lesquels nous reviendrons dans nos prochains numéros. Florence Sabourin

Pour tout savoir sur la programmation, les dates, l’actualité, les tarifs, les lieux… : www.lamaline.net

Des spectacles scolaires s’adressant aux maternelles, primaires et collèges viennent compléter cette offre et permettent aux enseignants grâce à un dossier pédagogique fourni en amont,

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Les Ré-acteurs ré-ouvrent leurs portes

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près le succès de leur première soirée portes ouvertes, le 28 janvier dernier, les Ré-acteurs réitèrent l’expérience le vendredi 27 mars. « Cette soirée a pour but de présenter notre travail et de donner un aperçu de notre prochain spectacle du 4 juillet prochain : La salle à manger », résume Marion Silhol, metteur en scène et animatrice des Ré-Acteurs. « Lors de notre première soirée portes ouvertes au mois de janvier, tout le monde était convié à notre atelier habituel hebdomadaire du mardi soir afin de découvrir notre travail théâtral et faire connaissance avec les treize comédiens, cinq hommes et huit femmes, grands débutants ou confirmés. Cela a été un grand moment de partage. Les nombreux spectateurs, venus de

toute l’île, ont beaucoup aimé mais n’ ont pas osé participer. Deuxième chance pour eux le 27 mars : ils pourront apporter un texte à lire et à interpréter ou qui sera interprété par les comédiens », précise Marion. Les acteurs se mettent à table Le thème de cette soirée sera le repas, décliné autour d’improvisations, de scènes jouées à partir de différents textes et enfin la présentation d’une scène extraite du prochain spectacle de la troupe : « La Salle à Manger », comédie américaine d’Albert Ramsdell Gurney, adaptée par Barillet et Grady et accompagnée de musique et de chansons. Cette pièce regroupe les treize comédiens des Ré-acteurs, qui

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les ré acteurs

Vousnt inviteur à le e ! tabl

atelier en publiC VENDREDI 27 mars - 20h salle des fêtes ars en ré - entrée libre

joueront une trentaine de personnages. « Une mosaïque de scènes

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La troupe de théâtre du Nord de l’île ouvrira à nouveau ses portes, le 27 mars prochain à Ars-en-Ré. drôles, émouvantes et cocasses de la vie quotidienne dans une salle manger, autour de la table. Les générations passent, évoluent. On ne peut qu’être sensible à cette salle à manger hantée par des personnages qui nous ressemblent ou qui nous ont ressemblé » commente la metteur en scène. Une collation sera offerte à la fin de cette soirée portes ouvertes, ce qui permettra d’échanger avec les comédiens. L’entrée est gratuite. Aurélie Cornec

Pour tout renseignement complémentaire, contactez Marion Silhol au 06 87 15 56 98

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ZAP’ARTS L A

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Le Bal Sound System : une soirée dansante… atypique Le 28 mars prochain, la Maline « Hors les murs » propose salle des Godinants à Saint-Clément-des- Baleines, une soirée dansante intitulée le Bal Sound System, animée par le Collectif de musiciens la Saugrenue.

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our la première fois sur l’île de Ré, ce Collectif vous proposera un voyage musical dans le temps : un bal musette vintage comme au temps des guinguettes sur les bords de Marne et un concert « saugrenu ». Avis aux guincheurs endiablés !

Maxence Sergent, chargé de production pour le Collectif la Saugrenue, nous a dévoilé en avant-première ce spectacle. « Nous proposons, avec ce Collectif de quarante artistes musiciens créé en 2002 et tous animés par la même passion, différentes créations comme des concerts, des spectacles vivants, de l’art de rue comme des fanfares… la ligne artistique est le détournement des formes orchestrales traditionnelles et le métissage des influences musicales. » Le P’tit bal perdu et un concert bal atypique

« Le Bal Sound System réserve au public une soirée en deux temps : tout d’abord un bal néo-rétro qui fera revivre l’âge d’or du musette du Paris des années 30. Avec une formation instrumentale typique du genre : accordéon, contrebasse, banjo/guitare… quatre musiciens et

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Balluche Sound System un concert bal atypique.

une chanteuse enchaîneront javas, valses, tangos, paso et autres rumbas aux sons de Piaf, Berthe Silva, Frehel… puis après un entracte suivra un concert rétro actuel. Sur la scène, dans un décor tout droit sorti d’un roman de Jules Verne doté d’un arsenal sonore et lumineux extravagant, vous serez embarqués dans un mix

rythmique délirant : tango, swing, électro et rock pour une expérience sonique irrésistible. » Amateurs de guinche, teufeurs endiablés… préparez-vous à enflammer le dance floor ! Florence Sabourin

Informations : Le Bal Sound System, vendredi 28 mars à 19h salle des Godinants, Saint-Clémentdes-Baleines. Durée deux heures Tarif : de 5 à 13 € Site internet : www.lamaline.net

O U V R A G E

Sur les traces du couple Cognacq-Jaÿ Le mythique magasin de La Samaritaine, dont le fondateur est né à Saint-Martin de Ré, ouvrira ses portes en avril 2020 à Paris, après quinze ans de travaux. Michel Gaudin, historien, a fait paraître dans ce contexte un ouvrage très documenté sur la success story du couple Cognacq-Jaÿ.

Des informations inconnues L’ouvrage réfute un certain nombre d’idées reçues. Par exemple, Gabriel, petit-neveu d’Ernest, qui prendra leur suite à la Samaritaine, n’a jamais été adopté légalement. Ernest n’était pas totalement démuni lorsqu’il a créé le futur grand magasin dans l’annexe d’un café de la rue de la Monnaie à Paris. Il avait hérité de sa mère, de son oncle Théodule Button et un peu de son père, une somme qui globalement s’élevait à

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15 430 € et sa sœur lui vint en aide lui prêtant 10 000 € pour payer la première location. Michel Gaudin a découvert, dans les archives familiales des informations inconnues jusque-là, qui lui ont permis de reconstituer la véritable vie du couple. Dans l’attelage qu’ils forment et qui les conduira à la réussite, Ernest vendeur hors pair, s’occupe des tissus et Marie-Louise de la confection. Or c’est le rayon confection et le catalogue réalisé par Marie-Louise qui feront le succès de la Samaritaine. Marie-Louise est le pilier sur lequel Ernest se reposera pour donner libre cours à son tempérament de vendeur et à ses aspirations. Vendeuse à « La Nouvelle Héloïse », Marie-Louise progresse de poste en poste, se formant au contact chic de la clientèle d’« Au Coin de Rue », s’imprégnant des méthodes de vente et de fonctionnement qui lui feront édicter pour La Samaritaine les critères suivants : faibles marges, réinvestissement des bénéfices, réduction des frais généraux et la devise « le vêtement élégant à la portée de tous ». Michel

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Gaudin donne au personnage de Marie-Louise une dimension qui va au-delà du personnage d’avare qu’on lui confère généralement.

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ichel Gaudin a donné, le 21 janvier, à La Rochelle, dans les locaux des Archives Départementales de CharenteMaritime, une conférence sur l’histoire du couple Ernest CognacqMarie-Louise Jaÿ. Basé sur l’énorme travail de recherche que Michel Gaudin a effectué durant sept ans dans les archives nationales, départementales et familiales son ouvrage « La vie Samaritaine des CognacqJaÿ », publié en 2019, retrace la vie du couple depuis les origines de chacun, moins modestes qu’on ne l’a parfois dit.

Sensible à la modernité, La Samaritaine est le premier grand magasin à posséder une succursale à l’étranger et Marie Louise, qui croit dans le développement des loisirs, instaure des rayons de vêtements pour la bicyclette et le ski. Avançant en âge, les deux protagonistes font de plus en plus de choses ensemble même si chacun a son domaine de prédilection : les œuvres philanthropiques pour madame et l’art pour monsieur. Les éditions La Dame aux Oies ont été créées

L’ouvrage aborde longuement spécialement par Michel Gaudin pour publier le développement immobilier cet ouvrage et ceux qui suivront. de La Samaritaine. Bien avant LVMH, Ernest avait une vision granLa vie Samaritaine diose de l’emplacement que son des Cognacq-Jaÿ : grand magasin devait occuper ! Catherine Bréjat

Michel Gaudin – Éditions La Dame aux Oies – 536 pages, 26 €

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LES ESSENTIELLES DU JARDIN

INTERFLORA

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Fleurs d’Acanthe, pour un printemps tout en couleur !

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itué à Saint-Martin de Ré extra-muros, le magasin-Atelier Fleurs d’Acanthe vous propose de magnifiques compositions florales de saison pour égayer vos tables et vos maisons. Christophe et son équipe vous accueillent et vous conseillent avec expérience sur le choix de vos bouquets linéaires ou ronds. Ils réalisent vos compositions de fleurs et de plantes pour tous vos évènements : anniversaires, fêtes, mariages, décorations de réceptions, obsèques avec la possibilité de vous

faire livrer sur l’île et sur La Rochelle. Christophe vous propose également des cours d’Ikebana, art floral du Japon. Une petite partie de la boutique est d’ailleurs consacrée au pays du soleil levant et vous propose de découvrir son artisanat au travers des céramiques, de la vaisselle, des vases… et matériels de jardin (sécateur, Kensan) pour la confection de vos bouquets. Venez découvrir les objets du quotidien du Japon, un pays qui lui plaît et qu’il aime partager.

Les Jardins de Suzanne, pour venir fêter le printemps

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epuis quatorze ans au service décorations confectionnés avec goût d’une fidèle clientèle, toute par Michael... Leur créativité florale se l’équipe des Jardins de Suzanne décline joliment autour de vos évènevous accueille chaleureusement à parments (mariage, anniversaire, deuil...). Pour des conseils avisés et de nouvelles tir du 4 mars dans leur pépinière proposant une grande variété de plantes idées de plantations, ou juste pour le pour le jardin, légumes, arbustes, arbres, plaisir d’une immersion dans ce monde ainsi que des produits bio et un espace d’odeurs et de couleurs, venez découvrir poterie. Les Jardins de Suzanne. En cette veille de printemps, Les Jardins de Suzanne Route de Saint-Martin à La Couarde-sur-Mer vous présentent Horaires : du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30 dans leur charLe dimanche de 10h à 12h mant espace dédié Pépiniériste 06 37 77 77 61 aux fleurs coupées, Fleuriste 06 42 96 95 65 des bouquets,

Mika, Clément, Érika et Matthieu

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ini les corvées de tonte avec le robot tondeuse Automower Husqvarna. La société Chevalerias, située à La Rochelle vous propose la vente et l’installation de votre robot de tonte Husqvarna, le leader mondial de la tonte robotisée. Tondre votre jardin avec votre tondeuse à gazon classique peut prendre énormément de temps. Imaginez que votre pelouse se tonde sans effort pendant que vous vous détendez ! C’est aujourd’hui possible avec les robots tondeuses développés depuis plus de 20 ans par Husqvarna. Pratiques, totalement autonomes, les robots tondeuses Automower ® d’Husqvarna vous facilitent la vie et vous permettent de gagner un temps précieux. Que votre terrain soit accidenté, pentu, agrémenté d’arbres et d’arbustes, ou ponctué de passages étroits ou d’allées, de petite ou grande superficie, la tondeuse automatique Husqvarna s’adapte à toutes les difficultés et à toutes les courbes, couvrant des pelouses

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P H O T O R E P O R T A G E

N A T U R A L I S T E

Le Héron garde-bœufs

Les hérons gardes-bœufs vivent généralement en groupe parfois de plusieurs

Sa grande caractéristique est qu’on le trouve fréquemment en compagnie de mammifères herbivores comme les vaches, les chevaux ou les ânes. Il se nourrit des insectes que les herbivores soulèvent de leurs sabots en marchant. Cette association existe aussi en Afrique avec les zèbres et les éléphants.

Pour le moment, aucun individu n’a été observé en nidification sur l’île de Ré. Si c’était le cas, ils nicheraient avec les aigrettes et les hérons cendrés dans les grands arbres de nos forêts. Il est vraisemblable que dans les prochaines années, des individus nicheurs soient vus sur l’île pour se reproduire. Si vous voulez en voir, les champs de Saint-Clément des Baleines et de SaintMartin sont les meilleures options. Il faut regarder bien près des chevaux et des ânes et vous en verrez sûrement.

Mathieu Latour Photographe animalier Administrateur Ré Nature Environnement mathieu.latour98@gmail.com @ Mathieu Latour

Attention, on peut facilement le confondre avec l’aigrette garzette qui elle niche et vit toute l’année sur l’île. Tout comme elle, notre héron a un plumage blanc et fait à peu près la même taille. La plus grande différence est que le garde-bœufs a un bec orange et non noir comme celui de l’aigrette. Le héron garde-bœufs porte des plumes orange, dans sa huppe et sur son thorax. Elles accentuent sa couleur au printemps pendant la période nuptiale. Il est également impossible de le confondre avec le héron cendré, beaucoup plus grand et tout gris.

dizaines d’individus. Ils ne se rencontrent pas forcément dans les marais salants mais préfèrent les zones de plaines, de champs et de pâturages. Ce ne sont pas de gros mangeurs de poissons. En été, le héron garde-bœufs est plutôt un mangeur d’insectes (mouches, criquets, sauterelles) voire de lézards ; en hiver, il recherche les mulots, campagnols et larves trouvées dans le sol.

@ Mathieu Latour

@ Mathieu Latour

Les gardes-boeufs apprecient les chevaux pour chercher des insectes.

Le chasseur capturant un lézard.

Héron en plumage nuptial.

Aigrette garzette et héron cendré.

@ Mathieu Latour

Héron garde-boeufs de profil. @ Mathieu Latour

Cet échassier, de la famille des ardéidés, est très répandu dans le monde. On le rencontre aussi bien dans les savanes d’Afrique que dans les marécages du Brésil ou dans les rizières d’Asie. En France, il est répandu le long de la côte Atlantique, sur la côte sud et dans quelques régions du centre du pays. Sa présence dans l’île de Ré est très récente puisqu’il n’est observé que depuis une quinzaine d’années seulement. Il est fort probable que l’augmentation de

la population et la recherche de nouveaux territoires les aient amenés à séjourner, pendant l’hiver, sur l’île.

@ Mathieu Latour

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n hiver de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs viennent séjourner sur l’île de Ré. Parmi elles, se trouve un oiseau qui s’observe depuis quelques années dans l’intérieur des terres : le Héron gardebœufs (Bubulcus ibis).

Héron à l’envol.


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