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édition du

21 JUILLET 2022

n a coutume de dire que Ré est une île protégée. En effet, 80 % du territoire y est inconstructible et les espaces naturels concourent largement à l’attractivité de notre petit bout de terre. Depuis Xynthia, la politique volontariste de défense des côtes participe aussi à la protection contre les submersions, du moins à hauteur de Xynthia + 20 cm. Il va toutefois falloir très vite que l’île voit si et comment elle peut s’adapter à l’inexorable montée des océans. Il est un autre danger dont on parle beaucoup moins sur l’île, celui des feux de forêt. Le boisement y est pourtant très dense, et le risque réel. Protégeons notre île, soyons tous responsables ! Nathalie Vauchez

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ACTUALITÉ S É C U R I T É

Le Bois : épopée matinale autour du bateau échoué

L’heure est matinale, la lumière magnifique et la plage déserte… ou presque. Au chevet du petit yacht échoué, une grosse pelleteuse, celle de l’AEMA, venue pour dégager le navire. Un simple regard suffit à comprendre que rien n’est gagné : enfouie dans le sable, si l’embarcation a été vidée de son carburant, elle reste gorgée de l’eau entrée par la longue plaie ouverte sur le fond de sa coque. Noyés, les moteurs sont hors service. Inlassablement, la pelleteuse creuse et déplace le sable qui l’entoure. Objectif, mener le bateau vers la remorque qui pour l’heure attend son tour sur le parking de la plage.

Enfin soulevé, le bateau est coincé par l’arrière.

hors sable. L’équipe au travail a été rejointe par le Maire Gérard Juin et le DGS Ludovic Corbeau, nous expliquant que c’est la municipalité qui a fait lien entre l’AEMA et Maxence Krot, Président de la société Nautica à La Rochelle et loueur du bateau échoué, qui arrive enfin. Il faut maintenant descendre la remorque jusqu’au bateau et l’y amarrer pour pouvoir enfin le sortir de la plage. Tout cela prendra encore plus d’une heure. Après près de quatre heures de manœuvres, il rejoindra enfin les ateliers municipaux boitais, non sans quelques difficultés routières, pour y passer le week-end avant de rejoindre le continent et ses propriétaires.

Il faut y aller à la pelle pour désensabler les moteurs.

Un choc avec des banches du côté des Baleineaux semble avoir éventré la coque et provoqué une importante voie d’eau. Prévenu par les passagers alors que le bateau a déjà visiblement dérivé, le loueur envoie un jet-ski qui guide l’embarcation vers le Bois et la plage où il s’échoue.

Quid des passagers ? Le matin sur la plage, le patron de l’entreprise Nautica nous avait expliqué avoir loué le bateau à des quadragénaires avec « un grand nombre de bouteilles embarquées, des bières mais aussi des alcools forts », précisions confirmant par ailleurs la rumeur sur l’état douteux des passagers. Mais alors que nous demandons confirmation à Jean-Pierre Hémon, celui-ci évoque « des jeunes d’environ vingtcinq ans, alcoolisés et sans aucune culture maritime », ayant par ailleurs tenu des propos « désagréables et grossiers » aux équipiers de la SNSM, avant d’abandonner le bateau après avoir appelé un taxi.

Ce n’est qu’alors qu’intervient l’antenne SNSM de La Rochelle, alertée par le Cross Etel. « C’était juste après la pleine mer. Nous pensions pouvoir le ramener à l’eau à l’aide de la remorque mais il était trop échoué », explique Jean-Pierre Hémon, patron de la vedette. N’aurait-il pas été possible de colmater la brèche et d’attendre que la mer remonte ? « Le trou était trop important, le bateau

Attaché par l’avant et suspendu par la pelleteuse, le bateau bouge enfin. Mais ce n’est que le début d’une évacuation qui va prendre des heures. 8h – tracteur, remorque et équipe municipale Conduit par Judicaël Pignon, le tracteur de la municipalité boitaise est venu en renfort. Après plus d’une heure, le bateau semble n’avoir bougé que de quelques mètres, mais il est désormais

aurait coulé », souligne le bénévole de la SNSM rochelaise.

Alors que s’est-il passé ?

Jeudi 7 juillet 6h45

t ce ne fut pas une mince a f f a i r e . Po u r mener à bien cette opération délicate, tout le monde était sur le pont… enfin, sur le sable. Des membres de l’AEMA au Maire du BoisPlage Gérard Juin en passant par son DGS Ludovic Corbeau et sans oublier JeanFrançois Beynaud, Conseiller municipal délégué à l’Environnement au Bois-Plage et président de l’AEMA, ainsi que le 2e adjoint Judicaël Pignon. Retour sur une aventure hasardeuse débutée en mer le vendredi 1er juillet.

©PLR

Après avoir passé près d’une semaine au Bois-Plage sur la plage du Petit Sergent, le bateau à moteur échoué a enfin libéré les lieux.

C’est fait ! Comme prévu, c’est finalement le tracteur du Bois-Plage qui tire le bateau, le pick-up du loueur n’étant pas de taille.

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

Le bateau aurait-il fait un saut dans le temps en plus de prendre l’eau ? Le mystère reste entier et le dossier désormais aux mains des assurances. Reste de cette aventure une leçon valable pour tous ceux n’ayant guère conscience des dangers de l’océan et ne connaissant rien aux caractéristiques de nos côtes. Cette histoire aurait pu mal tourner. « Ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme », chantait Renaud. Pauline Leriche Rouard

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ACTUALITÉ L E S

P O R T E S - E N - R É

Tivolis en espace naturel classé : Ré Nature Environnement réagit vivement

L’installation de plusieurs tivolis sur le petit port des Portes-en-Ré, en bordure de la Réserve naturelle ornithologique de Lilleau des Niges, a fait bondir Ré Nature Environnement. Et réagir beaucoup de monde, notamment sur la page Facebook Ré à la Hune, sur laquelle nous avons aussi publié un communiqué d’Alain Pochon, Maire des Portes-en-Ré. Les infractions potentielles seraient nombreuses. matin. Cette parcelle de l'ordre de 18 000 m² appartient à la commune, seulement 300 voire 400 m² ont été nivelés, en aucun cas nous n’avons touché au marais, en aucun cas nous n'avons détérioré l'environnement. » Projet éphémère ou pérenne ?

L’arasement d’une partie du sol avait mis la puce à l’oreille de Ré Nature Environnement dès le mois de juin, l’apport de sable et l’installation de tivolis ont confirmé ses craintes.

e président, Dominique Chevillon, et le Conseil d’Administration de Ré Nature Environnement, soutenus par Nature Environnement 17, ont saisi les services de l’État et l’Inspection des sites notamment, ainsi que le Service Environnement de la Communauté de Communes et le Conservatoire du Littoral. Un constat d’huissier a été fait et une main courante a aussi été déposée en gendarmerie vendredi 15 juillet, par Dominique Chevillon. L’ancienne décharge arasée

L’arasement d’une partie du sol avait mis la puce à l’oreille de Ré Nature Environnement dès le mois de juin. Dans un mail daté du 3 juillet, Dominique Chevillon interpellait le Maire des Portes en ces termes : « A l’occasion d’une visite à la maison du Fier le 27 juin dernier, j’ai pu vérifier ce que des membres de l’association Ré Nature Environnement m’avaient indiqué. A côté du joli petit port proche de la Maison du Fier l’arasement d’une ancienne “décharge” d’ordures ménagères a été réalisé après enlèvement de la végétation. Une ”levée de sable“ était visible à cette date et on peut voir que la surface du terrain arasé est constellée de petits morceaux de plastique des sacs poubelles et de déchets qui correspondent aux ordures ménagères et dépôts divers qui existent sous cette surface. Le vent a commencé à disséminer ces plastiques dans la nature. L’origine du sable (sable de plage, sable de chantier ?) présent pose question sur son usage futur. En d’autres termes, que va-t-il se faire dans ses lieux ? Sachant que l’on est ici en site classé au titre des paysages (loi de 1930) et que tous les aménagements sont soumis à déclaration à la Préfecture (DDTM) pour autorisation. De même que les usages pour s’assurer qu’ils n’ont pas de conséquences sur les sites classés. Indépendamment des travaux qui sont envisagés et de leur autorisation, il me

semble que l’arasement réalisé libère des micro-plastiques près et dans la Réserve Naturelle Nationale. Je souhaitais vous en informer. » Mail auquel le Maire des Portes a répondu le 12 juillet en fin de journée, après que n’éclate l’affaire : « Concernant ces parcelles cadastrées ZK 0001 et ZV 0019 appartenant à la commune des Portes-en-Ré, je tiens à vous apporter les précisions suivantes : Le site a été nivelé une première fois en 2021, à l’occasion du Festibal organisé par l’association Réjouir ; l’association avait alors nettoyé le terrain pour y produire un spectacle équestre (installation de gradins et d’un manège ouvert). Par la suite, la commune a constaté la résurgence de déchets divers provenant de l’ancienne décharge municipale. Un apport de sable a permis de combler le site et de lui rendre un aspect visuel présentable. Je vous précise enfin que l’installation éphémère installée actuellement sur ces parcelles (tivolis) n’a pas vocation à perdurer et sera démantelée à l’issue de la manifestation, soit le lundi 18 juillet. » Plusieurs infractions potentielles Dominique Chevillon commentait dès le 12 juillet midi : « Depuis une dizaine de jours et surtout depuis hier où cette installation est en cours nous avons eu de nombreux appels d’adhérents et d’usagers de la piste cyclable qui passent à quelques mètres de ces tivolis. Les gens ne comprennent pas cette violation caractérisée d’un site classé, par des usagers privés. »

« En 2019, durant l’été, plusieurs dizaines de manifestations de type mariages, baptêmes, anniversaires avaient été organisés dans les espaces naturels classés de l’île de Ré. Les communes de l’île y avaient mis un coup d’arrêt compte tenu de l’interdiction

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

de ce type de manifestation en sites classés, mais aussi des risques de pollution plastique et d’incendies notamment. L’usage des feux d’artifices, les mégots de cigarettes contribuant classiquement aux incendies… Cette installation dans un lieu très passager où des milliers de cyclistes vont passer lors de ce grand week-end du 14 juillet est un très mauvais signal donné dans un site classé prestigieux.» « Il faudra par ailleurs savoir aussi d’où vient le sable qui aurait fait l’objet de seize rotations de camion. Si c’est du sable de dune, ce que nous pensons par sa granulométrie et les aiguilles de pins qu’on y trouve, d’autres infractions pourraient être caractérisées... Les associations de protection de la Nature contactées envisagent de déposer une plainte contre l’organisatrice, l’entreprise et les usagers de ces tivolis, si cette installation se poursuit. Tous les résidents permanents et élus de l’île de Ré savent bien que c’est interdit. Ils doivent d’ailleurs pour toute intervention ou tous travaux demander une autorisation à la Préfecture. » Le Maire des Portes, Alain Pochon, a répondu très rapidement au post sur notre page Facebook Ré à la Hune, dès le 12 juillet, via un mail, que nous avons immédiatement publié : « Je vous informe suite à la mise en place du barnum au Vieux-Port pour effectuer un mariage ce samedi. Celui-ci a été installé sur l'ancienne déchetterie, la parcelle a été nivelée en partie l'année précédente par l’association réjouir pour le Festibal (mise en place de tribunes et de sable pour effectuer un spectacle équestre sans demande particulière). A ce jour un Tivoli a été installé pour effectuer un mariage, et non pas, comme on peut le lire sur certains sites, plusieurs mariages ou différentes manifestations. Il sera démonté lundi

Outre la valeur d’exemplarité qu’entend donner Ré Nature Environnement à ce dossier, afin de mettre à nouveau, comme en 2019, un coup d’arrêt à l’appropriation des espaces naturels pour des utilisations privées, plusieurs observateurs du dossier confirment les craintes de l’association. L’idée d’origine de la municipalité - avant que n’éclate la polémique était bien d’installer sur cette ancienne décharge des activités pour les jeunes du village et certaines manifestations festives. Le site étant à l’écart du village, cela permettait d’éloigner les nuisances sonores. Sauf que pour cela une autorisation aurait été nécessaire. Dans ce dossier, plusieurs infractions sont relevées. Tout d’abord, le décapage du sol, réalisé dès le 3 juillet et la coupe de la végétation sauvage. L’ancienne décharge (lire encadré) de compost avait été recouverte de boue, afin que les déchets restent enfouis. Celle-ci a été enlevée avant d’araser le sol, de nombreux plastiques ont commencé à réapparaître et les observateurs craignent que nombre de déchets refassent surface et se dispersent ainsi désormais dans les espaces naturels. Autre infraction potentielle : le sable apporté, dont l’origine reste à confirmer - via une facture - par l’entrepreneur ayant fait les travaux. « On verra s’il est capable de produire une facture », fulmine Dominique Chevillon, convaincu que ce sable a été prélevé sur l’une des dunes des Portes-en-Ré, ce qui serait une autre violation caractérisée de la réglementation. L’implantation de tivolis, détérioration visuelle, sans autorisation, constitue une autre infraction. Surtout qu’elle s’étale sur dix jours. Ré Nature Environnement craint aussi les risques d’incendie. « Nous n’avons pas le choix, nous ne pouvons faire autrement que de réagir, ou alors c’est la porte ouverte à la transformation de l’île de Ré en grand barnum. » La location de ce site, sans autorisation, constituerait une autre infraction. (Lire la suite page 5)

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ACTUALITÉ Afin de se justifier, les acteurs de ce couac ont essayé d’invoquer les quelques manifestations ayant lieu dans le hangar de la LPO. « Elles se déroulent à l’intérieur, le propriétaire des murs doit faire une ou deux fois par an un évènement privé, mais il est chez lui et reste à l’intérieur », rétorque Dominique Chevillon. Des lecteurs, sur les réseaux sociaux, ont évoqué le chapiteau de la Java des Baleines, à Saint-Clément. « La Java a une autorisation temporaire pour trois mois, en bonne et due forme, émanant de la préfecture », rappelle là encore le président de l’association naturaliste. Enfin, les anciens tivolis déployés au Fort la Prée il y a plus de dix ans, notamment par Le Richelieu, pour y organiser

des mariages et autres évènements, ont aussi été évoqués. « Même Léon Gendre a été obligé d’arrêter ces tivolis, vous pensez bien que s’il y avait eu une possibilité réglementaire il aurait été au courant. » Interrogé par Ré à la Hune, le président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet, confirme qu’il a été saisi, que toutefois cela ne relève pas de la compétence intercommunale mais bien de la DREAL. Il n’entend pas intervenir dans ce dossier, même si l’on suppose que, grand connaisseur des réglementations en espace naturel protégé, il a essayé de dissuader le Maire des Portes de persister dans ce projet de « site d’animation ».

Une fois de plus, de façon très caricaturale en ce début d’été, l’île de Ré se retrouve confrontée à son éternel dilemme : trouver le juste milieu entre les contraintes engendrées par une « grande réserve naturelle » au sein de laquelle toute activité humaine est hyper réglementée, au risque de paralyser l’économie et la vie sociale, et laisser partir à vau-l’eau l’appropriation à des fins privées et de façon erratique des espaces naturels, au risque de dénaturer l’île de Ré, et in fine lui faire perdre son attractivité environnementale... et donc touristique.

Les déchetteries des années 2000 En 2002, les services de la préfecture avaient autorisé à titre exceptionnel d’étendre le compost débordant de l’ancienne déchetterie du Bois-Plage (actuel centre de transfert) sur plusieurs sites naturels, dont celui des Portes-en-Ré. Le compost ainsi étalé avait été recouvert de vase, afin de s’assurer du bon enterrement des déchets. Ce compost étalé aux Portes, La Couarde, le Bois-Plage et recouvert de vase, était alors légal, décidé par la préfecture. Il faudra encore plusieurs dizaines d’années pour qu’il soit totalement absorbé. L’arasement du sol de l’ancienne déchetterie des Portes risque aujourd’hui de faire ressortir les éléments de ce compost.

Nathalie Vauchez

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ACTUALITÉ 1 2

É D I T I O N

F E S T I V A L

D E

M U S I Q U E

Jazz au Phare renoue avec ses fondamentaux 33 groupes de musique, une centaine de personnes autour pour la bonne tenue de l’évènement, Jazz au Phare retrouve sa forme d’avant crise sanitaire pour le plus grand bonheur des habitués.

La programmation La soirée d’ouverture, comme depuis plusieurs années, aura lieu à la Java des baleines avec qui le partenariat offre chaque année une belle soirée conviviale où s’opère une fusion entre la musique, la décoration, les lumières et la magie du lieu avec les artistes et le public. Le festival commence en beauté avec un « tribute to the kings », triple hommage aux trois kings de la guitare blues : B.B, Albert et Freddy, animé par Mister Tchang, showman bien connu de la scène blues internationale depuis plus de 25 ans.

Jean-Michel Proust, directeur artistique, est musicien, il est relation permanente avec les gens du métier et tisse des liens tout au long de l’année afin de proposer une programmation de qualité. « Le jazz, c’est une musique d’ouverture, de partage, d’échange et la programmation doit refléter ces valeurs ». Lors de leurs précédents concerts à Jazz au Phare, Sly Johnson et Earth wind and fire avaient été de vrais coups de cœur des Rétais, il y avait une forte demande pour qu’ils reviennent, alors l’équipe a décidé de les proposer à nouveau. Parmi les 33 groupes, beaucoup de musiciens régionaux avec un très bon niveau et une parité homme/ femme plutôt naturelle qui satisfait les organisateurs.

La grande scène de Jazz Au Phare. © fotografapelaeuropa

réé en 2010 avec la mairie de Saint-Clément des Baleines, Jean-Michel Proust et Jean Chavigné avaient commencé à imaginer ce concept à Tanger lors d’un festival où ils travaillaient ensemble. La rencontre avec Gilles Duval, le précédent maire, avait fini de dessiner les contours du festival et lancé la création de l’association.

Les balades en « Off »

Ensuite c’est au phare que la grande scène s’anime pour quatre soirs de concerts. Le modèle éclectique est conservé avec une soirée consacrée au Jazz, une au Jazz du monde, une à l’international et une à la chanson française.

« Jazz au phare, bouleversé par le Covid, retrouve cette année ses fondamentaux. Le public vient pour une raison mais découvre d’autres artistes. Il y a l’idée de lieu de vie, d’échange et de partage. Avec le Off, il y a du jazz partout autour du phare ! » explique Jean-Michel Proust.

Le choix de la programmation se fait à partir des retours et des demandes du public des éditions précédentes, JeanMichel nous explique « On échange avec les spectateurs, on discute des envies de l’équipe fondatrice et on est à l’écoute des opportunités. Par exemple, on a toujours rêvé d’inviter Gilberto Gill et cette année il est en tournée en Europe alors nous avons saisi l’opportunité. »

Le « Off » c’est en partie sur le marché d’Ars et dans les bars/restaurants du Phare pour le dîner avant ou après le spectacle de la grande scène, des orchestres aux dynamismes enthousiasmants au Café du Phare et Au Gré du Vent. Vous aurez certainement la chance de croiser la fanfare constituée spécialement pour le festival de quelques-uns des meilleurs musiciens locaux : Les Allumés du Phare.

Gilberto Gil.

Le « Off », gratuit, c’est aussi chaque matin au théâtre de verdure pour vous permettre de partager un atelier et un spectacle pour les enfants (Nena Valverde, Laurent Maur & Emilie Calmé) ainsi qu’un concours révélation jeunes talents régionaux (Jazz ConneXion) en partenariat avec Cristal

production et LR Festival. Jazz au Phare 2022, tout est prêt pour une nouvelle édition de qualité ! Jonathan Odet

I N T E R V I E W

Rhoda Scott de retour à Jazz au Phare L'artiste sera de retour sur la scène de Jazz au Phare le jeudi 4 août, au sein de la formation Lady All Stars, un octet exclusivement féminin. Nous l’avons interviewée.

Ré à la Hune : Pouvez-vous nous éclairer sur l’origine du groupe Lady All Stars ?

ée dans le New Jersey en 1938, l’organiste Rhoda Scott surnommée “The Barefoot Lady” (La Dame aux Pieds Nus) baigne depuis l’enfance dans le son de l’orgue Hammond, présent dans l’église où prêchait son père. Sa maîtrise implacable de l’instrument lui a valu une carrière lancée aux côtés de Count Basie et poursuivie à Paris où sa notoriété prit son envol à la fin des années soixante.

Rhoda Scott se produira sur la scène de Jazz au Phare le 4 août.

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

Rhoda Scott : Nous étions le Lady Quartet au début. Tout à commencé en 2004 lors du Ladies Night au festival de Jazz à Vienne. Abbie Lincoln était programmée en tête d’affiche mais a dû annuler son concert en dernière minute. Jean Paul Bouteiller, le directeur artistique du festival, m’a appelée en urgence, me demandant de lui amener un quartet exclusivement féminin pour remplacer Abbie Lincoln. Je lui ai répondu : « Je ne connais pas de femmes musiciennes ! » Il m’a fourni alors

les contacts de Sophie Alour, Airelle Besson et Julie Saury. Nous nous sommes rencontrées, nous avons joué le concert et nous étions si ravies ensemble qu'on ne pouvait simplement plus rompre le lien. Depuis que nous jouons entre femmes, j’ai pris conscience qu’il existe très peu de femmes musiciennes, surtout en jazz où nous représentons que 7 % des instrumentistes. Il existe pourtant un nombre grandissant de musiciennes qui œuvrent pour l’intégration d’autres femmes dans leurs projets. Je pense notamment à Terri Lyne Carrington qui a enregistré l’album (Lire la suite page 7)

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ACTUALITÉ Vous êtes arrivée en France en 1967 pour étudier sous la tutelle de Nadia Boulanger. Comment se fait-il que vous soyez restée ?

exclusivement féminin The Mosaic Project en 2011. Plusieurs membres de Lady All Stars sont également compositrices. Qui d’entre vous écrit vos compositions ?

Je n'avais jamais quitté le territoire américain, sauf pour aller aux Bermudes. J’ai été émerveillée par la France dès mon arrivée. J’étais en visite pour seulement deux mois. En rentrant aux Etats-Unis, je me suis dit que je devais revenir en France pour comprendre ce pays si différent du mien. J’ai mis de l’argent de côté et j'ai pris une année sabbatique pour revenir. En arrivant, j’ai su qu’il fallait que je trouve du travail pour rester suffisamment longtemps. J’ai eu beaucoup de chance même s'il y a d’abord eu les grèves de mai 68.

Personne n'est en charge spécifiquement de la composition. L’une d’entre nous vient me voir avec une composition, puis une autre avec une proposition différente. Nous les essayons toutes et nous déterminons celle que nous aimons le plus. A l’époque, nous jouions du Herbie Hancock et du Wayne Shorter, puis nous avons évolué vers notre propre répertoire.

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Une fois la vague de contestation passée, j’ai commencé à jouer au Bilboquet à Saint-Germain-des-Prés. Ensuite, j’ai rencontré l’homme qui est devenu mon mari et mon manager alors je n’ai plus eu de raisons de partir. Quel souvenir gardez-vous de votre passage à Jazz au Phare en 2011 ? J’ai trouvé le festival formidable parce qu’il y avait de la musique partout autour de moi et les gens étaient si aimables et accueillants. Je n’avais jamais été sur l’île de Ré auparavant et j’ai trouvé l’atmosphère vraiment superbe.

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Oh que oui ! Je pense que la spiritualité est très importante en musique. Quand je joue, le public peut entendre les influences du gospel d’église et lorsque l’on écoute ma musique ou celle des autres, il se passe quelque chose d’exaltant. Non pas parce que la musique convoque Dieu mais parce qu'elle transporte l’esprit. Écouter de la musique est quasiment la seule chose qui permet cela. Iona Bermon

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Nouveau : le marché Réthais ! Tous les lundis jusqu’au 29 août * nous vous proposons un marché des produits rétais sur la grande terrasse de notre cellier. Découvrez dans une ambiance conviviale des produits du territoire, avec des producteurs et des commerçants ambulants de l’île proposant des produits de qualité. Nos vins et spiritueux bien sûr, mais aussi d’autres producteurs et artisans locaux : Cafés Windara, Confitures Les délices de Bérangère, Pastis de l’île de Ré, Coopérative des Sauniers de l’Île de Ré, La Ferme des Baleines, Art Végétal 17, Ré la douce, ou encore les savoureux plats cuisinés de Valère... Chaque lundi soir de 17.30 à 20.30 sur notre terrasse du cellier, à l’entrée du Bois-Plage en Ré

A l’abordage de la cave A l’abri de ses vastes baies lumineuses ou sur sa terrasse en forme de pont de bateau, venez à la rencontre

des vignerons. La cave vous ouvre ses portes pour une visite suivie d’une dégustation d’un Pineau des Charentes (3 euros, du lundi au vendredi à 10h30 et 15h30 en juillet/août). Le moment dégustation Faites une visite de la distillerie et des chais, suivie d’une dégustation d’un vin, d’un Pineau et d’un Cognac accompagnés de produits locaux. Un rendezvous convivial, placé sous le signe du plaisir et du partage ! (Sur réservation, 9 euros). Les vignes à vélo... D’avril à la Toussaint, le jeudi - si la météo est clémente - de 9h30 à 13h, faites une balade à vélo guidée dans les vignes de l’île de Ré. Vous découvrirez tout des pratiques culturales des Vignerons, ferez une pause chez un ostréiculteur pour déguster des huîtres accompagnées d’un Cognac glacé, avant un retour à la coopérative pour une visite des chais et de la distillerie. Pour clore en saveurs cette escapade, les Vignerons vous inviteront à une dégustation accompagnée de produits locaux. ... ou à cheval Cette belle balade à cheval d’1h30 dans les vignes vous emmènera à la découverte des parcelles de vignes des Vignerons de l’île de Ré. Elle se terminera par une

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es activités œnotouristiques proposées au sein du cellier ou à travers les vignes valorisent le travail continu des vignerons pour élaborer des vins et spiritueux de qualité, toujours plus respectueux de l’environnement rétais. Uniré a obtenu le label Qualité Tourisme fin 2020, récompensant le professionnalisme de ses équipes.

Acteurs œnotouristiques majeurs de l’île de Ré, Les Vignerons de l’île de Ré proposent de belles activités pour partir à la découverte du terroir rétais.

dégustation des produits d’Uniré au sein du centre équestre des Ecuries du Moulin Moreau. Réservation directe au 05 46 09 32 34. Ces activités œnotouristiques imaginées par les Vignerons de l’île de Ré traduisent leur souhait de transmettre leur passion de la vigne et leur attachement à la terre. Ludiques et bucoliques, elles valorisent le vrai savoir-faire viticole rétais, tout en rendant accessible à tous l’univers du vin et des spiritueux (Cognac, Pineau), pour que chaque dégustation rime avec plaisir, partage et convivialité. Les vignerons de l’île de Ré - SCA UNIRÉ Réservations : 05 46 09 23 09 Route de Sainte-Marie 17580 Le Bois-Plage-en-Ré vigneronsiledere www.vigneronsiledere.com Du 1er juillet au 31 août : du lundi au samedi 9h00/19h00 et dimanche 9h30/13h30

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ACTUALITÉ C O M P É T I T I O N

É Q U E S T R E

Championnats équestres de Lamotte-Beuvron : une formidable expérience

Aventure sportive et humaine

La coache Emmanuelle avec Cassandre, Manon et Méline (Gabin absent de la photo) sur le podium après le tour d'honneur et la remise des prix en coupe CSO P3 C (médaille de bronze).

Equiathlon, en équipe et en individuel, chacun des enfants et ados va concourir dans plusieurs disciplines durant une semaine. Début des épreuves dès le samedi 9 juillet avec l'Equifun A Excellence. Fin des épreuves samedi 16 juillet, avec un test ONC* pour les papiers d’une des ponettes.

« Le parc équestre de Lamotte est l’un des trois plus grands d’Europe » © Elodie Frias

Entre excitation et stress, mais tous ravis de partir, ces jeunes entre 7 et 16 ans vont vivre une superbe expérience, dans une ambiance tout à la fois familiale et très « pro ». A peine arrivés au gîte choisi par Emmanuelle, au cœur de la Sologne, avec parc ombragé pour que les poneys soient

écrivent les organisateurs dans leur dossier de presse. Tous les petits et grands Flottais d’Equipassion peuvent le confirmer : le site est très très étendu ! Il faut courir d’une épreuve à l’autre, d’un point du site à l’autre bout, parfois dans un temps (très !) limité. Depuis tôt le matin, jusque plus ou moins tard en fin de journée, les cavaliers et leurs poneys sont prêts à partir concourir, selon les instructions d’Emmanuelle. Cela se complique dans un contexte de canicule, où les températures oscillent autour des 35°, et l’ombre se fait très rare. Po u r t a n t l e s enfants et adolescents tiennent bon, la cohésion d’équipe déjà présente toute l’année se renforce singulièrement, chacun encourage l’autre et s’enquière de ses résultats. Solidarité et beaux classements

En CSO équipe P3 D Junior, Loriana, Zoé et Ilana, associées à Suzie, terminent 5e (remise des prix).

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Si c’est la première fois qu’Emmanuelle emmène à Lamotte un groupe de quinze enfants, elle connaît bien le milieu de la compétition. Passionnée de sports équestres, qu’elle pratique depuis l’âge de 10 ans, elle participe aux concours dès 12 ans, puis aux championnats de France. Elle est

sacrée Championne de France amateur Major en 2019 dans la catégorie Concours complet. « Je souhaitais faire découvrir aux enfants ce que j’ai vécu à leur âge en ayant la chance de participer à cette formidable expérience que sont les © Daniel Joly

endredi 8 juillet 13h30 : après les derniers préparatifs, sous un soleil de plomb, c'est enfin le grand départ pour 12 des 15 cavaliers enfants et ados et les non moins nombreux poneys (les derniers enfants et poneys les rejoindront en fin de semaine) qui vont participer pour la première fois aux Championnats de France à Lamotte Beuvron. Ceci grâce à Emmanuelle Chaussat, créatrice du Poney club Equipassion à La Flotte il y a un an, qui n’a pas ménagé ses efforts pour les entraîner depuis dix mois et Ilana termine 8e en CCE P1 C et participe à la remise des prix. les emmener chaque bien installés et récupèrent chaque dimanche sur des concours dans toute soir, les choses s’organisent entre la la région. A Daniel Joly aussi, très précoache et les parents. Aventure sporsent humainement pour toute l'équipe tive avant tout, mais aussi humaine. En et pour le soutien matériel et logistique. dehors des aspects sportifs, domaine de compétence exclusif d’Emmanuelle, La Commune de La Flotte a aussi les parents sont très présents et solioctroyé une subvention à l'associadaires pour s’occuper des enfants, tion, créée pour toutes les activités les leurs et ceux des autres, tous les de compétition, afin de soutenir finanparents ne pouvant être présents, en cièrement la participation de chaque tout cas à plein temps. enfant flottais (14 des 15 participants sont flottais). Equifun, Pony Game, CSO, CCE,

Un an à peine après avoir créé le Poney Club Equipassion à La Flotte, Emmanuelle Chaussat a réussi à faire qualifier quinze enfants de 7 à 16 ans pour participer aux Championnats de France de Lamotte-Beuvron du 8 au 16 juillet 2022. Un bien bel aboutissement à leur saison d’équitation. Coache, parents, ados et enfants en sont revenus épuisés et heureux. Récit.

Gabin J et Chipie en CSO, un sans faute.

Championnats de France. Ils se sont pris au jeu, se sont encouragés les uns et les autres, il y a eu une belle solidarité. D’ailleurs, il ne peut y avoir de place pour un quelconque individualisme dans une telle aventure, que ce soit du côté des enfants, comme des parents, qui prennent une part active dans l’organisation quotidienne. Quant aux classements, ils sont inespérés pour une première participation, après seulement une petite année d’entraînement. On peut notamment citer le classement d’Ilana (Lire la suite page 9)

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ACTUALITÉ

Gabin GD et Câlin Love de Cé (coupe CSO p4) pour l’équipe des Trolls rétais.

Le carrousel, chorégraphie musicale des cavaliers et poneys, offre un beau spectacle.

Loriana a terminé 32e sur 54 en CCE P1 D.

dans une équipe, j’ai appris beaucoup de choses, y compris dans la vie avec les autres, c’est impressionnant de participer à ces championnats. On est encore plus fiers de nos poneys et on pourra encore plus progresser avec eux. », disent en chœur les enfants. « La remise des prix, le tour d’honneur, le podium, sont des moments très forts », renchérissent ceux qui ont pu les vivre. « On a hâte d’être en 2023 ! » s’enthousiasment-ils tous.

France, s’y engagent dès septembre et s’entraînent jusqu’au départ, début juillet. Ils choisiront avec moi les disciplines dans lesquelles ils veulent concourir et leurs entraînements, toute l’année, seront concentrés sur ces disciplines. Je vais voir aussi comment travailler la préparation mentale, la gestion du stress. L’autre groupe concernera les enfants qui veulent s’entraîner et participer de temps en temps à des concours, mais sans aller aux Championnats. »

« Cela s’est passé dans la bonne humeur, la cohésion de groupe était excellente, l’entraide continue » , conclue Emmanuelle, qui entend bien capitaliser sur cette expérience avec ses élèves et en tenir compte pour l’organisation des entraînements en 2022/2023 : « Je ferai deux groupes, l’un avec les enfants qui ont vraiment envie d’aller aux championnats de DR

Côté enfants, même son de cloche : « C’est très sportif, j’ai apprécié d’être

Les inséparabales, Lola, Thalia et Ysaline.

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présentant de réelles aptitudes sportives de participer aux épreuves des concours Poney, des tests pour poneys d’origine non constatée peuvent être organisés.

Les résultats des cavaliers du Poney club Equipassion

La très grande majorité des enfants présents cette année ont déjà confirmé leur présence aux Championnats 2023 ! Nathalie Vauchez * A titre dérogatoire et pour permettre à des poneys d’origine inconnue ou non constatée

Les enfants prêts pour... Lamotte 2023 !

Lola et son poney partent pour le carrousel.

Une détente rafraîchissante et bien méritée pour les poneys.

en CCE, qui a atteint la 8 place et a ainsi pu participer à la remise des prix, le podium de l’équipe composée de Méline, Cassandre, Manon et Gabin qui terminent à la 3e place (médaille de bronze) en coupe CSO P3 C. En CSO équipe P3D Junior, Loriana, Zoé et Ilana associées à Suzie terminent 5e (remise des prix) et Gabin J et Fantasia, qui, en test ONC* B, signent deux sans faute et sont 1er, permettant à la ponette d’avoir ses papiers. Seule déception, les pony games, où du fait de plusieurs rebondissements, l’équipe est passée à côté de son championnat. », explique Emmanuelle à l’issue de cette intense semaine. e

Thalia et son poney prêts pour le carrousel.

Equifun A Poussin Excellence, Lola, Juliette et Alice terminent 16e Equifun Minime Excellence, Méline, Cassandre, Coraline et Gabin G-D terminent 13e En CCE P1C, Ilana termine 8e (remise des prix) En CCE P1D Minime et moins, Zoé termine 37e sur 47 En CCE P1D Junior, Loriana termine 32e sur 54 En coupe CSO P3 C, Méline, Cassandre, Manon et Gabin terminent à la 3e place (podium) En coupe CSO P4B, Gabin G-D, Coraline, Parthena et Alice terminent 6e En coupe CSO A, Ysaline, Lola, Thalia et Juliette terminent 21e En CSO équipe P3D Junior, Loriana, Zoé et Ilana associées à Suzie terminent 5e (remise des prix) En test onc B, Gabin et Fantasia signent deux sans faute et sont 1er (papier pour la ponette OK) En Equiathlon, Méline (Cross) associée à Ambrosia et Adélaïde de La Maison du poney, terminent 27e sur 68 En Pony games, Gabin, Manon, Ysaline, Thalia et Parthena passent à côté de leur championnat et terminent 15e

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ACTUALITÉ B I L A N

Francofolies : une édition historique © Valérie Lambert

La 37e édition des Francofolies est qualifiée « d’historique » par l’organisation avec la forte affluence des festivaliers venus afficher complet chaque soir. ces scores-là, on est très content que notre « petit » festival affiche complet chaque soir. » déclare Gérard Pont. « Il y a eu une adhésion totale aux spectacles que ce soit dans les petites salles ou pour la grande scène. »

Valérie Lambert © Valérie Lambert

Alors que peut-on souhaiter pour la 38e édition qui se déroulera du 12 au 16 juillet 2023 ? « Mon souhait, c’est que je ne sois plus président. On a fait complet tous les soirs, je ne peux

pas faire mieux, ça fait 18 ans que je fais les Francofolies, je pense qu’il y a des gens plus en phase avec ce qui se passe, j’ai 66 ans, il faut être en phase avec le monde et j’en suis loin actuellement, je veux bien trouver quelqu’un pour me succéder. » Il sourit et ajoute : « En fait mon souhait, c’est d’être là l’année prochaine et vivre le festival en touriste ! »

Gérard Pont lors d’un des concerts sur la grande scène. « Il y a une équipe de Francofolies et moi je suis le chef de la tribu ».

ne 37e édition qui s’est clôturée dimanche 17 juillet après cinq jours et cinq nuits « calientes » où 150 000 festivaliers sont venus apprécier la centaine de concerts et tous les autres spectacles un peu partout dans la ville. 150 000 places Tous les jours, toutes les scènes ont affiché complet. Depuis la création du festival, ce n’est jamais arrivé, affirme Gérard Pont, président des

B I O D I V E R S I T É

Francofolies. Une édition où les partenaires se sont montrés plus nombreux et où le baromètre plaisir du festivalier a explosé, comme celui affichant les températures caniculaires, la météo a été favorable à la bonne humeur. 150 000 places ont été vendues sur la totalité des concerts et des salles. « Faire un festival ce n’est pas battre des records mais c’est avant tout écouter de la musique et avoir des émotions mais il est vrai que lorsque ça atteint

La foule des Francofolies

S E N S I B I L I S A T I O N

Un concours vocal pour les jeunes © association Humanité et Biodiversité

Le 15 juillet dernier, lors de la 37e édition des Francofolies à La Rochelle, Laurent Voulzy et Ours, alias Charles Souchon, sont venus motiver la jeunesse à participer à un concours vocal lancé par l’association « Humanité et Biodiversité ». micro-organismes, champignons et tous les écosystèmes dans lesquels ils se développent.

Vendredi 15 juillet dernier, dans le village Francoéan, village éco-citoyen et musical installé pendant le festival des Fr a n c o f o l i e s , Sandrine Bélier, Sandrine Bélier entouré d’Ours et Laurent Voulzy. directrice de ’actualité le prouve chaque jour, l’association, entourée de deux des la préservation de la biodiversité membres du jury et pas des moindres, est vitale, alors on n’hésite pas à l’auteur, compositeur et interprète vous relayer ce concours imaginé par Laurent Voulzy et le chanteur Ours, « Humanité et Biodiversité », une assoparrain de l’évènement, exposait la ciation fondée en 1976 et présidée genèse de ce concours d’art oratoire à l’époque par Hubert Reeves pour intitulé « À voix haute pour la biodiveragir, faire comprendre et renforcer les sité ». Elle expliquait : « Le grand somliens indissociables entre humanité met de la terre n’aura pas lieu mais à la et biodiversité. La biodiversité, c’est fin de l’année la communauté internal’ensemble des espèces vivantes qui tionale va se réunir pour le climat pour peuplent la planète, plantes, animaux, prendre des décisions, afin d’enrayer

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le déclin de la biodiversité dans le monde, à cette occasion et à l’occasion des dix ans des changements de statuts de notre association, au constat que les jeunes ont réellement pris en considération les enjeux climatiques, on a eu envie de leur donner la parole et de les entendre. Comment voient-ils le monde aujourd’hui et demain ? » L’association, par des opérations de sensibilisation, met en avant et fait prévaloir les relations entre humains et nature. Ce concours « à voix haute » veut mobiliser les jeunes à créer leurs propres plaidoyers qui seront portés par l’association, jouant un rôle de porte-voix. Pour les jeunes de 18 à 30 ans Ours, soulignait : « Je suis de plus en plus sensible au bien-être de la planète, je ne suis pas exemplaire mais depuis quatre ans que je suis papa, j’essaie au quotidien d’appliquer les bons gestes, je fais attention. Ce concours oratoire avec cette jeunesse m’a beaucoup plu. J’ai tout de suite adhéré, j’aime l’idée de cet exercice de style, sous formes de poèmes, de

discours, de chansons, de slam, de rap, de contes… » Un concours qui s’adresse aux jeunes âgés de 18 à 30, chacun est libre de s’exprimer comme il le souhaite, le but est d’émettre une expression orale qui peut-être une colère, une contestation, une ode à la planète, à l’océan… Ce doit être exprimé en vidéo, maximum 2mn30 et envoyé à l’association via un formulaire par Internet. Vous avez jusqu’au 25 septembre pour faire votre production orale. Le 5 octobre 2022, à Paris en présence des membres du jury, la remise des prix se fera en live sur les réseaux Internet de l’association. Laurent Voulzy déclarait qu'il lui était impossible de refuser de participer à ce jury pour ce concours, je n’ai pas hésité une seconde disait -il et de lancer avec une de ses chansons cet appel vers les jeunes à participer : « Changer le monde, changer les choses, avec des bouquets de roses… » Valérie Lambert Pour concourir : www.humanite-biodiversite.fr

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ACTUALITÉ E C U R I E

D E

T E R R I T O I R E

Second souffle pour Ile de Ré Galop Comme tout le monde, notre écurie de territoire a pris la crise sanitaire de plein fouet. Mais c’est reparti !

Si la crise sanitaire a évidemment interrompu le déploiement national d’autres écuries de territoire, « le travail a repris dès la rentrée », assure Véronique Vigouroux, soulignant que l’association a par ailleurs renouvelé son Bureau et même changé de Président, décisions actées par la récente AG. Elu à ce poste, Thierry Bertrand, galeriste à Ars-en-Ré et soutien de la première heure (voir encadré), en remplacement de Patrick Bouraine, empêché par son mandat d’élu portingalais. Du côté des partenaires, Ile de Ré Galop peut se réjouir de la fidélité des siens et même d’avoir élargi le cercle. Tous cités (et dûment remerciés) par Véronique Vigouroux, leurs noms témoignent du soutien d’acteurs économiques importants du territoire. De beaux projets Et ils ne manquent pas. Véronique Vigouroux évoque des matinées à l’écurie dédiées aux écoles, l’organisation de journées Portes Ouvertes pour d’autres associations, mais aussi celle de visites pour les anciens, résidents de la maison de retraite d’Ars, « par petits groupes », précise Véronique. Sans oublier une idée ambitieuse présentée au député Olivier Falorni (absent pour raison familiale), mettant le cheval en lien avec les détenus de la maison d’arrêt de Saint-Martin. Citons encore les produits dérivés déjà existants (polo, mugs, doudoune etc.)

« Je trouverai des solutions » affirmet-il enfin. « Car il y a ici beaucoup de professionnalisme mais aussi un état d’esprit. Je vois bien que la famille rétaise est là » ajoute-t-il pour conclure.

affirme-t-elle, précisant qu’il est « un entier âgé de trois ans ». Pour autant, Capucine n’a pas abandonné ses recherches. Mais il semble qu’en attendant un cheval supplémentaire, Albertinelli, visiblement à l’aise sous la chaleur estivale, puisse compléter avec bonheur Royal Vati (9 ans) qui lui « préfère l’hiver ! »

Jeune et d’heureux caractère, le jeune Albertinelli a aussi fière et belle allure.

dont la vente sert le financement de la retraite des chevaux. Annonçant un nouveau rassemblement pour la fin août, Véronique Vigouroux conclut son intervention par des remerciements chaleureux à toute l’assistance, rappelant que l’écurie de territoire est créatrice de liens, même si « pour les élus, ce n’est pas facile de nous entrer dans une case », reconnaît-elle. Bienvenu à Albertinelli !

Des élus convaincus

Pauline Leriche Rouard

Pas de doute, c’est une « association qui compte » pour la Maire de Saint-Clément, Lina Besnier, évoquant néanmoins « la difficulté à aider » et le nécessaire développement des sponsors et adhérents. « Merci pour le travail accompli », énonce simplement Lionel Quillet. « Engagé depuis le début », il évoque le Président Thierry Bertrand « qu’il connaît très bien ».

Thierry Bertrand, « Président de l’expansion »

« Nous sommes au milieu du gué », souligne le Président de la CdC, estimant que « la sphère privée doit être plus importante », avant d’ajouter que côté « sphère publique, on ne vous aide pas assez ». « Nous sommes très surveillés », explique l’élu faisant référence au statut un peu hybride d’Ile de Ré Galop, à la fois association et entreprise. « Mais il faut trouver un espace », poursuit Lionel Quillet évoquant brièvement la mission désormais dévolue à l’intercommunalité concernant l’Adolescence. Car « venir sur les compétences de la CdC » permettrait l’apport de subventions.

Prenant à son tour la parole, Capucine Nicot nous parle de l’écurie côté courses. Expliquant la nécessité d’acquérir un nouveau cheval en vue du départ programmé de Prophet’s Pride pour une retraite bien méritée, bientôt suivi par celui de Royal Vati, Capucine nous explique les difficultés de sa quête… pour finalement nous annoncer l’arrivée d’Albertinelli, décidée il y a tout juste quelques jours. « Il vient d’arriver second à SaintMalo et refera la même course le 19 juillet » , précise-t-elle. « J’espère vous faire plaisir avec ce cheval ! » sourit Capucine. Alors qui est Albertinelli ? « Un cheval de courte distance, généreux et Quelques-uns des membres de « la famille rétaise » évoquée sympathique » , par Lionel Quillet, les autres étant… derrière l’appareil photo !

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

Pour l’assistance rassemblée en ce chaud dimanche de juillet, il sera ensuite question de partage et convivialité autour de nos savoureux produits du terroir. Sous la casaque rétaise, Ile de Ré Galop défend résolument l’art de vivre et les valeurs de son territoire.

Remise en route de l’association

nterruption des courses, interdiction de rassemblements… humains et chevaux de l’écurie Ile de Ré Galop ont vécu en vase clos aux temps les plus durs de la crise. Et même si quelques rencontres en petit comité ont pu être maintenues l’année dernière, tout le monde est heureux de se retrouver enfin au grand rendez-vous annuel de l’écurie réunissant membres bienfaiteurs et adhérents de l’association, sympathisants et élus. Dimanche 10 juillet c’est dans un esprit très « garden party » que Véronique Vigouroux, Capucine Nicot et les chevaux ont reçu leurs hôtes.

C’est en tous cas ainsi que le considère Lionel Quillet. Pour Véronique Vigouroux, il est aussi « un partenaire de la première heure, toujours à l’écoute et actif », affirme-t-elle avec gratitude. Thierry Bertrand a les idées claires. « On pourrait en rester là et se contenter d’être Rétais », souligne-t-il avant d’ajouter aussitôt : « Ce n’est pas mon ambition ». Résolument, la sienne « est bien plus vaste » et se situe au niveau national. Familier du monde associatif et professionnel de l’évènementiel, il s’agit pour Thierry « de fédérer les énergies, notamment celle du secteur privé mais aussi associations et institutions ». D’autres écuries de territoire sur l’hexagone ? « Leur déploiement va être la conséquence de l’exemple donné par Ile de Ré Galop », estime le nouveau Président de l’association, tandis que Véronique Vigouroux nous précise que les deux premières seront sans doute Royan, et Pornichet-La Baule, assez proches finalement de l’Ile de Ré. Entre elle et Thierry Bertrand, la complicité est évidente. La confiance et la détermination communes. Trois atouts maîtres pour servir l’épanouissement d’Ile de Ré Galop.

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ACTUALITÉ R E S S O U R C E

Alerte à l’eau potable Situation d’urgence, le niveau des nappes souterraines n’a jamais été aussi bas que depuis 1959. Le préfet de Charente-Maritime, Nicolas Basselier, face à ce seuil historique, demande à la population plus de vigilance et de civisme pour économiser l’eau. Non, l’eau ne coule pas de source, l’eau n’est pas une ressource éternelle. » soulignait Guillaume Krabal vice-président de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle en charge de l’eau potable, vendredi 8 juillet dernier lors de la conférence de presse provoquée par le préfet face à la situation très préoccupante du niveau des nappes phréatiques. Entouré également d’Alain Priol, directeur de la DDTM*, de Denis Minot, directeur général des Services d' Eau 17, et de Laurent Flament, directeur de la délégation départementale de l’ARS**, secondé par Hervé Terrien ingénieur sanitaires, tous ont souligné cette même inquiétude.

Charente-Maritime ont été estimés, pour la période estivale qui s’annonce, entre 170 000 et 200 000 m3/jour. Hors période estivale, ils sont entre 120 000 et 140 000 m3 par jour. Les principales ressources sont La Charente et les nappes souterraines, en Saintonge et en Aunis. Une auto-limitation des prélèvements est instaurée depuis avril sur l’Aunis pour conserver du stock en vue de la reprise en septembre après les vacances.

équipées d’un système de recyclage sont actuellement autorisées par la préfecture à fonctionner. À l’échelle du département, le préfet ne menace pas de coupures d’eau potable, mais des limitations ou interdictions vont être encore prises. Les maires de chaque commune pourront les durcir ou décider de restrictions. Valérie Lambert

Les bons gestes

L’eau potable de l’île de Ré provient uniquement du continent, il n’existe pas de source sur place. L’eau est stockée dans le château d’eau de Marsilly puis acheminée par une conduite qui passe dans le pont pour arriver jusqu’à l’île. L’eau est produite à l’usine de Saint Hippolyte à côté de Rochefort. Une partie de l’eau potable provient également de Vendée, un apport qui complète la consommation estivale. L’eau potable est précieuse et encore plus sur l’île de Ré souligne EAU17. En été, la consommation quadruple sur l’île, elle passe de 4 000 m3 par jour à 17 000 m3. Elle peut même atteindre 19 000 m3 les jours de pointe extrême

Prévisionnel été 2022 Les besoins en eau destinée à la consommation humaine (EDCH) en

N A T U R E L

Direction Départementale des Territoires et de la Mer

L'eau est un bien précieux, la population est invitée à la respecter en appliquant les bons gestes et à limiter sa consommation. Ne pas laisser couler l’eau pendant le brossage des dents, le nettoyage des mains, le rasage… Veiller aux fuites d’eau, privilégier la douche au bain (50 litres au lieu de 150). Bien utiliser son lave-vaisselle avec la touche éco, arroser ses plantes le soir pour éviter l’évaporation et ne pas hésiter à utiliser de l’eau de récupération. Laver sa voiture n’est pas une urgence, mais en Charente-Maritime seules les stations de lavage

Agence Régionale de Santé © AGUR

Pas de ressources propres sur Ré

En résumé, l’important déficit pluviométrique constaté depuis juillet 2021 dans tout le département et la faible pluviométrie durant tout l’hiver dernier ont entraîné un déficit de - 20 % à - 30 % malgré les forts orages du mois de juin dernier. Les conditions météorologiques estivales avec de très fortes températures et l’arrivée de milliers de touristes n'arrangent pas cette insuffisance.

P A T R I M O I N E

sur l’île. En cette période de sécheresse Eau 17 se mobilise avec des acteurs du tourisme sur l’ensemble du département pour interpeller les touristes. Eau 17 sera présent aux côtés de l’exploitant AGUR pour animer une journée de sensibilisation auprès du public au cours du mois d’août prochain comme il l’avait déjà fait au BoisPlage-en-Ré en 2021.

F A U N E

Remise des prix pour le concours de photographie Ils étaient 45 participants professionnels et amateurs, de toute la France, pour 135 clichés, à participer au premier concours photo de la LPO Île de Ré. remise des lots* et dans l’ordre inverse du classement, nous découvrons chaque photo. Un beau moment partagé avec des clichés tous plus surprenants les uns que les autres, le tout avec les explications de Dominique Chevillon, viceprésident de la LPO, Lucas Deplaine et Jean-Christophe Lemesle, coordinateur de la réserve et de la Maison du Fier.

De très beaux regards sur ce patrimoine naturel riche et varié

©Frédéric Gane

L’équipe de salariés de la Réserve a constitué le jury pour sélectionner les dix gagnants. Aujourd’hui c’est la

Parmi eux, Henri Deney est sur place pour la remise des prix, il remporte le troisième prix du concours. Photographe amateur animalier, il s’adonne très souvent à sa passion, que cela soit autour de Rambouillet ou ailleurs. Il vient régulièrement sur l’île de Ré où il a une petite maison et à chaque fois il en profite pour passer du temps dans la réserve. Il nous explique sa technique : « Cela demande beaucoup de temps, beaucoup de

Le gagnant Frédéric Gane avec l'Aigrette garzette.

patience, l’oiseau attendu est dans le coin mais ne vient pas parfois. Au printemps, j’ai attendu qu’un oiseau particulier se pose dans un buisson plusieurs jours et il n’est jamais venu. Quand le jour se lève, caché sous mon filet, voir la nature se réveiller c’est de toute façon mon bonheur ». Jonathan Odet Les lots : Le 1er a gagné une paire de jumelle, le 2e un guide Ornitho, le 3e un abonnement à l’Oiseau magazine, puis les autres des invitations pour les sorties nature de la réserve LPO.

©G. Souveton

« On a fait ce concours pour que les gens découvrent cette réserve et nous apportent leur vision du site, croiser les regards… » nous explique Lucas

Deplaine, garde technicien et animateur nature.

Le 2e, G. Souveton avec le Tadorne de Belon.

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©Henri Deney

ntitulé « Regards sur la Réserve naturelle de Lilleau des Niges », concours très ouvert où chacun pouvait apporter son regard sur la Réserve ornithologique, ses paysages, ses plantes et ses oiseaux…

Le 3e, Henri Deney avec la Bergeronnette printannière.

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ACTUALITÉ S C H É M A

D I R E C T E U R

C Y C L A B L E

La mobilité à vélo, enjeu majeur pour l’Ile de Ré Rendez-vous habituel de juillet, l’ouverture des Points Infos Cyclistes a pris cette année une tonalité particulière.

Grandes lignes du diagnostic Pour réaliser un schéma directeur cyclable pertinent, il en a bien sûr fallu passer par une période de diagnostic du réseau existant et du stationnement, un travail collectif entre CdC, maires et services techniques de chaque commune, mais aussi un atelier du Comité Consultatif Citoyen le 29 juin dernier. Sans surprise, il ressort des quelque six cents réponses au questionnaire mis en ligne à l’intention des usagers, et des observations émises par les associations associées au diagnostic (AUPTIR, AIR, Ré Avenir et Vélo Club Ile de Ré), les mêmes grands constats : si 80 % des usagers montent sur leur vélo, c’est principalement pour la santé (70 %), l’écologie (58 %) et les économies (52 %), le type de trajet effectué étant essentiellement des balades (89 %), les courses (70 %) ou encore des activités sportives ou de loisirs (42 %).

« Une vraie vie à vélo sur l’Ile de Ré » Et pas seulement pour les vacanciers mais aussi la population résidente, c’est là l’objectif affirmé par Lionel Quillet, rappelant qu’au sens général du terme « la mobilité sur l'Île de Ré est en difficulté ». « Aussi la Communauté de Communes a-t-elle décidé de tout mettre sur les pistes cyclables », souligne-t-il. Le Schéma Directeur qui sera présenté en septembre prochain réunit donc des objectifs forts : de « nouvelles pistes permettant de rallier Saint-Martin à la place de Verdun à La Rochelle en une heure, un élargissement de certaines d’entre elles à des fins de sécurité et de nouveaux revêtements pour répondre aux obligations réglementaires.»

eudi 7 juillet, rond-point du Gros Jonc au Bois-Plage. Devant la petite cabane en bois où sont accueillis les vacanciers cyclistes, le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet, accompagné de Lina Besnier, vice-présidente en charge de la Mobilité et Sylvie Dubois, directrice du Pôle Environnement et Développement Durable, a souhaité s’exprimer sur l’élaboration du Schéma Directeur Cyclable. Et le choix du lieu n’est pas anodin, Le Bois-Plage étant « l’une des communes les plus traversées de l’île, avec La Couarde et Saint-Martin », rappelle le président.

Pour préparer le Schéma Directeur Cyclable, les pouvoirs publics rétais ont depuis des mois la tête dans le guidon !

« Bien sûr, il faut rester dans l’environnement mais il va bien falloir aussi favoriser le vélo dans le cadre du développement durable », poursuit Lionel Quillet en référence à la sévérité des services de l’Etat, et précisant par ailleurs que les îles de Ré et d’Oléron leur tiendront le même discours.

« Nous avons aujourd’hui 138 kms de pistes cyclables, il faut en ajouter 20 à 30, et qu’à la fin on puisse aller travailler en vélo », estime Lionel Quillet, précisant que sera déposé « directement au Ministère, le dossier d’un projet qui devrait se déployer de 2022 à 2030 pour un budget de 5 à 10 millions d’euros ». « C’est l’un des trois piliers du mandat », conclut le Président de la CdC.

Un financement par l’écotaxe

100 euros d’incitation à l’achat

Poursuivant son propos, le Président de la CdC souhaite que l’écotaxe puissent soutenir les actions en lien avec le développement durable, ce qui est « actuellement impossible », rappelle-t-il. La démarche devra donc passer par « une négociation avec les services de l’Etat et le législatif », continue l’élu en évoquant le Député Olivier Falorni mobilisé sur le sujet.

Notons par ailleurs l’importance des conditions météorologiques (pour 50 % des usagers), un sentiment d’insécurité en raison d’incivilités de plus en plus fréquentes, des distances trop longues, un manque d’itinéraires directs ou rapides mais aussi de signalisation, l’absence de continuité dans les centres bourgs et des soucis de stationnement, en quantité mais aussi en qualité.

De son côté Sylvie Dubois informe que quatre points Infos Cyclistes sont déployés sur le territoire, et animés par sept saisonniers tandis que deux patrouilleurs à vélo circulent sur les pistes. Et n’oublions pas bien sûr l’édition 2022 (plus pragmatique) du guide Sécu-Rétais, distribué à 10 000 exemplaires dans les campings et les points d’informations.

Prenant à son tour la parole, la viceprésidente en charge de la Mobilité Lina Besnier rappelle la décision récemment validée par le Conseil communautaire, concernant une aide de 100 euros Pauline Leriche Rouard pour l’achat d’un VAE (Vélo à Assistance Électrique), selon sa définition légale. Cette cette Fréquentation journalière des mesure concerne les résidents pistes cyclables Elle a été mesurée du 1er janvier au 6 juillet 2022, à l’aide de compteurs installés en quatre points stratégiques des pistes cyclables et les résultats à certaines dates précises sont significatifs : • Sablanceaux - Rivedoux : 2 874 passages jour de 18 avril et 2 768 le 30 mai • Base Nautique du Goisil : 6 705 passages jour le 18 avril et 9 417 le 30 mai • Martray : 7 660 passages jour le 18 avril et 12 804 le 30 mai • Phare des Baleines : 1 324 passages jours le 18 avril et 1 865 le 30 mais

Voilà de quoi donner matière à réflexion et force est de constater que si le réseau cyclable insulaire est satisfaisant, il est surtout touristique.

A R T I S T I Q U E S

A T E L I E R S

principaux sans conditions de ressources et présente quelques conditions : pas de revente pendant trois ans, un achat de moins de trois mois à la date de la demande faite sur l’Ile de Ré. Une première dont les retours seront étudiés.

Ophidie Circus : des ateliers d'art chez avec Ahncé En ce mois de juillet, Ophidie Circus propose de nouvelles activités artistiques avec L'Atelier Migrateur : les Ateliers d'Ahncé : - Créer son album illustré, autour de l'univers du cirque : « Le cirque aquatique ». Mercredi 20 et 26 juillet de 10h à midi ;

- Peindre, au jardin d'Ophidie (ouvert à tous, à partir de 4 ans). Les 20, 21, 26, 27, 28 juillet de 15h à 17h ; - Atelier d'illustration pour tous : 20, 21, 26, 27, 28 juillet de 10h à 12h. CP

Tous ces ateliers sont sur réservation : ahnce@orange.fr ou 06 83 21 64 22

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ACTUALITÉ PUBLI-RÉDACTIONNEL

Intermarché Saint-Martin centré sur de nouveaux modes de consommation Le magasin Intermarché de Saint-Martin a été totalement repensé il y a deux ans, à l’aune des nouveaux modes de consommation de la clientèle. Il s’inscrit aussi dans le cadre du centre commercial des Corsaires, composé de sept boutiques, de nombreuses places de stationnement en surface et d’un parking souterrain… « Il s’agit d’un nouvel Intermarché, proposant une nouvelle expérience client. Nous avons créé au sein du point de vente des univers bien dédiés et des services spécifiques sur chaque segmentation de rayon »., explique Séverine Desmereau, qui a pris les rênes de l’Entreprise familiale il y a déjà plusieurs années, épaulée par sa sœur Emilie. « Parmi les nouveautés dans l’air du temps figure la création d’un univers consommation alternative dédié et beaucoup plus grand, composé de produits locaux et régionaux, bios et zéro pesticide, ainsi que du vrac : le consommateur a la possibilité d’acheter une très large gamme de produits en vrac, dans tous les rayons et de venir avec ses propres contenants pour faire ses courses, ou de se procurer ceux-ci sur place. ». Un projet s’inscrivant dans l’état d’esprit de l’île de Ré Mais il ne s’agit pas simplement pour Intermarché de surfer sur la nouvelle vague de modes de consommation. Le bâtiment entièrement neuf, d’un seul tenant et beaucoup plus lumineux du fait des grandes baies vitrées, donne l’impression d’un espace vaste et aéré.

« Nous sommes, Emilie et moi, très attachées à ce territoire, à sa spécificité et sa préservation exceptionnelle. Nous souhaitons travailler en très bonne intelligence avec les acteurs insulairse et garder une taille humaine. Nous entendons répondre tant aux attentes des habitants permanents qu’à celles des résidents secondaires et vacanciers ». Chaque univers du nouveau magasin Intermarché est agencé comme une boutique, ce qui confère convivialité et modernité à l’ensemble. De nouveaux services, de nouveaux métiers

consommation éco-responsable (produits vrac), les fruits et légumes préparés sur place au rayon fraich’découpe, le bar salades, les plats faits maison, chaque jour, par les cuisiniers, la cave de maturation de viande et les saucisses faites sur place, le saumon fumé également sur place…

Une « nouvelle expérience client »

Toute l’année, en toutes occasions, pour une fête, un anniversaire, un mariage, une inauguration, un rassemblement associatif ou encore un évènement d’Entreprise, l’équipe Traiteur Intermarché Saint-Martin prépare votre repas. Du buffet froid au menu élaboré, du brunch au cocktail dînatoire, de l’apéritif au dessert, l’équipe professionnelle du magasin Intermarché de Saint-Martin s’occupe de tout. Comme l’explique Frédéric, responsable de toute l’activité Traiteur, « Chez nous, on ne vient plus dans une grande surface, mais on vient chez son poissonnier, son boucher, son boulanger-pâtissier et son traiteur. Tous les responsables sont issus du monde artisanal, soit à la tête d’une entreprise, soit comme collaborateur. ». Le boulanger et le pâtissier maison et leurs équipes fabriquent quasiment tout sur place, tels des artisans, depuis les

DÉCOUVERTES CULINAIRES Intermarché Île-de-Ré CARTE ÉTÉ | 2022

pâtisseries, tartes, gâteaux jusqu’aux pièces montées, en passant par le pain largement fait maison. Le corner asiatique, indépendant mais situé au cœur du magasin, propose quotidiennement des sushis et plats

Aéré et lumineux, le magasin se décline autour d’univers de consommation.

cuisinés asiatiques, préparés sur place, qui remportent un grand succès. Un grand choix de produits estivaux, pour le jardin et les activités de plein air, est proposé en été dans le magasin. Services, drive et livraison à domicile Les places de stationnement ont été largement développées, en surface et avec le parking souterrain de 128 places. La station-service a été reconstruite à neuf. Le site Intermarché propose deux bornes de recharge électrique en libre-service, pour toutes marques, 24h/24 (en direction du Drive).Le magasin est équipé d’un distributeur de billets, d’un point clés, photos et photocopies, situés à l’entrée et l’accueil du magasin.

Le centre commercial « Les Corsaires ». Plusieurs prestations viennent compléter les offres du magasin Intermarché de Saint-Martin : ainsi en est-il de Beach Bike, installé en corner dans la galerie d’entrée, proposant la location de vélos ou encore le distributeur automatique d’huîtres de la maison ostréicole voisine Neveu, permettant d’acheter 7 jours/7 et 24 heures/24 différentes tailles de bourriches d’huîtres, au calibre souhaité.

Il s’est doté, voilà onze ans, d’un drive qui fonctionne en picking directement dans le magasin. Il suffit de sélectionner le magasin Intermarché Saint-Martin sur le drive.intermarche. com et de faire ses courses en ligne. Dans un délai d’une heure votre commande, préparée par une professionnelle DR

Les nouveaux services et métiers proposés par ce magasin de nouvelle génération ont engendré un renforcement important de l’effectif permanent : « Sur chaque métier et chaque univers, nous nous sommes orientés sur la qualité, l’accessibilité prix et le service au client… ». Depuis sa modernisation complète achevée au printemps 2020, Séverine et Emilie Desmereau, accompagnées par des managers de rayons, ont fait résolument le choix de casser les codes de la grande distribution, en privilégiant le savoir-faire artisanal et la proximité. Parmi les nouveautés consommateurs citons, outre l’orientation sur une

de l’équipe comme elle ferait ses courses pour elle-même, est prête au drive : il vous suffit de vous y rendre quand vous le souhaitez (du lundi au dimanche de 8h à 20h, en été), de rentrer votre numéro de commande sur l’une des bornes. Dans les minutes suivantes, une personne de l’équipe du Drive dépose vos courses dans votre coffre. Ou bien vous pouvez vous les faire livrer à domicile (en réservant un créneau d’une demi-journée), partout sur l’île de Ré, à partir de 60 euros d’achats, en camion réfrigéré. Ainsi votre commande, depuis sa préparation jusqu’à sa livraison, est prise en charge par les collaborateurs Intermarché.

Les activités des cellules commerciales du centre des Corsaires ont été sélectionnées avec attention, pour proposer une offre commerciale complémentaire et synergique. Toutes sont ouvertes à l’année (lire en page ci-contre).

Intermarché Saint-Martin de Ré :

L’accueil et les deux bornes du Drive sont situés sur le côté droit du magasin Intermarché de Saint-Martin de Ré.

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Avenue des Corsaires – Ouvert en été tous les jours, du lundi au dimanche, de 8h30 à 20h Intermarché Saint-Martin-de-Ré @intermarchesaintmartindere

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ACTUALITÉ PUBLI-RÉDACTIONNEL

Centre des Corsaires : un vent de nouveauté ! Depuis un peu plus d’un an, la pharmacie et les magasins du centre commercial Intermarché ont ouvert, bénéficiant des deux vastes parking. Petite visite guidée. SPORT Decathlon

PRODUITS DE LA MER Les Huîtres Neveu

Ce magasin de 600 m2 à taille humaine, avec un étage, traduit la volonté de l’enseigne sportive de s’implanter localement. Après des points de vente saisonniers testés ces dernières années à La Couarde et sur le port de Saint-Martin, Decathlon a jeté l’ancre à l’année au centre commercial des Corsaires. « Notre offre cible tant les estivants que les habitants de l’île » explique le responsable de l’équipe estivale de sept collaborateurs (dont deux à l’année). Le magasin martinais est dédié aux univers du vélo, de l’eau et du camping. De nombreux accessoires vélo sont disponibles sur place, les vélos sont eux livrés au magasin sur commande. Vêtements de pluie, de golf, running et accessoires de fitness, tapis de yoga... l’offre est variée. Quelques paires de chaussures sont également proposées pour le bateau, le running, ou des sandales. Les jeux de plage et d’été ont la part belle : raquettes, ballons, pétanque, fléchettes, tir à l’arc... Vous trouverez une sélection de maillots de bain adultes et enfants, d’accessoires

A l’extérieur du magasin Intermarché, à côté du Drive sous le préau, un distributeur réfrigéré d'huîtres, Éric Neveu, ostréiculteur voisin, permet de se fournir 24h/24 et 7j/7 en huîtres de différents calibrages, plusieurs tailles de bourriches étant proposées. L’établissementNeveu propose des huîtres de pleine mer, fines et spéciales de claires, élevées dans ses parcs à Saint-Martin et Loix et affinées dans ses marais à la Couarde.

VÊTEMENTS MARINS ET PÊCHE Le Comptoir de la Mer Filiale de la coopérative des professionnels de la mer, implantée depuis plus de 50 ans à Rivedoux-Plage où elle possède déjà un magasin de textile et d’accastillage, Le Comptoir de la Mer propose sur un bel espace de 100 m2 dans ce nouveau magasin martinais des vêtements marins pour homme, femme et enfant, ainsi que des accessoires maritimes. Si l’équipe est commune aux deux magasins, les collections de vêtements ne sont pas

de natation, un petit rayon de pêche, ainsi que du matériel de glisse : body board, planche de surf en mousse, kayak et paddle gonflables. Quelques tentes, sacs à dos et glaciaires viennent compléter l’offre. Il est possible de commander ses articles sur decathlon.fr et de venir les retirer au magasin, les frais de port sont offerts. Horaires d’été 2022 : du lundi au dimanche de 9h30 à 19h30. Rack à vélos devant le magasin. Decathlon Saint-Martin les mêmes. Priscilla vous y accueille. Reconnue pour l’originalité de ses collections qui puisent leur inspiration dans les couleurs de la mer, Armor Lux est la marque de vêtements phare du magasin, à la qualité irréprochable. Actuellement la gamme printemps/été de vêtements propose pour les femmes : tee shirt, robe, jupe, parka, polaire, pull, pantalon et tunique, tandis que les hommes trouveront polaire, pull, tee shirt, polo, chemise, pantalon. Les enfants ne sont pas oubliés avec quelques incontournables tee-shirt rayés et cirés. Les professionnels de la mer trouveront des cuissardes et du matériel pro, les pêcheurs de loisir pourront aussi se faire plaisir avec les outils et accessoires de pêche. Horaires : du lundi au samedi de 9h30 à 13h et de 15h à 19h. Fermé le dimanche. Tél. : 05 46 52 22 92 Comptoir de la Mer Saint-Martin

PARFUMERIE - INSTITUT DE BEAUTÉ Beauty Success Voilà plus d’un an, la parfumerie et l’institut de beauté Beauty Success ont juste traversé la rue, mais pour s’installer dans un local avec un étage. C’est justement à l’étage que se niche l’institut de beauté, tandis que le rezde-chaussée est entièrement dédié à la parfumerie.Responsable de l’enseigne sur Saint-Martin de Ré depuis deux ans, Isabelle est accompagnée de Jyoti, Margaux, Camille et Sophie. Spacieux et lumineux, l’espace Beauty Success est accrédité par Chanel, ainsi revenue sur l’île de Ré : la gamme complète des produits de la marque est disponible en magasin. A l’étage, l’institut de beauté doté d’un bel espace détente et de trois cabines, propose de nouveaux soins. Le HTA Shape Body pour le visage et le corps - un palper-rouler mécanique - permet de raffermir, renouveler et régénérer les tissus et la peau. Le HTA Mag

LOCATION DE VÉLOS Beach Bikes Déjà forte de ses neuf magasins essaimés sur toute l'Ile de Ré, l'enseigne, qui est aussi installée au pied du pont de l'Ile de Ré (Parking du Belvédère à La Rochelle, vient d'aménager son grand corner à l'entrée de la galerie d'Intermarché. Facilement reconnaissables, les vélos bleus, dotés de selles confortables et d'équipements premium, ont été conçus en France spécialement pour Beach Bikes. Les vélos électriques sont à l'honneur cette année avec plusieurs modèles (premium, fatbike, cargobike) procurant tous une autonomie de plus de 100 km.

Horaires : du lundi au samedi de 9h30 à 19h. Fermé le dimanche. Tél. : 05 46 68 05 60 Beauty Success Saint-Martin

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Outre les vélos individuels, sont proposé des tandem, des remorques et des suiveurs pour enfants. Antivol et casque sont fournis gratuitement et il est possible de réserver ses vélos en allant faire ses courses et de les faire livrer gratuitement à son domicile sur toute l'île de Ré. Bon à savoir : Les vélos de location seront en vente début septembre avec de belles remises à la clé ! Soyez attentifs ! Ouvert tous les jours en été : de 9hà 19h, dimanche compris. 05 46 68 13 67 - www.beachbikes.fr contact@beachbikes.fr

SALON DE COIFFURE Addict Paris Cette franchise de coiffure bordelaise, créée en 2015 et qui propose déjà trente salons en France, notamment dans le sudouest, s’est installée à Saint-Martin de Ré depuis l’été dernier. Son concept d’abonnement personnalisé et sans engagement séduit une clientèle qui ne s’y trompe pas, adepte de praticité et de souplesse. Il est possible de s’abonner par exemple pour un shampoing-brushing à la fréquence de passage mensuelle souhaitée et d’arrêter cet abonnement à tout moment. Marilyne la créatrice de ce salon, qui habite l’île de Ré, Méline, Warren, Caroline et Hicham vous accueillent ainsi sur un vaste espace de 100 m2 et, cerise sur le gâteau, vous proposent une nocturne chaque vendredi soir jusqu’à 21 heures, avec gâteaux et boissons sans alcool.

TÉLÉPHONIE - INFORMATIQUE TROTTINETTES La Clinique du Mobile

- électrostimulation magnétique - permet de resculpter, remodeler et muscler grâce à sa technologie unique permettant de travailler simultanément sur les masses musculaire et graisseuse localisée. Beauty Success propose aussi les produits et soins de la marque Arnaud, ainsi que ceux de la marque suisse très haut de gamme, La Colline.

7 jours/7 – 24h/24 à côté du Drive Intermarché ou 15 route du Préau La Flotte Tél. : 05 46.09 34 55 – HuitresNeveu

Sébastien Guillet a ouvert depuis un an le magasin de Saint-Martin de Ré au 1er étage du centre des Corsaires, complétant les 5 magasins de l’Agglo rochelaise. La Clinique du mobile répare les téléphones de toutes marques, les tablettes, change vos batteries, écrans, se charge de vos transferts de données. Elle commercialise des téléphones reconditionnés et neufs, ainsi que des accessoires neufs.

Prise de rdv en ligne : planity.com/addictparis-ile-de-re-17410-saintmartin-de-re Horaires d’été (jusqu'à fin août) : Lundi 9h30 - 18h. Mardi à jeudi 9h - 19h. Vendredi 9h - 21h. Samedi 9h 18h. Fermé le dimanche et jours fériés. addict.paris.iledere Addict Île de Ré Un très grand éventail de coques, écouteurs et autres produits est présenté. Elle représente l’opérateur de téléphonie Coriolis Télécom et Sébastien a récemment créé Le Mobile rochelais, dont l’offre indépendante s’appuie sur le réseau Orange, composée de forfaits adaptés et d’un service clientèle complet, de proximité. Côté informatique, la boutique e-media vous propose - outre la vente d’ordinateurs PC portables et fixes (Mac sur commande) - la maintenance et la réparation informatiques à domicile et sur place, ainsi qu’un un large choix d’accessoires informatiques, autour des ordinateurs et des jeux vidéos. Autre activité, la location de trottinettes électriques « Yeep Me » ayant 40 km d’autonomie. A la journée, à la semaine, au mois, formules groupes, les tarifs sont attractifs. Ouverte toute l’année : du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 19h. lcdm.saintmartin@sgba.pro Tél. : 06 67 78 49 09

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ACTUALITÉ R E C R U T E M E N T

Le Bois-Plage renforce ses services de sécurité

Objectif proximité, même géographique, pour la Police municipale boitaise.

ardi 5 juillet. Gérard Juin a réuni la presse dans son bureau, initiative qu’il aime à pratiquer lorsque le sujet est important. Et c’est aujourd’hui de sécurité que l’élu va nous parler. A ses côtés Jonathan Congiu, tout frais arrivé puisqu’il a intégré les équipes de la commune la veille. Création de poste Bien sûr, elle avait été présentée et votée en Conseil municipal, mais nous voilà dans le vif du sujet et c’est encore une première sur l’Ile de Ré. Le BoisPlage est désormais doté d’un Chef de Service, encadrant de la Police municipale et rurale (garde-champêtre). « Mais le personnel existant est toujours existant », souligne Gérard Juin, tenant à préciser que cette arrivée n’est pas une soustraction mais bien une addition. Neuf personnes composent désormais l’équipe sécurité de la commune : Jonathan Congiu, Kévin Mouëllic recruté l’année dernière,

deux permanents ASVP (Agent de Surveillance de la Voie Publique), trois saisonniers et deux agents de sécurité privés venant l’été en renfort. Pourquoi un tel recrutement ?

« Il s’agit d’augmenter le niveau de compétence et d’efficience », explique M. le Maire, évoquant une population passant sur Le Bois-Plage de 2 400 habitants l’hiver à plus de 20 000 l’été. « Et c’est ici qu’il y a eu récemment le plus d’incivilités » continue l’élu, citant rapidement l’affaire des tags et autres fêtes sauvages sévissant l’année passée du côté des Gollandières. Proximité et Sécurité sont ses maîtres mots, concernant le « Plan Tranquillité vacances mais aussi pour la population à l’année », insiste Gérard Juin.

besoins par une plus grande amplitude horaire » (voir encadré), Jonathan Congiu sera « le soutien et le bras droit du Maire concernant les orientations en matière de sécurité et accompagnera le développement des outils appropriés en coordonnant les différents services de la commune », explique Gérard Juin, prenant pour exemple le déploiement de la vidéo-surveillance. Ajoutant à cela un travail sur la politique environnementale avec le garde-champêtre Kévin Mouëllic et l’élaboration d’un « programme de sensibilisation au risque et au mieux-vivre. Il s’agit de faire comprendre l’intérêt du bien commun », souligne M. le Maire.

L’arrivée de Jonathan Congiu coïncide avec un déménagement : jusque-là excentrée du côté de l’avenue du Pas des Bœufs, la Police municipale boitaise s’est récemment installée près de la salle polyvalente, dans les locaux de l’Office du Tourisme lui-même déplacé à côté.

Qui est Jonathan Congiu ? Âgé de 37 ans et originaire de Lyon, Jonathan Congiu est relié à l’Ile de

Une illustration de la stratégie municipale de proximité désormais visible de toutes les populations fréquentant Le Bois-Plage. Pauline Leriche Rouard 06 81 52 71 78 : un seul numéro pour joindre la Police Municipale

Des missions importantes Outre l’encadrement de l’équipe Sécurité, d’ores et déjà réorganisée « pour répondre au mieux aux

Ré par sa compagne qui y travaille depuis deux ans et dont la famille est d’Aytré. Gendarme depuis ses dixhuit ans, le nouveau Chef de service boitais a exercé dix-neuf ans dans des unités opérationnelles avant de passer instructeur à Rochefort depuis un an. Jeune retraité de la Gendarmerie (depuis le 1er juillet), il est aujourd’hui heureux de renouer avec la proximité, reconnaissant « avoir besoin de retrouver du lien avec une population ». Et ça tombe bien puisque cette proximité était pour Gérard Juin « un impératif ».

Après le recrutement du garde-champêtre l’année dernière, la municipalité boitaise se dote aujourd’hui d’un Chef de service Sécurité.

L’objectif de Jonathan Congiu : « que l’on soit content de ma présence »

La Police municipale boitaise est désormais disponible de 7h à 20h sept jours sur sept et les vendredis et samedis jusqu’à 2h du matin, le relais étant pris par le service de sécurité privé jusqu’à 4h et jusqu’à 23h les autres jours.

C I T O Y E N N E T É

Deux Rétais Cadets de gendarmerie « Allons enfants de la patrie… » ont entonné les 19 jeunes de la première promotion des cadets de la gendarmerie de la Charente-Maritime sous le drapeau tricolore de la caserne Duverdier à Lagord vendredi 8 juillet dernier lors de la cérémonie de clôture de leur stage d’intégration.

(Service national Universel) sur la base du volontariat. « Une façon de leur montrer l’envers du décor en leur faisant découvrir la relation arméenation, » déclarait le lieutenant colonel Boudéo, « de les initier à la rigueur de la vie d’un gendarme, à la vie en commuLes deux Cadets rétais, Baptiste et Lola, font partie nauté, aux tâches de la première promotion en Charente-Maritime. ménagères (les dans lequel la cohésion, la solidarité et parents présents à la cérémonie ont l’esprit civique priment et s’inscrivent apprécié), leur faire oublier tous les écrans en les entraînant physiquement. dans le cadre du déploiement du SNU

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e préfet Nicolas Basselier, entouré du député Olivier Falorni, de conseillers départementaux, du Lieutenant Colonel Alain Boudéo, commandant en second de gendarmerie de la CharenteMaritime, de gendarmes actifs et de la réserve opérationnelle, de réservistes citoyens, de Patrick Ancel président de l’association des cadets de gendarmerie et des familles des cadets, a tenu à saluer tous ces jeunes et à les féliciter pour leur engagement. Les Cadets de gendarmerie est un programme institué depuis 2018 sur tout le territoire français, le voilà désormais créé en Charente-Maritime. 19 filles et garçons âgés entre 15 et 18 ans engagés dans un parcours citoyen avaient postulé pour découvrir l’envers de la gendarmerie; ils viennent d’achever cette toute première édition. Un dispositif

J’ai vu des jeunes enchantés, ils ont peut-être souffert avec les pompes et les longues journées mais je les ai vus heureux d’être là tous ensemble, en osmose. » C’est ainsi que durant ces cinq jours ils ont pu découvrir le monde de la gendarmerie avec ses différents services. Pas de parcours du combattant, ni de marche commando, pas de lit à la belle étoile, mais des volontaires accueillis dans les locaux du Préau à Saint-Martinde-Ré, prêté par la Communauté de Communes de l’île de Ré. Une équipe pluridisciplinaire issue de l’association des Cadets de gendarmerie avec les forces de la gendarmerie (Lire la suite page 17)

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ACTUALITÉ nationale et le soutien du Conseil départemental a permis d’assurer cette logistique sur cinq jours de stage.Dix-neuf jeunes provenant de différents établissements scolaires et issus de tous horizons socio-professionnels et d’horizons géographiques sur le département, avec le partenariat de l’administration pénitentiaire qui a permis de les équiper d’un uniforme les plaçant tous sur le même pied d’égalité visuelle. Deux Rétais Baptiste Guillet, 17 ans, de RivedouxPlage (il tient à « plage ») lycéen à Fénelon-Notre-Dame à La Rochelle, passera en terminale à la rentrée prochaine, enthousiaste il assure : « Depuis tout petit je veux être gendarme, servir mon pays, représenter la

A M É N A G E M E N T

République… Dès que j’ai vu la proposition des Cadets de la gendarmerie, je me suis inscrit, je voulais voir si ça correspondait bien à tous les reportages que j’avais vus à la télévision. Le programme de ce stage était très chargé, mais cela nous a permis de voir la réalité des différents services comme l’entraînement que l’on a fait de tir à blanc, ou les exercices de mordant avec l’équipe cynophile. Tout m’a plu, le sport et découvrir toutes ces unités. C’est sûr, je vais poursuivre. Tout d’abord passer mon bac et à 18 ans je pourrai m’inscrire en réserviste ou dans deux ans passer le concours de sous-officier. » Quant à Lola Arena, 16 ans, du BoisPlage, ce stage a finalement provoqué le doute quant à son métier futur. Lycéenne à Pierre Doriole à La Rochelle,

R O U T I E R

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petits forts… Oui on a découvert énormément de choses que j’ai vraiment appréciées, il y a divers métiers dans la gendarmerie qui m’ont plu, finalement je ne sais plus trop ce que je veux faire. » lâche-t-elle, dans un éclat de rire.

elle passera en classe de première à la prochaine rentrée, elle veut se destiner au métier d’infirmière en pédiatrie. En février dernier elle a participé au Service National Universel et doit suite à cela, effectuer des missions d’intérêt général. L’environnement militaire du SNU lui a donné envie de découvrir l’univers de la gendarmerie.

Ils sont partis à dix-neuf et sont revenus à dix-neuf avait lancé le lieutenant colonel Boudéo pour rassurer les familles lors de son discours de clôture, tous ne poursuivront pas une carrière dans la gendarmerie mais pour compléter leur stage qui doit être de douze jours, l’association des Cadets de gendarmerie fera appel à certains d’entre eux pour assurer des journées de prévention. Certains ont participé au défilé du 14 juillet à La Rochelle.

« Je me suis inscrite aux Cadets de Gendarmerie, je voulais faire quelque chose qui me marque, découvrir de nouvelles choses. On en a tellement fait qu’on n’avait pas le temps de s’occuper de notre téléphone portable. Moi aussi j’ai beaucoup aimé le sport, le renforcement musculaire, les pompes, le gainage, les flexions, courir… On a passé une journée sur l’île d’Aix, on a beaucoup marché pour découvrir les redoutes et les

Valérie Lambert

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Rivedoux-La Flotte : la séquence 6 se concrétise Presque un an jour pour jour après une première réunion publique, Patrice Raffarin récidive. A l’ordre du jour, la séquence 6 de l’aménagement de traverse de Rivedoux vers La Flotte.

En ce 12 juillet, il s’agit donc pour le Maire de Rivedoux, également Conseiller départemental, de restituer le travail accompli. La présentation du projet est assurée par Joachim Lauger, Responsable du Bureau d’Etudes au Service Infrastructure du Département. Dans la salle, des Rivedousais riverains mais aussi les présidents ou représentants des associations AIR, AUPTIR, Ré Avenir et Action Environnement. Le Maire de La Flotte convaincu Il a « bien regardé le projet… qui correspond parfaitement à ce que La Flotte avait demandé », se réjouit-il. Objet des préoccupations du Maire Jean-Paul Héraudeau, les accès au Fort de la Prée et au camping CGU, et le prolongement d’un cheminement cyclable de l’Abbaye des Châteliers au camping. Malgré « un surcoût d’environ 300 000 euros », le nouveau projet est « en adéquation sur les grandes lignes même s’il reste à voir le travail de détail », souligne l’élu flottais, évoquant une alternative à trouver sur la sortie de la Grande Vallée. Rappelons que si tout cela est aujourd’hui possible, c’est notamment en raison du passage de la Route de la Prée en zone urbaine, soit limitée à 50 km à l’heure. « Cette piste cyclable est une nécessité » poursuit le Maire de La Flotte précisant que sa commune « s’alignera sur Rivedoux car il faut préserver l’intérêt général ». Entre les

hose promise chose due. Suite à la réunion publique de l’année dernière, le plan d’aménagement initialement présenté a connu différentes évolutions, prenant à la fois en compte les observations émises par les Rivedousais mais également les demandes de La Commune de La Flotte.

Parole à la salle Une fois la globalité du projet présenté avec précision par Joachim Lauger, Patrice Raffarin revient à un exercice qu’il pratique avec brio : donner la parole aux citoyens.

Priorité à la sécurité de tous sur la RD 735 menant de la sortie de Rivedoux à La Flotte.

deux élus en tous cas, la circulation s’annonce fluide, même si Jean-Paul Héraudeau quitte prématurément la réunion car engagée par d’autres obligations. Un projet pour quatre objectifs La Séquence 6 modifiera résolument la vie des automobilistes et des cyclistes mais aussi le paysage d’entrée (ou de sortie) de Rivedoux, selon que l’on vient de La Flotte ou de La Rochelle. La Séquence 6 de l’aménagement de la RD 735 se doit répondre à quatre objectifs importants : réduire la vitesse sur la départementale, sécuriser la circulation à vélo mais aussi la sécurité piétonne, et enfin améliorer les connexions entre le Fort La Prée et le Camping CGU. Route réduite pour voie supplémentaire Et elle sera douce bien sûr. La largeur de la départementale (Route de la Prée) sera réduite de quelques quarante centimètres (passant de 6 m de large à 5,60 m environ), pour permettre l’aménagement d’une piste de 3 mètres « en revêtement stabilisé, sauf au droit des arbres ». « Car ils ne

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seront pas abattus mais contournés », précise Joachim Lauger. Une bonne nouvelle qui signifie que pour préserver l’environnement, la largeur de la piste sera elle aussi réduite à certains endroits pour être ramenée jusqu’à 1,90 m si nécessaire. Des stationnements seront néanmoins préservés sur des dalles engazonnées et l’accès des riverains à leurs parcelles sécurisé. Côté mer, une voie mixte Sa largeur variera de 3 m et 2,50 m. Elle permettra de rejoindre le Fort la Prée, l’Abbaye des Châteliers et le camping CGU. A la sortie (ou l’entrée) de Rivedoux, elle prendra bien sûr en compte les activités en présence (commerces, restaurants et ostréiculteurs) et longera la corniche, sans être toutefois répertoriée comme une piste cyclable officielle. Quant au Carrefour de la Grande Vallée, il sera réaménagé avec un « dévoiement de la chaussée pour ‘casser’ le côté rectiligne », tandis qu’un passage piéton permettra l’accès à la mer et que la piste balisée sera envoyée vers la forêt, prenant en compte la poursuite éventuelle (et inévitable) de certains cyclistes sur la route départementale.

Il l’a précisé en début de séance mais devra le redire : si lui-même et le Maire de La Flotte Jean-Paul Héraudeau sont en accord, le projet n’a pas encore été présenté aux instances institutionnelles, à commencer par la DREAL dont nous savons tous qu’elle peut émettre des réserves voire des fins de non-recevoir, mais aussi (entre autres) la Commission des Sites ou encore la Sécurité routière dont l’avis doit être sollicité. L’échange avec le public permet de clarifier certains points. Quid du marquage au sol ? « Normalement il n’y en aura plus », souligne Patrice Raffarin, le secteur passant en zone agglomération. La rue de la Grande Vallée ? « Elle ne fait pas partie de la séquence. Frontière entre les communes de Rivedoux et La Flotte, les travaux seront à faire au niveau des communes », précise-t-il. Reprenant la main, le Conseiller départemental insiste sur « l’attention apportée à la sécurité » et la volonté affirmée « d’apaiser la circulation automobile et de réduire la vitesse », tout en favorisant les mobilités douces. « Le Département a pris en compte un grand nombre des remarques formulées lors de la première réunion », insiste Patrice Raffarin. Alors maintenant, direction les services de l’Etat, ajoute l’élu concluant par une phrase simple : « vous l’avez compris, nous n’avons pas fini ! ». Pauline Leriche Rouard

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La Flotte : la responsabilité de l’entretien des ouvrages de protection à la mer reste à éclaircir En introduction du Conseil municipal de début juillet, le Maire de La Flotte est revenu sur la réouverture de la classe de maternelle et a confirmé que ce sont 63 enfants qui sont déjà inscrits pour la rentrée 2022/2023.

l a aussi évoqué deux accidents très graves survenus en début d’été sur le port de La Flotte, dont l’un concernant une fillette, dont la poussette est tombée sur les pontons du port depuis la cale, qui a été évacuée par l’hélicoptère Dragon de la Sécurité civile aux urgences de Bordeaux. Contrairement aux fausses informations ayant circulé, le bébé devrait subir une opération, mais son pronostic vital n’est plus engagé. L’autre accident concerne une personne alcoolisée, qui est tombée dans le port, avec traumatisme crânien à la clé.

entre la commune et le Département : pour le nettoyage de l’ancien dépotoir situé face à Intermarché en pleine zone naturelle protégée, qui devait coûter 58 K€ et représente au final 150 K€, une demande d’aide a été faite auprès du Département. Celui-ci récupère au final ce terrain, en échange de quoi il donne à la commune un autre terrain lui appartenant. Un parking gratuit éphémère a été créé. L’objectif in fine de la commune est de créer des espaces verts dans la commune, et d’entretenir la végétation.

Le restaurant Le Français a été quelque peu montré du doigt, le gérant étant mis en demeure de faire éviter le tapage nocturne, ce qui a fait réagir Joël Menanteau, adjoint à la vie économique, pour sa part favorable à une certaine animation de la commune. Il a aussi été question d’un arrêté municipal en cours d’élaboration, visant à réguler les nuisances sonores liées aux travaux privés le week-end...

Après deux années « Covid » sans augmentation, le conseil municipal a validé la revalorisation des prix de cantine scolaire, qui passent de 3 € à 3,1 € (+ 5 %) pour les enfants. Le prix payé par la commune à Scolarest pour les repas enfants passe de 5,09 € à 5,31 K€ (+ 3,73 %).

Une convention a été approuvée pour réaliser un diagnostic archéologique préventif dans les cours des écoles. Un échange de parcelles a aussi été acté

Si le spectacle « Sites en scène » reste sur la commune, il concerne cette année une production de théâtre importante au Fort la Prée (géré par la CNOSAP) : « On a laissé filer le Site en scènes, on le reprendra l’an prochain avec « La Flotte met les voiles »

géré en partenariat entre la commune et l’association des vieux gréements « Flotille en pertuis ». La Flotte a voté la fin de son activité de menuiserie, l’ensemble du matériel et du stock de bois étant mis en vente. « On laisse au privé ce qu’il fait mieux et plus vite que le public, et inversement » a simplement commenté le Maire. Enfin, après d’importants travaux, La Cervoiserie ouvre ses portes en cette mi-juillet. Au moment de la délibération sur les décisions modificatives au budget 2022, la subvention versée à la CdC de l’île de Ré pour l’étude des besoins en logements saisonniers a fait l’objet de commentaires appuyés sur son montant, qui paraît très élevé à certains des élus : « Le coût de l’étude est divisé en onze parts, les dix communes et la CdC financent ensemble, la première année c’est 23 K€ et la seconde année 28 K€ pour chaque commune », a expliqué le Maire. Parmi les questions diverses figuraient l’injonction envoyée à un commerçant de La Croix Michaud de mettre de

l’ordre sous 8 jours devant son local d’entreposage, la préparation d’un arrêté interdisant aux camping-cars de camper sur le parking situé en amont du Clos Bel Air et sur le parking de l’Abbaye des Châteliers (ils peuvent stationner, pas camper la nuit), et d’un autre arrêté visant à réguler le bruit le WE, considéré comme une nuisance. Le Maire a aussi évoqué la taxe GEMAPI, taxe affectée exclusivement à la protection des côtes, votée par les élus communautaires pour un montant moyen de 40 € /habitant (le maximum autorisé. Tous les habitants ne la paient pas et il s’agit d’une moyenne), alors que la moyenne nationale serait à 18 €. Il faut entretenir les ouvrages de protection à la mer, sachant que certaines digues sont orphelines, on n’en connaît pas le propriétaire et le système de responsabilités, complexe, doit être éclairci pour le Maire : « Je ne proposerai pas quelque chose que je ne comprends pas, j’ai un RV prévu avec la DDTM et le Département, pour y voir plus clair. Il faut y réfléchir cette année, pour être prêts fin 2023 », a conclu le Maire. Nathalie Vauchez

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Une commune soucieuse du coût de l’énergie Une augmentation annoncée aux collectivités de 97 % du coût de l’énergie à compter du 1er janvier 2023 a mobilisé l’attention des élus maritais lors du Conseil municipal du 7 juillet.

Sainte-Marie est la première commune à avoir disposé d’une navette électrique intra muros, il y a neuf ans. Elle avait été mise en place afin que plus aucun bus ne traverse le village. Malheureusement comme l’expliqua Gisèle Vergnon, la fréquentation de cette navette étant trop faible à part celle des élèves, son existence a été remise en question. A ce sujet Gisèle Vergnon a rappelé son intervention lors du dernier Conseil communautaire, à propos de la décision du Département de supprimer les navettes de Sainte-Marie, la Flotte et Loix. Si sur le fond, elle ne trouve rien à redire, elle n’a pas apprécié la forme et « reproche aux Conseillers départementaux de ne pas avoir pris approche directement avec les maires » quant à la suppression potentielle de la navette de Sainte-Marie. Afin de ne pas voir disparaître cette navette qui reste très utile au transport des enfants se rendant à l’école et dans le but de la rentabiliser, il a été décidé de lui adjoindre des

e Conseil municipal du 7 juillet, à Sainte-Marie, a débuté par l’approbation de deux conventions. La première s’intéressait à la rétrocession des équipements communs du lotissement du Fougerou à la commune de Sainte-Marie pour l’euro symbolique. La seconde concernait la signature avec le Département de la mise à disposition d’une navette électrique.

L’éclairage public à Sainte-Marie sera éteint à 23h d’octobre à juin, au lieu de minuit en été.

transports en commun. Le Département s’est finalement engagé à mettre à disposition de la commune de Sainte-Marie, à titre gracieux, un véhicule électrique de 22 places du 1er septembre 2022 au 7 juillet 2023. Il reste à trouver un chauffeur avec le permis adéquat, ce qui semble plus compliqué qu’il n’y paraît. Une augmentation qui nécessite de réagir rapidement Une augmentation de 97 % du coût de l’énergie est annoncée aux collectivités à partir du 1er janvier 2023. Le problème est d’importance et Gisèle Vergnon souhaite mettre en place des actions le plus rapidement possible pour, si ce n’est faire des économies, stabiliser le tarif.

Isabelle Ronté, première adjointe, précisa, pour donner une idée du montant à débourser pour l’électricité en 2023, que la facture actuelle était de 120 000 euros et qu’elle allait monter aux environs de 240 000 euros. La réduction de 25 000 euros obtenue chaque année depuis la mise en place d’un éclairage municipal réduit ne pourra en aucun cas compenser cette augmentation. Gisèle Vergnon propose d’agir dès le 1er octobre sur l’éclairage public qui devrait s’éteindre à 23h d’octobre à juin 2023 et repasser à minuit à partir de juin. Elle serait « favorable à la suppression des illuminations de Noël sur la commune », décision qui devra être entérinée rapidement, les contrats pour ces illuminations, d’une durée de trois ans étant renouvelés pendant la saison estivale. Gisèle Vergnon estime qu’il faudrait, pour la commune comme pour les Maritais, réfléchir à d’autres formes de décorations qui ne soient pas énergivores. Un thermostat « immuable », c’est-à-dire qui ne peut être modifié par quiconque en dehors des agents communaux préposés à cet effet, sera prochainement installé dans tous les bâtiments communaux, et bloqué à 20°C en hiver. Madame le maire a été en contact avec le CRER (Centre régional des énergies renouvelables) qui propose des formations de quatre à cinq mois

pour le personnel des services techniques des collectivités. Le CRER, se charge, à la demande, de l’expertise des bâtiments communaux. Les résultats de cette étude permettent habituellement de réaliser une économie de 30 % sur le plan thermique. L’adhésion au CRER, pour une commune, s’élève à 1 euro par habitant, ce qui n’est pas exorbitant et cette solution sera proposée aux élus à la rentrée. François Léonard demanda si ce diagnostic pouvait déboucher sur des travaux d’isolation à quoi il lui fut répondu que c’était le but. Gisèle Vergnon annonça que Sainte-Marie deviendrait village étoilé en 2023. Didier Guyon, surpris par l’importance de l’augmentation, pense qu’elle peut s’expliquer en partie par la dimension politique. Obliger les collectivités à réduire leur consommation permet d’interpeller les citoyens pour qu’ils fassent de même. Toujours est-il que les communes qui n’auront pas réalisé d’ici 2030 une économie de 30 % sur les dépenses énergétiques des bâtiments publics auront à régler une amende importante. Sandrine Philipponeau, élue d’opposition, a donné sa démission à la fin de la séance pour raisons personnelles, sans conflit interne et avec grand regret. Catherine Bréjat

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La Clinique du mobile à Saint-Martin, un incontournable Sébastien Guillet développe à vitesse grand V son enseigne : Périgny, Beaulieu, La Rochelle centre, Les Minimes, Angoulins, et donc depuis un an le nouveau magasin de Saint-Martin de Ré au 1er étage du centre des Corsaires. Vente de téléphones reconditionnés et neufs, réparation, accessoires de téléphonie et numériques, maintenance informatique... les prestations sont complètes et de qualité.

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y compris la réparation des téléphones, le remplacement des accessoires, ou encore de la coque de téléphone quand on en change. Côté informatique, grâce à un partenariat avec E-nitiatives Groupe, déjà présent à Aytré et aux Minimes, la boutique e-media vous propose - outre la vente d’ordinateurs PC portables et fixes (Mac sur commande) - la maintenance et la réparation informatiques à domicile et sur place, assurées par les spécialistes de cette enseigne. Vous trouverez aussi dans le magasin martinais un large choix d’accessoires informatiques, claviers, souris, casques de gamer, clés USB, câble, disques durs... bref tous les accessoires autour des ordinateurs et des jeux vidéos. Autre activité, la location de trottinettes électriques « Yeep Me » ayant 40 km d’autonomie. A la journée, à la semaine, au mois, formules groupes, les tarifs sont attractifs. Ouverte toute l’année du lundi au samedi : 10h - 12h30 et 14h - 19h.

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LES GENS D'ICI P O R T R A I T

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Le Bois-Plage : Quentin Hedja au service de l’Environnement Il est jeune et on le devine passionné par son métier. Rencontre avec Quentin Hejda, Chargé de Mission Environnement et Développement durable au Bois-Plage.

as si facile de caler un entretien avec Quentin Hejda, arrivé fin janvier au sein de la municipalité boitaise. Il faut dire qu’entre le temps nécessaire à une légitime prise de repères, le fonctionnement structurel, la maîtrise des dossiers et les projets, le jeune Chargé de Mission ne chôme pas, d’autant que son poste est une création.

Précisons que Quentin a le pouvoir de verbaliser au titre d’agent assermenté au Code de l’Environnement. « Mais le répressif est surtout le rôle du garde-champêtre Kévin Mouëllic bien plus sur le terrain » poursuit-il. Reste que cette saison 2020 lui donnera sans doute matière à de nouvelles initiatives.

Profitons-en d’ailleurs pour rappeler que le Bois-Plage est la première commune rétaise à avoir initié un tel recrutement, une démarche qui signe une volonté politique forte et témoigne de l’engagement de la commune en matière d’environnement. Le décor ainsi posé, entrons dans le vif du sujet. La préservation de l’environnement, une vocation pour le Chargé de Mission dédié Quentin Hedja.

Retour aux sources Quentin Hejda est un Rétais, Maritais pour être précis, élevé au cœur de la nature insulaire et vivant sa scolarité au Collège de Saint-Martin. Plus tard, il suit des études de géographie, une licence puis un master lié à la gestion de l’environnement et du littoral. Son début de carrière l’emmène loin, puisqu’il intègre la Communauté de Communes martiniquaise.

baptême. « Il faut savoir concilier les usages entre l’homme et l’environnement », explique-t-il, reconnaissant que la « sensibilisation exige travail et action au quotidien, une pédagogie qui n’est toutefois pas exempte de ludique ».

Alors pour Quentin, Le Bois-Plage c’est un retour aux sources qui a « une vraie cohérence ». Ici le jeune Chargé de Mission a trouvé une petite structure à taille humaine où il y a beaucoup de choses à faire. « J’ai récupéré pas mal de sujets et je suis présent en complément d’autres équipes », souligne le jeune Quentin, soucieux d’apporter son aide aux élus.

Fondée en 1938 à Quimper, Armor-lux défend un savoir-faire d'exception dans la fabrication de produits en maille et coton. Plus qu'une marque, Armor-lux symbolise aujourd'hui un art de vivre, des collections d'inspiration marine, des vêtements authentiques et durables ainsi que des engagements forts en matière de préservation de l'emploi et de l'environnement.

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DE RÉDUCTION

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Un vaste champ d’intervention Au cœur des objectifs de la municipalité boitaise, l’environnement et le développement durable sont, des termes génériques, composant de fait une mosaïque de missions très diverses. « Il y a beaucoup d’administratif », explique Quentin Hejda, en référence à la collaboration nécessaire avec différents services de l’Etat, ONF ou encore Direction du Territoire et de la Mer pour ne citer que deux exemples et sans oublier la Communauté de Communes. C’est également lui qui s’occupe du renouvellement de Labels comme Pavillon Bleu et qualité des eaux de baignade mais aussi de la préparation de la surveillance de baignades avec le SDIS. Cordon dunaire, risque inondation mais aussi incendie le concernent évidemment. « Sur la défense contre les incendies, Le Bois est un territoire très sensible qu’il faut adapter » explique Quentin. Cela passe par exemple par la mise en place de bonnes conditions d’accès aux pompiers dans des endroits spécifiques ou encore l’installation de pompes à incendie. Une première saison comme baptême Le temps a passé bien vite depuis son arrivée en janvier. Alors autant dire que pour le Chargé de Mission, cette première saison touristique est un vrai

De l’importance de l’éducation Primordiale sur les jeunes générations, elle est le terreau sur lequel planter nombre de projets et animations nourris de petits évènements autour de la biodiversité par exemple. Citons la collaboration avec la LPO qui a conduit à la création de trois zones refuges aux Gollandières et au jardin pédagogique récemment créé, mais également à l’opération « Dorloteurs d’abeilles », qui a activement impliqué les petits écoliers boitais.

« Dix chalets ont été amenés à l’école et les enfants les ont montés. Deux d’entre eux sont restés sur place et huit ont été déplacés en d’autres points du village », raconte Quentin. Rappelons que qu’il s’agit de favoriser le développement des abeilles sauvages, insecte solitaire ne piquant pas mais en revanche extrêmement pollinisateur. « Il s’agissait de mettre une initiative intéressante en avant, d’autant qu’elle est locale », poursuit Quentin, précisant que la démarche (associative) est une vraie « chaîne de transmission ». Aux côtés de ses missions administratives, Quentin Hejda ne manque donc ni de projets ni d’idées. Autant de pierres petites et grandes à semer sur le chemin conduisant à une cohabitation plus équilibrée et plus sereine avec un environnement essentiel à notre bien-être, pour ne pas dire à notre vie même. Pauline Leriche Rouard

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DOSSIER HABITAT

NOTRE CAHIER AUTOUR DE L'HABITAT Ré à la Hune développe dans ce dossier différentes thématiques liées à l’habitat. Nous vous proposons de découvrir les tendances du marché immobilier, la régulation de la location de meublés au profit des étudiants, et la fin des chaudières au fioul. T E N D A N C E S

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Immobilier : un premier semestre en demie-teinte

l n’est pas question de parler de parler de situation de crise ni même de trou d’air. Mais c’est incontestable, le marché immobilier national marque le pas depuis le début de l’année. L’énergie lui manque un brin et de nombreux indicateurs en témoignent dans une étude publiée par Meilleurs Agents.

sur les premiers semestres des années antérieures, de 2018 à 2021 : + 2,5 % en 2018, + 3,4 % en 2019 et 2020 et + 3,8 % en 2021. Avec seulement un petit +1,7 % sur le premier semestre 2022, le constat est flagrant.

Des prix stabilisés

L’offre étant presque par nature toujours inférieure à la demande sur le marché immobilier français, elle reste soutenue, et les candidats à l’acquisition ne semblent pas vouloir renoncer à leur projet.

Après une hausse ininterrompue des prix depuis quatre ans, ceux-ci tendent à la stabilisation dans les grandes métropoles mais aussi dans les cinquante plus grandes villes de France. Seules exceptions, les zones rurales dont le retard était cela dit très marqué avant la crise sanitaire. Pour preuve de cette nouvelle tendance, il suffit de regarder l’évolution des prix moyens du marché national

Après une année 2021 record, culminant à 1,2 million de transactions dans l’Immobilier ancien, le marché immobilier semble avoir ralenti sa folle allure en ce premier semestre.

Une demande toujours soutenue

Mais interviennent alors d’autres facteurs, à commencer par un contexte général inflationniste et une remontée des taux d’intérêt d’emprunt qui ne devrait pas s’arrêter là, en raison du changement de stratégie de la BCE.

Après deux années folles, le marché immobilier manque de couleurs.

Ajoutons-y les consignes de prudence de la Haute Sécurité Financière, visant certes à protéger les emprunteurs par le durcissement des conditions d’octroi

des crédits, mais impactant aussi de fait le pouvoir d’achat immobilier de nombreux ménages. (Lire la suite page 23)

Olivier Tradition, votre couvreur sur l’île de Ré

Moulin de Saint-Clément des Baleines - 1998

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D O S S I E AR C H TA UB A ILTI A TÉ T Quelles perspectives ? Alors certes, un contexte de crise et l’instabilité des produits financiers devraient conforter l’Immobilier, toujours perçu comme une valeur refuge. Reste que l’inflation n’est pas prête à s’arrêter, les plus récentes analyses l’estimant à +7 % d’ici la fin de l’année. Une donnée anxiogène sur un marché de prix hauts et face à des taux d’intérêt qui pourrait atteindre rapidement

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les 3 %, voilà qui pourrait bien contraindre certains profils d’acquéreurs à renoncer à leur projet, quand d’autres se contenteraient de le suspendre, attendant une baisse des prix potentiellement envisageable dans un tel contexte. Mais comme le fait remarquer l’étude réalisée par Meilleurs Agents, il convient de ne pas oublier que d’une part, une ‘vraie’ baisse des prix n’est guère probable sur un marché en forte tension,

et d’autre part qu’elle n’arrive jamais en un claquement de doigts mais bien sur une durée, là où les taux d’intérêts peuvent remonter en moins d’un mois. Mieux vaut donc rester ancré dans le présent et ne pas remettre à de lointains lendemains ce qu’on a le désir et la capacité de réaliser dès maintenant. Sur l'Île de Ré, réputée pour son niveau de prix très élevé, le marché immobilier est lui aussi marqué d’un

certain calme, là où l’année dernière l’agitation régnait. Reste qu’en raison de la rareté de l’offre par rapport à la demande, peu de chances que les prix connaissent une réelle baisse. Parlons plutôt de rééquilibrage sur un marché spécifique devenu un peu fou, aux mains de propriétaires souvent peu pressés de vendre et n’hésitant donc pas à voir haut et parfois… trop haut. Pauline Leriche Rouard

L O C A T I O N S

La Rochelle : meublés touristiques dans le viseur Après d’autres villes, La Rochelle travaille elle aussi sur la meilleure manière de réguler la location des meublés touristiques au profit… des étudiants. © PLR

Belle et rebelle », La ville de La Rochelle a décidé d’entrer dans la boucle des communes luttant contre la prolifération des locations dites saisonnières ou touristiques. Quelle est la motivation de notre voisine, n’étant pas, a priori, une station balnéaire à l’exemple de Biarritz ou des Sables d’Olonne ? Une partie non négligeable de sa population : les étudiants. Et pour leur rendre la vie plus facile, les élus rochelais devraient entériner dès la rentrée prochaine un certain nombre de mesures. Faire face à la pénurie

Et avec environ six mille hébergements dédiés à la location saisonnière, l’équation devient complexe. Dispositif donnant/donnant ou de compensation Pour la résoudre, il ne reste donc plus aux autorités qu’à trouver le moyen de renforcer les dispositifs en vigueur. Première solution sur La Rochelle, un propriétaire louant son bien immobilier à des étudiants pendant neuf mois ou à des travailleurs saisonniers pendant six mois, pourrait en contrepartie louer en meublé touristique le reste de l’année. Une autre solution consiste en un système compensatoire. Comprendre par là que pour pouvoir mettre exclusivement un bien en location meublée touristique situé en zone tendue, un propriétaire devrait « compenser » par la location longue durée d’un autre bien. Dans les secteurs définis comme moins tendus en matière de logement, seul un bien serait autorisé en location de

Derrière la carte postale, une ville où doivent pouvoir se loger les nombreux étudiants et travailleurs saisonniers. PUBLI-RÉDACTIONNEL

courte durée touristique, les autres biens éventuels appartenant à un même propriétaire devant être mis en location longue durée.

La vente en viager y avez-vous pensé ?

Quant aux logements de petite surface (- de 35 m²), ils seraient purement et simplement sortis du marché de la location touristique en zones tendues, selon les propos tenus au quotidien Le Parisien par le Maire rochelais JeanFrançois Fountaine, celui-ci estimant que « La Rochelle n’étant pas une station balnéaire, elle ne peut être une ville aux volets clos ». Le ton est donné. Reste aux élus de La Rochelle et son agglomération à se prononcer. L’interdiction de location en meublé touristique des petites surfaces concernera La Rochelle mais pourrait ensuite être élargie à neuf autres communes en zones également tendues. La mesure concernera les seules résidences secondaires, les résidences principales restant dans l’obligation de répondre aux conditions réglementaires en vigueur, soit une location en meublé touristique sur une durée maximum de 120 jours par an. Dossier à suivre de près pour une île de Ré confrontée elle aussi à ce problème endémique. Pauline Leriche Rouard

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

Si le Maire de La Rochelle et Président de l’Agglomération Jean-François Fountaine en est arrivé là, c’est bien pour que le territoire soit en mesure de répondre aux besoins de logement des quelque quinze mille étudiants qui y vivent le temps de leurs études, mais également à la demande non moins forte en matière d’emplois saisonniers.

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DOSSIER HABITAT R É G L E M E N T A T I O N

C’est fini pour les chaudières au fioul Depuis le 1er juillet, il est désormais interdit d’acquérir ou de remplacer une chaudière au fioul et de fait, elles ne seront plus vendues dans le commerce.

n France, il représente la 3e énergie de chauffage sur environ quatre millions de bâtiments dont plus de trois millions de résidences principales en maisons individuelles. Le fioul domestique concerne souvent les zones rurales ou périurbaines ne recevant pas le gaz de ville, et principalement les régions où les hivers sont rudes. (Est et Centre de l’hexagone ou encore régions de montagne). Alors cette nouvelle donne n’est pas sans conséquence.

Une dérogation est cependant accordée par le Ministère de la Transition Ecologique « lorsque ni réseau de chaleur, ni réseau de gaz naturel ne sont présents, et qu’aucun équipement compatible avec le nouveau seuil d’émissions de gaz à effet de serre ne peut être installé sans travaux de renforcement du réseau local de distribution publique d’électricité ». Seule une réelle impossibilité technique pourra donc justifier la réparation des équipements existants et elle devra être confortée par un professionnel.

Le décret du 6 janvier

Raisons écologiques et économiques

Il stipule que les nouveaux équipements en matière de chauffage doivent désormais satisfaire à un plafond d’émissions de gaz à effet de serre fixé à 300 g de CO2 par kilowatt et par heure, excluant de fait « l’installation d’équipements neufs fonctionnant au fioul et au charbon », deux énergies fossiles. Une nouvelle règle qui vaut pour tous les logements, neufs et anciens, résidences principales et secondaires mais aussi bâtiments du tertiaire. Important, les ménages dotés de tels équipements peuvent en revanche les conserver et continuer à les utiliser avec les mêmes combustibles. Mais en cas de panne irréversible, il leur faudra passer à un autre mode de chauffage.

Si les raisons environnementales justifiant une telle décision sont évidentes, il en est une autre qui peut inciter les ménages français à s’engager dans la voie du changement : le coût d’une énergie soumise aux aléas de l’inflation et à un contexte géopolitique que l’on sait incertain. Depuis le 1er semestre 2021, les prix du fioul (dérivé de pétrole) ont augmenté de plus de 84 %, élevant considérablement une facture qui contrairement au gaz et à l’électricité ne bénéficie pas du bouclier décidé par le Gouvernement. Envolée des prix mais aussi risques de pénurie se révèlent aujourd’hui des arguments supplémentaires.

Quelles alternatives ?

« Raccordements à des réseaux de chaleur, équipements alimentés par de l’électricité (pompes à chaleur par exemple), biomasse, énergie solaire ou géothermique, gaz, ou encore équipements alimentés avec un biocombustible liquide (type biofioul, mélange de fioul et de biocombustible à base de colza), dès lors qu’il respectera le seuil de 300 grammes d’émissions de CO2 par kilowatt/heure », sont autant d’alternatives proposées et cités par le décret du 6 janvier. Et concrètement, le biofioul semble la seule alternative aux chaudières classiques, immédiatement en conformité à la fois avec les contraintes écologiques et économiques, d’autant que techniquement, la plupart des chaudières actuellement en fonctionnement peuvent s’adapter aux deux types de biofioul, F10 et F30, respectivement pour 10 et 30 % de colza, sous réserve de changer leur brûleur. Changer, à quel coût ? L’objectif avoué de la nouvelle donne reste l’incitation au changement de mode de chauffage. Un sondage effectué en fin d’année 2021 par l’Agence Nationale de l’Habitat montre que dans ce cas, 29 % des

Pour changer de mode de chauffage, ne pas oublier le dispositif Ma Prime Renov’.

ménages choisissent chaudières à granulés et poêles et 27 % les pompes à chaleur, celles-ci ayant le mérite du chauffage total d’une maison et l’inconvénient… d’un coût deux à trois fois plus élevé que les chaudières au fioul. Raison pour laquelle les pouvoirs publics ont décidé d’augmenter les aides apportées par Ma Prime Rénov’. A la clé néanmoins, des économies bien réelles sur la facture annuelle d’énergie, à hauteur de mille euros en moyenne par an. De gré ou de force, il faudra donc nous adapter et pas seulement sur les équipements semble-t-il. Car n’oublions pas que le Président de la République a récemment appelé à une « sobriété énergétique », touchant aussi (et peut-être surtout) nos comportements. Baisser la température de quelques degrés mettre un pull plutôt qu’un tee-shirt chez soi en hiver… une autre manière d’économiser de l’énergie, d’éviter la pénurie et de faire baisser sa facture ! Pauline Leriche Rouard

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ÉCO À LA HUNE P O R T R A I T

D ’ E N T R E P R I S E

Joyeux anniversaire au Bateau Phare ! 30 ans cette année, et une belle occasion de revenir sur l’histoire d’une entreprise familiale portée par la passion… des couteaux.

ous sommes en 1992, début juin pour être précis. En haut de la rue de Sully à Saint-Martin, un nouveau commerce vient d’ouvrir, il s’appelle Le Bateau Phare. Repaire de marin ? Non, même si des objets de marine sont de la partie, le lieu est dédié à tout autre chose… dans les murs de l’ancienne pharmacie maternelle dont il a préservé le décor, Luc de la Tranchade installe consciencieusement des couteaux. En direct avec les marques Son projet, Luc de la Tranchade l’a travaillé dès 1991. Si au début l’artisanat local faisait partie de l’aventure, cette idée est finalement abandonnée faute de matière, et ce sont les objets de marine qui accompagneront les couteaux. Son entourage lui, est dubitatif : « personne n’y croyait sauf ma belle-mère », sourit Luc, qui a souhaité dès le début travailler en direct avec les marques. « J’étais encore à Paris quand j’ai reçu le représentant Opinel », se rappelle-t-il. Heureuse coïncidence

Quittons un instant l’Ile de Ré pour… Laguiole. Après avoir été délocalisée à Thiers, la fabrication du célèbre couteau revient en 1986 à son village d’origine. Et lorsqu’il ouvre en 1992, le laguiole connaît un formidable essor qui entraîne toute la coutellerie française et le Bateau Phare avec, attirant une clientèle d’initiés positionnant

P O R T R A I T

Luc et Sylvie de la Tranchade, complices à la ville et parmi les couteaux.

rapidement la coutellerie martinaise sur le haut de gamme. « Même si je n’ai jamais délaissé la coutellerie classique », souligne Luc évoquant pour exemple le non moins célèbre Opinel et sa gamme commençant dès 10 euros. Le temps de la création Luc de la Tranchade aurait pu s’arrêter à l’expertise. Mais ce passionné de couteaux est aussi créatif. Au début des années 2000, il conçoit son premier couteau, avec le soutien du patron de la coutellerie Berthier à Valence. Enorme succès pour le Rhéta qui devient l’incontournable couteau de l’Ile de Ré, bientôt suivi du Terre Mer, lui aussi polyvalent. Et c’est toujours avec la Maison Berthier que Luc de la Tranchade innove avec l’Huîtrier

Fermant, dédié exclusivement aux huîtres et unique dans sa catégorie. Pascal Renoux, 20 ans de travail et d’amitié Ils ont bien sûr en commun la passion des couteaux élevés au rang d’objet d’art. Pour Luc de la Tranchade, Pascal Renoux, consacré Meilleur Ouvrier de France 2018, est tout simplement un artiste de la technique. « Pascal c’est l’exigence absolue, une mécanique et des finitions parfaites faisant de chaque couteau un objet d’une extrême précision », souligne-t-il avec admiration. Luc continue donc à concevoir et Pascal fabrique. De leur collaboration naîtront le Rhéta II et l’Insulaire, et d’autres créations sont en cours.

Régulièrement invité du Bateau-Phare, Pascal Renoux sera bien sûr présent à la petite fête donnée le 30 juillet, une belle occasion de découvrir certaines pièces exceptionnelles. Trente ans après sa création, le BateauPhare a trouvé sa place dans le paysage de la coutellerie française et Luc peut se réjouir d’accueillir une large clientèle. « Peu de collectionneurs au sens strict du terme mais beaucoup de ceux que j’appelle les hédonistes », sourit Luc, expliquant que ces derniers « achètent de très beaux couteaux mais pour s’en servir ». Et n’oublions pas bien sûr, la clientèle de tous les jours soucieuse de qualité, qui vient la trouver au BateauPhare agrémentée de conseils. Bel anniversaire donc à notre coutellerie insulaire ! Mais avant de retourner à ses couteaux, Luc de la Tranchade n’oublie pas d’évoquer… son épouse Sylvie, présence discrète et attentive de la boutique. « Etant dessinatrice, c’est elle qui a créé tous les lettrages des couteaux et du magasin qu’elle a aussi installé et décoré. Sans elle, rien n’aurait été pareil », affirme Luc de la Tranchade. Pauline Leriche Rouard Le Bateau Phare – Spécialiste en couteaux d’art 31, rue de Sully à Saint-Martin – Tél. : 05 46 09 29 19 www.lebateauphare.fr

D ’ E N T R E P R E N E U R

Arthur Constancin sélectionné par les Maîtres Restaurateurs de France DR

Arthur Constancin voue une étonnante passion aux oliviers depuis l’enfance. A l’âge adulte, son savoir-faire l’a amené à créer L’Oliv’Ré, une entreprise rétaise en pleine expansion, remarquée il y a peu par l’association nationale des Maîtres Restaurateurs !

Arthur Constançin procédant à la taille de ses oliviers dans le domaine rétais des Oliviers.

es études en management à peine terminées, Arthur Constancin s’est adonné totalement à sa passion pour l’olivier, cet arbre fruitier encore mal connu. Il savait ce qu’il voulait faire : développer une oliveraie dans l’île de Ré et produire une huile de qualité, dont la personnalité reflète le terroir. Par ailleurs, son rêve était de cultiver des olives dans des sites exceptionnels à découvrir à travers le monde. Les lieux sont importants pour l’imaginaire et proposent un véritable voyage gustatif qu’Arthur a finalement concrétisé avec le label Les Huiles du Monde.

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

Une aventure humaine pleine de richesse Il n’y a pas d’école pour former les oléiculteurs. Le « savoir » est le résultat d’une transmission, de pratique, d’observation et de réflexion. Apprendre à cultiver une oliveraie est en soi une véritable aventure humaine. C’est ce qui est arrivé à Arthur : il a eu la chance d’être formé par un vieil agriculteur espagnol qui l’a trouvé digne de recevoir son enseignement. Quel que soit le territoire, le travail d’Arthur est axé sur l’obtention d’une saveur puissante et spécifique à la base de toute huile de caractère. De nombreux éléments interviennent dans le goût final : l’espèce de l’olivier, le climat qui l’entoure, le sol dans lequel l’arbre est

planté et la manière dont il est cultivé. Arthur estime que le terroir intervient à 40 % dans le goût de son huile, le cépage à 40 % également et la patte de l’agriculteur à 20 %, cela laisse une belle marge à l’oléiculteur pour véritablement créer « son » huile d’olive. L’irrésistible domaine de la Niña C’est à l’occasion de cette formation en Espagne qu’Arthur découvre un site exceptionnel dans les montagnes catalanes, 4 hectares auxquels il ne résiste pas car ils correspondent parfaitement à son projet des Huiles du Monde. C’est dans ce premier domaine qu’Arthur se fera la main et apprend le métier (Lire la suite page 27)

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ÉCO À A CLTAU A H LUINT EÉ d’oléiculteur. L’huile obtenue dans le domaine de la Niña, possède un goût fruité astringent, parfumé d’un arôme de romarin sauvage et de poivre vert. Cette montagnarde, 100 % naturelle, en conversion Bio est déjà commercialisée dans l’île et en France. Le domaine 100 % rétais de l’île aux Oliviers Cependant, l’île de Ré a toujours été la priorité d’Arthur qui s’intéresse depuis l’adolescence au développement des oliviers sur ce territoire. En 2020, il a acquis un terrain de deux hectares et demi, classé Bio engagé à Sainte-Marie.

S A I N T - M A R T I N

D E

L’île aux oliviers est le premier domaine oléicole Bio de la façade Atlantique de l’île. Mais les oliviers demandent de la patience et la première récolte susceptible d’être exploitée n’interviendra qu’en 2024. D’ici là, les demandes administratives ayant été faites, Arthur aura obtenu son propre moulin et produira sa première huile 100 % rétaise, un travail de longue haleine dont les résultats risquent d’être intéressants. En 2021, poursuivant sa logique d’une implantation conséquente dans l’île de Ré, Arthur avait acheté un autre terrain de deux hectares et demi toujours à Sainte-Marie et qui complète le domaine de l’île aux Oliviers.

Producteur référencé par les Maîtres-Restaurateurs de France L’association des Maîtres-Restaurateurs de France, qui défend une gastronomie savoureuse mettant en avant la qualité du produit, s’est intéressée à L’Oliv’Ré et l’a référencée en novembre 2021 en tant que producteur engagé du domaine de la Niña et des produit dérivés qu’Arthur a élaboré dans son sillage. Tout d’abord une huile bio infusée aux algues de l’île de Ré et créée en partenariat avec Algorythme, une jeune société de l’île de Ré. Les algues déshydratées lui donnent une typicité particulière. Et une huile « Duo de piments », le premier

venant des montagnes du Cashmere et le second provenant des Caraïbes. Ces deux produits originaux qui trouvent leur place, sur une viande blanche, un plat de pâtes sont également utilisés par certains chefs pour des desserts. En peu de temps, environ trois ans, Arthur s’est frayé un chemin dans l’oléiculture et ses produits sont commercialisés partout en France. Il a su rester fidèle à ses rêves tout en atteignant ses objectifs commerciaux. Et ce n’est qu’un début pour ce jeune homme de 24 ans pour qui la qualité et le travail font sens. Catherine Bréjat

SPORTS À LA HUNE

R É

Football : une rencontre amicale de haut niveau Le SCO d'Angers, club de ligue 1, s'est imposé face aux Chamois niortais, ligue 2, sur le score de deux buts à un, dimanche 10 juillet, au stade Marcel Gaillard.

de naître*, profitant de l'occasion pour annoncer l'avènement du club rétais. Il va falloir attendre le début du mois de septembre pour connaître la composition du bureau qui va diriger le nouveau club, et le nombre d'équipes. Jacques Buisson Lire notre article paru dans Ré à la Hune 245 et sur realahune.fr *

Jordan Richet présente le maillot du FCR.

©YakobchukOlena-AdobeStock

es tribunes étaient combles, plus de 700 spectateurs s'étaient déplacés. « Les amateurs de ballon rond ont apprécié cette fête, car il s'agissait bien d'une fête » a déclaré Michel Desfontaines, jusqu'alors, président de l'Association Sportive Réthaise. A la mitemps, Jordan Richet, secrétaire de l'ASR, a présenté au public, le nouveau maillot du FCR (Football Club Rétais) qui vient

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LOIX À LA HUNE

CARNET DE VOYAGE(S)…

CHACUN DES DIX VILLAGES DE L’ÎLE DE RÉ REVÊT DE MULTIPLES FACETTES, QUI SE DÉVOILENT À QUI VEUT BIEN LES DÉCOUVRIR.

Loix, une île dans l’île... ©

Un petit village isolé sur Ré nous dévoile un panel d’aspects attractifs. été occupée par la Garde Nationale durant la Révolution Française. Le fort est, aujourd’hui, une propriété privée. Mais, l’endroit le plus prisé est, sans aucun doute, le petit port qui abrite le moulin à marées. Tous les ans, aux alentours du 15 août, la traditionnelle course dans la vase y est organisée.

« Un village de pierres et d’eau »

Le port de Loix et son emblématique moulin à marée.

itué au nord du territoire insulaire, Loix enferme dans son écrin le charme discret d’un endroit magique, témoin de la vie de ses habitants, ces marins de la terre, ces terriens de la mer...

« Il suffit de passer le pont » Comme chantait le poète, il suffit de passer le pont, en l’occurrence celui du Feneau, pour découvrir ce havre de paix. Ce fameux pont a été construit en 1808, jusqu’alors, à marée haute, le village était entouré d’eau. Dès que le touriste a franchi ce passage, il est, aussitôt, plongé dans l’univers des marais salants, ornés de ces petites pyramides blanches qui scintillent sous les rayons du soleil.

Un label approprié Depuis 2015, la commune est dotée du label « Citta-Slow ». A Loix, chacun prend le temps de vivre dans une ambiance de convivialité que le touriste apprécie particulièrement. La place du marché en est un exemple concret. Blottie au cœur du centre bourg, les rues qui l’environnent deviennent piétonnes, la journée, durant toute la période estivale. C’est un lieu de rendez-vous pour les Loidais, les résidents

secondaires et les touristes. Les commerçants participent activement à cette qualité de vie. La vie associative, présente tout au long de l’année, entretient, aussi, cet état d’esprit. Un autre endroit vient confirmer et justifier l’originalité de ce fameux label : la zone artisanale, un village dans le village. Nombreux sont ceux qui s’y rendent à bicyclette. C’est une étape quand on revient de la paisible petite plage du Grouin, située non loin de là. On y vient faire ses emplettes, visiter la miellerie, la savonnerie, des galeries d’art, l’atelier Quillet, un lieu de culture incontournable, ou encore pour « taper » la balle dans l’imposant complexe sportif qui dispose de quatre courts de tennis, dont deux couverts.

Les marais salants à l'entrée du village.

viennent avec leurs chevalets. Parmi les traces de pierres, on repère, tout d’abord, l’église Sainte-Catherine, la doyenne des vestiges loidais, dont la place est un lieu de rendez-vous pour les boulistes, l’été. L’asile Sainte-Agnès, construit en 1775, couvent des sœurs de la Sagesse, se trouve dans une rue qui mène au centre du bourg. A la sortie du village, en prenant la direction de la plage, on peut contempler le fort du Grouin, construit sous Louis XV. Cette réserve de munitions a, ensuite,

Tel est le nom du second label qui a été attribué à la commune. La pierre est partout, témoin des vestiges du passé, elle vit dans les rues. Elle a servi à bâtir les écluses à poissons. Le village en comptait quatorze à la moitié du dix-neuvième siècle. Elles représentaient un véritable gardemanger pour la population. Leurs traces, sur l’estran, sont l’expression authentique d’un patrimoine local. D’ailleurs, l’une d’entre elles, la Verdonnais, a été restaurée il y a une dizaine d’années. Elle est ouverte au public pour des visites guidées. La pierre a aussi servi à construire les digues, ces majestueux remparts (Lire la suite page 29)

Cet écrin renferme plusieurs joyaux Impossible de fouler le sol loidais sans emprunter la venelle du Communal, l’une des plus petites ruelles de l’île. Tapissé de roses trémières, ce passage est tellement étroit que les cyclistes sont contraints de poser le pied à terre. C’est un endroit qui attire beaucoup de monde notamment des artistespeintres, professionnels ou amateurs qui, sensibles au charme des lieux,

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LOIX À LA HUNE et, au fond, le petit bois de Trousse-Chemise immortalisé par Charles Aznavour. Cet endroit ponctue toutes les balades que l’on peut faire au cœur de ce village exceptionnel. Petit à petit,le soleil va se cacher derrière cette ligne où le ciel et la mer se rejoignent. Les deux éléments ne font plus qu’un...

Cha déc mon

L’eau est partout, elle entoure la bourgade dont la particularité, comme nous l’avons signalé en titre, reste bien d’être une île dans l’île. Nous conclurons en citant les mots que nous a glissés à l’oreille, un jour, un ancien Loidais : « On ne passe pas par Loix, on y va... ».

La place du marché, un endroit très convivial.

qui protègent contre les caprices de l’océan. Nous faisons quelques pas pour atteindre l’extrémité de la digue qui mène au Preau. Nous sommes à l’entrée du Fier d’Ars ; de là, on aperçoit, en face, la plage de la Patache

Jacques Buisson

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Ars-en-Ré, un village envoûtant DR

Habité depuis les premiers siècles, bercé au Nord comme au Sud par les mers des pertuis, doté d’un tissu associatif énergique et de commerces de plus en plus attractifs, à bien des aspects, Ars est un village envoûtant.

Patrimoine et eau salée Sur toutes les brochures, le logo du clocher noir et blanc de l’église SaintÉtienne symbolise fièrement le village d’Ars. Et pour cause, l’amer est tellement repérable, de la mer comme de la terre, qu’il est encore peint comme tel alors qu’il ne sert plus officiellement de balise navale. Érigé à l’époque gothique sur la base d’une tour de défense du 12e (l’église était autrefois fortifiée contre les attaques normandes) la flèche emblématique qui domine le village de ses trente-huit mètres, depuis plus de cinq-cents ans sert de repérage pour la navigation dès sa construction. Bien avant ce temps, vers le 5e siècle (ère mérovingienne) un prieuré avait été bâti sur ce site, étant lui-même l’extension d’un lieu de culte plus ancien. La curiosité de l’édifice réside dans la permanence des constructions successives, visibles encore aujourd’hui.

Ars-en-Ré dispose d’un important patrimoine, dont fait partie son église.

La constitution des paroisses par le clergé datant de la fin du 16e, Ars est la plus ancienne de l’île. Du point de vue architectural, le cœur du village s’est bâti au fil des âges autour de son église et affiche une

configuration en cercles, unique sur l’île de Ré. À partir du 17e siècle, les moines de l’abbaye de Saint- Michel en l’Herm, ayant hérité des marais salants, s’établissent à Ars. Les plus anciennes demeures du bourg constituaient l’habitat des seigneurs des lieux : barons, propriétaires terriens (le vin est exploité depuis le 6e siècle) et membres du clergé qui exploitaient ou faisaient exploiter les marais salants. Face à l’église, la maison du Sénéchal (1647) reste un édifice de style hétéroclite et unique en son genre.

Culture et vie locale Aujourd’hui, le tissu associatif très dense (il existe près de trente associations pour mille-quatre-cents habitants) fait vivre le village au rythme d’animations et d’activités très diverses ; tous les sports ou presque sont représentés, la culture, la musique, le jardinage, l’astronomie ou encore le partage et bien d’autres

LES HUÎTRES HAUT DE GAMME D’ARS EN RÉ

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 18 JUILLET 2022 | N° 246

sujets regroupent et passionnent les Casserons qui organisent, tout au long de l’année, fêtes (de la sardine) commémoration (14-18) et manifestations de tous types. La santé publique n’y est pas négligée grâce à la présence de plusieurs médecins et d’un pôle d’infirmières et de kinésithérapeutes. Les saisons sont rythmées autour de deux pôles attractifs selon la fréquentation. Ainsi, l’hiver, bien à l’abri des vents, l’activité se recentre dans le haut du bourg, le marché se tient deux jours par semaine place Carnot et les commerces de bouche ouvrent en matinée seulement. L’été, l’affluence fait que le port reprend ses droits et, le soleil aidant, les terrasses des cafés et les restaurants, tables de chefs, dégustation de produits locaux, petite restauration ou simple snack, attirent les visiteurs au retour du marché qui se tient alors près de Mouillebarbe. (Lire la suite page 31)

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ARS-EN-RÉ À LA HUNE

Le port d’Ars : « L’autre monde » vu par Nicolas Rayneau.

Aux beaux jours, la mairie, pour sa part, dédie trois petites salles aux artistes, professionnels et amateurs peuvent demander à y exposer leurs oeuvres: il s’agit de la Maison Caillaud, l’ancienne salle de sport et l’ancienne chapelle, rue du Havre. On y découvre tout l’été

De l’autre côté, à la Prise du Havre, on découvre les locaux du CNAR (le club nautique) et d’une galerie d’artistes, tous deux dotés d’une terrasse pleinouest d’où la vue, à l’heure où le soleil descend, est saisissante. Au bout de ce chemin, on longe le chenal du port puis les marais salants, une bonne promenade qui peut nous mener jusqu’à La Passe de Loix.

des talents originaux. Pour les amateurs, plusieurs galeries d’art et ateliers d’artistes sont établis au sein du village.

(Lire la suite page 32)

Vue de la mer Depuis le pertuis breton, Ars est insoupçonnable, c’est un port qui se mérite et il faut une patience de marin pour contourner le banc du Bûcheron, pénétrer dans le Fier, puis louvoyer encore entre les parcs à huîtres de Loix et la plage de La Patache pour apercevoir enfin l’entrée du chenal du port. Avec ses deux bassins à flot, le port a une capacité d’accueil de cinq-cents bateaux, ce qui en fait le plus grand de l’île. Arrivé sur les quais, rien n’est plus agréable que d’élire un siège à

RIER

Les noms des rues sont souvent évocateurs et la rue de Mouillebarbe en est un exemple assez drôle. Donné prosaïquement par le passé lors d’inondations dans ce secteur de marais et de terres basses, certains riverains expliquent à qui veut l’entendre que ce n’était pas les barbes qui mouillaient, mais bien un certain côté pileux situé un peu plus bas !

Sortons des quais trop fréquentés et longeons le bassin à flot vers l’îlot. En baissant la tête, on

observe, tracée à intervalles réguliers dans le béton, une drôle de mouette mi-crâne, mi-rieuse, vraisemblablement l’idée un peu folle d’un artisan plein d’humour pendant la réfection des quais !

Au-delà de l’alimentaire, une belle ambiance existe sur la partie artisans/ créateurs du marché.

l’une des nombreuses terrasses, perdre son temps à badauder devant l’animation estivale, rêver pourquoi pas un instant qu’on est revenu au 17e siècle, que les ouvriers de l’usine à sel, au détour du marché, débauchent un à un en chantant. Car à cette époque, le gros sel, que l’on blanchissait avant commercialisation, était la base de la conservation, pour les sardines ou autres denrées qu’on ne pouvait consommer hors saison sans le précieux or blanc.

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Au fil des vitrines Plusieurs quartiers commerçants coexistent à Ars mais il n’y a pas de jaloux ! Côté route départementale, la supérette et la pharmacie sont incontournables mais le secteur est en ébullition : de jour comme de nuit, le promeneur ne sera pas déçu car y prolifèrent de jeunes entrepreneurs aux activités innovantes et de qualité. Dans la zone de La Prée, pépiniéristes, brocanteurs, artisans, créateurs fourmillent de ressources. Autour de l’église, tout est réuni pour un réveil en douceur, boulangerie, primeur, traiteur, sandwicherie, bijoux, vêtements, agence d’architecte, hôtels et restaurants. Plus avant, dans les rues de la Genève ou Thiers, les petites échoppes

La place de l’église un jour de marché.

fleurissent, qu’elles soient éphémères ou sédentaires, elles se révèlent plus originales les unes que les autres. Artistes et créateurs apportent leurs inspirations venues d’ailleurs pendant que les commerçants adoptent des critères de sélections stricts.

ARS-EN-RÉ À LA HUNE

L’or blanc fut longtemps une ressource majeure pour Ars-en-Ré.

C’est ainsi qu’on peut affirmer, cet été 2022, que la barre a été placée très haut côté qualité et achalandage, adressons donc un bravo général aux commerçants d’Ars.

quelles que soient nos attirances, sportives, festives ou même contemplatives, si l’on passe à Ars un jour par hasard, il y a de grandes chances qu’on y revienne toujours.

Que ce soit pour son port, ses plages, sa campagne ou ses commerces, et

Véronique Hugerot

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ZAP’ARTS P R O G R A M M A T I O N

L A

J A V A

D E S

B A L E I N E S

La Java fait swinguer le nord de l’île de Ré Avant le festival tant attendu les 5 & 6 août en mémoire de Claude Nougaro avec Mouss & Hakim (Zebda), le mois de juillet continue d’être haut en couleurs et en diversité musicale, avant le point d’orgue que sera le bal d’ouverture du festival Jazz au Phare. Quand la Java est là, ça swingue, ça chante, ça vit au nord de l’île de Ré, pour le plus grand plaisir de tous ! DR

Kansy, le 26 juillet Kansy est un grand artiste burkinabé. Il nous raconte son quotidien en chanson, en bwamou, dioula et français, avec une sincérité profonde, entre joie et nostalgie des temps passés. Des histoires et réalités enveloppées d’une musique afro-fusion, résultat d’un subtil mélange des mélodies et rythmes blues, des couleurs jazz, funk et des chants traditionnels mandingues. Entre tradition et modernité, il nous emmène en voyage au cœur de l’Afrique de l’Ouest. 20h30. 5 euros.

reggae. Après un premier album « T’es qui ? » sorti en 2015 et réédité un an plus tard sous le titre « Remets T’es Qui ? », ils reviennent à l’automne 2018 avec leur second opus « Aimez ces airs », comprenant notamment le titre « El Nino », pépite funky à propos du réchauffement climatique. Préparez-vous à remuer et à chauffer la piste, le duo magique est là ! 20h30. 10 euros.

Djeuhdjoah & LT Nicholson, le 29 juillet

Tribute to The kings, le 31 juillet Le bal d’ouverture de Jazz au Phare

Duo chantant et enchantant, Djeuhdjoah & Lieutenant Nicholson font naviguer la chanson française entre jazz, afrobeat, soul, funk, electro,

C’est une soirée dédiée au blues que Jazz au Phare présente cette année en guise de soirée d’ouverture à La Java

Le duo chantant Djeuhdjoah & LT Nicholson se produit vendredi 29 juillet sous le chapiteau de La Java des baleines.

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 18 JUILLET 2022 | N° 246

des Baleines, triple hommage au trois Kings de la guitare blues : B.B., Albert et Freddie, animée par MisterTchang, showman bien connu de la scène blues internationale depuis plus de 25 ans. Il se prépare à mettre le feu et à prêcher la bonne parole des dieux du blues : « Let The Good Times Roll !!! ». 20h30. Tarif : 17 euros et 5 euros pour les enfants de moins de 12 ans. Et encore... Bien sûr retrouvez chaque samedi soir à 20h30 le magnifique Cabaret cirque d’Ophidie Circus (au chapeau), chaque mercredi à 18h les soirées Jam de Donin pour les enfants (6 euros), le parc de loisirs « Les petites baleines » et ses jeux géants en bois, les food-trucks partenaires et l’équipe du bar... Informations recueillies par Nathalie Vauchez

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A ZCAT PU’AALRI TT SÉ P O R T R A I T

D ’ A R T I S T E

Donin, l’homme-orchestre

Depuis 1983, Donin berce des générations d’enfants avec son « Manège en…Chanteur » chaque jour à Arsen-Ré durant la saison estivale et les vacances scolaires. Mais cet artiste à la dégaine et au look « échevelé » façon Pierre Richard, l’acteur du film « le grand blond avec une chaussure noire », n’a pas qu’une corde à son arc ! Pénétrons dans son univers artistique.

Le Bal des loustics, par Donin et ses musiciens.

vec un sourire qui éclaire tout son visage et des yeux pétillants où l’on devine à peine dissimulé, une âme d’enfant, il dégage de la bienveillance et de la joie de vivre. Sur l’Ile de Ré, Donin est aussi connu que les glaces de la Martinière. Il fait partie du patrimoine rétais. Mais c’est qui Donin ? (Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore !)

C’est un véritable spectacle vivant dans l’espace public, à l’image des arts de la rue qu’il affectionne tant. Comme s’en amuse Donin : « je suis un pur produit local, du producteur au consommateur ! Je fais partie d’un territoire et je revendique d’être un artiste artisan. L’authenticité et la proximité, l’humanité de ce travail sont mon principal moteur et ma passion. »

Après avoir œuvré dans l’animation socio-culturelle et l’éducation spécialisée, il devient artiste du spectacle, auteur-compositeur, chanteur et comédien en 1985. Tout petit déjà, il venait sur l’île en vacances, au camping avec ses parents, à Saint-Clément-desBaleines. Au fil des années et des opportunités professionnelles nationales et locales, il s’installe définitivement sur ce morceau de sable, tout comme ses parents à leur retraite. Puis lui vient l’idée incroyable de racheter un manège des années 60, qu’il va ensuite retaper avec des amis et c’est le début de l’aventure du manège à chanson. Pourquoi a-t-il choisi de s’adresser aux enfants ? « J’aime beaucoup le public familial intergénérationnel, où enfants, parents et grands-parents vivent avec moi des moments forts et exceptionnels, créant des connivences et incitant au dialogue enfantsadultes », nous confie Donin.

Des mots qui dansent avec les notes, tout en véhiculant des messages

Papa de trois enfants, il s’aperçoit rapidement qu’un tour de manège dure sensiblement le même temps qu’une chanson, soit environ trois minutes. C’est donc tout naturellement qu’il a inventé avec son manège de cinquante places sur cinquante mètres carrés, le concept du manège à chanson vivante. Si vous êtes sur l’île en vacances, c’est une étape incontournable, culturelle et familiale. Tous les matins, rue de Mouillebarbe place du Marché d’Arsen-Ré, de 10h à 13h, il interprète ses tubes, accompagné de ses musiciens ou des bandes son de ses chansons pour enfants. Le public interagit, tout le monde reprend les refrains, danse ou se laisse bercer par de douces mélodies.

A côté de ce spectacle, il y a aussi une présence hebdomadaire sous le chapiteau de la Java des Baleines. Durant les deux mois d’été, Donin fait le show pour les enfants tous les mercredis à 18h, au tarif unique de 6 euros. Selon les spectacles proposés, il est accompagné par différents artistes de la compagnie. Pour « Jeux de bain » et « Cœur lourd cœur léger » c’est avec la chanteuse Julie De Oliveira, pour « Jazz Boat », un conte musical c’est avec le pianiste Stephen Binet et la chanteuse Claire Vernay de la Compagnie La Note d’Alceste, pour « le Camelot de trémolos », c’est avec la danseuse Anne-Laure Nivet. Quant au « Bal des Loustics », c’est Mélaine Lemaître à la batterie, Adrien Lemaître à la guitare et Hugo Journaud à la basse. Un melting-pot de talents au service du jeune public !

En parallèle de ce manège qui chante, ce créateur de concept et poète imagine de nombreux spectacles qui tournent. « Je revendique cette idée de créer, délirer, détourner les choses de la vie pour les réinventer et y mettre de la fantaisie et de la légèreté », nous expliquet-il. A destination de la petite enfance jusqu’aux plus grands, la compagnie « Donne un spectacle » ne cesse de créer en collaborant avec de multiples artistes : chanteurs, danseurs, auteurscompositeurs… Dans ces différents shows, la chanson s’appuie sur la comédie et la danse. Avec des thèmes variés et des mots choisis, des musiques voyageuses et éclectiques comme du jazz manouche, du funk, de la pop…

rencontres, il y en a une très importante : celle avec la Compagnie « Les Tardigrades ». « J’admire leur travail et je suis un vrai fan de ce qu’ils font au niveau des sciences naturelles et de leur vulgarisation artistique.» Il s’est donc associé à Michel Quidu, qui a mis en scène ce spectacle 100% rétais et qui l’a coécrit avec la comédienne Nadine Berland avec laquelle il joue cette pièce de théâtre : « Mémé Ré Ouais et l’océan ». C’est un double hommage rendu à la relation fusionnelle que l’on peut entretenir avec nos grands-mères et au monde riche et fragile de l’océan. L’histoire met en scène Mémé Ré et sa petite fille Ouais. La philosophie de Mémé Ré ? Ne pas s’embarrasser des convenances et laisser libre cours à sa fantaisie. Le rêve de Ouais ? Sauver la mer et tout ce qu’il y a dedans. Tout public, ce spectacle très touchant est joué à l’Ancre Maritaise à Sainte-Marie-de-Ré à 20h30 les 19 et 26 août et le 3 septembre sur la plage de Port Notre-Dame.

Les chansons ont de multiples facettes : colorées, énergiques ou douces et sensibles pour que les yeux s’écarquillent, les oreilles frétillent et les cœurs s’émoustillent ! « Avec nous, les enfants découvrent le langage chorégraphique créatif de la danse contemporaine, le langage traditionnel du conte, la vivacité des dialogues et l’émotion suscitée par le théâtre, l’immense variété des styles musicaux, les surprises de l’improvisation. En même temps, je me permets d’aborder, dans certains des textes de mes chansons, des thèmes sociétaux car ce sont des choses qui me tiennent à cœur. Cela peut être l’histoire de deux mamans qui ont un enfant puis un deuxième, comme dans « Mamour et maman ». Ou encore celle d’un Sans Domicile Fixe, du problème de la cigarette avec « Parents stop clopes » ou bien un très joli texte « Y’a des trucs » sur des choses que certains adultes se permettent de faire aux enfants sans oublier « le père fouettard » qui pointe le problème de la fessée… En tant que poète, je me dois de trouver des mots pour dire des choses sans que cela soit direct mais en faisant tout de même passer des messages. J’incite au dialogue enfants-adultes et j’évite de m’adresser aux enfants sur des sujets de cour de récréation ! J’ai cette exigence au niveau de l’écriture comme je l’ai également au niveau du travail des artistes qui m’accompagnent », nous confie Donin. Ludiques, décalés, drôles, tous ces spectacles prennent vie à force de répétitions, de réflexions, d’une écriture soutenue sans perdre le sens, même s’il aime jouer avec les sons ! Il y a aussi d’autres auteurs-compositeurs qui lui font des propositions et cela représente une ouverture et un échange très bénéfique à ses créations.

Donin a également été présent au premier festival jeune public « Les Martinelles » organisé pour la première fois par la ville de Saint-Martin-de-Ré au Parc de la Barbette les 19 & 20 juillet. Et en préparation, à l’orée de 2023/2024, avec le soutien de La Maline, Donin planche sur une nouvelle création : « Le Grand Déménagement, une histoire foraine déambulatoire… à suivre ! Cet inventeur de spectacles n’en a pas fini avec les idées qui lui passent par la tête et qu’il cherchera à concrétiser à tout prix pour le plus grand plaisir d’un public familial. Florence Sabourin

Le manège en… Chanteur qui attend de faire tourner la tête des petits et des grands.

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ZAP’ARTS A R T

C O N T E M P O R A I N

Edouard Buzon à la galerie Xin’Arts Totalement consacrée à l’art contemporain, la galerie Xin’Art expose un large choix d’artistes et nous fait découvrir ses derniers coups de cœur ainsi que les récentes créations de ceux qui la pratiquent depuis fort longtemps.

A C C R O C H A G E

d o u a r d pour donner des pièces uniques Buzon est à tels ces vases Iroquois. Chaque l’honneur cet objet est issu de la richesse de été et Alexandra son imaginaire, modelé à la Planas consacre main, puis cuit et émaillé pour à ce jeune artiste que la magie opère. majeur tous les murs de sa galePassionnée de mouvement et rie jusqu’au 3 de courbes, Anne Cutzach a août. La caractédonné naissance aux Tiz, des ristique d’Edouard sculptures aérienne qui posées Buzon tient au sur un socle de fonte lourd, sont rendu final de conçues pour vivre à l’extérieur ses tableaux qu’il et se meuvent au gré du vent. travaille avec persévérance, couche Les « Anciens », après couche, une présence enrichissante pour obtenir des œuvres sur bois La haute flamme bleue de ou aluminium Nicolas Delage qui travaille présentant un fini l’acier, son métal de prédilecsemblable à de la tion, qu’il compresse, froisse et laque chinoise. Il peint tout en le rendant plus réchauffe, a l’aide doux signale la devanture de la de pigments cologalerie aux passants. Les lonrés qu’il fabrique gues silhouettes longilignes et L’une des œuvres d’Edouard Buzon intitulée « Link » lui-même, une bleues d’Arno Sebban jouent format 83 sur 96 cm photo en noir et avec les matériaux et peuplent Autre événement à lui seul, un autoblanc réalisée par ses soins et la couvre toujours la galerie avec autant d’éléportrait de MissTic, qu’Alexandra de vernis successifs jusqu’à l’obtengance ainsi que les tableaux d’Antoine Planas suit depuis toujours, super tion d’une surface laquée extrêmeRose créés à partir de photos prises star du Street Art parisien, décédée ment brillante. Le talent d’Edouard depuis un avion ou un hélicoptère en mai de cette année, trône dans la Buzon réside dans l’errance poétique pour en faire des abstractions aux galerie. Parmi les nouveaux artistes, à laquelle la photo sert de support. tendres coloris. on remarquera les œuvres de deux Sur le tableau, il organise l’espace céramistes résidant toutes deux à Ars. et le compartimente en différents Silvia Calmejane, nous attire dans Aurélie Courcier, une saunière travailaplats de couleurs saturées, mettant son monde luxuriant représentant lant quotidiennement dans son marais en contact des éléments disparates qui des jungles où d’étranges individus où elle trouve l’inspiration, réalise des n’ont aucune chance de se rencontrer figurent sur des fonds colorés en bois pièces en grès, matériau qu’elle apprédans la réalité. Des buildings côtoyant parce qu’elle estime que ses couleurs cie particulièrement, aux lignes simple des plages et des cocotiers donnent à ressortent mieux ainsi. Elle utilise égaune partie de sa production une légère et épurées. L’univers de Clémentine lement le plexiglass comme support touche californienne soulignée de couet s’échappe de la figuration pour Aguettant, un peu plus foisonnant, leurs « pastel ». mieux cerner la complexité de l’âme se mêle aux différentes mythologies

humaine ! A côté, les portraits que réalise Séverine Solcourt d’icônes telles Audrey Hepburn, Steve Mc Queen, James Dean ou Serge Gainsbourg nous paraissent pleins de fraîcheur et très structurés. La couleur est un élément essentiel du travail de cette dernière artiste, fil conducteur nous transmettant l’énergie du « portrait » dont elle s’inspire en écoutant la musique ou en visionnant ses films. En vitrine, Olivier Lannaud, marqué par son époque, utilise des câbles et des touches d’ordinateurs pour réaliser un travail de pointillisme sur ses toiles, faisant de nous les prisonniers d’une technologie à la dégénérescence en constante accélération. Les univers de tous ces artistes sont absolument passionnants et Alexandra fait en sorte que les enfants puisent les découvrir dans le cadre des cours pour enfants qu’elle donne quotidiennement à la galerie. Catherine Bréjat Ateliers d'art pour enfants de 2 à 10 ans Juillet & août Dimanche : Peinture sur galets, Lundi : Poterie, Mardi : Découverte du pochoir, Mercredi : Mosaïque sur papier, Jeudi : Peinture sur galets, Vendredi : Masques Africains, Samedi : Poterie. De 11h à 12h30. Réservation obligatoire Tél. : 06 47 59 77 62 Mail : contact@xinart.fr

Des mots en couleurs À partir du 23 juillet, les collections Beaux-Arts du musée sont mises en lumière par des textes d’auteurs, chansons et souvenirs.

es îles exercent sur chacun d’entre nous un attrait particulier. Le mot île à lui seul évoque le voyage, le rêve, la poésie. Ainsi l’île de Ré attire et inspire. Elle inspire les peintres qui, depuis l’invention du tube de peinture et l’avènement des chemins de fer au milieu du 19 e siècle, viennent à Ré trouver matière à création dans la nature, les plages, les villages et les ports. La production picturale locale du milieu du 20e siècle témoigne de cet engouement pour la lumière si particulière du territoire. On la découvre dans les œuvres de Louis Suire, Raymond Enard,

Pierre Tardy ou encore Jean-Franck Baudouin.

est mise en valeur lors d’un accrochage thématique. La sélection de cette année illustre des récits d’auteurs, des chansons et des souvenirs. Un accrochage qui confronte mots et images, plume et pinceau, littérature et paysage.

Elle inspire les artistes et les auteurs aussi. Des personnalités du monde de l’art et du spectacle furent et sont encore nombreux à fréquenter l’île, notamment pour les vacances. Ils y ont forgé des souvenirs, une image personnelle de Ré, révélée dans leurs écrits. Claude Nougaro, Gisèle CP Casadesus, Michel Piccoli ou encore Charles Aznavour ont Musée Ernest Cognacq raconté leur île de Ré avec leurs mots. Chaque été, une partie des collections de Beaux-Arts du musée

13 avenue Victor Bouthillier 17410 Saint Martin de Ré Tél. :05 46 09 21 22

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A ZCAT PU’AALRI TT SÉ L E S

P O R T E S - E N - R É

Jean-Paul et Delphine Becker ouvrent une galerie Au milieu des ruelles fleuries des Portes, à une centaine de mètres du centre, une agréable découverte vous attend : la galerie de Jean-Paul Becker, photographe et peintre et celle de son épouse, Delphine, créatrice de bijoux fantaisie.

2 8

n endroit Il entraine le charmant, spectateur dans à la fois des aventures joyeux et élégant, à la fois pleines où sont exposés de poésie et de des bijoux, des dangers, mêlant tableaux et des l’humour à la photos particuliècatastrophe. rement originales Dans ce monde vous attend aux où les éléments Portes. Delphine se déchaînent, et Jean-Paul Becker Jean-Paul est se sont lancés un particulièrement nouveau défi. Ils sensible aux ont décidé de se phénomènes du faire plaisir en réchauffement exploitant leurs climatique et de talents respectifs. l’eau qui monte. Nourri d’images Les bijoux de corps de Dezlphine Becker entourant une photo de Jean-Paul Becker. depuis l’enfance, Par ailleurs, il continue à s’adonsurréaliste et figuratif, c’est également élevé dans les mondes magiques du ner à sa passion pour la photo et un remarquable coloriste. Porteurs de cinéma de son grand-père Jacques expose régulièrement ses créations message, ses tableaux racontent de Becker et de son père Jean Becker, dans sa nouvelle galerie des Portes. façon gaie et colorée des histoires Jean-Paul Becker a toujours travaillé Spectaculaires, elles sont réalisées sans très sombres. Il transcrit en fait sur la dans la photo, le cinéma et la publitrucage, en utilisant pendant la prise toile ses émotions profondes, généracité. Depuis environ cinq ans, il a de vue en studio un procédé intitulé lement liées aux problèmes du monde décidé d’utiliser un nouveau mode « pause longue ». actuel et évoquant l’état de la planète d’expression : la peinture. Il a toujours comme le souligne les titres qu’il leur dessiné et ces dernières années, il a La ligne DonnaToa donne : Nature sous contrôle, Piscine perfectionné ses connaissances exisà débordement, Le jour d’après, Dans tantes en peinture à l’huile et s’est De son côté, Delphine, son épouse, ma bulle, Le monde à l’envers… Par le installé dans l’île à longueur d’année créé des bijoux de corps raffinés et biais de la peinture, il raconte ce qu’il pour se concentrer sur son art. Peintre ne sait pas formuler avec des mots. sexy, à porter sur de la lingerie ou sur

É D I T I O N

un body, des ceintures ouvragées en métal doré soulignant la courbe gracieuse d’une taille ou d’une hanche ainsi que des bracelets élégants à base de perles noires et argentées. Le noir, sous toutes ses aspects, profond, mat ou brillant, est un grand favori de la créatrice. Certains de ses bracelets sont agrémentés de plumes noires aériennes. Delphine invente des bijoux qui se situent entre le vêtement et l’accessoire, subliment le corps et donnent un chic fou au moindre petit top. Depuis peu, elle utilise des pierres semi-précieuses dans la composition de ses bijoux auxquels elle adjoindra prochainement de l’or et de l’argent. DonnaToa est le nom de la marque de bijoux qu’elle a créée et qui signifie en italo-maori « femme guerrière ». Il est vrai que le métal apporte à ses bijoux, par ailleurs très féminins, un petit côté amazone et femme guerrière ! Catherine Bréjat Jean-Paul Becker 13 ruelle de la Paix 17880 Les Portes en Ré

E X P O S I T I O N

Découvrez les peintres et sculpteurs amateurs des Portes-en-Ré

eurs œuvres sont à découvrir du 23 juillet au 5 août à la Salle des Marais de la Prée du village des portes-en-Ré.

« Que de chemin parcouru depuis 1994 » , nous confie Marilyne Hernandez, dirigeante de l'association les Portes en fête, dévouée à l’organisation de cette manifestation artistique depuis son début. Créée par Renée Cofflard, ancienne présidente de l’office de tourisme des Portes-en-Ré et peintre amatrice, cette exposition s’impose aujourd’hui comme un événement phare du paysage culturel portingalais. Un évènement local et ancré qui convoque toutes les générations Un grand nombre d’artistes seront fidèles au rendez-vous. Parmi eux, le peintre Laurent Regnard dont les bleus

tendres de la plage de la Conche et du Fier d’Ars lui ont valu le prix du public lors de la précédente édition. Les statues de bronze de Nathalie de Williencourt, lauréate du prix du public en 2017 seront également présentées aux côtés des peintures de Sylvie Dronniou, Renée Cofflard, Jean Bornes et beaucoup d’autres. De nouvelles artistes seront aussi de la partie telles que la céramiste et peintre Martine Wessels-Rayer et la peintre Chloé Bergeras. Les visiteurs seront bien évidemment conviés à élire l’artiste de leur choix.

L'association Les Portes en fête vous convie à son événement culturel phare. Pour sa 28e édition, l'exposition annuelle des Peintres et Sculpteurs Amateurs des Portes-en-Ré rassemblera le travail de 26 peintres et 3 sculpteurs. qui la pérennité de cet évènement relève du don de soi. « Et comme disait Anatole France : Avant de juger une peinture, cherchez ce que le peintre a voulu, et ne le condamnez pas sur les sacrifices qu'il a dû faire pour mieux rendre sa pensée. Le génie consiste surtout à oser les sacrifices nécessaires, si grands qu'ils soient. »

Cette exposition organisée avec le soutien de la municipalité des Portes-en-Ré et du Camping du Phare sera ouverte tous les jours entre 10h30 à 12h30 et 17h à 19h30. Entrée libre.

Marilyne Hernandez avec le président de l’association Jacques Corbelle, lors de l’inauguration de la dernière édition de l’exposition en 2021.

« Nous tenons à remercier tous les peintres et les sculpteurs qui nous font confiance et qui continuent à nous faire confiance, ainsi que les administrateurs

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

de l’association et ses bénévoles qui de par leur motivation et leur travail ont fait de cette manifestation un évènement reconnu sur notre territoire » annonce Maryline Hernandez pour

Iona Bermon

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ZAP’ARTS E X P O S I T I O N

Les cartes de Marine Le Breton font le buzz à la Librairie Quillet Le café littéraire, nouvel espace de la Librairie Quillet, accueille sa deuxième exposition depuis le 16 juillet et jusqu’au 28 août, avec à l’affiche les cartes marines de Marine Le Breton.

Une broderie graphique faite de points et de tirets Formée à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Lyon et dans une école de graphisme spécialisée dans l’éditorial, Marine Le Breton a toujours travaillé en free-lance dans le graphisme culturel. Elle vit à La Rochelle depuis 2013, où elle a trouvé, par rapport à Paris, une douceur qui lui convient. Un matin alors qu’elle parcourt un

Martine Le Breton et Olivier Quillet devant une carte de l’île de Ré.

sentier en bord de mer, une envie de dessiner le littoral à la main lui vient à l’esprit, qu’elle ne pourra concrétiser que quelque temps plus tard. En 2019, elle perd trois contrats, inconvénient financier, certes, mais qui va lui offrir le temps libre, nécessaire pour murir son idée et donner à la cartographie la dimension illustrative qu’elle souhaite lui apporter.

redessine les côtes et les îles françaises, un travail nécessitant rigueur scientifique auquel elle apporte toute sa poésie. A partir des cartes officielles du SHOM (Service Hydrographique et océanographique de la Marine), de l’IGN (Institut Géographique national) ou de n’importe quelle carte trouvée sur le Bon Coin ou chez Emmaüs, elle créé un nouveau document, intervient à la pointe fine réalisant une sorte de broderie graphique faite de points et de tirets plus ou moins longs ainsi que de pointillés. Les côtes font l’objet d’un tracé plus épais et plus visible.

Depuis, Marine Le Breton a quitté le monde de l’illustration commerciale pour celui des tirages d’art en éditions limitées et celui des cartes géographiques que son père utilisait autrefois lorsqu’il s’en Les cartes marines originales allait naviguer. Cet univers des de Marine Le Breton cartes qui lui propose l’aventure vers des horizons inconDepuis le 16 juillet jusqu’au 28 août 2022 nus la séduit infiniment. Dans Librairie Quillet – Village artisanal de Loix. son atelier de La Rochelle, elle

Elle est la seule actuellement à réaliser ce genre de créations qu’elle qualifie d’interprétations, une raison en soi déjà d’aller voir ses œuvres. L’univers poétique que vous découvrirez en est une autre. Catherine Bréjat Rappel Les Ateliers Quillet sont visitables sur rendez-vous les mardi, mercredi et jeudi matin en saison, à raison d’une heure par jour, afin de laisser au personnel la possibilité de travailler, et dans le cadre d’un groupe ne dépassant pas quinze personnes. Librairie Quillet – Village artisanal de Loix – Tél. : 05 46 29 04 25

F I C T I O N

Philippe Péan en signature de l’Olifant, aux Portes-en-Ré Samedi 23 juillet 2022 à 11 heures, à la maison de la presse des Portes-en-Ré, Philippe Péan, ancien Maire de 1977 à 1980, signera son sixième livre, L’Olifant.

cette occasion, le directeur des éditions du Pont9, Monsieur Jean-Michel Ollé, viendra spécialement de Paris pour l’assister. Il y a une vingtième d’années, en revoyant le magnifique film de JeanPierre Melville : « Le Samouraï », dont Alain Delon est le héros, Philippe Péan imagina de remplacer le héros par une héroïne sans trouver la manière de la rendre crédible comme tueuse

Marine travaille par strate et petit à petit ce sont les couleurs qui vont faire apparaître les reliefs de l’océan. Elle met ainsi en place ce que les marins nomment bathymétrie, cette science dans la mesure des profondeurs qui permet de déterminer la topographie d’un sol. Ce travail minutieux demande de la patience et du temps ; pour ne pas se lasser, Marine entreprend entre cinq et dix cartes à la fois, consacrant à chacune de une à trois semaines. Elle ne se considère pas comme une cartographe mais plutôt une illustratrice et joue sur les qualités de papier et leurs teintes. Elle ne se laisse pas enfermer dans la sobriété et l’esthétique du Noir et Blanc, qu’elle apprécie tant, et mène des recherches sur des colorisations à base de crayons de couleur ou d’aquarelle dont vous découvrirez quelques exemples lors de l’exposition.

R O M A N

e café littéraire est un point de convivialité qui complète à merveille le dispositif culturel mis en place lors de la récente évolution structurelle de la Librairie Quillet et hébergera désormais expositions, conférences, et lectures d’ouvrages, tout en autorisant le reste du temps une pause gourmande aux solitaires qui le visiteront. Cette nouvelle et importante exposition sera consacrée à Marine Le Breton et à ses cartes marines. Toutes les œuvres disponibles de l’artiste, soit 48 cartes dont 5 représentant l’île de Ré, seront exposées et présentées à la vente. Des tirages numérotés de certaines œuvres (30 tirages numérotés de 1 à 30 par œuvre) et bien sûr des cartes de l’île, seront proposés à la vente. Cette disposition, concernant en particulier les cartes de l’île, renforce le lien entre le travail extrêmement original et unique de Marine Le Breton et les Ateliers Quillet. L’exposition sera complétée par une journée en résidence de l’artiste le 11 août prochain, au cours de laquelle elle procèdera à une présentation de son travail et répondra aux questions qui lui seront posées. D’autres expositions seront programmées dès l’automne ainsi que des rencontres et des conférences qui animeront l’après saison.

Les éditions du Pont 9 sont heureuses de vous annoncer la sortie de

L’Olifant un roman de

La méchante

à gages. C’est en visionnant la série « le bureau des légendes » qu’il trouva l’inspiration de l’Olifant. C’est un roman de pure fiction dans lequel une jeune femme se trouve prise dans un engrenage qui la portera jusqu’au sommet de l’Etat et de la gloire. L’auteur a été, tour à tour, constructeur, navigateur, Maire des Portes en

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

Ré puis d’un village de l’Oise où il a pris sa retraite et finalement, écrivain. Pendant sa mandature de Maire des Portes, Monsieur Péan a réalisé deux projets particuliers, la réserve de Lilleau des Niges et une station d’épuration unique en France avec l’accord et l’appui de l’ensemble du Conseil Municipal.

Philippe Péan

Roman de mésaventure

Sylvie Coulon Ce monde réserve parfois des surprises. Marianne suit sa vie tranquille de petite main d’un tueur à gages, et voici que la disparition brutale de son employeur l’oblige à reprendre le collier. Disons les choses, Marianne (alias Marie, alias…) s’installe avec facilité dans son nouveau rôle. Il faut dire qu’elle est déterminée et se découvre capable d’assurer les coups les plus tordus : après tout, supprimer des espions, des truands, voire des hommes d’État n’est pas plus difficile qu’autre chose, à condition de bien se préparer et de compenser ses scrupules de tueuse par un boulot de bon Samaritain. Un thriller intrépide, dans la lignée des polars à la française, avec ce qu’il faut d’action, de sang, d’amour… et un olifant. Philippe Péan, après avoir été constructeur, maire et navigateur, a entamé une carrière d’écrivain sur le tard. L’Olifant est son sixième livre, dont deux biographies, un récit et deux romans.

Après avoir expérimenté différents métiers – avec ou sans requin – Sylvie Coulon aÀ choisi celui de commander documentariste et aborde ici celui de romancière, chez votre libraire, emploi propice à la singularité de son écriture. ou sur les àlibrairies en ligne Elle vit à Paris et s’obstine tirer quelques sons de sa trompette.

Lire des extraits sur www.aupont9.com Les ouvrages du Pont 9 sont distribués par Hachette distribution.

496 pages Prix papier : 24.90 € 416 pages chez votre libraire ou en ligne 4.90 € Prix papier : 24

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A ZCAT PU’AALRI TT SÉ E X P O S I T I O N

M U S É E

E R N E S T

C O G N A C Q

Que trouvait-on « A la Table des Rétais », nom de la dernière exposition préparée comme un plat savoureux par l’équipe du Musée Ernest Cognacq ? surprise attend le visiteur. Sur une longue table, navets, carottes, fruits, melon, pâté en croûte (à moins que ce soit un gâteau), dans un panier au sol, poissons et crustacés et derrière, sur une desserte, grosse miche de pain et généreux morceaux de lard. Posés sur une cheminée, un énorme chou et des pommes de terre. Une nourriture simple, produit du travail d’hommes et de femmes ayant apprivoisé leur territoire pour en tirer leur subsistance.

Dehors, le soleil tape et la convivialité nous rattrape autour d’un délicieux buffet concocté par Véronique Chauvet restauratrice (et oui là même), accompagné comme il se doit d’un Pineau* ou d’un verre d’Azuré*. Un buffet qui en d’autres temps aurait été celui d’un jour de fête.Dehors, sur le port de Saint-Martin, la saison touristique bat son plein. Qu’auraient pensé les Rétais d’alors de toute cette agitation tapageuse ? A voir absolument, L’exposition « A la table des Rétais » se savoure sans nostalgie mais avec tendresse, comme une recette familiale transmise de génération en génération.

Coup de chapeau à une magnifique scénographie et au talent de Véronique Pauline Leriche Rouard Chauvet, dont les œuvres en * L ’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Temps fort de l’exposition la table rétaise n’attend plus que la cuisinière. papier mâché sont bluffantes A consommer avec modération de vérité, sans oublier les textes, Laurent Martin-Calvez à la ans la fraîcheur matinale de la lumière en clairscénographie et Pierre Boissinot à la la cour de l’Hôtel de Clerjotte, réalisation, mais aussi l’Association obscur donnant à À la table des Rétais – quelques amoureux indéfec des Amis du Musée Ernest Cognacq Exposition du 16 juillet l’ensemble la beauté tibles de l’histoire et du patrimoine au 6 novembre 2022 (AAMEC), qui a financé une partie des pure d’une toile…. insulaire sous le regard des paysans, acquisitions, Véronique Chauvet bien sauniers et viticulteurs, immortaliet l’envie de s’asseoir Tous les jours de 10h à 19h sûr et enfin « tous les prêteurs privés sés sur de grands tirages de cartes à cette table pour y sauf les mardis – Musée Ernest qui nous ont ouvert leurs cuisines, postales anciennes. L’Ile de Ré d’hier passer un moment en Cognacq, 13 avenue Victor leurs greniers et leurs chais », l’Ecomuface à celle d’aujourd’hui, ayant pour compagnie des Rétais Bouthillier à Saint-Martin de Ré. sée du Marais Salant et l’INA pour le point commun l’amour d’un territoire, d’autrefois. www.musee-ernest-cognacq.fr prêt d’un film visible dans l’exposition. comme autant d’invités à la table d'une même et grande famille. Stéphanie Le Lay, remerciera quant à elle l’équipe du Musée, se réjouissant Discours culinaires de « la valorisation des cartes postales anciennes du Fonds Jean-Claude Usage de ces inaugurations festives, Héraudeau », acquis par la CdC et mis ils seront brefs et imagés. « Très heuà disposition du Musée pour l’exporeux d’être là », le Maire de Saintsition. « Bon Appétit ! » conclut-elle. Martin Patrice Déchelette ne veut pas C’est vrai après tout, foin de discours, faire d’humour facile mais comment il est temps de passer à table ! résister ? Il remercie donc l’équipe du Musée pour cette exposition « concocAu cœur des traditions rétaises tée et mitonnée » avec la passion qui l’anime, mais également Véronique Le temps s’est effacé dans la salle de Chauvet pour une participation artispremier étage que nous rejoignons tique que nous aurons le plaisir de avec les autres invités. Nous voilà pardéguster un peu plus tard. tis dans les champs, vignes, marais salants, à la rencontre des Rétais d’auNous racontant la genèse de cette trefois, battant le blé dans les grandes exposition originale, la Directrice du rues des villages, récoltant le raisin, Musée Christelle Rivalland évoque mettant pommes de terre ou huîtres l’édition 2020 du Festival Architecture en caisse. + Patrimoine organisé par la Cdc dont le thème était « Boire et Manger : du Des objets, outils, pots, lanternes et champ à l’assiette », et auquel le de nombreuses photos en noir et Musée avait alors participé. « A la blanc aux côtés d’œuvres de Suire et table des Rétais » est une manière « de Barbotin font revivre les scènes de la donner corps au travail fait alors », vie rétaise, celle de ces gens humbles souligne Christelle qui souhaitait aussi à la vie rude. une exposition sur un sujet enracinant Les Rétais de la terre et du commerce du territoire, rimant avec « convivialité, aussi, les épiceries nombreuses qui partage et réconfort ». Et « pour tout animaient les rues des villages, les vous dire, au Musée, nous sommes restaurants où l’on se retrouve pour tous obsédés de nourriture, comme les grandes occasions, les fêtes de viltous les Français ! » avoue-t-elle riant. lage, les mariages… Connaissez-vous la recette de la piquette ou de la fenouil« A la Table des Rétais » est le fruit d’un lette ? Les secrets de la seiche moitrée ? travail d’équipe dont « je suis le maître d’hôtel entouré d’une brigade » , Une table comme un tableau ajoute Christelle, remerciant également la Responsable du Patrimoine à la CdC Stéphanie Le Lay qui a écrit Dans la petite salle du fond, une belle

Musée Ernest Cognacq Saint-Martin-de-Ré 13 avenue Victor Bouthillier 05 46 09 21 22 www.musee-ernest-cognacq.fr

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ZAP’ARTS Vous aimez lire ? Nous aussi ! Alors pendant que le Salon l’Ile aux Livres se prépare en coulisses au Bois-Plage, partons donc à la rencontre des auteurs que vous pourrez rencontrer les 5, 6 et 7 août prochains, comme dans les précédentes éditions de Ré à la Hune. ©

R É C I T S

Juliette Tresanini, le pouvoir des mots

evenue très populaire pour son rôle dans Demain nous appartient, dans laquelle elle est Sandrine Lazzari, Juliette Tresanini n’en était pas, lorsque la série quotidienne est lancée en 2017, à son premier rôle ni à ses débuts. Comédienne certes mais aussi réalisatrice, scénariste et vidéaste, Juliette a le métier d’artiste chevillé au cœur depuis ses jeunes années.

celles qui restent imprégnées en nous de manière indélébile, phrases lues car peut-être passées dans l’inconscient collectif, ou entendues de personnes estimées ou aimées, parents, amis, mentors. Libératrices ou culpabilisantes, évidentes de bon sens ou plus mystérieuses, porteuses de sens en tous cas comme autant de petites leçons de vie.

de personnalités du monde du spectacle ou des arts, mais aussi des sportifs de haut niveau ou hommes d’affaires réputés.

La voilà maintenant auteur d’un ouvrage conçu avec une légèreté qui n’empêche pas la sagesse du contenu, bien au contraire. Comme son titre l’exprime, Juliette nous y raconte des histoires de mots, enfin de phrases, de

Mais comment écrire un livre sur de telles phrases sans tomber dans une liste morne et sans relief ? Tout simplement en donnant la parole à ceux qu’elles ont marqués. Bien sûr, dans la liste des invités de Juliette, beaucoup

Pauline Leriche Rouard

Autant de courts récits à chaque fois prolongés d’un petit questionnaire nous ramenant… à nous-mêmes. Idéal pour un peu d’introspection ludique sous le parasol !

« Ces Phrases qui changent la Vie » – Juliette Tresanini Editions Marabout – Prix public : 15,90 euros – 255 pages

O U V R A G E

Philosophie maritime avec Laurence Devillairs

e quelle eau est donc fait ce livre, développement personnel, essai, récit métaphorique poétisé d’un peu d’onirisme ? Un mot précis répond à cette interrogation : philosophie. Son auteur, Laurence Devillairs, étant justement philosophe de son état, écrivain et universitaire. Partie prenante d’une collection (il existe aussi une Petite Philosophie des Oiseaux), cet ouvrage aux multiples vertus est une demande de son éditrice, l’occasion pour l’auteure de convoquer l’une de ses passions : la mer. La mer ou l’océan, finalement peu importe le nom donné à cette immensité en éternel mouvement,

ne dansant pas toujours le long des golfes clairs, pour se muer parfois en un monstre d’une violence inouïe, emportant tout sur son passage sans pitié aucune, à commencer par les navires et les âmes des marins. Source de plaisir et de terreur, de grandeur illimitée et d’abysses inexplorables, répondant à ses seules règles, d’huile ou de furie, vibrante, vivante, la Mer nous fascine et nous appelle, nous caresse ou nous tue. Elle porte en elle tous les mystères de la Nature. Devant elle, l’humain est minuscule mais aussi terriblement libre. Des phares aux pavillons des pirates, de la mer des Sargasses à Moby

Dick, de Robinson Crusoé aux sirènes d’Ulysse, des îles à la banquise, du bleu infini aux marées qui vont et viennent inlassablement, Laurence Devillairs nous donne le cap. Face à la mer, nous voilà en compagnie de notre meilleur ennemi, nousmêmes. Pauline Leriche Rouard

« Petite Philosophie de la Mer » – Laurence Devillairs Editions de La Martinière Prix public : 14,90 euros 140 pages

R O M A N

Amy au pays des merveilles

merica(s) fait partie de ces livres qui ne vous lâchent pas. Les auteurs, Ludovic Manchette et Christian Niemiec possèdent ce talent particulier d’écrire à deux sans que le style trébuche. La langue est fluide, le rythme enlevé, les deux compères nous prennent par la main dès les premières pages et nous entraînent aux côtés de la jeune Amy dans un road trip au féminin, à travers les États-Unis des années 70. La ptiote - elle a 14 ans, peut-être 12… - part, seule, à la recherche de sa sœur aînée qui a quitté le domicile parental de Philadelphie, la tête pleine de rêves américains, pour

rejoindre le célèbre Manoir Playboy à Los Angeles. Au cours de ce long périple en train, bus et surtout en stop, riche en aventures et en rencontres originales, douteuses ou amicales, la jeune Amy va trouver ce qu’elle recherche : elle-même. On rit avec Amy, on pleure avec elle, on s’étonne, on tremble, en fait, on vit avec la petite et on l’aime. Comme une petite sœur qui nous raconterait son voyage. Elle croisera la route d’un Bruce Springsteen, aux balbutiements de sa carrière, tel qu’on l’imagine - sympa, engagé et super pote - et bon nombre d’autres artistes en devenir ou de

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux 17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr. Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Nathalie Louvet / Rédaction, photos : Stessy Bourreau, Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Valérie Lambert, Pauline Leriche Rouard, Jonathan Odet, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

formidables inconnus qui planteront, chacun et chacune, leur graine dans le joli jardin de la vie qu’Amy commence à cultiver. Ce que le road-movie est au cinéma, America(s) l’est à la littérature : un voyage sur la route du soi, une belle leçon de vie en fait. Joschi Guitton

« America(s) » Ludovic Manchette et Christian Niemiec Editions Le Cherche-Midi Prix Public : 18 euros

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P A R C O U R S

Porca Miseria, retour aux origines

ui de ses professeurs aurait parié sur un élève parfaitement imperméable à la lecture, a fortiori les grands classiques que les programmes scolaires imposent ? Pourtant, la rencontre avec les mots et l’écriture aura bien lieu. La lecture viendra après. Scénariste reconnu et primé, inlassable raconteur d’histoires, Tonino Benacquista a le parcours étonnant d’un autodidacte ne lâchant rien. Et Porca Miseria n’est pas une histoire de plus, c’est la sienne.

Porca Miseria, c’est à la fois le récit des origines et l’esquisse d’un destin au fil d’un parcours raconté avec tendresse. Rien n’était gagné d’avance pour le petit Tonino. Mais son imagination a fait le reste. Un livre intime, pudique et touchant, porté par une écriture lumineuse. Pauline Leriche Rouard

« Porca Miseria » Tonino Benacquista : Editions Gallimard 208 pages – Prix public : 17 euros

P O L I C I E R

R O M A N

De la fratrie Benacquista, Tonino n’est pas seulement le petit dernier arrivé sur le tard et pas vraiment désiré. Il est aussi le seul à être né en France. Césare et Elena, ses parents, ont définitivement quitté l’Italie en 1954. Et seront à jamais déracinés. Son père, alcoolique indécrottable, oublie ses échecs dans l’alcool puis finit par boire pour oublier qu’il boit, noyé dans l’abîme d’une colère insondable. Sa mère, présence quasi fantomatique, est dépressive chronique. A l’école, leur fils fait ce qu’il peut.

Mourir au soleil Un polar passionnant et intriguant, signé de la plume de deux auteurs.

ranck Linol, régulièrement présent au salon « L'île aux livres », et Joël Nivard, passionné du roman noir, nous invitent à suivre l'aventure des commissaires Dumontel et Varlaud, chargés de retrouver Atik Hamouni. Ce dernier, accusé de braquage, avait été acquitté, faute de preuves. Il devait comparaître, libre, lors d'un second procès, seulement, il refuse de se présenter devant le tribunal qui doit le juger.

La course poursuite va démarrer dans l'île de Ré, où nos deux compères s'apprêtent à mener l'enquête devant un plateau d'huîtres arrosé d'un vin blanc local… Les deux acolytes vont se lancer sur les traces du fuyard. Après avoir traversé Bordeaux, Montauban, l'Espagne, ils terminent leur course à Casablanca, où l'énigme va se dénouer. Le duo, très attachant, nous fait vivre des moments intenses d'amitié, le partage du plaisir de la table et du

bon vin, de la nostalgie de leurs compagnes tant aimées.Un roman débordant de réalisme qui va tenir le lecteur en haleine, jusqu'à la dernière page. Jacques Buisson Mourir au soleil : Moissons noires. 299 pages. 13,90 euros.

A U T E U R

Un troisième roman « Sans limite » pour Christian Den Doncker Tout au long de l’été, vous pourrez croiser cet auteur villageois lors de nombreuses séances de dédicaces dans différentes presses de l’île. Ils se frottent à la découverte de civilisations qui leur étaient restées jusque-là inconnues, pour découvrir, aux termes de leurs voyages initiatiques, l’abîme qui existe entre les cultures. » Le 1er roman qu’il fait paraître raconte la vie de ses parents et de leur couple qui ne dura que 10 ans. Son père se tue dans un accident d’avion. C’est ainsi que l’ouvrage, qui part de faits réels, aboutit sur une fiction intitulée « le temps que dure un coquelicot* ».

3 romans en cinq ans Véronique Hugerot, ancienne journaliste de Saint-Clément, nous livre sa vision de l’œuvre : « À travers ses trois ouvrages, Christian Den Doncker nous emmène au cœur de voyages exotiques, souvent chaotiques, loin aux confins du monde. Ses personnages ne sont pas des héros, ils pourraient être n’importe lequel d’entre nous, une sœur, une mère, un fils, un homme comme un autre en quelque sorte. Emportés par le récit palpitant, à la trame toujours bien structurée, les protagonistes de ces ouvrages se lancent à la recherche de leurs propres souvenirs, histoire familiale enfouie, personnelle, tumultueuse.

Le 2e est une pure fiction relatant l’histoire d’un pianiste qui vit sur une île rocailleuse du nord de L’ E u r o p e . « Le papillon déchiré* » sort en 2017, il est édité à compte d’auteur avec son fils. Son dernier roman, « sans limite* » sorti

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

l’ai commencé et l’ai lu très vite jusqu’au bout » peut-on entendre fréquemment.

fin 2021 raconte l’histoire d’un amour sans limite avec la quête d’une jeune femme métisse pour son père entre la France et le Mozambique.

En général, une moitié de ses romans se vend sur l'île et l’autre, essentiellement en Belgique, auprès de lecteurs qui sont à 90 % des femmes.

« Sans limite » Les critiques expliquent que les lecteurs trouvent le roman « captivant ». C’est une sorte de conte africain avec beaucoup d’humanité, on se laisse prendre au jeu et l’on a envie de suivre les personnages jusqu’au bout. Entre portrait de vie et récit historique, le roman interroge sur la filiation et la quête de sens. « Je

Le 4e livre est déjà commencé avec des personnages plus profonds. « Je voudrais enrichir le texte en explorant davantage mes personnages. En les sondant en quelque sorte. », nous explique Christian. Jonathan Odet ©

hristian Den Doncker est né au Congo Belge à l’époque coloniale. A l’âge de onze ans, en 1960, l’indépendance de la colonie et les évènements de Juillet obligent la famille à rentrer dare-dare en Belgique. Ce n’est que beaucoup plus tard qu’il découvre l’île de Ré où il passe de nombreuses vacances avant de s’installer définitivement il y a huit ans à Saint-Clément des Baleines. Il se consacre alors pleinement à l’écriture, sa passion de toujours.

Calendrier des dédicaces estivales : • 15 juillet, 3 et 19 août : Tabac Presse à Saint-Clémentdes-Baleines • 20 juillet : Librairie du Grand Largue à Saint-Martin de Ré • 21 et 28 juillet, 4 août : Tabac Presse au Portes-en-Ré • 22 juillet, 2 août : La Quichenotte au Bois-Plage en Ré • 26 juillet, 12 août : à Ars Presse à Ars-en-Ré

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HISTOIRE O U V R A G E

Petite histoire d’une statue qui a fait couler beaucoup d’encre « L’histoire d’une statue » que vient de publier l’association Flotille en Pertuis qui gère le musée du Platin à La Flotte, arrive à point nommé pour resituer la Vierge de Bel Air dans un rôle uniquement historique.

Cette statue de la vierge de Bel Air a été installée à une croisée des chemins en signe d’un vœu exprimé par la population flottaise au cours d’une période douloureuse, la Seconde Guerre mondiale, exactement de la même manière que les marins installaient autrefois leurs ex-voto1 dans les lieux sacrés. Les Flottais avaient émis le souhait que soit protégée leur paroisse ainsi que toute l’île de Ré. Celui-ci ne fut exécuté qu’en mars 1955, alors que le Père Mouchard, curé de l’église Sainte-Catherine d’Alexandrie, s’exprimant dans les pages du bulletin paroissial « La Gerbe Réthaise », informa ses ouailles qu’il allait enfin être réalisé. Il indiquait qu’une statue de la vierge d’1m60 de haut serait érigée à la fin de l’année à venir dans le cadre d’une mission2 débutant le 16 octobre 1955 pour se terminer à la Toussaint qui verra la mise ne place de la statue.

É D I T I O N

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n certain nombre de plaquettes sur l’histoire de La Flotte et de son patrimoine sont éditées par l’association Flotille en Pertuis dans le cadre des collections du musée du Platin. C’est le cas de la dernière en date que présentait son auteur, Pierre-Simon Berthomès, le 7 juillet, en compagnie de Jean-Marie Chauvet d’Arcizas et Jacques Péchereau, tous trois membres fondateurs de l’association siégeant toujours à son Conseil.

installée dans la deuxième quinzaine d’octobre à la croisée des chemins qui mènent de La Flotte à SainteMarie au lieu-dit Bel Air. Précisons qu’après son installation, cette statue de la Vierge n’a donné lieu à aucun culte ou cérémonie religieuse.

La construction de la nouvelle route de contournement du village et l’aménagement d’un rond-point à Bel Air sont à l’origine du déplacement de la statue. Il fallut Jean-Marie Chauvet d’Arcizas, et Pierre-Simon Berthomès, de l’association Flotille en Pertuis présentant L’histoire trouver un noud’une statue à la presse. vel emplacement La Vierge de La Flotte pour la Vierge. Un petit terrain en installée en 1955 pointe de 16 m2, situé à la jonction de la rue Gustave Dechézeaux et de la rue Les ateliers Rouillard d’Angers charGrand’Maison au lieu-dit « le Moulin gés de la réalisation de la statue la de Sainte-Catherine » est repéré qui livrèrent dans un premier temps à pourrait faire l’affaire et se trouve être l’église paroissiale, à temps pour les un lieu privé. Il appartient à un agrifêtes de Pâques 1955. Elle fut ensuite culteur dont la famille est membre de

S E R V I C E

P A T R I M O I N E

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L A

la communauté paroissiale qui donnera son accord pour que son terrain accueille la Vierge. Par la suite, la parcelle fut léguée à ses deux enfants, puis aux petits-enfants. En 2006, les héritiers proposèrent de céder celle-ci « hors de leurs murs » à la commune. Ainsi cédée à titre gratuit, elle vient s’intégrer dans les propriétés privées de la commune. La statue fait face à l’entrée sud du bourg et deviendra un repère pour l’arrêt du bus, un lieu de rendez-vous, un indicateur pratique pour renseigner sur une direction. Le 17 mai 2020, une voiture percute la statue qui est sérieusement endommagée. Le conducteur s’en sort indemne mais la statue est en morceaux ! Les assureurs prennent en charge la fabrication d’une nouvelle Vierge qu’exécutera Jean-Marie Meslin sculpteur au Bois-Plage et qui retrouvera sa place en tant que simple repère. Catherine Bréjat 1. ex-voto : remerciement en l’accomplissement d’un vœu ou d’une grâce obtenue 2. Mission : c’est un moment fort où la communauté catholique des paroissiens est invitée à prier et méditer sur un thème donné.

Information complémentaire Il a été tiré 1 000 exemplaires de cet ouvrage qui est vendu au prix de 5 euros à l’accueil du musée.

C D C

Une Histoire de la Santé publique

es trois précédentes parutions s’intéressaient à « La défense militaire de l’île de Ré », « Les traditions maritimes » et « L’Architecture religieuse ». Ce dernier opus intitulé « La Santé : du premier cri au dernier souffle » retrace l’histoire de la médecine, de l’assistance publique et des pratiques funéraires. Réalisé sous la direction de Stéphanie Le Lay, responsable du service patrimoine et d’Agathe Aoustin, chargée de valorisation du patrimoine à la Communauté de Communes de l’île de Ré, avec le soutien de l’État, du ministère de la Culture, de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, cet ouvrage a été réalisé dans le cadre du label Pays d’Art et d’Histoire. Les textes publiés proviennent des communications présentées lors des 4e

Rencontres Architecture+Patrimoine d’octobre 2019 organisées par la CdC. Le thème de ces journées traitait du patrimoine de la santé et de la mort, qui occupe une place importante ans l’île de Ré. Onze historiens ont participé à la rédaction de cet ouvrage, parmi lesquels des Rétais tels que Jacques Boucard et SimonPierre Berthomès. Ce dernier opus retrace l’histoire de la médecine, de l’assistance publique et des pratiques funéraires qui ont évolué suivant les transformations profondes du monde et des rapports entre les vivants et les morts. Diffusé par les Editions Geste, il est disponible à l’accueil de la CdC. Catherine Bréjat

RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 21 JUILLET 2022 | N° 246

A la suite des trois précédents ouvrages de la collection « Histoire de… » créée en 2016, le service Patrimoine de la Communauté de Communes présentait sa quatrième édition, mardi 12 juillet à l’hôpital Saint-Honoré de Saint-Martin : « La Santé : du premier cri au dernier souffle ».

De gauche à droite : Brice Samson, Jacques Boucard, Patrice Déchelette, Stéphanie Le Lay et Simon-Pierre Berthomès présentaient le 12 juillet le dernier-né de la collection « Histoire de… »

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HISTOIRE C O N F É R E N C E

Eugène Kemmerer, un érudit aux multiples talents Didier Jung donnait le 30 juin dernier, au musée Ernest Cognacq, une conférence sur un personnage bien connu des Rétais : Eugène Kemmerer qui fut à la fois médecin, historien, maire de Saint-Martin, poète et biologiste.

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fut testé sur les huîtres d’Arcachon. Michelet prétendit que son procédé était le meilleur ! Très fier du succès de son invention, Eugène Kemmerer le peaufinera et l’améliorera au fil des années. Il deviendra le correspondant de Victor Coste, savant procédant à des études et des expériences sur la pisciculture marine. Peu d’espace pour une vie privée Au rythme des activités d’Eugène Kemmerer, il reste peu de temps pour une vie privée épanouissante. Il restera célibataire longtemps. Il épouse en 1870, à Saler, Henriette Marie Elisabeth Raffin de la Raffini, âgée de 35 ans, née dans le Cantal. Très fier de son union avec une aristocrate, Kemmerer se fera désormais appeler Kemmerer de Raffin. Henriette décède en 1874, moins de quatre ans après leur mariage. Il n’a plus pour famille que ses deux sœurs qui disparaîtront avant lui et décèdera le 21 septembre © Col. Musée Ernest Cognacq, Saint-Martin

ugène Kemmerer est une Ses ennemis politiques lui personnalité politique qui reprocheront même d’avoir a marqué la deuxième fait passer dans ses fables des partie du 19e siècle. C’était un idées politiques. personnage fantasque qui disposait de nombreuses cordes L’homme public à son arc : médecin, historien, homme public, ostréiculteur Eugène Kemmerer fut conseiller et biologiste. Il est né à Saintmunicipal de 1845 à 1863, puis Martin, le 31 août 1815, d’une maire adjoint en 1863 et maire famille installée dans l’île de Ré, de Saint-Martin de Ré de 1871 Son oncle était épicier à Saintà 1874 mais s’avéra candidat Martin. En remontant un peu malheureux au Conseil généplus loin dans sa généalogie, ral en 1880 et 1886. Son manon constate que son granddat de maire est marqué par père était chirurgien dans la une mesure emblématique : Marine allemande. Attiré par il rebaptisera une cinquantaine le mouvement des Lumières, de rues pour honorer des peril avait quitté l’Allemagne, sonnalités maritaises et instauet bourlingué quelque peu rera les plaques en fonte pour du côté de Terre-Neuve. De indiquer le nom des voies de retour en France, il avait atterri circulation. En 1872, il règlera à l’île de Ré où, en 1784, il un conflit entre le bourg d’Ars avait convolé en justes noces et les hameaux qui lui étaient avec Louise Cuq, une rétaise rattachés qui débouchera sur dont le père était marchand la création de la commune de à Saint-Martin. Ils eurent un Saint-Clément. Bonapartiste Eugène Kemmerer devant sa maison de Saint-Martin. fils, Joseph Théodore, qui convaincu, il était reproduisit le schéma familial, devint les sujets touchant à l’île, sans aucun à la tête du parti réactionchirurgien et épousa la Rétaise Marie respect de la chronologie. Les lettres naire et membre de la loge Céleste Gerain. Ils eurent trois enfants abordent des thèmes aussi variés que La Sagesse. Sa mandature Joséphine, Céleste et Eugène qui, l’agriculture, les poissons et les oiseaux n’est pas de tout repos, il après des études secondaires à Saintes de notre région, Buckingham, les rois congédie un instituteur qui fit médecine à Paris et devint Docteur d’Aquitaine, les guerres napoléone veut pas faire lire à ses en médecine en 1839. niennes, la religion, le patois rétais, élèves un livre sur la vie des les actes notariés, l’apport des arabes saints. Celui-ci sera muté Eugène Kemmerer exercera la médedans le monde médical ou la fiscadans un village de Charente. cine jusqu’à sa mort, reconnu pour lité. L’accueil réservé à cet ouvrage fut Il accusera un citoyen de sa compétence et son dévouement mitigé. Théodore Phelippot1 exprima Saint-Martin d’avoir dit qu’il exemplaire. Il connaît l’île comme sa des critiques. Eugène Kemmerer a la fallait établir une guillotine poche et pratique une médecine de fâcheuse habitude d’interpréter les sur la place du village. Les la vieille époque à base de remèdes événements à sa façon et donne des maires étaient, à l’époque, naturels et, s’intéressant déjà aux estimations fantaisistes de la popunommés par le préfet sans possibles bienfaits de l’alimentation, lation ilienne. Il tient à montrer que aucune sorte d’élection ni recommande de manger des huîtres. les Rétais ont participé à l’Histoire de de durée définie du mandat. Il publie des articles dans des revues France et fait en sorte que les événeSi bien qu’en 1876, Eugène médicales extrêmement variées. En ments le démontrent. Il raconte que Kemmerer cèdera sa place tant que médecin il est très demandé. Cromwell aurait tué de ses propres à son ami Victor Bouthillier. En1862, il procède à l’exhumation du mains le baron de Chantal, ce qui n’est En mai 1877, Bouthillier corps du baron de Chantal, il est aussi prouvé en aucune manière, parle de est révoqué par le préfet et fréquemment appelé pour constater milices rétaises qui semblent n’avoir Kemmerer est à nouveau le décès de personnes noyées sur jamais existé, etc. Le journal « L’Echo désigné comme maire. En 1890, bien les plages de l’île. Ses confrères se rochelais » lui reproche de ne pas qu’ayant longtemps combattu les heurtent à son caractère bien trempé savoir lire les documents, quant à la républicains, il ira accueillir le préet à ses méthodes très personnelles : direction des archives, elle conseille sident Sadi-Carnot en visite sur l’île il agit dans le domaine médical, de lire cet ouvrage « mais de ne pas y et lui remettra un exemplaire de son comme dans pas mal d’autres acticroire sans examen ». histoire de l’île de Ré. En 1891, invité vités, sans aucune concertation avec à Saintes au sacre de Monseigneur eux, prodigue des tarifs préférentiels Cependant, l’Académie de La Rochelle Valleau, il prononcera un discours à ses clients et n’hésite pas à piquer attribua à ce livre une mention honoéchevelé. leur clientèle ! rable. Une édition ultérieure gomma quelques erreurs et des gravures L’ostréiculteur et le biologiste L’historien furent ajoutées. Passionné d’ostréiculture, biologiste Sa grande passion : l’histoire à laquelle Le poète de renom au talent exceptionnel il consacre beaucoup de temps. Il est comme le souligna Jacques Boucard membre de plusieurs sociétés savantes Poète à ses heures, il publie en 1879 présent à la conférence, Eugène et entretient des relations épistolaires « Les fables de l’océan », un recueil de Kemmerer mettra au point, en 1838, avec des chercheurs. Il consacrera un fables, à la manière de La Fontaine, un procédé devant permettre de livre de mille pages à l’île de Ré qu’il destiné à faires découvrir les monstres facilement détacher les naissains des publiera en deux tomes en 1868. La marins aux enfants. Si la forme est reshuîtres. Un peu plus tard, en 1859, rédaction se présente sous formes de pectueuse des règles de la versificaJean Michelet inventa « le collecteur » lettres, 22 au total, qui traitent de tous tion, le fond, lui, laisse à désirer. qui avait une fonction similaire et qui

Un portrait d’Eugène Kemmerer.

1900. Il lèguera ses meubles à la ville de Saint-Martin ainsi qu’une somme de 350 000 francs et sa bibliothèque personnelle à celle de La Rochelle. Didier Jung n’a pas trouvé assez de matière au sujet de cet érudit hyperactif et curieux pour rédiger, comme il l’habitude de le faire, un ouvrage complet sur cette personnalité rétaise. C’est la raison pour laquelle, rassemblant les informations dont il disposait, il les a communiquées au cours d’une conférence très instructive le 30 juin. Catherine Bréjat 1. Théodore Phelippot, conseiller municipal au Bois-Plage, féru d’histoire, auteur de nombreuses publications, collectionneur, avait fondé son propre musée dans sa demeure.

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Bonnefond Dominique

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Méditation et bains sonores avec Anne-Sophie C’est en 2021 qu’Anne-Sophie Tomas-Gautier s’est lancée dans cette activité à Saint-Clément-desBaleines où elle propose des ateliers chez elle mais également à la Java des Baleines. © Anne-Sophie Tomas-Gautier

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C’est après avoir connu une vie newyorkaise à mille à l’heure qu’Anne-Sophie a décidé de se recentrer sur elle-même et d’en faire profiter les autres.

n novembre dernier, Ré à la Hune vous avait proposé un article expliquant le parcours atypique de cette jeune femme. Nous avons souhaité savoir où en était son activité depuis son lancement… Ré à la Hune : Anne-Sophie rappelez-nous pourquoi vous avez décidé de vous lancer dans la méditation ? Anne-Sophie : J’étais directrice de clientèle dans une agence de communication à New-York, et comme pour beaucoup de monde la Covid est passée par là, je me suis posé beaucoup de questions quant à ma façon de vivre, ce qui nous a amenés mon mari et moi à quitter la ville pour nous recentrer sur l’essentiel en revenant aux sources dans la maison de vacances de mes parents, à Saint-Clément, où nous vivons maintenant à l’année. Comment vous-êtes vous formée à la méditation ? Je me suis formée aux États-Unis avant de revenir avec une première certification qui m’autorise à donner des cours de méditation et je me suis lancée dans une deuxième formation qui dure deux ans et qui est beaucoup plus approfondie pour laquelle je serai diplômée en février 2023. J’ai donné mes tous premiers cours à la Java des Baleines à l’été 2021 et je remercie encore l’équipe de m’avoir aidée à me lancer sur le territoire rétais. Que diriez-vous aux personnes qui doutent encore de l’efficacité de cette pratique ? J’ai remarqué que depuis l’épisode Covid, les gens avaient un grand

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besoin de réfléchir et de se recentrer sur eux-mêmes, cela a changé notre relation à notre santé mentale au travail ou ailleurs, la méditation est donc en pleine expansion et accueille de plus en plus d’adeptes. Il y a un vrai besoin et même si on connaît les pratiques pour soigner la santé physique, la santé mentale est tout aussi importante et ne doit pas être négligée. La méditation a un réel pouvoir pour participer à cette reconnection et aux bienfaits que cela apporte à notre corps. Êtes-vous satisfaite des bienfaits qu’apporte votre activité autour de vous ? J’essaie autant que possible à mon petit niveau de démocratiser cette pratique de la méditation pour apporter du bonheur et du bien-être aux gens pour qu’ils travaillent avec leurs émotions car les bienfaits sont très concrets. Par exemple, une des personnes qui suit mon cours régulièrement, et qui pourtant émettait des doutes au début, ne peut plus s’en passer aujourd’hui, elle me dit être moins énervée au quotidien, savoir prendre du recul sur les choses et relativiser. Ce genre de témoignage est donc une vraie réussite pour moi et mon activité, je me dis que si je peux aider ne serait-ce qu’une personne, alors c’est gagné. Stessy Bourreau Ateliers proposés par Anne-Sophie et prochains événements prévus Ateliers méditation et bain sonore - 15 euros Les lundis et dimanches à 11h à la Java des Baleines – Les lundis à 18h45 à Ars-en-Ré en collaboration avec La Mer Écrite Évènements • Soirée Yoga et Bain Sonore avec Marylou de Saint Angel fondatrice de Yogasana à Saint-Clément des Baleines le 7 juillet de 19h à 21h30 (d'autres dates seront prévues dans l'été) - 45 euros • Atelier demi-journée « Le bonheur d'être soi » avec Sahar Schwaninger (coach professionnelle) - Un atelier sensoriel et collaboratif de 4h pour découvrir votre essence, apprivoiser vos émotions et vous libérer de vos peurs. Les 24 et 31 juillet de 9h à 13h - 55 euros Réservations : 06 64 87 20 70 ou andsomeditation.com

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