Ré à la Hune n° 100

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www. r e a l a h u n e . f r L E J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N G R A T U I T D E L’ Î L E D E R É

10 0 édition du

24 AVRIL 2014

É D I T O

Des dessins et des souvenirs !

D

u N° 0 en décembre 2007 à ce N°  100 en ce mois d’avril 2014, Ré à la Hune a parcouru un long chemin, fait évoluer son contenu, sa maquette, lancé un Site Internet realahune.fr... mais a toujours tenu son cap éditorial : approche de fond de l’actualité, dossiers, portraits des gens d’ici, traitement transversal des

sujets, vrai contenu rédactionnel. Le succès de Ré à la Hune « print » et « web », devenus des références de l’information sur l’île de Ré confirme que la constance paie. Pour fêter dignement ce N° 100, nous vous offrons une sélection des meilleurs dessins de Philbar, et, avec leur complicité, quelques confidences des dix maires fraîchement (ré)  élus sur leur attachement à l’île de Ré, photos à l’appui !

Nathalie Vauchez


ACTUALITÉ N O U V E A U

C O N S E I L

C O M M U N A U T A I R E

Un savant équilibre des compétences et des personnalités Ce jeudi 17 avril 2014, le nouveau conseil communautaire issu du suffrage universel, s’est installé. Lionel Quillet a réussi son double pari d’être le premier Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré réélu, et il l’a été à l’unanimité des 26 délégués communautaires. 6 vice-présidents largement élus, fruits d’un savant équilibre Le président fraichement réélu a proposé de porter à 20 % de l’Assemblée délibérante le nombre de vice-présidents, soit 6, et pour le cas où l’action communautaire le nécessiterait, la loi permettant une dérogation pour aller jusqu’à 30  % de l’effectif du Conseil, il a laissé la possibilité de porter à 7 le nombre de vice-présidents pendant le mandat. Ont ainsi été élus un 1er vice-président, destiné à remplacer le président en cas de défaillance ou d’absence prolongée, et 5 autres vice-présidents sur le même pied, sans hiérarchie : Patrice Raffarin a été élu 1er vice-président avec 24 voix sur 26, Patrick Rayton (26 voix), Gisèle Vergnon (24 voix), Jean-Louis Olivier (23 voix), Jean-Pierre Gaillard (23 voix), Patrice Déchelette (25 voix) ont été élus vice-présidents. Un bureau composé sans surprise des 10 maires Le Bureau est composé des 10 maires, le président, les 6 vice-présidents et Michel Auclair (élu avec 25 voix sur 26), Gilles Duval (23 voix sur 26) et Léon Gendre (21 voix sur 26), les trois maires qui ne sont pas vice-présidents. Il se réunira le 3ème lundi de chaque mois à 17 heures.

Le nouveau Conseil Communautaire (Léon Gendre et Béatrice Turbé absents au moment de la photo)

5 commissions, contre 10 dans la CdC sortante Leur composition et les modalités de fonctionnement seront décidées lors du prochain Conseil Communautaire du 22 mai 2014. Ouvertes à tous, toutes les communes devront être représentées dans chaque commission et chaque délégué devra, au minimum, s’inscrire à une commission.

LISTE DES 26 DÉLÉGUÉS COMMUNAUTAIRES Sainte-Marie-de-Ré : Gisèle Vergnon - Yann Maître - Isabelle Ronté Francis Villedieu Le Bois-Plage-en-Ré : Jean-Pierre Gaillard - Marlyse Palito Gérard Marieau La Flotte : L éon Gendre - Isabelle Masion/Tivenin - Jean-Paul Héraudeau Rivedoux-Plage : P atrice Raffarin - Marie-Noëlle Binet - Didier Bouyer Saint-Martin-de-Ré : Patrice Déchelette - Chantal Zély-Tordjmann Henry-Paul Jaffard La Couarde-sur-Mer : Patrick Rayton - Béatrice Turbé Ars-en-Ré : Jean-Louis Olivier - Ghislaine Doeuff Loix : Lionel Quillet - Frédéric Guerlain Les Portes-en-Ré : Michel Auclair - Michel Oger Saint-Clément-des-Baleines : Gilles Duval - Jean-Jacques Blanc Seules 8 femmes sont déléguées communautaires sur 26 membres.

Le Président a proposé d’organiser 5   commissions de travail : > Commission Environnement et digues, présidée directement par Lionel Quillet > Commission Mobilité, transports, pistes cyclables et autres, présidée par Patrice Raffarin Le président et les femmes, délégués communautaires (Béatrice Turbé absente) > Commission Déchets, bâtiments avec délégation de Le conseil communautaire se réunira l’instruction des permis de le 4ème jeudi de chaque mois à 14h30. construire à partir de l’automne 2014, présidée par Patrick Rayton Enfin, un séminaire de travail des 26 délégués est prévu le jeudi 24 avril à > Commission Social, petite enfance, la CDC pour présenter notamment PEL, culture, patrimoine co-présiaux nouveaux élus les équipes, dée par Jean-Pierre Gaillard (social l’organisation, le fonctionnement et petite enfance/PEL) et Patrice de la CdC, et le programme du Déchelette (Culture et patrimoine) mandat... > Commission Économie, tourisme et promotion des produits du terroir, co-présidée par Gisèle Vergnon (Tourisme et produits du terroir) et Jean-Louis Olivier (Économie)

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Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / B.P. 43 / 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C   /  Mise en page  : Peggy Landon / Rédaction, photos  : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot, Michel Lardeux, Nathalie Vauchez, DR / Dessins : Philippe Barussaud /  Régie publicitaire : Rhéa Marketing - Valérie Darcy : 05 46 00 09 19 - 06 14 29   47   21 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

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ACTUALITÉ P O L I T I Q U E

I N T E R C O M M U N A L E

Une intercommunalité forte et concentrée Tout juste réélu président de la Communauté de Communes à l’unanimité, Lionel Quillet a prononcé un long discours de politique générale, après que Léon Gendre l’ait assuré de son soutien sur la politique menée pour protéger le territoire et maintenir sa vie permanente et de sa vigilance sur les quelques sujets qui fâchent qu’il aura tout le temps d’aborder en cours de mandat.

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emerciant les 26 délégués pour leur confiance renouvelée, « presque plus importante à mes yeux car je veux croire qu’elle légitime le travail réalisé et l’esprit de solidarité insufflé lors du précédent mandat » il n’a pas manqué de souligner que c’est la première fois qu’un président est renouvelé, « ce qui signifie que l’institution est devenue incontournable… car l’intercommunalité c’est l’avenir, pour tous les territoires et en particulier le nôtre. Se réunir, se mutualiser, être solidaire par-delà les spécificités communales, les tendances politiques, pour aller dans le sens de l’intérêt général, tel est l’avenir. Je sais pouvoir compter sur chacun d’entre vous pour, demain, réaliser ensemble un projet de territoire tourné résolument vers l’avenir et l’amélioration de la vie quotidienne des Rétais ». Il a tenu à féliciter les 9 maires réélus avec des scores entre 55 et 75  %, ce qui souligne « le bon travail des maires et de leurs équipes municipales, leur inscription dans un esprit communautaire, et assoie leur véritable légitimité ». Il a prévenu qu’un choix démocratique doit être respecté au sein de l’institution et en dehors de celle-ci et qu’il est essentiel de ne pas laisser la légitimité des élus être remise en cause. Accueillant avec la même volonté de respect les conseillers municipaux dits d’opposition, élus au suffrage universel direct, il a précisé « ils font partie de la majorité communautaire » et a eu un mot au sujet de la parité pour préciser que même si c’est encore insuffisant, il y a désormais 8 femmes contre 3 au précédent mandat. Une Communauté de Communes forte Il s’est largement exprimé sur la « révolution » territoriale en cours avec aujourd’hui plus que 13 EPCI en Charente-Maritime et demain un seul canton pour l’île de Ré, puis la disparition annoncée des conseils généraux, la réduction de moitié du nombre de

Régions, la rationalisation de la carte intercommunale et s’est positionné pour la suppression du Pays (NDLR : qui entraîne de facto celle du Conseil de développement, dans son statut légal en tout cas). « Il nous faut préparer 2021, anticiper cette mutation », a-t-il martelé. L’Intercommunalité rétaise a fortement évolué depuis la création du SIVOM en 1963, puis celle de la Communauté de Communes en 1993 et l’accélération à partir de 2008 : prise de nouvelles compétences (TPU, logements…), Xynthia et le programme des travaux digues, les crèches, la construction de la nouvelle gendarmerie, etc. Aujourd’hui, la CdC, représente un budget de 70 millions d’euros (en 2008 : 31 millions) et 70 agents (dont 35 salariés dans les crèches) et a atteint une autonomie financière correspondant à un vrai bassin de vie ayant acquis une crédibilité et qui investit dans le stratégique c’est-à-dire le SCOT, la protection des côtes ou encore les logements... S’il s’est dit profondément attaché à l’existence des communes qui représentent la proximité nécessaire et la réponse adéquate aux problématiques quotidiennes, il a rappelé qu’elles bénéficient toutes dans l’île de Ré très largement de l’implication communautaire. « L’intercommunalité de l’Île de Ré doit donc conforter son rôle d’appui aux communes dans une action tournée exclusivement vers les investissements. Je vous proposerai toujours d’intervenir fortement dans le structurel afin de ne pas diluer notre force d’intervention » a-t-il précisé. Les partenaires de la CdC sont d’abord les Communes : « la CdC doit aujourd’hui s’inscrire dans un schéma de mutualisation intercommunal des moyens humains et financiers avec une charte de la fiscalité et du personnel, car jusqu’à aujourd’hui le transfert des charges s’est fait sans compensation financière des communes à la CdC ».

Le Conseil général, la Région, restent des partenaires de beaux projets, grâce à des relations constructives et l’État – « il est important de rappeler que la CDC a toujours respecté le cadre légal et réglementaire défini » – « doit accompagner et contrôler mais si la fonction de contrôle existe, elle ne doit pas être sa seule détermination ». Enfin, concertation et pédagogie doivent permettre de communiquer en bonne intelligence avec les citoyens et les associations. Les projets d’avenir « Nous avons énormément de réalisations en cours, de projets à mettre en place et de nouvelles compétences à assumer, soit par obligation du législateur, soit par choix collectif. »

Concernant la vie permanente :

• Logements à loyers maîtrisés : 5 projets sur 10 sont en cours de réalisation soit 200 logements en 2014/2015 et 5 autres projets sont à venir soit environ 250 logements pour 2020. • Crèches : 3 crèches ont été créées et 3 sont en cours de réalisation, ces 6 crèches accueilleront plus de 200 enfants en 2015 et une ludothèque est prévue. • Une seconde salle culturelle verra le jour sous ce mandat. • La mise en valeur du Patrimoine est une priorité dans le cadre du Label Pays d’Art et d’Histoire.

Pour la sécurité du territoire et l’environnement :

• La défense des côtes bénéficie d’un

programme total de travaux de 100 millions d’euros dont 30 réalisés et 20 millions en cours et d’ici 2020, 50 millions de travaux restants. • Marais : mise en œuvre du CTMA. • Le PPRL sera finalisé avant juin et un rendez-vous a d’ores et déjà

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Le président et les vice-présidents

été sollicité auprès de la nouvelle Ministre de l’Écologie, Ségolène Royal et l’instruction des permis de construire sera intégrée à la CdC à la rentrée. • Enfin, la gestion des 80  % du territoire non urbanisables donnera lieu à un inventaire, l’estran fera l’objet d’une surveillance, éducation, sensibilisation tandis que les zones boisées seront entretenues. Concernant l’économie et le tourisme, soit 60 % de l’activité insulaire : • L’économie sera l’objet d’une intervention beaucoup plus importante de la CDC avec une aide aux entreprises, des locaux mutualisés, l’accompagnement des activités artisanales. • Le Tourisme deviendra une compétence intercommunale, et il faudra trouver une clé de répartition pour la taxe de séjour. Les déchets doivent supporter une augmentation du nombre de normes ce qui nécessite une rationalisation et une optimisation de la gestion et des installations avec notamment le déplacement de la déchèterie du Morinand et l’éducation des populations au tri. Enfin, l’île de Ré doit mettre en place une véritable politique de transport confortée, qui représente aujourd’hui près de 3 millions d’euros pris en charge par le Conseil général et la CdC. Le Président a conclu : « c’est dans cet esprit de rationalisation que je vous propose une organisation resserrée » (lire en page 2). Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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AV É SS ÉO NC E IMAETN I OT N S SC D C

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ÉVÉNEMENTS CDC

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AV É SS ÉO NC E IMAETN I OT N S SC D C

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ÉVÉNEMENTS CDC

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A SOSNO CÎ LI A M E TD I OE NRSÉ S O U V E N I R S

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A T T A C H E M E N T

Pour ce N° 100, les 10 maires nous ont

confié les raisons de leur attachement à l’île de Ré Ils ont tous accepté de livrer un peu d’eux-mêmes, à travers des mots et des photos souvenirs, pour notre plus grand plaisir et celui de nos lecteurs. Ré à la Hune les remercie chaleureusement de leur complicité et leur confiance.

Jean-Louis Olivier, maire d’Ars-en-Ré

Jean-Pierre Gaillard, maire du Bois-Plage-en-Ré

L

’Île de Ré c’est tout d’abord la terre qui nous a accueillis, mon épouse et notre fille de six mois, en 1967 à Ars-en-Ré que nous ne devions plus quitter. C’est aussi l’arrivée par le bac à la pointe de Sablanceaux, la découverte des communes du sud de l’île avec ses champs et ses vignes me rappelant la petite commune rurale du sud du département que je venais de quitter. Puis la découverte du village d’Ars-en-Ré dominé par son clocher blanc et noir, après avoir traversé le Martray là où la mer semble vouloir se rejoindre, avec la découverte des marais à perte de vue. Durant toutes ces années, j’ai eu le temps d’apprécier un environnement exceptionnel avec le Fier d’Ars qui semble n’en plus finir, les couchers de soleil sur la mer, du Jard à la Grange. Quant à l’horizon, il disparaît dans la mer nous offrant multiples couleurs. Ce mélange d’odeurs de mer et de terre qui m’est si cher et si présent, celui qui réunit les hommes pour conserver l’authenticité de notre île au rythme des marées et des périodes touristiques. C’est pour moi la contemplation d’une île que j’aime en lui rendant hommage, par la fonction que l’on m’a confiée.

En 1948, sur la moto de mon oncle Jacques, à La Couarde

«

Avec mon épouse, en 1974, lors du centenaire de Saint-Clément-des-Baleines

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ous vivez dans l’île de Ré ? Quel bonheur... » s’exclament spontanément, avec un air envieux et gourmand, celles et ceux qui nous rencontrent et qui, pour la plupart, ne perçoivent pourtant notre île qu’à travers d’éphémères découvertes ! C’est vrai, nous sommes privilégiés, la douceur sans égal que nous offre notre exceptionnel environnement constituant peut-être, avec notre histoire com1961, une journée sur l’île de Ré, chez Jacques mune, les éléments les plus déterminants de ce ressenti. Mais surtout que de force se rattache à notre insularité, nous en sommes fiers, peut-être jaloux, c’est bien légitime... sans occulter bien sûr le tempérament à la fois trempé et attachant de celles et ceux qui peuplent et ont fait l’île de Ré depuis toujours. Notre île, c’est une véritable vie de famille permanente, entre parents, entre villages, entre tous, avec ses moments partagés de réjouissance et de souvenir, ses festivités fortement ancrées, et aussi avec ses échanges parfois vifs qui en font sa saveur et son caractère ! Nous aimons profondément notre île, c’est une évidence, nous y vivons intensément, les actifs comme tous les autres... et si nous contestons parfois, nous nous battons toujours pour défendre ce qui nous paraît juste et ce à quoi nous sommes attachés : la préservation de notre vie insulaire et de tout ce qu’elle représente en nous ! Car notre île a une âme... nous le ressentons tous fortement, nous croyons pleinement en elle et cela donne du sens à tous les instants de notre vie !

Avec mon petit fils dans les marais d’Ars

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MON ÎLE DE RÉ

Léon Gendre, maire de La Flotte Patrick Rayton, maire de La Couarde-sur-Mer

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’est d’une telle évidence ! C’est là et pas ailleurs que j’ai toujours souhaité vivre. Mes racines, mes amitiés, les paysages dont j’ai besoin sont là : les marais salants où gamin j’ai passé des jours et des jours au côté d’André mon grandpère maternel et où je Avec mon père en 1965 (à 6 ans) dans retrouve aujourd’hui mon les parcs père quand mes activités me le permettent, les vignes autour de La Couarde où j’accompagnais ma mère et mon oncle. Aux Portes, j’allais régulièrement à l’écluse pêcher la nuit venue avec Louis mon grand-père paternel et je retrouvais toujours avec beaucoup de plaisir les Portingalais qui disaient « ol’est l’fils à Paul »… Ces moments et ces images partagés depuis toutes ces années avec mes aînés, je les partage aujourd’hui avec mes enfants et bientôt je l’espère avec mon petit-fils. L’île de Ré est en effet pour moi une terre de partage : partage de passions, de tranches de vie, d’amitiés mais aussi de paysages, d’odeurs comme celles de notre beau mois de septembre. Cette île, elle se mérite. Nous devons la respecter sans jamais oublier qu’elle a été façonnée par l’homme qui œuvre toujours inlassablement à la préservation de ces harmonies paysagères et architecturales sans pareil. La vie professionnelle peut nous éloigner de ce territoire mais nos racines, notre attachement à notre île nous ramène toujours sur cette terre bordée par l’océan. C’est inéluctable !

Lors des 10 km de La Couarde

Lionel Quillet, maire de Loix

Nous sommes en 1950, j’ai 13 ans. Vendanges dans les «  Bardiers  ». Mon père, Gaston Gendre, et mon grand-père, Victor Bertreau, m’encadrent.

M

a première image de l’île de Ré, demeurée vivante dans ma mémoire, remonte à 1941. J’avais 4 ans et ma famille venait de quitter le quartier de l’actuelle rue de l’Église, où je suis né le 28 janvier 1937, pour emménager au 2 rue de la République, vaste propriété édifiée en pleine période de prospérité viticole vers 1880. J’ai tout de suite aimé ma commune de Sainte Marie, cet ensemble harmonieux constitué d’immeubles tous différents, mais dont l’importance était subordonnée à la surface des exploitations agricoles. Certaines de ces propriétés comportaient des bâtiments annexes, écuries, remises, cours d’agrément, ainsi que des jardins entourés de murs de moellons. Au-delà du bourg, vignes et champs soigneusement entretenus s’étendaient jusqu’au massif boisé de La Flotte. Cette terre se prolongeait au Sud par un estran doté de nombreuses écluses. Ce n’est qu’à la fin de la guerre, dès le 9 mai 1945, au départ des troupes allemandes, alors que nous pouvions circuler plus librement, que j’ai découvert l’ensemble de l’île. J’ai été frappé par les différences entre chacune des 10 communes et tout particulièrement par l’activité des 3 ports de Saint-Martin, La Flotte et Ars : la vie n’y était pas exclusivement rurale comme dans les autres villages. Enfin, le monde des marais salants, ce territoire de 1200 hectares à mi-chemin entre la terre et la mer, composé de bosses et de champs de récolte de sel aux formes géométriques parfaites en forme de damier, comme tirées au cordeau, fut pour moi une autre découverte. C’est cet ensemble tellement varié, qui allie beauté des paysages et douceur de vie, qui fait encore aujourd’hui de notre île une exception en Atlantique. Rien d’étonnant à ce que je me consacre depuis maintenant 50 ans à la protection de cet environnement, pour que demain les enfants découvrent, comme ce fut mon cas il y a 70 ans, notre patrimoine commun, une île harmonieusement équilibrée entre villages et zones naturelles cultivées ou boisées, mais toutes fort bien entretenues.

Parfois les photos en disent plus long que les mots !

Enfant, sur

le bac

À mes débuts à l’Atelier

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Retour de pêche avec Olivier, mon fils aîné

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A SOSNO CÎ LI A M E TD I OE NRSÉ

Michel Auclair, maire des Portes-en-Ré

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on attachement à la commune des Portes-en-Ré remonte à plus de soixante ans. Nous venions, avec mes parents, passer toutes les vacances aux Portes dans une rue pleine de poésie « Le Bout du Monde » et très rapidement nous nous installions près d’un hangar à bateau que mon père avait fait construire en 1933 sur un terrain à La Loge. Terrain qui devint quelques années plus tard un petit camping familial. Ma nomination à La Rochelle, comme professeur d’EPS, m’a permis de créer une école de voile d’optimiste au début des années 1970 et de connaître alors un grand nombre de jeunes adolescents avides de découvrir les plaisirs de la navigation sur le plan d’eau sécurisant de La Loge. Les Portes c’est mon enfance, mon adolescence et ma vie de famille pendant les vacances et depuis 2008, une retraite heureuse. Entouré d’amis je me suis investi dans un certain nombre d’associations portingalaises où j’ai trouvé beaucoup de chaleur. C’est pourquoi je suis fier de pouvoir servir ce village situé tout au bout de l’île, au bout du monde.

En Cazavant dans le Fier dans les années 60

Patrice Raffarin, maire de Rivedoux-Plage Si j’étais un souvenir, ce seraient mes vacances à Rivedoux-Plage quand j’étais enfant...

« On allait au bord de la mer Avec mon père, ma sœur, ma mère… » Michel Jonasz

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Je me souviens encore quand je partais à la mer avec mes parents, mon frère et ma sœur, j’y pensais toute l’année. L’anticipation qui revenait au fur et à mesure que les vacances se rapprochaient. Cette sensation de trépigner de l’intérieur. Les vacances à la mer, dans mon endroit préféré au monde, Rivedoux-Plage, le meilleur moment de l’année pour moi ! Je me souviens de l’excitation d’avant le départ, quand on préparait les bagages et quand on chargeait la Renault 10. Cette excitation qui granAoût 1963. Avec ma sœur rue du Moulin dissait au fur et à mesure à Rivedoux-Plage que nous nous rapprochions de La Rochelle. Nous rations souvent le dernier bac mais l’essentiel était d’être les premiers dès le lendemain matin, à la première heure. Après une nuit à cinq dans la voiture, nous embarquions... Immédiatement me reviennent l’odeur des embruns, le bruit des vagues parfois mousseuses et tourmentées, les parties de cache-cache dans le bac et l’iode qui envahissait nos narines et nous fortifiait, à coup sûr.

C’était à qui poserait le premier pas à Sablanceaux, le sol tant convoité, enfin retrouvé. Après quelques minutes de voiture, nous arrivions sur notre terrain, dans la pinède. Ces couleurs, ces parfums, ces sons, quand on arrive dans les pins. Rentrer dans cette pinède le cœur bondissant dans la Août 1963. Avec ma sœur Patricia poitrine, enfin, enfin, enfin ! sur la plage sud En avoir mal aux joues de tant sourire et avoir presque les larmes aux yeux d’émotion et de bonheur. Regarder partout, essayer de reconnaître les voitures. Qui va être là cette année ? J’étais enfant à une époque où on jouait vraiment dehors avec des copains qu’on retrouvait chaque année, auxquels s’ajoutaient parfois des nouveaux «de passage». On arpentait la plage, les dunes et les rues, on grimpait dans les blockhaus, vestiges d’une guerre dont nous ne comprenions pas encore tout. On s’amusait sans s’ennuyer et sans écrans interposés. Les matins, il fallait nous voir partir tous les cinq, épuisette sur l’épaule… c’était à celui qui pêcherait le plus de crevettes et de mini crabes ou qui ramènerait un poisson inconnu. On rentrait et Maman préparait aussitôt les marmites d’eau dans lesquelles elle plongeait des herbes et aromates tandis que papa ouvrait quelques huîtres sauvages et c’était la régalade ! Je me rappelle nos cinq épuisettes, rincées de l’eau de mer, alignées à la Dalton et séchant contre le grillage. Ha ! Il m’a vu grandir ce village, Rivedoux-Plage !

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MON ÎLE DE RÉ

Gilles Duval, maire de Saint-Clément-des-Baleines

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riginaire de la région parisienne, je ne connaissais pas l’île de Ré jusqu’au jour où je fus invité par des amis à une partie de pêche au bouquet qui reste gravée dans ma mémoire. La mer a toujours exercé sur moi une très forte fascination et la pêche au bouquet est une de mes passions. Ce premier contact avec l’île de Ré fût décisif. Je tombais tout de suite sous son charme et sous le charme du village où j’avais été invité : Saint-Clément-des-Baleines. Durant quinze années j’ai loué une maison dans ce village le temps des vacances faisant partager à ma famille cette passion pour l’île de Ré qui allait grandissant. Au fil de ces années, je commençais à tisser un réseau d’amitié avec de nombreux rhétais. Quand l’heure de la retraite sonna, ce fut ma femme elle-même qui me proposa de venir nous installer dans ce lieu idyllique où chacun de nos séjours

fût une parenthèse de calme et de repos par rapport à notre vie trépidante de la région parisienne entourés d’un important réseau d’amis. Cette installation se passa sans encombre et depuis je ne compte plus les parties de pêche Devant le Phare des Baleines au bouquet qui sont pour moi des instants de pur bonheur. Je ne pensais pas alors que ma vie prendrait un autre tournant qui m’amena aux commandes de la commune de Saint-Clément-des-Baleines.

Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin-de-Ré

Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie-de-Ré

Mon attachement à Saint-Martin

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aint-Martin c’est la ville de mon enfance, des vacances avec mes grands parents maternels rue des Gabaret, que je n’ai jamais quittée. C’est un port où j’ai usé mes fonds de culotte, pêché l’éperlan à la dandinette ou au carrelet sur le grand môle. J’ai appris à godiller et à naviguer sur le bassin à flot, à l’époque de la crêperie sur le bateau le « Doux Zéphyr ». Ce port, je l’ai rentré à la voile les jours de régates de dériveurs organisées par le Yacht Club dans les années 60. Puis-je parler également des parties de Bowling au Bastion ou des visites au Musée lorsque celui-ci était à la place de la poste actuelle alors que mon grand-père en était le trésorier. Bref, c’est le lieu de mes plus beaux souvenirs de jeunesse empreints de liberté, de rêves, d’insouciance, de lumières sans cesse renouvelés. Nostalgie, Sur l’îlot à l’été 1961 quand tu nous tiens... Saint-Martin vivait à un autre rythme. J’ai connu dix épiceries, chacune d’elle ayant sa spécialité et de nombreux commerces comme celui de Monsieur Pierre Sallé, rue Baron de Chantal, pompier bénévole et artificier le soir des 14 juillet, à la fois horloger, bijoutier, armurier, réparateur de cycles et solex… Trente deux ans de vie professionnelle au collège et maintenant une retraite occupée à administrer, grâce à la volonté des Martinais, un site patrimonial exceptionnel où il fait bon vivre. Mes enfants aiment l’île comme moi, ils y ont eux aussi leurs souvenirs de jeunesse et d’adolescence avec les premiers jobs d’été. J’espère pouvoir faire partager cette passion à mes petites filles déjà très attirées par les manèges de la Barbette et les ânes de Régis Léau. La relève est assurée pour l’avenir de notre famille à Saint-Martin.

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’île c’est tout d’abord la mer, la mer depuis le bateau de mon père, pendant les vacances d’été, avec mes sœurs… Nous quittions à quatre ou cinq petits voiliers le port d’attache de Fouras pour faire du cabotage entre les îles (maman restait à quai n’appréciant que moyennement la voile). Escales à La Flotte, Saint -Martin, Ars. Des souvenirs avant tout de moments joyeux avec la musique à tue-tête de Jean Jacques Goldmann « rock collection ». Soirées animées dans le port de La Flotte et l’idée saugrenue ce soir là d’ôter les quelques panneaux routiers autour du port… L’arrivée au port de Saint-Martin bondé où il faut trouver une place pour la nuit et passer de bateau en bateau pour tenter de mettre pied à terre. Puis le sac de nœuds le lendemain entre les bouts d’amarrage des voiliers : tenter de partir tout en remettant tant bien que mal les autres bateaux à couples. Fou rire bien sûr, mais aussi parfois tension et voileux grincheux… Arrivée inoubliable à marée basse devant le Fier d’Ars, une image du bout du monde avec de petites îles de sable habitées seulement par les oiseaux. Nos bateaux échoués attendant sagement la marée et l’impression d’être pour un court moment les robinsons du Fier. C’était dans les années 70, j’ai retrouvé il y a peu un de mes amis d’adolescence, nos souvenirs de l’île de Ré sont les mêmes intacts et nostalgiques aussi. Il n’y a pas de hasard, ce sont sans doute ces souvenirs qui ont participé à mon choix de vie à Sainte-Marie depuis 1980.

En 1984, dans le jardin de l’h ôtel Atalante (où j’ét ais l’adjointe de Direction de mo n mari)

En 1980, chez moi à Sainte-Marie

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AO T S SUORCI ISAMTEI O N S L O I X

CittaSlow, pour prendre le temps de vivre ! Déjà une « CittaSlow » sans le savoir, le village de Loix a candidaté au label en 2013, sur l’initiative de l’Office de Tourisme et après validation du conseil municipal, qui lui assigne pour objectifs de pérenniser la qualité de vie des habitants de Loix et de valoriser les nombreuses actions déjà menées dans l’esprit « CittaSlow ». matière de qualité du cadre de vie, dans les domaines de l’énergie et environnement, des infrastructures, de la qualité de vie urbaine, de l’agriculture et de l’artisanat, sans oublier l’hospitalité et la cohésion sociale, déterminantes.

Frédéric Guerlain, président de l’OT, Lionel Quillet, maire de Loix, Gisèle Vergnon en invitée et Karoline Eberwein, responsable de l’OT

C

e réseau international des villes et villages où il fait bon vivre est constitué de 182 villes dans 28 pays, mais Loix est la 9e ville en France à l’avoir obtenu, et la seule en Charente-Maritime. Alors qu’il existe pléthore de labels, le label CittaSlow a séduit les élus loidais car il reconnaît une philosophie de vie et un état d’esprit et repose sur des critères essentiellement qualitatifs, soit 70 recommandations en

sans oublier l’utilisation de peintures non polluantes et l’absence de pesticides dans les espaces publics, tout concourt à rendre la vie agréable à Loix. Mais au-delà de tout cela, c’est pour son état d’esprit et l’authenticité de sa vie sociale que Loix a été distinUne politique durable et une guée, que les enquêteurs du Réseau multitude d’initiatives France de CittaSlow sont venus Bien sûr Loix affiche un territoire vérifier in situ, avant de donner à 87  % inconstructible et classé en leur avis favorable à la commission espace naturel remarquable. Certes, internationale en février 2014, qui depuis les politiques générales, a annoncé officiellement le 5 avril dernier l’adhésion de Loix au réseau comme le programme de réduction d’éclairage public, et remettra le diplôme jusqu’au développement au maire, Lionel Quillet, des activités primaires et au président de l’OT, et de l’artisanat, en pasFréderic Guerlain, lors sant par des actions plus de l’AG de CittaSlow anecdotiques comme aux Pays-Bas. l’acquisition de la vache Pour la mairie de Loix qui Clochette et de la chèvre n’entend pas concourir L’escargot, symbole du à des labels plus « habimunicipales payées par label CittaSlow, peint par tuels », celui-ci est taillé l’écotaxe !, le jardin Agnès Boulloche un peu et le marais pour les sur mesure pour reconpartout sur la Place de Loix enfants, la restauration naître la qualité de vie de l’écluse à poissons, ou encore du village et lui permet d’intégrer un la visite du village par les Greeters, réseau d’expériences, pour construire

V I S I T E S

D ’ E N T R E P R I S E S

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un avenir meilleur et assurer une qualité de vie durable aux Loidais. À   l’instar de ce que font déjà chaque jour l’office de tourisme et la mairie, en déclinant au quotidien un état d’esprit avec la population qui y est associée. Nathalie Vauchez www.cittasslow.net et www.iledere-loix.fr/nos-extras/ espace-infos-citta-slow/

En parfaite illustration de l’esprit CittaSlow, Fourchettes, Binettes & Cie, qui aura lieu le 30 mai à Loix, proposera un marché rétais, un marché aux plantes, de nombreux ateliers et... une course d’escargots – l’escargot est le logo officiel de CittaSlow – conçue très sérieusement par le maire et Karoline Eberwein, responsable de l’Office de Tourisme, qui attendent 150 personnes pour cette seconde édition. Pensez à marquer vos escargots et à amener vos vaporisateurs d’eau !

C H A R E N T E - M A R I T I M E

Un Site Internet à la croisée de l’économie et du tourisme

Jeudi 17 avril, dans les locaux d’Ile de Ré Chocolats à La Rochelle, qui avait ouvert les portes de son entreprise pour l’occasion, était lancé le site Internet de CharenteMaritime pour les visites d’entreprises. Eric Vallegeas et Jean-Claude Delaune, Président de la CCI de Rochefort

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epuis plusieurs années, les chambres consulaires de Charente-Maritime souhaitaient faire en sorte que la visite d’entreprise valorise l’économie locale. Différentes réalisations avaient vu le jour, la plupart du temps sur des supports papier onéreux et longs à tenir à jour. En 2013, le Comité Interconsulaire  a décidé de s’orienter vers un partenariat avec CharenteMaritime Tourisme et l’Union départementale des offices de tourisme pour bénéficier entre autres de l’audience de ses dispositifs Internet et mobiles. Début 2014, le site était prêt et 58 entreprises lui font déjà confiance Valoriser les entreprises, leur métier et leur savoir-faire, leur process de production et in fine leurs produits, tels sont les objectifs de ce Site de visites d’entreprises. Les 5 000 entreprises qui s’ouvrent en France au TDE (Tourisme de Découverte Économique) le font pour moitié régulièrement et les autres lors de journées portes ouvertes.

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Le   Poitou-Charentes ne fait pas partie des régions les plus visitées. Seule une centaine d’entreprises ouvrent leurs portes dans la région et les plus visitées sont les chantiers de l’Hermione, Cognac Baron Otard et l’Écomusée du marais salant. Parmi les secteurs les plus visités toutes régions confondues l’agroalimentaire, les vins et spiritueux (55 %) viennent en tête immédiatement suivis par l’artisanat (22 %). Les visites sont selon la taille des entreprises plus ou moins sophistiquées. Certaines sont payantes, d’autres sont gratuites.

sur le Site permet aux visiteurs de prendre connaissance de l’entreprise, d’apprécier celles qui l’intéressent en priorité et de préparer son séjour. En complément du Site Internet, une version pour mobile et tablette est également disponible. Des chefs d’entreprises accueillant des visiteurs depuis plusieurs années déjà firent part de leur expérience pendant

qu’Éric Vallegeas faisait visiter son entreprise et expliquait les secrets du caramel aux responsables des Chambres consulaires : il a déjà accueilli plus de 2000 visiteurs à Saint-Martin et 500 sur son site des Rivauds. Catherine Bréjat www.visites-entreprises17.fr

Un site pour la Charente-Maritime Le site créé pour le département est hébergé par Charente-Maritime Tourisme pour des raisons techniques et afin de bénéficier de son audience (1 million de visites/an). Les critères de recherche se déclinent en thématique, localisation géographique, mot-clé et date de visite. Sept secteurs figurent sur le site : métiers d’art, artisanat et production, agriculture et produits de la mer, saveurs et gastronomie, insolites, environnement et le dernier : vin, Pineau, Cognac et bière. La fiche descriptive de chaque entreprise figurant

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T E R R O I R L E S

R É G A L A D E S

Le goût unique du savoir-faire rétais Cette année, la pomme de terre primeur de l’île de Ré sera au rendez-vous des Régalades, les célébrations goûteuses et païennes, censées célébrées son arrivée.

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Christophe Bartère, directeur d’Uniré, présente la pomme de terre AOP

a douceur du climat de ce début d’année devrait permettre de disposer des premières AOP, c’est-à-dire des premières pommes de terre plantées en pleine terre et non plus sous serre pour le weekend de Pâques, fin avril. La communication mise en place autour de son arrivée prévoit, comme les années précédentes, des animations, du 12 au 23 mai, autour du produit à

la Grande Épicerie du Bon Marché à Paris, avec des chefs parisiens et rétais. Notre AOP est devenue non seulement parisienne, mais nationale grâce au concours culinaire qui revient également cette année. Les participants ont pu s’y inscrire du 26   mars au 12   avril, dans le but d’être sélectionnés et de faire partie des 20 concurrents qui devront adresser une recette à

base de pomme de terre de l’île de Ré, accompagnée de la photo de leur réalisation. Dans l’île, des ballades à vélo organisées par Île de Ré Tourisme vous attendent du 5 au 10 mai afin de faire découvrir les lieux et producteurs de saveurs de l’île de Ré. Une balade aura lieu chaque matin à 10h30 emmenant une quinzaine de personnes sur un circuit préalablement défini. Il est recommandé de s’inscrire. Le 10 mai, il y aura deux balades à vélo avec un départ de la coopérative Uniré à 10h pour la première et à 11h pour la suivante. Elles se feront en compagnie de producteurs qui encadreront une trentaine de personnes et au retour les randonneurs découvriront une surprise gourmande organisée par les chefs locaux autour de la pomme de terre de l’île et des produits rétais. Les noms des trois finalistes du concours culinaire seront annoncés le 10 mai. Samedi 17 mai, la finale du concours culinaire national aura lieu dans les cuisines du restaurant

Le jury note les préparations du concours culinaire à Atalante (photo archive Ré à la Hune)

L’Atalante de 15h à 18h qui seront exceptionnellement ouvertes au public. Les prix à gagner : un séjour en thalassothérapie et des séjours gourmands. En dehors de ces journées privilégiées, l’AOP rétaise se trouve sur tous les marchés et points de vente rétais et se déguste dans tous les bons restaurants de la région. Catherine Bréjat île de Ré Tourisme : Tél. 05 46 09 00 55 Office de Tourisme du Bois-Plage  : Tél. 05 46 09 23 09

Léa Nature dévoile les trésors de l’île de Ré Fidèle à sa volonté de promouvoir les bienfaits des ressources locales, Léa Nature vient de lancer une gamme de soins à base de plantes, d’algues et de fleur de sel produits dans l’île de Ré. Les soins « île de Ré » une gamme 100 % régionale et naturelle

Ré : un territoire exceptionnel Conscients de l’ensoleillement et de la protection exceptionnels dont bénéficie l’île, les chercheurs du Laboratoire Léa Nature se sont intéressés à la flore de l’île de Ré. C’est ainsi qu’ils ont découvert les propriétés cosmétiques de l’emblématique rose trémière, de l’immortelle des dunes, de la criste marine et de la fleur de sel, quatre ingrédients phares entrant dans la composition des trois gammes de soins cosmétiques naturels haut de gamme : Fleur de Beauté, Fleur de Jeunesse et Spa Marin.

Le Laboratoire Léa Nature travaille en synergie avec des producteurs locaux. Didier Dorin, producteur bio de plantes aromatiques et médicinales à Sainte-Soulle cultive des roses trémières à Ars et des immortelles à La Flotte.

Liste des points de vente et plus d’informations sur : www.iledere-cosmetique.com Produits également disponibles sur : www.leanatureboutique.com

Photos © Louis-Marie Préau / Terre Sauvage

© DR

Les vertus des fleurs et du biotope rétais La rose trémière possède des vertus hydratantes et revitalisantes inédites et l’immortelle des dunes stimule le renouvellement cellulaire et la synthèse du collagène. Ses principes actifs en font un anti-âge exceptionnel. Quant au Spa Marin, il associe au sein de sa formule la fleur de sel, la criste marine et le fucus aux propriétés tonifiantes.

sont sans paraben, sans silicone et contiennent jusqu’à 98 % d’ingrédients d’origine naturelle. En tant que membre du Club « 1 % pour la planète », le Laboratoire Léa Nature versera 1% du chiffre d’affaires de la gamme aux associations environnementales de l’île. Cette gamme, distribuée depuis le début du mois d’avril dans les pharmacies et parapharmacies, bénéficiera localement d’une distribution chez les hébergeurs et dans certains points touristiques.

Quant à la fleur de sel, elle provient des marais salants de Cédric Fortunier à La Couarde. Les ingrédients cultivés sur l’île sont transformés et valorisés à quelques kilomètres, à Périgny, dans les locaux de Léa Nature. Les produits

Groupe Léa Nature Avenue Paul Langevin 17180 Périgny Tél. 05 46 34 30 00 www.leanature.com Didier Dorin, producteur bio

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A SS SSOOCCI AI T A ITOINOSN S S A I N T - C L É M E N T - D E S - B A L E I N E S

AVSCB : une AG consacrée à la défense des côtes Outre les adhérents, Martine Omédes, présidente, avait invité un certain nombre de personnalités à l’Assemblée générale de l’Association pour la valorisation des sites de Saint-Clément (AVSCB) le 14 avril, dont Gilles Duval, maire de la commune et le président Lionel Quillet qui fit un brillant exposé sur ce qu’il était possible de faire ou pas pour la défense des côtes.

Martine Omédes

Gilles Duval

Lionel Quillet

e compte rendu de la précédente AG ayant été adopté à l’unanimité ainsi que les rapports financier et moral, Martine Omédes rappela que les deux principaux centre d’intérêts de l’association étaient actuellement la défense du trait de côte contre l’érosion et, dans ce cadre, elle indiquait que les adhérents à l’association étaient satisfaits des travaux d’enrochement réalisés à la Conche, mais n’étaient pas certains que ce qui avait été décidé pour le Pas de Zanuck soit satisfaisant. L’aboutissement du Moulin Rouge, second point, très important pour la vie permanente du village avec ses 30 logements à loyers modérés

dépend encore des cartes d’aléas à venir. Martine Omédes ajouta à ce sujet : « les 30 logements prévus peuvent faire peur à certains mais n’oublions pas que les 43 réalisés aux Portes sont tous occupés. » Parmi les projets en cours, l’aménagement du parking du Phare des Baleines nécessitera l’élaboration d’un plan de circulation et la présidente demanda aux adhérents de faire parvenir au bureau leurs remarques et réflexions pouvant aider à sa conception. Puis elle donna la parole à Gilles Duval. Le maire confirma que le Moulin Rouge faisait partie de ses priorités et on peut le croire, c’est l’une des raisons essentielles pour lesquelles

il a brigué un second mandat : terminer le Moulin Rouge. La défense du trait de côte et des Doreaux ainsi que de la Conche des Baleines pour laquelle il expliqua qu’il souhaitait remettre en chantier l’idée d’un brise-lames font partie de ces projets pour lesquels le financement reste à trouver. Gilles Duval indiqua que les quatre blockhaus devaient être supprimés en raison de l’effet Venturi qu’ils génèrent, mais leur éradication s’élève à 70 000  € l’unité et il n’est pas question comme le suggéra quelqu’un dans l’assistance de demander les fonds nécessaires aux Allemands !

L

Les digues ne sont pas un problème d’argent mais d’autorisation Lionel Quillet, intervint ensuite après différentes questions du public montrant que malgré les nombreuses réunions publiques et interventions qu’il fait depuis un an beaucoup n’ont pas encore compris que la question des digues n’est pas un problème de budget mais d’autorisation. Il reprit donc l’historique des digues depuis le XIe siècle jusqu’à nos jours, expliquant que durant cette période les digues n’appartenant à personne, elles étaient entretenues par les populations. Des réfections avaient eu lieu de 1850 à 1870, mais depuis la deuxième vague de travaux lancés en 1950 rien n’avait été fait et qu’entre 1965 et 2008, moins de 5  millions d’euros avaient été dépensés pour les digues de l’île. Fort heureusement en 1988, le Conseil régional a accepté de prendre la maîtrise d’ouvrage des travaux sans pour autant accepter la responsabilité des digues pérennes. Puis, en 2008, un arrêté préfectoral de DIG (déclaration d’intérêt général) confia à la CdC de l’île la gestion et l’entretien des digues pérennes. Mais c’est à celui qui prend les travaux en charge que l’on s’adressera demain, quand cela cassera, pour la responsabilité. La première conséquence de Xynthia en 2010 n’a pas été de constater que les digues étaient insuffisantes, mais de poser le problème de la responsabilité. Par ailleurs, comme le martela, Lionel Quillet, « on ne peut pas travailler sur les dunes, seul le riverain

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qui est l’ONF peut le faire, mais il n’a pas d’argent et nous ne pouvons pas faire les travaux sans l’autorisation de l’État. » Si les élus outrepassent ces règles, ils se retrouvent au Tribunal et sont condamnés. « C’est pourquoi tant que l’État ne déclare pas que la Conche est défendable, personne ne donnera son accord pour le briselames. La Conche est la première dune de France à être défendue, il suffit de voir ce qui se passe en ce moment à Soulac. Quant au Pas de Zanuck, l’État dit ce n’est pas à moi, mais on n’y touche pas, c’est de l’environnement. Les blockhaus eux sont à l’État, mais ils ne sont pas dans le PAPI et on ne peut utiliser l’argent du fonds Barnier (1) pour les faire disparaître. » 100 millions d’euros pour la défense des côtes Selon le président de la CdC, le montant « d’une défense satisfaisante des côtes de l’île s’élève à 100 millions d’euros, soit 2 millions d’euros par an pendant cinquante ans. » Sur ces 100 millions, 45 millions d’euros de travaux seront réalisés à fin 2014 dont 29 millions pour le Boutillon et les Doreaux sur lesquels la CdC ne paiera que 7 millions grâce aux accords passés avec Ségolène Royal par Lionel Quillet. Le montant prévisionnel des dépenses pour les Doreaux s’élève à 9 600 000  €. Cependant Lionel Quillet rappelle que « le projet est validé, mais à tout moment l’État peut encore mettre son veto. Il faut avoir conscience qu’au plan national les avis sont partagés sur la nécessité de faire des digues. Si tout va bien la consultation des entreprises sera signée d’ici un mois et les pelleteuses seront aux Doreaux en janvier 2015. » Un nouveau conseil d’administration pour l’association Parmi les membres sortants, deux ne se représentaient pas : William Giraudeau et Jacques Omédes en raison de ses nouvelles responsabilités à la mairie. Les autres membres se sont représentés et ont été élus : Marinette Caillaud, Jean-Claude Challard, Michel Martin et Denis Oriot. Trois candidats : Élisa Soulé, Jean-Luc Brillet et Didier Courtemanche ont été élus et viennent compléter ce nouveau conseil qui comprend désormais 16 membres et qui se réunira le 30 avril pour élire son nouveau bureau. Catherine Bréjat 1. Fonds Barnier : il intervient pour l’indemnisation des catastrophes naturelles qui n’est pas prise en charge par les compagnies d’assurance habitation ainsi que le financement de la prévention des risques naturels en France.

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ASSOCIATIONS É C L U S E S

À

P O I S S O N S

L’ADEPIR a vingt ans Ce samedi 12 avril, à la salle d’Antioche à Sainte-Marie le Président Barrère recevait les adhérents de l’ADEPIR entouré par Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie et Léon Gendre, conseiller général, tous deux grands amis de l’association pour la vingtième AG de l’association.

L

éon Gendre, présent à chaque AG depuis la création de l’ADEPIR, ne pouvait pas rater celle-ci mais pour les besoins de sa charge a dû partir très rapidement après avoir assuré l’association de son amitié et de son soutien. Un appel aux volontaires pour la remise en état des écluses Le président Barrère a rendu hommage à Lucien Bonnaudet et Lucien Joubert pour leur implication passée qui a abouti au résultat actuel ; une association pour sauvegarder, restaurer les écluses, pérenniser la mémoire et le savoir-faire des anciens et valoriser ce patrimoine présent dans

la vie rétaise. Puis il est revenu sur le cours de l’année 2013. Si les onze premiers mois de l’année ont plutôt profité d’une météo clémente ne compliquant pas l’entretien des murs d’écluses, il n’en a pas été de même pour les mois d’hiver. Les tempêtes à répétition ont énormément endommagé les murs d’écluses et parfois découragé les codétenteurs. Certaines ont pu être remises en état à grand peine mais il reste encore beaucoup à faire. L’ADEPIR par la bouche de son président adresse ses vifs remerciements à tous ceux qui ont déjà participé à ces travaux de rénovation, quelquefois dans des conditions peu clémentes, et lance un appel à toutes les bonnes volontés, même inexpérimentées, pour

reprendre les travaux aux prochaines grandes marées. Le samedi 26 avril à 14 heures sera consacré à « La Brizeire (sainte marie, la Maladrerie) et les 28,29 et 30 ce sera « La Paillarde » (face camping de Sainte-Marie), et il est aussi prévu des chantiers aux mêmes dates à Saint-Clément sur « La Mouflette » et aux Portes sur « La Chiouse ». Un chantier école, pour un nouveau métier Durant cette AG ont été relatés les aspects de la vie administrative et représentative de l’association, les différentes participations à des manifestations, les animations telles que « les secrets du littoral », mais le point fort a été l’exposé du projet « écluse de Boise » qui pourrait

aboutir à la création d’un nouveau métier. L’ADEPIR et ses partenaires, TEO la Verdinière et la CdC, ont réfléchi à la possibilité de créer un chantier école pour transmettre aux jeunes générations le savoir-faire des anciens, et ainsi pallier au devenir des écluses. Une fois formés, ces jeunes participeraient activement à l’entretien et à la pérennisation des écluses. « Écluse de Boise » est aujourd’hui en bonne voie et pourrait donc être le départ de la formation des futurs « ouvriers du littoral » qui auraient comme mission l’entretien et la conservation du littoral en général et des écluses en particulier. Patrice Pozzi Renseignements : 05 46 37 24 21

R A D I O

Deux AG pour « Soleil de Ré »

L

a radio de l’île de Ré a récemment tenu une Assemblée Générale Extraordinaire dans le but de modifier ses statuts en y ajoutant une notion d’utilité publique. En effet la radio et la CdC ont signé une convention dans le cadre du Programme d’action et de prévention des inondations, le rôle de la radio étant de relayer rapidement et efficacement les informations et consignes données par les autorités en cas d’événements graves ou alertes. Une reconnaissance du rôle de la radio. S’en est suivie l’Assemblée Générale Ordinaire durant laquelle les bilans financier et moral ont été présentés et quitus a été donné à l’unanimité. La radio entame la quatrième année de son plan de redressement

scrupuleusement respecté et la situation financière du moment ne laisse pas présager de problème majeur à l’horizon.

T R E M P L I N

D E

S O L E I L

Une radio dynamique Pour renforcer l’efficacité et soulager les équipes en place deux commerciales ont été recrutées, l’une s’occupera plus particulièrement du secteur de l’île de Ré et la seconde de La Rochelle. Pour le confort d’écoute des auditeurs de gros investissements ont été réalisés, notamment le déplacement de l’antenne du château d’eau de Loix vers celui des Evières afin d’éviter de suspendre les émissions en cas de submersion possible à Loix – qui aurait pour conséquence de suspendre la distribution d’électricité – ce qui est incompatible avec la nouvelle mission confiée à

Soleil de Ré dans le cadre des préventions des risques. Sur certains secteurs les ondes sont brouillées par d’autres diffusions. Pour pallier ce problème, il faudrait que Soleil de Ré puisse émettre sur une autre fréquence. Une demande a été faite au CSA en ce sens, pas moins de 17 fréquences seraient disponibles, mais apparemment les choses en fait ne progressent pas, peutêtre un manque de communication du CSA envers notre petite radio rétaise. Richard Adaridi revient sur l’année écoulée et son activité, notamment la campagne électorale qui s’est bien déroulée avec de bons niveaux de débats. Toutefois il déplore le manque d’intérêt pour ce média local de la part de certains élus alors que l’audience ne va que croissante.

De gauche à droite : Christopher Peuple, Bruno Hittler, Patrick Noirez, Sylvie Adaridi et Richard Adaridi

Pour terminer l’AG et pallier la démission de l’administratrice Sophie Boutiron, un appel à candidature suivi d’un vote, nomme à l’unanimité François Schotte administrateur. Ce Rochelais a créé un musée voué à la musique, et lieu de rencontre pour les musiciens qui organisent concerts et événements liés à la musique.   Patrice Pozzi

R É

Une cinquième édition réussie

Samedi 19 avril, la salle des Oyats au Bois Plage a retenti des chants des 8 candidats restant en lice pour la finale du Tremplin Soleil de Ré.

A

près l’épreuve de sélection du 1er mars, 8 candidats ont été retenus, la plus jeune, Camille, est âgée de 13 ans alors que le doyen François a 88 ans. La finale, orchestrée par Bruno Hittler, s’est déroulée en deux temps avec une première chanson interprétée puis après un excellent interlude une deuxième chanson. Lors de la seconde étape, les voix réchauffées et le trac vaincu, les chanteurs donnèrent le meilleur d’eux-mêmes devant une salle d’une centaine de personnes rassemblant public et amis. Romane Artu, de Plassay, 16 ans, lycéenne interpréta en s’accompagnant à la guitare « You know that I’m no good » d’Amy Winehouse, Camille Arnault d’Aytré, 13 ans, collégienne, s’accompagna également à la guitare

pour « Adieu » de Cœur de Pirate, Clément Besnard de Dompierre, 18   ans chanta et interpréta une composition personnelle « Go come » à la guitare, Marina Barre de Ciré d’Aunis, 30 ans, choisit la chanson de Lara Fabian « Je t’aime » qu’elle interpréta avec fougue, Fabrice Bobin de La Rochelle, 46 ans, se lança dans le blues avec « Red Mama » accompagné par sa guitariste Emmanuelle, Ana Delpeyrat du Bois-Plage, 16 ans, interpréta talentueusement « Alison » d’Ycare, Sylvie Flamen de La Flotte, 44 ans, après avoir chanté Whitney Houston au premier tour, s’attaqua Serge Lama avec « Je suis malade » et François Torre de Rivedoux, 88 ans, chanta d’une vois assurée et sans accompagnement musical, en français

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et en italien, « Mon cœur cherche ton cœur ». Le jury était composé d’Éric Dufaure, musicien dont on entend régulièrement le groupe Private Pepper sur les ondes de Soleil de Ré, François Schotte, chroniqueur sur Soleil de Ré qui a créé le Musée du rock à La Rochelle, Anouck Latrasse, gagnante du Tremplin 2013 qui vient d’enregistrer une maquette dans un studio parisien, Elina Baseilhac, journaliste au Phare de Ré et Richard Adaridi, directeur de Soleil de Ré. Éric Dufaure et François Schotte ne furent pas seulement juges ce soir-là, ils eurent la très bonne idée de nous donner un échantillon de leur talent durant l’intermède. Les délibérations furent longues et serrées car tous les interprètes étaient

de qualité et chacun possède un véritable potentiel. Finalement c’est Ana Delpeyrat qui remporta le 1er prix. Cela devrait lui faire véritablement prendre confiance en son talent. Elle reçut des mains de Marlyse Palito, 1ère adjointe au maire du Bois-Plage, un magnifique bouquet de fleurs, ainsi que le prix des SMS donné par la municipalité. Elle bénéficiera d’une journée d’enregistrement au studio Alhambra Colbert de Rochefort offerte par Cristal Records. Sylvie Flamen arriva en deuxième position suivie de Clément Besnard, Romane Artu et Camille Arnault. Tous reçurent un bouquet de la maison Fleurs d’Acanthe à Saint-Martin.   Catherine Bréjat

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A SUSMOOCU H I ART IÀO L NAS H U N E ! R É T R O S P E C T I V E

Les meilleurs dessins de Ré à la Hune du N° 0 au N° 100 !

Même si Ré à la Hune a évolué au fil du temps d’un journal humoristique vers un journal plus sérieux d’actualité et d’information, nous n’oublions pas le succès des dessins de Philbar qui ont largement contribué à créer l’identité de Ré à la Hune et apportent toujours quelques touches d’humour à une actualité souvent dense…

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HUMOUR À LA HUNE !

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A SUSMOOCU H I ART IÀO L NAS H U N E !

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HUMOUR À LA HUNE !

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A SS SSOOCCI AI T A ITOINOSN S N A T U R E

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E N V I R O N N E M E N T

« L‘Ancre » est arrimée à Sainte-Marie En ce mois d’avril « L’Ancre Maritaise » prépare son ouverture pour sa quatrième saison. En effet, les activités et découvertes proposées par « L’Ancre Maritaise » seront accessibles au public du samedi 10 avril et jusqu’aux vacances de Toussaint, 7 jours sur 7, dimanches et jours fériés. le succès est au rendez-vous, en témoigne le nombre de visiteurs toujours croissant, 5168 en 2013. Le programme 2014 devrait permettre une fois encore de confirmer le succès de ce centre d’intérêts et de curiosités. Que peut-on découvrir à « L’Ancre Maritaise » ?

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L’Ancre Maritaise

our rappel, c’est dans l’ancien four à chaux, devenu propriété de la municipalité, qu’est né ce concept. En 2011 c’est la volonté de la municipalité et des associations ; ADEPIR, Ré Nature Environnement, LPO les offices de tourisme et les «  TARDIGRADES », de dédier ce lieu à la nature et à l’environnement, en faire un site de rencontre, de promotion du travail des associations et les programmes qu’elles proposent et sensibiliser le public à notre patrimoine et à l’environnement. Depuis

Une exposition permanente dévoile tous les secrets et l’historique des écluses, patrimoine très présent de la vie rétaise. À noter que pour cette saison 2014 cette exposition est traduite en anglais. Des expositions temporaires sur les oiseaux et la biodiversité, sur les mammifères marins et des expositions artistiques se succéderont tous les quinze jours (7 expositions artistiques de peintures, de céramique, d’assemblages de bois flottés et épaves, de terres cuites et de gravures...). Sans oublier « La boutique » qui propose une librairie, des cartes postales et des articles du terroir, bien

L’EXPOSITION D’ARMEN SAAKYAN Avec le printemps, l’Ancre Maritaise sa peinture. Puis, en 2005, il s’installe reprend le cycle de ses expositions et à Nantes et expose dans tout le grand depuis le 12 avril et jusqu’au 11 mai, ouest. C’est ainsi qu’il découvre l’île de il est possible de découvrir les toiles Ré dont la lumière le fascine. Dans l’île d’Armen Saakyan. il peint des paysages et ses Né en Arménie, Armen marines d’après nature, mais Saakyan poursuit ses études les couleurs qu’il couche sur dans sa ville natale de Gumri ses toiles correspondent plus où il est admis à l’école des à sa vision poétique intéBeaux-Arts dès l’âge de 11 rieure qu’à la réalité. Il peint ans. Quatre ans plus tard il avec des styles très différents est accepté aux Beaux-Arts de comme le montre les toiles Riazan en Russie dont il sort de cette exposition, allant diplômé en 1990. Ses thèmes du classicisme à l’abstrait en L’une des toiles passant par le cubisme dont de prédilection sont alors l’architecture urbaine, les d’Armen Saakyan à l’influence est visible dans les paysages et les paysans de son découvrir à l’Ancre tableaux de Saint-Martin. Ses Maritaise réalisations ont été récompays natal. En 2002, il arrive en France et épouse pensées par de nombreux prix et cette une Française rencontrée quelques petite exposition qui montre bien son années plus tôt en Russie et de nou- talent mérite le détour. veaux thèmes font leur apparition dans Catherine Bréjat

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entendu en rapport avec le thème de la nature et de l’environnement. Du 12 avril au 11 mai l’exposition de Pâques mettra à l’honneur « les poules dingues » de Lucy Schlum, les visiteurs pourront consulter à loisir un livret sur les expressions liées à l’univers du poulailler et un concours de dessin sera organisé pour les enfants. Le dimanche 25 mai proposera un atelier, « l’île de Ré est mon potager », sur les plantes sauvages comestibles de l’île. Le 22 juin sera la première « journée du soleil », avec le concours de l’association « Ré astronomie », bonne occasion de découvrir l’étoile qui est certainement la plus importante pour notre planète. Dans les activités annexes dans lesquels s’investit « L’Ancre » il faut compter avec le désormais célèbre cheval Rodin qui, avec ses deux équipiers, les matins de juillet et août assure le nettoyage manuel sélectif des plages de Sainte-Marie. C’est certes une animation puisque maintenant Rodin peut compter sur ses fans qui se pressent autour de lui, pour l’encourager, l’aider ou plus simplement partager un petit moment de bon temps avec notre ami cheval. Le travail de Rodin nous amène à la pollution par les mégots de cigarette, l’an dernier pas moins de 12 000 mégots ont été récoltés par Rodin, aussi « L’Ancre » proposera gratuitement, comme l’année passée, des cendriers écologiques permettant d’allier le plaisir de la cigarette à celui de garder notre environnement propre. Les activités extérieures Dans les activités extérieures à « L’Ancre » les associations proposent plusieurs sorties et découvertes. La LPO fera découvrir lors de visites sur le terrain les oiseaux et les plantes à Sainte-Marie et plus généralement la biodiversité avoisinante. Ré Nature Environnement organisera des sorties nocturnes « à l’écoute de la

Les délicieuses poulettes « dingues » de Lucy Schlum sont installées dans le hall d’entrée

nuit », des sorties botaniques, la nuit a des étoiles et la visite des martinets au clocher. Les Tardigrades, compagnie théâtrale avec Nadine Berland, après le succès du « Poulpe », proposera cette année le spectacle « Ostrea Mundi », avec en star l’huître (de l’île de Ré), la générale aura lieu le mercredi 11 juin à 20h30. L‘ADEPIR propose une dizaine de visites guidées et ateliers pédagogiques pour découvrir « les secrets du littoral » ; (visites guidées des écluses à poissons, « La pêche responsable à pied », L’histoire du grain de sable et l’atelier « Il était une fois un grain de sable », la chasse aux capsules d’œufs de raies, servant à déterminer les espèces qui vivent et prospèrent autour de l’île, la découverte du littoral à marée basse, les secrets des algues et la réalisation d’un alguier, la découverte des coquillages, les richesses de la laisse de mer, une nouveauté 2014 ; « Il était une fois... les pêcheurs d’écluse », découverte de la vie d’autrefois sur l’île de Ré, et l’atelier de décoration des œufs de raie. Un programme bien rempli pour petits et grands. Patrice Pozzi L’Ancre Maritaise 63 cours des Jarrières Sainte-Marie-de-Ré Tél. 05 46 55 41 38 http://ancremaritaise.fr

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ASSOCIATIONS M E R

« Il est temps que la mer prenne vraiment sa place à l’île de Ré », Jean-Claude Périn, URCAN L’URCAN compte quatorze adhérents : 11 associations d’usagers des ports de l’île de Ré et 3 entreprises nautiques rétaises. Lors de l’assemblée générale, tenue à Saint-Martin-de-Ré le 17 avril, Jean-Claude Périn, son président, a confirmé le centrage sur deux dossiers sensibles : le SMVM* et le SDRAM* de Poitou-Charentes, en souhaitant les voir aboutir au plus vite. voulu rassurante : « Le SCOT a été approuvé en octobre 2012 et il est applicable depuis le 1er   janvier 2013. Son volet littoral actuel vaut SMVM. Le SCOT doit maintenant être révisé pour être en conformité avec les directives du Grenelle de l’Environnement, et ce avant le 1er janvier 2017. Le   SMVM, qui doit être soumis à l’avis des services de l’État, aboutira dans le cadre À droite, Jean-Claude Périn, président, et à du nouveau SCOT ». Entregauche, Bruno Gourdon, trésorier de l’URCAN temps place est donnée à la Le SMVM, à l’horizon 2017 concertation avec la DDTM, les Il intégrera des recommandations communes qui disposent d’un port pour les ports de l’île de Ré pour et le Conseil général qui a encore la les années à venir. Sylvie Dubois, concession du port de Loix. Port par responsable Environnement et port, zone par zone, tout est passé Aménagement du territoire à la au peigne fin, afin d’examiner les Communauté de Communes, s’est possibilités  : nombre de mouillages

S P O R T

Ré-Tour Handisport :

potentiels, nombre d’anneaux dans les ports, entre autres. Le SMVM aboutira à un numérus clausus des bateaux ancrés à l’île de Ré. Le SDRAM, où en est-on ? En mai 2013, l’URCAN avait fait part de son inquiétude autour de ce vaste projet lié à l’aquaculture marine, autour des îles de Ré et d’Oléron. L’UNAN CM, à laquelle les associations membres de l’URCAN sont adhérentes, était montée au créneau en faisant un recours gracieux contre l’arrêté signé par le Préfet de Région. Parallèlement, les élus rétais, en conseil communautaire, avaient émis un avis défavorable au vu des éléments présentés. Pour le moment, il n’y a pas de nouvelles des suites de ce recours. Il y a quatre mois, le Tribunal administratif de Poitiers a cassé un arrêté préfectoral qui avait validé un autre projet : la création d’un champ de filières conchylicoles dans l’anse de

la Malconche sur la côte nord-est d’Oléron. « C’est une première victoire !  » s’est réjouit Jean-Claude Périn. « Mais soyons vigilants, ce dossier se représentera un jour, sous une autre forme, car l’aquaculture marine est poussée par l’Europe. La   filière nautique n’est pas contre, dès lors que les intérêts de tous sont respectés » a t-il nuancé. L’URCAN souhaite continuer à poursuivre le dialogue avec les acteurs de l’économie portuaire et les élus locaux. «  La mer est l’avenir de la terre  » a conclu le président. Toutefois, il souhaite passer la main, au terme de six années d’exercice, trois en tant que vice-président et trois en tant que président, des années intenses en réunions d’informations et représentations. Qui veut prendre la place  ? Réponse fin mai. Maryline Bompard SMVM : Schéma de mise en valeur de la mer SRDAM : Schéma régional de développement de l’aquaculture marine

promouvoir l’image du handisport

L

es 17 et 18 mai 2014 les pistes cyclables de l’île de Ré accueilleront un épreuve de cyclotourisme, couvrant deux circuits, qui alliera sport et culture. Deux journées de sport, de découvertes des paysages et des traditions de l’île de ré, de convivialité, pour des personnes en situation de handicap, qui effectueront en binôme, avec une personne valide, une épreuve de cyclotourisme sur handbike (vélos à mains), tandem, tricycle ou vélo. Cette épreuve cycliste sera ponctuée d’étapes découvertes qui permettront de promouvoir l’image du handisport. Le Ré-Tour Handispsort est une première organisée par le Comité Départemental Handisport de Charente Maritime et le programme prévoit de nombreuses animations qui permettront aux rétais d’échanger avec les sportifs sur les performances, le handispsort et l’île de Ré. Le Village Ré-Tour sera ouvert à tous à La Couarde, avenue du Peu Ragot du samedi 10h au dimanche 15h. Il y aura sur le village de nombreuses animations : l’arrivée en fanfare des cyclistes, samedi à 15h30, des simulations handi, avec des parcours fauteuils, des parcours aveugles, des essais handbike... et des stands de partenaires, d’accueil et d’informations.

Le handbike, vélo à mains

Votre visite sera un encouragement pour les sportifs et les organisateurs.   Michel Lardeux

LE PROGRAMME Samedi 17 mai :

Parcours d’environ 30 km Départ : 10h - Arrivée : 15h30 Le Bois-Plage-en-Ré, Sainte-Marie-de-Ré, Rivedoux-Plage, La Flotte, Saint-Martinde-Ré (repas + visites) et retour sur La Couarde-sur-Mer

Dimanche 18 mai :

Parcours d’environ 20 km Départ : 10h - Arrivée : 13h00 La Couarde-sur-Mer, Loix, Ars-en-Ré, Saint-Clément-des-Baleines, Maison du Fier (visite), arrivée aux Portes (repas) (Le retour jusqu’à La Couarde se fera en véhicules.) Avec des visites du patrimoine, de la gastronomie ...

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A SS SSOOCCI AI T A ITOINOSN S H U M A N I T A I R E

Retour de mission de coopération humanitaire à Arbollé, Burkina Faso Depuis 33 ans, les missions des Amis d’Arbollé dans ce pays d’Afrique de l’Ouest se suivent mais ne se ressemblent pas. Celle de février-mars 2014 est unique et restera dans les annales de l’association rétaise. Tout devait être simple, et tout a été compliqué sur place. Toutefois l’expérience vécue est positive, de par la richesse des échanges avec la population locale. sont plébiscités car sur place on dort sur la natte ou sur des matelas de mousse, souvent en provenance de Chine. À Arbollé, les machines à coudre à pédales piquent à tout va. Une école d’apprentissage professionnel vient de se monter, à l’initiative d’un privé.

Partir en mission dans la brousse, c’est aussi vivre au cœur du village Les Amis d’Arbollé est la seule association à y passer un long moment. C’est une bonne façon de constater l’évolution d’une année sur l’autre. Et ça bouge ! L’électricité doit arriver prochainement, Le Magic Bus sous un baobab elle changera sans Attendre et patience aucun doute bien des choses. Un centre médical est Ce sont les maîtres-mots du séjour de en construction, de nouvelles cases quatre semaines dans ce village de d’habitation poussent un peu parbrousse. De quoi forger le caractère tout. En plus du lycée départemental des Français habitués à vouloir aller deux nouveaux lycées privés se sont vite ! Là où il aurait fallu une petite montés. L’attractivité du village est semaine pour mener à bien la mission, évidente. La première maternité a les palabres et discussions ont duré été construite par les Amis d’Arbollé, un mois. Le container de 17 tonnes elle a contribué au rayonnement acheminé sur place, par bateau et par et à l’attrait. En 1980, lorsqu’Alain la route, a été vidé de son contenu Neveur a proposé de créer l’associaau bout de quinze jours. Son déplation française, Arbollé comptait 1500 cement sur le terrain des femmes n’a habitants, tout comme Ars-en-Ré à pu s’opérer que 48 heures avant le l’époque. Aujourd’hui Ars a 1370 départ des Amis d’Arbollé. Les clés du habitants et Arbollé... 50  000, réparMagic Bus, offert par Bernard Dupont tis sur 46 lieux-dits, dans un rayon de Saint-Clément-des-Baleines, n’ont de 30 km. pu être remises au maire d’Arbollé L’eau est toujours tirée au puits. Pour que le matin du départ pour la France. aller la chercher il faut de bons bras, la Les exigences et des divergences de nappe est en profondeur. Les moyens vue de certains groupes de population de subsistance sont essentiellement locale ont engendré de nombreuses la culture du mil, l’élevage de porcs, et longues tergiversations.

Les femmes, des piliers Devant la mairie d’Arbollé

chèvres, moutons, poulets et la récolte de tomates, d’oignons, et de choux. La culture de l’igname, un tubercule qui pourrait faire penser à la pomme de terre par son goût, est encouragée par les autorités locales et nationales, d’autant que l’igname d’Arbollé est prisé dans tout le pays. Au village, le nombre d’enfants malnutris est en nette régression. Des enfants, il y en partout, toujours joyeux, et surtout curieux de regarder comment vivent les Français dans leur village. Les 1600 tricots, confectionnés par les mamies françaises, remportent toujours un vif succès auprès des sages-femmes de la maternité qui les offrent aux mamans venues assurer la pesée de leurs bébés. Continuez à tricoter pour nous, demandent-elles. La dizaine de fauteuils d’handicapés, acheminés dans le container, ne suffiront pas à contenter tout le monde, il en faudrait dix fois plus. Les couvertures apportées, pourtant nombreuses, ne serviront qu’à une poignée de population, la plus nécessiteuse. Les matelas européens

Elles se mobilisent, elles font régulièrement appel au micro-crédit pour monter un petit business ou pour payer la scolarité des enfants. Elles cueillent les graines de karité pour le transformer en beurre pour l’hygiène de la famille ou pour le vendre au marché. Elles vont dans les villages pour porter la bonne parole sur la santé, la contraception, la prévention. Pour montrer leur contentement et exprimer leurs mercis, elles chantent et elles dansent. Depuis un an, elles attendaient avec impatience le container, qui une fois vidé, doit leur servir de local de stockage pour leur karité et le neem qu’elles exploitent et pour les produits qui en sont dérivés. À terme, il leur servira peut-être de local de travail. Partir ainsi, dans la brousse d’Arbollé, ne laisse pas indifférent. Les cinq bénévoles rétais partis sur place, dont j’ai fait partie, peuvent en témoigner : il y a un avant voyage et un après voyage. Œil, cœur, certitudes reviennent chamboulés... Maryline Bompard

Trois questions à René Chaussin, président des Amis d’Arbollé Séjourner quatre semaines dans la brousse par 45° est-ce difficile ?

René Chaussin

Quel est le point saillant de votre dernière mission ? Au bout de quatre semaines à Arbollécentre, d’être arrivé, au prix de beaucoup d’efforts, à mettre en place le container sur son lieu de destination finale, le terrain des femmes de l’association ALFA. Le Magic Bus devrait aussi être très utile à la population locale, les écoles ont tout de suite vu l’intérêt de ce véhicule pour leurs sorties pédagogiques. La mairie en est maintenant propriétaire et assurera sa gestion au travers d’une convention avec les associations locales.

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Non, si on se conforme à la vie locale. 6h du matin debout au chant du coq. Jusqu’à midi, ça va, après nous émergeons à 16h. Il faut boire beaucoup d’eau et quelques bières pour le plaisir. Et se nourrir avec des produits locaux qui ne sont quand même pas très variés. Il faut aussi s’adapter à la poussière rouge qui pénètre partout.

début 2015, afin d’évaluer les besoins et les attentes du village. Le chef coutumier nous a assuré de son soutien, il s’est proposé de nous accompagner à la rencontre des autres lieux-dits

d’Arbollé. Vraisemblablement, ce sera un voyage d’étude. Propos recueillis par Maryline Bompard

Quelle est la suite du programme ? Réfléchir aux priorités ici et là-bas. Nous organisons à Ars-en-Ré deux lotos, dimanche 27 avril et mardi 5 août, et des ventes de gâteaux confectionnés par les bénévoles rétais sur le parvis de l’église le 13 juillet et le 15 août. Nous avons rapporté dans nos valises de l’artisanat burkinabé, qui sera proposé à la vente lors des manifestions organisées par l’association. Il faut refaire la cagnotte pour les projets futurs. Et pour là-bas, un voyage est envisagé au

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ENFANCE J A R D I N

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F L O T T E

« Le regard posé sur l’enfant doit lui donner envie de grandir » Issue de la pédagogie Loczy, cette phrase résume bien à elle seule l’approche de Fabienne Dimnet, directrice du Jardin d’Éveil de La Flotte, de Sandrine Boubekeur, animatrice d’éveil, de Caroline Cartalas, éducatrice de jeunes enfants (qui remplace Brigitte Lalanne en disponibilité puis en arrêt) et d’Anna da Silva, lycéenne en apprentissage d’un CAP petite enfance.

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abienne, éducatrice de jeunes enfants, institutrice, et professeure des écoles, alors jeune retraitée, et que Léon Gendre est venu chercher pour prendre en charge le Jardin d’Éveil, a d’emblée accepté de mettre ses compétences et ses convictions au service de cette structure atypique. Et l’ensemble du personnel a été recruté sur la base de valeurs partagées autour du projet. Sandrine, diplômée d’un CAP Petite enfance, a travaillé 10 années en crèche autour d’une vraie réflexion pédagogique (pédagogie Loczy) et Caroline, qui a commencé à exercer en tant qu’éducatrice en Allemagne, réfléchit à un projet de jardin d’éveil en plein air, comme il en existe plein dans son pays natal. Trop grands pour aller en crèche et trop petits pour l’école ! Cette ancienne « classe passerelle » pendant 5 ans, la seule de l’île de Ré, devenue Jardin d’Éveil municipal depuis 3 ans, rencontre un

grand succès auprès des parents et des enfants âgés de 2 à 3 ans, de La Flotte et des communes voisines dans lesquelles les enfants de moins de 3 ans ne peuvent être accueillis à l’école maternelle. Trop grands pour

progresser en crèche, trop petits pour commencer l’école, les enfants de 2 à 3 ans bénéficient au Jardin d’Éveil d’un accueil sur mesure, adapté aux besoins très spécifiques de leur âge. Les 12 enfants accueillis à la rentrée de septembre ont été rejoints durant l’hiver par 10 autres enfants qui ont fêté leurs deux ans en cours d’année. Le bouche à oreille fonctionne bien dans le réseau des assistantes maternelles et des parents qui se recommandent entre eux le Jardin d’Éveil. Bien que l’Éducation Nationale ait supprimé le poste d’institutrice, ainsi que ceux d’ATSEM et d’éducatrice, le Maire de La Flotte a souhaité maintenir cette structure devenue municipale, puisque les salaires sont financés par la commune. Méconnu, parfois un peu décrié par les structures des autres communes car non rattaché à l’éducation Nationale, le Jardin d’Éveil fait pourtant un travail remarquable, majoritairement apprécié par les familles qui en bénéficient. Apprendre aux enfants à être autonomes et acteurs de leur développement Accueillis dans des locaux de l’école maternelle, dans des salles bien distinctes, les enfants du Jardin d’Éveil bénéficient toutefois de la salle d’expression corporelle de l’école, de la cour et des locaux de la cantine, à des horaires différents de ceux de la maternelle, condition sine qua non pour que l’Inspecteur Académique l’accepte. Le Jardin d’Éveil a pour objectif d’apprendre progressivement aux enfants un rythme collectif, à développer leur autonomie, à un moment charnière

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où ils s’ouvrent au monde, et afin de les préparer à entrer dans les apprentissages de l’école. Fabienne et ses collègues les laissent faire tout seuls tout ce qu’ils sont capables de faire, pour les rendre acteurs de leur développement, tout en ayant conscience de la nécessité d’une relation affective privilégiée et continue Sandrine, Anna, Fabienne et Caroline encadrent les enfants, avec un adulte permaqui entrent au Jardin d’Éveil entre 2 et 3 ans nent et d’une grande constance dans les attitudes éducapour les ateliers qu’ils choisissent euxtives. Le rythme de la journée est très mêmes parmi les activités proposées, important, il permet à l’enfant de et qui tournent dans la semaine. Ces se repérer. ateliers, séparés dans l’espace, sont des moments stratégiques pour leur Verbaliser le vécu expression fortement encouragée et Le Jardin d’Éveil tend à favoriser chez leur développement. l’enfant la prise de conscience de luiApprendre à cuisiner, à jardiner, à même et de son environnement et créer, à manipuler fait aussi partie des de partager l’importance de la verpremiers apprentissages proposés, balisation du vécu, de ce qu’il va se tout comme les repas à la cantine ou produire : ce partage verbal permet la préparation à la sieste sont transà l’enfant d’anticiper les événements formés en moments pédagogiques. et de pouvoir réagir. De même Fabienne, Caroline et Le plaisir que prend l’enfant est favoSandrine ont à cœur de faire profirisé et les adultes observent sans trop ter les enfants de l’environnement intervenir, de façon à ne pas interférer exceptionnel de l’île de Ré : les sorties de façon directe dans le jeu. Ainsi les sont fréquentes, dans la commune et premiers apprentissages : apprendre à parfois plus loin… Pêche, observation faire les choses tous en même temps, des bateaux dans le port, expositions à s’habiller tout seul, à se discipliner, de peintures et sculptures, dégustapuis la vraie découverte des interactions sur le marché, sorties à la ferme tivités avec les autres enfants se font sont autant de loisirs appréciés, sans naturellement. En cette période de oublier les activités physiques, dans l’année, de vrais groupes d’affinités la cour de l’école, dans la salle d’exse créent entre enfants. pression corporelle ou sur l’estran ! S’ils se regroupent tous ensemble Le Jardin d’Éveil prépare ainsi les pour les chants et danses, pour les hispetits à l’entrée à l’école, et plus toires, pour les sorties ils se retrouvent largement à la vie... en petits groupes de 5/6 enfants Nathalie Vauchez

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AC É SS OO À C I LAA TIH OU NN S E C O N V E N T I O N

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Une première pour la zone commerciale du « triangle oriental » de l’île de Ré !

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Léon Gendre, Thibault Léger, Claude Neveur et Robert Butel

e 14 avril dernier, le Président de la CCI de La Rochelle, Robert Butel, accompagné d’Odile Lafon, est venu rencontrer les adhérents de l’Association des Artisans et Commerçants de la Croix-Michaud, en présence du maire de La Flotte, Léon Gendre et de l’adjoint en charge des commerces et artisans, Alain Croci, afin de signer une convention de partenariat. La première de ce type avec une association sur l’île de Ré. Cette initiative devrait être prochainement suivie par la signature d’une convention avec l’association des commerçants et artisans des Salières, désormais présidée par Sébastien Lamit, qui a succédé à Francine Cousot, élue et adjointe au Conseil Municipal de Saint-Martin. L’AACCM dont les objectifs sont de tisser des liens entre les adhérents, défendre et développer les intérêts locaux, promouvoir, dynamiser les

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activités et animations existantes et à venir et participer à l’aménagement et au développement local a, en effet, souhaité renforcer sa présence sur le terrain et consolider son action, en proposant à ses adhérents de nouvelles actions en partenariat étroit avec la CCI de La Rochelle. Ce fut l’occasion pour Thibault Léger, le nouveau Président de « La Croix Michaud – qui a succédé à Arnaud Cante, resté vice-président – soutenu par Claude Neveur, président d’honneur et qui fut longtemps très actif au niveau de la chambre consulaire, du bureau et des 70 adhérents, de prononcer son premier discours « officiel ». Thibault Léger a ainsi rappelé que l’association a été créée en mai 1984 avec à l’origine les premiers professionnels de la zone : Freddy Arnault, Messieurs Mercier, Giraudeau, Perrain, Mandon, Vion, « Vilmorin »... Et qu’aujourd’hui elle regroupe près de 90 adhérents, en faisant l’association la plus active de l’île de Ré, qu’il va s’attacher à dynamiser encore. Robert Butel a souligné le fort taux de participation des professionnels de La Croix Michaud à l’association, avec plus de 40  % d’activités qui adhèrent, ce qui est exceptionnel, et a rappelé que la CCI pousse à ce que

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C O N C E P T

des associations de commerçants ou clubs d’entreprises se créent et vivent, afin de fédérer les initiatives, servir de relais aux actions et prestations de la CCI, mais aussi remonter vers elle les besoins du terrain, car « pour accompagner nos 12 000 ressortissants, nous n’avons que 12 conseillers sur le terrain, il nous faut donc trouver des relais efficaces ». Léon Gendre, après avoir raconté qu’en 1975, lors d’une AG de la CCI de Paris, Valéry Giscard d’Estaing avait qualifié les élus consulaires de « députés du commerce et de l’industrie », a rappelé que l’un des succès de la zone de la Croix Michaud réside dans le fait qu’elle n’est pas séparée physiquement du vieux centre bourg – qui reste un des rares à avoir maintenu ses commerces alimentaires –, dont elle constitue un complément, et qu’elle a été conçue pour tourner le dos à la RD et se regrouper autour d’une grande artère centrale, afin d’avoir une vraie vie intérieure. « Tous ses présidents se sont beaucoup investis » a-t-il dit avant d’exhorter le nouveau président à dynamiser l’ensemble des adhérents pour « encore une meilleure participation » (20 % environ des adhérents étaient présents lors de la signature). Il a mis en avant le « triangle oriental de l’île de Ré », constitué de La Flotte,

C A B A N E

Sainte-Marie de Ré et Rivedoux-Plage, qui représente une population proche de 10 000 habitants en croissance, soit un gisement de clientèle énorme pour La Croix Michaud. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

LA CONVENTION CONCERNE AINSI : > La Charte Qualité Accueil, Écoute, Conseil, outil

d’évaluation et de progression en termes de qualité d’accueil et de services destiné à tout commerçant ayant un point d’accueil. > Les ateliers d’anglais, formation de 20 heures à l’anglais du commerce, qui vise à renforcer le vocabulaire et l’aisance des commerçants pour améliorer l’accueil de la clientèle étrangère. > Le diagnostic Éclairage, qui permet de bénéficier des conseils personnalisés et d’une étude du point de vente visant à mieux vendre et réduire les coûts de consommation électrique. > Le dispositif Alerte Commerces, outil d’information destiné à prévenir en temps réel les commerçants de la survenance d’un fait délictueux. L’AACCM s’engage à promouvoir les actions proposées par la CCI LR auprès de ses adhérents à qui elle proposera de s’engager dans le dispositif Charte Qualité Accueil-Écoute-Conseil avec une prise en charge à hauteur de 50 % du montant de l’adhésion, soit 107,50  € avec un objectif d’un minimum de 6 et un maximum de 12 adhérents. L’AACCM s’engage à informer ses adhérents du lancement des inscriptions aux ateliers d’anglais dès que la CCI l’en informe et ses adhérents seront prioritaires sur les inscriptions, les places étant limitées. Cette convention leur offre aussi la possibilité de bénéficier d’un diagnostic éclairage avec une prise en charge de 70% du coût du diagnostic par l’ADEME (dans la limite de 3 diagnostics) et, dans un souci de prévention des vols et agressions, de s’engager (gratuitement) dans le dispositif Alerte Commerces.

L O D G E

De quoi redonner l’envie de faire du camping C’est au camping Bel Air à La Flotte-en-Ré que Flower Campings a inauguré jeudi 17   avril son tout nouveau concept de Cabane Lodge 4 Saisons.

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i vivre en camping c’est habiter la nature, cela ne signifie pas pour autant se limiter au confort spartiate de la toile de tente ! Ce nouvel habitat tendance, alliant le bois recyclé et la toile, offre une solution locative de plein air originale, spacieuse et chaleureuse tout en étant respectueuse de l’environnement et ouverte sur la nature. Les 15 Cabanes Lodge installées sur le site de La Flotte viennent enrichir l’offre tout confort de Flower (Bungalows toilés, FreeFlower, Chalets, etc.). Ce type d’habitat « cabanes » conçu par la Société Ballario, domiciliée à St Juéry (près d’Albi) dans le Tarn, concilie l’esprit nature et authentique du camping avec la modernité. Flower Campings ou la contre culture du gigantisme La modernité et la qualité ne signifient plus aujourd’hui grandir, grossir, se suréquiper, consommer à tout va. « Finis les campings usine ou les campings clubs gigantesques où tout est normalisé, organisé, réglementé. Les valeurs humaines fortes qui fondent l’offre de Flower Campings sont incarnées par Sébastien Chabal

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(hélas absent aujourd’hui pour raisons médicales), partenaire de Flower Campings depuis l’automne 2012. Les campings du réseau s’engagent dans la valorisation du patrimoine, qu’il soit culinaire, artisanal ou environnemental. Ils prônent un ancrage fort dans les territoires. L’expérience de Flower Campings se résume ainsi en trois maîtres mots, chers à celui qui leur prête son image : convivialité, sens de l’accueil et ambiance familiale » rappelle Laurent Seigne (ancien international de rugby, 17 sélections, entraîneur et Champion d’Europe 1997), aujourd’hui Directeur Général de Flower Campings. Filiale du groupe SAUR, Flower Campings est devenu en quelques années le leader du marché de l’hôtellerie de plein air avec près de 125 campings publics et privés en France tous sites confondus (mer, montagne, campagne), attirant chaque année une clientèle française comme internationale. Pour Loïc Van Der Linden, Directeur d’Exploitation Flower Campings, « l’ensemble de notre démarche se construit en collaboration avec les responsables des collectivités, en fonction de leurs

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objectifs locaux, de leurs ressources, de leur positionnement touristique et de leur politique d’aménagement. Monsieur Gendre, maire de La Flotte, ici présent, ne me contredira pas, je pense. Notre ambition est de garantir à chacun des campings qui nous sont confiés une mise aux normes rapide du site et une amélioration de leur classement et de leur référencement ».

Intégration des cabanes lodge 4 saisons dans le site arboré de Bel Air

« L’esprit cabane » Jérôme Leblanc, PDG de la société Ballario intervint en précisant que « la Cabane Lodge Flower, c’est le camping en location nature, le confort en plus. Isolée, chauffée, et entièrement équipée, le confort est garanti au printemps comme à l’automne dans cet habitat sur pilotis pouvant accueillir 4 à 6 personnes. Idéale pour profiter de vacances en famille ou entre amis, la Cabane Lodge Flower, dispose de deux chambres séparées, d’une salle de bain, d’une cuisine équipée et d’un espace de vie in/out ouvert sur une grande terrasse couverte ». Et Audrey Dufour, Directrice du camping Flower le Bel Air, de préciser que « sur le site, tous les styles d’hébergements sont proposés afin

De gauche à droite : Laurent Seigne, Jérôme Leblanc, Léon Gendre et Loïc Van Der Linden

que chacun puisse vivre le camping à sa manière, avec le niveau de confort et de modernité qui lui plaît, tels que des habitats toilés de charme, la FreeFlower, des bungalows toilés, des chalets, etc. ». Jean-Pierre Pichot

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ÉCO À LA HUNE A C T U A L I T É

« Le marché immobilier rétais reste une valeur refuge » Ré à la Hune a interrogé Chrystelle Longeville, créatrice et gérante de l’Agence du Port située à La Flotte et à La  Noue, sur le contexte du marché immobilier rétais. Ré à la Hune : Pourquoi souhaitez-vous communiquer sur l’état du marché immobilier rétais ? Chrystelle Longeville : L’Agence du Port Orpi, l’agence de Ré-férence en immobilier sur l’île de Ré, insiste sur l’importance d’exprimer sa confiance dans le marché de l’immobilier sur l’île de Ré, qui reste une valeur refuge. Bien qu’il y ait eu des années exceptionnelles entre 2003 et 2008, l’île de Ré reste le fruit d’une forte convoitise dans le cadre du marché du littoral français. Les réglementations rétaises, au travers des PLU, du SCOT , du PPRL, du PAPI sont en voie de clarifier tous les zonages qui mettent en valeur les terrains constructibles de l’île de Ré , afin de rassurer les acquéreurs sur les terrains constructibles. Dans ce contexte, Xynthia n’est plus un problème. Comment expliquez-vous l’état du marché immobilier rétais et la distorsion avec les communications assez alarmistes de certains professionnels ? La crise financière de 2008 et la tempête Xynthia de 2010, puis les

cartes de PPRL bloquées depuis un an ont généré des incertitudes. Les acheteurs sur l’île de Ré ne sont toutefois pas plus en zone à risque qu’ailleurs et demain les valeurs des biens immobiliers resteront les mêmes, une fois que la confiance sera revenue, l’île de Ré restant une valeur refuge. Certes c’est la première fois en 15 ans que l’on a une zone de doutes et qu’il y a une communication négative sur l’île de Ré, mais si les cartes sortent vite, tout le monde sera rassuré et les familles continueront d’acheter en bord de mer, où le risque n’est pas plus important qu’ailleurs, entre les risques climatiques, sismiques, technologiques, etc, une grande partie du territoire est à risque et nos investisseurs le savent. Les cartes d’aléas sont attendues avant l’été, elles seront parfaitement adaptées au regard du critère de sécurité, et l’île de Ré sera en ce sens plus sécurisée que d’autres zones. Les travaux de protection des côtes rétaises contribuent et contribueront à sécuriser et rassurer le marché, dont les risques sont connus, mesurés, appréciés à leur juste niveau, ce qui n’est pas le cas partout ailleurs.

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Au fond, quels sont les critères qui prévalent sur le marché immobilier ? Un « bon père de famille » achète avec exigence un patrimoine qui est une valeur sûre. Le marché de l’île de Ré est rationnel, du fait de la règle du 80/20 (NDLR : seulement 20 % du territoire est urbanisé ou urbanisable), de la limitation du nombre de permis de construire par commune et du changement du PLU (Plan Local d’Urbanisme), avec des minimum parcellaire plus grands.

Les futurs Rétais veulent continuer à se faire plaisir, à habiter en bord de mer, à aller à la plage à pied, à accueillir leurs proches. La population européenne (anglaise, belge, norvégienne...) s’installe de plus en plus sur l’île de Ré, du fait de son rayonnement. L’agence du Port Orpi prépare tous ses dossiers de vente, afin de rassurer et combler l’exigence de ses clients. Le critère qui prévaut reste que les familles se font plaisir d’acquérir une « terre de Ré ».

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ÇA BOUGE À... C H E M I N

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L I T T O R A L

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L O I X

20 ans de combat avec les campeurs…

et une jurisprudence de l’État très intéressante pour l’île de Ré D’ici à la fin avril, le chemin du littoral sera réouvert aux Ébrèches et au Peulx, permettant de faire le tour de la commune de Loix à pied, soit 15 km. Depuis 1995 et son arrivée à la tête de la commune, Lionel Quillet avait pour objectif cette réouverture, plusieurs passages ayant été fermés pour des raisons techniques. En plusieurs endroits les parcelles à camper font directement face à la mer, le chemin ayant été mangé par l’érosion.

Sur le chemin du littoral de Loix, fierté de Lionel Quillet et jurisprudence pour l’île de Ré

A

insi de 1997 à 2010, une longue discussion s’entame entre la municipalité et les campeurs sur parcelles privées, le maire rappelant aux propriétaires qu’au titre de la loi Littoral (1986) et des sites classés (entre 1987 et 1990 les parcelles à camper ND1 passent en site classé) il leur est interdit de camper. Puis le Préfet prend un Arrêt dérogatoire permettant le camping en Site Inscrit. Dans les années 1990, Michel Crépeau intervient en tant que Député pour proposer que les départs des propriétaires se fassent à l’échelle d’une génération, par dation au Conservatoire du Littoral pour 1 € symbolique, proposition mal accueillie par le président des campeurs. En 2000, les relations deviennent plus difficiles, avec la mise en place du nouveau SCOT qui pour être légal doit

supprimer les zones ND1. S’ensuivent des manifestations dans le village, le Maire est assiégé une journée dans la mairie durant l’été 2001 et les campeurs s’inscrivent sur les listes électorales. Ce qui aurait pu coûter à Lionel Quillet sa réélection en 2001 et lui a créé des inimitiés très fortes, qui perdurent encore. Un statu quo s’installe sur les 170 parcelles à camper, les propriétaires se les transmettent à la 2e ou 3e génération pour éviter la préemption. En 2002, le Plan de Prévention des Risques approuvé confirme que 90 % des parcelles à camper sont en zone rouge. La municipalité rappelle chaque année les lois et tente de négocier mais sans aboutir. Un arrêté préfectoral de sécurité qui annule le précédent arrêté dérogatoire Le 28 février 2010, les parcelles sont entièrement submergées par 1 à 2 mètres d’eau, suite au passage de Xynthia et le 23 mars suivant le Préfet déclare que sur ces zones à risque il est interdit de camper, 75 % étant en danger maximum, et prend un arrêté, immédiatement attaqué par le Collectif des campeurs et individuellement par 30 à 40 personnes. Le maire n’a jamais verbalisé, il a toujours privilégié la discussion sans succès. Jusqu’à l’arrêté sécurité, stade

où plus aucune tolérance n’est possible et la verbalisation devient systématique. Le Tribunal Administratif de Poitiers les déboute le 23 janvier 2012, sans condamnation, puis la Cour d’Appel de Bordeaux les déboute à son tour le 27 décembre 2012, sans condamnation, tandis que le pourvoi des campeurs est rejeté le 20 novembre 2013. Dans tous les attendus, il est dit que l’arrêté est légal et fondé en termes de sécurité, le juge rappelant les obligations légales et que l’arrêté dérogatoire est contraire à la loi. Le Collectif et les campeurs ont saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui n’a pas à ce jour rendu son jugement... C’est dans un tel contexte de 17 ans de bagarres avec rappels de la loi, que le maire a dû gérer son projet de chemin piétonnier. La Loi Littoral oblige à ce qu’il y ait une servitude tout le long du littoral, que ce soit sur les terrains publics, comme sur les terrains privés dont les propriétaires sont obligés de mettre une bande de 6 à 10 mètres en servitude. Une réponse favorable de l’État qui crée une jurisprudence très intéressante pour l’île de Ré Après avoir fait une première demande à l’État en 1998/1999 restée sans suite, le Maire l’a renouvelée en 2010, l’État étant dans l’obligation de garantir et

d’assurer le tracé de servitude. Une réponse favorable lui est finalement donnée en 2013, l’État se chargeant de faire appliquer par les propriétaires le recul de 6 à 8 mètres, de réaliser le tracé et de le financer, avec mise en place d’une clôture et d’une porte de passage sur chaque parcelle, sans oublier les fosses septiques à assainir/supprimer, ce qui représente une enveloppe de 15 à 20 000 € sur un budget total de 50 000 € dont dispose l’État pour toute la Charente-Maritime ! Les travaux ont commencé en mars 2014, à l’issue des grandes marées, pour 45 jours. Le chemin du littoral sera ouvert d’ici la fin avril, rendant accessible ainsi tout le tour de Loix aux piétons, l’accès étant interdit aux vélos, chevaux, etc. Au-delà de l’aboutissement de ce projet de longue haleine, il s’agit d’une décision de l’État qui établit une jurisprudence très intéressante pour l’île de Ré, dont le tour par le littoral n’est pas possible partout. Comme par exemple à la Cible à Saint-Martin où le passage n’est plus possible depuis des années puisqu’il bute sur des propriétés privées ou encore au Défend, à Rivedoux. L’ensemble du littoral français est aussi concerné par cette jurisprudence...

Nathalie Vauchez

R I V E D O U X - P L A G E

Un premier conseil très affairé

Lors du premier conseil du nouveau mandat à Rivedoux, le 9 avril, qui a vu le vote des délégations du maire et l’installation des commissions, différents points ont été abordés malgré un long moment consacré aux votes à bulletin secret.

Le point sur les dossiers contentieux

au Tribunal devient systématique, la mairie de Rivedoux n’a qu’une dizaine de dossiers en cours et à chaque fois qu’il y a une évolution ou qu’un jugement est rendu, il en fait part au Conseil municipal. Concernant l’affaire Visconti qui a duré une dizaine d’années, il a rappelé les faits. Monsieur Visconti avait omis d’enlever son mobil-home de la rue des Poterres. La mairie a intenté une action contre lui. Un jugement a été rendu le 17 novembre 2008 qui a condamné M. Visconti. Ce dernier a contesté le jugement et a intenté une nouvelle action en justice. Il a de nouveau perdu le 6 février 2014. Pour la mairie c’est désormais une affaire terminée. Le 28 février dernier, la mairie a reçu trois recours suspensifs liés aux travaux du centre bourg. Ces trois référés étaient portés par l’association « Les riverains de l’avenue de la plage », M. Michel Ripon et Mme Bonnin. Ces trois recours ont été déboutés avant les élections municipales, le Tribunal ayant jugé que les arguments n’étaient pas fondés.

Par ailleurs, le maire a fait le point sur les différentes actions en justice intentées à la mairie et en particulier celles qui sont terminées. Comme l’a expliqué Patrice Raffarin, dans une société où le recours

1. CCI de La Rochelle, CCI de Rochefort et Saintonge, Chambre d’Agriculture de CharenteMaritime, Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Charente-Maritime.

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Le conseil municipal en débat

armi ceux-ci, l’installation de six caméras de vidéosurveillance en centre bourg autour du marché et une autre sur le port pour un montant légèrement inférieur à 40 000  €, la réhabilitation des réseaux d’assainissement et d’eau potable rue Jules Ferry et la scission de la propriété du Comte d’Hastrel (ancienne poste), nouvelle approche pour vendre plus facilement ces bâtiments qui nécessitent d’importants travaux de rénovation.

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Catherine Bréjat

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sitions d o p x e s le z e r Découv

u musée !

Terres en vue ! Extraits de collection Maquettes et céramiques du musée sont mises en lumière, autour de la thématique du voyage, du commerce et de la découverte.

Hors les murs

Parcours pictural dans les rues de Saint-Martin-de-Ré.

1914-1918 à l’île de Ré

À partir du 15 mai Conjointement avec l’exposition « Gravé dans la pierre » présentée par le Pays d’Art et d’Histoire à la Communauté de Communes.

D’avril à juin : 10h - 13h / 14h - 18h – Samedis - dimanches et jours fériés : 14h - 18h Fermé le 1er mai et tous les mardis

Musée Ernest Cognacq Hôtel de Clerjotte - 13 avenue Victor Bouthillier - 17410 SAINT-MARTIN-DE-RÉ Tél. 05 46 09 21 22 musee.st.martin@wanadoo.fr - www.musee-ernest-cognacq.fr

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Z AP ’ ARTS S P E C T A C L E :

« T A C T U S » ,

P A R T I T I O N

É Q U E S T R E

L’homme qui joue de la lourdeur pour mieux travailler la légèreté La 4e édition du Festival Ré Majeure qui se tiendra pendant le week-end de l’Ascension, du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin, s’achèvera à Loix par un spectacle sous un chapiteau de 500 places. Un spectacle d’un genre particulier puisqu’il s’agira d’une partition équestre signée Manu Bigarnet intitulée « Tactus », sur des musiques de Jimmy Hendrix, Samuel Barber ou bien encore John Adams, arrangées par Marc Minkowski. Un spectacle qui se veut un clin d’œil à la deuxième passion du maître après la musique : le cheval.

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Manu Bigarnet et Marc Minkowski

’idée d’intégrer le cheval dans ce festival est née l’été dernier des suites de la rencontre entre les deux Loidais Marc Minkowski et Manu Bigarnet. « On a sympathisé, j’ai fait monter Marc sur mon cheval, Pantin, et suite à cela il s’est projeté de vouloir acquérir un cheval, voire même plusieurs chevaux. C’est désormais chose faite. Son “candidat”, comme il l’appelle, se nomme Summer Prince. C’est un clydesdal, un cheval de trait originaire d’Écosse, le même que celui que l’on peut voir dans la pub de la bière Budweiser. C’est un cheval qui sera parfaitement adapté à son niveau équestre, à sa corpulence et à sa situation professionnelle, c’est-à-dire un animal docile, calme, sur lequel il ne risquera pas l’accident qui pourrait venir compromettre son planning à venir de concerts. Il est en pension à l’année chez Mathilde Longy, à Loix ». Dans cette partition équestre, Marc Minkowski a souhaité reprendre la trame du spectacle « Ouais » joué en juillet dernier, mettant en scène 3 garçons et 3 chevaux de la Compagnie Of K’Horse, et 4 musiciennes du quatuor à cordes Aedeo

A N I M A T I O N S

qui interpréteront des musiques de Jimmy Hendrix arrangées par Minkowski. En ouverture a été ajoutée une pièce de John Adams jouée par les musiciens du Louvre de Grenoble, et pour clore le spectacle, le quatuor interprétera l’Opus 11 de Samuel Barber. Du CNAC à Loix en passant par Zingaro C’est en 1985 que l’École Nationale du Cirque voit le jour à Châlons-enChampagne au sein du CNAC (Centre National des Arts du Cirque). En Septembre 1985, Manu Bigarnet y est reçu comme étudiant et va faire partie de cette belle aventure qui lui permettra de découvrir toutes les disciplines du cirque et d’y trouver sa spécialité : l’acrobatie à cheval. En 1990 il rejoint la troupe du spectacle « Cabaret Équestre » de Bartabas. « L’impensable se réalise. La tradition est invitée par le contemporain. Dès le second spectacle, d’acrobate à cheval je deviens cavalier/acrobate au sein du Théâtre Équestre Zingaro. Cela durera plus de vingt ans ». Après toutes ces années d’une vie d’artiste riche en expérience et forte en émotion, le 31 décembre 2010 il participe à son dernier spectacle « Darshan » au sein du théâtre équestre Zingaro, ayant décidé de faire évoluer son avenir professionnel vers la recherche, la création, la transmission du savoir. Ainsi, entre 2004 et 2011, il enseigne l’acrobatie à cheval

dans des stages conventionnés AFDAS, et devient en janvier 2011, «  Maître Référent  » du pôle Équestre au CNAC. Sollicité de toutes parts, par la Compagnie «  La Marmite  » de la ville neuve de Grenoble, le cirque « Pagnozzo » à Besançon lui propose une collaboration à la mise en scène de son spectacle de 2013, le Parc de Saint-Cloud pour créer une école d’acrobatie à cheval, la Ville de Tremblay en France, etc. Aujourd’hui, il développe sa pédagogie, inspirée par son expérience professionnelle, par son parcours et ses rencontres, en fondant sa propre compagnie sur l’Île de Ré : « Of K’Horse ». Le cheval de trait réhabilité dans le monde des Arts du Cirque « Je travaille depuis plus de trente ans avec des chevaux lourds. Un cheval porteur qui peut maintenir un galop régulier dans un cercle. Un cheval fiable, franc, stable. Nos grandsparents, nos parents l’ont côtoyé dans les travaux quotidiens des labours ou du débardage. Ils s’inscrivent dans une mémoire collective, C’est tout autrement que ma fascination pour le cheval lourd et large s’est dessinée. Avec ces chevaux aux particularités si

Manu et Pantin

visibles, ce qui me passionne, c’est de déjouer la force et la traction qui leur sont habituellement attachées pour faire ressortir la grâce et l’assurance de leur masse à travers une autre souplesse ». Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot Manu Bigarnet Haras du Passage Rue de la Genève - Loix Tél. 06 85 07 22 15 Association – Recherche-Développement-Enseignement Voltige et Acrobatie à Cheval (ARDEVAC) www.ardevac.net Initiation et stages pour enfants et adultes, tous niveaux. Nombre de participants limité. Réservation indispensable.

V I L L A G E O I S E S

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître

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rganisée par l’APE (Association des Parents d’Élèves) en partenariat avec la mairie de La Couarde, la Communauté de Communes de l’île de Ré, l’association des commerçants couardais, le Ré Beach Club, l’association Ophidie Circus, etc., la première Déambulle couardaise a, samedi 12 avril, connu un énorme succès populaire qui n’a pas été sans rappeler celui que connaissait jadis le Corso fleuri de la Fête des Lilas. L’imagination au pouvoir

Donin, l’idole des jeunes

Élément important dans la réussite de cette journée : une météo printanière très ensoleillée autorisant le port de tenues légères. Et pour cette déambulation musicale dans les rues du village

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le rythme était donné par Donin du haut de son camion jaune, qui, pour l’occasion et la plus grande joie des enfants, avait amené avec lui plusieurs véhicules arrachés à son manège. On notait la présence dans le cortège de la Batucada du Bois-Plage, de Coco et des échassières des écoles de cirque du Bois-Plage et de Rochefort, et bien sûr, des parents et des enfants des écoles pour la plupart costumés. Un arrêt au kiosque de musique permit à ces derniers de s’exprimer librement sur le mur prévu à cet effet tout en écoutant l’aubade donnée par les musiciens de l’île de Ré. Puis, retour au point de départ, dans le square, face à l’école, où de nombreuses animations et démonstrations allaient se succéder jusqu’à tard dans la soirée : Yo la

En voiture !

Flèche, les Anges Joliveurs, Marie la Bohême et son spectacle de feu avant que le rock n’enflamme la scène avec le concert de Monster Pop. Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

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ZAP ’ART S L I V R E S

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M U L T I M É D I A

CULTURE

Visite à la médiathèque de Sainte-Marie

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a nouvelle directrice de la médiathèque de Sainte-Marie, Hélène Tratz, est arrivée fin 2013. Hélène est originaire de la Somme, a suivi des études de lettres modernes et a commencé sa carrière à Chartres, puis en région parisienne avant de rejoindre la médiathèque de Saujon en 2012. Sa mission consiste à animer et développer l’activité de la médiathèque de Sainte-Marie et son pôle multimédia, assistée par une équipe de professionnels, elle affiche clairement sa volonté d’ouverture au-delà des frontières de la commune. Aujourd’hui, sur les 750 inscrits actifs, environ 20 % sont résidents des communes voisines. Concertation avec les lecteurs

Il y a à ce jour plus de 18 000 documents, livres, CD et DVD, et un des buts d’Hélène est de continuer à enrichir les collections. Les achats se font régulièrement, soit sur place pour la littérature destinée à la jeunesse (BD, etc.), soit par une commande pour les « sorties » attendues, ou bien, et c’est une nouveauté à la médiathèque, par une concertation mensuelle avec le club des lecteurs et le concours de Fabienne Blet, libraire place d’Antioche, qui propose en dépôt des livres (petits romans, auteurs moins célèbres ou auteurs de premiers romans). Le club a un mois pour lire et donner son avis sur les livres proposés,

F E S T I V A L

P H O T O S

et les livres obtenant un avis favorable vont rejoindre la collection. Un programme d’activités riche, pour petits et grands

La médiathèque est un lieu de rencontre et de partage, c’est pour cela qu’elle entretient des liens privilégiés avec les écoles, la maison de retraite et les associations. Elle propose et participe à de nombreuses animations ; la pause méridienne à l’école, lecture à la crèche, des expositions à thème pour les enfants (comme « le cirque » en février), suivie de l’heure du conte pour les petits et des ateliers en rapport avec le sujet de l’exposition. En mai elle participera activement à la semaine de la petite enfance, coordonnée dans toute l’île de Ré par la CdC, à destination des bébés et de leurs parents, il y aura des animations, des ateliers des expositions et pour les petits de 0 à 3 ans l’heure du « raconte-tapis », un nouveau concept qui consiste à raconter une histoire à l’enfant qui peut la mettre en scène au moyen d’un tapis animé en rapport avec la lecture, ainsi l’enfant est dans l’action. En juin le thème sera « Les fanfares et harmonies de l’île de Ré ». Pour les mois d’été, les visiteurs pourront tout découvrir de la vigne et du vin lors d’une exposition en partenariat avec la cave coopérative qui animera une conférence doublée d’une dégustation et bien entendu il est à prévoir une visite guidée du célèbre

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I M A G E S

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Programmation

La Maline Vendredi 9 mai à 21h :

La médiathèque propose de riches collections de livres, CD et DVD

alambic de Sainte-Marie. Et pour les adeptes de la plage, la « bibliothèque de plage » sera réactivée. À l’automne, la médiathèque participera à la fête des bibliothèques qui se tiendra cette année au Bois-Plage, au programme conférences, débat avec les auteurs, signatures, etc. Le pôle multimédia propose l’accès à internet, consultation des messageries, recherches, etc. et aussi des cours d’informatique pour les moins performants ou pour les personnes désireuses de s’améliorer, ces cours sont à la demande pour la modique somme de 2  e de l’heure. Pour continuer à tendre vers un service publique de qualité, courant mai-juin, la médiathèque sera équipée du WiFi, y compris dans les espaces verts avoisinants. Patrice Pozzi

Pour rappel, le public peut tout découvrir de la médiathèque sur le site www.mediatheque-saintemariedere.fr >   Horaires, animations du mois, programmation, liste des nouveautés, compte rendu du club des lecteurs, faire des recherches de livres ou de documents, etc. C O U A R D E

Les photos lauréautes du Concours sont... !

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e samedi 3 mai aura lieu sur le parvis de l’église la remise des prix du premier Festival photos et images de La Couarde, et l’inauguration de l’exposition. « Idée récente et qui fait suite au classement de la commune en station touristique le 2  mai 2012 » ce festival se veut, selon le maire, Patrick Rayton : « participatif par l’organisation d’un grand concours photo, pédagogique par l’association de l’école autour d’un projet pédagogique, ludique par son circuit touristique à travers le village, qualitatif avec l’association de professionnels de la photographie, fédérateur par

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l’association de partenaires publics et privés, porteur de développement pour l’économie du village et évolutif en offrant de vastes perspectives pour l’avenir ». La découverte du village à travers les expositions – bibliothèque, salle des associations, office de tourisme, Au Vieux Gréement, Parvis de l’Église, Galerie d’Art PromenArts et salle de spectacles de La Maline en seront les différents points d’étape – sera proposée à partir du 3 mai et jusqu’à la mi-septembre, complétée par des initiations à la prise de vue photographique dans la nature, avec

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François Blanchard, et par plusieurs petits concours photos sur diverses thématiques. Rendez-vous dès le 3 mai, pour découvrir la sélection du « Grand prix du jury », du « Prix île de Ré », du « Prix du public », des 3 prix senior couleur et noir & blanc et des prix junior. Nathalie Vauchez Les membres du jury extérieurs sont : Thierry Girard et Manolo Chrétien, photographes professionnels, François Blanchard, journaliste Grand reporter, et Catherine Wojcik, directrice de La Maline www.festivalphotos-lacouardesurmer.fr

Sidney Bechet, avec Daniel Sidney Bechet

Cinquante ans après sa disparition, le saxophoniste Sidney Bechet reste le symbole immuable du Jazz Nouvelle Orléans. Il fut l’un des plus grands solistes du jazz des origines. Il a vécu une vie riche en événements et en rebondissement et laisse derrière lui une multitude d’enregistrements et de compositions. Daniel Sidney Bechet, le fils de Sidney Bechet, et Olivier Franc (Prix Sidney Bechet de l’Académie du Jazz, Prix du Hot Club de France) interprètent en quintet tous les succès de Sidney Bechet qui ont marqué l’histoire du jazz, le concert étant parsemé d’anecdotes. Olivier Franc, qui joue sur le saxophone personnel de Sidney Bechet, est aujourd’hui reconnu dans le monde entier comme le meilleur représentant de sa musique, invité par des stars de la Nouvelle Orléans lors d’une soirée spéciale Sidney Bechet à New York ou par Wynton Marsalis sur la grande scène du festival Jazz in Marciac. Une soirée exceptionnelle pour tous ceux qui aiment le jazz Nouvelle Orléans et Sidney Bechet. Avec : Daniel Sidney Béchet (batterie) Olivier Franc (saxophone soprano) Benoît de Flamesnil (trombone) Jean-Baptiste Franc (piano) Gilles Chevaucherie (contrebasse) Répertoire : les plus grands succès de Sidney Bechet. Durée : 1h15 Adhérent : 15 €  / 10 € Non adhérent : 25 € / 15 €

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Z AP ’ ARTS E X P O S I T I O N

Galerie Glineur : une saison prometteuse En ce nouveau printemps, la Galerie Glineur expose les artistes qui nous ont séduit les saisons précédentes ainsi que ceux de la cuvée 2014.

La fille en rouge - 116 x 81 - Anna Sidorowicz

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armi les peintres, nous pourrons admirer les délicats paysages d’Anne Brérot, témoins de ses voyages imaginaires, les natures mortes de Corti, l’extraordinaire sensualité des corps voluptueux d’Étienne Gros, Hopkins dont les tableaux éclairent nos intérieurs, l’univers particulier à la simplification géométrique de Martine Littot, Stéphane

Testa et ses toiles foisonnantes caricaturant la société de consommation et les femmes spectaculaires d’Anna Sidorowicz aux silhouettes abstraites hantant un monde réel tragique. Les sculpteurs présentent des œuvres caractéristiques : le trait ferme et les courbes parfaites de Jean-Pierre Dussaillant sous lesquelles on perçoit une technique éprouvée, l’élégance des formes issues d’un monde rêvé chez Étienne, les animaux et compositions pleines d’humour de Sophie Favre, les formes généreuses des taureaux stylisés de Dominique Pouchain et les silhouettes longilignes des statues de Wohlfahrt. Les fauteuils de Coquelin, chacun étant une pièce unique, sont désormais intégrés au décor de la galerie ! Les nouveautés 2014 La galerie accueille comme chaque année les nouveaux coups de cœur de Martine et Patrick Glineur. Chérif et Geza en font partie. Tous deux, peintres, travaillent à quatre mains sur le concept « Esprit du Mur » né des vestiges du mur de Berlin. Leur peinture est un art urbain iconoclaste et rebelle, qui impressionne autant

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par la démarche artistique que par le rendu esthétique. Edmundo Solari figure également parmi les nouveaux. Ce sculpteur belge d’origine uruguayenne expose des personnages aériens. À la fois artiste et artisan du métal, les choses de la vie se transforment avec lui en statues de bronze, d’acier et de fer, où se mêlent force et tradition. Quant à Yannis Lagresle, il nous fait découvrir un monde peuplé de petits personnages tragiques évoluant sur des machines insolites. Deux événements animeront cette saison À l’Ascension, nous retrouverons Dominique Barreau qui fêtera à sa manière sa collaboration avec la Galerie Glineur. Il revient avec une superbe exposition « Retour de New York ». Différente dans le traitement de sa première exposition sur New York, il y a dix ans, mais tout aussi belle et plus mature. Et puis fin juillet, Chérif et Geza donneront leur pleine mesure avec l’exposition « L’Esprit du Mur ». Une saison à suivre car elle sera ponctuée d’autres découvertes artistiques.

Trois -  Edmundo Solari

La grande maison ancienne qui abrite la galerie dans le haut de Saint-Martin sera ouverte tout l’été, il ne faut pas hésiter à lui rendre visite. Catherine Bréjat Galerie Glineur Place de l’Église - St-Martin-de-Ré Tél. 05 46 09 10 90 www.galerieglineur.com

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LES GENS D’ICI LE PORTRAIT DU MOI

Elle habite un monde fantastique Il y a une vingtaine d’années, invitée par des amis, Agnès Boulloche, « peintresse » de son état, découvrait l’île de Ré qu’elle a alors trouvée « moche et toute plate ». « De retour l’été suivant, j’ai remarqué l’absence de barreaux aux fenêtres des rezde-chaussée et des maisons que l’on ne fermait pas forcément à double tour quand on s’absentait, etc. Je me suis dit, voilà un endroit où la notion de liberté doit encore avoir un sens. »

Agnès Boulloche

Loidaise dans l’âme « Convaincue que c’était là qu’il fallait que je sois, j’ai d’abord loué une maison à Loix, puis très vite acheté une première maison, toujours à Loix, mon village depuis 18 ans. Même si je peins depuis toujours (“Elle est née avec les pinceaux en bouche, là où d’autres ont une tétine !” dit d’elle Anne, sa mère), et si j’en vis depuis une quarantaine d’années, à Loix, quand je sors de chez moi, je ne suis pas en permanence estampillée ”peintre”. Non, je suis une Loidaise à part entière, je participe à une vraie vie de village et je m’y sens adoptée. Alors pour honorer cette amitié partagée, je contribue artistiquement,

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et bien sûr bénévolement, à la vie quotidienne du village en réalisant notamment des plaques de rues et diverses autres comme pour le cimetière ou bien le potager des enfants de l’école ». Née à Paris, Agnès Boulloche passera sa petite enfance à Rabat, au Maroc. De retour à Paris dans les années soixante, elle fréquente l’École des Arts Décoratifs et s’exprimera sur les murs parisiens en 1968. Boulimique de créations, elle se lance alors à la fois dans la sérigraphie, la sculpture et le peinture. « Avant de pouvoir me permettre de vivre de ma peinture, j’ai pour ainsi dire fait tous les métiers, sauf un… le soit disant plus vieux métier du monde ! Mon tout premier fut de vendre à la criée “France Soir Paris Presse”, ensuite j’ai été ouvrière à la chaîne chez Jeager, avant bien d’autres petits métiers en France comme à l’étranger (New York, San Francisco, etc.). En 1972 est née ma Julie, devenue, elle également, une vraie Loidaise, s’étant même fait élire conseillère municipale tout

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récemment ». (Lire portrait de Julie Lipinski dans Ré à la Hune, n°  99). « Merci main gauche ! » « J’ai toujours eu ce goût pour l’évasion et la liberté. Déjà enfant je m’échappais, empruntant les chemins de traverse afin de retrouver mes amis intimes, tout un peuple de bêtes fabuleuses, de chimères et autres génies. Et ma main gauche s’est prêtée à mes rêveries et m’a permis d’évoluer dans cette magnifique dimension qu’est la peinture ». Dans celle-ci, Agnès Boulloche nous invite à de fabuleux voyages. Après avoir planté le décor, au mépris de la génétique, elle le peuple de créatures fréquemment mi-homme mi-bête. De même, dans sa sculpture, la thématique reste identique à celle de sa peinture car « je ne vois pas tant de différences entre les êtres humains et les animaux. J’y vois au contraire beaucoup d’interférences. Toutefois, je hais la bestialité, d’un côté comme de l’autre. Ce qui me révoltait, c’était le fait que les animaux soient considérés comme des objets, ce qui fort

heureusement n’est plus le cas depuis le récent vote des députés en date du 15 avril 2014. N’oublions pas que les femmes l’étaient encore en Occident au 11e siècle ! ». Agnès Boulloche n’a encore jamais exposé ses œuvres dans l’île. Pour cause, le réalisme fantastique n’est pas le genre de peinture que recherchent les touristes. « C’est une peinture qui s’adresse plutôt à des collectionneurs. C’est pourquoi je travaille essentiellement avec une galerie française, ”Partoux”, qui possède des galeries dans le monde entier. Quant à mes sculptures, je suis en relation avec un éditeur allemand ”Strassacker” ». Agnès Boulloche peint à l’huile sur des panneaux de bois en utilisant la technique ancienne des « glacis » qui consiste à superposer de fines couches transparentes de couleurs, ce qui permet d’allier la finesse du dessin à la luminosité des tonalités. Quant à créer ses pigments, médiums et vernis, Agnès Boulloche utilise de multiples recettes d’alchimie. Jean-Pierre Pichot

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LES GENS D’ICI F E M M E S E N P O L I T I Q U E : M A R LY S E PA L I T O

Faire avancer les choses en harmonie Dix communes, une seule femme maire et une seule nommée première adjointe. « Parité... parité... vous avez dit parité ? ». Sinon, chez les Palito, la fonction de premier adjoint serait presque une histoire de famille. En effet, à La Couarde, Rémy n’en n’est pas à son premier mandat, et depuis les dernières municipales sa cousine germaine, Marlyse, occupe dorénavant le même poste, au Bois-Plage.

Marlyse Palito

Retour aux sources Rétaise, ses grands-parents étaient viticulteurs et ses parents commerçants au Bois-Plage, Marlyse Palito est née dans la maison familiale de la place Gambetta et réside aujourd’hui dans une des maisons voisines de celle où elle vit le jour en 1948. À la retraite depuis quatre ans, Marlyse Palito a choisi le retour aux sources. « Revenir s’installer dans l’endroit que l’on a connu durant toute sa jeunesse et dont on garde, ancrés, de merveilleux souvenirs, le premier réflexe est de regarder la façon dont le village a évolué, puis très vite l’envie vous prend de vouloir faire quelque chose pour lui afin de se le réapproprier, de s’y intégrer. Ce premier pas,

je l’ai fait à peine un an après mon retour en étant élue présidente de l’Office de Tourisme. Je retrouvais là des tâches que j’avais pu faire dans les différents métiers que j’ai pratiqués au sein d’une seule et même entreprise : le groupe Michelin. D’abord, pendant 22 ans au service du personnel et à la direction de l’unité de production de Chollet (2 500 personnes), puis durant 14 nouvelles années en région parisienne, dans la branche “Cartes et Guides Michelin”. Là, je peux dire que j’ai fait du social, de la formation, de la qualité, etc., et j’ai eu la chance de pouvoir lancer de nouveaux projets, et ça, j’aime. » « Je le vis un peu comme une rentrée scolaire. » « Alors la mairie, c’est pour moi bien évidemment une grande nouveauté, une nouvelle expérience que j’aborde comme une parenthèse intéressante, excitante. Je vis cela un peu comme jadis je vivais une rentrée scolaire, l’angoisse et le stress en moins. L’attrait du nouveau a toujours

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suscité chez moi beaucoup de curiosité, beaucoup d’intérêt ». En charge à la mairie des dossiers affaires générales et communication, présente dans diverses commissions, entre autres jeunesse et écoles, Marlyse Palito a par ailleurs été élue en tant que déléguée communautaire. « Je sais déjà que je vais avoir des tonnes de choses à découvrir et à apprendre, mais le travail ne m’a jamais rebuté, et je ne considère pas cela comme un obstacle insurmontable. Il suffira d’être méthodique.  » « Moins de langue de bois, plus de diplomatie. »

municipal”, je dirai, plus d’équilibre, avec des compétences différentes, de l’écoute, de la sensibilité. Un plus qui viendra je l’espère compléter harmonieusement une démarche masculine rôdée de longue date. Mais aussi, moins de langue de bois (surtout avec l’âge et l’expérience) et probablement plus de diplomatie sans pour autant perdre de vue l’objectif à atteindre. En règle générale, j’aime l’harmonie, je hais la polémique, et une chose est sûr, on ne me fera pas faire ce que je n’ai pas envie de faire ! »

« Et pour répondre à votre question sur “le plus que peuvent apporter les femmes dans un Conseil

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Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

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