Ré à la Hune n° 104 by RHEA MARKETING

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Cet été, ouvrez les yeux et les oreilles !

ouriez, vous êtes désormais filmé sur le Pont par le nouveau radar tronçon, à moins que vous n’empruntiez la navette électrique édition du pour 1 € seulement, relayée ensuite 25 JUIN 2014 sur l’île de Ré par une offre estivale de transports alternatifs renforcée. L’été sur l’île de Ré, que ce soit sur terre, sous l’eau ou dans les airs, en pleine nature, dans les marais, sur un port ou au détour d’une venelle, lors d’un salon du livre ou d’un festival de mode, ou tout simplement à la terrasse d’un café, le spectacle est partout et les sensations multiples. Bien que la saison estivale incite à des sujets légers, Ré à la Hune a été à la rencontre du Député La Rochelle - île de Ré, Olivier Falorni, tout juste deux ans après son élection, pour évoquer quelques sujets nationaux et plus locaux et l’interroger sur sa conception du rôle de Député. Loin de la politique politicienne ou des idéologies de parti, c’est un élu pragmatique qui nous a reçus dans sa permanence rochelaise, où bon

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nombre de Rétais vont à sa rencontre, tout comme lors des événements auxquels il participe sur l’île de Ré. Chaque été voit aussi défiler les assemblées générales des associations environnementales, qui profitent de la présence de nombre de leurs adhérents. MAT-Ré ouvre le bal cette année avec pour sujet central les recours dans les affaires Holcim, dont les jugements tardent. Nous donnons ainsi la parole tant à l’association qu’au maire de Rivedoux-Plage, dans ces affaires qui peuvent paraître complexes. Toute l’équipe rédactionnelle de Ré à la Hune vous invite à partager ses rencontres et ses coups de cœur, au gré de ses pérégrinations insulaires. Nathalie Vauchez

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ACTUALITÉ P L A N

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D É P L A C E M E N T

Une offre estivale renforcée et de nouveaux projets L’offre de transports estivale 2014 a commencé le 12 avril avec la mise en circulation des premières navettes permettant de traverser le pont pour 1 €. Le dispositif complet sera quant à lui en place à compter de début juillet et jusqu’à la mi-septembre pour certaines navettes, dont celle du Pont, cet allongement de la saison permettant de mieux répondre aux besoins des usagers.

armi les dispositifs très appréciés lors de la saison 2013 et qui sont renouvelés cette année figure le dédoublement de la ligne 3, la mise en place de deux itinéraires nord et sud a permis de réduire les temps de transport entre La Rochelle et l’île de Ré. La création cette année d’une connexion à La Couarde permettra une meilleure prise en charge, sachant que dans un avenir proche Patrice Raffarin, premier vice-président de la CdC délégué aux transports et aux pistes cyclables aimerait implanter une plateforme multimodale au rond–point de La Couarde, ce qui suppose d’acquérir des terrains. Des nouveautés et des expérimentations à pérenniser Autre nouveauté 2014, deux navettes supplémentaires rejoignent la flotte de véhicules, une thermique et une électrique, celle de la traversée du Pont. Côté navettes reliant transversalement les communes entre elles, cette année elles assureront une boucle à double sens entre Saint-Martin – La Flotte – SainteMarie – Le Bois, quatre communes qui drainent un grand nombre de touristes, tandis qu’au nord, la liaison Ars – Saint-Clément-des-Baleines est renouvelée. La liaison entre les points info cyclistes : Sablanceaux – Gros Jonc, Gros-Jonc – Le Martray et Le Martray – La Maison du Fier sera maintenue tout l’été mais la nouveauté réside dans l’obligation pour les cyclistes de descendre à chaque point cycliste, afin de ne pas engorger les navettes. La nouvelle navette thermique permettra d’assurer quotidiennement des rotations à Rivedoux et à La Couarde. Il faut noter aussi la création cette année d’une navette annuelle à La Flotte et la desserte du centre-ville de Rivedoux, du Morinand et de Port Notre Dame à Sainte-Marie. Avec 11 navettes électriques, 7 navettes thermiques, 3 navettes vélos et la Diabline, la flotte de véhicules en location est considérable à tel point que la CdC et le Conseil général s’interrogent sur l’opportunité d’acquérir certains de ces véhicules. Seule la Diabline est propriété de la CdC.

Se pose aussi la question de la pérennisation de ces expérimentations en cours dans le cadre du CRDD qui arrive prochainement à terme, sachant que la CdC n’a pas la compétence transport dévolue au Conseil général. Cela passera donc sans doute par une convention ou une délégation de compétences. En outre, si la plupart des offres mises en place ont montré leur utilité, certaines expérimentations peu probantes comme la navette pour salariés Réactiv’Bus – c’est la vocation même d’une expérimentation que de tester la viabilité d’une offre – pourraient être arrêtées, car « on ne peut imposer une offre contre le bon vouloir des usagers » selon Patrice Raffarin. C’est le cas aussi du Site de covoiturage de la CdC qui représente une plateforme trop modeste pour bien fonctionner face à des plateformes nationales comme « BlaBla » drainant des millions d’offres et demandes. La CdC devrait donc s’intégrer à la plateforme du Conseil général, qui met en place une politique de covoiturage ambitieuse. De gros projets de « mobilité durable » lancés… A contrario, deux projets très importants sont en cours au niveau de la CdC de l’île de Ré, dans le cadre du PGD c’est-à-dire le Plan global de déplacement. La première étape du Plan de déploiement de structures de recharge comprend un appel à projets élaboré en partenariat avec le Conseil régional de Poitou-Charentes et l’ADEME et vise à inciter le développement de véhicules électriques, avec une borne prévue dans chaque commune comportant deux prises et donc deux places de stationnement. Chaque mairie de l’île de Ré a communiqué le site d’’implantation retenu et d’ici la fin de 2014, le cahier des charges devrait être finalisé et l’appel d’offres lancé pour une réalisation courant 2015. Il intégrera également des systèmes de recharge des batteries pour les vélos électriques, en fort développement. L’estimation globale est de 71 650 €, dont 50 155 € de subventions de l’ADEME et de la Région Poitou-Charentes.

…dont certains en attente de financements Le second très gros dossier concerne l’appel à projet Mobilité Durable émis par le Ministère de l’Écologie auquel la CdC a répondu en partenariat avec le Conseil général de Charente-Maritime au début de l’année. Le financement de ces projets devant être initialement assuré par l’Écotaxe nationale est actuellement en stand-by mais le dossier rétais a été apprécié au niveau du Ministère. Il comporte l’étude de faisabilité d’une liaison maritime La Rochelle – île de Ré et – sans doute un peu plus complexe – d’un cabotage entre certains ports tels ceux de La Flotte et de Saint-Martin, ainsi que la réalisation de parkings vélos et de relais à proximité de quelques arrêts de bus, avec un aménagement de cheminements doux autour. Patrice Raffarin aimerait aussi que dans le cadre du PGD soit prévue une meilleure communication sur le niveau de saturation du Pont lors des grands retours de week-end ou de fin de vacances, avec la mise en place de 3 ou 4 webcams à l’entrée du Pont, au niveau de la Caserne des Pompiers de Sainte-Marie, de La Passe et de Rivedoux afin que chacun

QUELQUES CHIFFRES LA FREQUENTATION La fréquentation de la ligne 3 Kéolis a atteint 190 844 passagers de mai à fin août 2013, ce qui en fait la ligne la plus rentable du département. La navette du Pont a enregistré 52 936 usagers de mai à août 2013. La Diabline qui tourne à mi-temps à SaintMartin avec 6 places a transporté 4041 usagers de mi-juin à mi-septembre 2013, tandis que sur son circuit du matin au Bois entre campings et marché elle a déplacé 3244 personnes. La navette vélos a été empruntée par 3117 cyclistes en juillet et août 2013.

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Peggy Landon Rédaction, photos : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot, Laurent Kaczmarek, Michel Lardeux, Patricia Plancoulaine, Patrice Pozzi, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessins : Philippe Barussaud Régie publicitaire : Rhéa Marketing - Valérie Darcy : 05 46 00 09 19 - 06 14 29 47 21 - rhea@rheamarketing.fr Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

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puisse évaluer l’encombrement routier et différer le cas échéant son départ de quelques heures. Enfin, il souhaiterait que soit lancée une vraie étude d’aménagement à La Passe et sur la voie sud de Rivedoux, afin que les conditions de circulation y soient sensiblement améliorées. Un dernier projet lui tient à cœur, débattu très récemment en commission transport de la CdC, la mise au point d’une formation pour chaque enfant qui habite l’île de Ré, allant au-delà du permis piéton délivré par la Gendarmerie, et concernant tant les comportements du piéton que ceux du cycliste, sans oublier un apprentissage technique (savoir gonfler un pneu de vélo, réparer sa lumière...). Cette formation serait dispensée aux enfants en 3ème cycle, avant l’entrée au Collège, lors d’une dizaine de séances, sur le temps péri-scolaire, et l’association VéloÉcole de La Rochelle a été consultée dans ce sens. Le coût de ce projet pédagogique essentiel pour la sensibilisation des enfants, qui déboucherait sur la délivrance d’une attestation de sécurité routière, est évalué à 20 000 €. Nathalie Vauchez

LES BUDGETS Les navettes thermiques représentent un coût total de 985 K€ pour 2014, dont 552 K€ financés par le budget principal de la CdC de l’île de Ré. Les navettes électriques représentent un budget de 734 K€, dont 377 K€ financés par le budget annexe Écotaxe de la CdC. Le budget total de la CdC affecté aux transports, hors pistes cyclables, avoisine donc un million d’€.

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ACTUALITÉ G I R A T O I R E S

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Des deux côtés du pont

Souriez, vous êtes filmé ! C’est fait, depuis le vendredi 20 juin, le radar tronçon du pont de Ré est opérationnel. Le matériel ayant été étalonné et les derniers tests nocturnes s’étant révélés conformes, la date de mise en service a donc pu être arrêtée par les services de l’Etat. Finies les envolées à des vitesses prohibées sur le coup des 2, 3 heures du matin quand le pont est vide de toute circulation. Désormais la vitesse moyenne calculée entre les deux radars situés aux deux extrémités du pont ne devra pas dépasser les 90 km/h. Ces étranges silhouettes se sont révélées dissuasives avant même leur mise en service. En effet, rien qu’à leur vue bon nombre d’automobilistes levaient le pied ne sachant si le radar était ou non opérationnel. Attention ! Le radar tronçon fonctionne dans les deux sens de circulation.

Bilan du fonctionnement des giratoires lors des grands week-ends de mai Au droit du giratoire de La Repentie qui a été livré intégralement à la circulation fin mai, Didier Henry (responsable de l’agence terriRadar tronçon toriale d’Échillais – Direction des Infrastructures Départementales) précise que « l’on n’a pas connu plus de problèmes qu’auparavant. Si problème d’engorgement il devait y avoir, celui-ci émanerait du péage car c’est le péage qui est régulateur, et non le giratoire. Prévue d’être réalisée bien avant qu’un tragique accident ne se produise, l’un des objectifs majeurs de cette nouvelle infrastructure routière restait d’empêcher que ce genre d’accident ne puisse se reproduire (véhicules prenant la rocade à contre-sens). C’est désormais impossible. Outre les problèmes de sécurité routière, en fonctionnant en doublon avec le giratoire situé sur la D 106 (route de L’Houmeau), il permet aux automobilistes en provenance de l’île de Ré et se rendant vers Nieul, Charron, etc., de ne plus passer par Lagord.

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Cette nouvelle possibilité devrait alléger sensiblement la circulation aux abords du giratoire de Lagord. Concernant, La repentie, la voie exclusivement réservée aux bus, taxis et véhicules de secours devrait être très prochainement mise en service. À Sablanceaux, les importants bouchons de mai étaient dus au seul fait que la traversée nord de Rivedoux était impossible pour cause de travaux en centre bourg. Une seule route permettait alors de sortir de l’île. L’ouverture de la circulation dans Rivedoux avant le week-end de la Pentecôte aura donné un peu d’air à l’écoulement des flux.

Ré Nature Environnement (révision de la palette végétale et implantation des végétaux). Afin de minimiser l’aspect minéral imposé par les bandes roulantes, un environnement dunaire a été préconisé. De la toile de coco perméable fixe le sable au sol. Des travaux resteront à faire après la saison : poursuite du reboisement, installation de mobilier dit urbain et mise en place de bornes escamotables au niveau de la plateforme bus. Avec ce nouveau paysage nous souhaitons que Sablanceaux qui n’était qu’un lieu de passage donne aux automobilistes l’envie de s’arrêter. C’est pourquoi l’offre en places de parking est identique à ce qu’elle était auparavant, avec des aires terre-pierre fermées hors saison pour permettre à l’herbe de repousser. L’accès aux restaurants, à la Maison de la Mobilité (informations sur les transports colGiratoire de La Repentie lectifs) est sécurisé pour Quant à la nouvelle infrastructure, tous et notamment pour les cyclistes elle n’aggrave en rien la situation à avec la création d’un passage soula sortie de l’île. terrain sous la départementale. » L’aménagement paysager de la pointe Propos recueillis de Sablanceaux est en cours, réalisé par Jean-Pierre Pichot pour ce qui est de la revégétalisation du site en étroite concertation avec

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ACTUALITÉ A S S E M B L É E

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Bilan encore fragile, mais confiance en l’avenir

n préambule à l’assemblée générale de la coopérative des sauniers de l’île de Ré, son président, Guy Leprince a précisé que « si les récoltes en gros sel (1 283 tonnes) et en fleur de sel (168 tonnes) en 2013 ont été légèrement supérieures à celles de 2012, elles se révèlent toutefois insuffisantes pour reconstituer un stock de sécurité. Du côté des volumes de ventes, si ceux pour le gros sel ont progressé grâce à l’ouverture de nouveaux marchés, au lancement du galet de sel et au développement de la marque “Les Sauniers de l’île de Ré”, ceux de la

La nouvelle charte graphique

fleur de sel ont quelque peu chuté du fait d’un stock insuffisant (seulement un an et demi de stock alors qu’il en faudrait trois) et de la publicité faite autour de la marque “Nos régions ont du talent”, axée exclusivement sur Guérande. Ces faits mettent en évidence une certaine fragilité de notre coopérative, d’où la décision

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du conseil d’administration de convoquer une assemblée générale extraordinaire afin de pouvoir augmenter le capital social et de renforcer la solidité de notre entreprise ». Des investissements lourds Côté finances, la coopérative présente pour 2013 un déficit comptable de 17 000 € qui s’explique en grande partie par les investissements réalisés. Le nouvel atelier de tri, de séchage et d’emballage des produits, climatisé, spacieux, et à la pointe de la technologie, en est un. Si la refonte totale de la toiture, réalisée sans pour autant arrêter l’activité, a également impacté de manière significative les résultats de l’entreprise, elle aura permis, outre une meilleure isolation thermique du bâtiment, de concevoir une couverture entièrement composée de panneaux photovoltaïques. Dans le cadre des travaux de restauration des marais salants de l’île de Ré, l’AEMA (Association des Étangs et Marais d’Ars en Ré) assure la maîtrise d’ouvrage déléguée par la coopérative. Ainsi en 2013, la tranche de travaux concernait sept sauniers coopérateurs pour un montant de 111 174 €. Un plan de financement révisé À partir de cette année, le Conseil général a annoncé que sa participation à ces travaux ne se ferait plus à hauteur de 70 %, mais de 35 %. Pour palier ce manquement, les élus

En 2014, 227 carreaux de marais salants devraient être remis en état

communautaires ont voté une participation de la CdC à hauteur de 45 %. Les 20 % restants étant à la charge des sauniers exploitants. Cette année 2014, 227 carreaux supplémentaires devraient être remis en état, ce qui devrait assurer une augmentation sensible des capacités de production de la coopérative et une participation à la reconstitution des stocks. « Promouvoir notre métier et notre savoir-faire unique » La subvention allouée par la CdC permet chaque année à la coopérative de participer à différents marchés, salons, etc. Membre

du conseil d’administration de l’AFPS (Association Française des Producteurs de Sel marin de l’Atlantique récolté manuellement), la coopérative a décidé de s’engager dans la voie de la STG (Spécificité Traditionnelle Garantie) afin de protéger au niveau européen le nom de « fleur de sel ». En matière de développement commercial, parmi les produits proposés, il faut noter la montée en puissance de la gamme salicorne. Changement de charte graphique, nouveau packaging sur les marques « Les Sauniers de l’île de Ré » et « Les chemins du sel » auront marqué l’année 2013. Jean-Pierre Pichot

D ’ E N T R E P R I S E

Esprit du Sel : une passation dans la continuité Michèle et Jean-Michel Pelin fondaient Esprit du Sel en 1994. Ils ont décidé cette année, précisément vingt ans plus tard, de prendre leur retraite et de transmettre leur entreprise.

ès 1986, le couple Pelin s’est engagé dans la sauvegarde des marais salants de l’île de Ré, d’abord avec la création de la Maison des marais salants par Michèle alors que Jean-Michel travaillait encore dans l’aquaculture, puis à travers Esprit du Sel. Leur volonté était, à travers cette société, de revaloriser culturellement et économiquement les produits issus du marais salant traditionnel. Ils s’étaient fixés pour objectif « le développement d’une gamme de produits typiques de l’île et la promotion de l’image qualitative de celle-ci, par l’intermédiaire de ses produits régionaux en France et à l’étranger ». Pari réussi. Pour toutes ces raisons, il était important que le profil des repreneurs conviennent totalement aux Pelin. Ils recherchaient non seulement des personnes capables d’assurer l’avenir de l’entreprise et de lui insuffler une nouvelle dynamique, mais possédant également des valeurs proches des

leurs et la reprise de leur personnel restait une condition essentielle. De leur côté, Sophie LaurentSanselme et Christophe Sanselme, son époux, après avoir travaillé de nombreuses années dans l’agroalimentaire, cherchaient à reprendre une entreprise à taille humaine, dont le secteur d’activité corresponde à leurs compétences et qui soit aussi porteuse de valeurs traditionnelles. L’aspect produit du terroir et la longue histoire du sel dans l’île les ont séduits ainsi que les Pelin avec qui ils partagent un certain nombre d e valeurs et une vision commune de ce que devrait être l’avenir de la société. Sophie et Christophe travaillent ensemble depuis plusieurs années, ils sont complémentaires et s’épaulent l’un, l’autre. Ils se sont rencontrés à Noël et, depuis, Michèle et Jean-Michel accompagnent les repreneurs pour que la passation se fasse en douceur et qu’ils possèdent leur métier

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sur le bout des doigts. Déjà, Christophe a parfaitement intégré le geste du saunier relevant la fleur de sel. Ce sera maintenant au tour de Sophie de s’y mettre. Michèle et Jean-Michel Pelin se retirent pour profiter un peu de la vie et s’adonner aux activités qu’ils menaient déjà de front avec Esprit du Sel. En particulier, JeanMichel Pelin, président de l’association des Producteurs de sel de l’île de Ré, entend consacrer du temps à cette structure qui rassemble les sauniers indépendants tout en préparant, là aussi, la relève. Catherine Bréjat

Les repreneurs, Christophe Sanselme et Sophie LaurentSanselme aux côtés de Michèle et Jean-Michel Pelin

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ACTUALITÉ R É I N T R O D U C T I O N

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Second acte, et ce n’est pas fini… Le 23 juin 2014, le deuxième volet d’une action environnementale communautaire financée par l’écotaxe s’est déroulé dans l’espace protégé du cantonnement des Baleines, au large du phare des Baleineaux. Ainsi ont été réintroduits par une équipe de plongeurs professionnels de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) et de l’Aquarium de La Rochelle 3 000 homards âgés de trois mois en provenance d’une écloserie anglaise : The National Lobster Hatchery, sise à Padstow dans le Cornwall. dans la ferme pédagogique aquacole du lycée maritime de La Rochelle à Ars-en-Ré, et 1 500 autres à l’Aquarium de La Rochelle. Une démarche scientifique participative Dimanche 8 juin, dans le Fabienne Le Gall dans la nurserie de la ferme aquacole cadre d’une e deuxième acte d’une opéjournée Portes Ouvertes à la ferme ration programmée sur cinq aquacole, le public a pu assister à ans s’inscrit dans la comdes projections de films, participer pétence « environnement » de la à la visite de la nurserie commentée Communauté de Communes de l’île par les écogardes de l’île de Ré, et de Ré. Il a débuté le 5 juin dernier même adopter un homard. par la livraison de 3 000 Homarus Par ailleurs, en faisant appel au gammarus qui furent, jusqu’à leur grand public, notamment pour réintroduction sur sites, stockés recenser les homards adultes préchez deux des partenaires du prosents autour de l’île, et en intéjet communautaire, à savoir, 1 500 ressant les scolaires (200 élèves

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de CP-CE1 de toutes les écoles de l’île) au projet avec des animations faites en classe par les écogardes, et en les invitant à une sortie à la ferme pédagogique pour y voir les homards, la Communauté de Communes souhaite inscrire ce projet dans une démarche scientifique participative. Toujours à destination des scolaires, conteuse, illustrateur, plasticienne, jeu des écogardes, ont retenu l’attention des élèves avant d’assister, sur le port de Saint-Martin, à l’embarquement des 3 000 homards que des plongeurs professionnels de l’Aquarium et de la DDTM ont lâchés sur les fonds marins au droit du cantonnement des Baleines. Les échappés de 2013 Lors des opérations de transvasement des homards en vue de leur transfert depuis la nurserie jusqu’au cantonnement des Baleines, 25 Homarus gammarus sont parvenus à s’échapper. Retrouvés, tous

vivants, au fond d’une cuve dans une eau trouble, non oxygénée et sans nourriture, une dizaine de jours après le départ pour le pertuis de leurs 2 975 autres congénères,

Ces homards ont trois mois

ils mènent aujourd’hui, surveillés de près par l’écogarde Fabienne Le Gall, une vie tranquille en aquarium. Grâce à « ces 25 échappés », preuve a été faite de leur bonne résistance en milieu hostile, de plus, ils donnent un aperçu quant à la taille d’un homard d’un an. Jean-Pierre Pichot

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ACTUALITÉ J U R I D I Q U E

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M A T - R É

Affaires Holcim, les jugements tardent Le 12 juillet prochain à 11 heures à la salle de la mairie de la Flotte, l’assemblée générale de l’association MAT-Ré « devrait réunir un grand nombre de ses adhérents ou sympathisants et avec 30 000 pétitionnaires sur le web, l’action de l’association MAT-Ré est suivie bien au-delà du territoire rétais » selon son président Frédéric Jacq. Il évoque l’avancement des recours et procédures juridiques engagées contre le projet de cimenterie Holcim du port de La Pallice.

n novembre 2012, MAT-Ré par son avocat a déposé une plainte contre X au nom de l’association avec constitution de parties civiles en février 2013, « pour suspicion de faux en écritures publiques et usage desdits faux, dans le cadre de l’enquête publique concernant l’unité de broyage Holcim sur le Grand Port Maritime de La Rochelle (GPM) ».

proche distance entre la commune et le site d’implantation de l’unité de broyage. Aucun avis émanant d’un seul résident de l’île de Ré n’a été recueilli, de même que nous n’avons pas trouvé la trace d’un article dans la presse locale avant novembre 2010, soit 9 mois plus tard. » La chronologie réelle des délibérations des actes administratifs, du

de projets industrialo-portuaires qui altèrent leur qualité de vie et menacent la biodiversité des pertuis, des activités ostréicoles, de pêche, de nautisme et de tourisme. En outre, la Justice sera loisible de rechercher d’éventuels conflits d’intérêt. » Le juge pourrait entendre plusieurs témoins sur ces faits et leur déroulement, objet de la plainte contre X

Le volet pénal et la plainte contre X La juge d’instruction désignée dans cette affaire, Madame Valérie Khéroas, a lancé des commissions rogatoires. Maître Florent Loyseau de Grandmaison, avocat pénaliste à la cour d’appel de Paris, est l’avocat de l’association MAT-Ré sur ce volet pénal. Le Président Frédéric Jacq suit avec attention l’instruction en cours. Tout en rappelant la présomption d’innocence pour les protagonistes de cette affaire, il souhaite que la vérité soit faite. « Nous avons établi la preuve que le certificat d’affichage obligatoire établi par la commune de Rivedoux-Plage avait été adressé par fax en préfecture le 11 janvier 2011, postérieurement à l’autorisation d’exploiter prise par Monsieur Le Préfet de La Charente-Maritime le 6 décembre 2010 alors que ce certificat porte la date du 11 mars 2010, acheminé donc 300 jours plus tard. Nous rappelons que le commissaire-enquêteur n’a pas vérifié la réalité de l’affichage contrairement aux usages, que si la commune de Rivedoux-Plage n’avait pas à recueillir sur un registre l’avis de la population qui devait se déplacer à la mairie-annexe de Laleu ou à la mairie de La Rochelle, le Législateur impose un affichage qui vise à diffuser l’information compte-tenu de la

Les tours Holcim

procès-verbal et certificat d’affichage de l’enquête publique sur le projet d’unité de broyage de ciment Holcim ont leur importance pour établir la régularité de la procédure d’enquête publique. « Tant pour la question de l’affichage que pour les modalités de l’avis du Conseil municipal, nous estimons que la chronologie des faits pourrait justifier une instruction à l’aune d’un projet d’une grande ampleur, plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement et un potentiel de chiffre d’affaires conséquent, au prix d’un fort préjudice pour les populations voisines, en particulier du quartier de La Pallice à La Rochelle. Ces populations subissent le cumul

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déposée par l’association MAT-Ré (partie civile) qui, à ce jour, n’a pas été entendue par la Juge. Les recours administratifs de MAT-Ré Le recours contentieux contre l’autorisation d’exploitation de l’unité de broyage Holcim avance. Déposé, rappelons-le, au tribunal administratif de Poitiers depuis trois ans, en juillet 2011, par cinq associations (MAT-Ré, RESPIRE, Ré Nature Environnement, APNR, association de la Garenne), et 80 personnes ayant intérêt à agir, le dossier est suivi pour MAT-Ré par Maître Hervé Pielberg, juriste en droit administratif. L’association n’a pas encore été convoquée pour le

jugement qui devrait intervenir dans les mois à venir. Le temps juridique est long, et les travaux de la cimenterie sont eux terminés depuis fin 2013. La construction est actuellement limitée à deux tours de 66 mètres de hauteur sur les quatre projetées initialement. Le niveau de production annoncé par le Grand Port Maritime serait réduit à 500 000 tonnes annuelles, soit 1/3 du 1,3 million de tonne autorisée par arrêté préfectoral du 6 décembre 2010. Les essais de l’unité de broyage sont en cours, mais la production n’est pas encore lancée. « Un panache de fumée a été vu et photographié sur les tours il y a quelques semaines » selon le président Frédéric Jacq qui rappelle : « l’objectif que nous poursuivons est de zéro tonne de production et la déconstruction des tours jumelles, eu égard au préjudice environnemental, aux conséquences néfastes à tous égards des rejets de micro-poussières, de nano particules, de N0 2 de SO 2, de métaux lourds, de l’empreinte CO 2 inhérentes au fonctionnement d’une unité, située à quelques encablures du parc naturel marin ». Le rapprochement envisagé entre Holcim et Lafarge, pour en faire un leader mondial du ciment, a de quoi accentuer le risque de nouvelles ambitions de production pour cette unité contestée. Le recours contre le permis de construire modificatif, délivré par la mairie de La Rochelle, a été déposé en avril 2012 par trois associations (MAT-Ré, Ré Nature Environnement, APNR) et 50 personnes ayant intérêt à agir. Il est également en cours d’instruction par le tribunal administratif. Les jugements attendus pour fin 2013 ne devraient plus tarder. Michel Lardeux

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ACTUALITÉ J U R I D I Q U E

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M A I R I E

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R I V E D O U X - P L A G E

Holcim : où en est-on ? Nous avons rencontré Patrice Raffarin pour lui demander où en était le recours déposé conjointement par la Communauté de Communes et la mairie de Rivedoux dans l’affaire de l’installation de la cimenterie Holcim au port de La Rochelle.

’élu, tenu à un droit de réserve tant que l’instruction est en cours, a pu cependant nous donner quelques précisions concernant ce recours déposé le 5 décembre 2011. À aujourd’hui, le dossier est toujours en cours et aucune date de clôture d’instruction ne peut être avancée, sachant qu’à compter de cette date un certain temps peut s’écouler, parfois plusieurs mois, avant que le dossier ne soit examiné. Le recours déposé par l’association MAT-Ré ayant été déposé six mois plus tôt, il faut s’attendre à ce qu’il soit examiné avant celui de la municipalité de Rivedoux. Par rapport à la plainte contre X déposée en novembre 2012 pour « suspicion de faux en écritures publiques et usage desdits faux » et qui en fait vise le maire, mais aussi forcément son personnel, Patrice Raffarin a été entendu à sa demande par le Procureur de la République fin 2013 puis, toujours à sa demande, au commissariat de La Rochelle le 20 décembre de la même année et a proposé que son

personnel soit entendu. Il déclare à ce sujet : « J’attends la fin de cette procédure au sujet de laquelle je n’ai aucune inquiétude, puis je donnerai les suites qu’il convient. » Nous avons également souhaité interroger Patrice Raffarin à propos de certains faits que Frédéric Jacq reproche à la municipalité de Rivedoux. Entre autres à propos de ce certificat d’affichage qui aurait été adressé tardivement à la préfecture. « En fait, le 12 janvier 2011, il s’agissait d’un second envoi à la demande de la préfecture de ce certificat du 11 mars 2010 et le texte d’accompagnement de cet envoi est très explicite à ce sujet. Par ailleurs, l’avis d’enquête publique a été affiché le 9 mars 2010 par la Police Municipale dans les panneaux d’affichage officiel comme je l’ai indiqué à M. Gérard Carayol dans mon courrier recommandé du 3 juin 2011 au collectif NUB, courrier par lequel je lui adressais l’ensemble des documents et renseignements qu’il m’avait demandés concernant

l’enquête d’utilité publique relative à la demande d’autorisation d’exploiter, présentée par la Société Ciments de La Rochelle, pour l’installation d’une unité de production de ciment et de liants hydrauliques par broyage sur la commune de La Rochelle. Et pour plus de clarté, je rappelle que notre commune n’était concernée que par l’affichage de l’avis d’enquête publique. La commune limitrophe informe mais l’enquête devait se dérouler uniquement à La Rochelle. » Et qu’en est-il de cet avis favorable à l’installation d’Holcim qu’aurait émis le Conseil municipal rivedousais ? « Le Conseil municipal n’a jamais émis d’avis favorable. D’ailleurs Frédéric Jacq qui affirme depuis le début qu’un avis favorable a été émis est si peu sûr de ce qu’il avance qu’en avril 2013, il a écrit à un Conseiller municipal pour lui demander : “avez-vous assisté à une réunion où le Conseil aurait émis un avis favorable ?” et le 12 novembre 2013, il m’adressait une lettre dont le dernier paragraphe stipule : ”Nous

avons pris acte de l’avis défavorable du 30 avril 2010 depuis le début de nos investigations et la subtilité de ce dossier réside ailleurs.” Comme je vous l’ai indiqué au début de notre entretien, je suis serein mais j’ai hâte que le pénal aboutisse car tout cela nous fait perdre du temps et de l’énergie. » Patrice Raffarin constate que depuis la cimenterie Holcim, d’autres projets sensibles d’un point de vue environnemental ont vu le jour comme l’atelier de production de méthylate de sodium du groupe Alkaline, mais que personne n’en a parlé. Curieusement, cette affaire aura eu des aspects positifs. Elle a fait naître de nouvelles relations entre la municipalité de Rivedoux et le Grand Port Maritime qui échangent désormais et ont des réunions de travail régulières. D’une certaine manière, cela a poussé le port à s’engager dans une démarche d’exigence environnementale et plus de transparence. Catherine Bréjat

S O C I A L

Une Maison de la Charente-Maritime Pays Rochelais – Ré – Aunis pour regrouper les services sociaux

Visite de chantier pour Dominique Bussereau et Corinne Imbert

partir du 21 juillet prochain, un « pôle social » du Conseil Général ouvrira ses portes au public sur le site de l’ancien IUFM de La Rochelle, avenue Aristide Briand (entre La Genette et Mireuil). Le site de 3,5 hectares abrite 6 000 m² de locaux. Cette Maison de la CharenteMaritime Pays Rochelais – Ré – Aunis regroupera différentes entités et 250 agents : • Deux Délégations Territoriales sur les sept que compte le Département : La Rochelle-Ré

(actuellement avenue de Fétilly) et Pays d’Aunis. Elles regroupent les services Aide à l’Enfance, Protection Maternelle Infantile, Service Social, Revenu de Solidarité Active, Accès et Maintien au Logement, Accompagnement Budgétaire et Social, Aide aux Personnes Handicapées et aux Personnes Âgées. Elles intégreront les nouveaux locaux courant juillet, avant les autres services, entre août et octobre. • Le Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) La Rochelle-Ré (information pour les personnes âgées) • La Maison Départementale des Personnes Âgées (MDPH) • La Direction de l’Enfance, de la Famille et de l’Action Sociale, antenne Assistants maternels • La Direction de l’Habitat et du Logement • L’Agence Départementale d’Information sur le Logement (ADIL 17) • Le Centre de Planification et d’Éducation Familiale (CPEF) L e Centre de Lutte Anti• Tuberculeuse (CLAT) • Le service Santé, Prévention et Vie au Travail. Le 19 juin, Dominique Bussereau, Président du Conseil Général, et Corinne Imbert, Vice-Présidente en charge de l’action sociale, ont

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procédé à une visite des lieux, accompagnés d’élus et chefs de services. Le regroupement des services sociaux en un vaste pôle s’explique par des raisons de gestion, d’accessibilité, d’accueil du public et de confort des agents. Certains services concernent tous les CharentaisMaritimes (MDPH...) mais l’essentiel des usagers seront les habitants de l’agglomération de La Rochelle, de l’île de Ré et du Pays d’Aunis. Pour l’île de Ré, une antenne de proximité des services sociaux est maintenue au Bois-Plage, ainsi que des

permanences régulières dans certaines communes. Dans le cadre de la réforme territoriale récemment présentée en Conseil des Ministres, les départements devraient voir leurs compétences réduites aux secteurs social et secours, avant une disparition hypothétique à l’horizon 2020. Laurent Kaczmarek Maison de la Charente-Maritime Pays Rochelais – Ré – Aunis 49 avenue Aristide Briand La Rochelle

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CUI A SU N E PA OSL S I TO IQ E TÀI O L AN H I N T E R V I E W

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« Trouver un juste équilibre entre le National et le Local » P H O T O N AT H A L I E V A U C H E Z

Tout juste deux ans après son élection, Ré à la Hune a rencontré Olivier Falorni, Député La Rochelle-île de Ré pour évoquer avec lui le contexte national, son approche de sa fonction, ainsi que les grands dossiers qui lui tiennent à cœur. Deux ans après et avec donc un peu de recul, comment appréhendez-vous votre fonction de Député ?

Le Député La Rochelle-île de Ré, Olivier Falorni, dans sa permanence rochelaise peinte en rouge

Ré à la Hune : Comment réagissez-vous aux résultats des récentes élections Européennes et comment vous positionnez vous eu égard au contexte politique national ? Olivier Falorni : L’Europe a été la grande absente des débats électoraux et n’a pas mobilisé les Français, les partis politiques n’ont pas su donner un sens à cette élection. Il s’agit à mes yeux d’un raté démocratique, l’Europe déçoit, elle est trop technocratique, trop éloignée, trop tatillonne, pas assez démocratique. On reproche à la Commission de décider et aux États de s’incliner, mais ce n’est pas tout à fait vrai, il s’agit là d’un mauvais procès fait à l’Europe. Elle ne répond pas à un double objectif social et fiscal, le dumping entre pays européens est préjudiciable et nécessiterait une harmonisation des législations. L’élargissement de l’Europe aux Pays de l’Est l’a fortement affaiblie, l’espace communautaire est devenu une menace et non plus une protection. Le mode de scrutin et le découpage des circonscriptions, beaucoup trop étendues, font que les Français ne perçoivent pas l’importance des enjeux européens, peu impliquants pour eux. Au plan national, j’ai le sentiment que les deux premières années du

Mandat de François Hollande ont été en partie gâchées par quelques mauvais choix et un manque de lisibilité et je ne sais si la pente pourra être remontée... Je soutiens le Gouvernement de Manuel Valls, arrivé avec un projet clair autour de trois politiques identifiées et ciblées sur la compétitivité des Entreprises, le surendettement de l’État et le problème de l’emploi. Aujourd’hui on n’est plus dans la posture politicienne, la situation de

Dans mon appréhension du mandat de député, j’ai toujours en tête mon double rôle d’élu national à Paris et d’élu local dans ma circonscription. Le député est un « facilitateur de projet » et sa force réside dans son ancrage territorial, je ne veux surtout pas faire partie de ces députés « législateurs » scotchés à l’Assemblée Nationale car le risque d’enfermement est fort. Quand on étudie les textes, on a vite le sentiment d’être coupé de la réalité et on ne perçoit pas toujours leurs conséquences. C’est pourquoi si je suis trois jours par semaine à Paris, je consacre les quatre autres jours à ma circonscription ; je reçois beaucoup d’acteurs du territoire à ma permanence et vais à leur rencontre sur le terrain. Les textes sont souvent conçus avec de très bonnes intentions, mais n’intègrent pas toujours la réalité du terrain, tels les lois sur l’économie sociale et solidaire, sur le logement ou encore la réforme des rythmes scolaires... À mes yeux il y a trois types de députés : ceux qui sont de purs législateurs, très peu présents sur leur circonscription, les élus qu’on ne voit jamais à l’Assemblée du fait du cumul de leurs mandats, et enfin ceux qui exercent à plein temps leur fonction de député avec un juste équilibre entre le national et le local. Par ailleurs, je dois travailler avec tous les Maires, quelle que soit leur sensibilité politique et j’entretiens des relations de confiance avec tous. Étant en contact chaque semaine avec les Ministres, et en connaissant bien un certain nombre, je peux leur remonter les problématiques de terrain.

Un tabou est tombé à gauche, il faut faciliter la vie des TPE

la France est tellement grave que personne ne peut souhaiter l’échec du Gouvernement et j’espère que celui-ci réussira, sinon je crains qu’en 2017 on connaisse un nouveau « 21 avril ». Le « Pacte de Compétitivité » me semble une bonne chose et j’apprécie le Gouvernement de Manuel Valls qui a cassé les tabous de l’endettement – on ne peut plus vivre à crédit – et de la compétitivité des Entreprises, vieux tabou de la Gauche. Il faut faciliter la vie des TPE, la suppression des seuils y concoure.

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est celui du Commissariat de La Rochelle, situé place de Verdun, qui est dans un état désastreux et pour lequel il était urgent de prévoir le déménagement. En coordination avec Manuel Valls, le projet de nouveau commissariat à la caserne Mangin a bien avancé – ce sera le seul nouveau commissariat en France – et la première pierre sera posée avant la fin de l’été 2014 pour une livraison fin 2015 ou début 2016. Sur le très grand espace de la caserne, le lotissement des Cordeliers accueillera des logements privés et des logements sociaux. La vente du terrain de l’ancien commissariat suscite les appétits vu son emplacement, elle permettra de financer une partie de l’opération. Sur un autre sujet qui me tient à cœur, l’accessibilité de la Gare de La Rochelle, j’ai rencontré Guillaume Pepy, président de la SNCF, Jacques Rapoport, président de RFF et Frédéric Cuvellier, Ministre des transports. Cette gare qui accueille deux millions de voyageurs par an est inaccessible aux personnes à mobilité réduite, ce qui n’est pas admissible. Or RFF est tenu d’assurer l’accessibilité aux trains dans les grandes gares. Je les ai aussi entretenus du dossier connexe du Pont de Tasdon, qui est dans un état déplorable et dont des morceaux tombent sur les voies SNCF. Évidemment la révision du PPRL de l’île de Ré est un gros dossier sur lequel je suis intervenu en appui aux élus locaux pour appuyer les solutions proposées et faire pression auprès des autorités nationales. La pression a payé, la position de l’État s’est assouplie. Je suis aussi intervenu avec succès sur le maintien du chef-lieu de canton de l’île de Ré à Saint-Martin, contre le choix initial de Sainte-Marie dans la réforme.

Enfin, ma forte présence locale est étayée par la permanence parlementaire – où un grand nombre de Rochelais et Rétais viennent me rencontrer – et le travail de trois collaborateurs à plein temps. Mon prédécesseur, Maxime Bono, n’avait pas de permanence physique. Quels sont les dossiers sur lesquels votre intervention a été déterminante ?

Le premier dossier sur lequel j’ai beaucoup travaillé, avec la Préfète,

Quels sont les projets de lois sur lesquels vous vous êtes plus particulièrement investi ? Le travail parlementaire concerne à la fois les projets de loi initiés par le Gouvernement et les propositions de lois émanant des parlementaires. Il existe des « niches parlementaires », soit un jour par mois, pour les propositions de loi des groupes parlementaires. Enfin, le travail sur l’amendement des lois déjà existantes est une part non négligeable. Dans le cadre du texte sur la réforme territoriale je suis consterné par la nouvelle carte proposée. Je suis totalement favorable à une refonte territoriale, face au millefeuille territorial

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POLITIQUE À LA HUNE coûteux et inefficace mais je pense que les départements ne doivent pas disparaître, même si les Conseils généraux constituent une instance de trop, il faut donner plus de lisibilité sur les compétences, car aux yeux des citoyens il y a confusion sur le rôle de chacun et tout le monde fait tout. Pour les Régions, il ne s’agit pas de faire un découpage géographique au scalpel, mais de leur donner un poids financier et économique qu’elles n’ont pas face aux lands allemands, par exemple. Nos Régions sont des nains en termes financiers, il faut les fortifier au niveau de leur budget et de leurs compétences. Mais la réforme a été

sont des logiques politiciennes qui ont prévalu et je le regrette.

quelle que soit leur religion et évite les stigmatisations.

Quelles sont les propositions de lois de votre groupe parlementaire que vous défendrez ?

Comment percevez-vous le positionnement de l’île de Ré par rapport au reste de votre circonscription, rochelais, et quelle est votre position sur l’écotaxe payée à l’entrée du Pont et sur le développement du Grand Port Maritime juste en face de ce territoire protégé ?

La proposition de loi sur la fin de vie déposée par le groupe 2RDP (Radicaux républicains démocrates progressistes), qui comprend 16 PRG et quatre autres élus, n’est pas encore mise en lecture car il s’agit d’un engagement de campagne de François Hollande : sa proposition 21 promettait l’assistance médicalisée au décès pour terminer sa vie dans la dignité. Cette promesse engage aujourd’hui

Je suis favorable au maintien de l’écotaxe du Pont de l’île de Ré

faite à la hussarde et je suis favorable à des référendums sur des sujets aussi importants. Il faut, dans le découpage envisagé, s’appuyer sur les identités historiques et géographiques et sur l’âme des habitants. Quand ceux-ci ne s’approprient pas un territoire, il n’y a plus d’espace collectif partagé et la communauté se délite. Or il est évident que la Charente-Maritime est avant tout le nord du Sud-Ouest et que notre ancrage naturel est du côté Aquitaine, tout comme à mon sens les Deux-Sèvres et la Vienne devraient être regroupés avec l’Aquitaine. Ce

L’île de Ré constitue une opportunité pour notre circonscription, dont les deux parties ont des spécificités mais aussi des intérêts communs. Je suis favorable à l’écotaxe et la gratuité du Pont n’est pas envisageable, il faut développer tous les moyens d’accès alternatifs à la voiture. Je suis favorable au maintien du tarif actuel du Pont. Il faut réfléchir à la modulation de l’écotaxe en hiver, afin par exemple de favoriser l’accès des Rochelais en basse saison. Mais l’écotaxe contribue largement à la préservation de l’île de Ré. Le Grand Port Maritime constitue un atout important pour le territoire, la lutte en faveur de la croissance et la création d’emploi. Toutefois son mode de développement doit être changé, il doit passer par des industries d’avenir, non polluantes, à forte valeur ajoutée.

ne sont pas renouvelables sur un même mandat. Mes choix vont sur les projets concrets qui s’inscrivent dans la solidarité et je répartis équitablement entre la partie rochelaise et la partie rétaise de ma circonscription, chacune regroupant 10 communes. Ainsi en 2014, côté communes, j’ai attribué des subventions à la restauration de l’Hôtel de Ville de La Rochelle, à la construction d’une salle associative municipale à SaintClément des Baleines et à la rénovation de la cour du groupe scolaire de Sainte-Marie de Ré. Côté associations, mes choix se sont portés sur Cercle Handi Rochelais, Enfance et Partage 17, Unicef 17, K d’urgence (aide aux familles monoparentales), le comité 17 de prévention routière, Pousse de Bambou (aide à l’adoption), le Secours Populaire 17 et SOS Amitié 17. En 2013, sur l’île de Ré ma réserve parlementaire avait été affectée aux communes d’Ars, de Loix et de Rivedoux et aux associations Ré Clé Ré, SNSM et Restos du Cœur, ainsi qu’à île de Ré Radiodiffusion. Les sollicitations sont nombreuses et les choix forcément difficiles, nous échangeons avec mes trois collaborateurs avant d’arrêter chaque année les subventions.

Selon quels critères affectez-vous votre réserve parlementaire ?

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

le Président et son Gouvernement et je considère que tout renoncement en la matière serait pour notre société un véritable reniement. J’ai d’ailleurs interpellé le Premier Ministre dans le cadre des questions d’actualité au Gouvernement et je ne lâcherai pas là-dessus. Une autre proposition de loi déposée concerne la question de la laïcité, suite à l’affaire Baby Loup. La crèche est le premier lieu d’éducation et la laïcité doit commencer au plus jeune âge et s’applique à tout le monde, elle protège les croyants,

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Je dispose d’une réserve de 130 000 €, la règle est que les aides – affectées à des associations ou communes –

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OOCNI N AT IO N TS EA NSVSI R EM EN L A B E L

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F L E U R I S

« On conserve d’autant mieux une fleur, qu’on lui a préparé son terreau »

istinguée par l’attribution d’une première fleur en 2011, la commune de RivedouxPlage renouvelle cette année sa candidature et sollicite l’attribution d’une seconde fleur ainsi que l’obtention de la mention spéciale « Gestion écologique ». Organisé par le Département, au fil des fleurs obtenues de une à quatre fleurs, le concours devient régional puis national. Depuis le cadre de vie et l’environnement, en passant par les bonnes pratiques éco-responsables, les aménagements et la sécurité et jusqu’aux actions qui favorisent le lien social, ce sont 62 points qui sont recensés dans le cahier des charges et auxquels le dossier de candidature répond.

Marie-Noëlle Binet, adjointe au maire, et Laurent Viry, directeur général des services adjoint, pilotent la démarche et ont constitué le dossier. La commune y met en avant son action constante en faveur de ses

espaces verts et de son fleurissement, qui « joue un rôle sociétal déterminant », dont un aboutissement fut la création de la rose « Rivedoux-Plage » baptisée le 27 avril 2013. L’adhésion à la Charte régionale Terre Saine (lire ci-dessous), la certification par l’État des eaux de baignade, le classement de Rivedoux en station de tourisme qui suppose la mise en œuvre d’une politique active d’accueil touristique et d’animations culturelles et sportives font partie des arguments de la Commune, qui s’appuie largement dans sa démarche sur une participation citoyenne, y compris auprès des enfants. Ainsi le 1er juillet le parcours de visite du jury partira de la place de la République avec une première étape autour de l’aménagement paysager de la zone artisanale et le système de récupération des eaux de pluie, une seconde étape en forêt habitée et une troisième étape pour découvrir l’aménagement paysager de la pointe de Sablanceaux, avant l’arrivée au jardin pédagogique de l’école.

U T I L I S A T I O N

P E S T I C I D E S

Le jury viendra visiter la commune le 1er juillet

D E S

Une démarche partagée pour un meilleur épanouissement En matière d’amélioration du cadre de vie, la valorisation du patrimoine bâti, le traitement des espaces publics, la protection des paysages avec la requalification de l’entrée de la commune, en cours, et la construction d’un bâtiment agricole pour pérenniser les activités primaires, mais aussi la construction de logements locatifs aidés et d’une maison des activités associatives et de l’office de tourisme font partie des axes mis en avant. Côté paysage et ambiances végétales, les jardins pédagogiques de l’école, gérés par Colette Piveteau, permettent aux enfants de la maternelle et du CP d’y réaliser des plantations, semis et récoltes, ainsi que l’entretien. En matière de développement durable, l’accent est mis sur la gestion de l’eau, la certification de la qualité des eaux de baignade mais aussi sur le projet éco-plage qui consiste à poser sous la plage des drains dont l’action assèche l’estran, ce qui freine l’érosion. La démarche « Terre Saine »,

Marie-Noëlle Binet, Laurent Viry et Julie Foulquier devant les roses « Rivedoux-Plage »

le recyclage et le compostage font aussi partie des mesures phare. Le marché aux fleurs annuel, les animations associatives soutenues par la commune autour de la nature, et du patrimoine ou encore le projet de création d’un jardin familial et les animations scolaires participent de l’animation et de la valorisation touristique. La philosophie sous-jacente d’un épanouissement humain induit par une préservation de l’environnement et du cadre de vie est ainsi largement partagée par les habitants, spontanément et au travers d’actions pédagogiques auprès des petits et des grands. Pour Laurent Viry, « on conserve d’autant mieux une fleur qu’on lui a préparé un bon terreau ». Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Rivedoux, « Terre Saine », prêche la bonne parole au plan national

e 22 mai dernier, dans le cadre de la Fête de la Nature, la nouvelle Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Ségolène Royal, a lancé la dynamique « Terre saine, Villes et villages sans pesticide » au niveau national, généralisant ainsi une action menée depuis plusieurs années en PoitouCharentes où plus de 400 communes ont éliminé les pesticides de leurs espaces verts. Son objectif affiché est de fédérer er amplifier les actions d’ores et déjà conduites sur tout le territoire et concerne l’usage non agricole des pesticides (soit 10 %

seulement de l’utilisation globale de ces produits en France). Éliminer les pesticides des espaces verts communaux En vertu d’une loi votée début 2014, sur l’instigation du Sénateur écologise Joël Labbé, les pesticides seront interdits dans les espaces verts publics en 2020, mais voiries, terrains de sports et cimetières ne sont pas concernés. La Ministre espère encourager les maires à « aller plus vite » et plus loin. Le plan d’action de la démarche s’articule autour de la création d’un

« IL N’Y AURA PLUS D’ÉPANDAGE AÉRIEN SUR L’ÎLE DE RÉ » Patrice Raffarin nous a informés en avant-première que plus aucun épandage aérien n’aura lieu sur l’île de Ré, suivant une décision collective des maires, prise à la Communauté de Communes ces derniers jours. Ainsi, au-delà de la cohérence d’ensemble – il n’était pas très cohérent que deux communes utilisent l’épandage aérien, avec les risques de dispersion induits, alors que les communes voisines le proscrivaient –, cette décision va permettre d’anticiper l’interdiction très probable de ces produits, d’accentuer les efforts mis sur les traitements alternatifs et de valoriser les techniques. « Il ne s’agit pas d’éradiquer les chenilles processionnaires, mais de limiter leur prolifération, dont il ne faut pas négliger les risques sur la santé humaine ». Parmi les traitements alternatifs envisagés par la CdC et les communes, figurent les pièges à collerettes, les pièges à phéromones, les nichoirs à mésanges, l’échenillage, ou encore la pulvérisation manuelle, terrestre, qui évite la dispersion inhérente à l’épandage aérien. Par ailleurs, un guide sera distribué à tous les Rétais à la rentrée 2014, pour leur présenter la stratégie commune et leur expliquer les différentes techniques utilisées.

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réseau national et d’un label, de la mobilisation des Agences de l’Eau sur les projets partout en France, sur le renforcement de la campagne « Jardiner autrement » et pierre importante de l’édifice, l’éducation à la biodiversité dans les écoles avec le soutien de « Vigie Nature ». Pour témoigner de leurs démarches, devant un parterre impressionnant de journalistes, trois maires et deux élus de Régions avaient été conviés, parmi lesquels Patrice Raffarin, maire de Rivedoux-Plage et Grégory Gendre, maire de Dolus d’Oléron. Tous ont emboîté le pas à Patrice Raffarin qui a affirmé qu’au-delà de l’intérêt sanitaire évident, l’arrêt de l’utilisation de pesticides génère aussi des économies au regard de ce que coûtent les pesticides et leurs effets induits, versus un désherbage mécanique. Un plan d’entretien communal Engagée il y a 4 ans dans la démarche régionale Terre Saine – la Présidente de Région Poitou-Charentes était venue sur la commune à cette occasion – Rivedoux-Plage l’a transformée en vraie dynamique avec les élus, le personnel de la commune et la population. Constatant que l’utilisation des produits phytosanitaires se traduit pas des phénomènes de pollution des eaux, Rivedoux a lancé alors une très vaste étude avec l’aide de la FREDON, visant à réaliser un état des lieux des pratiques de la commune concernant l’entretien de sa voirie, des

Jean-Christophe Rouvreau et Alexandre Loulier, des espaces verts

espaces verts et communautaires, le stockage des pesticides, et au regard des réglementations, à identifier les zones où les traitements chimiques sont interdits ou les zones à risque pour la santé publique, à proposer différentes solutions techniques alternatives, afin de limiter l’utilisation de produits phytosanitaires, telles la vapeur thermique, la thermique à gaz, ou l’huile de coude. Didier Bouyer, adjoint au maire, et Jean-Christophe Rouvreau, responsable des espaces verts ont ainsi élaboré le « plan d’entretien communal » finalisé à la fin de 2012, feuille de route précise, espace par espace, et les agents communaux ont été formés à la dangerosité et à l’utilisation des produits. Rivedoux a obtenu son premier « papillon Terre Saine » et entend bien le conserver, aller plus loin, et peut-être convaincre ses « collègues » des autres communes rétaises de se lancer à leur tour dans la démarche. Nathalie Vauchez

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SÉCURITÉ H É L I C O P T È R E S

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S E C O U R S

Le Dragon 17, des missions appréciées des Rétais Les hélicoptères de secours nous sont familiers dans le ciel rétais. Moyens de secours efficaces et de liaisons rapides, ils furent, avant la construction du pont, et sont encore, des acteurs essentiels de la sécurité des Rétais. L’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 17 est l’un d’eux. zone d’intervention de Dragon 17 n’a pas de limite géographique en France et à l’étranger. L’équipe de la sécurité civile au service des accidentés, des malades et des imprudents

Intervention sur le Pont de l’île de Ré

La base opérationnelle des 4 Sergents Créée en 1963, la base hélicoptère de la sécurité civile de La Rochelle a été menacée par des restructurations en 1999. Elle a maintenant sa place assurée parmi les 23 bases de la sécurité civile placées sous la tutelle du Ministère de l’intérieur et l’autorité de la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) dont dépend le Bureau des moyens aériens qui gère les bases hélicoptères et les Canadair. Fonctionnelle et très bien équipée, la base des 4 Sergents ouvre sur les aires de décollage, peut recevoir simultanément deux hélicoptères en stationnement ou maintenance, abrite bureaux, salle à mangerdétente et l’hébergement éventuel des équipages. Des missions d’une grande utilité publique L’ordre de décollage de Dragon 17 est donné par différentes autorités comme les CODIS 17-85-79, les SAMU 17-85-79, le CROSS d’Étel, la

préfecture de Charente-Maritime. Pour les interventions de grande ampleur les Centres Opérationnels de Zone (exemple COZ sud-ouest) ou la direction de la sécurité civile peuvent prendre l’initiative. Dragon 17 réalise ainsi en moyenne 650 missions par an, majoritairement de secours terrestres, qui ont concerné 450 personnes secourues, avec une forte saisonnalité d’avril à fin septembre. Mais l’activité de Dragon 17 s’étend aussi aux sauvetages en mer, aux vols de prévention et de reconnaissance pendant les périodes de fortes marées, sur les zones littorales dangereuses... Pour les feux de forêt, Dragon 17 embarque un officier pompier pour le guidage des moyens de lutte incendie au sol. Précieux pendant la submersion Xynthia, il peut être intégré à des opérations de secours sur inondations, tremblements de terre et d’autres catastrophes de grande ampleur, plan rouge, plan ORSEC... Plus rarement, il réalise des missions de police, généralement dévolues à l’hélicoptère de la gendarmerie. La

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jour dans les 5 à 10 minutes qui suivent l’alerte (délai réglementaire 30 minutes de jour) et de nuit dans les 45 minutes en moyenne (délai réglementaire une heure). Dragon 17 : un hélicoptère performant, polyvalent et médicalisé

En alerte 24 h sur 24, pendant 365 jours de l’année, les équipages du Dragon 17 de la sécurité civile L’hélicoptère jaune et rouge qui nous veillent sur notre sécurité. Sous survole est un appareil Eurocopter l’autorité du chef de base Philippe BK117 C2 de type EC 145 pour Brieux, pilote et instructeur, l’équipe être précis. Son nom de baptême rochelaise navigante se compose Dragon 17 lui vient du code radio des pilotes chevronnés : Dominique des hélicoptères de la sécurité civile. Lebert et Franck Bondi, des mécaDominique Lebert, pilote, apprécie niciens-treuillistes opérateurs de son gros volume intérieur, l’ergobord : Bernard Giro, responsable nomie du tableau de bord et des commandes, son équipement pour mécanicien, Xavier Baratte, JeanLouis Jules et Thierry Gaillard. Un le vol aux instruments et le vol de agent administratif gère l’adminisnuit. Appareil polyvalent de 3585 kg, tratif et la logistique. il peut se poser partout avec 450 km L’équipage navigant est configuré en d’autonomie, le réservoir plein. Ses fonction de la mission : le pilote et le limites : 50 nœuds de vent maxi pour mécanicien opérateur de bord (MOB) le lancement du rotor et 70 nœuds peuvent embarquer un médecin et un infirmier du Samu ou deux plongeurs secouristes pour récupérer au maximum trois victimes. Les contrôles semestriels des capacités des équipages, l’entraînement et la formation, l’appréciation permanente des risques selon les conditions climatiques et le contexte de l’intervention, sont garants de l’efficacité des secours, sans mettre d’autres vies en danger. Le pilote doit prendre les bonnes décisions Opération d’hélitreuillage au-dessus de l’île de Ré à tout moment de l’opération de secours, du décollage à la prise maxi en domaine de vol pour effecen charge de la victime par la chaîne tuer un hélitreuillage. de secours. Vous connaissez mieux l’hélicoptère Les réunions bimensuelles avec le jaune et rouge, qui traverse le ciel chef de base Philippe Brieux partirétais, capable d’atteindre les Portes cipent à la coordination de la vie en 8 minutes au départ de l’aéroport de la base, à la cohésion des équide Laleu, et ses équipages qui veillent pages qui partagent un sens aigu sur nous. du devoir, à la performance des Michel Lardeux équipages capables de décoller de

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CET ÉTÉ, SUR TERRE ET SO

L’inventaire de la biodiversité Depuis janvier 2014, des spécialistes de la biodiversité parcourent l’Ile de Ré dans ses moindres recoins pour repérer, compter et observer les espèces animales et végétales qui peuplent le territoire. Cette étude répond à une initiative de la Communauté de Communes visant à réaliser un inventaire complet de la biodiversité rétaise. Ce travail, jamais entrepris jusqu’ici, apportera à l’Ile de Ré, territoire d’excellence environnementale, une caution scientifique fiable et à jour des espèces présentes sur l’Ile. Ces données sont en effet essentielles pour définir des orientations en adéquation avec les besoins réels, en termes de préservation et de gestion des espèces identifiées.

L’inventaire participatif Pour certaines espèces, la Communauté de Communes vous propose de participer à l’inventaire en recueillant des données sur les animaux rencontrés près de chez vous.

> Quels sont les animaux concernés ?

Chauves-souris, chouettes effraie, lézards, salamandres, tritons, crapauds, grenouilles…

Chouette effraie

> Comment participer ?

1/ PRENEZ DES PHOTOS des animaux observés dans leur milieu naturel (si possible en multipliant les angles de vue et sans toucher ni déplacer les individus). 2/ FAITES DES ENREGISTREMENTS SONORES des chants des amphibiens avec votre téléphone portable, un dictaphone, un appareil photo ou vidéo… 3/ NOTEZ L’ADRESSE PRÉCISE DE L’OBSERVATION/ENREGISTREMENT (si possible coordonnées GPS), la date, l’heure et le type de milieu (pelouse, fossé, mare, mur, sous une pierre, derrière un volet, dans un garage…).

 ENVOYEZ L’ENSEMBLE DE CES INFORMATIONS PAR MAIL À : inventaires@cc-iledere.fr

Lézard vert © NA TURE ET COMP

ETENCES

Oreillard gris © BIOTOP

E Rainette méridionale © NATURE

ET COMPETENCES

OUS L’EAU, OUVREZ L’ŒIL ! PLONGEURS, PÊCHEURS, PLAISANCIERS, PARTICIPEZ À L’OBSERVATION DES HOMARDS La réintroduction Autrefois, le homard était une espèce emblématique rencontrée sur l’estran rétais. Aujourd’hui, il a pratiquement disparu. C’est pourquoi, la Communauté de Communes de l’Ile de Ré et son équipe d’Ecogardes s’investissent dans un projet de repeuplement visant à réintroduire 3 000 petits homards par an, pendant 5 ans, dans une zone protégée au large de Saint-Clément-des-Baleines.

Le programme de science participative Afin de mesurer l’efficacité de l’opération de réintroduction et son impact sur la population de homards, un programme de science participative est mis en place à partir de cet été. Il s’appuie sur les observations des différents usagers du littoral, susceptibles d’apercevoir des homards. Lors de vos sorties en mer au large de l’Ile de Ré ou sur l’estran, vous pouvez observer et comptabiliser les homards rencontrés, mais aussi contribuer à la description des paysages sousmarins rétais en complétant des fiches d’observation. Les données récoltées sont ensuite saisies en ligne sur un site internet dédié à l’opération : www.homard-cdciledere.fr L es plongeurs : en plongée d’observation à différentes saisons et sur différents sites (pratique encadrée par un club de plongée, dans le respect des conditions de sécurité règlementaires). Les plaisanciers : lors de la pose de casiers pour la pêche de loisir.

Les pêcheurs à pied : lors d’actions ponctuelles d’observation et de comptage sur l’estran.

POUR TÉLÉCHARGER VOTRE FICHE D’OBSERVATION OU ADOPTER VOTRE HOMARD !

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ILE DE RÉ 3 rue du Père Ignace CS 28001 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. 05 46 09 00 97 Fax 05 46 09 01 86 accueil@cc-iledere.fr www.cdciledere.fr

Pages réalisées d’après les créations graphiques de www.studio-lezard.com

Qui peut participer ?

ILS BOUGENT ! A S S O C I A T I O N

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C O M M E R Ç A N T S

Une nouvelle dynamique au Village Commercial des Salières Avec l’élection d’un nouveau Bureau, l’organisation d’une première journée commerciale qui se clôturera par un Concert du groupe X-SO le 17 juillet, et l’arrivée de nouvelles enseignes, la zone extra-muros de Saint-Martin s’anime. les objectifs et actions dans l’intérêt de tous. Elle est idéalement située sur un pôle majeur d’activité de Saint-Martin fréquenté par l’ensemble des Rétais et qui regroupe notamment le centre aquatique, le collège, la nouvelle gendarmerie, les supermarchés, les centres de radiologie, d’analyses, les cabinets médicaux et Sébastien Lamit, Françoise Cotten-Rhein et Yvon Logiou paramédicaux, la clinique constituent le nouveau Bureau de l’Association du Village commercial des Salières vétérinaire, plusieurs campings et résidences ’Association du Village Comde vacances... La construction en mercial des Salières – Associacours de logements, d’une crèche, tion des entreprises du centre et d’une ludothèque à la place de extra muros de Saint-Martin-de-Ré l’ancienne maison de retraite et celle de son vrai nom – a élu le 4 avril de logements prévue sur le site de dernier son nouveau Bureau coml’ancienne gendarmerie accroîtront posé de Sébastien Lamit, président, encore la fréquentation de la zone. Françoise Cotten-Rhein, secrétaire et Une zone en perpétuel Yvon Logiou, trésorier. mouvement avec une offre Un pôle majeur de la vie très diversifiée permanente et touristique La zone est en perpétuel mouvede l’île de Ré ment, avec notamment cette année La zone des Salières s’est constituée le déménagement du Pressing de au fil des années, sans être bien encal’île avenue du Général de Gaulle drée historiquement, et accueille aussi (anciennement rue de la Cristallerie), bien des commerces de proximité, le départ sur Laleu du chantier des grandes surfaces, des artisans et naval Latitude 46 et la revente de artisans d’art, des sociétés de services Mécanique Auto, la liquidation de aux particuliers et aux professionLittle Notes, l’ouverture le 2 juillet nels... que des logements. Surtout de Lidl, après les ouvertures au prinles implantations assez disparates ne temps de Chippies-Coffee, de Cellu favorisent pas une communication Chic et l’inauguration le 20 juin de et visibilité d’ensemble, d’où l’intérêt la nouvelle enseigne de Cabinet d’Exd’une association qui puisse fédérer pertise Comptable Aequalis.

C D O S

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Sur 59 enseignes recensées sur le Village extra-muros (dont 75 % de commerçants), 26 adhèrent à l’association dont les objectifs sont de faire connaître la zone, active à l’année, et sa large offre de produits et services, d’imaginer pour cela des animations et actions de communication communes, d’améliorer la circulation – notamment piétonne et cycliste – par des cheminements adaptés. Améliorer l’accès, le cheminement et le balisage À cet égard, alors que le maire, Patrice Déchelette, a donné son accord pour faire une liaison piétonne et cycliste entre les boutiques de Saint-Martin et la zone de la Cristallerie le long de la Départementale, réclamée par les commerçants depuis plusieurs années et qui serait fort utile en terme de sécurité et de fluidité commerciale, le propriétaire de la zone de la Cristallerie a refusé car s’il y avait un accident sur ce chemin, il en serait tenu juridiquement pour responsable. Le nouveau Bureau a relancé cette demande auprès de la Mairie. Le Village commercial des Salières est par ailleurs mal balisé, et il serait utile à chacun des ronds-points d’entrée de la zone d’apposer des panneaux informatifs, avec des codes couleurs selon les activités ou les sous-ensembles. L’association aimerait aussi que des navettes gratuites desservent la zone durant l’été afin de la relier au centre de Saint-Martin, et être consultée sur le parcours de ces navettes.

La liaison piétonne, cycliste voire en transports alternatifs entre SaintMartin intra-muros et extra muros doit être imaginée et fait partie des réflexions de la nouvelle équipe municipale. Journée commerciale et concert le 17 juillet Le Club prévoit de signer une convention de partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie afin de disposer de nouvelles actions à offrir à ses adhérents dans le but de promouvoir et de dynamiser les activités existantes et à venir dans le village commercial Les Salières. Une date de signature officielle de la convention est à fixer avec le Président de la CCI de La Rochelle. Sébastien Lamit – tout juste investi dans sa fonction de Président – ne ménage ainsi pas ses efforts, en pleine saison touristique, pour fédérer et animer l’ensemble : ainsi, sous son impulsion, la première journée commerciale du Village des Salières aura lieu le jeudi 17 juillet prochain avec en clôture un concert gratuit du groupe X-SO sur le parking de Leclerc accompagné d’une buvette. Une brocante est aussi prévue en septembre. Nathalie Vauchez Commerçants et artisans, rejoignez l’Association en contactant Sébastien Lamit – Ré Sports Tél. : 05 46 01 39 02 E-mail : contact@re-sport.fr

C H Â T E L A I L L O N

Un record de participation pour le Challenge inter-entreprises Christian Bourgne, président du Comité Départemental Olympique et Sportif de Charente-Maritime et le staff des nombreux bénévoles, organisateurs de la 9ème édition du challenge inter-entreprises, avaient le sourire en ce jeudi 12 juin. Le soleil était au rendez-vous cette année pour accompagner les épreuves sportives disputées par 51 équipes, représentant 204 concurrents. Un record de participation ! 4 épreuves pour des équipes de 4 compétiteurs Pour figurer au palmarès du challenge inter-entreprises, il fallait faire la différence avec ses concurrents sur 4 épreuves : canoë-kayak, run and bike, course d’orientation et course à pied par équipe pour finir. L’équipe de Carrefour Angoulins, bouclait les 4 épreuves en 45 minutes et 52 secondes, suivie pour le Top 5 par Alstom 3, Senoble 2, Léa Nature

(meilleure équipe mixte), et IMAP Immobilier Orpi, l’entreprise de la CAF remportant quant à elle le classement féminin. Une belle première pour des Rétais Le Surf Club Rétais, pour sa première participation, s’est fait remarquer en entrant dans le top 20 des meilleures équipes, avec un temps très honorable. Marie, Rémy, Antoine et

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Guillaume, très affûtés sont en pleine forme pour la saison qui s’annonce active. Côté organisation, Jacques Djeddi avait réuni une délégation très efficace de bénévoles pour assurer le bon déroulement des épreuves et la sécurité des compétiteurs. Une équipe séduite par les épreuves et qui se préparera pour participer à l’édition saintaise du challenge en septembre. Michel Lardeux

Le challenge inter-entreprises s’est déroulé dans la bonne humeur

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ILS BOUGENT ! P R O D U C T I O N

A R T I S A N A L E

Le seul atelier de production de savons 100 % artisanale change de propriétaires

Savons au lait d’ânesse

Pétales de savon au chèvrefeuille

Des savons de toutes les formes

l’intention d’apporter une nouvelle dynamique à l’affaire. Des nouveautés ont déjà fait leur apparition sur les rayons de la boutique jouxtant l’atelier de fabrication. Parmi celles-ci une gamme de pétales de savons dont les fragrances élégantes et raffinées perdurent trois mois et sont employées à la fois comme parfum d’ambiance, élément de décoration et savon ! De charmants savons aux formes ludiques de papillon, poisson, étoile ont également vu le jour et rencontrent un grand succès auprès des enfants. D’autres nouveautés sont à l’étude que nous découvrirons en

septembre tel ce savon à barbe au lait d’ânesse. La boutique propose également de véritables savons d’Alep ainsi que du linge de toilette et des coffrets ou paniers qui font des cadeaux très appréciés.

arie-Paule et Jean-Pierre Paullet accompagnés de leur fille Marie-Julie, ont repris au printemps dernier la savonnerie artisanale de Ré, à Loix. Ils perpétuent la tradition de leurs prédécesseurs en travaillant avec les producteurs de l’île. Le partenariat avec Régis Léau

pour son lait d’ânesse a été reconduit ainsi qu’avec Pascal du Moulin du Puits Salé pour l’huile d’olive, Aude Chupin de l’Abeille Rhétaise pour son miel et la Chèvrerie Lefort pour son lait. Le film publicitaire, diffusé à La Maline à partir du 1er juillet, reprendra d’ailleurs toutes ces informations sur l’approvisionnement en produits du terroir qui a permis à la savonnerie de construire sa réputation. Les parfums utilisés sont naturels et les produits sans paraben. Si les incontournables, comme les savons au lait d’ânesse, sont toujours présents, les Paullet ont bien

L E S

L A

Des savons 100 % artisanaux

R E C E T T E S

D E

Catherine Bréjat Loix et Savons Savonnerie de Ré Village Artisanal Chemin du Corps de Garde - Loix Tél. : 05 46 67 74 65

M A R T I N I È R E

Des parfums rétais à retrouver... de retour à la maison

PHOTO STÉPHANE BAHIC

Si les ouvrages culinaires sont légion, les livres sur la glace sont quant à eux peu nombreux. Il fallait donc en faire un qui dépasse le stade de la simple présentation photographique de belles coupes de glace… et La Martinière l’a fait !

’idée n’est pas nouvelle, Xavier et Cécile Cathala y songeaient depuis plusieurs années. Il aura fallu la rencontre avec le photographe culinaire Stéphane Bahic pour que le projet prenne corps.

Les photos ont été réalisées en septembre 2013, les textes de recettes durant l’hiver dernier. Un travail de rédaction que Xavier avoue avoir trouvé délicat, dans le sens où il ne lui a pas été facile de vulgariser des techniques de fabrication afin de les rendre accessibles à tous. « Ce livre a été conçu à destination des ménagères de tous âges, avec des recettes adaptées aux produits que l’on peut trouver dans la grande distribution. Des recettes qui, malgré tout, associent tradition et originalité. » Après quelques recettes de bases indispensables comme celle de la confection de la pâte à choux, Xavier livre aux lecteurs les secrets de sa fameuse crème glacée caramel fleur de sel, et bien d’autres. De quoi pouvoir réinterpréter de retour à la maison tout ce que produit La Martinière : crèmes glacées, sorbets, desserts glacés (macarons, Paris-Ré,

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etc.), verrines. Et même l’apéritif n’est pas oublié, Stéphane Bahic, Xavier et Cécile Cathala avec des recettes de sorbets salés. « Toutefois », précise Xavier, « une part de mystère est conservé, notamment quand il s’agit des recettes héritées de la grand-mère, comme par exemple celle de la gaufre. Une seule solution, venir la déguster à l’île de Ré ! ». Classé dans le Top 5 des meilleurs glaciers de France par Gault et Millau, l’établissement propose non seulement aux ménagères Xavier Cathala avec Vincent Ferriot, sur le tournage mais à tous ceux qui veulent de l’émission « Midi en France » s’initier à la fabrication de glaces ou de sorbets d’épater leurs « Les glaces de La Martinère », convives et à coup sûr de ravir leurs Xavier Cathala et Stéphane Bahic, enfants et petits enfants. chez Hachette – 125 pages 13,90 E Jean-Pierre Pichot

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ILS BOUGENT ! S E R V I C E S

D O M I C I L E

Une démarche de qualité pour un public fragile Installé à Saint-Martin depuis un an, AXEO Services, spécialiste de l’aide et de la dépendance répond à vos demandes de prestations régulières ou ponctuelles dans toute l’île. de près de 200 entreprises agréées par l’État en qualité de prestataires de services à domicile, spécialisés dans le domaine de la dépendance. Formé à la gestion et au management, il s’est entouré de collaborateurs compétents pour créer son agence AXEO Services et en particulier de Sophie Ramon, coordinatrice médico-sociale ayant une expérience d’une dizaine d’années dans ce domaine et qui assure et gère les contacts avec tous les opérateurs de la dépenSophie Ramon et Benoît Dutemple dance. Le personnel, sélecenoit Dutemple, cadre supétionné avec soin par Benoit Dutemple rieur dans la grande distrireprésente actuellement environ 15 bution durant une vingtaine personnes résidant toutes dans l’île, d’années, a souhaité voler de ses ce qui permet d’être très réactif en propres ailes et monter son affaire cas d’urgence. L’entreprise intervient dans l’île. Pour ce faire, il s’est appuyé dans le secteur de la dépendance, sur AXEO Services qui rassemble, au où elle apporte une aide personnaplan national, un réseau franchisé lisée et adaptée, ainsi que pour les

gardes d’enfants, le ménage, le jardinage, le bricolage, le gardiennage, la télé assistance aux personnes et accompagne même ses clients pour leurs problèmes informatiques, qu’il s’agisse d’une initiation ou d’un dépannage. L’entreprise possédant l’agrément de la DIRECCTE, elle est autorisée à garder des enfants de moins de trois ans et à s’occuper des séniors de plus de 60 ans. Chacune des prestations liées à la dépendance a été étudiée avec compétence et humanité, afin de répondre au mieux aux besoins des personnes concernées et les intervenants choisis ensemble avec celles-ci sont régulièrement formés et contrôlés. Les différents avantages d’AXÉO Services AXEO Services se charge de la globalité des formalités administratives et ses prestations sont déductibles de l’impôt sur le revenu de l’année suivant le règlement des prestations. Cela représente une déduction fiscale de 50 %. Par ailleurs, AXEO Services,

C O M M E R C E

La Ronde des jeux : un « café - jeux -

habilité à négocier avec les caisses de retraite et les mutuelles, peut dans certains cas obtenir des prises en charge allant jusqu’à 100 %. Le fait d’être épaulé par un réseau national donne la possibilité à l’agence de Saint-Martin de s’occuper avec efficacité et d’accompagner les déplacements de séniors ou personnes handicapées venant d’un peu partout en France séjourner dans l’île de Ré, pour des vacances par exemple. Devant le succès de cette structure, Benoit Dutemple en a créé une seconde en direction des professionnels, AXEO Pro Services, dont les prestations s’adressent aux commerçants, restaurants, hôtels, campings et industriels. Catherine Bréjat AXEO SERVICES ÎLE DE RÉ 28 avenue du Général de Gaulle Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 69 25 82 ile-de-re@axeoservices.fr

C E N T R E D E S E C O U R S D E S A I N T E - M A R I E D E - R É

brasserie - boutique » original à Ars-en-Ré Les sapeursAu 17 rue Gambetta à Ars en Ré, Patricia Rataud anime la Ronde des jeux, un concept original de café-jeux-brasserie ouvert depuis le 15 février, qui propose aux consommateurs la découverte, en famille ou entre amis, de jeux de société géniaux. « On vient y prendre un verre, manger un morceau et jouer à des jeux de société, et tout ça en même temps ! » bruschettas maison, des tartes salées ou sucrées, et se transforme en maître des jeux pour expliquer les règles du jeu aux clients de son café-jeux-brasserie. Et si un jeu vous plaît, vous pouvez l’acheter ! La ronde des jeux Patricia, debout, explique les règles prête aussi ses murs qui servent de cimaise aux Un concept novateur qui œuvres des artistes peintres locaux. revisite la vocation conviviale Un lieu de vie original et unique dans du café et des jeux de société l’île de Ré, qui rassemble jeunes et Il y a encore peu de temps, cafés et moins jeunes dans une ambiance bistrots réunissaient les joueurs de joyeuse et conviviale. cartes pour la traditionnelle partie Découvrez des jeux de société de belote, de tarots ou d’aluette, géniaux ! avant l’apéritif. Après 20 ans de bons et loyaux services dans l’hôtellerie Le choix de jeux est important, comrétaise, Patricia avait envie de partaposé de nouveautés très attractives ger son goût et sa passion pour les qui font vite des adeptes. jeux de société. Jeux d’habileté ou de réflexion, d’amDu mardi au samedi de 16h à minuit biance ou de plateaux, jeux à deux et le dimanche de 15h à 20h, elle sert ou par équipes, sont à votre disposides boissons fraîches et chaudes, ses tion pour 2 E, quelle que soit la durée

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d’un jeu qui peut être de 2 heures, 1 heure, 30 minutes, 15 minutes, voire 5 minutes ! Le Kamisado, la Boca, le Quarto, le Dice town, le Quixo, le rouge jaune vert, le Qwixx, le Crazy cups, le Bamboléo, le Time line, le Jungle speed, les Aventuriers du rail, Time’sup, Contrario, Déclic, Buzz it... sont à découvrir parmi une centaine de références, pour les petits comme pour les grands. Un baby foot et un billard américain sont aussi à votre disposition à l’étage ! Et comme dit Patricia : « l’abus de jeux ne nuit pas à la santé ! C’est à consommer sans modération. Nous vous expliquons les règles du jeu de votre choix en quelques minutes et vous pouvez vous amuser sans limite de temps ! Laissez-vous prendre aux jeux ! La Ronde des Jeux, c’est bien plus qu’un simple bistrot et vous y ferez des parties inoubliables ! » Patricia vend aussi ses jeux de société sur les marchés rétais. Michel Lardeux

pompiers « recrutent »

es sapeurs-pompiers de SainteMarie-de-Ré seront heureux de vous accueillir lors de cette journée « portes ouvertes », afin de vous faire découvrir leur univers et leurs différentes missions. Profitez de cette occasion pour venir vous renseigner afin de pouvoir intégrer le corps des sapeurspompiers. Lieutenant Delouye David

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SPORTS À LA HUNE T E N N I S

H A N D I S P O R T

Le Toyota Open International île de Ré a 10 ans L’open international de l’île de Ré de tennis handisport va fêter ses dix ans... Que de chemins, d’aventures, de succès et de rencontres, mais qui sait que le tournoi trouve ses racines en Auvergne et dans la Loire ? En 1998, Yann Maître, le principal instigateur du tournoi, termine sa maîtrise de géologie à Clermont-Ferrand et se pose une question cruciale, doit-il continuer ses études et s’orienter vers la recherche ou répondre à son ardent désir de vouer sa vie au tennis ? Le tennis l’emportera et Yann consacre l’année 1999 à sa formation de moniteur de tennis et commence à enseigner au tennis-club de Clermont-Ferrand, le club de sa vie d’étudiant. Christophe Morlat, l’homme par qui tout arrive Un jour, un certain Christophe Morlat se présente au club ; « Je voudrais apprendre à jouer au tennis », mais Christophe est en fauteuil roulant et Yann pris au dépourvu... Dans l’esprit de Yann cela n’existe pas, mais il promet de se renseigner et découvre effectivement cette discipline handisport. Il reprend sa formation par la fédération française handisport et donne ses premiers cours à Christophe Morlat qui un an plus tard devient champion de France des non classés. En 2000, Yann s’installe dans la région Roannaise et prend la direction du tennis club de Mably. Il décide de monter une section handisport avec quatre joueurs de Roanne. Yann devient conseiller technique de la région Rhône-Alpes pour former les moniteurs et encadrer les joueurs et les compétitions. Puis en 2002 le club organise le premier tournoi handisport de Mably (toujours au calendrier). En juin 2003, Yann décide de revenir

sur l’île de Ré et devient en septembre entraîneur de l’équipe de France handisport. Il en vient à se poser la question d’un tournoi à l’île de Ré. Tous les présidents de club se réunissent, notamment Jean-Pierre Ollivier (Rivedoux), Michèle Maître (Sainte Marie), Jean-Paul Dupeux (Ré Tennis Club), Claude Villalard (Les Portes) et Maryse Vanoost (La Flotte) qui devient la première présidente du « Ré handi-tennis » qui sera accueilli au Bois-Plage qui dispose de cinq cours disponibles. La mairie participe activement en faisant tous les travaux d’accessibilité du site. Les bases sont maintenant bien posées et en septembre 2004 « Ré handi-tennis » reçoit son homologation pour un tournoi national, ce sera le premier de la série, programmé pour septembre 2005. Un accueil enthousiaste de la CdC Il faut maintenant penser aux soutiens financiers. Le Président de la CdC de l’époque, Léon Gendre, très enthousiaste, adhère de suite au projet.

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Le Conseil Général, en la personne de Stéphane Villain, vice-président en charge des sports, répond présent à son tour. Quelques partenaires privés s’ajoutent à ces deux premiers « gros » supports et arrivent les premières inscriptions. Une quarantaine pour cette première dont Mickael Jeremiasz de l’équipe de France et N° 1 Français ainsi que Florence Gravellier N° 1 chez les dames. Ils seront les premiers vainqueurs du tournoi. Cette première est une réussite, bonne participation, bon niveau et bilan financier bouclé. L’ouverture internationale Déjà commence la seconde aventure, le tournoi reçoit l’homologation internationale en ITF3 pour l’édition 2006. 60 inscriptions et déjà le site du Bois devient trop petit, le tournoi déborde sur les terrains de Rivedoux. Mickael Jeremiasz devenu N° 1 mondial est à nouveau vainqueur, il le sera trois années de suite. Pour les dames ce sera Jiske Griffioen des Pays-Bas et N° 3 mondial qui emportera cette seconde édition. En 2007 et 2008 le tournoi continue de grossir, toujours en ITF3, il y a maintenant 80 joueurs, toujours les meilleurs mondiaux, et de plus en plus de pays représentés. Le site du Bois devient trop petit avec ses cinq cours et le tournoi déménage à La Couarde où neuf cours sont disponibles. La demande de passer en ITF2 est acceptée pour l’édition 2009 qui comptabilisera 80 joueurs (en comparaison l’Open de France rassemble une centaine de concurrents) et se sera la première finale opposant deux joueurs du top 10 ; l’Autrichien Martin Legner, N° 7 mondial, s’impose contre le Suédois Stéphane Olson, N° 4 mondial. Pour les dames c’est la Belge Annick Sevenans qui commence une série de quatre victoires consécutives avant de mettre fin à sa carrière à l’issue de sa 4ème victoire dans l’édition 2012. En 2010, le tournoi s’ouvre aux tétraplégiques, en 2011 des travaux d’accessibilité améliorent le confort et la sécurité des joueurs, en 2012 le tournoi renoue avec les problèmes de place et se voit contraint de refuser une quinzaine d’inscriptions. En 2013 « Le Toyota Open International île de Ré » compte 101 joueurs représentant 17 Pays, à nouveau des inscriptions ont été refusées. Ré-Télé assure pour la première fois la retransmission des finales sur internet, des milliers d’internautes se seront connectés rejoignant les plus de 300 spectateurs de la finale cet événement.

Ce sont une quinzaine de médaillés Olympiques qui sont passés par le tournoi de l’île de Ré en faisant une référence et renfoçant sa notoriété. Les remerciements du directeur du tournoi Ce tournoi a de remarquable que c’est le tournoi de toute l’île de Ré, l’ensemble des communes apporte une assistance technique et matérielle et la CdC fait preuve d’un soutien jamais démenti ; Lionel Quillet l’an dernier rappelait que « cet événement, désormais incontournable, se situe au 3ème rang des tournois français derrière l’Open de France et Roland Garros ». Et hors de l’île c’est aussi le soutien logistique et financier du Conseil Général et de la Région. Le député Olivier Falorni compte parmi les spectateurs assidus. Yann Maître tient particulièrement à remercier tous ces intervenants sans oublier les sponsors du privé, le Lions Club et les indispensables bénévoles, la dizaine de chauffeurs qui parcourent plus de 10 000 km vers les aéroports de Nantes, Bordeaux, la gare de La Rochelle et toutes les navettes depuis les hôtels, la quinzaine de jeunes ados devenus ramasseurs de balles, les 14 arbitres originaires de toute la région Poitou-Charentes, sous la direction du juge arbitre international Joseph Lapacz, qui arbitrent les quelques 200 matchs du tournoi, le médecin et le kiné qui se relayent conformément à l’exigence du règlement à ce niveau de tournoi. Et bien entendu, le public rétais de plus en plus nombreux d’année en année n’est pas oublié. Pour la dixième édition, ce sera le retour de Mickael Jeremiasz et l’organisation espère pouvoir rassembler tous les anciens vainqueurs. Un tel tableau ne pourrait donner qu’un magnifique spectacle composé de très beaux matchs. Patrice Pozzi

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AASSS S OO C ICAITAI T O INOSN S A C T I O N S

S O C I A L E S

La vie du Lions Club de l’île de Ré Pas moins de deux champions de boxe avaient rendez-vous avec les membres du Lions Club pour une conférence à l’occasion du stage en milieu carcéral organisé notamment par Jacques Djeddi, moniteur de sport à la maison centrale de Saint-Martin, avec comme entraîneur Jacques Chinon, six fois champion de France, qui a profité de l’occasion pour dédicacer son livre « Jacques Chinon » (Ibis Rouge Éditions) et le soutien de Mahyar Manshipour, six fois champion du monde. France, puis comment il en est venu à partager ce qu’il a pu accumuler de connaissances, de techniques et d’humanité. Aujourd’hui il travaille pour le Conseil général de Guyane et encadre les jeunes, quelques fois un peu perdus, et pour qui il lui arrive de jouer le rôle de père. Mahyar Le président Alexandre Ruaut entouré Manshipour, le petit des deux champions et de Jacques Djeddi à gauche Iranien déraciné en 1986 à l’âge de 10 ans et qui découvre Poitiers, il y fait ses études es deux boxers ont pu conter et en grandissant commence la boxe leurs vies de boxe, comment en cachette, il est mineur et devra ils y sont venus et maintenus attendre sa majorité pour contrer jusqu’aux sommets de la gloire, en l’interdit parental et devenir six fois défendant leurs titres au fil des ans, champion du monde. Aujourd’hui il puis ils ont répondu aux questions est conseillé technique national au des membres du Lions présents. ministère des sports. Jacques Chinon a raconté son histoire de petit Français de Guyane, menuiUn stage de boxe en milieu carcéral sier de métier mais passionné par la Cette idée de stage de boxe en milieu boxe qui découvre Paris, encouragé carcéral vient de l’opération de l’anpar les multiples panneaux « boxe à née passée du Lions Club, « un livre, louer » avant de trouver le club ou il un sourire ». Le Lions Club rétais est débutera une carrière le menant vers jumelé depuis 8 ans avec celui de son premier titre de champion de

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Guyane dont l’un des membres, JeanLouis Malherbe, est aussi éditeur, il a notamment édité Jacques Chinon et il a fourni au Lions rétais les livres de l’opération « Un livre, un sourire » qui furent distribués aux enfants des écoles mais aussi, en ce qui concerne le livre de Jacques Chinon, à la centrale de Saint-Martin et au club de boxe du bois. De là a germé dans la tête de Jacques Djeddi l’idée de faire venir Jacques Chinon une dizaine de jours pour animer un stage de boxe. Et le projet s’est amplifié puisque Jacques a pu rencontrer les professionnels du milieu carcéral et obtenir une attestation l’autorisant à exercer une activité d’entraîneur avec la population pénale qu’il compte développer à son retour en Guyane. De la boxe aux tulipes Le vendredi suivant la soirée avec les boxeurs, les membres du Lions Club rétais se sont à nouveau retrouvés réunis, cette fois à la mairie de La Flotte pour la remise à la Ligue contre le Cancer du chèque de l’action « Tulipes contre le Cancer » d’un

montant de 15 000 €. Depuis 15 ans qu’existe cette opération ce sont à peu près 200 000 € qui auront été remis à la Ligue par le Lions Club rétais. Le professeur Piot et un de ses élèves ont pu débattre des derniers travaux dans ce combat contre cette terrible maladie. Dépistage et information Enfin, le Lion’s Club rétais a soutenu l’opération de dépistage organisée par le Réseau Atlantique Diabète toute une journée au Leclerc de SaintMartin. Les particuliers pouvaient en quelques instants participer au dépistage via un prélèvement analysé de suite. 195 dépistages ont été réalisés dont 17 se sont avérés positifs dont un alarmant. Il est à gager que ce « dépisté », maintenant prévenu de son état, ira rapidement voir son médecin pour un suivi de sa maladie ainsi mise à jour. Le diabète est une maladie dangereuse, d’où l’utilité d’un suivi en général et du bienfondé de ce genre d’opération jugé positif en fin de journée. Patrice Pozzi

V I E

Une nouvelle association au Bois-Plage « Le comité de quartier des Ardillers », association créée en février de cette année, sur initiative de la CAF, avait pour but à l’origine de réfléchir avec les habitants à l’amélioration de leur cadre de vie. En plus de la CAF, représentée par Patricia Friou, la Caisse Maritime d’Allocations Familiales était également concernée par cette démarche et représentée par Christine Guezou.

ans un premier temps, à partir de 2010, Patricia Friou et Christine Guezou ont visité les 21 maisons du lotissement et procédé à des entretiens individuels avec les locataires qui ont finalement débouché sur l’idée de la création d’une

association. Les habitants étaient demandeurs d’un lien avec Atlantic Aménagement. En effet, depuis la construction du lotissement il y a vingt-huit ans, les maisons ont vieilli et rien n’a été fait pour l’entretien et les toitures en particulier n’ont jamais

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été nettoyées. Les locataires, dont un tiers sont là depuis le début, s’inquiètent de cet état de chose mais leur questionnement à l’organisme HLM reste sans réponse, c’est pourquoi ils ont préféré se structurer en association. D’autant que cerMartine Tarrade, présidente de l’association, Corinne Masclef, secrétaire et Nathalie Querlier, trésorière au côté tains problèmes de Jean-Pierre Gaillard de voirie doivent être réglés dont la réalisation d’un manifestation organisée vendredi parking et l’instauration d’un sens 13 juin et à laquelle assistait Jeande la circulation à l’intérieur du lotisPierre Gaillard, maire du Bois-Plage. sement pour lesquels l’association Sur 21 maisons, 18 étaient représensera l’interlocuteur de la municipalité. tées et avaient participé à l’organiDans un deuxième temps, Martine sation du cocktail et du buffet, ce Tarrade, la présidente de l’assoqui donne à penser que les activités ciation, souhaite améliorer le lien qui seront décidées lors de la prosocial entre les habitants du quarchaine assemblée générale en septier et mettre en place des protembre seront suivies et appréciées. jets pour mieux faire connaître Catherine Bréjat celui-ci. C’était le but de la petite Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr

A N I M AT I O N S L O I S I R S

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D É T E N T E

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C U L T U R E

Un été 2014 très animé au Bois-Plage-en-Ré ! Il se passe toujours quelque chose au Bois-Plage. Les rendez-vous de l’été 2014 sont nombreux et il y en aura pour tous les goûts, pour le plaisir et la détente des petits comme des grands.

unicipalité, comité d’action communale, office de tourisme, associations sportives et culturelles, commerçants, ont préparé un programme diversifié qui offre à tous le choix d’animations festives, sportives, culturelles, dont beaucoup sont gratuites. Le programme complet des rendez-vous de l’été 2014 est présenté dans un guide gratuit disponible à l’office de tourisme et à l’accueil à la mairie du Bois-Plage. Nous l’avons parcouru pour vous en avant-première avec Marlyse Palito, première adjointe au Maire. Des nouveautés et des rendezvous incontournables La bibliothèque de plage aux Gollandières permettra de ne pas bronzer idiot, elle connaît un succès grandissant. Les enfants seront gâtés avec les stages de cirque organisés chaque année par le foyer des jeunes en juillet et en août. Les jeux oubliés, les 16 juillet et le 13 août à la plaine de jeux des Gollandières, amuseront petits et grands. Le concours de châteaux de sable le 25 juillet parrainé par le Figaro Magazine réunira de nombreux artistes en herbe pour des œuvres éphémères.

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Nouveauté cette année, la manifestation autour du paddle « Stand up pour ta plage » proposera une initiation, une sensibilisation à l’environnement, des animations et des concerts, le mardi 29 juillet à la plage de Gros Jonc. Le concours de dessin à la craie géante le 21 août sera l’occasion de découvrir de vrais talents. Tous les genres musicaux seront également à l’honneur, avec les concerts de Musique en Ré le 20 juillet, de l’Harmonie de La Couarde le 1er août et le Big Band d’Harmony’s Swing le 11 août. Expositions, ateliers enfants se succéderont. Vide-grenier, braderie, animeront les rues piétonnes. Le rendez-vous littéraire de l’été devenu incontournable, L’île aux livres, qui en est à sa 8e édition, recevra les 8 et 9 août à la salle polyvalente une centaine d’auteurs et animera une quinzaine de débats. Des soirées folkloriques gratuites, très attendues chaque année En plus des spectacles cabarets ou d’opérette, des soirées moules frites, du méga loto, de la zumba party, trois soirées folkloriques seront gratuites

Folklore Équateur

pour tous à la salle polyvalente, avec des groupes magnifiques venus de Slovénie, d’Équateur et du Chili *. Tout un programme d’animations pour se distraire, se détendre, et se cultiver tout au long de l’été, jusqu’en septembre, au Bois-Plage-en-Ré, et que le site realahune.fr vous rappellera sur son agenda des événements. À consulter sans modération ! Michel Lardeux * 16 juillet : soirée Slovénie 24 juillet : soirée Équateur 4 août : soirée Chili

C L I Q U E - S U R - M E R

Balade musicale à Rivedoux Il faisait très beau dimanche 8 juin et un public nombreux a suivi, en musique, les pérégrinations des musiciens-comédiens de La Clique-surMer à travers Rivedoux.

Les musiciens jouent et dansent la comédie

a Clique-sur-Mer s’en va avec humour à la découverte des villes et villages et de leur passé en utilisant comme point de départ les monuments porteurs d’histoire et les lieux de rassemblement des publics.

Ce 8 juin, le lieu de rencontre était la place du marché à Rivedoux. Pendant 1h30, La Clique a sillonné la commune du marché au bord de mer, de la Redoute à l’église en passant par la salle des fêtes, entraînant derrière elle une bande de spectateurs conquis. Ce spectacle déambulatoire, fruit d’un travail en commun en 2013 avec nos musiciens locaux alors que La Clique était en résidence dans l’île pour une semaine, se nomme « Orphéon sur la Ville ». Les six musiciens composant cette fanfare jouent parfaitement de leurs instruments. Ils dansent également, jouent la comédie sans jamais trop forcer et proposent une nouvelle lecture, parfois facétieuse, de l’histoire de la commune. Les Rétais ont déjà pu admirer les membres de la compagnie poitevine dans les

rues de La Couarde, en octobre dernier et doivent ce spectacle à la Communauté de Communes qui est à l’origine de ce projet avec le Centre national des arts de la rue en Poitou-Charentes. La balade s’est terminée par un pot

La Clique-sur-Mer a sillonné la commune

de l’amitié offert par la mairie sur l’esplanade du nouveau marché couvert. Catherine Bréjat

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ZAP’ARTS V O L T I G E

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P A T R I M O I N E

M U S I C A L E

La Maison de Meunier

Tactus, une complicité palpable entre le cheval et son cavalier

rénovée par La Verdinière

Dans le cadre du festival Ré Majeure, Manu Bigarnet présenta deux spectacles équestres sous chapiteau le samedi 31 mai et le dimanche 1er juin en matinée. L’équitation, la voltige c’est son « dada ». Après avoir travaillé avec Bartabas, le fondateur et le patron du théâtre Zingaro, il décide de créer sa propre école de voltige équestre à Loix, sur l’île de Ré. Il rencontra le chef d’orchestre renommé Marc Minkowski et grâce à cette très belle rencontre, le spectacle pu commencer : dans l’arène, 17 musiciens pour interpréter les musiques de Samuel Barber, John Adams et Jimmy Hendrix.

P H O T O A L E X A N D R I N E WAG N E R . J P

PHOTO ROMEART

actus (terme musical signifiant la pulsation et dans le langage équestre, évoquant le lien physique entre le cheval et le cavalier), spectacle de danse équestre mettant en scène Marc Bigarnet, Thierry Verger et Benjamin Cannelle, danseurs, comédiens, cavaliers et acrobates. Aux dires du créateur du spectacle, ce qui se passe dans les représentations est unique ; peu d’artifices extérieurs superflus, pas

CULTURE

de décors, seuls les hommes, les chevaux et la musique, qui par une énergie commune, évoluent, communiquent et donnent, généreusement aux spectateurs. Dans cette ambiance feutrée de cirque, le public étonné, ébloui et épaté admire les prestations des trois artistes acrobates : pansage et bouchonnage des chevaux en rythme, puis présentation des chevaux aux trois allures et figures de dressage durant lesquelles la

Programmation La Le 17ème Festival international de Guitare présente

La Nuit de la Guitare Vendredi 11 juillet à 21h

Direction artistique : Philippe Villa

puissance, la docilité et la noblesse du cheval apparaissent. La complicité de l’homme et de l’animal était « palpable » ; De la dignité et de la soumission du cheval se dégageaient une noblesse et une harmonie, tout en respectant la musique, avec une souplesse et une force rappelant que le cheval est la plus belle conquête de l’homme. Patricia Plancoulaine

Maline

des musiques méditerranéennes. Pedro Navarro, brillant jeune guitariste espagnol, récemment invité à l’hommage à Paco de Lucia à New-York, jouera un programme aux influences flamencos, jazz et classiques. Le trio Cantiga proposera un moment musical aux couleurs argentines, associant aux guitares, le violon et le violoncelle. Avec Andrea Vettoretti (Italie), Pedro Navarro (Espagne), le Trio de guitares Cantiga (Eleonora Pasquali, Anastasia Maksimkina, Philippe Villa) et Ekaterina Gorynina (Russie, violoncelle) et Laurent le Flécher (France, violon).

Nikki & Jules quartet Vendredi 18 juillet à 21h Nikki & Jules nous plongent dans un univers intimiste avec leur héritage mixte.

Le concert présentera différents artistes du festival venus offrir le final de la dix-septième édition, à travers un programme mêlant les musiques hispaniques, argentines et classiques. Andrea Vettoretti, guitariste italien de dimension internationale, proposera son programme Solo, des pièces écrites pour lui, ou par lui, mêlant les influences

Samedi 14 Juin, journée nationale du patrimoine de pays et des moulins, fut la bonne occasion pour la municipalité d’inaugurer la Maison de Meunier, Chemin du Meunier, à Sainte-Marie.

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Fortement ancré dans le Blues et les musiques de la Nouvelle Orléans (jazz, funky, rythm’n blues), ils nous délivrent un répertoire qui puise dans de nombreux styles. En mélangeant leurs compositions originales avec des reprises remixées, l’expérience sonne comme un voyage intemporel. Le premier disque Nikki & Jules sortira courant 2014.

Bratsch Vendredi 25 juillet à 21h Bratsch est une rencontre entre des musiciens français, venant de diverses expériences jazz, et de la musique tzigane d’Europe de l’Est, spécialement de Roumanie, Bulgarie, Grèce, Arménie, mais aussi du Jazz Manouche inventé par Django Reinhardt. Plus de quarante ans d’existence, plus de deux mille concerts, plus de trente pays visités, plus de, plus de, plus de, la liste pourrait être bien plus longue !

La Maison de Meunier

e bâtiment, très vétuste, a été donné par un voisin qui souhaite rester anonyme. Mais une plaque commémorative nous apprend que François Chevalier, né à Sainte-Marie en 1792 et son épouse Suzanne Quantin, née à Sainte-Marie en 1793, y vécurent toute leur vie de couple et y élevèrent leurs deux enfants, François et Marie. Aujourd’hui, les descendants, dont le donateur, peuvent voir renaître ce bâtiment, vestige de la maison d’origine. Un chantier de formation qualifiante Le chantier de rénovation, qui aura duré deux ans, a été confié à l’association de réinsertion « La Verdinière ». Les intervenants y auront mis beaucoup de cœur et c’est avec un peu de nostalgie qu’ils quittent ce bâtiment qui va rejoindre le patrimoine communal. Il ne faut pas oublier de noter la part active des voisins du chantier qui fournissaient café, chauffage en hiver et soutenaient cet effort de réhabilitation du site. Le président de « La Verdinière » insiste sur le fait que ce chantier d’une certaine importance (réfection des murs et de la toiture) a permis aux personnes en réinsertion de se confronter à des épreuves et de développer des compétences. Ainsi deux personnes sur les cinq présentes auront profité d’une formation qualifiante. La visite des lieux Après les remerciements de la maire, Gisèle Vergnon, aux différentes personnes intervenues sur le projet, les convives ont pu découvrir l’intérieur de cette petite bâtisse composée de deux pièces, une salle principale avec sa cheminée et son évier de pierre, et la petite chambre attenante. Le site étant sur le sentier des cinq paysages, il sera aisé à de nombreux promeneurs de venir découvrir la Maison de Meunier dans son petit clos. Patrice Pozzi

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ZAP’ARTS L’ Î L E

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Un salon qui s’installe dans la durée

un mois et demi de l’ouverture du salon, les présidents fondateurs de « l’île aux Livres », Joschi Guitton et Stéphane Guillot, sont relativement sereins. Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, et ils savent qu’ils ont derrière eux une équipe de bénévoles qui, après sept éditions successives, est parfaitement bien rodée. De nouveaux et talentueux auteurs s’annoncent : Lola Lafond ou bien encore Edouard Louis, et les fidèles

PHOTO JOHN FOLEY

UN VISAGE D’ANGE QUI CACHE UN LOURD PASSÉ Édouard Louis, 21 ans, un visage d’ange qui cache un lourd passé, égrené avec talent dans son premier roman : « En finir avec Eddy Bellegueule ». « En vérité, l’insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n’a été que seconde. Car avant de m’insurger contre le monde de mon enfance, c’est le monde de mon enfance qui s’est insurgé contre moi. Très vite j’ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre la fuite ». Derrière la blondeur et les yeux bleus de cet étudiant de l’École Normale Supérieure se cache une force de récit comme on en croise rarement. Son livre raconte la souffrance d’être né différent, et dans la famille Bellegueule, qui vit dans le nord de la France, à Hallencourt, le petit Eddy fait tache. Sa façon de marcher, sa gestuelle ne cadrent pas avec la virilité requise lorsqu’on est un garçon. Où qu’il se trouve, Eddy est arrosé de crachats au sens propre comme au sens figuré. Dans ce livre, il construit l’implacable portrait d’un univers sans culture aux rêves effondrés à l’horizon bouché par l’usine, l’alcool, etc. Du langage, livré brut de décoffrage, surgit parfois comme un écho enfoui, une envie de tendresse. « En finir avec Eddy Bellegueule », d’Édouard Louis, Éd. du Seuil, 224 pages, 17 €

O N E

W O M A N

seront là pour la huitième année consécutive avec en général un nouveau livre à présenter. « Tout se met en place. Il y aura une quinzaine de tables rondes et de débats ; le prix “L’île aux Livres/La Petite Cour” vient d’être décerné à Clélia Anfray pour “Monsieur Loriot” (Gallimard). L’occasion sera donnée de célébrer l’anniversaire de notre centenaire, Gisèle Casadesus, fidèle parmi les fidèles. Avec la présence d’auteurs et d’éditeurs indiens le salon aura une

coloration nouvelle. Quant à Gaspard le Homard, vedette à sa manière du salon 2013, il continue ses aventures et conduira son lectorat à la découverte des marais salants. » Jean-Pierre Pichot Pour de plus amples informations sur le salon 2014 : www.ile-aux-livres.fr ileauxlivres@gmail.com www.facebook.com/ileauxlivres

FEMME DE LETTRES, CHANTEUSE ET COMPOSITRICE FRANÇAISE ENGAGÉE Née en 1972, élevée entre Sofia, Bucarest et Paris, Lola Lafon s’est d’abord consacrée à la danse avant de se tourner vers l’écriture. Politiquement engagée dans plusieurs collectifs anarchistes, antifascistes et féministes, Lola Lafon est également musicienne. Elle se produit régulièrement sur scène, où elle n’hésite pas à mêler son univers littéraire et ses chansons lors de « concerts-lectures ». « La petite communiste qui ne souriait jamais », sorti en janvier 2014 (Actes Sud), est un “dialogue fantasmé entre l’auteure et Nadia Comaneci, la jeune gymnaste roumaine de quatorze ans devenue, dès son apparition aux Jeux olympiques de 1976, une idole pop sportive à l’Ouest et la « plus jeune héroïne communiste » à l’Est. « La petite communiste qui ne souriait jamais », c’est l’histoire d’une jeune fille face à ses juges, qu’ils soient sportifs, politiques, médiatiques, désirée et manipulée également par les États, qu’ils soient communistes ou libéraux. « C’est aussi », précise Lola Lafon, « l’histoire d’un monde disparu et si souvent caricaturé, celui de l’Europe de l’Est où j’ai grandi, coupée du monde, une histoire aujourd’hui enfouie dans une Histoire close depuis novembre 1989 par la chute d’un Mur ». « La petite communiste qui ne souriait jamais » de Lola Lafon, Éd. Actes Sud, 320 pages, 21 €

S H O W

« Ostréa Mundi », le spectacle de l’été de Nadine Berland Nadine Berland est bien connue à Sainte-Marie, de plus en plus. Pas seulement des Maritais qui la croisent depuis sa plus petite enfance, mais aussi de tous les amoureux de théâtre, de nature, de sciences naturelles, ceux qui aiment s’instruire en s’amusant et qui avec l’été traînent leurs espadrilles du côté de l’ANCRE Maritaise à La Noue.

adine a créé en 2011 l’association Les Tardigrades qui rassemble les passionnés de nature et de belles histoires et dont l’objectif est de mêler théâtre et sciences naturelles. Après « Les Trésors du bord de mer », scènes humoristiques et de sciences naturelles, et « Des Histoires sur le dos du poulpe », un théâtre documentaire guidée par le génial Victor Hugo, Nadine nous propose cette année un spectacle à la découverte de l’huître. « Ostréa Mundi » ou l’huître à toutes les sauces. Une femme, Pierrette Edulis, arrive chargée d’une valise et d’une huître qu’elle vient de découvrir, mais quelle huître ! Admirative et curieuse Pierrette entame une discussion avec le mollusque, elle cherche à l’apprivoiser,

mais essayez donc d’apprivoiser une huître ! « Je ne sais pas si à marée basse beaucoup de personnes ont déjà tenté de partager un brin de causette avec une huître, mais l’animal est plutôt du genre fermé, et bien entendu la conversation tourne court. » C’est alors que Nadine, alias Pierrette, devient animatrice drolatique. Après avoir été écailleuse tour à tour elle devient biologiste, disséquant le mollusque jusque dans les plus petits détails, ostréicultrice, historienne, économiste, écologiste, journaliste, poétesse, chantonneuse, gastronome, et bien d’autres personnages y compris sexologue et kinésithérapeute pour mollusques. Tantôt calme et posée, tantôt révoltée, excentrique et coléreuse, sérieuse et mutine, douce et violente, érudite

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et naïve, toujours burlesque et pédagogue, évidemment un peu Portugaise, et Japonaise aussi, toujours très drôle l’espace d’une soirée cette rêveuse savante nous dévoilera tout sur l’huître. Une soirée de spectacle que nous pourrions qualifier de One Woman Show si elle ne partageait pas la scène avec « Le » Personnage essentiel : l’huître. En tous cas, en dehors de l’huître, personne ne baille ! Cette comédie, éducative et burlesque, écrite et interprétée par Nadine Berland et mise en scène par Michel Quidu, sera à découvrir durant toute la saison estivale suivant la programmation de

Nadine Berland en représentation

l’ANCRE Maritaise. Il est nécessaire de réserver. Patrice Pozzi Renseignements et réservations : Tél. : 05 46 55 41 38 Adulte 10 €, enfant de 6 à 12 ans 5 €.

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NATURE P A T R I M O I N E

Entre parc et plage, la cabane de Montamer est devenue un lieu de vie Perchée sur sa dune, entre le parc et la plage, la cabane fait partie de la carte postale illustrant La Noue et est connue de tous. Été comme hiver, il n’est pas rare d’en faire le but d’une balade se terminant sur la terrasse surplombant la plage et d’admirer le paysage ; tantôt une mer en colère, tantôt une paisible plage appelant au repos et à la baignade, et puis certains soirs au soleil couchant, des reflets d’argent se perdent sur les eaux du pertuis.

ais la cabane n’était pas prévue au départ pour ce lieu de visite et d’animation et avait un rôle très fonctionnel. C’est en 1987, dans le prolongement de l’implantation du VVF, qu’il fut décidé d’assainir ce terrain très humide et d’en faire un parc de loisir proposant notamment un toboggan aquatique. L’implantation de la cabane fut décidée, elle devait recevoir des sanitaires, les installations techniques du toboggan et un centre de surveillance surplombant la plage. Le toboggan aquatique a fonctionné jusqu’en 1996 mais une certaine vétusté des installations et un accident auront programmé sa fermeture rendue inévitable par le classement du site en zone littorale. Parc, Maison du Magayant et Cabane La municipalité décide l’implantation du boulodrome actuel sur l’emplacement libéré par le toboggan et le parc prend au fil des ans son aspect actuel ; aire de jeu pour les enfants, boulodrome, allées de promenade et cheminement de la piste cyclable. Mais que faire de la cabane, en fin de compte elle n’est pas devenue le centre de surveillance de la plage et elle n’abritait plus les installations techniques du toboggan. L’association

C O N V E N T I O N

La cabane de Montamer

« La Verdinière », œuvrant pour la réinsertion, va s’y installer. La cabane lui sert d’entrepôt et l’association y développe aussi des animations pour les enfants des écoles et aussi durant les périodes de vacances. Dans le même temps, l’ancien four à chaux est réhabilité et devient « la Maison du Magayant ». Le site autour de ces trois éléments, le parc, la maison du Magayant et la cabane, prend une nouvelle dimension qui aboutira à terme, avec la création de l’ANCRE Maritaise en lieu et place de la maison du Magayant, à l’espace de loisir et de culture tourné vers l’environnement que l’on connaît aujourd’hui. Puis La Verdinière déménage, la cabane sert un peu de bibliothèque de plage

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mais connaît des périodes d’abandon. En 2007 et 2008, une restauration éphémère s’y installe, la terrasse, la mer et l’été se prêtent à cette activité qui trouve un certain succès mais pourtant elle ne sera pas reconduite. Projet Art et Nature Il faudra attendre 2010 pour que Christine Malbosc, à la recherche d’un local pour son projet « Art et Nature », redonne un peu de vie et d’animation à ce site. La cabane propose aujourd’hui des expositions temporaires, des ateliers de peinture pour petits et grands, d’autres ateliers d’écriture, de calligraphie, de mosaïque, de vannerie, de fabrication de cerf-volants. Des événements

P A R T E N A R I A T

Un enjeu de santé publique

ponctuels comme des mini concerts y sont aussi organisés. La terrasse sert aussi de lieu d’observation à « La Nuit des Étoiles » organisée à partir de L’ANCRE. Et pour cette saison estivale, la bibliothèque de plage est relancée, gérée par la médiathèque. Il y aura des livres pour enfants, des revues, des romans... les prêts seront gratuits. Il semble évident aujourd’hui que cet ensemble de Montamer soit un des centres d’intérêt du village qui connaît maintenant une activité régulière aussi bien dans le parc (jeux d’enfants, boules, vides greniers), qu’à l’écomusée de l’ANCRE et qu’à la cabane qui offre ses activités et toujours un accès à cette merveilleuse terrasse, point de vue extraordinaire sur le pertuis d’Antioche. En tous les cas, cette cabane ayant perdu sa vocation première aurait pu être une épave de plus le long de la plage si personne n’avait cherché à lui redonner vie. Aujourd’hui, centre d’intérêt, de culture, d’animation, lieu de repos et de promenade, la cabane fait tout à fait partie du patrimoine de Sainte-Marie. Patrice Pozzi Renseignements : • Sur les activités de la cabane : 06 17 88 34 10 • Sur les activités de l’ANCRE : 05 46 55 41 38

E I D - C D C - A E M A

Avec les importantes surfaces en zones humides que possède l’île de Ré, les marais représentent d’importants gîtes à moustiques. Des insectes qui sont les premiers vecteurs de maladies au monde en nombre d’espèces, d’agents pathogènes transmis et de personnes affectées.

appelons que par an le paludisme-malaria est responsable de 500 000 morts, la dengue affecte 50 millions de personnes dont 25 000 cas sont mortels, la fièvre jaune reste la cause de 30 000 décès, le chikungunya a touché 300 000 personnes sur l’île de La Réunion et les premiers cas sont apparus aux Antilles en 2013. Le pire reste à venir avec le « west nile virus » Parti de l’Ouganda dans les années 80, il a depuis traversé l’Atlantique atteignant les États-Unis où depuis 1999 il est responsable de la mort par encéphalites, méningites, de plus de 1 200 jeunes personnes. Il est aujourd’hui en Amérique du Sud et arrive progressivement en Europe par l’est. Rien ne dit qu’il n’atteindra pas la France ces toutes prochaines années.

Travailler en amont « C’est pourquoi », rappelle le Docteur Norbert Barbarit, président de l’EID Atlantique (Établissement public Interdépartemental pour la Démoustication), « il est nécessaire de travailler en amont, en étant vigilant et en ne baissant surtout pas la garde. Il faut être prêt à intervenir le moment venu. La signature de la convention tripartite entre l’EID, la Communauté de Communes de l’île de Ré et l’AEMA (Association syndicale des Étangs et des Marais d’Arsen-Ré) en est un exemple ». Objectif : renforcer la synergie entre les trois structures La convention a pour objet de définir le contenu et les modalités de transmission des données récoltées entre les trois partenaires.

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Afin de réguler les populations de moustiques, la CdC intervient au travers de nombreuses actions d’entretien des marais, avec la mise en place d’un Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) et la création d’un Comité des marais qui fédère les acteurs de ces milieux. De l’évaluation du risque entomologique à l’application du principe de précaution en passant par la surveillance des moustiques, l’EID Atlantique a, concernant la réhabilitation des marais et la gestion des niveaux d’eau, développé des outils de contrôle et de suivi performant, ce dans une démarche responsable et environnementale. Pour Sébastien Chouin, directeur scientifique de l’EID Atlantique, « pas ou peu de moustiques signifie que le marais est bien géré. Autrement dit, le moustique est un bio-indicateur de l’état d’un marais ».

Le moustique est le premier vecteur de maladies au monde

Quant au troisième partenaire, l’AEMA, par ses travaux, elle mène une action quotidienne en faveur de la protection et du maintien de ces milieux. « Notre omniprésence dans les marais fait qu’il nous est possible d’alerter immédiatement l’EID pour des interventions ciblées en cas de repérage de foyers de larves » précise Jean-Bernard Ansoud, président de l’AEMA. Jean-Pierre Pichot

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LES GENS D’ICI –

P H I L I P P E

N O Ë L

PHOTO STÉPHANE BAHIC

P O R T R A I T

Un étonnant jeune premier Une silhouette de jeune premier, un parcours atypique d’écrivain-informaticien-cinéaste au service des causes humanitaires avant de se lancer dans la mode, Philippe Noël n’a pas fini de nous étonner.

é à Aigre en Charente, dans une famille ouvrière de six enfants, le jeune Philippe suit un cursus scolaire au lycée de Cognac puis au Centre de recherches et d’études en informatique et télématique. C’est un jeune homme sensible, pétri d’idéaux et d’un appétit insatiable pour la vie. Tout l’intéresse et il veut tout essayer, la plupart du temps avec succès. Il se lance ainsi avec fougue dans des activités très différentes. Il écrira deux scénarii, dont un sur la discrimination, deviendra programmateur chez un grand distributeur de films avant de se lancer dans une étonnante aventure lors de l’apparition des magnétoscopes et des cassettes vidéo. Un parcours atypique Il décide alors de filmer les premiers instants de la vie des bébés venant au monde et réalise des cassettes qui font le bonheur des parents. Sa société Bébé Vidéo est un franc succès. À peu près à la même époque, en 1987, il réalise un film vidéo de 45 minutes avec le Père Coutant, historien de La Rochelle, qu’il filme dans le cadre

d’une balade culturelle à travers la ville. Puis il écrit un polar sur fond de racisme « Touche pas à mon beur », retraçant l’amitié de deux jeunes garçons, juif et maghrébin, paru aux Éditions Week-End. Il flirte un peu avec la politique, puis change de cap. Il s’intéresse ensuite au social via maisons de retraite et alors qu’il est directeur d’une structure, il dirige des opérations humanitaires en direction de l’ex-Yougoslavie et accompagne des convois de camions remplis de vêtements, de médicaments et de matériel médical. Militant à la Ligue des Droits de l’Homme, c’est sous la protection de la Croix-Rouge qu’il effectuera ces missions durant lesquelles il doit également récupérer un maximum d’informations permettant de faire le point sur la situation des populations et de leurs besoins et de prévoir l’augmentation du nombre des réfugiés. Les années fashion night couture Dernièrement, la vie de Philippe Noël traversait une phase plus calme. Il travaille à l’aéroport de La Rochelleîle de Ré depuis une douzaine

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Philippe Noël à l’Hôtel de Clerjotte

d’années, dans un milieu qui l’intéresse et entouré de collègues qu’il apprécie. Il y a trois ans, pour son anniversaire, ses enfants lui font un cadeau inhabituel qui va bousculer ses habitudes et imprimer un rythme nouveau à ses activités. Chanelle, sa fille aînée au prénom prémonitoire, lui propose d’organiser un défilé de mode. Roman, son fils, a l’idée d’un lieu prestigieux, les remparts de Saint-Martin et la porte des Campani. Quant à Nina, la plus jeune, elle suggère que l’on mette de grands écrans pour que le public puisse mieux voir. Fashion Night Couture était né. S’attaquer à un monde aussi fermé que celui de la Haute Couture parisienne peut sembler une hérésie. Il dit d’ailleurs « Je sais que l’on m’a pris pour un illuminé ». Cependant, il ose et des professionnels vont croire en lui. Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin-de-Ré, le premier, qui subodore une animation d’un caractère nouveau et exceptionnel pour sa commune. Mais, beaucoup plus curieusement, les portes s’ouvrent à Paris. Trois ans plus tard, le bilan est impressionnant. Depuis les deux premiers défilés de 2011 et 2012, Philippe Noël est passé en 2013 à un festival de trois soirées, avec la même année la création d’un parfum et la réalisation d’un film promotionnel pour le lancement de celui-ci dont il a écrit le scénario et pour lequel on lui a prêté un avion ! En avril 2014, il a organisé un défilé de mode à Paris dans l’un des endroits tendance de la capitale : le Salon des Miroirs.

Lancement d’une chaîne TV dédiée à la mode Parallèlement, il créait sur Internet en co-production avec Bruno Sainson, une chaîne de télévision baptisée, elle aussi, Fashion Night Couture TV, émettant en continu et qui permet d’assister à la retransmission de défilés de mode et de suivre tout ce qui se passe dans ce domaine via des reportages, chroniques et interviews. Les grands noms de la mode parisienne et internationale s’y sont immédiatement intéressés confirmant si nécessaire était l’importance de cette réalisation pour l’ensemble des activités Fashion Night Couture. Il traverse tout cela avec son look de perpétuel adolescent et sa gentillesse innée. Ce sportif, que l’on retrouve sur la ligne d’arrivée du marathon de La Rochelle et qui aime les voitures de sport, est parfaitement à l’aise et sait où il va. Il a monté une très importante machine de communication sur l’ensemble des réseaux sociaux – car Fashion Night Couture c’est aujourd’hui une visibilité de 10 millions de personnes sur l’ensemble de l’événement à 70 % via les réseaux sociaux –, mais conserve, pour l’instant, à sa structure un statut associatif, qui ne lui permet pas vraiment de faire du business. Après cette progression fulgurante de Millenium Concept, ce qui est sûr c’est que Philippe Noël n’a pas dit son dernier mot. Catherine Bréjat

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