Ré à la Hune n° 111

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« L’île de l’Atlantide »

édition du

12 novembre 2014

’est l’histoire d’une île qui disparut sous la mer en un seul jour… et de Maires déconfits et meurtris qui ont découvert impuissants l’arbitrage rendu par l’Etat dans le cadre des cartes d’aléas très attendues des Rétais. Outre le sentiment d’avoir été - comme en juin 2013 - floués par un « simulacre de concertation » et des engagements du Ministère non tenus, c’est l’incompréhension et un fort goût d’amertume qui prédominaient après le comité de pilotage de la révision du PPRL du 6 novembre dernier. Car enfin comment expliquer aux Rétais, notamment à ceux du Nord de l’île, que là où Xynthia n’avait pas submergé les terres ni même amené une goutte d’eau les soidisant très sérieuses modélisations du cabinet d’études Artélia - qui n’aurait jamais franchi le pont de Ré - simulent 1,20 m à 1,40 m d’eau, en plein centre de village comme aux Portes ? Comment justifier que des centaines de millions d’euros d’argent publique soient investis

dans la construction et l’entretien de digues déclarées faillibles et incapables de jouer leur rôle de protection des personnes et des biens ? L’arbitrage « purement politique » du Ministère de l’Ecologie, en plein « syndrome de La Faute-sur-Mer » - et qui n’entend pas créer de « jurisprudence île de Ré » - en faveur d’une surinterprétation du risque de submersion et d’une application maximaliste de la circulaire de juillet 2011, hypothèque gravement l’avenir de l’île de Ré. La CdC et les Maires ayant d’ores et déjà déclaré qu’ils instruiraient les permis de construire sur la base de leurs cartes d’aléas adossées à une modélisation et des études très poussées, il faut s’attendre à ce que l’urbanisation et le développement de l’île de Ré soient in fine arbitrés par les Juges. Or, à l’aune des récents jugements rendus, les avocats de l’île de Ré sont très confiants sur les issues juridiques de ce bras de fer avec l’Etat, qui, au fil des jugements rendus, risque d’être confronté à une jurisprudence qui deviendra de facto nationale. Malheureusement les délais induits par une telle « judiciarisation » seront fatals à nombre de professionnels rétais, déjà très fragilisés. Une fois encore, seule la solidarité des Rétais et des dix communes permettra de surmonter ce nouveau coup dur, l’île de Ré ayant eu à en affronter bien d’autres dans son Histoire. Nathalie Vauchez

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au 29 mars


Réponse souhaitée avant le 12 novembre par carton-réponse ou mail : communication@sudouest.fr

Jentsje Wouter van der Meer expert international des digues, président-directeur général de Consulting B.V., professeur émérite de l’UNESCO

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géographe, maître de conférences à l’Université de La Rochelle

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ingénieur océanographe, président de Casagec Ingénierie

Autour de Stéphane Vacchiani, responsable des éditions de Sud Ouest en Charente-Maritime, seront présents pour en débattre :

Vendredi 14 novembre 19h Vendredi 14 novembre à à 19h

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Gymnase d’Ars en Ré Gymnase d’Ars en Ré

avocat en droit public au Barreau de Paris

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Quelles conséquences pour les activités économiques ?

Digues, méthodes douces : quels types de travaux faut-il mettre en œuvre ?

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Autour de Stéphane Vacchiani, responsable des éditions de Sud Ouest en Charente-Maritime, seront présents pour en débattre :

Philippe Nomballais

Jean-Marc Février

Lionel Quillet

Didier Rihouey

seront présents pour en débattre :

Frédéric Pouget

Autour de Stéphane Vacchiani, responsable des éditions de Sud Ouest en Charente-Maritime, seront présents pourVacchiani, en débattre : Autour de Stéphane responsable des éditions de Sud Ouest en Charente-Maritime, vice-président du Conseil général de Charente-Maritime, président de la Communauté de Communes de l’Ile de Ré

Lionel Quillet

Quelle urbanisation doit-on envisager à l’avenir ?

vice-président du Conseil général de Charente-Maritime, président de la Communauté de Communes de l’Ile de Ré

Faire face Faire face à l’érosion littorale Faire face Soirée à Conférence-débat organisée par la Communauté l’érosion littorale de Communes de l’île de Ré et le Quotidien Sud Ouest

Jentsje Wouter van der Meer expert international des digues, président-directeur général de Consulting B.V., professeur émérite de l’UNESCO Didier LionelRihouey Quillet

ingénieur océanographe, Casagec vice-président duprésident Conseilde général deIngénierie Charente-Maritime, président de la Communauté de Commune

Frédéric Pouget La Rochelle géographe, maître de conférences l’Université carton_Mise en en page 1 23/10/14 16:04 Page1 Lionel Quillet Jentsje Wouter van der Meer carton_Mise page 1 23/10/14 16:04 Page1 vice-président du Conseil général dede Charente-Maritime, président de la Communauté de Commune expert international desàdigues, président-directeur général de Consulting B.V., professeur émérite d Jean-Marc Février

avocat en droit public au Barreau de Paris

Jentsje Wouter van der Meer expert Didier Rihouey international des digues, président-directeur général de Consulting B.V., professeur émérite d ingénieur océanographe, président de Casagec Ingénierie

Philippe Nomballais

Didier Rihouey Frédéric Pouget

Frédéric Pouget Jean-Marc Février Jean-Marc Février Philippe Nomballais Philippe Nomballais

président-directeur général de Verchéenne travaux hydrauliques, maritimes et fluviaux

ingénieur océanographe, présidentàde Casagec Ingénierie de La Rochelle géographe, maître de conférences l’Université

de La Rochelle géographe, maître de conférences à l’Université avocat en droit public au Barreau de Paris

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avocat en droit public au Barreau de Paris travaux hydrauliques, maritimes et fluviaux président-directeur général de Verchéenne Réponse souhaitée le 12 novembre par carton-réponse ou maritimes mail : communication@sudouest.fr président-directeur général de avant Verchéenne travaux hydrauliques, et fluviaux

Réponse souhaitée avant le 12 novembre par carton-réponse ou mail : communicati


actualité R é v i s i o n

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P i l o t a g e

Les avocats et les juges au chevet de l’île de Ré. A la suite de l’arbitrage politique rendu par l’Etat en faveur d’une surinterprétation du risque de submersion marine et d’une application maximaliste de la circulaire du 27 juillet 2011, l’avenir de l’île de Ré est gravement hypothéqué et les Rétais sonnés. des Maires de l’île, qui font front commun et affirment que malgré le « porter à connaissance » dont elles ont fait l’objet à l’issue du comité de pilotage, elles n’ont aucune valeur réglementaire.

La Préfète Béatrice Abollivier et le Directeur de la DDTM, Raynald Vallée, présentent l’une des cartes d’aléas, objets de l’ire des élus rétais.

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n effet, lors du Comité de Pilotage de la révision du PPRL de l’île de Ré qui s’est tenu le 6 novembre, forte d’une lettre de Mission du Ministère de l’Ecologie, qui avait délégué Maryline Simoné et un expert pour cautionner ses annonces, la Préfète Béatrice Abollivier n’a pas boudé son plaisir, puisque in fine l’arbitrage politique de l’Etat va dans le sens d’une application « maximaliste » de la circulaire du 27 juillet 2011, qu’elle a toujours prôné dans le cadre du PPRL de l’île de Ré, au nom du principe de précaution. Le bras de fer entre élus rétais et services de l’Etat entamé depuis l’été 2012 et les premières grandes réunions publiques rétaises, monté d’un cran à partir de juin 2013 et la présentation des cartes de niveaux d’eau qui avait mis le feu aux poudres, reprend ainsi de plus belle, après quelques mois d’échanges confiants, les élus, professionnels et propriétaires rétais consternés ne comprenant pas que l’important travail d’expertise mené par la CdC et ses cabinets depuis 2 ans n’ait été intégré qu’à la marge. Quelle valeur réglementaire des cartes d’aléas de l’Etat ? Les cartes d’aléas ont un peu évolué du fait de la prise en compte par la DGPR de six parapets supplémentaires et de trente-sept ouvrages en bris, par rapport au scénario d’octobre 2013, qui lui-même avait intégré une « meilleure adéquation des frottements avec l’occupation du sol et la sollicitation des ouvrages à la houle ». Il n’en reste pas moins que ces cartes d’aléas court terme

restent extrêmement impactantes pour les communes du nord de l’île de Ré. Lors du point presse la Préfète s’est elle-même dite « étonnée » que la prise en compte de ces éléments techniques apportés par la CdC n’ait pas davantage d’impact positif sur la réduction des emprises de submersion. Les deux « doctrines » de l’Etat et de la CdC continuent de s’opposer sur la faillibilité des digues, même nouvellement construites, les experts de l’Etat ayant modélisé sur la base de digues totalement faillibles, tandis que ceux de la CdC – sur la base d’études extrêmement poussées – ont intégré dans leur modèle l’effacement de bon nombre de brèches. L’Etat et la Préfète ont d’ailleurs reconnu que la méthodologie et le modèle des experts de la CdC étaient très poussés et intéressants, allant au-delà de ce qu’ils souhaitaient avoir, mais qu’ils n’intégraient pas les études de danger. A contrario, selon l’Etat, l’étude d’Artélia respecte la circulaire de juillet 2011. Le fait que certaines zones seraient colorées en aléa fort alors qu’elles n’ont pas eu une goutte d’eau lors de Xynthia s’expliquerait selon la Préfète par le fait que les cartes d’aléas croisent la hauteur d’eau et sa vitesse… Ce que contestent vigoureusement et encore les élus rétais. Béatrice Abollivier a précisé, après ce comité de pilotage marathon, que « ce sont les seules cartes qui ont une valeur réglementaire », ce que réfutent Lionel Quillet et l’ensemble

La présentation par la Préfète des « cartes informatives intégrant les travaux prévus au programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) après leur réalisation à l’horizon 2018/2020 » comme le prévoit la circulaire, n’a pas plus satisfait les élus rétais. Si dans le cas de La Couarde le centre bourg ne serait plus en aléa fort, le centre des Portes, lui, le serait toujours, et globalement l’emprise de submersion du canton nord resterait très importante. Plusieurs Maires ont fait part à Ré à la Hune du « choc » qu’ils ont subi lors de cette réunion, d’autant plus que la première carte présentée fut très maladroitement celle des Portes, traumatisante pour son Maire, sans compter que la présentation de l’expert d’Artelia aurait été « particulièrement mauvaise » selon eux. Des ouvertures possibles dans les règlements communaux La Préfète a beau estimé avoir laissé entrevoir des ouvertures dans les discussions réglementaires commune par commune et parcelle par parcelle avec chacun des dix maires, des marges de manœuvre existant à ce niveau-là d’après elle, tout comme dans les constructions d’étages qui deviendraient possibles – « la notion de sécurité dépassant dès lors celle d’inconstructibilité » - , les Maires sont restés imperméables à ses arguments. Même la perspective de l’élaboration d’une zone d’intérêt stratégique (ZIS) expérimentale à Saint-Clément des Baleines, susceptible de débloquer le projet du Moulin Rouge, et qui pourrait si elle était concluante permettre d’envisager des ZIS sur d’autres communes, n’a pas vraiment convaincu les élus qui ont évoqué une « simple poire pour la soif » et relevé l’incongruité du concept qui conduirait à autoriser la construction d’Ehpad, de logements sociaux, etc… en zones pourtant décrétées inconstructibles par l’Etat… L’île de Ré est manifestement directement pénalisée par le traumatisme de l’Etat consécutif à l’évènement Xynthia ayant conduit à ériger le principe de précaution en doctrine suprême, qui plus est dans le contexte actuel hyper médiatisé

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du procès de la Faute-sur-Mer. En outre, comme l’ont justement relevé plusieurs élus rétais, confirmé par Maryline Simoné (lire ci-après), l’Etat n’entend pas que se crée « une jurisprudence île de Ré » qui risquerait ensuite de se propager comme une tâche d’huile partout en France, avec en filigrane les coûts exorbitants que représenteraient en ces temps de disette le financement des protections à la mer. Imperturbable après ce comité de pilotage marathon de près de 4 heures, la Préfète entend ainsi poursuivre le processus d’élaboration du PPRL rétais. Elle risque fort d’avoir maille à partir avec Lionel Quillet et les Maires, qui ont déjà prévu de présenter ce mercredi 12 novembre à l’ensemble des élus rétais leurs propres études et cartes d’aléas dans leur « porter à connaissance » et de continuer à instruire sur cette base. Le territoire rétais sera désormais « géré » par les Juges… Ce que voulait à tout prix éviter Lionel Quillet, plusieurs fois évoqué en réunions publiques depuis deux ans, sera dès lors inévitable : l’île de Ré, son urbanisation et l’aménagement du territoire seront arbitrés par les juges. Cette judiciarisation va malheureusement de fait induire des délais qui seront fatals pour nombre de professionnels déjà très fragilisés, sans compter que le gisement des acquéreurs potentiels en zones « litigieuses » va se réduire comme peau de chagrin, car qui prendrait le risque d’acquérir un bien dont il ne connaîtrait pas de façon viable la valeur ? Quid également des drames personnels et familiaux dont personne ne sera à l’abri sur le canton nord, pas même ceux qui ont fait un lobbying constant pour que le PPRL constitue un outil d’urbanisation de l’île, ce qui n’est pas sa vocation première ? Il n’est toutefois pas sûr que l’Etat sorte in fine gagnant de ce bras de fer à moyen terme, car en évitant une « jurisprudence île de Ré » il va être confronté à une jurisprudence devenue de facto nationale qui se forgera au fil des décisions des juges. Or les avocats de l’île de Ré sont très confiants sur les issues de ces joutes judiciaires, au regard des récentes décisions tombées, tant dans le cadre de certains permis de construire aux Portes, que de l’invalidation du PPR fluvial d’Alès (lire ci-après). Nathalie Vauchez

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Les élus rétais dénoncent « un pur arbitrage politique »

Les étapes de la procédure

Ce sont des élus rétais décomposés après un comité de pilotage particulièrement éprouvant qui ont tenu un point presse juste après celui de la Préfète donné immédiatement après le comité de pilotage, ce qui n’a pas manqué de les « choquer ».

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9 Maires sur 10 présentent leur carte des aléas à la presse (Léon Gendre absent du fait d’un conseil municipal s’est dit « solidaire »)

ous les Maires rétais se sont dits extrêmement déçus et solidaires, mais c’est bien sûr Lionel Quillet qui a le plus accusé le coup, du fait de sa très forte implication dans ce dossier et de sa double casquette de Président de la CdC de l’’île de Ré et de président de la Mission Littoral du Département de la CharenteMaritime. Et certains Maires dont les communes sont particulièrement touchées, comme ceux des Portes, de Saint-Clément ou de La Couarde.

« Toutes les populations du littoral sont en danger » « Il s’est agi d’un simulacre de concertation, nous avons donc appris que les digues ne constituent pas une réponse en terme de sécurité des habitants et les quatre ans de travail au sein de la Mission Littoral, les trois ans de procédure pour obtenir les travaux que ce soit sur l’île de Ré ou à Charron, le fait que la Charente-Maritime ait élaboré le plus grand projet de protection à la mer, tout cela a été balayé par le Ministère. Une association d’Esnandes voulait porter plainte pour non-assistance à personnes en danger, je crois qu’il faut qu’elle le fasse car toutes les populations du littoral et de l’île de Ré sont en danger si on suit l’esprit de la doctrine de l’Etat et il faudrait même évacuer les populations ! » a lâché un Lionel Quillet à la fois amer, abattu mais avec toujours un zeste de combativité. « Les élus ont pris leur large part de responsabilité et de financement des digues, ils ont dû combattre la lourdeur des procédures, faire face aux retards des procédures dites simplifiées, ils vont dès 2016 devoir assumer l’intégralité de la responsabilité

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de protection des personnes dans le cadre de la loi GEMAPI et la seule réponse de l’Etat aujourd’hui face à 500 000 € de travaux est de dire « votre étude est intéressante, novatrice mais nous ne la prenons pas en compte et les digues sont entièrement faillibles », ce n’est pas intégrable ni pour les élus ni pour les populations, les digues jouent un rôle de sécurité et les autres Pays l’ont depuis longtemps pris en compte. Et que se passera-t-il alors avec le réchauffement climatique, et les modèles de l’Etat qui l’intégreront ? Non seulement l’Etat n’a pas pris en compte notre méthode mais en plus les 40 millions d’€ de digues effectués depuis 2010 ne sont pas intégrés, toutes les digues étant bréchables ! Ainsi Les Portes, Saint-Clément, Ars, La Couarde ont en simulation théorique 60 à 80 % de leur territoire impacté… et des endroits comme le centre des Portes qui n’ont pas vu d’eau lors de Xynthia se retrouvent entre 1,20 m et 1,40 mètre d’eau, La Couarde est entièrement submergée, Saint-Clément n’existe plus ».

« Le Ministère n’a pas tenu ses engagements » Les élus ont le sentiment fort d’avoir été dupés, « l’engagement du Ministère et de la Ministre de l’Ecologie de prendre en compte les études et modèle de la CdC n’ayant pas été respectés ». On nous a dit clairement que le Ministère ne souhaitait pas instaurer « une jurisprudence île de Ré qui ouvrirait la boîte de Pandorre » ont précisé Patrice Raffarin et Patrick Rayton. Ils contestent le sérieux de l’étude d’Artélia « qui n’a jamais franchi le pont » et le manque total de vraie

« concertation ». Ils refusent également d’être assimilés aux élus et au contexte très différent de la Faute sur Mer, alors même que les récents jugements (voir ci-après) montrent clairement que l’Etat doit prouver ce qu’il avance. « Nous allons continuer d’instruire sur la base de nos cartes et nos modèles, il y aura deux porter à connaissance du risque et ce sera aux juges de trancher. Si l’on s’en réfère aux rencontres ANEL et à la communication de Jacquet, la circulaire de 2011 est déjà morte et l’Etat a les plus grandes difficultés à élaborer son fameux « Décret Digues ». Ce bras de fer va malheureusement compromettre l’avenir de l’île de Ré, l’Etat n’a proposé aucune porte de sortie de crise et que peut-il ressortir des règlements des communes avec 1m ou 1,50 m d’eau ? Quant aux ZIS elles n’existent même pas dans le Code de l’Urbanisme et quelle serait la logique et la déontologie d’autoriser des personnes âgées ou modestes à habiter dans des zones submersibles ? Les ZIS ne tiendront pas devant les juges ! »

« Ne cherchez pas à nous diviser ! » Enfin les élus précisent : « que les services de l’Etat n’espèrent pas miser sur la marge de manœuvre qu’induirait l’élaboration des règlements commune par commune pour nous diviser, car la fragilité d’une commune entraîne de facto celle de toute l’île de Ré. Léon Gendre luimême a dit en comité de pilotage que ces cartes étaient « extrêmement sévères ». L’ensemble des élus minicipaux rétais sont conviés dès mercredi 12 novembre pour avoir connaissance des cartes de la CdC, qui restera la base de l’instruction des permis de construire de l’île de Ré, désormais réalisée par la CdC pour les 10 communes depuis le 1er octobre 2014. Puis certains Maires ont déjà annoncé qu’ils allaient solliciter leur conseil municipal pour délibérer sur une position partagée pour leur commune. Soutenu par Dominique Bussereau, qui a contacté la Préfète pour lui faire part de sa désapprobation, Lionel Quillet prévoit avec le Président du Conseil général une conférence de presse au niveau national, tandis qu’élus et associations rétais entendent s’unir pour des actions « musclées » qui sont encore à définir. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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La Préfète a également précisé le calendrier des opérations à venir pour aboutir à la mise à l’enquête publique des PPRL par commune au dernier trimestre 2015 et remis aux Maires rétais les éléments réglementaires que les élus devront prendre en compte tant dans l’instruction des demandes de permis de construire et autres actes, que pour l’élaboration de leurs documents d’urbanisme. Ce porter à connaissance a été élaboré en prenant en compte les nouveaux éléments du risque de submersion marin issus des cartes d’aléas. La prescription des PPRN, notamment le périmètre mis à l’étude et les modalités de la concertation avec la population et les collectivités territoriales, fera l’objet d’un arrêté préfectoral qui marquera le départ du délai de trois ans au terme duquel les PPRN doivent être approuvés, pouvant être prolongé de 18 mois. La concertation avec les élus se fera via le comité de pilotage tandis que la phase de travail réglementaire donnera lieu à des réunions de travail bilatérales entre les communes et les services de la DDTM. La Population sera informée – même si l’on parle officiellement de « concertation » la Préfète a reconnu que le terme était quelque peu «surfait » puisque les concertations se font après que les projets soient ficelés – au travers de réunions publiques. Deux sont prévues par canton, pour présenter les cartes d’aléas puis les règlements communaux définissant les conditions de constructibilité. Des réunions d’information des associations, et différents supports de communication complèteront le dispositif. La phase d’élaboration des documents réglementaires a pour but de mettre à disposition des communes et de la CdC un document plus complet que le porter à connaissance, permettant de faciliter le travail d’instruction des actes d’urbanisme. Elle va se dérouler en plusieurs temps : recensement des enjeux existants et des projets futurs, commune par commune, élaboration du zonage réglementaire par le croisement des aléas et des enjeux, puis élaboration d’un règlement type et de la carte réglementaire par les services de l’Etat.

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actualité R é a c t i o n s

d e s

a ss o c i a t i o n s

O l i v i e r

F a l o r n i

Avenir, Ré-Veille et Réagir « La position de l’Etat est incompréhensible pour les élus et les habitants » « Aujourd’hui, nous ne sommes pas suffisamment compétents pour prendre position sur telle ou telle carte (CDC ou Etat)… Cependant, tant que les travaux de digues ne seront pas réalisés, le Canton nord de l’Ile de Ré est fortement impacté dans les deux cartes.

En attendant les digues, il faut peut-être réfléchir à redéfinir les priorités de la CDC en matière de travaux de digues en fonction uniquement de l’importance des zones impactées qui peuvent être débloquées afin de redonner un peu d’oxygène à nos artisans.

« J’espérais une réunion plus consensuelle, au mois de juin les relations entre CdC et Etat s’étaient détendues et les positions pouvaient se rapprocher. Là le dialogue de sourds était total avec une divergence de fond sur la méthode et les uns et les autres se rejetant la responsabilité, la CdC qui dit ne pas avoir été écoutée et la Préfecture regrettant le manque d’informations communiquées. ll ne faut pas personnaliser ce débat, la Préfète ne fait qu’appliquer la doctrine de l’Etat et a été mandatée par la Ministre et plus globalement l’Etat.

Gérard Régreny, Aurélien Ravet et Emmanuel Vignaud, représentants des trois associations de propriétaires et de professionnels rétais.

Malgré tout, aucune solution n’est réellement apportée pour la vie économique. Il y a des échéances calendaires incompressibles avec la rédaction des règlements d’urbanisme et l’enquête publique. Ce qui nous pousse au mieux au premier trimestre 2016. Si on grossit un peu le trait, il y aura la possibilité de construction sur les terrains qui n’ont pas eu d’eau durant Xynthia. Pour le reste, il faudra soit être patient (constructible mais il faudra attendre la validation de la réglementation d’urbanisme en 2016) voire très patient (pour mémoire, 7 ans pour réaliser la digue du Boutillon) soit faire une croix sur la constructibilité du terrain. Finalement la seule divergence de carte d’après ce que l’on a pu voir réside davantage sur la différence d’appréciation de la résistance à une tempête Xynthia + 20 cm d’une digue neuve. D’un côté, l’Etat qui applique une méthode forfaitaire en partant du principe qu’un ouvrage quoi qu’il arrive est faillible et de l’autre la CDC qui est davantage sur une dynamique que si on construit des digues c’est pour qu’elles résistent à l’aléa de référence. Sauf qu’au final, une fois les digues réalisées (au moins jusqu’à 2020) la différence sur la hauteur d’eau et les zones impactées est importante.

La circulaire de juillet 2011 est illogique et prône une doctrine maximaliste, apocalyptique, tandis que l’Etat ouvre le parapluie pour se protéger. Quel discours peut tenir le Maire des Portes aux habitants avec des cartes de l’Etat qui simulent 1,20 à 1,40 m d’eau au centre bourg alors qu’il n’y a pas eu d’eau lors de Xynthia ? Et plus globalement comment justifier auprès des contribuables que des millions d’€ d’argent public sont dépensés dans les digues qui ne protègent pas les populations selon la doctrine de l’Etat ? C’est incompréhensible pour tous d’autant plus que cela remet en cause la vie permanente de l’île de Ré, qui devient l’Atlantide ! Olivier Falorni

L’île de Ré est victime du syndrome de la Faute sur Mer ce qui est très injuste pour ce territoire qui n’a pas construit de digues immobilières et a prévenu toute urbanisation incontrôlée. La seule issue sera dans la multiplication des contentieux auprès du Tribunal Administratif et une guérilla qui m’inquiète. J’espère que la situation va pouvoir se débloquer, ce qui ne sera pas facile vue l’intransigeance du Ministère ». Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Aujourd’hui, nous sommes dans une situation extrêmement difficile car au-delà de la complexité de ce dossier, nous sommes à un nœud d’échéances qui entraine une situation de blocage totale alors que la transformation des POS en PLU dans les communes et la réglementation du PPRL s’imposera au futur PLU en 2016… Nous ne voyons malheureusement pas réellement d’améliorations avant le premier trimestre 2016 et au niveau de la réalisation des travaux sur les digues, nous sommes malheureusement à des échéances très longues pour deux raisons : la durée des études techniques (malgré la procédure simplifiée) et l’étalement du financement pour les différents acteurs, car, il n’y a pas que l’Ile de Ré à défendre (Conseil Général, Région, Etat). Nous attendons comme promis cette semaine par les deux parties les cartes informatiques complètes afin que nous puissions nous faire notre propre avis et discuter sur des choses concrètes Communiqué des Associations

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actualité P e r m i s d e c o n s t r u i r e d e l’ î l e d e R é

Léon Gendre – Maire de La Flotte

Les juges auront la lourde charge d’arbitrer

« Je suis solidaire mais je ne veux pas me battre contre l’Etat »

Le Président de la CdC et les Maires de l’île de Ré mettent en avant la récente position des juges face au risque de submersion marine et leurs avocats sont confiants sur les issues qui seront données dans le cadre des permis qui seront immanquablement déférés par l’Etat. La reconnaissance des digues par la Cour Administrative d’Appel de Lyon L’Arrêt de la Cour Administrative d’Appel de Lyon en date du 23 septembre 2014 qui annule le PPRI d’Alès confirme le jugement du Tribunal Administratif de Nîmes et rejette le recours de la Ministre de l’Ecologie considérant que l’arrêté par lequel le Préfet du Gard a approuvé la PPRI sur la commune d’Alès devait être annulé aux motifs que : « … L’existence d’un risque d’inondation ne saurait être établie à partir de la seule présence d’un ouvrage dont l’office est précisément de protéger les terrains des risques ; qu’un tel risque ne peut valablement être pris en compte que s’il est établi qu’eu égard à son état, l’ouvrage se trouve exposé à un risque de rupture ou de surverse… » « … Les photographies produites par le Ministère de l’Ecologie ne permettent pas de remettre en cause la stabilité de l« … Les photographies produites par le Ministère de l’Ecologie ne permettent pas de remettre en cause la stabilité de l’ouvrage litigieux et de légitimer l’absence de prise en compte de la protection qu’il peut assurer contre les inondations ; que lors de la crue de référence… aucune inondation du secteur litigieux n’a été constatée…. ; qu’enfin, la Ministre de l’Ecologie n, la Ministre de l’Ecologie

n’apporte aucun élément ne nature à contredire le fait que les travaux réalisés par la commune d’Alès et la CDA ont permis un abaissement de la ligne d’eau d’environ 40 cm… »

La confirmation de l’autorisation de construire de nouvelles habitations aux Portes en Ré par le Tribunal Administratif de Poitiers « … Les demandes de permis de construire doivent être examinées non seulement au regard du PPRN de 2002 mais également en prenant en compte les nouveaux éléments de connaissance liés aux conséquences de l’évènement Xynthia… » « Il ressort des pièces du dossier, d’une part, qu’il est constant que le terrain d’assiette du projet est situé en zone bleu clair du PPRN de 2002… et que cette parcelle n’a pas été inondée lors de la tempête de Xynthia ; que, d’autre part, il n’est pas établi que cette zone… serait soumise en cas d’inondation à un sens et un écoulement d’eau fort ; qu’ainsi….. la préfète, par les pièces produites au dossier, n’établit pas que le maire de la commune des Portes en Ré aurait commis une erreur manifeste d’appréciation au regard de l’article R. 111-2…que, dans ces conditions, le déféré de la préfète de CharenteMaritime doit être rejeté »

« Cela s’est mal passé l’Etat a fait très fort, notamment pour les communes du nord de l’île de Ré et je suis solidaire de mes collègues de la CdC. Ceci dit il va falloir se revoir et il faut relativiser les cartes d’aléas d’autant que les cartes informatives post-PAPI montrent que l’intégration des défenses des côtes change la donne sur des communes comme La Couarde, ce qu’a reconnu Patrick Rayton. Le procès de la Faute sur Mer a beaucoup pesé puisqu’auraient dû être appelés à la barre deux Préfets et un directeur de DDTM, même si au final seul un directeur adjoint de DDTM a été mise en cause. L’évolution de notre société n’aide pas non plus, les habitants qui subissent des dégâts exigeant

systématiquement des dédommagements via la déclaration de catastrophe naturelle. Enfin les relations étroites entre le monde des assurances et celui de l’Etat ne sont pas étrangères à la doctrine de l’Etat. Depuis 4 ans les événements ont coûté très cher aux compagnies d’assurances alors que les gens ne sont pas prêts à voir grimper en flèche leurs cotisations. Je suis solidaire de mes collègues mais je ne veux pas me battre contre l’Etat ». Propos recueillis par Nathalie Vauchez

un exemple de carte d’aléas Présentation d’aléas submersion marine court terme. La Couarde-sur-Mer :

Maryline Simoné – Chargée de M i ss i o n a u M i n i s t è r e d e l ’ Ec o l o g i e

« Je reste malgré tout optimiste » « Une attention particulière a été portée au PPRL de l’île de Ré avec de nombreuses réunions au Ministère, avant même que Ségolène Royal soit Ministre, grâce à son intervention auprès de ses prédécesseurs. Au-delà de la bataille d’experts, la doctrine prise en compte n’est pas la même. Nous espérions vraiment une forme de consensus, d’écoute, alors que les élus rétais se sont fermés dès le début du Comité de Pilotage. Il y a des perspectives encourageantes avec la réalisation des digues et les cartes post-PAPI, la possibilité de construire des étages, les ZIS et il fallait sortir ces cartes que l’on a attendues trop longtemps. La Préfète va rencontrer les Maires un par un et voir au cas par cas, dans un travail de dentelle. La Mission Littoral doit décider sans doute de nouvelles priorités de

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construction des digues en fonction des cartes post-PAPI. La difficulté pour l’Etat dans les PPRL et PPRI est qu’il doit appliquer les mêmes règles pour tous les territoires, et être garant de la sécurité des habitants. Ceci dit les règles et les lois changent et il faut pouvoir continuer à discuter, notamment sur les travaux PAPI financés par l’Etat, la CdC, le Département et la Région. Je reste malgré tout optimiste ». Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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actualité J o u r n é e s

d ’ é t u d e s

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l ’ ANEL

La défense des côtes de l’île présentée à des élus du littoral Lionel Quillet, président de la Mission Littoral du Conseil général, en charge de la défense des côtes, et président de la Communauté de Communes de l’île de Ré avait invité, samedi 25 octobre, les participants aux journées de l’ANEL à visiter le chantier de la digue du Boutillon. Lionel Quillet exposant le programme de défense des côtes dans l’île. Au 1er rang Patrick Rayton, maire de La Couarde, Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin et Jean-François Rapin, président de l’ANEL.

via la RD 735, entre les deux îles principales constituant l’entité île de Ré et « si elle lâche on a 3 000 personnes bloquées en hiver et au mieux 30 000 en été. L’État a donc admis qu’il s’agissait d’une notion de continuité territoriale et que les travaux pouvaient être entrepris sans plus attendre ». La haute couture des digues

Les visiteurs partent à l’assaut de la digue équipés de gilets et de casques.

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es journées nationales d’études de l’Association Nationale des Élus du Littoral (ANEL) dont le thème central concernait les responsabilités de l’élu du littoral aujourd’hui, se sont déroulées du 22 au 25 octobre à La Rochelle. C’est dans ce cadre que Lionel Quillet a lancé son invitation et a accueilli le 25 octobre les élus participant à cette manifestation dans les locaux de la CdC, à Saint-Martin. Il rappela, devant un parterre d’élus

venus de l’hexagone, d’outre mer et de l’île de Ré, que les derniers travaux effectués pour la défense des côtes avaient eu lieu en 1965 et qu’ils avaient été suivis d’un demi siècle d’abandon. Aujourd’hui protéger l’île représente un engagement financier de 100 M€, dont 45M€ déjà réalisés à fin 2014. Parmi ces travaux la digue du Boutillon, dont le coût global est estimé à 11M€, était une priorité car elle fait le lien,

La parole fut ensuite donnée à Philippe Nomballais, président de l’entreprise Verchéenne chargée de la reconstruction de la digue du Boutillon et spécialisée dans ce type d’ouvrage, qui expliqua les particularités de son entreprise. Bien qu’équipée de matériel de haute technologie elle reste fondamentalement artisanale dans la mesure où elle sait s’adapter aux situations et fabriquer des pièces sur mesure lorsque c’est nécessaire (comme cela a d’ailleurs été le cas pour le chantier du Boutillon) : « Ce n’est pas du prêt à poser, c’est de la haute couture, spécificité bien française ».

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C  /  Mise en page  : Valérie Le Louer Rédaction, photos  : Catherine Bréjat, Michel Lardeux, Jean-Pierre Pichot, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessins : Philippe Barussaud – Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 Valérie Darcy (06 14 29  47  21) – Nathalie Vauchez (06 71 42 87 88) – rhea@rheamarketing.fr Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

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Cette présentation fut suivie d’une visite du chantier. Équipés de casques et de gilets orange fluo, l’ensemble des invités de la CdC s’est lancé à l’assaut du chantier, écoutant les explications que le directeur des travaux et autres responsables leur dispensaient. Il a été immédiatement clair pour les visiteurs qu’il s’agissait d’un chantier compliqué coincé entre la mer et la route et éprouvant pour les hommes qui par mauvais temps disparaissent sous les embruns et les paquets d’eau de mer. La réalisation de la première phase, celle qui est terminée, fut longuement commentée en raison des difficultés rencontrées, la principale étant qu’il n’y avait pas d’ouvrage de référence. Les élus venus partager l’expérience rétaise furent très intéressés par cette visite qui clôturait leurs journées d’études ainsi d’ailleurs que par la découverte des paysages rétais pour ceux qui ne connaissaient pas l’île. Catherine Bréjat

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actualité A S S EMBLÉE

GÉNÉ R ALE

DE S

S AUNIE R S

INDÉ P ENDANT S

Le début d’une nouvelle étape pour les sauniers indépendants Les sauniers indépendants se sont réunis le 4 novembre en Assemblée générale et, Jean-Michel Pelin étant démissionnaire, ont élu un nouveau président. 2013, après que le Conseil général ait annoncé qu’il ne subventionnerait à l’avenir que 35% des travaux au lieu de 70%, pour trouver de nouvelles sources de financement. Contactée, la CdC a indiqué qu’elle prendrait en charge 45% du montant total. Il reste donc à la charge du saunier 20% du montant des travaux. La longue et difficile procédure de l’IGP

Jean-Michel Pelin, l’ancien président et Cédric Fortunier nouvellement élu

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ès l’ouverture de l’Assemblée générale des sauniers indépendants, le 4 novembre, Jean-Michel Pelin, président-fondateur de l’association, annonça sa volonté de se retirer de la présidence et d’abandonner son poste d’administrateur. Âgé de 70 ans, il estime qu’il est temps de laisser la place aux jeunes. Il retraça le chemin parcouru depuis la création de l’association avec un tout petit noyau de sauniers, les combats menés pour être traités comme les autres sauniers et bénéficier des mêmes aides financières.

Les rapports moraux et financiers

ayant été approuvés à l’unanimité, Jean-Bernard Ansoud, président de l’Association des étangs et marais d’Ars en Ré (AEMA) rappela le rôle de son association dans l’obtention des aides pour les travaux dans les marais. L’AEMA est seule habilitée à présenter les demandes de subvention en préfecture à la commission des sites et elle tient à s’assurer que les dossiers présentés sont fiables car il y va de sa crédibilité. Benjamin Courtadon, qui suit ces dossiers, recommande qu’ils soient suffisamment documentés pour ne pas susciter d’interrogations débouchant sur des visites in situ de la part de la commission d’attribution. L’AEMA a du se mobiliser en

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L’AEMA et les travaux des marais

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l’IGP à partir de la date où elle sera attribuée ? Jean-Michel Pelin souligna la nécessité que cette appellation concerne tous les sauniers et soit représentative de toute la filière. Il conclut par ailleurs que si l’IGP était attribuée dans un délai de trois ans ce serait bien car il reste beaucoup d’étapes à franchir. Dans le cadre du renouvellement partiel des administrateurs, Cédric Fortunier, Pascal Chauveau, Louis Merlin et Richard Dominique ont été élus. Le conseil d’administration s’est ensuite isolé pour élire le nouveau président : Cédric Fortunier. Ce jeune saunier de moins de quarante ans, plein d’imagination et d’allant, devrait avec l’aide des autres jeunes sauniers indépendants apporter une nouvelle dynamique à l’association.

La démarche commune introduite par la coopérative et les sauniers indépendants afin d’obtenir une indication géographique protégée (IGP) est longue et complexe. Une récente réunion vient de relancer les choses et la prochaine étape comporte une visite des enquêteurs de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) au cours de laquelle ils se rendront à la coopérative, chez Catherine Bréjat Esprit du sel et dans les marais. Un des points majeurs sur lequel la coopérative achoppe, concerne la reprise des stocks et s’il n’est pas résolu, elle pourrait se dissocier de la démarche. En effet qu’adviendrat-il des stocks qui ne bénéficieront pas de Jean-Bernard Ansoud et Jean-Michel Pelin siègeant côte à côte

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Une seconde édition réussie du salon du goût et du vin Le jeune Rotary Club île de Ré, créé fin 2012, accueillait un large public pour cette nouvelle édition du salon du goût et du vin, qu’il organisait les 31 octobre, 1er et 2 novembre 2014 au Bois-Plage.

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a coopérative vinicole UNIRE était en bonne compagnie, au milieu des vignerons et producteurs exploitants venus des régions de France et même de l’étranger. Carte des vins : 90 Appellations sélectionnées présentées par 60 exposants Vins des vignobles d’Alsace, du Beaujolais, du Bordelais, de la Bourgogne, de Champagne, du Languedoc, du Poitou-Charentes, du Sud-Ouest, du Centre, des vallées de Loire et du Rhône, étaient appréciés en dégustation dans des verres logotés Rotary offerts aux visiteurs. Bières, Whisky, Champagne, Pineau, Cognac séduisaient aussi les visiteurs, et de nombreuses bouteilles rejoindront les caves rétaises avant les fêtes de fin d’année.

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Une Carte des saveurs haut de gamme Saucissons d’Auvergne, jambons des pays basques et ibériques, produits celtiques et saintongeais, fromages, foies gras, chocolat, miel et huîtres de l’île de Ré, thés, tisanes, épices, chocolats… attiraient les gourmets. Présentée en première au salon, « la Maraisienne », une délicieuse saucisse rétaise composée de salicorne, fleur de sel rétaise, pineau, maceron et viande de porc sélectionnée, était très goûtée. Idéale pour accompagner apéro, cocktail ou repas ! Objectifs atteints Les ateliers du sommelier Guénolé Hureau ont été suivis par un public attentif. La restauration « faite maison » par les Rotariens a régalé visiteurs et exposants, séduits par

Roland Laplace, 2ème à gauche, et une partie des rotariens organisateurs.

la carte des plats «bien de chez nous» : coq au vin, tête de veau, bœuf bourguignon, garbure, poulet aux cèpes... Roland Laplace, président du Rotary club île de Ré, entouré de tous les membres se réjouissait de ce succès qui permettra d’accompagner les municipalités rétaises dans l’achat

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de fauteuils Tiralo ou handi-quatro, conçus pour l’accès aux bains de mer et à la plage des personnes à mobilité réduite et handicapées. Cet événement a permis au Rotary club ile de Ré d’inviter les Rétais à les rejoindre autour de leur valeurs et de leurs actions. Michel Lardeux

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actualité I n a u g u r a t i o n

Ars - e n - R é

Les Salicornes, un 5e multi accueil sur Ré A Ars-en-Ré, samedi 18 octobre 2014, sur le site des « Brises Marines » a été inauguré en présence de Jean-François Macaire, président du Conseil régional, d’Alain Dreano, directeur général de la PEP 17, de Marie-Elisabeth Chevallier, présidente de la CAF, de Lionel Quillet, président de la CdC de l’île de Ré et des élus rétais, le multi accueil « Les Salicornes ».

Le président de Région Jean-François Macaire est venu inaugurer « Les Salicornes » aux côtés des élus rétais.

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’orphelinat en 1925, devenu aérium en 1951, puis en institut psychopédagogique, et enfin en institut thérapeutique éducatif et pédagogique, l’activité est en 2009 à la demande de la DDASS délocalisée à Périgny et les 5,6 hectares du site des Brises Marines sont acquis en septembre 2010 par la CdC pour un montant de 3 millions d’euros.

P e t i t e

Une vocation sociale avant tout Alain Dreano a rappelé que « ce prix était de 2 millions d’euros inférieur à la proposition initiale de 5 millions d’euros, mais que compte tenu du positionnement de la CdC, désireuse de reconvertir le site en lui conservant une vocation sociale, la PEP déclinait alors les offres des promoteurs pour permettre à la CdC la construction de services en faveurs

des familles et de la vie permanente sur l’île de Ré ». Ouvertes aux familles depuis le 1er septembre 2014, « Les Salicornes » accueillent 16 enfants (20 places pouvant toutefois être offertes aux parents). A sa tête, Carole Pilorgé, éducatrice, assistée d’une équipe de sept personnes dont deux éducatrices de jeunes enfants. Pour madame la directrice, quatre orientations y sont prioritaires, à savoir : « un accueil personnalisé et de qualité de l’enfant et de sa famille, la recherche du bien être et de l’épanouissement de l’enfant, l’accompagnement de l’enfant dans le recherche et l’acquisition de son autonomie et son accompagnement dans la socialisation ». Pour le président de la CdC, « cette structure répond à la problématique de l’île de Ré qui compte aujourd’hui 18 500 habitants permanents et qui en accueille environ 300 nouveaux tous les ans, ce qui laisse envisager une population de

20 000 habitants à l’horizon 2020. Il faut donc construire des logements pour garder les familles et les enfants si l’on veut assurer une vie permanente sur l’ensemble du territoire ». Jean-Pierre Pichot

FINANCEMENT DE L’INVESTISSEMENT (hors terrain) - CAF : 147 200€ - Région (contrat régional de développement durable) : 200 000€ - Département : 120 400€ - Etat : 150 000€ D’où un total de subventions de 617 600€ (62,25 %) Part de la Communauté de Communes : 374 530€ (37,75 %).

e n f a n c e

Le Schéma départemental des services aux familles est signé Dans une période où les réformes de la politique d’aide aux familles annoncées par le gouvernement font polémique, la signature par l’Etat, le Conseil Général, la Caisse d’Allocations Familiales et la MSA du Schéma départemental des services aux familles concrétise la volonté de la Charente-Maritime de réduire les inégalités sociales et territoriales d’accès aux services pour les familles.

La signature du Schéma départemental des services aux famille. De gauche à droite : Mme Chevallier, Jean-Louis Deroussen, Béatrice Abollivier, Corinne Imbert, Malika Anger-Bouressam, et la représentante de la Mutualité Sociale Agricole.

Une nouvelle gouvernance de la petite enfance et du soutien à la parentalité Fruit d’un travail partenarial et de réflexions engagés sur 10 mois dans le cadre d’une démarche préfiguratrice qui concerne 17 départements, la Charente-Maritime poursuit son action sur l’accueil et l’accompagnement des jeunes enfants. L’offre d’accueil sera améliorée et augmentée de 300 places pour réduire les inégalités territoriales. Les besoins spécifiques des familles pour

lutter contre les freins à l’accès au mode de garde des enfants de moins de trois ans seront mieux pris en compte et feront l’objet d’un diagnostic qualitatif, tandis que la lisibilité des dispositifs et actions de soutien à la parentalité sera favorisée. Des actions concertées avec le tissu associatif auront pour objectif de réduire les disparités et les écarts de capacités d’accueil pour les jeunes enfants, mais aussi de mieux faire connaître l’offre de services pour soutenir les familles dans leur fonction parentale.

La Caisse d’Allocations Familiales, levier d’une dynamique de développement

familles, confiait un administrateur.

De nombreux acteurs des services aux familles, des administrateurs de la CAF, dont plusieurs Rétais, assistaient en ce 17 octobre à la signature du Schéma départemental des services aux familles par Béatrice Abollivier, Préfète de Charente-Maritime représentant l’Etat, Mme Corine Imbert, sénatrice et viceprésidente du Conseil Général, Mr JeanLuc Deroussen, Président du Conseil d’Administration de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF), Mme Chevallier de la caisse d’allocations familiales 17, Mme Anger-Bouressam, directrice de la CAF 17 et la représentante de Mr Patrick Couillaud, Président de la Mutualité sociale agricole (MSA 17). En effet, la CAF 17 mobilise 17,5 millions d’euros en faveur de l’accueil des jeunes enfants et 755 000 euros au titre de l’accompagnement à la fonction parentale. Toutes prestations confondues, la CAF de Charente-Maritime verse 500 millions d’euros chaque année aux

Tous les intervenants exprimaient leur constante préoccupation d’améliorer la qualité de l’accueil chez les assistantes maternelles et dans les structures, de mieux prendre en compte le besoin des familles ayant des enfants en situation de handicap ou travaillant en horaires décalés. Tous les acteurs locaux impliqués dans le service aux familles (collectivités locales, associations, fédérations) et les familles apprécieront très vite la traduction concrète sur le terrain de cette volonté partagée et des projets qui se développeront. La nouvelle sénatrice Corinne Imbert, vice-présidente du Conseil Général, se félicitait que le Département n’ait pas attendu le gouvernement pour lancer l’action, adressant quelques pics au Gouvernement pour sa réforme de la politique en direction des familles, mais surtout des félicitations à tous les acteurs pour les travaux réalisés.

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Des effets attendus

Michel Lardeux

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social à la hune R e s t o s

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c a m pa g n e

d ’ h i v e r

L’an dernier, les restos ont accueilli au plan national près de 1 million de personnes et servi 130 millions de repas. A l’antenne rétaise des Restos, fondée en 1995 par Alain Pied avec Zora Gratien, Martine Omédès, bénévole depuis 2009 et responsable depuis 2011, son adjoint Régis Landreau, entourés d’une équipe de 28 bénévoles, sont en pleine préparation de la campagne d’hiver.

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n repas ne suffit pas à s’en sortir » disent Martine et Régis, que nous surprenons en plein travail avec tous les bénévoles pour préparer le coin accueil. « Tous sont préparés à accompagner les personnes en difficulté par un accueil chaleureux et un soutien moral indispensables ». Une 30ème campagne d’hiver qui s’annonce très difficile « La campagne d’hiver s’étend de la dernière semaine de novembre jusqu’à fin mars. Nous accueillons les bénéficiaires au coin café, au vestiaire, et à la bibliothèque le mercredi après-midi de 14 h à 16 h 30. Le jeudi matin, nous approvisionnons les rayons de produits alimentaires, et le jeudi après-midi, de 13 h 30 à 16 h 30, nous distribuons les repas équilibrés. Tout le monde aujourd’hui peut se retrouver très vite en situation de précarité. Nous ne jugeons pas, nous écoutons pour conseiller utilement en établissant avec tous une relation de confiance. Les gens sont courageux et dignes. Ils se battent et nous les soutenons pour qu’ils ne baissent pas les bras. Quand ils s’en sortent, leur sourire est leur réussite sont la gratification de toute l’équipe.» Entre 25 000 et 30 000 repas sont distribués chaque année sur Ré « la riche »! « La population permanente rétaise connaît comme ailleurs en France des difficultés. Sur la campagne hiver 2013/2014, 156 personnes représentant 98 foyers ont reçu 870 repas par semaine. Sur 17 semaines de campagne l’antenne rétaise des Restos a distribué 14 830 repas. Et pour la

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campagne d’été, nous avons distribué 10 880 repas » disent Martine et Régis, au regard de leurs états bien tenus. Les loyers et les charges locatives élevées, l’absence ou la précarité du travail, le coût de la vie surenchéri par l’activité touristique, le surendettement... sont entre autres à l’origine de la défaillance de beaucoup de bénéficiaires. Il y a aussi des circonstances familiales, des souffrances, des handicaps qui peuvent rendre la vie encore plus difficile. Les bénéficiaires rétais des restos, sont inscrits sur la base des critères nationaux de ressources, de données du foyer... et sont retenus en fonction d’un barème dont le seuil est fixé nationalement. En cas de litige, l’équipe est associée à la prise de décision d’admission.

Saint-Martin de Ré que nous remercions vivement. Situés juste à côté de la Communauté de Communes et de l’hôpital, ils sont accessibles par bus, par navette, au cœur de l’île pour les bénéficiaires qui viennent de toutes les communes. 28 bénévoles sont impliqués dans l’action et les différentes missions, de la ramasse des produits frais dans la grande distribution, chez les producteurs etc..., en passant par la mise en rayon, la gestion des stocks, l’accueil des bénéficiaires, la gestion des repas, l’animation du coin café, du vestiaire, de la bibliothèque, d’actions culturelles (cinéma La Maline) etc... Pour faire tourner nos effectifs bénévoles, nous ouvrons notre équipe à de nouveaux recrutements. » Avec la crise économique et sociale, le nombre de repas servis a connu une croissance de 40 % depuis 1998, dont 10 % juste pour l’année dernière. Quand Coluche créa il y a 30 ans les Restaurants du Cœur, imaginait-il que 30 hivers plus tard, des bénévoles distribueraient encore gratuitement de la nourriture aux familles les plus démunies dans notre « belle » France ?

Comment aider les Restos du Cœur ? L’Antenne rétaise des Restos du Cœur remercie la grande distribution rétaise, les producteurs, les boulangeries qui s’associent à son action par le don hebdomadaire de produits alimentaires, qui complète l’approvisionnement en provenance du départemental, ainsi que les mairies et les associations qui apportent leurs concours. L’antenne élargit son équipe et recherche des bénévoles qui s’engageront dans l’action. Elle a aussi besoin de frigos en bon état de marche, et reçoit du petit matériel, des habits, des livres, qui dépanneront les bénéficiaires. Les Restos du Cœur organisent une collecte annuelle de produits alimentaires au plan national et comptent sur votre générosité. Vous pouvez aussi faire un don en argent aux Restos du Cœur. (défiscalisable loi Coluche).

Michel Lardeux

Contact et renseignements : Restos du Cœur, Antenne île de Ré - 5 rue du Père Ignace à St Martin Tél : 05 46 01 05 97 Mail : ad17.saintmartin@restosducoeur.org Accueil : le mercredi après-midi de 14 h à 16 h 30.

L’antenne rétaise des Restos : une organisation bien huilée ! Comment vient-on aux Restos du Cœur ? « C ’est une démarche conseillée par l’assistante sociale ou un centre communal d’action sociale. Ce n’est pas facile de garder sa dignité dans ces conditions extrêmes. L’aide alimentaire est un tremplin vers la réinsertion, une aide que l’on souhaite passagère mais qui peut durer. Le rôle de l’accueil, est alors primordial. Les mots ont leur importance, l’écoute est le début d’une relation de confiance protégée par le secret et la discrétion de l’équipe » « Dans l’organigramme des Restos, notre antenne est chapeautée par le départemental, qui lui-même répond au régional et au national. Les locaux rétais propres et fonctionnels sont mis à disposition par la Mairie de

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social à la hune b a n q u e s

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1984-2014 : 30 ans de solidarité pour les banques alimentaires. Les Restos du Cœur et les Banques alimentaires sont deux dispositifs d’aide alimentaire bien distincts, chacun avec leur organisation, leurs moyens propres et leurs réseaux. Néanmoins, les personnes en grande précarité peuvent, selon leurs besoins et leurs situations, bénéficier d’une aide alimentaire des deux réseaux. La banque alimentaire : un intermédiaire entre les fournisseurs et les bénéficiaires C’est suite à une rencontre en 1985 avec l’Abbé Pierre que la banque alimentaire de CharenteMaritime, a vu le jour en 1987, sous l’égide des clubs services (Lions, Rotary, Kiwanis, DCF, Table Ronde et Club 41), avec le soutien du Secours Catholique, de la Croix-Rouge, de l’Escale, de l’Entr’aide protestante. Depuis 1995, avec le concours du Conseil Général, elle est installée 49 rue Vaucanson à Périgny, dans de vastes et fonctionnels locaux. Pour ses missions d’accompagnement alimentaire et de lutte contre le gaspillage alimentaire, la banque alimentaire collecte gratuitement des produits alimentaires auprès des producteurs, des industries agro-alimentaires, de la grande distribution, du fonds européens d’aide au plus démunis (FEAD), du programme national d’aide alimentaire (PNNA) et des clients des grandes surfaces lors d’une journée annuelle des banques alimentaires. Elle n’achète pas de denrées. Ces produits sont traités, triés, stockés, préparés en entrepôts et chambres froides, dans les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire, avant d’être distribués aux bénéficiaires sous forme de colis, de panier repas appliquant des normes nutritionnelles, par un réseau de 52 associations, les CCAS, et des organismes sociaux de proximité ayant une convention de partenariat avec la banque alimentaire.

l’aide alimentaire à raison de 7 kg de nourriture par personne, comprenant des produits frais selon l’arrivage (produits laitiers, viandes, poissons, légumes et fruits), et des produits secs. Une diététicienne établit la fiche de distribution tous les 15 jours en fonction des stocks de produits disponibles et de l’équilibre alimentaire. Des ateliers-cuisine, avec une cuisinette mobile sont mis à disposition du réseau des distributeurs pour permettre aux bénéficiaires de retrouver les plaisirs d’un repas cuisiné et partagé. Le 30ème anniversaire honoré le 24 octobre Bon anniversaire, autour de la Préfète. De gauche à droite : Olivier Falorni, Gilles Jouinot, Béatrice Abollivier, Nadège Désir, Michel Carmona, Guy Denier.

Des moyens humains, matériels et financiers La banque alimentaire de CharenteMaritime dispose d’un entrepôt de 2125 m 2 à Périgny et d’une base relais de 350 m2 à Montils (vers Saintes) pour le sud du département. 2475 m2 de stockage avec une capacité en froid négatif de 135 palettes pour 390 m3. Les transports sont effectués au moyen de 7 camions, dont 4 frigorifiques, et une camionnette. Le fonctionnement organisé de manière très professionnelle est assuré par 12 salarié(e)s et 56 bénévoles (qui représentent une valorisation de 641 500 euros). Les ressources financières viennent du Conseil Général, du Conseil Régional, de la municipalité de La Rochelle, de quelques mairies de Charente-Maritime, de

la participation solidaire des associations, des clubs services (Lions, Rotary) et des dons en espèces des particuliers. Qui bénéficie de l’aide alimentaire et comment ? Les 13000 bénéficiaires de CharenteMaritime sont des demandeurs d’emploi, des salariés, des retraités, des étudiants, des familles monoparentales, ainsi que des personnes marginalisées ayant des ressources inférieures au RSA. La vérification des ressources des personnes aidées se fait à la mairie ou au CCAS de la commune de résidence, au vu de la déclaration fiscale de l’année précédente et sur justification de ressources familiales. Tous les 15 jours et pendant toute l’année, ces bénéficiaires peuvent recevoir

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Gilles Jouinot, Président de la Banque alimentaire de Charente-Maritime, présentait l’équipe de bénévoles et les locaux à Mme Béatrice Abollivier, Préfète de Charente Maritime. Ancienne Directrice nationale de la Croix-Rouge, elle appréciait la rigueur de gestion et les moyens logistiques qui garantissent la sécurité alimentaire et les normes diététiques des distributions. Le député Olivier Falorni a participé avec sa réserve parlementaire à l’installation d’une chambre froide. Michel Carmona et Nadège Désir, représentant Jean-François Fountaine, Maire de La Rochelle retenu avec le Préfet de région, et Mr Guy Denier maire de Périgny, s’associaient aux félicitations et encouragements de Mme la Préfète, qui concluait son discours anniversaire en faisant un rêve : « Que dans dix ans les français n’aient plus besoin de l’aide alimentaire !». Michel Lardeux.

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cui a su n e pa osl s i to iq e tài o l an h A g g l o m é r a t i o n

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De grands projets rochelais qui intéressent les Rétais Le Président de la CDA Jean-François Fountaine et son vice-président Christian Pérez évoquaient devant la presse les grands dossiers et projets de l’agglomération, à l’ordre du jour du conseil communautaire du 23 octobre. Certains d’entre eux intéressent particulièrement les Rétais.

Le pôle d’échange multimodal de la gare : un enjeu urbain et économique Ce projet d’envergure, qui mobilise sept partenaires financeurs dont cinq maîtres d’ouvrage : l’Etat, la Région, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, la ville de La Rochelle, le Département de Charente Maritime, Réseau Ferré de France et la SNCF - Gares & Connexions, devrait être inscrit dans le contrat de plan. Futur pôle d’échanges multimodal, son objectif est de renforcer l’intermodalité du site de la gare et rendre facile le passage d’un mode de transport à l’autre : trains (TER, Intercités, TGV), bus urbains, cars interurbains, véhicules particuliers, taxis, vélos, piétons, etc... Avec la valorisation du quartier de la gare, le renforcement de l’offre de transports en commun, participera au désengorgement routier du centre-ville. Véritable enjeu stratégique pour l’évolution des pratiques de déplacements dans l’agglomération, la création de ce pôle d’échanges s’inscrit également dans un projet plus large de reconfiguration urbaine des espaces autour de la gare : parvis en lien avec l’avenue de Gaulle et le boulevard Joffre, passerelle piétonne pour relier facilement le quartier de Tasdon au centre-ville de La Rochelle, continuité piétonne

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L’Université de La Rochelle est impliquée dans le programme ECONOMAT (écosystèmes cultivés et naturels du laboratoire LIENSS), et le projet TIPEE à Lagord sur le bâtiment durable et le domaine numérique. Sont également inscrits dans ce volet l’achèvement de la FLASH et de l’Institut Asie-pacifique, la 2ème tranche de travaux de l’institut du littoral et la poursuite de la rénovation thermique des bâtiments universitaires. Nouveau conservatoire de musique et de danse

Jean-François Fountaine et tout le « staff » des élus économiques sont mobilisés. De gauche à droite : Michel Sabatier, Pierre Robin, Séverine Lacoste, Jean-François Fountaine, Xavier Roquel (organisateur), Marilyse Fleuret-Pagnoux, Jean Doignon (CMA 17), Jacques Lefevre (CCI), Jean-Luc Algay, Serge Poisnet, sur le salon de l’Entreprise.

entre la gare et le pôle touristique et économique majeur que représente l’ensemble Musée Maritime - Espace Encan - Aquarium, parkings… Une phase de concertation et une réunion publique sont prévues à l’automne, les études devant se poursuivre jusque fin 2014. Les travaux pourront alors débuter, pour une mise en service prévue à compter de 2016/2017. La Pallice : Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) de Picoty/SDLP Pour racheter 16 maisons classées en délaissement à proximité des cuves, la CdA délibère sur une convention de financement de mesures foncières qui complétera les participations financières des collectivités, de l’industriel Picoty SDLP et de l’Etat. 7 propriétaires sur 16 ont mis en demeure la CdA, EPCI, compétents en matière d’urbanisme pour acquérir leur bien. Le réaménagement de la zone interviendra après destruction de ces maisons. Le volet mobilité multimodale prévoit des travaux au port de commerce Des projets portuaires prévoient la

deuxième phase du quai de l’anse Saint-Marc 2, le terminal de Chef de baie, l’aménagement de la Repentie, la modernisation ferroviaire portuaire, le pôle de réparation et construction navale. Sont aussi prévus le contournement ferroviaire

Sur le plan culturel, le projet de nouveau conservatoire de musique et de danse, regroupant l’ensemble des activités dans un lieu adapté est inscrit au volet territorial pour un montant de construction estimé à 15,6 millions d’euros.

Ce conseil de la CDA de la Rochelle bien chargé traitait également des PAPI et du soutien financier aux communes de Châtellaillon, d’Yves, Angoulins, d’Aytré, La Rochelle, L’Houmeau, Nieul sur Mer, Marsilly, Esnandes, et d’une participation communautaire de 50% du montant total d’investissement de 10,43 millions d’euros pour la réalisation d’ouvrages de protection. Mais aussi, de l’aménagement routier pour la continuité à quatre voies du tronçon d’accès à l’autoroute pour Paris, de Jean-François Fountaine sur le stand du Journal des la reprise partielle de Professionnels et de Ré à la Hune, au salon de l’Entreprise à l’office de tourisme La Rochelle : « Le développement économique sera un de La Rochelle par enjeu majeur pour la CDA de La Rochelle et notre priorité » la SEM La RochelleEvènements, de l’exnord de l’agglomération rochelaise, tension réalisée du Port des Minimes le renouvellement de la voie ferrée qui porte le port de plaisance rocheentre La Rochelle et la Roche-sur lais au tout premier rang mondial avec Yon, sur la ligne Nantes Bordeaux, 55 hectares et 5000 places en eaux la modernisation de la signalisation profondes, en faisant une locomotive et l’augmentation de trafic entre La économique pour le territoire. Rochelle et Saintes. Michel Lardeux

Nathalie Vauchez

Au-delà de 3 heures de trajet, l’aller et retour dans la journée est difficile. La CDA participera aux travaux de création de la LGV à hauteur de 7,5 millions d’euros mais à condition de réaliser un gain de temps de 17 minutes sur le trajet, ce qui mettrait La Rochelle à 2 h 35 de Paris. La motion pour une liaison sans décrochement par la gare de Poitiers est explicite et Jean-François Fountaine sera ferme dans une négociation avec Réseau Ferré de France et la SNCF qui s’annonce difficile : « On n’a pas le droit de solliciter un financement aussi important de la part d’une collectivité s’il n’y a aucun avantage en retour » a-t-il précisé.

L’enseignement supérieur : recherche et innovation

Nathalie Vauchez

La ligne à grande vitesse LGV : un trajet direct La Rochelle-Paris ?

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politique à la hune INTE R VIE W S ENAT R I C E

DE ET

C O R INNE IMBE R T C ON S EILLE R GENE R AL

DE

C HA R ENTE - MA R ITIME

Corinne Imbert, une femme engagée et déterminée Pharmacienne, Maire de Beauvais-sur-Matha depuis 2006, vice-présidente du Conseil général de CharenteMaritime en charge des affaires sociales depuis 2008, nommée au grade de chevalier de la Légion d’honneur en 2012, et première femme Sénatrice de la Charente-Maritime élue le 28 septembre dernier, Corinne Imbert est désormais « la » femme politique du département. Ré à la Hune l’a rencontrée pour évoquer son parcours et ses motivations. Ré à la Hune : Comment êtes-vous venue à la politique et avez-vous réalisé un tel parcours ?

Laurent Kaczmarek

Corinne Imbert : Je suis née à Versailles, j’ai grandi à Bois-D’Arcy puis j’ai eu un coup de foudre pour un jeune pharmacien que j’ai suivi sur ses terres à Beauvais-sur-Matha où je vis depuis 34 ans. Je n’étais

ni jusqu’au-boutiste, encore moins avoir pour conséquence de se priver des compétences masculines. J’ai été très bien soutenue par Dominique Bussereau, Daniel Laurent, Stéphane Villain avec lesquels nous avons mené une campagne très volontaire et solidaire pour les Sénatoriales.

Comment vous positionnez-vous sur l’échiquier politique et la politique estelle une affaire de famille ?

Mes parents étaient Gaullistes, ils m’ont inculqué les valeurs de travail, de famille, d’honnêteté, de simplicité mais n’ont jamais eu d’engagement politique. Mon frère, Bruno, s’est engagé bien plus tôt que moi en politique et est luimême vice-président du Conseil général de la Vienne en charge des affaires sociales ! Si je suis de droite, je tiens à une certaine forme de liberté, c’est pourquoi je n’ai jamais été encartée à l’UMP et je n’ai jamais eu de pression dans ce sens. Je suis plus dans le pragmatisme que dans Corinne Imbert aux côtés de Dominique Bussereau, en l’approche politicienne, juin 2014, lors d’une visite de chantier de la Maison ce qui me permet de de la Charente-Maritime Pays rochelais - Ré - Aunis, transcender les clivaregroupant le pôle social du Conseil Général. ges ; et puis les mandats territoriaux sont assez peu « politisés » et au Conseil pas prédestinée à la vie politique, général si le débat est parfois animé, c’est le destin… Mes enfants et mon il y règne une ambiance plutôt métier ont été ma priorité, je me conviviale toutes appartenances suis engagée dans la vie associative politiques confondues. Côté Sénat, puis en tant que conseillère municiil y a par contre de vrais enjeux pale en 1995 après le décès de mon politiques, puisque je fais partie mari, je suis devenue 1ère adjointe de la nouvelle Majorité, qui est en 2001, puis maire en 2006. Mon en opposition au Gouvernement. élection au Conseil général en 2008 Cela ne nous empêche pas de fut une grande surprise. Dominique très bien nous entendre avec Bussereau m’a accordé une grande Bernard Lalande, élu de Charenteconfiance en me proposant la fonction Maritime de gauche. de vice-présidente du Conseil général en charge des affaires sociales, puis Quelles sont selon vous vos prind’être sur la liste des candidats de cipales qualités ? la majorité départementale pour les Sénatoriales. J’exerce un métier de pharmacien Même si être une femme n’est dans lequel je n’ai pas le droit à l’erreur. Le doute est essentiel, non pas si facile en politique, cela aide pas comme un élément de fragilité bien dans certaines circonstances, mais quelque chose qui vous tient et notamment du fait de la parité. en éveil, il faut rester vigilant en Celle-ci ne doit pas être à mon permanence. J’ai un bon mental, je sens réductrice pour les femmes

m’intéresse aux autres - fondamentalement - et je travaille beaucoup… Je pense avoir l’énergie nécessaire pour participer à l’effort de réforme et de redressement de notre pays.

Vos multiples casquettes doivent impliquer une organisation sans faille et contraindre la vie personnelle ? C’est effectivement un peu sportif de tout tenir, depuis la pharmacie jusqu’au Sénat en passant par le Conseil général et la mairie, sans oublier mes enfants et mes amis mais je suis très bien aidée. A la pharmacie, je suis très bien entourée, au Sénat j’ai un collaborateur à Paris et des attachés parlementaires à La Rochelle et Beauvais, au Conseil général nous formons un duo avec JeanClaude Godineau, également en charge des affaires sociales. Ainsi, je travaille 6 jours sur 7, je suis désormais 2 jours par semaine – voire 3 comme en ce moment – à Paris, 2 jours au Conseil général, et j’ai des adjoints efficaces à la Mairie et à la pharmacie. Côté Communauté de Communes des Vals de Saintonge, je participe aux réunions du Bureau mais n’ai guère le temps de m’y investir davantage.

petite enfance, la prévention et la protection de la petite enfance et les personnes adultes handicapées. Ces véritables « feuilles de route » incluent un diagnostic/ état des lieux, des priorités et des capacités financières et visent à être le plus pertinent et le plus efficient possible dans les actions du Département. Autrement dit, comment faire mieux avec moins de moyens ! Il s’agit maintenant d’assurer et suivre leur mise en œuvre. Je fais partie des défenseurs du maintien des Conseils généraux, notamment dans un souci d’équité sociale au sein de chaque département. De même que je crois qu’au sein des futures grandes Régions il va falloir réaffirmer la place des Communes et des Départements, face aux intercommunalités qui sont certes une entité de projet et de cohérence d’un territoire mais ont pris une forte importance…

Comment appréhendez-vous votre tout nouveau mandat de Sénatrice ? Le symbole mais aussi la responsabilité sont énormes ! Il s’agit d’un mandat dont tout le monde rêve et un honneur. Le Sénat a un rôle fondamental, la réforme

Il va falloir réaffirmer la place des Communes et des Départements face aux Intercommunalités qui ont pris une forte importance Concernant mes enfants, je continue de les voir régulièrement, puisque Guillaume travaille à la pharmacie et Stéphanie, qui a suivi des études en sciences politiques, est mon attachée parlementaire et je me ressource auprès de ma famille et mes amis, qui sont vitaux dans mon équilibre de vie, j’ai la chance d’être très bien entourée. Côté sports je fais du cyclotourisme pendant les vacances, mais je n’ai plus le temps d’en faire autant qu’avant.

Quelles ont été vos principales actions au Conseil général de Charente-Maritime depuis 2008 ? Nous avons, Jean-Claude Godineau et moi élaboré cinq schémas départementaux d’action sociale pour les personnes âgées, l’habitat, la

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territoriale est le premier gros dossier avec la clarification des compétences des Régions et des Départements et leurs délimitations. Je compte être active au sein de la commission des affaires sociales et défendre une présence médicale sur tout le territoire national. Une bonne connaissance du terrain et un travail de proximité sont essentiels. J’ai déjà interpellé la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, sur le projet de centre pénitentiaire à Fontenet et la commission des affaires sociales a déjà auditionné Didier Migaud, premier Président de la Cour des Comptes, et Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales, sur l’application des lois de financement de la Sécurité Sociale et sur la loi 2015. Nathalie Vauchez

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ils bougent ! A n n i v e rs a i r e

e n f a n c e

La Chèvrerie Lefort fête ses 30 ans

Une nouvelle APE à Sainte-Marie

Catherine et Richard Lefort ont fêté le 11 octobre dernier, à Loix, l’anniversaire des 30 ans de leur chèvrerie-fromagerie. C’était une première car jamais auparavant ils n’avaient pris le temps de s’attarder sur leur réussite et de célébrer un anniversaire. fromages : faisselle de chèvre, fromage frais, demi-sec ou sec, fromage au 5 baies, au fenouil, au piment d’Espelette et au poivre, buchette cendrée, fromage à la fleur de sel et tomme de chèvre. Toute la vente se fait dans l’île dans les épiceries et commerces, sur les marchés Catherine et Richard Lefort retraçant l’histoire de la chèvrerie du Bois Plage, d’Ars et des Portes. En ntourés de leurs nombreux amis période estivale ce sont 350 à 400 et clients, ils ont rappelé avec personnes qui déferlent humour les difficultés de leurs chaque fin d’après-midi débuts, le travail intensif chaque jour sur la chèvrerie, à l’heure de la semaine dimanche compris, les de la traite, et font ensuite marchés, les emprunts bancaires… la queue pour repartir avec et la passion qui les anime pour leur un ou plusieurs fromages. métier. La visite des installations Les Lefort possèdent actuellement est libre pour les clients et un élevage de 140 chèvres produiles enfants sont ravis de sant de 300 à 350 litres de lait par pouvoir caresser les chèvres jour et nourries grâce au foin que et d’assister à la traite vers produisent les 20 hectares de la 17h30. ferme. L’intégralité de la production Il est vrai que peu de chèest transformée en 11 variétés de vreries artisanales durent

aussi longtemps. Beaucoup d’exploitants abandonnent au bout d’une dizaine d’années en raison de la charge de travail. C’est aussi en raison de ce travail quotidien très lourd que Catherine et Richard passeront la main dans quatre ans, non pas à leurs enfants qui ont trop vu leurs parents travailler, mais à des repreneurs potentiels qu’il reste à trouver. Le couple ira alors se reposer en Dordogne et prendra le temps de s’occuper de ses petitsenfants.

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M a i s o n

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Catherine Bréjat

Une partie de l’équipe des Drôles Maritais

L’élevage de 140 chèvres

C o u a r d e

Un repère d’artisans talentueux Rodolphe Blandin, créateur et gérant de « RB Création d’Intérieur », une société qui réalise des portes, portails, escaliers et consoles en métal, a réussi à mener à bien son projet de maison de l’artisanat à la Couarde. y a quelques années. Il a complètement restructuré l’espace, gardé quelques éléments de décoration, en particulier les poutres transversales habillées de métal sculpté, ainsi qu’une fontaine extérieure. Le reste est méconnaissable mélange de style industriel et « rodolphien » particulièrement réussi.

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Rodolphe Blandin a créé la Maison de l’Artisanat, à La Couarde.

’idée de départ était de créer un showroom où des artisans vivant de leur activité principale pourraient exposer et vendre les créations qu’ils réalisent dans le cadre d’un hobby pour se faire plaisir. L’endroit était tout trouvé, encore fallait-il l’aménager. En effet, Rodolphe a installé son showroom à l’emplacement du restaurant « Au Jardin du Pélican » qu’il avait créé il

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Le Nid du Pélican – nom donné au showroom - expose actuellement les œuvres de Yannis Pichaud, menuisier, Benjamin Pay qui travaille le zinc, les photos sur toile de Gaël Contal, les tableaux de l’architecte Florian Leroy et bien sûr les travaux de Rodolphe. D’autres artisans viendront enrichir l’endroit dont Rodolphe souhaite faire un lieu de partage et de rencontre, révélateur de talents rétais. Catherine Bréjat Le Nid du Pélican 35 ter, Grande Rue de la Raigon La Couarde 06 07 55 34 45

Une nouvelle association de parents d’élèves a vu le jour le 25 septembre dernier à Sainte-Marie : Les Drôles Maritais.

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epuis la dissolution de l’ancienne APE, Les Enfants d’abord, la Marmite a également joué le rôle d’association de parents d’élèves. Elle retourne à ses activités fondamentales, la cantine et le bio et assure de son soutien les Drôles Maritais qui prennent le relais pour les animations, décidés à proposer des activités divertissantes et pratiques. Le bureau de cette nouvelle APE, rassemblant actuellement plus d’une trentaine de parents, est composé de Marie Bastien, présidente, Gabrielle Poussard, secrétaire et Cédric Valadon, trésorier. L’association, en collaboration avec la mairie a organisé le 31 octobre une soirée enfants, salle d’Antioche, avant la soirée Halloween pour ados. Le 18 janvier, elle mettra sur pied un vide grenier et réfléchit déjà à ce qu’elle fera pour le carnaval. La jeune équipe des Drôles Maritais a de nombreux projets en tête, encore faut-il trouver le moyen de les financer et certains événements seront montés afin de récolter des fonds. En dehors de ces activités ludiques ou lucratives, l’association souhaite organiser des rencontres intergénérationnelles et envisage de réunir en décembre 2015 toutes les APE de l’île. Catherine Bréjat

Le Nid du Pélican, nom donné au showroom, expose les œuvres des artisans.

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Pour les joindre : apedesaintemarie@gmail.com

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a s s o c i at i o n s à l a h u n e L a

V e r d i n i è r e

s ’ a g r a n d i t

Du social pur et dur « La Verdinière », association Loi 1901 dans le cadre de l’économie sociale et solidaire fêtera ses 20 ans en 2015. Installée depuis deux ans dans ses nouveaux locaux rivedousais dont elle vient à peine de terminer les finitions, elle s’y sent déjà à l’étroit et n’a qu’une envie : pousser les murs ! Ce sera bientôt chose faite puisqu’elle vient d’acquérir le terrain lui faisant face, et que le permis de construire du futur bâtiment vient d’être accepté.

La Verdinière en quelques chiffres Dans l’île, La Verdinière représente non moins de 30 emplois parmi lesquels ceux du directeur, Olivier Ruty, de la secrétaire-comptable, d’une accompagnatrice sociale et VAE, de trois encadrants techniques dont une femme, et de la responsable de la réservation évènementielle. « Compte tenu de nos projets de développement, nous regardons fermement sur la possibilité de monter une structure annexe à La Rochelle » précise Alain Renaldini. Quant au budget de formation du personnel, il est à hauteur de 100 000 € par an. Un investissement qui débouche au final chaque année sur l’obtention de 10 à 12 CAP, principalement agricoles, de permis de conduire et de CACES (certificat d’aptitude à la conduite d’engins spéciaux de type tracteurs, charriots élévateurs, etc). Et le président de conclure, « c’est donner à ces personnels la possibilité de se reconstruire un vrai parcours de vie tant personnelle que professionnelle ». Entre Mahaut Leroux (accompagnatrice sociale et VAE), Olivier Ruty (directeur), à gauche, et Alain Renaldini (à droite), une petite partie des employés de l’association.

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on président, Alain Renaldini, depuis 15 ans à la barre, rappelle que « si l’activité principale reste la mise en valeur des espaces verts, d’autres travaux de petit second œuvre sont venus se greffer (maçonnerie, plomberie, carrelage, etc.) offrant ainsi plus de possibilités de débouchés au personnel à l’issue de son cycle de réinsertion. Cela nous a permis par ailleurs d’obtenir de nouveaux marchés comme la rénovation complète de la Maison du Meunier à SainteMarie, laquelle figure comme étape du circuit patrimonial villageois. Avant cela, nous avions déjà réhabilité, toujours à Sainte-Marie, La Souillarde (derrière la mairie) ». Diversifier les activités et mutualiser le plus possible

Dans la foulée, La Verdinière a lancé l’activité taille de pierre avec l’embauche d’un tailleur agréé par les Bâtiments de France. Outre le fait d’encadrer les gens en réinsertion et de les former, cette activité a permis à l’association de répondre aux appels d’offres des collectivités et d’obtenir des marchés (à SaintMartin pour ses fortifications et aux Portes pour ses puits). Aujourd’hui, une autre activité est en plein développement : « Ré-évènementiel ». « Elle est née de la politique de mutualisation souhaitée par la Communauté de Communes de l’île de Ré et son président Lionel Quillet. Dans le cas présent, il s’agit de la mutualisation d’équipements permettant aux associations rétaises de louer du matériel pour les besoins

La broyeuse de la Verdinière.

d’évènements festifs (location de chapiteaux, de scènes, de planchers de dance, de sono et de lumières). C’est en raison de cette nouvelle activité, dévoreuse de volumes, que La Verdinière s’est très vite retrouvée à l’étroit. Un hangar de 240 m² sera donc prochainement affecté à cette seule activité ». Actuellement, La Verdinière, ce sont donc deux chantier-écoles : « La Verdinière espaces verts » et « La Verdinière évènementiel » pour un total de 30 salariés. A noter que depuis son installation dans de nouveaux locaux avec sanitaires et vestiaires différenciés, La Verdinière se féminise avec notamment l’embauche de femmes encadrantes dans le domaine des espaces verts. Un point relais VAE* et beaucoup d’autres projets Un troisième type d’activité est en projet : faire de La Verdinière un point relais VAE (validation des acquis de l’expérience), et dont l’objectif final serait de le coupler avec un centre de formation. « Actuellement, nous sommes dans la phase création du centre et identification des besoins, en collaboration avec les entreprises et les collectivités locales. Nous réfléchissons également avec plusieurs partenaires, dont l’ADEPIR (association de défense des écluses à poissons de l’île de Ré), à la mise en place d’un nouveau métier : « Les agents polyvalents du littoral », dont le rôle essentiel serait la surveillance et la protection du littoral. Pour cela, une formation solide dans le domaine de l’environnement marin et une bonne connaissance du patrimoine

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rétais seraient requises ». Il est un autre domaine dans lequel s’engouffre La Verdinière : la mise en valeur des déchets verts selon différents types de broyage. Un premier avec lequel on obtient du BRF (bois raméal fragmenté) destiné aux collectivités, lesquelles l’utilisent dans leurs platebandes. Encore en phase d’expérimentation, un second broyeur, en partie financé par la fondation VINCI, fabrique des plaquettes de bois compatibles avec les chaudières à bois. « L’idée », précise Alain Renaldini, « serait d’avoir un espace de stockage pour traiter l’ensemble des déchets verts de l’île, ce qui autoriserait une production en continu. Sinon, dans ce cadre général de broyage des déchets, nous envisageons même l’intervention chez les particuliers ». Jean-Pierre Pichot

*La VAE. C’est le moyen d’obtenir un diplôme en mettant en avant les acquis de l’expérience. Chacun sait qu’en France, sans diplôme, on a peu de chance de retrouver un travail alors que beaucoup de gens possèdent les compétences requises pour celui-ci. La VAE, c’est un diplôme d’Etat au même titre que les CAP, Bac Pro, BTS, etc. C’est la démarche qui permet d’obtenir le diplôme sans avoir à le passer.

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sports à la hune L’ A t l a n t i q u e

S t a d e

r o c h e l a i s

Préparateur physique, un métier à temps plein. Après quatre années passées au Racing Métro 92 où il côtoya l’actuel entraineur de l’ASR, Patrice Collazo, Michele Colosio s’est décidé à rejoindre le staff du Stade Rochelais en sa qualité de préparateur physique.

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Être sans cesse rente-sept ans, disponible pour Italien, originaire suivre les joueurs. de Brescia, entre « Au Stade Rochelais, Milan et Vérone, nous sommes disons Michele Colosio est pasquatre préparateurs physionné de rugby depuis siques : deux à temps sa plus tendre enfance. plein, Thibaud Hugueny, Il jouera d’abord dans qui s’occupe plus particule club de sa ville natale lièrement de la ré-athlétijusqu’à ce que ses études Michele Colosio sation des joueurs blessés, supérieures l’amènent à et moi-même, qui ai la responsabilité Bordeaux, où dans les années 1997 à de l’ensemble de la préparation physi2002, il portera les couleurs du BEC que et qui participe à l’élaboration des puis de Bergerac. plannings pour créer des semaines les Son Master 2 de STAPS obtenu, il plus efficaces possible ; un intervenant retournera en Italie pour approfonextérieur qui travaille également sur dir ses connaissances en biomécaniBordeaux, Patrice Zapata, en charge que et biochimie, et parallèlement du développement des capacités de il commencera à travailler avec la vitesse et des techniques de course, et Fédération Italienne de Rugby dans le Julien Rongier, un assistant arrivé en domaine de la préparation physique cours d’année et qui peut intervenir des joueurs des équipes nationales à tous les niveaux de la préparation italiennes. physique. Une préparation qui s’articule autour Préparateur physique, c’est un métier des quatre grands axes que sont : la qui demande d’être tous les jours musculation, la vitesse, l’endurance présent au stade. Le mercredi, jour et la prévention des blessures. généralement « off » pour les joueurs, c’est plus un travail de bureau et d’organisation, sinon, les autres jours, sur le terrain, j’assiste à tous les entrainements, à toutes les séances de musculation, à toutes les séances de préparation physique ». Ré, terre de rugby.

LA ROCHELLE VS bayonne Samedi 29 nov. à 18h30 stade marcel deflandre

LA ROCHELLE VS EXeter Jeudi 4 déc. à 20h45 stade marcel deflandre

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Marié, papa d’une petite fille et bientôt de nouveau papa, Michele et son épouse ont, depuis deux semaines, décidé de passer le pont et de quitter le centre ville La Rochelle pour venir s’installer dans le sud de l’île, à Rivedoux, où résident déjà de nombreux membres du staff et plusieurs joueurs. Jean-Pierre Pichot

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environnement P a t r i m o i n e

Les bâtisseurs d’écluses à poissons : un savoir-faire remarquable ! De décembre 2013 à fin février 2014, 32 évènements météorologiques se sont succédé, ouvrant de nombreuses brèches dans les 14 écluses à poissons réparties sur le littoral rétais. De quoi mettre à rude épreuve, par tous les temps et au rythme des marées, le volontariat et le savoir-faire des bâtisseurs d’écluses qui n’avaient pas connu de dégâts aussi importants depuis 20 ans.

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écluse en réfection

e 18 octobre l’Association de Défense des Ecluses à Poissons de l’île de Ré accueillait les adhérents et bénévoles ayant participé à la restauration et protection des écluses à poissons endommagées par le mauvais temps. Paulette Comes et Robert Barrère dressèrent dans une

F O R MATION

ET

causerie-rencontre un bilan des travaux de restauration des écluses, se félicitant, comme les participants, de les voir à ce jour fonctionnelles. Une belle satisfaction pour tous ceux qui se sont mobilisés autour la restauration de ce patrimoine rétais unique ; les participants ont rappelé le rôle primordial tenu par les écluses dans la protection du littoral rétais. Un engagement fort pour des passionnés Des Portes à Sainte-Marie, de la Verdonnais à la Vasouse, les photos témoignent de l’engagement des bénévoles sur les travaux de restauration. Durement touchée, l’écluse « la

Carte des écluses à poissons (site ADEPIR)

Paillarde », avec 50 mètres de brèches sur un mur large de 4 m à sa base et haut de 2, 20 m, nécessitera 300 m3 de pierres à mettre en place par tous les temps sur 93 marées. 8 mois de travaux à raison de 2 à 4 heures par marée. La solidarité fût exemplaire, et le geste très applaudi de ce conducteur d’engin venu aider bénévolement sur ses congés, avec la pelle mécanique mise à disposition par son entreprise Ré TP, a mis du baume au cœur aux bénévoles. Un savoir-faire à transmettre Quand le jour viendra où les anciens s’arrêteront, atteints par la limite d’âge, qui saura encore bâtir ou entretenir une écluse ? Robert Barrère pose cette angoissante question et suggère la création d’une

brigade bleue ou brigade du littoral, qui apprendrait ce savoir-faire pour être opérationnelle. Soulignant l’excellent travail et le concours apprécié des agents de la Verdinière qui sont venus en renfort sur certaines écluses, cette compétence complémentaire est une bonne suggestion pour des interventions nécessairement limitées par l’horaire des marées. Le projet d’une quinzième écluse à Boise, devant la thalassothérapie à Sainte-Marie, toujours dans les cartons, pourrait servir de chantierécole pour la formation de ces nouveaux ouvriers du littoral. Après tous ces efforts, l’espoir de bonnes pêches à venir animait les conversations autour d’un buffet sympathique bien mérité. Michel Lardeux

DEMON S T R ATION

Chenilles processionnaires du pin : la chasse est ouverte grace aux ecogardes. Le 23 octobre eu lieu une « réunion formation », organisée par la Communauté de Communes qui finance les différentes actions dans le cadre de « l’espace naturel sensible » et qui est validé ensuite par les Mairies des communes.

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es Ecogardes, composés de sept agents de « terrain » ayant comme responsable Anaïs Barbarin, travaillent activement à la prévention, à l’information et à la sensibilisation des pêcheurs sur l’estran, de la chasse des frelons entre autres actions, afin de préserver le littoral, la faune et la flore. L’hiver approchant les Rétais de chaque commune étaient conviés à venir au lieu dit Le Préau à Saint-Martin afin d’assister à des explications théoriques puis à une démonstration pratique de la pose des écopièges, évitant ainsi l’utilisation des pesticides. La chenille processionnaire est la larve d’un papillon qui sort de terre en juin ; Les mâles ont une durée de vie très courte-deux à trois jours- alors que les

femelles vivent plusieurs mois pondant entre cent cinquante et trois cents œufs entre deux aiguilles de pins ,se nourrissant de celles-ci affaiblissant considérablement l’arbre. Durant l’été, les chenilles grandissent, se munissant de poils urticants et tissent leurs cocons au sud, ayant un grand besoin de chaleur. En février, elles rentrent sous terre, en procession, menées par une chenille « meneuse » et s’enterrent, se transforment en chrysalides, devenant un papillon et peuvent rester ainsi enterrées pendant deux à trois ans. La chenille du pin est urticante car la projection de « soie » qu’elle libère est un moyen de défense en cas de stress ou d’attaque.

Démonstration pratique de la pose d’un écopiège.

A chaque période de l’année, trois moyens sont mis en place pour lutter contre ces chenilles qui endommagent considérablement les pins : de juin à septembre, des pièges à phéromones sont mis en place dans les jardins capturant ainsi les mâles pour limiter la fécondation. D’octobre à avril, c’est la période pour installer les écopièges permettant de les capturer lorsqu’elles descendent de leurs cocons, le long du tronc d’arbre pour aller s’enterrer. Pour ce faire, des kits simples et efficaces sont distribués gratuitement aux particuliers qui d’une année sur l’autre, voient leur pins s’affaiblirent : une collerette, un tube collecteur, deux sacs et un serre-fixe : le piège est installé. Ils ne doivent être installés

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que sur des arbres contaminés. Toute l’année le nichoir à mésanges est vivement conseillé car ces oiseaux se nourrissent des « envahisseuses » de pin : la niche en bois doit être installée à trois mètres minimum du sol, munie d’une boule de graines pour les nourrir. Les chenilles adultes avec leurs poils urticants peuvent provoquer des allergies voire des sortes de brûlures en cas de contact direct avec la peau, alors protégeons les enfants, les chiens, les chats de ces méfaits déplaisants : une distribution gratuite de deux cents éco-pièges et autant de nichoirs à mésanges est organisée dans chacune des dix mairies. Patricia Plancoulaine

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ça bouge à... …

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La commune est attentive au rapport de la Chambre régionale des comptes Lors du conseil municipal du 27 octobre, Patrice Raffarin s’est attardé, comme il en a l’obligation, sur le rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes Aquitaine-Poitou Charentes (CRC) afin de commenter et d’expliciter certains points.

L

e rapport n’est pas en soi inquiétant. Il nécessite simplement quelques explications pour les non initiés qui n’ont pas l’habitude de la comptabilité publique et met en évidence, à un moment T, certains aspects que la mairie doit s’employer à améliorer ou à solutionner. Tous les 5 ou 6 ans, la CRC examine les La mairie de Rivedoux comptes d’une commune donnée et émet La vente de biens communaux des recommandations qui représenpour se désendetter tent le point essentiel du rapport car lorsque les représentants de la CRC Concernant la situation financière reviennent pour le contrôle suivant, de Rivedoux, qui est endettée cerc’est la première chose qu’ils vérifietes, comme plusieurs autres comront. En l’occurrence, pour Rivedoux, munes de l’île de Ré, l’endettement les recommandations de la Chambre correspond pour une bonne part à concernent l’enregistrement de la des acquisitions foncières réalisées variation du stock des terrains en depuis 2008 (1 845 000€ en 2008, cours d’aménagement dans la zone 900 000€ en 2009, 1M€ en 2010). artisanale, qui doit être fait chaque Une partie non négligeable de cet année afin que la comptabilité endettement doit être couverte par reflète fidèlement la réalité. la vente de biens communaux, qui

n’était pas finalisée lors des budgets étudiés (années 2009, 2010 et 2011) par le rapport. Ainsi l’ancienne poste est vendue et des compromis de vente, attendus depuis longtemps il est vrai, sont soit signés comme pour la gendarmerie et un terrain du tennis ou en cours de signature pour la gendarmerie saisonnière. Le montant de ces ventes n’a pas été communiqué mais devrait changer l’aspect du prochain budget de la mairie, sachant néanmoins, comme le souligne le rapport, que « la dette à long terme ne crée donc pas de tensions visibles dans les comptes du budget principal ». À propos de l’attribution du camping à la société Campéole, le rapport constate par ailleurs, que la délégation par voie d’avenant « n’a pas été exempte de risques juridiques ». Effectivement, deux recours ont été introduits par M. Jacques

Theraud : le premier opposé à la nature de l’avenant et le second au permis d’aménager. Patrice Raffarin informa, le 27 octobre, lors du conseil municipal, que le tribunal de Poitiers avait débouté l’ancien riverain (M. Theraud ne vit plus à Rivedoux) sur le fond et la forme, le 23 octobre 2014 et précisa que l’avenant en question avait été réalisé par l’Office Notarial de Saint-Martin après une délibération en mairie le 21 janvier 2011, adressée à la préfecture qui ne s’y était pas opposée. Les questions que se posent les Rivedousais Il est évident que ce qui intéresse les Rivedousais c’est de savoir si la vente des propriétés communales atteindra les montants escomptés et si la commune aura les moyens de ses ambitions. Le maire interrogé à ce sujet par nos soins est confiant, les différents projets seront entrepris comme prévu. De même, aucune augmentation de la part communale de la taxe foncière n’est à l’ordre du jour. Catherine Bréjat

hommage p e g g y

l a n d o n

Peggy a largué les amarres C’est avec une immense tristesse que nous avons appris la disparition de Peggy Landon, le 19 octobre dernier.

N

ée en Australie, Peggy avait beaucoup voyagé, suivant d’abord les pérégrinations de sa famille en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, puis par goût personnel. Les hasards de la vie l’avaient amenée en France en 1979, d’abord à Paris. Puis elle a décidé un jour de se poser : « J’ai choisi La Rochelle un peu au hasard, mais depuis dix ans que je suis installée, je n’ai jamais regretté ce choix » disait-elle, captivée par ce port grand ouvert sur le large et les possibles de ce monde, qu’elle ne se lassait pas de contempler depuis ses fenêtres. Passionnée de photo, « C’est une passion qui me nourrit, un échange avec les autres toujours très gratifiant », elle aimait travailler selon

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les périodes le portrait, la macro, les paysages et plus récemment l’aérien. Peggy refusait l’enfermement qu’il soit physique, intellectuel ou artistique. Tout était dit dans le titre qu’elle avait donné à sa dernière exposition du mois de juillet dernier « Outlook », signifiant vue, perspective, horizon, lieu d’observation aussi bien que point de vue ou conception. Elle avait trouvé magique le lieu de son exposition, le Bureau du Bassin des Chalutiers à La Rochelle, et avait apprécié en toile de fond sonore les concerts des Francofolies. Peggy était également infographiste depuis une vingtaine d’années, spécialisée dans l’édition. Elle réalisait notamment chaque numéro de Ré à la Hune depuis plusieurs années.

Toujours avec le sourire, même lors des bouclages difficiles. Malgré le stress du travail, de la vie quotidienne, Peggy avait toujours un mot gentil, une attention et avait gardé intacte sa capacité de révolte face aux injustices ou aux iniquités. Mais aussi sa capacité d’émerveillement. L’île de Ré était son port d’attache, elle adorait franchir le pont et humer l’air du large et de la liberté.

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Autoportrait de Peggy Landon, photographe et graphiste

Ré à la Hune pense très fort à elle, à ses deux garçons dont elle était très fière, et à ses proches. Nous ne l’oublierons pas. Ré à la Hune

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les gens d’ici P o r t r a i t

Is a b e l l e

R o n t é

Une femme engagée Originaire d’Angoulême, Isabelle Ronté découvre l’île à l’adolescence, lorsqu’elle vient passer des vacances familiales à Sainte-Marie. Les premiers séjours se font sous la tente que l’on pouvait alors dresser sur la plage. Puis, dans les années 80, ses parents achètent une maison à Sainte-Marie. Le charme du village opère sur la famille entière et ce n’est pas un hasard si Isabelle lorsqu’elle décide de se poser définitivement dans l’île, choisit Sainte-Marie.

A

près un IUT « Carrières de l’Information » à Bordeaux, elle obtient un diplôme de moniteur d’auto-école. Ses diplômes en poche, taraudée par l’envie de voyager, elle s’envole pour la Réunion où elle reste deux ans et fait passer des permis de conduire pour vivre. Ce monde nouveau, où toutes les communautés se côtoient et s’acceptent, séduit Isabelle. Rentrée en France, elle exerce encore un peu ce métier de moniteur d’auto-école avant de rejoindre la bijouterie paternelle où elle commence par s’occuper des stocks, poste de confiance dans cette branche d’activité. Lorsque les affaires familiales sont reprises par un bijoutier de Montluçon possédant une douzaine de magasins, elle reste dans l’entreprise où elle assure la gestion et le suivi des stocks pour l’ensemble des boutiques. Une responsabilité importante, beaucoup de travail, mais un poste qui lui permet de bouger, d’avoir des contacts et d’éviter la routine du quotidien. Par contre, quand le même entrepreneur lui propose une situation dans la Creuse, elle refuse. Les années rétaises

C’est ainsi qu’en 2004, elle arrive dans l’île et rencontre Alexandre Brunner, gérant du Serghi et du Boucquingam, qui cherchait un chauffeur de nuit pour la période estivale. Cette proposition originale l’amuse et ce job l’introduit dans le monde de la

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Isabelle Ronté

restauration. Elle s’entend bien avec Alex et le moment venu deviendra la comptable de ses sociétés. Elle a toujours, même très jeune, consacré du temps au bénévolat, c’est un autre moyen de rencontrer des gens et d’aborder des activités différentes. Elle fera partie des bénévoles de Ré Sources où elle s’occupera de l’atelier d’informatique pendant environ trois ans. On la retrouve également aux côtés de Geneviève Courbois dans l’association Les Enfants du Désert. Le cadre de la vie associative la fait connaître et c’est ainsi que l’on parle d’elle à Gisèle Vergnon lorsque celle-ci constitue sa liste pour les élections de 2008. Isabelle accepte de participer à cette aventure, son village lui tient à cœur et la dimension « communale » fait qu’il est possible de voir assez

e n t r e pr i s e s

rapidement les résultats des actions entreprises. Deuxième adjointe au maire, elle est en charge des finances et de la gestion de la mairie, des secteurs qui lui sont familiers. Côté finances, elle essaye toujours de tirer le meilleur parti de ce dont la municipalité dispose et sa devise est : « faire le mieux possible avec ce que l’on a ». Elle suit aussi activement le social, domaine qui la passionne tout autant, la banque alimentaire et les problèmes de logement, pour lequel elle regrette qu’il n’y ait pas plus d’offres pour répondre aux nombreuses demandes. Isabelle rappelle ce qui a déjà été fait à l’échelle communale sans laquelle les effectifs actuels des écoles n’existeraient pas et attend impatiemment la livraison des logements en cours de réalisation sur l’ensemble de l’île. Elle espère d’ailleurs qu’au-delà des logements intermédiaires locatifs à l’année, l’accès au primo-accédant sera portée par la CDC, car à Sainte Marie comme ailleurs, c’est ré-pondre à une vraie demande de jeunes couples souhaitant s’installer durablement. Sur le plan social, elle s’intéresse particulièrement à ce qui peut être fait pour améliorer le quotidien des personnes âgées et cherche à mettre

en place en collaboration avec des organismes comme le Clic, tout ce qui peut faciliter la prolongation de la vie à domicile. Elle est aussi convaincue qu’il ne faut ghettoïser personne et que toutes les générations doivent vivre ensemble et s’entraider autant que possible. Déléguée communautaire, elle est membre de la commission des déchets animée par Patrick Rayton, un sujet majeur pour l’île où la bonne gestion des déchets est un impératif. Elle fait également partie de la commission sociale, enfance et jeunesse présidée par Jean-Pierre Gaillard et de la commission patrimoine de Patrice Déchelette. Elle apprécie de travailler au sein de ces commissions car « Ce sont, dit-elle, des domaines ou la compétence de la CdC a toute son importance, car la mutualisation sur l’ensemble du territoire des actions menées en direction des jeunes, des ados est primordiale. La culture et le sport vu à l’échelle de l’île permettent de créer des événements plus importants et de toucher un public beaucoup plus large ». Cette femme sensible qui œuvre pour l’intérêt général a souffert de l’ambiance du mandat précédent. Elle apprécie désormais les relations avec l’équipe actuelle, la possibilité de travailler dans la concertation et le dialogue et quand il y a discussion, « ce n’est pas grave, car il en sort toujours quelque chose de positif. » Catherine Bréjat

économie à la hune

L’Association des commerçants des Salières et la CCI deviennent partenaires La CCI qui doit faire face à un contexte de réduction drastique de sa trésorerie et de ses recettes de fonctionnement du fait de la ponction décidée par le Ministre de l’Economie Emmanuel Macron (lire Ré à la Hune 110 et sur Sébastien Lamit, Nelly Vignot, Dominique Blanchard, realahune.fr), n’en entend Francine Cousot et Patrice Déchelette. pas moins garder le cap et remplir sa mission essentielle à ses yeux d’accompagnement l’instar de l’association des des chefs d’entreprises. professionnels de la Croix Dominique Blanchard, vice-président Michaud, celle des comde la CCI, a ainsi rappelé en présence merçants du VA des Salières de du Maire de Saint-Martin, Patrice Saint-Martin, présidée par Sébastien Déchelette, et de son adjointe aux Lamit, a signé le 30 octobre dernier commerces, Francine Cousot, égaleune convention de partenariat avec ment élue consulaire, le rôle d’apla Chambre de commerce et d’Induspui aux entreprises de la chambre trie de La Rochelle.

A

consulaire et la nécessité dans un contexte économique tendu de rester optimiste. Une telle convention permet aux adhérents de bénéficier soit gratuitement soit à moindre coût de conseils, formations et prestations d’accompagnement de la CCI, celle-ci attendant en retour des chefs d’entreprises qu’ils fassent la promotion des actions et compétences de la CCI. Charte qualité accueil qui concerne déjà neuf entreprises des Salières, charte éco-citoyen, ateliers d’anglais, diagnostics divers, ou encore dispositif d’alertes sécurité par SMS sont les principales actions proposées dans le cadre de cette convention. Rozenn Barillet et Sidonie Neveu, conseillères en entreprises, en ont profité pour faire la promotion

des Trophées Emergence, auxquels toutes les entreprises des Salières et plus globalement de l’île de Ré peuvent concourir (lire Ré à la Hune N° 110). Fort de 30 adhérents sur 56 professionnels exerçant dans la zone, Sébastien Lamit voudrait que d’ici à la prochaine AG prévue en avril 2015 chacun s’exprime au sein de l’association et suggère des projets d’animation et de promotion du VA des Salières, voire que de bonnes volontés se manifestent pour l’épauler au sein du Bureau. En attendant, Nelly et Eric Vignot avaient mis les petits plats dans les grands pour accueillir très royalement et savoureusement les signataires de la charte et les élus. Nathalie Vauchez

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EXPOSITION

MAISON DE LA CHARENTE-MARITIME

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> 31 décembr� 2014

Dé artement de la Charen Dép rentete-Maritime me Nov ovemb em re 2014 | Photo : © iStockphoto

CULTURE

85 bd de la République - La Rochelle Du lundi au vendredi - 9h > 18h Entrée libre

izons r o h x u a nouve e d e r v u o

charente-maritime.fr


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