Ré à la Hune n° 128

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L e j o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n g r a t u i t d e l’ Î l e d e R é

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Des itinéraires de vie

’île de Ré regorge d’individus, d’associations, d’entreprises qui bougent et innovent et représentent la force vive de la vie permanente insulaire. Tous mériteraient un éclairage particulier, la Rédaction de Ré à la Hune s’efforce de édition du sortir des sentiers battus, pour mettre en lumière des initiatives intéressantes et par3 novembre 2015 fois méconnues. Ainsi en est-il de ce projet de ferme hélicicole porté par Lionel Poulain Commenges, qui ne manque plus que d’un terrain pour pouvoir démarrer ou encore de Grrr’Insect créée par Tristan de Pelseneer qui commercialise sur les marchés de La Rochelle et bientôt sur ceux du nord de l’île de Ré des insectes à déguster. Ces deux Rétais portent un projet économique original, et bien d’autres pourraient voir le jour de la part de jeunes, s’ils étaient accompagnés et soutenus, selon Denis Chatin. Après son coup de gueule de l’été qui a rencontré une extraordinaire audience, ce chef d’entreprises aguerri, en contact quotidien avec de jeunes adultes en quête d’une vie professionnelle et sociale sur l’île de Ré, vient de lancer, comme il l’avait laissé entendre, une boîte à idées sur une page Facebook intitulée « La mer monte !! ». La cause des jeunes devrait pour lui devenir « cause insulaire », l’île de Ré a les moyens de garder ses jeunes au pays, sa seule ambition est ainsi d’apporter des idées constructives, et espère-t-il réalistes, à nos élus. Le logement constituant la première pierre angulaire du maintien d’une vie permanente (et jeune) sur l’île de Ré, Ré à la Hune vous propose dans cette édition un point sur les logements dits « sociaux » en cours et à venir. Une fois l’ensemble des programmes intercommunaux et communaux réalisés, à l’horizon

2020, l’offre de 1200 logements sociaux devrait permettre de faire face à l’importante demande actuelle, insuffisamment satisfaite. Sans les associations rétaises, l’intégration et la vie sociales seraient limitées, aussi Ré à la Hune leur ouvre largement ses colonnes ainsi qu’à leurs bénévoles, comme elle l’a toujours fait. Dans cette édition, nous revenons sur La Verdinière qui fête en toute discrétion ses 20 ans, avec encore plein de projets dans sa besace. Figure emblématique de la vie associative et du bénévolat qu’elle pratique depuis 50 ans, Annick Delalleau, présidente du Foyer d’éducation populaire du Bois-Plage (qui fêtera lui-même ses 50 ans en 2016), donne lieu à un joli et généreux portrait à son image… Les Chardons Bleus, créés en 1959, offrent également une foule d’activités, auxquelles s’est adjointe cette année une école d’escrime. Grégory Ziebacz, naturaliste averti, ou encore Chaman’Jo, artiste de talent, ont en commun leur goût des autres, nous vous invitons à découvrir leurs stimulants itinéraires de vie. Tout comme celui d’Allain Bougrain-Dubourg qui nous « raconte la vie » au fil d’une biographie toute aussi passionnante que l’est son combat pour les animaux et la nature. Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à lire ces pages que nous en avons eu à les rédiger, car le plaisir et la passion de notre territoire animent toute notre Rédaction, c’est sans doute parce que cela se ressent que Ré à La Hune est tant apprécié de nos lecteurs. Nathalie Vauchez


actualité B i o g r a p h i e

d ’ A l l ai n

B o u g r ai n - D u b o u r g

Lutter contre l’indifférence, pour protéger les animaux et la planète Dans sa biographie qu’il vient de publier, Allain Bougrain-Dubourg témoigne d’un combat de toute une vie pour la protection des animaux et de la planète. Son ouvrage dévoile le sens profond de son engagement, partie intégrante de son identité d’homme.

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n début d’ouvrage, l’auteur commence à dévoiler sa vie en précisant aux lecteurs qu’il est incapable de répondre à la question : « Quel est le souvenir le plus marquant de mon enfance ? » Allain a fréquenté le lycée Eugène Fromentin à La Rochelle, il nous confie que son goût pour les études était relativement limité. Il s’est découvert, très tôt, une passion pour les animaux. Ayant abandonné sa vie de lycéen avant de passer le bac, Allain Bougrain-Dubourg se rend à Paris. Il se lie d’amitié avec un dompteur, un monAllain Bougrain-Dubourg au pied de l’ « Arbre du treur d’animaux. A Climat » planté ce 30 octobre à Saint-Martin de Ré. la veille des évèneChaque moment particulier, chaque ments de mai 1968, il est appelé sous épreuve intense du parcours d’Allain les drapeaux : « balayer une cour, Bougrain-Dubourg est un appel à la alors que j’ai tant de projets en tête prise de conscience. Dans un style me paraît injuste. En cas de conflit, limpide et convaincant, ce livre pasj’agirai comme l’a fait mon père, en sionnant décrit la vie d’un passionné. prenant les armes pour défendre Bien plus qu’une simple autobiogramon pays »*. phie, l’auteur lance un message aux Allain parcoure la France, faisant générations futures, leur tendant un des expositions pour présenter des flambeau dont elles doivent se saisir, animaux. Sa rencontre avec Brigitte pour… continuer de marcher. Bardot constitue l’un des temps Jacques Buisson forts de son parcours. Il fréquente les plateaux TV, est conseiller auprès du Ministre de l’agriculture à la fin « Il faut continuer de marcher » du septennat de Valérie Giscard aux Editions de La Martinière D’Estaing et côtoie nombre d’hom445 pages - Prix : 20,90 mes politiques. Il est même invité à déjeuner à l’Elysée, par le Président François Mitterrand. Une vie, un combat riche d’enseignements. L’auteur sillonne la planète : de la banquise canadienne jusqu’à l’Antarctique en passant par la savane africaine. Il nous livre toutefois un secret : un évènement est venu « réguler » sa vie de « baroudeur ». Il y a eu l’avant et l’après Marianne. Sa fille est devenue pour lui un point de repère essentiel.

I n t e r v i e w d ’ A l l ai n B o u g r ai n - D u b o u r g

« Il est plus utile de partager une passion que d’en être habité » Ré à la Hune a pu s’entretenir avec Allain Bougrain-Dubourg afin d’éclaircir quelques questions essentielles posées par ses « mémoires ». Ré à la Hune : Quelles ont été vos motivations pour écrire vos mémoires qui sont loin d’être une simple accumulation de souvenirs ? Vos propos témoignent d’un combat militant qui reste d’actualité et d’avenir. Allain Bougrain-Dubourg : En vérité, ma pudeur m’incitait à rejeter les propositions de plusieurs éditeurs. L’un d’entre eux (les éditions de la Martinière) a su me convaincre en soulignant que mon parcours pouvait créer d’autres vocations. Et il est vrai qu’à la question qui m’est souvent posée : « qu’elle est la victoire qui vous a rendu le plus heureux ? », j’ai tendance à répondre que j‘ai eu la chance de pouvoir passer le relais. De nombreux vétérinaires, biologistes, gardes de réserves, etc me disent s’être engagés après avoir vu mes émissions. Il est plus utile de partager une passion que d’en être habité ! Quels sont les moments forts de votre action, quelles sont les leçons que vous pouvez tirer de votre longue et courageuse lutte, quels sont les enjeux du combat pour la défense des conditions de vie, d’existence du monde animal ? Au titre du bilan positif, je retiens la réglementation que j’ai pu faire passer (au titre de conseiller au Ministère de l’agriculture) sur les animaux vendus sur les marchés. À l’époque, volailles et chevreaux restaient de 7 h du matin à 13 h les pattes liées. J’ai obtenu qu’ils soient conservés

dans des cages en plastique. Il y a également l’arrêt du braconnage des tourterelles des bois dans le Médoc, après vingt ans de lutte ou encore l’adoption du préjudice écologique après la marée noire de l’Erika qui a demandé onze ans de procédure. La création de réserves et l’éducation à l’environnement font aussi partie des étapes positives. Mais il reste tant à faire. La première action à conduire me semble être la lutte contre l’indifférence. Il convient sans cesse de sensibiliser, de réveiller les consciences. Dans un monde dominé par les intérêts économiques, les lobbies ou les vieilles habitudes, il est très difficile de faire bouger les curseurs. Peut-on dire que la cause à laquelle vous avez consacré votre vie revêt une « envergure planétaire » ? Oui, plus que jamais ! Quand enfant je me suis engagé, les problèmes conservaient un caractère « humain », les périmètres d’intervention étaient localisés. Aujourd’hui, « l’effet papillon » joue à plein. Les problèmes sont devenus planétaires. Perte de zones humides, déforestation, artificialisation, désertification, dérèglement climatique Il n’y a plus un coupable mais une mouvance souvent insaisissable qui dicte l’avenir de la planète. C’est pourquoi un sursaut de conscience s’impose désormais planétairement. Et chacun, à son niveau, peut y contribuer ! Propos recueillis par Jacques Buisson

*Le père d’Allain Bougrain-Dubourg était un grand résistant.

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. D i r e c t r i c e d e l a P u b l i c a t i o n : N a t h a l i e Va u c h e z / M a q u e t t e : R C 2 C  /   M i s e e n p a g e   : Va l é r i e L e L o u e r / Rédaction, photos  : Michel L ardeux, Nathalie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, Jacques Buisson, Jean-Baptiste Le Proux, Valérie Érard-L ambert, DR, sauf mention expresse / Dessin : Jean-Louis Rémy  /  Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 – Valérie Darcy : 06 14 29  47  21 – Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 – rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

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actualité M o bi l i s a t i o n

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« La mer monte », boîte à idées sur Facebook ouverte aux Rétais Devant l’immense écho* qu’a rencontré son coup de gueule de l’été « Barrez-vous les jeunes ! » et comme il l’avait alors annoncé, Denis Chatin vient de lancer sur Facebook une « boîte à idées ».

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e souhaitant pas se mettre en avant : « ma vie professionnelle est derrière moi, je n’ai rien à prouver ni aucune velléité politique », Denis Chatin, qui est d’ailleurs en train de vendre La Pergola après onze années « où je me suis senti bien seul », se désole de voir les jeunes bridés dans la réalisation de leur vie professionnelle sur l’île de Ré : « rien n’est fait pour les accompagner, les encourager, les aider à créer leur entreprise, alors qu’ils ont plein d’idées et d’énergie ». Ils sont souvent obligés de quitter l’île de Ré, faute de pouvoir s’y loger. Il faudrait les aider en termes de loyers mais aussi d’accession à la propriété. Un brin nostalgique de l’île de Ré qu’il a connue il y a 30 ans, où les jeunes avaient indéniablement plus de liberté, où il y avait plus de place pour les animations, la fête entre villages et une vie nocturne aussi, Denis Chatin a bien conscience que ce contexte lourd et où « le principe de précaution prime sur tout le reste » dépasse largement l’île de Ré. C’est un constat national, voire international. Il ne fustige pas les élus rétais, qui font beaucoup et il comprend l’objectif sécuritaire de la Gendarmerie et de la Préfecture mais il est persuadé qu’il suffirait de peu de décisions pour radoucir le climat.

« Travailler tous ensemble pour les jeunes adultes » « Il serait beaucoup plus opportun de faire de la prévention, plutôt que de la répression, qui a été à son paroxysme l’été dernier. Par exemple, j’aurais très bien pu ouvrir la Pergola durant un après-midi pour recevoir avec les forces de l’ordre les jeunes afin de leur rappeler les obligations de sécurité, à vélo, en deux roues, ou en voiture. Au lieu de cela, ce sont des contrôles à tout va, permanents ». Il n’empêche à ses yeux, son cri

du cœur de l’été, lancé à l’issue d’une nuit infernale et de contrôles récurrents, a « levé un problème de fond » ; même s’il ne le formule pas ainsi, la cause des jeunes devrait être décrétée « cause insulaire ». « Quand je parle des jeunes, on me répond écoliers, collégiens, lycéens. Ce n’est pas là mon sujet, je me fais l’écho des jeunes au début de leur carrière professionnelle, ceux que je rencontre tous les jours, au quotidien, à la Pergola et dans l’entourage de mes quatre grands enfants » précise-t-il. « L’île de Ré est en train de s’endormir, de devenir un dortoir, les jeunes s’en vont les uns après les autres. Jeunes et adultes se sentent oppressés. Ré devient une île aseptisée à l’image de la France. La délocalisation des commerces des centres bourg vers la périphérie des communes participe à cela, la vie sociale et quotidienne des personnes âgées aussi en pâtit. Alors mettons en place des moyens pour que les jeunes et les aînés puissent continuer de mener une vie quotidienne normale ». Décréter la cause des jeunes « cause insulaire » « Nous avons donné un coup de pied dans la fourmilière cet été, mais pour qu’il soit suivi d’effets concrets, que nous soyons entendus, il faut passer à une phase de propositions concrètes. « La mer monte » se veut une boîte à idées ouverte à tous, afin qu’un maximum de suggestions intéressantes y soient déposées, dont nous ferons la synthèse que nous voulons proposer aux élus. A charge après pour eux de nous dire si c’est réaliste ou non ».

Les logements bien sûr, mais aussi les transports constituent des problèmes récurrents mais il y en a d’autres. « Prenez l’exemple des saisonniers. Combien y en a-t-il sur l’île de Ré en saison ? Au moins plusieurs milliers. Ils sont essentiels à la vie économique et touristique, et pourtant rien n’est fait pour les aider à se loger. Peut-on imaginer une grande maison des saisonniers, une sorte de pensionnat dont ils loueraient les chambres ? » « Nous ne nous voulons pas critiques mais force de propositions, il nous faut bosser tous ensem-

de plusieurs jeunes administrateurs pour la page Facebook, chargés de gérer le compte et « modérer » les messages reçus, souhaite rapidement passer la main aux jeunes. « Il faut faire bouger dans le bon sens, sans élitisme, faire du brassage social, entre générations, regagner une liberté et une douceur que nous avons perdues… ». La page Facebook « La mer monte !! » rassemble déjà au bout de 15 jours 680 membres et même si les suggestions ne sont pas encore très nombreuses, l’initiative est réellement intéressante, les réseaux sociaux étant le meilleur média pour mobiliser les jeunes, cible difficile à toucher. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Le visuel de la page Facebook.

ble, l’île de Ré a de l’argent, les moyens de retenir ses jeunes au pays, il manque sans doute que ce sujet devienne prioritaire, que des moyens conséquents y soient consacrés et que de bonnes idées soient suggérées à nos élus dont certains ne voyagent pas assez. S’ils le faisaient davantage, ils s’inspireraient des très bonnes initiatives prises ailleurs. Ils sont aussi trop éloignés des préoccupations des jeunes ». Il est vrai qu’il n’existe pas de délégation spécifique pour les jeunes adultes à la Communauté de Communes de l’île de Ré, la nomination d’un élu spécifiquement chargé de ce sujet majeur, transversal aux compétences transport, économie, sociale, vie culturelle et festive… serait un symbole fort. En attendant, après avoir joué les déclencheurs, Denis Chatin, entouré

* 24 000 visiteurs uniques sur l’interview publiée sur notre Site realahune.fr en plus des lecteurs du journal papier et du Facebook de Denis Chatin.

Message du Facebook « La mer monte !! » « Que vous soyez Rétais de souche ou d’adoption, résidents principaux ou résidents secondaires, jeunes ou adultes, que vous soyez commerçants, artisans, saisonniers, vacanciers, employés, jeunes entrepreneurs ou sans emploi : rejoignez-nous pour donner vos idées ! Si vous vous sentez concernés par différents problèmes et pensez que certains d’entre eux pourraient être résolus ou améliorés : rejoignez-nous pour donner vos idées ! Si vous pensez que l’île de Ré a perdu de son dynamisme et de sa douceur de vivre et que trop de liberté nous est confisquée : rejoignez-nous pour donner vos idées ! Rejoignez-nous sur le groupe : « LA MER MONTE !! »

Nouveau : Bruschettas, assiettes de poissons fumés, assiettes de fromages

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actualité C o n s e i l

C o mm u n a u t ai r e

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o c t o b r e

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Une compétence tourisme qui prend forme, non sans débats Le conseil communautaire du 2 9 octobre s’est longuement attardé sur le sujet de la nouvelle grille tarifaire de la taxe de séjour et sur la création d’une Société publique locale (SPL) chargée de gérer le nouvel office de tourisme intercommunal. Les débats entre Léon Gendre et Lionel Quillet ont été très animés, comme au bon vieux temps.

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n introduction, Le président Lionel Quillet a précisé qu’à la suite de la délibération à l’unanimité des délégués communautaires sur le lancement du PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal), les conseillers municipaux avaient à leur tour délibéré : 9 conseils municipaux ont délibéré à l’unanimité, 1 à la majorité, soient 176 conseillers municipaux qui ont voté pour et 2 abstentions. Cette quasi-unanimité « témoigne d’un dossier partagé et est gage de bonne visibilité » a-t-il expliqué. Un projet de PLUI pour le printemps 2018 L’arrêté préfectoral du PLUI devrait intervenir le 15 novembre, la conférence intercommunale mettant en œuvre le PLUI aura lieu le 7 décembre, puis le conseil communautaire du 17 décembre délibérera pour la prescription définitive et légale du PLUI. Les études, basées sur des diagnostics et enjeux auront lieu en 2016, le débat sur le PADD (Plan d’aménagement et de développement durable) aura lieu fin 2016, tandis que les règlements des zonages seront élaborés en 2017, pour un projet de PLUI arrêté au printemps 2018, la date limite légale étant fixée à mars 2019. En ce qui concerne le transfert de la compétence tourisme (hors animations) des communes vers la CdC, 8 conseils municipaux l’ont voté à l’unanimité et 2 à la majorité, soient 165 pour (92 %), 6 contre et 7 abstentions. La taxe de séjour sur le grill Le sujet qui a surtout occupé les débats fut celui de la nouvelle grille tarifaire de la taxe de séjour, présenté par Gisèle Vergnon, viceprésidente en charge du tourisme. De quoi s’agit-il ? Ayant acquis la compétence tourisme depuis la délibération du conseil communautaire du 24 septembre 2015, la Communauté de Communes portera désormais la collecte la taxe de séjour, en lieu et

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place des 10 offices de tourisme à compter du 1er janvier 2016. Elle souhaite harmoniser cette taxe à l’échelle de la destination touristique île de Ré à la fois sur le mode de collecte, le tarif et la période de collecte. Dans un objectif d’optimiIntégration des cabanes lodge 4 saisons dans le site sation, le conseil arboré du camping Bel Air de La Flotte, en avril 2014. communautaire a ainsi décidé d’instaurer un mode celle-ci de mettre en œuvre une de collecte au forfait, alors que 8 politique touristique attractive. communes sur 10 étaient au réel (seuls La Flotte et Sainte-Marie étaient au forfait). Ce principe du Des tarifs rétais en dessous forfait offre plus de visibilité tant de la moyenne du littoral pour les hébergeurs que pour la Collectivité, avec une anticipation Ainsi la période de collecte 2016 a possible des montants à percevoir été fixée du 1er avril au 30 septemet une élaboration des budgets bre, correspondant à la réalité de prévisionnels facilitée. Plus inté- la saison touristique sur l’île de Ré, ressant encore, il réduit les risques avec un taux d’abattement maxide fraude en atténuant l’impact mum de 50 % prenant en compte négatif des déclarations « sous- le fait que les établissements ne évaluées ». Son recouvrement est sont pas occupés à 100 % penfacilité, en s’appuyant sur une dant la période de perception et base, liée à la capacité d’accueil, que le taux de location moyen est qui reste stable. Il introduit un inférieur à la capacité d’accueil traitement égalitaire de tous les maximale. hébergeurs, et simplifie leur gestion administrative. Léon Gendre a contesté cette proposition pour deux raisons : Rappelons que la taxe de séjour est collectée par les hébergeurs - il s’agit de taux d’augmentation auprès de leurs clients pour toute très importants selon lui, sauf pour nuitée effectuée dans un héberge- les terrains de camping. « Cette ment touristique à titre onéreux. majoration frappe des établisseLes redevables sont donc aussi ments qui, à l’inverse des terrains bien les logeurs (professionnels et de camping, acquittent des impôts particuliers) qui hébergent à titre locaux (taxe sur le foncier bâti et onéreux des personnes de passage taxe d’habitation) déjà élevés. que les particuliers louant tout ou partie de leur habitation person- - et un ménagement pour les ternelle. La taxe de séjour au forfait rains de camping classés 3, 4 et est assise sur la capacité d’accueil 5 étoiles, alors que « la majeure maximale de chaque structure, partie de ces hôtels de plein air indépendamment du nombre réel sont couverts de mobil-home, maisonnettes et infrastructures de personnes hébergées. de loisirs ». Ainsi le touriste paie la taxe de séjour incluse dans le prix de sa « Cette grille est inique et je le location, le logeur déclare son ferai savoir, je n’assumerai pas les activité, inclut la taxe de séjour reproches » a-t-il conclu, regretdans ses prix et reverse à la CdC tant aussi l’absence de budget prévisionnel. le produit de la taxe, à charge pour

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La fraude est énorme, elle sera traquée Lionel Quillet réfute le terme d’impôt, parlant plutôt de collecte. Sur la période de collecte, il estime qu’au regard des taux d’occupation de l’île de Ré, les plus élevés du département, une période de collecte de trois mois aurait été justement inique, que 6 mois est juste. Il a insisté sur le fait que les hébergeurs ne paient la taxe forfaitaire que sur la période à laquelle ils sont ouverts (6 mois maximum, 3 mois s’ils n’accueillent des touristes que 3 mois). Ce sur quoi d’ailleurs Léon Gendre est très sceptique au vu de la réalité de terrain. Cette grille tarifaire a fait l’objet selon Lionel Quillet d’une large concertation avec les professionnels (entretiens individuels, réunion générale, comité de suivi, 12 branches des professionnels réunies). Plus encore, les tarifs moyens arrêtés pour toutes les catégories d’hébergeurs rétais restent les plus faibles de tout le littoral atlantique. « Ceux qui déclaraient leur activité ne seront pas perdants, mais oui ceux qui ne payaient pas, notamment un certain nombre de meublés et de maisons de particuliers, même pas aux normes, eux vont effectivement devoir s’y mettre » a expliqué le président qui estime au moins à 2500 le nombre de meublés non déclarés, soit autant que ceux qui sont déclarés. D’où aussi la difficulté d’établir cette année un budget prévisionnel. Où l’on reparle de la capacité d’accueil « Le grand problème de la saturation d’accueil de l’île de Ré ne vient pas de l’urbanisme, mais de cette énorme capacité d’accueil souterraine, qui n’apporte pas sa contribution au financement d’ensemble et exerce ainsi une « concurrence déloyale » à tous les hébergeurs déclarés. Il faut savoir être courageux en politique, on va tomber sur le même débat que pour les ordures pour les gros producteurs. Ce sont pourtant 350 000 € qui ont été récupérés grâce au nouveau système de collecte dans les

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actualité

bacs des gros producteurs, auparavant payés par les contribuables. C’est la situation d’avant qui est inique, pas celle que nous mettons en place » a-t-il conclu. Jean-Paul Héraudeau, qui s’est d’ailleurs abstenu pour le vote tout comme Isabelle Masion-Thivenin, alors que Léon Gendre a été le seul à voter contre, a précisé qu’il allait falloir faire beaucoup de communication notamment auprès des meublés de tourisme qui n’ont pas l’habitude, et dont la clientèle est très fidèle d’une année à l’autre ». Il a regretté le manque de prospective notamment sur les recettes prévisionnelles et a aussi soulevé le point crucial du financement des activités d’animation, qui restent à la charge des communes, demandant s’il ne pouvait être assuré par l’intercommunalité. Maintenir la compétitivité de la destination île de Ré « Bien tenté, mais non ! » a répondu Lionel Quillet. « Concernant la taxe de séjour elle existait déjà, il n’y a rien de très nouveau. Par contre nous n’avons aucune visibilité sur les recettes prévisionnelles pour cette première année, ne connaissant pas le niveau exact de la gruge. De plus, à recettes supplémentaires il y a dépenses supplémentaires. L’île de Ré est la dernière du département à passer en tourisme intercommunal, nous rentrons strictement dans le cadre de la Loi NOTRe ». Emboîtant le pas à Lionel Quillet, Jean-Pierre Gaillard, Gisèle Vergnon, Frédéric Guerlain ont émis le souhait que le débat dépasse les intérêts particuliers, l’intérêt général de l’île de Ré devant être la seule préoccupation, d’autant que comme l’a souligné ce dernier « cette grille tarifaire n’affaiblit en rien les professionnels rétais au plan concurrentiel, qui restent compétitifs. Et que tout le monde sait que la taxe de séjour d’un million d’euros actuellement récoltée au global par les 10 communes est très en-deçà de la réalité. Il faut rétablir les choses et que la taxe de séjour corresponde réellement à l’accueil sur l’île de Ré. L’office de pôle doit développer de grands projets et faire en sorte que la destination de l’île de Ré reste compétitive par rapport aux autres destinations, notamment européennes. Aujourd’hui, le seul qui paie la taxe de séjour est le visiteur, le professionnel ne fait que collecter et reverser à la collectivité ».

Patrice Déchelette a de son côté rappelé que désormais les stations classées devraient s’appuyer sur des offices de tourisme de 1ère catégorie, ce que n’ont pas les moyens d’assumer chaque commune isolément. En conclusion de ce long débat, aux allures de combat de la part du Maire de La Flotte, Lionel Quillet a précisé qu’au bout d’un an d’application de cette grille, il serait ouvert à réexaminer les tarifs concernant les campings, ce qu’il n’était pas possible de faire cette année, la grille ayant été calculée à partir de la moyenne de ce qu’il se fait sur tous les autres territoires. Elle a été ainsi votée à la majorité, avec un vote contre et deux abstentions, de la part des trois délégués communautaires de La Flotte. Une structure privée pour gérer le tourisme Par une délibération suivante les élus ont approuvé la création d’un office de tourisme intercommunal sur le territoire de la Communauté de Communes de l’île de ré, à compter du 1er janvier 2016. Ils ont aussi voté les missions qui seront confiées à cet office de tourisme : élaboration et mise en œuvre de la politique de promotion et de développement touristique de la CdC de l’île de Ré, gestion de l’accueil et de l’information, accompagnement des communes dans l’organisation d’animations ponctuelles, gestion des moyens humains et matériels, coordination des acteurs du tourisme et commercialisation de forfaits et produits touristiques. La décision de confier la gestion de cet office de tourisme à une Société publique locale (SPL) contenue dans la même délibération, et la création de cette SPL, faisant l’objet d’une troisième délibération, ont à nouveau donné lieu à débat, même si elles ont été votées à l’unanimité.

issus de l’ensemble des branches professionnelles du tourisme.

« Avec une SPL on garde tous les pouvoirs et de la souplesse » Répondant à différentes interrogations émises par Léon Gendre et Jean-Paul Héraudeau, Lionel Quillet a précisé que les employés de l’Office de tourisme intercommunal, issus des 10 offices de tourisme et d’île de Ré Tourisme, ne deviendraient pas des fonctionnaires territoriaux, mais relèveraient toujours du droit privé. La masse salariale correspondante pour les 34 personnes est connue, elle s’élève à 1,2 million d’euros. Ce choix de structure de droit privé « correspond à une volonté politique forte, permettant une souplesse de gestion comme une entreprise. De plus, avec une SPL on a et on garde tous les pouvoirs, mais aussi toutes les responsabilités, dans une totale transparence. Il s’agit d’une vraie volonté entrepreneuriale, il faudra être très vigilant, car ce sera l’équivalent d’une PME. Le budget sera défini au fur et à mesure que nous gagnerons en visibilité, ce qui est certain est que cette mutualisation va engendrer des économies : par exemple, sur l’ensemble des offices de tourisme, les frais de photocopieurs s’élevaient à 56 000 €, les honoraires comptables à 50 000 €, les frais de poste et télécom à 102 000 €, les frais divers à 160 000 €… Gérard Juin est revenu sur le sujet des animations qui restent à la charge des communes, et qui appellent une grande vigilance de la part des élus. Lionel Quillet a confirmé qu’il s’agit là d’une des plus grosses difficultés à gérer. « Les maires ont souhaité garder les animations, pour ma part, concernant ma commune de Loix,

je n’y étais pas favorable, car je sais combien le rôle de l’office de tourisme y était vital en matière de festivités. Il s’agit d’un problème tout à la fois financier et humain, les missions de chacun devront être très clairement identifiées et l’office de tourisme intercommunal devra travailler en symbiose total avec les communes. C’est le sujet le plus difficile, car il relève d’abord de l’humain ». Après le vote à l’unanimité, Lionel Quillet s’est félicité de voir enfin aboutir ce débat lancé pour la première fois en 1995 par Paul Neveur, qui a été visionnaire en la matière. « Il aura fallu 20 ans de débat, les projets mettent du temps ». A plusieurs reprises, Lionel Quillet annoncé que parmi les « grands débats de 2016 » figureraient le financement de l’aéroport La Rochelle-île de Ré, celui du très haut débit, mais aussi la capacité d’accueil de l’île de Ré. Nathalie Vauchez

Un CRDD d’1,8 million d’€ pour l’île de Ré Le Conseil communautaire a adopté la nouvelle répartition de la dotation du Contrat régional de développement durable et signé l’avenant de prolongation. « Cela n’a l’air de rien, mais il a fallu mener un sacré dialogue avec la Région. Il y a trois bonnes nouvelles : - c e montant de 1,8 million d’€ est le double de celui que nous avions précédemment, - les sujets qui s’inscrivent à l’intérieur du CRDD restent ouverts, - la prolongation avec la nouvelle Région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin est assurée, et cela ne sera pas de trop, avec les très gros enjeux qui nous attendent en 2016, notamment le financement de l’aéroport et celui du très haut débit, qui représente 17 millions d’€ pour l’île de Ré » , a expliqué Lionel Quillet.

Dénommée « Destination île de Ré », cette SPL recevra une délégation de service public (DSP) de la Communauté de Communes sous forme de contrat d’affermage, avec signature d’une convention précisant les objectifs et les modalités financières. Son conseil d’administration sera composé de 11 membres : 10 délégués communautaires, en l’occurrence les 10 maires, et un représentant de Charente-Maritime Tourisme qui va entrer dans le capital de la SPL. Tandis que les professions et activités intéressées au tourisme seront représentées par un comité technique composé de 16 membres,

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actualité mai s o n

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Les surveillants pénitentiaires dénoncent le laxisme sécuritaire Les surveillants de l’établissement pénitentiaire de Saint-Martin, à l’instar de leurs collègues de la Région et de toute la France, dénoncent leurs conditions de travail et réclament un retour à l’autorité, mise à mal par « une idéologie laxiste de la Garde des Sceaux ».

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l’occasion du Conseil syndical inter-régional de Fo Pénitentiaire qui s’est réuni au camping des Maraises à Saint-Martin de Ré les 14 et 15 octobre, regroupant des agents de l’administration pénitentiaire des 20 établissements de la région Poitou-CharentesLimousin-Aquitaine, les représentants FO régionaux et locaux se sont exprimés auprès de James Vergnaud, secrétaire général adjoint de la SNP FO, et des médias. Ceci à la veille de la manifestation d’unité syndicale qui s’est déroulée le 22 octobre à Paris, première pierre d’un mouvement qui devrait s’inscrire dans la durée à défaut de réponse rapide.

Des conditions de travail très difficiles et un sous-effectif chronique Les représentants des surveillants dénoncent le manque d’effectifs, de dialogue social, de sécurité et la violence qui s’installe. Ils réclament un retour à l’autorité. Côté effectifs, si l’établissement de Saint-Martin n’est pas surchargé avec 400 détenus pour 420 places, les effectifs de travail sont d’après les représentants de FO notoirement insuffisants avec 208 personnes et le non remplacement des départs, soit une baisse de 30 personnes ces dernières années, ce qui génère une surcharge de travail et des heures supplémentaires, dans un métier où

le ressourcement personnel et familial est pourtant encore plus indispensable qu’ailleurs. En outre, les extractions pénitentiaires, auparavant encadrées par les gendarmes, le seront désormais par les surveillants à partir de ce mois de novembre 2015, ce qui va générer une surcharge de travail lourde. Ce manque d’effectif limite aussi les évolutions professionnelles. Ce sous-effectif est général en France, avec 30 000 surveillants pour 72 000 détenus, là où l’Italie pour un nombre de détenus similaire emploie 70 000 surveillants…

« Un retour à l’autorité est indispensable » Les surveillants dénoncent également la loi permissive du 24 novembre 2009 et notamment son article 57, qui les oblige désormais de justifier les fouilles au corps, là où elles étaient auparavant systématiques. « La Ministre, Christiane Taubira, a demandé qu’il y en ait le moins possible. Au nom de la dignité humaine, l’insécurité grandit. Les caïds ou mulets s’en donnent à cœur joie. Les téléphones portables qui constituent un véritable fléau en prison et les substances illicites sont désormais légion, quand ce ne sont pas des armes blanches ou explosifs, qui permettent des évasions violentes comme ce fut le cas à Fresnes… ». Pour les gros centres pénitentiaires les surveillants demandent aussi que

Loïc Le Cohier, secrétaire local Maison Centrale de Saint-Martin, James Vergnaud, secrétaire général adjoint, Emmanuel Giraud, délégué régional du SNP FO.

soient créés en interne des centres de radiologie, afin de limiter les risques liés aux extractions. Ils regrettent aussi la fermeture de nombre de miradors en 2012/2013, remplacés par la vidéo-surveillance, qui se révèle moins efficiente. « Dans ce métier exigeant, où les relations sont de plus en plus conflictuelles et la violence quotidienne, la souffrance, la peur, voire l’humiliation usent bon nombre de surveillants et surveillantes (l’établissement de Saint-Martin compte 25 % de surveillantes), d’autant que les dépôts de plaintes restent souvent sans suite ou, quand des sanctions sont prononcées, elles ne sont pas dissuasives ».

Les surveillants confirment aussi que les « casinos » de l’établissement martinais sont des no man’s land, avec 7 ou 8 détenus extrêmistes qui ont créé des caïdats et endoctrinent d’autres détenus qui, le plus souvent par peur des représailles, se conforment aux pratiques religieuses radicalisées. Ils réclament depuis des années que ces bâtiments soient rasés et que soit construite à la place une salle polyvalente d’activités, maîtrisée. « L’iman vient une à deux fois par semaine, les caïds poussent les détenus à ne pas le rencontrer, le prosélytisme s’est installé en prison » concluent-ils.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

a r r i v é e

Le nouveau Préfet de Charente-Maritime a pris ses fonctions « Une bonne décision publique est une décision expliquée ! » dit Eric Jalon le nouveau préfet qui a déjà une longue carrière aux plus hautes fonctions administratives.

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réfet de la Savoie depuis juillet 2012, il vient de prendre ses fonctions à la préfecture de Charente-Maritime le 26 octobre. Ce Lyonnais de 44 ans, père de 4 enfants, est entré dans l’administration au poste de sous-préfet de la Sarthe à la fin de ses études à l’Ecole Normale Supérieure et à l’ENA, promotion Valmy. Il a ensuite servi comme sous-préfet, directeur de cabinet du préfet de la région Aquitaine, puis, de ministère en ministère, a occupé de 2009 à 2012 le poste de directeur général des collectivités locales, au ministère de l’intérieur, de l’outremer et des collectivités territoriales, avant d’être nommé préfet de la Savoie, et maintenant de CharenteMaritime. En serviteur expérimenté de l’Etat, il veut découvrir notre département dont il remarque les

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n’est jamais fermée, mais j’attends de mes interlocuteurs des choses factuelles, de l’objectivité et du respect pour ouvrir la discussion ». Le nouveau Préfet s’est dit très attaché à plusieurs thématiques : les sécurités publique, routière et civile ; les solidarités : lutte contre la précarité, mixité sociale, relations inter-générationnelles, contrat ville... Le nouveau Préfet de Charente-Maritime Eric Jalon . la compétitivité : être à l’écoute des acteurs écopoints communs avec la Savoie : nomiques, mettre l’administration attractif et exposé aux risques natuau service du développement écorels. Homme de terrain, il souhaite nomique et ne pas faire supporter aller le plus rapidement possible la complexité de l’administration à la rencontre des acteurs et de aux entreprises. la population du département. Même si le Préfet a de bons souSa méthode : compréhension, venirs de vacances en Charentedécision, explication. « Ma porte

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Maritime, il est déjà au travail. Et quand il se déplacera sur l’île de Ré, ce ne sera pas pour faire du tourisme, mais bien pour parler PPRL et PAPI avec les élus. Confronté dans son ancien département à la gestion des risques naturels, il attache dans sa démarche une importance particulière au dialogue avec les élus. « On avancera » dit-il, déterminé et volontaire, avant de se soumettre avec disponibilité et transparence aux questions de la presse. « Il n’y a pas de sujets ni de questions tabous »! Au même moment, Béatrice Abollivier prenait ses fonctions à la préfecture du Maine et Loire. Michel Lardeux

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actualité Ra d i c a l i s m e

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Le Député Falorni fait des préconisations à la suite de sa visite impromptue à la maison centrale de Saint-Martin Le Député Olivier Falorni, en tant que secrétaire de la commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes créée le 3 décembre 201 4, se préoccupe de la montée de l’islamisme radical en milieu carcéral (lire notre interview du Député de l’été dernier sur realahune.fr). © Xavier Léoty

en milieu carcéral est plus sournoise qu’à la fin des années 90 » explique dans son rapport de visite le Député. « Désormais, pour éviter d’être repérés par les surveillants, la plupart des islamistes radicaux suppriment tous signes ostentatoires d’appartenance à leur foi ».

La nomination d’un délégué aux renseignements à Saint-Martin est une priorité Face à ce constat alarmant, Olivier Falorni fait un certain nombre de préconisations. En premier lieu, tout comme les surveillants, il demande la destruction des « casinos » de l’établissement de Saint-Martin, contraires à l’esprit républicain, qui favorisent le communautarisme et la radicalisation. Il souhaite que soient conservés des lieux d’activité, indispensables, mais dans le cadre d’une structure nouvelle, décloisonnée et surveillée en permanence.

Le surveillant arrache une affiche à caractère islamiste, sous les yeux du député.

Les « casinos » sont des « no man’s land » Constatant qu’il n’existe pas de quartier réservé aux individus radicalisés à Saint-Martin, le Député s’est ensuite déplacé à l’extérieur, sur l’espace de promenade qui comporte un terrain de football enherbé, un terrain

multisports en enrobé, une salle de musculation et deux « casinos ». En dehors du travail, des activités éducatives, socio-culturelles et sportives, les détenus de la Caserne peuvent passer du temps dans les « casinos », qui autrefois abritaient les lieux d’audience, puis la bibliothèque. Ces sept casinos fonctionnent selon des affinités ou le plus souvent de communautés : Musulmans, Haïtiens, Basques, etc.

Plus généralement, le député souhaite que trois préconisations soutenues

Enfin, il préconise la création d’unités de déradicalisation, en s’appuyant sur les programmes mis actuellement en œuvre au Royaume-Uni et en y associant les différents partenaires intervenant en milieu pénitentiaire, notamment les aumôniers. « L’intervention d’aumôniers musulmans auprès de certains détenus radicalisés, en particulier des plus vulnérables, pourrait permettre d’entamer un dialogue visant à déconstruire les fondements pseudo-religieux de la radicalisation ». Il est à noter que dans le cadre du débat portant sur la mission Justice dans le cadre de l’examen du Projet

© Xavier Léoty

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’est dans la continuité de ses travaux au sein de la commission et au regard de l’article 719 du Code de procédure pénale qu’il s’est rendu de façon impromptue à la maison centrale de Saint-Martin de Ré, le 2 octobre dernier, constituée de la Citadelle et de la Caserne, dans laquelle se situent les préfabriqués baptisés « casinos ». Semble-t-il sur suggestion des délégués FO. L’objet de sa visite consistait d’une part à souligner le difficile travail qu’exercent les agents pénitentiaires, et d’autre part à s’assurer qu’aucun lieu de la caserne ne soit une zone de non-droit où les surveillants ne pourraient intervenir.

dédiés pour les autres détenus radicalisés. Le Député souhaite ainsi que soit généralisée l’expérience menée à la maison d’arrêt de Fresnes, où la création d’une unité dédiée constitue une réponse adaptée au prosélytisme et aux pressions et a permis d’apaiser le climat de la détention. Le Projet de Loi de Finances 2016 ne prévoit pas cette généralisation…

Le Député a découvert dans le « casino » occupé par les Musulmans, une affiche à caractère islamiste que le surveillant a arrachée, entendu de fortes préoccupations face à la montée de l’islam radical et appris que ce « casino » fait régulièrement office de mosquée clandestine salafiste malgré la vigilance des gardiens. Certains détenus sans confession religieuse se convertissent à un islam radical pour être protégés. L’aumônier musulman de la maison centrale voit quant à lui de moins en moins de fidèles participer à ses prêches. « La radicalisation

Olivier Falorni a constaté qu’il n’existe pas de quartier réservé aux individus radicalisés à la Maison Centrale de Saint-Martin.

lors des travaux de la commission parlementaire soient prioritairement appliquées dans l’ensemble des centres de détention en France. La mise en place d’un véritable service de renseignement pénitentiaire, et dans le cas de la maison centrale de Saint-Martin la nomination d’un délégué local constituent à ses yeux des urgences.

Généraliser des expérimentations menées avec succès Isoler individuellement les détenus radicalisés recruteurs doit permettre de prévenir la radicalisation en prison, tout comme la création de quartiers

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de Loi de Finances pour 2016, le Député a annoncé le 28 octobre que son groupe politique « RRDP » votera le budget de la justice, « en augmentation et allant dans le bon sens », avec notamment la création de 333 emplois et des crédits de paiement complémentaire, hors dépenses de personnel, de 50,2 millions d’euros prévus dans le budget 2016, au titre de la lutte contre la radicalisation en milieu carcéral. Cela ne l’a toutefois pas empêché de déplorer « la dégradation progressive des conditions de sécurité en prison, décriée par de multiples acteurs ».

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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actualité R é c h a u f f e m e n t

c l ima t i q u e

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bi o - d i v e r s i t é

« Un arbre pour le climat » à Saint-Martin Comme il l’avait annoncé lors du lancement de la BD sur la biodiversité dans l’île de Ré éditée par Ré Nature Environnement en partenariat avec la LPO, Allain Bougrain-Dubourg est venu le 30 octobre à Saint-Martin de Ré pour la plantation du premier « Arbre pour le Climat » de l’île de Ré. nécessité d’un accord fort et ambitieux sur le climat. Précisant qu’il s’agit du premier « arbre pour le climat » planté sur une île de France métropolitaine, il a incité les dix communes de l’île de Ré à planter leur arbre. « Protéger la nature, c’est aussi développer des qualités humaines de compassion, et le Les enfants de l’Accueil de Loisirs « Les Petits Mousses » de Saint-Martin plantent l’ « arbre du climat » aux côtés chêne est un arbre d’Allain Bougrain-Dubourg et Lionel Quillet. hautement symbolique, représentant autement symbolique cette force et longévité. Chacun, maire, opération s’est déroulée dans entreprise, citoyen, collectivité doit le jardin de la Communauté se demander ce qu’il peut faire, à de Communes, haut lieu patrimoson niveau à l’image du petit colinial rétais, en présence du présibri qui « fait sa part » avec ses dent Lionel Quillet, des maires des gouttes d’eau pour éteindre un Portes, Michel Auclair et de Saintincendie ». Martin, Patrice Déchelette, de « On écoute depuis des années plusieurs représentants d’associadevant la télé Allain Bougraintions naturalistes (LPO et Ré Nature Dubourg nous raconter la vie, Environnement) dont Pierre Le Gall et on ne s’en lasse pas » a lancé et Grégory Ziebzac (lire son portrait Lionel Quillet. « Sur l’île de Ré nous page 20) et du président de Ré Agir sommes tous concernés et nous ne Aurélien Ravet (professionnels). lâchons rien. Nous sommes dans un lieu hautement patrimonial et sur le point le plus haut de l’île de Ré. Des enfants aux côtés J’espère que les enfants ici présents d’Allain Bougrain-Dubourg et verront cet « arbre du climat » une de Lionel Quillet fois adultes, puis leurs enfants et Les enfants de l’Accueil de Loisirs petits-enfants… ». « Les Petits Mousses » de SaintSur la suggestion des animatrices Martin, tout proche de la CdC, des Petits Mousses, Sylvie Dubois, auxquels s’étaient joints pour la directrice de l’Environnement de la journée ceux du centre de loisirs CdC, s’est ensuite livrée à un diffide Loix, ont été conviés à planter cile exercice de pédagogie auprès le chêne vert qu’avait livré tôt le des enfants présents. Il n’est pas matin les Pépinières Guilbon. Dans aussi aisé que cela d’expliquer à des la bonne humeur, les petites pelles enfants de 4 à 10 ans les enjeux qui se sont agitées, conseillées et sous s’imposeront à leur génération… le regard bienveillant du président de la LPO. Nathalie Vauchez Allain Bougrain-Dubourg a expliqué le sens de cette plantation. A l’instar de l’ « Arbre de la Liberté » planté partout en France au lendemain de la Révolution, la LPO, en partenariat avec la Fondation Yves Rocher et l’AMF (association des maires de France et des présidents d’intercommunalités), a souhaité à quelques semaines de l’ouverture officielle de la COP21 à Paris (du 30 novembre au 11 décembre), lancer cet évènement d’un « Arbre pour le Climat ». Celui-ci symbolise la lutte contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité et entend sensibiliser les citoyens, les « L’arbre du climat » trônera majestueusement élus, les professionnels, à la et pour longtemps dans le jardin de la CdC.

Après l’effort, la pédagogie avec Sylvie Dubois, directrice de l’environnement de La CdC, qui explique aux enfants de 4 à 10 ans le contexte et l’objectif de cette plantation d’arbre.

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Allain Bougrain-Dubourg pense à tout et arrose « l’arbre du climat ».

Mission accomplie, avec le sourire, pour les enfants, élus et associations présents, dans le jardin de la CdC.

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l’ O l i v i e r

Loix a célébré la fête de l’Olivier pour la seconde année consécutive Nous avons eu l’occasion de présenter cette fête tout à fait originale lors de notre dernier numéro.

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amedi 31 octobre, à 14h30, Olivier Moulin Roussel a accueilli les visiteurs dans sa propriété. Une cueillette d’olives, une démonstration de taille des arbres ont précédé la visite du moulin. Pascal Lemoine, propriétaire de l’oliveraie qui se situe à l’entrée du village est intervenu pour présenter la fabrication de l’huile. Propriétaire d’un terrain où il a planté, à partir de 2007, 165 oliviers, il nous fait part de sa passion, née depuis que ses parents ont planté un olivier dans une parcelle qu’ils venaient d’acheter, il y a 30 ans, afin de faire bâtir leur demeure de vacances. Avant de convier les nombreux curieux à visiter son pressoir, Pascal nous a confié avoir récolté 700 kg d’olives, l’année dernière contre plus d’une tonne en 2013. Pascal Lemoine vend sa production d’huile d’olives dans son magasin « Le moulin du puits salé » à SaintMartin de Ré où il commercialise également des produits d’épicerie fine, des produits régionaux et senteurs (parfums d’ambiance, bougies,…). L’après-midi s’est

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Les Loidais, Rétais et touristes ont été nombreux à participer à la fête de l’olivier.

terminée par un « cracher de noyaux », épreuve arbitrée par Lionel Quillet, maire de Loix, qui avait remporté un énorme succès l’année dernière et dont le record (9.80m) n’a pas été battu. Un pot de l’amitié à l’initiative de l’office de tourisme et de la mairie a clôturé cette manifestation qui, selon toute vraisemblance, va occuper une place de premier rang dans la vie associative et culturelle du village. Jacques Buisson

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ç a b o u g e à s a i n t- c l é m e n t P r o t e c t i o n

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c ô t e s

Une entrevue d’une grande importance pour les Villageois L’association pour la Valorisation de Saint-Clément des Baleines a rencontré Olivier Falorni.

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’AVSCB, qui a vu le jour en 2010, s’intéresse à tout projet novateur pour la commune. Elle se soucie surtout de la protection des côtes. Forte de 170 adhérents, son conseil d’administration s’est tenu le 9 septembre dernier et compte désormais 16 membres*, Jean-Luc Brillet succédant à Martine Omédès à la présidence. Pour l’année 2015-2016, l’association a mis en place trois commissions de travail : la première pour la défense et la valorisation de l’espace côtier et du schéma de mise en valeur de la mer (SMVM), la seconde pour l’urbanisme, le PPRN, le SCOT et le PAPI, enfin, la troisième pour la réflexion sur le développement de la commune. Les membres du conseil se partagent ces trois commissions. Une situation préoccupante Face au problème d’une éventuelle submersion de la dune de la Conche, notamment à l’endroit de « la Solitude », les responsables de l’AVSCB ont lancé une requête en 2012 auprès des habitants (principaux et secondaires) ainsi qu’auprès des touristes et ont recueilli 5300 signatures de soutien. « La Solitude » est, sur l’île, le deuxième point sensible après « le Boutillon », situé au Martray.

la continuité territoriale. En effet, la route départementale 101, qui mène de SaintClément au village des Portes serait, dans ce cas, coupée, et le risque de submersion de la commune par l’arrière (les marais) serait très important. Sur la dune de la Conche, la mer a gagné plus de 40 mètres en La dune de la Conche en 1946(1). 70 ans (de 1946 à nos jours comme en témoignent les deux photos)… L’accélération de l’érosion devient une probabilité de plus en plus réaliste.

Le réaménagement des marais (rehaussement des levées qui protègent les marais) est prévu pour 2016-2017. Du côté de la côte sauvage, la digue des Doreaux bénéficiera de travaux de réfection (qui s’étendront sur deux années) dès le mois de novembre prochain. Pour ce qui concerne « la Solitude », le sentier qui relie la piste cyclable à la plage risque d’être inondé en cas de déchaînement des éléments, ce qui provoquerait une rupture de

En délégation chez le Député Les responsables de l’AVSCB nous confient : « Tout le monde n’est pas conscient des risques encourus ». Face à cette situation, une délégation composée Et aujourd’hui. de Norbert Rizo, Didier Courtemanche et Michel Martin, a été reçue jeudi 8 octobre à La Rochelle à la permanence d’Olivier Falorni, député de la circonscription. L’objectif premier de cette entrevue est d’obtenir la réalisation d’une étude, notamment sur les flux sédimentaires. « Il faut savoir d’où vient le sable et où il va »… Dans leur dossier, les intervenants ont fait valoir le fait qu’à la Conche le sable est très fin. Dès que le courant marin dépasse la vitesse

de 0.5 mètre seconde, le sable est emmené. A cet endroit, il atteint facilement la vitesse du mètre à la seconde, en cas de tempête. Ils précisent, de plus, qu’il existe quatre types de courants transversaux sur la côte de la Conche : la houle classique, le Gulf-Stream, les courants liés au vent et ceux liés aux marées. La conjugaison de ces éléments présente des risques importants de modification du sol marin. A ce sujet, les responsables de l’AVSCB n’excluent pas l’hypothèse de la mise en place d’un brise-lames ; les anciens en avaient déjà construit un. Plusieurs visites ont déjà eu lieu à Chatelaillon-Plage où des protections de ce type ont été réalisées au large des côtes de la commune. Oliver Falorni est resté très attentif à l’exposé. Il est, par ailleurs, membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée Nationale. Les dirigeants de l’AVSCB, de leur côté, sont prêts à se déplacer vers la capitale, au Palais Bourbon, pour rencontrer le responsable de cette commission, Jean Paul Chanteguet. La réunion s’est conclue en fixant un rendez-vous pour mars ou avril 2016 afin de faire un premier point. Jacques Buisson

*Composition du Bureau : Jean-Luc Brillet (président), Norbert Rizo (vice-président), Didier Courtemanche (secrétaire), Jean-Pierre Simonnet (secrétaire adjoint), Michèle Farineau (trésorière), Marie-Claude Simonnet (trésorière adjointe). (1) La photo de 1946 a été mise à disposition par l’ONF.

am é n a g e m e n t

Un terrain multisports en plus sur l’aire de loisirs de Saint-Clément Un terrain multisports complète désormais la base de loisirs de Saint Clément-des-Baleines.

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e maire, Gilles Duval, et le conseil municipal l’ont inauguré mercredi 14 octobre. Une bonne cinquantaine d’habitants de l’île avaient répondu à son invitation. Parmi eux, le maire des Portes, Michel Auclair, en voisin, et Patrice Raffarin, maire de Rivedoux. Il faut dire que la Communauté de Communes a participé à hauteur de 30 % au financement de ce nouvel équipement sportif, d’un coût total de 34 000 euros. Le reste étant financé par la commune de Saint-Clément (25%), le Département (20%) et le reliquat par la Région. Le beau revêtement vert flambant neuf devrait rapidement être foulé par des chaussures de sports. Et ce terrain, propice aux

Inauguration le 14 octobre.

sports de balle, volley, hand, etc, va encore renforcer l’attractivité de la base de loisirs, déjà excellente : « Eric a très bien tenu l’aire de loisirs cet été. C’est un succès » a félicité l’édile Villageois. Il faut rappeler que la base permet déjà la pratique de beaucoup de sports : basket, ping-pong,

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pétanque, et ce gratuitement. Mini-golf et tennis étant, eux, payants. Fort de ce succès, la commune « met le turbo » pour le projet de rénovation de la salle polyvalente. L’architecte a déjà été nommé, c’est le même que celui qui a fait les salles de sports d’Ars et du Bois-Plage. Là aussi Région et Communauté de Communes devraient contribuer au chantier. Les quelques enfants présents, le conseil municipal « jeunes » a plaisanté Gilles

Duval, étaient « très contents » de ce nouveau terrain ! Jean-Baptiste Le Proux

Le terrain multisports de Saint-Clément.

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oc i ahtui o éa cs os à la n en s f e r m e

h é l i c i c o l e

Escargot’Ré recherche un terrain pour l’élevage d’escargots sur l’île Lionel Poulain Commenges et sa famille sont des passionnés d’escargots. Leur projet de ferme hélicicole sur l’île de Ré est prêt à être lancé. Des escargots très demandés

Le petit gris, un gastéropode savoureux qui se fait rare !

I

l ne manque plus qu’un terrain agricole de 1000 m2 pour accueillir la phase finale de l’élevage des escargots. Un process d’élevage bien maîtrisé Ancien manager commercial après une formation initiale de cuisinier, Lionel Poulain Commenges a toujours été intéressé par les escargots. Petits gris et gros gris n’ont plus de secrets pour lui. Dans ses terrarium, il compte déjà 300 têtes et récolte entre 2000 et 3000 œufs sur la période de reproduction qui s’étend

d’avril à septembre. Cet éleveur très averti lit depuis des années toutes les études sur les escargots et maîtrise parfaitement toute la chaine d’élevage : reproduction, élevage, et engraissement. Il pourra s’appuyer sur sa formation de cuisinier, le talent de son épouse et l’expérience de sa maman, ancienne restauratrice, pour la préparation et le conditionnement des escargots dans son laboratoire de cuisine. Pour valider toutes ses connaissances et avoir la capacité légale de gérer une entreprise agricole, Lionel finalise actuellement son parcours de formation par correspondance.

Victime des produits phytosanitaires, des ramasseurs etc... l’escargot sauvage comestible, petit gris ou gros gris sauvage devient rare en France et dans beaucoup d’autres pays. 800 tonnes d’escargots sont produites en France chaque année, pour 40 000 tonnes consommées. « Il y a un vrai marché et la demande est satisfaite par l’importation en provenance des pays de l’Est. Pourquoi ne pas élever l’escargot en France pour pallier ce déficit commercial ? », s’interroge l’ancien manager dont les « cagouilles » sont déjà convoitées par la restauration locale et la grande distribution attachée à la diffusion des produits du terroir. « Aucune inquiétude sur les débouchés, au contraire, nous ne pourrons fournir toute la demande, malgré le cheptel de 3000 têtes dont je disposerai pour l’amorçage de la production ». Un projet à fort potentiel de développement Comme c’est souvent le cas en France, malgré son expertise et la qualité de son dossier, le projet de Lionel est peu aidé. « Pourtant la France ne compte que 400 éleveurs d’escargots qui ne satisfont pas la

demande. Outre l’élevage, la préparation, le conditionnement, et la vente des escargots, j’envisage des visites pédagogiques commentées sur le terrain, des ateliers de découverte etc... Je compte aussi protéger ma marque, mon process et ma production auprès de l’INPI. Escargot’Ré engagera dès le début de la production les démarches pour devenir aussi une appellation d’origine protégée ». Alors, comme nos anciens autour de la table, nous pourrons chanter en patois et en leur honneur ce célèbre refrain : « Quand te m’fais d’la saoce aux ïumas… ! » Michel Lardeux

Recherche terrain à louer Pour la phase finale de l’élevage, la S.A.S Escargot’Ré recherche sur l’île de Ré un terrain à vocation agricole de 500 à 1000 m2 environ, de préférence en zone boisée ou proche, afin d’offrir aux escargots une zone de confort de 20 degrés et de 60% d’hygrométrie, sous serre ou en liberté, sur le terrain. Pour plus de précisions, contacter Escargot’Ré - Tél : 09 82 27 32 95 ou 06 71 69 31 19.

le coin de rosalie Rosalie, jeune rétaise de 17 ans, nous fait partager depuis quelques mois dans cette nouvelle rubrique ses découvertes, coups de cœur, étonnements, réflexions.

Un peu de notre île dans une autre île… De retour du Japon, pays de mes rêves, j’ai eu la joie de pouvoir confirmer que nos deux cultures partagent bien un amour commun pour la gastronomie. J’ai également eu la surprise d’entendre parler d’un restaurant au nom très original et plaisant : Le Bistro Ile de Ré.

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réé il y a deux ans, ce restaurant se situe au cœur de Shibuya, quartier très branché de Tokyo. Le Bistro Ile de Ré est décoré à la manière d’une brasserie parisienne avec notamment des banquettes rouges matelassées, tout en gardant l’idée romantique que les Japonais se font de la France, grâce aux multiples pots de fleurs que l’on peut voir à l’entrée. Seule erreur : la représentation du pont qui n’a rien à voir avec celui que nous traversons au quotidien, ce qui n’est pas sans un effet comique ! Le restaurant propose des plats qui se veulent français et donc « classe ». Tels que : du magret rosé, de la viande saignante, de la charcuterie, du fromage ou encore nos pâtisseries, comme la fameuse tarte aux fraises. L’endroit permet aussi de

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La devanture du Bistro île de Ré au Japon.

déguster des vins, que les Japonais savent apprécier à leur juste valeur puisqu’une bonne bouteille est un

véritable luxe au Japon. Mon ami Soichiro (il a participé à un échange scolaire à La Rochelle)

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y est allé récemment, pour y retrouver l’ambiance française. Il m’a dit avoir participé à la journée spéciale, organisée une fois par semaine, et durant laquelle les clients peuvent manger les viandes de leur choix, même les plus tendres, pour un prix avantageux. Pour ce qui est du budget la moyenne est de 20 euros pour un déjeuner et 40 euros si vous souhaitez dîner. Mais qui sait ? Peut être que les véritables habitants de l’ile de Ré bénéficient d’une réduction spéciale et d’un entretien avec le chef ?! Le fait est, que le propriétaire du Bistro Ile de Ré, Shomuni Pakoishi, a eu le coup de foudre pour notre belle région et sa gastronomie il y a une dizaine d’années. Son premier restaurant, qui est d’ailleurs plus célèbre encore, porte le doux nom de La Rochelle... Rosalie Ferrara

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éco à la hune C o mm e r ç a n t

amb u l a n t

Êtes-vous prêt à devenir entomophage ? Si le terme en France, « entomophagie », a fait son entrée dans le Petit Robert l’année dernière (du grec « entomos » : insecte) ; la pratique est pourtant ancienne et répandue, notamment en Asie, en Afrique et en Amérique Latine, où déguster ces petites choses craquantes est un « must ».

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’après des recherches menées par l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus de 1900 espèces d’insectes sont consommées par près de deux milliards d’individus dans le monde (ce qui représente environ 27% de la population actuelle !). Passée la barrière psychologique, qui nous fait considérer la consommation d’insectes comme une menace à notre identité culturelle, pourquoi pas ? Ne sommes nous pas réputés, les Français, pour adorer les escargots ou les crevettes grises ? Il a eu de l’imagination, l’original, qui, le premier, a eu l’idée de cuisiner un escargot ! Il en faut moins, pour tenter de contribuer à la lutte contre la pollution, et les élevages intensifs, qui menacent la planète du fait de la consommation massive de viande et poisson. Tristan de Pelseneer, originaire de Saint-Clément, et issu d’une famille de restaurateurs, est « mordu » des grillons ! Est-ce depuis que sa pièce de théâtre « Nature-Man contre Mister déchets », fût produite à Avignon ? Il les conseille entiers et déshydratés, pour en conserver toutes les vitamines. Sur les marchés de La Rochelle, il propose sa sélection, issue de la première ferme française, d’élevage d’insectes comestibles, située en région toulousaine. Micronutris, jeune start-up, fondée en 2011 par Cédric Auriol, est soutenue par La Fondation Nicolas Hulot, et dynamisée par Grrr’Insect, la société de commercialisation de Tristan. Ce dernier vient d’ailleurs d’obtenir la qualification de « premier commerçant ambulant de France éco-citoyen ». La gamme explore actuellement deux insectes, les grillons, et les ténébrions meuniers

insectes, c’est aussi pour que les entrecôtes soient meilleures. Les vaches, nous les aimons aussi, mais dans les prés et nourries à l’herbe : ceci implique une consommation plus raisonnée, choisie », assume le créateur de Micronutris. Les curieux pourront tester les saveurs des insectes (noix de muscade, ou pistache torréfiée sur des notes beurrées ?) dès le mois d’avril, sur les marchés du nord de l’île de Ré. Les impatients, convaincus par cette nouvelle façon de manger bio, trouveront les produits de Tristan de Pelseneer à La Rochelle, ou sur sa page Facebook Grrr’insect. Marie-Victoire Vergnaud Tristant de Pelseneer explique les bienfaits de la consommation d’insectes.

(plus communément appelés, vers de farine), qui se déclinent en plusieurs recettes. Aromatisés au thym pour l’apéritif, ou utilisés pour agrémenter la salade, la surprise est garantie ! Au goût, certains parlent de chataîgne, de noisette, mais c’est le mot croustillant qui vient à l’esprit ! Utilisés comme farine, les insectes font merveille en biscuits ou en pâtes, façon torsades au blé complet, charge protéinique (55%, soit le double de la viande rouge), en supplément.

respectueuse de l’environnement (les grillons et les vers de farine produisent beaucoup moins de gaz polluants). Au cours de sa vie, un ténébrion mange un demi-brin de carotte râpée ! Et la viande dans tout ça ? « Si nous mangeons des

Sur les marchés de La Rochelle : les mercredi et samedi matin, sur le petit marché central. Vendredi après-midi rue Gargoulleau. Dimanche à La Pallice (à droite, le long du marché couvert).

du 4 novembre au 5 décembre 2015

Tout est bon dans le grillon ! Protéines, vitamine B, oméga-3, fer, fibre et calcium, cuisiner des insectes pourrait constituer une nouvelle forme d’alimentation, pas si insolite. En plus de leur croustillant, ils offrent des bénéfices environnementaux remarquables. Leur production à Toulouse, s’inscrit dans une démarche qualitative et

Les horaires du magasin : Du lundi au samedi de 9h à 19h30 et le vendredi de 9h à 20h. R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 3 n o v e m b r e 2 0 1 5  | N °  1 2 8

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social à la hune h ô p i t a l

La

R o c h e l l e - r é - a u n i s

Mireille Darc, marraine de charme et de cœur de l’opération « + de vie » à La Rochelle La Maison des familles du groupe hospitalier La Rochelle-Ré-Aunis recevait mardi 20 octobre l’opération « + de vie », qui finance des projets pour améliorer la vie quotidienne des personnes âgées hospitalisées.

L

e groupe hospitalier a reçu 50 000 euros de la Fondation des hôpitaux de Paris, hôpitaux de France, présidée par Bernadette Chirac, pour le financement des studios qui permettent aux familles éloignées de La Rochelle de rester proche d’un parent âgé pendant son hospitalisation. Remerciée par Alain Michel, le directeur du groupe hospitalier, Danuta Pieter, la déléguée générale de la Fondation, accompagnée par Mireille Darc, souriante marraine de l’opération « + de vie », exprima tout le plaisir que Bernadette Chirac empêchée, aurait eu à visiter cette réalisation exemplaire. Depuis son ouverture le 4 mai dernier, grâce à l’équipe des 16 bénévoles qui entourent la présidente Mme Jubien, cette structure

d’accueil implantée dans un cadre tranquille et arboré, au cœur du groupe hospitalier, à côté de la chapelle Saint-Louis, a accueilli 110 familles, avec un taux d’occupation qui augmente de mois en mois.

R o t a r y

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c l u b

î l e

soutenu financièrement cette réalisation, ont apprécié la qualité des hébergements, rappelant leur attachement aux valeurs de solidarité et soulignant l’exemplarité de cette démarche humaniste qui favorise le lien intergénérationel. Le projet de création d’une Maison des parents, annoncé par Mr Michel, pourrait prochainement faciliter l’accueil des familles des enfants hospitalisés. Michel Lardeux

Mireille Darc, entourée de l’équipe de bénévoles de la Maison des Familles, avec à droite sur la photo Mme Jubien, présidente de l’association Maison des familles.

Le député Olivier Falorni, le maire de La Rochelle et président du conseil de surveillance du groupe hospitalier, Jean-François Fountaine, ainsi que Evelyne Ferrand, vice-présidente du Conseil Départemental, qui ont

Mireille Darc, douce et généreuse, sourit à un admirateur.

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Salon du goût et du vin : pour pouvoir servir sans modération ! Depuis la remise des fauteuils moby-chair qui facilitent l’accès des plages aux personnes à mobilité réduite, aux dons et soutiens aux associations locales, en passant par sa participation à de nombreuses actions caritatives et humanitaires locales ou nationales*, le Rotary Club île de Ré est très actif. Des rencontres privilégiées avec des producteurs et leurs produits d’exception Fiers de leurs produits et de leurs terroirs, vignerons et producteurs en parlent avec talent, l’accent de chez eux et beaucoup d’amour. Le sommelier Guénolé Hureau, très disponible et à l’écoute des visiteurs, dispense de précieux conseils pour accorder mets et vins, réussir le service des vins, dégustation pédagogique Le salon du goût et du vin, organisé par le Rotary club de l’île de ré, a attiré la foule. et agréable à l’appui. Il faut dire que ous les membres s’impliquent Avec encore plus de variétés que les appellations avec générosité et honorent la les deux précédentes éditions, 200 présentes sont devise des Rotariens : servir références en matière de goût, prestigieuses, d’abord ! 120 appellations présentées par et la sélection 60 exposants venus de 11 régions, réussie. La le salon du goût et du vin s’insLe salon du goût et du vin, convivialité et crit de manière incontournable un événement incontournable le professionnasur l’agenda des gourmands et lisme des expodes gourmets. Une manifestation La troisième édition de ce salon du sants sont les gastronomique très bien organigoût et du vin a attiré la foule en ce points forts de sée et programmée au moment où week-end ensoleillé de la Toussaint. ce salon attracparticuliers et professionnels comLa salle polyvalente du Bois-Plage tif avec des prix mencent à penser à leurs tables de accueillait cet événement les 30, er compétitifs. La fêtes de fin d’année. 31 octobre et 1 novembre 2015.

restauration sur place, faite maison par les Rotariens, est digne des plus grandes tables. Une belle manière pour le président Jacques Morvan et tous les membres très actifs du Rotary Club de l’île de Ré, de réunir le financement nécessaire aux actions qui serviront généreusement les grandes causes, et de promouvoir les valeurs humanistes du Rotary International… sans modération ! Michel Lardeux *« PolioPlus », « Mon sang pour les autres », « les échanges internationaux d’étudiants »…

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Un vigneron de Madiran.

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social à la hune L o g e m e n t

Une offre locative de logements sociaux en phase avec l’objectif de 20 000 habitants, d’ici à 2020 ? Parmi les problèmes récurrents rencontrés sur l’île de Ré, le manque de logements est sans conteste le plus crucial. Les élus communautaires ont placé dès 2008 la vie permanente au cœur du projet de territoire, en menant notamment une politique volontariste en matière de logement, avec le lancement d’un programme de 4 00 logements sociaux communautaires d’ici à 2020, qui viendront s’ajouter aux 66 3 existants et aux 1 5 0 logements communaux.

C

onsciente de l’importante pression foncière exercée sur le territoire, la Communauté de Communes a acquis dès juillet 2008, soit à peine 2 mois après les élections, la compétence logement pour les opérations d’au moins 10 logements, puis a porté en novembre 2009 ce seuil à 20 logements, en-deçà duquel les projets restent de compétence communale. La Collectivité a aussi noué un partenariat d’un montant global de 20 millions d’euros, soit un projet par commune, avec l’Etablissement Public Foncier de Poitou-Charentes qui assure le portage foncier pendant trois ans. A l’issue de ce délai, la Collectivité rembourse l’EPF sur la base d’un prêt à taux zéro. L’ensemble des projets réalisés, en cours de réalisation ou programmés concernent uniquement des maisons individuelles, et comportent des T2, T3 et T4 avec différentes catégories de logements : prêt locatif à usage social (PLUS) visant la mixité sociale en accueillant des familles plus aisées, prêt locatif aidé d’intégration (PLAI) destiné aux ménages cumulant difficultés économiques et sociales, et prêt locatif social (PLS) finançant des logements situés en zone immobilière tendue. Près de 70 % des Rétais peuvent prétendre à un logement social, du fait de leurs ressources C’est le croisement de ces types de financement avec la situation familiale de chacun, qui dicte les plafonds de ressources des ménages permettant de prétendre à ce type de logement. Car un logement social est un logement qui a bénéficié de financements de l’Etat, lors de sa construction ou de sa rénovation. En contrepartie, l’Etat signe une convention avec le bailleur social, permettant le plafonnement des loyers. Actuellement, à octobre 2015, l’île de Ré compte 663 logements sociaux, la plupart communaux, réalisés depuis 25 ans. Le premier programme intercommunal finalisé a été celui des 29 logements des Brises Marines à Ars-en-Ré, livrés

Il convient d’ajouter les projets communaux, de 11 logements en cours au centre du Bois-Plage, de 12 logements à RivedouxPlage dont la construction démarre ce début novembre (lire encadré), de 14 logements à La Grange, à Ars, de 4 logements à La Flotte, auxquels s’ajoutent les 21 logements de Sainte-Marie déjà réalisés, soient 56 logements communaux. Avec les 663 logements sociaux existants, les 400 logements intercommunaux et les 150 logements communaux programmés ou Les 29 logements des Brises Marines à Ars ont été livrés en janvier 2015. envisagés devraient porter à 1213 le nombre de logements sociaux rétais d’ici à 2020, à en janvier 2015, gérés par Habitat le respecterons » précise Lionel rapprocher de l’objectif de 20 000 17. Sont en cours de construction, Quillet, président de la CdC. Le prohabitants permanents que se sont depuis juin 2015, 21 logements à jet de 40 logements au Faugeroux fixés les élus. Cette offre locative La Cure, dans le centre de Loix, qui à Sainte-Marie de Ré, soumis à l’acdevrait d’ici 5 ans permettre de seront suivis par 40 logements à cord de l’EPF, établissement public répondre à la demande de logeRochefort 1, au Bois-Plage, dont d’Etat, qui a désormais la volonté ments, selon Lionel Quillet, ce qui la construction démarrera en mars d’évaluer l’opportunité de chaque est loin d’être encore le cas, avec par 2016, pour une livraison à la fin de programme de logements et de exemple 100 demandes enregistrées 2017, en partenariat avec Le Foyer sa localisation, doit faire l’objet pour les 21 logements de Loix. Charentais. Retardée de près d’un de négociation. En effet, sa locaan du fait de problèmes de désalisation en bordure de commune Ré à la Hune présentera les modalimiantage et de gestion du pluvial, pourrait pour l’Etat aller à l’entés de candidature et d’attribution la construction des 63 logements contre de la Loi Duflot, qui précodes logements sociaux dans son sur le site de l’ancienne maison nise de densifier en centre bourg prochain numéro. de retraite de Saint-Martin de Ré, avant de construire en frange de devrait être lancée début 2016, Nathalie Vauchez commune. En outre, la ZAD (zone pour une durée de deux ans et une d‘aménagement différé) sur lequel livraison début 2018, avec I3F. 153 il est prévu va tomber à fin 2015. La construction de logements communautaires seront Là encore, l’annulation du SCOT, 11 logements sociaux ainsi sortis de terre entre janvier qui nécessite de conforter le volet démarre à Rivedoux-Plage 2015 et début 2018. juridique du projet, le retarde de quelques mois. Pour le conseil municipal de Des projets parfois Rivedoux-Plage la construction La construction des 25 logements rendus plus difficiles de logements sociaux locatifs est prévus au Château à Rivedouxet qui nécessitent discussion essentielle pour au moins trois Plage, sur l’ancien camping, ne et négociation raisons. Elle permet de démarrer pourra être envisagée qu’une fois Le projet de 75 logements à la un itinéraire résidentiel pour les l’ensemble des acquisitions de terMaladrerie à La Flotte devait être jeunes ménages qui débutent dans rains finalisées. Les travaux pourlancé en 2016 par la CdC. Celle-ci la vie professionnelle, elle contribue raient démarrer en 2017 et être estime qu’il lui faut un peu plus livrés fin 2018. aux objectifs de mixité sociale, de temps pour discuter avec l’EPF et est déterminante pour le maintien qui a changé en 2015 ses modaliPlus problématiques sont les projets d’une vie permanente sur l’île de Ré. tés de partenariat, mais aussi avec de 30 logements au Moulin Rouge C’est ainsi que Patrice Raffarin, l’association des riverains, d’autant à Saint-Clément et de 21 logements maire de Rivedoux, pose ce 4 que l’annulation du SCOT fragilise à la Françoise, aux Portes-en-Ré, novembre la première pierre du le projet au plan juridique. Léon actuellement suspendus dans le projet de 11 logements des Breuils, Gendre, maire de La Flotte, a ainsi cadre de la révision du PPRL. Le fait savoir qu’il préfère mener un avec Dominique Rabelle, présidente projet de ZIS (zone d’intérêt straprojet communal, avec une pred’Habitat 17, en présence du Préfet tégique) proposé par l’Etat au maire mière tranche de 19 logements, Eric Jalon. de Saint-Clément ne serait d’ailleurs puisqu’au-delà la compétence est plus d’actualité… Ce programme de 830 000 € de fait intercommunale. « Cela se situe sur des terrains acquis Enfin, La Couarde cherche une locaremet en cause l’ensemble de par la commune dès 2008. Les 11 lisation pour son projet intercoml’équilibre du programme intercomlogements seront livrés début 2017. munal, mais si c’est son choix, nous munal de 25 logements.

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gastronomie S é r i e

R e s t a u r a n t s

Où dîner hors saison ?

Ré à la Hune vous propose désormais chaque mois, une sélection des bonnes tables de l’île, où tout au long de l’année, les producteurs locaux sont mis en valeur par une cuisine raffinée et inventive. Parmi elles : L’Endroit du Goinfre, à La Flotte, est une adresse incontournable !

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as besoin d’être un cochon, ou une tête de lard pour profiter des plats généreux et créatifs, de Julien Thobois et de son complice Thierry Berland, dit « Titi ». L’ambiance est chaleureuse, l’accueil, presque amical et la carte composée pour les trois quarts de suggestions du moment. En cuisine, pas de grades, la star, c’est le produit (avec, on l’aura compris, un peu de favoritisme pour la viande) ! L’innovation culinaire à partir du terroir, c’est la ligne de direction du chef, qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Après avoir fait parler de lui avec La Tête de Goinfre, puis l’Endroit dans le quartier des Batignolles à Paris, il découvre en 2011, que l’ancien restaurant de ses parents L’Amandier est à vendre, dans son village natal. Il décide de tout plaquer pour s’installer en famille à La Flotte, ce sera L’Endroit du Goinfre, synthèse de tout ce qu’il a appris dans ses précédents établissements. Toujours au fait des bons arrivages, Julien et

Thierry Berland est concentré !

« Titi » concoctent à chaque retour de marché, des surprises, pour exhaler les saveurs du produit brut. Les premières Saint-Jacques ont fait leur entrée à l’ardoise mi-octobre. Elles sont proposées, juste snackées, avec une poêlée de cèpes du Médoc et une émulsion de fenouil. Un joli bourguignon revisité, aux légumes d’automne, vient aussi réchauffer l’entrée dans l’hiver. Les amateurs pourront savourer en entrée, des oreilles de cochon, fricassées aux piquillos, une spécialité qu’on ne trouve que dans la maison ! Si la

carte n’oublie pas le poisson, avec, en ce moment, de superbes soles meunières, les carnivores sont à la bonne adresse ! Parmi les must : une excellente viande maturée vendue (par lots et au poids, petite ou grande faim ?) façon boucherie et préparée à l’envie. Pour accompagner ces pièces de choix, Julien a choisi les excellents légumes bio de Médéric Hurtaud, agriculteur au Bois-Plage, et présent tous les matins sur le marché de La Flotte. Le mieux est de se laisser guider par cet hôte attentif, qui ne manque pas de se souvenir d‘un visage, dès l’instant que l’enthousiasme culinaire est partagé ! Avec L’Endroit du Goinfre, la gastronomie est une maladie contagieuse ! À l’occasion de la semaine du goût, le mois dernier, les « goinfres » ont investi le marché médiéval et subjugué les enfants des écoles, avec une dégustation surprise. Chouquettes à la crème pâtissière au céleri, ou bouchées de betteraves à la fraise et marmelade d’orange : ils ont tout dévoré ! En avril, un espace traiteur, épicerie fine, devrait voir le jour, juste

en face du restaurant. Le lieu idéal, pour emporter un peu de terroir chez soi, et subtilement voler quelques recettes… Depuis qu’il est secondé par Thierry Berland (jeune talent et vieil ami, qui l’a rejoint de Bordeaux, où il officiait auprès du grand chef Michel Bordage), Julien Thobois peut se permettre d’élargir son champ. C’est dans ceux de Médéric, au Bois, qu’il envisage d’implanter, un restaurant éphémère aux beaux jours. Une fois par mois, les clients viendraient choisir les légumes qui leur font envie, pour les remettre aux mains des experts. Véritablement passionnée par leur métier, l’équipe du Goinfre, invente toujours, et trouve le chemin entre produit pur et subtilité. Marie-Victoire vergnaud

L’Endroit du Goinfre : À partir du 15 novembre, ouverture du jeudi au dimanche inclus. Fermé en janvier (à compter du 5). Soirée spéciale le 31 décembre avec un menu unique. Rue Jean Henry - Lainé, 17630 à La Flotte. 05 46 09 50 01

oocni n at io n ts ea nsvsi r em en a g

ma t - r é

Et si Holcim-Orsima passait en mode production ? 80 adhérents, requérants ayant intérêt à agir et sympathisants, fidèles à leurs engagements depuis 5 ans, participaient samedi 24 octobre à la mairie de la Flotte, à l’assemblée générale de l’association Mer Air Terre - Ré (MAT-Ré).

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Au premier plan sur la maquette, le terre plein « Chef de baie », visible de la plage de Sablanceaux, face à Holcim-Orsima et accolé au port de pêche.

ans son rapport moral, le président Frédéric Jacq regrettait le rejet par le tribunal administratif de Poitiers du recours engagé par Mat Ré contre le permis de construire modificatif. Sur les conseils de Maître Pielberg, l’association ne fera pas appel. Concernant le rejet du recours contre l’autorisation d’exploitation, le conseil d’administration réuni avant l’AG, a décidé de faire appel du jugement auprès de la cour d’appel de Bordeaux. « Il est important de rester unis et mobilisés pour faire

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appel » soulignait le président, dont les rapports moraux, les résolutions et la présentation de la situation financière faite par Jocelyne Neveur, furent votés à l’unanimité. La plainte contre X déposée par Mat Ré « pour suspicion de faux en écritures publiques et usage desdits faux dans le cadre de l’enquête publique concernant l’unité de broyage sur le grand port maritime (GPM) » contre la mairie de Rivedoux, est toujours en cours d’instruction. Les témoins ont été entendus par le juge. « Une affaire dans l’affaire complexe » du

dossier Holcim-Orsima, sur fond de restructuration de la production du ciment entre les grands leaders mondiaux : Holcim, Lafarge, le groupe irlandais CRH et sa filiale française Orsima. Les interventions de Dominique Chevillon, de Ré Nature Environnement, qui siège au conseil de gestion du Parc Naturel Marin, et de Patrick Salez, conseiller municipal de La Flotte et expert en aménagement du territoire, sur le lancement du PLUI, ont vivement intéressé l’assistance. « Si la signature du décret du

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Parc Naturel Marin n’avait pas autant tardé, le permis de construire de la cimenterie aurait été vraisemblablement remis en question! » s’exclamait un participant. « Et si Holcim Orsima fonctionnait, il y aurait probablement de nombreuses personnes, victimes des nuisances et de la pollution à nous rejoindre dans notre combat démocratique et légal » dit Frédéric Jacq. « Il sera alors trop tard pour regretter de ne pas avoir accompagné la démarche citoyenne d’irréductibles Rétais qui se mobilisent et financent sur leurs deniers les actions en justice, pour préserver l’environnement, la qualité de vie, la sécurité de la population rétaise et l’avenir des pertuis. » En fin de réunion, l’annonce de la pose de la première pierre du futur silo « bord à quai » du groupe Soufflet, effectuée le 9 octobre, redessinait l’horizon du complexe industrialo-portuaire. Ces nouveaux silos d’une capacité de 63 000 tonnes seront opérationnels en 2017 à la pointe du Grand port maritime de La Rochelle, au lieu-dit Chef de Baie. Michel Lardeux

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Les gens d’ici P o r t r a i t

A n n i c k

D e l a l l e a u

Annick Delalleau, un « curé laïc » ? Il y a des personnes qui rendent humbles ! Elles ne passent pas à la télé. Mais « font le travail ». Annick Delalleau est de celles-là ! Des années qu’elle préside aux destinées du Foyer du Bois-Plage.

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eux qui la connaissent savent que si « elle n’est pas dans le moule » ou parfois « brute de décoffrage », c’est le masque gai d’une richesse intérieure débordante, « haute en couleurs » ! Son moteur ? « La joie du don ». En même temps que les cinquante ans du Foyer d’éducation populaire et laïc du Bois-Plage, elle fêtera l’an prochain ses cinquante années de bénévolat à elle.

De grandes figures humaines Pourquoi s’engager comme elle l’a toujours fait, et en une époque qui, selon elle favorise trop l’individualisme ? Née en 1950, elle a eu « la chance d’avoir des parents communistes ». D’ailleurs, pour comprendre son enfance, deux films suffisent, plaisante-t-elle : celui de Josiane Balasko et Don Camillo. « Certains croient que c’est inventé », mais non, elle, elle a « connu cela ». Elle est née d’un père athée, communiste, et « qui ne serrait pas la main du curé ». Mais ce père avait été sauvé, tout jeune, à la Libération, de l’effondrement de son immeuble, par le colonel Rol-Tanguy. Communiste, figure éminente de la Résistance. Et resté ami fidèle de sa famille. De sorte qu’elle ne peut oublier, dans sa formation humaine, les figures impressionnantes de ces hommes qui s’étaient engagés

pour sauver la France : « on passait des heures à écouter ces gens ». L’esprit de cette grande époque de la Résistance, faite de courage et de don de soi, et de la Reconstruction est omniprésent dans ses références intérieures. Et sa bibliothèque. Dès l’adolescence, elle commence à travailler, comme coiffeuse. De quoi nourrir la palette de ses Annick Delalleau, très investie dans la vie associative rétaise. cheveux colorés. Et déjà association de bénévoles ». Elle a ça elle fait du bénévolat. Pour former les « dans les gènes ! » Elle ouvre à noujeunes coiffeurs. A l’époque, elle réside veau un salon de coiffure, et s’investit sur la Butte Montmartre, à Barbès. dans la vie locale. Présidente du Comité Sa personnalité gouailleuse, haute en d’animation marsillois, elle lance, entre couleurs, séduisait. Qui sait qu’elle a autres engagements, avec la municipaété à l’époque, selon sa propre expreslité la « Fête de la pomme ». sion, « une petite personnalité » ? Elle coiffe des artistes, travaille pour Un engagement auprès L’Oréal. Voyage à l’étranger. de ceux qui souffrent Aller voir la mer En 1993, un grave accident de voiture lui a fait connaître de nouvelles épreuEt puis un jour, en juillet 1989, lasves. Elle en tire une leçon : même et sée de la futilité de cet univers, elle surtout quand on est triste, mieux vaut décide de partir. En moins de six choisir de rebondir plutôt que de s’apimois, elle vend son salon et part, toyer sur soi-même. Une expérience avec sa famille, « voir la mer ». qu’elle partage avec Alain son mari, « Je n’ai jamais regretté ». Et le lendont Michèle Boisliveau, ancienne demain de son arrivée, rigole-t-elle, conseillère municipale du Bois-Plage, « j’étais déjà présidente d’une

et qui les connaît depuis son arrivée en Charente-Maritime dit : « c’est son âme sœur ». Mais aussi un enseignement : « si on ne l’a pas connue, on ne peut juger à l’emporte-pièce ceux qui sont dans la misère ». Et un engagement, désormais, en faveur de ceux qui souffrent. Il y a sur l’île une pauvreté qui ne se voit pas, dit-elle. Ses multiples engagements au Foyer, aux Restos du Cœur, en font un pivot constant de la solidarité sur l’île. Et souvent plus discrètement que ses tenues laisseraient accroire. Car, si d’aucuns la jugent bizarre, elle assume : « ça me plaît de faire la rigolote ! » Ses tenues, ses cheveux colorés, c’est volontaire. Sûrement une façon de tester l’autre, de provoquer à la relation, au-delà des carcans et des quant-à-soi ! Pour être une « touche de couleur », comme lui a dit, un jour, une paroissienne avec qui elle a fait le catéchisme. Encore un bénévolat. Sa foi est revenue avec son accident de voiture : « j’ai éprouvé le besoin de rentrer dans l’Église ». C’est la personnalité de Mgr Gaillot qui la convainc. Tout comme la touchent les figures de l’abbé Pierre ou de Sœur Emmanuelle. Pour Michèle Boisliveau : « Annick, c’est un curé laïc. Sa vie est un sacerdoce au bénéfice des autres ». Bien vu ! Jean-Baptiste Le Proux

le coin de la CdC Communiqué de Presse EXPÉRIMENTATION DE POINTS D’APPORT VOLONTAIRE POUR LES ORDURES MÉNAGÈRES

Au Rendez-Vous du Livre

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ndi Ouvert en continu du luh00 au samedi de 8h00 à 20 et le dimanche l’après-midi) de 8h00 à 12h45 (fermé le Bois-Plage Place Raymond Dupeux 05 46 09 22 82

er la couarde-sur-m l 27 avenue du Mai 05 46 29 83 11

Station-serviceIS-PLAGE,

LE BO Route de Sainte-Marie 24h/24 e en libre-servic

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L’activité touristique que connaît l’île de Ré génère des flux de déchets importants.

En 1995, les bibliothèques l’île de laRésalubrité se sont réunies Pour maîtriser les coûts de collecte tout de en assurant publique, la afin d’organiser unedemanifestation commune la Fête Communauté Communes a choisi de mettre en: place, dès des 2006, Bibliothèques, un réseau de rebaptisée depuis « Au du Livre L’objectif conteneurs enterrés pourRendez-Vous le verre et le papier, aussi ». appelés « pointspremier d’apport était volontaire ». la lecture sur le territoire rétais en réunissant autour des de développer acteurs locaux (bibliothèques, collectivités, autres structures partenaisolution aux usagers [locataires saisonniers, occupants de res), Afin desd’apporter auteurs une invités sur un thème fédérateur. résidences de tourisme n’ayant pas la possibilité d’évacuer leurs ordures ménagères

Enservice 2014deau Bois-Plage, la Fête a soufflé de sesCommunes 20 bougies. grâce au collecte en porte à porte, …] la Communauté a Le temps venu dedes faire le d’apport point sur cette de manifestation, dans un installé était en complément points volontaire verre et de papier, 4 contexte de mutation culturelle etles financière. Une volonté commune de conteneurs enterrés destinés à recevoir ordures ménagères. poursuivre l’aventure en faveur de tous les publics s’est dégagée, avec Ces points d’apport volontaire sont implantés sur les communes de : la participation du service culturel de la Communauté de Communes - La Couarde-sur-Mer (Parking Thomazeau ), de l’Ile de Ré. -

Le Bois-Plage-en-Ré (Raise Maritaise/Av. du Pas des Boeufs),

- Saint-Martin-de-Ré L’année (parking 2015 Campani), est consacrée à la réflexion au sein du ‘groupe des bibliothèques’, - Rivedoux-Plage (rue des Douves).en lien avec de nouveaux partenaires (la Médiathèque Départementale, le Centre du Livre et de la Lecture en Dès lors, la Communauté de Communes compte sur le le livre civisme pour Poitou-Charentes). L’objectif est de remettre etdeleschacun, bibliothèques faire en ces qui pointsenrichit ne deviennent des dépôts [passible au coeur desorte ce que projet la viepas à l’année etsauvages indépendamment d’une amende prévue allant de la 1ère à la 5ème classe]. dans l’Ile de du Salon du Livre quiaua code bienpénal évidemment toute sa place Ré en été. Le projet, qui aboutira à un Rendez-Vous nouveau à l’automne 2016, sera présenté au public dans les prochains mois sur l’ensemble de l’Ile de Ré. On peut d’ores et déjà dire que la rencontre entre les auteurs, illustrateurs... et les lecteurs sera plus étalée sur l’année… Communauté de Communes de l’Ile de Ré –5 février 2015 Nous n’en pas plus aujourd’hui à notre fidèle public qui patien1 dirons tera...en lisant, bien sûr !

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aasss s oo c icaitai t o inosnàs l a h u n e A n n i v e r s ai r e

La Verdinière, 20 ans d’activités et des projets ! L’association chantier d’insertion La Verdinière fête 20 ans d’actions.

P

bâti, puits, maison du meunier, les remparts, les écluses etc..., inscrites volontairement dans des domaines non concurrentiels des activités artisanales, au service des collectivités et associations.

conditions. Nos activités se sont progressivement ouvertes à des encadrantes et au public féminin » soulignent Alain Rénaldini et Olivier Ruty, le directeur de La Verdinière.

Plus récemment, le chantier « évènementiel » est venu compléter la gamme des services rendus à la

Une logistique et un encadrement professionnels

© Marie Coirier

our permettre à des personnes en rupture avec l’emploi de réintégrer le marché du travail, il faut une équipe d’encadrement solidaire et compétente, des moyens techniques et financiers, le soutien des mairies de l’île de Ré, des partenaires fidèles et investis, qui partagent la même philosophie humaniste.

L’équipe de Marie pose du gazon en plaque au golf de trousse-chemise.

Des activités diversifiées en pleine évolution La Verdinière et ses équipes, présentes sur nos communes, sont connues et appréciées de tous sur l’île de Ré. Sous l’impulsion de son président, Alain Rénaldini, de son conseil d’administration et de son équipe technique et administrative, l’association a su projeter son action sur la durée et atteindre les objectifs qualitatifs et pédagogiques qui répondent au besoin d’une population à la recherche d’un emploi. Au fil des années, les champs d’intervention du chantier d’insertion se sont ouverts à de nouvelles activités. A son cœur d’activité d’entretien des espaces verts, se sont ajoutées la taille de pierre, les compétences associées du chantier bâtiment, pour la rénovation de petit patrimoine

vie associative, avec la location, le montage et le démontage de matériel scénique, structures, son, vidéo, lumières... Mais aussi la location le montage et démontage de matériel de camping aux centres de vacances, et pour les cirques : la location et la livraison de matériel d’animation. « 400 salariés au total, pour la plupart rétais, ont bénéficié depuis la création du chantier d’insertion, d’un parcours d’une durée moyenne de deux ans, sur une palette d’activités qui leur permet d’apprendre et d’exercer leurs compétences selon leurs aptitudes et centres d’intérêts. Mais aussi de valider leurs compétences par un diplôme (CAP) ou leurs expériences (VAE), afin de réintégrer le marché de l’emploi dans de bonnes

Pour répondre aux exigences du cahier des charges des chantiers d’insertion, et offrir de bonnes conditions de travail, l’association s’est dotée de locaux fonctionnels et d’un parc de matériels techniques adaptés aux demandes croissantes des collectivités. « Notre petit local de Sainte-Marie, puis le garage de la route de la Vierge à la Noue, se sont rapidement montrés trop petits. L’acquisition de 600 m2 de terrains sur la zone artisanale du Fonds du marais à Rivedoux et la construction de nos nouveaux bâtiments, comprenant bureaux, salles de cours, vestiaires et ateliers, d’une surface de 340 m 2, nous permettent depuis deux ans, d’envisager l’avenir de l’association avec confiance. Même si nous sommes sur des équilibres budgétaires fragiles avec la limitation réglementaire à 30% de nos ressources propres, pour 70% de subventions. Notre budget global annuel d’un million d’euros, demande attention et gestion ». Des projets à l’étude Avec l’expérience acquise, la qualité des prestations effectuées et la confiance des collectivités partenaires, mairies, CdC, associations, La Verdinière peut innover et se projeter vers la création de nouvelles activités. « Un centre de formation intégré est à l’étude. Il proposerait des formations ouvertes aux entreprises rétaises pour le perfectionnement technique des salariés, sur la sécurité des chantiers etc... éligibles au fonds social européen (FSE), déjà partenaire de

nos actions. Le projet de formation d’agents polyvalents du littoral avance. Nous formerions des brigades d’entretiens des plages, des écluses, des cordons dunaires, de surveillance des digues et des zones littorales. Avec le concours de la fondation Vinci, nous avons acquis un gros broyeur et nous pourrions envisager de mettre en place une unité de broyage des déchets verts pour la fourniture de BRF (Bois Raméal Fragmenté) qui sert aux collectivités de garnitures paysagères, et envisager aussi la production de granulés pour chaudières à bois. Nous recherchons pour cela un terrain de stockage à proximité » précise Alain Rénaldini. Avec l’équipe administrative et les chefs d’équipes hautement qualifiés qui encadrent les activités des 30 salariés actuellement en formation, La Verdinière chantier d’insertion est devenue en 20 ans un acteur économique et social incontournable de l’île de Ré. Sa contribution à l’entretien des espaces verts publics, à la réhabilitation de petit patrimoine, ou au montage d’installations évènementielles, participe à la qualité de notre cadre de vie dans les dix communes rétaises, à la satisfaction des habitants et des élus. Grâce à ce travail formateur, effectué en situation réelle, l’objectif de réintégration des salariés du chantier d’insertion sur le marché du travail est souvent atteint avant la fin du parcours, malgré une conjoncture économique difficile. Après 20 années d’un travail intense, La Verdinière est aujourd’hui installée dans ses murs. Plus que jamais considérée sur le territoire rétais, l’association chantier d’insertion joue pleinement son rôle social et formateur. Un bel exemple d’abnégation et de conviction. Michel Lardeux

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a s s o c i at i o n s à l a h u n e L e s

C h a r d o n s

B l e u s

Une association rétaise très active qui a vu le jour il y a plus d’un demi-siècle… « Les Chardons Bleus » ont été créés le 21 février 1959. Le foyer culturel laïc est né de la coopérative scolaire de La Noue.

M

arcel Bouyer a assuré la présidence depuis la fondation de l’association jusqu’en 1992. « Les Chardons Bleus » se sont rapidement développés faisant partie de la vie du village, notamment sous l’impulsion du jeune couple d’instituteurs nommés en poste double à l’école de La Noue en septembre 1951 : Louis et Claudette Gaucher. Louis a quitté son poste en 1963, pour prendre la direction du CDDP (Centre Départemental de Documentation Pédagogique) à La Rochelle, son épouse est restée dans ses fonctions jusqu’à l’heure de sa retraite en 1980. L’association s’est lancée dans l’organisation de carnavals, la population participait activement à la construction et à la décoration des chars. Mais l’objectif principal des « Chardons Bleus » était de mettre en place un centre de colonie de vacances. Pour financer ce projet, les responsables avec le soutien de nombreux bénévoles, ont créé, en 1961, un camping (qui porte encore de nos jours, le nom de

l’association). La même année, la colonie de vacances a vu le jour à Cambressol en Corrèze. Le centre s’est ensuite déplacé à Bars en Dordogne (de 1975 à 1980). La colonie était ouverte à tous les jeunes Rétais (de 6 à 14 ans) et accueillait jusqu’à 80 enfants à chaque période estivale.

Un sport nouveau sur l’île

L’activité d’escrime a lieu Salle d’Antioche, à Sainte-Marie, et regroupe déjà plus d’une dizaine de participants.

Un éventail très ouvert Tout au long de son histoire, l’association a offert une foule d’activités. En commençant par la création d’un groupe de gymnastique volontaire. A partir de 1977, mise en place de « danses autour du monde » (groupe folklorique qui existe encore aujourd’hui). Plusieurs sections : travaux manuels, sorties vélos, sections tennis et mini-tennis. A partir de 1983, naissance d’un ensemble d’ateliers : théâtre, informatique,

ciné-club, volley-ball, activité piscine au centre thalasso de SainteMarie de Ré. A partir des années 1990 : expression corporelle, tennis de tables, échecs, basket-ball. « Les Chardons Bleus » ont connu trois présidents : Marcel Bouyer, Monique Laulanet (1959-1992) puis Marie-Claude Bousquet. Cette dernière vient de proposer une nouvelle initiative.

L’actuelle présidente est venue, accompagnée de son époux Jean-Michel, prendre sa retraite à Rivedoux en 1995. Elle a rapidement pris contact avec l’association en rejoignant le groupe de danse. Elle vient de lancer une « école d’escrime » ouverte, non seulement aux jeunes de 6 à 10 ans mais également aux adolescents et aux adultes.

« C’est un sport très élégant qu’il fallait intégrer dans l’île », nous confie-t-elle. Depuis le 1er octobre, des cours sont organisés le mercredi de 17h à 20h par un maître d’armes diplômé d’Etat. Le nouveau club a déjà passé la dizaine d’inscrits venant s’ajouter aux cent adhérents que comptent les « Chardons Bleus ». Jacques Buisson

« Des jouets par milliers » à Intermarché Pour être au fait des goûts de nos enfants, Intermarché suit de près les tendances du moment. La Reine des Neiges et Star Wars, héros de nos enfants Ainsi, le rayon jouets et jeux de Noël qui vient tout juste d’être installé et sera très régulièrement renouvelé et complété jusqu’à Noël, met-il en avant les deux thématiques phares que sont « La Reine des Neiges » pour les filles et « Star Wars » pour les garçons. La Reine des Neiges Elsa est déclinée sur toute une gamme depuis la poupée, jusqu’à la trottinette 3 roues, en passant par le Monopoly, le bar à ongles ou le grand château de princesse. Toutes les petites filles en sont fans. La panoplie Star Wars est tout aussi complète, entre le laser électronique, l’attack véhicule, les figurines et le costume du héros des petits garçons. Jeux de société dès 4 ans et ateliers créatifs, pour se retrouver en famille Les jeux de société, autour desquels on se retrouve en famille, ont de nouveau le vent en poupe et s’adressent désormais aussi aux petits dès 4 ans, souvent autour de la thématique des animaux. Favorisant également les échanges ludiques au sein des familles, tous les ateliers créatifs sont très demandés, comme par exemple ceux permettant la création de bijoux... Super Sand, un sable à modeler, très doux au toucher et qui ne sèche pas, permet à chacun de créer et recréer son univers, à l’infini. A l’opposé, les consoles et jeux interactifs Nintendo sont toujours très prisés, tout comme les jouets électroniques, tablettes,

et coffrets DVD. Depuis l’an passé les fées volantes se sont imposées comme un incontournable, tandis que la petite peluche électronique Dave Minions, qui a fait son apparition cette année pour les enfants dès la naissance, devrait faire un tabac. Les classiques sont revisités, telles les poupées qui désormais parlent ou bougent, les voitures radiocommandées, tandis que les Playmobil ou Lego restent indémodables. Des coffrets cadeaux pour les adultes Côté adultes, les idées de cadeaux ne manquent pas, avec les objets de décoration de la maison autour d’un univers zen ou vintage, sans oublier les Wonder Box qui permettent d’offrir des prestations à la carte selon différents thèmes : séjours, gastronomie, bien être, sport & aventure… sur une gamme de prix très large. Ayant une durée de validité entre 18 mois et 3 ans, ces coffrets cadeaux font mouche à coup sûr. Les calendriers de l’Avent des marques Lego, Playmobil ou Kinder permettront aux petits et aux grands d’entamer le compte à rebours et de patienter jusqu’à Noël, avec une nouvelle surprise chaque jour. Intermarché offre jusqu’à 40 % en avantage carte sur de nombreux jouets et pour ceux qui préfèrent choisir leurs cadeaux sur Internet, le Drive d’Intermarché vous donne accès facilement à une grande partie des références exposées en magasin, ainsi qu’aux chocolats de Noël !

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Intermarché 4 avenue des Corsaires - St-Martin de Ré Tél : 05 46 09 42 02 Rue Caillotière - la flotte en Ré Tél : 05 46 09 52 56 Vous pouvez aussi passer commande sur http://drive.intermarche.com Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr

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zap’arts e x p o s i t i o n

Tapis rouge pour Yann Werdefroy et Vincent Bas ! L’exposition des photos de Yann Werdefroy et des tapis « boucharouettes » choisis par Vincent Bas, a séduit un large public.

L

es visiteurs des vacances de la Toussaint et les Rétais ont apprécié les œuvres mises en scène sur les murs ou étendues au sol du magasin du Roy, situé à la porte des Campani de Saint-Martin de Ré. Un lieu étonnant et chargé d’histoire que l’on a pu redécouvrir avec cet évènement. Du 17 octobre au 31 octobre, Yann et Vincent étaient ravis d’y accueillir en journée leurs amis et les nombreux visiteurs. Le soir du vernissage du

C o n c o u r s

P h o t o

24 octobre, la mise en lumière des œuvres, l’ambiance Jazzy distillée par David, Tony et leurs musiciens, et les délicieux cocktails servis par le « Bar à quai », ajoutaient à la magie d’une exposition très conviviale. Une note d’exotisme et des photos sublimes qui transcendent la beauté de notre littoral, offertes par deux artistes rétais créatifs et talentueux, qui nous réserveront d’autres agréables surprises. Michel Lardeux

La

Le public au rendez-vous du vernissage au magasin du Roy.

C o u a r d e

Sports et mer : l’objectif photo de la Couarde Magnifiant les rencontres de l’homme et de la mer, la commune de La Couarde organise un nouveau concours de photographie. Après « les métiers de la mer » en juin, le thème retenu est, cette fois, « Sports et mer », sous le patronage éclairé et expert d’Antoine Albeau.

L

Les photos lauréates sont exposées à La Couarde tout l’été.

e champion de planche à voile parraine la troisième édition de la compétition des photographes, amateurs ou professionnels qui enverront leurs clichés sur le site électronique du festival (www. festivalphotos-iledere.fr). Les clichés concourront dans deux catégories : noir et blanc ou couleur. La date limite d’envoi est fixée au 1er décembre de cette année. Récompenses et exposition à La Couarde honoreront les trois premières photos de chaque catégorie.

Un jury, présidé par le maire de La Couarde, et composé de sept membres professionnels et non-professionnels, décidera des clichés primés. Critères décisifs : la qualité de la photo et son originalité. Comme cette année, les trois premières photos de chaque catégorie seront affichées en une exposition de plein-air de juin à septembre 2016. La meilleure photo toutes catégories recevra le grand prix du jury. D’avril à juin, deux cents photos, présélectionnées par le même jury, seront exposées

en diverses communes de l’île pour que les visiteurs rhétais puissent voter en faveur de la photo qui recevra le « prix du public. Un prix spécial « Ile de Ré » récompensera les photos prises sur l’île ellemême. Avis aux sportifs qui s’y entraînent : ils pourront finir sur les murs de La Couarde ! Un festival soutenu par de nombreux partenaires, preuve de l’engouement suscité par un concours qui se pérennise, avec cette troisième vague. Jean-Baptiste Le Proux

o u v r a g e

Le pinceau et la plume Nathalie Desperches-Boukhtem parcourt l’île de Ré pour dédicacer son dernier ouvrage

N

athalie est originaire de Touraine, elle est née sur les bords de l’Indre. Elle a fait ses études à Tours (école Brassart), à l’école des arts appliqués (à Poitiers) où elle a reçu une formation de graphiste. Elle s’est ensuite installée à Aix en Provence où elle a vécu une dizaine d’années. En 2006, elle se lance dans le dessin. Elle réalise beaucoup de portraits. Elle pratique aussi l’aquarelle. Mais elle découvre la source de son inspiration en revenant dans sa région natale : parler des paysages en représentant des personnages. En mai 2011, elle publie « reflets et visages de la Touraine », son premier ouvrage où elle met en avant l’association paysages et portraits. La « passeuse de mémoire » C’est ainsi que certains de ses amis l’appellent. Nathalie nous confie qu’elle s’efforce d’être le lien entre plusieurs générations. Elle interroge les gens du terroir et glane avec beaucoup d’attention leurs souvenirs. Elle les transmet par écrit, le support de son art fait le reste : des paysages, des endroits pittoresques peints à l’aquarelle, les visages des habitants sont représentés au crayon. Le 1er

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janvier 2011, l’artiste crée sa propre maison d’édition : « La Gâtine ». Elle a également illustré l’ouvrage d’un historien Bernard Briais « Loches pendant la guerre (1939-1944) » paru en 2014. Nathalie intervient régulièrement dans les écoles (dans sa région en Touraine). Elle s’efforce de demander aux enfants d’écrire et d’illustrer leurs propos. C’est ainsi qu’elle a élaboré un album intitulé « Des mots et des couleurs », livre réalisé par les élèves de l’ITEP de Faverolles-sur-Cher (2015). Elle a publié, également, deux ouvrages pour enfants : « Le violon d’Abigail », la scène se passe en Provence. Une fillette rencontre un vieil homme qui lui offre son violon, elle reprend goût à la vie, après le drame qu’elle vient de vivre. « La reine des sables » relate l’histoire d’une fille qui se bat pour défendre les amoureux de la Nature. La scène se déroule à La Couarde. Elle organise des ateliers autour du livre. Création d’une histoire, approche de l’écriture, de l’illustration. Le livre de A à Z, de l’idée de départ jusqu’au livre imprimé avec des planches imprimées, photographies de l’imprimerie, dessins originaux.

Nathalie Desperches-Boukhatem en dédicaces.

L’Ile de Ré Nathalie connaît l’île de Ré depuis son plus jeune âge où ses parents venaient camper. C’est ici qu’elle a appris à marcher. Comme elle nous le confie : « j’ai fait mes premiers pas sur l’île, ça laisse des traces »… A chaque vacances, Ré la blanche a bercé son enfance, son adolescence. L’artiste vient de lancer le 12 juin dernier à La Maline, son dernier ouvrage : « reflets et visages de l’Ile de ré » dont la préface a été rédigée (comme pour ses deux autres parutions) par Gonzague Saint-Bris. « Je suis allée au-devant des derniers Rétais de souche. J’ai laissé la parole à des gens que l’on écoute malheureusement de moins en moins », nous confie l’auteur. A l’aide de

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son dictaphone, Nathalie recueille les propos, parfois confidentiels de personnages authentiques, ceux du cru, ceux du terroir, qu’elle transmet avec transparence et sincérité comme elle nous le précise : des histoires passionnantes d’un marin pêcheur, des sorties à l’écluse, la récolte du varech, la récolte du sel, les vendanges à l’époque des charrettes tirées par les bœufs. Des histoires d’enfance du temps de la « Communale ». Des illustrations remarquables à l’aquarelle : des portraits typiques de vieux Rétais, pittoresques de l’île, l’abbaye des Châteliers à La Flotte, le port de Loix, celui d’Ars, la porte des Campani à Saint-Martin, l’incontournable Phare des Baleines. Une promenade dans les dix communes de l’île. Le pinceau et la plume traduisent des témoignages vivants qui dévoilent l’âme de l’île de Ré. Du 21 au 30 octobre, Nathalie Desperches-Boukhatem a réalisé plusieurs dates de rencontres dédicaces à Sainte-Marie, La Flotte, La Couarde, Ars, Saint-Clément et Les Portes dans des bibliothèques ou des maisons de la presse. Jacques Buisson

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zap’arts p o r t r ai t

d ’ a r t i s t e

Chaman’Jo : le guerrier pacifique

A

ccueil chaleureux, dans son petit jardin à Sainte-Marie, où un astre l’a parachuté, il y a 8 ans, pour y planter ses graines d’espoir, envies d’un monde plus juste, qu’il sème, de-ci, de-là en musique, tel un ménestrel. Simplicité, vérité, il a la belle curiosité de ceux qui ont le goût des autres. C’est ce qui caractérise cet infatigable pèlerin de l’âme. Tout commence à Serrières, petit village de l’Ardèche, d’un peu plus de mille habitants, où ses parents tiennent « Le » salon de coiffure, sous la gouverne de Jean-Jean (son père), nommé meilleur ouvrier de France en 1968, alors qu’il a 4 ans. La famille habite au dessus du « centre névralgique » du village, petit antre, qui voit défiler toutes les confidences alentours. « On apprend beaucoup sur la vie, en lavant des bigoudis ! » plaisante t’il. Brillant élève, épaulé par ses deux grandes sœurs (« j’ai eu 3 mamans » dit-il), il ne manque pas de courir, dès la sortie de l’école, vers ce monde de parfums et de coquetterie, qui lui inspire ses premiers poèmes (il publiera un recueil à compte d’auteur à l’âge de 17 ans : « Une adolescence », reflet d’une jeunesse libre et heureuse). À l’adolescence justement, vient le temps des fêtes entre copains, et sa guitare, qui devient le leader de la

m u s i q u e

© Nathalie Plichart

Compositeur, chanteur, poète, acteur, Jean-Christophe Chavanon est un ORNI : un objet rêveur non identifié !

Chaman’Jo.

bande, lui fait délaisser les bancs du lycée. Le sport aussi ! Durant 10 ans sur les bords du Rhône, il découvre la compétition, et apprend la persévérance, lance en main, au grand écart dans la barque. La joute lyonnaise ! Sport complet qui marque la richesse historique d’une région. Quatre générations de champions de France, signent la famille ; entre deux mariages qu’il anime comme DJ, et quelques coupes de cheveux bien senties, il gagne le titre à son tour, pour la plus grande fierté de son père (qui remporta six maillots tricolores entre 1960 et 1965). De cette enfance bienveillante, il fait de la vie une promesse, et décide à la majorité, de donner corps aux aspirations qui l’animent. Il lui faut transmettre la richesse, puisée dans le cœur des femmes et sur les bords du Rhône. Encouragé par sa mère, avec qui il partage la passion du cinéma, il s’envole vers Paris, pour y suivre les cours Florent.

« Chercher l’art dans sa vie et faire de sa vie un art » Au sein de la prestigieuse école de théâtre parisienne, Jean-Christophe espère trouver la réponse à son questionnement artistique, et les outils de son futur métier. « Il est certainement capital de trouver ce pour quoi nous sommes faits, capital d’offrir au monde cette part d’humanité qui nous est unique… », Dit-il. Pourtant, après la joie d’une jeunesse ardéchoise insouciante, qui lui a laissé des traces indélébiles de sensation de vie intense ; la ville lumière, lui apparaît bien sombre. Il se sent très seul, dans son petit studio, lit beaucoup, écrit beaucoup aussi, et chemine progressivement vers cet être de sagesse, artisan d’un monde plus juste qu’il baptise Chaman’ Jo. Tous les week-ends, il rompt l’ascétisme de cette introspection, et regagne la chaleur du salon familial, où ses talents contribuent à financer les cours parisiens. La capitale lui offre tout de même quelques coups de projecteurs. Shakespeare au théâtre, des petits rôles dans Des jours et des lunes de Lelouch, ou encore Capitaine Conan et Laisser-passer de Bertrand Tavernier, notamment… Infatigable ambassadrice des ses valeurs humanitaires, sa guitare continue, quant à elle, de le porter dans les bistrots de quartier pour y dénoncer les absurdités du monde.

C’est sur la scène de l’Entrepôt dans le 14è arrondissement, qu’il rencontre son « étoile », il y a 10 ans. Ils décident de ne plus jamais se quitter, la voix d’oiseau et le cliquetis des pas de danse de Corinne habillent, depuis lors, les textes graves mais optimistes, du soldat chanteur. Le cinéma lui fait encore quelques surprises. Dans le très beau film de Steve Moreau « Dos à la mer », sorti l’année dernière, il est Michel, protecteur providentiel d’un ado en dérive… Toujours prêt à fouler toutes les estrades qui porteront son message, l’idéaliste n’exclut pas d’explorer l’engagement politique. Fortement impressionné par l’expérience de Saillans, première commune de France à avoir mis en place une démocratie participative*, il vient de s’encarter pour la première fois ! Une constitution, réécrite, par, et pour, le peuple. Pourquoi pas ? Marie-Victoire Vergnaud * Depuis mars 2014, les habitants de cette petite ville de la Drôme, expérimentent le fonctionnement d’une mairie collaborative.

www.chamanjo.fr Le dernier album « en conscience » est disponible sur le site de l’auteur.

c l a s s i q u e

Un concert de qualité Alexis Vassiliev, artiste de renommée internationale, s’est produit dans l’église Sainte-Catherine à Loix. Un public émerveillé est venu écouter la voix vibrante et envoûtante d’Alexis Vassiliev, vendredi 2 3 octobre. Un passé très riche que l’artiste garde soigneusement dans son écrin

régulièrement à Loix et compte bien instaurer un rituel sur la base de deux représentations à l’année : l’une à Pâques, l’autre à la Toussaint.

Alexis est né à Arkhangelsk dans le nord de la Russie. Il a évolué dans un milieu musical (son père était directeur d’une école de musique qu’il avait, lui-même, fondée). Dès son plus jeune âge, il étudie le piano puis se dirige, ensuite, vers le chant. Après le conservatoire, il entre à l’académie de Gnessin à Moscou. Il reçoit une formation dans la tradition du XIXème siècle et s’oriente vers le style savant du XVIIIème siècle et la musique baroque.

La voix et la corde, une association unique en musique lyrique

Il vient à Paris et découvre les techniques des maitres français et italiens. Grâce à leurs contacts, il maîtrise un répertoire qui s’étend du XVIème au XXème siècle. Alexis Vassiliev est contre-ténor, contre-alto (le contre-ténor possède un type de voix qui peut rejoindre celle d’un soprano. Le contre-alto est un type de voix féminine dont la tessiture est la plus grave).

Alexis Vassiliev en concert.

L’artiste travaille la technique de chant des « Castrats » afin d’entretenir la profondeur, la puissance et l’expressivité qui caractérisaient les voix de ces chanteurs de théâtre.

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Lauréat de plusieurs prix nationaux et internationaux, Alexis Vassiliev sillonne la France et se rend souvent à l’étranger pour donner de nombreux concerts. Depuis 2013, il vient

Le chanteur est accompagné à la harpe par François Pernel. Un musicien de grande classe qui a fait ses études au Conservatoire National de Région de Reims, un ami fidèle qui contribue à tous ses succès. Vendredi 23 octobre au cœur de l’église Sainte-Catherine à Loix, le public s’est laissé emporter par des airs magnifiques, des cantates sacrées ou profanes, chefs-d’œuvre de la musique ancienne ou compositions baroques écrites par les somptueux Castrats du dix-huitième siècle. Après avoir interprété, entre autres, Bach, Haendel, Tchaïkovski, Alexis Vassiliev a été rappelé à plusieurs reprises par l’auditoire. Jacques Buisson

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naastsuo rc e i at i o n s i t i n é r ai r e

Gregory Ziebacz, mieux connaître pour mieux protéger les mammifères marins De sa spécialité de maître-nageur, il a précieusement conservé sa paire de jumelles. Si depuis quelques années il ne surveille plus les baigneurs, il a toujours le regard tourné vers l’océan, mais pour observer les mammifères marins qui fréquentent nos pertuis.

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Gregory devant son exposition à l’Ancre maritaise.

es parents m’ont appris très jeune à respecter la nature, je me souviens de nos vacances familiales à Roquebrune Cap Martin où j’ai appris à nager en jouant avec les poulpes. C’est en partie là que j’ai attrapé le virus de l’observation naturaliste ! » explique Gregory, qui a toujours réussi à concilier son activité professionnelle et sa passion. Une passion innée « En poste à Saint-Martin de Ré pendant 15 ans, j’ai vu la destruction progressive des ressources halieutiques, l’impact des captures accidentelles et de la pression humaine qui se traduisent par la mortalité de différentes espèces de mammifères marins, dauphins, globicéphales et tortues marines... » Gregory sait de quoi il parle. Autodidacte, ses rencontres sur le littoral rétais avec le docteur Duguy, créateur du centre national d’étude des mammifères marins, à La Rochelle, avec John Lien, professeur d’université à Saint-Jean de TerreNeuve et sauveteur de plus de 500 baleines, ou encore Richard Sears,

spécialiste des baleines bleues dans l’archipel de Mingan (Canada), furent des moments exceptionnels de connaissances et d’action. « J’ai vécu quatre ans et demi à Saint-Pierre et Miquelon, où avec le naturaliste Roger Etcheberry j’ai initié ma première exposition sur « La tortue luth et les mammifères marins des eaux de l’archipel ». Pendant mon séjour, j’ai recueilli plus de 180 observations des différentes espèces de mammifères marins, comme la baleine bleue dont c’était la première identification jamais réalisée dans l’archipel, et plus de vingt identifications de tortues luth. Ces données seront répertoriées dans l’atlas des mammifères marins que réalise actuellement le MNHN. Le souvenir de la beauté de ces mammifères, vus de la terre ou en mer, me bouleverse encore aujourd’hui ! » Grégory s’investit pour faire connaître les espèces menacées de disparition. Au collège de Saint-Martin de Ré, il intervenait bénévolement au côté de Paulette Comes, professeur en technologies marines, pour sensibiliser les collégiens

Un travail en réseau Depuis 25 ans, il est membre du réseau national d’échouages coordonné par l’Observatoire Pélagis de l’Université de La Rochelle. Chaque année, 700 à 1000 cétacés s’échouent sur les côte françaises, et une douzaine sur le littoral rétais. Avec Jean-Roch Meslin, réalisateur animalier, également membre de ce réseau, il intervient sur les échouages de mammifères marins afin d’identifier les espèces et procéder à différentes mesures et prélèvements pour les programmes d’études des chercheurs de l’université. Cette activité constitue une base de données importante pour alerter les institutions sur les dérèglements environnementaux, les pollutions, la pression humaine etc... 25 ans de témoignage, mais pas assez de résonance ! « Je consacre mon temps et mes deniers personnels à la sensibilisation du grand public pour faire respecter l’environnement marin. Sentinelle, toujours proche de la mer, je suis un passionné qui réagit à l’indifférence de la société, 25 ans de témoignages, mais pas

assez de résonance ! » dit-il avec un peu de déception dans la voix. « Au cours de toutes ces années, j’ai constaté qu’il était difficile de sensibiliser sur les mammifères marins qui fréquentent les pertuis, ou qui s’échouent. Les visiteurs de l’exposition à Sainte-Marie de Ré pensent que les dauphins sont vers les îles tropicales et les baleines dans le fleuve St-Laurent. Mais nous avons un patrimoine marin unique dans les pertuis. Ce sont 80 globicéphales, espèce mal connue, qui reviennent tous les ans y abriter leurs nouveaux nés pendant quelques jours avant de regagner le grand large. La tortue luth est connue depuis longtemps des herpétologistes pour être observée dans les pertuis Charentais en train de s’alimenter de méduses ! Mais cette dernière se fait bien rare ces dernières années ! » Passionné de l’environnement et des espèces de mammifères marins menacées, Gregory Ziebacz raconte avec précision et sensibilité ses rencontres avec les tortues luth, les dauphins et les baleines... Des moments intenses, de belles photos, qu’il veut partager pour convaincre, avant qu’il ne soit trop tard ! Michel Lardeux

Au cours d’une sortie à la côte ou en mer, si vous assistez à l’échouage d’un animal vivant ou mort, il est important de ne pas le toucher, de faire attention aux morsures ou de ne pas déranger, de prendre des photos avec votre portable, de relever le lieu et l’heure de votre découverte, et surtout d’appeler aussitôt l’Observatoire Pelagis au 05 46 44 99 10.

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aux écosystèmes. Avec Ré Nature Environnement dont il est membre, il partage sa passion avec Dominique Chevillon et siège au conseil de gestion du Parc Naturel Marin. Créatif et pédagogue, Gregory réalise de superbes maquettes de mammifères marins grandeur nature : à s’y tromper ! Dauphins, globicéphales... mais aussi des tortues marines, pour illustrer les expositions qu’il conçoit, réalise et finance sur ses modestes ressources. Son exposition, accueillie par l’Ancre maritaise, salle du docteur Duguy, intéresse tous les visiteurs.

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ils bougent ! c y b e r c r imi n a l i t é

« Un cyber-préfet qui vous veut du bien » Dans le cadre des « Rencontres de la Sécurité », une initiative nationale lancée par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, le préfet Jean-Yves Latournerie, conseiller du Gouvernement, chargé de la lutte contre les cybermenaces, a animé une conférence sur ce thème, le vendredi 09 octobre dernier à l’IUT de La Rochelle.

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De gauche à droite : Fabrice Breteche, directeur de cabinet de la préfète, Jean-Yves Latournerie préfet en charge de la lutte contre les cyber menaces, Béatrice Abollivier préfète de Charente-Maritime de 2011 au 25 octobre 2015, Saturnin de Ballengen correspondant régional de l’Intelligence Économique Région Poitou-Charentes.

onférence dirigée par Béatrice Abollivier, encore préfète de Charente-Maritime à cette date, qui avait convié les dirigeants de PME du département ainsi que les citoyens lambdas désireux de mieux comprendre les missions de ceux qui les protègent. Également présent, Saturnin de Ballagen, correspondant régional de l’Intelligence Économique du Secrétariat Général aux Affaires Régionales de Poitou-Charentes. Dans un premier temps, Béatrice Abollivier a voulu rappeler que la création d’un « cyber-préfet » en juin 2014 par le ministre de l’Intérieur, résultait d’un constat général sur les réelles cybermenaces méconnues par la population en générale. Monsieur de Ballagen confirme que plus d’un tiers des entreprises françaises de moins de 250 salariés seraient victimes chaque année, de cyber-infiltrations, comme à La Rochelle ou l’île de Ré. Pour bien comprendre ces cybermenaces, monsieur Latournerie a insisté sur l’évolution de la mutation du monde avec le numérique. Les particuliers comme les chefs d’entreprises sont des cibles potentielles dont il est difficile de comptabiliser ou localiser les attaques malgré l’existence de l’Office Central de Lutte Contre la Criminalité Liée aux Technologies de l’Information et de la Communication. À l’instar des territoires, il n’y a pas de frontières matérielles pour arrêter ces cybercriminels, tout un chacun est donc invité à contribuer à participer à cette lutte en signalant tous contenus ou comportements illicites vus sur Internet en s’adressant directement à l’unité de surveillance la plus proche, commissariat ou gendarmerie ou en allant sur la plateforme PHAROS, le portail officiel de signalement du ministère de

l’Intérieur. Un outil essentiel pour lutter contre les cybermenaces en lien avec les services de police, de gendarmerie et la Direction Générale de la Sécurité Intérieure. Avec la progression des menaces informatiques, leurs dispositifs judiciaires ont progressé, le personnel est particulièrement bien formé en la matière. Un réseau pyramidal, où différents échelons se complètent pour relayer les dossiers et déployer tant au niveau territorial que national les enquêtes contre cette criminalité numérique via des unités d’expertises très élevées, dotées de structures de haute technologie qui ont pour vocation de traiter les affaires complexes et d’anticiper leurs évolutions. Policiers et gendarmes affectés à ces services, ont obtenu une licence professionnelle spéciale délivrée par l’université Technologique de Troyes qui forme ces enquêteurs spécialisés. (À bon entendeur, le cyber-préfet déclare au passage, « que c’est un domaine où il y a encore du débouché »). Alors, restez connecté, informezvous, continuez de surfer sur le Net, les différents services du ministère de l’intérieur veillent et protègent, mais comme insiste bien monsieur Latournerie, restez vigilant et prudent, Internet peut être un faux-ami qui vous veut du bien.

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histoire R é é d i t i o n

d ’ u n e

m o n o g r a p h i e

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F l o t t e ,

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La Flotte : « Histouëre véridique d’ou temps passé » Que savait-on de la Flotte en 1915 ? Les Éditions « Le Livre d’Histoire Lorisse », spécialisées dans la réédition de monographies sur les villes et les villages de France, publient un fac-similé de la monographie que Baptiste Bernard publia il y a un siècle sur le village dont il fut, 48 ans durant, secrétaire de mairie.

É

Promenade tonnante botanique promenade dans Mais l’Histoire se pourl ’ h i s toire de suit : le 9 novembre l’ancienne 1801, le deuxième anniNavigium, versaire du 18 Brumaire l’ancien nom est fêté par « une promenade officielle dans de La Flotte. les rues, tir au fusil, ronPromenade des, bal gratuit, feu de où la grande joie et lancement d’un Histoire de feu d’artifice dont la France rencontre bien souvent principale pièce re-prél’histoire locale. sente Bonaparte annonDes origines, çant la paix à l’Univers ». mal connues de Grands idéaux sur lesCouverture de la monographie. la commune, à quels Baptiste Bernard, 1915, l’auteur s’étend longuement en 1915, se reconnaît un peu sur la période révolutionnaire et désillusionné. D’ailleurs, relate-t-il consigne le récit de quelques pour le 12 avril 1814, « l’empire journées mémorables de ces temps est déchu et Louis XVIII monte au troublés. On lit les billets poipouvoir ! Un Te Deum est alors gnants que le Flottais Gustave chanté à l’église, le pavillon blanc Dechézeaux, ancien député à la remplace le drapeau tricolore, la Convention nationale, adressa à plupart des maisons sont illumisa femme et sa famille à la veille nées et chacun pare sa coiffure de d’être guillotiné à Rochefort, le 17 la cocarde blanche ». Sic transit janvier1794, à trente trois ans ! gloria mundi ! Ne reste plus qu’à « Fanny, adieu. La méchanceté relater l’accueil triomphal réservé des hommes a mis l’éternité au Président Félix Faure, en 1897 entre nous ». dont Baptiste Bernard fut un

participant, sûrement, à cause de son poste à la mairie. Accueil qui transforma l’ancien Cours d’Aulan, puis du château, puis des Ormes, en Cours Félix Faure qu’il est resté aujourd’hui. Car, heureusement, entre les photos, dont celle de la pêcheuse de crevettes ou de l’abbaye encore peinte en noir et blanc, le tableau des noms des rues et des « causes qui ont pu motiver les dénominations », le reste de la monographie est plus paisible. Mais plein d’érudition locale. Ainsi, les écogardes et ceux qui s’intéressent à l’environnement ne rateront pas la promenade botanique de Baptiste Bernard et, notamment, le long inventaire détaillé, avec toute sa poésie latine, de la flore flottaise. Ils nous diront si, du port à l’abbaye des Châtelliers, se rencontre, encore aujourd’hui, une aussi impressionnante diversité. Quant à ceux qui seraient atteints de la « maline », un petit tour au chapitre « Traditions Pratiques populaires Superstitions » devrait les faire rire, sinon les guérir. Voilà donc un savoureux ouvrage d’histoire réthaise que les passionnés de La

Flotte dégusteront comme un très vieux Pineau de l’île… de cent ans d’âge ! Jean-Baptise Le Proux Monographie de la Flotte, Baptiste Bernard, réédition en fac-similé, le Livre d’Histoire, 2015, 34 euros, tirage limité et numéroté.

La pêcheuse de crevettes.

Hi s t o i r e

Le 11 novembre, c’est... la Saint-Martin ! Ranimation de la flamme du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris, célébration aux monuments aux morts, honneurs rendus aux Poilus : sur l’île de Ré, comme dans toute la France, le 11 novembre est la célébration de l’Armistice de la Première guerre mondiale, celle qui devait être la «Der des Der».

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ais, à l’époque, beaucoup de contemporains notèrent qu’il fut signé le jour de la Saint Martin. Quel rapport ? Saint-Martin est considéré comme le patron de la France, avec le titre d’Apôtre des Gaules. Et son tombeau, à Tours dont il fut évêque de 371 à 397, demeure un incontournable lieu de pèlerinage. Clovis s’y rendit avant son baptême. L’Espagne a Saint-Jacques, la France a Saint-Martin. Mais pourquoi une telle popularité toponymique ? Car ce ne sont pas moins de 222 communes qui, comme SaintMartin-de-Ré portent son nom. C’est le patronyme familial le plus porté en France : plus de 200 000 personnes selon certaines sources. Quant aux églises, chapelles, elles sont probablement innombrables. Et son prénom, probablement tiré de celui du dieu romain de la guerre, Mars, fut longtemps le plus populaire de la France. Car celui qui a donné son nom au cheflieu de l’Île de Ré était un fils de légionnaire romain, né en Hongrie,

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Vue générale de Saint-Martin.

au IVème siècle après Jésus Christ. Engagé contre son gré, en tant que fils de militaire, il se soumit à la discipline. Mais un jour, son aspiration profonde lui fit rompre avec le déterminisme familial. Devenu chrétien, il n’aspirait qu’à la prière. Et c’est d’ailleurs en Poitou qu’il se rendit, auprès de l’évêque SaintHilaire, grande figure publique de l’époque. Devenu, plus tard, évêque de Tours, par acclamation

populaire, il fit passer la Chrétienté en Gaule d’une Chrétienté citadine à une Chrétienté rurale, en prenant son bâton de pèlerin, pour aller au-devant des païens, ceux qui vivaient dans les campagnes, dans les pagus, pays ou villages. Exorciste, grand prédicateur, il ne tarda pas à être connu et apprécié de tous. Et c’est pour cela que son nom est si répandu pour les villes et villages en France, voir en

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Europe. Mais il est surtout connu pour l’épisode du manteau partagé. Un soir où, encore militaire, il vit un pauvre grelottant de froid aux portes d’Amiens, il partagea son manteau en deux et en couvrit l’homme. C’est sous les traits de celui-ci que le Christ lui apparut dans la nuit. Ce partage n’allait pas de soi, à une époque où les valeurs chrétiennes n’avaient pas encore pénétré la société. Et encore plus de la part d’un militaire de la Légion romaine. Si elle figure dans l’alcôve de la façade du clocher à Saint-Martin, étonnamment cette action charitable légendaire n’est pas représentée dans notre église, mais, dans un grand tableau un peu obscurci par les ans, celle où il ressuscita un enfant mort avant d’être baptisé. Quoi qu’il en soit, l’année 2016 sera le 1700ème anniversaire de sa naissance. Célébré à Tours en grandes pompes, SaintMartin n’attend sûrement rien d’autre que d’être redécouvert par les Martinais et les Martinaises eux-mêmes. Et tous les Réthais et Réthaises ! Jean-Baptise Le Proux

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Esprit du Sel, très active sur les salons

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L’entreprise rétaise Esprit du Sel se donne toutes les chances de réussir son développement commercial en France et à l’International, en étant très présent sur les salons. France et d’Europe, Esprit du Sel a pu établir de futurs partenariats très qualitatifs, son savoir-faire authentique étant un atout indéniable L’île de Ré a aussi été représentée au travers de cet acteur rétais.

Christophe Sanselme a pu nouer des partenariats avec des chefs de renom.

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insi, Esprit du Sel, a été sélectionné comme producteur traditionnel exclusif en France de Sel Marin et de Fleur de Sel pour la « Fête Nationale de la Gastronomie » ayant eu lieu à la fin du mois de septembre 2015 sur le parvis de Montparnasse. Cet événement national, organisé par les ministères de l’économie et de l’agriculture, a réuni les meilleurs artisans gastronomiques français et plus de 40 chefs maîtres restaurateurs étoilés. Durant trois jours plus de 8500 visiteurs, particuliers et professionnels, ont découvert leurs produits et leur savoir-faire unique. Les dirigeants ont pu nouer de réels partenariats avec des chefs de renom qui reconnaissent la très haute qualité du sel marin et de la fleur de sel d’Eprit du Sel. Une occasion unique aussi de mettre en avant l’île de Ré et le fabuleux travail des sauniers.

Pour la première fois, Esprit du Sel exposait au Salon Gourmet Sélection, fin septembre également, à Paris Porte de Versailles. Cet évènement est sans conteste LE rendez- vous des professionnels, épiciers fins, restaurateurs, artisans, nationaux et internationaux. De belles rencontres et découvertes là encore pour les dirigeants, tandis que leurs visiteurs ont été conquis par le positionnement sélectif et haut de gamme des produits de l’entreprise rétaise. Avec plus de 4 000 acheteurs professionnels venus de

Enfin, Esprit du Sel a eu l’honneur d’être retenue comme entreprise rétaise référente dans l’exploitation du sel marin et de la fleur de sel, pour la visite de l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine sur l’île de Ré, le 26 septembre dernier.

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Une occasion unique de partager ses savoirs faire et stratégies de développement commercial international. L’opportunité de construire des échanges commerciaux dynamiques entre la France et la Chine a été mise en avant et l’Ambassadeur et son équipe ont été fortement séduits par Esprit du Sel, pour laquelle il s’agit d’une vraie reconnaissance et d’un réel potentiel de développement. Informations recueillies par Nathalie Vauchez

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