Ré à la Hune n° 102

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Réf. : B-02R969 LES PORTES-EN-RÉ VILLA DE PRESTIGE Grand séjour lumineux 6 chambres – Jardin paysagé, arrosage automatique Piscine avec douche extérieure Le  + : PARCELLE DE 2 501 m² Classe énergie : D Prix : Nous consulter

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À la rencontre des « Gens d’ici »

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quelques semaines de la célébration du centenaire du début de la première guerre mondiale, Ré à la Hune présente dans ce numéro l’ouvrage « île de Ré, la Grande édition du Guerre 1914-1918   » réalisé par François Blanchard et André Diedrich, jumelé avec deux expositions proposées au public par le Musée Ernest Cognacq et la CdC de l’île de Ré. Nous consacrons aussi un long article au naufrage du Paquebot Afrique à quelque milles des côtes rétaises, oublié de tous, alors qu’il n’y eut que 34 survivants sur les 602 passagers. Plus réjouissantes sont les perspectives pour le futur golf 18 trous dans l’île de Ré, même si le chemin est encore long pour ce projet tout à la fois sportif et environnemental, de nature à dynamiser un tourisme des quatre saisons. Avec les belles journées printanières, voici revenu le temps des marchés rétais : Fourchettes, Binettes & Cie à Loix propose un marché des produits du terroir, un marché des plantes et un troc de boutures et outils de jardinage, le seul de l’île de Ré, tandis que les coaches des meilleurs escargots rétais entrainent intensivement leurs champions, afin qu’ils soient fin prêts le jour J de la course !

19 MAI 2014

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Une fois n’est pas coutume, Ré à la Hune met les projecteurs sur le « Village Artisanal » de Loix, où se côtoient dans une ambiance conviviale des professionnels souvent atypiques et débordant d’énergie et de créativité. Tout au nord de l’île, nous avons rencontré Brico-Phone, une discrète PME portingalaise de 8 salariés, qui a le vent en poupe et travaille sur la France entière. Enfin, Ré à la Hune vous présente ses « coups de cœur » parmi les photos lauréates de la première édition du Festival photos et images de La Couarde, appelé à prendre rapidement de l’ampleur. Nos choix se sont tous – étonnamment ! – portés sur des prises de vue réalisées sur l’île de Ré... Bref, nous vous invitons à découvrir tout cela et vous convions à bien d’autres rencontres de « Gens d’ici »...

realahune.fr

Nathalie Vauchez


ACTUALITÉ S P O R T

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N A T U R E

Une ouverture pour le futur golf Cela fait vingt ans que l’on entend parler d’un golf 18 trous dans l’île. Depuis l’Assemblée générale de l’association du Golf des Pertuis, samedi 26 avril, il semble pourtant qu’il y ait du nouveau. Lionel Quillet, Léon Gendre et Claude Chessé, nouveau président de l’association qui succède à Yves Monnée, sont d’accord sur la manière d’aborder le sujet face à l’État. Un nouveau conseil d’administration Une Assemblée générale rondement menée a élu dans la même soirée cinq nouveaux membres au conseil d’administration et un nouveau président. Désormais Jack Génaudeau, Président d’honneur de la Ligue Poitou-Charentes de golf, sera vice-président, Bernard Rolin, trésorier, Francine Pelleray, secrétaire et Bernard Antin et Jean-Yves Martin siégeront également au conseil d’administration. Ils se sont immédiatement réunis pour élire le nouveau président qui, après le rapport financier de Jacques Pawlak, a fait le point des différentes études réalisées depuis deux ans en partenariat avec les associations actrices de ce projet, dont Nature Environnement 17, la LPO et l’association Golf Insula Rhea. Tout d’abord, Claude Chessé a rappelé l’intérêt de la population pour cette activité : pour 1 000 ha, il y a trois plus de golfeurs dans l’île qu’en Charente-Maritime ou en France et, depuis dix ans, le practice actuel a enregistré 54 000 passages. Le golf étant désormais inscrit dans le SCOT, la première étape de cette aventure golfique, consistera à transférer le practice, centre d’initiation et d’entraînement, dans la zone prévue par celui-ci, en face de la Croix Michaud, classée en NDL (zone naturelle de loisirs), en conformité avec les dispositions du POS (Plan d’occupation des sols) de la

commune de La Flotte, qui prévoit la possibilité d’un centre d’entraînement sur ce site. Un travail effectué avec Léon Gendre auprès des propriétaires de parcelles privées fait que deux possibilités ont été étudiées en fonction de la réponse de ces derniers à aujourd’hui. Une première hypothèse représente 2,7 ha à travailler pour l’aménagement des départs et des greens sur une emprise de 13 ha, option dans laquelle des terrains devraient encore

être rachetés. La seconde, au cas où il n’y aurait pas d’accord définitif avec certains propriétaires, propose la même surface de 2,7 ha à travailler sur une emprise ramenée à 7,7 ha dont 5,33 ha appartenant au Conseil général. Les études d’inventaires de la faune et de la flore réalisées en 2013 indiquent qu’il n’y a ni plante, ni animal qui puissent interdire l’implantation de ce centre d’entraînement. La question qui se pose, comme l’a

indiqué Claude Chessé, est de savoir comment amener l’État à avaliser le projet du golf. « Si près du tiers des 500 golfs français sont implantés sur des sites classés, des sites remarquables ou des espaces sensibles, aucun ne l’est sur les trois à la fois, et ce projet pilote expérimental constitue un sacré défi ». Des positions communes Léon Gendre lors de son intervention confirma que « rien ne sera fait sur ce site sans l’accord du Ministre de l’Environnement et du Développement durable. Ce qui est important sur un site classé c’est que l’on n’a pas le droit d’ériger un bâtiment hormis des équipements publics ou prévus antérieurement à la date de l’arrêté. L’intention de construire un golf figure dans le schéma directeur de 1988. Le classement date de 1990, donc postérieur à l’arrêté. Le SCOT a repris en compte le golf. A priori le Conseil général ne s’y oppose pas. Il devrait être possible d’installer dans l’île un golf public mais pas privé. » Lionel Quillet de son côté, estime que c’est possible mais à condition de « faire cela dans le bon sens. C’est un projet environnemental... et politique. Il faut d’abord faire le practice et un 9 trous et aviser ensuite pour le 18 trous ». Le projet cadre avec une politique de préservation des espaces

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C  /  Mise en page  : Peggy Landon / Rédaction, photos  : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot, Michel Lardeux, Patricia Plancoulaine, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse Dessins : Philippe Barussaud /  Régie publicitaire : Rhéa Marketing - Valérie Darcy : 05 46 00 09 19 - 06 14 29  47  21 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

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naturels avec gestion des friches et des espaces boisés. C’est sur ce plan que la CdC a décidé de se positionner. L’avis des associations environnementales étant a priori favorable, mais il faudra obtenir l’accord de toutes les parties concernées, le Conseil général ne mettant pas de veto, il reste à obtenir l’avis des élus. Lionel Quillet déclara ce soir-là « qu’il allait mettre à l’ordre du jour du conseil communautaire du 19 juin le principe d’une étude environnementale pour la mise en place du projet sur l’espace naturel. Il n’y a pas d’obstacle fort, toutefois il est impossible de prévoir un bâtiment ou des sanitaires. Le précédent président souhaitait un club house, mais c’est incompatible avec un projet environnemental. Si   nous obtenons gain de cause pour le practice plus des trous d’école alors nous aurons une chance que le 18 trous voit le jour. » Léon Gendre et Claude Chessé étant d’accord avec le président de la Communauté de Communes sur le scénario à présenter à l’État, le dépôt de permis d’aménager pourrait être obtenu pour avril 2015... si tout se passe bien. « Cette AG constitue une étape positive, nous en sommes tous satisfaits, même s’il faut rester humble et se garder de tout optimisme excessif », a précisé Claude Chessé à l’issue de l’AG. Catherine Bréjat

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ACTUALITÉ P R O D U I T S

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T E R R O I R

Fourchettes, Binettes & Cie, à vos marques ! son portrait en page 19), en passant par les ateliers « Nature et Sens » avec les Confitures du clocher, « bougie » avec l’Abeille de Ré, « perles » avec Campagne et Cie, sans oublier l’atelier des éco-gardes « plantes invasives et dunaires » Un troc de boutures unique sur l’île de Ré

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arfaite illustration du label et de la philosophie de vie « CittaSlow » (1), « Fourchettes, Binettes & Cie » proposera, sur les places du marché et de l’église de Loix, le vendredi 30 mai de 9h à 14h un marché rétais de produits du terroir (épices, fromages, confitures, miels, chocolats, thés, galettes...), un marché aux plantes et aux fleurs, un troc de boutures et d’outils de jardin, de nombreux ateliers et un apéritif de producteurs à partir de 11h30, sans oublier la désormais fameuse course d’escargots. Des ateliers pour petits et grands Un grand choix d’ateliers seront proposés pour petits et grands entre 10h et 11h30, depuis la fabrication de paniers en osier avec le groupement d’échange de savoir-faire d’Ars, à l’atelier de peinture « de la plante à la couleur » par Laurence Jean-Bart (lire

SALON

DU

VIN

ET

À côté des 40 exposants de produits du terroir, plantes et fleurs, le troc unique sur l’île de Ré et entièrement gratuit, rencontre un vif succès, aussi pensez déjà à préparer vos boutures et à mettre les outils dont vous ne vous servez plus de côté pour le 30  mai ! Côté apéritif des producteurs, pour sa seconde édition, les producteurs et exposants mettent les petits plats dans les grands avec toutes sortes de dégustations, telles la « galette des marais » de Place des Délices, les petits écrasés de pommes de terre de Jérôme Laporte, les produits de Francis Vion, sans oublier ensuite les bancs d’huîtres pour partager un repas du cru sur les grandes tables sur la place. Préparez votre escargot champion ! Pour les amateurs de sensations fortes, préparez votre escargot pour la course d’escargots dont le départ

DE

LA

sera donné à midi précise sur la place de l’église de Loix. Commencez le plan d’entraînement (séances de fractionné, séances de côte, préparation physique générale et spécifique), adaptez son régime alimentaire, pensez à lui donner un nom... et ne soyez pas en retard pour le début de la course. Conçue on ne peut plus sérieusement, avec un règlement strict et un planning très professionnel, cette nouvelle édition attend près de 150 concurrents qui devront venir s’inscrire pour 9h (inscription gratuite), avant le tour de pistes et le contrôle anti-dopage par le vétérinaire-expert prévu à 9h30, et la présentation des casaques et du matériel (vaporisateur) à 10h. Échauffements et stretching à 10h30 seront suivis de la préparation nutritionnelle à 11h. À 11h30, les prises de paris seront ouvertes avec des pièces en chocolat, puis à 11h45 sera procédé à la définition des sexes et à la répartition des catégories en Herma & Phrodite. Tant attendu, le départ de la course sur le « cagouillodrome » sera donné à midi, par le maître des lieux et maire de Loix, Lionel Quillet, pour une arrivée prévue aux alentours de 23h30… et une fin anticipée à 12h30 au bout... d’un mètre avec montée sur le podium pour les sportifs les plus accomplis !

Les escargots vainqueurs de la course 2013 et leurs entraîneurs

Lionel Quillet s’est beaucoup investi dans les préparatifs aux côtés de Karoline Eberwein et Frédéric Guerlain, responsable et président de l’office de Tourisme, car il sait bien que « L’escargot arrive à la Saint-Martin, aussitôt que le lièvre » ou encore que « La vie est ce que notre caractère veut qu’elle soit. Nous la façonnons, comme un escargot sa coquille », même si malheureusement « l’escargot est à la fois mâle et femelle mais il ne peut pas en profiter » ! Nathalie Vauchez 1. Lire notre article « CittaSlow, pour prendre le temps de vivre ! » dans Ré à la Hune N° 100 et sur realahune.fr

Renseignements auprès de Karoline et Séverine à l’Office de tourisme de Loix Place du Marché - Loix 05 46 29 52 71

GASTRONOMIE

« Fleur de Vigne » clôturera le jolis mois de mai en Ré Pour sa 6ème édition, le salon du vin et de la gastronomie « Fleur de vigne en Ré », réputé pour sa qualité et sa convivialité, accueillera de nouveau Jean-Luc Pouteau, meilleur sommelier du monde.

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e succès de Fleur de vigne grandit chaque année. C’est un rendezvous attendu par les vignerons qui aiment partager et faire apprécier leurs vins avec un public de plus en Un exposant du plus averti. Avec salon 2013 ses vins à des prix souvent raisonnables, sa gastronomie associée, Fleur de Vigne favorise de belles rencontres avec les vignerons et les producteurs autour des dégustations. Une manière conviviale de s’informer et de prendre conseil avant d’acheter. Des vignerons de toutes les régions de France Plus de 30 vignerons ont répondu à l’invitation de Maryline Hernandez de l’Office du Tourisme des Portes-en-Ré. Alsace, Beaujolais, Bordelais, Bourgogne, Champagne,

Languedoc-Roussillon, PoitouCharentes, Provence, Sud-Ouest, Vallée de la Loire et Centre, Vallée du Rhône..., de stand en stand vous parcourrez les régions françaises, découvrirez des vins inattendus, surprenants par leurs arômes qui vous raviront et aussi de grandes appellations, avec des étiquettes prestigieuses. La gastronomie a naturellement sa place auprès des grands crus. Foie gras fermier, huile d’olive pressée au moulin, tapenades noires et vertes, caviar d’aubergines, salaisons camarguaises, fromage de tête de taureau AOP seront très appréciés.

En 1983, Jean-Luc Pouteau fut élu meilleur sommelier du monde, reconnaissance d’une carrière prestigieuse, que cet homme affable poursuit aujourd’hui en qualité de conseiller, très demandé dans le monde entier. Pédagogue et passionné par

son métier, il sera présent sur le salon pour conseiller et vous accompagner pendant les trois jours. Michel Lardeux Office de tourisme des Portesen-Ré – 05 46 29 52 71

www.fleurdevigneenre.blogspot.com

Lieu : salle des Marais de la Prée

aux Portes-en-Ré

Prix d’entrée : 3  € comprenant le verre

de dégustation

Horaires : j eudi 29 mai de 16h à 22h, vendredi 30 mai de 10h à 20h et samedi 31 mai de 10h à 20h

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VILLAGE ARTISANAL DE LOIX P O R T E S

O U V E R T E S

Un Village Artisanal convivial et atypique, à (re) découvrir absolument

Le Village artisanal de Loix était en fête le 9 mai dernier en fin de journée et de nombreux Loidais, Rétais et badauds sont venus découvrir ou saluer les 17 artisans, commerçants et professionnels de services (1) implantés au Corps de Garde, au bout de la commune. L’occasion pour Ré à la Hune de faire un petit retour en arrière sur la genèse du VA et de présenter quelques-uns de ses professionnels. d’ensemble avec un choix d’activités « à part », pérennes et complémentaires, afin que le village artisanal ne dérive pas comme dans certaines autres communes. Aucune habitation n’a ainsi pu y voir le jour et l’ « esprit village » est palpable entre les différents professionnels, ouverts à l’année, et les clients.

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Delphine Provendier, qui tient cette quincaillerie, est l’organisatrice de la soirée Portes Ouvertes

près avoir œuvré pour sauver l’école, structurer un vrai centre bourg avec des commerces pérennes, et créer des logements, le maire Lionel Quillet a lancé la création du village artisanal dans le cadre de la modification du PLU en 2000 et de l’inscription d’une zone NA pour les activités artisanales au SCOT, par dérogation. C’est d’ailleurs la seule extention de l’urbanisation demandée et obtenue pour la commune, dont 87 % du territoire est et restera en espaces naturels. Le premier permis de construire a été déposé en 2006. Outre la bataille politique, il a fallu mener une négociation habile avec les quatre propriétaires des terrains situés au Corps de Garde pour qu’ils acceptent de les vendre à la Commune, qui a déposé les dossiers de création puis de réalisation, aménagé l’espace, créé et viabilisé la voirie et veillé à créer une cohérence

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Des professionnels impliqués et un complexe sportif en cours Depuis l’Institut de Beauté Carole, au préalable implanté à l’entrée du village et venu sur le VA pour s’étendre, en passant par les implantations de l’Atelier Quillet puis de Planète Sports & Loisirs, sans oublier le cabinet d’ostéopathes et jusqu’à la récente installation du jeune sculpteur Arno Raposo, ce sont 17 activités et une soixantaine d’emplois concernés. Trois « box » sont encore disponibles à l’achat.

Des clientes de la Savonnerie de Loix

Les artisans tels l’Atelier Quillet, la Miellerie de l’île de Ré ou encore la

L A N C E M E N T

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Savonnerie de Ré organisent des visites de découverte de leur savoirfaire de nature à attirer les visiteurs sur le village artisanal et le développement du Loix Tennis Club, très actif, avec l’aire de jeux qui le jouxte, contribuent aussi au dynamisme de la zone de chalandise. Le futur complexe sportif, en cours de construction et qui devrait être livré en avril 2015, comportera 2 terrains de tennis en terre battue, un terrain de foot, un terrain de handball, 2  terrains de squash, un départ couvert de boulodrome et un club house. Tout comme les professionnels du VA, il attirera des Rétais de toutes les communes. Des Portes Ouvertes conviviales et familiales Dès 17h et bien au-delà de 20h, dans l’ambiance musicale de « Steve Somers », les enfants ont apprécié les chateaux gonflables pour petits et plus grands, les jeux proposés par « Au P’tit Bonheur la Chance », « Loix, the place to be », « La Savonnerie de Ré », les ateliers de peinture de « La Miellerie de l’île de Ré » et de sculpture d’Arno Raposo, tandis que leurs parents les aidaient à récolter les indices sur les vitrines pour reconstituer la phrase magique permettant de gagner à la tombola de beaux lots offerts par les commerçants. Les mises en beauté de

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Carole dans son Institut de beauté

l’Institut Carole, les pistes d’essai pour karts à pédales et vélos électriques de Planète, Sports & Loisirs et les animations du Loix Tennis Club ont fait le plein, tandis que buvette et barbecue, tenus par l’équipe de l’Office du Tourisme, ont été pris d’assaut. Organisée par tous les commerçants avec à leur tête Delphine Provendier, cette soirée « Portes Ouvertes » fut à l’image de l’ambiance tout à la fois professionnelle et conviviale qui règne au Village Artisanal, et les visiteurs – venus en nombre – ne s’y sont pas trompés. À découvrir absolument, pour les Rétais et vacanciers qui ne connaissent pas encore. Nathalie Vauchez 1. Les 17 Activités implantées sont : Philippe Amand (sculptures), Atelier Quillet (restauration d’ouvrages et librairie ancienne), Au P’tit Bonheur la Chance (bricolage et droguerie), Besnier fermetures, Pascale Brenelli-Poitevin (restauratrice de tableaux), Cabinet d’Ostéopathes, Chèvrerie Lefort, Institut de beauté Carole, La boîte à ouvrages (loisirs), Loix tennis club, Miellerie de l’île de Ré, Planète Sports et Loisirs, Showroom Bix, La Savonnerie de Ré, Loix the place to Be, Toko (meubles), Arno Raposo (sculpteur).

L O I X

Bienvenue sur la « planète » de Michaël Morin Planète Sports & Loisirs s’est implanté il y a quelques années à Loix autour d’un concept inédit : un magasin-école. Préalablement installé aux Portes, Michaël Morin a été accueilli à bras ouverts sur le Village artisanal de Loix par le maire et contribue grandement au dynamisme de la zone. maire et de nombreux visiteurs en ouverture de la soirée « portes ouvertes » du VA. Michaël Morin a entièrement conçu et fabriqué la remorque brevetée BiX

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près la création de son immense magasin de 1000 m2 entièrement dédié aux sports et loisirs sans oublier le rayon jeux et jouets, de son parc locatif de 1500 vélos, remorques, triporteurs, karts, et l’organisation, avec son équipe de moniteurs diplômés, de cours et formations dans toutes les activités proposées, et de baptêmes en ULM électrique, Michaël Morin vient d’ouvrir à quelques encablures, toujours sur le VA de Loix, le plus grand show-room de vélos électriques de l’île de Ré, inauguré en présence du

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Toujours plus inventif, Michaël Morin lance la remorque BiX

Composé d’un Bureau d’Étude, d’un atelier de soudure, d’un show-room, d’un atelier de fabrication et de montage et d’un espace de stockage, ce nouveau bâtiment abrite sa toute nouvelle invention. Michaël Morin a en effet décidé de créer sa propre marque pour concevoir ses produits, et après une année de développement et des « heures carrées » de travail, il lance la remorque BiX-4U, qui a été mise au point dans ses ateliers à l’aide d’un logiciel professionnel et qui vient de faire l’objet d’un dépôt de brevet et d’une homologation.

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Légère, pratique, robuste et esthétique, entièrement « made in Ré », elle a pour vocation d’accompagner chacun dans toutes ses activités, tractable derrière un deux roues ou utilisable à la main. Elle permet de transporter sans effort surf, paddle, courses, matériel de jardinage ou de bricolage, et bien d’autres choses, lourdes ou encombrantes. Particulièrement ingénieuse, cette remorque 100 % aluminium et recouverte de peinture thermolaquée, pour pouvoir rester dehors sans être abîmée, supporte une charge maximale de 90 kg, et est composée d’un bac de 90 litres, amovible sur glissière indépendamment du haut de la remorque constitué d’une barre de transport intégrée, destiné à transporter par exemple une planche de surf. Parmi les options proposées, des roues

XL gonflables basse pression sur roulements, des sangles de maintien incorporées, une béquille aluminium, un couvercle pour le bac et un kit lumière. L’offre de lancement à 699 € inclut ces options. Il est indispensable de réserver pour une livraison en début d’été, avant que les stocks ne permettent ensuite de répondre instantanément aux demandes. Nathalie Vauchez

Planète Sports & Loisirs et le nouveau show-room de vélos électriques et remorques sont ouverts 7 jours sur 7 de 9h30 à 19h et jusqu’à 20h en été. Tél. 05 46 29 66 71 Pour visualiser d’ores et déjà la remorque BiX : www.bix.re

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VILLAGE ARTISANAL DE LOIX A R T I S A N A T

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C U L T U R E

L’Atelier Quillet, en pleine expansion, va développer de nouvelles activités

S C U L P T U R E

Arno Raposo : un jeune talent s’est installé à Loix

Après une saison en 1987 en location, sur l’îlot de SaintMartin, Lionel Quillet, alors seul pour gérer un petit atelier et la librairie ancienne, a acheté en septembre 1988 un local dans la cour du cinéma.

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ès 1989, il ouvre la boutique dans ce nouveau lieu, 7 jours sur 7 et installe son atelier chez lui. Il gère tout seul et jusqu’en 1993 les deux activités en parallèle, le jour et la nuit avant que l’atelier de restauration de documents anciens ne se développe entre 1993 et 1998, avec 20 salariés. Durant cette période, il créera un premier atelier (1993), puis un second (1995), et un troisième en 1997, à même d’accueillir les salariés et gérera en parallèle la boutique de Saint-Martin et l’Atelier en plein essor. En 1999, il décide de vendre le local de Saint-Martin (qui deviendra « Incognito ») et de rapatrier la librairie à Loix, route des Pertuis. Puis

Les visiteurs s’attardent volontiers, seuls ou en famille, devant les rayons et linéaires d’ouvrages avant de poursuivre leur périple dans le village artisanal de Loix. Une expansion des locaux en 2014, pour accompagner de nouvelles activités et doubler la librairie

L’Atelier Quillet, après 4 années difficiles de 2008 à 2012, liées à la crise économique, enregistre une augmentation notable de son activité depuis 2 ans. Au-delà des recrutements qui accompagnent ce regain d’activité, l’Entreprise va encore s’agrandir sur 700 m2 supplémentaires pour proposer de nouvelles activités et notamment des stages loisirs qui permettront aux stagiaires d’apprendre en 5 jours à relier un livre. L’Atelier entend ainsi surfer sur la forte demande sur ce type d’activités culturelles et de loisirs. Cette extension, dont les travaux débuteront en septembre 2014 pour une livraison des locaux en avril 2015, offrira aussi l’opportunité de doubler la surface de la librairie pour y proposer un choix encore Yvan Talneau s’occupe de la librairie bien plus vaste d’ouvrages : et des visites de l’Atelier Quillet livres, mais également en 2007, il regroupe les 6 ateliers en cartes postales anciennes, cartes géoun seul grand atelier et reconstitue graphiques avec une très belle collecune librairie sur le même site. tion de cartes anciennes des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles, sans oublier Des livres anciens et les affiches et gravures anciennes qui d’occasion et des BD pour tous ne peuvent actuellement être sufles goûts et toutes les bourses fisamment mises en valeur dans la Mais c’est réellement à partir de boutique, faute de place. 2011 que la librairie se développe. « Artisan d’Art », l’Atelier et la libraiElle propose à la vente plus de 6000 rie Quillet sont devenus des acteurs livres anciens et d’occasion, 5000 incontournables du tourisme de BD d’occasion et comporte un stock découverte culturelle, qui présente considérable en remise, avec l’arril’immense avantage d’intéresser vée en janvier dernier d’un fonds de aussi bien les Rétais que les vacanciers, sur les 4 saisons... 20 000 livres. Lionel Quillet a confié depuis janvier 2014 la gestion au Nathalie Vauchez quotidien de cette très belle librairie à Yvan Talneau, qui assure également les visites de l’Atelier. Bien sûr les collectionneurs viennent La librairie est ouverte toute l’année, chercher à la Librairie Quillet l’ouen semaine de 9h30 à 18h30 et durant les vrage ancien unique et donc cher, vacances scolaires et en été aussi le samedi mais la librairie a de quoi satisfaire toute la journée. toutes les bourses, avec des livres à partir de 4 € et des BD à partir de Les visites de l’Atelier, d’une durée d’une 5 €, et tous les goûts, avec ses rayons heure, sont proposées au tarif de 3 € pour littérature, histoire, voyages, marine, les adultes et sont gratuites pour les enfants. pêche, enfantine, ésotérisme, éroLe tarif est de 2,50 € par personne pour tisme, cuisine, beaux-arts, régionales groupes de 50 personnes. Il convient lité, auto-moto-train, sciences… ou de réserver, au plus tard la veille, au tél : encore ses livres anglais. 05 46 29 04 25. R É À L A H U N E | É D I T I O N D U 1 9 M A I 2 0 1 4  | N °   1 0 2

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Arnaud Raposo en plein travail

rnaud Raposo, jeune sculpteur installé à Loix depuis le début de l’année, est tombé « amoureux » de l’île de Ré après des vacances passées chez des amis. Son atelier situé dans le village artisanal du Corps de Garde, reflète l’âme, la chaleur et la passion de l’artiste pour son travail. Pourquoi Loix ? Car ce petit village de pêcheurs lui rappelle ses origines brésilo-portugaises. De formation classique, il a un CAP de sculpteur ornemaniste et un diplôme des Métiers d’Art obtenu à l’École Boulle de Paris. Ce jeune talent exerce depuis une dizaine d’années sa passion de créer, il déniche toutes les subtilités dans les styles de chaque époque, il capte le détail qui le touche, il se l’approprie afin d’exprimer son propre style. Ses outils sont la prolongation et la finalité de son imaginaire et de sa culture artistique. Il travaille le bois, le fait réagir, le modèle, le transforme, le fait revivre, différemment, sous d’autres formes pour obtenir un résultat époustouflant de précision, de relief, de finesse à la limite de la transparence. Arnaud aime se laisser des défis ainsi qu’aux matières qu’il travaille : le bois, le bronze, les patines, les résines, les associant d’une manière artistique et originale, à la recherche de l’unique

et de l’aléatoire. En plus du bois, il peint sans être peintre : il travaille et colore des azuleros (étymologiquement : pierre polie), ce carrelage traditionnel qui reproduit des motifs anciens, des dessins contemporains et des motifs panoramiques. Cet art s’est développé au XVème siècle, avant de connaître son apogée au XVIIIème au Portugal, Il reste de nos jours un art vivant dans le sud de l’Espagne et au Portugal, encore un petit clin d’œil à ses origines familiales. La technique de l’Azuleros est simple, mais demande énormément de précision et de rapidité, la base étant un « biscuit » cru, il s’agit de peindre sur l’émail brut (non cuit) mélange de talc et d’eau, avec un pinceau très fin afin de déposer des pigments s’oxydant à la cuisson et révélant ainsi leur couleur définitive ; les carreaux une fois cuits sont inaltérables et résistent à tout. Ce jeune artiste désire partager son amour de la matière par son savoir-faire artistique en sculptant, patinant et en travaillant les matières brutes pour leur redonner forme et vie, les transformer, les alliant avec subtilité et talent. Patricia Plancoulaine

Arno Raposo participe au Festival d’Arts Actuels, à Saint-Martin-de-Ré, du 6 au 9 juin 2014.

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A ES S T F O ICVI A AL T IP OH NO STOS F E S T I V A L

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C O U A R D E

Visiter La Couarde au fil des expositions Samedi 3 mai dernier, a eu lieu sur le parvis de l’église la remise des prix du premier Festival photos et images de La Couarde, et l’inauguration de l’exposition. Organisée conjointement par la mairie, et particulièrement Alain Clément et Thomas Toinel, et l’office de tourisme, présidé par Didier Houin et dirigé par Sandrine Baudet, cette 1ère édition est une réussite par le nombre de photographes amateurs ou professionnels ayant concouru et par la qualité des photos soumises au jury.

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dée récente et qui fait suite au classement de la commune en station touristique le 2 mai 2012  » ce festival se veut, selon le maire, Patrick Rayton  : « participatif par l’organisation d’un grand concours photo, pédagogique par l’association de l’école autour d’un projet, ludique par son circuit touristique à travers le village, qualitatif avec l’association de professionnels de la photographie, fédérateur par l’association de partenaires publics et privés, porteur de développement pour l’économie du village et évolutif en offrant de vastes perspectives pour l’avenir ». Didier Houin se réjouit de son côté de l’affluence de visiteurs liée au festival et ceci dès l’exposition des photos cet hiver à l’office de tourisme (400 visiteurs) tandis qu’Alain Clément – très agréablement surpris du nombre de photos reçues (446) et des 259 votants pour le prix « grand

public »  – espère donner rapidement de l’ampleur à ce festival qui a vocation à dépasser les frontières de La Couarde. Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes, a confirmé que la collectivité territoriale soutiendrait l’essor du festival afin qu’il devienne rétais, et encore plus qualitatif avec l’envergure à laquelle il peut prétendre. La découverte du village à travers les expositions – bibliothèque, salle des associations, office de tourisme, Au Vieux Gréement, Parvis de l’Église, Galerie d’Art PromenArts et salle de spectacles de La Maline en sont les différents points d’étape  – est proposée jusqu’à la mi-septembre, complétée par des initiations à la prise de vue photographique dans la nature, avec François Blanchard, et par plusieurs petits concours photos sur diverses thématiques.

Le lauréat du grand prix du jury, Christian Thibaud, devant sa photo intitulée « Le maître des océans », prise à Etel

La lauréate du 2e prix junior noir et blanc, Albane Beghin, devant sa photo intitulée « Le travailleur du sel » prise à Loix

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L’exposition sur les façades de l’église attire l’œil et les visiteurs !

Le 3 mai, les noms et photos des lauréats du «  Grand prix du jury », du «  Prix île de Ré », du « Prix du public  », des 3 prix senior couleur et noir & blanc et des prix junior ont été dévoilés, en présence d’une partie d’entre eux et des membres du jury. Nous vous invitons à découvrir nos coups de cœurs sur ces pages et dans notre galerie photos sur www.realahune.fr  Nathalie Vauchez

Les membres du jury extérieurs sont : Thierry Girard et Manolo Chrétien, photographes professionnels, François Blanchard, journaliste Grand reporter, et Catherine Wojcik, directrice de La Maline www.festivalphotos-lacouardesurmer.fr © François Blanchard

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Les lauréats présents sont entourés des membres du jury, de Patrick Rayton, de Lionel Quillet et d’Alain Clément

Une jeune visiteuse de l’expo photos, «  prise sur le vif » sur le banc de l’église par François Blanchard, membre du jury, lors de la remise des prix aux lauréats

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F E S T I VA L P H O T O S

Prix du public : Matin tranquille – Louis Dussoulier – Prise de vue : La Couarde-sur-Mer

1e Prix Senior Noir et blanc : Pause en Ré –

3e Prix Senior Noir et blanc : Les pieds dans l’eau –

Laurence Vigier – Prise de vue : Entre Saint-Martin et La Flotte

Marion Jannin – Prise de vue : île de Ré

3e Prix Junior Couleur : La barque – Apolline Beghin – Prise de vue : Loix

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A SS SSOOCCI AI T A ITOINOSN S C O O P É R AT I O N

DU

LIONS

CLUB

DE

L’ Î L E

DE

AVEC

L’ H Ô P I T A L

DE

S A I N T- M A RT I N

Une salle Snoezelen à l’EHPAD de Saint-Martin-de-Ré

En 2010, à l’initiative du Docteur Blanchard, entouré de Nadine Bernard, cadre de santé, de Madame Cario, ergothérapeute et de Madame Coutant, psychologue, a été élaboré le projet d’installation d’une salle Snoezelen au sein de l’EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) de Saint-Martin-de-Ré. l’île de Ré qui lui a octroyé un don de 5 842 €. Ainsi a pu être mis en œuvre ce projet en l’intégrant à la construction de l’EHPAD qui s’achevait. Une salle Snoezelen… c’est quoi au juste ?

Le président a testé le matelas à eau

À

la recherche d’aides financières afin de permettre la réalisation de ce projet, l’hôpital a obtenu le soutien opportun du Lions Club de

A S S E M B L É E

Il s’agit en fait d’un concept développé dans les années 70 aux PaysBas qui permet de créer les conditions d’exploration sensorielle, de détente et de plaisir. D’abord proposée dans le cadre du handicap, cette approche est désormais introduite dans le secteur gérontologique. Une salle Snoezelen autorise une activité vécue dans un espace spécialement aménagé, éclairé d’une lumière tamisée, bercé d’une

G É N É R A L E

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musique douce, et dont le but est de créer une ambiance agréable favorisant la stimulation des cinq sens. Des équipements spécifiques (matelas à eau, colonne interactive de 12 couleurs, diffuseur de senteurs, etc.) acquis par l’établissement grâce aux crédits généreusement offerts par le Lions Club. Développée dans ces conditions, cette activité a vocation à relaxer, à apaiser, et trouve une indication particulière en direction des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer qui sont accueillies au sein de l’EHPAD martinais. Ainsi, cette salle, installée depuis le 1er  trimestre 2011 s’est avérée fort utile au quotidien. Elle est

L’ A S S O C I AT I O N

«   D E S

P O R T E S

Aperçu de la salle Snoezelen

régulièrement utilisée surtout le soir et parfois la nuit pour apaiser certains résidents agités. « Faire baisser les tensions chez certains résidents contribue certes à leur bien être personnel, mais aussi à faciliter leur cohabitation avec les autres résidents » précise Alain Michel, directeur général des hôpitaux de La Rochelle. Pour consacrer cette coopération du Lions Club avec l’hôpital, une plaque commémorative à l’effigie du Lions Club, apposée à l’entrée de la salle Snoezelen a été dévoilée début avril dernier par le président du Club, Alex Ruault et le directeur Alain Michel. Jean-Pierre Pichot

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R É

À

T É LO U E T »

Changement de nom adopté : « De Ré à Télouet »

Outre le fait que les Assemblées générales sont l’occasion pour les adhérents de se retrouver, de voter les différents rapports et d’envisager quel avenir pour l’association, cette 5ème AG aura permis au président Alain Bellegarde dans son rapport moral de revenir sur plusieurs moments forts de l’année 2013. le chargement jusqu’à Vibrac dans le Gers afin d’y rejoindre “Zézette”, dont l’association “Maroc” qu’elle préside se chargea de l’acheminer jusqu’à Erfoud, via Sète et Tanger. Enfin, présents à Erfoud, plusieurs membres de l’association, aidés de leurs amis de Télouet récepLe château d’eau de Télouet tionnèrent le chargement pour l’acheminer jusqu’à destination où ils distribuèrent les vêtements aux habitants qui les attendaient. Quant aux ordinateurs, l’un fut donné à la mairie, un second à l’association, les autres prirent la direction du collège. Concernant les vélos, ceux-ci furent attribués en priorité aux collégiens habitant dans les hameaux les plus éloiDistribution du chargement à Télouet gnés de Télouet. » Le chargement et l’eau Autre évènement imporarrivent à Télouet tant pour la population de Télouet en Il y eut l’acheminement vers Télouet cette année 2013 : l’arrivée de l’eau. des ordinateurs, vélos, vêtements, En effet, grâce à l’association, mais etc. collectés dans l’île. « Un acheégalement grâce à la générosité de minement en trois temps. Une prela Fondation de la SAUR, une partie mière étape consista à transporter du village où un château d’eau a

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été édifié est désormais alimentée en eau. Quelles futures actions pour les enfants de l’Atlas ? « Nous avons constaté lors de notre dernier séjour marocain qu’ils ont besoin de salles de classe. Les aider en achetant les matériaux et le matériel scolaire sur place pourrait être une solution envisageable. Pour cela, il va nous falloir organiser à travers l’île de Ré des manifestations afin de récolter les fonds nécessaires à la réalisation de ce projet. Ainsi, en juillet, la journée méchoui est déjà plus ou moins arrêtée, et nous pensons également organiser une soirée loto, voire d’autres animations à définir » prévient Alain Bellegarde. L’association change de nom Comme de plus en plus d’îliens et même de continentaux sont adhérents de l’association, les membres du Conseil d’administration ont proposé que soit changé le nom de l’association. Ainsi, « Des Portes en Ré à Télouet » deviendrait « De l’île de Ré à Télouet ». Une proposition entérinée à l’unanimité par les adhérents présents à l’AG. Si les rapports moral, administratif, financier et le budget prévisionnel 2014 furent également approuvés à

l’unanimité, le président a regretté que la barre des 100 adhérents n’ait pas pu être franchie durant son mandat. « Avec un montant de cotisation que nous maintenons à 10  €, il faut que nous puissions atteindre au moins les 90 membres d’ici la fin de l’exercice en cours. » Jean-Pierre Pichot

COMPOSITION DU NOUVEAU BUREAU ET MEMBRES ÉLUS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION Bureau : Président : Christian Bourgne Vice-président : Alain Bellegarde (responsable de l’animation) Secrétaire : Catherine Bourgne Secrétaire adjointe : Babeth Regreny Trésorier : Bernard Poulet (responsable du site) Trésorier adjoint : Gérard Marieau (responsable de la communication) Membres du Conseil d’administration : Elisabeth Bredel, Rémy Bredel, Chantal Cossevin, Anne Deniel, Elise Jobart-Laugier, Marie-Françoise Penaud, Jean-Pierre Pichot, Anita Poulet, Martine Poux, Annie Rayton, Jean-Marc Rayton

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ÉCO À LA HUNE PME

Brico-phone, une entreprise portingalaise ingénieuse et en pleine croissance

Tout au bout de l’île, une petite entreprise « Brico-Phone » connaît une croissance à deux chiffres, dans une grande discrétion, à l’image de son créateur et dirigeant, Sylvain Allidières.

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enant en vacances sur l’île de Ré depuis qu’il est né, il décide il y a 8 ans, sur les conseils de son ami Alexandre Penaud, de venir s’installer aux Portes-en-Ré, avec sa femme, infirmière, alors qu’il gérait déjà à l’époque un Site Web de commercialisation d’accessoires pour portables. Activité qu’il abandonne rapidement pour en développer une nouvelle de vente sur Internet de pièces détachées et de réparation de téléphones portables. Se faire rapidement connaître sur la toile, en ayant la bonne idée au bon moment Il a eu l’idée au bon moment, c’est-àdire alors que ce marché en était à ses balbutiements, ce qui a permis à son entreprise de se faire rapidement une place et un nom sur la toile, même si évidemment aujourd’hui les concurrents se font plus nombreux. Démarrée en 2010 dans sa chambre et dans son garage pour le stockage, cette activité qu’il pilote alors tout seul emploie aujourd’hui 7 salariés qui travaillent à ses côtés, dans la SAS Syaleo constituée en 2013, et dont il est le PDG. La vente par Internet de pièces détachées avec manuel de réparations et de tutoriels vidéos (des modes d’emplois de réparation) représente 95 % de son chiffre d’affaires, le reste de l’activité consistant en la réparation des téléphones portables dans l’atelier des Portes. Un chiffre d’affaires qui double chaque année et qui devrait atteindre entre 2,5 et 3 millions d’€ en 2014. Comment a-t-il eu cette bonne idée ? Tout simplement après avoir voulu démonter et réparer lui-même son téléphone portable et l’avoir cassé ! L’idée est simple, mais il fallait y penser : commercialiser auprès

des particuliers et des magasins de téléphonie les pièces détachées qui entrent dans la composition de cet outil de la vie quotidienne devenu indispensable et expliquer aux gens comment, avec un simple tournevis et un cruciforme, réparer eux-mêmes leur précieux iPhone, iPad ou autre. Il a ainsi créé assez tôt des tutoriels vidéos qui détaillent chaque étape de la réparation. Un marché en plein bouleversement Les clients de Brico-Phone peuvent ainsi allonger sensiblement la durée de vie de leur téléphone portable, mais aussi le réparer à moindre frais. Pour un iPhone 4 – de loin le modèle le plus répandu puisqu’il représente 95 % du marché – la réparation va ainsi coûter au client 40 € environ contre 80 à 100 € dans un « Apple Store ». Avec l’arrivée de Free qui a bousculé le marché en proposant des tarifs d’abonnement très bas, mais qui impliquent d’investir au départ dans un téléphone portable puisqu’il ne propose pas de téléphone là où les opérateurs traditionnels l’incluent dans un forfait, on comprend que les clients de Free – notamment – sont attachés à prolonger la durée de vie de leur iPhone. « Semi-grossiste » en pièces détachées, Brico-Phone importe celles-ci de Shenzhen – où est installé la Foxconn Technology qui fabrique 95  % des pièces détachées d’Apple et emploie 1,3 million de salariés – et les revend auprès des particuliers essentiellement avec une vraie valeur ajoutée : modes d’emplois, kits complets du « parfait réparateur », tutoriels vidéos très pédagogiques... Un bon référencement du Site, une

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livraison en 24 ou 48 heures, des modes d’emploi , des fiches produits joliment maquettées par Véronique Chancereul , et des tutoriels vidéos faits maison aux Portes, sans oublier une organisation efficace expliquent le succès de Brico-Phone. Axer sa valeur ajoutée sur le service et recruter local L’entreprise est structurée autour de 2 pôles : la « gestion courante » qui comprend la relation clients, le service après-vente, l’expédition des commandes – 1000 à 1100 colis expédiés chaque semaine vers toute la France – et la réparation des téléphones, occupe 4 salariés, tandis que l’autre pôle concerne 3 salariés dédiés à la gestion et la maintenance du Site Web, la création des fiches produits et la réalisation des tutoriels. Les 7 salariés ont été embauchés sur l’île de Ré, principalement sur Les Portes et Ars et les locaux de BricoPhone abritent sur 90 m2 l’ensemble du matériel de travail – y compris un « studio vidéo » et du stockage des pièces détachées. L’activité de réparation des téléphones se fait par conseils téléphoniques, ou sur place dans le local des Portes-en-Ré. Une activité annexe pour le moment concerne le rachat de téléphones d’occasion, leur réparation et leur revente essentiellement sur des plateformes de marchés telles Amazone, Pixmania ou encore Price Minister. Si 2014 s’annonce comme une très belle année, le secteur devient de plus en plus concurrentiel et Sylvain Allidières n’ambitionne pas de continuer à doubler chaque année son chiffre d’affaires, mais plutôt de maintenir le niveau d’activité actuel en axant ses efforts encore et toujours sur le service.

Sylvain Allidières, président de Bricophone

Un tel marché concurrentiel et « mono-produit » demande beaucoup d’efforts de réflexion « pour toujours avoir une longueur d’avance » et il est très difficile au dirigeant de Brico-Phone de savoir de quoi demain sera fait : « J’ai une vision à court terme, plus ou moins à moyen terme, mais au-delà de 18 mois je n’en sais rien ». Les évolutions technologiques mais aussi commerciales des opérateurs, et plus encore d’Apple – imaginons que demain les téléphones ne soient plus réparables – peuvent difficilement être maîtrisées ou anticipées, même si le Projet de Loi Hamon voté en mars dernier tend à protéger le consommateur français contre les abus des marques monopolistiques… Sylvain Allidières apprécie la qualité de vie rétaise, pour lui, sa femme et leurs deux jeunes enfants et ne voit pas d’handicap majeur à son installation professionnelle assez « isolée » au nord de l’île de Ré, si ce n’est un « manque d’émulation professionnelle » et l’inexistence de services dont peut avoir besoin une Entreprise, liés à l’  « absence de pôle économique ». Cela ne semble pas devoir pour autant freiner le beau développement de Brico-Phone. Nathalie Vauchez Bricophone 30 route de la Pointe à Chabot Les Portes-en-Ré 09 71 31 49 16 www.brico-phone.fr

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ILS BOUGENT ! V I N C E N T

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L’ A R R O S O I R

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Se diversifier pour grandir Depuis maintenant une douzaine d’années, Vincent Lafon est parvenu à bien développer son entreprise : « L’Arrosoir bleu ». Outre le traditionnel entretien de jardins, la mise en place d’arrosages intégrés automatiques fut au départ l’activité principale de l’entreprise.

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yant aujourd’hui pour clientèle aussi bien des particuliers que des collectivités, Vincent Lafon a su mettre à profit sa formation d’origine. Travaillant jadis dans un bureau d’étude en hydraulique sur des projets d’irrigation agricole, il conseille désormais ses clients sur les types de pompes appropriées à leurs besoins. L’arrosage... et l’éclairage Depuis plusieurs années, après l’arrosage, l’éclairage de jardins est devenu l’autre activité phare de l’Arrosoir bleu. « Dans ce domaine de l’éclairage, je travaille soit en direct avec le client, soit en collaboration avec certains paysagistes, lesquels conçoivent et créent le jardin (choix et implantation des végétaux), après quoi j’interviens pour tout ce qui concerne l’arrosage et l’éclairage. En parallèle à ces activités, souvent dans la conception et la réalisation d’un jardin, il est nécessaire de créer des réserves d’eau. Il m’est alors demandé de mettre en place des récupérateurs d’eau de pluie. De même, d’autres clients me sollicitent

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pour créer des bassins ou pour leur installer des fontaines. Pour cela, je travaille beaucoup avec Edouard Parilusyan qui, en tant que tailleur de pierre, conçoit ces fontaines en fonction des plans des clients ». La solution pour progresser : proposer de nouvelles offres « En 12 ans, l’intérêt, si l’on veut progresser, c’est bien sûr de proposer des choses nouvelles, des produits nouveaux comme par

T A B L E

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exemple les robots qui tondent pour vous. Aujourd’hui, les gens savent à peu près de quoi il s’agit, mais il y a seulement un an, lors de la Foire Expo Ré de mai 2013 à Saint-Martin, ils regardaient encore mes robots d’une drôle de façon, se demandant à quoi ils pouvaient bien servir. Un an après, Vincent Lafon tous ceux qui ont fait l’acquisition de robots sont très satisfaits, et ils se proposent même pour faire des démonstrations de tonte à mes acheteurs potentiels. »

De conception et de fabrication néerlandaise, « Robomow » démarre automatiquement de sa station de base aux jours et heures programmés préalablement et revient de lui-même à sa base pour se recharger quand cela s’avère nécessaire. Il est donc possible, même à distance, d’avoir un gazon toujours impeccable sans pour autant attendre que l’herbe repousse. Coupé très fin puis compacté, le gazon est ensuite dispersé entre les pousses, créant ainsi un engrais naturel et nutritif. De plus, en éliminant le besoin de ramasser l’herbe... adieu les tours à la déchèterie ! C’est l’intelligence au pouvoir et le farniente pour le possesseur d’un Robomow. Jean-Pierre Pichot

Et si on les regardait de plus près ces fameux robots ? Ils intéressent, notamment les résidents secondaires, pour la simple et unique raison qu’ils peuvent tondre même en leur absence et qu’ils laissent ainsi tout loisir pour faire autre chose de ses week-ends.

L’Arrosoir Bleu 14 rue de la Grange Sainte-Marie-de-Ré Tél./Fax : 05 46 30 13 01 Mobile : 06 79 72 69 44

S A I N T - M A R T I N

Nouveau sur le port : « Le Quai 53 » Un endroit atypique qu’appréciera à coup sûr la clientèle, avec une terrasse donnant sur le port, ou bien, en retrait de l’agitation portuaire estivale, un patio intérieur (couvert ou découvert) pour les amateurs de calme. Bientôt quadra tous les deux, Fabrice Montay et Emilie Guitton après dix Fabrice et Emilie côté port ans de gérance d’un hôtel-restaurant à Réallon dans les Hautes-Alpes ont souhaité un retour aux sources de l’Atlantique. Fabrice étant originaire de Pornic et Emilie de Nantes. C’est ainsi qu’après avoir vendu leur établissement alpin ils ont recherché une affaire entre Nantes et l’Espagne. La restauration, Fabrice a baigné dedans depuis tout petit, ses parents étant restaurateurs. Quant Le patio et la petite salle à Emilie, après avoir travaillé dans la communication, elle a découvert epuis le 22 février 2014, un le métier en rencontrant Fabrice à nouveau bar-restaurant a Réallon, voilà dix ans. ouvert ses portes au 53 quai Bien qu’habitués à la saisonnalité de la Poithevinière (en lieu et place de en montagne, Fabrice et Emilie l’ancienne salle de jeux) sur le port de ont tenu en arrivant dans l’île à Saint-Martin-de-Ré : « Le Quai 53 ».

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s’entourer d’un personnel du crû qui connaisse bien les particularités des rythmes saisonniers sur Ré. Ainsi ont-ils recruté un cuisinier, Grégory, un second de cuisine en poste à l’année, et une responsable de salle, Priscilla, également en poste à l’année. Les 3 règles du Quai 53 : produits frais, cuisine maison et vins de vignerons Le principe de la maison c’est de proposer à la clientèle une carte courte et évolutive répondant à deux critères : des poissons en fonction de l’offre de la Criée et des produits de saison. Outre le poisson, livré tous les jours, en viande, Fabrice et Emilie travaillent la Black Angus irlandaise. Un incontournable parmi d’autres, à savoir le saumon gravelax, l’andouillette tressée main de chez Bernier (44), et le plat phare : le foie gras maison au pineau de l’île de Ré.

Le saumon gravelax maison

plus de la carte, ont le choix entre un menu découverte à 29  € et un second de dégustation à 38 €. « Dans nos menus », précise Fabrice, « il est un plat du jour qui revient assez souvent car très apprécié : une papillote de la mer façon bouillabaisse ». Sinon, côté cave, en bouteille ou de plus en plus au verre, le client trouvera un grand choix de vins de vignerons de toutes les régions viticoles de France convenant à toutes les bourses. Jean-Pierre Pichot

La carte, mais également des menus Fabrice et Emilie, au déjeuner, proposent un menu à 22 € qui varie chaque jour en fonction des arrivages de poissons, et le soir les clients, en

Quai 53 53 quai de la Poithevinière Saint-Martin-de-Ré 05 46 09 93 53

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ILS BOUGENT ! L E S

G O L L A N D I È R E S

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B O I S - P L A G E

Le bon produit à la bonne saison dans une formule désormais Bistrot

En 2013, Guillaume, directeur de l’hôtel-restaurant Les Gollandières, sa mère, Mireille, PdG de l’établissement, ses sœurs Caroline et Marie, associées, décidèrent d’un commun accord de proposer à la clientèle du restaurant le choix entre la formule gastronomique traditionnelle et une formule bistrot plus souple.

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Guillaume Mathieu

a fréquentation s’étant révélée nettement à la hausse côté bistrot, alors qu’elle était en perte de vitesse côté restaurant gastronomique, décision fut prise pour cette année 2014 de ne proposer que la formule bistrot. Toutefois, vis-à-vis de notre clientèle d’habitués, nous n’avons pas voulu opérer une rupture trop brutale. C’est pourquoi, aussi bien dans les entrées que pour les plats proposés à la carte, nous avons conservé certains incontournables des Gollandières (huîtres et autres fruits de mer, noix de Saint-Jacques poêlées – sauf en été –, chaudrée de la mer, etc.) qu’ils trouvaient jadis dans le menu gastronomique » explique Guillaume.

Plus de liberté pour le client Avec cette formule bistrot, hormis donc les incontournables, les autres plats varient au moins une fois tous les deux jours en fonction des arrivages et des idées du chef, Roland Bernard. « À mon avis, le Bistrot donne plus de liberté aux clients qui, désormais, ne sont plus “bloqués” dans tel ou tel menu imposé par les anciennes cartes. La gamme de prix étant assez large, il peut ainsi faire son choix parmi des produits nobles selon ses moyens, disons entre 23 € et 50 € » précise Guillaume. Autre spécificité de l’établissement en cette année 2014, une carte des vins élargie proposant de nombreux

La terrasse au bord de la piscine

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vins haut de gamme, des grands crus, pouvant être servis au verre. Si le Bistrot reste la grande nouveauté de l’année, Les Gollandières, sa piscine, son parc et ses 32 chambres font toujours partie de la chaîne Best Western. L’hôtellerie chez les Mathieu, une histoire de famille Côté maternel, l’histoire de la famille dans l’île de Ré a débuté avec l’arrière-arrière grand-père de Guillaume Mathieu, douanier et gardien du Fier d’Ars. Bien des années plus tard, un premier hôtel familial, édifié en 1935, non loin de l’actuel établissement des Gollandières, fut détruit pendant la dernière guerre. Puis son arrière grand-mère, Marie-Louise Egreteau, exploita l’hôtel situé dans le village : l’hôtel de l’Océan. Sa petitefille, Mireille, en épousant Bernard Mathieu, fils et petit-fils d’hôteliers, et lui-même hôtelier à Paris allait sceller une destination professionnelle hôtelière familiale à laquelle Guillaume n’a pas échappé.

La salle bistrot

C’est en 2002 que Bernard Mathieu reprendra Les Gollandières créées en 1970 par Annette et Jean-Paul Faucher, et l’esprit familial insufflé par le couple Faucher perdure toujours aujourd’hui avec Guillaume qui, suite au décès de Bernard en 2007, a repris le flambeau tout en dirigeant l’établissement de façon collégiale, en famille. Jean-Pierre Pichot Les Gollandières Avenue Les Gollandières 17580 Le Bois Plage 05 46 09 23 99 www.lesgollandieres.com

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ILS BOUGENT ! R I V E D O U X - P L A G E

C H A L L E N G E I N T E R- E N T R E P R I S E S

« U express » ouvre ses portes le 21 mai

Pour passer un Après des mois de travaux, Baptiste Motte et toute son équipe seront prêts le moment convivial autour du sport ! mercredi 21 mai dès 8h, pour accueillir leur clientèle.

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ur le plan architectural rien n’a été négligé pour que le bâtiment soit agréable, fonctionnel et lumineux. Avec sa toiture en tuiles tiges de botte, ses grands châssis vitrés anodisés noirs, Baptiste Motte son bardage latédevant la façade rale, le magasin U  Express est séduisant. « Nous assumons volontairement ces surcoûts, qui apportent esthétiquement  », expliquent Baptiste et Vincent Motte. « Nous voulions aussi un magasin ouvert sur le CD  735 et le village de Rivedoux, respectueux du voisinage. Avec un parking de 40 places devant le magasin et un garage à vélos, l’espace extérieur est accueillant. » Un aménagement intérieur optimisé et une technologie au top À l’intérieur du magasin les volumes aérés et l’agencement donnent des perspectives et une très bonne visibilité des produits en rayons. « Nous

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avons fait le choix de consacrer 483  m2 Vu  » proposent de nombreuses réféà la surface de vente et d’affecter rences. En plus des rayons épicerie, 400 m2 aux réserves et stockage pour des rayons frais de crèmerie, frolimiter le trafic livraison qui sera assuré mages, fruits et légumes, un rayon par des petits porteurs. Les produits proposera des pains et viennoisefrais sont livrés tous les deux jours. ries cuits tout au long de la jourNous avons aussi fait le choix d’une née. Il sera possible de trouver des technologie de repas-express. Les condenseurs C02 rayons boucherie, basse vitesse pour charcutier-traiteur nos trois grandes et traiteur de la mer chambres froides sont en libre-service. et de congélation, Sont aussi prévus sans risque pour des rayons arts de l’environnement la table, bricolage et et très silencieuse. «  tout pour bébé ». Un agencement intérieur aéré Nos vitrines verAu pied du Pont de ticales gardent le froid et facilitent Ré, U express s’intègre dans l’offre l’accès au produit par le client. commerciale du village, tant pour Avec 5 lignes de caisse ouvertes, une les Rétais qui transitent quotidienéquipe de 10 personnes comprenant nement par Rivedoux, que pour les hôtesses de caisses et employés de vacanciers. libre-service bien formés, nous sommes Michel Lardeux prêts pour les périodes de pointe.  » En réserve, une presse ultra moderne compactera les emballages par balles de 500 kg, pour faciliter le recyclage Pour fêter l’ouverture, du 21 mai au 31 mai, des cartons. de nombreux cadeaux sont à gagner à la borne « Tout à portée de main au quotidien ! » Les produits U, la gamme bio, les grandes marques et la marque «  Bien

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magique et par tirage au sort. Ouvert du lundi au samedi de 8h à 20h et le dimanche de 9h à 12h30.

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e jeudi 12 Juin 2014 de 17h à 21h aura lieu le Challenge Inter-Entreprises de Châtelaillon-Plage, organisé par le Comité départemental olympique et sportif de Charente-Maritime (CDOS 17) présidé par Christian Bourgne. Entreprises, associations et collectivités peuvent encore s’inscrire pour concourir en équipe de 4 personnes au Challenge qui démarrera à 18h et comportera 4   épreuves en relais : kayak 800 m, run and bike (2 participants par équipe) 4,6 km, course d’orientation 3 km et course à pied en équipe 1 km. La fin du challenge est prévue à 20h30 et les résultats seront proclamés dès 21h avec trois classements : équipes masculines, équipes féminines et équipes mixtes et la remise de récompenses sans oublier le lot prévu pour chaque participant. Un buffet clôturera le challenge dans la bonne humeur à partir de 21h15.

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Pour + d’infos et pour s’inscrire : CDOS 17 Tél : 05 46 97 26 93 Mail : cdos17-ad2@franceolympique.com Site : charentemaritime.france olympique.com

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HISTOIRE N A U F R A G E

D U

P A Q U E B O T

A F R I Q U E

Un drame historique

à quelques milles des côtes rétaises Peu de temps après la grande guerre, le paquebot mixte Afrique de la ligne maritime des chargeurs réunis, construit en 1907 aux chantiers anglais Sawn Hunter et Wigam Richarson de Newcastle, appareillait à destination du Sénégal le 9 janvier 1920 vers 19 heures du quai des Chartrons à Bordeaux. À son bord : une cargaison de cinq cents tonnes de « divers », colis postaux, produits manufacturés, champagne... et 602 passagers comprenant les membres de l’équipage, dont 264 personnes réparties dans les différentes classes de cabines qui rejoignaient les colonies africaines pour reprendre leur affaires, les administrations, leur travail, 17 missionnaires et religieuses, 192 tirailleurs sénégalais de l’armée coloniale et 28 militaires non africains, qui rentraient également au pays. Tous reprenaient espoir après des années de souffrances. Un navire à la pointe de la technologie de l’époque

sauf les compartiments isolés par des cloisons étanches. L’Afrique dérive lentement vers le bateau-feu (bouée automatique) de Rochebonne. Soudain à 22 h le bateau heurte plusieurs fois le bateau-feu par tribord devant et par le travers de la cale N° 2, durant 7 à 8 minutes, occasionnant une forte voie d’eau dans les aménagements des 3e classes. Fermeture des portes étanches de ces différents compartiments pour évacuer les passagers et le personnel, l’opération est terminée à 23h30 environ. À quelques milles entre l’île de Ré et les Sables d’Olonne, le navire, maintenant incontrôlable, dérive dangereusement au milieu de la tempête. À minuit, le commandant fait mettre les canots de sauvetage à la mer. Certains passagers sont projetés à la mer avec les hommes d’équipage. Malades et apeurés par la hauteur des vagues, les passagers n’embarqueront pas dans les baleinières en nombre insuffisant et resteront sur le paquebot en perdition pour prier avec les missionnaires et Monseigneur Jalabert. Les éléments sont déchaînés et l’équipage embarque à grands risques dans les chaloupes et les radeaux avec un passager qui les suivra, et qui survivra.

Le paquebot mixte Afrique, long de 120 m et large de 15 m, avait un tirant d’eau de 6,50 m. Il transportait passagers et marchandises sur la ligne Bordeaux - Dakar à la vitesse de croisière de 13 nœuds, propulsé par deux machines à vapeur à triple expansion développant 7 200 chevaux, qui entraînaient deux hélices. Six chaudières cylindriques fournissaient la vapeur pour les machines et les auxiliaires. Cloisonné en quatorze compartiments étanches, le navire présentait des conditions de sécurité optimum, contrôlées par le bureau Véritas. Pour leurrer la surveillance allemande pendant toute la première guerre mondiale et transporter sans encombre les troupes coloniales et le matériel nécessaires à la guerre de tranchée, une de ses cheminées était peinte en jaune pour qu’il soit confondu avec les navires belges qui rapatriaient les soldats allemands. Des avaries et du gros temps

Le 9 janvier 1920, l’Afrique appa-

reille de Bordeaux, descend la Garonne jusqu’à l’estuaire de la Gironde en connaissant de nombreuses pannes et incidents, alors qu’il sort de maintenance. Il fait de l’eau par une fissure dans la coque, depuis son départ. Il aurait heurté une épave. Le 10 janvier, il aborde la pleine mer vers 10 h. L’eau s’engouffre dans la cale de la chaufferie. Malgré le courage et l’intervention de l’équipage les machines tomberont successivement en panne. Le paquebot ne répond plus aux commandes de son équipage. La nuit tombe et la mer se creuse. L’eau dans les chaufferies n’a pas pu être pompée et a même un peu augmenté. C’est un désastre. Dehors le vent devient de plus en plus fort, la tempête guette. Le navire est à ce moment à 70 milles sud-ouest de la Coubre, le plateau de Rochebonne est sous le vent à environ 55 milles dans le Nord. Les tentatives, décidées par le commandant Le Dû, pour remettre le navire sur la route de La Pallice s’avèreront périlleuses et vaines. La tempête s’est transformée en ouragan. Malgré toutes ses difficultés l’Afrique tient le cap entre le nord-ouest du compas et le nord, il ne gouverne plus travers au vent.

Je sombre !

Les passagers sont tous malades du mal de mer. Seulement quelques-uns ont dû se rendre compte de la catastrophe qui était en cours en écoutant les conversations de l’équipage et les allers retours des mécaniciens pompant l’eau. Le 11 janvier à sept heures du matin, Antoine le Dû, commandant de l’Afrique demande du secours par radio. Deux remorqueurs de la Marine nationale basés à Rochefort, le Cèdre et le Victoire, plus remorqueurs de port que de mer, se préparent à appareiller pour secourir l’Afrique. Toutes les communications avec les navires « sauveteurs » et la terre sont en Morse. Le Ceylan, cargo postal parti de Bordeaux le 10 janvier pour l’Amérique du sud va se manifester vers 8h30 et se déroute pour porter assistance à l’Afrique. À 14 h, mauvaise nouvelle, le commandant de l’Afrique apprend que les

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deux remorqueurs Cèdre et Victoire, n’ont pas pu dépasser l’île d’Aix à cause du mauvais temps. Vers 15h30 le Ceylan arrive sur zone et propose à l’Afrique de le remorquer, mais le commandant Le Dû lui répond qu’il est impossible d’exécuter cette opération avec une seul machine en état de marche, et lui demande juste de l’escorter. Le bateau-feu du plateau de Rochebonne est alors à une vingtaine de milles. Vers 18 h la dernière machine en marche (machine bâbord) ralentit et stoppe par manque de pression. Le Ceylan a dû s’éloigner de l’Afrique pour prévenir un abordage et éviter de heurter les hauts fonds de Rochebonne de plein fouet. Sans électricité, devenu invisible, l’Afrique dérive à environ 7 à 8 milles du bateau-feu de Rochebonne. Tout en continuant de monter, l’eau a envahi toutes les machines et la chaufferie,

« Je sombre !… Suis exactement entre les roches des Barges, le banc de Rochebonne et les Baleines à la pointe de l’île de Ré » émet l’Afrique par radio à 3 h du matin, avant de se disloquer par gros temps sur les rochers et sombrer, aux abords nord-est du plateau de Rochebonne à moins de 23 milles (42 km) des Sables-d’Olonne. Fidèle à la tradition et aux passagers, son commandant était resté à bord. Occultée par la grande guerre et l’élection présidentielle la même année, oubliée de tous, cette catastrophe ne fera que 34 survivants sur les 602 passagers. Aux Sablesd’Olonne, près du mémorial aux disparus en mer, près du Fort St-Nicolas, il existe une plaque commémorative qui rappelle la plus grande catastrophe maritime française. Seule marque de souvenir : un timbre à l’effigie de l’Afrique, créé en 1990 par la Côte d’Ivoire. Michel Lardeux

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A SI SS T H OO CIA RT EIONS E X P O S I T I O N S

Centenaire de la Grande Guerre sur le territoire de l’île de Ré

Dans le cadre de la célébration du Centenaire de la Grande Guerre, le Service du Patrimoine de la Communauté de communes et le Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré se sont associés pour la mise en œuvre de deux expositions thématiques rassemblées par une même communication et permettant un croisement du public d’un lieu à l’autre. qui ne possède que peu de collections sur cette période, a dû solliciter des prêts d’objets auprès de particuliers. Grâce à la générosité des habitants de l’île, l’exposition s’est enrichie de nombreux objets, du paquetage militaire aux objets souvenirs fabriqués par les soldats. 1914-1918 à l’île de Ré s’articule en cinq temps dont le premier est une présentation du journal Le Soldat Rétais. En effet, celui-ci prend la suite de bulletins qui ont disparu au cours de l’année 1914. Le périodique a une approche très patriotique des événements comme l’atteste sa devise « Haut les cœurs et vive la France ! », il suit également une ligne éditoriale à la fois catholique, républicaine et proche des mouvements Maxime Boucard, grand-père de Jacques Boucard ouvriers, conforme aux engagements politique de son 1914-1918 à l’île de Ré créateur, Théodore Coll. Dans un deuxième temps, le visiteur L’exposition présentée au musée découvre l’équipement du soldat : trouve son origine dans un périochaussures, casque, calot mais aussi dique rétais qui n’a été publié que le gourde et plaques militaires, entrant temps de la guerre : Le Soldat Rétais. ainsi plus concrètement dans la réaÀ partir de ce journal qui paraît tous lité de la guerre. les quinze jours, se dessine la vie quoLa visite se poursuit avec une série tidienne des insulaires. d’objets façonnés par les soldats Pour illustrer le parcours, le musée,

sur le front et qui constituent ce que l’on a appelé l’artisanat des tranchées. Ils illustrent la volonté des hommes d’échapper à la guerre et le souhait d’envoyer un souvenir d’eux-mêmes à leur famille : bagues, pendentif, douilles d’obus travaillées, petits souvenirs. Après ces évocations du front, l’exposition revient sur la vie dans l’île de Ré en se concentrant sur les informations relatées dans Le Soldat Rétais, des événements marquants comme l’arrivée des prisonniers allemands, à la vie dans les villages rythJournal Le Soldat Rétais en date du 15 janvier 1915 mée par les nouvelles des mobilisés, les restrictions alimenguerre. Le traumatisme généré par le taires, l’organisation des travaux conflit est également évoqué à travers agricoles, etc. les œuvres picturales d’après-guerre. En évoquant la fin du conflit, le parInformations recueillies par NV cours s’arrête sur des personnalités liées à l’île de Ré dont la vie s’est trouLieu d’exposition : vée transformée par la guerre : Emile Musée Ernest Atgier, bienfaiteur du musée ou le Cognacq  / Ville de peintre Raphaël Drouart qui fut priSaint-Martin-de-Ré sonnier pendant toute la durée de la

Gravés dans la pierre, les monuments aux morts de l’île de Ré

Érigés entre 1919 et 1925, les 10 monuments aux morts de l’Île de Ré sont représentatifs de la volonté nationale de rendre hommage aux nombreux soldats français morts pour la Patrie durant la Grande Guerre.

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Décision unanime des conseils municipaux, les projets d’érection de monuments devaient cependant recevoir l’aval de l’autorité préfectorale et de la commission d’examen qui veillait à l’esthétique de la réalisation. En effet, afin de servir le devoir de mémoire et de reconnaissance, une attention toute particulière était placée dans ces projets hors du commun : un budget souvent important soutenu par l’effort de tous les habitants, le choix d’un emplacement, la commande d’une œuvre d’art.

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L’exposition réalisée par le Service Patrimoine de la Communauté de Communes se propose de retracer l’histoire de la réalisation de ces lieux de mémoire, derniers exemples de la tradition de la sculpture monumentale héritée du XIXe siècle. L’exposé se déroule autour de quatre grands thèmes développés dans quatre « chambres » d’exposition : > Genèse d’un monument, de la délibération à l’inauguration ; > Comprendre pour honorer – décor sculpté et inscriptions ; > La figure humaine – allégories et effigies standardisées ; > D es artistes au service de la Mémoire – Les créations originales. L’exposition se présente sous forme de quatre cylindres agrémentés de

textes et d’images d’archives et une partie du discours de l’exposition s’adresse particulièrement au public le plus jeune : définitions de mots, résumé de textes, images... Un reportage photo réalisé par un photographe professionnel a également été prévu afin de proposer des images inédites de ces monuments. L’exposition sera en outre réalisée sous un format itinérant et proposé dans différentes communes de l’île de Ré. Informations recueillies par NV

Exposition réalisée par : La Communauté de Communes de l’Ile de Ré / Pays d’art et d’histoire

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HISTOIRE U N

O U V R A G E

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M É M O I R E

Ré dans la Grande Guerre – 1914/1918 Vendredi 23 mai 2014, dans le cadre des commémorations du Centenaire du début de la première guerre mondiale, François Blanchard et André Diedrich présenteront et dédicaceront en la salle des mariages de la mairie de Saint-Martin-de-Ré « Île de Ré – La Grande Guerre – 1914/1918 », un ouvrage de mémoire qui, au travers de plus de 300 documents (cartes postales, photographies, objets et témoignages), évoque la part prise par l’île de Ré dans cette guerre qui se voulait être la « der des der » et pour laquelle Ré vit 400 de ses jeunes adultes mourir au combat loin de leur île natale. Portingalais, des Loidais, des Maritais, etc. qui périrent sous le feu de l’ennemi. Outre un chapitre sur ces monuments qui leur rendent honneur (obélisque ou pyramide, mur ou fronton, statues de poilus), les auteurs ont souhaité présenter comment sur place, dans l’île, la Les auteurs. À gauche François Blanchard guerre a été ressentie, et André Diedrich à droite perçue, vécue. ’est en 2011, en feuilletant « On a tenu à ne parler que divers ouvrages dans une de l’île. » librairie de Grenoble, que l’idée vint à François Blanchard de Comme toujours dans l’histoire de « pourquoi-pas faire un livre sur la l’île de Ré, Saint-Martin a tenu une Grande Guerre dans l’île de Ré ? Il y place toute particulière. Des pièces a le centenaire dans trois ans, cela d’artillerie vont être installées en front laisse le temps de se retourner et de mer. En plus des « bagnards », la de trouver suffisamment de docucitadelle va accueillir les soldats de la mentation ». 4e batterie du 4e Régiment d’Artillerie De retour à La Couarde, à cerà Pied. La commune voit arriver les taines personnes qu’il croise, il en premiers blessés français qui seront parle, mais de prime abord cela ne hébergés dans la caserne Toiras, suivis déclenche pas l’enthousiasme des dès septembre 1914 de prisonniers de foules. Quelques mois plus tard, en guerre allemands blessés. Ces derniers août 2012, il évoque le sujet avec seront environ 6 000 à passer par Ré André Diedrich qui lui dit posséder (69   décéderont durant leur détention) une vingtaine de documents relatifs avant d’être transférés au Maroc pour à cette période, mais ce sont trois y remplacer la main d’œuvre française photos prises sur le front et une lettre partie combattre ; d’autres seront rédigée dans les tranchées, prêtées employés par des Rétais pour travailpar les familles Palito et Brullon, qui ler dans les champs. vont décider François Blanchard et Dans Saint-Martin vont être ouverts André Diedrich à pousser plus loin deux orphelinats, l’un pour les filles leur investigation. (place de la République), l’autre pour Bien que très éloignés des combats, les garçons (quai Job Foran), lesquels tous les villages rétais furent directefonctionneront jusqu’en novembre ment concernés par le conflit. Il suffit 1927. pour cela de lire sur chaque monuUn chapitre est ainsi consacré à ment aux morts la liste des noms des chaque commune de l’île, illustré de

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cartes postales anciennes, de photographies, d’objets, de correspondances et de témoignages. L’ouvrage s’achève sur un épisode peu connu de la Grande Guerre concernant l’Armée d’Orient où dans les Balkans, au nord de la Grèce, 600 000 hommes dont 300 000 Français parmi lesquels quelques Rétais (le docteur Emmanuel Hernette et sa femme Lucienne Hernette-Atgier, infirmière, tout comme l’étaient Suzanne et Emma Cazalis de Maureillan, etc.) ont combattu contre les troupes allemandes et austro-hongroises. Un ouvrage jumelé avec deux expositions En effet, depuis le 15 mai 2014, deux expositions sont proposées au public. L’une organisée par le service du patrimoine de la Communauté de Communes dans ses locaux, rue du père Ignace à

Saint-Martin, a pour thème « Les monuments aux morts de la Grande Guerre dans l’île de Ré » ; l’autre, au musée Ernest Cognac, réunit des photographies, des documents et des objets sur la première guerre mondiale dans l’île de Ré (lire page 14). Jean-Pierre Pichot

« Ile de Ré La Grande Guerre 1914/1918 » par François Blanchard et André Diedrich aux Nouvelles Éditions Bordessoules 87 pages - 18 € Présentation et dédicaces en la salle des mariages de la mairie de Saint-Martin, vendredi 23 mai 2014 à partir de 18 heures.

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Aluminium, illumination, hallucination = alumination Après un certain nombre de grandes capitales mondiales, dont New York et Shangaï, les œuvres de Manolo Chrétien ont investi les 300 m2 de la Galerie PromenArts à La Couarde. Un vernissage permettait de découvrir, le 3 mai, en présence de l’artiste, cet « Espace Manolo Chrétien ».

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Espace Manolo Chrétien – Galerie PromenArts

iplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art (ENSAAMA) de Paris, Manolo Chrétien possède une solide formation technique et artistique et se consacre désormais uniquement à la photographie. Les tableaux rassemblés ici appartiennent en partie à sa série « Nouveaux-Nez », commencée il y a plusieurs années, entre Paris et Tucson (Arizona) et représentant des nez d’avions comme de véritables visages dans un inégal

E X P O S I T I O N

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face à face avec l’homme. Le monde de l’aéronautique et l’imaginaire qu’il véhicule le séduisent depuis toujours. Fils de Jean-Loup Chrétien, pilote d’essai et cosmonaute, Manolo Chrétien est né en 1966 sur la base aérienne d’Orange, où il a été bercé par les moteurs d’avion durant son enfance, ceci expliquant, sans aucun doute, cela. Sa fascination a pour objet autant la beauté des lignes, qu’il s’agisse du Concorde ou du nez d’un Airbus, que celle des matériaux dont sont faits ces aéronefs. Il les photographie sous tous les angles, partiellement ou totalement, neufs ou attaqués par la rouille, jouant des reflets de la lumière ou de l’usure du temps sur le métal. Certains modèles sont de véritables abstractions, identifiables uniquement par les rivets. L’artiste tire ses photos directement sur des feuilles d’aluminium brossé. Procédé renforçant le lien entre le métal du support et celui du

M A I S O N

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sujet qui n’est plus une photo, ni un tableau mais une « alumination ». Le ciel n’est pas le seul espace qui intéresse Manolo Chrétien. La fluidité de la mer en perpétuel mouvement l’attire aussi. En fait, toutes les modifications induites par la lumière et le mouvement, séparément ou simultanément, le passionnent. Il semblerait qu’il veuille saisir et fixer un monde en mouvement. Arrêter le temps, ne serait-ce qu’un instant et conserver la beauté d’un univers qui n’existe que dans le mouvement. Il ressort de ces œuvres, en particulier celles qui ont trait à l’univers aéronautique, une forte puissance esthétique dont il serait dommage de se priver. Catherine Bréjat

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Manolo Chrétien dans « son » espace

Galerie PromenArts - L’Espace 58 Grande Rue La Couarde sur Mer Ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h30 à 13h et de 15h à 19h www.promenarts.com manoloimages.free.fr/lespace3

F L O T T E

La Flotte, de ports en ports Histoire de gens de mer

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vec beaucoup d’humour, le Président de l’asJacques Péchereau sociation Flottille pendant son discours en Pertuis, Jacques Péchereau, a, lors de l’inauguration de la nouvelle exposition temporaire « La Flotte, de ports en ports. Histoires de gens de mer », livré au public sa réflexion sur « qu’est-ce au juste qu’un port ? ». « Si c’est un lieu cher à tous, c’est avant tout un grand trou dans lequel on y met des bateaux. Selon les marées, il y a de l’eau qui rentre ou qui sort. C’est un lieu que l’on peut décorer en l’ornant par exemple de môles, d’un phare, etc. » Mais, qu’est-ce qu’un port de La Flotte ? « C’est un paquet de bateaux blancs en plastique : le groupe des moteurs. C’est un autre paquet de bateaux avec des mâts : les vieux bois. Dans ce havre s’y abritent des bateaux faisant escale et d’autres qui viennent s’y réfugier après avoir essuyé un mauvais coup. C’est là tout le sens de la notion d’accueil. Le port de La Flotte, c’est toute une histoire que l’on essaie de présenter au public. C’est aussi tout un patrimoine maritime avec cinq bateaux classés Monuments Historiques attachés au port de La Flotte.

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Cette nouvelle exposition temporaire marque le 30e anniversaire de notre association » précise la responsable de la Maison du Platin, Christelle Baraton. « Avec un thème centré sur le village de La Flotte et sur son port, elle devrait séduire un très large public. Les nombreux posters explicatifs, compréhensibles par tous, sont le fruit d’un colossal travail de recherche documentaire et de la somme de rencontres avec les différents utilisateurs du port menées ces deux dernières années par Mélanie Chausserais. Des objets issus de nos collections et certains autres prêtés par le musée Ernest Cognac viennent enrichir cette présentation par panneaux. L’exposition sera présentée jusqu’en novembre 2015 ».

prospérité commerciale inféodée à des échanges fleurissants avec les pays du nord de l’Europe et les colonies. D’autres panneaux sont quant à eux consacrés à la place importante qu’occupait encore dans la première moitié du XXe siècle la pêche dans l’économie flottaise. Un port aujourd’hui majoritairement tourné vers des activités nautiques, récompensé une nouvelle fois par l’obtention du Pavillon bleu. Un port tourné vers l’avenir afin que ne se reproduise pas l’épisode tragique de Xynthia en 2010 et qui, pour cela,

Le jour de l’inauguration

sera bientôt protégé par une porte anti-submersion coulissante.   Jean-Pierre Pichot Maison du Platin - Association Flottille en Pertuis 4, cours Félix Faure - La Flotte 05 46 09 61 39 contact@maisonduplatin.fr www.maisonduplatin.fr

Un peu d’histoire « De ports en ports », car depuis le Moyen Âge, le port de La Flotte n’a pas toujours été là où il se situe aujourd’hui. Au moins trois ou quatre sites du littoral flottais sont reconnus pour avoir joué un rôle portuaire : port Chauvet, port La Prée, port vieux et le port actuel creusé au XVIIIe siècle au point de plus bas de la commune. Plusieurs posters évoquent le passé militaire en leur temps des différents ports flottais, le départ des protestants pour de nouvelles terres outre-Atlantique, etc. Cela sans oublier la période de

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Photos © Peggy Landon

ZAP ’ART S


Z AP ’ ARTS B I O G R A P H I E

« Trente-six ans à t’attendre Maman » : un témoignage autobiographique émouvant

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e dernier livre de Virginie P.G vient de sortir aux éditions Édilivre. Ce livre émouvant est le témoignage autobiographique d’une petite fille abandonnée dès sa naissance en 1970. Sa mère biologique a accouché sous X et, après quelques minutes seulement, laisse sa fille aux bons soins de l’assistance publique. Elles ne se reverront plus, séparées pour toujours. Commence ainsi une histoire de vie peu commune Confiée à une famille d’accueil rétaise aisée, à l’âge de 2 ans, la petite fille subira les agressions sexuelles de son père adoptif jusqu’à l’âge de 10 ans. Elle trouvera le courage de lui dire non, après que sa mère adoptive lui ait révélé sans ménagement que le couple n’était ni son père ni sa mère, comme elle le croyait. Mensonges sur son adoption et ses raisons, blessures, souffrances,

absence d’affection, la petite fille se réfugie dans l’écriture de son journal intime, que découvrira et brûlera sa mère adoptive. Elle attendra sa majorité pour commencer à se construire une identité. Cette construction passera par la recherche de sa mère biologique et la quête d’une reconnaissance par l’écriture. Après vingt ans de recherches, le miracle va se produire. Elles ont abouti grâce à l’intervention du Conseil National d’Accès aux Origines Personnelles (CNAOP), compétent pour contacter la mère de naissance, si elle peut être identifiée, l’informer de la démarche de celui ou celle dont elle a accouché, lui expliquer la loi et lui demander d’exprimer sa volonté d’accepter ou de refuser de lever le secret de son identité. « Le 19 octobre 2006 fût le plus beau jour de ma vie. Je te retrouve enfin. Pendant toutes ces années sans toi, je

dans cette situation. C’est une invitation à ne jamais renoncer, à ne pas rêver sa vie mais à vivre ses rêves ! Virginie P.G dédicacera son livre au salon « l’île aux Livres » en août prochain et dans les librairies rétaises dans quelques semaines. Le livre « Trente-six ans à t’attendre Maman » est en vente sur Amazon, à la FNAC et chez Chapitre.com. Avec les encouragements de son éditeur, Virginie P. G change de Virginie P. G présente son livre genre littéraire pour son prochain livre, et écrit actuellement un roman policier n’ai jamais renoncé, je t’ai recherchée très attendu.   et j’ai réussi à te retrouver ». L’auteure délivre un véritable message d’esMichel Lardeux poir à tous ceux qui se trouvent

Ne cherchez pas le fil d‘une histoire, de bobines, il y en a mille ! Les mélodies, les rythmes, les costumes, tous nous évoquent un ailleurs poétique à partir de ce qu’il y a de plus central : l’eau. Une coulée douce, toute douce avec des silences et des attentes comme des plumes en suspens, tout en légèreté et en rêverie. Voici un spectacle tout à fait adapté pour faire ses premiers pas de spectateur, une sorte de cocon musical où l’on se promène avec plaisir, pour mettre l‘eau à la bouche. Tarif unique : 4 €

Native du Finistère, harpiste depuis l’âge de 15 ans, Cécile Corbel possède une voix qui gravit des sommets comme seule Kate Bush sait les atteindre. Disque d’or au Japon et récompensée par le prix de la Meilleure bande originale de l’année avec la musique du film Arrietty, elle a composé et interprété la bande originale du film Terre des ours.

CULTURE

Programmation

La Maline

Festival Les P’tits se réveillent ! Mardi 20 mai à 9h30 et 10h45 : Gouttes de sons, Cie Sing Song Gouttes de sons, voyage musical à partir de 18 mois.

Vendredi 23 mai à 20h : De la scène à l’écran, un concert suivi d’un film, avec Ciné Passion 17

Concert Cécile Corbel, trio

Cinéma Terre des ours 3D Documentaire français réalisé par Guillaume Vincent. Raconté par Marion Cotillard. 1h27.

Kamtchatka. Cette terre à l’état sauvage située en Extrême-Orient russe est le royaume des ours bruns. Au fil des saisons, chacun a ses préoccupations : la mère doit nourrir et protéger ses oursons qui veulent explorer le monde avec l’insouciance de leur jeunesse. Un ours tout juste sorti de l’enfance doit trouver sa place dans le monde adulte et gagner son autonomie. Enfin, le mâle doit constamment défendre son territoire et imposer sa force… Bienvenue sur la Terre des Ours. À partir de 6 ans. Adhérent : 15 €  / 10 € Non adhérent : 20 € / 15 €

LE Site d’actualité et d’information de l’île de Ré pour : s’informer comprendre se renseigner se divertir

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SÉCURITÉ HÉLICOPTÈRES DE SECOURS

Le Dauphin vole dans le ciel rétais Tous les Rétais reconnaissent le bruit caractéristique des hélicoptères, souvent même avant de lever la tête pour les voir survoler l’île de Ré. Ils sont plusieurs à nous être familiers dans le ciel rétais. Moyens de secours efficaces et de liaisons rapides, ils furent, avant le pont, et sont en période de pointe, des acteurs essentiels de la sécurité des Rétais. Ré à la Hune a rendu visite à l’un d’entre eux, à sa base opérationnelle, au cœur de son détachement.

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e Dauphin est l’hélicoptère gris et orange que vous voyez, utilisé par la marine nationale pour diverses missions. Le Dauphin SA 365  N de la société Eurocopter / Airbus hélico est un hélicoptère biturbine, 4  pales, polyvalent, conçu par la société française Sud Aviation pour succéder au légendaire Alouette III, avec des développements civils et militaires. Rapide, avec une vitesse maxi de 296 km/h, une distance franchissable de 897 km, il est économique, performant pour les secours maritimes et terrestres. Sorti en 1972, il porte bien ses 40 ans et les équipages rencontrés apprécient cette machine fiable, bien équipée. Le détachement de service public de la marine nationale 35 F La flottille 35 F est implantée sur la base aéronavale d’Hyères, dans le Var. Le détachement arriva le 1er  janvier 1994 sur la base aéronavale de Rochefort et fut transféré en 1997 sur le site qu’il occupe à l’aéroport de Laleu - La Rochelle - Ré. Sous l’autorité du lieutenant de vaisseau Vincent Victoire, chef de détachement, et du lieutenant de vaisseau Sylvain Baise, qui lui succédera dans

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Le Dauphin en opération avec la SNSM

quelques mois, deux équipes de six militaires assurent une alerte permanente alternativement, avec deux semaines d’alerte et deux semaines de récupération. Les marins volontaires sont affectés au détachement pour une période de deux à quatre ans. Chaque équipage est constitué de deux pilotes, un mécanicien de bord treuilliste, un plongeur et selon la mission : embarquement d’un médecin militaire ou du SAMU. La place est comptée à bord car l’espace réservé est réduit. Les missions Avec une moyenne de 100 missions annuelles, le rythme d’intervention est soutenu et l’improvisation n’a pas sa place dans l’organisation

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bien rôdée. Les vols d’entraînement permettent à l’équipage de coordonner ses actions avec celles d’autres intervenants comme la SNSM, des chalutiers partenaires, le Lycée Maritime... et chacun a un rôle précis. « Les interventions sont ordonnées par la Préfecture Maritime de Brest et l’autorité opérationnelle est le CROSS d’Étel dans le Morbihan. La zone couverte par le détachement 35  F va de la frontière espagnole au golf du Morbihan » explique le lieutenant de vaisseau Sylvain Baise, qui supervise ce matin-là un traitement anticorrosion appliqué au Dauphin par son équipage. La maintenance est primordiale et l’appareil est magnifiquement entretenu après 35 ans de service, prêt à décoller dans les 15 à 20 minutes de jour (la loi fixe le délai maximum de décollage à 1h entre 8h et 18h) et dans les 40 minutes de nuit (la loi : 2h) et cela pratiquement par tous les temps. « Sachant que pour embrayer le rotor, il faut moins de 50 nœuds de vent. On s’abrite al ors derrière le hangar dans les conditions extrêmes. Nos missions portent sur le secours marin et les recherches

en mer, l’évacuation médicalisée ou sanitaire, la surveillance des pêches et le trafic maritime (police en mer), la lutte contre la pollution par des signalements de traces, voire des procès-verbaux, et puis de l’assistance technique avec le transport de matériels utiles au sauvetage tels une moto-pompe, etc. » précise le lieutenant de vaisseau Sylvain Baise. Un état d’esprit 35 personnes ont été secourues en 2013. Le détachement affiche un palmarès remarquable depuis sa création. Les marins sont des hommes de devoir et tout est organisé au détachement pour que chacun soit efficace, sans appréhension particulière, mais avec une concentration évidente sur les gestes professionnels et les procédures strictes. Et comme les missions ne sont pas sans risques, les moments de convivialité sont appréciés par le détachement pour renforcer la cohésion d’un groupe soudé, chaleureux et passionné.   Michel Lardeux

À suivre dans Ré à la Hune : l’hélicoptère de la sécurité civile.

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LES GENS D’ICI PORTRAIT – LAURENCE JEAN-BART

L’envie de s’investir pleinement Cela fait maintenant une dizaine d’années que Laurence Jean-Bart, son mari Denis, et leurs deux filles, Adèle et Salomé, sont des résidents permanents d’Ars-en-Ré. Décision fut alors prise de quitter Paris afin d’intégrer la maison familiale insulaire et de poursuivre dans l’île leur travail dans un domaine que Laurence et Denis partagent en commun : la peinture.

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ous deux jeunes diplômés des Beaux Arts d’Angoulême, Denis fut, durant leur période parisienne, artisan peintre, Laurence, elle, œuvrant dans la décoration urbaine et donnant des cours de céramique. Se posant à Ars, il leur fallu dans un premier temps restaurer la maison de famille. Désireux de n’utiliser que des produits les plus naturels possibles, Denis va se découvrir « une passion » pour la chaux compte tenu des multiples possibilités qu’elle offre à qui sait la travailler. Elle va être dorénavant à la base de son activité d’artisan dans l’île. Enduits à la chaux, peintures naturelles à la chaux, mais aussi stucage et tadelakt occupent désormais les journées laborieuses de Denis. Et Laurence, que fait-elle depuis son retour dans l’île ? Bien elle peint, elle peint partout où elle se trouve. Elle n’est pas la nièce de Tatave pour rien ! Chez elle, dans son atelier, mais aussi dans la

boutique de la rue du Havre quand Denis est sur les chantiers. « Une boutique que l’on loue depuis trois ans et qui a permis à mon mari de développer le show-room et la coloration sur mesure de peintures à la chaux. Certes, quand la vie redémarre dans l’île, que les touristes et les clients sont là, il est évident que j’ai moins le loisir de me consacrer à ma peinture. Toutefois, depuis un an, je me suis octroyé mes jeudis après-midis que je réserve à mes “balades aquarelles”, à Loix. Comme je m’entends bien avec les filles de l’Office de Tourisme loidais, elles s’occupent de toute la logistique. Je me contente deux heures durant d’emmener des gens dessiner dans le village. Il ne s’agit pas là d’un cours poussé, c’est disons plutôt dans l’esprit carnet de voyage. » Un voyage en Martinique dans sa famille paternelle voilà trois ans a peut-être marqué un tournant dans la façon de peindre de Laurence Jean-Bart. « Durant ce séjour, j’ai

Le sourire de Laurence Jean-Bart

énormément peint. Mon père d’ailleurs peint également. Disons que j’ai voulu rompre avec les petits croquis, les dessins d’observation, pour revenir à une peinture plus personnelle telle que je la pratiquais aux Beaux Arts, et qui s’avère être beaucoup plus abstraite ». Elle peint, certes, mais se dit également « très attachée à la vie locale » « Depuis mon retour à Ars, je constate dans mon travail pictural un vrai retour à la peinture artistique doublé de la nécessité de transmettre un message, de parler de la vie locale. Voilà quelques années, j’avais retrouvé dans l’association Ré-Sources dont je fus administratrice, toutes les valeurs, l’esprit, et l’abnégation de vouloir transmettre des savoir-faire, d’une association à

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laquelle j’avais activement participé à Paris. Je me souviens qu’avec Rémi Caillaud, l’association avait monté un atelier de fabrication de paniers en osier. Cela avait été une fort belle réussite qui avait notamment nécessité la replantation d’osier ; et à travers cette volonté de vouloir transmettre un savoir-faire, nous avons pu sauver un patrimoine sur le point de disparaître. » Dans sa commune d’Ars, Laurence Jean-Bart essaie bien de participer le plus possible à la vie locale, « mais ce n’est pas toujours facile », avouet-elle. « Toutefois, pour la commémoration des 30 ans du décès de mon oncle Tatave qui se fera lors des Journées du Patrimoine en septembre prochain, les choses ont l’air de vouloir bouger, alors, wait and see ! »   Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

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