Ré à la Hune n° 59

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LE JOURNAL GRATUIT DE L’ÎLE DE RÉ

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relle... u lt u c t e e u iq t li o p ntrée, ce ée r t n e r e ison estivale et la re n sa u ine ple la tre en  uceur la transition grands évènements

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en do portages sur de omme pour marquer tout à la fois des re e os op la BD ou Jazz pr us vo ne ût, tels le Festival de ao d’ ois m numéro de Ré à la Hu du e ain ce début du cette seconde quinz ce qui vous attend en de te er uv qui se sont déroulés co dé la succès, et rencontré un grand en Ré, qui ont chacun PromenARTS, Poireau des Galeries mois de septembre. ck tri Pa r pa é os op pr bre. er ins de l’île, er salon d’arts contempora ge, du 1 au 4 septem Pla isBo au 1 l, , ba Ré le de île ARTS lentueux, ouvre nombre d’artistes ta mmunes vous et qui rassemble bon Communauté de Co la r pa ée nis ga or tions r le thème lle Fête des Associa inte-Marie-de-Ré, su ne Sa ion à dit e, tra br ais em pt rm se so 11 haute La dé année le dimanche ves, pour une journée tte cti ce tra e at ell s à lle t re an ltu qu cu s accueille ur d’animation , de rencontres Campagne » et auto portraits, d’interviews « Un Dimanche à la de rs ve tra au , Ré de et sportives de l’île en convivialité. aines, économiques m hu es ss he ric les t s que jamais en avan w croisé de Lionel nt à son dynamisme. Ré à la Hune met plu rritoire, et contribue proposons un intervie te us tre vo no t us en no rg oi fo i qu qu ur Rivedoux, st po d’Ici » Ré et la Commune de ssi et avant tout, c’e de au avec tous ces « Gens e e, l’îl iqu de lit es po un s m pa m Co si elle n’était la Communauté de pas digne de ce nom ener conjointement m t en nd te La Rentrée ne serait ’en qu ie n ! Le verdict llice. Raffarin sur la stratég dans la même directio rt Maritime de La Pa Quillet et de Patrice Po ble m du t se en en m s pe pa nt lop ce ve t, d’autres n’avan ssier du dé ient encore fermemen emin... même si tous cro y ch dans cet épineux do n ins so rta it fa Ce . us le) tro ria rrito n’a rien lf 18 er, le projet d’un go éma de cohérence te type de projets... Elle m ch ce (S de r t OT su en SC rp rsé se du pe e ps dis dr e em ca dr Enfin, longt e le Préfet, dans le tre d’avancer en or prochain par Madam Ré ne peut se permet de e l’îl e qu Nathalie Vauchez nt ide sera rendu en mars t toutefois év es il ; ifs at bit du s sont beaucoup plu à y gagner.

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La Magayante Comparaisons estivales

– Alors Germaine, ces vacances... bien ? – Excellentes Malvina. J’étais chez mon cousin Paul qui s’est fait construire une petite villa sur la presqu’île de Giens. Ma foi, là-bas, je n’étais pas trop dépaysée. Y’a de belles salines comme dans le nord de l’île, avec en plus de chez nous des colonies de flamands roses tout blanc ; et autant de monde qu’ici en plein mois d’août. – Mais Germaine, dis moi, il me semble que c’est un site protégé comme l’est notre île ? – Oui. En effet, le tombolo qui relie Hyères à Giens est classé. Mais si tu voyais, c’est assez cocasse car le Conservatoire du Littoral installe des ganivelles partout, ce qui fait dire aux gens du pays que le Conservatoire

SARAH BERNACHE

se lance très certainement dans l’élevage en plein air de poulets ! Ils entourent tous les bouts de sable dès qu’il y pousse trois herbes, et cela même au milieu des lotissements. Protection de la biodiversité paraît-il ? – Finalement, tes ganivelles, c’est un peu comme celles qui ont été mises tout autour du camping de La Redoute à Rivedoux. Sauf que là, les poulets, ils sont déjà dedans... et tu as vu leurs beaux poulaillers ? Île de Ré oblige, on peut dire que nos gallinacées rétaises bénéficient de traitements de faveur : toit noir ardoise, murs peinture bleu ciel... et qu’elles sont drôlement gâtées par les Bâtiments de France ! Quand je pense à toutes les tracasseries que j’ai eu pour pouvoir installer une petite guérite au fond du jardin pour y ranger mes outils. Enfin... Par contre,

ce qui me console, c’est que vu la concentration des poulaillers, ils ne risquent pas d’avoir, ni l’AOC, ni le label pour élevage en plein air !! Je sais, on plaisante, on plaisante, mais boudi qu’c’est moche ! Jean-Pierre Pichot

PAR JEAN-JACQUES VERGNAUD

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-Ré. Tél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 - mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez Mise en page : ....................................... Peggy Landon Crédit photos : ...................................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux - DR Peggy Landon - Nathalie Vauchez Dessins : ...................................................... Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy - Jean-Jacques Vergnaud Régie publicitaire : ............................ Tél : 05 46 00 09 19 - rhea@rheamarketing.fr Imprimeur :............................................... Imprimerie Mingot Dépôt légal initial : ........................... Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’ Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Ecolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

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Actualité ré santé vous bien mesdames, à vos marques, prêt, partez ! Le Comité Départemental Olympique et Sportif de Charente-Maritime, présidé par Christian Bourgne, organise une journée « Sentez-vous sport, Santé vous bien » sur l’île de Ré dénommée « Ré santé vous bien ». Cette journée nationale à l’initiative du Ministère des Sports, du Comité National Olympique et Sportif Français et de l’association des Maires de France est proposée pour la deuxième fois sur le territoire de la Charente-Maritime ainsi que dans le reste de la France. Le but de cette journée est de promouvoir les bienfaits du sport sur notre santé et d’amener le plus grand nombre de personnes à pratiquer une activité physique régulière et encadrée. Cette manifestation reste un moment convivial et de partage autour du sport. Dès 9 heures, samedi 10 septembre, sur le site du Preau, à Saint-Martin de Ré, est prévu l’accueil des participants, puis – départ 10 heures – possibilité sera donnée de faire, avec vue imprenable sur le pertuis, soit une randonnée pédestre de 8 kilomètres, soit une course à pied de 5 kilomètres, soit enfin un parcours de roller de 5 km aussi, ou enfin un tournoi de pétanque. Après un moment convivial, place dans l’après-midi à deux conférences sur les thématiques suivantes : « Sport et nutrition » et « Sport et traumatisme », ainsi qu’à des activités ludiques pour les enfants. Nathalie Vauchez

Contact pour information et inscription : CDOS au 05 46 97 26 93 ou via le site internet : http://charentemaritime.franceolympique.com Inscription : 5 € – Gratuit pour les moins de 16 ans.

auté de Communes

Le Coin de la Commun

L’ILE DE RÉ, CANDIDATE AU LABEL PAYS D’ART ET D’HISTOIRE

Depuis 2009, la Communauté de Communes s’est engagée dans une démarche de candidature au label Pays d’Art et d’Histoire. Le dossier de candidature en cours d’élaboration, sera présenté par les élus devant le Conseil National des Villes et Pays d’Art et d’Histoire qui se réunira en juin 2012 au ministère de la Culture et de la Communication. Qu’est-ce que le label Pays d’Art et d’Histoire ? Créé en 1985 par le Ministère de la Culture, le label Pays d’Art et d’Histoire (PAH) qualifie des territoires engagés dans une démarche active de sensibilisation au patrimoine, à l’architecture et au cadre de vie. Véritable outil de connaissance, de préservation et de valorisation, le label concerne tous les types de patrimoine : historique, architectural, industriel, paysager, vernaculaire, savoir-faire et traditions. En 25 ans d’existence, le label PAH a su s’imposer comme un outil de référence pour mettre en œuvre des politiques patrimoniales cohérentes et concertées : plus de 150 territoires ont déjà fait le choix de cette reconnaissance, dont 10 en Poitou-Charentes. Territoire insulaire cohérent à l’identité affirmée, l’Ile de Ré pourrait bientôt devenir la première île française labellisée dans son intégralité. Contact : paysarthistoire@cc-iledere.fr

À ne pas manquer ! Cette année encore, des artistes investissent les locaux de la Communauté de Communes à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Le collectif d’artistes Zo prod propose une « confection in situ » qui permettra de découvrir l’ancien hôpital Saint-Honoré sous un nouveau jour. L’univers poétique créé par des tissages de cordes, des projections d’images animées et des jeux de miroirs, permettra aux visiteurs d’arpenter les trois étages de l’édifice au travers de frontières mouvantes et d’en apprécier l’architecture remarquable, de jour comme de nuit. Accès libre les 17 et 18 septembre 2011 de 14h00 à 22h00 Visites guidées de l’aile Saint-Michel de l’Hôpital Saint-Honoré sur réservation Contact : 05 46 66 56 68

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Jeux et Services Jeux à la Hune Solution : selle - mai - heure - mois - r - sillon - nez - l’ - île - !! (c’est le meilleur mois pour sillonner l’île !!)

Le jeu des 7 erreurs, par rémy

MOTS CROISÉS de JPP - N°39

GRILLE SUDOKU 9x9 calculé par LM

Solutions mots croisés - n°38

Horizontalement 1. Dérober des choses de peu de valeur. 2. Inférieur à 90°. Déloyal. 3. Complication d’angine. 4. Née à Rome. Gouverné. 5. Pensée. Grottes belges. 6. Maladie d’amour. Abandonne. 7. Capitula à Appomattox. Supposé influer sur les humains. 8. Trouble neurologique. Indique le jour. 9. indiscutables. Au coin ! 10. Roulés. Riche revêtement. Verticalement : 1. D’origine espagnole. 2. Problème. Oiseau australien. 3. Sentiments d’impatience. 4. Mets pour petits et grands. Indique la matière. 5. Laize. Amas. 6. A l’ouest du mur. Arbre de la forêt ombrophile. 7. Critique violemment. 8. Transmettre à autrui la propriété d’un droit. Grecque. 9. Marque les débuts et fins de round. Envie. 10. Œuvre de Virgile. Cheville.

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Actualité développement du port maritime : action judiciaire et concertation seront menés de pair par la Communauté de Communes Alors que Frédéric Jacq, Président de l’Association MAT-Ré a profité de l’Université d’été du PS pour distribuer ce 27 août aux ténors socialistes un dossier de presse – réquisitoire contre le projet de cimenterie d’Holcim au Port Maritime de La Rochelle –, et que cette association met publiquement en cause la réelle volonté politique de la Communauté de Communes de l’île de Ré et de la Commune de Rivedoux de croiser le fer au plan judiciaire, nous avons rencontré Lionel Quillet, Président de la CdC et Patrice Raffarin, Vice-président de la CdC et Maire de Rivedoux-Plage.

Ré à la Hune : On entend et on lit que la Communauté de Communes ne serait guère plus motivée pour s’opposer au projet d’Holcim. Le « retard à l’allumage » dans ce dossier, pour lequel certains élus ont fait leur mea culpa, ne devrait-il pas justifier au contraire une action rapide ? Lionel Quillet : Maître Mitard, pour Rivedoux et Maître Kasmi, pour la CdC, avocats spécialistes du droit public et des établissements classés, ont pris le temps de récupérer tous les éléments et d’étudier ce dossier de façon volontairement séparée, leurs analyses et leurs préconisations pour la stratégie judiciaire se rejoignent en grande partie. Nous représentons des collectivités, nous ne pouvons nous tromper d’angle d’approche ni de stratégie, or en matière judiciaire il faut être extrêmement fin. Il s’agit d’attaquer le permis d’exploitation du Préfet, pour lequel il n’y a pas de délai de prescription.

en 2012, l’île de Ré est très concernée. Avant ce port était géré par la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Rochelle, il s’agissait d’ailleurs d’abord d’un port de commerce ; beaucoup de déchargements se font à l’air libre et le port est sous les vents dominants. Les décisionnaires ont changé, il s’agit de réfléchir au devenir de ce port qui est en eaux profondes, au potentiel de développement énorme et qui se trouve à la frontière de l’Agglomération rochelaise et du territoire rétais. Il y a beaucoup de projets qui vont suivre Holcim, souhaite-t-on en faire un port industriel ? Ce n’est pas certain que ce soit la volonté de La Rochelle, qui a validé le projet Holcim un peu « par défaut » sans réelle volontarisme. Si Holcim a atterri à La Rochelle, c’est que les autres ports de France n’en ont pas voulu... En tout cas, une concertation est obligatoire. Ré à la Hune : Tout en peaufinant votre action en justice, vous participez à plusieurs débats et instances aux côtés du Port Maritime, n’y a-t-il pas là un mélange des genres ?

Patrice Raffarin : Ces attaques sont totalement infondées. Notre stratégie ne se résume d’ailleurs pas à une action devant la justice, mais à un ensemble d’actions beaucoup plus larges. Nous ne nous contentons pas de raisonner à court terme contre le projet Holcim, mais nous essayons d’anticiper l’ensemble des développements du Port Maritime de La Rochelle. Je ne juge pas les initiatives des associations qui sont tout à leur honneur, je trouve toutefois indécents certains jugements hâtifs sur les intentions des collectivités que Lionel Quillet et moi portons. Elles représentent les citoyens, nous agissons en tant que collectivités, l’approche ne peut être la même. D’ailleurs, poursuivons-nous les mêmes objectifs  ? Enfin, pourquoi n’ont-elles pas profité de la tenue du congrès Europe Ecologie-Les Verts à La Rochelle pour médiatiser ce dossier ? C’était une occasion rêvée...

Patrice Raffarin : Nous ne souhaitons pas pratiquer la politique de la chaise vide, comme certaines associations qui refusent tout dialogue avec le Port. Nous participons à l’élaboration en cours de la Charte de Développement Durable, pour laquelle je représente la CdC, et à laquelle collaborent le Conseil Général, l’état, l’Agglomération rochelaise, le grand Port Autonome. Et si le centre de broyage Holcim devait malgré tout se faire, autant accompagner et encadrer le plus possible son installation. Il ne s’agit pas de cautionner le développement du Port, mais bien d’amener un niveau de contraintes exigeant. Le développement économique du Port, sans doute inéluctable, doit se faire dans le respect du développement durable. Sa labellisation ISO 14001 le soumet à des contraintes importantes *.

Ré à la Hune : Justement, quelle est la stratégie de la CdC et de la Commune de Rivedoux  ? Patrice Raffarin : Il est encore trop tôt pour la communiquer publiquement, vous comprendrez que nous devons rester très discrets. Je peux par contre vous annoncer en avant-première que nous organisons une réunion publique le 7 octobre à 20h30 à la salle des Fêtes de Rivedoux, au cours de laquelle nous dévoilerons l’ensemble des actions que nous entendons mener. Nos avocats, ainsi que des intervenants scientifiques y participeront. Je suis très confiant sur l’issue de la procédure que nous allons lancer. Lionel Quillet : Nous menons une même stratégie CdC et Commune de Rivedoux. Pour la forme, nous attaquons le permis d’exploitation afin de montrer qu’en tant que personnalité juridique nous serons désormais très vigilants et attaquerons tout nouveau projet qui n’aura pas fait l’objet d’une concertation avec les élus de l’île de Ré, s’il nous paraît menaçant pour notre territoire. Sur le fond, nous participons à différents échanges, parmi lesquels la table ronde organisée au début de l’été par Dominique Bussereau et Maxime Bono. Nous devons être un interlocuteur du Port Maritime, avoir une base de discussion avec ses responsables. D’autant qu’avec la mise en place du Parc Naturel Marin pour lequel l’enquête publique va être lancée

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Ré à la Hune : Action judiciaire et dialogue au sein des instances de concertation sontils vos deux axes stratégiques principaux ? Lionel Quillet et Patrice Raffarin : Principaux mais pas exclusifs, nous préparons aussi des actions d’information et de sensibilisation du grand public. D’ailleurs le magazine de développement durable « Valeurs Vertes » a organisé une table ronde à laquelle ont participé Gérard Letellier, président d’Holcim France, Raymond Bozier, viceprésident de l’association Respire (avec laquelle nous avons un dialogue très ouvert), Jean-Paul Escande, Professeur en médecine, santé-environnement, et Patrice Raffarin. Le débat est retranscrit dans son intégralité dans le N°111, qui vient de paraître... Propos recueillis par Nathalie Vauchez * Comme en écho à ce souhait, Nicolas Gauthier, Directeur du Port Maritime, vient d’annoncer la tenue d’une conférence de presse, le mardi 13 septembre à 11 heures, sur le thème « Le Port Atlantique La Rochelle, premier Grand Port Maritime à obtenir la certification environnementale ISO 14001 sur l’ensemble de ses activités ».

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Ils bougent ! articule Articule créait l’événement vendredi 19 août en réunissant deux artistes venus d’horizons divers, utilisant des techniques différentes pour s’exprimer et partant pourtant tous deux du particulier, en l’occurrence l’humain pour aller vers le général.

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’un côté Michel Yakovlev, né à New York en 1963, architecte DPLG, exerçant également une activité artistique depuis vingt-cinq ans, déjà connu et reconnu par les galeries d’art et les collectionneurs et représenté par la Galerie Jamault à La Flotte.

Anne Sarosy devant une de ses œuvres

De l’autre Anne Sarosy, étudiante depuis cette année en histoire de l’Art à la Sorbonne et qui vivait jusquelà à Londres où elle a fait sa première expo de jeune photographe dans une petite galerie de Chelsea. Michel Yakovlev qui signe ses œuvres Yako, est un artiste expérimenté avec derrière lui un parcours important. Il réalise des œuvres modernes aux couleurs vives et gaies lorsqu’il y a de la couleur sinon il travaille en noir et blanc comme les personnages dessinés ce soir-là sur les murs extérieurs d’Articule. Son centre d’intérêt est l’humain, comme le montreront les tableaux qui seront exposés à la Galerie Insolite de Genève, qu’il s’agisse de couples (Couple in love), d’amis (4 friends, 4 friends orange ou 2 amis vert) ou d’inconnus (Jeunes Genevois, Foule de Gens). Ce soir-là, installé sur un échafaudage, il réalisa une œuvre monumentale sur le mur côté jardin d’Articule. Anne Sarosy, toute jeune et timide présentait pour ce qui était en fait sa deuxième exposition, une vingtaine de montages photographiques en couleur révélant son jeune talent. Le message de ces deux « Identity Reporters » et leur travail sur l’identité humaine créent des passerelles qui selon les deux créateurs d’Articule Sandrine Esnou et Benoît Collet justifiaient cette rencontre insolite. Catherine Bréjat

Michel Yakovlev, interview en hauteur

Articule Place du Bois de l’Ardilliers ZA La Croix Michaud 17630 La Flotte Tél. 05 46 01 51 86

« anges et démons » : un défilé de mode très applaudi ! Le Défilé de mode de Baya Créations a réuni de nombreux spectateurs admiratifs, sur le port de la Flotte. La styliste Karine Dubosc, qui compte plusieurs attaches flottaises, présentait une collection de 36 modèles, tous dessinés et réalisés par ses soins dans son atelier de Rennes.

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n ouverture, l’amusant défilé des enfants, en pyjamas et sportswear « Educorigolo », intitulé « Tête de mule », présenté par Seb et Bob du marché de La Flotte, a donné le ton d’une soirée chaleureuse et très professionnelle. L’intermède gracieux de danses claquettes, réalisé par les danseuses de l’association GV Espace danses de L’Houmeau, était une agréable transition dans cette soirée d’élégance. Le soleil déclinant, les torchères décoratives allumées, le cœur des jeunes et jolis mannequins réunis par Karine battait au rythme de la musique originale et très colorée du disc-jockey Pascal. L’heure du défilé sonnait au clocher de l’église. Dans un style glamour et sexy, très élégant, les modèles de couleurs rouge, noir, blanc et gris,

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portaient des noms évocateurs : les Sauvages, les Enfants, Pureté exotique et Dark. Karine signait là une collection élégante, Anges et Démons : le public attentif ! moderne et raffinée, très appréciée du public qui ne ménageait pas ses applaudissements. En clôture du défilé, Karine Dubosc, toute souriante et détendue remerciait le public de son accueil chaleureux, les mannequins, l’Association des commerçants Flottais et tous ses partenaires : Olivier Pasquet le coiffeur, Alexandra Cirot et Kalice make-up pour le R É

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maquillage, les Perles de Franny pour les bijoux, Zeyka le photographe et Philippe de Radio-TV ile de Ré pour le reportage du défilé. Une soirée prometteuse pour Karine Dubosc et sa jeune entreprise ! Michel Lardeux

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ça bouge à... Sainte-Marie Centre-ville la noue

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à l'intérieur du magasin de La Cailletière

Jacques Moreno, le patron de La Sole en Ré

On apprend le métier

La Boulangerie Marin

u-delà des marchés qui animent nos communes, les commerces alimentaires généralement situés dans le centre du bourg structurent et maintiennent la vie du village à longueur d’année. L’apparition des grandes surfaces a modifié la donne pour le commerce de centre-ville, c’est certain. Durant la décennie 1993-2003, le commerce de proximité a vu diminuer le nombre de ses établissements : -21% pour la viande et le poisson, -43% pour la charcuterie, -6,4% pour les boulangeries. Cependant certaines enquêtes dont celle publiée par notre confrère Aunis Eco montrent que « le commerce de demain sera orientéclient, se développera sur des marchés de niche et sera de plus en plus porté vers le service. » Le service, c’est d’avoir son boulanger, son épicerie, son poissonnier à sa porte. D’autant que tous ces commerces apportent aux personnes seules, le lien social qu’elles ne trouveront pas ailleurs et cela on oublie d’en tenir compte dans les statistiques. Sur la place des Tilleuls à La Noue, les commerçants alimentaires traditionnels ont fait des efforts pour mieux appréhender les souhaits de leur clientèle et leur proposer une qualité haut de gamme. Ainsi à « La Sole en Ré », chez Jacques Moreno le poissonnier, on se fait un devoir de proposer une offre variée d’une fraîcheur absolue, ainsi que quelques plats cuisinés en dépannage pour les vacanciers qui rentrent tard de la plage, dont une succulente soupe de poisson, des crevettes et des anchois cuisinés. Les clientes qui n’étaient que de passage reviennent voir Jacquo en le complimentant sur la qualité de ses produits. Cela ne s’invente pas ! Juste en face « Au Pain Marin », l’offre est la plus large possible : toutes sortes de pain à base de différentes

© Mairie de Sainte-Marie

La mode des bibliothèques de plage est lancée

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la diabline : pour les petits et les grands !

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omme cela avait déjà été le cas en 2010, la Diabline sera à nouveau utilisée cette année pour le transport scolaire du 5 septembre au 4 octobre. Emilie, chauffeur expérimenté prendra en charge les enfants sur le parking de l’école à 16h45 et assurera plusieurs allers-retours  : trajet place des Tilleuls, Grenettes... et le lendemain : trajet place Antioche, Mairie, rue de l’Abbaye. Le village étant très étendu, la Mairie propose ainsi deux parcours... Pour Gisèle Vergnon et l’équipe municipale, à l’origine de cette belle initiative, « vu le succès auprès des parents et des enfants l’an passé je crois que l’expérience sera positive ». La Diabline roule l’été sur les communes du Bois et de Saint Martin. Gisèle Vergnon a demandé à la Communauté de Communes de la mettre à disposition de Sainte Marie en septembre, mais comme les vacances n’étaient plus de mise, l’idée de rendre service aux parents, qui trouvent là le moyen « doux » de donner une certaine autonomie aux plus grands (préparatoire au trajet en bus pour aller au collège), et de donner encore un sentiment de vacances aux enfants en fin de journée est venue naturellement. L’idée est aussi de proposer aux personnes de la maison de retraite de la Tonnelle, un petit circuit dans le village le mercredi après-midi, si le temps le permet, comme l’an passé. Gageons que cette double initiative, unique à ce jour sur l’île de Ré, devrait donner rapidement des idées à d’autres communes. Nathalie Vauchez

’île de Ré a expérimenté cet été les bibliothèques de plage. Après l’essai concluant du Bois-Plage, Christine Malbosc de l’Imaginerie à La Noue, envisage de renouveler l’essai de cette année à la Cabane Montamer en élargissant le nombre d’ouvrages mis à la disposition du public. Actuellement la Cabane est ouverte au public lorsque des cours de peinture y sont dispensés ou lors de soirées passées à étudier les étoiles. Christine Malbosc pense que Christine Malbosc présente les durant la haute saison il faudrait prélivres de la bibliothèque de plage voir de l’ouvrir plus souvent mais avant à la Cabane de Montamer tout il faut faire savoir qu’elle existe. Les ouvrages disponibles sont à caractère naturaliste ou concernant l’île de Ré. La bibliothèque possède aussi des romans occupant trois étagères mais reliés et le public, hésitant à emporter ces ouvrages sur la plage, a tendance à les lire sur place ! Catherine Bréjat

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céréales bien sûr mais aussi des confitures, des pâtisseries et les spécialités «  maison » : sablés fleur de sel et sablés caramel, croquants chocolat et croquant noisette, meringues, guimauves, tuiles aux amandes, caramels La cave de La Cailletière à le fleur de sel et macarons. Autre initiative pratique pour les touristes les formule pique-nique, snacking ou salade comprenant par exemple une salade, un dessert et une boisson. Le jeune et sympathique David Boisseuil a su créer, après son passage au Bistrot du Marin, un commerce qui réponde à toutes les autres attentes de la clientèle. Il présente ses marchandises dans un décor « authentique  » : produits artisanaux rétais, un beau choix de sels et de fleur de sel, un large éventail de fromages et de la charcuterie. Dans un angle du magasin, il a installé un coin « cave » avec tonneau pour l’ambiance et la déco, où il expose le pineau et les vins de l’île. Il a décidé de miser sur la qualité et il a sans aucun doute raison car le règne du « prix cassé » est révolu. Les acheteurs veulent consommer différemment et mieux. Au détour de la place, à côté de l’Imagerie, une délicieuse odeur envahit l’atmosphère : la Biscuiterie de Ré est en pleine action ! Catherine Bréjat

NB : La Diabline sera aussi présente lors de la Fête des Associations de l’île de Ré, le dimanche 11 septembre prochain, pour assurer la navette entre la place des Tilleuls / la place d’Antioche et le parc de Montamer, site sur lequel se déroulera l’événement. -

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La tournée des marchés de l’île de Ré saint-martin-de-ré, un second souffle commerçants, parmi lesquels la famille Bordin, Josette Rébéré, Sophie Sury font l’effort d’être présents sur leurs bancs tous les jours de l’année. Du nouveau sur le banc Bordin ! Henry-Paul Jaffard, Adjoint responsable du marché

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rop « confidentiel » car imbriqué dans les immeubles du bas de la rue Jean-Jaurès, la halle couverte du marché de Saint-Martin manquait cruellement de vie, jusqu’à sa réhabilitation à la fin des années quatre-vingt dix. Une nouvelle configuration intérieure, dessinée par l’architecte Sophie Blanchet, et une ouverture sur le quai de la Poithevinières suite au rachat de l’immeuble « Maxi Livres » ont redonné un second souffle au marché martinais. Pour Henry-Paul Jaffard, adjoint en charge du marché, «  l’objectif que s’est fixé la commune est de rendre ce lieu de vie de plus en plus convivial en y apportant chaque année quelques améliorations. Ainsi, l’an passé, avons-nous réfrigéré le local des poubelles, cela pour des raisons de mise en conformité mais aussi pour le confort olfactif des riverains. Cette année, nous avons mis en place des bornes électriques de façon à pouvoir accueillir des marchands ambulants place de la Poterne. D’autres pourront l’être devant le Passage du Marché donnant quai de la Poithevinières, la partie la plus visible, afin d’attirer la clientèle éventuelle vers le cœur du marché. Quant à l’entretien, la propreté, c’est la chose prioritaire. C’est pourquoi la commune a investi dans l’achat d’une nouvelle auto-laveuse très performante ». La halle couverte, ouverte à l’année, tous les matins de 8 heures à 13 heures, abrite en saison une vingtaine d’étals de produits de bouche, et un fleuriste. Certains

Après 32 années de présence sur le marché de SaintMartin, Bernard Bordin est devenu l’employé de son fils Hugo depuis le 2 mai 2011. Toujours à leurs côtés, cela depuis 30 ans, leur fidèle ouvrier-poissonnier : Francis. Entreprise familiale, la Maison Bordin est également présente sur le marché du Bois-Plage avec Juliette Bordin et rue du marché à La Flotte (anciennement chez Jacqueline Aumon) où leur jeune employée de seulement 24 ans, Aurélia Jemin, règne sur la poissonnerie à la manière d’une deuxième Jacqueline ! Si Bernard constate que depuis vingt ans la clientèle a beaucoup changé, « les anciens sont partis ou bien sont décédés, les enfants, eux, pour la plupart, partis également, ne reviennent dans l’île qu’à l’occasion des vacances. Alors, hors saison, tout est désormais différent et être ouvert à l’année relève un peu du sacerdoce » !

Entrée principale rue du Marché

Le sourire de Josette. En juin dernier, Josette Rébéré a fêté ses 30 ans de présence en tant que revendeuse de fruits et légumes sur le marché de Saint-Martin. « Comme il faut quand même savoir se reposer un peu, le banc est fermé deux fois dans l’année : durant quinze jours en novembre et une grande partie du mois de janvier. Sinon, mon mari, Joël, un ancien ostréiculteur reconverti dans les fruits et légumes, et moi-même sommes tous les matins à notre banc. Et quand Joël n’est pas à mes côtés, c’est qu’il est parti en livraisons  : restaurants et personnes âgées ». Les produits de Josette ont un bilan carbone très convenable puisque la plupart d’entre eux sont des produits

Accès par le quai de la Poithevinières

Marchands ambulants côté place de la Poterne

Thierry Bonnin

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Sophie Sury

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La tournée des marchés de l’île de Ré régionaux dont les provenances les plus éloignées correspondent à la Vendée voisine. De la lingerie aux huîtres, il n’y a qu’un pas ! Sophie Sury l’a franchi en épousant Jacky, ostréiculteur à Saint-Martin. L’entreprise, « Les huîtres de Ré » est présente depuis l’an 2000 sous la halle, avec depuis 2006 Sophie sur le banc. « Cette reconversion est pour moi une grande satisfaction car elle m’offre une bien meilleure vie familiale, et en plus j’aime beaucoup ce que je fais. Je ne vends que ce que je consomme personnellement. Je teste. Je goûte. Bref, je fais partager à la clientèle mes coups de cœur. Nous ne vendons en matière d’huîtres que ce que nous produisons, c’est à dire des huîtres naturelles nées en mer. Et à côté, tout ce qui va bien avec les huîtres ». Quand Sophie n’est pas présente à son banc, sa mère la remplace. « Mais, précise Sophie, avec la forte mortalité des naissains il nous faut maintenant le double de travail pour obtenir un tonnage équivalent à la vente. Il se pourrait bien que nous envisagions de fermer notre banc sur le marché deux, voire trois jours par semaine. Sinon, ce que j’apprécie beaucoup, c’est le lien social qu’offre le marché, cela quand on est ouvert à l’année. On voit les gens évoluer, les enfants grandir. C’est super ». Du 100% fait maison. Cela fait maintenant cinq ans que Thierry Bonnin, 44 ans, né à l’hôpital de Saint-Martin, est installé sur le

marché martinais. Traiteur, tout comme l’était son père Francis, Thierry, au décès de ce dernier, a mené jusqu’à son terme le projet qu’ils avaient en commun de créer dans la zone artisanale de Rivedoux un vaste laboratoire de 150 mètres carrés. C’est donc en ce lieu, avec son chef, que Thierry conçoit tous les produits qu’il propose à la clientèle sur son banc. « Dans le circuit, il n’y a aucun intermédiaire, d’où des économies substantielles qui se trouvent répercutées dans Bernard et Hugo Bordin les tarifs proposés à la clientèle. Sinon, outre le fait que la maison prévaut la qualité à la quantité, c’est un bon moyen pour fidéliser une clientèle, qu’elle soit saisonnière ou permanente ». Ouvert la majeure partie de l’année, Thierry a un rythme de vie bien programmé : le matin au marché, l’aprèsmidi au labo. « C’est un marché qui vit, disons de 11 heures à 13h30, voire 14 heures. Une tendance générale dans l’île. Si tous mes collègues ne sont pas forcément de mon avis, je pense qu’il serait peut-être bon de

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réfléchir à des heures d’ouverture quelque peu différentes. Pourquoi ne pas rouvrir en fin d’après-midi ? Du moins pendant la saison, car il y a un potentiel… la clientèle est là. Mais bon, le marché de Saint-Martin comme tous les marchés est régi par la loi des marchés de France qui ne prévoit qu’une ouverture le matin. Pour ouvrir en dehors de ce créneau, un arrêté préfectoral est nécessaire ». Jean-Pierre Pichot

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La tournée des marchés de l’île de Ré LOIX, un marché haut en couleurs Le dernier marché... de notre série

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erné de commerces essentiellement alimentaires ouverts à longueur d’année, mais pas seulement puisqu’il y a même une galerie d’art, le marché de Loix rivalise de charme et d’attraits. Il change de physionomie d’un jour à l’autre et il y règne, comme le fait remarquer M. Vachez de la Police Municipale ayant la charge du marché, une ambiance extrêmement conviviale. Ouvert les mardi, jeudi et vendredi hors saison, il fonctionne quotidiennement de 8h30 à 13h30 en été. L’espace qui va de la mairie à l’office de tourisme est bien occupé. Plus de trente exposants sont là certains jours qui proposent des marchandises diverses et attractives susceptibles d’attirer l’attention de tous  : vaisselle de qualité et à la mode de Ré, tableaux et œuvres d’art, créateurs de bijoux, artisans, linge de maison, vendeurs d’accessoires de modes et d’écharpes colorées, de vêtement et de colifichets appréciés des dames se découvrent au long d’une flânerie qui se terminera sans aucun doute par un achat.

Car ainsi que le fait remarquer Jennifer, ancienne croupière au Casino Barrière à La Rochelle, « la clientèle qui vient au marché n’a rien à voir avec celle des boutiques. Elle est là d’abord pour se promener et se distraire. Ensuite si on lui propose quelque chose qui l’intéresse, elle achètera ». Son CAP de vente en poche, Jennifer fait des saisons depuis cette année et elle aime beaucoup le contact avec la clientèle et les autres commerçants. À côté d’elle un bouquiniste qui venant de Caen en vacances dans l’île s’installe sur le marché le matin ­– seulement quand il fait beau! – pour vendre ses livres. Denis Delalle, artiste peintre, qui vient chaque été depuis 1992, de la région bordelaise, vendre ses aquarelles originales sur les marchés apprécie particulièrement celui de Loix où il s’est forgé au fil des années une clientèle qui s’intéresse à sa production de qualité. Ces gens là se donnent le temps de vivre, de parler avec l’autre, un luxe de nos jours.

Un marché très fréquenté

La halle couverte

Denis Delalle, un artiste heureux

L’Orange Bleue

Beaucoup d’étals de denrées alimentaires à commencer par les olives, épices, pâtisseries et autres douceurs de Mondial Épices. Daniel ne fait que du poulet rôti, mais quel poulet ! Succulent assaisonné de l’humour de Daniel : un vrai régal et tellement apprécié qu’il vient même le dimanche en hiver. Les étals de fruits et légumes, sur le marché ou abrités sous la halle sont plus beaux les uns que les autres. Seule la faconde des marchands diffère. Des charcutiers et traiteurs traditionnels sont aussi

eé lieu h c i Le R Ile de R

Carnets de dégustation : à la découverte des cognacs vieillis au Royaume-Uni

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La maison Hine est certainement la plus anglaise des maisons de Cognac. Créée en 1763, elle a la particularité d’expédier depuis ses débuts des barriques de certains cognacs millésimés sur les quais de Londres et de Bristol, deux villes réputées pour l’élevage des vins. On les appelle les « Early Landed ». Le cognac que nous dégustons aujourd’hui est l’HOMAGE grand cru Fine Champagne de Hine. Créé par Eric Forget, le maître de chai de la maison, c’est un assemblage unique de trois Early Landed Grande Champagne millésime cognacs (1984, 1986, 1987) et de quelques cognacs Extra Old des caves HINE à Jarnac. Sa couleur est d’un or divin très limpide aux reflets ambrés très marqués. Le nez, lui, intense est prononcé par la vivacité de fleurs blanches, d’humus, de petits fruits à noyau, voir de nougat.

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La bouche est sidérante par rapport au sens olfactif, nous avons une attaque très douce voir « facile et gourmande ». Elle évolue sur un équilibre basé sur l’alcool et une droiture très bien maîtrisée où les arômes d’agrumes confits, de prune, d’épices (girofle, ginseng) et de Champignons frais (typique des Early Landed) s’y adossent à merveille. Les 3 cognacs millésimés ayant vieilli outre Manche apportent vraiment un style British avec cette ossature rectiligne. C’est le Cognac idéal pour nous retrouver, nos amis britanniques et nous-mêmes face à un beau plateau de fromages prononcés de type Bleu de Gex, Stilton, Chèvre sec, Munster ou Langres (caractérisés par leur force et leur caractère)... Et en regardant un bon match France/Angleterre en toute amitié.

Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40 R É

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La tournée des marchés de l’île de Ré présents à l’année et si vous souhaitez vous concocter une soirée ou un repas exotique, il y a même un traiteur avec des spécialités créoles et du punch artisanal, à boire modérément. Vous le retrouverez d’ailleurs sur d’autres marchés de l’île. C’est la deuxième année que cette délicieuse Martiniquaise qui vit aux Portes-en-Ré s’est lancée sur les marchés et elle est très contente du résultat. Sa clientèle aussi. Pour les fromages « Chez Catherine et Betty » sont là à longueur d’année avec des marchandises auxquelles on ne résiste pas.

Une petite soif ? Solène de « L’Orange Bleue » vous fera un jus de fruits, pressé sous vos yeux. On retrouve « L’Orange Bleue » sur d’autres marchés et même le long de la nouvelle piste cyclable reliant Loix à La Couarde. Pour un peu plus de confort où attendre votre conjoint, deux cafés entourent le marché d’où vous pourrez surveiller ce qui se passe tout en dégustant une boisson.

qu’en été, pour rappeler que la Charente-Maritime est le pays du Pineau et du Cognac. Sauf que lorsque nous sommes passés sur le marché de Loix, c’était son fils Damien qui tenait le stand. Mais il sera sans aucun doute très heureux de découvrir la photo de son fils dans ce numéro !

Catherine Bréjat

Enfin, Michel Fradon, basé à Réaux près de Jonzac, est présent, installé sous la halle bien qu’il ne soit là

le Coin des

Gourmets

 CÔté Jardin

14 rue Émile Atgier - 17410 Saint-Martin Tél. 05 46 68 16 75 http://www.restocotejardin.fr/

Daniel et ses poulets rôtis

Exposition de vaisselle

Mondial Olives et Épices

Jennifer

Un superbe jardin intérieur ! À l’origine une équipe d’amis qui ont décidé de changer de vie. À l’arrivée, un restaurant chaleureux servant une cuisine goûteuse que font chanter les épices. Le tout pour une addition raisonnable avec une formule midi à 16€, sans oublier une carte des vins particulièrement attractive. Le côté enchanteur du lieu tient à son luxuriant jardin intérieur. Avec cette année des améliorations notables pour apprivoiser la nature : stores pour se protéger du soleil quand il tape et fermetures appropriées pour se protéger du vent quand il souffle. Désormais ce restaurant est ouvert à l’année. Bonne nouvelle pour les habitants permanents !

 les gollandières

Best Western - avenue des gollandières 17580 Le Bois-Plage-en-Ré Tél. 05 46 09 23 99

Il y a affluence

Un lieu élégant et chaleureux, un chef réputé, une terrasse relookée, tout est réuni pour un bon repas ! La maison propose, entre autres, un menu Terrasse (18€) tous les midis sauf dimanches et jours de fête. On retrouve également à la carte les classiques qui ont fait la renommée du chef Franck Tememe : Carppaccio de magret fumé et billes de melon, Filet de rouget barbet grillé et sa poêlée de casserons, Noix de coquilles Saint jacquesRestaurant et crème safranée. En - Hôtel *** dessert, la coupe Mojito et son sorbet citron, Coulant au caramel à la fleur de sel... Mais aussi le menu Homard (74€) ou bien le plateau de fruits de mer (39€). Guillaume Mathieu, le directeur, saura vous guider pour découvrir Réservation au 05 46 09 23 99 la très belle carte des vins.

Ne rentrez pas à la maison sans un bouquet

Tél : 05 46 09 23 99

Avenue des Gollandières 17580 Le Bois Plage en Ré Fax : 05 46 09 09 84

Menu Fête des Mères

Un traiteur exotique

Damien Fradon

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Venez savourer notre déjeuner spécial Fête des Mères mai

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Vous pourrez, également, découvrir notre nouvelle terrasse

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Festival de la BD Un premier festival particulièrement réussi Organisé par l’association « Bulles en Ré » et les magasins 1000 Sabords, ce premier festival de la BD dans l’île a rencontré un franc succès malgré la touffeur estivale. Michel Rodrigue, Gaël Séjourné, qui sont difficilement Pierre Talbot (cf. encadré), acteur ayant incarné Tintin à accessibles pour nous autres Rétais et de découvrir par l’écran et Philippe Goddin. Le clou de la journée fut la ailleurs de jeunes talents tel Olivier Jolivet et son Boston vente aux enchères au profit de la Société Nationale Police ou Hélène Bruller qui a quitté la Suisse pour l’île des Sauvetages en Mer (SNSM) des dessins originaux de Ré le temps d’un week-end. La région et l’île de créés par chaque dessinateur devant les yeux du public Ré étaient bien représentées, en nombre et en qualité, dans l’après-midi. Olivier Poirier mena de main de puisque Marc Veber, Jacques D. Portes, Jean-Marie maître et avec humour ces enchères qui rassemblèrent Digout, Olivier Jolivet et Luc Turlan étaient présents. Ce un montant global de 10  900  € avec une mention dernier bénéficiait d’un stand à part pour accueillir les particulière pour le dessin d’André Cheret, le papa de très nombreux enfants qui venaient faire dédicacer un Rahan, qui atteignit 2  500  € car il y a peu d’originaux Dandy l’âne en culotte ou Peluchon, le mystère de Fort sur le marché, puis Jean-Pierre Talbot dont le Tintin atteint 1 600  € et celui de Boule & Bill qui s’arrêta à Boyard et avant de se faire offrir un tour d’âne. Le stand de la librairie Mille Sabords était lui aussi pris 1 500  € ! d’assaut et les ventes des ouvrages de Fred, André Catherine Bréjat Cheret et Laurent Verron avec son Boule & Bill ont explosé. Les animations de ces jours Alberto Varanda en démonstration étaient bien conçues pour les enfants qui n’eurent Othon Aristidès, né de parents ne trentaine d’auteurs de BD ont dédicacé deux pas le temps de s’ennuyer grecs vivant en Turquie, est devenu jours durant sous le chapiteau du cirque, bien pendant que les adultes très tôt Fred pour notre plus au-delà des horaires de fermeture de ce pre- faisaient la queue afin de grand bonheur, nom qu’il avait mier salon, tant les visiteurs étaient nombreux.  À 20h30 rencontrer leur auteur favori. trouvé dans une bande dessinée samedi soir, le public faisait encore la queue malgré la Les spectacles de La Roulotte américaine. Prémonitoire ! Enfant, chaleur étouffante et dès 9h45 le dimanche matin les fans Musicale du petit Fousset il dessine un peu partout et en se pressaient le long du cordon bloquant l’ouverture. Les et de Donin furent très particulier dans la marge de ses créateurs présents ont largement répondu aux demandes appréciés du jeune public. cahiers d’école, testant toutes de dédicaces réalisant des dessins originaux et prenant le De même, le défilé du cocker sortes de techniques. Après L’heure de la pause pour Fred temps de discuter avec un public de connaisseurs ravis. le plus ressemblant à Bill le service militaire, il galère D’autres, promeneurs attirés par les animations du parc avec un jury d’enfants très en compagnie de Cabu, pour vendre ses dessins à Ici Paris, France de la Barbette, ont découvert sur place le monde de la professionnels et le concours Dimanche ou à d’autres médias. Puis ce furent les années Hara-Kiri, BD et orientés par les vendeurs de la librairie se sont Cosplay avec déguisements salvatrices car elles le feront connaître. Lors de la deuxième interdiction procurés des livres de BD pour la première fois de leur en personnages de BD du journal en 1966, il recommence à proposer ses dessins aux différentes eurent du succès. Les vie et les ont fait dédicacer. rédactions parisiennes, mais il n’est pas plus traumatisé que cela par la Ce genre de manifestation permet à la fois de adultes quant à eux se fermeture «  ça ne m’emballait pas trop, mais de toute façon l’humour rencontrer les stars que sont Fred (cf. encadré), Cheret, rendirent à la conférence/ de Hara-Kiri devenait trop provocant et un peu “gras” à mon goût. » Francis Bergèse, Jean Solé, Didier Crisse, Eric Le Berre, débat tintinophile avec JeanFred a l’humour et la sensibilité des gens venus d’ailleurs, riches des deux cultures dont ils sont issus et il était prêt pour le personnage de Philémon. Sur les conseils de Cabu, il rencontrera René Goscinny qui accepte Le Mystère de la clairière des trois hiboux et devient collaborateur de Pilote pour lequel il dessine et écrit également des scénarios. La palette de Fred est vaste, il est comme il le dit lui-même « à mi-chemin entre le dessin d’humour et la bande dessinée. » Ce que l’on sait moins c’est qu’il écrit aussi des chansons, au moins une trentaine pour Dutronc qui fait partie des grandes rencontres de son existence. De nombreuses récompenses sont venues couronner sa carrière dont le Prix Phénix du meilleur scénario en 1969, le Crayon d’Or et le Prix Yellow Kid en Sous le châpiteau 1972, le Prix Haga en 1977 et le Grand Prix du Salon International de la Bande Dessinée d’Angoulême VII en 1980. Fred a été très souffrant, il y a quelques années – c’est d’ailleurs à sa sortie de l’hôpital qu’il a créé le Corbac aux baskets  – et à quatre-vingt ans passés, il commence à se ménager et ne se rend plus guère dans les festivals ou autres manifestations. C’est pourquoi sa présence lors de ce premier festival de la BD était un événement et un grand honneur pour l’île de Ré.

Fred, le maître de la BD française

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Catherine Bréjat NB : Nous recommandons à ceux que le personnage intéresse l’excellente biographie que Philémon a faite de Fred : Fred l’histoire d’un conteur éclectique, parue chez Dargaud. Olivier Poirier menant les enchères

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On patiente pour une dédicace personnalisée

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Le Festival de la BD Tintin au cinéma

Inauguration

La librairie

Didier Crisse - L’épée de Cristal, Atalante, etc.

Francis Bergèse - Les aventures de Buck Danny

Hélène Bruller - Je veux le prince charmant

André Cheret - Le papa de Rahan

Marc Veber et Jacques D. Portes

Laurent Verron

Luc Turlan et Dandy, l’âne en culotte

Olivier Poirier et Varanda (Elixirs - La Geste des chevaliers dragons, etc.).

Lorsque l’on pense BD, Hergé et Tintin ne sont jamais loin. Ce festival de la BD accueillait, sur un stand particulier, trois spécialistes de Tintin. Philippe Goddin, auteur d’Hergé, chronologie Jean-Pierre Talbot en compagnie de notre d’une œuvre dont le collaborateur Jean-Jacques Vergnaud qui septième et dernier tome servit de modèle à Hergé pour Spalding vient de paraître. Yves Horeau auteur de Tintin, Haddock et les bateaux, ces derniers occupant une place importante dans l’œuvre d’Hergé et Jean-Pierre Talbot, le seul acteur à avoir incarné Tintin au cinéma. Tous trois racontèrent leurs souvenirs des rencontres et contacts avec Hergé dans le cadre Jean-Pierre Talbot alias Tintin d’une   conférence/débat qui se posait la question de savoir s’il était possible d’adapter Tintin au cinéma. Jean-Pierre Talbot, aujourd’hui retraité de l’enseignement, avait seize ans et demi lorsqu’il rencontra Hergé pour la première fois après avoir été repéré sur la plage d’Ostende par Jacques Van Melkebeke. Hergé, le découvrant, dira alors à la production « Ah oui, c’est bien lui ! ». Dans ce monde des années 60, que la mondialisation n’avait pas encore touché, où voyager prenait encore du temps et dans lequel la télévision n’existait pas, Jean-Pierre Talbot découvrira beaucoup de choses grâce à l’aventure du tournage d’abord de Tintin et la Toison d’Or en 1960, puis de Tintin et les oranges bleues en 1966. Comme il le dit lui-même  : « j’ai tourné deux films, il y a cinquante-deux ans et je suis toujours connu grâce à Hergé ! ». La société Belvision entama ensuite les premiers essais de semi-animation et devant le succès remportés par les dessins animés s’attaqua à la création de dessins animés de long-métrages reprenant les aventures de Tintin. Spielberg prend des risques

Jean Solé - Superdupont

Mais à l’époque on n’avait pas les moyens de Spielberg. À la fin de 1982, un an avant la mort d’Hergé, un contact téléphonique avait eu lieu entre Spielberg et Castermann. Premier contact qui est, même tardivement, à l’origine de la parution du film Le Secret de la Licorne le 26 octobre prochain. Ce film utilise la « motion capture  » technique captant les mouvements des acteurs sur lesquels on adapte des images virtuelles. Ce film inquiète les tintinophiles. On constatait lors de la projection de la bande annonce ce jour-là que le capitaine Haddock avait l’air très américain et que Tintin était plus filiforme et le visage moins rond que celui auquel Hergé nous avait habitué. On peut espérer qu’avec ce film Tintin rentre enfin aux États Unis, mais on peut aussi avec Jean-Pierre Talbot «  craindre que l’œuvre d’Hergé ne soit déteriorée ».

Michel Rodrigue

Catherine Bréjat Turf - La nef des fous, Magasin sexuel

Sylvain Saulne

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Fête des Associations une édition tout à la fois campagnarde et culturelle à Sainte-Marie Démonstrations sur le podium et Trophées des bénévoles des Associations

Balade en calèche avec Yvette Llorca

Après Saint-Martin de Ré, Les Portes, La Flotte et enfin Saint-Clément des Baleines, la Fête des Associations – organisée par la Communauté de Communes de l’île de Ré et la Commune accueillante – se déroulera cette année le dimanche 11 septembre à Sainte-Marie de Ré, au Parc de Montamer (La Noue). Respectant l’alternance canton nord/canton sud, l’édition 2011 aura pour thème : Un Dimanche à la Campagne. Thème bien choisi pour une commune aux traditions agricoles et viticoles bien ancrées. Le Parc de Montamer – situé en bord de mer le long de la Côte Sauvage – se prête parfaitement à cet événement de plein air. Un décor et une animation sur le thème de la campagne seront proposés, avec notamment des bottes de paille, des barriques de vin, différents outils agricoles, sans oublier les animaux de la famille Léau . Des balades en calèche seront proposées par Yvette Llorca, en costume traditionnel et quichenotte. La Diabline assurera la navette entre la Place des Tilleuls / la place d'Antioche et le Parc de Montamer.

De très nombreuses démonstrations sportives, musicales, culturelles seront assurées par les associations participantes, sur le podium et au sol tandis que la Communauté de Communes remettra en fin de journée ses désormais traditionnels « Trophées des Bénévoles », qui viennent compléter les « Trophées Sportifs » décernés chaque année au mois de juin. Les associations sont d’ailleurs encouragées à faire connaître dès à présent à la Communauté de Communes des bénévoles qui œuvrent en leur sein et méritent d’être ainsi mis en avant. Un buffet campagnard et des moments de convivialité Pour ce qui concerne la restauration, le Comité d’animation de Ste Marie va organiser un buffet campagnard – thème de la campagne oblige ! – que les associations et les visiteurs pourront savourer autour de grandes tablées conviviales. Sans oublier la buvette, qui tournera à plein régime si le beau temps est – comme les années précédentes – de la partie, après un été plutôt nuageux ! Festive et ludique, occasion de rencontres multiples et parfois inattendues, la fête des associations – depuis

sa relance en 2007 – connaît toujours un vif succès, tant côté associations (60 d’entre elles au moins y participent chaque année), que côté visiteurs (1500 à 2000 visiteurs en une journée). Rétais et Résidents secondaires sont évidemment les premiers concernés par cette journée dédiée à la présentation des associations, en période de rentrée, pour choisir les activités des petits et des grands. Mais le caractère bon enfant et convivial de cette fête attire aussi des visiteurs de passage, ravis de découvrir la densité et la diversité de la vie associative et permanente de l’île de Ré. D’autant plus que les organisateurs – La Communauté de Communes et la Commune de Sainte-Marie de Ré cette année – font toujours preuve d’inventivité pour que cette journée soit une réussite pour tous, associations et visiteurs. Voilà donc une fête à ne pas rater en cette période de rentrée, pour s’informer, se divertir, faire des rencontres et partager des moments de convivialité qu’il appartiendra ensuite à chacune et chacun de pérenniser durant toute l’année. Car c’est bien là une force des associations rétaises qui constituent un formidable tissu d’intégration et de mixité sociale, entre Rétais et nouveaux venus, voire proposent pour nombre d’entre elles une entraide sociale indispensable. Nathalie Vauchez Horaires : Venez nombreux dès 10 heures du matin, ce dimanche 11 septembre, tout au long de la journée, et jusqu’au soir, avec le concert de Zem prévu à 19 heures.

Maxence langlais-demigné vogue vers d'autres horizons Maxence Langlais-Demigné reviendra saluer tous ses amis rétais le 11 septembre, puisque entre temps et depuis le 1er septembre il aura rejoint le Centre Régional des Arts de la Rue de Poitou-Charentes, créé à Niort, en qualité d'administrateur. Maxence aura passé plusieurs années professionnelles passionnantes sur l’île de Ré. Tout d’abord à l’Association l'étoile de Vauban, présidée alors par Charles Berling, au sein de laquelle il a largement œuvré, pendant près de 2 ans, en collaboration étroite avec la Mairie, pour l’inscription des fortifications Vauban de Saint-Martin de Ré au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Puis à la Communauté de Communes de l’île de Ré, pendant 3 années, en tant que Médiateur culturel, il a orchestré sous l’impulsion de Christian Bourgne les concertations culturelles et le développement des Arts de la Rue. Il espère bien que ses nouvelles responsabilités lui donneront l’occasion de continuer à promouvoir les Arts de la Rue sur notre territoire rétais... Nathalie Vauchez

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Fête des Associations des animations culturelles et ludiques Cette année encore, à l’occasion de la fête des associations de l’Ile de Ré organisée le dimanche 11 septembre à Sainte-Marie, la Communauté de Communes mettra la culture à l’honneur pour animer cette journée conviviale et festive. Trois temps forts sont à noter. Un répertoire éclectique pour la fanfare Jo Bithume En provenance directe d’Angers, la fanfare Jo Bithume prendra possession du parc de Montamer pour interpréter son répertoire éclectique sous la baguette de son vénérable et non moins véritable chef d’orchestre. Découvrez les versions revues et corrigées de morceaux de Haendel, Zappa, Gainsbourg, Leon Parker, Ravel, Nino Ferrer, Nino Rota ou encore des Beatles... Au croisement de l’harmonie municipale, de l’orchestre philharmonique et du Jazz Band, cette formation composée de 18 musiciens et comédiens ne vous laissera pas indifférents. A ne rater sous aucun prétexte !

La fanfaire Jo Bithume

Des jeux d’eau à partager en famille Entre deux visites de stands, pourquoi ne pas s’amuser un peu ? Spécialisée dans la fabrication de machines à base de matériaux de récupération et fonctionnant à l’eau, la compagnie DUT invitera enfants et parents à se livrer à des parties endiablées de water basket, orgaga, lessive à 3, morpi’eau, aqua hotte, flipp’eau, foot d’eau et autre fontaine en bambou... Un pur moment de détente à partager en famille. Plus classique et non moins sympathique, un mur d’escalade gonflable sera proposé pour les plus téméraires !

Horaires : - La fanfare Jo Bithume : à 12h30 et 17h30 - H jeux d’O par la compagnie DUT : de 14h à 18h - ZEM en concert : 19h Accès libre et gratuit.

BULLETIN DE PARTICIPATION TOMBOLA ÉCOLOVÉLO (à déposer dans l’urne au stand)

Nom ............................................................................ Prénom........................................................ Adresse ............................................................................................................................................... Code postal ......................................... Ville ................................................................................. E-mail .......................................................................... @ ....................................................................

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Tirage le 17 septembre 2011 à midi, sur place à notre stand. L A

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Tombola sans obligation d’achat.

Zem, un artiste rétais pour clore la journée Et pour terminer la journée sur une note résolument rock, l’artiste ZEM se produira en concert sur la scène de la fête des associations. Venez découvrir ou redécouvrir cet artiste rétais au talent reconnu et au succès grandissant. Entouré de ses musiciens, ZEM présentera les chansons de son deuxième album « Freedom Machine » sorti en 2010. Maxence Langlais-Demigny

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Métier à la Hune La prévention et la dissuasion peuvent éviter bien des désagréments Hôtellerie de plein air, grandes surfaces, magasins, espaces culturels, discothèques, évènements publics, résidences privées... autant de lieux fréquentés et parfois sensibles, en cette période estivale, pour la sécurité des biens et des personnes. Ré à la Hune est allé sur le terrain à la rencontre d’un agent de sécurité. Une saison « calme » sur le plan de la sécurité Vacanciers et Rétais n’ont pas de sentiment d’insécurité dans l’Ile de Ré. « Nous apprécions l’ambiance de Ré et nous nous sentons vraiment bien ici » dit ce couple en vacances au Bois, avec ses jeunes enfants. « Vols et agressions ne défraient pas la chronique des faits divers, ou alors vous ne le dites pas ! ? » rajoutent-ils perfidement. Michael Dias De Oliveira, de Ré Action Sécurité, société implantée à Saint-Martin de Ré, assure la sécurité de nombreux sites et confirme. « La saison a été plutôt calme, le mauvais temps limitant les sorties nocturnes et les regroupements. Nous avons eu par conséquent moins de nuisances sonores, moins de mouvements de personnes à contrôler sur les sites ». Un constat alarmant : l’alcoolisation des adolescents de 15 à 20 ans « Nous devons gérer des comportements provocateurs et éviter en permanence des dégradations. C’est un phénomène de société qui touche particulièrement les adolescents. Pourtant les commerces, débits de boissons et discothèques sont attentifs » dit-il, tirant ainsi la sonnette d’alarmedes parents. Michael Dias De Oliveira de Ré Action Sécurité

La prévention et la dissuasion peuvent éviter bien des désagréments

L’île de Ré et son ambiance estivale peuvent attirer quelques personnes mal intentionnées. Atteinte aux mœurs, agression ou harcèlement sexuels sont heureusement rares. Les disputes entraînant coups et blessures trouvent souvent leur origine dans l’alcoolisation des belligérants. Les vigiles professionnels des établissements de nuit maîtrisent et anticipent souvent ces situations.

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Hôtellerie de plein air, grandes surfaces, magasins, espaces culturels, discothèques, évènements publics, résidences privées... autant de lieux fréquentés et parfois sensibles, en cette période estivale, pour la sécurité des biens et des personnes. Ré à la Hune est allé sur le terrain à la rencontre d’un agent de sécurité.

Une prévention accentuée et des moyens de dissuasion

■ 42 ANS, LA FIDÉLITÉ est une évidence pour lui... sérieux, valeurs morales  : c’est un homme solide ! EMPLOYé, cél. Grand, châtain, yeux bleu/gris, sourire tendre, look agréable, naturel. Dynamique et posé….câlin, démonstratif, affectueux ! Nature++, jogging, marche, vélo… bricoleur (prop.) Sens de la famille, de l’amitié.

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Dans les grandes surfaces, un comportement responsable Michel Desfontaines, patron du magasin Leclerc de Saint-Martin, souligne « l’esprit familial et responsable  » de sa clientèle, qui se comporte convenablement. «  Notre démarque inconnue reste à un faible taux. L’organisation de la sécurité et l’état d’esprit de notre magasin assortis d’une volonté éducative y participent activement! » Des compétences et un lien étroit avec la police et la gendarmerie Les agents de sécurité exercent avec une carte professionnelle délivrée par la préfecture. Le métier s’est considérablement professionnalisé. Les agents de sécurité font souvent le relais d’observation entre le domaine privé et le domaine public, alertant les forces de police en cas de désordre ou de risques observés sur la voie publique. Visibles ou invisibles, les agents de sécurité travaillent discrètement et efficacement, sur de nombreux sites, pour assurer la sécurité de nos vacances ou de notre vie permanente. Michel Lardeux

Vous : âge en rap. CVD prof indif, leurs morales et civiques, tellement des valeurs communes, des goûts de tendresse à apporter ! Actif et bricoleur... musique, lecture, docusimilaires, sincère. 3506 mentaires, voyages à deux. Vous : ■ 59 ANS, grand, bel homme, âge en rapport et plus, CVD retraiphysique agréable, élégant. RE- tée, classique, une femme de cœur, TRAITé, div. Veut vivre une relation de confiance, tendre, NF. 3507 harmonieuse dans le calme et la sérénité. Un grand coeur, sentimen- ■ 74 ANS, BON VIVANT, posital++, généreux, émotionnel… va- tif, ouvert, dynamique… Vous fait

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■ 55 ANS, pas faite pour les sentiments tièdes, passionnée, sensuelle et tendre. Elégante brune, distinction naturelle. PROF. MÉDICALE belle sit., div., prop. Active, sportive, centres d’intérêt variés. Veut une histoire qui dure, rêve de vieillir à vos côtés… Vous : âge en rap., div. ou veuf, prof. indif., bon niv., éducation, prés. agréable, NF. 3501

Sur la plage, au camping, à la piscine, les vols de vélos, de serviettes de bains ou de transistors sont fréquents. « Nous effectuons des contrôles d’accès et des rondes permanentes. La présence visible de l’agent de sécurité est particulièrement dissuasive. Sur les parkings privés, comme publics, les vols à la roulotte ou par effraction dans les véhicules sont souvent favorisés par la négligence du propriétaire ».

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■ 61 ANS, sa personnalité ? Généreuse, pleine d’humour, romantique, dynamique aussi ! Son physique ? Très féminine, châtain, yeux bleus, jolies formes, pommettes hautes, visage lisse, le teint clair ! Profession para méd., cél. sép. U.L.Tourisme en France et en Europe, lecture, équitation, jardinage (prop. villa). Sera l’heu-

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reuse compagne d’un homme : âge en rap. CVD prof indif sf fontc. et ens. niv. en rap. ,savoir vivre, moralité. 3502 ■ 76 ANS, VALEURS MORALES ET CIVIQUES, du savoir vivre… humaine, tendre, affective… sa joie de vivre vous remonte le moral et met du soleil dans le quotidien !

rire, vous dira des mots tendres et vous aurez envie d’y croire  : le bonheur sera au rendez-vous. RETRAITé cadre, div. Châtain clair, yeux bleus, souriant, allure sport/ chic. Epicurien, cultivé, a beaucoup voyagé, s’intéresse à plein de choses. Vous : 65/75 ans, CVD, prof. indif., intelligence du cœur, tendre féminité. 3508 l a

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RETRAITÉE, veuve. Voiture, prop. revenus, qualité de vie. Blonde, yeux bleus, élégante, bon goût ! Tourisme en France, vie sociale, joue du piano, lit, cuisine, sait rendre son intérieur accueillant ! Souhaite tendre amitié et résidence alternée avec vous : âge en rap. CVD retraité, tendre, du cœur, NF. 3503

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Les gens d’ici

Portrait du antoine le roux un talent fou pour ce musicien, virtuose de l’harmonica

Antoine Le Roux à 2 ans

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ui n’a pas joué de l’harmonica, cet instrument populaire né dans les années 1820, que l’on sort de sa poche pour jouer autour du feu de camp, en colonie de vacances, sur le bateau ou à la fin d’un repas de famille ? Antoine Le Roux, à gauche, et Dominique Albert Raisner, son trio et son émission Blanchard, son complice, à droite âge tendre et tête de bois, font entrer l’harmonica à la télévision française dans les années 60, à la période des yéyés. Des légendes mondiales comme Bob Dylan, Stevie Wonder populariseront les sonorités de l’harmonica dans les musiques folk, pop, rythm and blues... « C’est un instrument à vent difficile, fascinant, dont l’apprentissage n’est jamais fini et que chaque harmoniciste fait vibrer à sa manière, avec sa technique et sa sensibilité  », dit Antoine Le Roux, harmoniciste passionné, qui compte de nombreux amis et fans sur l’île de Ré. Un parcours hors du commun Le petit Antoine a 7 ans lorsqu’il commence l’apprentissage de la musique. Il voulait apprendre le piano. Dans son village d’Echillais, il y avait un club d’harmonica dirigé par Michel Perraud, ancien harmoniciste du trio « Les Dominos » et Président fondateur de l’association Harmonica 17. « Michel fut mon excellent professeur de musique pendant plus de 5 ans, avec une approche sérieuse de l’harmonica » confirme-t-il. Antoine écoute aussi Albert Raisner, Franz Chmel, Claude Saubestre, Toots Theilmans... et progresse vite. Pierre Couteau, harmoniciste professionnel réputé, poursuit l’œuvre de Michel Perraud en transmettant à Antoine la rigueur du travail musical, et le prépare à présenter certaines pièces exigeantes du répertoire classique devant un jury de professionnels. Antoine Le Roux truste alors les titres. Il remporte le concours national d’harmonica chromatique en 1994, 1955, 1996 et 2001. à Moscou, en 2003, il obtient le 1er prix du grand festival Rosa Petrov. à 23 ans, en 2005, Antoine obtiendra le titre de vice champion du monde d’harmonica à Trossingen en Allemagne dans la catégorie classique chromatique. Puis il rencontre le pianiste de Jazz et professeur de conservatoire Paul Deba, qui comme Michel et Pierre, sera important pour la suite de sa carrière d’harmoniciste. Une carrière nationale et internationale qui se dessine

Des rencontres musicales heureuses Nés de belles rencontres, Antoine fonde et participe à plusieurs ensembles. Le Duo Romance avec la pianiste et harmoniciste japonaise Nami Miyata, lui donne l’occasion d’interpréter un répertoire de morceaux classiques et romantiques. Avec le guitariste Christian Zago, il forme Ambiance Harmonica pour jouer un répertoire de variétés françaises et internationales / Latino. Avec l’ensemble Harmonica Jazz Combo, accompagné au piano par Paul Deba, exprofesseur d’harmonie à la Faculté de Poitiers, musicien de jazz reconnu, pianiste pour la B.B.C, et Vincent Baribaud à la contrebasse, il s’exprime dans un répertoire de standards de Jazz ou de « variété Jasée  » et musique légère. Antoine prend également beaucoup de plaisir à jouer avec l’orchestre Harmonica 17, Association de type « loi 1901 » créée à Echillais en 1988 par Michel Perraud, auquel succède à la baguette Pierre Couteau, ex-harmoniciste du groupe lyonnais « Les trois de l’Harmonica ». Il participe également au band Rochelais « Rif Trio » de Christophe Rivalland (orgue hammond), Sylvain Branco (guitare) et Cyprien Frette-Damicourt (batterie). Une sonorité exceptionnelle Ce qui caractérise le jeu musical d’Antoine Le Roux, c’est un phrasé et une virtuosité étonnante. Ecoutez le Vol du bourdon ou le Czardas intermezzo et vous serez vite conquis. Le CD du Duo Romance est un pur chef d’œuvre, autoproduit par Antoine. Son nouveau site internet propose de larges extraits significatifs de son talent, dans tous les genres musicaux. Une visite sur : http://www.harmo.eu/antoine/ vous comblera. Son ami et fan, Dominique Blanchard, harmoniciste lui aussi, bien connu sur le marché de La Flotte, ou Léon Gendre, vous parleront avec amitié, de la personnalité attachante et de la simplicité d’Antoine, qui garde les pieds sur terre, et travaille à la recherche d’une plénitude musicale qui le classe déjà dans les meilleurs harmonicistes mondiaux. Merci Antoine, de donner à l’harmonica toutes ces « notes de noblesse » sur les scènes internationales et d’avoir pris le temps, entre deux concerts, de cette belle rencontre avec les lecteurs de Ré à la Hune. Michel Lardeux

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Aujourd’hui, à 30 ans, semi-professionnel,Antoine partage son temps entre l’harmonica et son activité d’informaticien. Bientôt il enseignera la musique et partagera son expérience. Parmi ses souvenirs de jeunesse, celui des aubades aux terrasses des cafés, accompagné à la guitare par son père, instituteur, est encore cher à son coeur. « C’est une bonne école pour aller à la rencontre du public. La réponse est immédiate ».

Capable de briller dans tous les genres, classique, jazz, variété, musiques de film, Antoine Le Roux est un interprète dont la facilité, déconcertante, est en fait le résultat d’un énorme travail. Harmoniciste chromatique apprécié d’un public connaisseur, il est reconnu pour sa sonorité et sa virtuosité, qui lui ont permis de s’illustrer dans les plus grands concours internationaux. Son dernier concert au château de Seneffe au mois d’août en Belgique était très attendu. Antoine sera aussi l’invité du Rif Trio pour un Concert Jazz rassemblant des invités prestigieux comme Inge Andersson au saxophone, lui-même à l’harmonica, Jean 2.0 aux platines, pour la célébration des quatre saisons de l’année, le 11 février 2012 à la salle Beauséjour de Châtelaillon.

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Bénévoles à la Hune un homme à la voiX radiophonique Comme nous l’avons encore entendu lors de l’Assemblée générale de Soleil de Ré, la radio fonctionne grâce à ses bénévoles. Nous avons choisi, dans ce numéro, de vous présenter l’un d’entre eux : Bruno Hittler.

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epuis son installation dans l’île de Ré, Bruno Hittler, artisan, dirige une entreprise d’agencement et d’aménagement au Bois-Plage. À soixante ans, une vie familiale bien remplie avec un fils et trois petits-enfants, une vie active tout aussi absorbante, il trouve le moyen de consacrer du temps à Soleil de Ré. Catherine Salez le rencontre, il y a cinq ans, à l’occasion d’une manifestation de Harley Davidson à La Flotte, car non seulement il possède une Harley mais il anime un club. Catherine remarque la qualité particulièrement radiophonique de la voix de Bruno Hittler et le signale à Richard Adaridi, le directeur d’antenne. Ce n’est pas la première fois que l’on dit à Bruno qu’il a une voix de basse convenant à la radio. Par ailleurs il s’exprime aisément et à l’époque où il était encore parisien, il avait utilisé sa voix pour un film documentaire. Il intègre donc la radio, puis il y a trois ans le conseil d’administration de Soleil de Ré.

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Cet ancien timide, devenu au fil des années un bon communicant, aime l’ambiance de ce média où tout le monde a la volonté d’avancer et de s’en sortir. Il a gardé de ses expériences africaines en Côte d’Ivoire et dans les pays limitrophes une facilité de communication qui correspond bien au monde de la radio et il assure la chronique « Le jour d’aujourd’hui ». C’est lui qui nous parle du saint du jour et nous raconte l’horoscope. On reconnaît également sa voix dans les phrases d’introduction des différentes chroniques. La préparation de l’émission lui demande deux à trois heures par semaine auxquelles il faut ajouter les réunions de bureau, cependant cela lui laisse suffisamment de temps pour aller faire de la moto avec son épouse sur sa Harley Davidson dont il dit qu’elle est « un univers particulier à elle toute seule ».

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Il sacrifie bien deux ou trois petites choses pour la radio, mais « il faut savoir choisir » estime-t-il. C’est ce qu’il disait déjà à l’époque ou résidant en Côte d’Ivoire, il faisait du bénévolat au sein de l’association des Français de l’étranger. Il prévoit de faire tourner son affaire encore quelques années avant de prendre sa retraite et peut-être envisagera-t-il de donner plus de temps à Soleil de Ré mais auparavant, il ira découvrir des cieux qu’il ne connaît pas comme ceux de la Polynésie ou de la Nouvelle-Calédonie. Catherine Bréjat

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Sports à la Hune Golf : ce n’est pas gagné... loin de là Il pourrait faire face à celui de Marsilly

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i l’on compte plus d’un millier d’adhérents répartis entre les trois associations golfiques de l’île de Ré, les quelques 250 personnes qui, le 12 août dernier, ont assisté à l’exposé du président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet, lors d’une réunion d’information relative au projet de création d’un golf public rustique 18 trous dans l’île, sont ressortis avec des avis assez partagés quant à l’issue que les services de l’Etat voudront bien donner à ce dossier ô combien délicat. Certains y croyant dur comme fer alors que d’autres sembleraient plus ou moins baisser les bras. Si le ciel s’éclaircit quant au nombre de projets susceptibles d’être retenus, et même si les deux qualifiés (La Flotte et Rivedoux / Sainte-Marie) ont été inscrits au DOO (document d’orientation et d’objectifs) du schéma de cohérence territoriale (SCOT), cela ne signifie en rien que ces projets aient une chance d’aboutir. Compte tenu de la multitude de protections dont bénéficie l’île de Ré, tout serait simple si le projet montrait un réel enjeu environnemental. « Pour voir le jour, le projet golf devra avant tout être d’excellence en matière environnementale » a répété à maintes reprises le président de la CdC.

Si des échanges restent aisément envisageables avec les propriétaires de parcelles privées (quoique des recours ne soient pas à écarter), des dérogations devront être accordées pour pouvoir acquérir les parcelles appartenant au Département. Des difficultés qui, si elles ne paraissent pas insurmontables au niveau local, risquent d’être plus ardues à surmonter aux niveaux régional et national, sachant par exemple que, pour la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) « au titre de la loi, tout projet de création de golf n’est pas compatible avec l’environnement, en zone naturelle ». Existe-t-il une faille au système ? Selon Lionel Quillet, « la révision en cours du SCOT arrive au bon moment pour le projet golf. Il existe en effet une piste pour en faire un projet d’excellence environnementale, en inscrivant celui-ci dans le contrat de restauration des zones boisées, le CREZB, que la Communauté de Communes est actuellement en train de mettre en place dans le canton sud comme elle l’a fait avec le CREZH (contrat de restauration des zones humides) dans le canton d’Ars-en-Ré. C’est là un contrat que nous avons élaboré avec tous les acteurs du milieu concerné, à savoir les chasseurs, les associations environnementales, les services de l’état, les collectivités locales et la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux). Alors pourquoi ne pas inscrire ce golf que nous voulons rustique dans le plan de gestion de réhabilitation des friches que financera le produit de l’écotaxe ? ».

Une multitude d’obstacles à franchir

Verdict dans six mois

Si ce projet, officiellement inscrit au schéma directeur de 1988 et devenu de compétence intercommunale en 1992 n’a toujours pas abouti, c’est, déclare Lionel Quillet, « parce qu’il a été bloqué par une bonne politique de classement et de préemption  ». En effet, qu’il s’agisse du projet de La Flotte (67 hectares) ou de celui de Rivedoux/ Sainte-Marie (54 hectares), ces deux sites possèdent en leur sein de nombreuses parcelles qui, au fil des ans, ont été préemptées et acquises par le Conseil Général.

C’est en mars 2012 que l’état validera ou non le SCOT de l’île de Ré. C’est donc à cette date que l’on apprendra si la livraison d’un golf à l’horizon 2014 deviendra ou non une réalité. Si certains n’en doutent pas, d’autres envisagent une échéance plus tardive. À signaler toutefois qu’aucun des golfeurs présents dans l’assistance ne croit en un veto systématique de la part de l’État. Jean-Pierre Pichot

une seconde réunion... très poliTIque ? à la suite de la réunion organisée à La Flotte, sur le projet de golf, le 25 août, à peine quelques jours après celle de la Communauté de Communes (lire ci-dessus), Ré à la Hune a interrogé Patrice Rousse, ardent défenseur depuis des années d’un golf sur l’île de Ré, et président de l’association Golf Insula Rhéa.

d’ordre général et le faire savoir, pour que ce golf apparaisse comme faisant partie d’un projet global de l’île de Ré. Par ailleurs, il conseille au Président de la CDC de recueillir l’accord sur le projet des 20 élus communautaires, parmi lesquels il pense que - malgré les discours de façade - certains y sont opposés. Il demande également que soit définie une politique d’achat ou de location des nombreuses parcelles appartenant à des propriétaires privés. Enfin, il suggère que les 30% de terrains qui ont déjà été préemptés par le Conseil Général soient échangés avec d’autres (Lionel Quillet et Patrice Raffarin disent que c’est impossible). Il propose – et c’est là une idée nouvelle et intéressante – que fassent partie des terrains à échanger le site des Hauts de Turpine et celui du dépôt des huiles de vidange situé à Rivedoux. Cela permettrait de nettoyer ces deux « verrues », selon lui.

Ré à la Hune : Cette réunion était-elle organisée à l’initiative des associations ou du Maire de La Flotte, Léon Gendre ? Patrice Rousse : Elle a été organisée à la Mairie de La Flotte, par Léon Gendre seul, qui dit avoir reçu avec retard le courrier d’invitation à la réunion organisée par la Communauté de Communes et a donc regretté de ne pouvoir y participer. Il y a invité les associations et leurs adhérents, qu’il considère comme des vecteurs de communication. Environ 150 golfeurs y ont participé, et bien sûr Yves Monnée, Président de l’Association du Golf des Perthuis, Jacques Pawlak, Président d’honneur, Fabrice Cornic, qui officie sur le Practice de La Flotte, et moi-même. Quelles ont été les réactions des participants ? Mitigées, certains assez énervés d’avoir le sentiment de tourQu’a-t-elle apporté de nouveau au débat, par rapport ner en rond. Jacques Toubon, qui n’est pas golfeur mais très à la réunion de la Communauté de Communes ? partisan de ce projet de golf, est intervenu brillamment. La CdC Ce fut du « grand Léon » qui a retracé l’historique de 25 ans doit selon lui profiter du SCOT pour mener un deal général et de ce projet de golf, et évoqué l’ensemble des informations promouvoir la qualité environnementale d’un tel projet, qui que nous avions rassemblées et présentées dans le cadre du s’intègre parfaitement dans le cadre d’une île respectueuse Conseil de Développement… Léon Gendre a rappelé qu’ « il de sa nature. n’était plus aux affaires de la CdC » et que « depuis 3 ans, c’est dramatique, rien n’a été fait, alors que des tas de nou- Votre association Golf Insula Rhéa a récemment velles prescriptions telles les Grenelle 1 et 2 de l’Environne- baissé les bras tandis que l’association du Golf ment s’appliquent à l’île de Ré », mais a donné quelques-unes des Perthuis restait plus combative. Vous semblez aujourd’hui être sur la même longueur d’ondes. Aussi de ses idées. Sa première préconisation est qu’il faut s’assurer que juridi- quel est votre sentiment général à l’issue de ces quement ce projet reste réalisable au regard de ces nouvelles deux réunions à la CdC et à la Mairie de La Flotte ? Pour notre part, nous regrettons le long immobilisme sur ce contraintes. Sa seconde idée est de renforcer les mesures de protection dossier depuis des années, mais, enfin, il y a eu une réunion

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«  publique  » à la CdC, on ose enfin en parler, le projet a été inscrit dans le SCOT par Lionel Quillet, avec les deux sites possibles d’implantation (précision qu’a exigée le Préfet Henri Masse). Mais le chemin reste long et semé d’embûches. Il faut prendre les choses une par une, et suivant un entonnoir. Aujourd’hui, personne ne peut donner de réponse à cette question pourtant essentielle qui conditionne l’ensemble du projet : l’île de Ré peut-elle récupérer les terrains qui appartiennent au Conseil Général ? Si la réponse est négative, quel que soit le site, il faut fermer définitivement le dossier et arrêter de perdre notre temps. Aujourd’hui, malgré les 3 études qui ont été faites – celle de Co-Partenaires Consulting menée sous la présidence de Léon Gendre, celle de la faisabilité d’un golf de 9 trous menée sous la présidence de Lionel Quillet, et celle de la Fédération Française de Golf, ce point essentiel n’a jamais été examiné. Cet obstacle majeur levé, alors il faudrait envisager l’acquisition des centaines de parcelles privées, et faire preuve d’inventivité... Y a-t-il selon vous une vraie volonté politique des élus de la Communauté de Communes, indispensable dans ce dossier éminemment complexe ? Je ferai une réponse de Normand. Oui, enfin, il y a une vraie volonté de nos élus, et l’inscription au SCOT peut raisonnablement nous rendre optimistes. Mais la « gué-guerre » permanente entre Léon Gendre et la Communauté de Communes présidée par Lionel Quillet, dont la tenue de ces deux réunions à 15 jours d’écart est bien révélatrice, risque fort d’handicaper encore et toujours le projet… Ce climat politique est aussi ressenti par les Services de l’état et peut jouer contre le territoire de l’île de Ré dans son ensemble.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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Sports à la Hune l’usv dans la cour des grands

L'entraîneur Gilles Versier en grande discussion avec Léon Gendre

Fred Moa et le nouvel entraineur Gilles Versier (à droite)

Une montée dans la continuité

Un 3x3 arbitré par Dan Aultman

« L’histoire risque fort d’être moins linéaire que lors de la saison passée, avec cette année des hauts et des bas. Perdre de temps en temps, cela arrivera inévitablement. Il faudra l’accepter et ne pas baisser les bras, car comme je l’ai dit l’an passé lors de mon arrivée au club  : notre principal adversaire, nous l’avons identifié, c’est nous-mêmes ». Si l’accession à une division supérieure a inévitablement une incidence en termes de budget, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille tout changer dans le groupe, cela aussi bien chez les joueurs que parmi le staff. « Ce serait une grossière erreur. Le coup d’envoi de la saison est déjà là. En ayant gardé l’essentiel de l’ossature de l’équipe, avec seulement deux départs, le groupe sait comment jouer d’entrée. Quant aux petits (!) nouveaux, notamment Dan Aultman et Badou M’Boup, je les connais. Ils vont donc pouvoir s’inclure immédiatement dans ma philosophie du collectif. Même si avec mes anciens clubs mon objectif a toujours été de jouer le haut de tableau, de viser le podium, cette année, pour cette première montée de l’USV en N2, l’essentiel sera de se maintenir en visant le milieu de tableau, mais rien ne m’empêchera, ne nous empêchera, de rêver à mieux ».

où chacun y trouvera son compte. Il restera toutefois de gros efforts à faire en matière de communication pour faire connaître le club et faire que les trois clubs associés se sentent réellement associés. Pour la saison qui s’annonce, l’union a pu se faire au niveau des cadets, c’est un début encourageant ». Nul doute que ces perspectives d’avenir et de développement du basket en Ré auront été abordées en soirée, mercredi 31 août lors de l’assemblée générale de l’USV. Une assemblée générale à l’issue de laquelle sera connu le nom du nouveau président. En effet, l’actuelle présidente Martine Hamelin ne souhaite pas renouveler son mandat, préférant désormais concentrer son action au sein du club sur l’équipe première. Quant à l’identité du futur président... un nom circule, celui de Philippe Giraudeau. Jean-Pierre Pichot

la triplette

de Wroclaw

Savoir « se vendre » pour grandir

Les recrues Dan Aultman et Badou M’Boup

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our sa première saison d’entraîneur de l’USV (Union Sportive Villageoise), Gilles Versier a réussi, suite à l’excellent travail de son prédécesseur Fred Moa (devenu directeur sportif du club), à écrire une nouvelle page de l’histoire de l’USV : la montée en Nationale 2. Ancien basketteur à Tours, entraîneur de Roanne (Pro A), Le Mans (N1), Blois (N1) et Cognac (N2), Gilles Versier, avec une équipe renouvelée à 60%, faite de joueurs expérimentés a gagné son pari. Reste maintenant à faire prendre conscience à la population locale qu’il existe sur le territoire rétais une grande équipe de basketball qui, cette saison, va devoir aller se frotter aux clubs de grandes villes comme sa voisine La Rochelle ou bien encore Perpignan.

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En sortant de sa salle villageoise du Godinand pour porter le basket dans la rue, l’USV a trouvé là un bon moyen de se faire connaître de la population rétaise. Conviviale, encadrée par les joueurs et le staff, animée par Souleymane Coulibaly au micro sur fond de musique rap, cette première édition du « Ré Summer Basketball  » a déjà conquis son public en réunissant à chaque fois, dans chaque village, non moins d’une soixantaine de pratiquants du trois contre trois, jeunes et moins jeunes. « L’union fait la force » pourrait, beaucoup l’espèrent, bientôt s’avérer comme devise du basketball dans l’île. Première étape, la convention interclubs signée par les quatre clubs de l’île (USV, USA – Ars, Sainte-Marie Basket, l’ALPSM – Saint-Martin) en présence de Sylvette Gourdon, présidente du Comité départemental de basket de Charente-Maritime, lors de la Fête des Associations le 26 septembre dernier, est « vitale » aux yeux de Gilles Versier. « Tout le monde se doit de respecter le travail et le niveau de jeu de chacun, ainsi, au fur et à mesure naîtra une ambition commune, celle d’avoir un grand club insulaire

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La triplette de l’ultimate - Loïc Delval, Victor Poitte-Sokolsky et Tony Dimnet

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ictorieux de la Suède 13 à 10 lors de la petite finale du championnat d’Europe d’ultimate dans la catégorie des moins de 17 ans, nos trois jeunes Rétais du Ré Flying Oysters (RFO), Loïc Delval, Victor Poitte-Sokolsky et Tony Dimnet, ont pour leur première participation à une compétition de cette importance, ramené le bronze de Pologne. Avec cette triplette et tous les autres jeunes qui poussent derrière, le président du RFO, Raphaël Mathé peut être confiant pour l’avenir du club.

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Jeunes sportifs rétais est proposée aux Cette nouvelle rubrique sur une idée ne, Hu la à lecteurs de Ré rgne, président originale de Christian Bou olympique et al ent em du Comité départ e-président de la sportif (CDOS 17), et vic nes de l’île de mu Communauté de Com culture et aux la à rts, spo aux é Ré, délégu nombreuses de été a associations. Christian 17 (sport S NS l’U de eur années direct raite et ret sa e scolaire), avant de prendr Ré. en tes Por des d’être élu Maire

Y’a pas que le sport dans la vie, Y’a… Sous la forme de « 6 ou 7 questions posées à nos jeunes sportifs dans leur vie de rétais », Ré à la Hune souhaite, au travers de cette nouvelle rubrique, mettre en avant ces sportifs rétais de haut niveau qui arrivent à mener de paire leur vie professionnelle et leur passion sportive sur le territoire insulaire.

 pauline lassale Depuis combien de temps es-tu dans l’île ? Et pourquoi l’île de Ré ? Depuis que mes parents ont quitté Châtelaillon pour faire construire, voilà quatre ans, sur un terrain hérité de ma grand’mère, à La Flotte. C’est comme un retour aux sources. Mes grands-parents maternels étaient des Huguet de La Flotte et des Bonneteau de Saint-Clément-des-Baleines. Pour moi, l’île de Ré c’est une montagne de souvenirs et un cadre de vie que l’on ne rencontre nulle part ailleurs. Comment parviens-tu à gérer ta vie de lycéenne avec la pratique à haut niveau du volleyball ? Bien un peu comme tous les sportifs de haut niveau. En Pôle Espoir Volley depuis 2008 au lycée Victor Louis de Bordeaux, je bénéficie d’horaires aménagés. En contre partie, afin de palier aux heures consacrées aux entraînements et à la préparation physique, je dois suivre quotidiennement deux heures d’étude supplémentaires afin de poursuivre une scolarité normale.

Quand on voit tout le partenariat qui gravite autour du sport de haut niveau, comment envisages-tu ton avenir dans le volleyball ? Le beach et le volley ne drainent pas autant d’argent que d’autres sports collectifs comme le foot ou le rugby, alors quand on a 16 ans avec un palmarès encore peu étoffé, les sponsors ne vous font pas encore de courbettes. De plus, au sein d’un groupe, vous êtes moins vite repéré qu’un tennisman ou un golfeur. J’espère toutefois pouvoir atteindre le plus haut niveau, cela tout en donnant la priorité aux études, car je ne pense pas que je puisse un jour vivre à 100% du volley. J’ai jusqu’à présent vécu tellement de choses super au travers des compétitions auxquelles j’ai participé que j’ai envie de continuer, d’aller jusqu’au bout. De retour de Lituanie, avec ma partenaire de beach, Jeanne Brouet, nous allons partir cinq jours aux PaysBas pour suivre les équipes de France de beach. Quant à la prochaine saison 2011/2012, je vais évoluer en Nationale 2 avec l’équipe de Saint-Jean-d’Illac (Bordeaux).

Enfin un repos bien mérité !

Pauline Lassale et sa partenaire Jeanne Brouet, à Vilnius

Pauline Lassale, en plein effort...

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui souhaiteraient pratiquer le beach ? D’avoir conscience que c’est très différent du volley de salle... disons plus individuel. On est que deux sur le sable, alors il faut avoir un ou une partenaire sur qui l’on puisse compter. Il est certes indispensable d’avoir une bonne condition physique, mais également un bon mental. Dans un tout autre genre... qu’aimes-tu le plus dans l’île ? Et bien sûr, qu’aimes-tu le moins ? Les plages. Surtout les grandes plages du Bois et celle de la Conche à Saint-Clément, la plage de mon enfance. J’aime toujours y jouer dans les vagues. Sinon, je fais un peu de planche (en loisir) et un peu de catamaran. Ce que j’aime le moins dans l’île : le vent. Il y en a pratiquement tous les jours, mais c’est en hiver que je l’aime le moins. J’ai l’impression qu’il me traverse le corps.

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Quel est le lieu que tu préfères par-dessus tout dans l’île de Ré ? Sans hésiter, les blockhaus de la plage de la Conche dans lesquels j’allais jouer quand j’étais en vacances chez ma grand’mère. Et enfin, quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose et que nous ne t’avons pas posée ? Peut-être une question du genre : « est-ce que ton rythme de vie actuelle te plait » ? Oui, il me convient, sinon, j’arrêterais immédiatement. C’est un choix personnel, car si je veux parvenir au plus haut niveau comme je le souhaite, il me faut en accepter les contraintes, les sacrifices. Ce qui n’est pas toujours évident quand on a 16 ans.

Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

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Ces jeunes Rétais qui ont réussi... Clément dardillaC Naître un 1er mai, journée chômée pour fêter le travail, pourrait laisser le commun des mortels perplexe. Mais que la clientèle de Clément se rassure, il aime avec passion son métier et son entreprise tourne rond.

Entrepreneur à 19 ans Né à La Rochelle en 1985, un 1er mai donc, Clément est un Portingalais pur jus, un descendant de la famille Penaud des Portes par sa mère Sylvie. C’est donc logiquement qu’il a fait sa maternelle puis son primaire à l’école des Portes avant de partir dans le canton sud pour y faire son secondaire au collège Les Salières de Saint-Martin-de-Ré. « Un de mes meilleurs souvenirs de mes années collège restera un voyage en Acadie, à Caraquet, avec ma classe de 4è 4, un séjour organisé par un certain monsieur Pichot, mon ancien prof d’histoire-géographie ». Après le collège, Clément choisit la seconde électrotechnique proposée par le lycée Rompsay à La Rochelle. « Une erreur d’aiguillage qui m’a valu de redoubler, mais en section maintenance bateau. De suite après le BEP, j’ai décidé de rentrer dans le monde du travail. Ainsi, pendant un an, j’ai été employé dans une entreprise de terrassement et d’aménagement de dunes, aux Portes, avant de me mettre à mon compte en créant ma propre entreprise : “C. Dardillac – Création de jardins, terrassements pour travaux publics et particuliers, abattage d’arbres, élagage, etc.“ ». Depuis maintenant sept ans, Clément travaille seul, pour lui, et en sous-traitance pour son père Alain qui possède une entreprise analogue, voire même pour certains artisans rétais qui sollicitent ses services. « J’ai choisi de m’équiper en petit matériel, un mètre de large maximum. Je ne fais donc pas concurrence aux grosses entreprises dotées d’un équipement lourd. Alors, quand elles ne peuvent pas intervenir, dans des endroits trop étroits, elles font appel à mes services ! »

Difficile de s’installer, et pas toujours facile de travailler aux Portes « Dans la profession, nous sommes peu nombreux à nous être installés aux Portes du fait de la difficulté à trouver des aires

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de stockage pour nos matériaux. La faute, non pas à la mairie qui, bien au contraire, cherche avant tout à faire travailler les jeunes du coin, mais au prix exorbitant du foncier et aux multiples mesures de protection environnementales, ce que je comprends. J’ai eu la chance que d’autres n’ont pas eu d’avoir pu acheter un terrain de 1300 mètres carrés à côté du moulin, à l’entrée du village. Par ailleurs, il y a aux Portes une certaine population peu compréhensive à l’égard de ceux qui travaillent et qui va aller se plaindre si jamais une palette de parpaings reste trop longtemps sur un trottoir, mais qui ne dira rien si ces parpaings lui sont destinés pour réaliser des travaux chez elle ! » Fort heureusement, tout cela n’empêche aucunement Clément de travailler, et de bien travailler, et de réaliser plus de 90% de ses chantiers sur la commune des Portes.

Enraciné, enchaîné aux Portes Très attachés à sa commune, Clément est, tout comme son grand-père, sapeur-pompier. « Les Portes, il faut bien avouer que c’est un peu le bout du monde. De plus comme il n’y a aujourd’hui guère de volontaires pour devenir pompier, j’ai ressenti voilà six ans la nécessité d’y aller, cela afin que la commune puisse en conservant un poste de secours en toutes saisons intervenir le plus rapidement possible sur un incendie ou un accident quelconque ». Actuellement en formation dans le groupement nord du SDIS 17 (service départemental d’incendie et de secours), Clément espère bientôt obtenir les galons de sergent. Avant d’être entrepreneur, Clément disposait de plus

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de temps libre. Un temps libre qu’il consacrait pour beaucoup à la pratique du kite-surf... participant à de nombreuses compétitions et ayant même décroché une médaille de bronze au Championnat d’Europe Juniors de 2005. Sponsorisé depuis 8 ans par Cabrinha et NPx, marques pour lesquelles Clément teste et promouvoit avec sa compagne Sarah Demdoum (qui vient de rejoindre le team - lire Ré à la Hune n° 58) leurs nouveaux matériels. Ainsi, le jeune couple est actuellement à El Guna, sur le littoral égyptien de la mer rouge. Fidèle aux Portes, Clément est bien sûr membre de l’association portingalaise Ré Kite Surf. « Je ne me voyais pas prendre ma licence ailleurs, de même que je ne me voyais pas habiter ailleurs qu’aux Portes. Fin juillet, après cinq années de travaux, j’ai terminé ma, notre maison, que j’ai construite du sol au plafond, et même jusqu’au faîtage, avec l’aide de quelques amis et conseillers artisans ». Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

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Zap’Arts après l’écriture, le bois-place accueille l’art contemporain ! septembre 18 heures au dimanche 4 inclus se tiendra en la salle

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Plongeon – Laurent Maëro

WWW.PROMENARTS.COM

© Peggy Landon

e salon, Patrick Poireau souhaite qu’il se tienne dans un espace suffisamment grand pour pouvoir y accueillir tout un ensemble d’expositions personnelles, soit une trentaine d’exposants. Le seul lieu offrant véritablement cette possibilité dans l’île étant la salle polyvalente du Bois-Plage comme l’a démontré à plusieurs reprises la tenue du Salon du Livre de l’île de Ré. « J’ai donc loué la salle comme il se doit à la mairie, et je fais moi-même, avec mon équipe, mon organisation. Tout cela sans aucune subvention émanant d’institutionnels. Y seront présentés tous les artistes de la galerie pour les 2/3 et le 1/3 restant est quant à lui octroyé à des artistes invités ayant répondu à notre appel à candidature. Certains artistes locaux se sont montrés quelque peu surpris de ne pas avoir été invités. Mais comment auraient-ils pu l’être s’ils n’ont pas répondu à notre offre ? Et par ailleurs, ce n’est pas parce qu’ils sont de l’île qu’ils doivent être

automatiquement présents. Ce que nous avons souhaité, c’est faire de celui-ci un lieu ouvert où les exposants n’ont rien à payer, les visiteurs non plus, pour y promouvoir nos artistes et les artistes invités. Mais si certains tiennent à rentrer en payant, ils peuvent toujours le faire ! Plus sérieusement, l’idée est que ce salon devienne pérenne, et déjà, pour l’an prochain, je peux annoncer que plus de place sera réservée aux installations. Enfin, est-il utile de rappeler qu’il s’agit d’un salon d’art contemporain et non d’un musée, ce qui signifie que toutes les œuvres exposées peuvent être achetées. Ma seule angoisse concerne la journée du jeudi 1er septembre où dès 8 heures du matin nous allons devoir décharger un semi-remorque et demi de matériel (pas les œuvres) pour l’installer dans la salle, et être prêt à 18 heures pour une ouverture des portes sans ruban et sans discours ». Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

Sans titre – Jean-Louis Foulquier

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Artistes présents sur le salon : Gérard Forche (peintre), Véronique LG Morin (peintre), Bos (peintre), James Boisset (peintre), Dominique L’Hoste (graphiste), Emmelene Landon (peintre), Wasbrot (peintre), Jean-Louis Foulquier (peintre), des peintres aborigènes australiens, P.F. Lawrence (peintre), Christian Boussard (peintre), Sheena Jolley (photographe), Pascale Fey (peintre), Olivier Le Nan (peintre), Marc Coroller (peintre), Kristine Ballard (peintre), Peggy Landon (photographiste), Yann Werdefroy (photographe), Janmar (peintre), Jean-Michel Gaulthier (peintre), Fifax (peintre), Bernard Philippeaux (peintre),Annett Fradin (peintre),Agnès Paspire-Viollet (créateur), Mario Sabaty (créateur), Lyndal Campbell (peintre), Laurent Maëro (sculpteur), Pierre-Augustin Marboeuf (sculpteur), Lucy Bourreau (sculpteur), Marie-Laure Guerrier (céramiste), Valérie Lebrun (céramiste), Alice Rielh (céramiste), Pascale Veyron (céramiste), Michel Veysset (sculpteur).

ARTS ÎLE DE RÉ

S A L O N D ’A R T C O N T E M P O R A I N D E L ’ Î L E D E R É

Ce salon, ouvert au grand public (entrée gratuite), est destiné à faire découvrir au plus grand nombre les différentes facettes

de l’art contemporain : peintures, sculptures, verres, céramiques, installations ... Plus de 45 artistes seront représentés.

S A L L E P O LY VA L E N T E 4 9 R U E D E S B A R J OT T E S

LE BOIS -PLAGE-EN-RÉ

D U 1 ER A U 4 S E P T E M B R E 2 0 1 1 JEUDI 1 ER SEPTEMBRE VENDREDI 2 SEPTEMBRE SAMEDI 3 SEPTEMBRE DIMANCHE 4 SEPTEMBRE

18h00 10h00 10h00 10h00

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21h00 22h00 22h00 19h00

ORGANISATEUR

R E T RO U V E Z TO U T E S L E S I N F O R M AT I O N S U T I L E S S U R :

EN PARTENARIAT AVEC

WWW.SALONS -HORSDESMURS .COM INFOS@PROMENARTS .COM

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Orateur du silence n° 3 – Annett Fradin

Patrick Poireau, responsable des G aleries PromenARTS

© Peggy Landon

Du jeudi 1er polyvalente du Bois-Plage le 1er Salon d’Arts Contemporains, « ARTS île de Ré », organisé par les galeries PromenARTS. Un salon « HorsDesMurs » ouvert au grand public dont l’entrée sera gratuite et dont la finalité, pour l’organisateur Patrick Poireau, est « de faire découvrir au plus grand nombre les différentes facettes de l’art contemporain en matière de peintures, sculptures, verres, céramiques, installations, etc. ».

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Zap’Arts programmation la maline ■ Vendredi 9 septembre

■ Samedi 24 septembre à 21h :

Spectacle écrit et joué par Caroline Grimm

Nous vous proposons une soirée malgache en compagnie de musiciens exceptionnels que vous avez peut-être déjà croisés aux côtés de Graeme Allwright.

Mise en scène : Marc Jolivet

Dina RAKOTOMANGA Quartet : “Mada in breizh” Improvisations ouvertes et abstraites, explorations harmoniques, rythmes malgaches dominants. La musique spontanée de Dina Rakotomanga (contrabassiste) évolue dans un esprit à la fois éclectique et cohérent. Entouré de musiciens laissant libre court à leur invention, il explore les alliages sonores d’une instrumentation inédite et vous offre un jazz ludique, festif, à la portée de tous. C’est une aventure riche en timbre et en couleurs, venant de divers horizons au gré des rencontres (Alan Stivell, Graeme Allwright, Erick Manana, Filifala...).

à 21h :

Caroline Grimm

Soirée Malgache, Musique du Monde

C’est la nuit du 2 au 3 Novembre 1793. La dernière nuit d’Olympe de Gouges avant d’être guillotinée. Elle raconte sa vie dans une lettre d’adieu à son fils, qui est du côté de celui qui l’a condamnée  : Robespierre. Elle revisite les grands moments de sa vie d’aventurière, de grande amoureuse, d’auteur de théâtre et de femme politique, éprise de liberté. « Les principaux faits historiques cités sont exacts mais j’ai prêté mes émotions et parfois mes propres souvenirs à Olympe de Gouges. Le chemin qui mène une jeune fille soumise à devenir une femme libre est de tous les temps.  » Caroline Grimm

Comédienne (TV, cinéma, théâtre), fille de comédienne (Sophie Grimaldi), Caroline Grimm se fait connaître en tant que chanteuse. Elle produit et anime « La Nuit Caroline » à la radio (sur France-Inter) avant de publier un recueil de nouvelles du même nom. Scénariste, réalisatrice, « Moi, Olympe de Gouges » est son premier roman. Création à La Maline Adhérent : 10 € Non adhérent : 15 € La Maline : spectacles, cinéma et expositions Infos, réservations : 05 46 29 93 53 - www.lamaline.net

Erick MANANA Guitariste exceptionnel venu de Madagascar, avec la force de ses racines, la musicalité de sa langue et une musique forgée à l’école de la rue tellement plus riche que celle des normes convenues, Erick Manana déploie un talent qui vous subjugue illico. Dans l’enchaînement Erick Manana des titres, avec quelques mots de présentation qui valent toutes les initiations aux langues étrangères, le voilà qui vous transporte, avec une palette tellement variée que la surprise n’en finit plus de se renouveler. Sonorités des cordes d’une guitare réglée tout au long du spectacle sur des accords différents, registre vocal étendu au point de jouer avec toutes vos fibres, le spectacle s’achève et le public reste confondu. Adhérent : 15 € Non adhérent : 20 € Adhérent - 16 ans : 10 € Non adh - 26 ans : 15 €

ben ricour : en pleine préparation d'un nouvel album !

La sculpture et la mer

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a sculpture réalisée publiquement par Casimir Ferrer depuis le 8 août, vient de prendre place sur son socle, en front de mer du terrain de boules de Rivedoux-Plage, en face de la mairie. La manutention de Casimir Ferrer devant son œuvre avec les employés communaux l’œuvre pesant plusieurs tonnes s’est réalisée dans les meilleures conditions, mobilisant une grue, une remorque ostréicole et le personnel communal, devant un public plus inquiet que le sculpteur. Haute de 8 mètres et large de 5 mètres, la sculpture monumentale se détache sur fond d’océan ou de pont, selon l’angle de prise de vue ! Bien installée sur son socle, avec le temps et les embruns, elle va se patiner tranquillement, en regardant, Tintin, Roger, Jean-Pierre... et les autres jouer aux boules.

J’ai fait sa sympathique connaissance au festival des auteurs-compositeurs de l’île de Ré, où il chantait avec son copain Ours ! Sa guitare fétiche, une Takamine achetée d’occasion en Angleterre dans les années 1990, donne une incomparable couleur musicale à ses chansons. Un cajon placé sous le pied gauche et un sampler au pied droit, Ben assure une belle performance en solo.

À

trente ans, Ben est un auteur-compositeur reconnu et demandé. De belles rencontres avec Louis Bertignac, Jacques Higelin, le parolier Pierre Grillet, influencent sa création et son jeu musical. Il écrit pour Florent Pagny (Vivons la paix, Abracabra) Michel Delpech (Je passe à la télé), et compose la chanson à succès J’traine des pieds, interprétée par Olivia Ruiz en 2005. Dès qu’il le peut, Ben Ricour partage d’agréables moments avec ses amis de l’île de Ré. Excellent guitariste, il n’est pas surprenant qu’il fasse le bœuf pour le plaisir de tous, au bord du zinc. La nuit rétaise résonne toujours de ses mélodies et de sa belle voix de crooner. Ses musiques portent des mots d’amour et des interrogations face à un monde difficile. Ben Ricour a signé trois albums à succès, et fait les premières parties des concerts de Véronique Sanson, Sinclair, James Blunt, Mathieu Boogaerts, Tryo, Sinsemilia, Marc Lavoine, Sanseverino, Vanessa Paradis, Zazie. Sans oublier ses propres tournées, car Ben Ricour conduit sa carrière solo à cent à l’heure ! Les Francofolies et le Festival des auteurs-compositeurs à Ars en Ré, lui donnent l’occasion de venir saluer ses copains rétais et rochelais. Entre deux concerts et la préparation du nouvel album, l’emploi du temps est bien chargé pour cet artiste remarqué de la nouvelle scène française. Il apprécie d’autant plus ces quelques heures de détente avec ses amis sur l’île de Ré. Michel Lardeux

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Zap’Arts interview de daniel lagarde Président-fondateur du Festival Jazz en Ré Le fidèle public du festival Jazz en Ré a assisté très nombreux à la 14e édition. Cette réussite on la doit à un homme et à une équipe. Daniel Lagarde explique aux lecteurs de Ré à la Hune l’évolution de l’organisation. Daniel Lagarde et sa garde rapprochée durant l’interview

Ré à la Hune : L’organisation de Jazz en Ré a changé. Pourquoi ? Daniel : Depuis 13 ans, l’Office du Tourisme de SaintMartin portait le festival. Nous le préparions avec Virginie Tallineau. Pour partager notre passion et ouvrir l’organisation, nous avons créé l’association Jazz en Ré, qui compte actuellement huit administrateurs actifs. Les tâches de chacun sont réparties : programmation, gestion, logistique, communication... Le Festival Jazz en Ré a de nouvelles ambitions ? Nous voulons surtout le pérenniser. Nos orientations artistiques restent les mêmes et nous aurons, comme

cette année, quelques audaces pour présenter et faire découvrir de nouveaux talents du jazz et du blues. Notre volonté est d’en maintenir l’entrée libre et gratuite, grâce aux partenaires qui nous soutiennent financièrement. Comment est né le festival, en 1998 ? Nous voulions animer culturellement notre commune en fin de saison estivale, créer une rencontre conviviale autour du jazz entre estivants et Rétais, dans le cadre unique du port de Saint-Martin. En 14 ans de festival, quels sont tes meilleurs souvenirs ? D’avoir pu présenter au festival de grands jazzmen, comme Marc Laferrière, Claude Luther et bien d’autres. Mon souvenir le plus émouvant restera l’hommage à

en route pour la quinzième

Il fallait s’y attendre... des températures un peu plus estivales (même si quelques gouttes de pluie sont parfois venues se mêler à la fête), et surtout une programmation variée et de plus en plus riche au fil des ans, auront permis à la 14e édition de Jazz en Ré de connaître un réel succès.

Entre 1000 et 1500 spectateurs de passage chaque soir

Les Struber Swing

Greg Zlap

Des retours positifs

De la réactivité et sans doute de nouveaux projets

Daniel Lagarde, père-fondateur du festival et aujourd’hui président de la toute jeune association « Jazz en Ré » qui l’organise est un homme satisfait, heureux, comme le sont également tous les membres du staff qui l’entourent. « Jusqu’à présent, nous n’avons eu que des retours positifs. Compte-tenu des vents dominants qui déversaient la musique sur la ville, nous aurions pu nous attendre à quelques remarques de riverains... même pas. Preuve que Jazz en Ré fait désormais partie de la vie de la cité martinaise ». Sans vouloir engager une guerre des chiffres en exagérant outrageusement les données (je ne citerai pas de nom !), Daniel évalue la fréquentation moyenne par spectacle à environ 700 personnes assistant à l’intégralité du concert, chiffre auquel il est bon d’ajouter quelques 500 personnes qui passent mais qui ne restent que quelques instants.

« Avec la formation Good Time Jazz et leur jazz-swing des années 50 pour lancer le festival, cette première soirée a enregistré un gros succès. Quant à la suivante, avec Greg Zlap en seconde partie et son jazz blues-rock, le spectacle fut à la fois sur scène et parmi l’assistance. Zlap ayant réussi à la fin de son concert et après un bref intermède orageux, à faire chanter et danser le public. Dimanche soir fut une soirée plus spécifiquement réservée aux nombreux amateurs de jazz classique, académique. Un jazz que David Fackeure connaît par cœur ! La soirée de clôture fut quant à elle intéressante à plusieurs titres... À 4 heures nous recevions un communiqué de la Préfecture annonçant un avis de tempête pour la soirée. Pour nous, une seule solution de repli  : la salle Vauban. Techniciens, adhérents, bénévoles, tout le monde s’est mis au travail, et à 19 heures nous faisions la balance dans la salle des fêtes où plus de 300 personnes ont pu assister au spectacle. Outre la bonne réactivité de tous face à cet imprévu, nous avons réalisé que l’acoustique de la salle était ma foi fort bonne. Cela nous a donné des idées pour cet hiver... ». Autre satisfaction pour Daniel Lagarde, l’adhésion de 75 personnes à l’association durant les quatre jours de festival. Un bel encouragement pour poursuivre l’aventure. Rendez-vous est donc pris pour une 15e édition en août 2012.

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José Cando, qui se plaisait à déambuler musicalement sur le port. Pas de festival sans partenaires. Qui soutient le festival ? Du plus petit au plus grand, tous les soutiens financiers sont vitaux pour le festival. Notre association est éligible aux aides publiques de la Région, du Département, de la Communauté de Communes de l’île de Ré, de la Ville de Saint-Martin. Nos partenaires privés sont nombreux et très fidèles. Ils sont tous inscrits sur le programme et sont présentés sur écran géant. Sans eux, le festival n’existerait pas. Le soutien du public est aussi très important et chacun peut acheter pour 10 euros une carte de bienfaiteur et recevoir en cadeau de bienvenue le teeshirt de Jazz en Ré. Propos recueillis par Michel Lardeux

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Loisirs

AquaRé vous propose, tout au long de l’année, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur ses nombreuses activités et actualités

les nouveautés de la rentrée Lors des portes ouvertes des 17 et 18 septembre prochain, toute l’équipe d’AquaRé vous présentera les nouveautés de la rentrée. Durant ces 2 journées, vous pourrez venir au Centre Aquatique afin de tester sur de courtes durées nos activités. Il vous sera proposé durant ce week-end des cours d’aquagym, d’adultes, d’enfants, mais aussi les nouveautés de la rentrée : l’Aquacycling et le Ludo’Nat. Le Centre Aquatique sera ouvert au public, c’est pourquoi afin d’accéder gratuitement aux activités il faudra dès le 3 septembre venir retirer une invitation auprès de nos hôtesses. Le Ludo’Nat permettra aux enfants de 8 à 12 ans de participer à un cours que leurs grands frères et grandes sœurs pratiquent déjà à savoir la Natad’eau, accessible aux 1216 ans. Chaque semaine une activité différente autour du milieu aquatique y est proposée. C’est le loisir idéal pour ceux qui aiment le milieu aquatique. Enfin l’Aquacycling, activité très en vogue, sera accessible aux rhétais dès la rentrée, les plus réticents pourront venir la tester les 17 et 18 septembre. Ce nouveau sport consiste tout simplement à pédaler dans l’eau sur un vélo immergé dans une piscine... avec, à la clé, de nombreux bienfaits liés à cet environnement aquatique.

enchaînant les simulations de côtes et de plat et en changeant de rythme entre des sprints et des phases de balade (durée de la séance : 30 minutes).

L’aquacycling est une activité ouverte à tous, que chaque participant peut adapter à ses capacités et à l’intensité souhaitée. Les cours consistent à faire du pédalage, en

Pour tous renseignements concernant les activités ou les portes ouvertes, contacter le Centre Aquatique au 05 46 66 10 95 ou par mail à aquare@vert-marine.com

le bleu des fées dans un « Jardin remarquable » Le Château de Beaulon produit du Pineau et du Cognac, mais il est surtout réputé pour son jardin labellisé « Jardin Remarquable » et pour le mystère du bleu de ses fontaines.

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par Gilles Clément : compositions harmonieuses à base de d’une large palette de bleus exhalant des parfums de lavande, romarin, perowskia, iris, acanthe mêlés aux effluves vivifiants des eucalyptus et des pins maritimes animent cette pelouse menant au sous-bois.

La magie des Fontaines Bleues Le parc du château de Beaulon s’étend sur 13ha et cache dans son sous-bois séculaire – où poussent aulnes, frênes et érables –, des sources à la miraculeuse couleur bleue. On a longtemps attribué cette couleur aux larmes de la fée aux yeux bleus qui pleurait son amant disparu. De nos jours, on a découvert que, beaucoup plus prosaïquement, cette couleur est due à la présence d’algues microscopiques d’origine volcanique. Les sources sont profondes, entre 10 et 18 m pour la plus grande, leur débit constant et leur température invariable. Pour que la couleur bleue soit bien visible, il est nécessaire que les algues soient nombreuses et denses. C’est le cas dans la plus grande fontaine où le bleu est intense. L’un de leur plus grands attraits, au-delà de leur

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n beau bâtiment, Gothique flamboyant à l’origine, essentiellement Renaissance depuis sa destruction par un incendie en 1510, et qui fut en son temps la résidence d’été des évêques de Bordeaux, sert de contrepoint à ce jardin, que l’on pourrait au prime abord qualifier de très classique. Jardin à la Française, ponctué d’un pigeonnier datant de 1740 et d’un étonnant bouquet de bananiers bénéficiant de la douceur du temps dans le sud du département, il se transforme, en descendant doucement vers les bois, en un parc à l’Anglaise. Les « ondes bleues » crées

couleur légendaire, réside dans leur nom : Miroir des Fées, Fontaine aux Fées, etc. Le lieu reste magique même si l’on connaît l’origine chimique de la couleur. Après toute cette belle ordonnance des jardins à la Française, le fouillis d’essences rares du sous-bois et les légendes qui entourent les sources font rêver et donnent à ce lieu son véritable cachet de jardin remarquable. Un bel endroit qui fera phosphorer l’imaginaire de vos enfants et... peut-être le vôtre ! Catherine Bréjat Château de Beaulon 25 rue Saint-Vincent 17240 Saint-Dizant-du-Gua Tel 05 46 49 96 13

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La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) vous propose, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur des sujets aussi divers que les oiseaux, la protection de la nature, la biodiversité ou encore les zones humides, sans oublier les fêtes de la nature ou de l’oiseau... Retrouvez la Rubrique LPO dans chaque numéro de Ré à la Hune.

Nature les grands voYageurs 

LPO Sterne caugek

© J. Gernigon

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ontrairement à une idée répandue, la migration des oiseaux n’est pas directement liée à la crainte du froid qui les angoisse à l’approche de l’hiver. En fait, et depuis la nuit des temps, des millions de volatiles sillonnent le ciel deux fois par an pour trouver leur nourriture. C’est ainsi que les hirondelles quittent l’Europe où les insectes ne vont pas tarder à manquer, pour rejoindre l’Afrique où ces derniers pullulent même en hiver. Autre exemple : les célèbres oies bernaches quittent les rivages de la Sibérie bientôt figée par la glace pour trouver pitance et passer la « mauvaise saison » sur ceux de l’île de Ré. Pour tous ces oiseaux, la migration n’est pas une compétition sportive. Ils n’hésitent pas à traverser de vastes étendues d’eau, à franchir déserts et montagnes pour... survivre, tout simplement. Ainsi, en consultant le fichier de baguage de la LPO, on trouve la trace de quelques prodiges aériens. Ainsi, un troglodyte russe (poids : 6 g !) a été retrouvé à Ars après avoir parcouru 5 000 km en quelques jours ; une sterne caugek baguée en Afrique du Sud a, elle, volé durant 12 000 km pour venir s’échouer sur une plage de Rivedoux et un tournepierre canadien retrouve chaque année son petit bout de plage à La Flotte. Les exemples sont nombreux et montrent une fois de plus que le peuple ailé est plein de ressource. Stéphane Maisonhaute / LPO

histoire de ré, par maître barbraud  bataille de sablanceaux

1er épisode

En cette période de vacances, nos amis anglais sont nombreux sur l’île de Ré. Nous les aimons bien, surtout quand on les bat en rugby ! Mais la longue histoire entre l’Angleterre et l’île de Ré ne fut pas toujours faite d’épisodes amicaux ou sportifs. Pour preuve...

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n cette période de vacances, nos amis anglais sont nombreux sur l’île de Ré. Nous les aimons bien, surtout quand on les bat en rugby ! Mais la longue histoire entre l’Angleterre et l’île de Ré ne fut pas toujours faite d’épisodes amicaux ou sportifs. Pour preuve... Le 22 juillet 1627, 120 vaisseaux anglais placés sous le commandement de Lord Buckingham, arrivent dans le pertuis breton pour prendre position en demi-cercle autour de la pointe de Sablanceaux. Des embarcations sont mises à l’eau et de nombreux soldats commencent à débarquer, sous la protection de 2000 canons. Dès que les premiers navires furent signalés à la pointe des Baleines, Jean Caylar d’Anduze de Saint-Bonnet, seigneur de Toiras, chargé de la défense de l’île, dissimula sa petite armée derrière les dunes, disposant d’une cavalerie de 200 chevaux légers et de 800 hommes bien armés et très motivés. Le maréchal de Toiras jugea très vite qu’il fallait attaquer les Anglais le plus tôt possible, avant que leur nombre ne devienne trop important, pensant à juste titre qu’en étant « au contact » de l’ennemi, l’artillerie anglaise resterait muette. Les trompettes sonnent la charge Sabre au clair, au grand galop, les escadrons formés par Toiras, parmi lesquels beaucoup de noms de la noblesse française, se ruent à l’attaque, suivis par l’infanterie, qui, derrière le rideau de sable soulevé par les chevaux, déferle en hurlant. Surpris, les Anglais jugèrent les Français complètement fous d’attaquer ainsi face à leur impressionnante artillerie. La charge, malgré le sable lourd aux sabots des chevaux, avait ouvert le chemin à l’infanterie qui fit alors son devoir. La mêlée fût terrible, 500

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à 600 Anglais restèrent sur le sable, ou rougirent la mer. Quant aux Français, bien que victorieux, ils totalisèrent 40 gentilshommes hors de combat et 150 fantassins tués. Le baron de Chantal, père de madame de Sévigné, fut tué lors de cet assaut, après avoir eu trois chevaux tués sous lui, et le frère aîné du maréchal Toiras fut également tué dans la bataille. Quand les vaisseaux anglais commencèrent à faire parler leur puissance de feu, le maréchal de Toiras ordonna à ses hommes de battre en retraite et tous disparurent derrière les dunes. Des noms illustres Maître Pierre, passionné par cette bataille de Sablanceaux précise qu’un de ses aïeuls, Chastenet de Puységur y fut blessé, mais qu’il regagna ensuite les rangs français dans lesquels se battaient des gentilshommes volontaires. Parmi eux, figuraient quelques noms illustres comme le maréchal de Toiras et ses deux frères, les barons de Chantal, de Navailles, de Varanzac, de Causes, de Thibaudière, de Boissantault, de la Rabatelière, de Montferrier (frère de Toiras), des Roches Baritaut ; les comtes de Grasset et son fils, de Montendre, de Cussagnes, de la Lande, de Busssac (fils de Montaigne), de Boissonnière, de Condamines, du Tertre, de la Bastie, de Maurillan, de la Bauve, de Belcier, etc. Buckingham parviendra-t-il à se rendre maître du terrain? Vous le saurez en lisant le prochain épisode de « La bataille de Sablanceaux » dans le n° 60 de Ré à la Hune.

Propos recueillis par Michel Lardeux Avec l’aimable autorisation de Pierre Barbraud, auteur d’une « Histoire de l’île de Ré »

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