RéHune 21 SEPt.
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LE JOURNAL
G R At U I t
D E L’ Î L E D E R é
DÉCOUVERTES ET ACTUALITÉ
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Nous vous proposons de faire plus ample connaissance avec la nouvelle Préfète de Charente-Maritime, femme atypique et déterminée, à qui Ré à la Hune consacre un long portrait exclusif dans ce numéro (lire pages 20 et 21). Force est de constater que l’État et ses services restent omniprésents dans la vie et le développement des territoires, garants de l’intérêt général tant que faire se peut. Ainsi, sur l’île de Ré, il est fréquent que l’État soit interpellé par les associations, que ce soit pour une demande de classement complémentaire des périphéries des centrebourgs (lire page 11), pour influer contre les projets de développement du Port Maritime de La Rochelle (lire page 11), ou encore pour donner son feu vert à un projet de golf 18 trous... La visite du Premier Ministre, François Fillon, à La Rochelle et Rochefort, ce lundi 19 septembre, à l’occasion de la signature du Contrat de Redynamisation des Sites de la Défense, a pourtant été l’occasion pour lui de rappeler que la politique de maillage du territoire national menée par l’Etat dans le passé n’a plus lieu d’être, d’une part du fait de son coût exorbitant, mais aussi parce qu’une modernisation de l’aménagement du Territoire s’impose (lire page 2). Il est demandé à tous les acteurs du territoire de participer à l’effort de redynamisation, l’État se doit de montrer l’exemple comme il le fait aujourd’hui à La Rochelle... Sur l’île de Ré, les talents et les initiatives ne manquent pas. Commençons par la gastronomie : nous vous invitons à découvrir le Chat Botté à Saint-Clément (pages 6 et 7) et Le Richelieu à La Flotte (pages 8 et 9), sous des angles inédits. Poursuivons par les Arts, avec le Salon des Arts Contemporains, qui a fait couler beaucoup d’encre au nom de ce qui pourrait être appelé « la préférence rétaise », et n’en a pas moins séduit de nombreux amateurs, mais aussi une chronique maritaise là aussi en exclusivité pour nos lecteurs... Enfin, terminons par la rubrique des jeunes sportifs rétais, qui concilient avec brio vie étudiante ou professionnelle et pratique d’un sport à haut niveau (page 19). Bonnes découvertes !
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FRANÇOIS FILLON À LA ROCHELLE
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VERS UN CLASSEMENT COMPLÉMENTAIRE DE L’ÎLE DE RÉ ?
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CHRONIQUE MARITAISE
Nathalie Vauchez
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politique Un projet de redynamisation concerté Le Premier Ministre, François Fillon, est venu à La Rochelle ce lundi 9 septembre – avant d’aller visiter la Sogerma à Rochefort - pour signer le Contrat de Redynamisation des Sites de la Défense (CRSD) de La Rochelle-Lagord et qui s’applique prioritairement au bassin d’emploi de La Rochelle, ainsi qu’au bassin du pays Rochefortais. Ceci dans le cadre des mesures de restructuration des sites de défense, annoncées par le Premier Ministre fin juillet 2008, et qui a conduit notamment à la dissolution au 1er juillet 2011 du 519ème régiment du train.
Compenser la perte de 600 emplois La Préfète Béatrice Abollivier a rappelé les 3 axes majeurs autour desquels s’articulent les actions d’accompagnement, visant notamment à compenser la perte de 600 emplois : - développer l’éco-efficacité en milieu urbain, en cohérence avec l’image verte de La Rochelle ; le développement de cette nouvelle filière économique prévoit l’installation d’un parc d’activité dit « bas carbone » sur le site de Lagord, pour 36 % du financement du CRSD. - conforter l’attractivité touristique, culturelle et d’affaires de La Rochelle, avec l’extension du centre de conférences et d’exposition de La Rochelle et la création de studios de tournage, à hauteur de 23 % des financements du CRSD. - soutenir les innovations collectives : pépinières dédiées aux industries agro-alimentaires et aux écoactivités, mise en place d’actions pour la filière nautique, mise en place d’un dispositif de plateforme mutualisée de gestion de la PAO et développement d’actions de recherche sur les matériaux composites, et pour la filière numérique, création d’un technopole de dématérialisation et de valorisation des contenus numériques. Ceci pour 40 % du financement. Parallèlement, le Premier Ministre a annoncé le 20 octobre 2008 la relocalisation de l’ENIM (Sécurité sociale pour les Invalides de la Marine) en septembre 2012 à La Rochelle : ce sont 110 agents qui sont concernés. L’État apporte 21 % de financement, la Ville et la CDA
Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.
© Nathalie Vauchez
François Fillon, ponctuel et souriant
tout comme le retrait de 18 bases marines. Après 3 années de mise en œuvre de cette restructuration, l’effectif a baissé de 30 000 personnes… Il a souligné comment La Rochelle a su en deux années de travail transformer une épreuve en opportunité, en élaborant une stratégie collective et cohérente de redyQuelques messages au Premier namisation du territoire, visant à compenser la perte Ministre… sociale de 600 emplois et économique évaluée à 14 Dominique Bussereau en a profité pour souli- millions d’euros. Il a même estimé qu’il s’agit là d’un gner les difficultés croissantes que les collec- tremplin pour l’agglomération rochelaise (et la Chativités territoriales rencontrent pour financer rente-Maritime) qui peut ainsi valoriser 13 hectares leurs projets via des emprunts bancaires cédés par l’État à 1 € symbolique. Un projet qui a et à des conditions de moins su rassembler autour de l’intérêt en moins avantageuses et plus général tous les acteurs du Terriencore le souhait des acteurs toire, au-delà des intérêts catélocaux de voir vite aboutir le goriels, et toutes tendances projet d’Autoroute A 831 vers politiques confondues... Nantes. Pour ce qui concerne l’autoMaxime Bono a quant à lui souroute, l’État y travaille a-t-il haité attirer l’attention du Premier Signature du Contrat dans la bonne humeur conclu, mais se heurte à des De gauche à droite : Jean-François Douard (Maire de Ministre et des médias sur la Lagord), Dominique Bussereau (Président du Conseil contraintes financières dont il friche urbaine de 4 hectares que général), François Fillon (Premier Ministre), Maxime Bono devait s’entretenir en aparté (Député-Maire de la Rochelle et Président de la CDA) et représente l’ancienne caserne Béatrice Abollivier (Préfète de la Charente-Maritime) avec les élus. Il n’avait pas mandésaffectée depuis 1999, alors qué auparavant de souligner la que 500 logements pourraient gravité de la crise économique y être construits, et a enfoncé le et financière actuelle... clou pour le projet autoroutier, Maxime Bono était plutôt rassuré indispensable selon lui à la réusà l’issue de l’entretien privé qui site des axes de développement. eut lieu après les discours officiels « je suis plus confiant... J’ai Une stratégie concertée le sentiment qu’il y a une réelle pour La Rochelle François Fillon, très applaudi volonté d’aboutir », bien que les François Fillon a rappelé que élus ne semblent pas avoir réussi si pendant toute une longue à extirper un engagement ferme période l’État a maillé l’espace de l’État pour l’A 831. national avec les hôpitaux, les écoles, les casernes, Après la visite de Sogerma à Rochefort, le Premier les bureaux de poste et les tribunaux, ce maillage Ministre a lancé la campagne présidentielle lors d’un est devenu coûteux avec le temps, imposant une meeting UMP à Pons. Une visite donc très politique modernisation notamment de la Défense française. en Charente-Maritime… 20 régiments, 10 bases aériennes ont été fermés, Nathalie Vauchez © Nathalie Vauchez
© Nathalie Vauchez
de La Rochelle 36 % et le Conseil général 8 %, tandis que l’Europe – via le Feder – devrait financer 22 % du CRSD. Les entreprises seront aussi mises à contribution sur certaines opérations.
Directrice de la Publication..... Nathalie Vauchez Maquette, mise en page........... Peggy Landon Crédit photos................................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux - DR Peggy Landon - Nathalie Vauchez - Sylvie Curty Dessins................................................. Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy - Jean-Jacques Vergnaud Régie publicitaire ......................... Tél : 05 46 00 09 19 - rhea@rheamarketing.fr Imprimeur ......................................... Imprimerie Mingot Dépôt légal initial ........................ Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147
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ÇA BouGe À St-MARtiN ! le projet de DÉMÉNAGeMeNt de l’Office de Tourisme sur de bons rails
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ors du Conseil municipal en date du 22 juillet dernier, les élus martinais ont adopté le principe d’un transfert le l’actuel office de tourisme vers un site nouveau plus spacieux et plus fonctionnel, et par là-même lancé les études de faisabilité du projet. pour ce faire, compte-tenu du coût global de l’opération, 140.646,27 € Ht, il a été sollicité lors de cette séance une demande de subvention auprès du Conseil général de la Charente-Maritime. Un futur pôle touristique et culturel Ce projet reviendrait donc à déménager l’actuel office de tourisme de l’îlot du port de Saint-Martin en lieu et place des locaux actuellement occupés par les Croisières inter-Îles, avenue Victor Bouthillier. pour patrice Déchelette, maire de Saint-Martin, « l’actuelle localisation de l’Office sur l’îlot fait que celui-ci manque d’une bonne visibilité. Visibilité que lui donnera sa future installation à l’entrée du village, à deux pas du parking Vauban, face aux arrêts de bus et du Parc de la Barbette. Par ailleurs, faisant directement face au musée Ernest Cognacq, cela créera Actuellement, pas de visibilité, pas de commodité, dans Saint-Martin un vrai trop à l’étroit pôle touristique et culturel. L’objectif avoué étant que le futur Office de Tourisme puisse être fonctionnel avant le démarrage de la saison estivale 2012. Je tiens toutefois à rappeler qu’il s’agit là uniquement d’un transfert, c’est-à-dire que tout le mobilier sera récupéré, d’autant plus qu’une grande partie de celui-ci a été renouvelé suite au passage de Xynthia. Bref, on déménage. Quant aux futurs locaux, ceux-ci vont bien sûr devoir être réaménagés afin d’accueillir sous un même toit l’Offi ce de Tourisme, les Croisières Inter-Îles et en juillet/août “La légende des forts” (le jeu gratuit initié par le Conseil général à destination des enfants). Sont également prévus des locaux Ici-même, un futur pôle touristico-culturel techniques pour le stockage des documents de l’Office, des toilettes tous publics (ce qui permettra de supprimer celles du Parc de la Barbette) ainsi qu’un coin pour honorer le label “Familles Plus” avec notamment des tables à langer, etc. Ce réaménagement intérieur concernera le rez-de-chaussée et l’étage du bâtiment. Quant à l’extérieur, à la façade, on y touche pas, du moins dans l’immédiat. Enfin, on entend dire beaucoup de choses relatives au devenir du bâtiment communal hébergeant l’actuel Office de Tourisme sur l’îlot. Bien qu’à son sujet, rien n’est encore décidé. Disons qu’on y réfléchit ». Jean-Pierre Pichot
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JeuX et SeRViCeS JeuX à la Hune
MOtS CROISéS
par Rémy Solution : selle - môme - an - bourse - Ré - gallet avé - c - lait - z - huit (c’est le moment de se régaler avec les huîtres)
Le jeu des 7 erreurs,
GRILLE SUDOKU 9 x 9
Solutions mots croisés - n° 39
de JPP - N° 40
calculé par L.M.
Horizontalement 1. lourdes, la Mecque sont des destinations. 2. terrible sire. Disciple de Gandhi. 3. Repose sur un accord. 4. Gonflement des tissus. 5. touché. Au-dessus de nos têtes. 6. indique l’état. Ville de Vénétie. Condition. 8. en propre. Arrêt. 9. À charge d’apprendre. 9. unité d’équivalent de dose. parfume diverses boissons. 11. identiques. epie. Verticalement : 1. Dans la gorge, annonce une angine. 2. Cri. parfois douillet. 3. Formation végétale. Société. 4. pourvus de graines. 5. Bouleversés. Avant midi. 6. Naturel. Fleuve côtier. 7. Arrivés. poisson très présent sur nos côtes. 8. Hébété. Arbre. 9. Selon. Âme. 10. Martyrisée à Mérida. pronom personnel.
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ACtuAlitÉ l’HÔpitAl SAiNt-HoNoRÉ : un établissement médical de territoire
Première sortie de Madame la Préfète dans l’île
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près la construction et la réhabilitation de certains bâtiments ne répondant plus aux normes de confort et de sécurité pour les patients et résidents, l’hôpital Saint Honoré de Saint-Martinde-Ré s’inscrit désormais dans un projet médical de territoire, cela dans le domaine gériatrique. pour la préfète Béatrice Abollivier qui, vendredi 9 septembre, a inauguré l’établissement à l’occasion de sa première sortie officielle dans l’île, « ce projet, situé en aval du centre hospitalier Saint-Louis de La Rochelle, a pour
finalité de proposer sur le secteur de Charente-Maritime Nord une filière de prise en charge des personnes âgées à la fois complète, cohérente et complémentaire ». Vue d’ensemble des locaux en disposant de 5 lits de médecine, de 25 lits de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) et de 160 lits d’eH- la deuxième phase a d’abord consisté à démolir les pAD (Établissement d’Hébergement pour personnes anciens bâtiments avant d’entreprendre des travaux Âgées Dépendantes), de réfection et de construction de la partie médecine l’ensemble des services de l’hôpital de jour, du SSR (Soins de Suite et de es un de l’hôpital martinais Réadaptation), et de la pharmacie. té de Comm Le Coin de la Communau offre une réponse de la livraison complète du nouvel hôpital a été effectuée proximité à une popula- le 28 avril 2011 et le déménagement s’est déroulé tion insulaire vieillissante, durant la première quinzaine de mai. DÉCHÈTERIES en lien avec les services les locaux d’hospitalisation sont spacieux. ils perLa rentrée rime également avec la reprise des horaires de basse saison du Centre Hospitalier de mettent ainsi à chaque patient de disposer d’une pour les 5 déchèteries que compte le territoire rétais ; avec toutefois un la Rochelle, cela dans chambre individuelle, et la qualité de la concepaménagement en plus pour les Communes de Loix et des Portes-en-Ré. le cadre d’une Direction tion et des travaux facilitent de manière significative Zoom sur les horaires de basse saison commune depuis le 1er les conditions de travail de tous les personnels de - À compter du 15 septembre janvier 2010. l’établissement. Le Bois-Plage, Ars-en-Ré et Sainte-Marie-de-Ré : toutes dépenses confondues, le coût global de l’opéDans le respect du du lundi au samedi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30 ration s’élève à 22 800 000 €, dont 1 000 000 € patrimoine histo- À compter du 30 septembre d’équipement. la deuxième tranche des travaux reprérique martinais Loix et Les Portes-en-Ré : sentant quant à elle un montant de 4.600 000 €. Afin de s’adapter au mieux aux besoins des rétais durant la basse saison le chantier a été organisé tout en tenant compte du taux de fréquentation des déchèteries sur le Une réponse à la vie permanente dans l’île en deux phases. l’objectif canton Nord, il a été décidé d’ouvrir les déchèteries de Loix et des Portesétant de réunir sur un en contrepartie, la vente des anciens bâtiments situés en-Ré comme suit : • Loix : du lundi au samedi de 9h00 à 12h00 même site l’ensemble des rue des Corsaires, s’est élevée à 4 500 000 €. • Les Portes-en-Ré : du lundi au samedi de 14h00 à 17h00 services. pour lionel quillet, président de la Communauté de Pour rappel des déchets autorisés en déchèterie : la première phase, outre Communes, « cet ambitieux projet, vital pour l’île de - Journaux /revues - Cartons - Végétaux - Huiles de vidange - Verres les travaux d’aménage- Ré, nous aura permis de répondre à trois de nos préBatteries - Tout-venant - Métaux - Gros électroménager - Déchets ménagers spéciaux - Gravats / inertes - Écrans - Petits appareils ménagers. ment de la cuisine, de occupations majeures. La santé, avec l’ensemble que la lingerie, des services l’on inaugure ; le logement, avec la future création de Retour sur l’informatisation techniques, logistiques et 70 logements et la petite enfance avec un projet de La Communauté de Communes de l’Ile de Ré rappelle que désormais, pour tout dépôt de déchets dans les déchèteries de l’Ile, vous devrez être munis administratifs, a concerné crèche dans l’ancienne maison de retraite ». d’une carte d’accès. l’hébergement des per- et le maire de Saint-Martin patrice Déchelette de Pour ce faire, il convient de nous adresser votre demande et de nous sonnes âgées, dont l’ins- conclure, « si cet outil est un bel outil ayant une retourner le formulaire d’inscription (téléchargeable sur le site internet de tallation s’est effectuée en âme, il le doit à tous ceux qui contribuent à le faire la CDC : www.cc-iledere.fr, ou à retirer à l’accueil de la CDC) complété d’un justificatif de domicile et d’une copie de carte grise. mars 2010. fonctionner ». Pour toutes autres questions, le personnel de la Communauté de Communes Jean-Pierre Pichot reste à votre disposition et est joignable au : 05 46 09 71 53 ou par mail : decheterie@cc-iledere.fr
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actualité il était une fois...
Un peu d’histoire
la restauration. Daniel à partir du moment où il sera seul aux commandes va faire évoluer la cuisine en douceur : un peu moins de « pension » et un peu plus de « gastronomique ». Il met en place sa carte et les cinq menus et s’implique dans la défense des produits du terroir. Président pendant dix ans de l’association des Tables gourmandes de Charente-Maritime, il ne cesse de militer pour les produits du terroir y compris dans son émission sur France 3 : « Autour de Midi ». À l’époque où Michel Crépeau est maire de La Rochelle, il collabore avec lui pour faire connaître les richesses gastronomiques du département et c’est ainsi qu’il recevra à déjeuner, en 1992, François Mitterrand alors Président de la République.
Le Chat Botté est une affaire familiale qui a marqué le canton nord de l’île car lorsqu’Olga et Le tableau réalisé par Florent reprennent Suzanne Massé l’Hôtel des Voyageurs le 29 août 1921, le transforment et créent l’épicerie, puis le dancing, il n’y a rien d’autre dans les environs. Au-delà du « plat du jour » qu’Olga cuisine pour la clientèle, l’hôtel restaurant jouera un rôle social auprès des voyageurs de commerce et de la population. Olga élabore ses menus à partir des poissons que les pêcheurs viennent proposer directement à Florent car pour tous c’est « Chez Florent » et les accommode avec légumes du terroir jusqu’au jour où, en 1962, elle est victime d’une crise cardiaque. Suzanne, la belle-fille qui a épousé Léon, fils de la maison, reprend les rênes de la cuisine au pied levé. Suzanne a appris la cuisine auprès de sa mère qui, en tant qu’épouse de Jean Enet, maire de Saint-Clément, avait l’habitude de recevoir des notables dont elle régalait les papilles. Elle a été à bonne école et tout en mettant sept enfants au monde fera évoluer le plat du jour d’Olga Daniel Massé vers une carte qui comporte déjà les grands classiques de la famille comme le vol au vent de crabe décortiqué d’Olga, les mythiques moules ciboulette de Suzanne et le bar en croûte de Daniel à partir de 1975. Daniel travaillera à ses côtés avant de reprendre totalement le restaurant en 1984, rachetant sa part comme ses sœurs le feront pour l’hôtel.
Une soirée exceptionnelle La soirée du 28 août, un jour avant la date anniversaire, a rassemblé la famille Massé et les fidèles clients du restaurant autour d’un menu souvenir reprenant les classiques de la maison avec en apothéose un gâteau « 90 ans » réalisé par le Chef pâtissier. Les trois sœurs Géraldine, Annick et Chantal, costumées en Chat Botté étaient à l’accueil et animèrent la soirée qui comprenait un concours de dessin du plus beau Chat Botté avec pour le gagnant un Magnum de Veuve Cliquot. Un moment émouvant pour tous fut l’arrivée surprise de Magali Lucas, fille de Françoise l’aînée des enfants Massé, venue spécialement de Cape Cod aux États-Unis où elle vit, sans avoir prévenu personne. De plus elle apportait sa contribution à la soirée : un album souvenir © Incognito réalisé par ses soins avec d’anciennes photos. Les tables, superbement décorées, avec de vieux ustensiles de cuisine, portaient le nom d’anciens clients et l’orchestre jouait des airs du temps passé. Daniel Massé fit un discours remerciant son personnel et racontant moult anecdotes sur ses parents, mais le clou de la soirée fut sans aucun doute la prestation de Pierre de Ville qui incarna, le temps d’une imitation pleine d’émotion, Florent Massé revenant voir ce qu’était devenu son hôtel restaurant et ce qu’en avait fait sa descendance. Une soirée très réussie pour tous dont l’organisation en pleine saison représentait un sacré challenge !
Une renommée nationale Est-ce l’héritage de Suzanne ou bien celui d’Olga, ou les deux combinés ? Toujours est-il que les enfants de Suzanne, Rémi et Daniel, seront de grands Chefs et que tous resteront dans le métier de l’hôtellerie et de
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© Françoise Lucas
Il était une fois un Chat Botté, sorti des contes de Perrault, qui par l’odeur alléché vint s’installer dans l’un des cinq hameaux de SaintClément nommé Le Chabot. Quatre-vingt-dix ans plus tard, la famille Massé, ses amis et ses clients ont royalement fêté cet anniversaire le 28 août dernier.
Le menu des 90 ans du Chat Botté
Catherine Bréjat
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actualité Françoise Lucas, l’aînée des enfants, se souvient
Les anecdotes de Daniel Massé sur l’histoire familiale
© Françoise Lucas
« La convivialité de mon grand-père Florent était légendaire. Si par hasard il y avait de l’attente en salle, il offrait un petit verre de pineau et, la serviette sur l’épaule, échangeait quelques plaisanteries avec la clientèle qui ne s’apercevait même pas qu’elle avait attendu ! Pour le vin, il n’y en avait qu’une sorte, celui de Simon Menanteau qui livrait des fûts de rouge et de blanc de l’île. Quand je venais en vacances, car j’étais pensionnaire, je mettais le vin en bouteille et quand il le fallait, on aidait aussi à La famille Massé dans le jardin du Chat Botté la peluche. Lorsque nous avons repris l’affaire avec ma femme nous n’avions pas d’argent, nous avons été soutenus par les banque s et les fournisseurs, entre autres de spiritueux, qui acceptèrent d’être payés après la saison. Difficile à imaginer de nos jours. À l’époque, les marais regorgeaient d’anguilles. Ma mère les faisait griller dans la cheminée. Il y avait des amateurs qui venaient du bout de l’île pour y goûter ! Et puis un jour ma mère m’a dit : on ne peut pas continuer juste avec les pêcheurs du coin, ce n’est pas suffisant, il faut aller à la criée de La Rochelle et j’ai appris à acheter à la criée. Il y avait encore le bac à l’époque et c’était la course avec Léon Gendre à qui arriverait le premier pour acheter le meilleur lot de poissons ! C’est à peu près à la même époque qu’elle a trouvé le nom du Chat Botté. Mon bar en croûte ? C’est toute une histoire, j’en ai même préparé à New York pour le repas du tricentenaire de La Rochelle et ici on m’en demande tous les jours. »
« Enfant, je tenais l’épicerie avec mon grandpère. Je me souviens encore de l’odeur qui y régnait. Cela sentait le hareng fumé, la morue et le lait. Il y avait un dancing à la place du bar actuel avec un petit orchestre de Sainte-Marie et toute l’île venait danser « Chez Florent ». Plus tard, je me suis occupée de mes frères et sœurs jusqu’à ce que l’on prenne une fille au pair pour l’été. C’est Léon, mon père qui a agrandi l’épicerie et en a fait un minimarket. Quand il en terminait avec l’épicerie, il s’occupait de la salle de restaurant, faisait la mise en place et gérait le personnel. Il n’avait pas le temps de chômer ! »
© Incognito
L’album souvenir réalisé par Magali Lucas
Le bar en croûte de Daniel Massé Les 3 soeurs costumées en Chat Botté
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gastronomie les dessous d’une grande table :
Le Richelieu
Au restaurant, il n’est pas rare, lorsque l’on dépose devant un client une assiette aux saveurs raffinées et décorée comme une œuvre d’art, qu’il se pose la question de savoir ce qui s’est passé avant que cette assiette n’arrive sur la table. Nous nous la sommes aussi posée. Derrière cette opération qui paraît relativement simple, dans les bonnes maisons il y a au minimum vingt personnes en cuisine et une dizaine pour le service. Pour mieux comprendre, nous avons choisi d’aller enquêter à l’Hôtel Richelieu. de ce jeune Chef qui s’épanouit avec la maturité et jusqu’aux délicieux petits pains qui accompagnent les recommande de consommer régional. repas en passant par les desserts. Jocelyn Dhuicque, La brigade comprend une vingtaine de personnes. Chef pâtissier, créé sa carte des desserts en fonction Elle est structurée de façon presque militaire afin d’être des saisons mais il propose en permanence au moins efficace et rapide, cependant elle doit aussi être un dessert au chocolat. Il y a toujours des amateurs capable de souplesse pour faire face à la demande pour le chocolat ! En été les desserts sont plus légers, inhabituelle d’un client. Frédéric en particulier ceux de la terrasse Mauchien briefe son équipe la avec des fruits frais et des sorbets. veille au soir pour le lendemain Dans l’élégante salle du restauafin que chacun sache ce qu’il a à rant, les desserts sont la plupart faire et ne perde pas de temps en du temps commandés en début arrivant en cuisine. Dès le matin, les de repas et en l’espace d’une commis, apprentis, seconds s’acdemi-heure, le Chef pâtissier et tivent à la peluche, la préparation son adjoint doivent satisfaire les des viandes, de la volaille et du désirs gourmands de trente à quapoisson. Durant le service, Frédéric rante personnes. s’appuie sur trois personnes essenLes fournisseurs : des tielles au bon fonctionnement de la partenaires essentiels cuisine : un premier poste en charge des entrées et des amuse-bouche, Il n’y a pas de cuisine gastronoun deuxième qui s’occupe de la mique sans des fournisseurs impliviande et du poisson et un troisième Jocelyn Dhuicque, Chef pâtissier qués eux aussi dans le process des garnitures. Le Chef intervient qualité. Frédéric Mauchien le sait au stade du « passe », c’est-à-dire du poste d’envoi et a rigoureusement sélectionné les approvisionneurs et réalise le dressage de chaque assiette, ce qui lui avec qui il travaille et qui lui apportent une qualité et permet de vérifier que tout est parfait. Cela n’a l’air une régularité sur lesquelles il peut s’appuyer. Frédéric de rien mais c’est l’étape ultime qui vient couronner ou son second se rendent trois fois par semaine chez une longue chaîne d’efforts. Promer à la criée de La Rochelle où Richard et Evelyne lui réservent ce qu’ils estiment indispensables pour une Le Chef pâtissier, un personnage table qui ne propose que du poisson sauvage. Frédéric indispensable à la gourmandise du client travaille également avec Bergeac Marée à Nantes, Le Richelieu vit en autonomie complète : tout est fait deuxième marché international derrière Rungis, dont sur place, depuis les viennoiseries du petit-déjeuner il apprécie la qualité et le service. Ils sont joignables
Frédéric Mauchien, le Chef
Rigueur et imagination : deux qualités indispensables Au Richelieu, le Chef Frédéric Mauchien travaille avec une carte entièrement renouvelée trois fois par an, en fonction des saisons et deux menus l’un à 55 E et l’autre à 65 E, complétés par la suggestion du jour. Cette dernière naît des achats du matin et la création quotidienne de la recette qui l’accommodera est un moment de plaisir pour Frédéric, mais c’est aussi un moment d’improvisation qui échappe à la stricte organisation de la brigade. Un métier de Chef cuisinier c’est un bon apprentissage, beaucoup de travail, des stages chez ceux qui comptent dans le métier, le sens du travail en équipe avant de pouvoir mettre en pratique ce qui est finalement l’essentiel : l’imagination. Frédéric réalise une cuisine simple qui met en valeur la qualité du produit. Un produit de qualité, une cuisson juste à la seconde près sont les crédos
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de notre esthéticienne experte pour un massage en profondeur relaxant et revitalisant : le modelage Indocéane. Ce magnifique forfait se finalise par un enveloppement à la crème subliminale qui régénère et veloute la peau. Venez découvrir ce forfait Escale Orientale qui vous est proposé au centre de thalassothérapie Le Richelieu... Christelle CHARLOT, Responsable thalasso
Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40 8 ReALaHune_60.indd 8
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gastronomie jour et nuit. Il lui est arrivé de les appeler à quatre heures du matin et d’être livré dans la matinée qui suivait. Il collabore aussi régulièrement avec Le Poulet d’Antan à Marans dont il associe les œufs à la pomme de terre AOC de l’île et L’Autruche de chez Lorette à Marsilly. De même Jocelyn Dhuicque se fournit en chocolat chez Valrhona.
car ils sont étudiés pour le plaisir des convives et un système de « wine-box » a été instauré permettant au client d’emmener sa bouteille de vin lorsqu’elle n’est pas terminée. Constatant que la clientèle consomme mieux et moins, Stéphane a développé le vin au verre et propose deux ou trois appellations plus ou moins renommées en blanc et en rouge.
Une cave exceptionnelle
Frédéric Mauchien, Jocelyn Dhuicque et Stéphane Thomas sont les trois responsables qui font d’un déjeuner ou d’un dîner au Richelieu un moment inoubliable. Ce sont la compétence et l’imagination de ces trois hommes, soutenus par leurs équipes, qui sont à l’origine d’un nouveau plat, d’une nouvelle recette, de la composition d’un menu ou de l’établissement d’une carte qui font la réputation de la maison.
La cuisine apparemment simple de Frédéric est sublimée par les grands crus que possède la magnifique cave du Richelieu et qui n’a d’égale, dans la région, que celles de Christopher ou Grégory Coutanceau ou bien encore du Château de Mirambeau. Stéphane Thomas après avoir travaillé chez Anne-Sophie Pic à Valence a intégré en tant que sommelier l’équipe du Richelieu, il y a une dizaine d’années. Il a su faire évoluer cette cave qui à son arrivée comprenait une majorité de Bordeaux et de Bourgogne en introduisant des vins de Loire, de la vallée du Rhône de Provence et du Languedoc. Aujourd’hui sur les 12 000 bouteilles constituant la cave, 4 500 sont des Bordeaux rouge et 2 000 des Bourgogne blanc que les Français apprécient particulièrement. De plus en
Catherine Bréjat Stéphane Thomas devant la porte d’entrée de la cave
plus de petits vignerons découverts dans les grands salons du vin que visite Stéphane figurent sur la carte ainsi que des vins Bio. Les prix restent abordables
Relais & Châteaux Le Richelieu Avenue de la Plage 17630 La Flotte Tél. 05 46 09 60 70
© Syvlie Curty
© Syvlie Curty
Une partie de la cave du Richelieu
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nautisme Grand Pavois : prélude au 40 ème anniversaire Le 39ème Salon du Grand Pavois qui s’est déroulé à La Rochelle du 14 au 19 septembre comportait un certain nombre de modifications et d’améliorations préfigurant l’anniversaire de ses 40 ans d’existence en 2012.
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a filière nautique représente dans la région PoitouCharentes près de 400 entreprises et 4 000 emplois. Il est donc assez normal que les collectivités territoriales soutiennent l’association qui organise le Grand Pavois. On retrouvait cette année, comme les années précédentes, parmi les partenaires qui rendent cet événement possible : le Conseil Général de Charente-Maritime, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Rochelle et la Région Poitou-Charentes.
aux côtés des halls Pays invité d’honneur et Escales Voyages. Permutation également pour l’Espace Pêche qui se situera dorénavant près de l’entrée principale Ouest. Le Hall Guadeloupe, présent au salon depuis seize ans et très fréquenté en raison de son ambiance antillaise, avait aussi changé de place et se trouvait sur la plage des Minimes.
Le Grand Pavois 2011 en chiffres : 100 000 m2 de surface d’exposition + de 100 000 visiteurs 850 exposants venus de 35 pays 750 bateaux exposés dont 300 à flot 150 nouveautés bateaux 250 journalistes accrédités
Les profondes modifications de 2011 Ce salon où 96 000 visiteurs se sont côtoyés (soit une baisse de 10 % cette année, en partie liée au mauvais temps du dimanche) est une manifestation économique de premier ordre pour notre département ainsi qu’un événement majeur du calendrier nautique international puisqu’il fait partie des cinq plus grands salons internationaux à flot. La cuvée 2011 intégrait des améliorations importantes : nouvelle entrée principale déplacée côté ouest pour améliorer la circulation des visiteurs, de nouveaux halls, une optimisation des espaces à terre et une exposition à flot reconfigurée et valorisant entre autres par le biais de marinas privées les bateaux présentés. Le Village Bois était revenu
d’électronique en passant par la fouta tunisienne étaient également exposés et testés sur le salon. La Bulgarie invitée d’honneur La Bulgarie était l’invité d’honneur de cette année et présentait son industrie nautique, son artisanat et sa culture. Située au carrefour de l’Europe et de l’Asie, la Bulgarie possède près de 400 km de littoral sur la Mer Noire sur lequel se trouvent des stations balnéaires et la ville de Varna qui est l’un des ports les plus importants. Varna appelée aussi La Capitale d’été de Bulgarie est également un centre économique et son progrès actuel devance les processus de développement des autres grandes villes de Bulgarie. Sur le ponton
150 nouveautés bateaux Comme chaque année un grand nombre de marques ont profité de ce rendez-vous pour présenter au grand public et à leurs revendeurs les nouveautés 2012. On comptait ainsi 150 nouveautés bateaux avec beaucoup d’avant-première 2012 présentés au public et prouvant le dynamisme de la filière. Des nouveautés hors bateaux allant des vêtements à des pièces d’équipement ou
Événement des marins aux aventures incroyables étaient présents pour le plus grand plaisir des visiteurs dont Anne Quéméré qui a effectué cette année une transatlantique sans assistance, Claude Harlé et François Gabart. Malheureusement le spectacle Voiles de Nuit a dû être annulé au dernier moment, du fait d'un fort coup de vent annoncé, au grand désespoir d'Alain Pochon et des 50 000 spectateurs attendus. Catherine Bréjat
présence rétaise dans l’organisation et opportunité pour les jeunes Sainte-Marie et All Gonçalves de Saint-Martin-de-Ré. « Cette opération a pour objectif de plonger les élèves dans un contexte réel, avec autour d’eux des professionnels du nautisme. Dans le référentiel du baccalauréat professionnel, un volet concerne la relation commerciale. Autant dire que leur participation au Grand Pavois est l’expérience rêvée pour les mettre en situation face à de vrais clients. Si cet accord Grand Pavois/Lycée Rompsay perdure, c’est que les élèves rendent un réel service, un service reconnu par le président Alain Pochon. Un travail qui, l’an passé, aura valu à certains élèves d’avoir été embauchés comme agents d’escale au port des Minimes en juillet/août derniers » précise Alain Renaldini.
A. Cacchia, A. Renaldini, A. Gonçalves, 3 Rétais au Grand Pavois
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ela fait maintenant dix ans qu’une dizaine d’élèves de 1ère professionnelle du lycée Rompsay, section maintenance de bateaux, participe chaque année à l’installation du Grand Pavois de La Rochelle. Ce sont donc trois équipes qui, du 14 au 19 septembre, ont œuvré à cette vaste organisation sous la houlette de leur professeur, le Boitais Alain Renaldini. L’une de ces équipes travaillant à la mise en place des pontons avec la régie du port ; une deuxième, placée sous la responsabilité du régisseur du Grand Pavois, s’occupe de l’accueil des bateaux arrivant par la mer ; et une troisième est chargée de gérer la logistique camion pour guider ceux-ci vers les lieux de déchargement et de grutage des bateaux arrivant par la route.
Des entreprises rétaises investies dans la formation des jeunes Au Grand Pavois travaillent également d’autres jeunes qui, eux, ne sont pas des lycéens mais des apprentis préparant le même diplôme et que leurs entreprises mobilisent sur le site à cette occasion. « C’est là l’une des spécificités du lycée Rompsay que de préparer des jeunes pour un diplôme identique par des canaux différents : la voie lycéenne et la voie apprentissage » rappelle Alain Renaldini. « D’ailleurs, renchérit-il, de nombreuses entreprises rétaises du monde du
Des lycéens rétais dans l’organisation C’est dans cette dernière équipe qu’ont opéré nos deux jeunes Rétais : Arnaud Cacchia de La Noue/
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nautisme (Motte, Océan Nautique, Ré-Plaisance, Blondeau Marine, etc.) participent pleinement à la formation de ces jeunes, soit en prenant des apprentis, soit en accueillant des lycéens en stage professionnel. Et je citerai même Ré-Plaisance dont l’intégralité du personnel est composé d’anciens élèves de Rompsay ». Le nautisme, métier d’avenir Autant dire, à l’attention des jeunes collégiens du collège rétais Les Salières qui ne souhaiteraient pas faire de longues études, que le nautisme reste encore aujourd’hui malgré la crise, un marché porteur. À savoir que quand il y a moins d’achat de neuf, il y a plus d’entretien à faire sur des bateaux anciens. Donc, des débouchés et du travail pour tous ceux qui auront choisi la filière maintenance de bateaux. Cerise sur le gâteau en cette année 2011, les élèves de 1ère bac pro ont du 20 au 25 septembre, dans la foulée du Grand Pavois, participé à la préparation de la Transat 6.50 en s’occupant de la jauge des bateaux engagés (contrôle du matériel de sécurité). Quant à leur professeur, il a, en tant que pilote, assuré la sécurité lors du défilé « Voiles de nuit » et lors du départ de la Transat 6.50. Jean-Pierre Pichot
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environnement une démarche concertée pour un classement complémentaire de l’Ile de Ré
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ous l’impulsion de l’association Ré Nature Environnement, présidée par Dominique Chevillon, et pour la première fois, 12 associations environnementales, dont neuf rétaises, une départementale, une régionale et une nationale *, ont décidé de mener ensemble une action commune en matière de protection environnementale. Cette démarche est matérialisée par un courrier en date du 10 juin dernier adressé à la Ministre de l’Écologie, du développement Durable, des Transports et du Logement, Nathalie Kosciusko-Morizet, lui demandant un classement complémentaire de certaines zones de l’île de Ré. Tous les Maires de l’île de Ré, le Président du Conseil général, le Préfet, les services de l’État et les associations en ont reçu une copie. Des zones qui suscitent la convoitise En effet, si en « raison de sa grande qualité paysagère, l’île de Ré a reçu la reconnaissance de l’État par cinq procédures successives de classement », échelonnées entre 1952 et 2000 et qui ont contribué à la préservation des sites, certains espaces naturels et agricoles de l’île, qui se trouvent « au ras des constructions des villages » ne sont pas dans le périmètre actuel du classement. Or ce sont les zones qui suscitent le plus de convoitises bien évidemment, et qui
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sont les moins bien protégées. « Si les élus ont fait dans l’ensemble des jolis centres de village, ils ont souvent délaissé les extérieurs des villages ». « Rappelons qu’une part du classement de l’île de Ré s’est fait en contrepartie de la construction du Pont et de ses conséquences. Pour les associations signataires, cette procédure de classement complémentaire est essentielle pour « écarter la menace de convoitises multiples que nourrissent les espaces qui ne sont qu’inscrits » et non classés. Ce sont environ 70 hectares concernés, à la périphérie des villages pour la plupart, mais aussi situés sur quelques sites isolés. Les associations entendent « porter une attention particulière aux campings qui concentrent et densifient l’occupation, ainsi qu’aux parkings extérieurs... ». L’autre argument de poids avancé par les associations est qu’elle permettra aussi d’ « unifier dans le même texte les différents classements existants, sécurisera et simplifiera ainsi le statut et la vocation de l’ensemble des espaces naturels de l’île de Ré ». Qui aujourd’hui relèvent de 5 régimes juridiques différents ! La volonté politique de l’État est indispensable Cette démarche qui arrive évidemment au bon moment, en pleine élaboration par les
pas de compétences », rétorque Dominique Chevillon, « à chacun les siennes ». Les associations espèrent recevoir de la Ministre une réponse positive en cette fin d’année 2011, pour que dès 2012, le territoire insulaire soit intégralement classé, à l’exclusion des centres de villages, qui ne le nécessitent pas, et pour lesquels un classement rendrait terriblement lourde toute démarche d’aménagement ou de construction. Si la faisabilité technico-juridique est acquise, d’autant que la DREAL y est favorable, la volonté politique de l’État est nécessaire, car l’enjeu va – on l’aura compris – bien au-delà de la surface concernée (70 ha sur 85 km2). Nul doute que les réseaux puissants de certaines associations signataires ont été activés, pour obtenir le feu vert de l’État. Nathalie Vauchez * Sont signataires : Ré Nature Environnement, Poitou-Charentes Nature, Nature Environnement 17, Les Amis de l’île de Ré, l’Association de Protection des Sites de Loix, l’Association pour la Sauvegarde des Sites de la commune des Portes-en-Ré, l’Association de Protection des Sites de St-Clément-des-Baleines, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, l’Association pour la Protection des Sites de La Couarde-surMer, Avenir du Bois, MAT-Ré et Saint-Martin Sauvegarde.
mat - ré, une association déterminée dans son combat contre le projet du cimentier Holcim
arce que « le projet de cimenterie Holcim est un défi au bons sens, à l’éthique et à l’esthétique », et après un recours gracieux infructueux contre le projet auprès du Préfet Henri Masse, l’association MAT-Ré – présidée par Frédéric Jacq, accompagné d’Antoine Lortat-Jacob – s’est constituée et a fédéré 80 personnes « ayant intérêt à agir » qui ont introduit un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de Poitiers, afin d’obtenir l’annulation de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploitation, dès le 6 décembre 2010. Il est à noter que parmi les signataires figurent 5 associations : MAT-Ré, Ré Nature Environnement, Respire, l’Association des Riverains de la Garenne (plage de la Surveillance) et l’APNR (association des plaisanciers de Rivedoux). Les principaux arguments avancés par MAT-Ré au plan juridique sont « le défaut évident d’information lors de l’enquête publique, passée quasi inaperçue, mais aussi les conflits d’intérêts nombreux dans ce dossier qui ont d’ailleurs été portés par l’association à la connaissance du Viceprésident du Conseil d’État, Jean-Marc
Sauvé et de plusieurs éminents politiques tels Nicolas Sarkozy, Nathalie KosciuskoMorizet, François Fillon, mais aussi Lionel Jospin et Jacques Toubon »... Sans oublier « deux éléments nouveaux intervenus depuis la période de l’enquête publique : le projet de Parc Naturel Marin et l’inscription des fortifications Vauban de Saint-Martin au patrimoine mondial de l’Unesco », selon le président de MAT-Ré. L’Association souligne que l’ « Enquête publique qui s’est déroulée du 22 mars au 22 avril 2010 sur la commune de RivedouxPlage » – soit comme le soulignent les élus de l’île moins d’un mois après les ravages de Xynthia – « n’a donné lieu à aucun avis de son conseil municipal », et que l’ « avis défavorable donné par le même conseil municipal lors de sa délibération du 30 avril 2010 n’a été reçu par les services de la préfecture que le 18 novembre 2010, soit plus de 6 mois après la clôture de l’enquête publique ». De quoi rendre l’ensemble de la procédure administrative illégale, selon l’avocat de l’association. Elle s’étonne aussi que ce projet faramineux n’ait pas été porté à la connaissance de
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élus communautaires du SCOT (Schéma de cohérence territoriale) de l’île de Ré, avait reçu un accueil très favorable du Préfet Henri Masse, approché par ce collectif des associations dès mars 2011, et qui avait rapidement déclenché les études juridiques préalables nécessaires, actuellement menées par la DREAL. Et le soutien de Jacques Toubon, décidément très présent ces derniers mois sur la scène « politique rétaise » puisqu’il est monté au créneau sur plusieurs projets tels le golf, le Scot et cette démarche de classement complémentaire - devrait permettre un regard bienveillant sur le dossier de la nouvelle Préfète, dont il se murmure qu’il est proche. Le Président de la Communauté de Communes, plutôt favorable à un classement complémentaire de l’île de Ré, a ainsi rajouté 5 lignes dans le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) du SCOT, mais a préféré que la démarche soit portée par les associations qui en sont à l’origine. Car si la plupart des Maires s’y disent plutôt favorables, certains d’entre eux la voient a contrario d’un mauvais œil, puisque susceptible de contrecarrer leurs projets d’aménagement ou d’extension de zones d’activités, par exemple. Sans compter que certains voient dans toute action de l’État une intrusion inacceptable sur le territoire communal. « Ne nous trompons
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la population avant le 3 décembre 2010, l’alerte ayant été donnée qui plus est par l’association rochelaise Respire... Forte aujourd’hui de plus de 300 membres, l’association est très déterminée à « aller jusqu’au bout » et « à ne jamais lâcher », nonobstant les voix qui se font entendre disant que c’est « trop tard ». Se battant contre les nombreux soutiens au projet – « Maxime Bono, Dominique Bussereau, le Port, l’État » –, l’association a participé à la manifestation de janvier dernier qui a rassemblé près de 400 opposants devant l’Hôtel de Ville de La Rochelle et la préfecture, et se défend de toute « politisation », critique qui a pu lui être formulée du fait de son action de « lobbying » lors de l’Université d’été du PS il y a quelques semaines. Sa volonté est de porter le débat au niveau national, dans les médias et auprès de la classe politique, et elle entend bien interpeller les deux candidats finalistes de la présidentielle, afin de les amener à se positionner sur ce projet. Car après le temps pour le travail scientifique et bibliographique, le temps pour l’analyse politique, est venu le temps de la
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bataille auprès de l’opinion et des médias, en parallèle de l’action judiciaire. Action qui devrait durer dans le temps, puisqu’en cas de jugement défavorable par le Tribunal Administratif de Poitiers, MAT-Ré entend faire appel, puis aller devant le Conseil d’État si nécessaire. Malgré les tensions avec certains élus rétais, l’association dit « ne pas être en opposition avec eux de principe » mais souhaite « garder son indépendance », et souligne qu’elle a bien pris garde de ne pas interférer dans la campagne des cantonales. Tout en reconnaissant qu’elle est « sur la même longueur d’ondes que le Maire de La Flotte, qui est en opposition frontale à ce projet ». Mais le président de MAT-Ré « insiste sur le caractère accessoire de la polémique avec les élus rétais » face aux enjeux de ce projet. Ce dossier n’en a pourtant probablement pas fini d’empoisonner le climat politique et social rétais, avant de polluer comme le craignent ses détracteurs notre environnement visuel et atmosphérique... Nathalie Vauchez
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art contemporain
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offert aux artistes leur emplacement et a tenu à ce que l’entrée soit gratuite. Le but n’était pas de réaliser une opération commerciale immédiatement rentable mais de familiariser le public avec un panorama de la peinture contemporaine nationale et étrangère même s’il est évident qu’à plus long terme, cette opération aura des retombées économiques pour les artistes ainsi que pour PromenArts.
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romenArts possède des galeries à La Roche-surYon, Bordeaux, Saint-Martin-de-Ré, La Couardesur-Mer et... Sydney. En effet Patrick Poireau assure la promotion d’artistes français, internationaux et en particulier australiens. Passionné d’art contemporain, il a coutume de monter en France et à l’étranger, via sa structure associative « HorsDesMurs », des salons d’art contemporain, c’est-à-dire, salons qui ne sont pas réservés aux seuls artistes de PromenArts mais sont également ouverts à des artistes invités, l’idée étant de faire découvrir un maximum d’œuvres à un maximum de personnes. Pour ce premier salon d’art contemporain qui s’est déroulé du 2 au 4 septembre au Bois-Plage et dont les frais d’installation et d’organisation représentent une enveloppe de 50 000 e, Patrick Poireau n’a sollicité aucune subvention et s’est acquitté de la location de la salle polyvalente au tarif de 600 e /jour. Il a
Des artistes que l’on a appris à connaître grâce à PromenArts Des peintres, des sculpteurs, des céramistes, des graveurs, un artiste mosaïste, des photographes, au total 42 artistes dont dix invités ont exposé leurs œuvres du 2 au 4 septembre. La plupart des artistes présents sont déjà connus de ceux qui suivent la vie artistique rétaise, car ils font partie du vivier que PromenArts promeut régulièrement dans ses différentes adresses. Ce salon était l’occasion de les présenter tous en même temps avec un espace permettant de largement exposer leur travail donnant ainsi un aperçu intéressant
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Salon au bois-plage Le premier « Salon ARTS Ile de Ré » de l’art contemporain actuel. De plus pratiquement tous les artistes étaient présents sur le salon ce qui a permis des échanges intéressants avec les visiteurs. La scénographie permettait de passer de l’univers d’un peintre à celui d’un autre artiste sans que les œuvres ne se heurtent et de prendre le temps de contempler ces dernières sans gêner les autres visiteurs. Car les visiteurs sont venus nombreux, plus de 3 000 personnes, en particulier durant le week-end et ont manifesté leur contentement sur le livre d’or quant à l’existence de ce premier salon et à la qualité des œuvres présentées. Selon les artistes, il s’agissait d’un public averti, venu de l’île et de La Rochelle, qui comportait également des professionnels. Les artistes interrogés dimanche en fin d’après-midi étaient heureux de l’impact de la manifestation et de la visibilité qu’elle leur donne. Patrick Poireau quant à lui déclarait avec un grand sourire qu’il était satisfait de ce premier rendez-vous avec le public rétais et qu’il y aurait sans aucun doute une deuxième édition de ce salon en 2012. Catherine Bréjat
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es mots d’art, business, scandale, moralité, vendu revenaient dans leur discours et ils invectivaient, éventuellement injuriaient, comme ce fut le cas pour notre collaborateur Jean-Pierre Pichot, les passants qui se rendaient à l’inauguration de l’événement.
nise ? Ou que Patrick Poireau soit un homme fortuné, ce qu’on lui reproche sans cesse. Est-il encore possible de vivre de son art dans l’île de Ré ? Seules des difficultés économiques très sévères peuvent expliquer (excuser ?) cette manifestation de grogne. L’île est un véritable miroir aux alouettes et tous ceux qui ne la connaissent pas bien pensent qu’elle détient une manne financière qui se déversera sur le premier artiste venu. La multiplicité des manifestations et des créations d’ateliers d’artistes fait qu’il n’y a plus aucune visibilité et que les acheteurs potentiels sont sans cesse sollicités alors qu’eux-mêmes n’ont plus les moyens financiers d’il y a dix ans. Sans parler de ceux qui s’improvisent artistes et viennent perturber encore un peu plus un marché devenu très difficile partout et pas simplement dans l’île de Ré depuis la guerre du Golfe.
Un protectionnisme à la rétaise Le seul mot qui n’ait pas été prononcé ce soir-là est celui de protectionnisme, politique dont les gouvernements sont revenus, sachant qu’elle a plutôt nuit au bon développement de l’économie. À l’époque de la mondialisation, les artistes de ce collectif souhaitent que les structures communales ne soient pas louées à Patrick Poireau exposant pourtant, dans le cadre de ce salon, des artistes rétais et même boitais comme par exemple Michel Veysset. On ne peut pas reprocher à Patrick Poireau de ne pas avoir invité les artistes de l’île : il a lancé un appel par voie de presse et sur Facebook, proposant à d’autres artistes indépendants d’être présents sur ce salon. Qu’est-ce qui choque ? Que la culture fasse partie intégrante de la vie publique communale ? Pourtant d’autres expositions n’hésitent pas à utiliser des lieux communaux, Patrick Poireau lui les loue. Qu’il s’agisse d’une galerie même si c’est en fait la structure associative HorsDesMurs qui orga-
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Un galeriste peut-il ne pas être un homme d’affaire ? Certains reprochent à Patrick Poireau de ne pas s’intéresser aux artistes rétais. Poireau est suffisamment professionnel pour se moquer de l’origine territoriale d’un artiste et ne pas passer à côté d’un élément talentueux
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Jeudi 2 septembre à 19h30, un collectif d’artistes rétais distribuait des tracts à l’entrée de la salle polyvalente du Bois-Plage où avait lieu l’ouverture du premier salon d’art contemporain sur l’île de Ré et manifestait son mécontentement à grand renfort de cymbales et de darbouka. dont les tableaux se vendront. Par ailleurs, il expose dans ses galeries en France et en Australie les artistes appartenant à PromenArts et dont certains sont rétais. Il n’y a pas d’ostracisme de sa part. Ceux-ci n’auraient d’ailleurs pas la possibilité de vendre à Sydney ou même à Bordeaux si Patrick Poireau n’existait pas. Patrick Poireau fait des choix et promeut les artistes en qui il croit, à tort ou à raison. Peut-on le lui reprocher ? Difficilement car l’art est devenu un business comme un autre et continuera de l’être tant que l’on restera au niveau du privé. Vers une Maison des Artistes ? Une des solutions pour aider les artistes rétais pourrait être la création d’une Maison des Artistes proposant aux Rétais des ateliers, des lieux où dispenser des cours et qui organiserait des expositions régulières avec une gestion collégiale afin que personne ne soit lésé. Les nombreuses manifestations qui ont toutes lieu en même temps pourraient ainsi être rationnalisées et programmées de manière cohérente afin que le public ne rate pas ce qui l’intéresse et soit suffisamment informé pour avoir envie de découvrir des choses nouvelles. Catherine Bréjat
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hors des murs
Devant les toiles d’Annett Fradin, quelques uns des artistes présents lors du salon avec l’équipe PromenARTS (de gauche à droite) : Guillaume Fourest, Patrick Poireau, Jacques Girard, Pascale Chaleyssin-Fey, Joan Le Bihan, Gauthier, Agnès Paspire-Viollet, Christine Régimon, Annett Fradin, Lydie Edberg, Christian Nestler, Laurent Maëro, Emmelene Landon, Jean-Louis Foulquier, Jérôme Clochard, Janmar, Gérard Forche, Bos, Pierre-Augustin Marboeuf, Philippe Chassang et Olivier Le Nan.
Lucy Boureau, créatrice de « bronzes heureux »
Alice Riehl, dentelière de porcelaine
Anglaise, elle habite en France depuis près de 20 ans. Après avoir vécu à Toulouse, elle s’installe à Paris où elle suit les cours de l’école du Louvres et travaille la terre dans un atelier de sculpteurs. En 1994, elle s’éclipse pour deux ans dans le sudest Asiatique puis dans le Pacifique, au retour elle s’installe à Rennes puis à Auray début 2001. Elle suit une formation de chaudronnerie, elle apprend les techniques du bronze au sein de l’association Art Fusion à Inzinzac Lochrist ce qui lui permet de produire ses propres bronzes, « des bronzes heureux » précise Patrick Poireau. Si le bronze reste son matériau de prédilection, elle aime jouer, expérimenter, elle prend plaisir à l’associer à d’autres matériaux, tel l’acier, le cuivre, la céramique, le textile. Si les galeries conviennent à l’exposition de ses petites pièces, l’extérieur reste son endroit préféré pour installer ses œuvres, là où la lumière naturelle ne cesse de jouer sur les matériaux choisis. Là où le vent et la pluie interviennent aussi.
Alice a décidé de quitter le monde de la finance pour vivre sa passion en travaillant de ses mains. C’est dans une école parisienne de céramique puis à Sèvres qu’elle a appris son nouveau métier de céramiste. « Mes pièces sont réalisées à partir de tissus et de dentelles, imprimés ou pétrifiés dans la porcelaine ». Ainsi, en imprimant des fibres textiles dans la terre, Alice Riehl pousse son travail de céramiste jusqu’à la lisière du trompe l’oeil. La lumière, en jouant avec la translucidité de la porcelaine, divulgue le cœur de la matière, dévoile la texture interne par transparence et fait apparaître une autre dimension. Napperons, chemins de table ou autres effets, retaillés, retravaillés, détournés, habitent chaque pièce. Ces ouvrages de dames patiemment et fièrement brodés ou cousus, transmettent à leur tour leur essence dans un nouveau cycle de vie. « Mes pièces sont un hommage aux travaux d’aiguille de ma mère et de mes grand-mères, à leur savoir-faire ». Ainsi privilégie-t-elle le blanc pour garder l’aspect naturel de la précieuse céramique et l’esprit des textiles ancestraux.
Janmar (Jean-Marie Chassé), une certaine façon de voir la ville Installé face à Ré, en Vendée, Janmar, aujourd’hui peintre permanent chez PromenArts, a été « coopté » par un autre permanent de la galerie, Bos. En lui rendant visite dans son atelier, le galeriste Patrick Poireau a été marqué, saisi par sa peinture, prédisant à ce jeune peintre de 32 ans issu des Beaux Arts d’Orléans, un grand avenir. Lors de cette première rencontre, Patrick Poireau, sans hésiter, lui achetait toutes ses toiles qu’il revendait toutes le weekend suivant. Sachant que chacune de ses toiles nécessite en moyenne un travail de 3 à 4 mois, Patrick Poireau a décidé de lui préacheter une dizaine de toiles qui seront exposées en août 2012 dans la galerie PromenArts de Saint-Martin. « Sans ce soutien à la création, compte tenu du délai de réalisation de ses peintures, Janmar ne pourrait pas se permettre d’exposer. C’est aujourd’hui ce que font de plus en plus certaines galeries pour venir en aide aux jeunes créateurs. Sinon, pour vivre, Jean-Marie Chassé serait obligé de vendre ses toiles les unes après les autres.»
Et qui disait qu’il n’y avait pas de place pour les artistes locaux ? Sont permanents chez PromenArts, la Boitaise Agnès Paspire-Viollet, le Boitais Christian Nesler, le couple Rosaz de La Couarde, et le reporter-photographe Yann Werdefroy. De même, étaient invités au salon HorsDesMurs du Bois-Plage, Michel Veysset du Bois-Plage, Dominique L’Hoste de Sainte-Marie et le Martinais Rod Stribley. Jean-Pierre Pichot R É
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emmelene landon à La Maline « Tout d’abord, j’aimerais saluer les artistes de l’île de Partager un regard Ré, pour la qualité de leur travail, pour leur engagement. suis là pour présenter un travail qui prend aussi ses et un esprit océanique Jeracines dans l’amour de cette île, de son passé, présent
Catherine Wojcik et Emmelene Landon
et futur, de ses habitants, de sa culture, de ses couleurs et de ses périodes douloureuses. Et j’entends une douleur à laquelle je suis sensible : celle des artistes qui ont du mal à exposer leur travail et à le partager. Et ce n’est pas l’envie qui manque. J’espère que tous les acteurs de la culture se rendront compte de l’importance des échanges artistiques dans la communauté. Je suis ici avec vous pour partager un regard, et un esprit océanique que nous avons en commun, chacun dans sa différence. J’aimerais que ce soit perçu comme un dialogue évolutif : pour stimuler les idées et donner envie à tous, artistes et exposants, de trouver des solutions. Une autre précision. J’ai l’impression que la désignation d’« art contemporain » a été mal vécue comme une catégorisation exclusive. Sachez que pour moi cela n’a aucun sens. Ce qui compte dans un travail, c’est l’implication de l’artiste, quel que soit le genre. Dans le milieu de l’art contemporain que je fréquente en tant que traductrice, certains qualifieraient mon travail de vieillot et de dix-neuvième siècle. Je ne suis pas d’accord, mais ce genre de querelle entre artistes est sans intérêt et fratricide. Maintenant, en ce qui concerne notre initiative, je voudrais parler de la relation toute particulière entre galeriste et artiste. Celui qui prend le risque d’ouvrir une galerie le fait pour montrer ce qu’il aime, par passion. Pour reprendre la phrase d’un éditeur : « je publie des livres que j’aurais aimé avoir écrit moi-même », c’est pareil pour un galeriste et c’est pareil pour Patrick Poireau. Nous nous sommes rencontrés autour de jolies coïncidences : son intérêt pour
En partenariat avec la galerie PromenArts, La Maline a le plaisir d’accueillir les œuvres d’Emmelene Landon du 4 septembre au 2 octobre 2011.
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eintre, auteur de plusieurs ouvrages, créatrice d’émissions de radio et de films vidéo, Emmelene Landon s’exprime avec aisance sur tous les supports qu’elle expérimente. Née en Australie, habitant en France, elle a exposé sa peinture pour la première fois à Pékin en 1988 : un véritable événement à l’époque. Depuis, Emmelene Landon, invitée pour présenter son travail dans le monde entier, n’a pas cessé de voyager et de collecter des émotions et des interrogations qu’elle partage au-delà des frontières dans ses nombreux travaux. Présente au Bois-Plage début septembre lors du 1er Salon d’Art Contemporain, Emmelene, quelque peu surprise du comportement d’une poignée d’artistes rétais, a souhaité lors du vernissage de son exposition à La Maline, vendredi 9 septembre dernier, lire au public présent ce petit mot de remerciement et d’éclaircissement. Jean-Pierre Pichot
© Peggy Landon
zap’arts
l’Australie, mon intérêt pour l’explorateur rétais Nicolas Baudin – j’ai réalisé tout un travail sur lui et CharlesAlexandre Lesueur pour le Muséum d’histoire naturelle du Havre – ma sœur Peggy Landon, photographiste, qui a choisi de faire son nid et de travailler dans ce très beau coin du monde depuis une dizaine d’années. Patrick Poireau et moi avons commencé à travailler ensemble il y a trois ans – et ça nous plaît ! Et il s’agit là d’un vrai engagement et d’un travail sérieux. Grâce à lui, je peux partager mon travail avec vous. Je remercie aussi l’ANCRE et Véronique Fontaine pour la très belle exposition de cet été avec la peintre Dominique Boisard. Ces jours-ci, dans la Cabane de Montamer, grâce à Christine Malbosc, j’ai pu trouver la concentration nécessaire pour terminer mon dernier roman, « Portraits assis », une fiction basée sur le travail d’un portraitiste, sujet que je creuse de l’intérieur comme vous pouvez le constater avec le portrait d’Emmanuel Carrère. Je suis honorée d’exposer en même temps que le spectacle de Caroline Grimm et de Marc Jolivet, d’après le livre de Caroline Grimm sur Olympe de Gouje, une femme d’un courage hors commun, d’une très grande importance historique, pas assez connue. Je remercie La Maline, tous ceux qui y travaillent, Catherine Wojcik, la galerie Promenarts et tous ceux qui y travaillent aussi, d’avoir rendu cette expérience humaine possible. Olympe de Gouje n’a fait aucune concession aux idées reçues. Combattons les idées reçues ! Évoluons ensemble ! ». Emmelene Landon
Une 14ème édition de JAZZ ENTRE LES DEUX TOURS créative et pédagogique
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e festival Jazz entre les deux tours – qui se déroule cette année du 8 au 15 octobre – accueille des musiciens de tous horizons et de réputation internationale, nationale ou régionale. Concerts payants et concerts gratuits alternent avec des conférences, master class, stages de danse ainsi qu’avec des animations pédagogiques au profit de collégiens de la Charente-Maritime. Grâce au partenariat de la Ville de La Rochelle, du Conseil Régional Poitou-Charentes, du Conseil Général de la Charente-Maritime, de la SPEDIDAM, de la SACEM et de sponsors privés, l’association Jazz entre les deux tours présente en exclusivité à La Rochelle et sur l’agglomération des musiciens prestigieux. Certains viennent à La Rochelle pour la première fois, comme l’immense guitariste de jazz John Scofield qui se produira en quartet sur un programme inédit. Place aux femmes, avec le sextet de Michele Hendricks, accompagnée par le quintet du trompettiste Ronald Baker. Ces musiciennes et chanteuses américaines honoreront les soirées phare de cette 14ème édition. Nous retrouverons avec plaisir pour un hommage à Chet Baker,
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l’inoubliable trompettiste Dominique Rieux, qui dirigeait le Glenn Miller Orchestra de la nuit américaine de la Flotte, invité par le trio du pianiste Thierry Ollé. Sans oublier le Paris Washboard qui s’est produit au festival de Saint-Martin cet été, les Mayeras père et fils, et le grand Joe Louis Walker. Les parades de « Doyna » et de « Sadunga » animeront aussi la ville de la Rochelle, tandis que les danses et claquettes associées au festival, et les conférences données par des grands noms du jazz et de la danse attireront la foule des connaisseurs. Michel Lardeux
Au programme de la 14ème édition : Samedi 8 octobre - John Scofield quartet Concert 21h - Espace Encan « Auditorium Michel Crépeau » Quai Louis Prunier Dimanche 9 octobre - « Dance-Battle » avec Mini Sandunga Latina (Création) et Duroots Duroots Concert 16 h - Casino Barrière - allée du mail - La Rochelle Mardi 11 octobre - Thierry Ollé Trio invite Dominique Rieux : « Hommage à Chet Baker » Concert 20h30 - Salle Baillac - rue de Lauzière - Puilboreau Mercredi 12 octobre 2011 - Duo de Piano Orgue « De père en fils » Avec : Alain Mayeras et Thomas Mayeras : Le talent est transmissible. Apéro Concert 20h places limitées - Salle Jean Vilar - Rue de la Gare - Aytré
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Mercredi 12 octobre 2011 - Paris Washboard Dîner - Concert - repas louisianais 20h Lycée Hôtelier Avenue des Minimes - La Rochelle Jeudi 13 octobre 2011 - Cécile McLorin Salvant invite Daniel Huck Concert 20h30 - Espace Michel Crépeau - Nieul sur Mer À un peu plus de vingt printemps, la franco-américaine Cécile McLorin, lauréate, en octobre 2010 du prestigieux « Thelonious Monk International Jazz Competition » (catégorie jazz vocal) à Washington, est à l’aube d’une carrière qui devrait dépasser, sans nul doute, les seules limites hexagonales. Vendredi 14 octobre 2011 Les Enjoliveurs : « Hommage à Louis Prima » Soirée Cabaret dansante à 20h30 - La Sirène 111 boulevard Emile Delmas - La Rochelle Michele Hendricks & Ronald Baker 5tet Concert 20h30 - Scène Beauséjour - 51 boulevard de la République – Châtelaillon-Plage Samedi 15 octobre 2011 - Soirée Blues Concert places assises à 21h00 - La Sirène 111 boulevard Emile Delmas - La Rochelle Joe Louis Walker : Bardé de récompenses internationales des plus prestigieuses (W.C. Handy Awards, Bay Area Music Award, etc.), il s’affirme aujourd’hui comme l’un des principaux représentants du blues contemporain. Infos, billetterie, réservation sur le site : www.jazzentrelesdeuxtours.fr
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zap’arts chronique maritaise
© Incognito
« Les Maritais » : une saga de figurines en terre cuite, modelées par Ile Arts et Culture Inspirés de la tradition des santonniers du midi, une centaine de personnages, modelés en terre cuite et peints après cuisson, vont matérialiser avec beaucoup de fraîcheur et de poésie les us et coutumes de Sainte-Marie-de-Ré.
Les Boulistes
Une tradition rétaise Déjà aux Portes-en-Ré, les figures du village étaient inscrites avec leur surnom sur un grand plat en céramique. à Sainte-Marie, ce seront les figurines qui évoqueront cette chronique du temps présent. Les Maritais et les Rétais reconnaîtront là les artisans, les commerçants, les associations, les élus et des personnes représentatives du village, immortalisés en figurines de vingt à trente centimètres de hauteur, mises en scène pour évoquer la vie du village. Peut-être se reconnaîtrontils ? Surprise et secret bien gardés !
rassembler la communauté maritaise. Il a fallu, avant toute chose, choisir les personnages sur un coup de cœur commun. Les critères de sélection sont divers, allant des personnes connues, qui marquent la vie économique ou associative du village, ou bien estimées pour leur dévouement, leur gentillesse, etc. Le personnage choisi, il reste à déterminer comment le représenter ? Dessins, ébauches et discussions collectives permettront d’affiner la représentation du personnage en affirmant les détails caractéristiques. Puis le modelage en terre peut commencer pour faire naître la figurine. La cuisson et la décoration viendront parachever l’œuvre artistique, pièce unique et référencée. Ce sont les sections Modelage et Peinture d’Ile Arts et Culture qui réalisent tout ce travail et préparent l’exposition.
Une exposition ouverte le 13 octobre Tous ces personnages constitueront les pièces uniques d’une exposition itinérante qui sera inaugurée le 13 octobre, à la mairie de Sainte-Marie. Un premier lot d’une cinquantaine de figurines sera présenté au public, et s’enrichira graduellement, dans chaque nouveau lieu investi par l’exposition et selon l’actualité, d’une dizaine de personnages supplémentaires, pour atteindre la centaine en fin d’année.
Le « coup de chapeau » du public
Une réalisation originale d’Ile Arts et Culture
Plusieurs expositions se succéderont à partir du 13 octobre dans différents lieux maritais, et selon un calendrier que nous diffuserons. Le public sera invité, en fin
L’idée d’Ile Arts et Culture est de créer un événement, autour d’une chronique vivante du village, pour
Ile Arts et Culture Depuis 14 ans, Ile Arts et Culture tient sa place dans le paysage associatif maritais et propose à ses 120 adhérents, des activités de détente et de loisirs créatifs. Les ateliers de modelage, de peinture, de dessin pour adultes, connaissent un vrai succès, animés par des bénévoles de haut niveau technique, dans une ambiance chaleureuse. Les ateliers d’enfants en peinture initient les plus jeunes. Des cours de gyménergy et de relaxation complètent le programme des activités qui se déroulent toutes dans la salle du 1er étage du 7 place des Tilleuls à la Noue, mise à disposition de l’association par la commune de Sainte-Marie. L’association organise à Pâques son Exposition de Printemps, pour présenter au public les œuvres de ses
participants, réalisées autour d’un thème choisi annuellement, et celles des artistes rétais invités pour des échanges de pratique. En juillet, c’est l’exposition « Format 20 x 20 », qui mobilise tous les participants des ateliers et les artistes rétais, pour une vente d’œuvres au bénéfice de l’association « Les Enfants du Désert ». Philippe Gouble : Un président entouré et passionné C’est son goût du dessin qui le conduisit à l’âge de 15 ans aux cours de dessin de la ville de Paris. Immobilisé suite à un accident au service militaire en Algérie, il profite de sa convalescence pour suivre les cours d’arts appliqués, avec un professeur prix de Rome, aux beaux-arts de Compiègne. Pendant toute sa carrière de « Designer industriel », entre deux dessins de pelle mécanique chez Poclain,
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d’année 2011, à voter pour la figurine représentant le personnage qu’il souhaite mettre en valeur. Le résultat des votes sera annoncé officiellement lors de la cérémonie des vœux à Sainte-Marie-de-Ré. Les œuvres distinguées par ce coup de chapeau seront offertes aux personnes représentées, ou au président de l’association désignée. Les sujets de cette exposition pourront ensuite rejoindre d’autres lieux d’exposition maritais et rétais. Scoop : une première figurine dévoilée pour les lecteurs de Ré à la Hune Photographiée par le studio Incognito, nous vous dévoilons l’un des premières figurines finies. Elle met à l’honneur les boulistes qui s’entraînent et jouent au boulodrome de Montamer. Un choix mérité, car l’Amicale bouliste Maritaise compte un palmarès élogieux, participe à de nombreuses compétitions et aux concours fédéraux. Dans nos prochains numéros, nous vous présenterons d’autres figurines et leur histoire.
il a toujours trouvé le temps de progresser et d’assouvir sa passion pour la sculpture. C’est l’accueil chaleureux des Maritais qui l’a décidé après quinze ans de villégiature estivale à s’installer définitivement avec sa famille, à Sainte-Marie depuis cinq ans. Animateur de l’atelier modelage, Philippe a le regard qui brille lorsqu’il parle de l’œuvre collective qui enthousiasme tous les participants bénévoles des ateliers : « L’association et les adhérents peuvent compter sur des animateurs bénévoles très compétents dans leur domaine : Françoise Commanderie, ancienne danseuse du corps de ballet de l’Opéra de Paris, Nicole Renaudin, pédagogue chevronnée pour l’atelier enfants, et Claude Lhomme “dit Coco”, peintre de grand talent pour l’atelier peinture. Cette exposition sera une manière de
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Michel Lardeux
Philippe Gouble, Président d’Ile Arts et Culture
valoriser le travail de tous les adhérents et des animateurs d’Ile Arts et Culture, et de mettre à l’honneur tous les Maritais à travers la collection des figurines des personnages ou associations choisies. La liste est loin d’être close… Que ceux ou celles qui ne seront pas encore représentés fassent preuve de compréhension ou de patience ! » Michel Lardeux
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zAp’ARtS programmation À lA MAliNe Samedi 24 septembre – 21h30 Soirée Malgache, Musique du Monde Nous vous proposons une soirée malgache en compagnie de musiciens exceptionnels que vous avez peut-être déjà croisés aux côtés de Grame Allwright.
présentation qui valent toutes les initiations aux langues étrangères, le voilà qui vous transporte, avec une palette tellement variée que la surprise n’en finit plus de se renouveler. Sonorités des cordes d’une guitare réglée tout au long du spectacle sur des accords différents, registre vocal étendu au point de jouer avec toutes vos fibres, le spectacle s’achève et le public reste confondu. Adhérent : 15 € - Non adhérent : 20 € Adh. - 16 ans : 10 € - Non adh. - 26 ans : 15 €
Dina Rakotomanga Quartet : “Made in breizh” improvisations ouvertes et abstraites, explorations harmoniques, rythmes malgaches dominants. la musique spontanée de Dina Rakotomanga (contrabassiste) évolue dans un esprit à la fois éclectique et cohérent. entouré de musiciens laissant libre court à leur invention, il explore les alliages sonores d’une instrumentation inédite et vous offre un jazz ludique, festif, à la portée de tous. C’est une aventure riche en timbre et en couleurs, venant de divers horizons au gré des rencontres (Alan Stivell, Graeme Allwright, erick Manana, Filifala...).
Vendredi 7 octobre 2011- 20h paul Neveur, président - Catherine Wojcik, Directrice et l’équipe de la Maline ont le plaisir de vous convier à la Présentation de la saison 2011/12 - Automne, avec la complicité de Airnadette, qui sera suivie d’un buffet. entrée libre. Vendredi 14 octobre Vernissage à 19h30 exposition jusqu’au 01/01/2012 Le Binôme Alain Donnat et Yann Werdefroy
Erick Manana Guitariste exceptionnel venu de Madagascar, avec la force de ses racines, la musicalité de sa langue et une musique forgée à l’école de la rue tellement plus riche que celle des normes convenues, erick Manana déploie un talent qui vous subjugue illico. Dans l’enchaînement des titres, avec quelques mots de
Vendredi 14 octobre 2011 – 21h Nicole Croisille « Simplement », chanson Spectacle d’ouverture de saison : profitez-en pour acheter votre carte d’adhérent plein tarif : 16 € / tarif réduit : 9 € Danseuse, chanteuse et actrice, Nicole Croisille, qui a notamment marqué les esprits avec son « Chabadabada », est l’une des plus grandes artistes françaises. elle se produit depuis plus de 50 ans dans le monde entier. toutes les générations connaissent le talent aux multiples facettes de cette septuagénaire enjouée qui sera sur scène à paris en octobre prochain à l’Alhambra et qui nous fait l’honneur d’ouvrir notre saison culturelle 2011 / 2012. Féline et sophistiquée, cette métisse dans l’âme clame sa féminité, son amour du jazz et des rythmes du sud. le public international ne s’y est pas trompé et a reconnu le talent de cette « Soul Sister » capable de chanter du gospel ou encore du jazz. laissez-vous envoûter par sa voix chaude et puissante. Avec Nicole Croisille et Aldo Franck au piano. Adhérent : 10 € / Non adh. : 25 €
FÊte DeS BiBliotHÈqueS L’Ile se dévoile
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es 15 et 16 octobre prochains, la 17ème édition de la Fête des Bibliothèques de Denis Seznec et Jean-Marie l’ile de Ré fera étape Digout en la salle polyvalente de Saint-Clément-des-Baleines. C’est toujours un grand moment d’échanges et de rencontres entre les auteurs, les acteurs du développement de la lecture et le public.
Cette fête regroupe l’ensemble des bibliothèques de l’île de Ré et des acteurs de développement et d’incitation à lecture : les 9 bibliothèques de village, le CDi du Collège les Salières de SaintMartin-de-Ré, la bibliothèque de consultation du Musée ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré, la bibliothèque de la Réserve Naturelle de lilleau des Niges, l’association Ré Clé Ré et le Centre Culturel la Maline.
Chaque année, un thème fédérateur sert de lien aux 14 acteurs du développement de la lecture du pays rétais lesquels invitent chacun un auteur concerné par la thématique choisie. en cette année 2011, le thème retenu est “L’île de Ré se dévoile”. en parallèle, sont proposés des conférences, des cafés littéraires et des animations pour les plus jeunes. Jean-Pierre Pichot
Les auteurs invités : • la bibliothèque de Saint-Clément-des-Baleines présente Gens de Ré au XVIIIème siècle, Marins d’une terre, terriens de la mer par Albert Michel Luc. • l’Association Rétaise de Développement Culturel la Maline accueille L’île de Ré dévoilée par Yann Werdefroy et David Canard. • la bibliothèque d’Ars-en-Ré invite Robert Béné pour Terre d’aventuriers. • la bibliothèque du Bois-plage-en-Ré présente Les vimers sur Ré, tempêtes meurtrières de type Xynthia par Jacques Boucard. • la bibliothèque de la Couarde-sur-Mer reçoit François Blanchard pour Les Rétais nous disent... • le Collège les Salières accueille Denis Seznec et Jean-Marie Digout pour évoquer le bagne. • la bibliothèque pour tous de la Flotte présente Les défis de l’avenir à Ré par Patrick Salez. • la lpo (ligue pour la protection des oiseaux) a pour invité Dominique Chevillon pour Ré, île nature (réalisé en collaboration avec l’illustrateur Benoît Perrotin). • la bibliothèque du Musée ernest Cognacq présente Les cartes marines de l’île de Ré par Alain Gaudillat. • la bibliothèque des portes-en-Ré reçoit l’artiste peintre olivier Suire-Verley pour Toiles de mer réalisé en collaboration avec Allain Bougrain Dubourg. • l’association Ré Clé Ré accueille André Diédrich et Gérard Nicolleau pour Les passages d’eau île de Ré - continent (1860-1988). • la bibliothèque de Rivedoux-plage présente Quartiers d’été sur l’île de Ré par Daniel Bernard. • la bibliothèque de Saint-Martin-de-Ré reçoit Martine Marin et Jean-Pierre Quéguiner pour évoquer les destins exceptionnels de deux Rétais sous Napoléon Bonaparte : Nicolas Baudin et Grégoire Penaud.
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politique à la hune Rencontre avec alain renaldini à l’occasion des primaires socialistes le ou la candidate qui représentera le PS et le PRG en 2012. Pour voter à la primaire, l’électeur devra remplir un certain nombre de conditions : - Être inscrit sur les listes électorales de la République avant le 31 décembre 2010 et pour les français mineurs : avoir 18 ans au moment de la présidentielle. Les étrangers pourront également voter s’ils sont membres du Parti Socialiste français, du Parti Radical de gauche ou du Mouvement des Jeunes Socialistes et des Jeunes Radicaux de Gauche. - Verser une participation volontaire pour financer cette primaire (au minimum 1 €). - Signer par l’émargement une charte d’adhésion aux valeurs de la gauche (les listes d’émargement seront par la suite détruites sous le contrôle d’huissiers).
Alain Renaldini en compagnie de Maxime Bono
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la veille des primaires socialistes, et alors que les portes de l’Université du Parti Socialiste à La Rochelle se sont refermées, Ré à la Hune est allé à la rencontre d’Alain Renaldini, secrétaire de la section de l’île de Ré qui – au niveau départemental – siège au secrétariat fédéral en tant que « secrétaire fédéral aux faits de société » et au bureau fédéral, qui est en quelque sorte le Conseil d’Administration de la fédération socialiste de Charente-Maritime. Au-delà de ses engagements politique et professionnel (lire page 10), Alain Renaldini est bien connu des Rétais en tant que Président de La Verdinière, association d’insertion sociale dans le domaine de l’entretien des espaces verts, mais aussi en tant que kite-surfeur (son domaine de prédilection est la plage de Rivedoux), et voileux invétéré (il est membre du Cercle nautique de La Flotte). Il soutient la candidature de François Hollande dont il est le mandataire pour la Charente-Maritime. Féru d’informatique, il anime aussi le blog : http://iledere.parti-socialiste.fr qui a fait un joli score au classement de notoriété Wikio pour le mois d’août avec au classement général des blogs la 72ème place et au classement en catégorie « politique » le 34ème blog.
Quand auront lieu les primaires ? Le premier tour se tient le 9 octobre, le second tour le 16 octobre et les bureaux de vote seront ouverts de 9h à 19h. Où voter ? Pour l’île de Ré, deux bureaux - un pour le canton Nord, un pour le canton Sud - seront installés en un même lieu : la grande salle municipale de SaintMartin de Ré, sur la place de la République, en face de la mairie... Les candidats : Martine Aubry Jean-Michel Baylet François Hollande Arnaud Montebourg Ségolène Royal Manuel Valls
Ré à la Hune : Quelles sont les nouveautés de cette primaire socialiste de 2011 ? Alain Renaldini : Mise en place par le secrétaire national du Parti socialiste à la rénovation Arnaud Montebourg, la primaire socialiste de 2011 n’est pas réservée aux seuls militants socialistes, contrairement aux primaires de 1995 et de 2006, mais ouverte à l’ensemble des sympathisants de gauche.
Cette primaire citoyenne est la première du genre en France. Le PS, traditionnellement, fait désigner ses candidats à tous les postes électifs par une primaire interne. Ainsi, par exemple, l’investiture à une élection législative est votée par les militants de la circonscription dans le cadre d’un vote interne. En 2006, la primaire interne a opposé Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Khan. Seuls les militants votaient.
Les primaires citoyennes donnent le droit à toutes celles et ceux qui veulent le changement de désigner
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D’où vient l’inspiration d’une telle démarche ? Deux pays sont les plus avancés dans la pratique de ce système. Les États-Unis, tout d’abord, où les démocrates ont institué depuis le début du siècle des primaires ouvertes dans certains États : les candidats à la candidature se déclarent et tous les citoyens de l’état peuvent venir voter pour l’un d’entre eux. Ce système a cours dans 20 États aux États-Unis, tous scrutins confondus. Dans 10 d’entre eux, on demandait une déclaration d’appartenance politique aux votants. Les autres n’exigeaient aucune preuve de la part des électeurs. Très démocratique, ce système peut néanmoins faire craindre des abus. Il est en effet possible que les adversaires politiques tentent de perturber le scrutin en envoyant leurs militants voter pour le plus mauvais candidat. Mais globalement, ce genre de tactique n’a jamais eu d’incidence majeure sur la désignation des candidats. La gauche italienne a eu recours également à des élections primaires pour désigner le candidat du Parti de l’Olivier (coalition social-démocrate) en 2006. Elles ont abouti à la désignation de Romano Prodi par quatre millions de sympathisants de gauche. Six candidats étaient en lice, venant de plusieurs partis membres de la coalition. Seules conditions pour les électeurs : signer une déclaration « d’adhésion » au projet de la coalition et acquitter une cotisation d’un euro. Cette participation symbolique, destinée à dissuader les trublions et à marquer l’implication des électeurs, est reprise dans le cadre des primaires ouvertes du PS. Quel en sont les objectifs ?
Pourquoi avoir choisi une primaire ouverte ?
Qui peut voter ?
C’est également le fonctionnement des Verts, du PC et de nombreux partis à l’exception de l’UMP où les investitures ne sont pas votées mais se font par désignation de la direction du parti ou dans le cas de la présidentielle, par une primaire interne en 2007 où le manque de candidat l’a transformé en plébiscite, et par auto-désignation de Nicolas Sarkozy en 2012… Cette année, le PS et le PRG vont plus loin puisqu’ils ouvrent la primaire et donnent le droit de désigner le ou la candidate à tous les citoyens se reconnaissant dans les valeurs de gauche...
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L’objectif est de créer un élan citoyen et une adhésion à la candidature qui portera les idéaux de gauche à l’élection présidentielle. Pour cette première expérience, le but est d’amener aux urnes de la primaire un million d’électeurs, c’est à dire 5 fois plus que le nombre de militants à jour de leur cotisation du plus grand parti de France... Toutes les informations sur ces primaires citoyennes peuvent être consultées sur le site : lesprimairescitoyennes.fr
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SpoRtS À lA HuNe RÉ SANtÉ VouS BieN
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amedi 10 septembre, sur le site martinais du « preau », s’est déroulé à l’initiative ministère des sports, du CDoS (Comité Départemental olympique et Sportif de Charente-Maritime) et de l’association des Maires de France, une journée « Sentez vous sport, Santé vous bien ». Baptisée « Ré santé vous bien » sur l’île de Ré, ce rendez-vous sportif et convivial allie sport et santé avec pour objectif de promouvoir les bienfaits du sport sur notre santé et d’amener le plus grand nombre de personnes à pratiquer une activité physique régulière et encadrée tout en mettant en avant la pratique sportive féminine. en matinée, une vingtaine de joggers ont disputé une course à pied de 5 kilomètres alors qu’une poignée d’autres participants ont préféré parcourir la même distance en roller. Autre activité au programme, une randonnée pédestre de 9 kilomètres avec vue impre-
nable sur le pertuis breton a rassemblé non moins d’une soixantaine de marcheurs encadrés par Christian Audouin, président du CDRp (comité départemental de randonnée pédestre), parmi lesquels les vice-présidents de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Christian Bourgne et patrice Raffarin, le maire de Sainte-Marie, Gisèle Vergnon, accompagnée de plusieurs membres de son équipe municipale. Avant le déjeuner, en présence de Meidhi Vermeulen, Chef de service du développement sportif à la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale) Christian Bourgne, président du CDoS a tenu a remercier toute l’équipe du CDoS (Stéphanie, Charlotte, Martine, Sylvette, Michel, etc., et Raphaël Mathé de la CdC pour l’organisation de cette journée. Dans l’après-midi, les participants adultes ont pu assister à deux conférences sur les thématiques suivantes :
Les vice-présidents ferment la marche
L’arrivée des 60 marcheurs
« Sport et nutrition » et « Sport et traumatismes ». les plus jeunes quant à eux ont participé à diverses activités ludiques. Jean-Pierre Pichot
l’espace Bel Air se dote d’un City StADe
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près Sainte-Marie, la commune de la Flotte possède désormais son City Stade, implanté au sein du complexe sportif et culturel Bel Air. De la taille approximative d’un court de tennis, ce City Stade réalisé par la société bordelaise « Sport Aménagement Équipement tennis Aquitaine » pour un coût de 62 000 E, autorise la pratique de différentes disciplines sportives, à savoir le basket, le foot, le volley, le hand, etc.
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Samedi 10 septembre, dans le cadre d’une journée réunissant l’ensemble des activités sportives pratiquées sur le territoire communal flottais, le maire, léon Gendre, a « inauguré » (bien qu’il refuse le terme faute de ruban et de personnalités officielles) ce nouvel équipement sportif, rappelant que « si l’espace Bel Air est certes dédié aux sports, il l’est avant tout à la jeunesse ». Étaient représentés lors de cette cérémonie, le rugby avec le SCR, le karaté, le judo, le skate board, l’ultimate, la Maison des Jeunes, avec pour invité d’honneur l’uSV Ré Basket. Diverses démonstrations, de beach-volley
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par le Ré Beach Club, de badminton par le club martinais, de tennis par le tennis des pertuis, de rugby par le Sporting Club Rétais, etc., eurent lieu tout au long de la journée. Jean-Pierre Pichot
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jeunes sportifs rétais Y’a pas que le sport dans la vie, y’a...
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Cette nouvelle rubrique est proposée aux lecteurs de Ré à la Hune, sur une idée originale de Christian Bourgne, président du Comité départemental olympique et sportif (CDOS 17), et vice-président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, délégué aux sports, à la culture et aux associations. Christian a été de nombreuses années directeur de l’UNSS 17 (sport scolaire), avant de prendre sa retraite et d’être élu Maire des Portes en Ré.
Pernelle Michon
Sacrée Championne de France Espoir en Laser radial féminin le 28 août dernier au Havre, la Boitaise Pernelle Michon, licenciée depuis quatre ans au SNO (Sports Nautiques de l’Ouest) à Nantes, a, avec grand plaisir, répondu aux questions de notre nouvelle rubrique. Pernelle Michon (au centre), une fille en or.
Ultimes réglages...
Pernelle sur le plan d’eau
Depuis combien de temps es-tu dans l’île ? Et pourquoi l’île de Ré ?
tous les sportifs de haut niveau, il m’a fallu expliquer à mes professeurs ma situation un peu particulière. Mon objectif est double : réussir à la fois dans mes études et dans la voile. Je vais donc tout faire pour obtenir ma licence normalement, c’est-à-dire en trois ans, avec toutefois quelques aménagements dus à mon statut, notamment certaines dispenses d’assiduité. Mais pour réussir, tout dépend de moi. C’est à moi de savoir être autonome, de savoir gérer mon travail en m’y mettant le plus rapidement possible.
J’ai 18 ans et je suis dans l’île depuis ma rentrée en petite section de maternelle à Sainte-Marie, cela fait donc 14/15 ans. Si mes parents, de retour de l’étranger ce sont installés sur Ré, d’abord à SaintMarie-de-Ré, puis maintenant au Bois-Plage depuis une dizaine d’années, c’est parce que l’île est proche de La Rochelle. Mes grands parents paternels habitant La Rochelle, cela peut expliquer ce choix, mais quand on est « voileux » comme l’est mon père, il lui fallait la mer pas très loin. Et pour moi qui le suis devenue, l’île c’est encore mieux que La Rochelle. Ce n’est pas au bord de la mer, c’est dans la mer… et je m’y sens bien, je suis dans mon élément.
Quand on voit tout le partenariat qui gravite autour du sport de haut niveau, comment envisages-tu ton avenir dans la voile ? Continuer sur ma lancée, mais je sais que je ne ferai pas de la voile mon métier. Même si ce sport reste mon objectif numéro 1, je suis consciente que j’arrêterai la compétition un jour, et pourquoi pas changer de support. C’est-à-dire passer du laser à l’habitable, par exemple. Et pourquoi pas, mais beaucoup plus tard, m’aventurer dans des courses type Transat. Là, à ce moment là, on pourra parler de sponsoring. Dans un avenir plus proche, après les J.O. de Londres (auxquels je ne participe pas !!), je compte m’entraîner dur afin d’accumuler le plus d’expérience possible en vue cette fois des jeux de Rio.
Comment parviens-tu à gérer ta vie d’étudiante en gestion avec la pratique à haut niveau de la voile ? Tout réside dans l’organisation. Il faut savoir anticiper les problèmes que l’on risque de connaître. Là, je rentre en première année de fac, bien comme
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui souhaiteraient pratiquer la voile? Moi, je suis la petite jeune qui demande encore beau-
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coup de conseils aux autres, alors donner des conseils me paraît délicat. Par contre, ce que je peux dire et qui me semble être la chose la plus importante à mes yeux : ne jamais perdre le plaisir de naviguer. Je sais déjà par expérience, malgré mon jeune âge, que quand on a pour objectif d’atteindre le plus haut niveau et que les résultats se font attendre, on risque d’être aspiré dans un cercle vicieux qui amène à des contre-performances. Avant mon titre de Championne de France, les deux années précédentes, je suis montée par deux fois sur le podium, mais sur la troisième marche. Certains auraient pu se dire je n’y arriverai jamais et tomber dans le piège. J’y ai fort heureusement échappé car j’ai su conserver le plaisir de naviguer… et aujourd’hui, le résultat est là. Dans un tout autre genre… qu’aimes-tu le plus dans l’île ? Et bien sûr, qu’aimes-tu le moins ? Le coucher de soleil sur la plage, fin septembre, quand les températures de l’air et de l’eau sont encore clémentes et que le gros des estivants est parti. Ce qui nuit au charme de l’île c’est la cohue estivale, fort heureusement, en juillet/août les compétitions, en France et à l’étranger, m’aident à fuir cette foule. Quel est le lieu que tu préfères par-dessus tout dans l’île de Ré ? En fait, j’en ai trois à égalité : le port de Saint-Martin, ma maison au Bois et la plage de Gros Jonc, toujours au Bois-Plage. Et enfin, quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose et que nous ne t’avons pas posée ? Ca va vous surprendre ! « Quel est ton parfum de glace préféré ? ». Question à laquelle je répondrais sans hésiter : la glace au yaourt.
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Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot
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portrait du béatrice d’Abollivier, Préfète de Charente-Maritime : Une femme atypique, pour une fonction très exposée
© Préfecture
injuste et disproportionnée », n’en font pas pour autant une « féministe » invétérée, même si elle revendique sa « féminité » et est fière de son parcours. Élevant seule sa fille de 10 ans, l’ancienne femme d’Eric Raoult reconnaît volontiers que la fonction très exposée de Préfet – et le parcours pour en arriver là – ne facilitent pas la vie personnelle. Pourtant sa fille dont elle essaie d’être très à l’écoute – elle peut passer une tête dans le bureau de sa mère à tout moment – lui permet de rester « aux prises avec la réalité », et l’on sent bien qu’il s’agit du vrai bonheur de Béatrice d’Abollivier, qui en parle volontiers et avec une flamme particulière dans le regard.
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l’écoute mais très déterminée, souple mais fonceuse, pur « produit » de la fonction publique mais au parcours très atypique, Béatrice Abollivier ne s’en laisse pas conter ni ne se prête au jeu classique français qui consiste à cataloguer immédiatement un Préfet. Équilibre et équité semblent être les maître-mots de son action, car à n’en pas douter Madame le Préfet est une femme de terrain, soucieuse d’efficacité et dont la seule ambition est de « faire bouger les lignes » avec « professionnalisme ».
Ambition et pouvoir sont intimement liés Une bonne dose d’ambition il en faut pour mener un tel chemin de vie et, contrairement à beaucoup d’hommes qui jurent leurs grands dieux que le pouvoir ne les intéresse pas, elle joue franc jeu sur l’enjeu de pouvoir inhérent à ses fonctions : pour elle, nier le pouvoir serait un faux semblant, pouvoir et ambition étant indissociables que ce soit dans le domaine de l’Entreprise, de la vie politique ou encore de la fonction de préfet. Originaire de Plouescat dans le Finistère, où elle n’a jamais vécu, Béatrice d’Abollivier était devenue une vraie parisienne, avant que sa promotion au rang de Préfète ne l’oblige à s’ « exiler » de bonne grâce en Province pour y découvrir un autre mode de vie, qui plaît bien à sa fille. Issue des rangs de l’ENA, elle intègre le 1er mars 1995 le Ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire sur les conseils de Jean-Paul Proust – grand Préfet de Région dont elle admire la façon d’agir – après avoir hésité entre les Affaires sociales et l’intérieur. Mais un ministère régalien est vivement préférable
Un parcours atypique et complet
Un engagement social fort à la Croix-Rouge… Au ministère de l’Intérieur elle sera conseillère auprès du directeur des libertés publiques et des affaires juridiques, puis en avril 1998 nommée chef du bureau des étrangers relevant du régime général et du droit communautaire. Pour « faire sa mobilité », c’est à dire sortir du ministère, ce qui est indispensable dans la fonction publique pour progresser, elle choisit d’intégrer en 1999 la Croix-Rouge française, en tant que secrétaire générale, soit un poste de direction générale. Aux côtés de Marc Gentilini, et malgré le « vertige » qu’elle éprouve à son arrivée – 17 000 salariés, 50 000 bénévoles, 700 millions d’euros de budget – et la difficulté de s’imposer en tant que seule femme dans l’équipe de direction (« dans une telle situation, être issue de l’ENA aide bien et assoie dans l’esprit des gens, car il y a toujours un doute »), elle dirigera de main de maître pendant 5 années la gestion de l’association mais aussi de grands chantiers, tels toute l’informatisation de la fonction Ressources Humaines ou le déménagement du siège des Champs Élysées, la négociation avec les tutelles, la formation (la Croix-Rouge est le premier opérateur français en formation des infirmières), la dimension internationale, la traçabilité des dons, sans oublier les bénévoles à gérer qu'elle retrouve avec plaisir.
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Compte tenu de son parcours professionnel et personnel, il serait facile d’avoir quelques partis pris d’orientation politique à son sujet. Le Président PS du Conseil général de Dordogne ne lui rend-il pourtant pas hommage en affirmant qu’ « elle a su dialoguer quand il le fallait et, à chaque fois qu’il y a eu un problème important, nos relations ont été de qualité », tandis que les maires PC de Boulazac, Jacques Auzou, et PS de Périgueux Michel Moyrand, ne confirment ils pas qu’ils ont apprécié son « goût pour l’action », sa « présence sur le terrain », son « efficacité » tout simplement ? Son titre durement acquis – il n’y a que 14 femmes sur 120 préfets en France – ses débuts d’ « une dureté
et la voie royale pour embrasser une carrière de préfet. Entre temps, elle a été Attachée parlementaire à l’Assemblée Nationale puis au cabinet du ministre délégué aux collectivités territoriales, Yves Galland, directrice commerciale dans une agence de communication, puis assistante parlementaire au Parlement européen où elle rejoint Yves Galland en septembre 1989.
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…mais aussi associatif
Une femme de dialogue et de terrain
Car – et c’est là encore assez atypique pour un Préfet – Béatrice Abollivier a créé dès 1988 « La Maison des Bouts de chou », association dont elle est toujours aujourd’hui présidente et à l’origine de la première crèche intergénérationnelle à Paris, dans une maison de retraite, puis les premières crèches ouvertes de 5h30 à 22h et le samedi pour les parents qui ont des horaires décalés. Elle continue à suivre de près les activités de l’association qui gère 400 places de crèches et plus de 100 salariés. Son engagement social prend ses racines très loin dans son enfance – elle a suivi sa scolarité dans une école religieuse qui lui a toujours inculqué cette dimension – et son engagement politique en est un prolongement naturel. Béatrice d’Abollivier a d’ailleurs « un grand respect pour toutes les formes d’engagement, social, politique, associatif », pour tous ceux qui « donnent du temps aux autres, dans un monde profondément individualiste », cela « évite de trop se regarder et redimensionne beaucoup les choses ».
Cette découverte du monde agricole, de son fonctionnement, lui sera d’une grande utilité dans ses futures fonctions de Préfet, puisque traditionnellement en France la carrière de Préfet commence par des départements ruraux. Elle pourra ainsi aller directement au contact de ses interlocuteurs sur le terrain, sans passer par des intermédiaires. Préfète des Alpes de Haute-Provence de fin janvier 2007 à novembre 2008, puis de la Dordogne pendant 2 ans et demi de novembre 2008 à juin 2011, avant de rejoindre en juillet dernier la préfecture de Charente-Maritime elle a à l’évidence le goût du terrain, mais aussi du dialogue et conçoit la fonction de Préfet comme celle d’un chef d’orchestre – renforcée par la réforme de l’État – qui a la chance d’avoir une vision à 180° de ce qu’il se passe sur son territoire et est de ce fait le plus à même de garantir l’intérêt général au détriment des intérêts catégoriels ou personnels. Elle avoue sans détour que d’avoir travaillé sous la responsabilité du Ministre Dominique Bussereau – « un homme accessible et très agréable au travail, très exigeant aussi, un bon patron en somme » – la met aujourd’hui dans une « situation très inconfortable » et que pour cette raison, « si elle avait eu le choix elle n’aurait pas opté pour la Charente-Maritime ». Mais elle saura faire « la part des choses ». Autrement dit, elle ne se laissera pas mener là où elle n’entend pas aller…
Une casquette d’élue municipale D’engagement politique et électif il est aussi question – encore une dimension atypique pour un futur Préfet – puisque cette ancienne responsable des réseaux barristes, membre de l’UDF, se présente en 2011 sur la liste de Philippe Séguin aux élections municipales de Paris et remplira durant quelques années un mandat de Maire-Adjoint aux Affaires Sociales : la petite enfance, l’hôpital, la santé, le médico-social ou encore le centre communal d’action sociale (CCAS) sont ses domaines de compétences. À l’arrivée de Jean-François Mattei à la présidence de La Croix-Rouge, ne s’entendant pas du tout avec lui et après 5 années de mobilité – ce qui est beaucoup – elle réintègre lors d’un court passage le Ministère de l’Intérieur à la Direction de la Défense et de la sécurité civiles, pour la prévention de la pandémie de la grippe aviaire, puis rejoint en mars 2006 un certain Dominique Bussereau, alors Ministre de l’agriculture et de la pêche, auprès duquel elle aura en charge pendant un peu moins d’un an le développement rural, la politique de qualité AOC, les chiens dangereux ou encore les OGM…
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La Charente-Maritime, malgré elle, mais pour son plus grand plaisir Elle est pourtant ravie d’avoir rejoint un département maritime, son premier, elle qui peut passer des heures à regarder la mer et ainsi se ressourcer, ou faire une escapade pour un bain de mer avec sa fille le samedi entre deux visites officielles, et semble s’être bien remise du « choc culturel » qu’a constitué son premier poste en province, pour elle la parisienne « pur jus ». Dans sa fonction de Préfet, elle ne perd pas de vue l’approche sociale du territoire, car il n’est pas concevable de laisser les gens seuls dans la rue sans soutien. Ella a aussi conscience qu’ « il faut du temps » pour bien appréhender un territoire même si elle entend bien « faire bouger les lignes ».
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Arrivée en plein milieu du processus de refonte des intercommunalités, elle affichait dès juillet la couleur – elle ne reviendra pas sur ce qui a été arrêté par son prédécesseur, ou simplement à la marge – sachant que de toutes façons la commission départementale de coopération intercommunale est décisionnaire in fine. « Ayant été élue, je sais faire la part des casquettes, mes seuls critères sont le professionnalisme et l’intérêt général », mais je me rangerai au vote des élus. Si Xynthia est encore en suspens et qu’elle s’est laissé le temps de mieux comprendre ce « dossier dur » car à forte dimension humaine, « il y a eu beaucoup d’émotion, des peurs épouvantables aussi pour les populations concernées », elle souhaite que tout soit décidé d’ici à la fin de l’année, pour ne pas perdre de temps non plus, bien que les études techniques en demandent forcément, du temps. Elle laissera « à l’état le soin de prendre les décisions finales ». Elle entend aborder tous les autres sujets d’actualité ou de fond du département suivant la ligne de conduite dont elle ne démord pas, guidée par un maître-mot : l’équilibre. Car, cela ne lui a pas échappé, nombreux sont les conflits d’usage dans les dossiers de notre département, que ce soit pour la gestion du littoral, le problème de l’agriculture ou encore de la gestion de l’eau. C’est pourquoi elle s’appliquera autant qu’elle le peut à prendre des décisions concertées avec tous, même si elle n’hésitera pas à trancher si c’est nécessaire. Car Madame le Préfet a de la poigne et une fois le temps du dialogue passé, elle décide, impose ses décisions et n’y revient plus. Sans craindre de faire bouger les choses… et de bousculer les intérêts individuels et les rapports de force en place s’il le faut… Un vrai tempérament de fonceuse, doublé d’une sensibilité sociale et d’une pratique du dialogue, servis par une expérience atypique – élective, sociale, associative et ministérielle – et des réseaux certainement puissants, voilà toutes les composantes d’un Préfet a priori de grande qualité pour la Charente-Maritime… qui feront il faut l’espérer que les élus se réconcilieront avec la fonction, après les tensions très dures vécues avec le Préfet Henri Masse.
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Nathalie Vauchez
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loiSiRS leS CouRS De NAtAtioN, c’est aussi pour les adultes !
AquaRé vous propose, tout au long de l’année, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur ses nombreuses activités et actualités
Jetez-vous à l’eau !
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epuis son ouverture l’été 2009, le centre aquatique AquaRé s’est fait connaître auprès des habitants de l’ile de Ré ainsi que des touristes. AquaRé vous propose tout au long de l’année, des cours d’enseignement de la natation et de loisirs dès l’âge de 6 mois. Mais savez-vous que les enfants ne sont pas les seuls à pouvoir profiter des bienfaits de l’eau ? Des cours
sont également ouverts pour les adultes sans contrainte d’âge ou de condition physique. Si vous avez peur de l’eau, nous organisons des cours d’Aquaphobie. N’ayez pas honte de passer la porte de la piscine et d’expliquer votre mal être, vous réaliserez vite que vous n’êtes pas seul à avoir une peur panique de l’eau. Ces cours en petit groupe (8 maximum) vous aideront à prendre confiance en vous
DeS MillieRS De RÉFÉReNCeS à votre service Tout au bout de l’île se trouve le « Bout au Vent » de Claude Regreny. elle tient au nom de cette boutique sise rue de Hurle Vent. C’est un endroit étonnant où chacun peut y trouver ce qu’il cherche sans aller voir plus loin que le village des Portes.
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outurière pendant cinq ans chez Madame Grey dans les années 80, la vie parisienne ne lui convient pas. elle complète sa formation par des études de tapissière à tours et reprend, en 1988, l’affaire familiale créée par ses parents, Monique et Maurice Regreny, qui exerçaient à l’origine le métier de bourrelier, matelassier, tapissier au cœur du village des portes. trois agrandissements ont transformé le magasin initial en une grande surface de 200m2 partagée en petits univers dédiés au linge de maison, aux vêtements d’été et maillots de bain de la plus petite à la plus grande taille, aux photophores et bougies, à la vaisselle, aux jouets pour enfants et pour bébés et pas seulement pour la plage, aux chapeaux de pluie et de paille et aux chaussures pour femmes, hommes et enfants. Cet été, elle a vendu 2 000 paires d’espadrilles, cela donne une idée du nombre de personnes qui passent dans ce lieu, sûres d’y trouver ce dont elles ont besoin. on découvre en se promenant dans le
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et très vite vous pourrez accompagner vos enfants ou petits enfants à la piscine ou à la mer. les cours d’Adultes débutants s’inscrivent dans la continuité des cours d’Aquaphobie, le groupe peut être composé de 12 à 14 personnes. Ce cours vous permettra d’apprendre à nager et il correspond très bien aux personnes qui ont peur de nager lorsqu’elles n’ont « plus pied ». enfin les cours d’Adultes perfectionnement vous permettent de pratiquer les 4 nages de manière plus approfondie, pouvant aller jusqu’à un véritable entraînement sportif guidé par l’un de nos maître-nageurs. et bien entendu pour entretenir sa forme il y a les traditionnels cours d’Aquagym (dont certains ont lieu en grande profondeur) et la nouveauté de la rentrée l’Aquacycling. N’hésitez plus à venir vous inscrire dès aujourd’hui au centre aquatique AquaRé. toute l’équipe vo us accueille de septembre à juin pour vous faire aimer l’eau et la natation sous toute ses formes ! Renseignement et inscription auprès de nos hôtesses au 05 46 66 10 95. Retrouvez nous sur : www.vert-marine.com
FiN De SAiSoN pour ÉcoVélo
La boutique « Bout au Vent » vue de l’extérieur
magasin des tas d’idées pour des cadeaux ou des souvenirs à remporter, quelques lanternes et objets de décoration ainsi que de jolies boites métalliques toujours utiles en bord de mer. Ancienne couturière, elle a créé un superbe coin mercerie très bien achalandé et a su choisir son linge de maison et ses nappes en fonction de leur qualité et des tendances de la mode. il en va de même pour la vaisselle d’été et il y a chez Claude de quoi dresser une jolie table. les cartes postales sont à l’extérieur avec les articles de plage que les enfants utilisent immuablement : pelles, râteaux et seaux sont au rendez-vous devant un grand parking qui jouxte Carrefour et où il est facile de se garer. Cet endroit est toute la vie de Claude. elle en a hérité, l’a fait évoluer en douceur et sa première préoccupation est la satisfaction de sa clientèle. Sa collaboratrice Ghislaine et elle sauront vous accueillir et vous conseiller.
Distributeur exclusif de Be Green Bike, Jeanpierre Viollet a clos cette saison 2011 sur le marché du Boisplage par deux dernières semaines, du 3 au 17 septembre, au cours desquelles Pour le tirage de la tombola, la main innocente de Margot ÉcoVélo a proposé à sa clientèle « des prix fous » : de moins 10 % à moins 25 % selon les modèles de bicyclettes à assistance électrique. « Cerise sur le vélo », pour son ultime matinée de présence sur le marché... sur le coup de midi, une tombola (sans obligation d’achat) a révélé le nom de l’heureux gagnant du vélo électrique mis en jeu. C’est par la main innocente de la petite Margot que la Maritaise Catherine Richard s’est vue attribué un City zen AC Bike d’une autonomie de 70 kilomètres. Désormais, Jean-pierre Viollet, après une saison qu’il qualifie de très satisfaisante, s’envolera le lundi 10 octobre vers une autre île : Sainte-Marie, à Madagascar ; pour nous revenir dès le début du printemps 2012 avec de nouveaux modèles encore plus performants et plus design.
Catherine Bréjat
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Jean-Pierre Pichot
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La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) vous propose, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur des sujets aussi divers que les oiseaux, la protection de la nature, la biodiversité ou encore les zones humides, sans oublier les fêtes de la nature ou de l’oiseau... Retrouvez la Rubrique LPO dans chaque numéro de Ré à la Hune.
nature à la découverte des oiseaux migrateurs
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e samedi 1er et le dimanche 2 octobre, la Ligue pour la Protection des Oiseaux vous donne rendezvous dans un site méconnu de l’île de Ré : la Lasse sur la commune de Loix, afin de découvrir la magie de la migration des oiseaux. Cette animation gratuite a lieu dans le cadre de l’Eurobirdwatch. Durant ce week-end et à travers toute l’Europe, des centaines de passionnés feront découvrir aux curieux de nature l’un des phénomènes les plus étonnants du monde animal : la migration des oiseaux. En raison de sa situation géographique et de la diversité des milieux (vasières et estrans rocheux notamment), La Lasse accueille de nombreux oiseaux appartenant à une multitude d’espèces : des passereaux, des limicoles (bécasseaux, barges, pluviers, courlis, huîtriers) et peut-être aussi les premières bernaches cravant... Tous ces migrateurs arrivent actuellement du GrandNord (Sibérie, Canada, Groenland...) et vont passer l’hiver sur Ré, ou même (beaucoup) plus au sud pour certains d’entre eux.
Un point d’observation fixe est ainsi proposé nonstop de 15h à 18h. Bref, tout un monde fascinant à découvrir pour quelques minutes ou quelques heures... Le rendez-vous est fixé à La Lasse (côte nord de Loix, accès au parking du Préau par la route des Goélands, 1 km après l’écomusée du marais salant). Animation libre et gratuite sans inscription. Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter la LPO à la Maison du Fier, Les Portes-en-Ré Tél. 05 46 29 50 74
Bécasseau sanderling
Hervé Roques / LPO
Histoire de ré, par Maître Barbraud La Bataille de Sablanceaux 2e épisode
Buckingham se rendra-t-il maître du terrain ? Après une bataille qui laissa beaucoup de morts anglais et français sur la plage de Sablanceaux, les vaisseaux anglais commençaient à tirer. Toiras sonne la retraite, et tout le monde disparaît derrière les dunes de Sablanceaux.
Le Fort de la Prée
Toiras se replie à Saint-Martin Sans ralentir, la petite armée de Toiras fonce vers SaintMartin et s’enferme dans le fort, cependant qu’une garnison s’enferme au Fort la Prée, à la sortie de Rivedoux. Ce petit fort de la Prée, dédaigné par Buckingham, ne sera jamais pris et rendra plus tard de grands services, car il était en dehors du blocus par mer. Buckingham est alors maître du terrain, du moins le croit-il ! Toujours persuadé de sa puissance, il mettra trois jours à réaliser que Toiras et ses troupes sont enfermés dans le fort. Notons que ce fort Saint-Martin, en construction depuis treize mois par Conti d’Argencourt, et non par Vauban, n’était pas encore terminé. Il formait un carré de 160 m de côté, adossé à la mer, avec un petit port d’échouage entre deux petits fortins qui seront terminés par Toiras, ce qui sauvera plus tard les assiégés. À chaque angle, se trouvent des demi-lunes et fausses baies copieusement garnies d’excellents canons. C’est cette artillerie, servie par d’excellents pointeurs, qui
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réalisera l’exploit de démonter toutes les batteries anglaises une à une, sauvant ainsi les moulins, les points d’eau et le port d’échouage, qui devait apporter plus tard le salut de la garnison. Un répit inespéré Le 23 juillet 1627, Toiras dépêche un page accompagné d’une trompette, pour chercher les soldats morts à Sablanceaux, afin de leur accorder une sépulture chrétienne. Buckingham consentit avec beaucoup de courtoisie et gratifia le page de 20 pièces d’or. D’Ambleville vint reconnaître les corps des gentilshommes qui furent inhumés dans la chapelle du fort Saint-Martin. Toiras profite de ce répit inespéré pour introduire au fort une quantité de vivres de toutes sortes, de la poudre et des munitions, tant qu’il pût en trouver auprès des habitants de la ville qui donnaient sans compter leur travail, leurs biens, tout ce qui allait aider les pauvres soldats.
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Puis Toiras s’enferme dans le fort, sans défendre la ville, car ce n’est que bien plus tard, en 1681, que Vauban construira les fortifications toujours visibles aujourd’hui. La ville était de plain-pied avec les champs, et Toiras juge qu’ainsi les habitants auront la vie sauve. Toutefois Buckingham ne s’embarrassera pas de scrupules et chassera de la ville tous les habitants en âge de porter les armes. Le 25 juillet 1627 commence le blocus par mer de Saint-Martin, composé par cent navires armés et attachés ensemble par des câbles, formant un arc de cercle qui allait du Vert Clos sur la route de La Couarde, jusqu’à La Flotte. À suivre dans Ré à la Hune N° 61, le 3ème épisode : Le siège de Saint-Martin et les exploits maritimes.
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Propos recueillis par Michel Lardeux
Avec l’aimable autorisation de Pierre Barbraud, auteur d’une « Histoire de l’île de Ré »
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