RéHune 19 OCT.
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LE JOURNAL
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QUEL AVENIR POUR L’ÎLE DE RÉ ?
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e président de la Communauté de Communes et les Maires de l’Île de Ré ont débattu une dernière fois avec les Rétais venus en nombre sur le document d’orientations et d'objectifs (DOO) du Schéma de cohérence territoriale (SCOT), qui sera opposable aux Plans locaux d'urbanisme (PLU)... Pour faire simple, derrière le jargon et le formalisme extrême de la démarche du Scot, se profile l’avenir de l’Île de Ré pour les 30 années à venir.
Rarement le projet d’un territoire aura fait l’objet de telles concertations, depuis plus de 2 années. Extrêmement précis et complet, avec 41 prescriptions et 68 préconisations – du jamais vu – ce document est l’aboutissement d’un énorme travail et de l’écoute de nombreuses associations, ainsi que de certains acteurs du territoire, comme les agriculteurs. Les professionnels, plutôt présents lors des comités de concertation, sont pourtant les grands absents de ce type de débat public – parce que les dés sont jetés d’avance sur l’Île de Ré ? – et il est vrai qu’au vu des 23 hectares (0,3 % du territoire) dévolus au développement de l’île, dont seulement 5,45 ha pour les activités économiques, leur avenir est plus que figé ! Lionel Quillet a d’ailleurs martelé qu’il s’agit là du projet de « la génération SCOT », d’une seule génération, et qu’ensuite l’Île de Ré sera définitivement bloquée dans son développement. Peut-on dans ces conditions parler de « Plan d’aménagement et de développement durable » ? Car le « développement durable » ne s’entend-il pas habituellement comme le développement pour les générations futures... ? (Lire pages 6 et 7). Nathalie Vauchez
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BAISSE DES DROITS DU PINEAU
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DES SPECTACLES POUR TOUS À LA MALINE
LA mAGAYANtE tApAGE cANiN : tout un poème !
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l était une fois, dans un petit village à l’entrée de l'île de Ré, un homme de lettres octogénaire, qui vivait paisiblement sa retraite, avec sa douce épouse. il appréciait le silence créateur, prenant le temps de peindre et d’écrire de délicieux poèmes. À la saison chaude, il dormait souvent la fenêtre ouverte pour profiter de la fraîcheur de la nuit. mais voilà, deux chiens du voisinage, habituellement sages, en décidèrent autrement ! depuis quelques mois, toutes les nuits ils haussaient le ton pour alerter sur leur nouvelle solitude. Et chaque nuit le concert d’aboiements de tous les chiens aux alentours se renouvelait de plus belle. incommodé par cette nuisance sonore animale, tout le quartier cherchait la solution pour neutraliser les ténors du ouah-ouah. Entre plainte, procès, démarches auprès de la mairie, ou des solutions plus radicales... tout était envisagé, avec la crainte d’aggraver la situation et d’ouvrir un conflit. tel tartarin de tarascon, notre homme de lettre, décida courageusement de partir au combat, armé de sa seule plume. Sur un coin de son bureau, il composa un petit poème à l’attention des chiens, qu’il déposa dans la boîte aux lettres des maîtres :
SARAH BERNACHE
Ouah ! Ouah ! Comment des hommes sans pitié Peuvent-ils vous faire passer la nuit Dehors sans jamais s’inquiéter De la santé de leur chéri ? Mais que dirait Brigitte Bardot En vous voyant si malheureux ? Elle enfourcherait sa moto Pour venir vous bercer un peu !! Et gronder ces infâmes maîtres Qui lâchement vous abandonnent !! Et vous pleurez sous nos fenêtres, Et vous gueulez, je vous pardonne.. Un peu de calme serait pourtant Utile pour dormir plus longtemps !!
À la lecture de ce poème, que croyez vous qu’il arriva ? Le maître pris les dispositions adaptées pour réconforter ses chiens... qui cessèrent d’aboyer ! Moralité : La poésie est une arme redoutable. Elle vous touche en plein coeur et rend la vie plus belle. désormais entourés, les aimables toutous peuvent dormir dans leur niche, rassurés et aimés. Le silence retrouvé, notre homme de lettres s’endort... sans mettre ses boules Quiès. Le poète a toujours raison... chantait Jean Ferrat Michel Lardeux
PAR JEAN-JACQUES VERGNAUD
Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.
Directrice de la Publication .... nathalie vauchez Maquette, mise en page.......... Peggy Landon Crédit photos .................................. Catherine Bréjat - jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux - DR nathalie vauchez Dessins ................................................ Philippe Barussaud - jean-Louis Rémy - jean-jacques vergnaud Régie publicitaire ........................ Tél : 05 46 00 09 19 - rhea@rheamarketing.fr Imprimeur ......................................... imprimerie Mingot Dépôt légal initial ....................... Décembre 2007, puis à chaque parution. n° iSSn 1961-6147
Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !
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PROCHAIN NUMÉRO DE RÉ À LA HUNE LE 16 NOVEMBRE 2011
PEFC/10-31-1236
ActUALitÉ
© Eric Poupet
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e 28 septembre dernier, madeleine chapsal recevait à l’Élysée, des mains du président Nicolas Sarkozy, la distinction de Grand-croix de l’ordre National du mérite. déjà officier de la Légion d’Honneur, elle rentrait dans le club très fermé des dix seules femmes ainsi décorées. Grande amoureuse de littérature, marraine du salon du livre de l’île de Ré, l’île aux Livres, ainsi que du salon de Saintes, elle avait invité les organisateurs rétais, Joschi Guitton et Stéphane Guillot sous les ors du palais présidentiel. NV Quelques moments inoubliables qui ont été immortalisés...
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JEUX Et SERvicES JEUX à la Hune Le jeu des 7 erreurs,
MOTS CROISÉS
par Rémy
GRILLE SUDOKU 9 x 9
Solutions mots croisés - n° 40
de JPP - N° 41
Horizontalement 1. Faire son comeback. 2. très fortement. 3. A sa nuit. Souci. 4. choix souvent à deux tours. 5. protection. petite formation. 6. parc national du massachusetts. demeure de paysans. 7. Ligne sur une toiture. précise la date. 8. personne sotte. Algérienne proche du maroc. 9. parfois jumeaux. Accord. 10. ville du Nigéria. Son lait peut mousser. Verticalement : 1. Non définitif. 2. vocation. Attaque rapide. 3. Sa tour se penche sur l’Arno. démonstratif. 4. brefs récits. 5. Revérifie. 6. Le matin. La vache ! pronom indéfini. 7. Antidépresseur. cétone. 8. Sans éclats. thymus. 9. Réseau numérique à intégration de services. temps forts de la mesure en musique. 10 . Grecque. Fatiguée.
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actualité île de ré Ré-événementiel, une nouvelle activité pour La Verdinière
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résidée par Alain Renaldini et dirigée par Olivier Ruty, l’association La Verdinière est une association d’insertion qui procure du travail aux personnes exclues socialement et structurellement. Elle assure des prestations d’entretien des espaces verts et naturels de l’île de Ré – notamment pour les collectivités rétaises – et les différentes formations sur le terrain peuvent déboucher sur une Validation des acquis de l’expérience (VAE) de type CAP. Le sérieux de l’association et son remarquable travail social sont reconnus sur l’île de Ré, et expliquent qu’elle ait été choisie par la Communauté de Communes (par délibération du 23 juin dernier) pour mener à bien une nouvelle mission. Mise à disposition de matériel scénique
En effet, lors des concertations culturelles qui se sont déroulées en 2010 et 2011, les associations ont fait part de leurs besoins en location de matériels scéniques et sono, à des tarifs abordables. Au-delà d’un simple site Web recensant l’existant sur l’île, la Communauté de Communes a souhaité qu’une structure, physique et pas seulement virtuelle, centralise et coordonne les besoins et la mise à disposition de matériel aux associations. Plus avant même, ayant proposé à La Verdinière de remplir pour son compte cette fonction, elle a décidé de doter Ré-événementiel – qui tiendra une comptabilité séparée de celle de la Verdinière mais fait partie intégrante de l’association – d’un budget d’investissement de 15 000 € et de fonctionnement de 18 300 €. Dès 2012, La Verdinière va acquérir du matériel, dans un premier temps scénique, puis – financé par d’autres subventions de la CdC – du matériel type podium et tivoli. Toutes les associations rétaises (sauf celles à vocation politique ou religieuse) et toutes les mairies auront ainsi accès à du matériel son, lumière, scénique, vidéoprojecteur, tivoli, à des prix défiant toute concurrence, et se verront aussi proposer une option transport et montage/ démontage. Un chantier-école Ré-évenementiel inscrit cette nouvelle compétence, dans le cadre d’un chantier-école et lance le recrutement pour 4 à 5 personnes dès 2011, qui étofferont donc l’effectif de 8 personnes déjà en formation sur la compétence « espaces
DENIS BACQUÉ Poissonnier Sous le signe du poisson ! Les plus exigeants ne s’y trompent pas car les étals de Denis Bacqué respirent la fraîcheur à plein nez. À peine franchi le seuil, huîtres de l’île, moules de bouchot, bars, daurades, mulets noirs et autres poissons s’imposent comme le parfait reflet de la saison... une belle diversité qui finira dans votre assiette ! En gourmand qui se respecte, Denis ne vous laisse pas repartir sans un «p’tit conseil de chef». Côté traiteur, choucroute de la mer, paëlla, blanquette de seiche au pineau local et quelques savoureuses salades maison font toujours autant d’adeptes.
Denis Bacqué - Poissonnier 13 bis rue des Salières - 17410 St MaRtin DE Ré tél. 05 46 67 48 18
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verts ». Ces nouvelles recrues bénéficieront d’une formation de 2 ans, en partie à Niort ou Poitiers et en partie à La Verdinière, sur ces métiers de l’évènementiel – a priori pourvoyeurs d’emplois. Cette dimension sociale était fondamentale pour la Communauté de Communes. Il est d’ailleurs intéressant de noter que de plus en plus de collectivités locales sous-traitent aux associations, et que certains marchés publics intègrent désormais un critère social parfois jusqu’à hauteur de 50 % du total de la critérisation. Une diversification de fond... avec de nombreux projets et des locaux spacieux Alain Renaldini, président de La Verdinière, explique que fondamentalement La Verdinière a besoin de se diversifier, que des formations sono / 220 volts sont précieuses sur le marché de l’évènementiel, et que la création de l’activité Ré-évènementiel va permettre de se rapprocher du monde du travail. Sur le Grand Pavois, par exemple, qu’il connaît bien pour participer à sa préparation chaque année (lire Ré à la Hune N° 60), ce sont 250 personnes qui sont dédiées au montage des tivolis ! La Verdinière souhaite aussi pallier la baisse de financement public qui touche de plus en plus les associations et trouver le moyen de pérenniser le poste administratif de Danièle Le Bihan, aux compétences appréciées. Alain Renaldini fourmille de nouveaux projets pour l’association. Localisée à Sainte-Marie depuis de nombreuses années, La Verdinière va emménager en 2012 dans des nouveaux locaux de 600 m2, situés sur l’extension de la zone artisanale de Rivedoux. Le terrain dont l’association est devenue propriétaire, a été autofinancé, la construction du bâtiment de 300 m2 fera l’objet d’un montage original : le gros œuvre sera réalisé par des entreprises, tandis que l’ensemble des finitions sera mené sous forme de chantier pédagogique, qui permettra à des personnes encadrées par un moniteur issu du CFA de Niort ou de Saintes de se qualifier dans le cadre d’une formation continue et d’obtenir un CAP polyvalent en « petit second œuvre » très prisé sur le marché des propriétaires de maisons ayant de nombreux travaux à faire chez eux. Ceci en garantissant d’importantes économies de chantier à La Verdinière. Reste à trouver le financement pour la construction du gros œuvre, les loyers des locaux de Sainte-Marie, que l’association va quitter, permettront en partie de couvrir le crédit envisagé. Le permis de construire élaboré par l’architecte martinais Patrice de Crisenoy vient d’être déposé, La Verdinière pourrait donc emménager fin 2012 ou courant 2013. Ces locaux vont permettre à de nombreux autres projets de voir le jour, et le fait d’être propriétaire des murs ouvre les portes des financements des fondations. À
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Des jardins ouvriers « bio »… à un centre de formation À l’origine créée pour proposer le nettoyage des plages, La Verdinière a élargi ses prestations au débroussaillage et entretien des espaces verts, et va proposer du broyage de résidus verts (la machine pour fabriquer des plaquettes de bois est déjà acquise), du recyclage de déchets biodégradables par lombri-compostage (les vers)… Une directive européenne va imposer aux restaurations collectives, puis aux restaurants privés puis sans doute aux particuliers de jeter dans les poubelles les déchets d’éplucheries de fruits et légumes. La Verdinière se propose donc de les collecter sur l’île de Ré et de les recycler. Sur une idée de Patrice Raffarin, s’inspirant du modèle des jardins ouvriers de ManuFrance qu’il a bien connus, La Verdinière aimerait relancer les jardins ouvriers sur l’île de Ré, qui permettraient de travailler sur des terres agricoles non utilisées actuellement et ainsi créer une activité de culture bio. Il a obtenu l’accord de la mairie de SainteMarie de Ré pour la mise à disposition d’un terrain de 2 ou 3 ha, placé sur les futures terres d’irrigation : les produits cultivés sans engrais ni pesticides seraient proposés à la vente directement auprès des particuliers, via les AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui délivrent des paniers chaque semaine à leurs adhérents. Pour lui, ce projet aurait valeur d’exemple sur l’île de Ré, pour montrer aux gens que le maraîchage reste possible sur les terres rétaises, et est un bon moyen pour éviter l’envahissement de la forêt sur les communes de Sainte-Marie, Rivedoux et La Flotte. Les locaux de Rivedoux seront précieux puisqu’ils comporteront un espace de vente. Ce projet devrait « sortir de terre… » en 2012. Enfin, un projet fort intéressant de création de centre de formation sur l’île de Ré est en train de prendre forme. Il n’en existe aucun à ce jour et les Rétais doivent se déplacer à Saintes, Surgères, etc, ce qui alourdit et rend souvent prohibitifs les budgets nécessaires. Disposant des locaux et des compétences, La Verdinière proposerait des formations porteuses, type secrétariat, informatique, etc. à des prix nettement plus abordables, ce qui devrait réjouir notamment les mairies. On le voit, La Verdinière entend petit à petit mais sûrement s’imposer comme LE prestataire des collectivités de l’île de Ré et pour ce qui concerne Ré-évènementiel aussi LE prestataire des nombreuses associations. Pour qu’il reflète cette forte diversification, sans doute faudrat-il rebaptiser l’Association ! On fait confiance pour cela à la créativité du président…
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Nathalie Vauchez
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le scot quel avenir pour l’île de ré et ses générations futures ? Lionel Quillet et la plupart des Maires de l’île de Ré ont présenté et débattu mardi 11 octobre avec les Rétais venus en nombre (250 environ) sur le document d’orientations et d’objectifs (DOO) du Plan d’Aménagement et de Développement durable dans le cadre du Schéma de cohérence territoriale (SCOT), qui sera opposable aux Plans locaux d’urbanisme (PLU). Comme habitude les professionnels étaient quasiment absents, tandis que les associations environnementales très présentes. pements d’intérêt général sur 2,56 ha et enfin accueillir Lionel Quillet et les Maires de l'île de Ré ont présenté le SCOT aux Rétais des activités économiques sur 5,45 ha, voici la seule et défiour faire simple… derrière le jargon et le forma- nitive réponse apportée par le Scot pour maintenir et lisme extrême de la démarche du Scot se profile accompagner la croissance démographique prévue l’avenir de l’île de Ré pour les 30 années à venir. de 18.300 habitants en 2010, à 19.700 en 2020, soit + 0.74 % par an. 23 ha pour le développement… Les 700 logements se feront ainsi pour 1/3 par extenL’équation quasi-insoluble à laquelle les élus et les sion urbaine, 1/3 sur le résiduel constructible et 1/3 parties prenantes dans l’élaboration du Scot doivent en zone urbaine. trouver la solution est comment faire vivre une popula- Rien d’exorbitant donc dans ces projets et le Président tion de 18.000 Rétais, qui tendra vers 20.000, soit de la Communauté de Communes a d’ailleurs marcomment gérer la création de logements, de crèches, telé qu’il s’agit là du projet de « la génération Scot », le maintien de la vie active et permanente dans un d’une seule génération, et qu’ensuite l’île de Ré était environnement hyper protégé. « définitivement bloquée ». Dans le cadre strict de 80 % du territoire non construcUn énorme travail fin et précis… tible, 19,76 % sont déjà construits, il reste donc 0,3 % du territoire soit 23 ha pour accueillir les 700 loge- Fort de ses 41 prescriptions (qui auront valeur réglements à loyer maîtrisé, d’utilité publique, intercommu- mentaire) et de ses 68 préconisations (non opponale ou communale (550 relevant de la Communauté sables mais recommandées…), basé sur une prescripde Communes et 150 des communes), mais aussi tion particulièrement contraignante pour les Maires les équipements d’intérêt collectif et les projets des puisqu’il leur est demandé de n’ouvrir à l’urbanisation zones d’activités. dans leur PLU que 53 ha sur un potentiel de résiduel Soutenir la population permanente au travers de 240 constructible de 263.5 ha (soit un combat à mener logements aidés sur 13,97 ha, installer des équi- au quotidien avec les outils réglementaires existants
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et parfois insuffisants), ce document d’orientations est particulièrement fin et précis. Il intègre bon nombre de suggestions des associations consultées, notamment celle des agriculteurs souhaitant voir pérenniser le capital foncier agricole par l’instauration de Périmètres agricoles en espaces naturels (PAEN). Malgré cela, et bien que la salle était largement acquise à ce projet déjà très contraignant, des voix se sont fait entendre, véhémentes, pour réclamer encore plus de contraintes et de restrictions. Devant quelques interventions agressives et injustes, notamment sur le fait que le représentant des associations environnementales au Comité de Pilotage, Pierre Bot (président des Amis de l’île de Ré), avait été « désigné » par Lionel Quillet mais ne « représentait que lui-même », le président a eu beau jeu de rappeler que cela faisait plus de 2 ans qu’il suggérait aux associations environnementales de travailler ensemble et de se choisir un représentant, peine perdue puisque l’ « intercommunalité environnementale » n’avait jamais abouti entre elles. …à décliner par les Maires dans leur PLU Il a aussi rappelé qu’il n’est pas « le maire des maires, je leur fais confiance, le Scot se déclinera au travers
les commentaires de la préfète sur le projet scot de l’île de ré Lors du débat public, il fut question des réactions de la Préfète, Béatrice Abollivier, en Comité de Pilotage du Scot. « Le Scot évolue dans le bon sens tant pour l’offre de logements que le maintien d’une capacité d’accueil » aurait-elle dit, souhaitant que les délais du Scot soient maîtrisés, pour une échéance rapide soit fin 2011. Elle aurait apporté 7 remarques au projet des élus communautaires : > définir le résiduel constructible par comm une, afin de faciliter les engagements pris dans le Scot, ce qu’a fait la CdC depuis en présentant en réunion publique le tableau détaillé correspondant ; > pour ce qui concerne l’extension de l’urbanisme, l’extension des zones d’activités doit être justifiée et trouver une réponse dans le DAC (document d’activité commerciale), qui sera postérieur au Scot ; les logements autorisés devront être à caractère social, c’est-à-dire cautionnés et pérennes et non pas aidés, l’État doit en garder la maîtrise ; > poursuivre le partenariat pour les campings, afin de tendre vers une démarche globale ;
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> l’avant-projet de golf devra comporter une évaluation environnementale conséquente ; celle-ci est déjà lancée par la CdC ; > prendre en compte en matière de risques le prochain PPRN (plan de prévention des risques naturels) qui arrivera courant 2012 ; > pour les ports, la Préfète a émis de fortes réserves sur leur extension, mais proposant de travailler sur leur optimisation ; > sur une question subsidiaire, l’extension des sites classés, un travail « en dentelles » doit être fait, avec pour objectif de simplifier et arriver à un décret unique, il n’est pas question d’un classement total et homogène, mais bien d’une étude au cas par cas ; notamment pour les campings classés, l’objectif est la protection des sites naturels, et non pas la déstabilisation des campings. En conclusion, le Préfète a relevé la qualité du travail effectué et a été intéressée par cette proposition commune de tous les maires rétais. Il est d’ailleurs à noter que plusieurs participants à ce comité de pilotage s’accordent pour relater que Léon Gendre n’a pas marqué sa différence et a acquiescé l’ensemble.
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le scot des PLU dans les 10 communes, et si un maire « part en flèche » il met en péril le collectif ». Sans omettre de rappeler combien les associations – représentatives au mieux de quelques dizaines de citoyens et sans légitimité démocratique – avaient été consultées et entendues, bien au-delà du strict minimum demandé par l’État, mais que la vraie légitimité des Maires, élus démocratiquement, ne pouvait être mise en cause. Il est consternant de voir comment des irréductibles opposants, certains ne vivant même pas sur l’île de Ré, sont certes incapables de reconnaître l’énorme travail fourni, mais plus encore de lâcher un peu de lest pour la vie active.
Le Scot ne prévoit rien moins que de « stabiliser le nombre de lits touristiques, interdire de nouveaux campings, résorber le camping sur parcelles privées, prohiber les surfaces de + 300 m2 au sein des zones à vocation habitat, maintenir la capacité d’accueil des bateaux avec interdiction de la création de ports nouveaux (soit un numerus clausus pour les plaisanciers, ce qui bloque totalement les espoirs de développement des chantiers nautiques)… etc. » Quel avenir donc pour l’île de Ré ? Peut-on encore parler de « développement durable », sans aucune possibilité de développement pour les générations futures au delà de la génération Scot actuelle ? Nathalie Vauchez
le regard de richard gendre sur le scot
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e 30 septembre 2011, en qualité de Président de l’AODT, représentant donc les professionnels du tourisme de l’île de Ré, j’ai participé à la réunion de consultation des associations organisée par la Communauté de Communes dans le cadre des travaux de préparation du Scot de l’Île de Ré. Mon propos ne sera pas d’envisager cette procédure complexe dans sa globalité, ce qui serait présomptueux et voué irrémédiablement à l’échec, mais de faire un « arrêt sur image » très subjectif au 30 septembre.
les commentaires du représentant des associations environmentales sur le projet scot de l’île de ré Pierre Bot, représentant des associations environnementales au comité de pilotage a souligné que « le PADD est complet, le DOO va plus loin et est tout à fait satisfaisant, il maintient le 80/20 et introduit la trame verte et bleue ». Il a émis le souhait qu’il y ait plus de prescriptions pour ce qui concerne le résiduel constructible, et que soit envisagé que les zones NA non ouvertes retournent à l’état naturel, tandis que pour les campings il faudrait selon lui tendre vers des quotas, des critères de densité. Favorable au projet d’optimisation du port de Rivedoux, qui s’inscrit dans l’histoire de l’île, il a suggéré que plus de précisions soient apportées sur la localisation des projets sur les 23 ha. La CdC a depuis réalisé le tableau correspondant. Enfin, il s’est opposé au projet de zone commerciale d’Ars-en-Ré, qui ne se justifie pas selon lui ; le document d’aménagement commercial, qui viendra après le Scot, en décidera.
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Tout le monde aura compris que l’élaboration du Scot s’inscrit dans un contexte où la protection environnementale est la priorité majeure des élus et des services de l’État (pour ne pas parler des associations environnementales dont c’est la raison d’être). Ce contexte a très fortement teinté tous les travaux du Scot dans des proportions que les citoyens, non participants aux travaux, dont je faisais partie il y a peu, n’imaginent pas. Pour tous les intervenants : élus, fonctionnaires de l’État et associations environnementales, la protection est de l’ordre de l’évidence, elle est due et n’est jamais discutable. D’où le dogme des 80 / 20, et à chaque réunion les plaintes permanentes et réitérées des représentants des associations environnementales sur la nécessité d’encore plus de protection, alors qu’on pourrait légitimement se demander ce qu’il y a encore à protéger sur l’île de Ré. Par conviction Lionel Quillet a donné tout ce qu’il pouvait donner aux associations, la seule concession qu’il n’ait pas faite est de bloquer le passage du pont. Il a essayé d’expliquer qu’il n’entre pas dans ses pouvoirs de bloquer une route départementale, sans avoir réussi à convaincre. On ne saurait faire grief aux représentants des associations environnementales de faire de la protection leur seul centre d’intérêt à l’exclusion de tout autre, c’est leur raison d’être. On peut le déplorer s’agissant des services de l’État (autres que ceux dont c’est la fonction). Le peu dont j’ai été témoin m’a ainsi montré leur volonté quasi obsessionnelle de figer au maximum de ce qui était possible le territoire rétais. Il ne saurait être question de développement économique sur l’île de Ré. En dehors de quelques maigres extensions de zones artisanales, non encore accordées, les zones résiduelles urbanisables seront réservées à l’habitat principal et secondaire et à quelques logements sociaux de personnes dont on se demande où elles pourront bien travailler sur l’île de Ré.
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Cette politique très restrictive, est justifiée par la capacité d’accueil de ce territoire. Il a été dit sur tous les tons qu’il y a trop de monde en période de pointe. Il ne faut cependant pas s’arrêter à ce constat, mais rechercher – comme cela a été fait par Lionel Quillet lors de la réunion du 30 septembre – si ce phénomène de surpopulation estivale et de fin de semaine est ou non maîtrisable. Sur ce point le président nous a indiqué que pour ce qui concerne l’hébergement professionnel (hôtellerie de plein air et hôtellerie traditionnelle) la situation est sous contrôle, et qu’il n’y a pas ou infiniment peu de possibilité de développement ou de création, plutôt une réduction. En revanche s’agissant de l’hébergement non professionnel (accueil en maison particulière quelle qu’en soit la forme – et le prix ?) la situation est toute autre. Du point de vue de la capacité d’accueil de l’île de Ré, elle n’est ni maîtrisée, ni maîtrisable. Cela se comprend au demeurant très bien : comment une collectivité quelle qu’elle soit pourrait-elle prétendre contrôler l’accueil d’invités dans les résidences privées ? Quoiqu’il en soit, il semblerait donc que dans le dossier de la surpopulation de l’île de Ré, les enjeux ne se situent pas au niveau des professionnels, mais plutôt des citoyens privés. Mais ce niveau n’est semble-t-il pas à la portée du Scot. De là à considérer qu’on limite la capacité de développement des professionnels, parce que puisqu’il est impossible de maîtriser l’accroissement de la population saisonnière correspondant aux habitations privées, il faut bien faire quelque chose, il n’y a qu’un pas, que nous nous refuserons de franchir ici bien évidemment. Les réserves foncières disponibles pour l’urbanisation seront néanmoins réservées à l’habitat privé (en dehors des très modestes extensions de zones artisanales). Je ne sais plus à quoi correspond le C de Scot.
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ActUALitÉ îLE dE RÉ ActioN EN JUSticE Et diALoGUE, pour un developpement concerté du Port de La Pallice Près de 140 personnes ont participé à la réunion publique organisée le 7 octobre dernier par la Communauté de Communes de l’île de Ré et par la Commune de Rivedoux-Plage, au cours de laquelle les collectivités ont resitué politiquement leurs actions dans le dossier de l’unité de broyage d’Holcim puis donné la parole à leurs avocats, Maître Kasmi pour la CdC et maître Mitard pour la commune de Rivedoux. Le recours contentieux sera déposé fin novembre Lionel Quillet et patrice Raffarin ont confirmé leur intention de déposer auprès du tribunal administratif un recours contentieux contre le permis d’exploitation d’Holcim d’ici la fin novembre 2011. plus exactement contre Les ciments de La Rochelle, vraie structure porteuse du projet, et probablement société-écran. Au-delà de leur hostilité à l’implantation de cette unité de broyage – dangereuse pour la population rochelaise qui habite à proximité également des silos et des cuves d’hydrocarbures –, les élus rétais entendent marquer leur désaccord sur un certain développement du port industriel de La Rochelle, qui ne serait pas cohérent avec l’image de La Rochelle et de l’île. mais aussi faire peser de tout son poids dans la balance la politique environnementale menée depuis des années pour protéger l’île de Ré et sa spécificité. patrice Raffarin réfute toutefois le terme de cimenterie : « Il s’agit d’une simple unité de broyage, en aucun cas d’une cimenterie, dont la pollution serait bien plus considérable. Il ne faut pas exagérer. Toutefois, elle générera un vrai effet néfaste au plan visuel ». À l’origine très inquiet sur les effets de cette implantation, patrice Raffarin a écouté, consulté, les scientifiques, les différentes parties prenantes, qui ont apporté des réponses rassurantes à ses nombreuses interrogations. « Oui, martèle-t-il, je suis rassuré à 90 % sur l’impact environnemental de cette unité de broyage, je le maintiens, toutefois je suis inquiet à 100 % sur son impact visuel ». Une vigilance de tous les instants et une concertation en amont La levée de boucliers venue des associations puis des élus rétais contre ce projet aura indéniablement eu un
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effet sur la communication du port autonome et plus au fond sur sa volonté de concertation, notamment avec le territoire rétais voisin. or il s’agissait de l’un des objectifs essentiels affiché par Lionel Quillet en conseil communautaire dès l’origine, que les Rétais puissent être informés en amont des développements portuaires de l’agglomération rochelaise voisine, et associés à des décisions concertées. patrice Raffarin souligne par ailleurs que cette unité de broyage sera une « installation classée pour l’environnement (ICPE), soumise donc à un système de surveillance très contraignant ». Ainsi « au-delà du contentieux à mener à l’encontre du permis d’exploiter, les avocats ont pour mission de veiller au strict respect de cette démarche de surveillance et de réagir au moindre faux pas, par une action devant le tribunal. Car, il est possible de faire fermer une installation classée à tout moment ». Quel respect de la politique environnementale de l’île ? La montée au créneau de Lionel Quillet, notamment lors de cette réunion publique, est courageuse et difficile, « on s’attend à des retours de la part du Conseil général et de l’État » avoue patrice Raffarin. même son de cloche de la part de Léon Gendre, farouche opposant au projet Holcim bien qu’il sache que le conseil général n’apprécie guère les positions rétaises dans ce dossier, mais qui attend de l’État qu’il répare son erreur… il est vrai qu’il peut paraître assez incompréhensible que l’État fasse deux poids deux mesures, d’une part en exerçant une pression environnementale très forte sur tous les projets rétais – notamment au travers du Scot qui fige définitivement le développement de
l’île, hormis les quelques hectares encore ouverts au développement économique et au logement dit social (lire pages 6 et 7) – et d’autre part à tout juste quelque encablures de l’île de Ré en validant un projet industriel, sans se préoccuper - ou insuffisamment – de son impact environnemental. Les élus ont toujours affiché leur souhait de dissocier leur action en justice de celle des associations, mais souhaitent clairement que ces dernières continuent leur combat, « ne nous trompons pas de cible » précisent-ils. L’association Respire – la première à avoir informé et sensibilisé les Rétais sur le projet Holcim – a de son côté fait savoir qu’elle allait s’associer à Nature Environnement 17 pour déposer un recours contentieux. Léon Gendre aurait d‘ailleurs versé une subvention à Nature Environnement 17 destinée à couvrir les frais de recours contentieux. il semble que le public présent à cette réunion publique ait été plutôt conforté et convaincu par les explications des élus et des avocats, même si sur les 140 personnes présentes, on peut évaluer à une quarantaine les Rochelais, soit seulement une centaine de Rétais qui s’étaient mobilisés. Sans doute cette participation un peu décevante – cette lassitude ? – est-elle liée à la multiplication des réunions qui ont été organisées sur le premier semestre, mais aussi au climat quelque peu tendu qui prévaut en toile de fond de ce dossier, entre pressions amicales et divergences de vues parfois entre certaines associations – notamment mAtRé – et les élus, sur la meilleure façon d’agir, ces derniers ayant clairement opté pour le maintien du dialogue et de la concertation et se refusant à pratiquer la politique de la chaise vide.
Les BRET BROTHERS au Richelieu le 28 octobre
Après cette saison estivale, nos « soirées Vignerons » reviennent en force. C’est avec beaucoup de plaisir que nous recevrons Jean Guillaume BRET, Propriétaire avec ses deux frères du Domaine de La Soufrandière dans le mâconnais et d’une petite société de « négoce haute couture » : Les Bret Brothers. Les Frères Bret (vignerons en agriculture biodynamique) ont repris le domaine familial de Vinzelles en 2000. Ils ont souhaité créé en 2001 un négoce « haute couture » pour développer et mettre en avant les terroirs encore méconnus du mâconnais. Ils sélectionnent des micro-parcelles de vieilles vignes de moins d’un hectare sur différentes appellations (2 à 3 cuvées
par AOC) qui récoltent et vinifient dans le plus grand respect du terroir. Leur philosophie : 1 vin =1 parcelle =1 vigneron (à qui ils achètent le raisin sur pied) Le vendredi 28 octobre, vous aurez le privilège de déguster, avec des plats en harmonie, 5 vins de leur production. Le menu avec les vins compris est au prix de 65 euros, attention places limitées. Amitiés Vinicoles Stéphane Thomas, Sommelier du Richelieu
Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40 8
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politique l’engagement politique, un pari courageux Alors que les primaires socialistes battaient leur plein, monopolisant quelque peu la scène médiatique, Ré à la Hune a été à la rencontre de Sally Chadjaa, jeune engagée UMP de 33 ans, déléguée de la 1ère circonscription de La Rochelle, et de Mikael Faure, 22 ans, responsable départemental des jeunes UMP. Sally Chadjaa et Mikael Faure
Ré à La Hune : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Sally Chadjaa : Depuis 2004 je suis attachée parlementaire d’un député des 2 Sèvres, et le voir travailler m’a donné envie de m’engager politiquement. Je suis déléguée de la 1ère circonscription de La Rochelle, qui comprend l’île de Ré, la 1ère couronne de La Rochelle, Esnandes et Marsilly…, conseillère municipale à La Rochelle, et arrivée en 4ème position sur la liste des candidats UMP aux Régionales, j’ai bénéficié fin 2010 d’une démission, puisque seulement 3 candidats de notre liste avaient été élus. Je suis donc depuis cette date aussi conseillère régionale. Mikael Faure : étudiant en Master d’histoire à l’Université de La Rochelle, adhérent depuis 2008 à l’UMP, j’ai participé au syndicalisme étudiant via la confédération étudiante et j’ai eu envie de m’engager plus avant politiquement. Ce n’est pourtant pas simple d’être jeune, étudiant et de s’afficher à droite, c’est mal vu souvent. La Fédération des jeunes a des projets, des candidats, elle souhaite faire bouger les choses et ne se contente pas de faire des meeting. Qu’est-ce qui motive votre engagement politique ? Mikael Faure : Dans un monde très individualiste et où le « tous pourris » est sur beaucoup de bouches, je trouve important d’avoir des convictions, une grille de lecture de ce qui nous entoure. À la maison, nous avons toujours parlé politique et engagement. Par ailleurs, je suis très admiratif des hommes et femmes politiques qui consacrent une bonne partie de leur vie à leur pays. Beaucoup d’élus, de responsables politiques font ce choix par conviction, idéal et non pour des raisons financières, car ils sont souvent brillants et auraient gagné bien mieux leur vie dans une carrière professionnelle privée. Sally Chadjaa : Mon père a toujours été un modèle pour moi, par ses engagements politiques et professionnels en Algérie, puis en France. Ce qui a vraiment déclenché ma vocation politique, c’est mon travail d’Attachée Parle-
mentaire ; j’ai découvert la politique dans le sens noble du terme. La « belle politique », qui concerne la vie citoyenne et qui n’est pas fondée sur la défense d’intérêts particuliers. Cela demande de mettre souvent de côté sa vie familiale. Comment se décline à votre niveau départemental et local la campagne nationale des présidentielles et des législatives ? Sally Chadjaa : Notre président de Fédération en Charente-Maritime, Dominique Bussereau, le secrétaire départemental, Didier Quentin et les secrétaires adjoints, mais aussi les délégués de circonscription suivent beaucoup de réunions nationales, sous la direction de Jean-François Copé. Nous animons régulièrement des réunions sur le département, nous faisons venir des personnalités politiques nationales et départementales, nous organisons des débats. La pédagogie est essentielle, pour expliquer les projets de loi, par exemple. Notre rôle est aussi de remonter les spécificités et problèmes de notre territoire. Au-delà des 600 adhérents sur la circonscription Ré/La Rochelle que je représente, nous menons aussi des opérations de « tractage » sur les marchés et dans les quartiers. Le maître mot de notre action est la proximité, la communication de terrain reste primordiale, même si les réseaux sociaux jouent un rôle important. Les adhésions à l’UMP de Charente-Maritime sont en train de repartir à la hausse, en cette période pré-électorale. Les médias locaux et régionaux font la part belle aux socialistes, sans doute parce qu’il est plus opportun à La Rochelle de s’afficher de gauche que de droite, de « suivre l’establishment », nos interventions par exemple au Conseil Municipal de La Ville de La Rochelle sont assez rarement relayées… Cela ne nous facilite pas la tâche, c’est un challenge quotidien de rester motivé, avec peu d’échos dans la presse.
Sally Chadjaa : Il faut aussi rappeler que les délégués de circonscription et départementaux sont déjà à l’UMP élus par les adhérents, il est vrai que cela ne se fait pas encore à l’échelon national. Mikael Faure : Cela se justifiait au PS par la foultitude de candidats et il faut rappeler qu’en Italie les primaires ont été beaucoup plus suivies qu’en France, avec 4.5 millions de votants. Ce principe démocratique n’en est pas moins typique de l’époque caractérisée par la faiblesse idéologique. Des candidats nombreux et « faibles » nécessitent d’en passer par là, comme disait un homme politique bien connu « ce qui est favorable à la Nation, se paie à l’élection ». Nicolas Sarkozy a engagé des réformes de fond, indispensables, qui ne sont pas populaires, c’est courageux. Pour ce qui concerne les Primaires, l’UMP y viendra certainement… Qu’avez-vous envie de dire aux Rochelais et aux Rétais, jeunes et moins jeunes ? Mikael Faure : Il n’y a que 1 % des jeunes qui s’engagent en politique. Si les jeunes ont envie de faire des choses, de faire bouger les lignes, ce n’est pas en restant cloîtrés qu’ils y arriveront. Il faut savoir prendre des risques, avoir des convictions et les défendre. Sally Chadjaa : À un moment donné, il faut ouvrir les yeux, cesser de rêver. La gauche a quelques idées et beaucoup de rêves, nous avons des idées et sommes concrets, nous faisons au mieux pour l’intérêt du plus grand nombre, il faut arrêter de faire rêver les gens, dans le contexte actuel. Le bon sens doit primer. J’y crois et c’est pour cela que j’ai proposé à la fédération départementale ma candidature pour la 1ère circonscription aux prochaines législatives. Si je suis choisie, je me prépare à une campagne difficile face à Maxime Bono, à moins qu’Olivier Falorni ne prenne la main… La partie sera de toute façon serrée. Propos recueillis par Nathalie Vauchez
Que pensez-vous des Primaires Socialistes ? Mikael Faure : C’est une très belle participation, la pratique vient des USA, ceci dit nous n’en avions pas besoin cette fois-ci à l’UMP, puisque nous avons un candidat naturel en la personne de Nicolas Sarkozy.
Contacts : Sally Chadjaa – chadjaas@yahoo.fr et sur l’île de Ré Marie-Claire Olivier pour le canton nord – jean-louis-olivier17@orange.fr et Jean Wyart pour le canton sud – mcwart@wanadoo.fr
un beau succès de participation aux primaires socialistes de l’Île de Ré
Jacques Boucard en train de voter au bureau de Saint-Martin, sous l'œil attentif d’Alain Renaldini
C’était un Alain Renaldini heureux, après le dépouillement du second tour des primaires socialistes sur l’île de Ré, qui s’est rendu dimanche soir à la Fédération départementale. Doublement heureux, par la participation rétaise puisque plus de 980 votants se sont rendus ce dimanche 16 octobre aux bureaux de vote de l’île situés à Saint-Martin sur environ 15 000 inscrits sur les listes électorales (y
compris les résidents secondaires) soit près de 7 % de votants (contre 4,5 % environ au plan national), et par le résultat rétais et national puisque le candidat qu’il soutient, François Hollande, est arrivé largement en tête. 68 % de votants issus du canton sud, 32 % du canton nord, reflétent bien la répartition démographique de l’île de Ré. Sur le canton nord, sur les 211 suffrages exprimés, 144 sont allés en faveur de François Hollande et 67 pour Martine Aubry, tandis que sur le canton sud sur 773 votants, dont 7 nuls, 529 ont plébiscité le candidat vainqueur au plan national, contre 237 pour sa rivale. Sur l’ensemble de l’île de Ré, les 673 voix de François Hollande représentent ainsi 69 % des suffrages, face aux 304 voix recueillies par Martine Aubry (contre un peu plus de 56 % au plan national). Au-delà de ce résultat, la forte participation tant insulaire que nationale, est un réel suc-
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cès pour la démocratie en des périodes où les français semblaient de plus en plus en « désamour » avec la politique. Alain Renaldini, qui a constaté que les votants rétais n’étaient pas que des « sympathisants de gauche », attribue ce succès des primaires socialistes au fait que l’on demande de moins en moins leur avis aux citoyens et trouve très encourageante pour la vie politique en général cette mobilisation citoyenne. Il est vrai que 984 votants à des primaires socialistes sur un territoire rétais qui compte 40 adhérents au Parti Socialiste est un joli succès et… sans doute un pied de nez aux clivages traditionnels politiques droite/gauche. Aux yeux d’Alain Renaldini, « François Hollande est plus consensuel, très bien encadré et réaliste, face à Martine Aubry qui a aussi pu apparaître comme la candidate de substitution à Dominique Strauss Kahn ».
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Par ailleurs, « l’écart national entre les deux candidats est suffisamment important pour ne souffrir aucune contestation, mais le score de Martine Aubry reste assez honorable pour que la légitimité de son leadership au Parti ne puisse être remise en cause ». Pour répondre aux inquiétudes de certains qui se demandent si le Parti Socialiste n’a pu exploiter les listes des votants, Alain Renaldini rappelle le formalisme important qui a entouré ces primaires, avec remise entre les deux tours et au soir du second tour des listes d’émargement sous boîte scellée à des huissiers, chargés de les garder entre les deux tours puis de les détruire à l’issue de ces primaires. Le tout ayant été soumis aux fourches caudines de la CNIL et validé par elle. La très bonne ambiance qui régnait à la salle des fêtes de Saint-Martin traduisait d’ailleurs cette sérénité… Nathalie Vauchez
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actualité charente-maritime rigueur et optimisme seront les maître-mots de l’exercice 2012, pour le Conseil Général de Charente-Maritime
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ors de son point presse précédent de 10 jours l’ouverture de session d’automne du Conseil Général du 17 octobre, Dominique Bussereau était heureux de pouvoir annoncer qu’après plus de 20 ans de combat pour revoir à la baisse les droits fiscaux sur le pineau, « scandaleusement taxés par rapport à d’autres apéritifs », les sénateurs charentais Daniel Laurent, Michel Doublet et Claude Belot avaient réussi à faire passer in extremis l’amendement d’abord rejeté par l’Assemblée Nationale. Si le Plan loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) est voté, cette mesure applicable dès le début 2012, permettrait de dynamiser les ventes des pineaux.
Une diminution des droits fiscaux sur les pineaux
Pour la séance publique d’automne – la première de la nouvelle Préfète Béatrice Abollivier – une délibération est prise dès le jour d’ouverture – délais obligent – pour donner l’avis départemental sur le Parc Naturel Marin : en effet, le président Dominique Bussereau a souhaité que ce sujet – initialement prévu en commission permanente – fasse l’objet d’un débat public au vu de son importance. Dans les négociations avec l’État, il a obtenu que le texte soit réécrit en un français plus accessible, mais aussi que le monde de la mer et les élus soient mieux représentés. En marge de la session se déroule aussi le 20 octobre une conférence sur l’eau au cours de laquelle tous les acteurs concernés sont invités à débattre sur la thématique du déséquilibre entre les ressources et les besoins et la nouvelle structure à venir dont le Conseil général aurait la maîtrise d’ouvrage. Dans la suite logique des Grenelle de l’Environnement, un rapport-bilan de toutes les actions du Conseil général en matière de développement durable doit être présenté, toutes les politiques étant désormais évaluées à l’aune environnementale. À cet égard, une politique très importante est mise en place en matière de covoiturage en lien avec les collectivités et les sociétés d’autoroutes, puisque 61 aires de covoiturages sont prévues sur la CharenteMaritime, notamment aux entrées des autoroutes, dont
34 dès 2012. Mieux organiser le covoiturage apparaît prioritaire pour le président. Un rapport sur Xynthia est également à l’ordre du jour, l’assureur du Conseil général lui proposant une indemnisation de 8,5 millions d’euros. Un budget particulièrement difficile à équilibrer… Deux mois avant le vote du budget, un point budgétaire est d’ores et déjà prévu. L’exercice budgétaire 2012 pour le département de Charente-Maritime – comme pour l’État et les autres collectivités territoriales – va, en effet, se révéler particulièrement difficile. La dotation de l’État sera au mieux stable, voire amputée (l'État doit trouver des économies importantes aussi sur les collectivités locales), tandis que les collectivités sont confrontées à la crise des crédits. Le Conseil général a ainsi le plus grand mal à lever des fonds : là où 20 banques étudiaient auparavant une demande de crédits elles ne sont plus que 10 à répondre en moyenne, et en fin de course plus que 2 sur 4 à donner une réponse favorable.
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La Ministre du Budget, Valérie Pécresse, a ainsi annoncé à Dominique Bussereau, jeudi 6 octobre dans la soirée, qu’elle avait inscrit dans l’article 16 du projet de loi portant sur le PLFSS une diminution de - 20 % du droit du pineau, le portant de 223 € par hectolitre à 180 €. Dans le même temps, les droits fiscaux sur les alcools forts, dont fait partie le cognac, ont malheureusement été accrus de + 10 %, ce que le Président du Conseil général déplore mais qu’il estime être un « moindre mal » puisque 95 à 98 % du pineau vendu est exporté et que ces droits ne s’appliquent pas à l’export. Les amateurs de Cognac en France eux ne seront pas freinés par cette augmentation. L’économie du cognac n’est donc pas remise en cause. Ce fut aussi l’occasion de faire un point sur la politique jeunesse menée par Stéphane Villain. La colonie de vacances de Corrèze ayant été vendue – elle coûtait 250 000 € en fonctionnement annuel et profitait à 320 jeunes – le nouveau plan « Horizon vacances jeunes » mis en place en 2011 a concerné par le biais de bons de vacances 440 jeunes pour un coût ramené à 60 000 €.
Parc Naturel Marin et développement durable s’invitent en session
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actualité charente-maritime …et une Agence de financement public Alerté par toutes les collectivités territoriales de France, l'État envisage de faire intervenir la Caisse des Dépôts, tandis que le Conseil général de Charente-Maritime – en coordination avec la Ville et la Communauté d’Agglomération de La Rochelle et les autres collectivités proches – étudie la possibilité d’aller directement sur le marché obligataire, en créant une Agence de financement commune. Cela impliquera une notation financière de ces acteurs publics. En coulisses, il se dit que Jean-Louis Frot, l’ « Argentier » du Conseil général, s’arrache les cheveux… ne serait-ce que pour financer des projets déjà engagés et que s’il n’en tenait qu’à lui les « budgets com », pourtant chers au président qui en connaît l’importance, seraient les premiers sabrés. En tout état de cause, le vice-président du Conseil général en charge notamment de l'économie et des finances, « n’a jamais vu cela » de sa longue carrière. Les dépenses de fonctionnement vont être en partie réduites sur l’exercice 2012, tandis que les dépenses d’investissements seront « limitées », tout l’enjeu étant de savoir de combien, car elles sont directement garantes de l’économie et de l’emploi du département.
Ceci malgré les excellentes recettes de droits de mutation, liées à un marché immobilier qui a été très tonique. Une grande incertitude pèse toutefois sur le volume des transactions immobilières en 2012, année des élections présidentielles et législatives. « Allez savoir pourquoi, les années électorales sont toujours synonymes de grande frilosité du marché immobilier », a lancé perplexe le président. Un appel d’offres autoroutier… pas trop électoraliste ! Pour ce qui concerne le projet autoroutier « cela mouline sec dans les services de l’État » depuis la visite du Premier Ministre François Fillon en CharenteMaritime, le 19 septembre dernier, celui-ci ayant apporté des garanties aux élus de Charente et de CharenteMaritime qui seront conviés à Matignon avant la fin de l’année 2011, pour l’annonce du lancement de l’appel d’offres tant attendu. Forcément à cette échéance, car au-delà « cela paraîtrait un peu trop électoraliste » s’est amusé Dominique Bussereau… Cet appel d’offres recouvrira le chantier « classique » ainsi que le coût de mise en œuvre des recommandations de la LPO. Optimiste, il n’a pas exclu que le résultat de l’appel d’offres puisse révéler un coût global en forte baisse,
même avec les contraintes de la LPO. Celui-ci sera en tout cas déterminant pour déterminer quelle pression financière éventuelle pèsera sur les collectivités locales. Dans ce dossier, l’État est très prudent car il est surveillé de près pour ses notations sur les marchés financiers, mais il n’est pas envisageable pour le président du Conseil général que le grand port maritime de La Rochelle – placé juste derrière Bordeaux cette année – reste le seul grand port de France qui ne soit pas relié à un réseau autoroutier. D’autant plus qu’une instance de coordination entre les ports de Nantes, La Rochelle et Bordeaux est mise en place. Le trafic de transit sature actuellement la rocade de La Rochelle et la déviation de Rochefort, qui frôlent la paralysie aux heures de pointe. Avec un appel d’offres lancé fin 2011, il faut compter 1an ½ à 2 ans pour le démarrage des travaux et 3 à 4 années de travaux, soit une autoroute achevée en 2017, qui coïncidera avec la prolongation de la ligne TGV jusqu’à Bordeaux prévue pour fin 2016/début 2017. Et une nouvelle année d’élections ! Rigueur immédiate mais optimisme pour l’avenir seront donc les maître-mots de l’exercice 2012, dans un contexte économique et politique incertains et donc instables. Nathalie Vauchez
Île de Ré : pas de démolition avant février 2012 Béatrice Abollivier, préfet du département, a fait le point de la situation suite à la tempête Xynthia, le 27 septembre lors d’une conférence de presse à l’Hôtel préfectoral.
Béatrice Abollivier, Préfète de Charente-Maritime avec Julien Charles, Secrétaire général de la Préfecture et Gilles Servanton, Directeur départemental des territoires et de la mer
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ucun point de la situation n’avait été fait depuis la venue de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie le 16 décembre 2010. Mme le préfet a repris l’historique de la procédure concernant la délimitation des zones de solidarité. Elle a rappelé comment on était passé d’une délimitation de zones de solidarité à l’échelle d’une unité urbaine qui avait conduit à définir 12 zones sur lesquelles étaient implantées 667 maisons, à dans un deuxième temps une définition à l’échelle de chaque maison. À la suite de la mission de l’ingénieur général Pitié sur le terrain, en décembre dernier, le nombre de zones avait été réduit à 9 qualifiées de « zones de consensus », dont La Flotte et Loix. Des expertises sont encore en cours pour 3 zones : les secteurs des
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Boucholeurs, de Fouras et de Boyardville. L’objectif du préfet est de clore le dossier de ces zones pour la fin de cette année. On parle de déconstruction plutôt que de démolition L’acquisition à l’amiable des bâtiments d’habitation situés en zone de solidarité étant faite, il s’agit aujourd’hui de préparer la « déconstruction » avec pour objectif de rendre à l’état naturel les parcelles concernées. Il ne s’agit pas de démolir n’importe comment, mais de préserver l’environnement au maximum et d’assurer le tri des déchets en ce qui est recyclable et ce qui ne l’est pas. Toutes ces opérations prennent pratiquement plus de temps que la démolition en elle-même. Des secteurs homogènes de déconstuction ont été définis par les services de l’État et les travaux ont démarré début octobre à Charron mais ne sont prévus qu’en février 2012 pour La Flotte et Loix. Les procédures d’expropriation seront lancées d’ici la fin de l’année Dans les zones de danger identifiées à l’occasion de Xynthia certains habitants n’ont pas souhaité vendre et sont restés dans leurs habitations. Ces habitations donneront lieu à des procédures d’expropriation dès que les opérations d’acquisition à l’amiable seront terminées. Ces procédures, nécessitant entre autres des enquêtes publiques, sont longues.
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420 maisons ont été acquises par l’État dans le département pour un montant de 129 millions d’euros. Concernant plus particulièrement l’île de Ré, si les 10 habitations de La Flotte ont bien fait l’objet de 10 actes signés, à Loix sur 5 maisons concernées, 4 ont été achetées, les propriétaires de la 5ème refusant l’évaluation de leur bien faite par les services de l’État et qu’ils trouvent sousestimée. Quid des ouvrages de protection contre la mer ? Les effets de Xynthia ont été dévastateurs sur les côtes de Charente-Maritime, 50 % des 225 km d’ouvrages de défense contre la mer ont été endommagés. Trois niveaux d’intervention ont été définis. Ceux d’extrême urgence en mars 2010, puis une seconde phase en voie d’achèvement et le plan de submersions rapides engagé en février 2011. Mme le préfet a rappelé que tous ces travaux s’effectuaient en partenariat avec le Conseil général et que, s’agissant spécifiquement du financement des projets locaux de sécurisation et de renforcement des ouvrages de défense, le dispositif national prévoit une procédure de labellisation auprès de la commission mixte inondations (CMI) mise en place le 12 juillet 2011, garantissant le financement de l’État.
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mode Deuxième édition des Journées des créateurs de mode Les « Journées des Créateurs de Mode » se dérouleront pour la deuxième année consécutive, les 29 et 30 octobre, salle de l’Oratoire à La Rochelle. Ces journées, organisées par l’Union professionnelle de la couture de CharenteMaritime, sont destinées à faire découvrir aux visiteurs l’univers de la mode et plus particulièrement de la couture et de la haute couture. creusé par Catherine Lassègue et faire en sorte que nous soyons vues, que l’on sache que nous existons et que nous sommes des créateurs. Pour cela nous devons montrer des choses qui frappent l’imagination. C’est le but de ces deux journées ?
Elisabeth Berniard dans son atelier de Saintes
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’Union professionnelle de la couture en CharenteMaritime, créée en 1962 comprend aujourd’hui 16 membres dont Sylvie Bayou, créatrice installée dans l’île de Ré (cf. encadré). C’est une des seules fédérations presque exclusivement féminine dans le monde très masculin de l’artisanat et son ancienne présidente actuellement trésorière, Catherine Lassègue, a beaucoup contribué à défendre les droits des femmes chefs d’entreprise et à développer leur formation continue. Nous avons rencontré la nouvelle présidente Elisabeth Berniard dans son atelier de Saintes.
Vous êtes la nouvelle présidente de l’Union professionnelle de la couture en CharenteMaritime. Comment envisagez-vous votre action à la tête de cette fédération ? Je ne suis pas LA nouvelle présidente. Nous sommes deux à nous partager la présidence, ceci pour éviter une trop grande surcharge de travail et afin d’exploiter au mieux les compétences de chacune. Madeleine Sagot, l’autre présidente, prend en charge toute la partie administrative de la formation professionnelle alors que je m’occupe de la communication et de l’événementiel. Je vais continuer à travailler le sillon
Tout à fait. Nous avons choisi le thème de la gourmandise, un thème joyeux, pour nous exprimer à travers des créations « hautecouture ». Alors qu’autrefois les maisons de couture proposaient des copies de modèles de grands couturiers, nous créons des modèles. Le métier a évolué vers quelque chose de plus qualitatif, ce qui n’est pas toujours perçu du grand public. Grâce à ces journées pour lesquelles nous travaillons depuis plusieurs semaines nous nous exprimerons à travers des créations uniques. Nous avons invité toutes sortes de créateurs à venir exposer leurs réalisations et les visiteurs pourront ainsi découvrir des collections de prêt à porter, des gants, des chapeaux, des broderies mais aussi des accessoires. Nous tenons à mettre l’accent sur l’aspect créateur du métier et gommer l’image vieillotte qui lui est encore trop souvent accolée.
Fleur peinte à la main
Avez-vous prévu des défilés ? Oui, mais pas au sens classique et statique du terme. Nos mannequins se promèneront dans l’assistance tout au long des deux jours. D’autres animations sont prévues dont un jeu-concours consistant à composer une silhouette automne-hiver 2011-2012 en utilisant les vêtements exposés. Qu’est-ce que l’Union professionnelle de la couture en Charente-Maritime est susceptible d’apporter aux couturières et artisans ? Nous permettre de participer à des manifestations comme ces journées des « Créateurs de mode » qui nous font rencontrer le public par exemple. Mais au-delà des services et de l’aide que nous apporte l’Union, nous avons tout intérêt à nous rassembler pour être plus fortes, être entendues et pouvoir faire bouger les choses. Plus nos adhérentes seront nombreuses, plus efficaces nous serons. Catherine Bréjat
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Sylvie Bayou est la seule adhérente de l’île de Ré à l’Union professionnelle de la couture en CharenteMaritime à laquelle elle est affiliée depuis quatre ans. Grâce à cette adhésion, elle a rencontré d’autres créateurs, échangé avec eux, ce qui en soi est enrichissant, et relativise également les problèmes auxquels on trouve ainsi plus facilement des solutions. Le deuxième intérêt majeur pour elle réside dans la possibilité de faire des formations afin de se perfectionner. Par ailleurs, comme elle l’indique : « la profession n’est pas reconnue, les artisans hésitent à se mettre en avant. La fédération à travers les manifestations qu’elle organise nous permet d’être remarquées. Le côté humain est important pour moi et je continuerai toujours à adhérer pour soutenir la filière ». Sylvie Bayou n’exposera pas ses créations lors des journées de La Rochelle car elle participe à une autre exposition-vente à Barbezieux en Charente. « C’est le problème de tous les créateurs, nous n’arrivons pas à assurer notre travail tout en recevant nos clients et en nous occupant du commercial » conclut-elle. Mais on peut admirer et se procurer ses réalisations ainsi que celles de plusieurs autres créatrices à La Rochelle, au « Boudoir des créatrices ». Atelier Sylvie Bayou 4 rue Fougerou, 17740 Sainte-Marie-de-Ré, Tél. 06 10 05 90 25
UNE mARcHE poUR L’AppRENtiSSAGE, vrai « sésame » pour l’emploi de fragilisation du marché de l’emploi, je souhaitais rappeler combien l’apprentissage et l’alternance s’affirment comme « de véritables sésames pour l’emploi ». En donnant à l’apprentissage les moyens techniques et financiers de son développement, il peut devenir le vrai moteur de l’emploi en France, un emploi pérenne, qui offre un avenir aux jeunes tout en répondant aux besoins des entreprises.
Une pause pour se ressourcer pour les « marcheurs de l’apprentissage »
Cette marche a-t-elle été à la hauteur de vos espérances ?
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Éco À LA HUNE
jean Doignon, président de la chambre des Métiers (au centre avec le tee shirt CMA), a toujours été accompagné tout au long de son périple
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our soutenir et encourager l’apprentissage en charente-maritime, le président de la chambre des métiers et de l’Artisanat, Jean doignon, a imaginé une opération originale, une première en France pour les chambres de métiers, sous la forme de « La marche pour l’Apprentissage ». il a ainsi pris son bâton de pèlerin pendant 4 jours, afin de relier le campus de La Rochelle à celui de SaintGermain de Lusignan, soit 120 km, accompagné sur les différentes étapes par des collaborateurs, des chefs d’entreprise, des élus ou encore des citoyens. Ré à la Hune l’a rencontré sur la ligne d’arrivée ! Ré à la Hune : Quel sens avez-vous voulu donner à cette action originale ? Jean Doignon : Appel fort à l’ensemble des partenaires et acteurs de l’apprentissage, en cette période
oui elle s’est formidablement bien passée. A l’origine j’avais prévu de la faire seul, les collaborateurs de la chambre des métiers ont eu l’idée de l’élargir aux autres organisations professionnelles, aux syndicats, à la société civile et le Lions club et le Rotary nous ont aussi accompagnés dans l’organisation. Elle a suscité beaucoup d’engouement - nous étions 100 au départ - beaucoup de questionnements aussi. Le 4ème et dernier jour nous étions une quarantaine, dont le sous-préfet et deux maires, qui m’ont accompagné sur 20 km ! Pourquoi avez-vous souhaité lancer ce cri d’alarme ? Les contrats d’apprentissage sont en chute sensible ces dernières années, pour des raisons démographiques, mais aussi du fait de la conjoncture économique. Les entreprises seraient souvent partantes pour accueillir des apprentis, mais il s’agit de vrais contrats de travail et cela leur fait parfois peur.
or si l’on reste un nombre trop important d’années sans former les jeunes, quand l’activité va repartir les entreprises manqueront de gens qualifiés… Pourquoi avoir choisi cette période de fin septembre ? La campagne de collecte des centres d’apprentissage a lieu fin novembre, cette période m’a semblé intéressante. il y a 5000 jeunes en apprentissage en charente-maritime, dont 50 % via la chambre de métiers et ses deux campus, les chiffres se stabilisent et la charente-maritime connaît une situation « moins pire » que d’autres départements. Y a-t-il un message particulier que vous souhaitez passer aux entrepreneurs et aux jeunes Rétais ? il y a 120 jeunes en apprentissage dans les entreprises rétaises. Le manque d’adéquation entre le profil des jeunes parfois et les besoins des entreprises font que les uns et les autres ne parviennent pas toujours à se « rencontrer ». il faut que les chefs d’Entreprise n’hésitent pas à accueillir des jeunes, qui assureront l’avenir de l’entreprise, voire garantiront la reprise de l’entreprise à leur départ à la retraite. 80 % des contrats d’apprentissage deviennent des cdi, en 3 ans pour les bac pro, ou 5 ans pour les btS, les jeunes deviennent de très bons professionnels… Propos recueillis par Nathalie Vauchez
LE 12èmE SALoN dE L’ENtREpRiSE
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epuis 1999, ce Salon de l’entreprise s’est imposé comme un rendez-vous économique de la région, avec cette année 120 professionnels
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répartis autour d’espaces thématiques. 30 conférences et ateliers étaient proposés en libre accès, animés par des spécialistes, avec dans le cadre de la seconde édition des rendez-vous de l’innovation, une conférence de michel Godet, auteur de nombreux ouvrages sur la prospective notamment. La communauté d’Agglomération de La Rochelle a présenté dans le cadre des ateliers pratiques de l’innovation le dispositif d’appel à projets pulpe. La chambre de métiers y proposait cette année sa seconde édition des « Rendez-vous de la transmission-reprise
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La 12ème édition du Salon de l’entreprise organisée par Atlantika evènements, s’est tenue les 11 et 12 octobre à l’espace encan de La Rochelle.
De gauche à droite : Robert Butel, président de la CCi de La Rochelle, jean Doignon, président de la CMA 17, Maryline Simoné, vice-présidente de la CDA de La Rochelle, jean-Louis frot, vice-président du Conseil Général, et Xavier Roquel, organisateur du salon
d’entreprise », tandis que les chambres de commerce et d’industrie de La Rochelle et de Rochefort-Saintonge organisaient la 4ème édition des « Rendez-vous d’affaires ». Les chiffres de fréquentation 2011, en cours de certification, font état de 3 775 entrées sur le salon.
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secours allo... les pompiers, j’écoute ! Vendredi 30 septembre dernier, en présence du colonel Eric Peuch, directeur Le centre de traitement des alertes du Service Départemental d’Incendie et de Secours de Charente-Maritime (SDIS 17), Béatrice Abollivier, Préfète de la Charente-Maritime, a installé dans ses nouvelles fonctions de chef du Centre de Traitement des Alertes et du Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours (CTA-CODIS), le capitaine Eléonore Chégut-Schmitt.
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epuis avril 2010, le SDIS 17 est doté d’un Centre de Traitement unique des Appels de secours associé au CODIS, sur le nouveau site des Quatre Chevaliers, à proximité de La Rochelle sur la commune de Périgny. Ce centre de traitement des alertes unique permet de donner une réponse plus homogène aux demandes de secours sur tout le département, et d’alimenter en direct le CODIS, chargé de la coordination des interventions, des relations opérationnelles avec les départements voisins et de renseigner les autorités. 24 heures sur 24 ils veillent sur nous ! Les numéros d’urgence 18 et 112 sont désormais pris en compte par le nouveau centre de réception des appels. Un sous-officier sapeur-pompier professionnel chef de salle et trois opérateurs reçoivent, analysent,
Une installation ultra-perfectionnée L’efficacité des secours dépend de la prise d’information par du personnel formé à cet effet et de la coordination des secours. Grâce à ce centre unique, doté d’équipements au top de la technologie informatique, le traitement des alertes est complet avec un suivi en temps réel au moyen du logiciel spécialement mis au point START V4 : qui assiste les opérateurs dans l’instruction de l’appel, la gestion des moyens engagés, et précise la localisation par tracking géographique sur cartographie aérienne. L’ensemble de ce traitement est sécurisé en cas de coupure de courant et d’autres protocoles peuvent prendre le relais ou compléter le dispositif en cas de situation exceptionnelle. Des missions qui augmentent et se diversifient
Le colonel Eric Peuch et Madame le Préfet
gèrent, synthétisent les appels et transmettent les alertes aux centres de secours les plus proches et les plus compétents pour engager les moyens de secours dans les meilleures conditions. Plus de 200 000 appels sont reçus par an et se sont traduits par plus de 40 000 interventions. Ce centre fonctionne avec une équipe de 25 personnes spécialisées. Il est en liaison permanente
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avec le SAMU, les services de la police, de la gendarmerie, etc. Le lieutenant-colonel Couzinier dresse une liste impressionnante des interventions qui augmentent avec l’afflux touristique et les conditions météorologiques : « Plus de 100 interventions en moyenne par jour en basse saison et les journée d’été le cap des 200 interventions est parfois dépassé. Soit une sortie tous les 1/4 d’heure... et une toutes les 5 mn en juillet/août ! »
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Les interventions pour « feu » ne représentent que 10 % des sorties de secours. 70 % des interventions concernent les « secours aux personnes », en constante augmentation depuis plusieurs années, due à l’afflux touristique et, en partie, aux sorties pour indisponibilité d’ambulance privée. On note la baisse régulière des accidents de la route depuis 2002, tant mieux, et des opérations diverses pour 20 % : sauvetages
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d’animaux, interventions dues aux intempéries, opérations de protection de l’environnement, etc. 75 % des interventions se passent entre 9 h et 21 h. Des moyens humains et matériels Le SDIS 17, ce sont actuellement 2 400 personnels en service, comprenant 356 sapeurs-pompiers professionnels dont 58 officiers, 2 000 sapeurs-pompiers volontaires dont 78 officiers, 117 personnels administratifs et techniques répartis dans les services de la direction et des unités territoriales ; une centaine de médecins sapeurs-pompiers volontaires et deux médecins professionnels travaillent au service de santé et de secours médical, une quarantaine d’infirmiers sapeurs-pompiers volontaires et une infirmière professionnelle, une centaine de jeunes sapeurs-pompiers sont inscrits dans les six centres de secours qui accueillent des sections JSP. En présence des partenaires quotidiens du SDIS que sont le SAMU, la Gendarmerie, la Préfète a présidé une remise de galons et de distinctions à plusieurs sapeurs-pompiers, récompensant leurs qualités professionnelles et leur dévouement. Rappelant les états de service du Capitaine Chégut-Schmitt, elle lui a remis son arrêté de nomination dans sa nouvelle fonction et s’est félicitée de la nomination d’une femme Le capitaine Eléonore à ce poste de responsabilité, Chégut-Schmitt « la seule officier féminine du SDIS 17 », en charge du cœur névralgique du dispositif de traitement des alertes. Une visite préfectorale qui réaffirme la volonté de l’État de faire des corps de sapeurs-pompiers « la troisième force de sécurité intérieure ».
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poRtRAit dU moi ALAiN Et mARiE tRoUiLoN-FAREt : une vie derrière le zinc ! Alain et Marie se sont rencontrés sur les bancs du lycée en 1968, et ont décidé d’unir leur destin, pour le meilleur. C’est au retour du service militaire d’Alain, que le jeune couple se lance dans une carrière professionnelle dont il était loin d’imaginer encore toutes les étapes.
Alain et Marie Trouilon-faret
La « Guinguette » du camping de la Redoute, à Rivedoux-Plage pour Alain, Rivedousais de souche, l’opportunité d’exploiter avec marie le snack du camping était un bon début, une opportunité qui allait décider de la trajectoire professionnelle du couple. Avec cette première affaire, dans les années 1970, Alain et marie se frottent à un secteur professionnel du bar et de la restauration, pour lequel ils n’étaient pas particulièrement préparés. ils s’y plaisent et leurs personnalités respectives séduisent la fidèle clientèle du camping. de ses origines italiennes, marie a hérité d’un tempérament gai et pétillant qui ne s'altérera pas au fil des années. Alain, lui, a une énergie communicative et travaille rigoureusement, toujours prêt à innover, sachant pouvoir compter sur marie. mais en 1971, le couple doit vite nourrir de nouvelles ambitions, car le foyer vient de s’agrandir avec bonheur de jumeaux : Gaëlle et tommy. c’est le début d’une épopée professionnelle, conduite avec de la vision, de l’énergie, et du talent. L’écurie du grand-père deviendra « La Chaloupe » « Mon grand-père possédait une écurie à l’entrée du port de Rivedoux, à la cale du Platin. Il disait toujours : c’est l’endroit idéal pour vendre des huîtres et du vin blanc aux Parisiens » raconte Alain. pour passer de l’idée à la réalisation, il a fallu compter sur l’engagement du maire de l’époque, Robert vergnaud, pour obtenir le permis de construire. Après une attente mouvementée, Alain et marie relèvent les manches et réalisent les travaux eux-mêmes. Un chantier éprouvant pour la création de leur premier établissement, « La chaloupe », qui ouvrira en juin 1974. Alain et marie en feront un lieu animé, précurseur à l’époque, en produisant des concerts en soirée. Alain, contrebassiste de talent, y partage de grands moments avec ses copains musiciens. « La chaloupe », réputée pour sa convivialité et son ambiance, a gardé cette âme donnée par Alain et marie pendant 20 années d’exploitation, de 1974 à 1994. Alain et Marie « montent à la capitale » Saint-Martin pour créer « Le Cotton-Pub » Après 20 ans au zinc de La chaloupe, Alain et marie se lancent un nouveau défi : créer un bar-concert, avec plus d’espace pour organiser des soirées musicales et festives. Le cotton-pub est vite devenu un repère bien fréquenté par une clientèle fidèle et des vip comme Jacques Higelin, Jean-Louis Foulquier, Jean-Jacques debout, Louis
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bertigniac... et bien d’autres. Le cinéaste Jean becker, grand joueur d’échec, venait y défier Alain. Avec 100 concerts par an, dont un concert tous les jours sur les 10 semaines d’été, les clients ne boudent pas leur plaisir. pour promouvoir les musiques actuelles, Alain fonde alors l’association porte-voix qui permettra une meilleure diffusion de l’information et l’annonce des concerts. Le succès de la formule bar-concert est au rendez-vous pendant 6 ans, de 1994 à 2000. mais l’impossibilité d’héberger les musiciens, obligeant à se limiter à des groupes locaux, pose très vite des difficultés et incite le couple à prospecter un nouveau lieu, encore plus spacieux. Un immense local, pour un troisième chantier : « le Jam Pub » Quelle énergie ! car le métier de cafetier-diffuseur musical impose des horaires nocturnes tardifs et une vigilance certaine de 17 heures à 3 heures du matin. mais Alain et marie, plus expérimentés que jamais, avaient envie de créer ce bar-concert fonctionnel, avec hébergement intégré des musiciens. Qui plus est, dans un quartier des minimes à la Rochelle en plein développement universitaire, à deux pas du premier port de plaisance d’Europe et du vieux port ! Entre 2000 et 2006, le « Jampub » produit plus de 1000 concerts, 4 par semaine, tout au long de l’année. Une performance et un rythme de vie qu’il faut tenir !
« Nous avons vécu des moments inoubliables avec Jean-Louis, Michel Crépeau et plein de stars. Mais on ne peut pas raconter l’intimité des coulisses, qui relève du domaine privé des vedettes » disent-ils à l’unisson. dommage! car des anecdotes croustillantes, ils en auraient à raconter ! 40 ans de mariage dignement fêtés ! Après avoir fêté sous chapiteau, il y a quelques jours, leur 40ème anniversaire de mariage, entourés de leurs proches et de leurs amis, marie et Alain, sont plus en forme que jamais. toujours active, marie retrouve avec plaisir les tintinophiles à la boutique « mille Sabords » de Saintmartin. Alain, lui, ne laisse pas refroidir la contrebasse et accompagne toujours « bec de jazz » et « Les Quatre à strophes ». Avec chacun leur belle énergie légendaire. Michel Lardeux
Les années « Francofolies » pendant quinze années, à la période des Francofolies Alain et marie rejoignent Jean-Louis Foulquier pour tenir les buvettes, guinguettes, restau-bar vip, avec plus de 50 personnes sous leur responsabilité. Les vedettes ? Alain et marie sont discrets, secret professionnel oblige, mais gardent d’excellents souvenirs de beaucoup, qu’ils ont plaisir à retrouver.
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zap’arts un lieu où culture Rime avec plaisir Installée dans un bâtiment à l’architecture élégante et l’espace harmonieusement réparti, la médiathèque de Sainte-Marie est un véritable centre culturel ouvert à tous proposant un fonds de loisirs culturels et d’animations pour petits et grands.
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a Médiathèque de la Pléiade est répartie selon quatre secteurs : jeunesse et petite enfance, adolescents et adultes, espace musique et espace multimédia. Des salles tranquilles correspondent à ces différents secteurs où l’on peut s’installer confortablement et lire sur place ou consulter la presse. Les salles destinées aux enfants sont gaies et colorées. L’espace multimédia quant à lui est très fonctionnel. L’endroit tel qu’il a été conçu se prête aussi bien à l’étude qu’aux échanges conviviaux, si bien qu’il est générateur de lien social. Les adolescents semblent particulièrement l’apprécier et sont venus nombreux l’été dernier lire des BD, emprunter des ouvrages, des CD et s’affranchissant de la présence des parents rencontrer leurs amis sur place. Sophie Scoazec, directrice de la médiathèque, constate d’ailleurs que le centre a été plus fréquenté cet été que l’année précédente. En 2010 elle avait enregistré pour les mois de juillet et août, 4 000 personnes et 7 000 prêts alors que cette année 4 700 personnes ont visité le lieu et emprunté 9 000 ouvrages ou documents. Il est vrai qu’en plus des prestations habituelles, il existe des « abonnements vacanciers » à un tarif intéressant de 10 € par famille et par mois.
La Médiathèque de la Pléiade en chiffres 400 m2 répartis sur deux niveaux 11 500 documents imprimés 1 500 CD audio 33 titres de revue à disposition 200 cédéroms en consultation sur place 8 postes multimédia dédiés à Internet et à la consultation de cédéroms
3 postes réservés à la bureautique (rédaction de CV, courriers...)
1 poste Mac
Le Binôme La Maline exposera à partir du 14 octobre le travail original de deux artistes venus de mondes différents. Alain Donnat est artiste-peintre. Il mélange avec un réel bonheur l’imaginaire et le réel dans un monde coloré et on le qualifie souvent de « naïf inclassable ». Yann Werdefroy, journaliste, reporter et photographe, réalise des photos esthétiques qui parlent d’horizons lointains, de mer et de lumière.
Sophie Scoazec, la directrice de la Médiathèque
l’espace multimédia à un tarif particulièrement raisonnable. Des manifestations culturelles sont organisées tout au long de l’année qui attirent un nombre croissant de personne. L’initiation des jeunes à la pratique de la lecture, à l’acquisition de connaissances et à l’ouverture sur le monde est un objectif prioritaire pour la médiathèque et des animations ont lieu pour permettre aux plus jeunes de découvrir le livre. « L’éveil aux livres » pour les tout petits de 0 à 3 ans et « L’heure du conte » à partir de 5 ans sont des moments particulièrement appréciés des enfants... et des parents. Ce service public qui existe depuis septembre 2006 a su devenir un lieu d’accueil et un véritable centre culturel, accessible à toute personne sans restriction. Catherine Bréjat
De nombreuses animations L’activité de la médiathèque est résolument tournée vers l’appropriation des techniques de l’information et de la communication et des cours d’informatique, en individuel ou en groupe de trois, sont dispensés à
Médiathèque de la Pléiade 2 rue de la République 17740 Sainte-Marie de Ré Tél. 05 46 43 91 80 www.mediatheque-saintemariedere.fr
Les prochaines animations « L’éveil aux livres » pour les 0 à 3 ans, à 10 h les 11 octobre, 8 novembre et 6 décembre avec Catherine Rouzeau. « L’heure du conte » à partir de 5 ans, à 16 h, le 26 octobre sur le thème de l’Espagne et le 14 décembre sur le thème de Noël avec MarieAnge et Christine Merville.
De leur rencontre est né Le Binôme qui se traduit par des « compositions graphiques à quatre mains », ainsi que les deux artistes caractérisent leur travail. Il est étonnant de voir comment les dessins humoristiques et colorés d’Alain Donnant s’intègrent dans la beauté classique des images de Yann Werdefroy et y prennent vie. Il existe une grande complicité entre les deux artistes qui choisissent désormais des sujets en commun pour réaliser des œuvres co-signées.
La salle dédiée aux enfants
Droit de réponse Nous publions ce « droit de réponse » du collectif des artistes rétais qui a manifesté son opposition au salon d’art contemporain qui s’est tenu au BoisPlage du 1er au 4 septembre dernier.
Catherine Bréjat
« À la suite de l’article “Scandale au Bois-Plage” de Catherine Bréjat, paru dans Ré à la Hune N° 60, et après concertation avec le collectif d’artistes acteurs de la manifestation de mécontentement, nous ne sommes pas d’accord avec le premier paragraphe de cet article : ”...ils invectivaient, éventuellement injuriaient... les passants qui se rendaient à l’inauguration...” Aucun passant n’a été injurié, seules des personnalités bien ciblées ont eu à subir quelque dérapage verbal. Nous vous demandons donc, dans votre prochain numéro de faire un rectificatif quant à ce paragraphe, merci. Le collectif d’artistes ».
Exposition du 14 octobre au 1 janvier 2012 La Maline Avenue du Mail - 17670 La Couarde-sur-Mer er
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Expositions du 15 octobre au 15 novembre sur le thème « Les châteaux forts » et « Le polar au féminin ».
Voici chose faite… La Rédaction
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zap’arts L’exposition itinérante d’un village miniature Les figurines de la « Chronique Maritaise » étaient à l’honneur le 13 octobre lors du vernissage de leur exposition en salle des cérémonies à la mairie de Sainte-Marie.
L’allocution du Président Philippe Gouble
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es Maritais se sont pressés en grand nombre pour admirer la quarantaine de figurines de terre cuite réalisées par les artistes de l’association Île Arts et Culture, curieux de découvrir s’ils figuraient parmi la cinquantaines de sculptures présentées. Et l’on entendait des exclamations joyeuses lorsque c’était le cas. Le pari était gagné. Les membres de l’association ont douté à un moment donné de leur initiative craignant que la représentation pas toujours très fidèle des visages ne vexe les Maritais. D’environ 30 cm de haut, ces sculptures
représentent des personnages ou des groupes de personnes en action, évoquant la vie du village et ses activités. On voit ainsi les membres de la fanfare jouer de leurs instruments, les boulistes lancer leur boule, Mme le maire procéder à un mariage, une infirmière faire une piqûre, un enfant de Sainte-Marie et de La Noue entourer leur maître commun faisant ainsi allusion à l’histoire ancienne et un peu mouvementée de ces deux villages et de leurs écoles. Tous ces petits personnages sont fort réussis, plein de mouvement et de tendresse et l’humour n’est pas absent. « Nous voulions symboliser des activités et non faire des portraits. Techniquement, il a fallu une tonne de terre et deux ans de travail et de mise au point pour réaliser ces figurines. » indiqua Philippe
Gouble, président d’Île Arts et Culture lors de son allocution. Il expliqua également que l’origine de cette idée était liée à une crèche fabriquée par Marie-France Giessner qui lui avait ensuite adjoint des santons. « Cela nous a donné l’idée de faire des ”figurines” de l’île de Ré. C’est une manière de manifester notre reconnaissance. En effet la plupart des membres de notre association ne sont pas d’origine rétaise. Nous sommes venus nous installer ici et nous y avons été très bien accueillis. Ces ”figurines” sont un coup de chapeau à la population maritaise pour les remercier. » Une exposition itinérante Toutes les figurines ont été modelées par les membres d’Île Arts et Culture dans leur atelier de la place des Tilleuls à La Noue, puis emportées pour la cuisson
Une centenaire alerte ! Batterie - Fanfare « Pour la République » de Sainte-Marie-de-Ré
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anfares et harmonies donnent à nos fêtes de villages et à nos cérémonies, la gaieté ou la solennité, le relief et la chaleur que seule la musique vivante et populaire est capable d’apporter. Créée en 1912 par l’arrière-arrière-grand-père de Joël Guion, l’actuel président, c’est un groupe soudé de joyeux copains qui défilent derrière la bannière de La Batterie-Fanfare « Pour la République » de Sainte-Marie-de-Ré. Une centenaire qui se fait entendre et marche d’un bon pas « Nous fêterons dignement le centenaire de la batteriefanfare en 2012 » disent en chœur Joël et Catherine, respectivement président et secrétaire-adjointe de la fanfare. Défilés, cavalcades, construction de chars, cérémonies, concerts, concours, la fanfare est très sollicitée. Sur l’île de Ré, elle joue un rôle important dans la vie rétaise. Son palmarès est impressionnant et les 1er prix sont soigneusement inscrits dans le carnet de concours confié par la fédération.
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Fanfare Pour la République
Un répertoire qui évolue Le répertoire change. Les marches militaires font désormais place aux arrangements musicaux adaptés aux instruments à vent. La variété des morceaux entraînants et modernes répond au goût du public. Si la batterie fanfare est composée pour sa grande majorité de musiciens de Sainte-Marie-de-Ré, elle est ouverte à tous ceux qui voudraient apprendre un instrument de la fanfare dans une ambiance de camaraderie. Pour le travail accompli et le plaisir qu’ils nous donnent, la fanfare méritait bien d’être honorée par cette figurine. Michel Lardeux
Toutes les personnes susceptibles de posséder des photos anciennes de fêtes et de cérémonies avec la fanfare de Sainte-Marie, peuvent se mettre en contact avec Joël Guion, au 05 46 30 23 40.
Le jumelage avec la fanfare de Reinsheim, à côté de Philippsburg, est important pour tous les musiciens. Il donne lieu à des échanges musicaux et amicaux
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À la rencontre du Phare de Chauveau
depuis l’année 2000, en alternant les festivités allemandes et rétaises.
Jumelée avec la fanfare de Reinsheim
à Puydrouard à l’atelier Campo et sont revenues à La Noue où elles ont été peintes. Elles ont donc déjà beaucoup voyagé et voyageront encore. Après la semaine d’exposition en mairie, elles seront présentées les 20 et 21 octobre aux enfants de l’école communale à qui on expliquera à cette occasion comment faire des statues en terre cuite avec démonstration à l’appui. Elles seront ensuite exposées en différent lieux du village dont la médiathèque et seront à l’honneur pour la cérémonie des vœux de 2012. D’ici à la fin de l’année de nouvelles figurines, actuellement en cours de création renforceront ce premier lot et c’est une centaine de figurines qui devraient souhaiter la bonne année aux Maritais. Un vote est prévu ce jour là afin d’élire une figurine par catégorie.
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Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, Patrice Raffarin a présenté samedi 17 septembre à 18h, à La Redoute un petit Patrice Raffarin, Irénée Garnereau, ouvrage intitulé À la Camille Brugier, et Julie Foulquier rencontre de notre histoire… Le phare de Chauveau. Rivedoux est très attachée à son patrimoine historique et le phare de Chauveau venant d’être classé monument historique Patrice Raffarin a demandé à Camille Brugier, stagiaire en communication à la mairie de Rivedoux pendant plusieurs mois, de mener les recherche nécessaires et écrire un ouvrage sur le phare de Chauveau. L’expérience, les connaissances et les souvenirs d’Irénée Garnereau ancien gardien de phares, l’ont accompagnée tout au long de cette réalisation. Arrivé à Chauveau en 1951, il y restera jusqu’en 1956 avant de faire la tournée des phares de Bretagne. La brochure relate la construction difficile de la tour de Chauveau par l’ingénieur Garnier et son équipement d’une lentille, révolutionnaire à l’époque, inventée par Augustin Fresnel, jeune prodige, polytechnicien à l’âge de seize ans ! Elle retrace également l’histoire de la construction des phares dans notre région sous Louis XIV alors que Colbert avait en charge la défense des côtes. Cette brochure est disponible à la mairie ainsi qu’à l’office de tourisme de Rivedoux. Catherine Bréjat
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zap’arts À La Maline, pas de préférence locale ou régionale, mais des spectacles pour tous
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proposé aux écoles primaires de l’île de Ré, direction « Rue des contes provençaux » avec Laurent Montagne. > Et si l’on jetait, comme sans y toucher, un regard plein d’intelligence et de cruelle lucidité sur l’escroquerie postmoderniste à la pensée ? Voilà qui sent le spectacle « intello ». Perdu. C’est une comédie. Et qui dit comédie, dit : drôle, corrosif, réjouissant…et culturellement incorrect ! Sujet sensible dans l’île de Ré, c’est toutefois une belle réflexion sur l’art contemporain : le « rien » peut-il être déclaré œuvre d’art ? Excellent sujet de philosophie pour le Bac 2012 ! Qu’en dites-vous ? > Les écoles primaires ont eu leur spectacle… alors, place aux maternelles avec « Rumba sur la lune » (15/11). Un poème visuel, un songe musical et sans parole à rêver dès 2 ans. > Et la danse… contemporaine ? Elle arrive (20/11), n’ayez crainte ! Décidément, il n’y avait que la compagnie « L’œil de Pénélope » pour trouver un titre tel que : « ATTENDRE n’est pas mourir mais ça y ressemble ». Parallèlement, un atelier de déchiffrage de spectacle de danse contemporaine sera proposé le 15/11, de Alors place à l’éclectisme même qu’un stage de danse gratuit le 19/11 (infos et > Du voyage, du rêve, dans le cadre de Ciné inscriptions au 05 46 29 93 53). Passion 17, le Japon en proposera plus qu’il n’en faut > Et si on se lâchait un peu lors de la soirée anniversaire (28/10) avec une balade entre tradition et modernité de La Maline le 25/11 ? Date à laquelle tout prend au travers d’un film d’animation japonais : « Arrietty racine. Un concert dansé, « La Escucha Interior », à le petit monde des chapardeurs » plus particulière- la confluence du jazz et du flamenco. Cela, mon petit ment destiné aux enfants – et oui, il ne faudrait pas les doigt me l’a dit, Catherine Wojcik adore ça. C’est son talon d’Achille comme aurait dit oublier NOS jeunes – et un concert de Pénélope ! Alors, venez danser et la Bretonne Cécile Corbel, créatrice de trinquer avec toute l’équipe de La la bande originale du film. Maline et de l’ARDC. > Dans la continuité de son prédé> Le Salon du Livre, « l’île aux Livres », cesseur, le rythme hebdomadaire des l’a rêvé, La Maline l’a fait ! Oui, spectacles est maintenu. Alors place, Richard Bohringer qui n’aime pas le 04/11, au théâtre, dans une langue trop la pluie sera là, sur scène, le rabelaisienne, avec un tableau réaliste 02/12 pour nous conter un voyage de la vie dans la campagne française au pays de sa mémoire, un véritable signé Roger Martin du Gard, une farce road-movie dédié à l’Afrique, aux paysanne : « La Gonfle » où sexe, ruse Richard Boringer femmes, à l’alcool, aux amis, morts et cupidité sont les fins mots de l’histoire. > Ah oui ! Les jeunes… encore ! Bien oui. Et pour un ou vivants, à l’errance. Dans la pure tradition orale tromoment de pure poésie (07 et 08/11) en chansons picale, de l’émotion à fleur de peau. © Bruce Pierson
e la chanson avec Nicolle Croisille pour lancer la saison automnale à La Maline, voilà un choix judicieux, transgénérationnel, qui ne pouvait, avec du « Chabadabada » dans l’air, n’être qu’un énorme succès. Risqué de proposer ensuite (le 21/10) un spectacle plus intimiste fait de musique classique et de théâtre : « Un amour de Nohant ». Mais qui ne connaît pas, ni Frédéric Chopin, ni George Sand ? Qu’il lève la main ! Personne ne lève quoi que ce soit. Ouf, ça passe ! Y’en a toujours qui se plaignent de la programmation, normal, sinon nous ne serions pas en France. « Y’a trop de théâtre, y’a trop de danse contemporaine, y’a trop de ceci, y’a trop de cela. Du temps de Pierre Soler, c’était différent ». Ah ! Voilà qui est dit, on y arrive ! Certes, mais combien ne lui ont pas reproché d’être justement un peu trop danse contemporaine ? Alors disons qu’il en faut pour tous les goûts, et Catherine Wojcik a, reconnaissons-le, réussi à faire prendre la mayonnaise qui convient à tous les plats.
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> Elle va nous faire fondre (09/12) si l’on en croît Marcello Mastroianni qui disait d’elle, « elle est un flocon de neige sur un toit brûlant ». Pour cette soirée cabaret, la très sensuelle Maria Dolores, en vraie Diva retrouvée, sauvée Maria Dolores en découvrant la musique orientale sur les bords du Nil, sera accompagnée par l’orchestre Habibi Starlight. Une question se pose toutefois : aura-t-on droit aux loukoums et au narguilé à l’entracte ? > Noël approchant, La Maline s’est toujours tournée vers son jeune public. Avec Ciné Passion 17, elle propose (22/12) le binôme (pas celui de l’exposition réunissant Yann Werdefroy et Alain Donnat dont les compositions seront par ailleurs toujours aux cimaises du hall de La Maline), film/spectacle. Si le suspens demeure quant au film… en 3D, pourquoi pas ? « Le Monde de Félix », à mi-chemin entre magie traditionnelle et cirque contemporain, fera à coup sûr ouvrir de grands yeux aux jeunes spectateurs. > Et pour finir l’année (27/12), un « Duel ». Une tragédie musicale, « Opus 2 », et non politique comme il en sera question en 2012 ! À La Maline, il s’agira de délires poétiques et drolatiques, d’une explosion de tous les stéréotypes musicaux. Bref, un vrai feu d’artifice pour clore cette saison en beauté. Oui, les fans d’opérette seront une nouvelle fois déçus. Mais La Maline, ce n’est pas le Châtelet, ou alors ce n’est pas le seul ex-restaurant qu’il faut acquérir mais toute la résidence du Mail ! Ce n’est pas encore à l’ordre du jour de la Communauté de Communes ! Et qu’on se le dise, si l’île est aujourd’hui peuplée de nombreux anciens citadins, elle reste un territoire avant tout rural. À La Maline, on suit les saisons, et lorsque l’heure change, les horaires des spectacles changent. Ainsi, à partir de novembre, les soirées débutent à 20h30 ! Quant aux spectacles pour jeune public, c’est toujours à 16 heures.
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Jean-Pierre Pichot
zap’arts jean-pierre corset : un homme du littoral
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Né en 1936 à Niort, c’est dans l’île de Ré que Jean-Pierre Corset choisira, la retraite venue, de s’installer. Il bricole la résidence secondaire qu’il possède depuis longtemps déjà pour la rendre un peu plus confortable et s’y installe définitivement en avril 2002. Et c’est aussi dans l’île de Ré qu’il donnera libre cours à son imagination créative et deviendra un artiste à part entière.
rphelin de père, il suit les cours du lycée Fontaine à Niort avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts à Paris en 1954. Treize ans plus tard, son service militaire effectué, il obtient son diplôme d’architecte DPLG. Les études d’architecture avant 1968 s’effectuaient en partie dans des cabinets d’architecte et duraient de ce fait beaucoup plus longtemps que de nos jours. Il travaillera à Paris jusqu’en 1971, date à laquelle il devient architecte de la SICA d’Habitat Rural à Poitiers. Puis en 1975, toujours à Poitiers, il s’installera en SCP d’architectes avec Jean Roche. La création, une raison de vivre Il commence à s’adonner à la sculpture en 1998/99 quand son épouse Michèle tombe gravement malade et qu’elle ne peut plus sortir. Il crée alors pour la distraire et tenter de la faire rire des petits personnages nés de son imagination et des matériaux de récupération qu’il trouve sur son chemin. Sa première exposition a lieu en mars 2002 à la maison des Architectes de Poitiers avant qu’il ne quitte la ville pour s’installer à La Flotte. Il réalise des pièces maîtresses avec des canettes de Coca-Cola telle son « Attente Maternité » pour laquelle il obtient le premier prix ex-aequo de
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sculpture au Prix des mouettes 2004. Il a toujours été sensible aux Arts premiers et cela se retrouve dans ses créations faites à partir de pierres, coquillages, bouchons plastiques et morceaux de bois roulés par les vagues qu’il ramasse lorsqu’il se promène le long des plages de l’île. Une forme, une couleur, un matériau, il sait immédiatement ce qu’il va en faire : là une perle décolorée par la mer se transformera en œil, ici d’un morceau de plastique il façonnera une bouche, une coquille de Saint-Jacques se transformera en tête de poupée, des fils de fer représenteront la silhouette d’une personnage, tout y passe. Il récupère les rebus de la civilisation et en fait des œuvres d’art pleines de fantaisie et de poésie. Il s’occupe sans cesse pour oublier l’absence de Michèle décédée et la maladie de Parkinson qui l’a frappé et malgré laquelle il continue à courir et à travailler. Plus récemment, il met en scène des petits univers dans de grandes boîtes de carton ou de bois et pour sa dernière sculpture a mélangé la tête et la queue d’un véritable espadon à un corps composé d’éléments de bois.
Rochelle et dans la région, il sera même au Grand Palais à Paris en 2009 au côté entre autres de JeanLouis Foulquier et d’Émile Hecq dans le « groupe de l’art brut ». Le Conseil Général s’intéresse à lui et il composera un grand nombre de pièces pour une exposition exceptionnelle à la Maison de la Charente-Maritime. En 2008 on le trouve à Nantes et à Lyon. Il partage des expositions avec d’autres artistes comme Catherine Métais et Geneviève Baudoin qui a fait plusieurs portraits de lui.
Une vie très active malgré la retraite
Le titre « Un homme du littoral » est emprunté à Richard Texier qui définit ainsi Jean-Pierre Corset. Pour ceux que le personnage intéresse, rendez-vous sur : re-structure-re.blogspot.com
À compter de 2002, il exposera régulièrement jusqu’à trois ou quatre fois par an dans l’île mais aussi à La
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Son actualité immédiate Dans le cadre des Journées du Patrimoine, il expose cinq œuvres relatives au thème de la manifestation « Le bestiaire de mes nuits », au Château de SaintAuvent à côté de Limoges, depuis le 17 septembre et jusqu’au 2 octobre. Pour « Les Portes Ouvertes » de La Rochelle qui se dérouleront les 1er et 2 octobre, Jean-Pierre exposera à Aytré chez le graveur Anne Sarrazin Leclerc. Catherine Bréjat
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sports à la hune
Dominique en salle de musculation
Dominique ayant arrêté le sport ces dernières années a choisi de profiter des journées portes ouvertes pour prendre contact avec l’équipe et tester différentes disciplines. Elle a commencé par essayer les appareils de la salle de musculation, mais elle a trouvé que c’était un peu trop dur pour un redémarrage après trois ans sans aucun exercice. À la fin du week-end portes ouvertes, Christophe lui a concocté un programme spécifique et elle suit désormais des cours de gym tonic faisant travailler l’ensemble du corps et de Pilates, méthode de bien être axée sur la respiration et permettant un travail en douceur, mais très profond, des abdominaux. Ce qu’elle aime chez Relook’Form : « c’est une entreprise à taille humaine. On n’est pas un pion parmi d’autres, les professeurs nous appellent par nos prénoms et se préoccupent de la manière dont on fait les exercices en corrigeant les positions lorsque c’est nécessaire. De ce fait, le suivi est meilleur. Et l’ambiance en général est sympathique, ce que j’apprécie beaucoup. »
Les Portes Ouvertes de Relook’Form Relook’Form avait ouvert ses portes samedi 17 et dimanche 18 septembre afin d’offrir la possibilité à tous ceux qui souhaitent entretenir et garder leur forme cet hiver de découvrir toutes les activités du centre.
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oilà un peu plus d’un an que Christophe Cavaillet, éducateur Christophe et son nouvel sportif DE, également adjoint Jimmy professeur d’arts martiaux a repris « Studio Physique ». Il a commencé par modifier les plages horaires de façon à ce que les personnes qui travaillent puissent venir plus facilement et il a introduit, du fait de ses compétences, de nouvelles disciplines comme le Body Karate pour apprendre à se défendre en musique et le Gym Tao.
beaucoup sont stressés et anxieux. Il était possible de tester lors de ce week-end « portes ouvertes » toutes les autres disciplines proposées par Relook’Form : gym douce, gym tonic, body sculpt, body barre, cardio boxe, Pilates, inter fit, stretching, etc. En ce qui concerne la surcharge pondérale, il travaille à deux niveaux : rééquilibrage de l’alimentation avec une diététicienne et entraînement complet sur machine sous le contrôle d’un coach. Le coaching personnel continue. Ce cours particulier qui permet d’atteindre rapidement ses objectifs a lieu dans la salle de remise en forme ou à domicile.
Agir sur son corps pour être mieux dans sa tête
Les nouveautés de la rentrée
Il existe en Asie un système philosophique sur lequel se fondent l’art médical, les arts martiaux et la spiritualité. Le Gym Tao en découle et, à l’aide d’exercices de gymnastique et d’arts martiaux internes (qi gong, tai ji chan), permet de réduire les tensions nerveuses, de développer un corps plus fort et d’améliorer son tonus et son mental. Cette gymnastique chinoise donne d’excellents résultats dans notre monde moderne où
Elles sont au nombre de deux : le cours de rythmo thérapie, effectué le jeudi soir à 19h30, sous la houlette d’un professeur Vénézuelien sur des airs de salsa, meringue et autres musiques latines entraînantes et la présence de Jimmy, diplômé des métiers de la forme et de la force qui nous vient de Nantes. Il seconde Christophe, encadre le plateau de musculation, les cours du soir et les cours collectifs. Catherine Bréjat
Relook’Form 29 route des Bois - Village artisanal de La Croix Michaud - 17630 La Flotte-en-Ré Tél. 05 46 09 68 11
LES GRANDES PRêTRESSES DU TANGO sont de retour La milonga du 4 septembre au pied de la Tour Eiffel, c’étaient elles. Las Hermanas Bustelo ont été choisies par la ville de Buenos Aires et l’Institut Français, dans le cadre de la plateforme culturelle du Tandem Paris - Buenos Aires, pour donner des cours de tango et organiser une milonga populaire ainsi que des démonstrations de danseurs chevronnés. Ces mêmes sœurs Busterlo seront prochainement à Saint-Martin.
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evant le succès remporté par leur prestation de novembre 2010, Mariana et Sol Bustelo organiseront à nouveau cette année un Festival de Tango Argentin les vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 novembre. Toutes deux nées à Buenos Aires, elles ont le tango dans le sang et pratiquent le tango des faubourgs populaires, que tout le monde peut danser. Elles vous proposent de découvrir durant ces journées un tango intime de style milonguero originaire des « milongas » (bals) de Buenos Aires et qui moins spectaculaire que le « tango de scène » privilégie l’harmonie du couple et le rapprochement des corps. Mariana et Sol dispenseront des cours payants de tous niveaux s’adressant aussi bien aux débutants qu’à des danseurs souhaitant se perfectionner. L’approche
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pédagogique de las Hermanas Bustelo permet, à leurs élèves, une fois les bases acquises, de donner libre cours à leur créativité et ils pourront lors de ce week-end de novembre montrer ce qu’ils ont appris lors des bals gratuits programmés en soirée. Un film sur le tango argentin sera également projeté en présence de son réalisateur et de personnalités du milieu du Tango Argentin. Le Festival de Tango Argentin est soutenu par la municipalité de Saint-Martin soucieuse d’animer la vie culturelle de l’arrière-saison et grâce à qui, trois jours durant la salle des Fêtes résonnera des échos lancinants de cette musique. Rappelons néanmoins que rien de tout cela n’existerait sans l’aide précieuse et efficace de Dominique Le Gall. Et si vous n’en avez pas assez du tango, vous pourrez rejoindre Mariana et Sol à Paris, pour la journée internationale du tango qu’elles organisent le 11 décembre à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Catherine Bréjat
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Programme du Festival de Tango Argentin Vendredi 11 et samedi 12 novembre : 14h00 à 15h30 Tango initiation – débutant 15h30 à 16h30 Atelier Milonga I : Les bases 17h00 à 18h30 Tango niveau intermédiaire 18h30 à 19h30 Atelier Milonga II 20h45 à 00h30 Bal Tango argentin Dimanche 13 novembre : 10h00 à 11h30 Tango niveau intermédiaire 11h30 à 12h30 Atelier milonga II 14h00 à 15h30 Tango initiation – débutant 15h30 à 16h30 Atelier Milonga I : Les bases 17h30 à 19h00 Projection d’un film sur le tango Salle des Fêtes Vauban – Saint-Martin-de-Ré Inscription et renseignements : 06 15 75 84 82
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jeunes sportifs rétais Y’a pas que le sport dans la vie, y’a...
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Cette nouvelle rubrique est proposée aux lecteurs de Ré à la Hune, sur une idée originale de Christian Bourgne, président du Comité départemental olympique et sportif (CDOS 17), et vice-président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, délégué aux sports, à la culture et aux associations. Christian a été de nombreuses années directeur de l’UNSS 17 (sport scolaire), avant de prendre sa retraite et d’être élu Maire des Portes-en-Ré.
Julien Bouyer
Sacré l’été dernier à San Francisco Champion du Monde de planche à voile en catégorie Open des plus de 17 ans, Julien Bouyer, neveu d’Antoine Albeau, a, avec grand plaisir, répondu aux questions de notre nouvelle rubrique.
Et de deux pour Sevenans et Peifer
Julien et son frère Camille 2 Champions du Monde sur une même planche
Alors que la banque franco-belge Dexia plonge, le tennis handisport francobelge a quant à lui une nouvelle fois brillé sur les courts Nicolas Peifer (à gauche) et couardais avec Stefan Olson avant la finale la joueuse belge Annick Sevenans et le joueur français Nicolas Peifer en remportant les finales homme et femme de la 7e édition de l’Open international de tennis handisport de l’île de Ré. Une édition 2011 très relevée en raison de la proximité des Jeux Paralympiques de Londres 2012 pour lesquels un certain nombre des soixante-dix-neuf joueurs engagés non encore qualifiés sont venus chercher des points dans l’espoir de décrocher le sésame. Avec cette année quatre tableaux, deux messieurs (40 inscrits), un dames (23 engagées) et un quad (tétraplégiques), du 21 au 25 septembre dernier, les matches se sont enchaînées à un rythme effréné.
Julien Bouyer
Depuis combien de temps es-tu dans l’île ? Et pourquoi l’île de Ré ? Excepté le fait que mon acte de naissance ait été enregistré à La Rochelle, je suis descendant d’une famille rétaise. J’ai ainsi grandi dans l’île de Ré, à La Couarde. Et bien qu’actuellement en terminale S /Sport étude Planche à Voile au lycée Dautet à La Rochelle, mes week-end, je viens les passer dans l’île, chez mes parents et sur les spots locaux. Comment parviens-tu à gérer ta vie de lycéen avec la pratique à haut niveau de la planche à voile ? Gérer les études et le sport de haut niveau quand on est en terminale S, j’avoue que c’est parfois un peu délicat tant la somme de travail exigée est importante. Il y a, outre la préparation physique le mardi de 18 heures à 19h30 et le jeudi de 11 heures à 12h30, deux séances d’entraînement aux Minimes avec Maxime Frouin les mercredi et vendredi après-midi. Quant aux compétitions elles ont généralement lieu le dimanche. Cela signifie qu’avant et après le sport, il y a beaucoup de travail à fournir en vue de l’échéance de juin prochain : le baccalauréat. Autant vous dire que pour y arriver, il faut souvent se lever tôt et se coucher tard.
La passe de trois pour Sevenans et Peifer en 2012 ? Après les victoires en finale pour la deuxième année consécutive de la joueuse belge sur l’allemande Katarina Kruger (6/2Katarina Kruger (à gauche) et 2/6-6/3) et du Annick Sevenans récompenfrançais sur le suésées après leur finale dois Stefan Olson (6/4-6/3), la question se pose de savoir si Sevenans et Peifer seront capables de conserver leur titre en 2012. « Ce serait là une première pour l’open. Déjà, ce qu’il faut retenir c’est que les quatre finalistes se sont donnés rendez-vous l’an prochain pour la 8e édition, du 19 au 23 septembre 2012. Certes, les Jeux seront passés... mais j’espère que l’open rétais, aujourd’hui classé ITF 3, sera toujours aussi attractif, et il le serait d’autant plus si nous pouvions passer en ITF 1 » précise Yann Maître, directeur du tournoi.
Quand on voit tout le partenariat qui gravite autour du sport de haut niveau, comment envisages-tu ton avenir dans ce sport ? Pour l’instant, mon objectif, c’est de progresser et de me classer du mieux qui soit dans les régates auxquelles je participe. Chance ou pas, cela a l’air de me réussir puisque l’été dernier, sur le plan d’eau de San Francisco, j’ai été sacré Champion du Monde de planche à voile sur BIC 293 dans la catégorie Open des plus de 17 ans. Mon oncle, Antoine Albeau, a su nous montrer le chemin à suivre… cela à mon petit frère Camille (lui aussi déjà Champion du Monde en slalom chez les moins de 13 ans), et à moi. Côté partenariat, sponsoring, il est évident qu’avec des titres, l’aide arrive. Même si mon matériel n’est pas payé à 100 %, des sponsors sont là pour
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m’aider : NAISH pour les planches, NEILPRYDE pour les voiles, MYSTIC pour les combinaisons, les vêtements, les harnais, SELECT pour les ailerons de planche et les pagaies pour le stand up, et NEWAY. Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à ceux et à celles qui souhaiteraient pratiquer la planche à voile ? Si j’avais un conseil à donner…se faire avant tout plaisir, y aller à fond. Et si jamais, un jour, ce plaisir venait à disparaître : savoir dire stop et très vite passer à autre chose. Ne pas s’entêter, ne pas se laisser influencer par quiconque, ni persévérer pour ne pas décevoir quelqu’un, rester libre de ses choix. Dans un tout autre genre… qu’aimes-tu le plus dans l’île ? Et bien sûr, qu’aimestu le moins ? Cela ne va pas vous surprendre, mais ce que j’aime le plus sur Ré, c’est la qualité de ses spots qui offrent de bonnes conditions de glisse avec du vent, des vagues et de la chaleur. Ce que j’aime le moins ? Franchement, je ne sais pas. Quel est le lieu que tu préfères pardessus tout dans l’île de Ré ? La plage, car il y a l’océan qui me permet de pratiquer les sports de glisse, et le sable sur lequel, je ne le cache pas, j’aime bien lézarder en été. Et enfin, quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose et que nous ne t’avons pas posée ? Pratiques-tu d’autres sports en dehors de la planche à voile ? Et là, ma réponse est : oui. Certes ce sont tous des sports de glisse qui se pratiquent sur l’eau : le wake board, le surf et surtout le stand up. Des sports dans lesquels je prends un réel plaisir. à ce propos, sachez que je me suis qualifié pour le prochain Championnat de France de stand up qui se déroulera à Biarritz du 27 au 30 octobre prochain. Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot
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LoiSiRS
AquaRé vous propose, tout au long de l’année, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur ses nombreuses activités et actualités
LoiSiRS Et SANtÉ EN piSciNE Les 17 et 18 septembre derniers, la piscine intercommunale AquaRé a ouvert ses portes au public afin de lui permettre de tester les activités qu’elle propose pour 2011/2012.
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près une fréquentation plus que satisfaisante cet été, particulièrement en juillet où la hausse a été de 40 %, AquaRé a préparé sa rentrée et la saison à venir. Le week-end « portes ouvertes » permettait de venir tester, à raison de quinze minutes par activité, les disciplines que propose AquaRé de septembre à juin, exception faite de l’aquagym, tonique ou douce, exercée à longueur d’année. Le but recherché étant comme l’explique Alice Gouabin, coordinatrice d’établissement « d’inciter les visiteurs ayant découvert une activité leur plaisant à s’inscrire à l’année ». Quinze activités peuvent être pratiquées dans le centre parmi lesquelles bambin’eau pour les bébés nageurs qui rencontre un grand succès. marm’eau s’adresse aux jeunes enfants de 3/4 ans à 6 ans afin qu’ils acquièrent une autonomie aquatique, ce qui leur permettra ultérieurement de pratiquer Natad’eau, loisir sportif, destiné aux jeunes de 12 à 18 ans. Les adultes ne sachant pas encore nager trouveront des cours enseignant avant tout comment être à l’aise dans l’eau et pour ceux ayant des appréhensions, les cours d’aquaphobie sont tout indiqués. La natation artistique quant à elle associe gymnastique, danse, rythme et expression
artistique. Elle est très appréciée des jeunes filles, mais s’adresse aussi aux garçons. deux nouveautés sont à découvrir en cette rentrée : le Ludo’Nat pour les jeunes de 12 à 18 ans et l’aquacycling une activité de plus en plus appréciée consistant à faire du vélo dans l’eau. Rappellons que le contrat d’exploitation d’AquaRé a été repris depuis le mois de mars de cette année par vert marine réputé pour sa compétence dans la gestion d’équipements sportifs et de loisirs. Les horaires et des détails concernant chacune des activités sont disponibles à l’accueil de la piscine. Catherine Bréjat
AquaRé chemin du vieux marais 17400 Saint-martin de Ré tél. 05 46 66 10 95 www.aquare.fr
QUANd L’ARRoSAGE dEviENt ÉcoLoGiQUE
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ême si l’île de Ré est connue et reconnue pour son ensoleillement exceptionnel, il y pleut aussi ! 700 mm, c’est la pluviométrie moyenne annuelle. Autant que ce soit un atout, récupérons-la ! L’eau n’est pas une ressource inépuisable, nous devons la préserver. certains usages de l’eau, par exemple, ne nécessitent pas l’utilisation d’eau potable : l’arrosage, le
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nettoyage de la voiture, les wc ou encore les machines à laver... L’eau de pluie est idéale pour ces utilisations qui représentent tout de même plus de 40 % de votre consommation. de plus l’eau de pluie n’est pas calcaire, contrairement aux eaux des forages et des puits de l’île. pourquoi donc s’en priver alors qu’il suffit juste de la récupérer
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au sortir de vos gouttières et de la stocker dans une cuve (à enterrer ou non) pour en profiter le moment venu ? on estime que la capacité de récupération par an, pour une maison de 100 m² au sol se situe entre 50 et 70 m3. Enfin, la récupération des eaux de toiture permet de diminuer votre facture d’eau et de soulager le puisement des eaux souterraines. c’est ce que l’on appelle un geste éco-citoyen.
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Vincent Lafon
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) vous propose, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur des sujets aussi divers que les oiseaux, la protection de la nature, la biodiversité ou encore les zones humides, sans oublier les fêtes de la nature ou de l’oiseau... Retrouvez la Rubrique LPO dans chaque numéro de Ré à la Hune.
NAtURE L’ESpAcE mUSÉoGRApHiQUE dE LA LPO - MAISON DU FIER va faire sa mue en 2012
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l’âge canonique de 10 ans et après une vie faite de surprises, de découvertes naturalistes et artistiques pour les visiteurs, l’espace muséographique de la maison du Fier aux portes-en-Ré se prépare à son dernier rush final avant sa totale réhabilitation. À l’occasion des vacances de la toussaint, la maison du Fier sera ouverte tous les jours du 24 octobre au 2 novembre de 14h30 à 18h00 et l’entrée du musée sera au tarif unique de 2 € par personne. plus de temps à perdre pour découvrir ou redécouvrir une dernière fois, une reproduction de tortue luth, les sculptures
de globicéphales, la goélette Léa, les expositions sur la faune et la flore ainsi que le film « les ailes de la nature ». mais pas de tristesse à avoir puisque tout comme les oiseaux font leur mue au printemps et se parent de nouvelles plumes pour se rendre désirables, la maison du Fier fera également peau neuve, grâce à la Lpo et au soutien de la communauté de communes et de l’Europe. c’est ainsi qu’une toute nouvelle muséographie innovante, ludique, pédagogique et dédiée à
la nature rétaise est en train de naître dans les esprits des animateurs de la Lpo et sera accessible au public dès l’été 2012. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la Lpo fêtera également son centenaire en 2012. pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter la Lpo à la maison du Fier, Les portes-en-Ré tél. 05 46 29 50 74 Hervé Roques / LPO
HiStoiRE dE RÉ, par maître pierre La Bataille de Sablanceaux - 3e épisode
Ré assiégée - Gravure de jacques Callot
Le siège de Saint-Martin et les exploits maritimes Le 25 juillet 1627 commence le blocus maritime de Saint-Martin. Composé de cent navires armés reliés entre eux par des câbles, ils formaient un arc de cercle partant du vert Clos, sur la route de La Couarde, jusqu’à La flotte.
Trois nageurs volontaires pour alerter le Roi Louis XIII de la situation La vie journalière devenait de plus en plus difficile pour tous. À la fin du mois d’aout, la garnison commençait à manger les chevaux. La situation était grave, sinon désespérée. mais comment le faire savoir à l’armée du roi qui entourait La Rochelle ? Le blocus en mer des anglais était infranchissable. c’est alors que trois nageurs volontaires se présentèrent pour tenter le passage entre l’île de Ré et le continent. ils réussirent à passer les lignes anglaises grâce à une ruse de guerre. chacun sur un cheval rapide, ils partirent au galop, pendant que les français criaient « tue ! tue ! » en faisant semblant de tirer sur eux ! ils passèrent tous les trois. Le premier nageur fût pris par les Anglais après s’être débarrassé de son message. Le deuxième se noya, on retrouva plus tard son corps sur le continent. Quant au troisième, natif de tonneins dans le Lot-et-Garonne, il se nommait La pierre. malgré son nom, c’était un nageur extraordinaire pour l’époque. il se mit à l’eau au Fort la prée. Arrivé sur le continent, épuisé, il alerta le roi de la situation de Saint-martin. Le roi Louis Xiii le récompensa en lui faisant don d’une pension à vie, et le dispensa de se battre désormais. cent pièces d’or et une rente perpétuelle à prendre sur la gabelle... il l’avait bien méritée ! Le capitaine Valin force le blocus Aussitôt prévenu du message porté par La pierre, Richelieu charge le capitaine valin de forcer coûte que coûte le
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blocus par mer pour ravitailler la garnison assiégée dans le fort de Saint-martin. Le 7 septembre 1627, vers 6 heures du soir, une flottille formée aux Sables-d’olonne lève l’ancre. Après de multiples péripéties, plusieurs pinasses s’égarent dans la nuit. Le capitaine valin, à la tête des douze navires restants, met le cap sur la pointe des baleines malgré une forte houle. dès qu’il se trouve en pleine flotte ennemie, il met toutes voiles dehors, traverse les vaisseaux au milieu d’une grêle de balles et de boulets, qui dans la nuit n’atteignent pas leurs cibles. Le franchissement de l’estacade faite de câbles et de madriers voiles déchirées et dégâts mineurs, la flottille navigue au vent portant, à si grande vitesse que personne ne peut les rejoindre. Arrivés devant l’estacade de câbles et de madriers, plusieurs pinasses réussissent à passer par dessus grâce à leur vitesse et à leur faible tirant d’eau. Quant aux bateaux les plus lourds, ils s’engouffrent dans une brèche faite par la tempête de la veille. valin aborde alors le port de Saint-martin avec tous ses bateaux, grâce à l’aide des feux entretenus durant
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la nuit par toiras, tandis que les deux petits fortins tirent sans arrêt pour les couvrir dans leur approche. valin a réussi ce qui paraissait impossible. ce secours inespéré permit de sauver la garnison. Les assiégés eurent désormais quatre onces de pain par jour et une écuelle de haricots, en sus de l’ordinaire ! deux jours après, profitant d’une nuit noire, valin repasse le pertuis avec un bonheur égal à son courage, emmenant avec lui les malades et les blessés, ainsi que les femmes catholiques refoulées dans le fort. Après ce coup double, au nez et à la barbe des Anglais, ceux-ci commencèrent alors à douter de l’efficacité du blocus. Quant à toiras, il en profita pour renforcer la protection de ce « havre » qui lui apporte le salut. pendant ce temps, au fort la prée, mr de beaumont profite de l’absence de blocus pour faire parvenir de petites unités venant gonfler ses troupes, ainsi que des vivres et des munitions. Dans le prochain numéro : 2 mois et 8 jours de siège des anglais et un nouvel exploit maritime !
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Propos recueillis par Michel Lardeux
Avec l’aimable autorisation de Pierre Barbraud, auteur d’une « Histoire de l’île de Ré »
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Du lundi au vendredi : Au Centre de Transfert des Ordures Ménagères situé entre les communes du Bois-Plage et de la Couarde-sur-Mer, de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00. Et à partir du 24 octobre et jusqu’au 17 décembre inclus, au Centre de Transfert des Ordures Ménagères de 9h00 et de 12h00 et de 14h00 à 18h00. Des permanences supplémentaires se tiendront les : Samedi 5 novembre entre 9h00 et 12h00 et 14h00 et 18h00 Samedi 26 novembre entre 9h00 et 12h00 et 14h00 et 18h00 Samedi 17 décembre entre 9h00 et 12h00 et 14h00 et 18h00 Pour toute autre question, le personnel de la Communauté de Communes reste à votre disposition et est joignable au : 05 46 09 71 53 ou par mail : decheterie@cc-iledere.fr