RéHune 16 NOV.
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LE JOURNAL
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PROJETS COMMERCIAUX À SAINT-MARTIN, OU QUAND L’ARBRE CACHE LA FORÊT...
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l est curieux comment sur l’île de Ré le dialogue devient parfois difficile. Ainsi, sans même tenter d'en prendre connaissance, certains ont condamné d’avance le projet de parking Leclerc, au nom de l’esthétisme environnemental.
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LA TOURNÉE DES CAFÉS DE L’ÎLE
Il est vrai que l’arrivée sur Saint-Martin n’est pas très heureuse et c'est justement parce qu’il en a conscience que le patron de Leclerc, Michel Desfontaines, avait envisagé de créer un parking paysagé qui aurait certainement amélioré l’existant, comme le montrent les perspectives dessinées par l’architecte-paysagiste. Or, pendant que l’attention se concentre sur ce parking, d’autres projets avancent sans que personne ne s’en émeuve cette fois-ci. Ainsi, il y a quelques jours Lidl a pu obtenir l’autorisation de déposer son permis sans que la commune de Saint-Martin ne puisse intervenir, puisque la surface annoncée de moins de 300 m2 n’est pas soumise à l’avis obligatoire de la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC). Et d’ici deux ans, quand le Tribunal Administratif aura très certainement cassé la préemption par la commune du terrain jouxtant Ré Plaisance et le Charpentier de marine, Leader Price devrait en faire autant... Quand on sait que des enseignes de ce type ne peuvent atteindre l’équilibre économique à 300 m2, on imagine que la stratégie est de s’implanter sur 300 m2, puis de demander un agrandissement quelque temps après, qui sera plus facile à obtenir. Encourager le dialogue et une analyse globale et objective sur la commune, intégrant tous les projets et des avis contradictoires, serait très certainement une posture intéressante à adopter par le collectif environnemental récemment créé... (lire page 5 et page 10). Nathalie Vauchez
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FÊTES DE NOËL DES ANIMATIONS POUR LES PETITS
LA mAgAYANtE AAA – Ah ! germaine, la télé, la radio, je n’en peux plus. Après les primaires par-ci, les primaires parlà, voilà qu’au lendemain du second tour, tous nous bassinent avec un « triple A » qu’il va soit disant falloir sauver à tout prix. t’as compris quelque chose toi à ce truc qui en plus ne vient même pas de chez nous ? AAA, ça m’a tout de suite fait penser aux andouillettes, bien de chez nous, elles. même que Robert m’a glissé dans l’oreille que question A, on était bien meilleur que les Américains, vu que nos andouillettes, ce n’est pas 3 A qu’elles méritent mais 5 A !! – À moi aussi malvine, je t’avouerai que « ce fameux 3 A » (santiano !) ne me disait rien qui vaille, mais le beau-frère de ma fille qui travaille au crédit Agricole de La couarde nous a vaguement expliqué de quoi il en retournait. En effet, c’est bien un truc qui nous vient d’Amérique. il y a là-bas à New York, une agence de notation qui nous a paraît-il à l’œil, en fait le gouvernement, et qui, au regard des progrès ou non effectués pour mettre en œuvre les mesures annoncées par celui-ci de réduction du déficit budgétaire, pourrait décider de modifier la note de la France en la rabaissant à 2 A. si ce n’est pas là de l’ingérence, je ne m’appelle plus germaine. L’agence « moody’s » qu’elle se nomme… l’agence qui « moodyfie » les notes, qu’elle soit « moodyte » a
SARAH BERNACHE
ironisé mon petit neveu Philippe qui a depuis peu rejoint les « indignés ». – Franchement germaine, je vais t’avouer que tout cela me passe au dessus de la tête et ne m’intéresse guère. Quand mon frère aîné george m’a entendu dire cela, il m’a traité de sotte, me disant : « mais tu ne te rends pas compte, cette notation, ce 3 A, c’est fondamental de le conserver car cela subordonne le coût de l’emprunt pour l’emprunteur. malvina », m’a-t-il dit avec son air professoral, « ce 3 A nous permet – enfin à l’État – d’emprunter sur les marchés dans des
conditions très favorables pour financer ses déficits budgétaires ». J’ai souri, ce qui n’a pas plus à george, car pour moi, emprunter pour financer des déficits, ce n’est pas comme cela qu’on va parvenir à éponger la dette. Et pour finir, comme il commençait à me fatiguer avec ses argumentations, je lui ai dit : « de toutes façons, AAA ou bien AA, voire A, b ou c, ce sera toujours sur nous, pauvres contribuables que le boomerang retombera. AH ! Ah ! Ah ! ». Jean-Pierre Pichon
PAR JEAN-JACQUES VERGNAUD
Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.
Directrice de la Publication .... Nathalie Vauchez Maquette, mise en page.......... Peggy Landon Crédit photos .................................. Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux - DR Nathalie Vauchez Dessins ................................................ Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy - Jean-Jacques Vergnaud Régie publicitaire ........................ Tél : 05 46 00 09 19 - rhea@rheamarketing.fr Imprimeur ......................................... Imprimerie Mingot Dépôt légal initial ....................... Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147
Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !
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PROCHAIN NUMÉRO DE RÉ À LA HUNE LE 14 DÉCEMBRE 2011
PEFC/10-31-1236
ActUALitÉ UN sALoN goURmANd Le Salon de la Gastronomie s’est tenu du 11 au 13 novembre au Parc des expositions de La Rochelle. Les producteurs rétais étaient présents.
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nstallé en plein cœur du salon de la gastronomie, il était difficile de rater le stand de l’île de Ré. La communauté de communes de l’île soutient cette manifestation depuis plusieurs années. L’investissement financier Françoise Héraudeau en pleine action n’est pas aussi élevé que pour les premières manifestations car le matériel est réutilisé. La grande bâche annonçant le stand est la même d’une année sur l’autre ainsi que les étals reposant sur des tonneaux prêtés par Uniré. véritable vitrine des produits du terroir, le stand rassemblait les protagonistes du parcours gourmand de l’île de Ré. on y rencontrait les responsables des bières de Ré, des confitures du clocher, de l’oursine de Ré, d’Uniré et de la coopérative des sauniers. Frédéric voisin ostréiculteur et producteur de crevettes impériales, salicornes et palourdes représentait dignement la profession. Rappelons qu’il a pris depuis le début 2010 la décision de se convertir en bio. comme partout dans le salon des dégustations étaient proposées. de plus les artisans du parcours gourmands élaboraient des recettes à partir de leurs produits présentés sur le stand. Frédéric voisin réalisait des sushis à base d’huîtres et Françoise Héraudeau, excellente cuisinière qui a passé la plus grande partie du salon à faire découvrir la gastronomie rétaise à travers ses créations, cuisinait à la bière et à la Fleur de sel de Ré. des dégustations de bières de Ré et des vins et alcools de la coopérative complétaient ces encas d’autant plus appréciés qu’il n’y avait pas de restaurant cette année. Après avoir démarré lentement le vendredi matin, les visiteurs sont arrivés nombreux à partir de l’après-midi et durant le week-end. Catherine Bréjat
La coopérative rétaise Uniré a fait déguster ses vins et alcools
Le stand des producteurs de l'île de Ré a fait le plein de visiteurs ravis
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JEUx Et sERvicEs JEUx à la Hune Le jeu des 7 erreurs,
par Rémy
GRILLE SUDOKU 9 x 9
MOTS CROISÉS
Solutions mots croisés - n° 41
de JPP - N° 42
Horizontalement 1. telle une cane. 2. diriger différemment. 3. Affronter une situation. menacé de graphiose. 4. teinture bleue. cloison mobile. 5. do. Perse. Pronom indéfini. 6. Rapport de dépendance. capitale des mutuelles. 7. Un 007 d’antan. Excrément. 8. Nombre entier. Exprime la douleur. démonstratif. 9. Agacées. 10. A son cycle. Parfaitement accompli.
Espace services
Verticalement : 1. malhonnête. 2. mise en bouche. 3. substantif. Précise la date. Forme d’avoir. 4. sot. Quatre saisons. 5. Faire son nid. Ars a le sien. 6. Arrivé. ceinture. 7. mariée à Athamas. Réfute. Annotation. 8. Exister. Félins de l’Altaï. 9. Reprises. 10. critiqué. début de rêve.
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ActUALitÉ PRoJEts commERciAUx À sAiNt-mARtiN, ou quand l’arbre cache la forêt La Préfecture (ddE), 15 jours avant la date limite, refuse le permis d’aménagement et demande à Leclerc de « revoir sa copie ». ce qu’ignoraient les desfontaines et apparemment certains élus martinais est que le terrain (en limite de zone constructible) n’est pas préemptable par la commune, mais par le conseil général (réglementation qui existe pour 9 communes de l’île de Ré, sauf Ars en Ré).
Perspective de principe : vue de la route départementale
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l est curieux comment sur l’île de Ré le dialogue devient parfois difficile. Ainsi, sans même tenter de prendre connaissance du projet, certains ont condamné d’avance le projet de parking Leclerc, au nom de l’esthétisme environnemental.
Des places de parkings… à la fermeture de classes d’écoles À ce jour, michel desfontaines est bien conscient que la vente sera cassée sans difficulté juridique (1% de chance pour lui que le juge confirme la vente), le conseil général (officiellement sur décision de dominique bussereau) ayant assigné en justice. L’issue très probable étant donc que mme Ratouit soit obligée de racheter son terrain aux desfontaines. Un bel imbroglio en vue, puisqu’il est probable qu’elle l’ait vendu du fait de besoins financiers, et qu’elle n’ait plus aujourd’hui les moyens de le racheter. de l’autre côté, Leclerc manque cruellement de places de parkings : un huissier de justice a constaté cet été que 40 à 100 véhicules selon les jours se garaient sur le dit terrain (qui peut accueillir en l’état 200 véhicules). Le projet de parking prévoyait 127 places supplémentaires, venant compléter les 250 places actuelles. Que se passera-t-il si le terrain ne peut être racheté par l’ancienne propriétaire ? Au lieu d’un parking paysager et organisé, il y aurait un parking « sauvage », bien plus impactant au niveau visuel, comme on a pu le constater cet été. Que les avis soient d’emblée très partagés sur ce projet peut se comprendre, qu’aucun dialogue ne puisse se créer est nettement plus regrettable – alors que les mêmes opposants au projet crient au scandale quand une classe d’école est menacée de fermeture et montent au créneau médiatique pour montrer combien ils sont attentifs à la vie permanente. Le dialogue semble de plus en plus absent dans les conflits d’usage et de vision de ce que doit être l’île de Ré.
Une arrivée sur Saint-Martin de Ré qui mériterait d’être améliorée… il est vrai que l’arrivée sur saint-martin n’est pas très heureuse. tout le monde en convient, même sans être un « environnementaliste pur et dur ». c’est justement parce qu’il en a conscience, parce qu’il habite aussi sur l’île de Ré – toute l’année – et qu’il en apprécie le cadre de vie que michel desfontaines avait envisagé de créer un parking paysagé et vert. Qui aurait certainement amélioré le paysage d’entrée par rapport à l’existant, comme le montrent les perspectives dessinées par l’Architecte paysager. oui mais voilà sur l’île de Ré on a beau employer une centaine de salariés à l’année (le double en haute saison), qui sont en grande partie des Rétais, le développement économique n’est pas le bienvenu. Une impasse juridique pour Leclerc, malgré un projet « validé » par la commune et l’ABF… ce terrain de 6000 m2 (sur une bande de 19 m) a fait l’objet d’une vente en bonne et due forme entre mme Ratouit et michel desfontaines, acheté qui plus est à un prix bien supérieur au prix d’une terre agricole (en l’occurrence incultivable au vu de la qualité de la terre). Le patron le Leclerc fait alors réaliser une étude par un cabinet d’architectes, des ingénieurs paysagistes et des avocats urbanistes, pour élaborer un aménagement de parking paysager. Avec les moyens nécessaires pour que le projet soit qualitatif, puisque le budget est de l’ordre de 1 million d’euros. Présenté en avril 2010 au conseil d’architecture, urbanisme et environnement (cAUE), ainsi qu’aux élus de saint-martin, ce projet ne soulève aucune objection, pas plus qu’auprès de mr boisrobert, Architecte des bâtiments de France. La commune de st martin n’entend pas préempter le terrain. Le permis d’aménager demande 4 mois d’instruction. En septembre 2010, quelques mois avant l’inauguration de Leclerc (ex super U) – à laquelle d’ailleurs Léon gendre participera – michel et mireille desfontaines rencontrent sur leur initiative le conseiller général du canton sud qui s’oppose d’emblée au projet et refuse même de regarder les aménagements prévus. Et leur annonce qu’il fera « casser la vente ».
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Deux autres projets d’enseignes à SaintMartin semblent passer inaperçus… Pendant que l’attention se concentre sur ce parking, relayée par les médias qui n’ont pas cherché à connaître le projet de Leclerc – une petite photo légendée pouvant faire de gros dégâts –, d’autres projets avancent sans que personne ne s’en émeuve cette fois-ci. Ainsi, il y a quelques jours, Lidl qui a pour projet de s’installer sur le terrain de 3800 m2 encore récemment cultivé par les résidants du foyer occupationnel et revendu par la famille à un promoteur immobilier, a pu obtenir l’autorisation de déposer son permis sans que la commune de st martin ne puisse intervenir, puisque la surface annoncée de moins de 300 m2 n’est pas soumise à l’avis obligatoire de la commission départementale d’aménagement commercial (cdAc)*.
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Quand on sait qu’une enseigne de ce type ne peut atteindre l’équilibre économique à 300 m2, on imagine que la stratégie est de s’implanter sur 300 m2, puis de demander un agrandissement quelque temps après. En effet, même si la cdAc émettait un avis négatif, il serait plus facile, en étant déjà installé, d’obtenir un avis favorable après un recours au niveau national… Pour parfaire le tableau, la déclaration d’intention d’aliéner de la commune de st martin sur le terrain jouxtant le chantier de plaisance et le charpentier de marine (situés juste après la station d’essence Leclerc) n’étant pas valide – car non motivée a priori –, la vente de ce terrain de 4000 m2 appartenant à l’origine à Yvonne berriau va pouvoir se faire au profit de Leader Price, qui pourrait ainsi en toute légalité créer un magasin d’ici à 2 à 4 ans.
Coupe de principe de la haie qui longe la route départementale
sauf que là aussi, les élus de saint-martin pourraient demander que le permis de construire, ou le permis d’extension dans un second temps, soit soumis à la cdAc*. Et influer assez facilement sur l’avis rendu. on pourrait ainsi se retrouver à l’horizon 2014 puis 2016, après installations à moins de 300 m2 et extensions, avec 4 enseignes sur saint-martin de Ré, intermarché (plus de 2000 m2), Leclerc (2620 m2), Leader Price et Lidl, soient autour de 7000 m2 ! Un vrai rôle à jouer pour les associations environnementales « villageoises » La bataille n’en est donc qu’à ses débuts et à l’heure du scot qui a fait l’objet d’une grande concertation depuis 2 ans à l’échelle de l’île de Ré, on voit bien que la concertation et la cohérence des projets au niveau local mériteraient d’être améliorées. Et que plutôt de se focaliser - parfois - contre un projet local, les associations environnementales auraient un vrai rôle à jouer pour encourager le dialogue et une analyse globale et objective sur leur commune, intégrant tous les paramètres et des avis contradictoires… Nathalie Vauchez * La Loi de modernisation économique (LmE) stipule que tous les projets de + 1000 m2 des zones commerciales sont obligatoirement soumis à la cdAc, mais donne aussi le droit aux élus de la commune concernée – s’ils le souhaitent - de saisir la cdAc pour des surfaces comprises entre 300 et 1000 m2.
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actualité le désenclavement régional de la rochelle Mercredi 9 novembre, Lionel Guérin, PrésidentDirecteur général de la compagnie aérienne Airlinair, présentait à l’aéroport de La Rochelle les résultats des lignes La Rochelle - Poitiers - Lyon et La Rochelle - Orly Sud ainsi que l’ouverture d’une nouvelle ligne.
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de cette rotation en alternance avec un ATR 42-500, ce qui à terme fera baisser les prix des billets car plus un avion est gros, plus le prix au siège diminue. Côté prix, le tarif moyen est de 130 E pour un aller simple avec un prix d’appel de 69 E accessible trois à quatre mois avant le départ. La récente promotion de 600 places à 60 E dont la vente devait s’étaler de novembre 2011 à janvier 2012 est partie en deux semaines. Airlinair est soutenu dans l’exploitation de cette ligne par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) dont le financement représente 53 % de l’aide, et pour les 47 % restant par la Chambre de commerce et d’industrie et la Communauté d’agglomération de La Rochelle ainsi que par les Conseils généraux de la Charente-Maritime et de la Vienne. Il a été convenu que ce soutien serait renouvelé pour une durée de quatre ans à raison d’1,6 million d’euros par an.
a liaison La RochellePoitiers-Lyon, créée le 14 octobre 2004, après un démarrage progressif a connu en 2009 une chute due à la crise du nombre des passagers annuels à 27 000. Par contre entre le 1er novembre 2009 et le 30 octobre 2010, une augmentation de 29 % du trafic a été enregistrée et durant cette période 36 702 passagers ont été transportés. Ce mouvement s’est maintenu en 2011 avec une augmentation régulière chaque mois, c’est une ligne qui avec un taux moyen de remplissage de 77 % est tirée d’affaire. 55 % des passagers transportés le sont pour un « motif affaire » et 15 % l’utilisent pour prendre une correspondance vers une autre direction. « Lyon », comme l’a rappelé Robert Butel, président de la CCI de La Rochelle, « est la deuxième métropole économique et le hub de l’aéroport de SaintExupéry donne l’accès aux vols internationaux. » Les passagers sont aussi nombreux dans un sens que dans l’autre. Le vol avec le stop over de Poitiers dure environ deux heures alors que rejoindre Lyon par la route prend sept heures, ce qui peut expliquer le succès de cette ligne. Toujours est-il que ces résultats permettent à la compagnie d’envisager de mettre un ATR 72-500 sur 70 % des vols Lionel Guérin, PDG d'Airlinair
Des débuts satisfaisants La ligne La Rochelle - Orly Sud lancée le 8 avril dernier a transporté 5 450 passagers en 540 vols. La rotation s’effectue avec un Beechcraft 1900D disposant de 18 places et le taux de remplissage se maintient au-dessus de 50 %. Selon Lionel Guérin « cette destination bénéficie
probablement de la difficulté des trains à respecter leurs horaires, de la durée pour rejoindre Paris en train alors que par avion, on est à Orly en cinquante minutes et des tarifs relativement élevés de la SNCF parce qu’il faut bien entretenir les rails ! Toutes choses qui peuvent se modifier et s’améliorer, mais dans l’immédiat nous en bénéficions. » Ajoutons que les horaires actuels permettent d’arriver à Orly à 7h30 le matin, d’avoir une véritable journée de travail et de rentrer le soir à La Rochelle, atout non négligeable pour les hommes d’affaires qui l’empruntent. Des horaires nouveaux, une fréquence accrue sont à l’étude pour répondre aux besoins de clientèle des vacanciers l’été prochain. Et puis quand la ligne sera saturée là aussi on utilisera l’ATR au lieu du Beechcraft. Une ligne de plus au départ de La Rochelle en 2012 Une nouvelle ligne La Rochelle - Poitiers - Ajaccio sera créée en 2012 qui effectuera 22 rotations en ATR 72-500 du 21 avril au 15 septembre à un tarif moyen de 299 E. Cette ligne selon Thomas Juin, directeur de l’aéroport de La Rochelle - île de Ré, est souhaitée et attendue depuis longtemps par la clientèle. Catherine Bréjat
Extension de la zone artisanale de rivedoux
© Julie Foulquier
L’extension de la zone artisanale « Le Fond du Marais » à Rivedoux, mettant 24 lots à la disposition d’artisans, a été inaugurée vendredi 21 octobre. Des extensions des zones artisanales de La Couarde, Saint-Martin et Sainte-Marie sont en projet et devraient suivre afin de contribuer à la vie permanente dans l’île. l’a souligné Lionel Quillet lors de son allocution « l’île de Ré est un territoire compliqué, ici il faut onze ans pour concrétiser le projet d’extension d’une zone artisanale alors qu’il n’en faudrait que trois sur le continent ! » Le terrain est vendu 65 E le m2. Ce prix est possible car les propriétaires des lots ont accepté de vendre à un prix raisonnable et parce que la mairie ne fait aucun bénéfice sur ces ventes. Patrice Raffarin a rappelé que la volonté de la mairie était de faire du qualitatif « de favoriser un développement harmonieux et esthétique et que cette zone était destinée aux artisans et au commerce et non à l’habitat ». Un cahier des charges très contraignant a été élaboré, s’inspirant de celui de la zone artisanale de Loix, afin d’éviter tout dérapage et Patrice Raffarin a indiqué qu’il serait particulièrement vigilant.
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ionel Quillet, président de la Communauté de Communes et Patrick Rayton, maire de La Couarde étaient présents lors de ce bel après-midi d’automne et ont aidé Patrice Raffarin, maire de Rivedoux, à couper le ruban tricolore devant une foule d’artisans et d’ex-propriétaires des parcelles de la zone. Hugues Chauveau de la Chambre de Commerce et d’Industrie ainsi que Jean-Paul Blaizeau étaient également sur la tribune. La zone artisanale, d’une surface de 17 419 m2, comprend 27 lots dont 3 sont réservés à la mairie qui compte y installer des ateliers municipaux. Il a fallu onze ans de négociations avec les propriétaires, de montage des financements, de choix des maîtres d’œuvre et de préparation des terrains pour aboutir à la création de cette extension dont l’aménagement a coûté 750 000 E et pour laquelle le Conseil général a accordé une subvention de 75 000 E. Onze ans c’est long, mais comme
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La Verdinière, une association qui bouge Par ailleurs une parcelle a été attribuée à l’association La Verdinière, qui procure du travail aux personnes exclues
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et assure des prestations d’entretien des espaces verts. À partir de 2012 elle prêtera aux associations qui en ont besoin ainsi qu’aux mairies du matériel scénique acquis grâce à des subventions de la CdC. La Verdinière emménagera fin 2012 ou début 2013 dans des locaux de 600 m2, plus vastes que ceux dont elle disposait à SainteMarie, ce qui devrait permettre à de nombreux projets de voir le jour comme nous l’expliquait Alain Renaldini, son président, dans le numéro 61 de Ré à la Hune. On sait d’ores et déjà que l’extension de la nouvelle zone artisanale abritera des activités diverses parmi lesquelles une apicultrice, un loueur de bateaux et de jet ski, un fabricant de pièces composites pour voiliers de compétition, des ébénistes, des artisans du bâtiment en bon nombre et une poissonnerie. Toute une activité économique qui ne peut qu’animer la commune de Rivedoux et contribuer à la vie permanente.
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Catherine Bréjat
ActUALitÉ tRAvAUx dE voiRiE RUE dE L’HÔPitAL de janvier à fin mars, chantier sur les réseaux sur la partie 2 de la rue et chantier sur la voirie sur la partie 1 de la rue. Accès pour les riverains et le chantier par le cours thoiras en double sens ainsi que la rue des charitains et le rue Rapé également en double sens. d’avril à fin juin, chantier sur la voirie sur la partie 2 de la rue, accès pour les riverains et le chantier par la rue de l’Hôpital, suppression du double sens dans le cours thoiras et la rue des charitains.
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a rue de l’Hôpital est en travaux depuis le début d’octobre. ces travaux de réfection des réseaux (assainissement et eau potable) seront relativement longs et ne verront leur aboutissement que vers la fin du mois de juin prochain.
Catherine Bréjat
tout est étudié pour que les riverains puissent continuer à rentrer chez eux en toute sécurité, il se pourrait cependant que certains jours ce soit un peu compliqué à certaines étapes des travaux, sans jamais cependant dépasser plus de deux ou trois jours. Pour garer sa voiture, il faudra se replier sur les parkings alentour dont celui de la Poudrière et de la Place de la République. concernant les poubelles 3 points de ramassage seront mis en place au début et à la fin de la rue de l’Hôpital ainsi qu’à l’embranchement avec la rue des charitains.
Les travaux se dérouleront en 3 phases : d’octobre à fin décembre, chantier sur les réseaux sur le premier tiers de la rue de l’Hôpital. L’accès se fait pour les riverains et le chantier par le cours thoiras en double sens (où le stationnement est éliminé pour faciliter le croisement des voitures) et la rue des charitains en sens unique du cours thoiras vers la rue de l’Hôpital. La rue Rapé est également en double sens.
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il n’y a plus qu’à espérer que les conditions climatiques ne viennent pas perturber ces prévisions.
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vie permanente le commerce de proximité fait battre le cœur de nos villages Le commerce de proximité, c’est d’abord et avant tout une histoire de femmes et d’hommes motivés qui cherchent à satisfaire les attentes de leurs clients. Épicerie, produits frais, crémerie, fruits et légumes, viandes, surgelés, droguerie, hygiène et non alimentaire... nécessitent une adaptation permanente à l’évolution des modes de consommation, et le professionnalisme d’un commerce de précision. Un nouveau défi
force du commerce d’alimentation de proximité. Expérience, méthode et organisation sont nécessaires aux commerçants pour assumer toutes les tâches du magasin et s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation, aux changements dans les circuits d’approvisionnement. Le commerçant de proximité doit être capable d’apporter de la valeur ajoutée et du conseil.
Depuis l’avènement des grandes surfaces dans les années 1970-1980, la situation du commerce de proximité en alimentation a évolué vers une offre commerciale complémentaire. Aujourd’hui, les consommateurs reprennent le chemin du centre bourg. Proximité, disponibilité et qualité gagnent les faveurs des consommateurs et font la
Aujourd’hui, le consommateur change en fonction de ses besoins. En fait, toutes les formes de commerce ont les mêmes problématiques : avoir au bon moment le produit au prix que le consommateur souhaite mettre, puis le fidéliser. Michel Lardeux
Ré à la Hune a été à la rencontre de deux commerces alimentaires de Rivedoux, ouverts à l’année. La supérette « 8 à Huit »
L’épicerie « la Myrtille »
clientèle, les horaires d’ouverture sont du lundi au samedi de 8h30 à 13h et de 15h30 à 20h, le dimanche matin de 8h30 à 13h. Qui fait ses courses dans votre magasin ?
M. et Mme Janvier au rayon fruits et légumes
Elle tient un rôle moteur dans la vie économique et commerciale de Rivedoux, drainant les habitants vers le centre bourg et irriguant d’autres commerces de proximité. Depuis le 3 juin 2009, M. et Mme Janvier sont les gérants de ce magasin franchisé, situé au cœur du village, à deux pas des écoles primaires, de la crèche, de la salle des fêtes et de la mairie. Ils exerçaient la même activité dans les Hautes Alpes, à Puy Saint-Vincent, et ont l’expérience de la saisonnalité. Un atout pour s’adapter et réussir sur l’île de Ré. Ré à la Hune : Quel est l’objectif d’un commerce de proximité comme le vôtre ? M. et Mme Janvier : Clairement de faciliter les courses. Le magasin propose une offre libreservice avec un rayon de boucherie-charcuterie, tenu par un professionnel du métier. Pour nous, la proximité c’est surtout écouter les attentes de nos clients, pour leur faire gagner du temps, faire une offre adaptée aux besoins quotidiens, avec un bon rapport qualité/prix, le tout dans une ambiance conviviale. La qualité de l’accueil et l’ambiance moderne, simple et fonctionnelle, des produits valorisés dans un univers coloré, tout est effectivement réuni pour faciliter ses courses. Adaptés aux rythmes de la
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Notre zone de chalandise principale est Rivedoux. En basse saison, notre clientèle est locale, du jeune couple actif au retraité, et en haute saison, les touristes viennent accroître notre clientèle habituelle. Comme tout commerce d’alimentation de proximité, nous tenons aussi un rôle social en permettant à chacun de se ravitailler, de rencontrer d’autres personnes pour échanger sur les nouvelles du village. Nous livrons aussi à domicile les personnes qui ont des difficultés à porter leurs lourdes courses. Quelles sont les conditions et qualités nécessaires pour relever le challenge du commerce de proximité ? Avant tout il faut réunir des conditions économiques liées à la démographie du village. Le village doit être dynamique, accueillir de jeunes couples, maintenir ses anciens et offrir des conditions de vie agréables. La crèche, l’école, les activités commerciales, artisanales, ostréicoles, les services médicaux, les associations dynamiques… sont aujourd’hui des facteurs structurants de Rivedoux. Ensuite, il faut avoir l’âme d’un commerçant, être attiré par la distribution alimentaire, être un bon gestionnaire, posséder des capacités d’organisation, de management, un sens développé du service, participer à la vie du réseau commercial, s’intéresser à la vie du village. D’ailleurs nous sommes adhérents à l’association Ostro-Arti-Com pour participer à l’animation commerciale de Rivedoux et rencontrer nos collègues.
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Saïd Belmokhtar a ouvert l’épicerie « La Myrtille » en mars dernier, rue Jules Ferry à Rivedoux. Bien située sur le trajet du pont, entre la fleuriste et la boulangerie Sicard, l’épicerie « la Myrtille » ouvre de 10h à 22h. Une aubaine pour ceux qui rentrent tard sur l’île, ou sont pris dans les bouchons, les jours de grande affluence au pont. Saïd ouvre toute l’année pour sa clientèle locale. Ses premiers mois d’exercice le confortent dans ses choix et l’évolution de son épicerie, qui rappelle sa petite sœur historique installée autrefois, à quelques encablures de là, sur le port.
Saïd Belmokhtar prêt à vous servir
On y trouve tous les produits de consommation courante, de beaux fruits et légumes choisis par l’épicier, fier de la qualité de son étalage, et qui travaille autant que possible avec des producteurs locaux. Pour Saïd « Il faut trouver sa place, et le bouche à oreille fonctionne bien. Je suis exigeant sur la qualité et les clients sont satisfaits. Je travaille aussi sur commande et j’ai de nouveaux projets de partenariat pour ouvrir un rayon de plats cuisinés, traiteur, charcuterie, afin de répondre à la demande de ma clientèle. Ma volonté est d’apporter un service complémentaire de proximité à des horaires décalés, appréciés d’une clientèle active et tardive. D’ailleurs beaucoup de clients de passage s’arrêtent en voyant l’épicerie ouverte, pour acheter et en même temps me demandent une adresse, un conseil... » Une idée intéressante, un service complémentaire et nouveau que Saïd vous propose avec sourire et professionnalisme.
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la tournée des cafés de l’île de ré Après la tournée des marchés de l’île de Ré durant tout l’été, Ré à la Hune vous propose de faire tout l’hiver la tournée des cafés rétais, autres lieux de vie et d’animation villageoise. Nous commençons par le Café du Commerce à Ars-en-Ré, pilier de la vie permanente de l’île.
le « Caf Com » : lieu incontournable de la vie rétaise Construit par la famille Forgues à la fin du XIXe siècle, Le Café du Commerce est l’un des plus anciens lieux de vie de l’île de Ré. À l’époque on s’y retrouvait à la fin du marché, on venait y boire un vin chaud après la pêche et on y jouait aux cartes en soirée, même les dames. ces maquettes de voiliers très soignées ou ces proues de bateau en bois sculpté. Le « Caf Com » rassemble une clientèle éclectique et fidèle. Elle est familiale et Christophe Chambrey, le directeur, constate « que ce soit les Rétais ou les propriétaires de résidences secondaires, on voit les enfants grandir, puis on connaît les petits-enfants parfois même les arrière-petits-enfants. On reçoit aussi des people mais ici personne ne les ennuie avec des demandes d’autographes et on n’est pas obligé de faire la police pour qu’ils soient tranquilles. » Et il est vrai que se tissent, au fil du temps, des liens entre les clients et les serveurs qui font carrière dans la maison. Idéalement situé au centre du port, on s’installe pour lire son journal avec un petit noir sur la grande terrasse en été, qui devient après le marché, le rendez-vous incontournable pour l’apéritif. Mais ce sont les Rétais qui permettent à ce lieu d’être ouvert et de conserver une activité à longueur d’année. Tous les artisans et commerçants se rencontrent dans ce lieu convivial où, hors saison, ils prennent le temps de se parler et d’échanger. La clientèle vient déguster ici une bonne cuisine traditionnelle de brasserie avec poissons et fruits de mer ainsi que de grandes salades goûteuses, des plats Tex-Mex et toutes sortes de bruschettas. La brasserie propose deux services par jour et en été un déjeuner qui peut aller jusqu’à 15h30, mais il est possible de déguster des crêpes et des glaces à longueur de journée et en toutes saisons. Quant à l’équipe de serveurs elle est professionnelle, plutôt joyeuse et habituée à ce qu’on lui pose les questions les plus improbables allant des horaires de la messe à la présence des copains dans l’île. Catherine Bréjat
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Le Café du Commerce 6 quai de la Prée 17590 Ars-en-Ré Tél. 05 46 29 41 57
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e lieu connut des aventures diverses. Dans les années 1890 ce fut l’un des repères du mouvement anarchiste ayant à sa tête Auguste Vaillant, William Barbotin et Élisée Reclus. Au calme dans une arrièresalle, ils écrivaient des articles que l’on retrouvait plus tard à la Une des pamphlets libertaires. Puis le Café du Commerce passa entre les mains de plusieurs propriétaires dont, dans les années 60, Alfred Adam acteur renommé de théâtre et de cinéma. Alfred Adam travaillant à Paris trouvait néanmoins le temps de venir le week-end dans l’île pour servir l’apéritif au Café du Commerce le dimanche. Repris en 1984 par Toni et Pierre Ollivier, la décoration évolua sous leur influence vers un caractère international et plus particulièrement américain, d’ailleurs on parla même de l’endroit dans le New York Times et le Huston Chronicle. Ainsi, l’arrière du bar est issu de Boston et les deux miroirs latéraux proviennent d’un saloon d’El Paso et s’intègrent parfaitement au fouillis d’objets rappelant la mer comme
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ENviRoNNEmENt QUELLEs AmbitioNs PoUR L’EPiR, nouveau collectif environnemental ?
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ous l’impulsion de Ré Nature Environnement, et de son président, dominique chevillon, pour la première fois, 12 associations « environnementales » avaient décidé de mener une action commune en envoyant un courrier à la ministre de l’Ecologie le 10 juin dernier, pour lui demander un classement complémentaire de l’île de Ré (Lire Ré à la Hune N° 60). c’était une grande avancée en matière « d’intercommunalité environnementale », puisque les différentes tentatives de se fédérer avaient toujours échoué dans le passé. 10 associations ont franchi un pas supplémentaire en décidant fin septembre dernier de créer un collectif, Ensemble protégeons l’île de Ré (EPiR), avec pour porteparole Philippe de Longvilliers (président de l’AssiP aux Portes en Ré) et de Jean-Pierre goumard (représentant de Nature Environnement 17 sur l’île de Ré). Nous avons interrogé dominique chevillon – dont l’esprit d’analyse indépendant, de dialogue, et son détachement des contingences locales correspond au ton du journal – quant aux finalités d’un tel collectif.
table, or les associations n’étaient pas en mesure de le désigner. Nous avons toujours été très clairs avec Pierre bot (Président des AiR et représentant au scot) et avons avancé en bonne intelligence avec lui, même s’il n’a pas la capacité de s’exprimer pour tout le monde. Concrètement, sur quels dossiers va plancher ce nouveau collectif ? Au-delà d’une vision commune, nous devons nous positionner sur des projets nouveaux arrivés en cours de scot comme le projet de grande surface à Ars en Ré, l’extension ou optimisation des ports sur lesquels nos avis divergent parfois, etc. Ré Nature Environnement tient une position très ferme : dans les lieux déjà classés, on ne peut envisager des projets contraires au classement. Nous sommes étonnés que des extensions de ports ou des créations de zones commerciales soient envisagées là où le cadrage de l’État et les textes régissent l’occupation de l’espace et ne permettent pas ces projets. Toutes les associations constitutives de ce collectif poursuivent-elles les mêmes objectifs ?
Ré à la Hune : La lettre signée par 12 associations en juin dernier sous votre impulsion a-t-elle été un déclencheur pour la création de ce collectif ?
Quel en est le but ? Avoir une vision partagée de l’île de Ré, même si les associations villageoises sont souvent plus sur des problématiques locales. Ré Nature Environnement souhaite que le scot soit achevé dans les délais impartis (NdLR : soit fin 2011), avec plus de prescriptions, plutôt que des recommandations qui ne sont pas contraignantes. Au-delà du scot dont l’aboutissement est proche, l’objectif serait de s’accorder sur des orientations générales. Le processus de concertation et de dialogue initié à l’occasion du scot, ses grandes orientations générales, ont permis à ce collectif de naître, bien qu’il arrive très tard. Les moments d’échanges et de réflexions dans le cadre du scot ont suscité auprès d’associations assez individualistes un souhait de partage.
Le collectif est-il sous influence politique ? Les influences de Léon gendre sont très fortes, mais pas sur les associations villageoises. de même le collectif s’est entendu pour en aucun cas tenir un discours personnel « antiQuillet ». Nous sommes dans les domaines des réflexions et des projets, en aucun cas nous ne rentrons dans des conflits de personnes.
Que pensez-vous de la polémique liée à la désignation du représentant des associations environnementales au Comité de pilotage du SCOT ? il est reproché que le représentant des associations environnementales au comité de pilotage du scot ait été désigné par le Président de la communauté de communes et ne soit pas LE représentant des associations, mais il fallait bien qu’il y en ait un autour de la
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il y a effectivement des personnalités différentes et fortes à gérer, il faut que nous nous entendions sur quelques grands fondamentaux, sans vouloir rentrer dans des détails qui feraient vite exploser l’entente. Notre objectif est de travailler sur un territoire unitaire collectif, et non sur des projets village par village, qui se cannibalisent. il y a des projets de zones commerciales, ou d’extension, partout. où est l’orientation globale que tout le monde appelle de ses vœux ? Pour Ré Nature Environnement, le scot est un schéma d’organisation globale du territoire insulaire, or on part en ce moment sur un patchwork de projets, chaque village positionne son dossier, en rajoute en cours de scot. tous ces projets se concurrencent entre eux. ceci dit, pour ma part je ne suis pas jusqu’au boutiste et nous devons rester sur le dialogue.
Propos recueillis Les associations environnementales ou naturalistes sont par Nathalie Vauchez moins concernées que les associations villageoises par l’urbanisation des villages intra-muros. Nous sommes par auté de Communes Le Coin de la Commun contre tous unanimes sur les périphéries et les campings classés. LES DÉCHÈTERIES il y a une urbanisation déguisée des camLa Communauté de Communes de l’Ile de Ré (CDC), rappelle que pour pings qui vont vers le tout dépôt dans les déchèteries de l’Ile, particuliers et professionnels doivent désormais être munis d’une carte d’accès. « tout mobil home ». L’utilisation de la carte est depuis le 1er novembre dernier, obligatoire Pour l’occupation de pour les professionnels. Elle le sera pour les particuliers à compter l’espace rétais et la du 1er janvier 2012. maîtrise du trafic, on Pour ce faire, il convient de nous retourner le formulaire va parfois à l’encontre d’inscription (téléchargeable sur le site internet de la CDC : de ce qui est souhaité.
Dominique Chevillon : Le collectif était déjà en gestation, on peut considérer que le courrier commun fait partie du début de celui-ci, et a permis de franchir une étape. Les associations villageoises ont souhaité multiplié les échanges, Ré Nature Environnement, association naturaliste de l’île de Ré les a rejoints par solidarité.
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Certains membres du Collectif sont connus pour être mesurés et ouverts au dialogue, d’autres pour être beaucoup plus radicalistes, comment allez-vous vous entendre ?
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www.cc-iledere.fr, ou à retirer à l’accueil de la CDC) complété d’un justificatif de domicile et d’une copie de carte grise. Le personnel de la Communauté de Communes avertira les particuliers et les professionnels par téléphone de l’enregistrement de leurs dossiers et de la mise à disposition de leurs cartes d’accès. Les cartes sont à retirer au centre de transfert des Ordures Ménagères du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h jusqu’au 17 décembre. Des permanences supplémentaires auront lieu au centre de transfert les samedis : 5 novembre, 26 novembre, et 17 décembre de 9h à 12h et de 14h à 18h. Après le 17 décembre, les cartes seront à retirer au siège de la CDC (3 rue du Père Ignace à Saint Martin de Ré). Si vous souhaitez savoir si votre carte est prête, vous pouvez contacter le centre de transfert au : 09 62 11 12 26
Rappel des déchets autorisés en déchèterie : Journaux /revues - Cartons - Végétaux - Huiles de vidange - Verres - Batteries - Tout-venant - Métaux - Gros électroménager - Déchets ménagers spéciaux - Gravats / inertes - Écrans - Petits appareils ménagers.
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FEmmEs À LA HUNE F’ÂmEs, LE FoNd Et LEs FoRmEs ont contribué, aux côtés de l’équipe rédactionnelle très 1000 points de prise en main volontaire du grand féminine, à la qualité de ce premier numéro. La Rochelle et de l’île de Ré. Avec sa très belle couverture, « douce comme la peau outre le courrier des lectrices à venir, f’Âmes propose d’une femme », dixit les messieurs, f’Âmes, qui n’a rien à à toute « charmante maritime » de postuler pour donner envier à la presse féminine payante, s’intéresse à l’actua- un supplément d’Âme à l’une des prochaines couverlité locale (tel un événement qui aura lieu en charente- tures du magazine. Pour cela, il suffit de s’inscrire en maritime, ou bien le portrait d’une femme de la région) et envoyant un courrier à f’Âmes - bP 43 - 17410 saintfourmille de rubriques telles « ma culture », « mon look », martin-de-Ré ou un courriel (fames@rheamarketing.fr) « ma forme », « ma tribu » ou encore « mon chez moi » avec une photo portrait et une photo en pied ainsi que pour n’en citer que quelques-unes. toutes les bonnes vos nom, prénom, adresse et numéro de téléphone. adresses, tous les coups de cœur shopping ou mode Jean-Pierre Pichot et Nathalie Vauchez et accessoires se rapportent à des produits que l’on peut trouver dans les boutiques de La Rochelle ou de l’île de Ré... et non pas seulement à Paris. Les deux pages « relooking » réalisées en collaboration avec des professionnels, sont révélatrices du travail de fond du magazine. À noter dans la rubrique « Les hommes et moi » de ce premier numéro, le regard de deux hommes sur les femmes : maxime bono et dominique bussereau, qui se sont prêtés respectivement au jeu de la « carte blanche » et de l’interview. Une joyeuse équipe très féminine... mais aussi ouverte aux hommes, au diffusé à 40 000 exemplaires, Café de l’Aquarium, lors de l’apéritif de lancement le 4 novembre dernier « f’Âmes » se trouve dans plus de
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n petit nouveau est né dans le paysage médiatique local : « f’Âmes », un magazine féminin local, qui ressemble vraiment aux femmes, dans leur richesse, leur diversité, leurs coups de cœur et de gueule aussi. Un magazine qui parle des femmes de La Rochelle et de l’île de Ré, et au-delà…Un magazine qui parle aux femmes, qui ont une Âme ! Loin de véhiculer une image de la femme « papier glacé » dans laquelle les femmes ne se reconnaissent plus, il est le reflet d’une très belle dynamique qui s’est créée autour du support, faite de superbes rencontres avec des femmes toutes extraordinaires dans leur parcours de vie, leur combat au quotidien, leurs talents, leurs galères aussi. Quelques « z’Ômes », notamment le photographe Pascal bernard de gecko Production et le dessinateur Jean-Louis Rémy pour la bd « bertille. c’est ma life »
LE g20 dEs FEmmEs : UNE gRANdE PREmièRE Organisée par l’association Res Femina, la première édition du G20 des Femmes s’est tenue le 20 octobre au Palais Bourbon à Paris. Parmi les intervenantes se trouvaient deux femmes de Charente-Maritime. panel de 1 000 femmes. À l’occasion de la présidence française du g20, Res Femina à créé le g20 des Femmes pour qu’elles soient au cœur du débat et qu’on les entende. Une assistance féminine internationale dans la salle Colbert Jeudi 20 octobre, les 250 places de la salle colbert au Palais bourbon étaient toutes occupées. il y avait là des délégations africaine, mexicaine, des femmes venues du monde entier et, en particulier de charentemaritime. Les rétaises sophie boutiron et bénédicte Reidinger avaient fait le voyage ; christine masseguepratte l’épouse de notre ancien préfet Henri masse, Elisabeth Rabesandratana, avocat à La Rochelle et Pascale dardant, directrice générale de la société ovive à Périgny étaient également présentes.
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’association Res Femina est née, en 2008, de la volonté de sylvette dionisi, présidente, de lutter contre le désengagement des femmes en politique. sylvette dionisi, élue parisienne, souhaite que les femmes prennent leur destin en main et s’impliquent dans la vie politique. L’objet de son association, qui rassemble main tenant environ 300 personnes, est de « constituer une pépinière de talents qui contribuera à la féminisation des élites politiques de demain. » Pour mieux connaître les valeurs qui motivent les femmes, Res Femina a demandé à l’institut Harris interactive de réaliser, au printemps dernier, un sondage sur un
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Des intervenantes de grande qualité vingt femmes, représentant de grandes filières professionnelles et dont les compétences sont reconnues par leurs pairs se sont exprimées, à raison de trois minutes chacune, sur les valeurs fondamentales auxquelles
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elles croient et que l’on retrouve parmi les valeurs du sondage de l’institut Harris interactive. catherine salez, écrivain vivant dans l’île de Ré et secrétaire générale de Res Femina avait la charge de présenter les intervenantes. La première à plancher fut cynthia Fleury, philosophe, écrivain, psychanalyste, était également grand témoin de ce g20 des Femmes. Pascale dardant, avait choisi de défendre la valeur « Égalité ». valeur fortement ancrée dans l’histoire personnelle de cette femme pour qui la déclaration des droits de l’Homme est une référence permanente. Quant à Elisabeth Rabesandratana, bien connue pour son engagement dans la défense des femmes, des mineurs de charente-maritime et dont les valeurs sont celles de la solidarité internationale des femmes, de l’éducation des enfants, de la paix et du droit, elle clôtura la séance. Une synthèse de ce travail sera prochainement transmise aux instances les plus représentatives de l’État afin que la voix des femmes soit non seulement entendue mais aussi écoutée. Catherine Bréjat
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zap’arts Programmation à La Maline bâti sur une alchimie poétique entre les musiques écrites et improvisées du jazz et les danses d’inspiration flamenca… Sur des musiques de Julien Lallier et des chorégraphies de Karine Gonzalez, le concert dansé « La Escucha Interior » est la rencontre fascinante de cinq artistes qui se laissent porter par leurs rêves et leurs imaginaires. À travers une trame musicale et chorégraphique en six tableaux, les solitudes deviennent chant des possibles, les complicités se nouent, les univers et les couleurs fusionnent. À la confluence du jazz et du flamenco, musiques et danses, écrites ou improvisées, s’affranchissent des frontières. Qu’elles expriment des moments sombres ou lumineux, toutes se font l’écho d’un feu intérieur, d’une vitalité contagieuse. « La Escucha Interior » est une fenêtre ouverte sur le monde sensible des émotions, une bouffée d’air flam’n jazz ! dédiée à tous les publics.
Émouvant, touchant, pénétrant, ce sont les premiers mots qui viennent pour décrire cette performance de 55 mn de Solène Cerutti, qui évoque l’attente. L’attente des femmes de marins. Solène Cerutti est allée à la rencontre de seize femmes de marins, pêcheurs ou au long cours. Elle s’est rendue chez elles, entre Quimper et La Rochelle, et a recueilli leurs témoignages quant à leur vie à terre, lorsque leur mari est absent. Le témoignage de ces femmes, devient alors le fil conducteur de ce spectacle. Les voix de ces femmes, évoquant leurs attentes, leurs souvenirs, leurs craintes. Donnent un rythme tout à la fois doux et violent. Ni documentaire, ni anthropologique, cette pièce est comme un solo chorégraphique qui se nourrit de la matière recueillie. © Jef Rabillon
Durée : 0h55 Adhérent : 10 € / Non adh. : 15 €
Durée : 1h10 Adhérent : 15 € / Adhérent -16 ans : 10 € Non adhérent : 25 € / - 26 ans : 15 €
Vendredi 25 novembre – 20h30 Soirée anniversaire de La Maline : Gâteau et champagne offerts à l’issue du spectacle « La Escucha interior » Flam’n Jazz, musique et danse d’après Fernando Pessoa
Vendredi 2 décembre – 20h30 Richard Bohringer dans « Traîne pas trop sous la pluie », tradition orale © Bruce Pierson
Dimanche 20 novembre – 16h « Attendre n’est pas mourir, mais ça y ressemble », par la compagnie l’Œil de Pénélope, Danse de et par Solène Cerruti présenté par le festival Les Éclats Chorégraphiques
Chaque soir, Richard Bohringer réinvente, retrace toute une vie d’écriture, de passions, d’amours et de tendresse. Un voyage au pays de sa mémoire, un road-movie dédié à l’Afrique, aux amis, morts ou vivants, aux femmes, à l’alcool, aux errances. Tel un boxeur sur le ring, l’émotion à fleur de peau, il nous fait voyager au travers de ses propres textes, dans cette atmosphère que lui seul sait créer. Entre chaque texte, l’improvisation a toute sa place. « Un savant mélange d’improvisation et de textes fait de ce spectacle un hymne à la vie magnifique. Un moment rare de théâtre. » Le Parisien
Hymne à nos solitudes porteuses de rêves et d’utopies, chant des possibles perceptible à la faveur de l’écoute intérieure, « La Eschucha Interior » est un concert dansé
Durée : 1h30 Adhérent : 20 € / Adhérent -16 ans : 10 € Non adhérent : 25 € / - 26 ans : 20 €
l’exposition des figurines : un succès fédérateur et plein d’humour ! de 80 figurines, s’agrandit avec de nouveaux personnages. Et la liste est loin d’être close, d’autant que les suggestions et propositions de sujets sont encouragées par la qualité de l’ensemble des réalisations exposées. Comme Mimile, le tambour de ville, plébiscité par la population. Allain Bougrain-Dubourg et Brigitte Bardot, grands défenseurs des animaux, côtoient le chasseur. La petite marchande de poissons rappelle aux anciens une époque révolue. Les curistes apprécient la thalassothérapie et deux enfants espiègles sont retenus par le directeur d’école Louis Gaucher. Tout ce petit monde coloré fait parler les visiteurs et les souvenirs reviennent en mémoire. On échange, on papote, dans une ambiance pleine de tendresse et fédératrice, reconnaissant par figurine interposée, les mérites et les qualités des uns, ou s’amusant du caractère des autres.
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’exposition des figurines maritaises se poursuivra à partir du 22 novembre et jusqu’au 12 décembre à la médiathèque de Sainte-Marie, puis place de l’Eglise en fin d’année. Les félicitations et les encouragements inscrits sur le livre d’or, témoignent du plaisir des nombreux visiteurs qui sont venus salle des Tilleuls. Cet événement culturel, qui porte un regard humaniste et convivial sur la vie quotidienne à Sainte-Marie est un vrai succès. De figurine en figurine, cette ballade poétique, pleine de tendresse et d’humour nous fait rencontrer des personnalités maritaises attachantes, d’hier et d’aujourd’hui. Chaque jour, la collection forte déjà
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Figurine d’Allain Bougrain-Dubourg et de Brigitte Bardot
Le vote du public pour ses figurines préférées est déjà attendu avec impatience, d’autant que la centaine de figurines sera atteinte en fin d’année. Ne manquez pas cette exposition évolutive qui vous surprendra jusqu’à la fin de l’année.
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Michel Lardeux
zap’arts talents et violons d’ingres : un salon très riche Organisé par l’association « accros d’art », le 8e Salon des Métiers d’Art « Talents et Violons d’Ingres » s’est tenu salle Vauban à Saint-Martin les 5 et 6 novembre. Il était organisé avec le soutien de la municipalité de SaintMartin et en partenariat avec l’office de Tourisme. Il a rencontré cette année, malgré le temps maussade, un succès mérité.
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son temps libre. Ses pièces uniques sont vendues dans les boutiques de la région et jusqu’à Bordeaux et Paris. Tout a commencé parce qu’elle avait froid aux pieds le matin et que malgré le monde d’hommes dans lequel elle travaille, elle voulait rester féminine.
e salon qui rassemble des artisans d’art de la région attire chaque année de nouveaux exposants tout en conservant un noyau de vieux fidèles. Dominique Labessoulhe, artiste plasticien, vient régulièrement de Talmont Saint-Hilaire depuis treize ans exposer ses créations, peintures et sculptures à base de matériaux de récupération simplement assemblés ou plus élaborés mais toujours pleines de poésie. Pour Guilaine Maurel qui fabrique de grands sacs multi-fonctions en toile cirée doublés de tissus, c’était la première année et ce fut un succès. Entre ces deux extrêmes on découvrait à ce salon tout une série d’artisans dont la présence réconforte les efforts d’Emmanuelle Brunner pour promouvoir les métiers d’art.
Lucy Schlum en pleine démonstration
Les sacs de Guilaine Maurel
La déco pour la maison Aux fils du temps, attirait les visiteurs avec ses créations romantiques de pochons, coussins sacs et rideaux à partir de linge ancien. Le stand de Lolibulle proposait de la vaisselle diverse, des tasses et des mugs, de la porcelaine décorée gaiement de motifs charmants aux couleurs acidulées. En face dans un style totalement différent, Jacky Chaigneau, la tête au milieu des étoiles présentait ses élégantes créations en raku, faisant référence à l’univers des planètes. La créatrice de NYC BY VALERIE transfère les photos qu’elle fait lors de ses voyages à New York, Istanbul ou Séville sur toutes sortes de supports : tapis de sol, coussins, trousses, carnets et crée ainsi des objets de déco inhabituels très intéressants. Stéphane et Olivia Dupuis ont changé d’activité, il y a sept ans et font désormais de la gravure sur verre. Ils dessinent, réalisent leur pochoir et ont développé eux-mêmes tous les outils de la fabrication. Le stand de Lucy Schlum a été durant tout le salon un véritable pôle d’attraction car non seulement Lucy exposait ses célèbres poulettes mais elle montrait aussi comment elle procédait. L’ancien professeur d’arts plastiques s’en est donné à cœur joie sous les yeux admiratifs des enfants qui se dirent que finalement le salon des Métiers d’Art était un endroit extraordinaire.
La mode et ses colifichets Sandrine Girard qui participait pour la deuxième fois à cette manifestation présentait des bijoux tissés qu’elle réalise durant ses loisirs. Sandrine utilise une technique japonaise de tissage de perles de rocaille et delica et coordonne les couleurs avec les goûts de ses clientes et les tendances de la mode. Elle a été littéralement dévalisée le premier jour et a dû retourner se réapprovisionner à Poitiers ! On trouve ses créations sur Little Market. Plusieurs créatrices exposaient des bijoux dont Catherine Babin qui sous la marque Hévéa’art imagine et vend des articles originaux fabriqué à base de chambre à air. Fanny Diet diffuse sous la marque Couleurs Cuir ses fabrications artisanales de sacs et accessoires dans sa boutique de Brouage d’avril à novembre. Laëtitia Chéret, modiste, essayait pour la clientèle ses extraordinaires bibis qu’elle vendait accompagnés de mitaines et d’étoles. Marie est un cas étonnant. Docker déglaceuse le matin au port de Royan, elle crée des fanfreluches ultra féminines durant
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Sandrine Girard
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Catherine Bréjat
Le Sancerre s’invite au Richelieu
Pour notre dernière soirée viticole de l’année 2011, nous aurons la joie d’accueillir le Domaine Vacheron, premier domaine de Sancerre certifié en culture biologique (depuis 2006).
qui nous avons une collaboration depuis bientôt 10 ans. Ce dîner sera un beau moment de partage auprès de ce vigneron à la convivialité débordante.
Cette soirée aura lieu le vendredi 25 novembre prochain, le principe reste le même : un menu conçu
À très bientôt, Amitiés Vinicoles, Stéphane Thomas Sommelier du Richelieu
autour des vins, le prix : 65 euros, boissons comprises (attention : nombre de places limité). Le Domaine Vacheron est une exploitation familiale d’une quarantaine d’hectares devenue une référence sur l’appellation SANCERRE et sur la Loire en général avec
Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40 R É
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ils bougent ! la banque qui donne envie d’agir ! La réunion des sociétaires de la Banque Populaire s’est déroulée le mercredi 26 octobre au Bois-Plage. L’assistance était venue nombreuse écouter les responsables locaux et régionaux de la banque et fêter avec eux la remise des prix Initiatives région.
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idier Chapelle, président du Sociétariat et premier intervenant, a rappelé que la Banque Populaire était une coopérative dont le fonctionnement repose sur les valeurs fondamentales que sont l’individu, la confiance et la fidélité. Film à l’appui, il a souligné que le capital est composé de parts sociales nominatives et non négociables, dont la détention ne se résume pas à un placement financier mais à une volonté de s’engager dans le développement de la banque. Ces réserves impartageables constituées au fil du temps restent dans la coopérative et constituent la solidité financière de la Banque Populaire.
qui représente 15 agences, 75 collaborateurs, 30 500 clients et 9 800 sociétaires. Il stipula ensuite que le rôle d’une banque coopérative ne se limite pas à accompagner les projets des clients, mais que la Banque Populaire s’implique également dans la vie locale en participant à des événements tel, par exemple, le Salon du Livre au Bois-Plage. « Nous avons un prix Initiatives Région qui soutient des associations et des particuliers menant un projet citoyen local dans les domaines de la solidarité et l’humanitaire, le patrimoine et la transmission des savoirs et l’environnement et le développement durable. Deux associations sont concernées cette année par ce prix dans l’île de Ré le Gedar et l’association pour la protection du patrimoine des Portes-en-Ré. Nous remettrons ce soir à chacune d’entre elles un chèque de 1 500 €. » La Banque Populaire n’oublie pas les artisans et a développé un partenariat avec la Chambre des Métiers pour le prix « Star & Métiers » récompensant les chefs d’entreprises artisanales pour leur réussite en matière d’innovation, de savoir-faire et de dynamique commerciale. De plus, chaque année, le prix de la Dynamique Agricole et de la Pêche valorise des exploitants performants. En conclusion Jean-Jacques Berger précisait que la Banque Populaire Centre Atlantique réinjectait dans la vie locale l’épargne locale et qu’elle avait réalisé l’an passé 845 millions d’euros de prêts. Parmi les nouveautés on a pu constater que la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne s’étaient rapprochées pour former le Groupe BPCE, deuxième groupe bancaire français. Jean-Jacques Berger annonça lors de cette manifestation qu’un autre rapprochement se prépare entre La Banque Populaire Centre Atlantique et la Banque Populaire Sud-Ouest dont le nouveau nom sera Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique. Cette dernière opération devrait rendre la banque plus forte régionalement sans perdre de ses qualités de proximité puisqu’il y aura quatre directions : Bordeaux, Dax, Limoges et Niort.
L’agence du Bois-Plage Jacky Pairaud, directeur de l’agence du Bois-Plage depuis dix ans, présenta ensuite son équipe composée de Michèle Guérin, conseillère de clientèle particuliers, en place depuis onze ans et que son directeur qualifie de « pilier de l’agence », Valérie Mauny conseillère clientèle des professionnels et Caroline Largeau conseillère accueil. Pour renforcer leur action, ils font appel à des experts intervenant à la demande dans un certain nombre de domaines spécifiques comme la gestion de patrimoine, l’assurance des biens personnels ou encore l’ingénierie sociale. L’agence du Bois-Plage ce sont 1500 clients, 600 sociétaires et des encours de prêt de 22 millions d’euros. Jacky Pairaud donna la parole ce soir-là à l’un de ses clients, M. Laplace directeur de la société Fun-Auto Ecologic à Saint-Martin qui vend et loue des vélos et des véhicules électriques. Il avait présenté, il y a un peu plus d’un an « un dossier qui tenait la route » et l’agence avait décidé de l’accompagner. Aujourd’hui, Fun-Auto est une entreprise bien implantée dans le paysage rétais bénéficiant d’un fort potentiel de développement. La Banque Populaire Centre Atlantique Jean-Jacques Berger, directeur de groupe CharenteMaritime Nord a ensuite restitué la taille de ce groupe
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Prix Initiatives Région 2011 Deux associations sont concernées en 2011 par ce prix et ont reçu chacune de la Banque Populaire un chèque de 1 500 € lors de la soirée du 26 octobre. Le Gedar (groupe d’études et de développement agricole et rural) dont l’actuel présidente est Aude Chupin-Deraze rassemble une centaine de femmes agricultrices ou épouses d’agriculteurs. L’idée de départ était de vaincre l’isolement et d’apporter du lien social à des femmes généralement très occupées. Des ateliers variés leur permettent d’acquérir des connaissances nouvelles ou de peaufiner leurs acquis. Des sorties soit pour découvrir le patrimoine rétais soit pour visiter d’autres exploitations agricoles sont régulièrement programmées et deux fois par an, à l’automne et au printemps, elles organisent un marché fermier. Elles envisagent avec leur prix de faire le tour des écoles rétaises pour faire découvrir aux enfants les produits du terroir et en particulier la pomme de terre et la vigne. Michel Oger, président de l’association pour la protection du patrimoine des Portes-en-Ré (A4P) expliqua la raison d’exister de l’association : restaurer et mettre en valeur le petit patrimoine bâti portingalais, tels les puits publics, moulins et cabanes forestières. À ce jour la cabane des Fontaines a été refaite et transformée en éco-musée. Il y a aux Portes 32 puits publics dont 26 en mauvais état. Le projet de l’association est de les remettre progressivement en état et d’organiser un circuit de découverte. Les premières restaurations débuteront en 2012.
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FÊTES DE NOËL 4ème édition du village de noël des Associations de Parents d’Élèves Au cœur de Rivedoux dans un cadre de chalets illuminés, de sapins et de neige, les associations de parents d’élèves (APE) de l’île de Ré donneront le coup d’envoi des fêtes de fin d’année, en famille, dans l’ambiance magique et merveilleuse du village de Noël. sans oublier le traditionnel vin chaud, le chocolat, le thé, le café, les crêpes, les délicieuses pâtisseries et les confiseries pour les gourmands qui n’attendront pas Noël pour se régaler. Une tombola richement dotée, dont les tickets sont en vente sur place et dans chaque école, permettra aux visiteurs d’encourager les actions éducatives et récréatives organisées par les associations de parents d’élèves au profit des enfants. Vous serez peut-être l’heureux gagnant d’un super week-end, d’un stage de voile, d’un baptême de plongée, de l’initiation au kayak ou paddle en mer. Plein de surprises et de jeux vous attendent à chaque stand ! Pour venir en famille, les places de parking sont nombreuses à proximité, pour attacher vos rennes et garer votre traîneau. Les maires de toutes les communes inaugureront samedi 3 décembre ce beau village de Noël, bien décoré,
Un chalet du Village de Noël
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uvert le samedi 3 décembre de 10h à 18h et le dimanche 4 décembre de 10h à 17h, le village de Noël, installé sur la place des boulistes à Rivedoux, accueillera parents et enfants dans une joyeuse ambiance musicale, autour d’animations et de jeux. Pour vos cadeaux de Noël, vous trouverez de nombreux petits objets décoratifs à acheter dans les chalets tenus par chaque association APE. Chaque jour, le Père Noël viendra faire une visite à tous les enfants. Petits et grands lutins pourront se distraire et s’amuser à chaque stand. De nombreuses attractions, deux circuits de karts à pédales et un bowling géant permettront de se distraire en famille. Buvette et restauration rapide vous accueilleront pour une petite faim,
que feront vivre pendant deux journées de fête tous les parents d’élèves unis pour une bonne cause. Un beau cadeau de Noël pour tous nos petits écoliers ! Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel… Michel Lardeux
un marché de noël : sur le thème de la gourmandise C‘est dans l’ambiance et les décors d’un conte des frères Grimm que se déroulera, sur la place de Verdun, le marché de Noël de La Rochelle à compter du 2 décembre et jusqu’au 31.
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arine Favier, décoratrice, a conçu ce marché de Noël comme un village de conte sur le thème de la gourmandise. Pour y pénétrer, il faudra passer sous une arche faite de sucre d’orge et de sucettes géants. On rencontrera encore des éléments surdimensionnés, bonhommes de pain d’épices, macarons ou gâteaux, dans les allées plantées de sapins qui abriteront une trentaine de chalets en bois avec des exposants alimentaires et non alimentaires. Au cœur du village, une maison des friandises, digne de Gretel et Hansel, accueillera les visiteurs et leur
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proposera des douceurs gourmandes. Toujours en plein centre, un tivoli abritera des animations liées aux saveurs rochelaises. Des démonstrations culinaires à base de produits locaux seront effectuées en partenariat avec des restaurateurs réputés de la Rochelle, dont Gregory Coutanceau, Rémi Massé et le restaurant « Chez André ». Les biscuiteries Beurlay offriront 1 000 parts de gâteaux durant cette période. Les chocolatiers et glaciers, nombreux à La Rochelle, seront également représentés parmi lesquels D’Joly, et Ernest. Le Carrousel, le Pousse-pousse et le Tagada, trois manèges pour pitchouns seront installés dans le village et les commerçants du centre-ville offriront des tours de manèges gratuits ! Sous le tivoli, un père Noël recevra nos chérubins et se laissera prendre en photo avec eux. Pour que tous aient la possibilité d’avoir un joli souvenir, la première photo sera gratuite. Un chalet sera réservé à la collecte des jouets et les enfants pourront y déposer ceux dont ils ne se servent plus et qui seront remis à des associations caritatives pour jeunes défavorisés. Des mascottes se promèneront dans le centre-ville afin de l’égayer.
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Par ces temps économiquement difficiles, la Société du Commerce Rochelais (1) qui est à l’origine de ces animations a souhaité que ce mois de décembre soit une parenthèse conviviale pour grands et petits. Frédéric Chekroun, son président, « souhaitait relier les habitants par un contact direct et leur faire prendre conscience que le site de La Rochelle est merveilleux et qu’au milieu de ce patrimoine bâti admirable, il se passe toujours quelque chose de convivial. »
Michel Lardeux
1. La Société du Commerce Rochelais est l’une des plus anciennes associations de commerçants puisqu’elle a été créée en 1903. Sous la présidence de Frédéric Chekroun le nombre de ses membres est passé de 150 à 350.
Marché de Noël : ouvert tous les jours de 10h à 19h du 2 au 31 décembre. Fermé le 25 décembre.
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leçons de vie une femme aux semelles de vent !
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atherine Rotulo vient au monde en 1948, dans pour plaire et certaines rencontres telles celles une famille aisée et cultivée d’origine italienne. de Marie-Laure Prouvost et Françoise Hardy Ses parents acquièrent à Saint-Martin l’année seront déterminantes pour son avenir. Elle précédant sa naissance, une petite maison au sol de deviendra le photographe officiel de l’artiste terre battue qui bien des années plus tard deviendra et il naîtra de cette période un superbe livre. La son refuge. Elle se souvient de cette époque bénie où carrière de Catherine s’est déroulée dans des la plage et la mer lui appartenaient sans personne à groupes de presse majeurs : Paris Match, le l’horizon « on débarquait début juillet dans la 203 Nouvel Observateur, Sciences et Avenir, Marie-Claire, familiale et on ne repartait que trois mois plus tard. Valeurs Actuelles et Stratégies. Elle ne se contente pas Lorsque l’on arrivait on exposait les matelas au soleil d’y faire de la photo. Elle sera directeur de la publicité, se spécialise dans le lancement et on aérait la maison. Puis on insde nombreux magazines et médias tallait sur la plage de Gros-Jonc la audiovisuels et réalise également des lourde cabine de bois qui devait opérations de relations extérieures de bien peser 300 kg. C’était le bonprestige. Tout en continuant à faire des heur. » Le peintre Roger Chapelain reportages bluffant à Harlem, Dakar Midy immortalisa d’ailleurs cette ou Singapour au cours desquels elle cabine quelques années plus tard. prend tous les risques pour la vérité et En ces temps de remise en ordre de la beauté d’un cliché. Catherine est sa vie, Catherine, qui n’avait pu se alors une véritable star dans son secprocurer ce tableau lors d’une vente teur car en plus de son personnage aimerait, en connaître l’acquéreur, flamboyant au verbe haut, elle apporne serait-ce que pour le plaisir des tait beaucoup de chiffre d’affaires. En yeux et de la mémoire. cela, elle tient de son grand-père Élie Cette femme hypersensible, amouCatherine Rotulo dédicaçant son Rotulo, directeur du Crédit Lyonnais, reuse de belles choses et de belles ouvrage sur Françoise Hardy lors homme d’affaires averti et néanmoins personnes est obnubilée dès l’ende sa parution photographe amateur d’art qui a laissé fance par la nécessité, vitale pour elle, de fixer l’instant. Elle fait des études supérieures une œuvre importante. d’anglais et de droit car son père estime que c’est Grande voyageuse Catherine fera une trentaine de plus sérieux que la photographie. Elle ne renonce voyages importants dont certains en compagnie de pas pour autant à sa passion et se forge seule aux sa mère avec qui elle découvre le continent indien. techniques, très sophistiquées à l’époque, de cet art. Elle fait cavalier seul De tout temps, elle a été hantée, elle l’est encore, par le désir de garder un moment qui ne se représentera En 1991, elle estime qu’elle a fait gagner beaucoup plus jamais, c’est sa manière à elle de contrer la fuite d’argent aux autres et qu’il est temps qu’elle s’occupe du temps qui passe. d’elle. Elle crée l’Agence Catherine Rotulo qui prodigue du conseil en communication, se charge des Une vie de star relations extérieures de sa clientèle pour qui elle achète C’est une jeune femme privilégiée. Elle a le charme également des espaces dans les médias et réalise des êtres profonds, a fait de bonnes études, possède des études de marché. C’est aussi une agence phola sensibilité d’une artiste tout en étant dynamique et tographique d’illustration pour l’édition et le conseil très culottée. Son culot est celui des timides, donc dis- en iconographie publicitaire. Comme toujours elle est proportionné mais il n’en reste pas moins qu’elle a tout sur tous les fronts côtoyant des éditeurs, des journa-
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Catherine Rotulo dans son studio de création
listes des galeries et des créateurs dans le domaine de la photographie, donnant libre cours à son exigence esthétique dans les travaux qu’elle effectue pour ses clients. La terrible maladie En 2004, à 56 ans, elle subit l’ablation d’un sein en raison d’un cancer. Puis, elle fera une rechute et en 2010 doit être opérée une seconde fois. On lui enlève alors une partie du foie. Elle souffrira énormément et souffre encore, car rien n’est terminé et elle subit encore actuellement toutes sortes d’examens et de soins. Elle lutte pour la vie avec une force intérieure exceptionnelle, à l’image de son personnage. Elle a décidé, dès le début, de parler autour d’elle de cette maladie qui fait peur et sur laquelle règne un véritable tabou. Elle en parle, peut-être pour montrer qu’elle existe encore, mais surtout pour dire aux autres malades qu’ils ne sont pas seuls, pour leur communiquer son expérience et leur intimer de ne jamais désespérer. Elle-même n’abandonne pas, elle constitue en 2006, dans le cadre de son agence, un studio de création intégré avec une forte orientation vers les arts graphiques et crée une galerie d’art, en 2007, où elle expose ses propres œuvres photographiques sous la forme de tirages numérotés. Elle envisage d’y accueillir dans l’avenir des peintres, des galeries étrangères et des graveurs. Par ailleurs, elle prépare une exposition de photos de fleurs pour Chaville en région parisienne et continue d’alimenter le site cher à son cœur « île de Ré - île dorée ». Même si la douleur est terrible, même si elle est au plus bas physiquement et psychologiquement, elle trouvait le moyen, au printemps dernier, de constater « je n’ai jamais autant remarqué les fleurs de mon jardin éclore ».
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Catherine Bréjat
jeunes sportifs rétais
Cette nouvelle rubrique est proposée aux lecteurs de Ré à la Hune, sur une idée originale de Christian Bourgne, président du Comité départemental olympique et sportif (CDOS 17), et vice-président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, délégué aux sports, à la culture et aux associations. Christian a été de nombreuses années directeur de l’UNSS 17 (sport scolaire), avant de prendre sa retraite et d’être élu Maire des Portes-en-Ré.
Y’a pas que le sport dans la vie, y’a...
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Maxime Cornic
Avec un handicap de 4,3, Maxime Cornic qui fêtera ses 16 ans le 26 de ce mois, figure dans la liste des soixante meilleurs golfeurs français. Numéro 1 des minimes rochelais, il a en cette année 2011 été sacré Champion de Ligue Poitou-Charentes en battant en finale le vice-champion de France minime, Luc Rideau. Cadet la saison prochaine, il devrait normalement intégrer l’équipe Première de La Rochelle, et son handicap va l’autoriser à participer aux Grands Prix nationaux adultes.
Maxime Cornic, champion de ligue Poitou-Charentes minime 2011
Championnat de France à Paris, golf national
Depuis combien de temps es-tu dans l’île ? Et pourquoi l’île de Ré ? Bien que né voilà bientôt 16 ans à La Rochelle, le 26 novembre 1995, le jour du Marathon, cela fait 16 ans que je vis dans l’île. Mes grands-parents y possédant une résidence, mes parents s’y sont installés quand mon père Fabrice, golfeur professionnel, est devenu responsable de l’enseignement du golf de La Prée/La Rochelle. Comment parviens-tu à gérer ta vie de lycéen avec la pratique du golf à haut niveau ? J’avoue que c’est parfois un peu délicat, mais avec un peu de souplesse, on s’adapte. La filière sport/ étude golf n’existant pas dans mon lycée où je poursuis un enseignement en vue d’un Bac Pro Commerce, je m’entraîne une fois par semaine avec l’école de golf de La Prée/La Rochelle. La pratique de ce sport nécessitant de nombreuses heures d’entraînement, j’y consacre, seul, mes samedis et mes dimanches, sinon, dès que j’ai un moment de libre dans la semaine, mon père est derrière moi pour me promulguer ses conseils. Pour la petite histoire, je peux dire que j’ai débuté le golf à l’âge de deux ans à peine. C’est tout juste si le club ne m’aidait pas à tenir debout ! Bien qu’ayant dix ans de moins, je voulais suivre Julien Guerrier que mon père formait, partout. J’étais un peu la mascotte de l’équipe. Pour en revenir à la question, j’espère pouvoir obtenir pour la saison prochaine un aménagement spécial dans mes études afin d’avoir mon vendredi libre. Participant aux Grands Prix nationaux, la journée du vendredi me permettrait de reconnaître les parcours avant de concourir le samedi et le dimanche.
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Maxime au championnat du Monde à Miami
Quand on voit tout le partenariat qui gravite autour du sport de haut niveau, comment envisages-tu ton avenir dans ce sport ?
Dans un tout autre genre… qu’aimes-tu le plus dans l’île ? Et bien sûr, qu’aimestu le moins ?
À La Rochelle, je suis dans une équipe qui est déjà sponsorisée pour certains équipements, principalement les vêtements. Sinon, tant que je serai amateur, il est préférable de parler de mécénat plutôt que de partenariat. Grâce aux relations de mon père, j’ai un mécène qui m’aide beaucoup, un Anglais qui vit à La Barbade : Eddie Healey. Grâce à lui, je peux être présent sur de nombreux circuits, en France comme à l’étranger. Quant à mon avenir dans le golf, c’est tout d’abord de faire une bonne carrière en tant qu’amateur. à court terme, il y a le Bac, après quoi il conviendra que je trouve un job à mi-temps dans le commerce qui me permettra de jouer le reste du temps. Si les résultats sont là je pourrai alors prétendre passer professionnel. Sinon, j’opterai pour le professorat de golf.
Je que j’aime le plus, l’eau, la mer. Actuellement, quand je suis à La Barbade, je fais un peu de surf, et j’aimerais bien toucher au kite l’année prochaine. Bien que golfeurs, mon père et moi, nous sommes issus d’une famille très tournée vers la mer. Mon grand-père a été sacré trois fois Champion de France de 4,70 dans les années 70. Quant à ce que j’aime le moins, l’hiver dans l’île, l’absence de vie, le manque de luminosité. Je pars au lycée, il fait nuit, je rentre du lycée, il fait nuit !
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à ceux et à celles qui souhaiteraient pratiquer le golf ? La première des choses, c’est qu’il faut s’y prendre très jeune, simplement car on est plus souple qu’à 20 ans ou 30 ans. Et là, avec un bon professeur, on aura la chance d’acquérir un swing parfait. Il faut par ailleurs être super motivé car le golf est un sport bizarre. En effet, d’un jour à l’autre, les sensations peuvent être très différentes et les résultats s’en ressentent. Surtout, ne rien lâcher, ne pas se démoraliser si l’on réalise une mauvaise carte. Cela arrive même aux plus grands. Plus on s’entraîne, plus on acquiert d’automatismes. Et bien se dire que c’est un sport ouvert à tous, filles comme garçons. La preuve en est avec l’ancienne rochelaise Manon Molle qui est aujourd’hui l’une des toutes meilleures françaises.
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Maxime Cornic et son copain Robin Bichon au Grand prix de Normandie en octobre 2011
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Quel est le lieu que tu préfères pardessus tout dans l’île de Ré ? La commune de La Flotte, et j’espère que ce sera bientôt le golf de l’île de Ré. Nous sommes une dizaine de jeunes Rétais à bien tourner mais hélas orphelins de golf. À savoir que dans les moins de 17 ans de l’équipe rochelaise, 5 joueurs sur 8 sont des Rétais, et qu’ils ont sauvé La Rochelle de la relégation. Et enfin, quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose et que nous ne t’avons pas posée ? Difficile… disons, quels autres sports aimerais-tu pratiquer parallèlement au golf, ou si tu n’avais pas eu la chance de pratiquer le golf vers quel autre sport te serais-tu orienté ? Je serais resté dans la continuité familiale : les sports nautiques. Le surf et le kite me branchent beaucoup.
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Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot
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LEs gENs d’ici – PoRtRAit dU moi PiERRot moUNiER, « L’ÉcHo dU moRiNANd » Aujourd’hui âgé de 82 ans, hormis les nouveaux résidents, et encore ?... qui ne connaît pas, non seulement au Bois-Plage mais dans l’île Pierre Mounier ? Qui ne l’a jamais croisé au volant de son tracteur ou bien jadis, « bouèle » à la main dans ses vignes ; vu, piston à la main dirigeant les musiciens de la fanfare de l’USB (Union Sportive Boitaise) ; aperçu lors d’une intervention sur un sinistre au sein de l’équipe des sapeurs pompiers du village ; ou bien encore rencontré en mairie durant ses trois mandats de conseiller municipal ?
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é au morinand en 1929, rue Pasteur, Pierrot, comme l’appellent tous ses amis, fera sa scolarité à saint-martin d’où son père Philippe est originaire, et non au bois-Plage. « C’est qu’à cette époque là, et sans doute encore aujourd’hui, le Morinand, mais également le Roulant, étaient rattachés à la paroisse de la chapelle Jeanne d’Arc de Saint-Martin. Même si dans les années 30, église et État étaient séparés, l’habitude demeurait chez les Morinandais d’être plus proches de Saint-Martin que du Bois. Et tout cela en raison d’une église que les habitants du Bois avaient souhaité édifier au centre du Bois plutôt qu’à mi-chemin entre le Bois et le Morinand » précise Pierrot. certificat d’étude en poche, Pierrot sera admis en classe de 6e. des études secondaires pourtant vite abandonnées pour de multiples raisons. En 1942, la France est en guerre, et son père, maréchal des Logis, est réquisitionné avec d’autres Rétais comme tonnelier à saint-médard-en- Jalles (33) pour fabriquer des barils de poudre. Avec son jeune frère, il lui faut donc aider sa mère Alice dans la ferme familiale. Par ailleurs, si Pierrot avoue ne pas trop aimer l’école, il faut savoir que les gars du morinand, ces « paysans », n’étaient guère appréciés des gars de « la ville » de saint-martin.
que depuis le Morinand on pouvait voir les navires passant au droit du pas de Gros Jonc. Tous les sables étaient cultivés, principalement en vigne, et les parcelles, généralement petites avaient toutes des formes en entonnoir entourées de tamaris pour mieux capter et conserver l’humidité. On y travaillait tous les jours à la « bouèle », cela de novembre à avril, car un sable cultivé, un sable désherbé, reste toujours frais. Certes, le travail était dur, mais aucun risque d’avoir du cholestérol en casse-croûtant et en buvant du vin rouge ! On éliminait dur ! Autre chose, à cette époque, on n’était pas encore envahit par les lapins. Ils ont commencé à proliférer quand les déserts (les friches) se sont multipliés. Et à propos de déserts, de vieux déserts, dans les années 45/46/47, on allait au chiendent ! C’est-à-dire qu’on allait récolter les racines qui servaient à la confection des brosses et que l’on vendait aux fabriques du Bois et de SaintMartin. C’était très rémunérateur (1000 francs le kilo) si bien que beaucoup s’y sont mis. De là, le sable étant remué, retourné, a commencé la colonisation naturelle des déserts par les pins. Je dirais que seulement 10 % des bois qui existent aujourd’hui dans l’île ont été plantés par la main de l’homme. Le reste s’est fait naturellement ». La culture, mais aussi la musique
Agriculteur
c’est en 1945, à la Libération, que Pierrot intègre l’Union musicale du bois-Plage où Roger cognacq lui enseigne le piston (En ces temps là, pas d’Ecole de musique. Les anciens apprenaient aux jeunes). « La musique, la fanfare, auront bien occupé ma vie car, après avoir été chef de file de 1971 à 2008, encore aujourd’hui, je trimballe mon piston avec moi pour jouer au sein de l’USB mais aussi avec l’Harmonie de La Couarde et la Philharmonie de l’île de Ré. Chez moi, la musique, c’est une histoire d’amour puisqu’en 1952 j’ai épousé Annette, la fille du chef de file du moment, Fernand Carré ». malgré la culture, la musique, dans les périodes « creuses », Pierrot trouvait le temps de faire des « saisons ». Ainsi, les moissons en 1945/1946, puis homme toutes mains l’année suivante avec la colonie d’Evreux ; le travail en cuisine
Prédestiné pour être agriculteur, Pierre mounier le sera aux côtés de ses parents. dans un premier temps jusqu’à ce qu’il parte au régiment, et à son retour. « Tout de suite après la guerre, la physionomie de l’île étaient encore bien différente de ce qu’elle est aujourd’hui. On ne comptait, par exemple, qu’un seul pin entre les Evières et la côte sud. Je me souviens
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et à la plonge en 1948/1949 à l’hôtel beauséjour (aujourd’hui le toiras). « C’est là que j’ai battu un record en ouvrant 500 huîtres en 35 minutes ! » plaisante Pierrot. Le tournant des années 50 À 20 ans, sans doute Pierrot trouve-t-il qu’il n’en fait pas encore assez. il devient alors sapeur pompier et le restera durant 36 ans. des années 50 qui vont changer sa vie : d’abord son mariage avec Annette en 1952, puis la naissance trois ans plus tard de leur fille brigitte, et son intégration en 1956 dans l’administration pénitentiaire en tant que gardien à la maison centrale de saint-martin. En quelque sorte un second métier puisqu’il continuera l’agriculture aux côtés d’Annette, cela sans pour autant abandonner ses autres activités : musique et pompier. « Avec trois filles, Jocelyne et Catherine étant nées en 1960, il fallait bien assurer car l’agriculture, c’est toujours plus ou moins aléatoire. Même si nous possédions cinq vaches, il était préférable d’avoir un emploi stable par ailleurs. Si je parle de mes vaches, c’est que le lait à cette époque représentait une certaine sécurité du fait que l’on était assuré d’être rémunéré tous les mois par la laiterie du Roulant. La vigne, elle, présent plus de risques car les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément, d’autant plus que la cave coopérative n’existait pas encore. Avec mon bœuf, j’ai même fait le laitier ! Je collectais alors le lait des différentes exploitations depuis les Evières, le Morinant, le Roulant que je livrais à la laiterie pour la fabrication du beurre ». Trois mandats électoraux sa connaissance de la commune, son implication dans la vie associative feront que Pierrot sera sollicité pour participer à la vie communale en tant qu’élu. c’est ainsi qu’il effectuera trois mandats de conseiller, de 1977 à 1995. Entre temps, après 29 années de bons et loyaux services, il prendra sa retraite de la pénitentiaire, redevenant simple « agriculteur-musicien-élu » ! suite au décès d’Annette en 2006, Pierrot cédera l’exploitation à sa fille brigitte, n’en conservant qu’1,25 hectare comme la loi le lui autorisait. désormais double retraité, Pierrot, très attaché à la terre, aide le plus qu’il le peut sa fille dans sa tâche et consacre désormais entièrement le reste de son temps à la musique et à ses amis.
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Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot
NAtURE
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) vous propose, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur des sujets aussi divers que les oiseaux, la protection de la nature, la biodiversité ou encore les zones humides, sans oublier les fêtes de la nature ou de l’oiseau... Retrouvez la Rubrique LPO dans chaque numéro de Ré à la Hune.
dEviNE QUi viENt À LA mANgEoiRE ?
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ans le cadre d’un projet d’Atlas régional des se régaler de graines ou de pommes mises à leur disoiseaux en hiver, la LPo et différentes associa- position. L’objectif de cet inventaire est de collecter un tions de protection de la nature se sont lancées maximum d’informations relatives aux oiseaux venant dans un important travail de terrain. objectif : mieux s’alimenter dans les mangeoires. connaître l’ensemble des espèces d’oiseaux présentes vous pouvez aussi vous-même intégrer vos observaen hiver. Ainsi, du familier rouge-gorge à la bernache tions dans le site participatif de la LPo charentecravant, en passant par maritime : www.faune. l’aigrette garzette, toutes charente-maritime.org. les espèces de Poitouvos contributions, assocharentes (et donc de ciées à celles de cenl’île de Ré) sont concertaines d’autres obsernées par ces recherches. vateurs, permettront mais l’enquête ne de faire avancer les s’adresse pas qu’aux connaissances sur les spécialistes des oiseaux. oiseaux (et les autres chacun peut, selon ses espèces animales) de connaissances et sa discharente-maritime. Par ponibilité, y participer et Mésange bleue sur une boule de graisse ce geste simple, vous y contribuer. Ainsi, pour aiderez la LPo à une ceux qui possèdent un jardin et nourrissent les oiseaux meilleure prise en compte de la biodiversité dans en hiver, il est possible de noter vos observations de les communes. rouge-gorge, de merle noir, de mésange bleue ou Hervé Roques / LPO charbonnière, ou encore de tourterelle turque venant
Par ailleurs, la nouvelle revue trimestrielle de la LPO destinée aux 7-12 ans consacre cet hiver un dossier sur le nourrissage des oiseaux. N’hésitez pas à abonner vos naturalistes en herbe !
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La Communauté de Communes de l’Ile de Ré (CDC), rappelle que pour tout dépôt dans les déchèteries de l’Ile, particuliers et professionnels doivent désormais être munis d’une carte d’accès. L’utilisation de la carte est depuis le 1er novembre dernier, obligatoire pour les professionnels. Elle le sera pour les particuliers à compter du 1er janvier 2012. Pour ce faire, il convient de nous retourner le formulaire d’inscription (téléchargeable sur le site internet de la CDC : www.cc-iledere.fr, ou à retirer à l’accueil de la CDC) complété d’un justificatif de domicile et d’une copie de carte grise. Le personnel de la Communauté de Communes avertira les particuliers et les professionnels par téléphone de l’enregistrement de leurs dossiers et de la mise à disposition de leurs cartes d’accès. Les cartes sont à retirer au centre de transfert des Ordures Ménagères du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h jusqu’au 17 décembre. Des permanences supplémentaires auront lieu au centre de transfert les samedis : 5 novembre, 26 novembre, et 17 décembre de 9h à 12h et de 14h à 18h. Après le 17 décembre, les cartes seront à retirer au siège de la CDC (3 rue du Père Ignace à Saint Martin de Ré). Si vous souhaitez savoir si votre carte est prête, vous pouvez contacter le centre de transfert au : 09 62 11 12 26