RéHune 8 février
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La terre ... et l’île de Ré ne s’arrêtent pas de tourner ! Alors que la gauche rochelaise donne une image peu amène de la politique (lire page 9), et que les élus rétais de droite s’opposent sur des sujets fondamentaux tels la gestion de l'écotaxe et le SCOT (lire pages 3 et 5), certains semblent attiser les incendies au lieu de calmer le jeu (lire pages 3 et 9). Au risque de laisser le fossé se creuser entre citoyens et élus locaux – la désaffection pour la politique nationale est déjà avérée si l'on s'en réfère aux taux de participation à certains scrutins – et de voir monter les extrêmes. Nos territoires méritent pourtant mieux que ces combats d’egos, et la période difficile que nous traversons devrait inciter toutes les forces vives à se mobiliser pour que les citoyens et les professionnels passent le cap le mieux possible... Même si nous ne pouvons ignorer ces tensions politiques, Ré à la Hune se veut décidément un média constructif et met en avant dans ses colonnes des acteurs et des initiatives qui font bouger positivement les lignes, dans tous les domaines : social, économique, sportif, environnemental, culturel, ou encore des loisirs. Ce nouveau numéro regorge de dynamisme et d'optimisme, parce que la terre... et l'île de Ré ne s’arrêtent pas de tourner même en période électorale et de crise économique sans précédent. Et parce que l'île de Ré vit toute l’année, même en plein hiver, comme en témoignent tous ceux que nous avons invités ce mois-ci dans nos colonnes. Nathalie Vauchez
la magayante c’est tout ?
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obert rentre du travail et trouve la maison dans un désordre inhabituel. Les enfants, dans un état de saleté épouvantable, jouent dans la boue du jardin, avec des boites de conserve, parmi les bouteilles plastiques
et les emballages alimentaires jetés négligemment. Et il n’est pas au bout de ses surprises ! En franchissant le pas de la porte de la maison il reste figé. Le chien a renversé sa gamelle et sa pâtée sur le carrelage, la table n’est pas débarrassée depuis le matin, les chaises sont renversées, il y a des marques de pas partout, des vêtements pas rangés sur le canapé plein de poils de chat, du sable partout... bref, une pagaille indescriptible et inhabituelle ! On dirait que la vie s’est arrêtée depuis huit heures du matin.
Robert pense de suite qu’il s’est passé quelque chose d’anormal, qu’il est arrivé un malheur à Malvina. Il cherche son épouse et la trouve rapidement dans la chambre, étendue en robe de chambre sur le lit, souriante, en pleine lecture d’un livre passionnant. Surprise par l’arrivée de Robert, elle quitte sa lecture un instant et lui lance désinvolte : – « As tu passé une bonne journée mon chéri ? » Interloqué, Robert demande à Malvina ce qui s’est passé aujourd’hui… – « Rien mon chéri ! Chaque soir quand tu reviens du travail, tu me demandes ce que j’ai fait aujourd’hui. Et quand je te réponds que je me suis occupée des enfants et de la maison... tu me dis : c’est tout ? Eh bien aujourd’hui je n’ai rien fait ! » Michel Lardeux
des lauréats très honorés !
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a grande famille des 120 figurines était exposée au complet, lors des voeux à la population maritaise. Comme le souhaitait l’association Ile Arts et Culture, maître d’œuvre de ces réalisations, les personnes présentes ont désigné les lauréats dans les trois catégories : métiers, personnalités, associations. Pour la catégorie « associations » : la Fanfare pour la République de Sainte-Marie de Ré est plébiscitée Pour la catégorie « métiers », ce sont les infirmières qui auront l’honneur d’accueillir leur figurine au cabinet. Enfin, les pompiers de Sainte-Marie, sont distingués dans la catégorie Pour célébrer son centenaire, la fanfare recherche des photos anciennes. Toutes les personnes susceptibles de posséder des photos anciennes de fêtes et de cérémonies avec la fanfare La République de Sainte-Marie, peuvent se mettre en contact avec Joêl ou Catherine Guion, au 05 46 30 23 40.
« personnalités ». Philippe Gouble, Président d’Ile Arts et Culture, accompagné de Marie-France Giessner à l’origine de cette belle réalisation, ont eu le plaisir de remettre leurs trophées aux lauréats, lors d’une sympathique cérémonie organisée à la caserne des pompiers Remise des figurines aux lauréats, de gauche à droite : M.F Giessner, Joël Guion, de Sainte-Marie le 16 Philippe Gouble, les deux infirmières Anne-Marie et Jacqueline, le lieutenant Philippe Lacoste janvier. Ces « Figurines » témoignent des qualités humaines, du rôle culturel ou social reconnu voyager d’exposition en exposition, se montrer aux heureux et méritants lauréats, et nul doute à la télévision... Bref une vie de « Stars » les qu’elles trôneront fièrement au siège social de la attend, chouchoutées, emballées, transportées, Fanfare, à la caserne des pompiers ou au cabinet admirées... Michel Lardeux d’infirmières. Toutes les figurines vont désormais
Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.
Directrice de la Publication..... Nathalie Vauchez Maquette, mise en page........... Peggy Landon Crédit photos................................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux - DR Isabelle Druon - Nathalie Vauchez Dessins................................................. Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy - Jean-Jacques Vergnaud Régie publicitaire ......................... Tél : 05 46 00 09 19 - rhea@rheamarketing.fr Imprimeur ......................................... Imprimerie Mingot Dépôt légal initial ........................ Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147
Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !
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actualité L’argent du pont... très convoité ! Soutenu par son Conseil municipal, Patrice Raffarin maire de Rivedoux, tenait une conférence de presse le 1er février, pour exposer ses inquiétudes. En effet, le programme d’aménagement de la voie Nord, approuvé et programmé en six séquences depuis 1999, risque d’être différé une nouvelle fois. Le Conseil général connaîtrait-il des difficultés financières ? Il faut rappeler que Rivedoux-Plage supporte un niveau de trafic lissé sur l’année de 16000 véhicules entrants par jour. Élus, et habitants de Rivedoux, attendent patiemment les travaux prévus sur les accès routiers au pont, pour plus de sécurité et de confort de vie. La séquence 5, dite du littoral, qui s’étend de la rue Charles de Gaulle au virage du Purais, attend le financement du Conseil général. Elle devait démarrer en mars, et le temps presse, pour que les travaux soient réalisés avant la saison. Un silence pesant Malgré une entrevue en décembre 2011 avec Dominique Bussereau, et une lettre adressée au Président du Conseil général le 27 décembre, Patrice Raffarin n’a reçu à ce jour aucune réponse sur la planification des dernières séquences des travaux d’aménagements de la RD 735, ainsi que sur l’étude sur la voie sud RD 201 qui devait être diligentée. L’ordre de service du Conseil général, nécessaire à ces réalisations, se fait attendre et l’inquiétude grandit sur la suite des travaux prévus. Trois séquences restent à réaliser sur les six programmées, dont l’importante séquence N° 2 d’aménagement du centre-bourg.
Ou quand la politique ne donne pas toujours la meilleure image qui soit… Que Patrice Raffarin ait changé depuis quelques mois et son échec aux dernières cantonales, auxquelles il s’est présenté contre Léon Gendre, sur le Canton Sud de l’île de Ré, est une évidence. Il s’est beaucoup recentré sur sa commune, où énormément de projets sont en cours, sans doute assez attristé de ce qu’ « il estime être une injustice ». Et s’est fait plus discret sur un certain nombre de sujets touchant à l’île de Ré. Sans doute la carapace de ce maire qui se décrit avant tout comme un humaniste n’est-elle pas (encore ?) assez solide pour bien digérer les blessures politiques. Certains de ses choix lors des cantonales ne l’ont pas non plus servi et il n’en a pas forcément conscience… Peut-être aussi en a-t-il tiré comme conclusion que son avenir politique passe par un bilan sans faille sur sa commune de Rivedoux, qu’il a à cœur de faire progresser… Et les bâtons dans les roues se multiplient pour l’édile de la 1ère commune de l’île de Ré après le pont ; celle-ci souffre de son image – désormais dépassée mais qui lui colle à la peau – de « paillasson de l’île de Ré » et surtout de son trafic routier très dense, hiver comme été. Outre les lourdeurs administratives et les volteface des services de l’état au gré des Préfets, mais aussi l’opposition frontale de certaines associations et ses relations exécrables avec le conseiller général, Léon Gendre, – son projet d’ « optimisation » du port de plaisance risque fort d’en faire les frais –, il doit intégrer le fait que plusieurs de ses projets d’aménagement routiers et de centre bourg dépendent largement
Où est l’argent du pont, qui devait financer ces travaux ? « L’argent du pont qui devait servir à financer 60 % du coût des travaux (40 % à la charge de la commune de Rivedoux) aurait-il disparu du budget 04 du Conseil général ? », s’interroge l’édile qui pointe du doigt d’importantes subventions attribuées à d’autres projets rétais sur la ligne budgétaire de la taxe des espaces naturels sensibles. Informé de la situation, Léon Gendre a assuré le maire de Rivedoux de l’intérêt qu’il portait à la réalisation de ces aménagements routiers. La Communauté de communes et son président Lionel Quillet sont également attentifs à cette situation. L’Écotaxe très courtisée Quand on parle « pont », on parle désormais écotaxe… Dans l’attente des conventions à signer avec le Conseil général 17, rien n’est définitivement réglé sur les modalités de gestion de l’écotaxe. Par qui et comment sera-telle gérée ? Les Rétais en bénéficieront-ils à la hauteur attendue ? En attendant des réponses, Patrice Raffarin a le sommeil agité, partagé entre amertume, colère et inquiétude, et se sent prêt à mobiliser les Rivedousais pour engager des actions de sensibilisation sur la traversée routière de Rivedoux. Michel Lardeux
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du bon vouloir – et des financements – du Conseil général. D’autant qu’une partie du territoire n’est pas communale. Il n’en reste pas moins que la réaction du Président du Conseil général telle qu’énoncée dans les colonnes de Sud-Ouest du 2 février est un peu facile et ne l’honore guère, je cite : « Au sujet du budget du pont qui aurait disparu, Dominique Bussereau s’agace un peu : ”je comprends la tristesse de Patrice Raffarin qui a été battu aux cantonales, mais quand même !”... ». Quand bien même il serait exact que Patrice Raffarin nourrisse – quoiqu’il s’en défende catégoriquement – une certaine rancœur, cette réaction n’est guère opportune. Et compte tenu des tensions qui existent déjà entre le conseiller général du canton sud et celui du canton nord, également président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, notre territoire aurait plutôt besoin que Dominique Bussereau contribue à apaiser le climat et « siffle la fin » du bras de fer qui est en train de se jouer au sujet de la répartition et de la gestion de l’écotaxe... Il faut certes « laisser du temps au temps », mais l’île de Ré a aussi besoin de dépasser rapidement ses querelles historiques et politiques, qui polluent le climat et freinent son évolution. Or qui d’autre que le président du Conseil général est le mieux placé pour arbitrer et demander à ses deux conseillers généraux de s’entendre ? Il semble d’ailleurs qu’il était à l’origine de l’entente apparente entre les deux hommes, qui avait suivi l’élection de Lionel Quillet et avait surpris tous les observateurs locaux. Qui fut malheureusement de courté durée. Nathalie Vauchez
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Jeux et Services Jeux à la Hune Le jeu des 7 erreurs,
par Rémy
Les mots croisés de JPP n° 44.
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Solution Grille n° 43.
Solutions mots croisés - n° 43
de JPP - N° 44
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10 Horizontalement : 1. Sembler. 2. Jeune gallinacé originaire d’Asie. 3. Chasseur de lapin. Prénom masculin. 4. Relie la Maurienne à la Tarentaise. Produit cosmétique. 5. Arrivée. Mot du langage enfantin. 6. En matière de. Meuble. Hallucinogène. 7. Remettre en question. 8. Parfois de larmes. 9. Négation. Cédées pour un temps. 10. Indicateur d’intensité. Abandonnée.
Horizontalement : 1. Sembler. 2. Jeune gallinacé originaire d’Asie. 3. Chasseur de
Verticalement : 1.masculin. Action de rendre plus pur. 2. Parfois syndicales. Milieu de requins. 3. Port d’Athènes. Bleue, lapin. Prénom 4. Relie la Maurienne à la Tarentaise. Produit cosmétique. 5. Gold, Visa, etc. 4. Personnage 5. Démolir.6.6. En Duréematière de temps. de. Tressées. 8. Poisson d’eau douce. Ville 7. de Vénétie. Arrivée. Mot du biblique. langageBars. enfantin. Meuble. Hallucinogène. 8.Remettre Fils de polyester. Acquis. 9. Ligne tracée sur une surface avec un instrument. Fille de Necker. 10. Mathématicien en question. 8. Parfois de larmes. 9. Négation. Cédées pour un temps. 10. grec. Pronom personnel. Indicateur d’intensité. Abandonnée.
Verticalement : 1. Action de rendre plus pur. 2. Parfois syndicales. Milieu de requins. 3. Port d’Athènes. Bleue, Gold, Visa, etc, 4. Personnage biblique. Bars. 5. Démolir. 6. Durée de temps. Tressées. 7. Poisson d’eau douce. Ville de Vénétie. 8. Fils de polyester. Acquis. 9. Ligne tracée sur une surface avec un instrument. Fille de Necker. 10. Mathématicien grec. Pronom personnel.
Espace Services
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actualité Le Conseiller Général du Canton de Saint-Martin de Ré appelle à la résistance... contre le SCOT !
En saluant les élus présents, Mme Vergnon maire de Sainte-Marie, les adjoints et de nombreux conseillers de la Flotte, M. Henri-Paul Jaffard adjoint, représentant M. le maire de Saint-Martin excusé, ainsi que le maire du Bois-Plage. Léon Gendre souhaitait la bienvenue à toutes les personnes et personnalités présentes, dont M. Oriou, trésorier principal, le colonel Peuch du SDIS, les représentants de la gendarmerie, Mme Lafontaine et M. Chapon, anciens maires et amis. La municipalité de Rivedoux n’était pas représentée.
Léon Gendre soulignait l’ampleur de l’action sociale et de solidarité qui mobilise aujourd’hui 57,48 % du budget de conseil général, soit 320 millions d’euros sur un budget global de 556 millions d’euros. « Il y a moins de dix ans, ces aides représentaient 45 % du budget. Les transfert au conseil général de nombreuses compétences de l’État, ne s’accompagne pas des transferts de recettes correspondantes », soulignait-il. Mais malgré cette situation difficile, le canton de Saint-Martin a reçu globalement 2 380 014 euros de subventions en 2011 pour les réalisations suivantes : le port de Saint-Martin, l’aménagement du rond point de la Croix de la Mine, la réfection de la salle de la base nautique, la zone artisanale de Rivedoux-Plage, les aménagements paysagers de la commune du Bois, les écoles, les équipements sportifs et de loisirs. En 2012, les travaux du Gymnase de Saint-Martin seront aidés pour 500 000 euros. Les défenses contre la mer concerneront les 4 communes exposées aux risques de submersion: Rivedoux, La Flotte, Sainte-Marie et Saint-Martin. Le réseau routier, avec le rond-point de Sablanceaux au pied du pont, Sainte-Marie, le stationnement sur Saint-Martin et le rond-point de la zone artisanale du Bois, face à la cave coopérative, sont inscrits dans le programme 2012.
Des réalisations communales aidées financièrement par le Conseil Général
L’Écotaxe à l’origine de son différend avec la Communauté de Communes
L’action départementale du Conseil Général n’est pas épargnée par la crise internationale et nationale que nous connaissons.
Très vite, après l’énumération des dossiers traités en 2011 et ceux programmés pour 2012, le conseiller général rappelle son action à la présidence de la Communauté de Communes : piscine à Saint-Martin, crèches à Saint-Clément et à Rivedoux, transformation intérieure de l’hôpital Saint-Honoré, le siège de la CDC, le centre de transfert des ordures ménagères et l’évacuation de 320 000 tonnes d’ordures ménagères entassées pendant 4 ans, la future gendarmerie face au collège, le désensablement du chenal du fier, les 5 km de digues consolidées.
Léon Gendre présentant ses vœux
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ans la salle de la base nautique flottaise, refaite et parfaite acoustiquement, Léon Gendre, présentait le 29 Janvier ses voeux aux Maires et à la population du canton sud. Au lendemain de son anniversaire, Léon Gendre apparaissait en pleine forme, devant plus de 500 personnes, remerciant la Batterie Fanfare de SainteMarie, qui donnait en ouverture son concert autour de la traditionnelle galette des rois. Bienvenue à La Flotte
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« Nous avons marqué notre époque et nous laisserons une empreinte indélébile en donnant à la Communauté de Communes de nouveaux moyens avec l’écotaxe. 1 400 000 euros à se partager entre le département et les dix communes de l’île. Je n’en suis pas l’auteur mais j’y ai beaucoup travaillé avec Michel Barnier. » Léon Gendre donne alors sa lecture des textes de loi et explique ses points de désaccord, rappelant « l’autorité du département pour percevoir l’écotaxe et la répartir conformément à la signature d’une convention avec les communes. Les modalités de répartition de l’écotaxe proposées par la CDC, non conformes aux textes, justifient mon refus lors du vote du 21 juillet 2011. » Le SCOT dans le collimateur : dire non à la dérive ! « Ma politique est invariable depuis 50 ans. Je persiste à dire que nous devons réduire les zones constructibles actuelles sur les sages recommandations de l’État, qui nous le rappelle à chaque instant. Il faut beaucoup de courage aux élus pour empêcher la spéculation foncière et la dégradation de notre île. Il reste 263 hectares constructibles à l’intérieur des 20 % limités par le SCOT. Cela ne va pas ! Et la Communauté de Communes n’a pas tenu compte des observations de Madame le Préfet. » Léon Gendre poursuit : « Il faut dire non à la dérive. Que sera Ré demain avec 7000 constructions et 15 000 voitures supplémentaires ? Alors que l’on parle de développer des transports en commun propres ! » Un appel à la résistance Le désaccord est profond. Le conseiller général veut convaincre les Rétais en s’appuyant sur sa légitimité et la cohérence de son parcours personnel, professionnel, et électif, avec un contrat de confiance qui dure depuis 5 mandats. « Le déséquilibre nous guette. Je vous invite à dire NON à l’enquête publique sur le SCOT, pour ne pas aller vers la catastrophe » martèlet-il avec force. Un discours aux accents Gaulliens Pour conclure son intervention, Léon Gendre exprimait le sens de son action : « Tant qu’il me sera donné de vivre dans ce beau pays, je ferai tout pour en faire une exception en Atlantique ! Je mettrai toute mon énergie à le défendre, avec mes qualités et mes défauts. » Et citant le Général de Gaulle, à propos de sa situation à la Communauté de Communes : « Ce que l’on raconte n’a aucune importance, ce qui compte, c’est ce que l’on fait ! » Michel Lardeux
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environnement Une approche scientifique de la nature
quels furent les moments forts de l’exercice 2011 et annoncé que 2012 s’inscrira dans la continuité. Promotion des connaissances naturalistes Au cours de l’année passée, une trentaine de sorties naturalistes (botaniques, ornithologiques, mycologiques, etc.) regroupant parfois près d’une cinquantaine de participants ont été organisées. Le travail de terrain aura en outre permis de découvrir de nouvelles espèces présentes dans l’île de Ré, à savoir la Battarée PhalloÏde - Valentia Muralis (Vaillantie des murailles). Dans ses relations avec « l’extérieur », Ré nature Environnement a participé, en collaboration avec le Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle, à l’organisation de plusieurs Nuits des Étoiles, ainsi qu’à la rédaction de l’Atlas des mammifères du Poitou-Charentes. Afin de communiquer au plus grand nombre l’avancement de ses recherches et travaux, l’association tient une exposition permanente dans le cadre de l’A.N.C.R.E. maritaise à La Noue. Par ailleurs, Ré Nature Environnement relate toutes ses activités sur son site web (e-mail : renatenvir@neuf.fr) et dans les numéros de son bulletin gratuit « L’Œillet des Dunes », tiré à 10 000 exemplaires et que distribue Ré à la Hune.
Réalisation d’un hôtel à insectes avec le centre de loisirs de Sainte-Marie
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a jeune association naturaliste rétaise « Ré Nature Environnement » (affiliée à France Nature Environnement) a pour finalité de s’intéresser quasi essentiellement à la protection des espaces naturels, au non bâti, c’est-à-dire à environ 80 % du territoire insulaire rétais. Ainsi, la faune et la flore de l’île font l’objet de toutes les attentions de l’association qui, par là-même, procède progressivement à la réalisation d’inventaires floristiques et faunistiques. Cette approche scientifique de la nature permet ainsi de mieux la protéger, cela en toute connaissance de cause. Lors de l’assemblée générale du 27 janvier dernier, son président, Dominique Chevillon, a rappelé
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Participation à des débats naturalistes ou environnementaux Ré Nature Environnement a, tout au long de cette année 2011, contribué aux études préalables
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à la création du Parc Naturel Marin des Pertuis Charentais et de l’Estuaire de la Gironde (notamment avec Pierre Le Gall sur le fonctionnement et la richesse biologique des pertuis) ; participé aux débats sur le classement complémentaire de l’île de Ré, sur le SCOT, sur les bassins d’irrigation et la reprise agricole, sur HOLCIM (la cimenterie de La Rochelle/La Pallice) ; a alerté sur la présence nouvelle en 2011 d’espèces invasives tant animale que végétale : le frelon asiatique et l’ambroisie ; et a tenu plus d’une dizaine de conférences sur la biodiversité ainsi que sur le phénomène Xynthia (ses causes, ses conséquences). Une participation active qui s’est soldée par presque une centaine d’articles parus dans la presse locale et régionale. Contribution à des instances de représentation « Nature et Environnement » Reconnue, l’association siège désormais à la Commission préfectorale des Sites et Paysages Formation Nature, au Conseil Économique Social et Environnemental Régional (CESER) : à la mission ostréiculture de l’ARC Atlantique, au Conseil Maritime de façade pour la façade maritime Sud Atlantique, au Comité de Gestion des espaces naturels de la commune de La Flotte et au Comité de Gestion du Parc Naturel Marin. Réalisation d’actions sur le terrain Depuis la naissance de Ré Nature Environnement, les divers travaux conduits sur le terrain ont permis d’aboutir à la réalisation d’inventaires botaniques sur les communes de Loix, de Rivedoux, du Bois Plage et de La Flotte ainsi que sur le site des Grands Près. Toujours dans le domaine botanique, l’association a participé au suivi d’arrachage de plantes invasives (des Phytolaques) à Rivedoux et
environnement
Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement
au Bois-Plage et a délivré ses conseils quant au plan de reconfiguration végétale de la pointe du Grouin à Loix. À la demande de collectivités territoriales ou de particuliers, Ré Nature Environnement a contribué à l’identification d’espèces animales ou végétales. Enfin, l’élaboration de Plans de Gestion d’espaces
Pierre Le Gall (debout), une figure de l'association naturaliste, et des adhérents
naturels est à mettre à l’actif de l’association. Ainsi, les plans de La Flotte (convention d’inventaires et de gestion signée par la commune avec LPO et NE17, Conseil Général, Conservatoire du Littoral et l’ACCA de La Flotte) et de la Communauté munes m Co de té au un m m de Communes pour les Le Coin de la Co espaces naturels du canton sud (à l’exclusion de la commune de La Flotte).
déchèteries
Développement/ intensification de l’interactivité avec ses adhérents et ses partenaires
Retour sur la mise en place de l’informatisation La Communauté de Communes de l’Ile de Ré rappelle que désormais, pour tout dépôt de déchets dans les déchèteries de l’Ile, vous devez être munis d’une carte d’accès.
Les informations naturalistes (dossiers complets, tel que celui du Parc National Terrestre de Brouage, photos naturalistes, etc.) transmises par Ré Nature Environnement tout au long de cette année auprès de ses 106 membres, ainsi que celles relatives à la tenue de manifestations naturalistes et environnementales tant régionales que nationales ont été fort appréciées. Seule ombre au tableau, l’absence en 2011 de réunion d’information avec
Pour ce faire, il convient de nous adresser votre demande et de nous retourner le formulaire d’inscription (téléchargeable sur le site internet de la CDC : www.cc-iledere.fr, ou à retirer à l’accueil de la CDC) complété d’un justificatif de domicile et d’une copie de carte grise. Pour toutes autres questions, le personnel de la Communauté de Communes est à votre disposition et joignable au : 05 46 09 71 53 ou par mail : decheterie@cc-iledere.fr
Où et quand venir récupérer votre carte d’accès ? Du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00, le personnel de la CdC vous accueille au premier étage du bâtiment situé 3, rue du Père Ignace à Saint Martin de Ré. Si vous souhaitez savoir si votre carte est prête, n’hésitez pas à appeler le 05 46 09 71 53.
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les adhérents. Cinq ou six sont par contre déjà envisagées en 2012. Si la constitution du pôle Nature et Culture l’ANCRE maritaise créé avec la commune de Sainte-Marie, l’association ADEPIR, la LPO et l’Office de Tourisme maritais, a nécessité beaucoup d’énergie, le résultat est positif. Environ 3000 visiteurs ont pu bénéficier des nombreuses animations permanentes et temporaires qui y furent organisées. Divers partenariats, avec le Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle et d’autres acteurs ont été amorcés en 2011, lesquels devraient se développer en 2012. Notamment ceux souscrits avec l’ensemble des associations environnementales villageoises. À ce titre, une demande de classement complémentaire de l’île de Ré a été menée conjointement. Ré Nature Environnement est membre du collectif EPIR (Ensemble Protégeons l’Île de Ré), créé en novembre 2011 et dont l’objectif est de suivre le SCOT. Si ce rapprochement a été provoqué par le SCOT de l’Ile de Ré, il ne s’agit en rien d’une fédération des associations environnementales rétaises. Ré Nature Environnement conserve son entière indépendance. Par ailleurs, des partenariats naturalistes ont été tissés en 2011 avec le Centre Botanique du Centre-Ouest, Poitou-Charentes Nature, Nature Environnement 17. À propos de l’édification de la cimenterie HOLCIM à La Pallice, Ré Nature Environnement a participé en son nom au recours devant le tribunal administratif de Poitiers (une centaine de personnes et une douzaine d’associations participent en leur nom à ce recours). Jean-Pierre Pichot
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environnement Assises nationales des risques naturels 2012
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– Quel est le bon équilibre entre maintien de la mémoire du risque et besoin de tourner la page pour les personnes sinistrées après un grave évènement ? – Comment indemniser sans déresponsabiliser les citoyens et quel rôle les assureurs jouent-ils en termes de prévention ? – Quelles mesures de prévention adopter face à des évènements extrêmes, qui peuvent être très violents mais potentiellement très rares ?
empêtes, incendies, inondations… Chaque pays est concerné par des risques naturels. En France, la tempête Xynthia, les inondations dans le sud, ont récemment rappelé combien les phénomènes naturels engendrent des risques importants non seulement pour la population, mais aussi pour l’économie et l’environnement. « Dépasser les contradictions pour mieux agir ensemble », tel fut le fil directeur de ces premières assises auxquelles assistaient Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Margareta Wahlström, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, Erik Orsenna, économiste, écrivain, membre de l’Académie française. Organisées sous l’égide du Ministère de l’Écologie, en partenariat avec Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture), elles se sont tenues les 19 et 20 janvier 2012 au palais des congrès de Bordeaux. En réunissant à cette occasion l’ensemble des acteurs (collectivités, services de l’État, associations, etc.), l’objectif affiché était de permettre un réel échange et de faire émerger une réflexion commune afin d’aller plus loin en dépassant les traditionnels antagonismes, et cela dans le but d’estimer les risques auxquels les communes sont exposées et de définir les outils pour s’en protéger et y faire face.
« Dépasser les contradictions pour mieux agir ensemble » Les élus au cœur du dispositif de prévention Pour un élu, la connaissance des risques, des mesures existantes et des moyens à mettre en place en matière de prévention demeure primordiale. Pour 303 communes de bord de mer, les élus sont la pierre angulaire des plans de prévention des risques littoraux que ces communes devront produire d’ici 2015. Avec l’aide des services de l’État, l’élu se doit sur son territoire d’orchestrer et de décider face à l’ensemble des acteurs. Il est, rappelonsle, le garant de la sécurité des citoyens.
Comment envisager l’avenir face au risque ? En renforçant la mise en œuvre de la politique de prévention par une meilleure connaissance du risque, parce qu’une prévention efficace nécessite un socle commun de connaissances et des points de vue convergents. En clarifiant le rôle des acteurs (scientifiques, représentants de l’État et des collectivités locales, acteurs économiques, assureurs, associations, etc.). En construisant une culture du risque partagée et en menant une conduite plus efficace d’actions ou de programmes d’actions de prévention qui amènent à ces questions : – Comment conjuguer développement des territoires et pression foncière notamment sur le littoral avec des politiques de prévention des risques qui appellent une meilleure maîtrise de l’urbanisation ?
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Des solutions pour mieux concilier risque et aménagement des territoires Une réflexion associant en amont urbanisme et prévention des risques peut amener à trouver des solutions. De nouveaux moyens d’accompagnement des collectivités sont déployés, avec le nouvel appel à projets PAPI (plans d’actions de prévention des inondations). Ainsi, pour les 14 sites retenus, d’ici à 2016, 265 millions d’euros (dont 90 émanant de l’État) sont mobilisés. Parallèlement, de nouvelles mesures se mettent en place avec notamment la directive européenne inondation. D’ici septembre prochain, la France devra définir ses zones prioritaires.
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Ce sont toutefois, selon Laurent Michel, Ingénieur Général des Mines, Directeur général de la prévention des risques au ministère de l’Écologie, « la connaissance et l’acceptation de l’aléa qui permettent des approches plus cohérentes et plus partagées en matière d’aménagement du territoire », et là trois points sont à développer. D’abord donner une place plus large aux données des organismes scientifiques (Irstea, Météo France, BRGM, etc.). « Depuis novembre dernier, la vigilance de Météo France s’applique désormais aux risques de vague et de submersion liés aux tempêtes. Ces données sont à la base de la connaissance de l’aléa. Trop souvent force est de constater un déni du risque. Un ”wait and see” (attendre et voir) est inconcevable face à la montée programmée du niveau des mers dans les décennies à venir » a rappelé Nathalie Kosciusko-Morizet. Ensuite renforcer la réduction de la vulnérabilité, parfois parent pauvre des programmes d’actions. Enfin, trouver des solutions, localement, en conciliant prévention des risques et développement. « Mais l’État ne peut pas TOUT financer »… « Il ne faut pas se tromper de cible. Le recul du trait de côte que l’on constate sur notre littoral atlantique ne doit pas être considéré comme une catastrophe naturelle. L’érosion marine est un phénomène naturel qui perdure depuis que la terre existe et que l’on se doit simplement d’anticiper. Sa gestion relève des communes concernées, lesquelles doivent le prendre en considération dans la rédaction de leurs PLU (Plans Locaux d’Urbanisme) » a précisé la ministre. Et Laurent Michel de conclure : « Je reviens sur la réduction de la vulnérabilité où nous avons besoin de solutions innovantes pour progresser. Sur ce point ces Assises auront été l’occasion de mettre en perspective d’autres approches. Au-delà, la conciliation entre risques et aménagement passe par des approches territoriales souvent plus larges que l’échelon communal. Là aussi nous devons y réfléchir collectivement, par exemple autour de l’outil qu’est le SCOT ». Jean-Pierre Pichot
élections Au PS, la bataille de La Rochelle / Ré est engagée Législatives de juin 2012
Olivier Falorni au micro lors de l'université du PS fin août 2006 Olivier Falorni et François Hollande
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aire de La Rochelle et avec une CdA (Communauté d’Agglomération) qui enfle au fil des ans, Maxime Bono a décidé de réduire la voilure pour désormais consacrer tous ses efforts à sa ville et à l’agglomération rochelaise. « Si, à la rigueur, deux mandats ça passe encore, trois c’est trop ! ». C’est pourquoi notre député à nous aussi Rétais a logiquement décidé de passer la main, donc de ne pas briguer un nouveau mandat national à l’occasion des législatives de juin prochain.
de Ré, de surenchérir, « il y aura un autre candidat de gauche à cette élection ». On se mobilise, un mouvement de protestation est lancé par deux étudiants en droit via Facebook, ils ouvrent une page ”Jean Guiton”. Au sein des sections départementales, les petites phrases commencent à voler… « Olivier oublie que, de toute façon, Ségolène Royal ou pas, la circonscription lui aurait échappé puisqu’elle était automatiquement réservée à une femme, selon les usages du Parti Socialiste. Olivier Falorni ne s’appelle pas Olivia ! ». « En se déclarant officiellement candidat à la candidature en vue des prochaines législatives sur la première circonscription, cela revient à dire qu’une fois encore, après l’épisode des dernières élections régionales, Olivier Falorni se met en travers de la route et des projets de Ségolène Royal »… malgré le fait que François Hollande lui ait demandé, à maintes reprises, d’être raisonnable et d’accepter une autre proposition. Pour Maxime Bono, « en politique, il faut être capable de dépasser les contrariétés pour l’intérêt général. Un premier fédéral se doit de fédérer. Michel Crépeau disait qu’on ne fait pas de la politique avec des rancœurs. C’est aussi ma ligne de conduite ». Intérêt général, le mot est lâché, car derrière la candidature de Ségolène Royal se profile, si cette dernière est élue en juin prochain, son intention de briguer « le perchoir », c’est-à-dire la présidence de l’Assemblée Nationale en cas de changement de majorité. « Ségolène Royal serait amenée à jouer un rôle important dans la République. Alors si ce rôle devait se jouer dans notre circonscription, qui s’en plaindrait ? » a précisé Maxime Bono dans un « chat » sur sud-ouest.fr.
Aïe ! Aïe ! Aïe ! C’est que derrière, en coulisses, beaucoup souhaiterait devenir calife à la place du calife. And it is not good ! En galant homme qu’il est, Maxime Bono aimerait bien laisser son siège parisien à une femme. Une première intention qui déjà, sans aucun doute a du décevoir (et c’est un euphémisme) le dit candidat naturel à la succession… un homme bien sûr, Olivier Falorni, premier secrétaire fédéral du parti socialiste en Charente-Maritime, adjoint au maire de La Rochelle et conseiller régional. Déception qui va rapidement se muer en stupéfaction, puis en colère, quand notre chère présidente de Région, Ségolène Royal, annonce son intention de repartir aux législatives « dans sa région » et plus précisément à La Rochelle. Colère, d’autant plus que Maxime Bono la conforte et la soutient dans sa décision. On a déterré la hache de guerre au PS ! Si cette annonce génère des vagues d’enthousiasme chez les ségolénistes du secteur, elle soulève au sein des instances locales du PS une véritable levée de boucliers. Certains socialistes locaux, bien décidés à refuser ce « fait de la princesse », n’hésitent pas à employer le terme de « parachutage ». « Alors que partout en France, les militants PS sont appelés à voter pour choisir leurs candidats, à La Rochelle Ségolène Royal se trouve désignée en tant que candidate unique, par les instances nationales. C’est le deuil de la démocratie » déclare Olivier Falorni. Et Alain Renaldini, secrétaire de la section PS de l’île
Elles voulaient aussi être candidates Ce n’est pas une mais quatre femmes qui souhaitaient être candidates dans la première circonscription : Ségolène Royal, Maryline Simoné (conseillère municipale et régionale), Nanou Jaumouillié (conseillère municipale de La Rochelle et secrétaire de la section locale du PS) et Patricia Friou (conseillère municipale
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et conseillère générale élue récemment). Cette dernière ayant choisi pour suppléant un certain Olivier Falorni car le bureau national du PS, en entérinant la décision de la commission électorale de geler la circonscription en faveur Ségolène Royal d’une femme, interdisait donc à un homme de solliciter l’investiture du parti. Pour Maryline Simoné, conseillère municipale et régionale, « Que Ségolène Royal soit candidate ne me choque pas, même si j’avais l’intention de me présenter à l’investiture. La politique, c’est avant tout de se rendre utile et Ségolène Royal saura défendre le territoire, sa circonscription, elle a prouvé qu’elle avait la pugnacité pour soutenir des dossiers ». De son côté, Nanou Jaumouillié craint une implosion du parti socialiste local. « Cette histoire risque de faire resurgir les querelles de personnes nées à l’occasion des élections régionales en assistant à la mise en avant des ambitions des uns et des autres. C’est désolant et c’est hors sujet, car notre priorité absolue aujourd’hui, c’est de rester unis pour faire gagner François Hollande en mai prochain ». Faut-il en cas de double candidature PS y voir là la mise sur orbite d’une machine à perdre ? « En persistant dans un comportement aussi irascible et déraisonnable et en alimentant un prurit dont la droite fera évidemment ses choux gras, Olivier Falorni met en danger non seulement la circonscription, mais la mairie de la Rochelle et plus largement, la campagne présidentielle. Ce serait de la “déraisonnitude” alors qu’un sondage IFOP donne Ségolène Royal gagnante, écrasant largement l’UMP au second tour » rappelle un militant rétais. Jean-Pierre Pichot
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ça bouge à saint-clément... UN BILAN 2011 SATISFAISANT Gilles Duval, maire de Saint-Clément des Baleines, conscient du temps qui passe, s’impatiente des freins qu’il rencontre l’empêchant de mener à bien ses actions aussi rapidement qu’il le voudrait.
Gilles Duval, l’achat de la maison Tassel et de son terrain (1700 m2) que le maire souhaite scinder en plusieurs lots afin de garder deux terrains pour les proposer à prix plus que raisonnable à deux jeunes couples de sa commune. L’achat du clos Bénoni, un terrain de 3600 m2, terrain entouré d’une haie et disposant d’un puits d’eau douce. L’idée novatrice du maire, renouant avec l’esprit des jardins ouvriers des grandes villes, est de mettre à la disposition des villageois, qui n’en ont pas, des jardins où cultiver leurs légumes et leurs fleurs. Une partie sera réservée aux enfants des écoles de Saint-Clément et des Portes pour qu’ils apprennent à jardiner. Le projet est bien avancé puisqu’à l’heure actuelle Gilles Duval cherche le professeur qui dispensera son savoir aux enfants.
Gilles Duval, maire de Saint-Clément des Baleines
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e nombreuses actions ont été concrétisées en 2011. Parmi celles-ci l’installation de l’office de tourisme et de la bibliothèque dans l’ancienne mairie de Saint-Clément maintenant qu’elle est rénovée. Du côté des digues, la création en urgence d’un petit fossé pour récupérer l’eau de mer afin qu’elle ne se répande pas dans les terrains des agriculteurs ainsi qu’une protection contre les embruns aux Doreaux, l’achat d’une bande de terrain entre la boulangerie et les ateliers municipaux, dont la construction a démarré, pour terminer la place de l’église. En septembre dernier, la reprise de la gestion du Tennis Club et de son aire de loisirs avec réhabilitation de la maison a été décidée rapidement « mais puisqu’il fallait faire des travaux, autant nous occuper nous-mêmes de la gestion » explique le maire. Parmi les idées originales de
Les grands chantiers de 2012 Les aménagements du centre-bourg étant finalisés, l’action de la mairie se focalisera en 2012 sur la Halle dont le permis est déjà obtenu, le clos de la mairie, une salle municipale de 400 m2 susceptible d’accueillir des manifestations importantes dans le canton nord et la zone du Moulin Rouge avec le giratoire qui y conduira sur la départementale. Quatre candidats sont en piste pour l’attribution de la superette et l’on devrait connaître très prochainement le nom de celui
la magayante j’y étais, et vous ?... Ne mentez pas ! Tu sais Germaine quand tu te rends dans tous ces lieux encore un peu tabous aux yeux de beaucoup, tu n’es pas au bout de tes surprises. D’ailleurs, et je suis sûre de ne pas me tromper, le week-end dernier au salon de l’érotisme qui se tenait au Parc des Expositions de La Rochelle, j’ai bien dû reconnaître trois notables du village dont je tairai les noms qui, se croyant cachés sous de fausses barbes et arborant lunettes noires et chapeau, farfouillaient dans les étalages de lingerie coquines... la Saint-Valentin n’étant plus très éloignée... ou bien demandaient conseils et explications auprès des vendeuses de sex-toys. Tu aurais vu la tête de l’un deux qui me faisait face quand ses moustaches se sont décollées et qu’il m’a reconnu. Il est soudain devenu agressif
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et m’a demandé « et vous d’ailleurs, qu’est-ce que vous faites là ? » Certes, Germaine, je le confesse, j’y étais, moi aussi, mais pour la bonne cause, j’avais un reportage à y faire, des interviews de deux stars du X, Liza Del Sierra et Priscilia Jones. Très fière de moi, je lui ai donc répondu, « je travaille moi, monsieur ! ». J’ai du mal à imaginer la tête qu’il fera la prochaine fois quand je le rencontrerai faisant ses courses avec madame dans les rayons de Leclerc ou d’Intermarché ! Comme quoi Germaine, avancer à visage découvert ça fait moins faux-cul !! Jean-Pierre Pichot
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qui sera retenu. Enfin l’aménagement de la zone du Phare des Baleines devrait être entrepris cette année avec un financement du Conseil général. La mise en chantier des 30 logements sociaux, quant à elle, devrait dépendre de la compétence de la CdC puisque plus de 20 maisons sont concernées De nouveaux freins Jusque-là, Gilles Duval n’était handicapé dans ses actions que par les recours systématiques de l’association APSSC qui compte à son actif 32 actions en justice sur 3 mandatures ! Désormais, il est freiné par la préfecture qui lui demande avant de s’engager dans certaines réalisations d’attendre le nouveau PPRN (Plan de prévention des risques naturels) prévu d’ici la fin de l’année et refuse de ce fait tous les permis pour des travaux importants. C’est un coup dur pour cet homme qui trouve qu’une mandature (six ans) c’est déjà court pour avancer, et que « bloquer des logements à loyers maîtrisés, c’est faire en sorte que des jeunes s’en aillent et que des écoles se ferment. On ne peut pas demander à un village qui n’a rien d’arrêter de vivre.» Il va quand même de l’avant et a déposé une demande de permis pour sa résidence hôtelière de 30 chambres. Parions qu’il en déposera d’autres dans les mois à venir, PPRN ou pas. Catherine Bréjat
produits du terroir Affaire à suivre... À la suite du premier volet concernant le voyage des responsables d’Esprit du Sel dans la Province de Guangdong, en Chine, nous vous dévoilons ci-dessous les bases d’un projet qui devrait se concrétiser dans l’année à venir. pour remplacer les bâches plastiques des salines. Les besoins pour la consommation alimentaire sont de l’ordre du million de tonnes alors qu’ils n’en produisent que 200 000 T et ils sont dans l’obligation d’importer 10 000 T de sel d’Australie. Le siège social du Bureau Provincial du Sel avec à droite les appartements L’avantage étant que le sel des sauniers et devant les Pelin avec leur interprète et les responsables du importé échappe au diktat de bureau dont la directrice à l’extrême gauche. l’État et peut être vendu au prix décidé par le Bureau Provincial. En quoi les marais salants cantonnais Ce qui serait également le cas avec de la fleur de diffèrent-ils des marais rétais ? sel importée de France. Producteurs de sel marin depuis l’Antiquité, les Chinois Le futur complexe thématique ne nous ont pas attendus pour créer leurs outils de production et leurs salines. Celles-ci sont cependant Les rencontres de Michèle et Jean-Michel Pelin différentes des nôtres. Les bassins sont plus grands avec les responsables du Bureau Provincial ont et parcourus de petites vagues qui empêchent la for- justement porté sur la valorisation du sel et à qui mation de la fleur de sel. Les fonds sont constitués le vendre une fois que son prix ne serait plus de grandes plaques de carreaux synthétiques, de accessible à la majorité de la population. Les diripetits cailloux ronds polis par les eaux de rivière et geants d’Esprit du Sel se sont montrés à la hauteur entassés soigneusement les uns à côté des autres, de leur réputation et ont proposé aux Chinois de de gros cailloux concassés ou encore tapissés de leur apporter leur savoir-faire pour monter un combâches plastiques soudées. Dans l’ensemble leurs plexe, situé dans un lieu touristiquement attractif outils sont assez semblables à ceux de nos sauniers, pour les Chinois aisés comme pour les étrangers. peut-être un peu plus grands et lourds, avec bien sûr Ce complexe deviendrait un centre de réflexion des manches en bambou ! lié aux problèmes environnementaux. Par ailleurs, il abriterait des chercheurs, formerait des sauniers, Une volonté évidente de revaloriser organiserait des colloques sur les zones humides le milieu naturel salées, organiserait des visites de marais salants. Même si la province de Guangdong a largement Il comprendrait également une boutique de la fleur bénéficié de la politique de décentralisation des de sel et différentes déclinaisons de sels aromatiannées 80 lui donnant une relative autonomie en sés ainsi que des produits représentant la gastromatière économique, c’est toujours l’État qui fixe le nomie française, des grands crus de vins français prix du sel. Ce prix est bas car il correspond aux et du cognac. revenus de la population. L’État souhaite aujourd’hui Le site est trouvé, il s’agit d’un village qui a conservé que le Bureau Provincial du Sel trouve des solutions quelques belles maisons anciennes, dans un triste pour améliorer la qualité et augmenter la produc- état car la Révolution Culturelle est passée par là tion du sel marin (rappelons que seuls 30 % du sel et les maisons de maîtres après avoir été pillées produit par la Chine est d’origine marine), ainsi que n’ont pas été entretenues. Ce lieu est à proximité son chiffre d’affaires global. de marais salants ainsi que de l’autoroute reliant Les salines avaient été quelque peu laissées à l’aban- Canton au Vietnam. Ce site exceptionnel doubledon mais devant les besoins en sel marin en raison ment attractif du fait de son architecture ancienne entre autres de la panique provoquée par l’acci- et des produits et activités proposés pourrait à dent nucléaire japonais de mars 2011, les respon- terme devenir l’une des vitrines de la Province de sables du Bureau Provincial du sel de la province de Guangdong. Guangdong font des efforts pour les remettre en état Une étude de préfaisabilité à été adressée au et veulent revaloriser leur milieu naturel qui souffre Bureau Provincial du Sel en janvier pour ce projet de pollution. Ils ont déjà commencé à installer des qui devrait voir le jour d’ici un an ou dix-huit mois stations d’épuration et il est probable qu’à plus ou selon Jean-Michel Pelin. moins long terme, il leur faudra trouver des solutions Catherine Bréjat
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Michèle Pelin entre son interprète Sha et la directrice du Bureau Provincial du Sel
Le site du futur complexe
Les marais salants
Des bâches plastiques recouvrent les salines
Camion appartenant à la toute nouvelle usine consacrée au sel australien
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social De plus en plus de jeunes s’inscrivent aux Restos
La distribution
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’est en 1995, à l’initiative de Zora Gratien que fut mise en place l’antenne rétaise des Restaurants du Cœur. Dix-sept années plus tard, la demande est toujours aussi forte comme pourrait en témoigner Alain Pied, bénévole dès le début de l’aventure et véritable « mémoire » des Restos insulaires. Pour sa première campagne, la nouvelle responsable insulaire, Martine Omedes, note que « si la progression des bénéficiaires en 2011/2012 se révèle moins importante qu’elle ne l’est au niveau national, leur nombre dans l’île reste malgré tout trop élevé avec 89 familles enregistrées pour 133 personnes inscrites (une famille comptant pour une personne) ». Est admise aux Restos toute personne qui, en fonction d’un barème, possède moins de 630 € par mois pour vivre, une fois le montant du loyer retiré. Ce seuil pouvant être revu à la hausse lorsqu’il s’agit d’une famille. Ainsi, depuis début décembre et cela jusqu’à fin mars, tous les jeudis après-midi (jour de distribution), chaque bénéficiaire peut se procurer l’équivalent de huit repas équilibrés.
le calcul, il ne leur reste que 550 € pour vivre. Les Restos leur viennent donc en aide ». Fort heureusement, la solidarité et la générosité de la population rétaise font que le nombre de bénévoles a encore augmenté cette année pour être présents non seulement à la distribution des denrées, mais également échanger, discuter avec les bénéficiaires autour d’une tasse de café ou de thé. Outre l’alimentaire, un vestiaire est à leur disposition et un « bazar » pour subvenir à de petits besoins matériels de la vie quotidienne.
Plombés par le coût des loyers
Et au-delà du 31 mars ?
« Parmi les spécificités rétaises, précise Alain Pied, il y a le fait que nous avons beaucoup de personnes seules, et par ailleurs nous avons enregistré une forte augmentation du nombre de jeunes. Parmi eux, beaucoup, après avoir fait la saison estivale ont souhaité rester dans l’île, mais ils se retrouvent pour la plupart sans emploi faute d’offres suffisantes l’automne venu. D’autres se retrouvent plombés par le prix des loyers pratiqué dans l’île. Ainsi ce jeune couple avec un enfant qui gagne 1300 € par mois mais qui doit payer 750 € pour se loger. Faites
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Le vestiaire
Déménagement du local fin février
Si le 31 mars marque l’arrêt officiel de la campagne des Restos, l’action des bénévoles, elle, se poursuit car les problèmes rencontrés par les personnes en difficulté ne s’arrêtent pas comme par magie à cette date. « L’an passé, rappelle Martine Omedes, à l’occasion des deux journées de collecte nous avons pu récupérer 5 tonnes de marchandises, ce qui nous a permis, à l’exception de juillet et d’août, d’ouvrir nos portes tous les quinze jours. Cette année, la collecte aura lieu les 9 et 10 mars prochain. Un record est donc à battre… ».
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C’est programmé, d’ici deux à trois semaine le local aura changé d’adresse. Celui-ci sera transféré rue du Père Ignace, toujours à Saint-Martin, à deux pas du siège de la Communauté de Communes de l’île de Ré. L’actuel local étant rétrocédé pour permettre l’installation du nouvel Office de Tourisme martinais. Jean-Pierre Pichot
sports à la hune À l’école… du sport Dans ses derniers numéros Ré à la Hune ouvrait ses colonnes aux jeunes sportifs rétais qui, pour certains d’entre eux, trustent les podiums. D’où viennent-ils ? Quels sont leurs clubs formateurs ? Etc. Pour répondre à ces questions nous sommes allés nous renseigner (et nous continuerons d’y aller) dans les différentes pépinières du sport rétais.
Mercredi et samedi… il y a école ! Au SCR Rugby (Sporting Club Rétais Rugby), ils sont une cinquantaine d’enfants, entre 5 et 13 ans, inscrits en tant que débutants, parmi lesquels deux jeunes filles : Anissa et Amandine. Pour gérer tout ce petit monde lors des deux entraînements hebdomadaires sur le stade municipal de La Flotte (le mercredi de 17h à 18h30 et le samedi de 10h à 11h30), six entraîneurs bénévoles se relaient : Hervé Chandelon (responsable de l’école), François Baqué, Luc Gorin, Romain Gabriel, Guillaume Pascal et Sandrine Berloin. Si mercredi 1er et samedi 4 février le froid glacial, assez inhabituel dans l’île, a quelque peu perturbé les entraînements, notons que l’assiduité à ceux-ci est remarquable avec une fréquentation régulière généralement supérieure à 80 % des effectifs. Si l’effet Coupe du Monde a obligatoirement joué sur le nombre de nouveaux licenciés, pour Hervé Chandelon et François Baqué, « Ré, tout comme La Rochelle, est une terre de rugby. Par ailleurs, depuis que le club dispose d’un club house confortable, les parents des jeunes joueurs aiment à s’y retrouver durant le temps des entraînements. Une dynamique est née, et certains parents se sont même investis dans la vie du club, les uns allant à la recherche de sponsors pour l’école, d’autres en intégrant le bureau et le comité directeur du club. On peut dire aujourd’hui que l’école de rugby a drainé les parents vers le club ».
Ces U6-U9 n’ont pas eu peur du froid !
SCR école Rugby
Avant la gagne, le plaisir de jouer « Se faire plaisir avant tout. Jouer, s’amuser tous ensemble » et pour que le métier rentre, participer une fois par mois à un plateau de rencontres organisé par le Comité
Pénalty pour les rouge
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départemental en affrontant les clubs voisins, soit à Aigrefeuille, La Rochelle, Rochefort, Marans, Puilboreau, etc. Parmi les dates à retenir, la participation de l’école du SCR au Challenge Mario Rouberty de Marans les 21 et 22 avril, ainsi qu’à la Journée Territoriale des écoles de rugby, le samedi 12 mai à Poitiers. Et pour clore la saison, en juin, une journée récréative sur l’île d’Aix, avec bien sûr, rugby sur la plage ! À l’ASR Football (Association Sportive Rétaise), sur les terrains d’entraînement du complexe sportif Marcel Gaillard de Saint-Martin-de-Ré, ils n’étaient que dix jeunes mordus, mercredi 1er février, a être venus affronter les premières rigueurs de l’hiver en compagnie de leurs entraîneurs Michel Guilbon et Philippe Rabillé. « Depuis cette année, on ne parle plus français dans le monde du football, mais anglais. Adieu, poussins, minimes, benjamins, etc. En lieu et place, on parle de U6, U7, U8, U9, etc. “U” pour ”under” (sous, moins de) » ironise Michel Fernandez, dirigeant de l’ASR. Ces quatre niveaux, de U6 à U9 (les ex débutants) représentent les deux premières catégories de l’école de football qui comprend également dans ses effectifs deux catégories supérieures, les U10/ U11 et U12/U13. Chez les U6/U9, les 36 jeunes licenciés s’entraînent tous les mercredis de 14h à 15h30, alors que « les grands », les U10/ U13 s’entraînent quant à eux deux fois par semaine. Pour tout ce petit monde, comme pour le rugby, six entraîneurs bénévoles se relaient pour assurer les entraînements. Là encore, c’est le plaisir de jouer avant tout. Quant à l’approche de la compétition, elle se fait également sous forme de plateaux. Chaque club organisant deux plateaux par demi-saison. Ainsi les jeunes écoliers de l’ASR quittent leur île pour aller jouer à Dompierre, Saint-Xandre, SainteSoulle, Cap Aunis (PTT), Nieul-sur-Mer, Andilly, Forges, Marans, etc. Jean-Pierre Pichot
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vie permanente Ré à la Hune continue sa tournée des commerces alimentaires de proximité ouverts en centre-bourg, à l’année, et qui animent le cœur de nos villages tout en contribuant à maintenir une vie sociale. Après les commerces de Rivedoux, Loix, Saint-Clément et Sainte-Marie, voici ceux du Bois-Plage et de La Couarde.
Retour à la proximité dans la grande distribution l’avait racheté à Marie et Jacques Viollet qui furent en leur temps les créateurs de la toute première supérette alimentaire de l’île de Ré. Un établissement qui sous l’ère Marsollet aura connu la valse des enseignes. De Bravo il devint Timy, puis Shopi, et aujourd’hui Carrefour Contact. « Si aujourd’hui le magasin se situe au centre du pôle d’activités commerciales boitais en étant voisin du L’équipe du Bois-Plage au complet marché, face à la banque, à deux pas de la pharmacie et de la boulangerie Marin, les choses ont bien changé, car avant plus en plus nombreuses de petits commerces et serle glissement de l’activité de la rue de l’Eglise vers la vices. Là encore, il y a glissement du pôle d’activités place du marché, certains dans le village savaient bien commerciales, qu’on le veuille ou non. nous faire remarquer que nous ne faisions pas partie Dans les deux cas, le changement d’enseigne de du centre du village ! » rappelle le couple Marsollet. 2010 a, du fait d’une amplitude horaire d’ouverture accrue dans les deux structures, généré l’embauche Carrefour Contact à La Couarde de deux employés dans chaque magasin. C’est bien plus tard, le 1er février 2001, que Maryse « À noter toutefois que si les deux établissements poset Bernard reprenaient le magasin de La Couarde sèdent de nombreux points communs, les clientèles ne situé sur le mail, succédant ainsi à Monsieur Caballina sont pas les mêmes. Sans que cela ne soit péjoratif, qui, l’année précédente avait pris en gérance la clientèle du Bois-Plage, en raison des nombreux campings que possède la commune et de son marl’établissement de Paul Neveur. Là encore, les enseignes ont changé au fil du temps : ché, est plus populaire qu’à La Couarde » précise Codec, Shopi et Carrefour Contact depuis le 24 février Bernard Marsollet. 2010. Vont-ils vendre ? Ont-ils déjà vendu ? Déjà touché par un premier sinistre, un incendie en janvier 2002, quatre jours après l’inauguration de la « C’est un peu de notre faute si ces questions se posent. nouvelle enseigne l’île subissait les assauts de Xynthia. Nous avons plus ou moins laissé courir le bruit que Si le magasin ne fut pas concerné physiquement, il nous avions l’intention de passer à autre chose. Mais en a subi les dommages collatéraux, à savoir les cou- quoi ? Ayant l’un comme l’autre toujours été dans la pures d’électricité qui eurent pour conséquence que sphère commerciale, nous ne savons pas faire grandtoutes les marchandises (produits réfrigérés et conge- chose d’autre ! Par ailleurs, autour de nous, nous avons lés) prirent la direction de la poubelle. des amis dans nos âges qui disparaissent subitement, Carrefour Contact La Couarde connut donc une pre- de plus des petits ennuis de santé qui commencent à mière année difficile avec une sévère amputation de poindre, etc., ça fait réfléchir. son chiffre d’affaires d’autant plus que de nombreux Certes, nous gardons toujours l’espoir qu’un de nos sinistrés avaient quitté provisoirement le village et que enfants se décide à reprendre l’affaire, mais ce n’est des campings n’avaient pu rouvrir pour la saison. Le pas d’actualité... alors nous continuons aussi bien retour attendu du changement d’enseigne ne fut donc au Bois-Plage qu’à La Couarde avec nos équipes, inchangées depuis que nous avons ouvert nos magapas au rendez-vous. Difficile par ailleurs de maintenir une activité com- sins. Rien n’est à vendre ! Les Marsollet ont fait un merciale permanente viable dans le centre du village dernier bébé avec l’ouverture de la station service sur quand le réseau routier a été conçu pour éviter celui-ci. la route de Sainte-Marie à propos de laquelle il n’a D’ailleurs, les banques ne se sont-elles pas installées jamais été question, comme l’a propagé la rumeur en périphérie de village, à proximité de la déviation ? d’y créer une nouvelle supérette. Qu’on se le dise » Aujourd’hui, la chance du Carrefour Contact est d’être rappelle Maryse Marsollet. situé sur le mail, face au marché et non loin de La Jean-Pierre Pichot Maline, un mail où l’on constate des ouvertures de
Le couple Marsollet
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vec deux magasins à l’enseigne Carrefour Contact, l’un au Bois-Plage, l’autre à La Couarde, tous les deux ouverts à l’année de 8h à 20h du lundi au samedi et de 8h à 13h le dimanche, Maryse et Bernard Marsollet ont résolument fait le choix du maintien d’une vie permanente de qualité dans l’île, la proximité en plus. Au Bois-Plage comme à La Couarde, ils privilégient non seulement la dimension humaine avec des équipes bien connues des habitants, mais ils participent également au développement de la vie économique des deux villages. Limiter le plus possible l’évasion commerciale
« Notre fond de commerce, c’est en effet la proximité, et le choix de cette enseigne, Carrefour, y contribue largement, car outre le fait que les prix aient sensiblement baissé (de l’ordre de – 5 %), le fait de proposer à la fois des produits de marque Carrefour et des produits discount et un référencement accru de près de 20 % de marchandises supplémentaires (quelque 13 000 références d’articles dans les rayons) nous aura permis de limiter l’évasion commerciale même si les grandes surfaces de Saint-Martin et de La Flotte restent nos principaux concurrents » précise Bernard Marsollet. Carrefour Contact au Bois-Plage Maryse et Bernard ont repris le magasin du Bois-Plage le 2 janvier 1986 derrière la MSODEMAG, laquelle
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ces jeunes rétais... Rock & Blues dans l’île de Ré Originaire de la région parisienne, Charles Coustenoble, jeune musicien sensible à son environnement a succombé, comme beaucoup d’autres, au charme de l’île où il est installé et travaille depuis 2007.
Photos © Isabelle Druon
Une conception ludique de l’enseignement de la musique
Charles et Pablo, un élève
Depuis son arrivée dans la région, il donne des cours au Centre de Formation Musicale et Instrumentale (CFMI) de La Rochelle, a encadré au Carré Amelot un atelier de création musicale (composition collective) et écrit un arrangement pour une chorale et ensemble jazz du Conservatoire de Surgères et se produit régulièrement en concerts avec différents groupes de jazz. De plus en plus, il donne des cours dans l’île de Ré à Sainte-Marie et à Saint-Martin.
Charles Coustenoble
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levé dans une famille où la musique est très présente, avec des frères et sœurs pratiquant tous un instrument, Charles Coustenoble commence à jouer de la guitare à 8 ans. À 18 ans quand il lui faut sérieusement réfléchir à son avenir professionnel, la musique s’impose à lui comme une évidence. Il mènera de front des études au Conservatoire de la ville de Paris et à l’American School of Modern Music dont il sort diplômé cinq ans plus tard. Il y travaillera beaucoup le jazz dont la complexité permet de s’adapter plus facilement aux autres musiques modernes car ce sont celles qui l’attirent le plus et vers lesquelles il a décidé de s’orienter. Côté études théoriques, il apprend l’harmonie jazz, la composition jazz et musique contemporaine, ainsi que l’arrangement. Côté instrument, il pratique la guitare, et la guitare basse électrique. Il est passionné par l écriture, compose beaucoup et réalise les arrangements de big bands - grands orchestres de jazz des années 50/60, années à partir desquelles l’avant-garde et le free jazz s’intéresseront à ce type de grande formation – ce qui du fait de leur différentes sections instrumentales représente une excellente formation pour les jeunes compositeurs et arrangeurs.
Une nouvelle structure pour rendre la musique accessible à tous Son souhait le plus cher est de rendre accessible à tous l’apprentissage de la musique moderne. C’est ainsi qu’il a été à l’origine de la création de l’association « Rock & Blues » en novembre 2010 dont la présidente est Françoise Poirier. L’association propose des cours de guitare moderne, acoustique et électrique et guitare basse. Cette structure, grâce à une subvention de la mairie de Saint-Martin, permet de dispenser des cours collectifs de formation musicale (i.e. solfège) de 45 minutes par semaine, ouvert à tous pour 30 E par trimestre, ainsi que des cours d’instrument, guitare ou basse à tarif réduit (–50 % soit 75 E par trimestre au lieu de 150 E) à des candidats sélectionnés, par exemple des familles à faibles revenus ou simplement des familles nombreuses pour lesquelles les frais d’activités extrascolaires sont lourds.
Charles est jeune (32 ans ce 8 février) talentueux, modeste et enthousiaste. Il souhaite transmettre ce qui lui apporte tant de joie et de plaisir et entend, pour se faire, casser à tout prix l’image rébarbative de l’enseignement de la musique qu’il faut, selon lui, adapter à chaque individu car tout le monde n’apprend pas de la même manière. Certains enfants ayant une bonne mémoire auditive n’ont pas forcément besoin du solfège dès le départ. Ils y viendront d’eux-mêmes quand la nécessité s’en fera sentir et à ce moment-là, ils ne ressentiront pas son apprentissage comme une corvée. La formation musicale doit se faire en fonction des spécificités de chaque individu et surtout dans une ambiance conviviale, le but étant que les élèves se fassent plaisir et qu’ils progressent. Or la capacité de jouer d’un instrument ne s’acquiert pas facilement. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’impression de facilité que donne l’exécution est sous-tendue d’un travail réel et suivi. Charles estime qu’il faut aider l’élève en aplanissant toutes les difficultés qui peuvent l’être et en lui proposant des morceaux motivants à interpréter. Par ailleurs, il est conscient du rôle qu’il a à jouer dans la formation du goût et de la culture musicale de ses élèves, ce qu’il fait en grande partie à travers les morceaux qu’il donne à travailler, ceux qu’il fait écouter et les échanges qu’il a avec eux. Son grand projet 2012 La création et l’improvisation sont les deux aspects de son art qui le séduisent le plus. Il envisage de monter à partir de la rentrée 2012, un atelier de jazz et d’improvisation rassemblant quelques musiciens qui apprendront à jouer en groupe et donneront libre cours à leur créativité en partageant une belle aventure, car « la musique c’est le partage » déclare Charles. Catherine Bréjat
Rock & Blues : 06 63 87 67 09
349709
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sécurité le département peut encore faire mieux Au plan global des faits constatés, la situation de la délinquance dans le département en 2011 est stable : 30 909 faits enregistrés contre 31 050 en 2010, soit une baisse de –0,45%. Cependant on enregistre une forte hausse des escroqueries (+18,9%) et une augmentation de 10,6% des cambriolages d’habitations principales. Côté sécurité routière une année satisfaisante avec tous les indicateurs à la baisse.
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es atteintes aux biens qui représentent la plus grande part des infractions (70 % du total), sont passées de 22 539 en 2010 à 21 902 en 2011, soit une baisse de –2,83 %. Cette bonne nouvelle n’est pas le fruit du hasard comme l’expliquait Béatrice Abollivier, Préfet de Charente-Maritime, le 26 janvier dernier dans le cadre d’une réunion d’information à la Préfecture, mais le résultat d’une présence renforcée sur le terrain et d’une bonne coopération entre les services. On constate une forte baisse des vols de voitures et de deux–roues (–711 cas), des destructions et dégradations de biens (–295 cas) ainsi que des cambriolages de locaux industriels, commerciaux ou financiers (–195 cas). Par contre les cambriolages d’habitations principales et secondaires ont augmenté de 10,6 %, à l’instar de ce qui a lieu au plan national (11 %). Les résidences principales étant les plus touchées en raison des bijoux en or, le cours de l’or comme d’un certain nombre d’autres métaux s’étant envolé depuis la fin de 2010. Forte hausse des escroqueries : +18,9 %, soit 602 faits de plus qu’en 2010, qui place la CharenteMaritime au 10e rang national. De nombreux abus de confiance et escroqueries sont liées à des transactions sur Internet. Les infractions constatées par les services sont passées de 1 786 en 2010 à 1866 pour 2011, soit une augmentation de 4,48 % signifiant que les actions menées par les services ont porté leurs fruits. Dans le registre des atteintes volontaires à l’intégrité physique, on assiste à une évolution de +3,61 % par rapport à 2010 soit 2 868 faits. À noter la naisse de 22,7 % (–57 cas) des vols violents sans
arme en particulier contre les femmes dans les lieux publics (–28 cas). Les actions de prévention réalisées en 2011 et celles prévues pour 2012 Des actions de prévention ont été mises en place tout au long de l’année 2011 pour limiter les atteintes aux biens ainsi que des opérations de sensibilisation en particulier auprès des commerçants et des entreprises du département (procédure MVC message vigilance commerce). La cellule anti–cambriolage police/gendarmerie fonctionnant sur la base de réseau et d’échanges d’informations entre 7 fonctionnaires de police et 20 gendarmes répartis sur le département a donné de bons résultats. Concernant les atteintes volontaires à l’intégrité physique, en zone gendarmerie, la présence d’un référent « violences conjugales » dans chaque unité permet une meilleure prise en compte des victimes. À propos de la violence faite aux femmes, les actions spécifiques menées par le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) sur La Rochelle et Saintes et des stages organisés pour les auteurs de violences à l’égard des femmes par les organismes concernés se sont développées. Les infractions aux stupéfiants ont augmenté de 8%, soit 69 cas de plus qu’en 2010, et tout un panel d’actions mises en place en 2011 seront reconduites avec une intensification de la surveillance et des contrôles opérés par les Douanes et une extension de la coordination entre tous les services concernés.
Bilan de l’accidentologie 2011 2010
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La Brigade des Aînés
Évolution
2010/2011
Concernant la protection des personnes âgées, le lieutenant-colonel Hubert Laligant, commandant Tués 73 64 – 16 % du groupement de gendarmerie de la CharenteBlessés hospitalisés 391 360 – 8 % Maritime expliqua, lors de la réunion du 26 janvier Blessés non 776 736 – 5 % hospitalisés à la Préfecture, qu’une « Brigade des Aînés » serait Total blessés 1167 1096 – 6 % créée cette année pour les vols, cambriolages et escroqueries perpétrés envers les Bilan de la délinquAnce en Charente-Maritime personnes âgés et en particulier Évolution pour répondre et contrer un phé2010 2011 2010/2011 nomène nouveau dans le nord du Atteintes volontaires à AVIP 2768 2868 3,61 % département pour l’instant, les actes l’intégrité physique Escroqueries,infractions de violence sur personnes âgées. économiques et EIEF 3957 4273 7,99 % Cette unité fonctionnelle comprenfinancières dra au début 2 ou 3 gendarmes, Infractions constatées IRAS 1786 1866 4,48 % par les services anciens commandants qui reprenAtteintes aux biens AAB 22 539 21 902 – 2,83 % dront du service et auront pour misTotal 1050 30 909 – 0,45 % sion de sensibiliser les personnes Accidents
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aux escroqueries dont elles peuvent facilement être victime sur Internet, aux visites de repérage des voyous à leur domicile. Ils devront créer un réseau en partenariat avec des associations de personnes âgées et faire remonter des renseignements sur les comportements suspects. Sécurité routière : une année positive Tous les indicateurs 2011 sont à la baisse. Le nombre de tués est le plus bas jamais enregistré en CharenteMaritime : 61 (–16%), dont 8 morts la dernière semaine de décembre. Les accidents sont moins graves qu’en 2010, seuls 360 ayant nécessité une hospitalisation et globalement leur nombre 1096 a baissé de 8%. L’objectif national pour 2012 est de passer en dessous de la barre des 3 000 morts, pour le département il est de – 60 morts, – de 800 accidents et – de 1 000 blessés. Pour atteindre ces objectifs un programme d’actions de prévention est élaboré par le bureau sécurité routière de la Préfecture selon six orientations : l’alcool au volant, les comportements à risques des jeunes de moins de 25 ans, les 2 roues, les seniors, la conduite sous influence de stupéfiants et les cyclistes. 17 nouveaux radars devraient être installés dans le département en 2012, pour compléter le dispositif existant (19). Béatrice Abollivier est décidée à tout mettre en œuvre pour réduire le nombre de morts et de blessés. Les actions de sensibilisation et d’information seront multipliées auprès de tous les publics afin qu’ils participent consciemment à la réalisation de ces objectifs. Catherine Bréjat
éco à la hune Le développement économique de la CDA de La Rochelle Les traditionnels vœux aux acteurs économiques de Maxime Bono, Président de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, et de Maryline Simoné, Vice-présidente, ont été l’occasion de faire un point très complet sur les actions de développement économique menées et à venir. Un programme d’actions autour de 3 axes
activités » sur le parc tertiaire Technocéan à La Rochelle. • la création d’un hôtel d’entreprises TIC dans le prolongement de la pépinière d’entreprises déjà existante aux Maxime Bono, bien entouré de Ségolène Royal et de Maryline Simoné Minimes avec une dizaine de nouveaux locaux. • la finalisation de la réhabilitation du pôle technologique de Chef de Baie Ideal Pro et le parc technologique de Lagord verra qui permettra la création d’un pôle d’accueil de dans un premier temps se réaliser une plateforme laboratoires et hall technologique. de développement et d’essais grandeur nature et de à horizon 2014, la création d’une pépinière agroformation centrée sur les méthodes de réhabilitation • alimentaire sur le parc Technocéan. du bâtiment. Une pépinière et un hôtel d’entreprises ainsi qu’un Innovation et recherche de financeobservatoire national des bonnes pratiques en matière ments, missions stratégiques en période de réhabilitations urbaines sont prévus. de crise Pour la filière nautique, qui concerne 250 entreprises La CDA a aussi fait le choix de renforcer ses missions et près de 3.000 emplois sur l’agglomération, outre dans les domaines de l’innovation et de la recherche le Grand Pavois et le Nautic, une sensibilisation aux de financements, qui sont deux axes stratégiques enjeux environnementaux est en cours avec ECONAV, pour les entreprises. le Pôle Mer Bretagne, le Pôle EMC2 et les trois L’émergence de projets innovants dans les entreprises Régions du Réseau Nautique Atlantique, dont celle via le dispositif PULPE, en partenariat avec l’Univer- du Poitou-Charentes. sité, fêtera ses 5 ans d’existence en 2012 et a déjà Le financement d’infrastructures portuaires est aussi récompensé 120 projets : la CDA et le FEDER ont assuré et le Grand Port Maritime de La Rochelle a dépassé Bordeaux en 2011 en termes de trafic ; ainsi attribué 650 000 euros. Par ailleurs, la CDA a mis en place une nouvelle il représente 16 300 emplois directs, indirects et mission d’accompagnement des dirigeants du terri- induits. Également la CDA accompagne l’agrandissetoire dans leur recherche de fonds. Plus de 40 entre- ment du Port de Plaisance des Minimes aux côtés de prises ont été accompagnées dans ce cadre pour un la régie, de la Ville de La Rochelle et de la Région. montant global levé de plus de 4 700 000 euros. La filière agro-alimentaire nutrition santé est également La CDA est aussi la porte d’entrée pour mobiliser les une priorité, avec la naissance en 2011 de l’assodispositifs régionaux et nationaux pour les projets de ciation du Pôle Aliment & Santé suite à sa labellisadéveloppement des entreprises du territoire. tion en tant que grappe d’entreprises par la DATAR La Bourse Régionale Désir d’Entreprendre, aide régio- début 2011. Ses objectifs sont ambitieux : innover, nale co-financée par la CDA à hauteur de 20 %, mutualiser, exporter. a représenté depuis 2005 une enveloppe globale Les Journées Aliments et Santé en juin 2012 et une de près de 2 500 000 euros qui a été attribuée à présence collective à l’occasion du Sial seront deux 486 porteurs de projets pour la plupart en recherche événements majeurs que la collectivité accompagnera d’emploi. à nouveau cette année. Le partenariat avec OSEO a permis d’accompagner 32 entreprises en 2011 sur le territoire pour un Enfin, la CDA poursuit également ses efforts de mise montant d’aide total de près de 2 300 000 euros. en œuvre d’actions de lutte contre le chômage et a Avec le dispositif CREATIO, sur 4 sites, dans 98 mobilisé plus d’1 300 000 euros dans le financement locaux dédiés aux jeunes entreprises, 75 entreprises d’actions visant l’inclusion professionnelle, aux côtés ont été accueillies, représentant 305 emplois. des acteurs majeurs des politiques de l’emploi : la Maison de l’emploi, le PLIE, la Mission locale, que Faire émerger des filières d’excellence la CDA finance. Pour la filière Énergies renouvelables ont été reconPropos recueillis par Nathalie Vauchez duites en juin 2011 les rencontres professionnelles
L’année 2011 a été marquée par l’élaboration d’un programme d’actions autour de 3 axes majeurs , pour mobiliser des fonds en compensation du départ de La Rochelle du 519ème Régiment du Train, qui s’est traduit par la perte de plus de 600 emplois : • Le développement de l’éco-efficacité en milieu urbain avec la création à venir d’un parc « bas carbone » sur le site de Lagord. Ce projet a réunit dès le début, les collectivités, les chambres consulaires, l’Université et plus particulièrement le LEPTIAB mais aussi les entreprises et fédérations professionnelles du territoire concernées par l’efficience énergétique du bâti. L’attractivité touristique et d’affaires de La • Rochelle avec le projet des Studios de l’Océan. L’Agglomération est désormais une terre d’ancrage de nombreuses manifestations (Sunny Side of the Doc, Web TV, Festival de la Fiction TV, Escales Documentaires, le Festival international du Film...) et un vivier de nombreuses entreprises dédiées au Transmédia, c’est-à-dire, télévision, internet, téléphonie mobile et cinéma. • Le 3ème axe soutiendra les innovations et les actions collectives porteuses du territoire par le Pôle Refit ou par l’Université avec la plateforme de numérisation. Un programme ambitieux pour un montant de 28 millions d’euros qui devrait permettre la création d’environ 600 emplois en 5 ans. Une offre complète en immobilier d’entreprise Le rythme des investissements pour les aménagements fonciers et immobiliers a permis à la CDA de se doter ces dernières années d’une offre complète d’accueil tenant compte du cycle de vie de l’entreprise : de la pépinière au foncier d’activité de qualité. Ainsi 2011 a été aussi l’année de la finalisation de la commercialisation de programmes immobiliers. Le Village d’entreprises de Périgny, ceux des Rivauds et de La Pallice, la 2ème tranche du Pôle Arts et métiers de Périgny, ainsi que la commercialisation du Centre d’Affaires Nautiques 2. De nouveaux programmes immobiliers sont prévus en 2012 et 2013, avec un investissement renforcé pour l’accueil des jeunes entreprises en pépinières et hôtels d’entreprises : • la Construction d’un nouveau village d’entreprises sur le parc d’activités des Rivauds Nord, • la Construction également de la pépinière « éco-
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adeau du Pacha d’Égypte au roi de France Charles X, Zarafa est ramenée en train – ce qui n’était pas évident – de Paris à La Rochelle en 1931 par le Dr Étienne Loppé, conservateur du Muséum d’Histoire naturelle de 1919 à 1954. Installée sur le palier de l’entresol – qu’elle aura du mal à quitter les ouvertures lui ayant permis d’y accéder ayant été occultées depuis –, elle règne du haut de ses 4,28 m, sur le musée et La Rochelle. Rendue célèbre en 2006, grâce à l’ouvrage d’Olivier Lebleu (1), cette girafe, la première à avoir foulé le sol français en 1826, est à nouveau à l’honneur. À l’occasion de la sortie nationale au cinéma, le 8 février, d’un film d’animation réalisé par Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie, dont elle est la vedette, une noria de manifestations ont eu lieu et sont encore programmées courant février et mars. Le 19 janvier, une « ronde de nuit » spéciale Zarafa était organisée par l’office de tourisme de La Rochelle et le 20 janvier Olivier Lebleu donnait une conférence au musée sur la girafomania en Europe au XIXe siècle.
Le 21 janvier Maxime Bono, député-maire de La Rochelle et président de la Communauté d’Agglomération inaugurait en compagnie de Ségolène Royal, présidente du Conseil régional de Poitou Charentes, l’exposition consacrée à cette belle égyptienne avant de se rendre à la projection en avant-première du film au CGR Dragon. Une sculpture sur bois d’Anne Sarrazin retraçant l’épopée de Zarafa fut partiellement dévoilée au public à cette occasion puisqu’elle ne sera terminée que courant mars. Tous les acteurs de la vie culturelle rochelaise étaient présents lors de cette manifestation, qui écoutèrent les explications et éclairages qu’Olivier Lebleu se faisait un plaisir d’apporter à tous. Inauguration très suivie probablement en raison des élections à venir. Cette séance de cinéma clôturait le « Zarafa Tour » qui avait précédemment fait étape à Marseille, Avignon, Valence, Lyon et Paris, villes par lesquelles Zarafa était autrefois passé et qui ont accueilli, elles aussi, des expositions, des conférences et des animations pour fêter la célèbre girafe et la sortie du dessin animé. Catherine Bréjat 1. Les avatars de Zarafa d’Olivier Lebleu, Editions Arléa
© Jean-Louis Rémy
On ne parle plus que de la girafe Zarafa à La Rochelle et on ne voit plus qu’elle tant la campagne d’affichage lancée le 15 janvier est présente. Des conférences, des expositions, un film, c’est dit, La Rochelle vivra à l’heure Zarafienne jusqu’au 15 mars prochain.
Olivier Lebleu racontant l’histoire de Zarafa à Ségolène Royal et Maxime Bono
© Jean-Louis Rémy
© Jean-Louis Rémy
Vive la Zarafamania !
Le Dr Etienne Lopé accueillant Ségolène Royal
> J usqu’au 15 mars, exposition « L’héritage de Zarafa » >Z arafa Tour : visite et jeux sur inscription, 10h : mardi 15 février, vendredi 17 février, mercredi 22 février, jeudi 23 février, mardi 28 février, jeudi 1er mars. >C onte Musical de Zarafa, animation : jeudi 1er mars 10h15, jeudi 8 mars 10h – 3/5 ans >H istoire contée de Zarafa, animation : vendredi 2 et 9 mars – 8/12 ans >S amedis et dimanches jusqu’à la fin février, à 15h, 16h et 17h : projection du film de P. Thévenard « La girafe à Paris » >M uséum d’Histoire naturelle, 28 rue Albert 1er, La Rochelle, 05 46 41 18 25
Programmation à La Maline Vendredi 24 février – 20h Concert classique Musique classique Concert des stagiaires suivi du concert des professeurs : Khachaturian, Ravel, Albeniz… avec Olivier Pierre-Vergnaud, clarinette Isabelle Lesage, violon Elizabeth Herbin, piano et la participation de Honoré Béjin, piano Adhérent : 5 € / Non adhérent : 10 €
Hongroises, de chants tsiganes qui nous parlent de voyages, d’amour et de partage. Leurs participations à des scènes en compagnie de Titi Robin, Angelo Debarre et Trio Rosenberg (Jazz à Vannes) et plus récemment, avec trois de leurs roulottes pour décor, au festival Nomade in Metz en compagnie de Bratsch, Urs Karpatz, Yvan le Bolloc’h, etc. en fait maintenant l’une des jeunes références montantes de la scène tsigane/manouche en France. La route d’Amari Famili ne fait que commencer ! Martin Sire : guitare, mandoline, banjo, chant David Jeanningros : guitares électrique & acoustique et banjo
Vendredi 2 mars – 20h30 Amari Famili, Swing et Chants tziganes Amari Famili c’est « Notre Famille », une famille choisie, une famille de coeur qui prend plaisir à jouer ensemble. En 2011, Amari Famili sort son premier album Airs d’accueil. Il est autoproduit, « fabriqué » dans l’esprit « famili », en famille : plein d’une énergie communicative, de rythmes familiers aux amateurs de swing, de jazz manouche, de mélodies Roumaines,
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Stéphane Delapierre : guitare rythmique Gabriel Faure : violon Jean-Baptiste André : contrebasse, chant Lisa Sire, Maïwenn Sire : chant Anaïs Gourdin : chant, accordéon Adhérent : 10 € / Non adhérent : 20 € – 26 ans : 15 €
zap’arts Perception et appropriation de territoires insulaires L’exposition « Insularité… 6 artistes » installée jusqu’au 11 mars 2012 dans la salle d’honneur du rez-dechaussée de l’hôtel de Clerjotte, présente vingt-six œuvres de six artistes contemporains, natifs, résidant ou exposant sur l’île de Ré : Alain Cazalis, Emmelene Landon, Jean-Marie Meslin, Catherine Métais, Anne Paulus et Olivier Suire-Verley.
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’insularité, dans sa définition tant géographique qu’humaine, est sous-jacente dans l’ensemble du parcours d’exposition et c’est par la création artistique que le musée propose de l’évoquer. « Émergence de terre au milieu de l’eau », l’île, ainsi définie physiquement, est aussi le lieu du retrait, de l’isolement. L’insularité évoque autant des phénomènes géographiques : archipels, isthmes, récifs,
etc., que les caractères liés à sa population, à son peuple. Si le thème de l’île traverse la littérature depuis l’aube des temps, d’Homère à Jules Verne ou Robert Louis Stevenson, les artistes qui s’en inspirent, Paul Gauguin, Emil Nolde, Juan Miro... ont surtout peint les paysages et les hommes, sans aborder l’aspect essentiel de l’insularité : l’isolement d’une terre entourée d’eau.
Alain CAZALIS : « Essai de classification des écueils de la vie courante »
Catherine METAIS : « Îles de A à Z »
L’amer est un repère qui permet de se situer dans l’espace qui nous entoure et de faire le point sur un objet tangible lorsque l’on se trouve déboussolé. Le manque de repère provoque une certaine angoisse doublée d’une sensation d’abandon pour le devenir qui s’estompe à l’horizon. « Mes amers, tantôt rocs isolés, tantôt formes spongieuses, tantôt objets non identifiés, sont tributaires des marées dont l’amplitude varie au rythme des lunaisons. La nuit apparue sur chaque vision d’amer accentue les peurs, noie les distances, perturbe les équilibres, le marin s’accroche alors à son amer comme à une bouée salvatrice ». À travers ces six grilles de classification, l’amer transposé en de minuscules fragments picturaux devient un lieu de représentation sans cesse renouvelé, un instrument de repérage dans un espace fictif, une tentative pour déjouer nos écueils de la vie courante.
Emmelene LANDON : « L’île comme un monde en soi » Ce sont là chez cette artiste australienne, deux approches de l’île. La première, géographique : l’île vue de la mer, une masse solide qui surgit de l’océan. La deuxième... une fois sur l’île, concerne l’insularité : comment vivre ensemble sur un tel territoire ? L’île et son rapport au continent, sa dépendance, ses refus et sa fierté. Sans oublier l’aspect terriblement immobile que l’homme peut conférer à une île, avec des îles conçues pour isoler les bannis de la société : prisons, quarantaine, centres de redressement. Mais l’île s’avère aussi un endroit idyllique sur terre, avec sa beauté et ses promesses. L’île comme un monde en soi.
Sculpteur né en 1965 à Saint-Martin de Ré. De 1983 à 1987 Jean-Marie Meslin suit l’école des Beaux Arts de la ville de Tours. Depuis plus de vingt ans, le sculpteur participe à des expositions personnelles ou collectives dans l’hexagone et plus particulièrement sur l’île de Ré. Son cheminement est ponctué de nombreuses commandes publiques.
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L’artiste propose une tentative de répertoire des Îles de A à Z. « J’ai travaillé systématiquement des ulves (laitue de mer) collectées sur l’estran, sans hiérarchie, sans tenir compte de leur aspect, d’une éventuelle ressemblance physique avec l’île qu’elles incarneront. Peu importe que l’île soit grande, petite, désertique, paradisiaque ou en péril. Îles touristiques, isolées, glaciales, tropicales, bagnes et lieux de relégation, théâtres de toutes sortes d’expériences, surpeuplées ou inhabitées, continentales ou entre les continents, transformées par les forces de la nature ou par l’homme, parfois rendues inhospitalières voire même détruites, elles ont en commun d’être aussi fragiles et éphémères qu’une tendre Ulva lactuca ramassée sur la plage ». « Dans la nuit du 27-28 février, notre île, l’île où je vis a été coupée en trois pas un vimer. éphémère notre île ? Cette série commencée en 2009 était-elle prémonitoire ? »
Anne PAULUS : « Archipels Fragmentaires » L’artiste expose des estampes qui puisent toute leur force dans une grammaire picturale issue du monde minéral. Pour cela, elle érode et contraint une matière initiale : l’acier. Ainsi, la plaque, découpée, mordue sous l’action répétée des acides et des outils du graveur, devient un territoire propre. Des îles, des territoires imaginaires, naissent ainsi de fragments ou de vestiges de matière arrachés à un ensemble originel, le continent, dont elles gardent les traces de la séparation. Les « Archipels Fragmentaires » d’Anne Paulus offrent à voir une géographie onirique, un paysage mental qui invite l’oeil nomade du spectateur à un parcours méditatif sur le monde.
Olivier SUIRE-VERLEY : « Conversations Insulaires »
Jean-Marie MESLIN : « Conversation intime. Le phare des crânes »
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L’exposition temporaire actuelle représente le travail de six artistes contemporains qui ont abordé ce thème, certains sous l’angle de la géographie en cartographiant des terres émergées réelles ou imaginaires, d’autres privilégiant une approche humaine de la condition insulaire. Vingt-six œuvres qui expriment, dans un langage empreint d’humour et de poésie, une vision originale de l’île.
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Pétrovic Rastko, écrivain serbe, inclassable, étrange, raconte dans son livre éponyme les conversations banales et insignifiantes des habitants d’une île, entraînant par là même le lecteur dans un monde surréaliste et hypnotique. J’ai voulu, par la vue zénithale de sa composition, Olivier Suire-Verley a voulu se placer comme observateur de la scène. « J’ai toujours privilégié les îles, souvenirs d’enfance, fragment de continent, lieu stratégique, philosophie géographique. J’y ai mes racines, plantées dans la silice rétaise ».
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loisirs Les 25 ans du Futuroscope
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réé en 1987 sur une idée de René Monory, le Futuroscope fête en 2012 ses 25 années d’existence. Intégré dans la Technopole qui regroupe 250 entreprises, 6 000 salariés, 200 étudiants, 400 chercheurs et 13 laboratoires de recherche, le Futuroscope est le 2ème parc de loisirs en France, tant en termes de fréquentation que de chiffre d’affaires, derrière Disney. Un tiers des 6 000 emplois sont dans le secteur touristique, dont la moitié au Futuroscope, un tiers dans les entreprises et un tiers dans la formation et la recherche.
Un tiers de ces visiteurs concernent le marché du loisir (visite à la journée) tandis que deux tiers relèvent du marché de destination (séjour touristique). 70 % d’entre eux sont des clients individuels, 25 % des groupes, tandis que le tourisme d’affaires concerne les 5 % restant. Le Futuroscope investit 10 % de son chiffre d’affaires sur les nouvelles attractions, à raison de 5 à 6 nouveautés chaque année. Ceci explique sans doute le taux de 60 % de re-visiteurs.
Une reconquête des visiteurs
Un professionnel pour nouveau partenaire
Il compte à son actif 40 millions de visiteurs, avec une nette reconquête depuis 2002 puisque de 1,2 million de visiteurs, la fréquentation est remontée à 1,82 million en 2011, encore loin toutefois du pic connu en 1997 avec 2,78 millions de visiteurs et qui avait amené au jeu de mot « MONOVNI » en clin d’œil à Monory. Ces 1,8 million de visiteurs génèrent un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros. À titre de comparaison, si le parc Disney draine 15 à 16 millions de visiteurs annuels, le Parc Astérix en accueille 1,6 million et le Puy du Fou 1,2 million. L’Aquarium de La Rochelle attire lui 800 000 visiteurs chaque année.
L’arrivée d’un nouveau partenaire depuis le début de l’année 2011, la Compagnie des Alpes, qui est un professionnel du monde des loisirs (Astérix, Grévin, Walibi…) et applique une stratégie de grand parc cet de grande marque, s’est faite selon un montage original et inédit, puisque si la Compagnie détient 45 % du capital, le Département de la Vienne détient une minorité de blocage avec 40 % de parts via une Société d’économie Mixte et loue également les murs, la Caisse de Dépôts et Unibail détenant le solde de 15 %. L’arrivée d’un Center Parcs nouvelle génération prévue pour 2015, à proximité, avec 330 millions
d’euros d’investissements, 800 éco-cottages et 600 emplois est aussi de nature à considérablement booster la fréquentation, de nombreuses synergies étant prévues entre ces deux pôles touristiques majeurs. En attendant, le Futuroscope propose de nombreuses animations en cette année anniversaire, avec le spectacle de magie iMagic, Le Petit Prince, Le Peuple du Futur, le Festival Imax, Le Jardin des énergies, ou encore le 22 décembre prochain « Un jour après la fin du monde »… Le Parc sera aussi partenaire des journées nationales à thème comme la fête des voisins ou encore la fête de la musique, et terre d’accueil de grands évènements tels le départ du 4L Trophy… À noter que pour la clientèle des entreprises, des offres spécifiques et package sont proposés, tandis que les Comités d’Entreprises bénéficient de billets à tarifs réduits. Nathalie Vauchez
Le Petit Prince
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Le shiatsu
Le shiatsu est un art du bien-être, né au Japon, inspiré de la médecine chinoise qui vise à rééquilibrer l’énergie générale du corps par des pressions des doigts le long des méridiens d’acuponcture.
Avec un but préventif, une pratique régulière du shiatsu permet d’éviter les petits désagréments dus au stress de la vie quotidienne. Votre centre de thalassothérapie Le Richelieu vous invite à venir découvrir ce soin !
Il se pratique sur une personne allongée au sol sur un futon ou sur une table basse. Cette méthode comprend des pressions, mais aussi des étirements, vibrations, mobilisations et percussions qui aident à favoriser la circulation de l’énergie vitale, et libèrent les tensions accumulées.
Shiatsu 55 min : 90 € Florence RENAUD Massothérapeute Le Richelieu 44 Avenue de la plage 17630 LA FLOTTE-EN-RE Tél : 05-46-09-49-40
Le shiatsu apporte détente, décontraction et confort. Et au delà du bien-être, il préserve et améliore l’état de santé.
Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40 20
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loisirs
AquaRé vous propose, tout au long de l’année, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur ses nombreuses activités et actualités
Février : Moins de jours mais toujours plus d’animations à AquaRé !
Au Centre Aquatique de l’île de Ré, ce n’est pas parce qu’on est en février, qu’il y aura moins d’animations, bien au contraire !
le mardi 14 février de 19h30 à 22h, vous pourrez profiter d’une offre promotionnelle : une entrée balnéo offerte pour une entrée balnéo achetée. Le mercredi 22 février de 14h à 18h, venez déguisés au centre aquatique pour profiter des crêpes offertes par l’équipe. Petits et grands pourront profiter des jeux aquatiques en participant à l’animation proposée par les maîtres nageurs sur les bassins. La semaine suivante, AquaRé renouvelle son opération Soirée ZEN le mercredi 29 février de 19h30 à 22h. Réservée aux plus de 16 ans, cette soirée vous
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i vous ne savez pas où emmener votre moitié pour la Saint-Valentin, pourquoi ne pas venir profiter de l’espace balnéo d’AquaRé (Sauna, Hammam, Spa). En effet, pour la soirée de la Saint-Valentin,
Relook Form relooke ses locaux
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la nouvelle déco : gris et un rouge coq de roche unifient de manière élégante les différentes salles du centre. Et comme une nouveauté arrive rarement seule chez Relook Form, la salle a inauguré en janvier des cours de Zoumba. La Zoumba est une succession de 8 à 10 airs de danses latines allant de la salsa à la batchata en passant par le merengue, aux cours desquels les élèves dansent sur des rythmes différents et enlevés. Les cours ont lieu une fois par semaine sous la houlette d’Eva Robert et connaissent un grand succès. Catherine Bréjat
Relook Form 29, Route des Bois La Croix Michaud 17630 La Flotte-en-Ré Tél: 05 46 09 68 11 Site : www.relook-form.fr
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AquaRé Chemin du Vieux Marais 17400 Saint-Martin-de-Ré Tél. 05 46 66 10 95 www.aquare.fr
Le transport festif
Il aura fallu trois semaines de travaux et beaucoup d’efforts et de courage de la part de Christophe, de son père et de son beau-père, pour que les locaux de Relook Form soient transformés et rénovés dans les temps prévus ! rrivé en 2010 dans l’île, Christophe Caillavet a rapidement fait l’unanimité autour Christophe et Jimmy de lui. Sa gentillesse réelle, sa compétence, son soutien psychologique font que ses clients se sont sentis en confiance, ont obtenu des résultats et sont venus de plus en plus nombreux. Afin de mieux les recevoir Christophe a décidé de prendre le temps d’aménager différemment ses locaux. Il a remodelé l’espace, agrandi la grande salle de sport en réduisant la réception au strict minimum nécessaire, ce qui lui a également permis de disposer de plus d’espace pour les vestiaires femmes et la salle de cours. La grande salle est désormais climatisée et possède des écrans de télévision pour que les sportifs, marchant des kilomètres sur les tapis ou s’exerçant sur d’autres machines, ne s’ennuient pas. On a donné plus d’importance à la partie cardio et un espace spécifique a été aménagé avec de nouvelles machines. Le matériel destiné à la musculation est lui aussi plus important. Les couleurs de
permettra de vous détendre, grâce aux tapis aquatiques relaxants et l’accès à l’espace balnéo (tarif unique de 6 €). Des massages seront également proposés par des professionnels (sur réservation), le tout dans une ambiance zen avec musique et bougies. Février s’achèvera ainsi sur une note relaxante. Les mois suivants seront peut-être moins calmes avec au programme, tournoi de water polo, marathon d’aquagym, jeux d’échecs subaquatiques, gala de natation artistique, et bien d’autres surprises… Retrouvez le détail des animations et l’ensemble des activités du centre aquatique AquaRé sur le site internet www.vert-marine.com.
au service de la vie
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’abord bus des fêtards, « Boire ou conduire, il faut choisir », le Magic Bus de Bernard Dupont, lancé durant la saison touristique 2005 avec le soutien de nombreux cafetiers, restaurateurs, etc., de l’île, avait pour mission de ramener à bon port toute personne susceptible d’avoir un taux d’alcoolémie supérieur à 0,25g. Fort de son succès, la mission fut reconduite en 2006, et c’est en février 2007 que le groupe Trans-Fiesta-Magic Bus vit le jour afin de développer le réseau du « transport festif au service de la vie ». Renforçant sa flotte de véhicules avec la récente acquisition d’un bus de 32 places, Bernard Dupont met en place un nouveau service permettant d’organiser loisirs, séminaires d’entreprises, mariages, départs pour des voyages lointains via les aéroports de La Rochelle, Nantes, Bordeaux, Lyon, Paris. Cela bien sûr sans déroger à ses services classiques : transports médicalisés, transports scolaires, accueil des croisières à La Pallice, liaisons gare et aéroport de La Rochelle, accompagnements après soirées entre amis, spectacles, visites de l’île, etc. Jean-Pierre Pichot
Magic Bus 325, rue de la Plage - 17590 St-Clément-des-Baleines Tél: 06 78 99 34 83 Courriel : info@maagicbus.com
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les gens d’ici – portrait du moi Philippe Pouvesle
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echnicien opérationnel à l’ONF (Office National des Forêts), Philippe Pouvesle est arrivé voilà dix ans dans l’île de Ré où la maison forestière de Saint-Clément-des-Baleines l’attendait. Né en 1957 à Bourges, il y passera son enfance et son adolescence jusqu’au moment de choisir sa voie. Il tentera alors et réussira le concours d’entrée à l’École Forestière de Meymac en Corrèze. BTS en poche, il décide en 1981 de passer cette foisci le concours qui lui permettrait d’intégrer l’ONF. Ayant réussi celui d’agent, il sera de suite confronté à la réalité du terrain, cela dans l’est de la Seineet-Marne, dans les forêts domaniales situées entre Fontainebleau et Provins. Là, pendant près d’une vingtaine d’années, outre le travail en forêt classique, il aura également en charge l’accueil du public et la gestion des chasses de grand gibier. De l’île de France à l’île de Ré Apprenant la vacance du poste de l’île de Ré, Philippe Pouvesle décide alors de postuler, d’autant plus qu’il s’agissait d’un poste à profil et que son profil correspondait parfaitement aux compétences exigées notamment en matière d’accueil du public et de connaissance des problèmes liés au foncier. Problèmes auxquels il fut maintes fois confronté durant toutes ces années passées en île de France. Retenu sur le poste, notre petit homme vert arrive donc dans l’île de Ré à l’aube du troisième millénaire, dans la foulée de la tempête de décembre 1999. Très rapidement, Philippe Pouvesle va s’avérer être une excellente recrue pour l’île, car parallèlement à son travail de forestier en île de France, Philippe a suivi pour sa gouverne personnelle une formation d’ingénieur en construction de structures bois.
mondiale, et qui aujourd’hui posent des problèmes car l’essence principale qui les compose, le pin maritime, n’est pas du tout adaptée dans le nord de l’île aux conditions du milieu, d’où des peuplements moribonds. Un autre problème réside dans le fait qu’il est difficile de trouver de bons débouchés pour le bois rétais, du moins pour le moment. « En effet, depuis deux ans existe à Saint-Martin une piscine, laquelle chauffe ses bassins grâce à des chaudières à plaquettes de bois. Transformer notre bois en plaquettes afin d’alimenter partiellement ces chaudières serait pour nous un excellent débouché et une façon beaucoup plus écologique d’éliminer notre bois plutôt qu’en faisant venir des norias de camions depuis les Landes » précise Philippe Pouvesle. Avec les touristes pendant la saison, outre le piétinement qui agresse les différents massifs après huit mois de repos, il est parfois difficile pour Philippe de leur faire comprendre « qu’il s’agit bien de forêts et non de parcs périurbains, et que les ronces font partie intégrante de l’écosystème forestier ! ».
Seul contre vents et marées Ainsi lui doit-on depuis son arrivée, l’estacade de la plage des Gollandières au Bois-Plage ainsi que le monumental escalier d’une autre plage boitaise, celle du Petit Sergent. Autre spécificité de Philippe Pouvesle, l’accueil des personnes à mobilité réduite en milieu naturel. Afin de rendre la plage accessible à tous, une structure bois destinée à ce public avait été réalisée au Petit Sergent, mais Xynthia étant passée par là, il n’en reste plus rien. Une autre, aux Portes, bien que plus modeste a quant à elle survécu à Xynthia. Reste que Philippe Pouvesle est forestier à la base. Ainsi a-t-il, seul, en charge les forêts et les cordons dunaires de l’île de Ré. Mais mieux... réorganisation des services de l’État oblige avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, Philippe se doit dorénavant de sévir également dans les secteurs forestiers continentaux de Courçon, Benon, Cram Chaban, etc.
La forêt, mais aussi la dune « Il ne faut pas oublier que les 20 kilomètres de cordons dunaires que compte l’île de Ré sont de réelles digues naturelles qui, même si celles-ci ont souffert et reculé, ont protégé une grande partie de l’île des effets dévastateurs engendrés par Xynthia. Suite à cet évènement exceptionnel, nous avons bénéficié de budgets spéciaux pour la remise en état des dunes afin de les laisser vivre en leur évitant le plus possible les agressions du public. Un constat : l’information
Un espoir pour la filière bois rétaise ? Les forêts domaniales sur Ré sont presque essentiellement des forêts de première génération, c’est-à-dire majoritairement plantées après la seconde guerre
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seule ne suffit pas. On s’est aperçu que le respect de la dune passe nécessairement par la présence sur le terrain d’une matérialisation physique. Nous nous y employons, mais compte tenu de l’impact visuel des clôtures, c’est un peu dommage d’un point de vue perception ». Du lupin pour le lapin Il s’avère qu’on trouve très peu de lapins en milieu forestier fermé. Ils se cantonnent généralement en lisière. « Pour moi, le problème du lapin, c’est peutêtre aussi un problème de gestion du territoire ? Plutôt que de laisser se développer les zones de friches, pourquoi ne pas les broyer pour y planter des choux, du lupin ? Cela marche très bien avec les chevreuils, alors pourquoi pas avec les lapins ? D’autant plus que cela permettrait de regrouper les populations et donc de mieux les contrôler afin d’éviter la prolifération ». Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot
nature Le passage des oies © LPO
La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) vous propose, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur des sujets aussi divers que les oiseaux, la protection de la nature, la biodiversité ou encore les zones humides, sans oublier les fêtes de la nature ou de l’oiseau... Retrouvez la Rubrique LPO dans chaque numéro de Ré à la Hune.
l’Espagne a lieu principalement en octobre-novembre. Au printemps, même s’il est moins marqué, le passage se déroule surtout en février-mars. Les oies remontent alors vers le nord pour rejoindre la Scandinavie où elles vont se reproduire. Certaines années, quelques individus peuvent passer tout l’hiver sur l’île. Assez farouches, ils se cantonnent en des lieux tranquilles où ils ne sont pas dérangés, comme sur le Fier d’Ars ou dans la Réserve naturelle de Lilleau des Niges. Afin de suivre le déplacement de ces oiseaux, la LPO a mis en place un observatoire de la migration et une base de données en ligne. Ainsi, chacun peut y noter ses
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ncêtre sauvage de nos oies domestiques, l’oie cendrée est l’un des oiseaux les plus connus de nos régions. C’est presque toujours en vol migratoire caractéristique en V (long cou tendu et pattes non apparentes contrairement aux grues) que l’on observe les oies dans l’île de Ré. Leurs cris incessants, destinés à assurer la cohésion et la communication du groupe, permettent souvent de les repérer à l’oreille avant de les voir. En automne, le passage de troupes de dizaines (voire de centaines) d’oies d’origine scandinaves en route pour
Oies cendrées
observations d’oies (ou de tout autre oiseau d’ailleurs) Alors n’hésitez pas à noter vos observations (en précisant l’heure et le lieu) sur le site participatif de la LPO : www.faune.charente-maritime.org. Julien Jean
Histoire de ré, par Maître Pierre La Bataille de Sablanceaux 4e épisode
2 mois et 8 jours de siège des Anglais... et un nouvel exploit maritime ! Nous sommes le 8 octobre 1627. Le siège de Saint-Martin par les Anglais dure depuis 2 mois et 8 jours. La famine menace de nouveau le fort SaintMartin et, cette fois, Richelieu n’est pas resté inactif. Car La Rochelle ne pouvait tenir contre le roi de France que si Ré restait sous le joug des Anglais !
décidant de naviguer tout droit, plein cap sur les feux que Toiras entretenait chaque nuit, en jouant la carte, dite « impossible », de passer en plein milieu du blocus. Les Anglais ne pouvaient y croire et ils avaient tort ! Passer ou mourir !
Le secours s’organise
Tous ces fiers marins, avaient fait ce serment au départ et ils le respectèrent tous! Bravant les boulets et les attaques de toutes sortes, les Français fonçaient toutes voiles dehors en pleine nuit. Les premiers se sacrifient pour que les autres passent. Sous la mitraille, ils réussissent l’exploit de couper les câbles à la hache. Dès qu’un marin tombe, un autre le remplace. Puis avant de couler, chaque capitaine allume un baril de poudre pour tenter de mettre le feu au navire anglais le plus proche.
Depuis plusieurs semaines, un convoi de secours beaucoup plus important se préparait aux Sables d’Olonne, composé de 35 voiles de toutes tailles, 400 marins, 300 soldats, 11 pointeurs canonniers, 2 chirurgiens et 70 gentilshommes. Le 8 octobre 1627, toute la flotille lève l’ancre derrière un”flibot” très bien armé, commandé par De Canteloup et De Beaumont. Un incident se produit Au départ, l’état major français avait été informé que des espions rochelais (au service des Anglais) avaient eu vent de l’opération en cours de préparation. Ils avaient eu connaissance du plan de ce raid qui devait passer par la pointe des Baleines, comme la flotille du capitaine Valin, lors de la première expédition de secours.
Une attaque héroïque L’opération est réussie au delà de toute estimation : 29 navires sur 35 s’échouent dans le port de SaintMartin, pendant que Toiras fait « cracher » tous les canons qui peuvent tirer vers le large, protégeant ainsi les marins français et leurs cargaisons. Pendant ce temps, une partie des assiégés se hâtaient de décharger cette manne providentielle qui apportait le salut de tous !
Un nouveau plan de dernière minute C’est alors que les Français changèrent l’itinéraire,
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Un succès complet Avec 220 tonneaux de farine, 60 tonneaux de vin d’Espagne, de l’huile d’olive, 3 caisses de pansements et de médicaments, quantité de morues salées, pois, fèves, jambons, 60 boeufs salés, des moutons vivants, de la poudre, du plomb, des chaussures, capotes, gants épais, mousquets, canons, charbon de terre, sans compter bien sûr... des hommes frais, prêts à se battre ! Ce fût une joie indescriptible dans la garnison, dont le moral cette fois était au plus haut. Certains, ne résistèrent pas au besoin d’ humilier « Les Rosbeefs », comme ils disaient, en leur montrant au bout d’une pique, qui un jambon, qui un poulet... et le siège continua...
Dans le prochain numéro : dernier épisode « l’assaut général et la délivrance ». Propos recueillis par Michel Lardeux
Avec l’aimable autorisation de Pierre Barbraud, auteur d’une « Histoire de l’île de Ré »
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