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RéHune 9 Mai

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Le Journal

G r at u i t

d e l’ î l e d e R é

Un journal de proximité Depuis plus de 4 ans, vous êtes nombreux, chers lecteurs, à nous dire combien vous appréciez le contenu rédactionnel de Ré à la Hune et notre approche de fond des vrais sujets... rétais. Il est vrai que d’emblée nous avons voulu que ce «  Gratuit  » ne ressemble à aucun autre. Deux ingrédients sont essentiels à nos yeux pour vous proposer un journal de qualité : une Rédaction qui connaît parfaitement le territoire, pour y vivre en permanence depuis des dizaines d’années, avec toutefois le recul suffisant pour se placer le plus possible en dehors des «  polémiques locales  ». Et une équipe qui travaille avec plaisir. Car oui, l’ensemble de nos journalistes sont animés par une même triple passion, de l’île de Ré, de l’information et de la rédaction, et cela se ressent dans leurs écrits. Cette continuité entre ce que nous vivons sur l’île de Ré chaque jour, et ce que nous écrivons, fait de Ré à la Hune un journal de proximité unique. Certes nous sommes régulièrement «  copiés  » (la rançon du succès nous direz-vous !), mais au fond peu importe, car si nous n’avons pas beaucoup de moyens... nous regorgeons d’idées et d’enthousiasme ! Ainsi, nous vous invitons à découvrir notre dossier Immobilier, nos pages «  Saveurs  », les festivités à ne pas rater dans les prochaines semaines et bien sûr à aller à la rencontre de ces Rétais, de souche ou de cœur, qui créent, innovent, vivent au quotidien sur notre île et l’animent. Sans oublier le témoignage de Claude B. qui aborde de façon poignante le sujet des conditions de détention dans les prisons françaises mais aussi de la réinsertion dans notre société... Ré à la Hune ne pourrait exister sans vous tous qui nous alimentez régulièrement en informations, en sujets de réflexion, mais aussi sans les annonceurs, fidèles ou ponctuels, qui nous permettent de réaliser ces 16 numéros dans l’année, et bien entendu, sans vous, lecteurs, qui êtes notre raison... d’exister. Nous sommes à l’écoute de tous, ce journal est le vôtre, nos colonnes sont grandes ouvertes au monde rétais... et rochelais. Nathalie Vauchez


actualité Ségolène Royal en Terre Saine… à Rivedoux-Plage Samedi 21 avril, la Présidente de Région Poitou-Charentes s’est rendue à Rivedoux-Plage pour signer avec le Maire, Patrice Raffarin, la «  Charte de la Terre Saine », après avoir passé un moment en compagnie de certains élus rivedousais sur le marché aux fleurs.

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atrice Raffarin a de nouveau rappelé combien il avait apprécié les aides et interventions de la Région PoitouCharentes auprès des sinistrés de Xynthia, ainsi que d’autres de ses actions. « Rivedoux s’est empressée de s’engager Patrice Raffarin et Ségolène Royal, heureux d’avoir signé la Charte de dans la démarche la Terre Saine Terre Saine qui lui paraît complémentaire des autres actions entreprises par la commune en termes de fleurissement, d’utilisation de produits plus raisonnés et raisonnables et cherche à impliquer toutes ses populations, y compris les écoliers, tant il est vrai que ce type de démarche ne peut être parachutée mais doit être relayée par les habitants  », a-t-il précisé.

Denis Leroy, Ségolène Royal et Patrice Raffarin devant les véhicules électriques de la Commune de Rivedoux

Un label départemental Village Fleuri «  1ère Fleur » Après avoir obtenu pendant trois ans le premier prix départemental au concours des villes et villages fleuris, Rivedoux a remporté en octobre dernier le label de village fleuri « 1ère fleur » départemental, décerné par le

Conseil général, pour la diversité de son fleurissement, la qualité de son cadre de vie et ses actions en faveur de la protection environnementale (végétation naturelle, suppression des produits nocifs, participation des habitants). Rivedoux est aussi labellisée Station tourisme, et elle multiplie les initiatives, telles l’acquisition de plusieurs véhicules électriques pour l’entretien de la commune. Ainsi en ce jour particulier, le marché des fleurs a été l’occasion pour la commune et l’office de tourisme d’offrir des plans de géraniums à tous les habitants, invités à les planter. D’autres actions moins médiatiques, comme le petit jardin pédagogique que Colette Piveteau a créé avec les enfants, ou encore la mise en place de pièges à phéromones pour lutter contre les chenilles processionnaires reflètent une mobilisation de tous. Le Maire entend par ailleurs mener un projet de jardins familiaux. La politique n’était pas loin, puisqu’une partie du «  staff  » de campagne des législatives, notamment Denis Leroy et Blandine Hulin, était présente à Rivedoux, tandis qu’a contrario certains élus communaux tels Julie Foulquier, adjointe à la communication et qui a apporté officiellement son soutien à Olivier Falorni, brillaient par leur absence. Rivedoux, 215ème commune de PoitouCharentes adhérente à la Charte Terre Saine La Présidente de Région a précisé que Rivedoux est désormais la 215ème commune adhérente à la Charte

Terre Saine qui s’inscrit dans le cadre du plan régional de réduction des pesticides en Poitou-Charentes, adopté en juin 2007. « Signer cette charte suppose pour la commune de s’engager à acquérir des équipements permettant de réduire les pollutions, sensibiliser les habitants à un environnement de proximité, entretenir la voirie et ses abords en réduisant le recours aux pesticides. Les objectifs concernent la protection de la santé des habitants, la préservation de la bio-diversité et des ressources pour l’alimentation en eau potable, en réduisant durablement l’utilisation des pesticides. La formation des équipes techniques communales constitue un volet important pour y parvenir. La signature de la Charte doit être suivie de l’évaluation des actions par les partenaires scientifiques du dispositif Terre Saine et de la sensibilisation de la population pour qu’elle s’approprie cette relation à la nature » a-t-elle conclu. Rivedoux devrait obtenir son 1er papillon après la saison, qui viendra récompenser plusieurs années de travail et une conviction forte. Patrice Raffarin a aussi présenté la rose baptisée RivedouxPlage, pour laquelle il souhaite une «  carrière  » nationale, voire à l’export. Aucune allusion n’a été faite à son soutien – qu’il ne souhaite pas officialiser pour le moment – à la candidate aux législatives, Ségolène Royal. Nathalie Vauchez

Bruits de campagne – Législatives La Rochelle - île de Ré Sally Chadjaa Par un communiqué de presse, on apprend que « Sally Chadjaa… organise un ”apéro-dinatoire de campagne” le mercredi 9 mai à partir de 19h à la salle Bernard Giraudeau (26, avenue Kennedy) à La Rochelle. Ce moment de convivialité sera l’occasion de lancer la campagne des législatives et surtout de présenter son suppléant ». Il nous semblait pourtant que la campagne des législatives était lancée depuis plusieurs mois au vu de la multiplication des meetings et des visites sur l’île de Ré des candidats… Prochaine réunion publique de Sally Chadjaa sur l’île de Ré  : 29 mai à 19h aux Portes-en-Ré. Ségolène Royal Il semble que l’équipe de campagne de Ségolène Royal ait commandé différents sondages dont les résultats donneraient la candidate largement gagnante sur sa circonscription.

François Drageon La «  Drageon Mobile  » après avoir été vandalisée – ce qui en dit long sur l’état d’esprit de certains « militants » – a été remise à neuf et est de nouveau visible partout sur Ré et La Rochelle. Cette «  permanence mobile  » fait décidément beaucoup parler d’elle, offrant au candidat une visibilité exceptionnelle et originale… Prochaine réunion publique de François Drageon sur l’île de Ré : jeudi 10 mai à 20h, salle Municipale - 41 rue de la Mairie à Saint-Clément. Olivier Falorni Le candidat est privé pendant 15 jours de son directeur de campagne rétais, Alain Renaldini, qui a été « mis au vert » à l’étranger, semble-t-il… C’est en tout cas comme cela que le vit l’intéressé contraint de s’expatrier en pleine campagne des présidentielles et des législatives.

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : realahune@rheamarketing.fr

Prochaines réunions publiques d’Olivier Falorni sur l’île de Ré : mardi 15 mai à 18h30 placette de la Mairie à Ars et ce même jour à 20h30 cour du Marché à La Flotte. Dominique Bussereau Après le long aparté à Loix le 7 avril midi entre Dominique Bussereau, Olivier Falorni et Sally Chadjaa au cours duquel il n’a en aucun cas été question – aux dires des intéressés – de stratégies de reports de voix ou de « front anti-Ségolène  » mais bien « d’un simple échange entre candidats qui se respectent  », il semble qu’une rencontre – plus discrète celle-ci – ait eu lieu récemment entre Dominique Bussereau, Sally Chadjaa et François Drageon, au cours de laquelle le président du Conseil général aurait demandé aux deux candidats de « faire campagne ensemble  ». Mais l’histoire ne dit pas concrètement comment. De là à penser que l’un compte se désister en faveur de l’autre… rien n’est moins sûr.

Directrice de la Publication..... Nathalie Vauchez Maquette, mise en page........... Peggy Landon Crédit photos................................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux Nathalie Vauchez - Isabelle Druon - Peggy Landon - DR Dessins................................................. Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy

Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

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Dépôt légal initial

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Tél : 05 46 00 09 19 - rhea@rheamarketing.fr Imprimerie Mingot Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

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actualité CÉLÉBRATION DE LA SIXIÈME ÉDITION DE LA FÊTE DE LA NATURE Créée en 2007 par le comité français de l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) et le magazine Terre Sauvage, la fête de la nature se déroule partout en France du 9 au 13 mai.

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a fête de la nature est un moment exceptionnel qui propose des manifestations gratuites permettant à tous les publics de découvrir l’île tout en les sensibilisant aux enjeux de la protection de la biodiversité. 2012 l’année des oiseaux Chaque année les organisateurs proposent un nouveau thème ; en 2012 les oiseaux seront à l’honneur sous la thématique «  Drôles d’Oiseaux ». Visibles partout dans nos villages comme en ville, à la campagne ou en bord de mer, les oiseaux grâce à leur beauté et à leur intelligence sont un sujet fascinant d’étude. Ce thème a été choisi pour célébrer le centenaire de la LPO mais également parce que les oiseaux sont un indicateur fiable et reconnu de l’évolution de la biodiversité. On enregistre un déclin mondial des oiseaux, 1 espèce sur 8 est menacée. En France, les oiseaux nicheurs sont particulièrement touchés et sur les 277 espèces que compte cette catégorie, 73 sont en danger d’extinction.

Cette année, la LPO met à l’honneur au plan national dans le cadre de ses animations quatre espèces  : le macareux moine, le balbuzard pêcheur, l’outarde canepetière et le gorgebleue à miroir qui feront l’objet de timbres commémoratifs que l’on pourra trouver ultérieurement dans les postes. La LPO-Maison du Fier, la CdC de l’île de Ré ainsi que l’ensemble des associations rétaises concernées par la protection de l’environnement, fêteront la nature. Les autres aspects de la nature (dune, littoral, étoiles, petites bêtes) ne seront pas oubliés. Durant cinq jours près de 65 animations gratuites seront réparties sur toute l ’île et permettront de découvrir la nature à travers quatre grands thèmes : le monde de la nuit, à la découverte du bord de mer, quand l’homme travaille avec la nature, la biodiversité de l’île et d’ailleurs. Le programme détaillé des manifestations sera disponible dans les offices de Tourisme de l’île ainsi qu’à la Maison du Fier aux Portes et sur le site Internet. Le défi 2012 Les organisateurs de la fête ont lancé un défi aux amoureux de la nature d’installer au plan national 10  000 perchoirs d’ici le mois de juin, pour accueillir les oiseaux. Le temps presse, précipitez-vous sur vos marteaux et clous, vous trouverez des plans de nichoirs à construire sur le site Internet de la fête de la nature. Prenez une photo lorsque vous aurez fini d’installer le nichoir dans votre jardin, envoyez-la sur le site Internet en indiquant sa situation géographique.

La richesse et la diversité du programme proposé font de l’île de Ré un exemple en matière d’engagement local pour la protection de la nature. Catherine Bréjat

LES MANIFESTATIONS PHARES DE CET ÉVÉNEMENT La Couarde-sur-Mer Samedi 12 mai, dans le cadre de la Fête de la Nature à 20h30 à La Maline : à l’occasion des 100 ans de la LPO, le président Allain Bougrain Dubourg poursuivra la présentation de son film «  Un siècle pour les oiseaux  » par une discussion sur les actions de la LPO. Rivedoux Les 10, 11, 12 et 13 mai, organisé par la mairie et l’office de tourisme à la Redoute, une exposition et une visite guidée « L’albatros, oiseau de légende » Renseignements : Office de tourisme : 05 46 09 80 62 La Flotte Organisées par la Maison du Platin : Les 9 et 13 mai, « Découverte de l’Estran », balade pour découvrir coquillages, algues et oiseaux du bord de mer. Le 10 mai, « Les grands cycles climatiques » conférence animée par Pierre Bot Le 11 mai, « Lune, Soleil et marées », conférence animée par Pierre Bot Le 11 mai, « Les secrets de l’ostréiculture rétaise », visite guidée en partenariat avec l’établissement ostréicole Le Corre. Renseignements : Office de tourisme : 05 46 09 60  38 Maison du Platin : 05 46 09 61 39 Loix Le 12 mai, au pôle nature, ateliers de découverte des espaces naturels de 10h à 16h. Saint-Martin Le 13 mai, Régis Léau organise une découverte des Baudets du Poitou, à 10h30, Porte des Campani (dans les douves). Renseignements : Office de tourisme : 05 46 29 07 91 Maison du Fier, Route du vieux port Les Portes-en-Ré – 05 46 29 50 74

www.fêtedelanature.com

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Jeux et services Jeux à la Hune Le jeu des 7 erreurs,

mots croisés

par Rémy

de JPP - N° 48

Grille Sudoku 9 x 9

calculé par L.M.

Solutions mots croisés - n° 47

Horizontalement : 1. Grandissant. 2. Texte final. 3. Doublement « atteint ». Voie urbaine. 4. Retourner. 5. Polluée. Pas besoin de timbrer. 6. Il et… Sensé influer sur la vie des hommes. 7. Soulèvement populaire. 8. Précède l’année. Muse de la musique. 9. Pyrénéen. 10. Œuvre pariétale contemporaine. Sciences ou Lettres. Auxiliaire conjugué. Verticalement : 1. Grincement aigu. 2. 10² sievert. Initiales de gentleman. 3. Hésite. Argent. 4. Prêtresse d’Héra. Se jette dans la Baltique. 6. Langue d’Europe centrale. Défit les Normands. 6. Certaine. Parfois tamponneuses. 7. Rendre morose. 8. Refuses. Cri propre au hunier. 9. Se jouer du taureau. A son gave. 10. Surexcitation.

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actualité Un cinq étoiles flottant en escale à La Rochelle En escale pour la première fois à La Rochelle vendredi 20 avril dernier, le « Boréal » yacht de croisière de luxe de la Compagnie du Ponant, battant donc pavillon français, n’a pas échappé à la tradition qui consiste à remettre au commandant la plaque du port commémorative de Le Boréal son passage.

La plaque du port de La Rochelle

a reçu des mains de Nicolas Gauthier, président du directoire et directeur général de Port Atlantique La Rochelle, en présence de Dominique Blanchard, président de l’association «  La Rochelle Escale Atlantique  »  ; de Maryline Simoné, vice-présidente de la CdA de La Rochelle et de Sabrina Laconi représentant le maire de La Rochelle, Maxime Bono.

son frère jumeau « l’Austral  » naviguent dans les eaux arctiques entre Norvège, Spitzberg et Groënland ou bien antarctiques, avec à bord une équipe de spécialistes de ces milieux extrêmes. Équipés d’une flottille d’embarcations semi-rigides, les passagers peuvent avoir ainsi la possibilité de débarquer sur la banquise ou bien d’approcher les icebergs. Le « Boréal » appartient à la nouvelle génération de navires respectueux de l’environnement possédant des équipements « verts » qui lui confèrent le label international « Cleanship ». Jean-Pierre Pichot

Le commandant est rétais

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ne plaque que le commandant Patrick Marchesseau (ex-commandant du « Ponant » qui fit la une de l’actualité lors de l’acte de piraterie dont il fut victime en 2008 en mer Rouge)

Comme le précisa Dominique Blanchard, « cela faisait bien longtemps, depuis le “Viking”, qu’un paquebot français n’avait fait escale à La Rochelle. Cette venue du « Boréal » est par ailleurs tout à fait spéciale à double titre car c’est la première fois qu’un paquebot est accueilli dans le bassin à flot pour raisons météorologiques, mais aussi du fait que son commandant soit un Charentais-Maritime, un Rétais même, un Flottais ! ». Après une visite des six ponts du navire et de la passerelle, qui, précise Patrick Marchesseau, « reste ouverte à tous et à tous moments », ce dernier a présenté à ses invités les caractéristiques du « Boréal ». Doté de 132 cabines pouvant recevoir jusqu’à 264 passagers, le « Boréal » propose deux types de croisière : l’une classique comme l’actuelle, ou bien spécifique aux océans circum polaires. En fonction des saisons, le « Boréal » et

Son Commandant Patrick Marchesseau

F’Âmes, le magazine féminin de proximité

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e 4ème numéro de f’Âmes vient de sortir. Il séduira - comme les précédentes éditions - toutes « les femmes qui ont une Âme », les Rétaises, les Rochelaises et les Châtelaillonnaises, habitantes ou vacancières, par sa richesse rédactionnelle, son esthétisme graphique et la qualité de sa couverture. Diffusé à 40 000 exemplaires sur cet axe île de Ré – La Rochelle – Châtelaillon, les femmes… et leurs hommes se l’arrachent, parce que l’on

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y parle alternativement de sujets légers ou sérieux, des femmes de notre territoire, d’initiatives locales, des bonnes adresses, de shopping, de sorties, d’escapades. Sans oublier tous les incontournables d’un vrai magazine féminin  : mode, BD, test, horoscope, sexo, agenda… Contact : fames@rheamarketing.fr Tél. 05 46 00 09 19

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saveurs Photos © Isabelle Druon

UNE NOUVELLE HALTE GOURMANDE Le paysage gastronomique rétais comprend une nouvelle adresse depuis le 1er avril. Julien Thobois et Diane, son épouse, ont ouvert à l’entrée du port de La Flotte « L’Endroit du Goinfre  ». Une adresse à découvrir.

Julien Thobois en cuisine

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ulien, enfant du pays, qui a fait ses preuves dans la restauration à Paris a éprouvé le besoin de se retrouver au contact de la clientèle de sa commune natale de La Flotte et d’humer quotidiennement l’air de la mer avant de prendre son service. Il a conservé son restaurant parisien du 17e référencé au guide Gault Millau, où il a rôdé une formule de bistrot avec ambiance conviviale dont le succès ne se dément pas. L’Endroit du Goinfre reprend cette ambiance de bistrot chic. Décoration sobre et chaleureuse, grand bar où les clients esseulés et les copains se retrouvent pour discuter avec Julien. De sa cuisine ouverte sur la salle de restaurant, celui-ci surveille, tout ce qui se passe en concoctant une cuisine généreuse et inventive aux saveurs du Sud Ouest et du Pays Basque. Des produits frais et authentiques On se régale d’un blanc de seiche grillé avec piquillos et piment d’Espelette, d’un filet de Bar à l’unilatéral, d’une belle poêlée de langoustines rôties, d’un poulet jaune fermier cuit à point ou d’une superbe côte de bœuf à partager. Car Julien a deux credos  : des produits frais de première qualité et le partage.

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On partage ici un moment heureux et agréable entre amis, tout comme on partage la côte de bœuf, que l’on peut manger directement sur le billot, une grande tartine de jambon San Daniel ou une kémia de sardines. Le snacking propose un bel échantillon de burgers et de goûteuses salades fraîches qui raviront vos papilles. Les tartares sont à tomber par terre, tous taillés au couteau et préparés maison. Desserts traditionnels et délicieux complètent l’offre de cette carte : tarte Tatin, mousse au chocolat, banane flambée... La carte des vins bénéficie de l’expérience de Julien et le fait qu’il groupe les commandes de ses deux restaurants lui permet de proposer un large choix de grands crus à prix modérés ainsi que d’excellents petits vins avec un premier prix à 15  €. On peut déguster le vin au verre ou bien la bouteille « à la ficelle », cette dernière solution étant une nouveauté dans l’île. Julien a su s’entourer d’une équipe soudée et compétente  : Neb qu’il a formé à ses tout débuts est son second en cuisine, Arnaud – encore une histoire de copain – est en salle assisté de Graziella avec qui Julien est allé à l’école ! Leur seul but est de vous faire passer un bon moment, en découvrant un lieu nouveau et une cuisine différente sur le port de La Flotte. Diane, à l’accueil et en salle, est parfaite. Il est clair que la formule est appréciée des clients car pour trouver une table, mieux vaut réserver, en particulier pour déjeuner en terrasse aux beaux jours. Catherine Bréjat L’Endroit du Goinfre 1, rue Henry Lainé – La Flotte – Tél. : 05 46 09 50 01

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La salle de « L’Endroit du Goinfre  »

La kémia sur plancha

Blanc de seiche grillé avec piquillos et piment d’Espelette


saveurs En retard mais toujours fêtée, la pomme de terre de l’île de Ré Le froid de février aura eu raison de la date anniversaire des Régalades dont cette 7ème édition ne se déroulera que les vendredi 11 et samedi 12 mai.

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a vague de froid de cet hiver a fait trembler les producteurs de la pomme de terre AOC de l’île, craignant que cette dernière ne gèle, mais tout est reparti et notre précieuse pomme de terre n’enregistrera qu’un retard d’une quinzaine de jours avant de s’installer sur les marchés de l’île. Par contre les ventes d’avril qui se font au prix fort, seront reportées au mois de mai à des tarifs moins intéressants et la production envisagée devrait se situer aux alentour de 2 000 tonnes. Depuis l’année dernière, la dynamique mise en place autour de son apparition prend de l’ampleur. Uniré en partenariat avec la CdC de l’île de

Ré et Île de Ré Tourisme a organisé de véritables circuits gourmands à bicyclette au départ de la cave et ponctué par la rencontre avec les producteurs et la dégustation de plats aux saveurs rétaises. Un concours national de blogueurs culinaires a été organisé autour de la pomme de terre et des produits du terroir rétais dont demi-finale aura lieu à Paris et la finale vendredi 11  mai au restaurant de l’Atalante à Sainte-Marie. Les résultats de cette compétition culinaire seront annoncés le 12 mai à la Cave Coopérative autour d’un buffet qui clôturera les Régalades. Catherine Bréjat

TERRE ROUGE, LE DERNIER NÉ D’Uniré On en parlait depuis quelque temps déjà, Terre Rouge, un nouveau vin de la coopérative Uniré est paru à temps pour accompagner les festivités pascales.

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la suite de l’étude faite, il y a cinq ans, par l’INRA d’Angers sur la qualité des parcelles des vignerons rétais et des recommandations émises par cet organisme sur ce qu’il fallait planter en fonction de la nature des différents sols, des

parcelles de terres argilo-calcaires de couleur ocre ont été sélectionnées pour élaborer ce nouveau vin. La production visée est de 40  000 bouteilles par an. La vendange s’est faite à maturité et le vieillissement en fûts de chêne pendant six mois pour adoucir les tanins. C’est un vin rouge bien charpenté avec une robe profonde comme la cerise noire qui résulte d’un assemblage de Cabernet Sauvignon en majorité ainsi que de Merlot Noir et de Cabernet franc. Il titre 13° et accompagne à merveille la charcuterie, les viandes grillées ou rôties et les ragoûts mais aussi le fromage.

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Terre Rouge est vendu 5,90  €, c’està-dire moins cher que l’Ultimum, car Uniré a réussi à améliorer ses coûts de production. Sa souplesse lui permet d’être consommé immédiatement, cependant il peut se garder de cinq à sept ans. Catherine Bréjat

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dossier immo Immobilier : l’exception rétaise ? Depuis la révolution française de 1789, l’accession à la propriété est un moteur économique puissant et l’objectif social de nombreux français. Dans un contexte de réformes réglementaires et fiscales, d’instabilité géopolitique et financière, le rêve de posséder sa « maison de pêcheur  » sur l’île de Ré s’évanouit-il ? L’arrivée d’investisseurs quatari ou russes est-il une réalité ? Comment se comportent les prix ? Sujet complexe, souvent tabou, au centre de nombreuses préoccupations pour ceux qui se trouvent en situation d’acheter ou de vendre un bien. Ré à la Hune est allé sur le terrain, à la rencontre de professionnels de l’immobilier, pour répondre aux questions que se posent ses lecteurs sur l’évolution de l’immobilier rétais. Pourquoi achète-t-on sur l’île de Ré ? Par sa situation géographique, son environnement, la qualité de son littoral, un taux d’ensoleillement élevé, l’île de Ré a des atouts incontestables. L’accessibilité facilitée par les dessertes aériennes et ferroviaires, la liaison routière avec le continent, les infrastructures, les services, les équipements sanitaires de proximité, apportent de la valeur ajoutée à ce territoire limité et unique de 8100 hectares. Malgré de nombreuses mutations économiques, l’île de Ré a su préserver l’essentiel de son authenticité. La qualité de vie qu’elle offre est particulièrement recherchée par ceux qui veulent y vivre, pour les vacances d’abord, puis à l’année ensuite, à l’heure de la retraite. Lorsque l’on a la possibilité d’y résider, l’attachement à l’île de Ré est très fort. Avec l’accélération des activités touristiques, s’ouvrent de nouveaux défis sur la gestion de la fréquentation et la maîtrise des moyens de transports pour éviter la saturation routière.

Philippe Lailler, agent mandataire dans le réseau OptimHome, au BoisPlage-en-Ré « L’accession à la propriété sur l’île de Ré devient de plus en plus sélective financièrement. Avec des biens proposés dans une large fourchette de prix entre 200 000 à 1 200 000 €, nous touchons une clientèle de quinquagénaires, installés socialement, qui présentent un niveau de solvabilité élevé. Les prix sont stables et nous avons actuellement un effet plateau, lié à l’environnement national et international. L’île de Ré se caractérise par une constance des prix et j’enregistre actuellement des demandes “d’investissements refuge” sur des biens d’entrée de gamme, autour de 200 000 €. Notre clientèle est attentive aux évolutions réglementaires et aux nouvelles propositions d’augmentation de +  30  % de la surface constructible, au calcul de surface de plancher qui aura une incidence sur la taxe d’habitation. Le phénomène exceptionnel de submersion Xynthia a eu peu d’impact sur le niveau des demandes d’achats qui restent soutenues. De nouvelles préconisations de construction prenant en compte ce risque vont à terme impacter le coût de la construction sur l’île de Ré. Nous devons mettre toute notre compétence au service du client pour optimiser et sécuriser l’achat ou la vente d’un bien. »

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Les biens rétais bénéficient d’un environnement et d’une qualité de vie appréciés, avec une cohérence territoriale, un niveau de service et de sécurité confortable. Un territoire insulaire convoité mais protégé Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT), adopté par l’île de Ré, définit les orientations urbanistiques, sociales, culturelles et économiques de la vie rétaise pour les prochaines années. Ce document de référence affiche les grandes volontés politiques, la plus forte d’entre elles étant le respect du ratio 80  % d’espaces naturels et 20  % d’espaces urbains sur l’ensemble de l’île de Ré. Les prochains plans locaux d’urbanisme (PLU), traduiront réglementairement ces orientations, que chaque commune intégrera. Il y aura bien un coup de frein sur la construction : « Dès lors, il s’agit de passer d’un rythme moyen annuel de 130 nouvelles résidences secondaires à une moyenne de 100 nouvelles résidences secondaires par an, soit une production de 1000 résidences secondaires maximum sur la période 2010  – 2020. Ce chiffre doit s’entendre comme un plafond, ce qui n’exclut pas de rechercher des solutions pour une diminution encore plus forte de la production de résidences secondaires. En effet, sur le long terme (au-delà de 2020), l’objectif recherché est de tendre vers une production très faible à quasinulle de résidences secondaires. » Lorsque l’offre de vente de terrains se fait durablement plus rare, mécaniquement les prix s’élèvent. Mais de nombreux paramètres peuvent en influencer le coût : situation, orientation, environnement, vue, voisinage, topographie etc. Les acheteurs raisonnent de moins en moins en prix au m2, mais sur un coût global intégrant le projet de construction, selon leur budget disponible. La projection de l’évolution des prix du foncier dans les prochaines années relève de la voyance. Tous les indicateurs sont cependant réunis pour estimer que les prix ne baisseront pas. Les réformes de début 2012 ont-elles un impact ? Les coups de rabot de début 2012 des dispositions financières, fiscales et juridiques concernant l’immobilier, au travers de la majoration des droits à construire, du nouveau calcul des plus-values immobilières, de la restriction du prêt à taux zéro, de l’amaigrissement de la loi Scellier, de la hausse

Claire Baudrais et Jean-Charles Bain ont succédé à Pierre-Loïc Vauchez à l’Agence Immobilière du Fier, aux Portes-en-Ré « Notre agence implantée aux Portes-en-Ré et à Ars a plus de trente ans d’expérience sur le nord-ouest de l’île de Ré. Nous avons des clients fidèles qui, en fonction de l’évolution de leurs besoins et de leurs moyens, nous confient à différentes périodes de leur vie, la vente de leurs biens et l’achat d’une nouvelle maison sur Ré. Souvent, à leur demande, nous devons également implanter autour d’eux leur famille ou leurs amis. Sur notre secteur du bout de l’île, nous avons une clientèle belge, des grandes familles du nord et des clients de toute la France. Nous n’avons pas encore de clients russes ou chinois. Les nouvelles mesures fiscales de début 2012 n’ont pas freiné notre clientèle, ni d’ailleurs les projets d’augmentation de surface constructible, qui s’avéreraient inapplicables sur Ré. La qualité de vie est particulièrement appréciée ici, par des cadres de haut niveau, des chefs d’industrie, des professions libérales, des artistes… Nous avons une vision sereine et une bonne connaissance de notre marché immobilier dont nous suivons l’évolution. Le turn-over naturel des biens, de l’ordre de 5 %, nous assure un volume d’offres de biens de nature à satisfaire une clientèle exigeante. Après la baisse de 2008, les prix se stabilisent. Les moyens réglementaires de protection (SCOT, PLU) se mettent en place, et la réalisation des digues sécurisent durablement notre territoire. Le charme préservé de notre île, l’authenticité, le caractère, la possibilité d’y vivre sans être importuné, sont des facteurs qui tiennent le marché immobilier. Pour comparaison Oléron est à moins 40 % ! » du taux de TVA de 5,5  % à 7 %, n’auraient pas eu d’impact sur le marché rétais. La clientèle rétaise est peu concernée par ces mesures. Elle n’entre pas majoritairement dans les conditions d’attribution du prêt à taux zéro. Si elle acquiert un bien, c’est pour le conserver et souvent le transmettre. Elle est donc peu concernée par la réforme sur les plus-values et par la loi Scellier. La hausse de la TVA, intervient dans le surenchérissement du coût de la construction ou de la rénovation.

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dossier immo à la vente ont été constatés. Le volume des transactions est resté globalement stable. La pierre : valeur refuge

Elle est intégrée au budget, sans être de nature à modifier le projet initial, quitte à se réserver quelques travaux pour réduire la facture. Le stock d’acheteurs potentiels pour les biens rétais reste d’un bon niveau et très actif. Pour les vendeurs potentiels, la réforme du calcul des plus-values peut retarder la mise sur le marché, mais peu de retraits

Un peu boudée ces dernières années pour son rendement variant entre 3 et 5 %, « l’investissement pierre  » retrouve ses vertus sécurisantes, dans un climat financier international instable et inquiétant. Ceux qui disposent de liquidités font le choix d’investir et portent leur choix sur des biens entre 200  000 et 500  000  €, pour sécuriser leur épargne. Cette tendance « refuge », réactivée par l’endettement des états européens, les événements de Grèce etc., renforce la demande sur les territoires comme Ré, à forte attractivité touristique, mais surtout garants de la stabilité des prix dans un cadre réglementaire protecteur. Pourquoi vend-on sur l’île de Ré ? Comme dirait de La Pallice, pour qu’il y ait des acheteurs il faut des vendeurs ! Les propriétaires rétais se séparent difficilement de leurs biens. La mise en

Chrystelle Longeville, Agence du Port (réseau ORPI) à La Flotte « Avec le réseau ORPI, pour satisfaire au mieux notre clientèle, nous formons nos conseillers, dans les domaines de la fiscalité et de la gestion de patrimoine. Le respect du client est notre ligne de conduite. Par une bonne compréhension du besoin et des souhaits de notre clientèle, nous sommes en capacité de présenter des offres sélectionnées, adaptées aux contraintes et aux exigences sur différentes gammes de produits. Notre stock de mandats n’augmente pas et l’île de Ré continue à attirer de nouveaux acheteurs. La stabilité est au rendez-vous. Le marché est fluide et lorsqu’un bien est estimé sérieusement, au juste prix, il se vend en moins de trois mois. L’évaluation du prix au m2 se déplace aujourd’hui vers l’estimation globale du bien, tenant compte de sa situation, son environnement, sa qualité, son potentiel, son charme... Par caractère, depuis 2005, j’ai toujours été en quête de nouveaux partenaires à l’étranger. Cela a permis à notre agence, de réaliser des ventes tant avec des familles de New Zélande, de Russie ou d’Amérique Latine. Les étrangers n’achètent pas plus cher ou moins cher, par contre, ils veulent tout comprendre avant de signer un compromis, être en confiance, bénéficier d’un « vrai » service, cette clientèle nous a souvent appris à être encore plus performant et exigeant.

Par goût des belles pierres, par envie et en quête des emplacements n°  1, notre agence est reconnue par les propriétaires sur le marché spécifique de l’immobilier de luxe. Chaque année nous vendons des propriétés à plus de 2 000 000  €. L’île de Ré, par la protection de son territoire, comme les terrains avec «  vue sur mer », ou par son histoire, offre peu de très belles propriétés, l’offre est rare. Cette propriété devient « un trésor ». Notre rôle est de savoir mettre en valeur chacune de ces pépites. En 2012, ORPI vient de mettre en ligne un support dédié à cette offre, www.orpi-prestige.com Notre agence intervient sur tous les segments du marché, de 200 000  € à plus de 1  200  000  €, de Rivedoux jusqu’aux Portes-en-Ré, avec une clientèle française et étrangères très diversifiée. Devenir propriétaire sur Ré est pour notre clientèle la décision d’une vie, un rêve que nous devons accompagner et sécuriser. C’est beaucoup d’argent, et il faut aussi savoir déconseiller un choix qui ne correspond pas aux attentes exprimées, par une bonne connaissance du bien, de son environnement, de son histoire... J’analyse en permanence le marché, et pose ma réflexion en me documentant beaucoup, en interrogeant, en écrivant, pour informer mes collaborateurs et mes clients. Je suis plutôt optimiste et c’est le bon moment pour acheter car les prix sont stables. »

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vente intervient, comme partout, dans diverses circonstances liées à la vie  : divorce, décès, projet de vie, mutation professionnelle. Beaucoup de ventes sont aussi motivées par le rachat d’un autre bien sur l’île de Ré, plus adapté à son mode de vie, à l’agrandissement de la famille, à l’habitation principale, au fur et à mesure des années. Les ventes spéculatives, pour réaliser des plus-values, restent limitées. On vend également des biens reçus en héritage, en fonction de la gestion patrimoniale envisagée ou possible, et de la fiscalité ISF. Le volume des mises en vente annuelles de biens fonciers et immobiliers correspond environ à 5  % du nombre de propriétés bâties et non bâties de l’île de Ré, assurant une fluidité du marché. La difficulté d’évaluer le bon prix De nombreux critères interviennent pour évaluer le coût d’un bien, techniques et aussi subjectifs. Le client a son échelle de valeur. Sur ces bases s’engage la négociation du prix affiché. La notion de charme, le coup de cœur pour certains, l’emporteront sur un diagnostic technique de la qualité de la construction, ou sur la situation du bien.

••• Hugues Renard, ACCORD Immobilier à Saint-Martin-de-Ré « L’évolution du marché immobilier rétais est souvent parallèle à celle du marché parisien. Nous avons une grosse clientèle parisienne. La pierre retrouve plus une valeur refuge que spéculative. Les prix sont stables. Mais les nouvelles normes de construction (économie d’énergies, anti-sismicité…) et l’augmentation du coût des matériaux et de la main d’oeuvre vont encore élever les coûts de construction. L’attractivité de l’île, par sa qualité de vie et sa sécurité, tient élevé le niveau du marché. Nous aimerions avoir plus de biens à proposer à nos clients acquéreurs, aujourd’hui nombreux. L’évaluation d’un bien est toujours un acte délicat  ; honnêteté et expérience en sont les deux piliers. La surévaluation des biens n’est profitable ni aux acquéreurs ni aux vendeurs qui se laissent malheureusement souvent amadouer par les chants trompeurs de certaines sirènes. Si Xynthia a peut-être éloigné une clientèle que nous n’avons plus vue, le SCOT participera à la protection de l’île, qui constitue l’un des critères “qualité” recherchés par nos clients. S’il fallait définir la singularité du marché immobilier rétais, je dirais qu’il amortit mieux les variations de prix à la baisse que le marché national et qu’en revanche il est moins bridé à la hausse. Être propriétaire d’une partie de l’île de Ré est le rêve de beaucoup. Revendre est vécu comme une régression. Pour toutes ces raisons, je suis optimiste et je suis certain que c’est encore pour longtemps raisonnable et profitable d’investir sur l’île de Ré.  »

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dossier immo Immobilier : l’exception rétaise ?

••• S’il y a des références notariales et fiscales, des comparaisons possibles avec des biens de même niveau, qui établissent les fourchettes de prix, l’acquisition reste une décision avec des motivations très personnelles, parfois contradictoires. L’important c’est de bien comprendre le désir du client, de répondre à son attente, de l’accompagner objectivement dans sa prise de décision. Le marché immobilier rétais se répartit en 3 niveaux de prix  : les biens inférieurs ou égaux à 500  000  €, les biens compris entre 500 000 et 1  200 000  €, les biens supérieurs à 1  200  000  €. Chaque segment du marché implique un accompagnement spécifique et souvent un suivi de la clientèle après achat.

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Un bien évalué au juste prix trouve acquéreur dans un délai moyen de trois à six mois après sa mise en vente. Le vendeur, conscient de la valeur de la pierre, qui ne laisse pas de marge de négociation doit revoir sa copie au risque de voir son bien se dégrader et se dévaluer. Le risque de déséquilibre du marché et de formation d’une bulle immobilière rétaise est peu probable  : les prix proposés à la vente correspondent au budget d’une clientèle constituée de cadres de haut niveau, de patrons d’industrie, de PME, de professions libérales. Des banquiers prudents Les taux d’emprunt restent historiquement bas, autour de 5  %. En contrepartie des risques financiers inhérents à la période, les banquiers prennent un maximum de garanties lors du montage du dossier et sécurisent l’octroi de prêt par des cautions, des hypothèques etc. Sans apport personnel et sans garantie, il est difficile aujourd’hui d’obtenir le feu vert de la plupart des banques. La clientèle du marché rétais est constituée en moyenne de quinquagénaires. La clientèle étrangère se limite aux pays limitrophes de la France, avec une forte présence belge. On achète aussi sur

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l’île de Ré pour rejoindre un groupe familial ou des relations déjà implantées. L’ensemble de ces constations convergent pour que chacun estime que les prix du foncier et des biens immobiliers rétais ne baisseront pas. Les prix marquent actuellement un léger palier, dans l’attente du résultat des élections présidentielles et législatives. Toutefois, le marché immobilier rétais garde le cap et affronte avec sérénité les turbulences économiques et financières actuelles. Des dommages collatéraux Cette situation fait le bonheur des uns et le malheur des autres. Par effet induit, les difficultés pour les jeunes ménages sont réelles. Avec des loyers élevés et le coût du foncier hors de leurs possibilités, ils rencontrent d’énormes difficultés à s’installer et à travailler sur l’île de Ré. Avec 33  % de la population âgée de plus de 60 ans, et le nombre de résidences principales en baisse, l’île de Ré doit maintenant relever le challenge du logement social locatif pour maintenir les jeunes ménages, et assurer le renouvellement de la population active, indispensable aux activités l’Ile de Ré. C’est l’un des enjeux fixés par le SCOT. Michel Lardeux


fêtes en ré 6ème édition de la Fête de la Sardine et du Port à Ars le samedi 2 juin Les associations arsaises, avec le concours de la municipalité et du port, préparent activement la Fête de la Sardine et du Port, qui se déroulera le samedi 2 juin dès 14 heures, dans le cadre magnifique du port d’Ars.

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étais et touristes aiment se retrouver au cœur de cette fête authentique qui ouvre la saison de manière conviviale. Dans le chenal du port, le défilé des bateaux de caractère et des vieux gréements débutera à 15h30. C’est un spectacle constamment renouvelé, accompagné par des musiciens embarqués. Sur les quais, Les Frères du Port accueilleront en chansons, capitaines et moussaillons. À l’heure de la marée, le Fantômas appareillera pour effectuer des promenades en mer dans le Fier d’Ars. À terre, tout au long de l’après-midi, les associations locales proposeront leurs réalisations et animeront des jeux. La tombola, richement dotée, réjouira de nombreux veinards. Et sur le podium, vers 17 heures, après le défilé nautique, l’ambiance

sera chaleureuse avec les groupes de chants de mer et d’escale. Alidade, les Frères du Port et les Gaillards des Perthuis, se succéderont, sous vos applaudissements. Les fraîches et appétissantes sardines grillées seront alors cuites à point, accompagnées de pommes de terre du pays et de vin frais de l’île de Ré. Ce sera l’heure de se retrouver nombreux autour des grandes tablées installées dans ce cadre exceptionnel. À la maison Caillaud, l’exposition de peinture « Les artistes exposent la mer » réunira à cette occasion les œuvres des peintres et sculpteurs locaux, du vendredi 1er juin à 16h30 au dimanche 3 juin à 13 heures. Annoncée par la belle affiche peinte par Laurence Jean-Bart, la fête de la Sardine et du Port à Ars en Ré est un moment unique car comme aurait dit le

père Edmond, philosophe arsais : « à Ars, on sait faire la fête ! » Michel Lardeux

« Les Jeux du monde » à l’honneur, dimanche 3 juin à La Couarde, pour « Faites des Jeux » auté de Communes

La deuxième édition de « Faites des jeux », organisée et financée par la Communauté de Communes de l’île de Ré, permettra aux familles rétaises de jouer avec des jeux venus du monde entier, le dimanche 3 juin de 10 à 17  heures, promenade de la plage du Peu Ragot à La Couarde.

Le Coin de la Commun

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ette manifestation conviviale et ludique est co-organisée dans le cadre du Projet éducatif Local animé par Aurélie Piette, par les accueils de loisirs (ALSH), les accueils ados, les associations de parents d’élèves de l’île de Ré (APE), le relais d’assistantes maternelles (RAM), le Lieu d’Accueil Enfants Parents « les Petits Moussaillons » (LAEP), Ré-Clé-Ré, avec le concours de la Communauté de Communes de l’île de Ré et de la municipalité de La Couarde. Sur le concept qui fit le succès de la première édition, les familles prendront à l’accueil leur feuille de route, pour découvrir l’énigme, à partir des indices recueillis de stand en stand. D’agréables surprises attendent petits et grands à chaque stand, autour du jeu du pays qu’il représente. Et les enfants de moins de trois ans auront aussi leurs jeux ! Que vous soyez sportif, scientifique ou manuel... vous serez vite conquis individuellement ou en famille, par cette « Faites des jeux » qui vous fera redécouvrir le plaisir des jeux. Avec l’entrée gratuite, le parking à proximité, la restauration et la buvette tenues par les parents d’élèves de La Couarde avec les accueils ados de La Flotte, du Bois et d’Ars, les jeux que vous découvrirez, vous passerez un moment étonnant. Et en guest-star, « Faites des jeux » accueillera le grand, le souriant, l’inimitable et l’ami de tous : le talentueux Donin ! Michel Lardeux

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témoignage IL y A-T-IL UNE VIE APRÈS LA PRISON ? DPS  (1), Claude B. est passé par toutes les prisons de France et de Navarre, y compris celle de Saint-Martin de Ré où il est resté deux ans. Depuis trois ans, il tente de se réinsérer avec beaucoup de difficultés dans notre société et a éprouvé le besoin de parler. Nous l’avons écouté car comme on ne peut l’ignorer, il règne un profond malaise dans nos prisons qui sont, ne nous mettons pas d’œillères, le reflet de notre société. Pourquoi les Suédois réussissentils là où apparemment nous échouons ? Quoi qu’il en soit nous avons voulu savoir ce qui avait changé depuis la promulgation de la loi du 22 juin 1987 qui doublait la fonction sécuritaire de la prison d’une fonction de réinsertion nécessaire à toute modernisation du système. Voici l’essentiel du texte de loi pour mémoire et préambule à ce qui suit  : « Le service public pénitentiaire participe à l’exécution des décisions des sentences pénales et au maintien de la sécurité publique. Il favorise la réinsertion sociale des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire. »

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laude s’est retrouvé incarcéré à l’âge de 36 ans, à la suite d’un délit suffisamment grave, pour rester en prison « 15 ans, 8  mois, 3  jours et 2 heures », refusant il est vrai les grâces et les remises de peine, car il ne voulait rien devoir à cette justice dont il conteste les méthodes. Il travaillait à l’époque chez un paysagiste chez qui il se préoccupait, au grand air, de création de jardins. Aménager les espaces, voir naître et pousser les végétaux qu’il avait plantés suffisaient à son équilibre et sa joie. Sa conception de l’humanité faisait qu’il avait passé un brevet de formateur de secours ! Quand il se retrouve en prison, après ce que nous appellerons pudiquement un coup de folie, il n’imaginait pas, n’avait jamais réfléchi à ce qu’était le monde carcéral et n’avait aucune idée de ce qui l’attendait à l’intérieur de ses murs. Du jour au lendemain, il allait être dépouillé de son identité, de sa vie privée, de son intimité, avoir son casier fouillé, le courrier qu’il y rangeait lu, éventuellement photocopié et commenté, et ne plus posséder aucun autre droit que celui de tenter de survivre au milieu des agressions corporelles et des harcèlements psychologiques en tout genre. Sans espace vert et sans vent sur le visage. Surnom : AMX171 Dépressif, il végète au fond de sa cellule les six premières années. Comme il n’est pas sot, il réalise que la force physique est l’une des premières valeurs de cet univers, qui possède ses propres règles. Lorsque l’on se fait craindre, on est respecté et plus personne n’ose s’attaquer à vous dans les douches ou ailleurs. Il se met alors à faire de la musculation à outrance. Ayant récupéré le premier degré de ce qui fait son humanité, le respect des autres, il se forge une personnalité de forte tête, d’homme invincible comme le tank AMX171 qui deviendra son surnom. Puis, il se fixe pour unique objectif de tenir le coup afin de sortir de cet enfer et se donner la possibilité, une fois dehors, d’une seconde chance. « Celui qui se bat dans sa tête reste un homme. Il faut se donner des valeurs, qui d’ailleurs ne sont peut-être pas les bonnes pour quelqu’un de l’extérieur, sinon on devient très vite un animal » dit-il. Le code d’honneur de Mesrine, inapplicable

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dans notre société civile, a laissé des traces ! Claude mobilise son énergie et sa volonté dans une seule direction, la sortie de prison. Pour se libérer l’esprit, il coupe toute relation avec celle qui a été sa compagne ainsi qu’avec ses enfants et fait en sorte que rien ni personne ne puisse avoir d’emprise sur lui. Il se rigidifie dans un désert affectif dont encore aujourd’hui il a beaucoup de mal à sortir. Il n’a ainsi plus rien à perdre. Une prison invivable pour tous C’est un Robin des Bois à qui manque la forêt de Sherwood. Son idéalisme, sa naïveté parfois sont surprenants. Il se scandalise du business, lucratif pour certains, qui s’effectue intra-muros, alors que l’on commerce depuis toujours dans toute société, ouverte ou fermée, en temps de guerre comme de paix. Il ne comprend pas qu’il puisse y avoir «  deux poids deux mesures » selon que l’on est un nanti ou pas, un VIP ou un simple citoyen, ce qui n’est pourtant pas spécifique au monde carcéral. Il s’insurge contre la loi imposant au détenu d’être un travailleur sans contrat de travail, trouve que l’administration pénitentiaire leur propose un travail mal rémunéré, mais semble ignorer que leur productivité ne représente que 40 à 50  % de celle d’un homme libre et que les activités manuelles qui leur sont confiées ne sont pas essentielles et pourraient être réalisées ailleurs. Mais surtout dans ce vieux couple « surveillants-détenus », qui n’existeraient pas les uns sans les autres, les surveillants focalisent son ire. « Pour encadrer les détenus, il faudrait des surveillants qui connaissent la loi et la respectent et soient irréprochables. Nous devrions avoir autour de nous des modèles qui nous aident à tenir moralement et psychologiquement, or les surveillants ne sont pas formés à cela et pensent que les détenus n’ont aucun droit » tout en ajoutant « si les conditions de détention étaient meilleures, les surveillants auraient de meilleures conditions de travail. Remarquez, tous les surveillants ne sont pas mauvais, j’en ai même connu un qui pendant la tempête de 1999 à Saint-Martin de Ré a pris le risque de nous faire sortir de nos cellules pour nous mettre à l’abri. »

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Maison Centrale de Saint-Martin

La nécessaire cohabitation entre détenus et surveillants dans laquelle ceux-ci jouent le rôle sécuritaire que la société leur impose représente toute la complexité de ce monde carcéral. Le job n’est pas considéré, il est mal payé, rarement plus du Smic, dangereux pour les surveillants comme pour leurs familles à qui il arrive d’être menacées à l’extérieur par des malfrats pour faire pression sur eux. Il est évident dans ces circonstances que leur demander de jouer un rôle dans la réinsertion des détenus est impossible. Une vie normale est-elle envisageable après la prison ? À sa sortie de prison, l’espoir d’une nouvelle vie était grand. Claude estimait avoir payé sa dette à la société et pouvoir vivre comme n’importe quel citoyen. Personne ne l’attendait dehors. Trouver du travail s’est avéré extrêmement difficile  : les portes se ferment devant un casier judiciaire qui ne permet ni le statut d’auto entrepreneur, ni de travailler pour l’administration, ni de voter. Sans un visiteur de prison de sa connaissance qui lui a tendu la main, il aurait probablement plongé dans la délinquance et se serait rapidement retrouvé en prison. Un bon nombre de détenus se suicident d’ailleurs à leur sortie lorsqu’ils réalisent qu’ils ne sont plus rien. Claude a choisi de vivre et de se reconstruire une dignité. Il a fait beaucoup de petits boulots, connu des moments de vrai désespoir et ses nuits sont encore agitées de cauchemars épouvantables. Récemment, Claude a retrouvé un emploi et rencontré une femme qui a réussi à adoucir son cœur. Mais, il est encore à un moment charnière où tout peut basculer. Il lui faudra du temps et beaucoup de compréhension de la part de tous pour éventuellement réussir à se réinsérer. Catherine Bréjat 1. DPS : détenu particulièrement surveillé


association « La vieille dame » se porte bien

Les figurines de la fanfare

« La vieille dame » a 100 ans et pas une ride. Mais me direz-vous, avec une espérance de vie dont les limites ne cessent d’être repoussées et les nombreux progrès de la science en cosmétologie, rien de bien étonnant. Une «  vieille dame » qui depuis juillet 1912, cela principalement dans le canton sud, ne rate ni une cérémonie officielle, ni un rendez-vous festif de type cavalcade ou bien carnaval. Cette « vieille dame », tout le monde la connaît, dans l’île et même en dehors des frontières rétaises, c’est la batterie-fanfare de Sainte-Marie-de-Ré dont on célébrera le centenaire les jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 mai 2012.

Création dans un contexte spécifique Tout commence en 1912 avec l’association créée par Eugène Guion « Pour la République », une société de gymnastique. Des associations qui à cette époque s’inscrivaient dans un contexte géopolitique particulier compte-tenu des tensions qui existaient alors entre l’Allemagne et la France. L’objectif avoué était, outre le fait d’initier les jeunes à la musique, d’entretenir leur condition physique au cas où un conflit viendrait à éclater entre les deux nations, ce qui ne manqua pas d’arriver. C’est pourquoi l’orientation musicale de l’association tendra plus vers la clique, dans laquelle, tambours, trompettes et clairons seront mis en avant. Une véritable histoire de famille La clique, devenue batterie-fanfare après la première guerre, on peut affirmer que l’histoire de la musique à Sainte-Marie est parallèle à celle de la famille Guion. Au début de l’histoire en 1912, Eugène, le fondateur  ; puis son fils, Maxime, jusqu’en 1932 et aujourd’hui, c’est au tour de Joël, petit-fils de Maxime, de faire résonner le cor ou le clairon, sans oublier Catherine, son épouse, adepte de la grosse caisse. Outre Les Guion d’autres présidents marquèrent l’histoire de la batterie-fanfare. Ainsi René Martineau, de 1953 à 1977, ou bien encore Jacques Quantin, Jacky Touvron et Séverine qui s’évertua à renouveler le répertoire de la batterie-fanfare. Désormais aux traditionnelles marches militaires s’ajoutent des pots pourris de musiques entraînantes. «  Nous sommes avant tout une formation conviviale regroupant des musiciens, tous amateurs, où l’apprentissage du

solfège n’est pas à la base une règle absolue. Si au départ l’oreille est bonne, les défauts se corrigent au fil des répétitions guidés en cela par le directeur de musique (actuellement Jean-Louis Neveu) » tient à rappeler Joël Guion. La fanfare suit son temps C’est en 1989, pour le bicentenaire de la Révolution que, sous la présidence de Lucien Henry, la batterie-fanfare maritaise se modernise en décidant de se relooker. Vestes et gilets bleus, cravates jaunes mettent au placard bérets noirs et écharpes tricolores. Si lors de sa création grondait le son des canons dans le lointain, les relations entre les deux pays ont fort heureusement évolué dans le bon sens. «  Dans la continuité du jumelage entre l’île de Ré et Phillipsburg, nos deux fanfares de Sainte-Marie et de Rheinsheim se sont elles aussi jumelées. Pour célébrer notre centenaire et la paix retrouvée, les musiciens de Rheinsheim et leurs familles seront bien sûr présents les 17, 18 et 19 mai à Sainte-Marie ».

La batterie-fanfare de Sainte-Marie

Jean-Pierre Pichot

Programme du centenaire de la fanfare de Sainte-Marie-de-RÉ Joël Guion

Contact : Joël Guion – Tél. : 05 46 30 23 40 / 06 86 94 84 00 – guion.joel@orange.fr Jeudi 17 mai 2011 10h : Arrivée de la fanfare allemande de Rheinsheim – Accueil en la mairie de Sainte Marie de Ré 18h : Inauguration officielle de l’exposition photos – Salle des Tilleuls à La Noue 18h30 : Inauguration officielle des festivités – Concert de la Philharmonie Rétaise – Apéritif officiel place des Tilleuls à La Noue Vendredi 18 mai 2011 17h : Aubade des fanfares de

Sainte-Marie et de Rheinsheim sur le port de Rivedoux 18h30 : Hommage aux musiciens disparus. Place de l’église, aux monuments aux morts de SainteMarie-de-Ré 19h : Concert donné par les fanfares du Bois-Plage, des Portesen-Ré et de Rheinsheim, place d’Antioche à Sainte-Marie-de-Ré. Samedi 19 mai 2011 11h : Aubade de la Banda de Dax ”Los Calientes” – Place des Tilleuls R É

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à La Noue 11h30 : Aubade de la Banda de Dax ”Los Calientes” Place d’Antioche à Sainte-Marie. 14h30 : Défilé exceptionnel, à ne pas manquer ! Deux départs différents simultanés avec arrivée commune au stade municipal : – départ de Sainte-Marie, place d’Antioche pour le Bagad de San Brieg et la Banda de Dax, – départ devant l’hôtel du Peu Breton à La Noue pour les fanfares de m a i

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Châtelaillon et de Rheinsheim 15h15 : Grand Concert au stade municipal, animé par Michel ardeux avec : la Banda de Dax, la Fanfare de Châtellaillon, la Fanfare de Rheinsheim, le Bagad de San Brieg et la Fanfare de Sainte-Marie-de-Ré 19h30 : Grand banquet servi dans une ambiance festive et animé par la fanfare ”A.M.E. de Boisse” Inscription et règlement avant le 14 mai – Prix par personne : 35 €

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zap’arts Programmation à La Maline Vendredi 11 mai – 21h Show de Diva – Spectacle musical

Vendredi 25 mai – 21h Carla Pires, Fado Retrouvons Carla Pires qui avait enchanté le public de La Maline lors d’une soirée Ciné Passion 17 aux couleurs du Portugal !

Attention c’est un petit bijou que ce spectacle-là ! Artistes tout terrain, Brigitte Lafon, Francis Kagenaar-Larrière et Yoan Héreau parcourent les routes de France pour chanter les bonnes paroles, celles de l’Opéra  ! Show de Divas mêle lyrique, humour et prouesses techniques dans un univers loufoque. Chanteuse lyrique de renommée internationale, la soprano Brigitte Lafon n’hésite pas à endosser le costume d’une Diva iconoclaste mi-Castafiore, mi-Cruella, pour nous interpréter les plus grands «  tubes  » du répertoire. Dans une nouvelle mise en scène de Gérard Linsolas, accompagnée d’un pianiste (Yoan Héreau) et de son régisseur-violoncelliste (Francis Kagenaar-Larrière), elle nous entraîne dans un récital endiablé, truffé de gags et de situations abracadabrantesques. Un spectacle digne des Marx Brothers ou de Tex Avery... Pour notre plus grand plaisir ! Avec Brigitte Lafon, soprano. Yoan Hereau, pianiste. Francis Kagenaar-Larrière, comédien.

Festival ré majeure

Depuis Iha do Meu Fado, son premier recueil paru en 2005, Carla Pires s’est fait un nom dans une tradition où l’on ne compte plus les grands prénoms. Avant même son disque qui lui a ouvert les scènes internationales, du Japon à la Suède en passant par la Turquie, elle s’était d’ailleurs fait connaître dans tout le Portugal pour avoir campé le rôle d’Amalia dans une comédie musicale à succès. Pas de doute, de ces illustres aînées qui ont balisé le chemin, la jeune femme a hérité de l’indicible mélancolie qui donne toute la puissance poétique du fado, des paroles et musiques dont on dit qu’elles sont “les larmes de Lisbonne”. Néanmoins, elle a tout autant su en rénover l’approche, sa touche résolument plus moderne, à travers des arrangements teintés de jazz où sa sensuelle voix d’alto se pose et impose sa vision, s’appuyant sur un sens aiguisé de la théâtralité. “Le fado, ce n’est pas que de la tristesse. J’ai choisi une autre image pour chanter d’autres âmes, d’autres couleurs. Et ce afin de renvoyer une image moins obscure.” Pas de doute celle qui préfère le rouge au noir sait bien que l’avenir de cette musique séculaire se joue sur un registre forcément plus ouvert, histoire de s’épargner les clichés d’usage.

Mise en scène : Gérard Linsolas Création lumières : Philippe Arbert

Carla Pires, Chant – Luis Guerreiro, guitare potugaise – António Neto, guitare classique Vasco Sousa, basse

Durée : 1h15

Durée : 1h15

Adhérent : 15 € / Adhérent –16 ans : 10 € Non adhérent  : 20 € / –26 ans : 15 €

Adhérent : 15 € / Adhérent –16 ans : 10 € Non adhérent  : 20 € / –26 ans : 15 €

Jeudi 17 mai – 20h30 MOZART 40e symphonie et airs – Julia Lezhneva & les Musiciens du Louvre Grenoble, Marc Minkowski Salle des sports de la Prée, Ars-en-Ré – Tarifs : 28 € / 25 € Vendredi 18 mai – 11h00 BACH & MOZART – Thibault Noally : violon & Francesco Corti : piano-Forte – Salle de la Communauté de Communes, St-Martin Tarifs : 25 € / 22 € Vendredi 18 mai – 15h00 RACHMANINOV – Guillaume Vincent : piano Salle Vauban, Saint-Martin – Tarifs : 25 € / 22 € Vendredi 18 mai – 18h00 RAMEAU, RAVEL & COUPERIN Alexandre Tharaud : piano Hôtel de Clerjotte, Saint-Martin – Tarifs : 25 € / 22 € Vendredi 18 mai – 20h30 CONTES POUR PETITS ET GRANDS Pierre et le loup & Ma mère l’oye – Michel Fau récitant, Orchestre Poitou-Charentes, Marc Minkowski, Jean-François Heisser & Guillaume Vincent : piano – Église, La Flotte – Tarifs : 25 € / 22 € Samedi 19 mai – 11h00 MASTER CLASS avec les élèves d’Isabelle Guillaud du conservatoire de Paris, animée par Rachel Yakar & Marc Minkowski Salle Vauban – Saint-Martin – Entrée libre Samedi 19 mai – 15h00 Hommage à Gustav Leonhardt Chronique d’Anna Magdalena Bach film de J.M. Straub & D. Huillet La Maline – La Couarde – Entrée libre Samedi 19 mai – 18h00 Chants Juifs – Sonia Wieder-Atherton : violoncelle & Bruno Fontaine : piano – La Maline, La Couarde – Tarifs : 25 € / 22 € Samedi 19 mai – 20h30 BACH La passion selon Saint-Matthieu les Musiciens du Louvre Grenoble, Marc Minkowski église, La Flotte – Tarifs : 28 € / 25 € Dimanche 20 mai – 11h00 GALA de CLÔTURE : BACH, POULENC... avec Caroline Casadesus, Guillaume Vincent, Thibault Noally, Marc Minkowski et quelques invités surprises église, Loix – Entrée libre sur réservation à La Maline

Informations, Réservations : La Maline (guichet ou par téléphone : 05 46 29 93 53) www.iledere.com

Collectionneuse de poteries de Saint-Uze La collection de Nicole a débuté par quelques poteries charmantes d’un blanc laiteux frappées de tampons bleus, marrons, rarement verts, que lui donna sa grand’mère. Par la suite, à chaque fois que Nicole venait en vacances dans l’île (et cela fait plus de 50 ans), elle en dénichait de nouvelles, notamment à l’Acrie à La Couarde.

Ça c’est de la collection !

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’achetais ainsi des soupières, des pots, des cafetières, etc., dont j’ignorais la provenance. Ces poteries, marquées terre d’acier, ne sont ni des grès, ni des faïences, mais des porcelaines dites à feu pouvant supporter d’être posées à même l’ancestrale cuisinière à bois. Puis un jour, mon mari, Jacques m’a dit, faudrait peut-être quand même savoir d’où elles proviennent ? ». Après quelques recherches, le couple a découvert que ces porcelaines, dont la fabrication a débuté au tout

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début du 19e siècle et qui ont été vendues partout en France par des colporteurs, provenaient de Saint-Uze dans la Drôme. Renseignements pris auprès des mairies de Saint-Uze et de Saint-Vallier, Jacques et Nicole apprenaient que l’usine des frères Revol, découvreurs du gisement kaolinique, existait toujours. De là, une association est née « Nous sommes donc allés sur place, et là, un potier d’un certain âge nous a déclaré que de nombreuses personnes demandaient des informations relatives à ces poteries. Nous les avons contactées, et de là est née l’idée de créer une association : ”L’association des collectionneurs amateurs des poteries de Saint-Uze et de sa région” ».

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De 20, l’association compte aujourd’hui plus de 80 adhérents. Outre la publication d’un bulletin trimestriel, leur travail consiste à recenser les pièces, les différents modèles produits par Revol, les plus récentes étant le célèbre pichet à eau Ricard. Si Jacques et Nicole possèdent aujourd’hui plus de 400 pièces, la regrettée Sophie Desmarais aurait eu une des plus belles collections avec plus de 1 000 pièces. Jean-Pierre Pichot Association des collectionneurs amateurs des poteries de Saint-Uze et de sa région  : Secrétariat : BP 41 – 63150 La Bourboule


zap’arts RENDEZ-VOUS DES DU SPECTACLE LELERENDEZ-VOUS DESPROFESSIONNELS PROFESSIONNELS DU SPECTACLE La 4ème édition du festival d’arts vivants Passe-Portes aura lieu du 14 au 17 juin prochain. L’événement a pris de l’ampleur au fil des années et il attire les grands du théâtre et du cinéma, ainsi que des spectateurs de plus en plus nombreux.

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e festival, créé en 2009 par Catherine Swagemakers, une passionnée de théâtre, a pour ambition de faciliter la rencontre de jeunes artistes du spectacle vivant avec les professionnels du monde de la culture et le public. L’événement est fédérateur et pendant quatre jours le village des Portes vit au rythme du festival. Les manifestations se dérouleront à la salle des Marais de la Prée, place du village, chapelle de La Redoute et nouveauté de cette année au phare des Baleines de Saint-Clément.

Le jury Catherine Swagemakers reçoit environ 60 maquettes qu’elle lit avec attention et en garde 6 pour le festival. Les membres du jury qui décerneront à la compagnie théâtrale retenue le Prix Passe-Portes soutenant financièrement la création d’un spectacle, sont tous issus du monde de la culture. Ce jury sera composé cette année de Philippe Torreton, président, d’Israël Horovitz, François Tilly, Yves Beaumesne, Gildas Le Boterf, Jacqueline Zana-Victor, Michel Fournier et Françoise Letellier. Deux nouveaux prix seront décernés en juin : le Prix Beaumarchais-SACD récompensant l’écriture d’une première pièce de théâtre

et le Prix Bernard Giraudeau couronnant l’interprétation d’un jeune comédien ou comédienne. Rappelons que le trophée est offert par la Galerie Giraudeau. Les parrains du festival En dehors de ce jury dont les membres sont renouvelés tous les ans, un comité de parrainage composé de personnalités du monde de la culture accompagne désormais l’équipe du festival dans son travail parmi lesquels Jean Becker (réalisateur), Patrick Chesnais (réalisateur et comédien), Fanny Cottençon (comédienne), Bernard Faivre d’Arcier (ancien directeur du Festival d’Avignon), Jackie Marchand (directeur de La Coursive), Claude Pinoteau (réalisateur), Michel Roudler (directeur du Gallia Théâtre Scène Conventionnée de Saintes), Marc Sussi (directeur du Jeune Théâtre National) et tant d’autres. Les spectacles Outre les maquettes, d’autres spectacles plus élaborés permettent au public de vivre des soirées riches et de découvrir des auteurs et des compagnies de théâtre ayant déjà une certaine expérience. Signalons entre autres, à

Remise du prix l’année dernière par Patrick Chesnais avec Catherine Swagemakers

chaque édition du festival, un spectacle jeune public, ce sera cette année Ouasmok. Cette initiative très innovante de Catherine Swagemakers qui fait partie du programme Sites en Scène 2012, n’existerait pas sans le soutien de la municipalité, des collectivités publiques et des partenaires du secteur privé. Catherine Bréjat Toutes les infos et le programme sur : www.festivalpasseportes.com

Terre(s) de ré – Les dessous de l’île de Ré La Maison du Platin

Jusqu’en novembre 2013, la Maison du Platin, musée de La Flotte-en-Ré géré par l’association « Flottille en Pertuis  », présente sa nouvelle exposition temporaire intitulée «  Terre(s) de Ré, les dessous de l’île de Ré ». Une exposition dédiée à l’histoire géologique de l’île et à la relation importante qui existe entre son sous-sol et l’occupation de son territoire.

«T

erre(s) de Ré, les dessous de l’île de Ré  » s’adresse à tous les publics qui s’intéressent à l’île de Ré, en délivrant des explications scientifiques pour comprendre la formation et l’évolution du territoire. Les écoliers et les collégiens y trouveront des éléments concrets et complémentaires à leurs programmes scolaires. Comprendre le pourquoi des paysages actuels La structure et la morphologie actuelle de l’île dépendent directement de son histoire géologique. Les terres calcaires ou argilo-calcaires, les sables et les alluvions marines qui en résultent ont permis le développement de terroirs multiples propices à la culture de la vigne, des pommes de terre, des asperges et à la récolte du sel. Progressivement, les activités agricoles et maritimes vont laisser la place au tourisme dont l’essor rapide va profondément transformer le territoire rétais. Les récents événements climatiques ont aussi rappelé à la population que Ré reste un territoire insulaire dont les contours sont en perpétuelle évolution.

Ainsi, l’exposition tend à donner des clefs de compréhension scientifique relatives à la formation de l’île, à présenter les différents terroirs qui, au fil des siècles, ont façonné les paysages rétais et à expliquer l’origine des mutations économiques, les menaces liées à la mer et les enjeux environnementaux qu’elles soulèvent. Un substratum exploité de longue date De formation récente à l’échelle géologique, l’île de Ré se compose comme l’ensemble de la région PoitouCharentes d’un substrat calcaire d’âge Jurassique reposant sur un socle plus ancien. Les Rétais exploitent depuis longtemps ce sous-sol calcaire que l’on retrouve dans les constructions anciennes. L’exposition débute par les origines géologiques de l’île de Ré depuis la formation de son socle métamorphique jusqu’à celle de son modelé actuel et se poursuit en montrant la manière dont les habitants ont exploité ces ressources souterraines. Une grande diversité de terroirs Une lithologie spécifique, un climat privilégié et une situation particulière ont fait de Ré un territoire propice au développement de multiples terroirs à la fois maritimes et agricoles (vigne, sel, pêche). C’est pourquoi l’exposition

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s’intéresse à la nature du sol porteuse de ces activités. Le déclin puis la relance depuis plusieurs décennies des activités agricoles et maritimes associées à l’essor du tourisme ont inéluctablement modifié le territoire. Un territoire fragile Territoire insulaire, l’île de Ré, malgré les innombrables mesures de protection dont elle bénéficie, reste tributaire des phénomènes naturels, notamment de l’érosion marine, laquelle modifie en permanence son trait de côte. Le littoral s’en trouve ainsi constamment fragilisé voire agressé comme ce fut le cas lors de la tempête Xynthia de février 2010. Jean-Pierre Pichot

Le musée est ouvert : D’avril à juin et en septembre : du mardi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h. En juillet et août : du mardi au vendredi de 10h à 19h, le samedi et le dimanche de 14h à 18h. Contact : La Maison du Platin 4, cours Félix Faure – B.P. 2 17630 La Flotte-en-Ré Tél : 05 46 09 61 39 Courriel : maison.du.platin@wanadoo.fr Site internet : www.maisonduplatin.fr

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zap’arts À en juger par le nombre d’entrées enregistrées lors du deuxième salon « ARTS Ile de Ré » organisé par les galeries PromenArts qui s’est tenu au Bois-Plage du 28 avril au 1er mai dernier, il semblerait que l’art contemporain attire désormais un public de plus en plus diversifié et curieux de découvrir ce que peut cacher une forme d’expression artistique restée trop longtemps confidentielle.

ARTS Ile de Ré, édition 2012

Un Tour de Ré artistique Pour l’organisateur de la manifestation, Patrick Poireau, « certains pourront toujours prétexter qu’il y avait du monde du fait que l’entrée soit gratuite, parce que cela tombait à l’occasion d’un long week-end, ou bien encore du fait que la météo des deux premiers jours était peu propice à la balade et encore moins à la plage. C’est vrai, les visiteurs ont été plus nombreux les

Les collectionneurs s’invitent

deux premiers jours (3 200 entrées) que les deux derniers (2  000), mais je pense sincèrement que cette deuxième édition, qui en appellera d’autres, fut un réel, un beau et franc succès. Cela, compte-tenu des nombreux retours très positifs des visiteurs qui ont trouvé le salon : ”beau, spacieux, varié avec des œuvres bien mises en valeur”, etc. ». Autre point positif de ces quatre journées, la possibilité pour le public de faire tout un circuit en allant, une fois le salon du Bois-Plage visité, dans la galerie couardaise où l’attendait une exposition mêlant photographies et peintures sur une thématique très maritime, puis dans la galerie martinaise de l’îlot où la collection 2012 de mobilier d’ébénisterie contemporaine de Jean-Luc Le Mounier était exposée, voire même de visiter d’autres galeries rétaises.

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Côté artistes, la satisfaction fut également au rendezvous, et cela non seulement du fait qu’ils aient pour la plupart très bien vendu. « En effet, outre la vente de nombreuses œuvres de petites et moyennes tailles, plus de cinquante grosses pièces, dont 50  % de sculptures, ont été acquises par d’importants collectionneurs français et étrangers qui se sont déplacés sur le salon » précise Patrick Poireau. Pour Jean-Pierre Gaillard, maire du Bois-Plage, et Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin-de-Ré, les deux seuls élus à s’être déplacés sur le salon, « les trois ou quatre jours que ces collectionneurs ont passés dans l’île n’ont pas été sans avoir occasionné quelques retombées économiques (hôtellerie, restauration, commerces divers) ». Une troisième édition est d’ores et déjà annoncée pour 2013. Même lieu, même durée, mêmes horaires. Jean-Pierre Pichot

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© Peggy Landon

La bonne santé rétaise de l’art contemporain


rencontre xavier maly

Postes à Saint-Martin. Quant à Xavier, il y venait déjà enfant, des parents ayant des amis qui y possédaient une résidence. « Vivant à Paris dans le 10e arrondissement, à deux pas du canal Saint-Martin, nous y sommes bien. Mais il y a dans l’île, disons, de la magie, des quantités de choses que l’on ne peut pas se permette Xavier Maly, à gauche de Lambert Wilson dans « Des hommes et des dieux » de faire à Paris. Par exemple, mes filles adorent quand en été, après un dîner chez des amis, nous rentrons de nuit à vélo par les pistes cyclables. Sinon, une fois dans notre petite maison martinaise, la voiture ne bouge qu’exceptionnellement. Dans l’île, tout ou presque peut se faire à vélo ». 100 films à son actif

Xavier Maly

Un résident secondaire parfaitement intégré Invité d’honneur du récent dîner de mécénat organisé par l’AAMEC (association des amis du musée Ernest Cognacq), les participants à ce repas ont pu se rendre compte combien Xavier Maly, son épouse Valérie et leurs deux filles aiment l’île de Ré, et plus particulièrement Saint-Martin, où depuis plus d’une dizaine d’années ils viennent s’y ressourcer en famille à la moindre occasion et y passer régulièrement un mois en été. Ré, une île que Valérie, niortaise d’origine, fréquente depuis toujours. Son oncle ayant été receveur des

Très jeune, le montilien (Montélimar) qu’il est a toujours été attiré par l’humour, par l’écriture de sketches. Il a vingt ans quand il décide de monter à Paris pour y faire la tournée des cabarets, y interpréter certains de ses sketches, cela tout en suivant le cours Florent. Au cinéma, Xavier Maly y est venu suite à une rencontre. En 1982, alors qu’il interprétait sur la scène parisienne des Blancs Manteaux son tout premier oneman-show, il fut repéré par un agent d’Art Media. S’en suivit un tout premier rôle avec Chantal Noël dans « Flic de choc » (1983). Happé par le cinéma, les petits rôles, les seconds rôles vont s’enchaîner rapidement. En 1984, il jouera aux côtés de Coluche dans le film de Gérard Oury, « La vengeance du serpent à plume », dans « Train d’enfer » de Roger Hanin, puis en 1985 dans « Trois hommes et un couffin » de Coline Serreau. « Au départ, ce devait être un petit film à petit budget. Le tournage s’est même arrêté un temps car personne

n’y croyait, sauf la réalisatrice qui s’est battue pour que le film puisse être achevé. La suite, on la connaît. Ce fut un énorme succès populaire avec 11  millions d’entrées. » « Des hommes et des dieux » Un moment fort dans une carrière Pour « Des hommes et des dieux » (2009), film de Xavier Beauvois produit par Pascal Caucheteux, le film aurait très bien pu rester intimiste et appartenir à la catégorie film d’art et d’essai. Mais non, là encore, avec un petit budget ce fut un énorme succès : plus de 4 millions d’entrées en France et 27 Prix glanés à travers le monde. Beaucoup ont pensé que c’était un film sur la religion, le catholicisme, non. C’est avant tout un film sur l’engagement de l’être humain, sur l’engagement à venir aider un peuple. La scène du dîner est à mes yeux une scène d’anthologie, et je peux dire que quand l’équipe du film l’a visionnée pour la première fois, nous avons tous pleuré. Pour moi, la grande réussite de ce film, c’est d’avoir touché tout un public qui ne venait plus au cinéma, notamment des personnes âgées ». Depuis, Xavier Maly a joué dans « Ma première fois » de Marie-Castille Mention-Schaar et a rodé un troisième one-man-show en province. Quant aux projets, Xavier n’en manque pas. Si certains restent à confirmer, il sait d’ores et déjà qu’il aura un rôle dans un moyen métrage de Jérémy Duval et dans un long métrage en compagnie d’un autre Rétais de cœur, Patrick Chesnais. Et sur le petit écran, les téléspectateurs pourront bientôt le retrouver sur France 2 dans un téléfilm de Laurent Herbiet : « Le chant des sirènes ». Sinon, pour rencontrer Xavier Maly en live, il faudra attendre l’exposition que tiendra son père, le peintre Michel Maly, à la maison Caillaud à Ars du 13 au 19 août 2012. Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

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Ce sont ses one-man shows qui lui ont ouvert les portes du monde du cinéma en 1983. Aujourd’hui, le comédien Xavier Maly, 54 ans, comptabilise à son actif non loin d’une centaine de rôles, et non des moindres, notamment dans « Trois hommes et un couffin » et plus récemment dans « Des hommes et des dieux  ».

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Ces jeunes rétais... UN JEUNE HOMME DÉTERMINÉ David Boisseuil s’était donné pour objectif d’être installé à son compte avant l’âge de 30 ans. À 25 ans, il ouvrait La Cailletière à La Noue. Il en est à sa septième saison et c’est un homme heureux que nous avons rencontré.

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é à Montendre, David fait un BTS commerce à Château-Bernard à côté de Cognac, puis séjourne six mois en Italie, à l’université de Perugia accueillant des étudiants étrangers. Si bien que parti pour apprendre l’italien, il va, au contact des autres étudiants de différentes nationalités, remettre à jour ses connaissances en anglais et en espagnol. Les années Bistrot Marin Revenu en France, il cherche du travail et vient s’installer dans l’île de Ré, où grâce à Jean-Claude Arnaud, qui n’avait pas encore créé « Le Bistrot Marin », il fait une première saison à La Martinière. Puis, « Le Bistrot Marin » ayant ouvert ses portes, il demande à Jean-Claude de travailler en cuisine où il apprend des choses qui lui servent aujourd’hui dans son épicerie.

Les premières années de ce bistrot ont été une grande époque. Toute l’équipe y croyait et se donnait corps et âme pour que le projet réussisse. Au final, ils ont été débordés par le succès venu plus rapidement qu’ils ne l’attendaient. De la cuisine, David passe en salle, où son humour et son œil bleu font merveille. Les clients l’apprécient et il se fait des relations qui le suivront plus tard David Boisseuil dans son entreprise. Il travaille beaucoup pendant cinq ans et en profite pour faire des économies car il était hors de question de rester serveur toute sa vie. Un ami, travaillant dans l’immobilier, vient un jour lui proposer un petit appartement, en lui disant « c’est exactement ce qu’il te faut, c’est un bon investissement achète-le ». David l’achète. Un an plus tard, le même ami revient le voir et lui propose d’acheter cette fois La Cailletière à La Noue. L’aventure de La Cailletière

Le rayon fromages de La Cailletière

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David ne connaissait rien à l’épicerie cependant son sens du commerce lui fait tout de suite réaliser que ce local est idéalement situé, donnant directement sur la place des Tilleuls et à côté de commerces essentiels comme la boulangerie et la poissonnerie. Il décide de faire de son épicerie une vitrine des produits du terroir de l’île de Ré : Confitures du Clocher, sels et condiments d’Esprit du Sel, gâteaux secs et autres de la Biscuiterie Vallégeas, chocolats et bonbons d’Eric Vallégeas, savons artisanaux de

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chez Huguette et Arnault… Il installe un coin cave avec tonneau pour la déco où il propose les vins et spiritueux de l’île ainsi qu’un bel échantillonnage de vins français que lui fournit 20 De Rêves. Côté produits frais, un beau rayon charcuterie et une superbe offre de fromages. C’est d’ailleurs ce qui lui donnera le plus de mal car bien conserver le fromage pour qu’il ne se dessèche ni se s’abîme, ne s’improvise pas. Il apprendra rapidement, ce fameux rayon fromages représentant 70  % de son chiffre d’affaires ! Les débuts ont été difficiles. Il a fallu apprendre le métier… parfois avec l’aide de la clientèle, trouver des fournisseurs qui soient des partenaires et se faire connaître. La saison suivant la tempête Xynthia a été catastrophique. Aujourd’hui son pari est gagné, il aura fini de rembourser ses emprunts l’année prochaine et réfléchit déjà à ce qu’il pourra améliorer dans La Cailletière à ce moment-là.

Catherine Bréjat


les gens d’ici – portrait « Mangez-moi »… tout un programme Si la cuisine à domicile est devenue très tendance dans les grandes villes, celleci n’existait pas encore dans l’île de Ré il y a un an de cela. C’est pourquoi la désormais boitaise Véronique Chauvet a décidé en avril 2011 de franchir le pas, de se lancer dans ce qui aurait pu être une aventure risquée mais qui ne l’est pas puisque « ça marche  », dit-elle. « J’ai d’excellents retours, j’ai bien développé ma clientèle, et j’ai même l’espoir que mon chéri Lionel (cuisinier au Moulin à Café au Bois-Plage) vienne me rejoindre dans l’activité dès la saison 2013 ». Véronique Chauvet

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près avoir fait les « Arts appliqués », Véronique Chauvet fut d’abord décorateur-ensemblier, travaillant pour imaginer ou relooker des plateaux de télévision. Un épisode parisien durant lequel elle créa sa propre ligne de luminaires : « Les apprenties sorcières  », avant un retour sur les terres rétaises où elle ouvrit dans les années 2000/2001 un magasin « Apprenties sorcières » à Saint-Martin-de-Ré. Après la déco, la cuisine. Sa deuxième passion.

Une cuisine de terroir

« La vente, ça m’a vite saoûlée. Attendre derrière un comptoir la venue de la clientèle, j’ai vite compris que ce n’était pas mon truc… alors j’en suis venue à vouloir assouvir ma deuxième passion : la cuisine. Autodidacte en la matière, c’est à Paris, lorsque je vivais dans le 18e, un arrondissement cosmopolite, que j’ai véritablement découvert la cuisine, et mêmes les cuisines du monde, au travers de la multitude d’épices en provenance d’horizons différents que je pouvais trouver sur les marchés ». Originaire des Deux-Sèvres, Véronique avoue sans complexe « avoir toujours aimé manger. Chez moi, à Pamproux, on faisait une cuisine familiale, traditionnelle, que j’appréciais. Puis vint Paris, et là, ce fut une révélation de couleurs et de saveurs différentes ». Décision prise de se consacrer désormais à la cuisine, Véronique va tout d’abord la concrétiser en travaillant quatre années durant dans les cuisines du restaurant «  La Cabine de Bain » à La Couarde. Ce fut un retour à des bases plus classiques, à une cuisine plus traditionnelle, dont

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elle apprit les techniques. Un apprentissage en quelque sorte qu’elle ne cessa d’enrichir par la lecture et qu’elle expérimenta à la maison, en famille ou avec des amis. Mère de famille et bientôt la quarantaine, le rythme imposé dans la restauration a fini par lui peser, d’où sa décision, tout en restant dans le métier, d’avoir un autre rapport avec la cuisine en montant sa propre affaire de cuisine à domicile. « J’aime bien les challenges, et par ailleurs, je me suis rendue compte qu’il existait un point commun au niveau du visuel entre cuisine et décoration  : décoration de la table mais aussi dans les assiettes ».

En dehors de la farine et des huiles, Véronique conçoit tout de A à Z, ne travaillant qu’avec des producteurs locaux, pratiquant une agriculture biologique ou du moins raisonnée. « Je ne travaille qu’avec des produits frais qui n’ont pas traîné en chambre froide, et avec des produits qui bien sûr varient au fil des saisons. Pour accommoder et décorer mes plats, j’ai même testé les herbes comestibles sauvages de l’île de Ré, cela grâce aux connaissances botaniques de mon oncle Michel Chauvet. C’est d’ailleurs un peu grâce à lui et à la famille de sa femme, la famille Richard de Sainte-Marie, que j’ai connu voilà un certain nombre d’années l’île de Ré ». Les services de Véronique Véronique, en fait, ne propose pas que la seule cuisine à domicile, mais trois services différents. Pour le principal, la cuisine à domicile, le menu est établi avec le client. À partir de là, le devis accepté, Véronique fait le marché, cuisine chez le client, fournit la vaisselle, s’occupe de la décoration de la table, fait le service… et

Tempura de langoustines et d’ail des ours servie avec une guacamole d’avocat au lait de coco et un rouleau de printemps au tourteau et à la roquette sauvage

la vaisselle ! Seuls les vins restent à la discrétion du client. Véronique fait également du service de buffet jusqu’à 100 personnes à domicile, pour des mariages, des baptêmes, des crémaillères, etc. Enfin, Véronique fait la livraison de plateaux repas à domicile, avec soit un plateau producteur (produits locaux exclusivement), soit un plateau bien être (cuisine énergétique) ou bien encore un plateau luxe (gastronomique). Pour ce dernier service, Véronique demande à ce que toute commande soit passée 24 heures à l’avance. Si toutes ces offrent vous ont mis l’eau à la bouche, sachez que si « Mangez-moi » c’est chez vous, ça peut être également chez Véronique le mardi et le jeudi midi avec un menu à 20 € (boissons comprises). Réservations 48 heures à l’avance. Jean-Pierre Pichot « Mangez-moi » – Véronique Chauvet 66, rue de la Bénatière – 17580 Le Bois-Plage Tél : 05 16 85 23 55 ou 06 10 15 15 44

bon voyage en polynésie !

Délassez-vous et sublimez votre beauté en vous envolant pour la Polynésie !!! *Escale à Manihi sur l’île aux Lagons Relaxez-vous au rythme des effluves aquatique dans un bain contenant un galet effervescent « Eau des Lagons » qui vous apportera une très grande détente. *Escale à Taha’a sur l’île Vanille Détendez-vous avec un gommage délicieux du corps à base de coques de coco, Sable blanc de Bora Bora, sel marin et Vanille de Tahiti qui va adoucir et velouter votre peau d’un parfum gourmand et musqué. *Escale à Bora Bora sur l’île au Sable Blanc La relaxation se poursuit avec un Mahana massage que Thalgo a crée en s’inspirant des traditions ancestrales polynésiennes.

Un modelage aux huiles de Tiaré, lent et puissant, accompagné de ballotins de sable chaud qui relaxe les muscles en profondeurs. *Escale à Raïatea sur l’île Sacrée Profitez de cette dernière escale pour parer votre peau de subtiles nacres avec l’application d’une huile sèche, enrichie et parfumée au Monoï de Tahiti. Ce nouveau Rituel relaxant et sensoriel vous transportera vers ces terres sacrées… Ce voyage vous est proposé au départ de la thalassothérapie du Richelieu !!!

Centre de Thalassothérapie Le Richelieu 44 Avenue de la plage - 17630 LA FLOTTE-EN-RE Tél : 05-46-09-49-40

Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40

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