Corrispondenza di Napoleone Bonaparte208 C N, Lett. 7583 A Marescalchi, Ministro delle Relazioni esteriori della Repubblica italiana Saint-Cloud, 26 germinal an XI (16 avril 1803) Je vous prie, citoyen ministre, de faire connaitre au vice-president que j’ai donné ordre qu’on reunisse à Faenza un corps de troupes françaises; et que je désire qu’il y soit joint un corps de troupes italiennes, et que le général Lechi en prenne le commandement. Les troupes seront le 1er bataillon de la 2e demi-brigade de ligne italienne, complété à 700 hommes; le 1er bataillon de la 4e de ligne, complété à 700 hommes; le 1er bataillon dela 1er légère complété à 700 hommes; de deux bataillons polonais complétés à 2 000 hommes; de deux escadrons du 1er régiment d’hussards italiens complétés à 300 hommes, et de trois escadrons de cavalerie polonaise portés au complet de guerre. Il y sera ajouté une division de six pièces d’artillerie de la République italienne, avec un double approvisionnement. C N, Lett. 7916 A Melzi d’Eril, Vice-Presidente della Repubblica italiana Sedan, 20 thermidor an XI (8 aout 1803) J’ai reçu votre lettre. Dès le moment que la légion italienne sera en état de marcher, je la ferai passer en France dans une petite garnison. Il ne doit y avoir dans cette légion aucun déserteur autrichien, mais elle doit être entièrement composée d’Italiens de tous les points quelconques d’Italie. Faites-moi passer l’état des officiers, de l’armement, de l’habillement et du nombre d’hommes de cette légion. L’état de situation que m’en envoie le ministre de la Guerre, en date du 1er juillet 1803, n’est que de 224 hommes. Il faudrait la compléter sur le pied de guerre, et alors l’envoyer en France, car, s’il n’y a que des officiers, que voulez-vous que j’en fasse? Je désire que vous formiez le plus tot possible la garde du Président. Il y aura tout cet hiver des camps de manoeuvres, et je désire beaucoup qu’ils s’y trouvent. Il faudrait peut-être faire quelques corps pareils à ceux que j’avais formés avant Campoformio, afin que cette jeunesse prenne là l’orgueil et le gout militaires. Je ne pense pas qu’il soit convenable que vous ayez des aides de camp. Cela vous met trop sur une ligne militaire; et comme les généreaux de la République italienne, et à plus forte raison les Français, ont la conscience qu’ils sont meilleurs que vous pour ce métier, cela devient contraire à la dignité du Gouvernement. Cependant, comme il vous faut des officiers près de vous, vous pouvez avoir des colonels que vous appelleriez adjutants du Palais, au lieu de leur donner le nom d’aides de camp, ce qui suppose un service personnel sur le champ de bataille. Je ne vois pas d’inconvénients à ce que les Suédois s’en aillent. Il n’y a rien à craindre du roi de Suède, qui après avoir fait quelques algarades, parce qu’il est jeune d’age et de caractère, voulait au contraire venir me trouver à Mayence, si j’y eusse été. Je n’aime pas que vous me disiez que les troupes sont insuffisantes en Italie, dans le meme temps que vous dites n’avoir rien à craindre des Autrichiens. Les troupes que vous avez, et la gendarmerie, suffiraient pour maintenir l’ordre si quelque révolte se manifestait. Il n’y a rien à craindre, et en s’alarmant à tort on fait bien du mal à la chose. Il y a en Italie dix fois plus de monde qu’il n’en faut pour la police du pays, et pour mon compte je ne pense pas qu’on puisse égarer le peuple au point de le faire révolter; pourquoi ? Pour devenir autrichien, russe ou anglais? On a trop d’esprit pour cela en Italie. Bonaparte 208
Per le lettere da 7583 a 9452 sono in N. Bonaparte, Correspondance génerale, Tomo IV, a cura di François Houdecek, Parigi, 2007; le lettere da 9601 a 10772 in N. Bonaparte, Correspondance génerale, Tomo V, a cura di Michel Kerautret e Gabriel Madek, Parigi, 2008; le lettere da 12013 a 13305 in N. Bonaparte, Correspondance génerale, Tomo VI, a cura di Michel Kerautret, Parigi, 2009