HORS-SERIE N.3 - Novembre 2017
LA JEUNE SCENE ROCK FRANCAISE
Bouillon de culture musicale
SOMMAIRE
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P.4 : Retour en images
P.8 : Lumière sur... INÜIT © Thomas Saminada
P.10 : La Convention MaMA
© Gaelle Evellin
ROCKIN’ DREAMS MAGAZINE Hors-Série N.3 - Novembre 2017 Rédacteur en chef : Nicolas Raulin Photographes : Emilie Bardalou, Gaelle Evellin, Gwendal Le Flem, Thomas Saminada Graphiste/Maquettiste : Nicolas Raulin Couverture : Nicolas Raulin
Web : http://www.issuu.com/rockindreams / Contact : rockindreams@hotmail.com
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LIVE
Comme chaque année, le MaMA a eu lieu dans le quartier de Pigalle au mois d’octobre, rassemblant les acteurs du secteur de la musique. Le festival professionnel a vu plus de 5600 participants circuler entre les salles pour assister aux 180 concerts ainsi qu’aux conférences organisées sur trois jours et abordant les problématiques de l’industrie. 4
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© Emilie Bardalou
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© Gaelle Evellin
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Le culte de l’émergence Convention le jour, Festival de musique la nuit, le MaMA a encore une fois convié la crème de l’émergence musicale à venir se produire dans les différentes salles du quartier Pigalle. Récit. A mi-chemin entre Festival et Convention professionnelle, le MaMA a vu déferler plus de 10 000 personnes dans le quartier de Pigalle durant 3 jours. 180 concerts, donnés par 441 artistes programmés, dans 16 salles de concert ou showrooms. Parmi ces lieux, des nouveautés : le Lycée Jacques Decour a prêté sa chapelle et son théâtre, en remplacement du Divan du Monde. Au niveau du live, beaucoup de surprises. Moins de têtes d’affiches que l’an dernier, et pourtant une fréquentation en croissance (4713 pass publics délivrés, +18% par rapport à 2016). Une bonne chose donc, qui témoigne de l’attrait d’un certain public pour la découverte. Les concerts d’ALB et de Mat Bastard à la Cigale auront particulièrement ravi les
fans. La soirée Grand Music Management au Folie’s Pigalle a également fait beaucoup de bruit - au sens propre comme au figuré - mercredi soir, avec Etienne de Crécy, Jabberwocky, Superpoze... Une prog electro méchante comme on l’aime ! Côté découvertes, la soirée des Inouïs du Printemps de Bourges a été très efficace : Eddy de Pretto, Lysistrata et Theo Lawrence et son blues aux accents soul tellement enivrants, qui ont blindé le Backstage By The Mill. Les soirées complètes, il y en a eu cette année ! Les 10 ans du label Cinq7 au Bus Palladium jeudi soir, le concert Live Me également au Bus Palladium vendredi soir, autant de concerts qui ont fait le plein et vu s’installer de longues files d’attente au dehors... On
retiendra particulièrement le live d’Inüit notamment, qui a remporté le Prix AvantGarde, ainsi que The Inspecteur Cluzo qui ont comme à leur habitude retourné la Boule Noire pour un set Rock’n’Roll énervé. Cette année, Initial Artists, géré par Universal pour le développement d’artistes, a également investi le Bus Palladium pour présenter deux de ses jeunes pousses : Clara Luciani, qui a fait beaucoup parler d’elle, et Hervé. Trois jours de longue haleine qui se sont terminés par le concert très remarqué du trio Toybloïd vendredi soir au Bus Palladium, trio porté par Lou Sirkis, nièce d’un certain Nicola, qui est venu nous rappeler la puissance que peut avoir un seul concert dans ce type de festival... Nicolas Raulin
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LUMIERE SUR...
INÜIT
Le jeune groupe Nantais a illuminé le Bus Palladium le jeudi pour les 10 ans du Label Cinq7. Non contents de faire parler de leur pop électronique envoûtante, le groupe a également remporté le Prix Avant Garde, remis chaque année à un jeune talent qui remporte une diffusion mondiale d’un de ses titres en magasins.
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REPORT Le secteur prépare l’avenir Durant trois jours, les professionnels de la musique se rassemblent et exposent les problématiques du secteur. Des débats utiles pour préparer l’avenir d’une industrie en pleine mutation. Meetings. Débats. Apéros pros (parce qu’il ne faut pas oublier qu’on travaille dans la musique quand même). Concerts. Le MaMA est avant tout un lieu d’échange et de rencontres. Comme chaque années, les professionnels de « l’industrie du disque », comme on aimait à l’appeler au début des années 2000, se réunissent et débattent des enjeux futurs du secteur, présentent leurs artistes et échangent. Une coutume bien ancrée dans le paysage musical français, puisque la Convention a attirée plus de 5600 professionnels cette année sur ces trois jours. Les thèmes sont nombreux, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les branches : rencontres avec les managers d’artistes, l’avenir de la radio, les pratiques culturelles de 8-14 ans, le rôle de Youtube dans le digital, le « Do It Yourself », l’Initiative Corner qui regroupe les jeunes startups, etc... Le but est de préparer l’avenir, d’anticiper les tendances et les nouveaux modèles d’écoute, d’analyser les besoins du marché et des artistes et d’y répondre, tout simplement. A l’instar du Midem (Cannes) ou du Womex Allemand, cette Convention professionnelle est donc une occasion de se rassembler et de réfléchir, afin de ne pas se laisser de nouveau dépasser, comme ce fut le cas en 2002.
Le streaming, guest star de la Convention Souvenez-vous. 2002, le début de l’ère internet 2.0 et du haut débit. Une crise sans précédent secoue le secteur du disque, qui perdra en moins de quinze ans les deux tiers de sa valeur. Si la croissance du marché est de retour (+5,4% en 2016 en France, +5,9% dans le monde), la han-
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tise de ces années noires est toujours bien présente dans les esprits. Aujourd’hui, le nouvel espoir s’appelle « streaming », un nouvel usage massivement adopté par les jeunes (85% des 8-14 ans et 57% des 15-29 ans écoutent de la musique en streaming, contre 36% des français toutes générations confondues) et qui redresse l’économie du secteur. En effet, en 2016, 28 milliards de titres ont été streamés dans le monde, ce qui a généré « 144 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, soit 79 % des revenus du numérique » d’après Stéphan Bourdoiseau, à la tête de Wagram Music. Toutefois, l’horizon n’est pas encore au beau fixe pour les artistes. En 2015, l’Adami, qui gère les droits des artistes-interprètes, avait fait sensation en révélant qu’en moyenne il fallait quatorze passages en radio ou 100 albums vendus pour toucher 100 euros, contre 250 000 streams en version payante et même un million en gratuit. Comme le reconnait Guillaume Leblanc, directeur général du SNEP, il y a « stream et stream ». Il évoque une échelle de rémunération allant de 1 à 54 selon le type de contrat et de plateforme. Mais ces disproportions de revenus auraient tendance à disparaître, d’après les producteurs, puisque la généralisation de la pratique augmente de fait les revenus à redistribuer, tandis que Bruno Corlot, directeur de Spotify France, explique que « quelle que soit la nature de ces revenus provenant des abonnements et de la publicité, on en reverse 70 % aux ayants droit ». Les problématiques sont encore nombreuses et les défis restent entiers pour parvenir à une juste rémunération des artistes et des ayants-droits. Rendez-vous du 17 au 19 octobre 2018 pour la suite... Nicolas Raulin
REPORT
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ANTIGONE PROJECT « From its room »
Vinyle collector blanc 180g + poster, Édition limitée et numérotée à 500 exemplaires et en digital.
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Lazy freddy records 2017