Rockin' Dreams Magazine N.8

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NUMERO 8 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2014

The Do

Plastiscines Velvet Veins Divine Pilot OH Ulysses Storm Orchestra Rorsha

+ DOSSIER PHOTO : FUZZY VOX

LA JEUNE SCENE ROCK FRANCAISE

Tonight Alive

ALCH3MY

A Failing Devotion The Greyguts WIZZO Frantic Machine Music Live Circus


SOMMAIRE

5/6/7 : Les Stic

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4 : The Do sortent un nouvel album

8/9 : Les Plastiscines à Clermont-Ferrand

10 : Velvet Veins à Rock en Seine

Rockin’ Dreams Magazine Numéro 8 - Octobre / Novembre 2014 Rédacteur en chef : Nicolas Raulin Responsable Photographie : Romain Harel Rédacteurs : Léa Pfeiffer, Aurélie Piquet, Romain Harel, Matthieu Schneuwly, Manuel Perreux, Gaelle Le Pemp, Sandra Lefetz, Margaux Sachsé Photographes : Benoit Billard, Laurent Bachet, Philippe Fist, Fabian Belleville, Romain Harel Graphistes : Alexandre Corger, Kathy Barbier © Photo couverture : Benoit Billard

Web : http://www.rockindreams.com / Contact : rockindreams@hotmail.com

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cky Boys sont de retour

NEWS

CHRONIQUES : 12 : Divine Pilot 12 : Oh Ulysses 12 : Storm Orchestra 13 : ALCH3MY 13 : Frantic Machine 13 : The Greyguts 14 : WIZZÖ 14 : A Failing Devotion 14 : Rorsha

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15 : Lancement de Music Live Circus

16/21 : Fuzzy Vox & Friends au Divan du Monde

22 : Lumière sur... 3


LUMIERE SUR... © DR

The Dø

Le troisième album de l’excellent duo indie The Do était particulièrement attendu par les fans, 3 ans après la sortie de son prédécesseur « Both Ways Open Jaws ». « Shake Shook Shaken » se révèle surprenant et rafraichissant. Album minimaliste, musique intelligente. « Shake Shook Shaken » n’a été composé qu’à l’aide d’un ordinateur, de la créativité de Dan Levy, et de la voix aérienne d’Olivia Merilahti. Arrivé dans les bacs en catimini le 29 septembre, trois ans après « Both Ways Open Jaws », le disque se profilait cet été comme un tournant artistique pour le groupe. Définitivement ancré dans un rock indie sauce électro, ce troisième opus trouve sa signature dans ses paradoxes et ses contrastes. Si la dominante est dansante et colorée, la mélancolie qui a fait le succès du duo, notamment grâce au titre « On My Shoulders », n’a pas dis-

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paru. Riche en mélodies qui Né de la rencontre d’Olivia Merilahti et Dan se glissent sans effort dans Levy, The Do tire son nom des initiales de ses la tête, The Do ne tombe pas dans le piège des sons répétimembres. Le duo s’est imposé comme un incontifs et monotones. Ça bouge, tournable du paysage musical français en un ça claque, ça brille, ça plane temps record. Leur premier album, « A Mouthful », à mille lieues, ça explose, débarque en France et dans le reste du monde ça redescend, et ça repart : tel un OVNI en 2008. Acclamé, il se place à la c’est un désordre cohérent première place des ventes françaises dès la premêlant avec poésie chants mière semaine suivant sa sortie. On se souvient d’ordinateur et d’humain. bien sûr du titre « On My Shoulders », leur titre Néanmoins, ce serait menphare jusqu’à présent. tir que de faire un éloge sans failles de « Shake Shook Shaken ». Car mis à part les titres phares tournée de 30 concerts en Europe qu’ils « Keep Your Lips Sealed », « Miracles » ne devraient pas avoir de mal à remplir. et « Despair Hangover and Ecstasy », le Ils seront notamment à la Cigale de Paris duo français ne signe pas un album hors le 18 novembre 2014, au Cargo de Caen du commun. On surprend parfois des le 23 octobre, au Transbordeur de Lyon morceaux se reposant beaucoup sur le le 3 décembre, Le M2 Grand Théâtre de grain si particulier de sa chanteuse, tel que Grenoble le 4 décembre 2014, à l’Espace « Anita no ! », et d’autres tombant dans Julien de Marseille le 5 décembre 2014 et la banalité, comme « Trustful Hands ». la Sirène de La Rochelle le 12 décembre. Mais il faut tout de même rendre ses lau- The Do dévoileront également très bientôt riers à The Do qui a su se renouveler sans le court-métrage « Miracles », éponyme à se perdre, et qui propose cet automne un l’un des titres de l’album, réalisé par Reybon album à conseiller aux amoureux des nald Greysset. Un voyage hypnotique de 12 minutes en pleine nature, au rythme synthés. des mélodies tirées de l’album. Un planning chargé A venir, Dan et Olivia préparent une Léa Pfeiffer


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DOSSIER

« Make Art », le second album des Sticky Boys, est disponible depuis le mardi 30 septembre chez Listenable Records. Ils le présenteront officiellement au Divan du Monde vendredi 10 octobre lors de leur release party avec le groupe de power rock ‘n’ roll Spark Gap.

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DOSSIER

De l’art ou du En 2012, les Sticky Boys font leur entrée dans la planète rock via un album sobrement intitulé « This Is Rock ‘n’ Roll ». Deux ans et 666 bières plus tard, le trio parisien récidive avec « Make Art ». Soit. Explications indisciplinées. Décrivez-nous un peu ce que représente la pochette d’album. J.-B. : Ça me représente moi en fait.

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Ah mais c’est pas hyper flatteur tu sais... (rires) J.-B. : mais si c’est un très beau dessin. En

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fait à l’origine, ceux qui auront l’album pourront voir ça dans le livret, il y a une photo qu’on a déjà utilisée. C’est un cours d’arts plastiques où Alex (guitare/chant) et Tom (batterie) suivent un cours de peinture. Ils font de la... Nature vivante. Alex et Tom : Du nu ! J.-B. : Voilà, du nu. Exactement. Et le modèle c’est moi en fait. Et donc sur leur tableau on peut voir qu’il y en a qui sont un peu dissipés parce qu’il fait un morpion et l’autre qui m’a dessiné avec ce... Alex : Bonhomme en traits. J.-B. : Oui voilà, bonhomme en traits. Donc du coup on l’a réutilisé en tag sur le mur. Il manque quand même des cheveux pour que ce soit vraiment ressemblant... Revenons aux choses sérieuses ! Pourquoi avoir choisi de mettre le titre éponyme à la fin de cet album ? Alex : Et pourquoi pas au milieu ? (rires)

Non, si tu veux une version « officielle », de « pro », je trouvais ça bien de finir làdessus vu qu’il y a un instrument en plus, et elle sonne un peu différent donc on la met à la fin pour bien finir l’album. D’ailleurs c’est peut-être ça la vraie version hein ? J.-B. : Bah ouais c’est ça la vraie version... Tom : Du coup moi j’attendais la version officieuse. Alex : Mais non mais en fait t’enregistres les titres, une fois qu’ils sont enregistrés t’écoutes, et faut essayer de trouver un ordre qui s’écoute quoi. Et ça, ça joue beaucoup, te dire « tiens quelle chanson va pouvoir aller en premier, laquelle va pouvoir suivre ensuite », tempo, tonalité, tout ça... Et moi, de fil en aiguille... Je trouvais qu’elle finissait bien l’album. Donc en fait, je tourne en rond et je rejoins la version officielle, voilà. Avec cette chanson on finit sur une note de douceur et de tendresse.


cochon Tu fais bien de parler de douceur et de tendresse car d’habitude, les groupes de rock’n’roll ont la fâcheuse habitude de nous livrer la ballade mielleuse de derrière les fagots pour ravir les adolescentes éperdues d’amour. C’est un parti pris qui ne vous est jamais venu à l’esprit ? Tom : Je pense qu’il faut surtout être inspiré pour composer ça, faut en avoir le goût, nous on aime bien quand ça va à 200 à l’heure. Du coup si on le faisait je pense que ça serait raté quoi. Peut-être qu’un jour on va essayer, je sais pas trop. Alex : Enfin moi les ballades c’est vraiment pas les trucs qui me plaisent. J.-B. : Attends, « Wind of Change » (de Scorpions, ndlr), tu peux pas dire ! « Still Loving You » pareil ! Tom : Oui mais le faire c’est autre chose. Non c’est pas du tout au goût du jour de faire quelque chose comme ça. Si ça nous tombe sur le coin du nez on avisera mais

DOSSIER

pour l’instant on n’a pas du tout envie de ça. Et comme on compose ce qu’on a envie de jouer... On ne cherche pas à savoir ce qui va rendre l’album équilibré, on veut juste composer et jouer ce qui nous plaît. Ensuite il faut juste organiser les titres dans l’album, en dégager quelques-uns parce qu’ils sont moins bons. Parce qu’on a fait des titres moins bons aussi. Mais ils sont pas sur l’album. On est très vite tentés de vous comparer à Airbourne, AC/DC ou autres Motörhead. Comment comptez-vous vous débarrasser de ces comparaisons, aussi flatteuses soient-elles ? Tom : C’est vrai qu’on nous a beaucoup dit ça sur le premier album et maintenant... Alex : Maintenant on nous dit toujours Motörhead. (rires) Tom : Non maintenant on nous dit un peu plus de trucs, comme quoi c’est un peu plus punk justement... Au final on cherche

pas du tout à se dégager de quoique ce soit. Si un jour on a envie de faire du reggae on fera du reggae mais pour l’instant voilà, ce qu’on a fait pour cet album c’est ce qu’on avait envie de faire sur le moment. Si les gens trouvent que c’est comme AC/DC en moins bien au moins les places de concerts sont moins chères. (rires) Si vous pouviez programmer une tournée avec un groupe de votre choix, lequel serait-il ? Alex : Ah tiens c’est intéressant ça comme question, ça change un peu. Tom : Pour ma part ce serait Accept. Je pensais que sans UDO ce serait plus Accept mais en fait, si. Ils ont carrément bien géré le truc, moi je me suis pris une claque avec ce groupe. Alex : Moi je sais pas trop. Accept ouais c’est pas mal ça, réponse coup de cœur. On passerait une bonne tournée avec eux. Ou Volbeat. Aurélie Piquet

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DOSSIER

Le retour des Plastis

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© Romain Harel

scines

DOSSIER

Depuis la sortie de « Back To The Start », en avril, les Plastiscines arpentent la France pour présenter leur nouvel album. Retour à la Coopérative de Mai, à Clermont-Ferrand, pour leur rentrée et l’unique date avec The GOASTT. Il a fait chaud à Clermont-Ferrand. Le quintette féminin tout droit venu de SaintCyr-l’Ecole est arrivé sur scène avec son titre phare « Barcelona », qui a été le premier single du second album « About Love », sorti en 2009. Les curieux qui ont fait le déplacement pour la rentrée musicale sur Clermont n’ont pas été déçus, et ont pu voir un groupe énergique, à l’image de la chanteuse Katty, dansant et sautant sur « Shake » ou encore sur leur divine reprise de « C’est la Ouate », grand succès de Caroline Loeb de la fin des années 80. La setlist proposée par la formation féminine a permis de faire un retour en arrière sur les deux premiers albums, comme avec

les titres « Loser », « Camera », « Pas Avec Toi » ou encore « B.I.T.C.H », titre avec lequel elles ont terminé ce concert riche en explosivité et en jovialité. « Ooh La La », « Comment Faire » et « Love Game » donnent un aperçu de leur entêtant et très bien ficelé nouvel album « Back To The Start », produit par Because Music (Klaxons, Hanni El-Khatib, Metronomy, Justice, Keziah Jones…). La tournée des Plastiscines ne s’arrête pas là, mais on se souviendra de cette étape à la Coopérative de Mai avec le groupe de Sean Lennon The GOASTT, qui a également fait un super show et a très bien été accueilli par le public. Romain Harel

Setlist : Barcelona Shake Pas Avec Toi C’est La Ouate Love Game I Could Rob You Loser Camera Ooh La La Comment Faire B.I.T.C.H

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REPORTAGE

© Laurent Bachet

Velvet Veins à Rock en Seine, dernière douce chaleur

Le premier jour à Rock en Seine, lancement de l’EP et ultime concert pour les Velvet Veins... Tragédie en deux actes. Acte I Les balances avaient à peine commencées que le public se pressait déjà autour des bâches transparentes de la scène Ile-de-France. Quand on arrête le badaud rien qu’en faisant des réglages, c’est que la mixture qui sort des amplis a déjà fière allure. L’heure approche, les bâches sont soulevées, et le public se rue sur les petites barrières. Vous avez dit festival ? Serrés sous le chapiteau, le pied du micro à porté de main, on se croirait plutôt dans une salle parisienne, de celles qu’a écumées le groupe ces derniers mois. Les Velvet Veins marchent sur la scène d’un pas sûr, les flight cases pleines d’idées neuves, d’aisance et d’inspiration glanées chez les meilleurs. Tout juste quelques signes à leurs potes, et le chanteur pose sa voix, plante son regard droit devant : en route vers l’Olympe du rock ‘n’ roll. Après tout, on aurait pu les croire inoffensifs : Theo, au chant, avec sa gueule d’ange et son coquelicot en crépon rouge au bout de la guitare ; Félix, le guitariste, habillé comme un Jimmy Page à la grande époque, ensemble noir à pattes d’eph’, brodé de blanc. Bientôt mordu par un riff, puis renversé par sa voix qui vous soulève et vous lâche à trois mètres du sol, on comprend

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que leur musique a quitté les garages depuis longtemps. C’est « Hushed », qui ouvre le bal. Les basses sont chaudes, les lumières tamisées, comme l’ambiance sépia d’un vieux western. On entre directement dans l’esprit de leur EP, à la pochette noire et blanche, déjà disponible sur le stand Fargo Vinyl du festival. Financé par les internautes sur KissKissBankBank et annoncé l’après-midi avec un live sur France Inter, les Velvet Veins arrivent au terme du périple, et le concert a des goûts de ligne d’arrivée. Ironie : ce sera leur seule épopée. Après la très blues « Nation Sack », ses claquements de doigt, et les déhanchés de l’assistance, arrive « Party of Special Things to Do », reprise de Captain Beefheart, leur héritage blues, suivie de « In the Mood for Food ». C’est ensuite l’heure de « Sweet Heat », funky et attendue par les fans du public. Hurlements de Wah-Wah pour Félix, breaks audacieux de Jeremy, le batteur (déjà partiellement dévêtu), décrochés de voix de Theo, autant dire que le morceau porte bien son nom. Le groupe doit se presser pour voir le bout de son set, malgré les quelques pamoisons dans le public, les hourras, et les applaudissements tonitruants. C’est enfin l’heure de « Bound to Pretend », issue de l’EP éponyme, savant mélange de lyrisme et de sobriété. Nous y voilà, dans le delta du Mississipi, le terreau musical des Velvets. Il est déjà trop tard, et on nous prive d’« Arizona Ghost », suite logique et point final du set qui manque à l’appel. Quand on a des immensités sous la bottine, on se sent à l’étroit dans un concert de 30 minutes. La qualité impressionnante de leur prestation, enlevée mais

contrôlée, fougueuse mais parfaite, respirait bon le succès. Il faut dire qu’une alchimie détonante émanait du groupe : l’équilibre entre un guitariste possédé et un chanteur tout en profondeur, valsant ensemble sur le tapis impeccable déroulé par la section rythmique. Impossible de ne pas se faire embarquer dans l’élixir de blues, de rock ‘n’ roll et d’énergie électrique. L’âme des grands musiciens était là, sanguine, drapée de velours. Acte II La nouvelle tombe vendredi 19 septembre, sur Facebook. Le groupe se sépare avant même que la version vinyle de l’EP ne soit sortie. Au téléphone, leur manager explique que les Velvets n’avaient « plus envie de jouer la même musique ». Félix et Jeremy reviennent à leurs premiers amours : le Hard Rock, au sein du très glam The Burning Jacks ; et Theo continue son chemin sur la route du blues et de la soul, accompagné du bassiste, Olivier. Son nouveau projet, THEO LAWRENCE Electric, remplacera les Velvet Veins en première partie de Caravage, le 2 octobre au Badaboum. Elle était là, la tension grandiose du groupe : une voix bleue, chaude, soul, et délicate, soutenue par une guitare sous amphét’. On nous a fait apercevoir des sommités, rêver à des stades pleins à craquer et à des albums mythiques. Mort dans l’œuf après un dernier concert trop court et une séparation inopinée, le projet Velvet Veins aura entretenu la frustration. Jusqu’à leur reformation ?

Matthieu Schneuwly


CHRONIQUES

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CHRONIQUES

Divine Pilot - « A Horse Inside My Head»

Tel un équilibriste entre deux gratteciel, Divine Pilot aime prendre des risques, mais sait les mesurer. Sorti le 15 septembre, le premier album du groupe parisien, « A Horse Inside My Head », propose un rock très aérien qui ose prendre le temps de toucher à tout. Si le début de l’opus peut décontenancer, à la fois planant, voire psychédélique, mais aussi pop et dansant, Divine Pilot tient son challenge de varier les styles et les époques, sans se frustrer et sans trop en faire. En plus des influences de rock progressif et un style electro pop très actuel, on retrouve des mélodies acoustiques et plus sombres qui rappellent les années 90 de Radiohead (« White Bird ») et l’ambiance mélancolique des Arctic Monkeys (« Lonesome Rider »). On se balade ainsi continuellement entre références britanniques et américaines, mais avec une identité bien établie et une cohérence qui se renforce au fur et à mesure de l’album. Là où on pourrait d’abord craindre des titres un peu trop formatés, le quatuor a choisi d’expérimenter, en laissant une grande liberté à tous les instruments. Autant que les mélodies efficaces, comme par exemple celle de « Together in the dark », on retiendra de jolies concordances basse-batterie qui donnent l’impulsion à une guitare et une voix qui ne cessent de s’envoler. « A Horse Inside My Head » est un résultat hybride, reposant et dynamique, à la fois abordable par sa qualité sonore et sophistiqué dans ses nombreux arrangements. Pas forcément l’album le plus novateur de l’année, mais avec assez d’originalité pour donner le sourire.

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M.P.

Oh Ulysses « Régions »

Storm Orchestra - « So ? »

Les aèdes d’Angoulême sont de retour en studio pour enregistrer leur deuxième EP, dont le premier titre a déjà filtré il y a un an. Après leur Iliade à eux, « Howl », guerrier et incisif, « Régions » semble nous embarquer pour un voyage mystique. Les guitares, toutes en volutes et en légèreté, s’élèvent parmi les mâts, s’emmêlant dans les voiles ; les basses roulent avec les vagues et la voix d’Elliot, qui ondule, plonge et remonte à la surface des vastes étendues d’eau. « Régions » est aquatique, tellurique, d’une texture égale et linéaire. Les éléments s’y mêlent, luttent et s’unissent. La production du single n’a d’ailleurs rien à voir avec ce qu’on pouvait trouver sur « Howl », dans la qualité du son ainsi que pour la cohérence globale du morceau : un sample introductif qui rappelle le ressac, dont les guitares se font l’écume, avec ce son liquide et sidéral ; la voix pleine, intense et présente, portée par des basses qui résonnent dans les cotes. La batterie, elle, inquiète et à fleur de peau, nous ramène aux tribulations qu’Ulysse a connues en revenant à Ithaque. C’est le fondement power pop du groupe, qui tempête sans relâche durant les 4 minutes du titre. Alors, comment ne pas entendre, dans le chant lancinant, les doutes du Héros homérique, et l’appel de Pénélope, au loin ? On l’aura compris, le prochain EP d’Oh Ulysses s’annonce plus contemplatif, sans que le son perde de sa force rythmique. Il est là, l’ADN du groupe, dans cette tension cardiaque. Comme une ouverture du spectre sonore, un élargissement des horizons, qui porte à croire que le quintette gagne en maturité, à travers une pop profonde et, réellement, mythologique. M.S.

« So ? » C’est énergique, c’est talentueux et ça donne un esprit de liberté. Les trois parisiens de Storm Orchestra s’amusent, connaissent leurs instruments, et ça se sent. C’est le 15 septembre qu’ils ont sorti leur premier EP, « So ? » et déjà, ils surprennent leur public. Si la première chanson « When I Touch Your » laisse un peu perplexe, on découvre quand même un bon esprit rock indé des années 70. L’énergie instrumentale est présente et on adhère. On peut reprocher une voix un peu trop nonchalante mais très vite, on réalise que le chanteur à bien plus de capacités vocales qu’il n’y paraît au premier abord. « You’re My Blackbird » surprend par la voix aigüe et « Together », entre autres, présente un chant plus rageur, plus puissant. Celle-ci rappelle par ailleurs un peu le chant des Beatles et met remarquablement la batterie en valeur. « See The Roses Growing » ne laisse pas l’auditeur indifférent en faisant écho à l’univers de Muse. On débute avec un tempo lent pour assister à une accélération sans transition. Le chant devient bien plus énergique et passe à une voix plus grave et plus douce. Le reste est à découvrir mais en sept morceaux, les Storm Orchestra prouvent qu’ils savent exploiter tout au moins une majeure partie de leurs capacités. La voix travaillée surprend agréablement et l’instru est très énergique. « So ? » Une grande bouffée d’air frais. S’il n’est pas complètement parfait, cet EP montre que les talentueux membres du groupe ont encore beaucoup de passion et d’énergie à partager avec leur public. G.L.P.


CHRONIQUES

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Frantic Machine - The Greyguts Alch3my « Unbreakable » « Peace of Mind » «Johnny The Drowner»

Quatre ans après leur apparition remarquée sur La France A Un Incroyable Talent, Alch3my sort son second album studio, « Unbreakable », produit par Chris Henderson, guitariste de 3 Doors Down. L’album commence avec « Runaway », et une introduction pleine d’énergie mêlant riffs de guitare accrocheurs, sur un tempo assez lent et brut, aux percussions, amenant des sonorités hard rock américaines de ces vingt dernières années. Le groupe laisse ensuite la place aux ballades, aux intros douces et plutôt calmes, qui fonctionnent très bien depuis quelques années avec des groupes comme Nickelback ou Theory Of The Deadman. « Million Miles Away », qui est le dernier single en date, débute lentement pour ensuite replonger dans les racines rock voire post-grunge, tout comme « Crystal », qui est un morceau plus personnel qui a tendance à rester en tête également. Le très surprenant mais non moins agréable « Soldier », en collaboration avec Chris Henderson, démarre avec une intro initiée à la guitare acoustique pour lancer progressivement les guitares électriques, qui prennent le relai dans une très belle rythmique électro-acoustique. « Superman » ramène un peu de punch dans cet album qui use très (trop ?) souvent de la même structuration des morceaux. « Unbreakable » fait aussi partie de ces chansons qui donnent envie de glisser sur les genoux en faisant de l’air guitar. Le bémol de ce disque réside sans doute dans le manque de prise de risque, ainsi que dans l’homogénéité des morceaux, qui pourraient en lasser certain. Ça s’écoute, sans aucun doute, et avec plaisir, le style ayant déjà fait ses preuves de nombreuses fois. Mais « Unbreakable » ne changera pas le monde. R.H.

Les parisiens de Frantic Machine tapent fort avec l’énergique « Peace Of Mind » et ses bruits de battement de cœur en intro. On découvre une aisance musicale et des duos guitare-batterie parfaitement travaillés. Les fans de The Offspring peuvent se réjouir de la voix du chanteur qui rappelle celle de Dexter Holland. Plus tard, c’est le morceau « No Freedom » qui attire l’attention. Un son bien plus metal que les précédents morceaux. Un vent de rébellion résonne en même temps que les paroles « No Freedom, No Justice », qui peuvent faire penser à la grande « Antisocial » de Trust, le tout agrémenté de notes qui transportent dans une ambiance alarmiste. Le morceau « Brother » entre dans un autre registre. L’entrée est plus mélodieuse. La voix rauque est toujours présente mais le chant est moins crié lors des couplets. On apprécie ce morceau plus doux qui permet de prendre un peu de repos face à tout ça. Un peu, mais pas trop, car le morceau qui suit, « The Other Me », rappelle à l’ordre avec le retour en puissance du metal brut. La batterie plus dure guide à merveille le très bon riff aux trois quarts de la chanson. Il faut attendre l’avant dernière chanson pour découvrir encore un autre style. Le chanteur montre très bien qu’il n’est pas « juste un chanteur de metal ». Le groupe offre une très bonne instru acoustique sur « Broken History ». La voix se montre également plus douce, plus claire. On se demande si on écoute toujours le même album. Voici donc une petite balade presque mélancolique. Mais le naturel revient au galop lors du refrain avec un tempo plus rapide, une instru plus puissante. L’album se termine sur « Fantasy », dont les premières notes rappellent « I Was Made For Loving You » de KISS, voire « Wont Get Fooled Again » de The Who, avec son tempo rapide et saccadé. Voilà donc un joli panel, que Frantic Machine couvre avec aisance. G.L.P.

Parcourant les scènes de France depuis 5 ans, The Greyguts reviennent cette année avec un nouvel EP sorti le 8 février, « Pristine Sexual Device ». Voulant illustrer au mieux leurs nouvelles sonorités, le nouveau clip « Johnny The Drowner » sortira le samedi 4 octobre lors d’une release party au Gibus Café avec Disco Mojo Club et DJ The Hare, où il sera diffusé pendant la prestation du groupe. Conçu par Jean Stefanelli, réalisateur de la société de production When We Were Kids, et produit par MG Label et When We Were Kids, le clip utilise un procédé particulier et pour le moins original, le time-lapse. En cinématographie, il s’agit de filmer avec une vitesse plus faible, c’est-à-dire avec un nombre d’images par seconde moins important que le débit qui sera utilisé à la projection. Le film apparait donc comme saccadé, et visionné en accéléré. Mais qui est donc Johnny ? Le clip raconte l’histoire d’un mec un peu paumé, qui semble vivre en décalage du monde. Avec de nombreuses références à la mort et au suicide, on peut imaginer les idées qui lui passent par la tête... La référence au bébé, et plus particulièrement au mortné, est également omniprésente. Que dire de Johnny, sinon qu’il semble être un peu largué, comme pas mal de monde finalement si on y pense. Mais Johnny est rock ‘n’ roll alors forcément, il est extrême. Il faut visionner le clip pour comprendre la profondeur de son désarroi. Et qu’en est-il de « Johnny The Drowner », le titre ? C’est tout de même le plus important... The Greyguts envoient un son garage pop très sale, très brut, et pourtant mélodique, notamment dans les voix, auto-proclamé d’amphétamine pop. Après tout, pourquoi pas ? N.R.

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CHRONIQUES

WIZZÖ - « Real A Failing Devotion Rorsha - « SomeHot Stuff » - « The Fallen » how Awake »

Années 80. Guns N’ Roses. Rolling Stones. Voilà à quoi on pense tout au long de l’écoute de « Real Hot Stuff », et ce dès les premières notes de l’album. Les cinq parisiens offrent dix morceaux très rock’ ‘n’ roll qui ne font que confirmer la réputation scénique qui leur colle déjà à la peau. Le hard rock des années 80 est remis au goût du jour avec beaucoup de talent. On ne peut nier leur très bonne maîtrise des instruments et l’énergie qui s’en dégage. Les titres laissent entendre un tempo rapide, une musique dure et une authenticité imparable au chant. Des chœurs viennent aussi s’y ajouter et donnent un esprit plus moderne à la musique. C’est confirmé. Le chanteur n’est pas un chanteur de karaoké. Et il le prouve avec, entre autre, la dynamique « I Do What I Want » et ses effets à la guitare très originaux. « One Night Standing » retient aussi l’attention avec son tempo rapide et son très bon riff. Les Wizzö offrent par la suite un duo piano/ voix sur une ballade que le public ne peut qu’apprécier. Si l’époque des slows lors des soirées est révolue, on peut très bien s’imaginer en danser un sur le très bon « Doesn’t Matter ». Un morceau rythmé à merveille par les guitares électriques. La voix ne fait pas forcément hérisser le poil, mais on apprécie le piano bel et bien présent qui n’enlève à aucun moment la puissance de la musique. Les Wizzö démontrent que les groupes de talent existent encore aujourd’hui et que le hard rock 80’s a encore quelques belles années devant lui. Malgré des morceaux quelque peu similaires, le public n’attend pas le 21 octobre, date de la sortie de l’album, inutilement. La poigne et la véracité du groupe ne ment pas. Les Wizzö iront loin. G.L.P.

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De plus en plus de groupes se lancent dans des projets à vocation pro. A Failing Devotion compte parmi ceux-là. Créée il y a bientôt cinq ans, cette formation sort son premier album « The Fallen ». Si elle prétend n’appartenir à aucun genre, il y en a pourtant un qui s’en rapproche selon lui : le modern metal. Avec ce premier effort, le groupe passe à l’étape supérieure. S’il y a une chose qu’il faut retenir de ce premier album, c’est l’instrumental. C’est là que le groupe fait la différence. Ce sont les instruments qui constituent la colonne vertébrale de « The Fallen ». Une batterie solide, des riffs de guitares puissants qui rythment les morceaux. La formation a souhaité mettre ses musiciens en avant et c’est réussi. Notamment avec « Dead Letters » qui ne laisse place qu’aux instruments et qui est l’un des morceaux des plus aboutis de l’opus. Malgré tout, bien que l’importance donnée aux instruments soit appréciable, ils ont malheureusement tendance à trop prendre le pas sur la voix du chanteur. Encore trop brouillon, le chant devient vite lassant. Bien qu’il ait un potentiel, « The Fallen » est trop redondant en ce qui concerne le scream. Trop de similarités entre les morceaux qui cassent par moment l’énergie et l’originalité de l’album comme dans « Shameless » ou « Opium ». Un équilibre encore fragile qui va sans doute se renforcer avec l’expérience. « The Fallen » reste cependant un bon premier album avec quelques originalités comme l’intro aux notes futuristes (« From Ignorance ») que l’on retrouve dans certains morceaux, en particulier dans « Dead Letters ». Avis aux amateurs de groupes comme Textures ou Darkest Hour, ce groupe pourrait bien vous plaire. Adeptes de chant clair s’abstenir, vous n’en trouverez pas dans « The Fallen » et c’est bien dommage… S.L.

Des paroles presque susurrées, de petits arpèges de guitare très spacieux, « Somehow Awake » vous réveille tout en douceur, comme un dimanche matin chez soi où l’on voit la pluie couler par la fenêtre. Avec ses cordes acoustiques, ses rythmiques lentes et la voix apaisante d’Elia Cohen, ce 5-titres du groupe parisien vous offre une sorte de cocon. C’est calme. Très calme. Trop calme ? En effet, on a rapidement l’impression que l’EP de Rorsha ressemble surtout à une BO (pas étonnant quand on sait que le chanteur du groupe est acteur et compositeur de la musique du film So Long). On note toutefois un mélange électro-acoustique très intéressant, en regrettant qu’il ne soit peut-être pas assez mis à profit. On arrive à cerner une certaine ambiance douce et mélancolique, mais avec un sentiment de manque, comme si ces morceaux étaient là pour soutenir des images, qu’ils ne pouvaient pas totalement fonctionner seuls. Si le rendu sonore est plus que convenable, on pourra peut-être regretter que les instrumentistes soient parfois trop cachés par leur chanteur, comme s’ils étaient seulement là pour agrémenter ses paroles. On sent pourtant des envies de rock plus prononcé dans « Breathe In » et surtout dans « Life Change », qui est clairement le titre qui ressort de cet EP, avec une mélodie originale et inquiétante, des subtilités rythmiques, et un refrain entre noirceur et burlesque. « Somehow Awake » porte bien son nom, il n’est pas complètement éveillé, et aurait mérité plus de risques. Rorsha a bien gardé une surprise pour la fin de l’album, une dernière chanson offerte seulement au public présent aux concerts via une adresse mail. Pour un choix de reprise et un rendu très... surprenant. M.P.


REPORTAGE Music Live Circus rend hommage à Hendrix Jeudi 18 septembre, la jeune association Music Live Circus organisait au Bus Palladium sa soirée de lancement. Concert dédié à Jimi Hendrix, pour le 44ème anniversaire de sa mort.

Avant d’o rganiser d es concerts, Music Liv e Circus est av ant tout u ne association pro posant au x groupes des sessio ns studio filmées. Dimanche 7 septem bre se so ainsi prod nt uits Ambe r Lines, S 69, Crims tudio on, Skully Circus et The Bu rnin Jacks , Manu . Pour participer, il suffit de les contacter. ..

© Philippe Fist

Comment célébrer l’anniversaire d’un légende telle que Jimi Hendrix ? C’est le pari que s’est lancé Lucas Pesso, fondateur de l’association Music Live Circus. Jeudi 18 septembre, huit groupes se sont succédés sur la scène du Bus Palladium à l’occasion de la soirée de lancement du projet. A commencer par Oscar Nip, qui a ouvert la soirée à 20h devant une salle encore vide, malheureusement. Toutefois, le groupe n’a pas vraiment convaincu, et il faut dire qu’il n’y avait pas vraiment de quoi. Après une très courte prestation, c’est JIMM qui est monté sur scène, avec son rock metal en français. Cela faisait bien longtemps que nous attendions de le voir sur scène, voilà l’occasion. Si les avis sont très partagés sur la musique JIMM, il faut lui reconnaître un talent guitaristique certain, ainsi que la cohérence d’un projet qui a du vécu. Le BangBang et son leader fou ont pris la relève avec brio pour un court set rock ‘n’ roll teinté de blues comme on les aime, suivis des Majestic 12. Que dire de ce groupe, sinon qu’il semblait intéressant, jusqu’à ce que son lead guitariste se fasse griller avec ses solos enregistrés dans son looper... A confirmer, mais ça s’appelle du playback chez nous. Et c’est fortement déconseillé. Les artistes Patrick Eudeline et Thomas Baignères sont ensuite montés sur scène pour gratifier le public d’une reprise de « Hey Joe », il fallait bien, avant de laisser la place à la tête d’affiche de la soirée : Manu (ex Dolly). Si le style est assez particulier, il faut lui reconnaître un set ultra carré et très professionnel. Normal dira-t-on, toutefois ça fait toujours plaisir à voir et à écouter. On aura même eu un extrait de son futur EP en japonais et rien que ça, ça valait le détour. Le jeune groupe rock ‘n’ roll Red Lemons a ensuite repris la soirée en main, son leader charismatique assurant un show d’enfer. Et enfin, Max des Pirates of Neptune a clôturé la partie concerts de la soirée, avec une prestation Hendrix’ienne très impressionnante. Mais la soirée ne s’est pas arrêtée là, puisque Max a ensuite invité l’ensemble des musiciens présents ce soir là à monter sur scène pour un boeuf général. Comment mieux rendre hommage à Hendrix en effet, qu’en partageant ensemble notre amour de la musique ? Nicolas Raulin

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© Benoit Billard

DOSSIER

FUZZY 16

Vendredi 26 septembre, le Divan du Monde de Paris a accueilli la soirée Fuzzy Vox & Friends pour un concert 100% français. Avec les Whacks en ouverture, les Grys-Grys et les Frères Beat aux platines, on apprécie l’ambiance familiale et les qualités artistiques présentes ce soir-là.


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Y VOX 19h ! N’a-t-on pas idée de commencer un concert si tôt. Avec le curfew des grosses salles à 23h, voilà à quoi on est restreint... Sans manger, et avec trente minutes de retard, on arrive donc à la tant attendue soirée organisée par les Fuzzy Vox et plus particulièrement par Rodrigue, leur manager. Les Whacks sont déjà sur scène, et à un stade déjà bien avancé de leur set malheureusement. Mêlant garage, power pop et sonorités rock ‘n’ roll, avec une

énergie puisée dans les racines du punk, la formation parisienne mérite largement sa place sur les coussins du Divan. Tout droit venus de Montpellier, les fameux Grisgris dont on avait tant entendu parler prennent la relève sur scène, et avec brio s’il-vousplait. Revenons en arrière de 50 ans le temps d’un instant pour nous retrouver plongés au coeur des 60’s. Voilà d’où viennent les Grys-Grys, et voilà où ils vont. Et nous avec. Et c’est tout aussi bien.

Finalement, le powertrio de Joinville finit par monter sur scène aux alentours de 21h30. Le set démarre à fond de balle, se poursuit sur les chapeaux de roues, avec la désormais géante « 1789 » reprise en choeurs par tout le public, la « mignonne » « She’s On Her Period (Again) », leur vieux tube « Technicolor », la Strokesienne « Vibrator »... pour un show d’enfer. Seul bémol, et c’est bien dommage, la fin du concert à 22h30. Nicolas Raulin

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© Fabian Belleville

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THE WHACKS

Lou Snowdown, leader de The Whacks, brille par son énergie explosive et sa sincérité sur scène. Le groupe parisien a fait pas mal de bruit ces derniers temps au sein de la scène rock française, et a su se faire remarquer grâce à son approche particulière de la musique, en appréhendant un univers rock ‘n’ roll 60’ avec l’énergie du rock garage et la rébellion du punk.

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LES GRYS-GRYS Thomas « Tobio » Lotto, chanteur guitariste des Grys-Grys (ex- Grisgris). Débarquant de Montpellier, ils étaient la surprise spéciale invitée au Divan du Monde par les Fuzzy Vox, pour leur premier concert à Paris. Et les réactions ont été unanimes, leur rock ‘n’ roll 60’s doublé d’une hargne garage ont mit une grande claque à la plupart des personnes présentes. Assurément un groupe à suivre...

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© Benoit Billard

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Hugo Fabbri, chanteur, guitariste et compositeur du groupe Fuzzy Vox.

Setlist : Lovesick (Cato Salsa Experience Cover) Hurricane I’ll Be Gone 1789 Vibrator Man of Solution Dying Town She’s On Her Period (Again) Crumb Of My Heart Wild Tiger Woman (GIUDA Cover) Girlfriend (Ty Segall Cover) Feel Alright (Death By Unga Bunga Cover) She Does (Locksley Cover) Music Is Dead (The Computers cover) Let Me Ride Great Balls Of Fire (Jerry Lee Lewis Cover) Technicolor Good Times (The Easybeats Cover)

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© Benoit Billard

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Gregoire Dessons, bassiste des Fuzzy Vox.

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Š Benoit Billard

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© DR

LUMIERE SUR...

Tonight Alive revient à Paris Le quintette pop punk de musique alternative australien Tonight Alive, en pleine préparation de son troisième album, sera de retour à Paris le 2 décembre, au Zénith, en première partie de One OK Rock.

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Ils sont bien vivants ! Tandis que l’Australie est aux couleurs du metalcore depuis quelques années avec des groupes comme The Amity Affliction, In Hearts Wake ou encore Parkway Drive, le quintette pop punk Tonight Alive sort doucement mais sûrement du lot. La formation originaire de Sydney menée par la charismatique chanteuse Jenna McDougall a commencé sa carrière en 2008 alors que les cinq musiciens n’avaient pas encore 20 ans. Évitant l’écueil de la « pâle copie de Paramore », le groupe impose un rock efficace et énergique, teinté de sonorités pop, punk, et alternatives. Avec deux albums et trois EP soutenus par sa signature chez Fearless Records (distribution chez Sony Music), Tonight Alive conquiert la

scène internationale à coups de programmations sur le Warped Tour et d’apparitions mainstream habilement choisies (Punk Goes Pop, bande originale de The Amazing Spider-Man 2…). Actuellement, le quintette est en pleine préparation de son troisième album, très attendu pour 2015. Après avoir secoué la cale du Batofar lors d’un passage très remarqué à Paris le 29 septembre 2012, il aura fallu attendre plus de 2 ans pour revoir la formation australienne sur le sol français. En effet, le groupe fera la première partie de One OK Rock au Zénith de Paris le mardi 2 décembre 2014. Une bonne occasion de découvrir ou redécouvrir un jeune groupe prometteur qui ne passe que trop rarement par chez nous. Margaux Sachsé


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