Hermes 20: Diálogo y pacto social

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CIAN MAGENTA AMARILLO NEGRO Pentsamendu eta historia aldizkaria. Revista de pensamiento e historia. Fundación Sabino Arana Kultur Elkargoa. ekaina 2006 junio. nº: 20 zbk. 5e

herm s Aurkibidea/Índice

Cécile Noguès


editorial

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Edita: Fundación Sabino Arana. Directores: T xema Montero, Koldo Mediavilla. Coordinadora de Edición: Olga Sáez Ocáriz. Consejo de Redacción: Irune Zuluaga, Iñaki Aldekoa, Josune Ariztondo, Javier Balza, Iñigo Camino, Filgi Claverie, Garbiñe Egibar, Sebastián García Trujillo, Eli Garmendia, Mª Karmen Garmendia, Iñaki Goikoet xeta, Iñaki Goirizelaia, José Ignacio Lacasta- Zabalza, Manu Legarreta, Emilio Majuelo, José Luis Mendoza, Teresa Martínez de Arano, Iñaki Martínez de Luna, Andoni Ortuzar, José Antonio Rodríguez Ranz y Aitor Bikandi. Colaboran en este número: Anne-Marie Sigmund, Joseba Azkarraga Rodero, Fundación EZAI, Joxerramon Bengoetxea, Pedro Ugarte, Peio Etcheverry-Ainchart, Blás Bermúdez, M. J. Tello, F. Legarda, J.J. Goiriena de Gandarias, F. Albisu, Valentín Popescu , Mario Sznajder, Nino Dentici, Ramón Zallo Diseño y Portada: Logoritmo. Obra plástica y contraportada: Javier Soto, Anne-Emmnanuelle Beigbeder, Manu Uranga Aizpurua. Fotografía: Ruiz de Azua Imprime: Flash Impresión. Fundación Sabino Arana. Ibáñez de Bilbao 16. 48001 Bilbao. Tfno. 94 423 05 28. Fax 94 423 42 80. aldizkari@sabinoarana.org. Depósito Legal: BI-986-01 ISBN: 1578-0058

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gure gaiak l mes de enero del año 2001 veía la Anne-Marie Sigmund luz el primer ejemplar de una histórica Joseba Azkarraga Rodero cabecera, “Hermes”. Fundación EZAI Joxerramon Bengoetxea Era la nueva singladura de una publicación alimentada por la Fundación Sabino Arana cuya debate pretensión fundamental pasaba por convertirse Pedro Ugarte en “un instrumento de diálogo y debate ideológico. Peio Etcheverry-Ainchart Un punto de encuentro editorial que dé cuerpo al objetivo básico de la Fundación Sabino Arana elkarrizketa resumido en su lema “Atzokoan finkatuz gaur Kepa Junkera biharkoa bultzatu” (Afianzándonos en el ayer, impulsar el mañana)” zientzia Decíamos en su presentación que el M. J. Tello, F. Legarda, momento importante de una publicación no es el J.J. Goiriena de Gandarias y F. Albisu de su alumbramiento, sino cuando la experiencia editorial llega a su número 20. Pretendíamos munduan Valentín Popescu afirmar con esto que lo verdaderamente Mario Sznajder relevante en una publicación como la nuestra es la constancia en la incentivación del debate kultura ideológico, el mantenimiento del nervio creativo Nino Dentici que impulse el enriquecimiento intelectual de nuestro colectivo. gure gauzak Hoy, el lector de “Hermes” tiene en sus manos el número 20 de nuestra revista (21 citas erantzunak en la calle, puesto iniciamos la andadura con el Ramón Zallo número “0”). apunte director Múltiples han sido los temas abordados desde estas páginas y centenares los colaboradores que han contribuido a dar cuerpo a esta revista autodefinida de “pensamiento e historia” y comprometida “al servicio de la afirmación y el desarrollo de la identidad nacional vasca, desde el respeto inquebrantable de los derechos fundamentales de la persona”. Cinco años y medio después, y lejos de la autocomplacencia, la Fundación Sabino Arana, editora de esta publicación, mantiene su apuesta decidida por actuar como levadura de pensamiento, ofreciendo estas páginas a cuantas personas quieran plantear sus inquietudes, en un proceso continuado de dinamización del debate y la creación. Para ello quizá resulte necesario reverdecer estructuras, ampliar y renovar colaboradores, el Consejo de Redacción y, por qué no, la propia configuración de la revista para acomodarla a nuevas necesidades de difusión e interactividad. El reto está ahora en continuar en la brecha adaptándonos a los nuevos tiempos, con una implicación mayor del euskera en nuestras páginas. Con una visión micro y macro de todo lo que sucede en nuestro país. Con ilusiones renovadas para que de fuentes milenarias siga brotando agua nueva que refresque el diálogo y el debate ideológico. Y que dentro de unos pocos años podamos testificar, en el número 50, que “Hermes” sigue estando ahí, al servicio de la causa nacional vasca.

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Le rôle du CESE dans le dialogue civil, social et économique de l’UE

ANNE-MARIE SIGMUND Présidente du comité économique et social européen

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e traité de Nice, entré en vigueur en février 2003, dispose que le Comité économique et social européen (CESE) “est constitué de représentants des différentes composantes à caractère économique et social de la société civile organisée, notamment des producteurs, des agriculteurs, des transporteurs, des travailleurs, des négociants et artisans, des professions libérales, des consommateurs et de lʼintérêt général”. Outre la mention de “lʼintérêt général”, la réelle nouveauté introduite par rapport au traité de Rome de 1957 est la référence à “la société civile organisée”, dont le CESE est désormais le représentant au sein du système institutionnel communautaire. Mais que recouvre exactement ce concept de “société civile organisée”? Les termes de société civile organisée ont commencé à être utilisés pour distinguer celle-ci de la société civile dans son ensemble. La société civile est la partie de la société qui, par son engagement politique, culturel, éducatif, social ou autre, participe à lʼorganisation et à la structuration de la vie en commun. Ce qui la caractérise, cʼest la manière dont cet engagement sʼexprime, ainsi que le vaste éventail dʼacteurs et la diversité de ce quʼils représentent. La société civile organisée désigne, quant à elle, la partie de la société civile qui sʼexprime dans le cadre dʼorganisations. Cʼest lʼexistence même de ces organisations qui structure la société. En dʼautres termes, la société civile organisée se compose de lʼensemble des organisations créées à partir dʼinitiatives privées, qui utilisent leurs connaissances, leurs compétences et les possibilités qui leur sont

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offertes pour peser sur la gestion des affaires publiques. Ainsi, la société civile organisée comprend en particulier: • ce que lʼon appelle les “acteurs du marché du travail”, cʼest-à-dire les partenaires sociaux; • les organisations représentatives des milieux socioéconomiques, qui ne sont pas des partenaires sociaux au sens restreint; • les ONG (organisations non gouvernementales), qui unissent les personnes sur des causes communes, par exemple les organisations de protection de lʼenvironnement, les organisations de défense des droits de lʼhomme, les associations de consommateurs, les associations caritatives, les organisations scolaires et de formation, etc.; • les organisations de base, par exemple les mouvements de jeunesse, les associations familiales et toutes les organisations de participation des citoyens à la vie locale et municipale; • les communautés religieuses. Maintenant, quʼen est-il au niveau européen? Dans le cadre du processus dʼintégration européenne, la société civile sʼest également constituée au niveau communautaire, à partir des modèles nationaux existants, avec des niveaux dʼorganisation et des degrés de représentativité très différents. Les partenaires du dialogue social, employeurs et syndicats, ont en effet posé les jalons dʼune forme de culture politique qui devrait trouver un prolongement dans des domaines extérieurs au dialogue social et conduire à terme à la construction dʼun véritable dialogue civil au niveau européen. Je mʼarrête ici quelque instants sur la distinction fonda-


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mentale qui existe entre le dialogue social européen et le dialogue civil, au niveau européen. Le dialogue social européen est inscrit dans les traités et dispose par là-même dʼun fondement institutionnel. Il est en outre clairement défini en termes de participants, de finalités et de procédures et les partenaires sociaux disposent de pouvoirs quasi-législatifs. Le dialogue social nʼest pas de la compétence du Comité économique et social européen. Néanmoins il représente quelque chose dʼessentiel pour nous. Deux tiers des membres du CESE, représentants des organisations dʼemployeurs et des syndicats, sont en effet, directement ou indirectement, impliqués dans le dialogue social au niveau national ou européen. Si le dialogue civil est prédestiné à devenir le forum de communication de la société civile au niveau communautaire, il serait toutefois inexact de le considérer comme une solution de remplacement ou comme un concurrent du dialogue social. Le dialogue civil doit plutôt être considéré comme un complément nécessaire au dialogue social. Il est de surcroît étroitement lié à la notion de démocratie participative. Au cours des dix à quinze dernières années, lʼintérêt des institutions européennes pour un dialogue avec la société civile, en particulier la société civile organisée au niveau européen, nʼa cessé de croître. Elles ont en effet reconnu quʼil ne peut y avoir de bonnes politiques sans écoute, sans participation et sans lʼassentiment des personnes concernées par les décisions communautaires. Le principe de la démocratie participative est donc consacré par lʼarticle I-47 du Traité établissant une Constitution pour l’Europe. À cet égard, et malgré les aléas du processus de ratification du Traité

constitutionnel, les institutions de lʼUE doivent suivre cette logique et instaurer une authentique démocratie participative. Pour que celle-ci puisse satisfaire aux exigences dʼune bonne gouvernance européenne, il reste cependant nécessaire de mettre en place les instruments qui permettront aux citoyens européens, de débattre, dʼêtre consultés et dʼinfluencer effectivement le développement de lʼUnion et de ses politiques dans le cadre dʼun véritable dialogue civil structuré avec la société civile organisée. Ceci étant, il convient de rappeler et de souligner que, du fait de sa composition et du rôle et des missions qui lui sont impartis par les traités depuis sa création, le Comité économique et social européen (CESE) est historique-

ment un acteur à part entière de la démocratie participative au niveau européen et sa composante la plus ancienne. Il est prêt désormais à assurer le rôle qui lui est dévolu dans le développement de la démocratie participative. Jʼen viens maintenant au fonctionnement interne du CESE. Tout dʼabord, comment la société civile organisée y est-elle représentée? En instituant le Comité économique et social, les traités de Rome ont permis à des intérêts fonctionnels dʼaccéder au processus de décision européen et ont ainsi fait du CESE le représentant de la société civile organisée au niveau européen. Le Comité est actuellement composé de 317 membres nommés par le Conseil des ministres, sur proposition des gouvernements des États membres et après avoir été préalablement, et

en règle générale, désignés par des organisations représentatives nationales. Ses membres sont répartis en trois groupes: traditionnellement, les groupes “Employeurs” et “Salariés”, groupe I et II respectivement, accueillent les représentants des organisations patronales et syndicales tandis que le groupe III, “Activités diverses”, réunit les représentants des autres secteurs de la vie économique, sociale et civique. La composition du CESE nʼest pas statique mais elle évolue à chaque renouvellement du Comité, actuellement tous les quatre ans, afin de refléter davantage lʼévolution de la société civile organisée des États membres. Des représentants dʼorganisations de consommateurs, dʼassociations de lutte contre le handicap et lʼexclusion, dʼassociations familiales, de protection de lʼenvironnement, ou encore dʼONG actives dans le domaine culturel et civique, sont ainsi venus enrichir progressivement le Comité. Ils contribuent de ce fait à la diversification de la représentation de plus en plus large de la société civile organisée au sein du CESE. Aux termes du traité, les membres du CESE ne sont en effet pas liés par des instructions de leur organisation et exercent donc leur mandat librement. Ils apportent toutefois dans lʼexercice de leurs fonctions lʼexpertise qui a justifié leur nomination. Par exemple, le processus dʼélaboration des avis du Comité, à travers trois stades, groupe dʼétude, puis section, et enfin assemblée plénière, répond au principe du consensus, un mot clé de la bonne gouvernance dans la société civile organisée. Le CESE, et la société civile organisée dans son ensemble apporte également une contribution substantielle à la définition des valeurs et des objectifs européens. Dans lʼenvironnement où elle est ancrée, les valeurs com3


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munes sont non seulement discutées mais vécues. En dernière analyse, cette “culture vécue” peut faire office de relais de transmission pour susciter une conscience, une identité européenne. À mon sens, il est indispensable que lʼidentité culturelle soit intégrée au concept dʼidentité européenne, étant donné quʼelle nʼest absolument pas en contradiction avec la diversité culturelle de lʼEurope, et quʼelle en tire au contraire quelques éléments essentiels. Chacun peut être européen quelle que soit son appartenance ethnique, nationale, religieuse ou culturelle; ce qui importe cependant, cʼest la manière dont on appréhende tel ou tel type dʼappartenance. Lʼidentité européenne est dès lors et peut-être même surtout une culture politique de lʼattitude relative à ces appartenances individuelles. Il nʼen reste pas moins non plus que le CESE, dont la représentativité est indiscutable, est conscient quʼil ne reflète toujours que partiellement la diversité et lʼévolution de ce que recouvrent les termes “société civile organisée”. Cʼest pourquoi et tout particulièrement au cours des dernières années, le CESE a pris des initiatives et mis en œuvre des réformes pour faire en sorte dʼassurer une représentation aussi large que possible de la société civile organisée. Ainsi le CESE organise-t-il des rencontres sur des thèmes transversaux, comme, par exemples des auditions sur la Stratégie de Lisbonne, le développement durable ou encore récemment le Forum consultatif destiné à contribuer au rapprochement entre lʼEurope et ses citoyens. Ces évènements sont en principe également ouverts aux représentants de toute organisation de la société civile ayant spontanément manifesté leur intérêt à y participer. Une étape supplémentaire dans cette coopération a été franchie avec la création en 2004 4

dʼun Groupe de Liaison entre le CESE et les représentants des principaux secteurs de la société civile organisée européenne. Il comprend actuellement - à côté des dix représentants du CESE (dont moi-même, ainsi que les Présidents des trois Groupes et des six sections spécialisées – quatorze membres issus des principales organisations et réseaux actifs au niveau européen. Il a pour mission de garantir, dʼune part, une approche coordonnée du CESE vis-à-vis des organisations et réseaux européens de la société civile et, dʼautre part, le suivi des initiatives décidées en commun. Jʼen viens maintenant aux différentes fonctions du Comité. Le Comité économique et social européen est, comme il a été dit, selon le Traité de Nice le représentant de la société civile européenne au sein du système institutionnel communautaire. Il assure une fonction dʼorgane consultatif auprès de la Commission, du Conseil et du Parlement. Il doit obligatoirement être consulté par la Commission et le Conseil dans les domaines prévus par le Traité et peut être consulté par ces deux institutions ainsi que, depuis le traité dʼAmsterdam, par le Parlement européen dans les cas où ceux-ci le jugent opportun. Il peut également émettre des avis dʼinitiative pour lancer le débat sur une question particulièrement chère à ses membres. Le Comité économique et social européen participe au processus de la formation des politiques, dans la mesure où il aspire à être consulté en amont des propositions. Cʼest ainsi que le Protocole de coopération conclu en 2001 entre la Commission et le Comité, récemment renouvelé et renforcé, a introduit lʼinstrument de lʼavis exploratoire. La Commission, le Parlement ou le Conseil, peut prévoir et demander au Comité dʼélaborer des avis exploratoires dans des

Aurkibidea/Índice domaines dʼimportance particulière pour la société civile organisée pour lesquels elle estime que celuici a les compétences et lʼexpertise appropriées. A titre dʼexemple, lors de sa dernière session plénière dans la semaine passée, à laquelle a également été présent M. le Commissaire Joaquín ALMUNIA, le CESE a adopté deux avis exploratoires demandées par la Commission, lʼun sur la Création d’une assiette consolidée commune pour l’impôt sur les sociétés de l’UE, l’autre sur l’efficacité énergétique. Le Comité a été conforté dans ses démarches notamment par la Commission européenne qui sʼest engagée à coopérer avec lui, dans le cadre dʼun nouveau Protocole de coopération, signé le 7 novembre 2005, que je viens de mentionner. Ce protocole expose lʼobjectif de la coopération entre les deux institutions, à savoir contribuer au renforcement de la légitimité démocratique de lʼUnion européenne dans le cadre de lʼexercice par le CESE de ses trois missions essentielles: • assurer une fonction consultative auprès de la Commission, du Conseil et du Parlement européen et contribuer ainsi au processus de formation des politiques et des décisions communautaires; • permettre, tant au niveau national quʼeuropéen, une meilleure adhésion et une plus grande participation de la société civile organisée au projet européen et contribuer à rapprocher lʼEurope de ses citoyens; • accompagner lʼaction extérieure de lʼUnion en organisant et développant le dialogue avec les organisations de la société civile dans les pays ou ensembles géographiques en dehors de lʼUnion européenne. Quʼen est-il des relations avec les Etats membres de lʼUnion européenne?


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Le CESE entretient avec lʼensemble des Conseils économiques et sociaux tant au plan national que régional des relations permanentes dans le but de renforcer le dialogue structuré entre les acteurs de la société civile organisée et de promouvoir la participation des citoyens à la construction européenne. Le nombre des Conseils économiques et sociaux des États membres de lʼUnion européenne” (UE) est actuellement de 20 et passera à 22 lorsque la Bulgarie et la Roumanie entreront dans lʼUE. Parmi ces États membres, on peut observer que lʼEspagne et la France notamment disposent dʼun très dense réseau de CES Régionaux. Les occasions dʼéchanges de dialogue et de travail en commun entre nos institutions sont nombreuses. Le CESE et les CES des États membres coopèrent en premier lieu en organisant des conférences conjointes sur un thème commun dans le contexte des présidences de lʼUnion européenne Les Présidents et Secrétaires généraux du CESE et des CES se rencontrent tous les ans en vue de définir une position commune sur un sujet dʼintérêt général qui fait lʼobjet dʼune déclaration portée à la connaissance des gouvernements. La coopération structurée entre le CESE et les CES des États membres a franchi une nouvelle étape qualitative grâce à lʼimpulsion donnée par le Conseil européen des 22 et 23 mars 2005 qui a encouragé le CESE “à établir avec les conseils économiques et sociaux des États membres et dʼautres organisations partenaires un réseau interactif dʼinitiatives de la société civile destiné à promouvoir la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne. Ensemble, il a été décidé de présenter dans un rapport de synthèse lʼavis des représentants

de la société civile organisée sur la situation actuelle de la stratégie ainsi que sur les grandes lignes des programmes nationaux de réforme. Ce rapport élaboré conjointement par le CESE et les CES nationaux sera ensuite transmis au Conseil européen de mars 2006. Une grande conférence de présentation du document sera organisée à Budapest les 9 et 10 mars prochain. Je voudrais maintenant mʼattarder sur un point plus spécifique, à savoir lʼaction du CESE à lʼégard de lʼéconomie sociale. Les entreprises de lʼéconomie sociale sont représentées au sein du Comité économique et social européen par de nombreux Conseillers (les membres du Comité), que ce soit dans le cadre des coopératives, mutuelles ou associations et fondations. Il est à noter que lʼarrivée récente des Conseillers issus des nouveaux Etats membres a confirmé cette présence puisque ces pays ont également nommé des représentants de lʼéconomie sociale, essentiellement originaires des familles associatives et coopératives. Le Comité économique et social européen a constitué dans son sein une catégorie “Économie sociale”, afin de mieux rassembler les représentants de coopératives, associations et mutualités. 24 membres du CESE en font partie. Ils appartiennent tous au Groupe III, cʼest-à-dire, le groupe qui représente les intérêts divers, les intérêts de ceux qui ne sont pas là au nom des employeurs ni des travailleurs. Il y a dans cette répartition, bien sûr, une certaine ironie, car lʼéconomie sociale est, en Europe, un très grand employeur! Le Comité Economique et Social européen a ainsi fait preuve, dans son choix dʼavis dʼinitiative, dʼune sensibilité régulière vis-àvis des entreprises de lʼéconomie sociale en la matière. Dès lors, ont

été rendus successivement les avis suivants : • «Economie sociale et Marché unique» 2001 • «La diversification économique des pays accédants: Rôle des PME et des entreprises de lʼéconomie sociale», 2004 • «Capacité des PME et des entreprises de lʼéconomie sociale aux changements imposés par le dynamisme économique», 2003. La catégorie «économie sociale» a également été à lʼorigine de nombreuses initiatives destinées à promouvoir les entreprises de lʼéconomie sociale tant au sein du Comité que vis-à-vis de lʼextérieur. Ainsi, a été organisé en octobre 2003 un séminaire de travail sur le thème «Dialogue social, dialogue civil et économie sociale». Au-delà de ces travaux directement ciblés sur lʼéconomie sociale, lʼassociation des Conseillers aux autres travaux du Comité permet de rappeler dans tous les avis examinés les spécificités des entreprises de lʼéconomie sociale et dʼalerter les institutions sur les impacts que le projet pourrait avoir. La catégorie sʼefforce également dʼétablir un lien avec les catégories “économie sociale” des Comités économiques et sociaux nationaux quand celles-ci existent. De même, le Comité se félicite de la reconstitution de lʼintergroupe économie sociale du Parlement européen avec lequel nous envisageons de maintenir une étroite collaboration. Les entreprises de lʼéconomie sociale sont également représentées dans le groupe de liaison dont je vous parlais précédemment, à travers trois organisations européennes, lʼAIM (Association Internationale de la Mutualité), le CCACE (Comité de coordination des associations coopératives européennes) et le CEDAG (Comité européen des associations dʼintérêt général). 5


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Le Comité a, dʼailleurs, donné son avis sur les propositions de statut de la coopérative européenne, et de même en ce qui concerne les mutualités, les associations et les fondations. Les projets de statut européen des associations et des mutualités, et contrairement à ce qui sʼest passé avec la société anonyme et les coopératives, ne sont jamais passé au-delà de la phase de projets. Et récemment la Commission européenne a décidé de les retirer en tant que projet législatif. Ceci nʼa pas plu au Comité, ni dʼailleurs au Parlement européen. Le Comité, pour sa part, a décidé dʼintervenir auprès de la Commission européenne afin de la convaincre de revenir sur sa décision. En effet, à lʼépoque où la globalisation de lʼéconomie entraîne dʼénormes changements dans le tissu social européen, les organisations de lʼéconomie sociale sont plus utiles que jamais. Elles peuvent contribuer beaucoup au maintien des emplois, elles couvrent des zones géographiques qui nʼattirent pas beaucoup les entreprises, elles assurent des services essentiels aux communautés locales. Elles peuvent amortir les chocs –non seulement économiques, mais aussi culturels– de la transformation de la vie économique et des progrès de la technique. Le CESE est de surcroît de lʼavis que la politique industrielle européenne dans une Europe élargie doit tenir compte de manière beaucoup plus effective des besoins et défis de lʼéconomie sociale dans les pays accédants. Il attire lʼattention sur leurs besoins tels quels lʼéducation et la formation en gestion, lʼinnovation, la qualité, le design, les instruments de financement et de coopération comme les clusters, les structures de second et troisième degrés, réseaux et dʼautres, qui seront toujours plus néces-

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saires pour faire face aux défis de lʼélargissement de lʼUE et de lʼinternationalisation. Je suis convaincue que les principes de lʼéconomie sociale représentent directement les intérêts des citoyens européens. Je souhaiterais dès lors que lʼéconomie sociale joue un rôle primordial dans les efforts conjoints des représentants de la société civile organisée dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie de Lisbonne. Car l ́économie sociale est un élément exemplaire de notre modèle économique et social européen qui est au coeur du processus de Lisbonne. Je suis intimement persuadée que les coopératives d́Europe ne manqueront pas dʼapporter leur contribution précieuse et nous aideront, par-là, à relever le défi commun de “reconnecter” les citoyens avec cette Europe qui les réunit. Pour conclure mon discours, je reprendrai quelques points : • En offrant aux citoyens des possibilités de participer sur la base dʼun engagement individuel et collectif à la gestion des affaires publiques par la contribution propre de la société civile organisée, la démocratie participative enrichit la démocratie représentative et renforce ainsi la légitimité démocratique de lʼUnion européenne. La démocratie participative satisfait ainsi aux exigences dʼune meilleure “gouvernance” européenne. • Dans ce contexte, la conviction du CESE est que chaque nouvelle avancée significative dans la voie dʼune plus grande coopération avec les organisations et réseaux de la société civile dans son ensemble, confère à la société civile organisée en tant que telle, davantage de force et de lisibilité, que ce soit vis-à-vis des États membres, des institutions de lʼUnion ou encore des opinions publiques. Le Comité acquiert par ailleurs une valeur ajoutée supplé-

mentaire et une visibilité accrue dans lʼaccomplissement de son rôle et de ses fonctions. • Le dialogue civil nʼest réellement efficace que sʼil sʼinscrit dans un cadre institutionnel et bénéficier dʼune tribune spécifique. Compte tenu du mandat qui lui est imparti par les traités et de la place quʼil occupe dans lʼarchitecture institutionnelle, le CESE est appelé à jouer ce rôle dans le nouvel ordre constitutionnel de lʼUnion européenne. Il dispose de toutes les facilités grâce à son expérience du consensus qui se dégage entre représentants de la société civile animés de motivations différentes et défendant des intérêts divergents. • Enfin, il est important pour les coopératives dʼaffirmer leur présence et leur dynamisme et de montrer en quoi elles répondent aux enjeux de la construction européenne. Je terminerai par un rappel historique. Dans la ville de Bruges, pas loin de Bruxelles siège des institutions européennes, existe encore aujourdʼhui une place appelée “Bizkajerplein” (traduction: place des gens de Biscaye) là où était installé le Consulat de Biscaye depuis 1348. Ce Consulat faisait fonction de représentation, bureau dʼaffaires, entrepôt, endroit de rencontre pour boire et manger, peut-être déjà la fameuse cuisine basque. Voilà donc depuis le XIV siècle un exemple dʼorganisation de la société civile organisée, contribution des marchands et navigateurs basques au marché européen depuis sept siècles. En un mot, les acteurs de la société civile organisée sont incontournables, à la fois en tant que communicateurs et bâtisseurs de lʼidentité européenne. Je puis, en tant que Présidente, vous garantir que le Comité économique et social européen est disposé à vous accompagner et à vous soutenir dans cette démarche.

JAVIER SOTO Licenciado en la Facultad de Bellas Artes del País Vasco. Bilbao 1994-2000 EXPOSICIONES INDIVIDUALES: 2004. Jugando solo, Galería Gero Arte, Getxo, Bizkaia. 2003. The Beautiful People, Sala de Cultura de Gallarta, Bizkaia. Nato, Casa de cultura de Avilés, Asturias. Ultrame, Espacio Abisal, Bilbao, Bizkaia BECAS: 2006. Beca residente, Fundación Bilbaoarte, Bilbao, Bizkaia. 2003. Beca Cajastur de intercambios con Hangar, Barcelona


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os representantes políticos hemos lamentado a menudo que, en este país, la incomunicación se haya erigido en un grave obstáculo para la convivencia y la constitución de nuestra sociedad. De igual modo, y aun pudiendo parecer un contrasentido, sería injusto obviar que buena parte de este edificio construido durante los últimos 25 años se ha cimentado sobre las bases de una relación de entendimiento entre los distintos protagonistas que conforman nuestro país.

Diálogo social

Para cualquier sociedad, y más aun para la vasca, el ejercicio del diálogo se presenta como un derecho democrático que todos debemos reconocer y practicar, sin vetos ni exclusiones, como única alternativa al frentismo político y social. En este sentido, resulta evidente que nadie puede arrogarse, en exclusiva, la pretensión de tener la única y verdadera clave para la interpretación histórica de cualquier cuestión, ya sea política o social. En nuestro país somos muchos los que llevamos años defendiendo la utilización del diálogo como único medio para avanzar, y no sólo en el orden político, donde, como es sabido, contamos con numerosos ejemplos que ponen de manifiesto la idoneidad de su uso.

JOSEBA AZKARRAGA RODERO. Consejero de Justicia, Empleo y Seguridad Social.

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En cualquier lugar, cuanto más esfuerzo se ha hecho a favor del diálogo, mejor nivel de convivencia ha existido, también en nuestro país. Miremos hacia donde miremos, comprobamos que hoy en día existe una auténtica necesidad de diálogo y entendimiento en-

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tre las distintas culturas (también entre las religiones), pero no resulta sencillo construir un suelo ético común que no ahogue ni destruya la riqueza de la diversidad cultural. Por ejemplo, la conciliación armónica de la dimensión individual y colectiva de los derechos humanos resulta ser, precisamente, uno de los retos más acuciantes. Por ello, el salto desde el plano individual de preservación de espacios de libertad para todo ser humano hacia la construcción de una arquitectura social justa pasa, necesariamente, por el debate respetuoso de los diversos proyectos sociales. Por lo tanto, no es posible construir un sistema de convivencia justo si no existe espacio para el diálogo. El debate en torno a proyectos colectivos es, probablemente, un signo de los tiempos que atraviesa todo intento contemporáneo de entender y construir nuestro mundo. Cuando de ese debate se margina a sectores sociales concretos, y se los transforma en excluidos, nos enfrentamos a situaciones como las vividas en Francia a finales del pasado año. Las revueltas, protagonizadas fundamentalmente por jóvenes sin expectativas, fueron el reflejo de una realidad social en la que se había impuesto la marginación y la exclusión, hasta el desprecio. (No olvidemos al ministro francés del Interior, Nicolas Sarkozy, tildando de “escoria” a los protagonistas). Por eso es preciso que apelemos al diálogo, pero no a cualquier diálogo. Si no es lo suficientemente sincero, si no acudimos a él con honradez y de buena fe, si no tenemos voluntad de pacto, si


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no reconocemos al interlocutor ni escuchamos con respeto sus razones, no estaremos ante un verdadero camino para el entendimiento. Debemos reconocer que el diálogo en nuestro país no ha sido todo lo multilateral que muchos hubiéramos deseado. De todos modos, con sus déficits y limitaciones, ha estado presente para permitirnos llegar hasta este momento con un balance que, en mi opinión, puede presentarse con dignidad. Los sólidos movimientos sociales y organizaciones de diverso tipo que arraigan en nuestro pueblo constituyen un buen ejemplo de todo ello. Por lo que afecta a la institución de la que formo parte, diría que sabemos que toda trayectoria combina aciertos y errores. Considero, en este sentido, que en el Gobierno Vasco estamos trabajando con dedicación y honradez, y, desde luego, sin la soberbia de creer que los aciertos pueden anular los errores. De ahí que me parezca inaceptable el empeño de algunos en denigrar la tarea realizada. Esta tarea compartida por las instituciones políticas, los trabajadores, y los empresarios, de construir una sociedad más justa, solidaria y cohesionada, nos ha permitido, por ejemplo, concluir el año 2005 con un crecimiento considerable de la tasa de empleo (65,8%), porcentaje superior en casi 1,5 puntos al de 2004. Otro tanto ocurre con la evolución del paro: su tasa se ha reducido en 2,6 puntos y se ha situado en el 5% (4,3% para los hombres y 5,9% para las mujeres), mientras que la media de la UE es del 8,7%; y la española, del 8,4%.

Pero, junto a estos buenos datos conviven indicadores que nos mueven a la preocupación: por ejemplo, el bajo ritmo de crecimiento de la tasa de actividad, o más aún, el alto grado de temporalidad, que aparece ya como una característica estructural en nuestro mercado laboral. CONCEPTO DE DIÁLOGO SOCIAL Con el ánimo de centrar el tema de este artículo, me gustaría aclarar previamente qué entendemos por “diálogo social”. Para ello recurriré a la definición de la Organización Internacional del Trabajo (OIT), que habla de un concepto que comprende todo tipo de negociaciones y consultas (e incluso el mero in-

tercambio de información) entre representantes de los empresarios/as y de los trabajadores/as, con o sin la participación directa o indirecta de los Gobiernos, y sobre temas de interés común relativos a las políticas económicas y sociales. Se acepta, igualmente, que las formas en las que se manifiesta el diálogo social en los diferentes países pueden ser dos: la primera, y en un estadio primario, el diálogo social se limitaría exclusivamente a un mero intercambio de información y consulta; la segunda plantea ya un diálogo basado en el reconocimiento de la libertad sindical y, por tanto, en el derecho de la negociación colectiva. Este segundo estadio es el propio de las sociedades más avanzadas, donde las relaciones laborales se encuentran consoli-

dadas. Aquí, el diálogo tiene un carácter bipartito o tripartito, y lo habitual es que las dos formas, la de consulta y la de negociación, coexistan. El diálogo bipartito, el que se produce exclusivamente entre trabajadores y empresarios, se asienta sobre el principio de respeto a la soberanía o autonomía de las partes. Sólo los sindicatos y la representación empresarial, y únicamente ellos, tienen atribuida la legitimación para alcanzar acuerdos. Es en el diálogo tripartito donde, con un papel más o menos intenso y directo, participa la Administración. Pero quiero subrayar que, como condición “sine qua non”, esta participación exige previa o coetáneamente el diálogo bipartito entre los verdaderos interlocutores; es decir, trabajadores y empresarios. En todo caso, y por lo que se refiere al papel de la Administración, es preciso dejar claro que su intervención, nuestra intervención, no puede ser unilateral ni arbitraria sino que debe facilitar el diálogo entre las partes mediante un apoyo institucional adecuado y desde el respeto a la libertad sindical y a la negociación colectiva. Reputados estudiosos de esta materia sostienen que el “diálogo social” por excelencia es, precisamente, el diálogo bipartito, porque supone una normalización en las relaciones laborales que hace innecesaria la intervención de la Administración. En resumen, entiendo que cualquiera que sea la forma que adopte el diálogo, los gobiernos no pueden adoptar un papel pasivo, porque tenemos la responsabilidad de crear el clima cívico que permita el encuentro entre 9


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las organizaciones legitimadas para negociar. A la Administración le corresponde prestar el apoyo necesario a las partes para que sus iniciativas prosperen, debiendo crear las estructuras y marcos jurídicos necesarios para ello. Y lo debe hacer, desde el respeto absoluto a la libertad sindical y, en consecuencia, al derecho a la negociación colectiva basada en la autonomía de las partes. SITUACIÓN EN LA CAPV Estoy en condiciones de defender con rotundidad que el Gobierno Vasco no sólo ha cumplido con la misión que le corresponde, sino que ha mantenido, y mantiene, un papel activo desde el más escrupuloso respeto a las representaciones legítimas de empresarios y trabajadores. Bajo ese criterio se han creado una serie de estructuras para que se produzcan los tipos de diálogo social a los que me he referido. Así, la CAPV dispone de órganos institucionales de intercambio de información y consulta como, el Consejo Económico y Social (CES), la Comisión de Siniestralidad de la Dirección de Trabajo y Seguridad Social, la Comisión de Autoridad Laboral + Osalan + Fiscalía + Inspección de Trabajo, la comisión de Empleo y Formación, y la Comisión de Seguimiento del Contrato de Relevo. Además, contamos con órganos de concertación o negociación bipartitos, como el Consejo de Relaciones Laborales (CRL), y tripartitas, como Osalan (Consejo General y comisiones), el Consejo Vasco de Formación Profesional, Hobetuz, y el Consejo Vasco de Empleo. 10

Puedo afirmar que las estructuras que posibilitan el diálogo social en toda su extensión están funcionando. Otra cosa es que entendamos que su funcionamiento es manifiestamente mejorable. Por ello, entiendo que es importante abordar una profunda reflexión sobre cuál es el papel que hoy cumplen los dos órganos de diálogo bipartitos. Me refiero al Consejo de Relaciones Laborales (CRL) y al Consejo Económico y Social (CES). Esta posición es compartida por los actuales responsables de ambos órganos, los señores Martín Auzmendi y Antón Lafont, los cuales han defendido la conveniencia de someter a examen su contenido y funcionamiento. Por ello, entiendo necesario que los agentes sociales e las instituciones nos impliquemos en el debate sobre cuál debe ser el futuro de ambos órganos como instrumentos válidos para el fortalecimiento del diálogo social. Por otro lado, el Gobierno Vasco ha apostado por fortalecer el papel que en nuestra sociedad desempeñan los agentes sociales. Entiendo que se les presta el necesario apoyo y que hemos contribuido a su legitimación como interlocutores necesarios. En el ejercicio de algunas de nuestras competencias hemos procurado facilitar el ambiente, la cultura y las relaciones laborales adecuadas para, con ello, fomentar el derecho a la negociación colectiva y el respeto a la representación de los trabajadores y empresarios. Nos hemos empeñado, también, en consolidar las instituciones de diálogo social y en fortalecer la

posición de las partes intervinientes. He precisado que el Gobierno Vasco ha llevado a cabo las citadas iniciativas en el ejercicio de “algunas” de sus competencias porque no puedo pasar por alto que una buena parte de ellas –todas muy sustanciales además– se nos vienen negando de forma sistemática. Saben que hemos reclamado sin éxito la transferencia de las políticas de Empleo en las que se incluya la formación ocupacional y continua con los criterios de financiación adecuados al sistema del Concierto Económico. Resulta paradójico que a la Administración vasca se le exijan soluciones a la hora de reducir los altos índices de temporalidad laboral cuando la regulación del mercado de trabajo es negociada por los sindicatos estatales y la CEOE, con el visto bueno del gobierno central de turno. No menos llamativo resulta que se nos emplace a una mayor implicación a la hora de sancionar los incumplimientos de la Ley de Protección de Riesgos Laborales cuando la Inspección de Trabajo está en manos de la Administración central. Hemos exigido el traspaso de la Inspección, y se nos sigue negando. Eso no quiere decir que no asumamos nuestras responsabilidades, pero creo que es necesario que algunos miren más a Madrid que a Vitoria a la hora de adjudicar responsabilidades, porque no hemos cejado en nuestras legítimas demandas sobre esta cuestión. Lo requerimos con la misma insistencia que solicitamos la gestión económica de la Se-


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Mientras todos no tengamos en cuenta que la verdad no está sólo en un lado y que es necesario el acercamiento a las posiciones del otro, difícilmente el desencuentro de las Relaciones Laborales puede terminar guridad Social, al objeto de velar por el sostenimiento del sistema público de pensiones como pilar básico y fundamental. Nadie puede discutir en este momento que, en las áreas de Empleo, relaciones laborales, y protección social, es donde se ve con más claridad que el Estado ha incumplido la legalidad. A pesar de todos los buenos talantes, hoy seguimos, en estas áreas, con un auténtico incumplimiento del Estatuto de Gernika. Difícilmente se puede alcanzar un diálogo social eficaz entre los representantes sindicales, empresariales y de la Administración, que redunde en beneficio de todos, si no disponemos de los recursos e instrumentos normativos y de gestión necesarios para abordar con responsabilidad los problemas que ya están planteados y los retos que se nos avecinan. DIFICULTADES En estos momentos, y a pesar del esfuerzo realizado, tenemos que constatar la falta de un verdadero diálogo social, siendo habituales en la prensa

los pronunciamientos sindicales solicitando al Gobierno ese diálogo mientras las estrategias sindicales sobre cómo hacer las cosas, divergen. No puedo compartir, cuando menos sin matizaciones, la tesis de que la división sindical beneficia a los Empresarios. Creo, sinceramente, que la falta de un diálogo social eficaz, nos perjudica a todos. Perjudica a las Relaciones Laborales y, por tanto, no es bueno para nadie. Todos tenemos que ser conscientes de que la histórica división sindical en nuestro país es uno de los obstáculos más importantes para el acercamiento de posiciones. Que debamos contar con ella no significa que nos resignemos a no poner los medios para superarla, pero ocurre que se trata de una división aun más profunda que la que vivimos en el campo político. Me explico: a las legítimas discrepancias de las distintas organizaciones en cuestiones estrictamente laborales, se unen otras de profundo calado político. No es sólo de organización social de lo que se debate, porque el propio carácter del marco jurídico-político enfrenta a diario a los sindicatos impidiendo que alcancen acuerdos. La brecha entre las organizaciones sindicales de obediencia nacional vasca y las de ámbito estatal es hoy tan profunda, que ni las cuestiones en las que pueden coincidir, aunque sólo fuere a efectos de denuncia, les lleva a comparecer juntos. Ojalá que la reciente foto entre los secretarios generales de los sindicatos UGT y LAB represente algo más que una simple reseña grafica y que se inicie un camino de relaciones abiertas. Eso será bueno para el sindicalismo vasco en general y

también lo será para el conjunto de la sociedad. Mientras todos no tengamos en cuenta que la verdad no está sólo en un lado y que es necesario el acercamiento a las posiciones del otro, difícilmente el desencuentro en el ámbito de las Relaciones Laborales puede terminar. Por tanto me parece un ejercicio simplista adjudicar la responsabilidad única de estos desencuentros a la Administración, a las organizaciones empresariales, o a alguna de las organizaciones sindicales. Partamos del principio de que la responsabilidad es cuando menos compartida, y estaremos avanzando en el necesario encuentro. La interesante aportación de Gorka Moreno Márquez en su libro “Trabajo y ciudadanía. Un debate abierto”, editado por la Colección de Derechos Humanos “Padre Francisco de Vitoria”, alude a algunas de las consecuencias de la aguda división sindical en Euskadi y mantiene que esa “mala relación entre los diferentes sindicatos en la CAPV influyó de forma muy negativa en la conformación de coaliciones más amplias y plurales en torno a la tramitación de la Iniciativa Legislativa Popular” por la Carta de Derechos Sociales, que tuvo lugar hace ya cinco años. Fue una iniciativa capital y sus promotores confiesan que se vieron obligados a optar. Gorka Moreno recoge las palabras textuales con las que retrataron la elección: “para nosotros, fue muy horrorosa. Intentamos la cuadratura del círculo y no lo conseguimos, y finalmente, la Carta Social, estuvo cogestionada únicamente por una parte del sindicalismo, que era el sindicalismo abertzale”. 11


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Así suceden las cosas. Y en ese escenario de enfrentamiento puede ser un recurso fácil, como decía anteriormente, depositar las responsabilidades en un tercero. Resulta muy socorrido mirar al Gobierno Vasco y centrar en él la exigencia. Pues bien, la Administración vasca jamás ha rehuido el compromiso.

zaciones empresariales y sindicales actuar, pero desde el principio claro de que para conseguir ese espacio hay que hacerlo en base a dos premisas fundamentales: respeto a la autonomía de las partes y reconocimiento de las mayorías. Todo ello, con la utilización de la negociación colectiva como herramienta.

Durante la pasada legislatura apostamos por apoyar acuerdos firmados por la totalidad de la representación sindical y empresarial o, cuando menos, por las mayorías suficientes para que éstos tuvieran eficacia general. Estábamos convencidos de que hacer lo contrario, esto es, firmar acuerdos sólo con la representación empresarial o con la sindical, y menos aun con la sindical minoritaria, no constituía un ejemplo de diálogo social e, incluso, podría conducir a una mayor crispación social.

En este sentido, debe quedar claro que no es misión del Gobierno entrometerse en la particular estrategia de cada uno de los agentes sociales, ni actuar ignorando lo que cada uno representa. Flaco favor haríamos al diálogo si no actuamos con el respeto exigible.

Entendemos que los sindicatos representan legítimamente a los trabajadores. Las estrategias que utilicen para defender los intereses de quienes depositan en ellos su confianza, no es algo que deba valorar el Gobierno. Son los trabajadores, con sus votos, los que quitan o dan confianza; en este sentido, recuerdo que los últimos datos de las elecciones sindicales (31 diciembre de 2005) arrojaron la siguiente representación: ELA 40,81%, CCOO 19,91%, LAB 16,19%, UGT 13,68%. Este es el panorama que existe, y nuestra apuesta ha sido, en todo momento, la de propiciar fórmulas de acercamiento. Ese es el papel activo que seguimos manteniendo para impulsar el diálogo. Nuestra intención, y la hemos puesto mil veces sobre la mesa, es crear un espacio y una cultura que permita a las organi12

PASOS Nuestro convencimiento de que el diálogo social es el único camino para mejorar las condiciones de vida y laborales de los trabajadores vascos, nos han llevado a iniciar la legislatura con un programa de encuentros con los agentes sociales. De los celebrados en la primera fase hemos podido constatar que existe una coincidencia sobre las cuestiones más urgentes y fundamentales a tratar. Sin embargo, persisten las diferencias a la hora de analizar las causas que provocan la actual situación y también sobre las acciones que se deben iniciar. Pero, en todo caso, percibimos la existencia de un compromiso para abordar una nueva ronda de conversaciones que nos permita aproximar posturas. Por eso avanzamos ya en una segunda fase. Hemos creado distintas comisiones de Trabajo para abordar: • La siniestralidad laboral. Este capítulo ha suscitado una altísima preocupación entre las organizaciones sindicales y también entre la representación empresarial.

• El análisis de la futura Ley Vasca de Empleo, con la que, además de otros objetivos, daremos un adecuado marco jurídico a la búsqueda de un empleo de mayor calidad y al impulso de la competitividad. • La temporalidad laboral también centra otra área de trabajo. En estos momentos, el 31 % de los contratos son temporales y sólo el 7 % de los que nuevos que se firman son indefinidos. • La situación de las transferencias del ámbito laboral y la reflexión sobre el Marco Vasco de Relaciones Laborales también está en la agenda de los contactos porque, en mi opinión, sólo si disponemos de ese marco propio podremos hacer frente a los retos que nos plantea la situación laboral en la CAPV. Espero que estas comisiones puedan presentar resultados. El Gobierno Vasco pone los medios para ello, pero no oculta la dificultad actual para lograr un Diálogo Social multilateral con presencia simultánea de todas las partes. De momento, adoptamos un papel de intermediación que nos permita avanzar en la búsqueda de medidas, limando a la vez las dificultades para que se haga efectivo lo que podríamos considerar “Diálogo Social con mayúsculas”. Nunca hemos creado falsas expectativas. Ponemos medios y voluntad negociadora, pero no se puede obligar a las partes a sentarse en una mesa conjunta si esas partes no lo quieren. Lo que sí haremos es trabajar para persuadirles de que el diálogo sin exclusiones es el mejor medio para llegar a un acuerdo, con la seguridad de que los beneficiados por ello serán los trabajadores y la sociedad entera.


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SINTESIS El Posicionamiento Institucional de la Fundación EZAI en relación con el Diálogo Social y Civil en la Unión Europea se recoge en los siguientes puntos: 1. La Fundación EZAI valora positivamente los recientes esfuerzos de las instituciones de la Unión Europea –y, en particular, el texto del Tratado Constitucional– cara al impulso del diálogo social y civil y, en general, de la democracia participativa. No obstante, si el impulso de la Democracia Participativa (previsto en el Tratado Constitucional en proceso de ratificación) es algo más que mera retórica, tanto las instituciones de la UE como las propias organizaciones representativas de la Sociedad Civil deben adoptar políticas activas que, de una manera efectiva, potencien la Sociedad Civil organizada a nivel europeo y, en particular, el diálogo entre las propias instituciones de la UE y los interlocutores de la Sociedad Civil organizada.

Posicionamiento ante el diálogo social y civil en la Unión Europea

2. Respetando la necesidad de un marco “flexible, abierto y adaptable”, un impulso decidido del Diálogo con la Sociedad Civil organizada exige, en primer lugar, una mayor clarificación de los distintos ámbitos del diálogo y de los interlocutores correspondientes. En particular, es urgente terminar con la actual confusión terminológica y conceptual existente en torno a los conceptos de Diálogo Social y Diálogo Civil. 3. Diálogo Social y Diálogo Civil no son conceptos “paralelos” ni “complementarios”. El Diálogo Civil tiene un carácter genérico –abarca la relación con la Sociedad a efectos del conjunto de las políticas públicas– y el Diálogo Social un carácter específico –limitado a las relaciones laborales en el mercado de trabajo–. El Diálogo Social es una parte muy específica del Diálogo Civil y como tal debe considerarse. Esta es probablemente la razón de que el Diálogo Social se estructure en base a objetivos e interlocutores más fáciles de definir: su ámbito es concreto, frente al mucho más variado y disperso del Diálogo Civil. 4. Si por Diálogo Social se entiende –como sucede habitualmente– de forma exclusiva el diálogo sobre lo que se ha denominado “negociación social colectiva” o, de otro modo, sobre los términos de la relación entre capital y trabajo en el seno de la empresa (relaciones laborales en el mercado de trabajo), entonces: 4. 1. Es preciso dar cabida como interlocutores al conjunto de representantes de empleadores y trabajadores asalariados (y exclusivamente a ellos). 4. 2. No debe permitirse que los interlocutores del Diálogo Social se atribuyan entonces en exclusiva la interlocución de la Sociedad Civil sobre otros ámbitos distintos de la relación capital-trabajo, en la medida en que existan otros interlocutores afectados que no hayan sido incluidos en esa concepción restrictiva (pero la más extendida) del Diálogo Social.

FUNDACIÓN EZAI

5. Si por Diálogo Social se entendiera algo distinto o más amplio que el diálogo sobre el mercado de trabajo, entonces las instituciones de la UE deben asegurar que se reconoce como interlocutores en el Diálogo Social a todos los colectivos afectados por el mismo, sean o no empleadores o sindicatos. En particular, si por Diálogo Social se entiende el diálogo sobre el conjunto de la actividad económica (“Diálogo Económico”) entonces las instituciones de la UE deben asegurar que se reconoce como interlocutores en el Diálogo Social no sólo a los representantes de empleadores y

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Aurkibidea/Índice asalariados, sino a los múltiples agentes de la vida económica y, en particular, a: - Cooperativas y Economía Social en general - Empresarios autónomos En síntesis: las instituciones de la Unión Europea deben reconocer –y actuar en consecuencia– que el “Diálogo sobre las Políticas Económicas de la U.E.” afecta a ámbitos mucho más amplios que las relaciones laborales en el mercado de trabajo (como las políticas de educación, infraestructuras, telecomunicaciones, etc.) y, por lo tanto, debe incluir a la pluralidad real de los agentes económicos. 6. A los efectos del Diálogo Civil, la complejidad y diversidad de la actuación de los organismos públicos –y la heterogeneidad creciente de los interlocutores de la Sociedad Civi– no permiten homogeneizar los ámbitos de interlocución y, al contrario, obligan a establecer ámbitos de interlocución diferenciados (consumo, medio ambiente, derechos humanos,…). En cada uno de estos ámbitos sería posible definir interlocutores específicos, con un específico análisis de la legitimidad o representatividad de los mismos. Al igual que en el Diálogo Social, también en el Diálogo Civil deben abrirse espacios a la autorregulación negociada entre los agentes económicos y sociales afectados. 7. Una vez definidos –de la forma más concreta posible– los ámbitos del diálogo, las instituciones de la Unión Europea deben asegurar la máxima objetividad en la elección de los interlocutores de la Sociedad Civil en cada ámbito definido. En concreto, las instituciones de la Unión Europea deberían poner los medios para asegurar que se dispone de la suficiente información estadística como para acreditar la representatividad real de los diferentes sectores sociales y organizaciones representantes de los mismos, a los efectos de hacer posible una eficaz articulación del Diálogo Social, Económico y Civil. No obstante, parece claro que, a falta de criterios más depurados para articular el Diálogo Social, Económico y Civil, las instituciones de la Unión Europea deben mantener un cierto margen de discrecionalidad en la selección de los interlocutores del Diálogo, sin que la representatividad pueda ser un criterio exclusivo al respecto. 8. Las políticas públicas de gestión del Diálogo Social y del Diálogo Civil son instrumento esencial de la articulación de la Sociedad Civil organizada en Europa y, por lo tanto, del carácter verdaderamente participativo del sistema democrático. En este sentido, en el conjunto del diálogo con la Sociedad Civil –junto a la tradicional relación con empleadores y sindicatos– debe prestarse especial atención al impulso de la interlocución con organizaciones sociales y económicas de base asociativa, plural o democrática, como son las asociaciones, cooperativas o mutualidades.

9. En particular, la Fundación EZAI entiende que las cooperativas deben incrementar su participación como interlocutores en el Diálogo Social, Económico y Civil con las instituciones de la Unión Europea y, a tal efecto: 9.1. Las cooperativas deben: - Impulsar el actual proceso de clarificación de su representación a nivel europeo. - Adoptar una actitud de colaboración con otro tipo de entidades “cuasi-cooperativas” como las mutualidades o las asociaciones de prestación de servicios. - Colaborar con las instituciones de la U.E. y con el resto de interlocutores sociales y económicos en el impulso conjunto del diálogo social, económico y civil. 9.2. Las instituciones de la Unión Europea deben reconocer el peso real de las cooperativas en la sociedad europea y, consiguientemente: - Reconocer a las cooperativas el derecho a participar, en la medida de su representatividad, en el Diálogo con las instituciones europeas en todo lo referente a las políticas y normas económicas. - Reconocer a las cooperativas igualmente el derecho a una mayor participación, también en la medida de su representatividad, en los restantes ámbitos del Diálogo Civil en los que participan (consumo, servicios sociales, sociedad del bienestar, etc.). 10. Complementariamente, deberían también buscarse instrumentos para potenciar la interlocución con los restantes agentes sociales sin base asociativa que hasta ahora carecen de una suficiente interlocución y, en particular: fundaciones y autónomos. 11. Un impulso serio de la Democracia Participativa exige que las instituciones de la UE adopten políticas activas de impulso decidido y apoyo (financiero, logístico y de imagen, pero también mediante la propia clarificación de ámbitos e interlocutores) a la consolidación de organizaciones de ámbito europeo representativas de los sectores sociales básicos: –Empleadores, Sindicatos, Cooperativas/ mutualidades, Autónomos, Asociaciones, Fundaciones. 12. El actual debate abierto en el CESE sobre su propia actividad y configuración debería potenciar la actividad de este organismo, explorando nuevas posibilidades de configuración y actuación a largo plazo, como pueden ser las siguientes: - impulso de la adopción de acuerdos por parte de comités sectoriales específicos, que no necesiten de un consenso del conjunto de los grupos del CESE para la toma de decisiones. - clarificación del peso respectivo de cada uno de los grupos de representación en el CESE como tal y en cada uno de los ámbitos sectoriales específicos - impulso de la representación de organizaciones de nivel europeo frente a la designación a través de los Estados Miembros 15


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INTRODUCCIÓN De día en día, se hace cada vez más necesaria y urgente la adopción de medidas que asienten el proceso de integración europea a través de una mayor participación de los ciudadanos de la Unión. El propio concepto de “Democracia Participativa” introducido en el Tratado de la Constitución Europea es un reflejo de este sentir general, compartido por ciudadanos, interlocutores sociales y representantes políticos. Junto a los propios mecanismos de articulación de los instrumentos de decisión política a nivel europeo, el diálogo entre las instituciones públicas y los ciudadanos es el segundo elemento esencial para la configuración de la Democracia Participativa en cualquier ámbito de decisión. En particular, la articulación del diálogo entre las instituciones públicas de la Unión Europea y las organizaciones representativas de la Sociedad Civil es un elemento esencial, dentro de las políticas de la Unión Europea, para hacer posible que la integración europea se asiente en una verdadera Democracia Participativa y que los ciudadanos de la Unión Europea se sientan verdaderamente identificados con el proceso de integración. A pesar de ello, es criterio generalmente aceptado que la situación actual de la interlocución entre las instituciones públicas de la Unión Europea y las organizaciones representativas de los ciudadanos presenta deficiencias estructurales de fondo y los agentes sociales y económicos –y, en concreto, la Fundación EZAI– deben también asumir un papel activo en la 16

canalización de propuestas que puedan enriquecer el necesario debate a abordar al respecto. 1. NECESIDAD DE SUPERAR LA RETÓRICA Son constantes las apelaciones de las instituciones de la Unión Europea a la necesidad de impulsar la Democracia Participativa, la implicación de los ciudadanos y agentes económicos y sociales en las políticas y procedimientos normativos de la Unión y, en particular, el Diálogo Social y Civil. Sin embargo, la realidad de la participación ciudadana en la actividad de la Unión Europea es todavía ciertamente insuficiente. La experiencia exige reconocer que las instituciones de la Unión Europea mantienen una actitud permanentemente abierta a peticiones de información, sugerencias y propuestas de organizaciones ciudadanas y agentes económicos y sociales. Ello no obsta, por supuesto, para que se mantenga una continuada actitud de vigilancia y mejora continua de los procedimientos, buscando aprovechar cualquier oportunidad de mayor acercamiento de los ciudadanos a la Unión Europea. El problema fundamental no reside, probablemente, en la actitud personal de los funcionarios ni en los procedimientos internos de los organismos de la Unión Europea. Existen realidades objetivas que hacen insuficientes tales actitudes y procedimientos: la propia dimensión de la Unión Europea, por un lado, y la novedad y reciente evolución de las instituciones comunes de la Unión Europea.

En efecto, en una Europa de 450 millones de personas, la sensación de los ciudadanos de participación en los procesos políticos es, lógicamente, exponencialmente más difícil de conseguir que en cualquiera de los Estados Miembros, porque la realidad objetiva de la viabilidad de la participación es ciertamente más difícil de operativizar. Por otro lado, la reciente evolución de las instituciones y capacidad decisoria de la Unión no ha dado tiempo aún para la suficiente consolidación de las organizaciones representativas de numerosos agentes sociales y económicos de la Unión. En algunos casos, estos interlocutores no existen, a veces carecen de la suficiente legitimidad o capacidad representativa, o bien de los recursos humanos y materiales mínimamente imprescindibles para ejercer eficazmente su función. En cualquier caso, la insuficiencia de los mecanismos intermedios establecidos para el diálogo entre instituciones de la Unión Europea y ciudadanos es evidente y, frente a esta situación, las instituciones europeas y la Sociedad Civil organizada deben ir más allá de las repetidas declaraciones públicas constatando el déficit existente y la imperiosa urgencia de adoptar las medidas necesarias para superarlo. La política de las instituciones europeas al respecto ha sido hasta ahora insuficiente. Urge que, cuanto antes, se adopten “políticas activas” de


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estímulo de la eficaz estructuración del diálogo con los ciudadanos, mediante medidas normativas y de asignación de recursos que incidan tanto en el ámbito privado como el público y que aseguren que, en el medio plazo, se produce un cambio cualitativo esencial en la realidad de la participación de los ciudadanos en la construcción europea. 2. CLARIFICACIÓN DE ÁMBITOS E INTERLOCUTORES Uno de los factores que más está incidiendo en las dificultades de asentamiento y consolidación del Diálogo Social y Civil europeo es la falta de clarificación de los diferentes ámbitos e interlocutores del diálogo con los ciudadanos en general y del diálogo con la Sociedad Civil organizada en particular. En lo fundamental, no son problemas específicos de las instituciones de la Unión Europea, sino que, en buena medida, se plantean de forma similar en los diferentes Estados Miembros. El núcleo tradicional del denominado “Diálogo Social”, en cuanto diálogo con los representantes de empleadores y asalariados, ciertamente, mantiene sus características básicas tradicionales tanto en el conjunto de los Estados Miembros como en la propia Unión Europea. No obstante, nuevos elementos han venido rompiendo la configuración tradicional de la interlocución con la Sociedad Civil organizada, poniendo en cuestión progresivamente dicha configuración. En primer lugar, se ha planteado, cada vez con mayor fuerza, la necesidad de ampliar

Tanto las instituciones públicas como la sociedad europea, han venido sintiendo la necesidad de incluir en el diálogo con la Sociedad Civil diversos ámbitos de la Política Económica de los Estados Miembros

los ámbitos del diálogo con la Sociedad Civil, fuera de la tradicional concentración de esfuerzos en torno a las relaciones laborales en la empresa. Por un lado, tanto las instituciones públicas como la Sociedad europea, han venido sintiendo la necesidad de incluir en el diálogo con la Sociedad Civil diversos ámbitos de la Política Económica de los Estados Miembros. Por otro lado, se ha ido abriendo paso progresivamente la necesidad de abrir espacios de interlocución estructurada con respecto a ámbitos de la actividad pública distintos de la Economía. Las organizaciones de consumidores, ecologistas, ONGs en general, han venido adquiriendo un protagonismo social tan evidente que en la generalidad de Europa se ha hecho necesario elaborar el concepto de “Diálogo Civil” precisamente con el objetivo de abrir espacios de interlocución con la

Sociedad Civil para los distintos ámbitos de las políticas públicas no abarcadas por el tradicional Diálogo Social. Paralelamente, una serie de agentes económicos emergentes (cooperativas, Economía Social) vienen reclamando con peso y argumentación crecientes estar representados en las decisiones que afectan a las políticas económicas de la Unión Europea, a pesar de no estar representados directamente como tales en el Diálogo Social establecido a efectos de articular la relación capital-trabajo en el seno de la empresa. Por otro lado, agentes económicos de gran peso, como los autónomos, han empezado en algunos países a organizarse a través de entidades representativas propias y a exigir una participación en el Diálogo Social a efectos de la interlocución el ámbito de la Política Económica. Finalmente, el propio núcleo tradicional del Diálogo Social1 ha estado sometido a fluctuaciones de fondo, derivadas del cuestionamiento de la representación única tanto por la parte sindical (ETUC) como, sobre todo, por parte de las organizaciones de empleadores, donde organizaciones de pequeñas o medianas empresas (UEAPME) o cámaras de comercio (Eurochambres) han venido reclamando una representación propia o donde se ha planteado repetidamente si las empresas públicas (CEEP) deben o no estar directamente representadas como tales en el Diálogo Social. En definitiva, parece claro: a) que la complejidad y diversidad de la actuación de los 17


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organismos públicos (y la heterogeneidad creciente de los interlocutores de la Sociedad Civil) no permite –como en algún caso se ha planteado- homogeneizar los ámbitos de interlocución y que, al contrario, es imprescindible establecer ámbitos de interlocución diferenciados. Una mayor sistematización del Diálogo puede así apoyarse en un análisis y configuración de ámbitos de diálogo específicos (consumo, medio ambiente, derechos humanos, …) en lugar del genérico concepto “Diálogo Civil”. En cada uno de estos ámbitos sería posible definir interlocutores propios del mismo, con un específico análisis de la legitimidad o representatividad de los mismos. Estos ámbitos de diálogo sectorial permitirían la adopción de decisiones sin necesidad de consenso global del CESE cuando el mismo no es necesario. b) que la pluralidad organizativa de la Sociedad Civil no es compatible con restringir los interlocutores de los organismos públicos en base a criterios habituales hasta hace pocos años. c) que, en los últimos años, viene haciéndose patente la necesidad de adoptar medidas sustanciales de reforma de los mecanismos de interlocución de las instituciones de la Unión Europea con la Sociedad Civil organizada, clarificando y configurando los ámbitos de diálogo y los interlocutores correspondientes a cada ámbito. Por último, la Fundación EZAI entiende que, al igual que en el Diálogo Social, también en el Diálogo Civil deben abrirse espacios a la autorregulación negociada entre los agentes económicos y sociales afectados, así como a la 18

colaboración de los mismos en la implantación de normas y políticas. 3. EL DIÁLOGO SOCIAL COMO DIÁLOGO ENTRE PATRONAL Y SINDICATOS SOBRE EL MERCADO DE TRABAJO. Pocas dudas puede haber con respecto al hecho de que el denominado Diálogo Social entre organizaciones de empleadores, sindicatos y organismos públicos tiene su origen en el conflicto capital-trabajo en el seno de la empresa. Éste fue, precisamente, el origen de la propia existencia de las organizaciones sindicales y patronales, cuando tanto empleadores como asalariados perciben la existencia de intereses comunes más allá de la empresa y comienzan a organizarse a nivel local, regional o estatal con el fin de defender de forma más efectiva sus intereses comunes. Por su parte, el concepto actual del Diálogo Social como diálogo tripartito entre gobierno, patronal y sindicatos tiene su origen en el inicio de la intervención pública en el conflicto capital-trabajo y, en concreto, en la necesidad sentida por los diferentes gobiernos de dialogar con los representantes de empresarios y asalariados de forma permanente con respecto al enfoque y contenido de la actuación pública en este ámbito2. ¿Cuál es el contenido concreto de este ámbito de diálogo centrado en el conflicto capital-trabajo? Es evidente, en primer lugar, que se incluye dentro de este ámbito la actuación administrativa

reguladora de la propia negociación colectiva entre empleadores y asalariados, en cuanto a derechos mínimos de los trabajadores, derecho de huelga y lock-out, efectos obligatorios o no de los convenios colectivos y regulación de los mismos, etc. Por supuesto, los niveles y ámbitos de la intervención pública en la negociación colectiva son distintos en cada Estado Miembro y, lógicamente, también lo son los procedimientos de configuración del Diálogo Social con empleadores y asalariados. Lógicamente, los procedimientos de articulación de este Diálogo Social se han ido complicando a medida que se han intentado definir mecanismos de articulación a niveles geográficos más amplios. Incluso en el ámbito sindical, no siempre es fácil determinar los criterios de asignación de representatividad entre sindicatos mayoritarios y minoritarios, estatales y regionales, etc. Especial complejidad ha tenido en ocasiones la clarificación de la representación patronal. Con frecuencia, más que a razones de representatividad, es la capacidad organizativa efectiva de las distintas organizaciones la que les ha asegurado el control de la representación de los empleadores. Así, las organizaciones controladas por las grandes empresas se han asegurado con frecuencia un monopolio de la representación que no se correspondía con el peso real que estas empresas tenían en el conjunto de la actividad empresarial. Las organizaciones representantes de empleadores de


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pymes, por su parte –o las cooperativas y la Economía Social- han intentado repetidamente abrirse un espacio propio de representatividad en el Diálogo Social que no siempre han conseguido, ante la argumentación por parte de la patronal controlada por las grandes empresas de representar al conjunto de empleadores. Finalmente, en algunos países, las empresas públicas han reclamado también un espacio representativo propio a efectos de la negociación colectiva, espacio formalmente reconocido en la Unión Europea. De cualquier forma, si esta representación puede tener cierta lógica a los efectos estrictos de la negociación colectiva, es más discutible a los efectos del Diálogo Social “tripartito” con los organismos públicos, ya que podría significar una doble representación de los intereses de los gobiernos. De cualquier forma, sí parece claro que, en la medida en que el Diálogo Social quede limitado al concepto de las “relaciones laborales” en el seno de la empresa (mercado de trabajo) “no debiera debilitarse el propio diálogo social ni diluir el papel de los interlocutores sociales implicando a otros interlocutores” (C. CHRISTIE). 4. EL DIÁLOGO SOCIAL COMO DIÁLOGO ECONÓMICO. Los gobiernos de los diferentes Estados –y las instituciones de la Unión Europea por razones equivalentes– han venido sintiendo la necesidad de dialogar con la Sociedad sobre ámbitos de las políticas públicas más amplios que el conflicto capital-trabajo. En particular, el conjunto de la Política Económica ha

venido siendo sometido, progresivamente, a un proceso de diálogo con interlocutores de la Sociedad Civil. En ocasiones, en el propio proceso de diálogo se diferencia entre “ámbitos sometidos a negociación” y “ámbitos sometidos a consulta”. En el fondo, son probablemente los ámbitos que afectan a la relación capital-trabajo en el seno de la empresa los que son objeto de negociación entre empleadores y sindicatos y el resto de ámbitos de la política económica los que quedan en el ámbito de la mera consulta. Objetivamente, los agentes que intervienen en la Economía son sensiblemente más amplios que los que participan en el conflicto capital-trabajo, si tenemos en cuenta no sólo a las empresas públicas -a las que ya hemos aludido- sino, muy especialmente, a las cooperativas y a los autónomos incluso dentro del ámbito empresarial (tanto cooperativas como autónomos son a la vez agentes económicos y sociales), sin olvidar que la actividad económica no afecta exclusivamente a las empresas sino también a otro tipo de interlocutores sociales, como las organizaciones de consumidores, ecologistas, etc. Es lógico y comprensible que, en el momento de articular este “Diálogo Económico”, se haya contado, en un primer momento, con las organizaciones que ya mantenían una relación estructurada con la Administración a efectos de la articulación del diálogo sobre un ámbito específico de la Política Económica: la intervención de los organismos públicos en la

canalización del conflicto capital-trabajo en el seno de la empresa. Como sucede con frecuencia, más que su real capacidad representativa, es su capacidad organizativa histórica y su efectiva capacidad de presión lo que ha permitido a organizaciones patronales y sindicatos monopolizar/apropiarse inicialmente de la representación de la Sociedad Civil a efectos de la interlocución con los organismos públicos en relación con las políticas públicas en el ámbito económico general. Pero esta situación, explicable y tolerable en una primera fase, se está volviendo cada vez más difícil de justificar a medida que otros agentes económicos (y, singularmente, cooperativas, Economía Social y –en algunos países– incluso los autónomos) adquieren una suficiente capacidad de organización como para reclamar la representatividad que les corresponde en el Diálogo Económico. En el ámbito de la Unión Europea, la implicación directa de la UE en los acuerdos derivados del Diálogo Social se ha limitado, en lo fundamental, al ámbito estricto de la regulación de la relación del mercado de trabajo, habiéndose llegado a cinco acuerdos con los interlocutores sociales estableciendo standards mínimos a nivel de la UE: baja parental, trabajo a jornada partida, trabajo temporal, teletrabajo y stress laboral. A nivel sectorial se han acordado también standards mínimos en transporte marítimo, aviación civil y ferrocarril. Pero las partes negociadoras han asumido también 19


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compromisos reales en áreas intersectoriales como aprendizaje a lo largo de la vida o gestión de las consecuencias sociales del cambio. También a nivel intersectorial, se elaboró un programa de trabajo trienal 2003-05 entre UNICE, CEEP y ETUC, en el que se definieron 18 temas de análisis, alrededor de las prioridades básicas: Empleo, movilidad y ampliación de la UE. Una buena parte de estos 18 temas excede con mucho el ámbito de la negociación colectiva y la relación capital-trabajo, lo que –al menos en la medida en que puedan resultar posteriormente implicadas las instituciones de la UE– cuestiona la validez de la actual estructuración del Diálogo Social como instrumento suficiente para el análisis y debate de estos temas. 5. EL DIÁLOGO SOBRE LAS POLÍTICAS ECONÓMICAS Junto a la gestión del denominado conflicto capital-trabajo, los ámbitos de la Política Económica que, con unos u otros instrumentos, se han venido sometiendo al Diálogo Social son ciertamente diversos. Entre ellos, quizás el que se ha denominado “política de empleo” es el más próximo al espacio tradicional del diálogo tripartito gobierno-empresariossindicatos, entre otras razones por la evidente incidencia de las condiciones de contratación y tratamiento del trabajo en la empresa sobre la política de empleo en general. Pero es evidente que el tratamiento del trabajo asalariado no es, ni mucho menos, el único elemento a gestionar en la política de empleo. 20

Por un lado, sin duda, el conjunto de la Política Económica incide la gestión del empleo. Por otro lado, incluso dentro de las políticas con incidencia directa en el empleo, es también clara la incidencia de otro tipo de actuaciones públicas, como son: - La política fiscal - La política de seguridad social (cuotas para prestaciones de desempleo,...) - Las políticas de ayudas públicas/subvenciones para nuevas actividades, contratación de trabajadores, creación de cooperativas, etc. - Las políticas de formación de los trabajadores y parados - Las políticas de intermediación en el mercado de trabajo, agencias públicas de empleo,… Pero, lógicamente, la Política Económica es mucho más que la política de empleo y, directa o indirectamente, abarca una buena parte del conjunto de las políticas públicas.

Las instituciones de la Unión Europea deberían asegurar la existencia y difusión pública de las bases de datos estadísticas necesarias para determinar el nivel y características de la afiliación de cada organización representativa

En este sentido, podemos considerar como “directamente” económicas las políticas públicas siguientes: - Política monetaria - Política fiscal - Política industrial/sectorial - Política de investigación y desarrollo Indirectamente, inciden también a medio plazo en la Política Económica ámbitos como los siguientes: - Política de infraestructuras - Política de telecomunicaciones - Política educativa (universitaria y de formación profesional en particular) Cada uno de estos ámbitos afecta a interlocutores y agentes sociales y económicos distintos y prácticamente en ninguno de ellos tiene sentido limitar el Diálogo Social a la tradicional interlocución con empleadores y asalariados. 6. NECESIDAD DE OBJETIVAR LA SELECCIÓN DE INTERLOCUTORES Como hemos indicado, un malestar creciente se detecta entre los interlocutores y agentes sociales y económicos, como consecuencia de la indefinición y, sobre todo, de las sospechas de arbitrariedad parte de los gobiernos a la hora de establecer los mecanismos del diálogo y, sobre todo, de definir los interlocutores del Diálogo Social y Civil, y la representación de cada uno de ellos: - Las organizaciones de representación de las pequeñas y medianas empresas (y también las cooperativas/Economía Social) se quejan de un insuficiente reconocimiento de las mismas en el propio diálo-


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go tripartito gobierno-sindicatosempleadores.

tualmente existente en muchos Estados Miembros.

- Las organizaciones cooperativas exigen un reconocimiento expreso de las mismas y su participación en el Diálogo Social o Económico, en todos los ámbitos de las políticas económicas no directamente relacionados con el mercado de trabajo.

Como base de todo ello, las instituciones de la Unión Europea deberían, en primer lugar, asegurar la existencia y difusión pública –o, al menos, accesibilidad al público– de las bases de datos estadísticas necesarias para determinar el nivel y características de la afiliación de cada organización representativa3.

- En algunos países, incluso las organizaciones de autónomos han comenzado a reivindicar –en algunos casos con un eco positivo inmediato en el respectivo gobierno– una participación directa en el Diálogo Social. - En el ámbito del denominado Diálogo Civil, los debates sobre qué organizaciones –y con qué participación– deben protagonizar la interlocución son interminables. La necesidad de asegurar el prestigio y la eficacia del Diálogo, hacen imprescindible que los diferentes gobiernos y, de forma equivalente, las instituciones de la Unión Europea, garanticen la objetividad de los criterios utilizados en la definición de los ámbitos del Diálogo Social/Económico/Civil y, muy especialmente, en la selección de los interlocutores sociales a reconocer en cada ámbito del diálogo y en la determinación del peso ponderado reconocido a cada uno de ellos. Es cierto que no siempre es fácil identificar criterios objetivos de selección de los interlocutores sociales, pero el mero compromiso de los gobiernos en tal sentido supone ya de por sí un importante paso adelante en el compromiso de objetividad y un importante freno a la total discrecionalidad –y consiguiente sospecha permanente de arbitrariedad y clientelismo– ac-

Evidentemente, los niveles de afiliación no pueden ser en numerosos casos una referencia exclusiva o directa de representatividad: - Por un lado, en ciertas ocasiones la capacidad de representación de intereses de determinados colectivos (“representatividad cualitativa”) puede ser muy superior a su nivel de afiliación. Así sucede, por ejemplo, en colectivos con un alto nivel de homogeneidad en cuanto a los intereses a representar. Es frecuente en este tipo de colectivos que precisamente por dicha homogeneidad de intereses los agentes sociales no afiliados carezcan de interés por asumir los costes de la afiliación. - Por otro lado, en sentido inverso, son numerosos los supuestos de amplios colectivos con doble afiliación, situación que hace ciertamente más difícil de valorar la relación entre afiliación y representatividad. - El significado de la afiliación puede ser muy distinto según los costes que la misma represente para los sujetos afiliados. Afiliaciones de coste simbólico permiten o facilitan afiliaciones

masivas de carácter también “simbólico”, y, lógicamente, este hecho es un elemento añadido más de dificultad para valorar el efecto que el nivel de afiliación debe tener sobre el reconocimiento de la representatividad de cada organización. - Por último, incluso el significado del coste de la afiliación puede tener mayor o menor relevancia según el objeto de la entidad representativa –o de las entidades intermedias que la componen– y su respectiva relación con la función propiamente representativa. A modo de ejemplo, una asociación ecologista puede tener millones de afiliados que la legitiman para actuar como interlocutor en materias relacionadas con el medio ambiente, pero que difícilmente justifican –quizás– que esta asociación las represente a efectos, por ejemplo, de interlocutor ante las políticas públicas de justicia, seguridad o derechos humanos. Todo ello acredita la dificultad de identificar factores objetivos de representatividad o, si se prefiere, factores objetivos de representatividad de validez universal para los distintos ámbitos de representación. Desde otra perspectiva, se ha cuestionado también que la representatividad sea el factor esencial a tener en cuenta a la hora de definir los interlocutores. En ocasiones se ha aludido a la capacidad o competencia técnica real para aportar propuestas o a la “influencia real” de las organizaciones como el factor fundamental a tener en cuenta al respecto. Desde un punto de vista conceptual, si lo que se pretende a través de la Demo21


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cracia Participativa es una mayor participación directa de los ciudadanos, parece que el factor de representatividad debería tener más importancia que el de “influencia real” sobre la opinión de los ciudadanos. Lo que importa es más la capacidad de transmitir la opinión de los ciudadanos que la capacidad de trasladar a los ciudadanos el contenido y validez del proceso de diálogo. Todo depende de la finalidad del proceso de diálogo en cada caso. Si se trata de una mera consulta o participación en las decisiones de las instituciones de la UE, entonces el factor representatividad no es tan importante, puesto que son las propias instituciones públicas las titulares de la legitimidad para adoptar sus decisiones; en este caso, es quizás más importante la capacidad efectiva de aportación de ideas o criterios técnicos que la representatividad. Al contrario, cuando entramos en el ámbito de la autorregulación o de la participación en la implantación de las normas o políticas de la UE, el factor representatividad deviene esencial. De cualquier forma, la dificultad de definir los criterios de representatividad no puede en ningún caso justificar mantener la actual arbitrariedad que en muchos Estados existe en la selección de interlocutores y obliga a realizar un esfuerzo de objetivación de criterios. Entre las organizaciones sindicales, por ejemplo, las elecciones sindicales son claramente un factor objetivo de medición de la representatividad. Por su parte, los agentes presentes en el Diálogo 22

Económico, en cuanto agentes económicos, podrían perfectamente ver evaluada su representatividad partiendo de un criterio general de base suficientemente objetivo y genérico, como el número de puestos de trabajo de las empresas de base afiliadas. A partir de esta referencia básica, las estadísticas sobre afiliación real podrían ser sometidas a auditoría externa obligatoria o bien, quizás, introducir factores de corrección relacionados con el costo efectivo relativo de la afiliación o por el peso real del conjunto del sector potencialmente representado por la asociación respectiva. (En el caso europeo, y en concreto a efectos del Diálogo Social, la Comisión analiza periódicamente las organizaciones que quieren tomar parte en el mismo para verificar el cumplimiento de los requisitos establecidos al efecto. No obstante, la Comisión Europea –también en relación con el Diálogo Social–, de alguna forma, ha rehuido el problema, dejando la responsabilidad en los Estados miembros, al establecer como requisito básico para la participación en el Diálogo Social europeo que las organizaciones europeas correspondientes estén formadas por organizaciones que a su vez sean parte reconocida de las estructuras de interlocución social de los Estados Miembros). De cualquier forma, las instituciones públicas en su conjunto deben ser conscientes de la urgencia de poner los medios necesarios para conseguir una mayor objetivación de los criterios de

selección y ponderación de los diferentes interlocutores en el diálogo con la Sociedad Civil. 7. LA IMPORTANCIA DE LA INTERLOCUCIÓN CON LAS ORGANIZACIONES DE BASE ASOCIATIVA: ASOCIACIONES, COOPERATIVAS, MUTUALIDADES… La experiencia de la evolución de la Unión Europea durante las últimas décadas –y, en concreto, los debates seguidos a lo largo del proceso de elaboración y ratificación del Tratado Constitucional– han puesto de manifiesto la evidente insuficiencia de los mecanismos tradicionales del diálogo entre las instituciones comunes de la Unión Europea y la Sociedad Civil. La impresión general de la ciudadanía europea es la de que las grandes multinacionales europeas han tenido un papel esencial en dicha interlocución. Y ciertamente, esta impresión, que habría que matizar por el peso real de la interlocución sindical, responde a una realidad de la cual no sólo son responsables los funcionarios y políticos de la Unión Europea, sino también, y en primer lugar, los restantes agentes socio-económicos, que no han sabido adaptarse con la suficiente rapidez al nuevo contexto político derivado de la integración europea. Es necesario, por lo tanto, y con urgencia, abrir el Diálogo a nuevos interlocutores más enraizados en el tejido social y, como consecuencia, es necesario conseguir una interlocución


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directa con las organizaciones cuya estructura societaria, por sí misma, garantiza un profundo enraizamiento social. Nos estamos refiriendo, en concreto, a las organizaciones de base “asociativa”, articuladas en base a un poder social distribuido básicamente en función del criterio “un miembro-un voto”: asociaciones, cooperativas y mutualidades. Tanto en el ámbito económico como en el denominado “Diálogo Civil”, estas organizaciones son un puente imprescindible entre el ciudadano y las instituciones públicas, bien de los Estados Miembros, bien a nivel de la Unión Europea. Como hemos dicho, la responsabilidad de la falta de interlocución de estas organizaciones no es exclusiva de las instituciones de la Unión Europea sino también, y en primer lugar, de la escasa consolidación de estas organizaciones a nivel europeo. Precisamente como consecuencia de su base asociativa, son muy escasas las organizaciones de este tipo de carácter plurinacional y, por otro lado, las organizaciones representativas de las mismas a nivel europeo son recientes, débiles y, en ocasiones, de dudosa base representativa. En efecto, si bien en cooperativas y mutualidades existen ya organizaciones europeas identificadas (ACME, Cooperatives Europe), y que irán progresivamente consoli-

dándose, en el ámbito de las asociaciones la situación y perspectivas son ciertamente más complejas.

las cooperativas y, en general, el ámbito cuasi-cooperativo que se ha denominado como Economía Social4.

La heterogeneidad de ámbitos de actuación, objetivos –en ocasiones contrapuestos–, estructura y dimensión hacen ciertamente difícil estructurar eficazmente la interlocución con las asociaciones en su conjunto (con independencia de las grandes ONGs articuladas a nivel europeo).

Ya desde el siglo XIX, las cooperativas han venido representando una parte sustancial de la Economía europea en sectores como agricultura, distribución o crédito y, más recientemente, se están abriendo camino en servicios sociales e incluso en servicios a la empresa, construcción, artes gráficas, etc.

Como en otros ámbitos, es preciso también aquí diseñar una política a medio plazo en la que se tengan en cuenta:

En numerosos Estados Miembros, las cooperativas asocian a porcentajes significativos de la mano de obra global del país y/o a importantes cuotas del valor añadido.

a) las asociaciones con una efectiva proyección plurinacional o europea. b) las asociaciones de ámbito local, regional o estatal pero cuya coincidencia o compatibilidad de objetivos hace posible a medio plazo configurar una interlocución europea, contando para ello con el esfuerzo mutuo de las asociaciones afectadas y de las instituciones públicas de la Unión Europea. c) la importancia de políticas activas de la UE destinadas a incentivar los canales de interlocución en los diversos ámbitos del diálogo con la Sociedad Civil. 8. COOPERATIVAS Y ECONOMÍA SOCIAL COMO AGENTES ECONÓMICOS Y SOCIALES Durante los últimos años, un nuevo agente socio-económico organizado viene llamando a la puerta –cada vez con más insistencia– del Diálogo Social:

Las cooperativas (y la Economía Social) tienen, de esta forma, un peso económico significativo en el conjunto del Economía europea5 que obliga a tenerlas en cuenta a los efectos del Diálogo Socio-Económico6. En ciertos Estados miembros, las cooperativas o la Economía Social han sido ya explícitamente reconocidas como “tercer pie” del Diálogo Social, junto a patronal y sindicatos7. En otros Estados, ante la realidad del peso económico de las cooperativas, resulta sorprendente y fuera de lugar una interlocución económica basada en un concepto clásico del Diálogo Social que artificialmente excluye a cooperativas y Economía Social. En el ámbito de la Unión Europea, la interlocución con cooperativas y Economía Social 23


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viene planteándose con progresiva fuerza en los últimos años, tras un período de desconocimiento mutuo en buena parte derivado de la falta de consolidación de las organizaciones cooperativas de ámbito europeo. A medida que estas organizaciones avancen en su actual proceso de consolidación, van a empezar a opinar sobre las políticas económicas de la Unión y su capacidad de opinión y su capacidad representativa van a hacer con el tiempo imprescindible abrirles un camino como interlocutores socio-económicos. Pero no es sólo la dimensión económica cuantitativa de las cooperativas lo que las hace relevantes a efectos de la interlocución con la Sociedad Civil. Como ya hemos indicado, las cooperativas de servicios, crédito, consumo, etc., tienen una base social muy superior a su peso económico, a través de la asociación como miembros de los usuarios, consumidores o proveedores según los casos. Esta es la razón básica de que la inclusión de las cooperativas en el diálogo con la Sociedad Civil europea sea imprescindible, tanto a efectos del Diálogo Económico como del Diálogo Civil en general. 9. LA IMP O R TA N C I A DE ALGUNOS NUEVOS INTERL O C U TO R E S : AUTÓNOMOS, FUNDACIONES Cara a la evolución a medio plazo de la interlocución con la Sociedad Civil 24

europea, tiene especial interés la política a seguir con respecto a los autónomos y las fundaciones. Los autónomos –como hemos dicho– constituyen objetivamente una parte sustancial del la Economía europea8, con intereses y sensibilidades propias, y sólo este hecho ya de por sí justificaría la adopción de las medidas necesarias para asegurar que las opiniones de este colectivo son tenidas en cuenta en las políticas de la Unión Europea. Ciertamente, el problema fundamental para corregir la falta de capacidad de interlocución de este sector reside, básicamente, en la escasa capacidad del mismo de estructurarse en organizaciones representativas globales. En efecto, los autónomos tienen una gran capacidad de organizarse sectorialmente, pero hasta ahora han demostrado una muy escasa capacidad de organización para la defensa de los intereses comunes de los trabajadores/empresarios autónomos en cuanto tales. No obstante, las tendencias recientes en algunos Estados Miembros acreditan que esta situación puede estar cambiando muy rápidamente y que, a través de iniciativas bien de las propias organizaciones de autónomos, bien desde ámbitos políticos, sindicales o gubernamentales, es posible articular organizaciones representativas generales que vayan abriendo el camino para una eficaz interlocución entre los autónomos y las instituciones públicas de la Unión Europea. De cualquier forma, la debilidad de algunas estas organi-

zaciones apunta a la conveniencia de soportarlas en otro tipo de estructuras representativas sectoriales ya asentadas, en lugar de partir de cero (numerosas de estas estructuras no tienen sólo carácter representativo, sino también de prestación de servicios, con frecuencia a través de sociedades cooperativas). Otro grupo de agentes sociales con mecanismos de interlocución inciertos son las fundaciones. Las fundaciones constituyen entre sí asociaciones comunes de carácter representativo para la defensa de sus intereses comunes como tales fundaciones. La importancia de las fundaciones en la estructuración de la Sociedad Civil hace imprescindible tener en cuenta la opinión de estos agentes en la elaboración de las políticas europeas. En el ámbito europeo, una representación de las fundaciones se encuentra canalizada a través de la estructura global de la Economía Social conocida como CEP-CMAF. Muy posiblemente, sería conveniente tener en cuenta al respecto las diferencias esenciales existentes entre las distintas fundaciones, en función de su respectiva composición. En efecto, frente a fundaciones controladas por gobiernos o grupos empresariales, otras, de forma directa o indirecta, tienen una


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importante base asociativa que les da también una legitimidad añadida como interlocutores de la Sociedad Civil. De cualquier forma, las diferentes modalidades de fundaciones constituyen un agente decisivo en la organización de la Sociedad Civil y, como tales, deben ser reconocidas y escuchadas. 10. NECESIDAD DE POLÍTICAS ACTIVAS DE IMPULSO DE LAS ORGANIZACIONES REPRESENTATIVAS Las dificultades de clarificación y asentamiento de los distintos ámbitos de diálogo y de los diferentes interlocutores, exigen –como ya hemos dicho– una gestion activa bidireccional tanto desde las instituciones de la Unión Europea como de los propios agentes afectados cara a una eficaz configuración del Diálogo Social, Económico y Civil. Los agentes sociales y económicos deben ser conscientes de la creciente influencia que los debates y decisiones de la Unión Europea tienen sobre el conjunto de los Estados Miembros y, consecuentemente, efectuar los esfuerzos necesarios para disponer de organizaciones de ámbito europeo eficaces y, en general, de los medios de captación, acumulación, generación y difusión de información y conocimiento al respecto necesarios para defender sus intereses en Europa. Pero, a la vez, las instituciones europeas (no sólo la Comisión Europea, sino también el Consejo, el Parlamento y el Comité de las Regiones) deben poner los medios necesarios para, superando la mera retórica tradicional en este ámbito de su gestión, asegurar la efica-

cia del diálogo con la Sociedad Civil europea y, en particular, asegurar la existencia de organizaciones representativas a nivel europeo de los diversos agentes socioeconómicos, y que estas organizaciones son capaces a la vez de captar y analizar las opiniones e intereses de los agentes de su sector, convertirlos en propuestas de interés para las instituciones de la UE y

Los agentes sociales y económicos deben ser conscientes de la creciente influencia que los debates y decisiones de la Unión Europea tienen sobre el conjuto de los Estados Miembros

gestionar dichas propuestas de forma eficaz. Ello puede exigir actuaciones valientes de apuesta decidida en casos concretos por uno u otro ámbito de interlocución, y haciendo estas políticas de fomento compatibles con la ecuanimidad e imparcialidad necesarias a la hora de ayudar a la consolidación de unas u otras organizaciones. Evidentemente, es muy posible que, en buena parte, esta política de fomento requiera el destino de recursos financieros a través de proyectos, estudios,

etc., pero ello no puede hacer olvidar la importancia que para facilitar el asentamiento de las organizaciones representativas puede tener la propia clarificación de los ámbitos del diálogo, la definición de criterios objetivos de selección de los interlocutores, etc. Por último, no hay que olvidar en esta actuación de fomento, la necesidad de colaborar con aquellos agentes o entidades (think tanks, centros de investigación, consultores especializados…) que, junto a las entidades representativas (o apoyando las mismas) tengan capacidad de analizar, procesar, sistematizar o gestionar las opiniones o intereses de un determinado sector social o económico. La realidad de la representatividad de los intereses de los distintos sectores suele ser compleja y una correcta interlocución con cada sector con frecuencia requiere potenciar –o al menos colaborar con– múltiples entidades o agentes socioeconómicos en cada uno de los ámbitos. 11. EL PAPEL DEL COMITÉ ECONÓMICO Y SOCIAL EUROPEO El CESE puede representar un papel esencial en el futuro del Diálogo Social y Civil en la Unión Europea. Si bien el EESC no puede monopolizar ni el Diálogo Social ni el Civil, puede y debe tener un papel esencial en el impulso y configuración de ambos. Tanto la propia misión como la composición y con25


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figuración del EESC están permanentemente sometidas a cuestionamiento. Desde la Fundación EZAI creemos que en la orientación futura a largo plazo del EESC deberían tenerse en cuenta aspectos como los siguientes: - en primer lugar, debe clarificarse el papel del EESC en relación con el Diálogo Social. En su caso, debería definirse una estructura interna que definiera específicamente los órganos e interlocutores específicos a los que les correspondería intervenir en los ámbitos relacionados con el Diálogo Social (mercado de trabajo). - en la medida en que el EESC no tiene como objetivo el ámbito de las relaciones laborales, carece de sentido la actual configuración de los Grupos I y II, que acogen exclusivamente a las organizaciones de empleadores y a las organizaciones sindicales, que deberían ocupar su lugar como agentes económicos y sociales, no como meros interlocutores de las relaciones laborales. - o lógico sería, respondiendo a la realidad de la Sociedad Civil europea, reconocer la existencia de tres tipos de interlocutores: a) los “agentes económicos” (organizaciones de empleadores, cámaras de comercio) b) los “agentes sociales” (sindicatos y ONGs básicamente) c) los “agentes a la vez económicos y sociales” (cooperativas, mutualidades, economía 26

social, autónomos, fundaciones, artesanos…) - el CESE debe impulsar la adopción de decisiones por parte de comités específicos sectoriales, que no necesiten de un consenso del conjunto de los grupos del CESE y con interlocutores no necesariamente permanentes. - el CESE debe clarificar el peso respectivo de cada uno de los grupos de representación en el conjunto del Comité como tal y en cada uno de los ámbitos sectoriales específicos - debe impulsarse la representación de organizaciones de nivel europeo frente a la designación a través de los Estados Miembros.

NOTAS 1 En el momento actual, la referencia básica es el listado elaborado por la Comisión de organizaciones e interlocutores sociales a ser consultados en base al Tratado. Se establecen así tres niveles de interlocución, en el primero de los cuales se sitúan, como organizaciones intersectoriales básicas, UNICE, CEEP y ETUC. 2 Este es también el contenido del Diálogo Social estructurado hasta ahora en el ámbito europeo, al menos desde una perspectiva formal. 3 Sobre la propuesta de un estudio sobre la representatividad de los partners sociales y la adecuación de los mismos a sus resultados, v. la sugerencia de la Comunicación de la Comisión del 26 de junio de 2002 COM (2002) 341 final. 4 V., en particular, la Carta de Principios definidos por el European Standing Conference of Co-operatives, Mutual Societies, Associations and Foundations (CEPCMAF), plataforma europea representante de la Economía Social a nivel europeo.

5 En la Posición del CEP-CMAF sobre la Comunicación de la Comisión “El Diálogo Social Europeo, una fuerza para la innovación y el cambio”, se indica que la Economía Social supone el 8% del total de empresas europeas y el 10% del empleo en la UE. 6 En la Declaración de la Conferencia Internacional “Economía Social y Diálogo Social”, Sevilla, 2004, se reclamaba “a los gobiernos y a la Comisión Europea reconocer a la Economía Social como un interlocutor social válido en el Diálogo Social y en el proceso de concertación social al mismo nivel que otros interlocutores sociales ya reconocidos”. 7 En particular, cabe destacar el “Pacto Andaluz por la Economía Social” en España. 8 Según el documento “El Diálogo Social Europeo y el trabajo autónomo”, Madrid, 2004, en la Europa de los quince este sector abarca “más de 25 millones de ciudadanos que ejercen una actividad económica por cuenta propia que significa su principal fuente de renta”, indicando además que “en algunos Estados, como España, Italia, Portugal o Grecia, estos trabajadores independientes, o titulares de microempresas, representan un porcentaje superior al 20% de la población activa y más de un 80% de la estructura empresarial de sus respectivos países”.


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Los modelos sociales en la Unión Europea

JOXERRAMON BENGOETXEA (UPV/EHU) Director científico del Instituto Internacional de Sociología Jurídica de Oñati.

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l Tratado Constitucional proponía un modelo socio-económico para Europa; se trata de la economía social de mercado. Era lo único que había suscitado un consenso en la Convención sobre el Futuro de Europa, cuyo grupo sobre asuntos socio-económicos fue el único de los grupos de trabajo incapaz de alcanzar un acuerdo mínimo. Es cierto que la Carta de los Derechos Fundamentales de la UE contiene importantes declaraciones de principio en materia de derechos sociales y laborales, y también es cierto que desde su creación en 1957, la CEE contenía ya algunos preceptos de gran calado social como la igualdad de retribución entre hombres y mujeres por igual trabajo prevista en el antiguo artículo 119 TCEE. Pero no es menos cierto que si se compara el volumen de disposiciones sociales de lo que es la parte III del Tratado Constitucional, esencialmente coincidente con las libertades fundamentales de circulación y las políticas previstas en el Tratado de la CE actualmente en vigor, las de contenido social pasan casi desapercibidas. No puede excluirse que una de las razones principales para explicar el no de gran parte de la izquierda francesa y neerlandesa esté relacionado con esta carencia social del Tratado Constitucional. Y no es que haya recortado nada de lo poco social que tenía el Tratado CE ni que haya añadido disposiciones de marcado contenido librecambista o neoliberal, que ya existían y estaban plenamente en vigor. La crítica que se ha formulado al Tratado Constitucional se podría igualmente formular hacia el corpus normativo actualmente vigente. Pero quizá la negativa del electorado de izquierdas de esos

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dos países estaba lanzando un mensaje de desencanto hacia la falta de coraje y de valentía o incluso hacia la escasa imaginación solidaria y redistributiva de los constituyentes de la Convención y de la Conferencia Intergubernamental de 2004 en un momento histórico de globalización a gran escala en que se hubiera apreciado muy particularmente un mensaje de modelo social europeo, lanzado al resto del mundo. Dado que el electorado francés y neerlandés se ha pronunciado en contra de dicho Tratado, podría pensarse que ese modelo de economía social de mercado ha sido rechazado, o al menos que ha sido debilitado. Pero, dado que han sido ya más de la mitad de los Estados miembros de la UE los que han ratificado el Tratado Constitucional y sólo dos de ellos quienes lo han rechazado, podría igualmente interpretarse que la gran mayoría de la población europea, mejor dicho, de su ciudadanía, ha sancionado favorablemente y ha otorgado carta de naturaleza a este particular modelo social europeo: economía de mercado sí, pero social. Habrá que intentar entender este aparente oximoron. De hecho, para entender las razones del no, se suele mencionar, entre otras razones, el supuesto déficit social que padece Europa. Pero para entender las razones del sí, gran parte de la izquierda europea, incluyendo el movimiento sindical, ha propuesto dar el visto bueno al Tratado Constitucional precisamente por corregir con lo social aquellos aspectos más potencialmente injustos de la economía de mercado. Nos encontramos como resultado que no disponemos de suficientes claves interpretativas para definir cuál es la posición de la propia izquierda europea res-


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pecto del modelo social del Tratado Constitucional ni respecto de sus méritos o deméritos y nos encontramos incluso con que no sabemos descifrar exactamente el mensaje de la negativa a la ratificación francesa y holandesa pero tampoco sabemos descifrar las ratificaciones de los restantes Estados miembros. Mientras tanto, parece que algunos Estados miembros dan por buena la situación actual de indefinición de Europa y se niegan a reabrir el debate. Lo más tragicómico de la situación es que sea el propio presidente de la Comisión Europea quién proponga paralizar o suspender todo el proceso constituyente. Es como tirar piedras contra su propio tejado. Como consecuencia, Europa parece haber entrado en una crisis y no existe ninguna fórmula mágica para sacarla de la fosa en que se encuentra. Por un lado, la vía constitucional está plagada de dificultades y parece casi imposible ratificar el Tratado sin aportarle modificaciones importantes. Por otro lado, si se quiere negociar un nuevo Tratado, habrá que volver a activar todo el proceso constituyente quizá para recibir una nueva negativa en alguno de los electorados, lo cual parece bien probable. Al Tratado Constitucional le ocurriría como a Sísifo, que cada vez que está a punto de alcanzar la cima de la montaña, se vuelve rodando montaña abajo y vuelta a empezar. ¿Quiere ello decir que nos hemos quedado sin la Europa social prometida? Acabamos de ver que lo que innovaba el Tratado Constitucional en lo social era mínimo, por lo que, en todo caso, la pérdida sería menor. En todo caso, nos quedamos con las actuales disposiciones en vigor. Pero el avance en materia de modelo social no se podrá producir por medio de directivas armonizadoras de las legislaciones y el método comunitario –según el cual la Co-

misión propone, el Parlamento y el Consejo disponen y el Tribunal de Justicia controla la legalidad– sino que se producirá mediante el Método Abierto de Coordinación mediante el cual los gobiernos de los Estados Miembros comparten experiencias y buenas prácticas, benchmarks e indicadores pero no se comprometen a nada que tenga carácter vinculante. Quizá sea esto precisamente lo que le agrada al Presidente de la Comisión. ¿Existe entonces alguna otra fórmula para lograr la Europa social? Si en Europa no existe un consenso en torno al modelo social, y mucho menos aún, si no existe un acuerdo sobre las medidas necesarias para hacer realidad dicho modelo, tampoco existirá una verdadera política so-

cial. Pero sin una política social aceptable Europa no conseguirá alcanzar la legitimidad ni el apoyo ciudadano. Quizá sea entonces más provechoso explorar una tercera vía que nos lleve a la Europa social, sin hacer demasiado ruido. En mi opinión, ahí reside el significado de la cumbre de Lisboa y el método abierto de coordinación. Dado que no se van a aportar a las instituciones comunes las competencias y los recursos necesarios para llevar a cabo un verdadera política social, se trata de que la lleven a cabo los Estados miembros, pero desde una coordinación general o abierta promovida por las instituciones comunes europeas. Como casi todo en esta vida política, cabe una lectura optimista que aproveche las potencialidades de la agenda de Lisboa y cabe una lectura pesimista que enfatice los riesgos de la Agenda.

La lectura positiva es que de esta manera Lisboa permite una diversidad de modelos sociales europeos que deberán alcanzar ciertos objetivos relativos a la lucha contra la pobreza y la exclusión, al aprendizaje permanente, a las tasas de actividad, a las medidas activas para el empleo, a la sostenibilidad de las pensiones, etc. En este escenario cada Estado miembro constituye el foro de solidaridad básica: recauda las contribuciones de los habitantes y proporciona servicios sociales y educativos. Si el Estado está centralizado, estos foros de solidaridad pueden ser regionales o subestatales y, lógicamente, además de los sistemas públicos, cabe toda una gama de servicios de seguro y previsión privados desde las compañías y mutuas de seguros a las instituciones financieras y sus planes de pensiones. Si se coordinan adecuadamente todos estos niveles de solidaridad para maximizar las sinergias, podrían alcanzarse los objetivos que aseguren unas sociedades europeas más cohesionadas y justas, y ello sin crear ningún nivel superior europeo. La lectura negativa consiste en un escenario en el que no se avance en ninguno de los modelos sociales ni en la redistribución solidaria, aumentando las desigualdades y sin garantías sociales sólidas, no se alcanzan los objetivos de lucha contra la exclusión ni de tasas de actividad, el sistema de pensiones quiebra y sólo se desarrollan sistemas privados que van hipotecando los recursos financieros de las rentas familiares; para hacer frente al déficit los Estados deben recortar aún más los gastos, las inversiones, sociales en educación o en I+D+I por ejemplo con lo que se desacelera la transformación hacia una economía basada en el conocimiento y se pierde competitividad global, lo cual disuade a la inversión y la sociedad se 29


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estanca. Ante este escenario, las instituciones comunes sólo son capaces de diagnosticar los males pero no pueden recetar ni desplegar las terapias, ya que los Estados miembros han decidido cercenar sus competencias. La tendencia puede ser positiva o negativa en función de que predominen unos u otros elementos. Lo que está claro es que a las instituciones comunes se les han negado las competencias en materia de política social redistributiva y en materia de empleo. En la cumbre de Lisboa de la primavera del 2000, el Consejo Europeo fijó los nuevos cimientos del modelo social, la versión workfare del Welfare State. El objetivo era, y sigue siendo, que Europa se convirtiera en la economía del conocimiento más competitiva y dinámica del mundo, capaz de crecer económicamente de manera sostenible con más y mejores empleos y con mayor cohesión social. Pero, y es un pero insalvable, a la Unión Europea no se le dan las competencias y los recursos necesarios para desarrollar las políticas que exigiría dicho modelo social, ya que los Estados Miembros conservan todos sus poderes en el ámbito social, sin ceder nuevas esferas de soberanía a las instituciones europeas. Serán pues los Estados miembros los responsables de llevar a cabo las reformas necesarias. Serán también los Estados miembros, en principio, quienes carguen con la responsabilidad y el desgaste que acarrean las reformas estructurales, aunque luego intenten diluir la responsabilidad cuando no intentan cargarla directamente sobre las instituciones europeas. Europa se enfrenta a numerosos retos y dificultades para alcanzar Lisboa: en los planos económicos, educativos, jurídicos, o en los relativos a la política social y de empleo. Entre estos retos encontramos los fantasmas de siempre amenazando al mo30

delo del bienestar, por ejemplo la globalización, la internacionalización de los negocios y de las empresas, las deslocalizaciones, el desempleo y la precariedad laboral acompañados de una escasía de mano de obra cualificada o no, la huída de las inversiones, la insostenibilidad de los sistemas de pensiones, el crecimiento acelerado del gasto social, los cantos de sirena de los sistemas privados de pensiones. A estos fantasmas les acompañan las consecuencias demográficas, el envejecimiento de la población, el descenso en la tasa de natalidad, la necesidad de recurrir a la inmigración coexistiendo con unos flujos migratorios mal gestionados y los retos de la inclusividad social y cultural de los inmigrantes, especialmente acuciantes en las culturas minoritarias. Añadamos los riesgos ambientales como la dependencia energética, el encarecimiento de los recursos energéticos fósiles, el cambio climático, las emisiones de CO2 al ozono, el despilfarro de recursos naturales, la pésima gestión de los residuos no valorizados ni reciclados. La lista se alarga con los desequilibrios existentes a escala mundial en el comercio internacional y con los daños directos y colaterales de una geopolítica unilateralista –guerras, intervenciones, gasto militar–. Como consecuencia de todos estos fantasmas se produce una erosión, una degradación y una fragmentación del Estado de Bienestar, el Welfare State, las mil y una caras del debilitamiento del modelo de estado, pero sin que surja una verdadera alternativa a dicho modelo. Los federalistas europeos pensábamos, y seguimos pensando, que Europa es la verdadera alternativa a la figura del Estadonación exportada desde Europa a todo el mundo. En Europa desde luego el Estado-nación se nos ha quedado muy pequeño. En regiones europeas como la nuestra, la

vasca, se exploran vías que superen los encorsetamientos de los Estados pro sin por ello perder los méritos principales del modelo de Estado del bienestar y las fórmulas colectivas de previsión social. Somos conscientes de que los sistemas públicos de solidaridad están dispersos en una multiplicidad de niveles institucionales –desde el local hasta el europeo– y en una variable combinación de sistemas públicos, colectivo-grupales y privados. También somos conscientes de que los objetivos de la Agenda de Lisboa siguen siendo deseables y que depende de cada uno de los actores el intentar alcanzarlos. ¿Cómo alcanzar Lisboa? Algunos políticos y pensadores, desde la derecha neoconservadora o ultraliberal, proponen una serie de reformas para alcanzar el destino de Lisboa: un mercado laboral más flexible, poco regulado y por ello con bajo nivel de protección, y una reducción de los impuestos sobre los beneficios y sobre las contribuciones salariales. Los neoliberales piensan que si se sube el nivel de protección social, las inversiones huirán y descenderá el crecimiento económico en beneficio de quienes practican el dumping social. En cambio, desde la izquierda la hoja de ruta a Lisboa consiste en aumentar los estándares sociales, en redistribuir mediante los impuestos, en reforzar la protección existente en el mercado de trabajo y ante las contingencias de desempleo, en aumentar y fortalecer los derechos de los trabajadores. Para la izquierda la dignidad de la persona y la propia concepción de la sociedad exigen la protección social, sin tener que preguntarse por la financiación de este esquema. Todas estas respuestas son limitadas y parciales. En el primer escenario quizá se alcance una economía más competitiva y más barata, pero no está claro que la competitividad sea sostenible y


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duradera y además se consigue a costa de las personas y los trabajadores y con un aumento de las desigualdades sociales, especialmente para las personas en situación de precariedad o en la vejez. En el segundo escenario nos encontramos con el déficit presupuestario y el endeudamiento, el desempleo y la inflación y una ralentización del crecimiento y, lo que es peor, desde la perspectiva de la justicia social, sin asegurar la eficacia de la protección social. En cuanto a los retos demográficos, ecológicos, geopolíticos y de desarrollo de las zonas más pobres del planeta, parece que no figuran en la lista de prioridades de ninguno de los polos. Recuérdese que estamos hablando de tipos ideales, no de posturas ni de propuestas concretas. ¿Existe una tercera vía entre derecha e izquierda? Puede el modelo europeo ofrecer una alternativa creíble? Ante los importantes retos mencionados antes, la socialdemocracia europea ha entrado hace tiempo en un debate interesante. La crisis de Europa no se ha de contemplar como un fracaso de la izquierda sino como una oportunidad. Intentaré explicarme: lo esencial de la izquierda, que recoge la socialdemocracia, reside en los valores: la igualdad formal ante la ley y la igualdad real, al menos la igualdad de oportunidades que exige la capacitación de las personas para que puedan desenvolverse adecuadamente en una economía de mercado, todo ello acompañado por un sistema de seguridad social y de protección, una especie de colchón de seguridad para quienes se encuentren en situación de exclusión social con medidas muy especiales de apoyo para quienes se encuentren en riesgo de exclusión. Todo ello viene exigido por nuestra concepción de la dignidad esencial de las personas y de la ciudadanía participativa. A las personas hay

que capacitarlas, por encima de las desigualdades reales existentes –desigualdades en el reparto de los recursos, en el reparto de las capacidades, habilidades y calificaciones, desigualdades en los contextos familiares y sociales, desigualdades de género, culturales e identitarias–. Uno de los campos de prueba más importantes para las ideas de la izquierda reside en los derechos de los niños, en su igualdad real: las desigualdades deben evitarse y corregirse, deben desaparecer o, por lo menos, disminuir. Los niños, independientemente del entorno familiar en que hayan nacido, deben gozar de las mismas oportunidades. En cambio para la derecha las desigualdades son inevitables, incorregibles, naturales, hasta eficaces o en el peor supuesto hasta sagradas. Lo mismo puede decirse a escala planetaria respecto de las desigualdades entre países. El nuevo concepto de ciudadanía que implica la dignidad humana nos hace presente la necesidad de entender la sociedad, la economía, el propio mercado como un orden cooperativo en el que las personas, todas por igual, se tratan con igualdad, respetando su dignidad esencial. Pero históricamente la fórmula de la izquierda para reducir las desigualdades ha sido correctiva o curativa: se intentan corregir las desigualdades que se producen recurriendo al gigantismo del Estado protector del Bienestar. Con la nueva orientación de la socialdemocracia, la tercera vía que supone una hoja de ruta a Lisboa, con el objetivo de evitar los déficit macroeconómicos, de alcanzar la eficacia y maximizar los rendimientos, se pasa a las medidas preventivas. Estas son las políticas preventivas y de capacitación personal que propuso la cumbre de Lisboa (empowerment policies), con el fin de capacitar a las personas para que se adapten y sobrevivan o incluso fructifiquen en

la jungla del mercado libre cuyas leyes principales ya no se cuestionan, son políticas educativas, formativas, de aprendizaje permanente y formación continua, son incentivos al trabajo y a salir de la dependencia, a pasar de la recepción de ayudas a la capacitación y al trabajo reservando las medidas de ayuda y asistencia para quienes realmente lo necesiten y no puedan ser (re)capacitados. El colchón de la seguridad del Estado (o de la colectividad subestatal correspondiente) sigue vigente y para que funcione debidamente es necesario un sistema fiscal universal eficaz, equitativo y progresivo donde contribuyan todas las personas. Además, el objetivo debe ser recapacitar a las personas y apoyarlas en sus redes de solidaridad colectiva: en sus familias, en sus centros sociales y culturales, en sus centros de trabajo, en sus grupos políticos y sindicales, etc. Las fórmulas de atención individualistas que aíslan al individuo de sus redes sociales merman su autoestima y su confianza. En el plano del discurso, la cumbre de Lisboa sugiere la tercera vía y propone reformas estructurales importantes con el fin de garantizar la sociedad de bienestar y el crecimiento sostenido: reformas que afectan a la seguridad social y las pensiones, a las medidas de empleo activas y preventivas, al diálogo social entre los agentes socioeconómicos sobre las condiciones laborales, sobre la formación continua y la llamada flexicuridad. Se discuten criterios mínimos que deban respetar todos los Estados: condiciones de empleo y de trabajo, protección social, seguridad y salud, lucha contra las discriminaciones, acceso al sistema de protección universal, a la renta social y las ayudas sociales, a la educación universal, etc. Ahí reside la tercera vía. La siguiente cuestión es si en Europa existe realmente un 31


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foro o un ámbito para la discusión de estas cuestiones y estas reformas. El paradigma de Lisboa tiene un rasgo marcadamente individualista; se trata de capacitar a la persona, pero en su abstracta individualidad. En cambio, para capacitar verdaderamente a las personas y dotarlas de los instrumentos necesarios para defenderse en el mercado es imprescindible tener en cuenta su dimensión social y colectiva. Lo que le falta a Lisboa no es la solidaridad abstracta de la sociedad sino la solidaridad concreta del grupo, lo que ofrecen los distintos grupos de solidaridad fáctica comunitaria, que vienen a complementar, no a sustituir, a la solidaridad que aporta la sociedad o el Estado del Bienestar. Le falta, como a las teorías clásicas del homo economicus, una visión de la ciudadanía activa. No es que dicha visión no se tenga en la Comisión y en la UE en general, el problema es más bien que no se han ligado adecuadamente la agenda de Lisboa con los discursos de la nueva gobernanza y de la ciudadanía activa. Se han lanzado discursos paralelos que no se encuentran. En los últimos años el ámbito vasco de relaciones laborales y el diálogo sobre la solidaridad socioeconómica se han situado en vías de convertirse en un ámbito de decisión propio. Ese ámbito, con todas sus limitaciones y consciente de todas las reformas que necesita para hacerse más inclusivo, participativo, representativo, democrático, más cooperativo y menos frentista, deberá intensificar las relaciones con otros ámbitos de decisión, como el estatal y el europeo. Desde Euskadi podemos aportar importantes contribuciones en lo relativo a la economía social, con la experiencia acumulada y lo queda por aprender y mejorar. Las fórmulas que se nos proponen desde Bruselas no pueden ser todas importadas o transplanta32

das del new labour o del modelo escandinavo. Tenemos mucho que aprender de las experiencias europeas, cierto, pero también quienes diseñan y discuten de la política social europea deben tener presente la tercera vía vasca, la de las fórmulas de economía social e inspirarse en ella para sugerir otras reformas posibles en la hoja de ruta a Lisboa. No se trata sólo del cooperativismo, ni de las restantes empresas de economía social sino también de experiencias como el reparto del empleo que supuso en su momento el contrato de relevo y que pueden seguir siendo válidas, o de experiencias como las EPSV de carácter colectivo, o de la capacitación de trabajadores conforme al Plan Vasco de Formación Profesional. Estas experiencias deben profundizarse y teorizarse en los ámbitos de diálogo y decisión propios y deben trasladarse a los europeos: a la Comisión, al Parlamento, al Consejo, al CES, al Comité de las Regiones, a las agencias europeas. Hemos sido pioneros en la exploración de la tercera vía y va siendo hora de que el diálogo social europeo abra sus puertas al intercambio de ideas y a la interlocución con nuestra sociedad vasca. Y aquí abrimos necesariamente el siguiente capítulo: conscientes de la necesidad de desarrollar los objetivos de la agenda de Lisboa, conscientes de la existencia de ciertos márgenes de maniobra para optar por nuestro propio modelo, ¿podemos hacerlo con nuestro actual desarrollo institucional y competencial? ¿Necesitamos reivindicar más competencias, profundizar en nuestra capacidad de autogobierno para conseguir diseñar, consensuar e implementar políticas que hagan realidad los objetivos de la Agenda de Lisboa? Parece obvio que la respuesta ha de ser afirmativa. Frecuentemente se tacha de insolidaria la reivindicación de

autogobierno. Así, es insolidaria y egoísta Catalunya porque busca un modelo de financiación autonómica propia dentro de España, pero en cambio España no es insolidaria cuando se opone a la reforma del marco presupuestario y de los fondos estructurales que asegure un mayor flujo de recursos hacia los nuevos Estados miembros, mucho más necesitados. Quienes elaboran este discurso no se autodenominan nacionalistas pero incurren en exactamente los mismos vicios y defectos que achacan a quienes ellos tildan de nacionalistas. La cuestión es dónde se sitúa el foco de solidaridad, lo que podríamos llamar la caja única en la que se centralizan los ingresos de las contribuciones y los pagos de solidaridad. Podemos discutir entonces sobre dónde debe pivotar el centro de la solidaridad: si en el Estado, o en la región (Euskadi) o en Europa, o incluso si pueden combinarse y coordinarse todos estos niveles. Desde Euskadi la reivindicación de más autogobierno trata de consolidar los niveles competenciales adquiridos, de adquirir nuevos instrumentos y poderes para poder adoptar decisiones importantes que persigan eficazmente las políticas requeridas por la Agenda de Lisboa y de insertar adecuadamente estos niveles tanto en el ordenamiento jurídico europeo como en el sistema constitucional español, eso sí, concentrando las decisiones más relevantes en el nivel de nuestro autogobierno autonómico y económico, que nos convierte en el eje sobre el que bascula la solidaridad social en nuestro país. A partir de ese nivel, bien consolidado, se trata de extender los lazos de solidaridad con el Estado, con la UE, y con las zonas más empobrecidas del mundo. Tenemos que demostrar aún más solidaridad en ayuda y cooperación al desarrollo y diseñar para Euskadi una Agenda de Lisboa que favorezca los objetivos del milenio.


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ace mucho, muchísimo tiempo, que el Athletic Club, como proyecto deportivo, pero también como construcción simbólica que recorre tres siglos de historia bilbaína, ha llegado a un callejón sin salida.

Athletic: Donde ganar no hacía falta

PEDRO UGARTE Bilbao, 1963. Es licenciado en Derecho, pero profesionalmente siempre se ha vinculado al mundo del periodismo. Autor de una amplia obra narrativa, sus últimos títulos son “Casi Inocentes” (2004, Premio Lengua de Trapo de Narrativa) y “Mañana será otro día” (2005). En 1997 obtuvo el Premio Euskadi de Literatura.

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Es esta una evidencia dolorosa, pero que cuenta además con una paradójica capacidad para mimetizarse en el ambiente y pasar desapercibida: todos somos tan conscientes de ella como renuentes a manifestarla explícitamente. Ocurre con el Athletic lo que ocurre con ciertos problemas, especialmente con los más arduos y delicados: mantenemos la esperanza de que, si somos lo suficientemente constantes en omitirlos del discurso verbal, desaparecerán para siempre. Al margen de que sea cierto, desde una interpretación gouchomarxiana de la historia, que algunos problemas se resuelven a base de no abordarlos nunca (Todos hemos tenido, me parece, esta divertida experiencia en algún momento de nuestra vida profesional o personal) me temo que la clarificación de los problemas del Athletic no pasa por esa eficaz vía de resolución de los conflictos. Muy al contrario, el Athletic Club ha llegado, como proyecto deportivo, pero también como paradigma social y cultural, a un callejón sin salida y, aunque existe el firme propósito por parte de todo el mundo de no abordar esa cuestión, sabemos que darnos de verdad con este drama colectivo sólo es cuestión de tiempo. Yo he llegado a la conclusión de que los temas que

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se convierten en tabúes dentro de una sociedad no son ni los más graves, ni los más urgentes, ni siquiera los más importantes. En Euskadi, por ejemplo, el conflicto político vasco y la amenazadora persistencia de una organización terrorista han condicionado durante largos años muchas conductas personales, pero nadie podrá decir que la existencia de tal conflicto nos ha usurpado el debate o la polémica. De hecho, la persistencia de la violencia nos ha obligado a discutir constantemente sobre ella, y hacer de nuestros medios de comunicación una enojosa hilera de comunicados partidistas y estériles discusiones sociopolíticas. Los temas tabú, paradójicamente, no suelen ser esos tan graves. En nuestra sociedad, los tabús pasan por proscribir el cuestionamiento de realidades más cercanas y pintorescas, menos trascendentales, pero firmemente enraizadas en el sentimiento colectivo. Por ello tales cuestionamientos despiertan mayor escándalo que cualquier manifestación pública en el terreno político, religioso o moral. Yo sostengo que en el Athletic y en todo lo que el Athletic representa se encuentra lo mejor de nuestro pasado, pero también lo peor de nuestro presente. Bilbao y Bizkaia han emprendido, durante los últimos veinte años, un radical proceso de transformación, un proceso que hunde sus raíces en la etapa política y social que se abre con la democracia y la autonomía, pero que en el caso vizcaíno hace tiempo que configura un proyecto más individualizado y que ha tomado su propio vuelo.


hermes nº:2 de 2. Athletic: Donde ganar no hacía falta. Pedro Ugarte

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Nadie que echara la vista atrás podría haber sospechado, a finales de los años 70 del siglo XX, que el futuro de Bizkaia vendría de la mano del sector servicios, que el turismo alcanzaría cierto peso en nuestra economía o que Bilbao acogería uno de los centros fundamentales del peregrinaje del arte contemporáneo a escala mundial. Y mucho menos nadie habría imaginado los cambios mentales que esa nueva realidad iba a desencadenar en la villa y en el fulgurante proceso de recuperación de su maltrecha autoestima. Esa transformación, que tiene en el campo simbólico y mental su vertiente más profunda, no ha afectado desde ningún punto de vista a la máxima representación del deporte de esta tierra: el Athletic. Todavía más, se percibe la existencia de una hostilidad recíproca (nunca desvelada, pero real), entre el Bilbao de siempre y el nuevo Bilbao, una hostilidad que salpica también la sentimentalidad rojiblanca. Aquel Bilbao antiguo de la banca y del acero, aquel Bilbao cuya única sensualidad compartida, única manifestación estética y única comunión colectiva, pasaba por los sucesos que se desarrollaban en el legendario estadio de San Mamés, hace tiempo que ha dejado de ser el Bilbao contemporáneo, nuestro Bilbao. Con pasmo, con extrañeza, los defensores de ese imaginario asisten a un cambio de coordenadas bastante perturbador, pero en el que el único elemento incólume parece seguir siendo el Athletic. Ni siquiera hay en esta constatación el menor ánimo crítico aunque, como decía al principio, existe tal conjura para no hablar jamás de estos asuntos que su mera enunciación podría pasar por una profesión de hos-

tilidad. Pero realmente no la hay, no puede haberla. ¿Cómo no va a estar el corazón del que escribe teñido de rojiblanco? ¿Es posible haber nacido en Bilbao, haber recibido todos los sacramentos de esta religión futbolística, y no llevarla hasta la tumba? Lo duro, lo verdaderamente grave, es darse cuenta de que la conjura de los necios ha llegado hasta el punto de proscribir cualquier comentario crítico al respecto. Los rojiblancos sabemos muy bien que cuando al Athletic le van las cosas bien no hay lugar (por circunstancias obvias) para la crítica, pero que, del mismo modo, cuando al Athletic le van las cosas mal, la comunidad rojiblanca exige el apoyo unánime, la comunión colectiva,

la insobornable afección a los colores. Y, al mismo tiempo, la legendaria política deportiva que exige la condición de vasco en todos los jugadores del equipo reviste a éstos de un exquisito manto de intangibilidad que les protege de toda clase de críticas y contingencias.

como tal, para el equipo, para el entrenador, para los jugadores, una cortés exención de toda clase de críticas, un mágico salvoconducto que les permite ir atravesando las décadas y los siglos en medio de oleadas de sentimentalidad mal entendida y de una absoluta falta de exigencia deportiva. Por decirlo de otro modo: si el fútbol se ha convertido en uno de los negocios más crueles de la economía de mercado, el Athletic ha conseguido dentro de él un curioso estatus en el que, por una parte, se garantiza la supervivencia y, por otra parte, se exime de cualquier clase de competitividad. Desde ese punto de vista, y aún sabiendo que en contextos como el del fútbol actual tal afirmación no deja de ser relativa, hay que reconocer que el Athletic atesora en su seno una tradición tan prestigiosa que el solo hecho de exigirle que la aumente parece incluso una impertinencia.

Porque la tragedia del Athletic es precisamente esa, y se proyecta en varias direcciones. ¿Quién puede criticar a un equipo que mantiene con valor principios tan heroicos? ¿No merece nuestra institución toda clase de parabienes? ¿No es ya suficiente mérito que siga sobreviviendo, en medio de un mercado tan azaroso como es hoy el del fútbol?

Nada hay más impertinente en el fútbol que sentirse al margen de los resultados. El Athletic, como institución, se sabe a salvo de mayores apremios y la afición del Athletic asume de buen grado el resignado papel que le ha adjudicado la historia. Quizás ello proporcione al equipo una nueva forma de épica, una épica que puede cegar a sus seguidores más rendidos: basta con seguir a salvo, basta con perdurar, para seguir siendo admirables. Por desgracia, preveo que las nuevas generaciones no serán tan fáciles de contentar. Tarde o temprano, alguien se preguntará, en esta villa de prodigiosa energía, por qué en su concepción del fútbol se descarta, por principio, la victoria.

La asunción de la filosofía del Athletic, en sí misma admirable, supone para la institución

Y presiento que la mera formulación de esa pregunta será el principio del final. 35


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D’Aguilera à Anoeta, incidences multiformes d’un partenariat

PEIO ETCHEVERRY-AINCHART Historiagile formakuntzaz (doktoratua), Elkar argitaletxean ari da lanean, argitaratzaile gisa. Gaur egun Donibane Lohizunen bizi da eta herri hortako zinegotzi abertzale dago

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imanche 3 avril 2005, dimanche 2 avril 2006, stade dʼAnoeta à Donostia-San Sebastian. Deux après-midi qui voient le Biarritz Olympique Pays Basque (BOPB) rencontrer tour à tour un adversaire irlandais, le Munster, et un adversaire anglais, Bath, pour le compte de la coupe dʼEurope de rugby. En un an quasiment jour pour jour, le stade dʼun club de football de la Liga espagnole est entré dans les mœurs comme le lieu des grands rendez-vous européens dʼun club de rugby du Top 14 français. Le plus grand stade de football du Gipuzkoa est en passe de devenir en lʼespace de seulement deux saisons sportives le terrain fétiche dʼun club de rugby dʼiparralde. Avec pour poser lʼambiance les ikurrina et les mélodies basques. Personne ne semble plus remettre ce paradoxe politiquesportif en question aujourdʼhui, alors quʼil y a quelques années encore, au printemps 2002, le même projet de partenariat entre lʼantre de la Real Sociedad et lʼAviron Bayonnais avait été refusé par la Fédération française de football en vue de lʼaccueil dʼun tour de coupe de France. Est-ce même encore un paradoxe ? Pourrait-on encore imaginer quʼune vision archaïque tolérât que les capacités dʼaccueil dʼun petit stade ne puissent être suppléées par celles du stade de la plus grande ville voisine, même située sur le territoire dʼun autre État, en vue de célébrer par le sport la construction européenne ? Au-delà du simple partenariat technique, il nʼen reste pas moins que le phénomène porte en lui un certain nombre dʼincidences. LES CONTRAINTES TECHNIQUES À la base du problème, une « simple » question tech-

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nique: comment prévoir lʼafflux soudain dʼun nombre de spectateurs disproportionné par rapport aux capacités dʼaccueil du stade dʼAguilera à Biarritz ? Depuis que du fait dʼune politique volontariste et ambitieuse, notamment en termes budgétaires, le BOPB tient le haut du pavé tant au sein du championnat de France que de la coupe dʼEurope, le club se retrouve à lʼétroit dans sa petite enceinte. Si des travaux dʼagrandissement sont actuellement en cours, il reste impensable quʼune ville de 30.000 habitants cherche à se doter dʼun stade équivalent aux temples de lʼovalie que lʼon retrouve dans les îles britanniques, dʼautant plus que sa proche voisine bayonnaise nourrit également quelque ambition pour son propre club local. Songerait-on à voir se construire deux grands stades à 5 km de distance, pour une population ne dépassant pas 150.000 habitants dans lʼagglomération, à moins que les logiques intercommunales actuellement préconisées pour tous les domaines de lʼaménagement du territoire dans lʼÉtat français nʼencouragent à la construction dʼun stade omnisports unique pour toute la communauté dʼagglomération… Il est donc clair quʼà lʼheure actuelle lʼavenir européen dʼun club du Pays Basque nord, quel que soit le sport, entre dans un cadre dʼéchelle différente, également incompatible avec le périmètre de la Région Aquitaine, que dʼaucuns auraient souhaité référent. En effet, le plus grand stade français proche du Pays Basque se situant à Bordeaux soit à environ 200 km, la solution doit être recherchée ailleurs. Depuis plusieurs années, au minimum depuis la création du stade dʼAnoeta au début des années 1990, la logique aurait


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voulu que les grands événements sportifs concernant les équipes du Pays Basque nord sʼorganisent à Donostia. Mais le caractère pour le moins sporadique de lʼaccès des dites équipes à lʼélite jusquʼau début des années 2000 nʼa guère encouragé à cela, les parties en présence continuant à sʼignorer superbement. Cʼest bien durant les 5 dernières années, avec notamment la montée en puissance du BOPB sur le plan sportif, que la question sʼest posée dans toute son acuité, entraînant un certain nombre de problèmes.

avec le sacro-saint attachement au pré-carré français, indivisible et indissoluble? Quoiquʼil en soit, le pas franchi le 3 avril 2005 a créé un précédent, comme avait créé un précédent la première décision de démarrer le Tour de France cycliste à lʼétranger, modèle aujourdʼhui décliné par exemple durant le Giro italien. Il symbolise dans le sport une réalité que le monde politique aurait probablement voulue plus concrète, sans pour autant sʼen être encore donné tous les moyens : lʼintégration européenne.

LES ENJEUX POLITIQUES La Fédération Française de Rugby a bien perçu la nature des problèmes techniques posés par les dirigeants du BOPB, mais les incidences politiques et sociologiques de lʼéventualité de partenariats avec Saint-Sébastien dépassaient le seul cadre du sport. Lorsquʼil sʼagit de voir une équipe basque du championnat de France évoluer dans le stade dʼune des équipes de football emblématiques du Pays Basque sud, les enjeux politiques interfèrent immanquablement. Cʼest pourquoi le BOPB a toujours pris soin de rassurer les ministères français des sports et de lʼIntérieur quant à lʼesprit de sa démarche : point de mélange entre aspects sportifs et politiques, leur choix sʼest porté sur Anoeta non parce quʼil sʼagit dʼune ville du Pays Basque mais parce que cʼest le seul stade permettant dʼaccueillir à proximité près de 35.000 spectateurs. Un second élément ne peut être posé de manière affirmative : un tel événement aurait-il pu être possible dans le cas dʼune compétition dite « nationale » (par exemple la coupe de France) ou est-il toléré dans le seul cas dʼune compétition européenne, permettant de manière plus aisée de rompre

L’INTÉGRATION EUROPÉENNE Au-delà des contingences techniques et politiques, lʼorganisation dʼun match du BO-

PB à Anoeta représente la preuve de lʼintégration euro-régionale du Pays Basque. Elle participe dʼune logique qui nʼa pas attendu 2005 pour se mettre en place, mais qui nʼen est encore quʼà ses débuts. Songeons notamment aux échanges qui existent déjà de manière régulière dans le domaine universitaire et de la recherche ; dans le domaine des transports avec en particulier une coopération entre les aéroports de Bilbao, Fontarabie et Biarritz ; dans le domaine de la santé entre les hôpitaux de Saint-Sébastien et Bayonne ; dans celui des activités portuaires entre Bilbao, Pasaia et Bayonne. Et bien sûr, cherchant à terme à coordonner cette intégration de la manière la plus harmonieuse possible, lʼEurocité qui fait de Biarritz et DonostiaSaint-Sébastien des partenaires privilégiés au sein de lʼArc Atlantique. Le sport nʼest quʼune des

déclinaisons parmi dʼautres de la formulation de Bernardo Atxaga, pour qui Euskal Herria est devenue « Euskal Hiria ». Intégration européenne par le sport donc, mais aussi élément de sociabilisation par excellence. Il est vain de penser constituer une euro-région ou une eurocité sans penser à faire de ses habitants des européens de cette région ou de cette vaste conurbation. En cela, la recherche de vecteurs de construction identitaire est fondamentale et le sport en est lʼun des principaux. Il y a quelques années encore, entre la fin de la dictature franquiste et lʼentrée de lʼEspagne dans lʼUnion européenne, les habitants de Biarritz, dont inévitablement les supporters du BOPB, ne voyaient dans les habitants de Saint-Sébastien que des voisins dʼun pays étranger arpentant les centres commerciaux du BAB ou envoyant leurs enfants dans les écoles de la Côte basque. Aujourdʼhui, prenant lʼavion à Bilbao, faisant eux-mêmes leurs courses à Saint-Sébastien, allant voir le concert dʼun grand groupe de rock international au vélodrome dʼAnoeta, ayant la même monnaie, les habitants de Biarritz apprennent à connaître ces voisins. Ainsi dans la continuité de ce phénomène, une dernière déclinaison thématique se doit dʼêtre soulignée ici, celle qui fait dʼun club comme le BOPB un puissant vecteur de construction nationale basque. LA CONSTRUCTION NATIONALE Lors des rencontres contre Munster ou contre Bath, ces supporters biarrots découvrent des Donostiar qui vivent cette même identité basque au quotidien. La rencontre sportive les amène à partager le drapeau dans les travées dʼAnoeta, à chanter les mêmes chansons lors du poteo dans le vieux Donostia… à supporter la même équipe du BOPB 37


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parce quʼelle est du Pays Basque. Lʼintégration européenne, on lʼa vu, est à lʼœuvre et son catalyseur est le plus puissant qui soit, puisque cʼest celui qui fait partager des émotions comme seul le sport peut en procurer. Cet élément se retrouve à lʼéchelle de Biarritz quasiment au quotidien, de sorte que lʼappellation Biarritz Olympique Pays Basque elle-même en est le reflet assumé. Ainsi donc le Biarritz Olympique qui vient de célébrer ses 90 ans sʼest auto baptisé officiellement Biarritz Olympique Pays Basque comme pour mieux porter lʼidentité dʼun territoire. On a lʼimpression que la symbiose avec lʼidentitaire donne ici aussi de la force à lʼéquipe et de la ferveur aux supporters qui demeurent des accélérateurs de performances. Le complexe sportif dʼAguilera qui tous les ans construit de nouvelles tribunes ou rénove ses installations sʼest doté dʼune signalétique bilingue très parlante. Dans la présentation des matchs lʼeuskara est devenu langue officielle au micro dʼAguilera, à parité avec le français. Mais le phénomène ne se limite guère à des mesures en termes de signalétique ; il est bien plus profond, irriguant toute la communauté des supporters du club. De par sa position de pointe au sein du Top 14, le BOPB sʼest peu à peu imposé comme la vitrine sportive du Pays Basque nord. Cela signifie quʼà lʼoccasion de ses diverses confrontations, cʼest une identité partagée qui est défendue par 15 acteurs sur le terrain. De fait, cela se manifeste tout particulièrement lorsque lʼadversaire est parisien voire palois, lʼopposition devenant celle des Basques contre le club de la capitale ou celui du chef-lieu dʼun département dont Iparralde demande aujourdʼhui la scission.

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Ce particularisme se marque alors par la mise en exergue de symboles forts, au premier rang desquels se situe lʼikurriña. Le drapeau des sept provinces basques est désormais tellement apparenté BO quʼil arrive fréquemment que des personnes souhaitant acheter un ikurriña se présentent à la caisse dʼElkar Megadenda de Bayonne en demandant « avez-vous le drapeau du BO ? » Il en est de même pour les chants basques. La langue étant le marqueur identitaire principal du peuple basque, mais sa connaissance allant sʼaffaiblissant, cʼest par le fait de scander, même phonétiquement, certaines des chansons basques les plus connues que beaucoup de Biarrots soulignent leur particularisme. Boga boga ou Hegoak, dont le véritable sens est bien souvent méconnu voire purement et simplement ignoré, servent désormais à marquer une basquitude que lʼon laisse désormais de moins en moins à la porte du stade. Car telle est lʼambigüité du phénomène, qui fait que le supporter biarrot est culturellement et politiquement plutôt français durant lʼannée, mais devient plus basque que les Basques lorsquʼil soutient son équipe de rugby. En cela réside le fort potentiel du sport, un potentiel à ne pas négliger: une identité ne vit que si elle remplit une fonction sociale, si elle est utile. De même que la musique basque nʼest véritablement devenue à la mode quʼà partir du moment où elle sʼest débarrassée de son image archaïque pour explorer les sonorités du folk ou du rock, le sport est devenu vecteur de construction identitaire lorsque cette identité a été assimilée à lʼidée de modernité, et accessoirement de victoire. Et aujourdʼhui la logique devient rétroactive : une société sʼidentifie au modèle cul-

turel dont son équipe favorite sʼest dotée. Plus le BOPB met lʼidentité basque en avant, plus cette dernière sera attractive. Dans cette construction le fait que justement cela soit le rugby qui génère ce besoin identitaire et cette absolue nécessité dʼaffirmer une basquitude à travers chants, ikurrina, bilinguisme, appellation etc. cela nʼa rien de surprenant. Le rugby est un sport de contacts, dʼagressions et de défis physiques bien délimités qui demandent avant tout de la solidarité entre les partenaires. Une identité affirmée, affichée, et en rupture avec les images présentées par les autres clubs français et à fortiori européens est un facteur éminemment porteur quant on connait lʼimportance des supporters dans le sport collectif de très haut niveau. La forte identité basque colle bien au rugby lui-même, au style de jeu pratiqué par lʼéquipe du BOPB, et à lʼimage romantique du club et de sa ville, qui reste une petite ville à la présence anachronique dans le panorama rugbystique européen. Ainsi le sport et plus particulièrement le rugby joue donc son rôle de vecteur identitaire. La culture basque méprisée il y a encore 30 ans est aujourdʼhui revendiquée et porteuse car vectrice dʼautres valeurs. De manière peut être superficielle certes, mais qui ira progressivement vers une quête de sens. La portée dʼun match du BOPB à Anoeta dépasse bel et bien les seules contingences techniques ; elle crée un point de socio-centrage autour dʼune identité, dʼabord sportive, puis territoriale. Elle en devient un gage de succès de la construction européenne au niveau régional, et de la construction nationale à lʼéchelle dʼEuskal Herria, pour peu que les logiques étatiques ou financières ne viennent pas lʼentraver.

ANNE-EMMNANUELLE BEIGBEDER Née à Toulouse en 1974, de nationalité française et américaine. FORMATION: 2001. PARSONS SCHOOL of Design-New School University, New York NY, USA. Bachelor of Fine Arts (BFA). 1993-1994. Académie Charpentier (Paris), préparation aux Ecoles Supérierures dʼArt. 1993. Baccalauréat, Paris, FRANCE. EXPERIENCE PROFESSIONNELLE: 2004-2006. Professeur dʼart à lʼEcole dʼart de Bayonne, FRANCE. Lʼatelier de créativité dessin-peinture pour adolescents.


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Kepa Junkera: “Me gustan los creadores, los que buscan un espacio”

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Entrevista: Blas Bermúdez. Fotografía: Ángel Ruiz de Azua

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uarenta y un años, unos ojos claros que escudriñan lo que la gente no se para a mirar, y en plena creatividad vital y musical. Kepa Junquera atesora multitud de galardones, incluido un Grammy, sin que el tiempo ni la fama le hayan nublado cada minuto de esfuerzo y sacrificio que hay tras cada uno de ellos. Está agradecido con su pasado, su familia, su barrio y sus primeros pasos con León Bilbao, y esperanzado con su futuro, sus hijos y el espacio creativo que queda por explorar. Ha pasado de ser considerado un intruso en un mundo cerrado y desconfiado a ser profeta de lo rural en la urbe, embajador de Euskadi allá donde les gusta la música, e importador y coleccionista de experiencias que enriquecen su obra hasta ser solicitada para compartir los escenarios mejor considerados. En su refugio de Busturia, custodiado por las encinas centenarias de Urdaibai y cobijado por el calor familiar prepara su último trabajo que verá la luz en setiembre.


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clave de cultura vasca, en el sentido de defender lo nuestro, con nuestro propio lenguaje. Pero, por otro lado, en cuanto a mi entorno social, en ese Rekalde en el que yo me crié, había gallegos, gente de León, de Extremadura... eran mis amigos con los que vivía otro tipo de lenguajes cercanos. Yo no tenía ni idea de muchísimas cosas que existían. Estando tan cerca, a nosotros nos enseñan francés, nos llevaban a Francia, pero no a Gernika o a Hondarribia. En ese periodo, coincidiendo con mi etapa adolescente, es cuando empiezo a descubrir algunas lagunas. Siento la llamada de la música y empiezo a ampliar mi horizonte. Gracias a un instrumento como la trikitrixa descubro otra Euskadi más rural, con una serie de tradiciones, de fiestas, de formas de relacionarse, que chocaba un poco con mi entorno más próximo. Con la trikitrixa empiezo poco a poco a escalar peldaños. Empiezo a tocar en romerías, en pasacalles... Tocas en un sitio, te conocen y te llaman a otra fiesta... No entra ni el marketing ni la publicidad. Yo soy autodidacta. Era algo muy sincero. Empiezas a descubrir otro mundo, a ver que aquí no hay sólo ciudad sino también esos pequeños núcleos que tienen una idiosincrasia, una personalidad.

Tu vida se ha movido, paradójicamente, entre dos mundos más bien extraños. Eres una persona de ciudad que ha transformado la percepción de un instrumento siempre asociado el mundo rural. ¿Cómo has vivido ese paralelismo? Me vienen muchas reflexiones personales unidas a mi vida profesional. Hay unos paralelismos que he ido sintiendo. Mis padres eran gente humilde, trabajadores, y su meta era la de muchos padres en aquel momento, que sus hijos estudiaran. En mi casa siempre he vivido en

Pero, a su vez, en ese mundo rural, en ese mundo de la trikitrixa, yo para ellos soy extraño. Porque yo soy Kepa Junkera, de Rekalde. El euskera no es mi lengua materna. Veo que mi presencia produce cierta extrañeza y eso me obliga, entre comillas, a tener que ganarme un público. Yo era una persona tímida, bueno... sigo siéndolo, pero en aquel momento... el poder ponerte a tocar delante de gente ha sido uno de los milagros personales. Pero en ese mundo sí percibo que soy un extraño. “Pero... ¿cómo? ¿toca trikitrixa y no sabe euskera?” En realidad a mí lo que me estaba gustando era la música, no sólo un instrumento ni una conducta que ellos la tenían como muy cerrada. Me encuentro entonces con que, por un lado, en ese Rekalde, en ese Bilbao soy un extraño, en el sentido de que no hay escuelas, tienes que aprender tú por tu lado, y en el otro lado hay un tipo de standard muy establecido. Por ejemplo, si hay a lo mejor 300 trikitrilaris que tocan y sólo uno que no sabe euskera... casualidad soy yo. 41


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Pero a mí me gusta ese mundo y me gusta ese ritmo, pero me gusta más allá. Empiezo a descubrir otras músicas a través de los discos, a través de mis pequeños viajes. Surgen también los problemas familiares. Yo era buen estudiante y tenía una lucha interior que se debatía entre la música y los estudios. Incluso empecé Económicas un par de años. Pero a la vez, tus reflexiones tienen una clara orientación. Te dices: Soy un privilegiado en el sentido de que puedo conocer este mundo, me empieza a gustar el jazz, la música clásica... pero yo intento buscar mi propio lenguaje. Empiezo a sentir que si soy capaz de dar mi propia visión es donde voy a sacar una personalidad; si copio creo que al final me va a faltar algo. Empiezo a tocar en algunos sitios más alejados de nuestro entorno con la consiguiente sorpresa de mis amigos. “¿Has tocado en Segovia? ¿Pero ahí les gusta la trikitrixa?” Oyes pequeñas cosas, sencillas, que no son ni libros de filosofía ni pensamientos muy profundos, pero sí son pequeños detalles que te hacen percibir que la gente de aquí también tenemos una serie de tópicos estandarizados. Yo voy por ahí y me reciben fenomenal, sin ningún problema. Creo que la música es bueno exportarla. Te desarrollas profesionalmente, vas a tener más posibilidades de hacer cosas. Me gusta mezclarme y conocer gente. Pero ya no sólo en el campo de la música, en el campo de la creación en general. Para mí es una suerte el poder conocer a un pintor, a un escultor, un escritor, un músico... 42

Alguien en especial, algún perfil de músico... Me gustan sobre todo los creadores, los que buscan un espacio, los que tienen algo que aportar. Muchas veces no va unido a la técnica y al conocimiento, no son la gente que más sabe, pero tienen algo que te llega.

¿Es una creatividad más espontánea, más interna, menos asociada a la cultura de conocimientos? Sí. A mí me puede gustar una persona no profesional de la música. Muchas veces el viajar te da unas visiones diferentes. Lo que tú te crees que es el problema más importante, a lo mejor a 300 kilómetros tienen otra cosa en la cabeza. Eso por ejemplo en el mundo de la trikitrixa sí lo he comprobado. Recuerdo que en el año 1988 tuve muchos contactos con el mundo de la trikitrixa rural, por decirlo de alguna forma. Me presenté a dos concursos importantes y yo fui con mi propia música, la música que yo había hecho, partiendo del propio instrumento. Anteriormente había ganado gente muy buena, a la que yo admiro, pero con la música que les hacían otros músicos, acordeonistas.


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Me criticaron mucho, sobre todo en Gipuzkoa, que es donde más se vivía. Decían que no era trikitrixa, cuando yo había hecho esa música partiendo de la trikitrixa. Hay una esencia en los instrumentos. La música está por encima, pero los instrumentos tienen cada uno una esencia unida a las limitaciones. Muchas veces, si tienes muy abiertas las posibilidades, tu creatividad se puede dispersar. Es en la limitación donde puedes conseguir buscar una forma propia de hablar. Pero ¿qué pasó con los puristas? Noté que algo pasaba, que se movían los cimientos. No entendían que iba con un lenguaje adaptado para ese mundo. Iba con la idea clara y con la seguridad de decir: “voy con mi propia música, que por primera vez se está empezando a componer”. Con ese tipo de innovaciones, que yo pensaba que iban a ser positivas, me di cuenta que tenía un rechazo. Vas por la vida pensando que vas a aportar y de repente hay un grupo de gente que, por lo que sea, te rechaza. La trikitrixa de Bizkaia era más recia, menos elaborada, pero con mucho carácter . Me acuerdo de Arandia, de Arrola, de Piti, y de otros muchos que interpretaban con mucha fuerza. La de Gipuzkoa ha sido más elaborada. Yo soy un fan de la

trikitrixa de Gipuzkoa, de Laja, de Epelde, de Martín... de Tapia, de los jóvenes, de infinidad de gente interesante. Pero creo que sí les chocaron las propuestas que yo llevaba. Muchas veces te da pena que no te conozcan porque cambiaría mucho la percepción de las cosas. ¿Has transformado el mundo de la trikitrixa hasta el punto de que la percepción social ahora es de que has llevado ese instrumento de la fiesta popular a los escenarios más reconocidos? Claro. Pero es que a mí no sólo me gusta ser intérprete. Por ejemplo, en el disco que estoy preparando que saldrá en septiembre, a mí me gusta hacer la música, me gusta producir, me gusta la idea de la portada, de 43


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He tenido la suerte de tocar en el Festival de Vitoria con grandes figuras. Nunca haría jazz porque no puedo competir con ellos. Tienes que conocerte personalmente y decir que “yo no haría esto” porque creo que es patrimonio de la humanidad pero es patrimonio también de unas generaciones. Y es un lenguaje. Puedes aprender un idioma pero es muy difícil que le puedas dar una entonación, que aprendas unos giros exactos, si es que vas a buscar la esencia, como a mí me interesa. A mí me gusta poder darlo todo, expresarlo todo.

compartir todo, todo el proceso creativo, de crear un equipo. En mi caso, en el tipo de producciones que realizo, necesito mucha gente; la gente te tiene que conocer, te tiene que aguantar. Va a haber temas en los que mi participación con la trikitrixa va a ser mínima, pero yo voy a estar detrás. Cada día me gusta más estar en esa esencia, no tanto en ese aparente primer plano, sino en el corazón más que en la piel. Pero eso tienes que escucharlo, tienes que verlo, tienes que sentirlo. Pero tú eres consciente de que desde el punto de vista social se te mira como un auténtico innovador. Con el tiempo tienes ideas a muchos niveles. Mi osadía personal va un poco conmigo en el sentido de intentar esa búsqueda de nuevos espacios, de darle siempre la vuelta a las cosas. Tengo una forma de tocar. Me gusta improvisar. Me aburro si toco una canción igual. ¿Las influencias del jazz? Del jazz en el sentido de que son gente libre. Hay cosas que tampoco me atraen. Hay músicos que tienen que meter mucha armonía, hacerlo muy complicado, como muy cerebral. Una melodía sencilla no tiene por qué ser peor. 44

Soy una persona de la calle; he conseguido unas cosas, pero siendo siempre muy normal y sabiendo mis limitaciones. Ojalá hubiese leído quinientos mil libros, y hubiera tenido los mejores profesores del mundo, supiera 50 idiomas... pero tú no puedes echar la mirada atrás. Tienes que intentar desarrollarte y, si encima quieres presentar algo a la sociedad, tendrás que ser relativamente inteligente para conseguir algo que sea atrayente para que te escuchen. No te gusta la rutina. Yo estoy en el otro lado, con lo que conlleva a nivel personal de esfuerzo, de sacrificio. Soy un recopilador de cosas, de todas estas cosas que a mí me han ido llenando y creando mi propio mundo. Con este proyecto que tengo ahora entre manos intento aportar no sólo ya a la música vasca sino a la música que a mí me gusta. Con osadía y humildad, pero también dentro de mi fuerza y de mi ambición. Me considero una persona a ese nivel muy valiente, no tengo miedo a hacer no sé qué disparate. ¿Lo tuyo es una búsqueda permanente? Para mí es lo natural. Estos días he estado en Nápoles hablando y grabando a un grupo que descubrí en Agadir y que tocan una especie de toneles. La semana anterior estuve en Madrid grabando a una cantante de Azerbaiján. Estoy en esa línea de intentar que gente o culturas que yo admiro, que tienen una personalidad muy fuerte, participen conmigo y yo con ellos. Es recíproco lo que consigues. Por ejemplo, en el disco que estoy preparando hay gente de todo el mundo. No es ni música de aquí ni de allá. Lo estoy situando mucho en el concepto de ciudad. A pesar de que ésta es una música como muy relacionada con el verde, con el mundo rural, yo intento darle un giro. Si lo coge una persona del mundo de la trikitrixa le va a costar más entenderlo porque para ellos esa música es una música muy unida a la fiesta, a la fiesta de la ermita, a la romería, y para mí esta música ya es algo más. ¿De dónde procede el instrumento? Hay una teoría de que vino con unos trabajadores italianos que vinieron a construir el ferrocarril del Urola; y luego claramente con los marineros. Pero estamos hablando de un instrumento relativamente joven. No es ni como este caserío ni como ese de atrás. Estos que os he enseñado son franceses, de 1840. Aquí se introdujo en torno a 1890, 1900, 1910.


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Reflexiones sobre el País ¿Cómo ves la situación de nuestro País ahora? En todos los viajes que he hecho a lugares del primer mundo, del segundo y del tercero te das cuenta de situaciones que viven y las comparas con las tuyas y con tu entorno. Siempre he intentado ser positivo en un mundo en el que hay gente que es negativa, que no entiende la vida como algo creativo. Pero... entrando más a fondo creo que la situación que se da en estos momentos era necesaria. Son muchos años y al final te puede pasar que lo que es un problema se convierta en una situación de pesadez, que quite muchísima energía a otros niveles. Muchas veces las sociedades funcionan por momentos y situaciones que no son reales. Creo que había un hastío, sobre todo en España, hacia nuestra tierra. Es bueno que se intente hablar un poco menos de lo nuestro y que la gente que está ahí metida intente llegar a puntos en común para que no vuelva la violencia. Eso hace muchísimo daño porque, si te toca, creo que es muy difícil perdonar o entenderlo. En tantos años le ha tocado a mucha gente. Sí, a muchísima. En un país tan pequeño como este siempre tienes... siempre te toca directa o indirectamente. ¿Ves el futuro con esperanza? En la sociedad, los problemas a nivel universal, que nos van a afectar mucho, son muy importantes y eso sí te da un punto de pesimismo. Cuando eres una persona muy activa, con mucha energía y muchas ganas de hacer cosas y ves gente que está en esa pelea de no sé qué interés y que los nudos se hacen cada vez más fuertes, a mí me cuesta entenderlo. Y desde luego hay cosas a nivel personal que yo nunca haría. Intento ser lo más coherente posible con este mundo y el momento que nos toca vivir, que creo que puede influir en el futuro del planeta, más que en cosas que me parecen del pasado. He tenido la suerte de conocer hace poco Sarajevo, hablar con gente que te cuenta lo que ha ocurrido, su historia. La comparas con la tuya y con tu entorno y haces una valoración a muchos niveles, y entonces te dices: está claro que tienen muchos problemas para poder salir y ver la luz. Se queda pequeño nuestro conflicto. Si lo comparas con los Balcanes sí. Hace diez años que acabó la guerra pero en el ambiente se respira tristeza. No lo han superado. Quedan, según las estimaciones, casi dos millones de bombas sin explosionar. Mira, esta bala es de Mostar. La han convertido en un objeto decorativo. Estuve dudando

si traérmela o no. Pero pensé que si con esto puedes colaborar pues... adelante. Es un símbolo que te recuerda que hay un tipo de gente, no sé por qué, pero en todas partes del mundo, que está enrevesada. Siempre va a estar revolviendo, siempre va a estar dándole la vuelta a otra mucha gente. Yo, en mi entorno veo a mis padres, por ejemplo, o a la gente que me rodea, con ambiciones muy relativas, o sea, muy sencillas, que no veo que sean capaces de hacer algo tan bárbaro. ¿En qué piensas cuando percibes esa tristeza? Hombre, tenemos un nivel de sensaciones que nos obliga a posicionamientos. Pero si no estás metido dentro también cambian la percepción. No me gusta hablar de esas cosas porque depende de lo que tú estés implicado en ese tipo de conflictos. Y muchas veces me pregunto a mí mismo: ¿según quién lea lo que digo qué puede pensar? ¿Cómo lo va a interpretar? ¿Se viaja más cómodo ahora que se supone que no hay violencia? Sí. Lo que pasa es que cuando yo viajaba relativamente no cómodo, tenía tantas ganas que iba como si fuera el mejor viaje del mundo. Nunca he tenido grandes problemas. En todos los países que he estado –donde más he tocado ha sido siempre en España– siempre ha habido una gente fantástica, gente que miraba más allá. Algunos incluso nos admiran en demasía. Tenemos una leyenda. Yo he sido más de desmitificar y pensar que cada uno hace lo que puede o lo que sabe. Y en ese caso, hombre, evidentemente tenemos muchos valores, pero como todo el mundo. 45


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Y hablando de transformaciones, ¿hemos pasado de ser anónimos en el mapa a figurar? Las cosas van cambiando con el trabajo del día a día. Nadie te regala nada en ese sentido. Nosotros venimos de una cultura en la que si haces una empresa es para toda la vida, o si haces esto otro es para siempre. Pero todo eso va a cambiar. Antes pensábamos que IBM era el gran monstruo y de repente han surgido otras que la han desbancado. O sea, en la sociedad va a haber muchísimas transformaciones. Y yo he tenido muchas veces que explicar, hace muchos años, cuando era difícil explicarlo, que Bilbao era bonito... La música y la vida son emociones que transcienden el aspecto visual y de la piel que tú puedas tener. ¿Cómo puede decir un tío de Nápoles que es una ciudad bonita a pesar de ser sucia, caótica y decadente? Es difícil... pero a mí me gusta. Ese Bilbao... ¿para mí cómo no va a ser una de las ciudades más bonitas del mundo? Pero ahora, al margen del sentimiento personal, yo creo que la transformación es objetiva. Hombre... ha sido un milagro. Si lo comparas con Nápoles podrías comer un huevo frito en la calle en Bilbao. ¿Hay también una transformación en el plano cultural? Eso va a ser más difícil. Mira, mis aitas no me podían comprar una trikitixa y ahora ya ves todas las que tengo. ¿Significa que mis hijos van a tocar porque tienen aquí esto? No. Para mis hijos pueden ser sólo objetos lo que para mí son experiencias de vida. Mira, esta está firmada por Caetano Beloso, en Río. Para mí es algo más que un objeto. Tienes 46

que intentar ver más allá. En definitiva, construir estos grandes edificios no significa que vaya a cambiar la gente. En Bilbao había una fuerza anterior. Yo creo que aunque no se hubiesen hecho esas inversiones tan fuertes, la gente sí le iba a dar algo más a esta ciudad. Y hay algo que para mí es fundamental. Tú puedes tener un conservatorio increíble como edificio, pero el que tiene contacto con el chaval es el profesor y las experiencias que éste aporta. Tú tienes que intentar que los profesores sean interesantes, y no sólo con título, sino con experiencias personales: que haya viajado, que haya podido transmitir, que sea más visionario. Yo creo que el esfuerzo que tenemos que hacer en Euskadi a nivel cultural es ese. Intentar romper tópicos y avanzar. No sé de qué forma ni cómo, pero yo creo que ahí está la auténtica revolución. Va a ser difícil verla porque muchas veces quienes toman las decisiones ¿qué experiencias han tenido? ¿les interesa? Ahí es donde yo creo que está la complicación, más que en –que está muy bien por supuesto– que sean buenas las comunicaciones, que sea una ciudad limpia... Eso desde el punto de vista digamos de administración y material, pero ¿qué pasa con los creadores? En Nápoles hay una cantidad de tiendas de música increíbles y una movida cultural alucinante. Yo creo mucho, como te digo, en la educación, en los profesores. Astor Piazzolla, por ejemplo, uno de mis músicos favoritos, un músico argentino que revolucionó el tango, sabía música clásica y tocaba también tangos por las noches. Era capaz de ir al teatro Colón a ver los ensayos con partituras y luego estar hasta las tres o cuatro de la mañana tocando tango en todos los garitos. Hacía arreglos, tocaba el piano y sabía escribir una sonata. La Embajada de Francia le concedió una beca para ir a París a estudiar con Nadia Boulanger, que era una amiga de Stravinski, una gran pedagoga. Él tocaba muy bien música clásica y componía. Pero un día, en una charla distendida, su profesora le preguntó: ¿tú de qué te ganas la vida? Y éste, un poco avergonzado le contestó: “Pues tocando tangos”. “A ver, tócame algo”, le dijo la profesora. Y le tocó un tango suyo. La respuesta de la profesora después de escuchar aquella pieza fue contundente: ¡Déjate de hacer bobadas de sonatas y dedícate realmente a esa música! Por eso te digo que los profesores y la gente que transmite para mí es clave. Yo creo que aquí deberían hacer un esfuerzo por cimentar muy bien todo lo que es la enseñanza. ¿Tenemos gente preparada para vivir esas transformaciones, para afrontar todas esas cosas? Yo creo que sí hay gente con muchas experiencias diferentes, maltratados en cierta medida. Creo que las administraciones muchas veces no han tenido la sensibilidad suficiente. Ha pasado en la música tradicional. De León Bilbao, por ejemplo, que


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para mí ha sido uno de los grandes genios de la música tradicional, hay dos grabaciones por ahí perdidas y cuatro fotos. No ha habido nadie que haya dicho: ¡Pero si ésta es nuestra esencia! En cambio hay quinientas grabaciones de Beethoven con todo tipo de orquestas. ¿Por qué? Porque lo de Leon Bilbao les parece algo menor. Era lo que le pasaba a Piazzolla: “A ésta cómo le digo yo que estoy hasta las cuatro de la mañana chun-pa-chun, con la peña ahí soplando y el otro por aquí haciendo no sé qué... cómo le digo yo a esta señora que...”. Pues aquí ocurre eso.

En cambio, si apuestas por eso, si aguantas los tirones que te van a dar y las tonterías que puedes oír, que son cincuenta mil, un día te encuentras con que está ahí, en tu sitio. Yo creo que aquí hay gente muy interesante, y sigo diciendo que de los jóvenes se puede sacar mucho. 47


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No sé si hay una cultura de los grandes actos, de no sé que conciertos mastodónticos, pero creo que es en el contacto de tú a tú donde se puede sacar más la esencia y el potencial. Y que la gente joven tenga ganas de viajar. Darles la oportunidad de que conozcan otras culturas, que estudien en otros sitios. Se observa cierta crítica en lo que dices. Yo soy muy crítico con mi País a todo ese nivel. Aunque no me suele gustar decirlo de esta manera porque yo creo que tampoco es mi trabajo. Intento que mi música vaya un poco más allá que sea también una discusión no verbal. Pero hay gente que no lo ve o no quiere verlo. En mi caso intento que sea mi trabajo lo que hable y lo que discuta. ¿Y cual es vuestro papel como referentes culturales? Ya que somos un país pequeño, nuestra imaginación tiene que ser extraordinaria; tenemos que intentar que la creatividad sea una pasada, tener una fuerza porque de lo contrario no vamos a poder competir. Tenemos que buscar la esencia, la personalidad, a todos los niveles: en televisión, prensa, revistas... de lo que tú quieras. Se trata de buscar espacios, apostar más a largo plazo. Las nuevas generaciones tienen que abanderar eso, tenemos que transmitirles que hay muchísimos caminos interesantes. Sin falsa modestia. Defínete a ti mismo. Me considero una persona muy introvertida, en el sentido de que yo rompo un poco con el concepto incluso de cuadrilla. Soy todo lo contrario. Muchas veces me he aburrido en ese tipo 48

de encuentros. Soy una persona mucho más de mundo interior, introspectiva. Muy observador, muy curioso. Me gusta analizar con la mirada los lugares, la colocación de las cosas, lo que me transmiten. Pero también me considero muy ambicioso en el sentido creativo. Y a veces un poco egoísta porque necesito mi propio ritmo. Pero en líneas generales soy normal. No creo en los tópicos, ni de artistas ni nada de eso, a pesar de que pierdes un poco de leyenda. También me gusta discutir mucho conmigo aunque luego tengo valentía y seguridad en cuanto a hacer algo; soy capaz de afrontarlo. Y creo que tengo también capacidad de motivar a un equipo. En cuanto a otros niveles, soy una persona muy familiar, me gusta mucho estar con mis hijos, compartir muchas cosas con ellos. No me gusta ir a fiestas ni a que me vean en ningún sitio. ¿No haces vida social? No, muy poco. Hombre... intento ser agradable con los profesionales de todo este mundo; a todos los niveles. Pero no es mi medio, sinceramente no lo veo. Por ejemplo, a nivel de prensa no entiendo este tipo de espacios, de fiestas y de movidas, de fotos, de crónicas sociales... Yo eso no lo entiendo. En definitiva, soy una persona muy normal, de aquí de toda la vida, tranquilo, y que me gustan mucho mis proyectos, que haría más proyectos, más trabajos... Me gusta mucho la música local, de coros, de recuerdos especiales que tengo por ahí, me gusta la música colonial, tiene algo.

Siempre buscando que quien esté detrás de esos instrumentos, de esa propuesta, tenga algo, que aporte algo.

Y una última curiosidad. Has dicho antes que eras autodidacta. Sí. Yo he ido al conservatorio pero esto siempre lo he hecho todo de oído porque no había ningún método. Es más... tengo un suspenso en armonía y lo quería poner de portada en un disco. He aprendido todo de oído, sacando canciones. Nadie me ha enseñado a hacer una canción. Tuve la suerte de colaborar con Oskorri. Es otro tipo de escuela. Hombre... vas aprendiendo porque es inevitable. Yo conozco más el lenguaje de la intuición, de la búsqueda personal. Ahora incluso doy clases, en el Centro Superior de Música, de todos estos instrumentos y de mi experiencia, a gente del jazz y de música clásica. Pero echo de menos no haber tenido algún profesor o profesores de los que aportan, como te decía antes, experiencias y vivencias personales. Mi madre, sin ella saberlo, ha sido una profesora. Tiene mucha energía, mucha fuerza, su forma de sentir el ritmo... simplemente viéndolo se te transmite. Es un tipo de enseñanza en la que muchas veces el profesor no sabe que lo ha sido y el alumno tampoco sabe que ha sido alumno. ¿Indirectamente te hubiera podido influir tener profesores de las características que apuntas? O condicionar. Al final nunca se sabe. Yo creo que cada uno tiene su experiencia. Cuando ya tienes cierta madurez quizá sea el momento de poder retomar ciertas cosas, lo que pasa es que no tienes tiempo. Pero este puede ser el momento, en esta segunda etapa de tu vida que es cuando mejor puedes aprovechar una serie de conocimientos. Pero en aquella primera etapa... acudir al conservatorio era como ir al hospital.


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1. INTRODUCCIÓN El artículo pretende ser una breve presentación del proyecto de un Centro de Gran Ciencia a ubicar en Bilbao o su entorno. El contenido intenta cumplir, sucintamente y sin tecnicismos, la función de hacer llegar al lector no especializado una información fiable y asequible. Con el fin de facilitar su lectura, el texto se articula alrededor de varios apartados que van desde la nueva imagen de Bilbao y su entorno hasta el acuerdo, a firmar, entre el Gobierno Vasco y el Central en relación con el Centro. En este recorrido se describirá someramente el tipo de instalación, sus aplicaciones y su repercusión socioeconómica. Incluso nos hemos permitido la libertad de indicar algunas posibles acciones como sugerencias para los responsables políticos que deben tomar decisiones.

Un centro de gran ciencia en Bizkaia. Una fuente de neutrones por espalación

M. J. TELLO F. LEGARDA J.J. GOIRIENA DE GANDARIAS, (UPV/EHU) F. ALBISU, (SENER)

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El contenido del artículo se apoya en dos estudios realizados por los autores para la Diputación Foral de Bizkaia en 2002 y el Gobierno Vasco (GV-EJ) en 20051 así como en un documento elaborado por un grupo de especialistas internacionales2 en 2005 en el que, con unos argumentos similares a los empleados en nuestros estudios, llegan a las mismas conclusiones. 2. LABORATORIOS DE GRAN CIENCIA En un informe de la Dirección General XII de la Unión Europea (UE), coordinado por A. Hingel, se define una gran instalación científica como un centro multidisciplinar de investigación y servicios concebido para satisfacer una alta demanda, nacional e internacional, en términos de conocimiento, experiencia y profesionalización. En lenguaje especializado, a un centro de este tipo se le define como instalación de investigación a gran escala o laboratorio de gran ciencia. Un centro de esta naturaleza es una instalación dónde los usuarios, investigadores de ciencia básica o aplicada, ingenieros y tecnólogos acuden desde sus laboratorios, centros tecnológicos o empresas para realizar sus medidas. Por tanto al ser un centro de servicios debe apoyarse en una plantilla de muy alto nivel tecnológico. 3. BILBAO Y SU ENTORNO EN LA UE Desde hace varios años el País Vasco en general y Bilbao en partícular, están realizando un gran esfuerzo para conseguir su inclusión entre los países innovadores en el entorno internacional. La nueva imagen se apoya en una apertura a las manifestaciones culturales del momento y en una transformación industrial hacia sectores basados en las nuevas tecnologías y en el conocimiento. En este camino el País Vasco necesita que Bilbao, por su tamaño, dirija sus acciones a formar parte de los llamados escenarios T2 en el mapa de la UE. A ellos pertenecen las ciudades emergentes de una determinada dimensión como, por ejemplo, las del eje Londres/París/Francfurt/Milán. Esta aspiración de Bilbao está en línea con las directrices de la UE que recomiendan incrementar el número de escenarios T2 en Europa. Para ello


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indican que deben aplicarse políticas correctivas que permitan, entre otras cosas, la ubicación en ellos de Centros de Gran Ciencia, así como incentivos para retener y atraer a los investigadores y a los jóvenes brillantes. En resumen, se puede decir que son políticas dirigidas a generar nuevos entornos de elevada calidad de vida. Debemos recordar que en nuestro entorno ya han iniciado el camino Madrid y Barcelona y, actualmente, lo intentan Sevilla y Valencia. Estos escenarios comprenden, además del centro principal, un entorno geográfico de beneficiarios con un mínimo de población entre 5 y 7 millones de habitantes. Para conseguir esta meta Bilbao y su entorno próximo (Gran Bilbao) han empezado a tomar iniciativas desde hace algún tiempo: transformación de la ciudad, museos, recinto ferial internacional, parque tecnológico, etc. Pero, como se decía antes, además de todo esto la mayor parte de los escenarios T2 debieran poseer alguna gran instalación científica que actúa como imagen, atractor y garantía científico-tecnológica para la inversión y desarrollo de empresas de base tecnológica tanto productoras de bienes como de servicios. Los hechos anteriores son los que estimularon a la Diputación Foral de Bizkaia a definir la instalación más adecuada para Bizkaia teniendo en cuenta, por un lado, el mapa de grandes instalaciones de la UE y, por otro, el contexto español dónde, solo caben tres o cuatro centros de esta naturaleza. La propuesta de la Diputación fue ratificada por una comisión de grandes infraestructuras creada por el Departamento de Industria del GV-EJ. Comisión que contó con unos 40 asistentes de las tres Universidades, centros tecnológicos, industria y administración, más un experto internacional en grandes instalaciones. La comisión, prácticamente por unanimidad, dio el sí a la propuesta vizcaína de una fuente de neutrones por espalación de tamaño regional, en el sentido europeo del término, con aplicaciones médicas, científicas, industriales y de servicios a otras áreas. 4. CONOCIMIENTO CIENTÍFICO Y DESARROLLO TECNOLÓGICO El primer requisito para el diseño, construcción y operación de un centro de este tipo es que en el entorno exista capacidad probada de desarrollar tecnología. La CAPV ha realizado en los últimos 20 años un extraordinario esfuer-

zo que se ve reflejado en la existencia de tres Universidades con diferentes especializaciones tecnológicas, una importante red de centros tecnológicos, un buen número de empresas capaces de abordar proyectos de I+D+i en las tecnologías implicadas y unas buenas ingenierías acostumbradas a trabajar en proyectos internacionales de alta tecnología. Así, las empresas del País Vasco tienen una importante participación en el diseño y construcción de elementos para las Grandes Instalaciones europeas. En el ámbito científico, aunque el centro debe abarcar toda la UE, si nos circunscribimos al ámbito regional todos los indicadores permiten concluir, sin triunfalismos, que el volumen y la calidad de la ciencia española en general, y la del País Vasco en particular, ha llegado a esa situación crítica en la que una o dos instalaciones de Gran Ciencia, en territorio español, inducirá el salto definitivo que nos sitúe entre los países con un alto nivel de innovación. Hoy el volumen de usuarios españoles en la grandes instalaciones de la UE se puede cifrar por encima de los 2000. Por tanto se puede afirmar que la existencia de una instalación de esta naturaleza animará a que muchos más grupos, de un amplio abanico de campos del conocimiento, se reciclen para dar un salto definitivo a nivel internacional. 5. TIPO DE INSTALACIÓN Y BREVE DESCRIPCIÓN A partir del análisis de todas las posibles opciones junto con sus oportunidades en el marco de la UE, los expertos indicaron que la Instalación requerida debe ser un Laboratorio Multidisciplinar de Investigación y Servicios en Medicina, Ciencia y Tecnología articulado alrededor de lo que técnicamente se denomina una Fuente de Neutrones por Espalación. En este punto se debe aclarar que estamos ante un gran proyecto tecnológico cuyo producto final es una instalación científica multidisciplinar apta para ser usada por científicos, médicos y tecnólogos. No es este el lugar para una descripción técnica de la Instalación, pero con el fin de que todos los lectores interesados puedan ver el alcance de la misma, se dan algunas pinceladas usando una terminología sencilla. La primera pregunta que nos surge es el por qué de los neutrones. Indicamos a título de ejemplo dos respuestas, una científica y otra estratégica. La primera se deriva 51


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del hecho de que los neutrones son unas partículas muy pequeñas y neutras, características que le dan un gran poder de penetración en la materia. Estas propiedades hacen que una parte de la información microscópica que se obtiene con los neutrones no puede ser obtenida con ninguna otra técnica. Además, como veremos más adelante, se puede decir que es la técnica experimental más extensa en aplicaciones. Desde el punto de vista estratégico éste es el momento adecuado ya que en la UE, que tiene actualmente el liderazgo científico mundial en el uso de neutrones, sus instalaciones basadas en reactores, excepto una, están en el final de su ciclo de vida. Esta es una de las poderosas razones por las que una nueva fuente de neutrones, que estaría operativa en 8 años, ocupará un nicho de mercado científico- tecnológico en Europa en el momento adecuado. Por tanto se cumplirían las exigencias de la definición que se apuntaba al principio: “un gran laboratorio regional con utilización internacional”. Los neutrones son producidos al incidir protones de alta velocidad sobre un metal (llamado blanco). Por ello la instalación consiste, fundamentalmente, en un anillo donde son acelerados los protones y un blanco de espalación donde se producen los neutrones. Del anillo pueden extraerse protones con diferentes energías para otras aplicaciones como, por ejemplo, terapia oncológica. En cuanto a los neutrones, éstos son conducidos a los aparatos dónde se realizan las aplicaciones científicas, tecnológicas, médicas o industriales.

Figura 1. Esquema de la Instalación en el que se ha mostrado el acelerador de protones con la salida para la protónterapia y la fuente de neutrones con varias salidas a los aparatos de medida. 52

6. APLICACIONES EN MEDICINA De entre las múltiples aplicaciones en este campo nos centraremos en dos. La primera sería la producción de isótopos de vida corta para diagnóstico y tratamiento médico (ver por ejemplo el semanal de El Correo del 30/01/05) y la fabricación de radiofármacos para diagnóstico. La segunda de las aplicaciones tiene que ver con el cáncer. En este caso es interesante reseñar que los datos de 2004 sobre el cáncer en la UE (antes de la ampliación) indican que se producen alrededor de 1.200.000 casos nuevos por año. La mitad de ellos son curados con cirugía, radiación, la combinación de ambas y con quimioterapia. Pero existe un 18% que teniendo un diagnóstico precoz no pueden ser curados ni por cirugía ni por radiación convencional. Esto último es debido a que, a pesar de los avances técnicos de los últimos años, la dosis de radiación que llega a los tejidos sanos es superior a la de los enfermos. Por tanto es la tolerancia del tejido normal la que limita la dosis. En estos casos es donde la protónterapia tiene un gran interés derivado, de las cada vez mejores definiciones de perfiles y de unas mayores eficiencias biológicas. Los protones actúan predominantemente en las zonas elegidas por el terapeuta, es decir, sobre el tejido tumoral, con reducida acción sobre los tejidos que le rodean. Por esta razón es la única terapia que puede ser aplicada a tumores dónde el tejido normal, delante, detrás o bordeando el tumor, tiene una baja tolerancia a la radiación convencional. En este grupo están los tumores de cerebro, ojos, cuello, médula, algunos de próstata, etc. En definitiva, se puede decir que este Centro situaría a Bilbao entre una elite mundial a la que pertenecen muy pocas ciudades (Boston, Loma Linda, Upsala, Zurich, París,…). 7. APLICACIONES EN LA INDUSTRIA, SERVICIOS E INVESTIGACIÓN Los neutrones que se obtienen en la fuente y los protones que produce el acelerador pueden ser utilizados, por medio de diversas técnicas e instrumentos, para aplicaciones en la industria química, mecánica (automóvil), electrónica y semiconductores, plásticos y carburantes, industria espacial y de la construcción, en la industria alimentaria (agricultura, pesca, etc.), en los estudios ecológicos (contaminantes en suelos, aguas o atmosféricos), en arqueología y antropología, oceonografía, criminología, etc. Por último es importante reseñar sus aplicaciones relacionadas con la energía. En este sentido es de reseñar su


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complementariedad con el proyecto ITER con el cual sería factible alcanzar algún acuerdo. Un resumen general de campos de aplicación aparece en la figura adjunta.

Figura 2. Resumen de los campos del conocimiento en los que los neutrones tienen importantes aplicaciones. A modo de ejemplo se indica una de las técnicas de amplio uso industrial: La Radiografía / Tomografía neutrónica. Su uso se debe a la alta penetración de los neutrones en la materia, así como, a su capacidad para distinguir elementos ligeros. Sus posibles áreas de aplicación son la inspección y ensayo no destructivo, la ingeniería inversa (análisis del diseño de componentes no accesibles), el desarrollo de motores (visualizando componentes en funcionamiento y funciones), la dinámica de fluidos en sistemas cerrados, la física de la construcción y edificación (absorción de agua), las ciencias de la vida (circulación de fluidos), la física del suelo/agricultura, la arqueología, etc. Por otra parte los neutrones y protones se aplican en la mayor parte de los campos emergentes de investigación y desarrollo ligados a la ciencia de materiales, microelectrónica, nanotecnologías, física, química, biología, medicina, ciencias de la tierra, etc. Así, por ejemplo, los neutrones son una herramienta muy potente para el estudio de las membranas biológicas, para obtener la estructura molecular de las interfases entre diferentes materiales (por ejemplo entre un émbolo y el aceite lubrificante), para el estudio estructural de emulsiones/micelas y materiales porosos como pintura, leche, chocolate o cemento, por poner algunos ejemplos. Para la investigación en cada campo es necesario el diseño de ins-

trumentación, uno de los aspectos tecnológicos más importantes en relación con la innovación. A modo de ejemplo, y con una terminología un poco más técnica, se indican algunas otras áreas de investigación. Estructura de materia blanda: polímeros, gomas, mezclas de polímeros, Estudio de la estructura de emulsiones/micelios y materiales porosos: pintura, chocolate, leche o cemento, emulsiones complejas en el rango de las nanoescalas, microestructura de aleaciones, “composites” y materiales nano-estructurados, estructuras magnéticas de micro-dominio, determinación de la estructura cristalográfica y mejora de materiales convencionales y composites, estructuras a escala malla/atómica de materiales y estructuras magnéticas, texturas, catálisis, adhesivos, surfactantes sobre superficies líquidas, estructura de la unión de multicapas magnéticas, uniones polímero-polímero, superficies metálicas, etc. 8. IMPACTO DEBIDO A LA CONSTRUCCIÓN Y OPERACIÓN Los proyectos de esta naturaleza se abordan en los países desarrollados como un plan de desarrollo científico-tecnológico con el que el sistema público quiere lograr varios e importantes objetivos. A modo de ejemplo se indican tres de ellos para el País Vasco. -Situar a Bilbao y al País Vasco en el mapa de lo que se llama la gran ciencia y conseguir que, en el futuro, algún grupo de investigación vasco sea verdaderamente el lider mundial en algún campo de la ciencia o la tecnología. -Incrementar la capacidad de las industrias vascas para participar en proyectos transnacionales de alta tecnología. -Fomentar y crear en el entorno de la instalación industrias de alta tecnología así como la transformación de algunas de las existentes. Como estamos hablando de una inversión importante, los promotores deben esperar unos retornos razonables en tecnología, en la I+D+i, en la industria, en servicios médicos, en prestigio, etc. Estos representan lo que llamaríamos el impacto económico total producido por la inversión. Simplificando, se trata de contraponer unos gastos calculados reales frente a unos retornos estimados que, en parte, son virtuales. En cualquier caso se debe resaltar que sobre estos temas hay que tener en cuenta la experiencia enriquecedora de situaciones similares, planteadas en otras regiones de Europa y que aparecen en el informe de la IAEA citado en la nota 2. 53


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A modo de pincelada indicaremos que existirá una importante transferencia de tecnología punta externa en el diseño de algunos elementos para los cuales no existe una capacidad local. Esta tecnología se sumará a la generada por las empresas del País Vasco y del resto de España encargadas del diseño y la construcción del resto de elementos con la participación de muchos sectores. A modo de ejemplo citaremos ingenierías, constructoras, industrias mecánicas con robótica, nuevos materiales, tecnologías de alto vacío, industrias del sector eléctrico-electrónico con conjuntos electromagnéticos muy especiales, sistemas de control y medida, empresas informáticas, empresas del sector metalúrgico, etc. A todos estos sectores hay que añadir la oportunidad de que el País Vasco entre en el sector de la gran instrumentación, y con ello en el mundo de las tecnologías emergentes. Se puede adelantar que, por lo menos, un 85% de la tecnología puede ser creada y producida por empresas del País Vasco y del resto de España. Cuando la instalación esté en operación debe ser para su entorno un polo de actividad científica, tecnológica y de servicios médicos e industriales, así como un poderoso foco de atracción exterior; sea para tareas de investigación fundamental, de I+D, programas o servicios. El número de científicos extranjeros o del resto de España que se acerquen al País Vasco será, como mínimo, de cien estancias por día. Por otra parte las Universidades, los centros tecnológicos y muchas empresas se verían muy beneficiados por una instalación científica de primer nivel. Además debido a que el uso de la instalación exigirá la colaboración de estos tres agentes, se generará una sinergia capaz de crear nuevas empresas en sectores emergentes, tal y como ha ocurrido en otras regiones europeas. A lo anterior hay que añadir el impacto derivado de la utilización de la parte médica a un nivel internacional y la segura mejora del sistema educativo en los campos de la ciencia y la tecnología de los que depende, en gran medida, la riqueza del País Vasco. Dentro de la parte médica hay que tener en cuenta la producción de isótopos. Por último se puede decir que es un proyecto con una indudable resonancia socio-política en el interior y en el exterior del País Vasco. 9. COMENTARIOS FINALES En nuestra opinión, el País Vasco tiene al alcance de la mano una oportunidad histórica de dar un salto, inimaginable hace muy pocos años, hacia la elite en la que se encuentran los países con una ciencia y una tecnología de vanguardia. Simultáneamente se incrementa notablemente, en 54

el aspecto clínico, la calidad de vida de sus ciudadanos y se transforma en un referente mundial en ese campo. Además, bien planificada podría ser un referente europeo para estudios relacionados con la energía, uno de los retos para los próximos años, sobre todo si tenemos en cuenta que el ITER se ubica, definitivamente, en Francia. Para abordar un proyecto de esta envergadura es necesaria la colaboración entre las administraciones autonómas y la central (EJ-GV, Diputación Foral de Bizkaia y Gobierno Español). Incluso, si fuera posible, la de la UE. En este sentido se puede adelantar que la UE, en su próximo programa Marco, abre líneas de ayuda novedosas que permiten ver, con cierto optimismo, la participación de la UE en el diseño y desarrollo de, por lo menos, la instrumentación. Desde un punto de vista político existe un acuerdo PNV-PSOE para la construcción de una fuente regional de neutrones por espalación en el País Vasco. El acuerdo político se debe sustanciar con la firma de un convenio que regulará, entre otras cosas, la participación económica de las administraciones y la figura jurídica con que se acuerde (consorcio, fundación, etc.). Finalmente se debe apuntar que recientemente se ha despertado, en Europa, la reconsideración de un antiguo proyecto, abandonado hace tres años, de una gran fuente europea de espalación. Sin embargo, es opinión mayoritaria entre los grandes especialistas que el futuro de este proyecto es, cuando menos, incierto y, en caso de hacerse, muy difícil que venga a nuestro País. Por estas y otras muchas razones, pensamos que el único camino, si el País Vasco quiere tener una instalación, es que el convenio contemple la construcción de la fuente regional, sin perder de vista la opción a la europea, si se diera esa oportunidad. Esto permite ir avanzando técnicamente en el proyecto regional, en aquellos aspectos del proyecto que son de utilidad para la fuente europea, planteamiento que nos dará más fuerza, desde el punto de vista técnico, en nuestra aspiración al europeo, y que es compartido por muchos de los especialistas europeos que van a participar en parte de las decisiones técnicas. NOTAS 1 Un Centro de Gran Ciencia para Bizkaia. Estudio preliminar. Editado por la Diputación de Bizkaia (2002) Fuente de Neutrones por Espalación en el País Vasco. Estudio conceptual. SAIOTEK (2005). 2

Development oppotunities for small and medium scale accelerator driven neutron sources. Ed. by International Atomic Energy Agency (2005).


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Montenegro ha escogido la independencia El plebiscito constitucional registró una asistencia masiva, pero la soberanía se recuperó sólo con un 0,4% de votos por encima del mínimo requerido

VALENTÍN POPESCU Estudios de Derecho en la Universidad de Barcelona, titulado por la Escuela Oficial de Periodismo de Madrid. A partir de la primera mitad de los años 50: redactor jefe del semanario de información general “Sábado Gráfico”, redactor de la “Agencia Efe”, informativos “TVE”, semanarios “Actualidad Española” y “El Caso”, entre otros trabajos periodísticos. Autor de un ensayo sobre la xenofobia en la Alemania de este siglo.

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l pasado domingo 21 de mayo el pueblo montenegrino (algo más 650.000 almas) recuperó su soberanía. A tomar la decisión acudió prácticamente toda la población: más del 86% (el quórum mínimo era de más del 50%”). Ganó la independencia por una mayoría reducidísima, superando en un medio por ciento el 55% mínimo exigido para la salida de la Federación con Serbia (10.826.000 habitantes). Esta Federación era el resto de la República Yugoslava y surgió a raíz de las “cuatro guerras balcánicas” provocadas por Slobodan Milosevic durante su mandato en Belgrado. Fue sorprendente y positivo que pese a la pasión con que acudieron a las urnas independentistas e integristas y la tradicional querencia montenegrina a la violencia, estos comicios se desarrollaron en un ambiente de tranquilidad realmente ejemplar. SIN SERBIA SERÁ MÁS FÁCIL INGRESAR EN LA UE De todas formas, el retorno a la soberanía fue decidido tanto por orgullo y conciencia nacional como por interés. Para los montenegrinos es evidente que la incorporación de su país a la Unión Europea será mucho más fácil y rápida si optan solos que si van emparejados con Serbia. De esta incorporación se espera un resurgimiento económico que sin una decidida ayuda exterior sería lento y paupérrimo. Este argumento sirvió este mismo domingo en el referéndum chipriota acerca de la reunificación de la isla con el norte turco. Los grecochipriotas, que ya pertenecen a la UE, rechazaron la reunificación porque están seguros de que reduciría

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su actual nivel de vida dado el atraso y mala administración del Chipre turco (reconocido como nación solamente por Ankara). Durante generaciones el término “balcanización” ha tenido un sentido peyorativo. Con esta expresión se designaba un problema violento, insoluble, querencias centrífugas y originado por una falta total de coherencia política y sentido común de los protagonistas. En una palabra: se trataba de la forma de ser política de los países balcánicos a lo largo de varios siglos. Y, en líneas generales, esto fue cierto... con una salvedad: y es que esta es exactamente la política que las potencias occidentales practicaron y practican en los Balcanes para temas de esa parte del Continente desde hace más de siglo y medio. SERBIA, EL GENDARME DE LOS BALCANES Este marasmo europeo oriental viene de lejos. La larga agonía del imperio otomano, simultanea con la pujanza de la Rusia zarista y las dificultades internas austro-húngaras obligó a las grandes potencias occidentales del siglo XIX –Francia y Gran Bretaña– a intervenir en los Balcanes para establecer una constelación de fuerzas a su gusto. Es decir, un Gobierno militarmente tan potente como para tener la región quieta y que siga al mismo tiempo una política de hostilidad latente hacia el eje Berlín-Viena. El que la organización política y geográfica de los Balcanes establecida por los turcos a lo largo de los cinco siglos de su ocupación tuviera poco que ver con las realidades históricas y étnicas de la zona les importó a los occidentales


hermes nº:2 de 3. Plebiscito histórico en Montenegro. Valentín Popescu

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bien poco. Consecuentemente, tampoco les interesó lo más mínimo cuan justificadas eran las reclamaciones territoriales y soberanistas de cada región y nación resurgida allí debido al declive otomano. Para París y Londres, en los Balcanes había demasiados “iguales” luchando entre sí por volver a ser quienes fueron o, por lo menos, volver a ser independientes. En París y Londres inquietaban los inacabables conflictos balcánicos (en primer lugar, porque no los entendían) y no querían tampoco enviar los propios soldados allá. Así que la solución adoptada fue designar un “gendarme” para la zona y se optó por Serbia dadas sus dimensiones, su posición estratégica y, sobre todo, su poderío militar a la sazón. Ella debía ejercer el control político-militar sobre los Balcanes de acuerdo con los intereses francobritánicos. EN EL SIGLO XX, PEOR Esta idea –más justo sería decir, alcaldada– del siglo XIX se acentuó aún más en el XX, tras la enorme convulsión socio-histórica que fue la I Guerra Mundial. Y el primer ministro serbio en aquellos años, Nikola Pasic, aprovechó la oportunidad para extender el territorio serbio en nombre de la unificación nacional y la preeminencia regional. No era esta precisamente la visión de los pueblos vecinos llamados a bayonetazos por Belgrado a unirse a Serbia, pero Pasic se sabía respaldado por los vencedores y montó el 13 de noviembre de 1918 una farsa política llamada “Asamblea de Podgorica” (capital de Montenegro) por la que los montenegrinos se unieron a Serbia. En aquel proceso no se habló de Yugoslavia, sino de la “nación de los pueblos croata, serbio y esloveno”. Hay que re-

saltar que Pasic logró el más difícil todavía diplomático de hacer que una nación balcánica que había sido aliada de los vencedores en la recién terminada I Guerra Mundial, ¡desapareciese en la paz! Los montenegrinos no fueron siquiera nombrados en la mentada nación de los tres pueblos, pero sí incorporados por una martingala. Lo poco que tuvo de espontánea aquella decisión de Podgorica se vio enseguida con la sublevación de gran parte de los montenegrinos en 1919, una rebelión de partisanos mal armados, peor organizados y pésimamente dirigidos que fue aniquilada a cañonazos por el Ejército serbio que –a diferencia de los montenegrinos– sí disponían de artillería. La paz interior la acabó de asegurar una repre-

sión policial-militar serbia de los años 20 que habría hecho las delicias de Milosevic, Karadzic, Mladic y demás dirigentes “serbistas” de las cuatro guerras de Milosevic. Y así, en 1920 el rey Alejandro I de Serbia pudo incluso disolver la Iglesia Ortodoxa montenegrina y traspasar todo sus bienes a la Iglesia Ortodoxa serbia. Hay que recordar al respecto que las Iglesias nacionales ortodoxas son autocéfalas. El riesgo de una resistencia nacionalista amparada por la Iglesia montenegrina quedaba así descartado radicalmente. DE TITO A MILOSEVIC Si el reino yugoslavo había sido una apuesta anglo-francesa, el III Reich optó durante la II Guerra Mundial por todo

lo contrario, volviendo a desmembrar Yugoslavia en sendas naciones independientes, Montenegro entre ellas. Aquella fue una situación pasajera e Yugoslavia renació con la derrota del III Reich, ya no como reino, sino como república federal comunista bajo la presidencia del Josef Broz “Tito”. Este fue consciente de los profundos problemas que encerraba una nación –sea reino o república federal comunista– creada a calzador y estableció para los distintos pueblos del país unos derechos autonómicos generosos sobre el papel, pero que se ejercían de forma más o menos restrictiva en la medida en que la coyuntura política de cada momento debilitaba o fortalecía el poder del Gobierno federal. En las postrimerías del régimen de Tito las tensiones internas fueron enormes a causa, sobre todo, de las exigencias políticas eslovenas y kosovares. El sucesor de Tito, Milosevic, no quiso desarrollar la estructura federal de Yugoslavia sino que optó por la vieja fórmula de la gran Serbia del siglo XIX. No se había percatado de que habían cambiado Occidente, la comunidad internacional y, sobre todo, también la pasividad de las poblaciones federadas. Peor aún: en mengua del realismo, practicó una política de odio racial contra todo lo que no era serbio en Yugoslavia y desencadenó cuatro guerras, a cual más bestial (Eslovenia, Croacia, Bosnia-Herzegovina y Kosovo), que fueron sendas derrotas militares y diplomáticas para Belgrado. Esto abría la puerta a un retorno a la “sensatez histórica” en los Balcanes Occidentales, dejando que cada comunidad recuperase su soberanía y pactase su supervivencia económica libremente; en el caso de Kosovo y Bosnia-Herzegovina solo hasta 57


hermes nº:3 de 3. Plebiscito histórico en Montenegro. Valentín Popescu

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cierto punto por ahora. Los deseos para ello no faltaban en las antiguas repúblicas federadas de Yugoslavia que aún no se han independizado, pero... Pero Occidente seguía y sigue empecinado en su apuesta decimonónica de una Serbia fuerte. MATRIMONIO A PRUEBA Y A PLAZO Y una Serbia maltrecha en todos los aspectos por la política de Milosevic y con las heridas económicas de los cuatro conflictos sin cicatrizar es hoy en día todo menos fuerte. Así que ante las clarísimas tendencias separatistas de los dirigentes montenegrinos, las potencias occidentales, con la Unión Europea en primer término, no le permitieron a Montenegro lo que habían apoyado en los casos de Eslovenia y Croacia: la soberanía plena. Y decretaron que Serbia y Montenegro formasen un Estado Federal a plazo y a prueba. Después de tres años –es decir, este mes de mayo– se habría de decidir por un plebiscito montenegrino si la Federación debía subsistir o disolverse, recuperando cada Estado su soberanía plena. Esta nueva alcaldada occidental quedó redondeada con un baremo alto para la soberanía: en el acuerdo de federación a plazo se especificó mínimo de votantes que deberían tomar parte en las consulta para que esta surtiese efecto fuese de “más del 50%” y que era imprescindible que el “sí” obtuviese por lo menos el 55% de los votos emitidos. Tampoco hay que olvidar que esta Federación por gracia de occidente ha tenido durante sus tres años de existencia dos

capitales (Belgrado para todo menos la judicatura, residente ésta en Podgorica); dos monedas, ya que en Montenegro el € es de curso legal; dos alfabetos (el latino en Montenegro y el cirílico en Serbia y Montenegro septentrional); dos sistemas fiscales; dos normativas aduaneras; una aduana interna y hasta dos criterios morales, si se tiene en cuenta que Montenegro ha pagado unas indemnizaciones (de cuantía simbólica tan sólo, pero indemnizaciones al fin y al cabo) a Croacia por los daños sufridos en su reciente guerra de independencia. MONTENEGRINOS POR AMOR A MONTENEGRO Y por último, cuatro datos para terminar de enmarcar a los protagonistas del –por ahora, último– plebiscito europeo de independencia. La decisión resultaba difícil para los mismos consultados, porque las políticas practicadas en los Balcanes Occidentales –desde la de Milosevic hasta la otomana– han fomentado de tal manera la mezcolanza étnica, cultural y religiosa en toda la zona que hoy en día no existen criterios objetivos para definir a un montenegrino como tal por razones idiomáticas (el yekavo es un dialecto del serbio), religiosas o étnicas. El que un habitante de Montenegro se declare serbio o montenegrino en las encuestas del censo es una decisión absolutamente subjetiva: allá uno es lo que quiere ser, lo que se cree ser. Los montenegrinos, como la inmensa mayoría de las tribus eslavas, llegaron a lo largo de los siglos VI y VII d. C. a la Península Balcánica. Se cree que emigraron de las llanuras cercanas

al río Oder (frontera polaco-alemana). Desde que llegaron a las agrestes montañas de su patria actual destacaron por un espíritu enormemente independiente, un carácter fiero y una belicosidad tenaz que apenas ha menguado hasta hoy en día. Económicamente, las tierras montenegrinas apenas permiten una agricultura de supervivencia y el país vive mayormente de su minería (lignito, hierro y bauxita) y algo, de la industria tabaquera y del salazón. Sus puertos de Bar, Kotor y Tivat en el Adriático fueron hasta ahora la única salida al mar de la Federación y la vía férrea de carril único Bar-Podgorica-Belgrado es una de las arterias básicas de la región. La importancia del turismo, que hoy en día representa el 15% del PIB montenegrino, es cada día mayor. Montenegro tiene una superficie de 13,812 kms2, Una población de: 650.000 habitantes, dividida en: 267.669 montenegrinos 198.414 serbios 48.184 bosniakos (musulmanes) 31.163 albaneses El BIP por habitante es de: 2.473 € anuales El presidente de la República es Filip Vujanovic y el jefe del Gobierno, Milo Djukanovic, partidario de la separación. La fiesta nacional se celebra el 13 de julio, día de 1878 en que el Congreso de Viena ratificó la independencia (que duró hasta 1918) de Montenegro.

MANU URANGA AIZPURUA. Licenciado en Bellas Artes en la UPV, 2004. Premio artista novel de Gipuzkoa. Beca Bilbaoarte. Beca Koldo Mitxelena & Arteleku para producción de obra plástica. Segundo premio en el I Certamen de artes plásticas y audiovisuales. Ordizia. Beca Erasmus para Venecia. 58


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Israelíes y palestinos: Entre negociaciones, enfrentamientos y elecciones

Mario Sznajder Leon Blum Professor of Political Science Department of Political Science The Hebrew University of Jerusalem

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l celebrar sus 58 años de existencia, Israel parece encontrarse aún bastante lejos de las metas políticas que sus líderes declaran en ocasión de festejos patrios: paz y coexistencia con todos sus vecinos; resolución de los problemas socio-económicos y cierre de la brecha que separa a pobres de ricos. Por otro lado, es indudable que los niveles de progreso que Israel logró desde que se independizó como estado, en 1948, son substanciales. Se ha convertido en miembro del exclusivo club de los 20 países más desarrollados del mundo; ha logrado absorber olas de inmigrantes que en varias oportunidades fueron masivas; su desarrollo tecnólogico-científico en muchas áreas, alcanza los primeros lugares del mundo. Pero la amenaza que representa el conflicto del Medio Oriente y su relación con el crecimiento de la pobreza y las subdivisiones internas pesan mucho sobre sus perspectivas futuras y son los temas centrales de todo debate político y eleccionario, tal como sucedió hace poco, hacia las elecciones del 28 de marzo de 2006. La naturaleza territorial y demográfica del conflicto árabe-israelí hace que éste, especialmente en su parte palestino-israelí, esté íntimamente ligado a la política interna israelí, tanto desde el punto de vista ideológico como desde el punto de vista eleccionario y coalicional. Por otro lado, la política israelí – también la interna – asume una particular importancia en lo que respecta al desarrollo de la posibilidad que la Autoridad Nacional Palestina (ANP) se convierta en un Estado Palestino y que éste logre coexistir en forma

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pacífica con Israel. De aquí se desprende una suerte de interdependencia existencial muy conflictiva y asimétrica – ya que Israel es presentada como la ʻparte fuerteʼ y la ANP como la ʻvíctimaʼ – que hace que las políticas y acciones de cada parte posean una fuerte influencia sobre el devenir eleccionario de la contraparte. Es dentro de estos marcos generales en que 2006 se convierte en el año de las elecciones palestinas y las elecciones israelíes. Los procesos conducentes a estas elecciones son distintos pero están ligados claramente el uno al otro. ELECCIONES PALESTINAS En la parte palestina, tras la muerte del líder histórico, Yasser Arafat, el 11 de noviembre de 2004, y la disminución de los niveles de violencia que caracterizaron a la Intifada Armada, o segunda Intifada, entre el 2000 y el 2005, está cada vez más claro que no sólo la ʻdepuraciónʼ de la ANP, afectada en el pasado por altos niveles de corrupción que per se constituyeron una parte de la motivación de la Intifada, más allá de la frustración que produjeron la falta de resultados tangibles en el proceso de paz, sino que también presiones internas e internacionales de otro tipo, condujeron a las elecciones de 2006. La ANP había realizado su primera elección en Enero de 1996. Esta elección se realizó sin la participación de Hamas, que la boicoteó, y en ella, el movimiento Fataj –que ya había reconocido la existencia legítima de Israel en el Medio Oriente, en los Acuerdos de Oslo (1992) y en


hermes nº:2 de 7. Israelíes y palestinos: entre negociaciones, enfrentamientos y elecciones. Mario Sznajder.

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la Declaración de Principios de Washington (DOP 1993)– obtuvo una abrumadora mayoría, obteniendo 68 de los 88 escaños del Consejo Legislativo Palestino. El 9 de enero de 2005, se realizó la elección presidencial de la ANP y en ésta, Mahmoud Abbas (Abu Mazen) es elegido por 4 años como Presidente de la Autoridad Nacional Palestina. De hecho, en noviembre de 2004, al ser elegido como Presidente del Comité Ejecutivo de la Organización de Liberación Palestina (OLP) Abbas se había constituido como sucesor de Yasser Arafat. En las elecciones municipales que se realizaron en el marco de la ANP en 2004-2005, la competencia electoral entre Fataj y Hamas fue muy dura, obteniendo Fatah mayorías en 61 de los 104 consejos municipales en los que se realizaron actos electorales. Diez años después de su primera elección parlamentaria y con todos lo problemas que la ANP había acumulado, así como la disonancia entre gobierno, parlamento y situación socioeconómica de los grandes grupos sociales palestinos, estaba claro que se requería una nueva elección parlamentaria también para relegitimizar la existencia de la ANP, en términos democráticos, así como para que el Consejo Legislativo Palestino y nuevo gobierno reflejasen en forma fiel y actualizada, los desarrollos que había vivido la sociedad palestina. En junio de 2005, el parlamento palestino había reformado la ley electoral, aumentando el número de escaños en el Consejo Legislativo Palestino de 88 a 132 y dividiendo el sistema lectoral en dos. La mitad de los parlamentarios (66) sería elegidos de acuerdo al antiguo sistema de voto por listas de

candidatos con representación proporcional de las listas de acuerdo al porcentaje de votos obtenidos, con una valla de entrada del 2% (método Saint-Lague). La otra mitad (66) serían elegidos en forma mayoritaria en 16 distritos electorales de distinto tamaño demográfico. En éste sistema, cada elector puede votar por el número de candidatos a elección en el distrito y aquellos que obtienen mayoría de votos son elegidos al parlamento. Esta ley estableció también, dos instancias de discriminación positiva: la primera obliga a cada lista proporcional a presentar a una mujer como candidata entre los tres primeros nombres, una mujer entre los cuatro candidatos que siguen, y otra mujer como candidata entre los cinco candidatos que siguen. La se-

gunda afecta a los distritos con candidatos cristianos ya que se establece una representación mínima de seis parlamentarios cristianos en la Consejo Legislativo Palestino. Tenemos que tener en cuenta que a las múltiples asimetrías que caracterizan al conflicto israelí-palestino, a la elección palestina de 2006 agrega una más. Se trata del hecho de que la situación en la Franja de Gaza, en el momento de la elección ha vivido ya el proceso de desocupación unilateral israelí, en agosto de 2005. Por otro lado, Cisjordania sigue siendo ocupada por Israel y Jerusalem Oriental sigue viviendo bajo una situación de anexión a Israel. La presencia o ausencia israelí constituye un factor de mucha influencia en el proce-

so eleccionario palestino. Éste, pese a todas las dificultades que vive la parte palestina, pero habiéndose logrado desde febrero de 2005 y por iniciativa del presidente palestino Mahmoud Abbas, una situación de relativa calma al adherir Hamas y Jihad Islami a la política de ʻtaadyehʼ –es decir calma, sin iniciativas de ataque terrorista contra la población israelí– se desarrolla en forma democrática con observadores internacionales que atestiguan sobre la regularidad y transparencia del proceso. Jihad Islami boicotea las elecciones parlamentarias de 2006. En las semanas previas a la elección de enero de 2006, las encuestas realizadas entre muestras de población palestina otorgaban una pequeña ventaja a Fataj, sobre Hamas (Movimiento de Resistencia Islámico, cuya lista electoral recibió el nombre de “Cambio y Reforma”), aunque en la Franja de Gaza se perfilaba una clara mayoría para Hamas. Aun las encuestas a ʻboca de urnaʼ (exit polls) realizadas el mismo día de la elección otorgaban una pequeña mayoría a Fataj.1 El 25 de enero de 2006 se llevó a cabo la elección parlamentaria palestina, con la presencia de observadores internacionales, en forma democrática, regular y transparente. Once listas lectorales fueron presentadas a los votantes. Seis de éstas lograron superar la valla de entrada al parlamento –2%– y consiguieron escaños en éste. 74.6% de los posibles electores palestinos votaron en esta elección, registrándose problemas electorales sólo en Jerusalem, donde un número limitado de palestinos pudo votar en las oficinas de correo, tal como había sucedido en 1996.2 61


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Resultados electorales Resumen de la elección del 25 de enero del 2006, al Consejo Legislativo Palestino Alianzas y partidos

Votos (Proporcional)

% (Proporcional)

Cambio y Reforma Hamas

440,409

44.45

74 (29/45)

Fataj

410,554

41.43

45 (28/17)

Martyr Abu Ali Mustafa (FPLP)

42,101

4.25

3 (3/0)

Palestina Independiente

26,909

2.72

2 (2/0)

Tercera Vía

23,862

2.41

2 (2/0)

Libertad y Justicia Social

7,127

0.72

0 (0/0)

Libertad e Independencia (FPAL)

4,398

0.44

0 (0/0)

Martir Abu Abbas (FLP)

3,011

0.30

0 (0/0)

Coalición Nacional por Justicia y Democracia

1,806

0.18

0 (0/0)

Justicia Palestina

1,723

0.17

0 (0/0)

-

-

4 (0/4)

990,873

100.0%

132 (66/66)

Independientes Total (participación: 74.6%)

Escaños (Proporcional / Escaños por Distrito)

Fuente: Central Election Commission, Preliminary results, Final tally amendments, 2006-01-29, Final results3

Los resultados de la elección tal como fueron aprobados y publicados por el Comité Electoral Central otorgaron, a Hamas 74 escaños parlamentarios –de un total de 132 escaños– al recibir un 44.45% del total de los votos válidos. Fataj logró conquistar 45 escaños con un 41.3% de los votos. La victoria electoral del Hamas es explicada al través del extraño sistema electoral adoptado en el 2005 por la ANP, de acuerdo al cual Hamas con 44.45% de los votos obtiene 56% de las bancas parlamentarias, mientras que Fataj, con 41.3% del voto recibe 34% de las bancas. Hamas obtuvo la mayoría de sus bancas en los distritos de elección mayoritaria, donde prima la elección de candidatos, hecho que favorecía a Hamas tanto por su vasta labor a nivel 62

de sociedad civil palestina como por su campaña anti-corrupción. Los candidatos del Hamas no habían compartido el poder en el pasado y se presentaban como impolutos –45 escaños contra 17 de Fataj. En las listas nacionales de voto proporcional Hamas obtuvo 29 escaños y Fataj 28.3 En la elección proporcional por listas de partidos, Fataj sigue poseyendo un peso considerable debido a su trayectoria histórica de resistencia anti-israelí y de logro de reconocimiento internacional a la causa palestina. Aunque tras la elección el liderazgo de Hamas, consciente de los problemas políticos generados por su propia victoria electoral, intentó formar un gobierno de coalición nacional, no sólo para evitar el posible choque político y violento interno con Fataj y otras organizaciones laicas y

modernistas, sino también para obtener legitimidad internacional, pero no lo logró. Otro problema generado por la victoria de Hamas es el bicefalismo palestino nivel internacional. No sólo Mahmoud Abbas queda como presidente de la Autoridad Nacional Palestina, frente al primer ministro designado por Hamas, Ismail Haniyeh, sino que Mahmoud Abbas mismo, actual líder de Fataj y sucesor electo de Yasser Arafat, sigue siendo también presidente de la Organización de Liberación de Palestina, firmante de los acuerdos con Israel y reconocida internacionalmente como portavoz del pueblo palestino. Esto ya ha producido más fricciones entre Hamas y Fataj, a través de los varios intentos por ambas partes de conservar el control sobre las finanzas palestinas y sobre las fuerzas de


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seguridad. El hecho de que ningún gobierno palestino es capaz de estabilizar e institucionalizar a la ANP y a la vez eliminar la violencia terrorista que ciertas facciones generan en el seno de la sociedad palestina, sin serio apoyo internacional y ayuda financiera masiva, agudiza estas contradicciones y tensiones. En este sentido, los gobiernos occidentales, en mayor o menos grado adhieren a las demandas oficiales israelíes que exigen a Hamas reconocer la existencia legítima del Estado de Israel en el medio Oriente y el abandono de la violencia y la lucha armada como medios para lograr el Estado Palestino. OBSERVACIONES TEÓRICAS Una de las preguntas inútiles que se ha hecho repetidamente tras la victoria electoral de Hamas en las elecciones palestinas de fines de enero de 2006 es: ¿cuál será la política israelí frente a este hecho? Estando Israel en vísperas de sus propias elecciones, que se llevaron a cabo el 28 de marzo de 2006, está claro que era imposible responder a esta pregunta en forma clara. Los motivos son varios. El primero es que el gobierno interino de Ehud Olmert no podía, ni debía formular políticas a largo plazo, especialmente aquellas que pueden comprometer a la futura coalición de gobierno. El segundo motivo tiene que ver directamente con la fase de cultura política israelí generada por el largo conflicto entre Israel y sus vecinos árabes y especialmente, los palestinos. Frente a un cambio que implica la radicalización del escenario político palestino, señalada tan claramente por los altos porcentajes de votos logrados por Hamas, la reacción casi automática de los lideraz-

gos políticos israelíes tendió nuevamente a la demonización del enemigo y en este caso de Hamas. Este es un fenómeno que se da en forma paralela, tanto entre israelíes como entre árabes y que, a futuro, hace más difícil negociar acuerdos y transitar hacia la no-beligerancia y la paz. El tercer motivo tiene que ver directamente con la competencia electoral. En una situación en la que los líderes de Hamas proclaman a diario que no reconocen como legítima la existencia del Estado de Israel y que su objetivo es establecer un estado islámico en todos los territorios que consideran palestinos –es decir, desmantelar a Israel y reemplazarlo por un estado palestino regido por las leyes del Corán– la competencia electoral israelí se da en términos de proclamar actitudes ʻfuertesʼ y paralelamente agresivas a las de Hamas. Esto significa que tanto el proceso electoral palestino, como el israelí, han contribuido a que la guerra retórica que siempre existió entres ambas partes, haya sido exacerbada, y lo fue más aun, cuanto más nos acercamos a las elecciones en Israel. Todo esto tendría que hacernos reflexionar seriamente sobre las relaciones conceptuales y practicas entre democracia y paz. Sin duda, el proceso electoral palestino se realizó en base a claros criterios democráticos y aunque el sistema electoral haya otorgado a Hamas una mayoría parlamentaria sin que lograse una mayoría de votos, no se puede

dudar de la calidad democrática de esta elección. Algo similar puede afirmarse con respecto al proceso electoral israelí. El hecho es que la práctica eleccionaria democrática no acerca a ninguna de las dos partes a negociaciones conducentes a la paz, ya que los procesos electorales mismos han implicado radicalización, al menos retórica, de las partes contendientes. Si se pudiera asesorar a ambas partes, sería necesario, en base a las observaciones anteriores, sugerirles algunas medidas que, aunque no resolverían los dilemas pendientes, al menos evitarían que se agraven. La primera sería rebajar el nivel de la guerra retórica, en lo posible. Esto puede cobrar precios electorales y políticos en Israel y en la parte Palestina, pero a la vez, rendir beneficios estratégicos, a mediano plazo. La segunda, evitar la demonización del enemigo, ya que si bien amigos y aliados se eligen, a los enemigos no se los elige y sin embargo es con ellos con quienes se termina negociando en el futuro. La tercera, también válida para ambas partes, tiene que ver con el compromiso democrático. Si exigimos democracia, tenemos que aprender a respetar los resultados que ésta genera, nos gusten o no. ELECCIONES

ISRAE-

LÍES

El 28 de marzo de 2006 se llevaron a cabo las elec63


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ciones parlamentarias israelíes, tras una campaña electoral de varios meses que semana a semana se fue opacando al punto de casi no despertar interés popular. La característica central de este proceso eleccionario ha sido su alto nivel de institucionalidad. Regularidad y transparencia caracterizaron también a la elección de la 17ava Knesset – parlamento de Israel con 120 escaños, elegido a través de un sistema de representación proporcional en el que se vota por listas de partidos constituyendo Israel un único distrito electoral y con una valla de entrada al parlamento (threshold) idéntica a la palestina: 2%. Sin embargo, esta elección israelí tuvo otra particularidad central que fue la presencia y la ausencia en del ex-primer ministro Arik Sharon. De hecho, la elección, que de acuerdo a la ley debería haberse llevado a cabo hacia fines de 2006, fue adelantada debido a las fricciones que se generaron en la coalición y partido de gobierno, en torno al liderazgo de Sharon y sus política de desocupación unilateral de la Franja de Gaza. El decisionismo y capacidad de ejecución de Ariel Sharon, con respecto a uno de los temas centrales en términos de seguridad nacional y posibles negociaciones de paz que son los asentamientos israelíes y su eventual desocupación a cambio de avances en el proceso de paz palestino-israelí y árabeisraelí en general –nos referimos al tema territorial del Golán y Siria también– fue puesto a prueba en agosto de 2005 con la desocupación de los asentamientos israelíes en la Franja de Gaza y la desocupación unilateral de esta zona, a favor de la Autoridad Nacional Palestina, por parte de Israel. La decisión y 64

ejecución lideradas por Sharon contó con apoyo masivo por parte de la opinión pública israelí, pero políticamente produjo un serio corte entre Sharon y la derecha nacionalista religiosa israelí, que históricamente veía en él un gran líder, y también produjo una rebelión contra Sharon en su propio partido político, el Likud, donde el Comité Central desaprobó las políticas de Sharon pero no logró evitar la retirada israelí de Gaza. Al desestabilizarse la coalición de gobierno y el propio Likud, Sharon, gozando de altos porcentajes de apoyo en la opinión pública israelí, analizó las perspectivas políticas y, al parecer, llegó a dos conclusiones: 1. la mejor salida política del impasse coalicional era convocar a elecciones en las que Sharon intentaría concretar su propia popularidad y la aprobación mayoritaria –en términos de opinión pública– a la propia decisión de desocupar Gaza unilateralmente y a la manera como se llevó a cabo, capitalizando todo esto en votos a su favor en una elección adelantada. 2. Sharon y sus asesores políticos más cercanos identificaron en el apoyo antes mencionado nuevas tendencias anti-ideológicas, pragmáticas y centristas que se manifestaban en el seno de las mayorías israelíes y que podrían ser canalizadas hacia la formación de un partido político de centro, que quitara la primacía electoral a los dos antiguos contendientes históricos, el Laborismo y el Likud, enfrentados y desgastados a través de décadas de politicas mayormente infructuosas en términos de resolución del conflicto. Al retirarse Sharon del Likud, en noviembre de 2005, seguido fielmente por Ehud Olmert, designado por Sharon

mismo como vice-primer ministro en enero de 2003, tuvieron lugar dos eventos importantes. El primero fue que Sharon fundó un nuevo partido de centro, Kadima (Adelante), con quienes se retiraron como el, del Likud, y un amplio grupo de políticos y figuras públicas. Este grupo incluyó a personajes como Shimon Peres, quien había perdido el liderazgo del Partido Laborista frente a Amir Peretz, Avi Dichter –ex-director de la Agencia de Seguridad de Israel (seguridad interna)– Uriel Reichman, presidente del Centro Interdisciplinario de Herzlya (colegio universitario privado) y otros, que compondrían la lista para las elecciones parlamentarias. Estos pasos fueron vistos como una implosión del sistema político israelí, hacia el centro. Por otro lado, en diciembre de 2005, las elecciones parlamentarias fueron fijadas para el martes 28 de marzo de 2006. 31 partidos y movimientos políticos presentaron candidatos o listas de candidates a la Knesset. De éstos, sólo 9 partidos lograrían superar la valla de entrada que es de 2% de los votos emitidos. Entre éstos se realizarían las negociaciones para formar una coalición de gobierno. La campaña electoral nunca logró despegar. Las encuestas de opinión pública demostraban que Kadima, liderado por Sharon, obtendría la primera mayoría, en forma clara y contundente. Los asesores de Sharon sostenían que con éste a la cabeza, Kadima podría llegar a obtener hasta 50 de los 120 escaños de la Knesset (en las encuestas, Kadima llegó a obtener hasta 44 escaños a principios de enero de 2006). En una situación de éste tipo, Sharon, liderando un partido que


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obtendría una mayoría atípica en el marco de este tipo de sistema electoral, sólo necesitaría uno o dos socios coalicionales menores y no muy fuertes para establecer un gobierno estable, capaz de seguir tomando y ejecutando decisiones similares a las de la retirada de Gaza. Pero la fortuna –en el sentido que la encara Niccolò Machiavelli, como el tipo de infortunios que pueden desviar la política de su rumbo normal, para mal– impidió que estos planes se realizaran. El 18 de diciembre de 2005 Ariel Sharon había sufrido un accidente cerebral vascular menor que implicó su hospitalización durante menos de un día. El retorno a su ritmo normal de trabajo, sumado a otros factores, al parecer, le provocó una hemorragia cerebral masiva el 4 de enero de 2006, inhabilitándolo para continuar sus funciones como primer ministro de Israel, así como la campaña electoral en curso. El segundo incidente cerebral de Sharon, catapultó a Ehud Olmert al puesto de primer ministro interino, en reemplazo transitorio de Sharon y a reemplazarlo también en el liderazgo de Kadima. La campaña electoral, con la gravedad de la situación médica de Sharon desviando la opinión pública durante largas semanas, se opacó aún más. La popularidad de Kadima a nivel de encuestas de opinión pública, fue decreciendo lentamente desde enero a marzo de 2006. Los grandes partidos históricos tampoco lograron despegar en sus campañas electorales. La apatía se tradujo en el más bajo porcentaje de participación en la historia electoral de Israel. Sólo 63,2% de los votantes inscriptos en los registros electorales acudieron a las urnas el 28 de marzo de 2006.

Una rápida mirada al tabla de resultados electorales confirma la fragmentación del sistema de partidos israelí. Más aún. El hecho de que Kadima sin Sharon logre 29 escaños en la Knesset obliga a su sucesor, Ehud Olmert, a negociar la formación de un gobierno coalicional de muchos partidos, pagando altos precios por la participación en la coalición y el apoyo en el parlamento. Es así que Olmert decide formar un gobierno basado en Kadima (29) con el apoyo del Partido Laborista-Meimad (19), Shas (Partido Religioso Ortodoxo Sefaradita) (12), Gil (Partido de los Pensionados) (7), y muy probablemente Yahadut Hatorah (Torah and Shabbat Ju-

daism) (6), que adherirá a la coalición de gobierno en el futuro. Este gobierno, con Ehud Olmert como Primer Ministro, presentado y aprobado en el parlamento israelí el 4 de mayo de 2006, cuenta con 25 ministros y constituirlo ha costado serias cesiones presupuestarias a favor de los grupos sociales que apoyan a cada uno de sus miembros, en detrimento del equilibrio fiscal. El gran tamaño del gobierno produce una creciente incapacidad de tomar decisiones sobre temas fundamentales como por ejemplo negociaciones con los palestinos, cesiones territoriales, desmantelamiento de más asentamientos o concesiones con respecto 65


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a Jerusalem Oriental. Entre el keynesianismo declarado de Amir Peretz, líder del Partido Laborista-Meimad y el neoliberalismo ʻblandoʼ de Ehud Olmert, sumado a las presiones de Shas e Yahadut HaTorah que demandan fuertes subsidios sociales y a Gil, que pretende mejorar la situación de los jubilados y ampliar la cobertura del seguro nacional de salud, no está clara cuál será la política social y económica del nuevo gobierno. Aunque el Likud, liderado por Benjamín Netanyahu, ha sufrido una derrota electoral de grandes proporciones, y aunque Olmert logró distanciarse parcialmente de la izquierda al dejar al partido Meretz fuera de la coalición y desidentificarse de las derechas más duras al alejarse del nacionalismo religioso y también dejar fuera de la coalición a Yisrael Beiteinu, cuyo líder Avigdor Liberman ha formulado duras declaraciones anti-árabes, intentando descalificar a los partidos árabes que participan en la política israelí como ʻtraidoresʼ y ʻcolaboracionistas con el enemigoʼ –por sus contactos con el liderazgo de Hamas y el gobierno actual de la ANP– para el gobierno, enfrentar a la oposición parlamentaria no será tarea simple. CONCLUSIÓN La idea que dos democracias –en este caso la israelí y la palestina– encontrarán con mayor facilidad que otros tipos de gobiernos el camino hacia la pacificación de la zona no encuadra con los resultados 66

electorales totalmente democráticos, que se han logrado en ambas partes. La idea de Hamas de reemplazar a Israel por un estado teocrático musulmán solo puede generar más tensiones y violencia. La idea fundacional de Kadima es más moderada pues contempla como primer paso el intento de lograr una solución negociada con los palestinos –y el resto de la parte árabe– en el marco del Mapa de Rutas. Pero de no lograrse progreso en este camino, Olmert ha declarado que se dirigirá a una resolución unilateral del problema. Para preservar la mayoría judía en Israel, esta propuesta contempla la retirada unilateral de Israel de gran parte de Cisjordania, concentrando los asentamientos en bloques más densamente poblados por israelíes y separados de la parte palestina por el muro defensivo cuya construcción se aceleraría y completaría durante este gobierno, dejando a los bloques de asentamientos en la parte israelí. Pasos no negociados de este tipo tampoco terminarían resolviendo el conflicto israelí-palestino. La verdadera naturaleza democrática que tendría que ser vertida en el camino hacia la resolución del conflicto israelí-palestino sería que el entendimiento profundo que tanto en el plano interno como en el exterior, democracia significa diálogo político en lugar de violencia, así como capacidad y necesidad de compromiso en lugar de posiciones extremas. Ese plano democrático, ya presente en el plano interno israelí

más que en el palestino –pero tampoco totalmente ausente de éste, como lo reflejan las elecciones de enero de 2006– debe ser internalizado también a nivel de resolución de los problemas comunes que afectan a ambas partes. Cuando esto suceda y se logren los compromisos que pacifiquen la región, podremos decir que la democracia finalmente ha logrado serios avances y resultados en el Medio Oriente.

NOTAS 1 En la encuesta PCPRS del 2931.12.2005 Fataj recibía 43%, Hamas: 25%, Palestina Independiente: 5%, Marir Abu Ali Mistafa: 3% e Indecisos: 19%. Las otras listas no superaban las valla minima del 2% (http://www.pcpsr.org/survey/polls/2005/preelectionsdec05.html). En la encuesta del 5-6 de enero 2006 Fataj recibía 39% del voto, Hamas: 31.3%, Plaestina Independiente 10.4%, Martir Abu Ala Mustafa: 6.8% y Tercera Vía 5.5%. El resto no superaba la valla minima d eentrada al parlamento (http:// www.miftah.org/Doc/Polls/PalestinianPublic OpinionPollsNo.17.pdf). 3.5.2006 2 “Election arrangements in East Jerusalem” (http://www.elections.ps/template.aspx?id=225) 3.5.2006 3 Vea Steven Hill, “Vote system Gave Hamas a Huge Victory” Hartford Courant, February 8, 2006. 4 Elections for the 17th Knesset (http://www.knesset.gov.il/elections17/eng/ index_eng.asp)


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El barroco. Cambios sociales y novedades musicales

NINO DENTICI Es crítico músical desde hace 20 años. Autor de la biografía de Alfredo Kraus, “Alfredo Kraus, treinta y cinco años en Bilbao”. Investiga y escribe patrocinado por la Diputación de Bizkaia, por el departamento de Cultura “Pedro María de Unanue. El primer tenor vasco universal”.

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on cierto atrevimiento controlador o, mejor dicho, con un atrevido afán de encorsetar a un grandioso período histórico como fué el Barroco, se tiene por costumbre fijar sus límites partiendo del año 1600, hasta la muerte de Juan Sebastián Bach en 1750, es decir, desde el fin del cinquecento o última parte del Renacimiento, con inclusión del nacimiento de la ópera, hasta el fin de su máximo exponente musical, que es Bach. En medio, queda toda la franja perteneciente a un siglo y medio (XVII y parte del XVIII) que en España se llamó “Siglo de Oro”, en Francia “le Grand Siecle” y el “Seicento” en Italia. No fue una época concreta en un sentido artístico, y en tal sentido resulta difícil encasillarla con esa pretendida rigidez. Tampoco fue un lapso temporal equilibrado, ni mucho menos plácido, baste para ello repasar los grandes y variados cambios que se sucedieron en todos los ámbitos artísticos y sociales, y si bien sus características más destacadas fueron comunes a casi todas las naciones europeas, cada estado desarrolló su vida a la medida de sus organizaciones políticas, religiosas y sus estructuras sociales. El manierismo pictórico, como lo había sido con anterioridad el gótico, fue un fenómeno europeo general, sin embargo el Barroco comprendió esfuerzos artísticos muy diversos, por lo que parece dudoso reducirlo a un mismo denominador común, sabiendo además que existía una palpable división entre el Barroco cortesano y el católico. En este complejo y rico período, los objetivos artísticos de la curia romana no tenían nada que ver con los de la corte monárquica de Versalles y lo que tenían ambas en común no puede ponerse al lado de la voluntad artística de la calvinista y burguesa Holanda. La prolija y abundante decoración, la explotación de los contrastes, la imitación de la naturaleza y la propensión hacia lo grandioso o magnífico que caracterizó el Barroco en las artes plásticas, por el contrario, no tuvo ese eco en el ámbito musical, en el cual se desecharon las complicadas líneas melódicas de la polifonía renacentista para dar lugar a la homofonía, con el objeto de proporcionar más fuerza y protagonismo al texto, propiciado por una notable corriente humanista. Pero los movimientos artísticos no aparecen de improviso, sino que son producto de una gradual transformación. En los siglos XIV, XV y parte del XVI, Europa intentaba rescatar la sobriedad y la sencillez de las fuentes clásicas griegas y reaccionaba contra la excesiva ornamentación del arte gótico. De la misma manera que en la época del clasicismo griego la austeridad de Fidias dió paso a la sensualidad de Praxiteles y más tarde se desembocó en la exageración auspiciada por Lisipo, el Renacimiento cedió el paso al esplendoroso Barroco. Un término, este de Barroco, utilizado como desmesurado, extravagante o rebuscado, pero siempre admirado, ya sea por el logrado claroscuro en la pintura, ya sea por la ornamentación en la arquitectura y por las grandes sinfonías, oratorios y óperas en el terreno musical.


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Hacía poco tiempo que Vicentino había tratado de establecer en el canto diferencias entre los tonos con sostenidos y con los bemoles, pero fue Gesualdo quien con su expresividad cromática introdujo en sus cantos corales variaciones cromáticas para lograr efectos novedosos. Lo cierto es que la polifonía había hecho que cada vez fuera más ininteligible e incomprensible el canto, de modo que el Barroco indicó el camino para que la palabra fuera mejor entendida y que la música fuera un acompañamiento, que por medios sutiles que atañían al ritmo y a la distribución vocal, valorara las palabras. Como se puede figurar y a tenor de lo leído, estamos todavía en el período temprano del Barroco, en la época en la que Gabrielli y Monteverdi rescatan esa claridad textual, a la vez que se enriquece el arte del acompañamiento y la recién nacida orquesta cobra una gran importancia, lo mismo que los coros, que son tratados de un modo que todo ello dará lugar a una expresividad nunca vivida hasta entonces. Italia abandera el Barroco musical en este primer período que se caracteriza por el logro de la Camerata Florentina de que la música se cantara, de que con la música se le proporcionaran efectos emotivos al discurso. Peri, Caccini y otros, se encargan de que en la música cantada, es decir, en la ópera, aparecieran las diferencias entre el aria, el airoso y el recitativo. Así mismo, ahora basándose en la danza y en las oberturas de las obras teatrales, Frescobaldi desarrolla con gran acierto las formas instrumentales del ricercare, de la canzone, de la sonata y de la tocata. Aludimos a la danza, porque en el Renacimiento fue un género musical de mucha importancia y es entonces cuando surgieron las formas conocidas como pavana, bailado con ceremonia, la gallarda, con un tiempo más alegre, la allemande, la courante y sobre todo la Suite, forma musical en la que una danza lenta va seguida de otra más rápida. El cambio de estilo que se realiza en la literatura con el pre romanticismo inglés y la obra de Rousseau, se expresa también del modo más expresivo en la música, la cual se convierte, por primera vez, en un arte representativo e influyente. De hecho, en ningún arte surge el cambio de manera tan brusca como en la música. El conflicto que se originará en el período tardío, entre Bach y sus seguidores, en aquella forma de burlar manifestada por la nueva generación sobre la

anticuada “fuga”, reflejaría no solo el cambio estilístico del convencional Barroco tardío al íntimo romanticismo, sino también el tránsito de una técnica de composición a una forma homogénea y centrada, que se va a desarrollar de un modo dramático. Si la composición pictórica resulta a veces dominada por una mancha de color o la forma plástica por unas curvas, la pieza de música lo es por una voz que domina en solo. Pero volviendo a este temprano Barroco, señalemos que Monteverdi es quien domina tanto el viejo estilo polifónico como la nueva corriente de monodia acompañada, por lo que será el puente de unión de los dos estilos y el que revolucionará la ópera reuniendo con equilibrio inusitado la música, con el lirismo, el drama, la escena, los decorados y la introducción de la orquesta con cuerdas, vientos y el que hará alternar los recitativos con las arias. Cavalieri a su vez, basándose en textos de la historia sagrada, en los que cada cantante representaba a un personaje, creaba el primer oratorio, un género que a partir del Barroco medio, con la proliferación de los teatros de ópera, se hará más íntimo al prescindir de decorados y vestuario y al inclinarse hacia un mayor recogimiento interior. El oratorio será un poco más adelante, presentado ya en salas, iglesias y palacios, pulido y muy mejorado tanto por Caríssimi como sobre todo por Haendel. A lo largo del siglo XVII, a partir de la inauguración del primer teatro, el “San Cassiano” de Venecia (1637), reinó la ópera cantada por los castrati. Nos adentramos así en el Barroco medio, época en la que los teatros líricos italianos se nutren y a la vez adoran a esos “evirati” como Farinelli, Caffarelli, Senesino, Crescentini o Marchesi, todos ellos cantantes de la máxima importancia. Un dato de significada trascendencia es que hacia el final del citado siglo, la música ya no es de encargo. El público paga y exige, el melómano asiste al teatro porque le gusta escuchar cantar y admira al castrato de su predilección. Ciertamente existía también el canto eclesiástico, en el que intervenían también los castrati, pero estos otros, emasculados “ad honorem Dei” como justificó el Papa Clemente VIII, no alcanzaban la fama de aquellos que valían para cantar en teatro. Hasta el año 1700, en torno al cual giran los nacimientos de 69


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Zeno, Metastasio y Goldoni, los melodramas no estaban pensados con fines musicales y son estos tres los que empiezan a poner letra razonable a las óperas, y con ellos también las obras se hacen más simples y las representaciones menos aparatosas.

momentos heróicos para justificar la música y en torno a esos momentos que los franceses llamaron “divertissements”, se aprovechaba para introducir también la danza. Más tarde, pero en este tercer período del Barroco, mientras la supremacía en la ópera seria pasa de Italia a Alemania, tanto Francia como Italia se divierten con la ópera bufa. Es también un período musical en el que se consolidan los dos modos, el Mayor y el Menor, que regirán la música hasta la aparición del atonalismo en el siglo XX y, sobre todo, la consolidación del Concerto Grosso y el Concerto Solista que encontrarán en Arcangelo Corelli y más tarde en Antonio Vivaldi sus máximos exponentes.

La égira de la lírica continuó en Francia, donde con la recién creada ópera bufa italiana a iniciativa de Pergolesi, surgió “l´opera comique”, de carácter dramático, pero muy relacionado con la comedia. En aquella Francia de Luis XIV la vida está totalmente controlada y dirigida para que todo converja en la exaltación de la idea de la monarquía absoluta. En el ámbito musical, reinaba Lully, un florentino afincado en París, que desplazó a Cambert por méritos propios al lograr crear un estilo lírico propiamente francés. Para Aunque se diga que se ha considerado inello, partiendo de la tragedia, incluyó en sus justamente a Inglaterra como un pais sin música, óperas escenas de gran pompa lo cierto es que a nivel de interés y fastuosos bailes que durante general, habría que remontarse más de un siglo y medio acompahasta Dunstable y sus composiñarían a la ópera francesa como ciones sacras, para nombrar a alEn la ópera francesa característica primordial. Lully tuguien que pudiera compararse a vo que competir con Rameau en Purcell, el creador inglés musical la estructura musical la llamada “guerre des bouffons” más importante. En cambio Aledebía ajustarse a donde triunfó Rameau, el conmania, consiguió en este período la verosimilitud siderado padre de la armonía la supremacía musical, gracias del texto, de modo moderna. a compositores como Telemann, Bach y Haendel. El primero, llegó que no existe la Inmersos ya en el Barroco a ser el compositor más famoso separación entre tardío, los salones franceses conde su generación, incluyendo a aria y recitado como tribuían sin cesar a la formación Bach y a Haendel. Maestro del ocure en la ópera de un público artístico, porque contrapunto, Telemann fue un en poco tiempo, los miembros músico que quedó en el olvido italiana de la nobleza se encontraron con hasta su justo rescate en el siglo la otra nobleza, la de los funcioXX, olvido probablemente debido narios y la de la floreciente bura que no aportó ninguna compoguesía. En el apartado literario, sición original ni novedad alguna quedaban aristócratas que desempeñaban el que pudiera figurar en la teoría musical. El sepapel de escritores, tales como Rochefoucauld, gundo, Bach, ha sido considerado como el más la marquesa de Sevigny o el cardenal Retz. Pero grande compositor del Barroco y uno de los más son sin embargo, Moliere, Racine y Lafontaine, grandes de la historia de la música. En cuanto a unos burgueses, quienes triunfan profesionalHaendel, aunque alemán de nacimiento, trabajó mente. En música, Couperin que precedió a durante muchos años en Inglaterra, destacando Lully y a Rameau, se había erigido como el más en que supo coordinar tres influencias de la distinguido representante del Rococó francés, es música de la época, la italiana, la alemana y la decir, del estilo galante, con su gran dominio del inglesa, las cuales consiguió unir con maestría, clavecín y ajeno también a la aristocracia. En la convirtiéndose en un verdadero compositor cosópera francesa la estructura musical debía ajusmopolita del Barroco. tarse a la verosimilitud del texto, de modo que no existe la separación entre aria y La España Barroca mererecitado como ocurre en la ópera ce un tratamiento particular, no italiana, y la acción se escuda en sólo porque la ópera no llega 70


hermes nº:4 de 4. El barroco. Cambios sociales y novedades musicales. Nino Dentici.

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hasta finales del XVII, sino por la peculiaridad de que en el interin entre dicha llegada y su consolidación, se había creado un género particular, la zarzuela. Se utiliza el término de zarzuela en la segunda mitad del siglo XVII, en tiempos en los que Felipe IV asistía tanto en el Buen Retiro, como en el antiguo Alcázar o en los Reales Sitios a los espectáculos montados por los italianos Fontana, Lotti, o Antonozzi, tales como “La Selva sin Amor”, considerada como la primera ópera española, con letra de Lope de Vega y música desconocida. Son los primeros intentos de imitación de la ópera italiana, que finalmente entraría en contacto directo gracias al cardenal Rospigliosi. Hacia 1640 el arquitecto Gómez de Mora construyó en el Pardo un pabellón de caza en un extenso paraje de zarzales denominado Zarzuela, que Felipe IV amplió y frecuentó, asistiendo a espectáculos que alternaban canto con declamación. Estas fiestas de la Zaruela, tenían como fondo textos de Calderón, con una amplia intervención musical que él mismo acotaba regulando su intervención. Con Felipe V la zarzuela competirá con la ópera al modo italiano, intentando convertirse con los Borbones en el espectáculo que siempre fue para los Austrias, es decir, caracterizado por una asimilación de la música popular y por un marcado acento italianizante con texto en castellano. Los músicos Durón y Literes serían los representantes de aquellas formas ya exhaustas del Barroco, mientras que los cantantes italianos encabezados por Francesco Bartoli obtenían en 1708 el derecho a edificar un teatro en un lugar ocupado por cincuenta y siete puestos de lavar la ropa, conocido como “los Caños del Peral”, el mismo lugar que hoy día ocupa el Teatro Real de Madrid, reconstruído en el año 1738 por Scotti, director y protector de las compañías italianas. Sin embargo, el famoso cantante Farinelli, gracias a su arte, hizo que el coliseo del Buen Retiro acaparara la ópera italiana con gran lujo y esplendor hasta que Carlos III en el año 1759 ordenara la retirada a Italia del reconocido artista castrato.

diados del XVIII, con una fuerte protección por parte de la corte y las clases elevadas hacia la ópera italiana, hecho que significó la desaparición del más leve vestigio de la nacionalidad musical española y paradójicamente, el nacimiento cultural y musical del Pais Vasco. No se olvide que el Pais Vasco se caracterizó por una gran producción de música de órgano en la época Barroca. No obstante, sería en el Clasicismo cuando llegan las orquestas y los instrumentistas que desembocarían, inmersos ya en el romanticismo, en la corta e influyente existencia de Juan Crisóstomo Arriaga. Pero la cultura vasca, sobre todo en el ámbito musical, tendría su punto de partida en el nacimiento de la Real Sociedad Bascongada de los Amigos del Pais en el año 1765, de cuyos fundadores nacería la primera ópera vasca, “EL Borracho Burlado” musicada por Xavier Maria de Munibe, conde de Peñaflorida. A ésta ópera le seguiría luego en el año 1772 “El Médico Avariento” compuesta por Manuel de Gamarra. El cortesano tenor vascofrancés, Pedro Garat, por su parte, daba a conocer la canción en euskera en la corte francesa de Maria Antonieta. A imitación de aquellas reuniones musicales versallescas, tendrían lugar los saraos y los conciertos privados en las casas vascas de la burguesía acomodada, precursores, sin duda, del origen de las futuras Sociedades, Academias y Filarmonías Musicales. El Barroco musical en general, que había supuesto un sin fin de novedades en Europa, en España tuvo que esperar los albores del año 1800 para que una real orden prohibiera durante casi una década la representación, el canto y el baile en otro idioma que no fuera en español y además, con la intervención de artistas y cantantes españoles, al objeto de reflotar la tonadilla y el melólogo. Pero esta ya es otra historia, el XVIII es el siglo de la Filosofía.

Tal era, a grandes rasgos, aquella España musical de me71


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Gizarteelkarrizketa. etorkizuneko ildoak Europako Batasunean

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oan den 2006ko otsailaren 20an Sabino Arana Kultur Elkargoak jardunaldi edo mintegi bat antolatu zuen Mondragon Corporación Cooperativarekin eta Gizarte Ekonomiaren Espainiako Enpresa Konfederazioarekin (CEPES) elkarlanean; Carlton hotelean egin zen eta haren izenburua “Gizarte-elkarrizketa. Etorkizuneko Ildoak Europako Batasunean” izan zen. Jardunaldia lan-bilkura bitan egin zen. Haietan instituzioetako, enpresaren munduko eta gizarte-esparruko ordezkari garrantzitsu zenbaitek parte hartu zuten; goizean, ehunetik gora pertsonaren aurrean, hurrengo hauek eman zituzten euren jakinarazpenak: Joaquin Almunia jn., Europako Ekonomia eta Diru Gaietarako batzordekidea; Anne-Marie Sigmund and., Europako Ekonomia eta Gizarte Kontseiluko (CESE) presidentea; Joseba Azkarraga jn., Justizia, Lan eta Gizarte Segurantzako euskal sailburua; Javier Salaberria, Euskadiko Kooperatiben Konfederazioko presidentea; Pedro Mª de la Torre, Gizarte Ekonomiaren Espainiako Enpresa Konfederazioko presidenteordea; eta Juan Jose Ibarretxe jauna, Eusko Jaurlaritzako lehendakaria. Arratsaldean, arloko hogei bat adituk gai beraren gainean eztabaidatu zuten, ateak itxita. Jardunaldiaren helburua izan zen, batetik, administrazioek, enpresek, sindikatuek eta GKEek EBeko gizarte, herritar eta ekonomi elkarrizketan betetzen duten eginkizunean sakontzea eta, bestetik, kide gehiago sartzeak dakartzan erronkak aztertzea. Juan Jose Ibarretxe lehendakariak, bere hitzaldian, adierazi zuen, “Europaren eraikuntzaren “funtsezko elementua” eskubide indibidualen eta kolektiboen partaidetza eta haiei erantzutea izan behar dela eta ez, “botereetatiko eraikuntza”, horrek frantsesek eta herbeheretarrek Konstituzio Itunari eman zioten ukoa bezalako porrotetara daramalako. Ibarretxek esan zuen ez zaiola “beldur” izan behar Europaren

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egitasmoa atxikimendu librean oinarrituta sendotzeari. Haren iritziz, EB indartsuagoa izango da baldin eta parte hartzeko mekanismoak ipintzen badira. Lehendakaria baikor agertu zen Europaren egitasmoaz denaz bezainbatean, deitoratu egin bazuen ere “ekonomia izana beti Europaren egitasmotik tiratu duena”, ezen “berari gustatuko litzaiokeena da, —esan zuen— Europa eraikitzeko prozesuan aurrera egiteko gauza beharrizanez baino areago ilusioz izan gaitezen”.

agertzen zaizkigun desafioei heltzeko behar diren baliabideak ez badauzkagu”, azaldu zuen. Sailburuak, amaitzeko, esan zuen Euskal Administrazioak “ez dituela inoiz saihestu bere konpromisoak elkarrizketa arloan eta beti sostengatu duela ahalik eta adostasunik handieneko akordioak sinatzea”. Beste alde batetik, Joaquin Almunia Europako Ekonomia eta Diru Gaietarako batzordekideak, Europako Batasunak aurrean dituen erronka nagusiak aztertu zituen: egoera ekonomikoa, Konstituzioa eta etorkizuneko handitzeetapak.

Joseba Azkarraga Eusko Jaurlaritzako Justizia, Lan eta Gizarte Segurantzako sailburuak, bere aldetik, EAEko gizarte-elkarrizketaren diagnostikoa egin zuen eta argudio gisa erantsi, hura sindikatuen arteko banaketak oztopatzen duela. Sailburuak esan zuen, ez datorrela bat benetako gizarte-elkarrizketarik ez egoteak “enpresaburuei mesede egiten diete”lako tesiarekin; “nik uste dut —esan zuen— denon kalterako dela”, KES edo LHK bezalako erakundeek gizarte-elkarrizketan duten eginkizunari buruzko gogoeta eta azterketa prozesu bat iragarri ondoren, haiei bere sostengua eta sendotzeko nahia agertu zielarik; Azkarragak paradoxa bat nabarmendu zuen: behin-behinekotasunaren tasa handiak eta lan-ezbehar kopurua bezalako arazoak konpontzeko sindikatuek Eusko Jaurlaritzari gehiago inplikatzeko exijitzea, noiz eta eskuduntza horiek Madrilek dituenean. “Zaila da gizarte-elkarrizketa eragingarria jadestea,

Cien momentos para la libertad. Memorias de un secretario de José Antonio Agirre

Almuniak panorama baikorra iradoki zuen Europako ekonomiarentzat, aurtengo ekitaldi honetan zehar bere suspertzea sendotuko duelakoan baitago. Azkenik, Anne-Marie Sigmund Europako Ekonomia eta Gizarte Kontseiluko (EKES) presidenteak, erakunde horrek Europako gizarte-elkarrizketan solaskide gisa duen eginkizuna azaldu zuen, eta adierazi zuen ezen, demokrazia partehartzaileak ordezkapenezko demokrazia indartzen duela, hortaz gizarte zibilari hitza ematen dioten erakundeak garrantzitsuak dira prozesu demokratikoarentzat.

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a Fundación Sabino Arana ha iniciado, con la edición del libro “Cien momentos para la Libertad. Memorias de un Secretario de José Antonio Aguirre (1936-1949)”, la publicación de una serie de volúmenes que conformarán la colección “Hamaika oroimen askatasunarentzat”, con la que se pretende rescatar del olvido las vivencias y experiencias de muchos de los vascos que lucharon por la libertad y supervivencia del pueblo vasco y que quedaron en el anonimato.

(1936-1949)

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Esta primera obra, escrita por quien fuera secretario del lehendakari Agirre durante el exilio en París, José Antonio de Durañona, más que un libro de memorias es una larga crónica de ambiente sobre una época de guerra y exilio en la que Durañona rinde tributo a una generación en la que narra las dificultades de supervivencia de miles de familias en condiciones límite por el único delito de defender unas ideas democráticas. En este contexto surge la figura del lehendakari Agirre. En el libro se nos refleja, por un lado, un Agirre con cualidades que ya conocíamos. Pero, por otro lado, aparecen perfiles humanos que sólo alguien muy directamente vinculado a él puede describirlos. Desde las tensas horas en el sótano del Hotel Carlton esperando los bombardeos del Königsberg, a la fe inconmensurable del Agirre que escribe desde Berlín a

Ciclo de conferencias: “El Concierto Económico, fundamento del autogobierno vasco”

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ntre el 27 de abril y el 10 de mayo, el Instituto de Estudios Vascos de la Universidad de Deusto y la Fundación Sabino Arana organizaron un ciclo de conferencias para conmemorar el XXV Aniversario de la Ley de 13 de julio de 1981, una Ley capital que permitió actualizar uno de los derechos históricos más importantes del Pueblo vasco: el Concierto Económico. 74

sus preocupados colaboradores bajo la identidad del panameño Álvarez Lastra. De estas vivencias y de estas ráfagas de hechos que le vienen a la memoria es de lo que tratan estas páginas en las que, como una carta a las nuevas generaciones, Durañonanos traslada su impresión de los hechos y, sobre todo, de conductas de personas concretas. El presidente de la Fundación Sabino Arana, Juan Mª Atutxa, destacó el pasado 9 de marzo, en el acto de presentación de este primer volumen, que “con la edición de este libro hemos cumplido con el deseo de su autor, recuperando para nuestra memoria colectiva lo que en él se contiene. Y esperamos poder seguir haciéndolo con otros testimonios que sucederán a éste en la colección que acabamos de poner en marcha”

El ciclo abarcó tres conferencias con el principal objetivo de divulgar de un modo sencillo y comprensible el pasado, el presente y el futuro de nuestro Concierto y dar a conocer su importancia capital para el autogobierno vasco. La primera conferencia, el 27 de abril, corrió a cargo del profesor de Historia Contemporánea de la Universidad de la UPV-EHU, Eduardo Alonso, bajo el título “Una historia apasionante: La historia del Concierto Económico desde 1878 hasta hoy”. La segunda tuvo lugar el 2 de mayo y el profesor de Derecho Financiero y Tributario de la Universidad de Deusto, Alberto Atxabal, disertó sobre el presente del Concierto Económico.


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Por último, Santiago Larrazabal, profesor de Derecho Constitucional y Director del Instituto de Estudios Vascos de la Universidad de Deusto, cerró el ciclo el 10 de mayo con una conferencia titulada: “Un futuro inquietante: ¿Está el Concierto Económico amenazado? ¿Se puede “blindar” el Concierto Económico?”.

Los organizadores de las conferencias han valorado positivamente estos encuentros, que han tenido lugar en la sede de Juntas Generales de Bizkaia, y han asegurado que “una institución como el Concierto debe ser bien conocida por nuestro Pueblo, para poder ser valorada como merece y, naturalmente, defendida con vigor”.

200etik gora parte hartzaile “Bertso Paperen Lehiaketa”ren hirugarren aldian

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abino Arana Kultur Elkargoak antolatzen duen “Bertso Paperen Lehiaketa”ren III. aldiak, zeinetan Euskal Herri osoko 200etik gora eskola-umek parte hartu baitute, dagoeneko badaki, Lehiaketa osatzen duten lau kategorietako bakoitzean zeintzuk izan diren lehenen sailkatutako hirurak. Epaimahaia irakaskuntzako eta bertsolaritzako profesionalek osatu dute eta haren erabakia izan da: A kategoriako (Lehen Hezkuntzako 2. zikloa) irabazlea Ane Etxebarria Mungiako Bentades Ikastetxekoa izan da. Bigarren eta hirugarren postuetan Mikel Tapia, Joxemiel Barandiaran Ikastetxekoa (Ataun), eta Maialen Akizu, Gainzuri HIkoa (Urretxu), sailkatu dira, hurrenez hurren.

B kategorian (Lehen Hezkuntzako 3. zikloa), zeinetara 120 lan aurkeztu baitira, irabazlea Jone Alberdi, Urretxu-Zumarraga Ikastolakoa (Urretxu), izan da. Kategoria honetako bigarren sailkatua Miriam Etxaniz, Xabier Munibe Azkoitiko Ikastolakoa izan da eta hirugarrena, Iñaki Dorronsoro, Joxemiel Barandiaran Ikastetxekoa (Ataun). Hirugarren edo C kategorian (DBHko 1.a eta 2.a) lanik onena Amaia Iturriozena izan da, Urretxu-Zumarraga Ikastolakoa, eta atzetik Izaro Zinkunegi, Ikasberri Azpeitiko Ikastolakoa eta Mikel Dorronsoro, Joxemiel Barandiaran Ikastetxekoa (Ataun) izan ditu. Azkenik, D kategorian (DBHko 3.a eta 4.a) Ainhoa Mujika, Jakintza Ikastolakoa (Ordizia) izan da irabazlea. Bigarren postua Re75


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surreccion Mª de Azkue Ikastolako (Lekeitio) Xabier Iturraspek eskuratu du, eta hirugarrena, Andra Mari Ikastolako (Zornotza) Maialen Larreak. Epaimahaiak, aurkeztutako lanen mailaren altua azpimarratu du, bai erriman eta bai mezuan, eta adierazi du, horrek erakusten

duela gazteak gero eta gehiago saiatzen direla eta hobeto ikasten dutela bertso-eskoletan. Hamabi sarituei emango zaien oparia Valentziako Arte eta Zientzien Hirira eta Terra Mitica Gaikako Parkera joateko bidaia bana izango da. Bidaia ekainaren azken aldean egingo da.

Mario Sznajderen hitzaldia: “Israeleko eta Palestinako azken hauteskundeak”

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ario Sznajder Historia Orokorrean lizentziatu, Zientzia Politikoetako doktore eta Jerusalemgo Hebrear Unibertsitateko katedradunak hitzaldia eskaini zuen joan den apirilaren 6an Sabino Arana Kultur Elkargoaren Gogoeta eta Elkarrizketarako Mintzatokiak antolatuta. Israeldar aditua, palestinarren eta israeldarren arteko bakea jadestea helburu, Palestinar Aginte Nazionalarekin negoziatzearen alde agertu zen. Adierazi zuen, gainera, nazioarteko komunitatearen zeregina “oso garrantzitsua dela”, ezen indarkeria ugari sorrarazten duen krisi-egoera batean “egin behar ez den akats politikoa” da, aldeei nazioartetik presio negatiboa egitea, zeren, beraren ustez, horrek lehendik dagoen krisia bera larriagotuko lukeen. 76

Azpimarratu zuen bezala, nazioarteko komunitateak du, Ekialde Hurbileko krisia konpondu nahi badu, pizgarri positiboak sustatzeko “ahalmen zentrala”, hango gatazka “biziki arriskutsua baita mundu osoarentzat, eta zehazki Europarentzat, eragina duelako munduak hurrengo urteetan bizitzeko behar dituen “energia-iturri nagusietan”. Ildo horretan, onartu zuen gatazka hau konpontzea beharrezko urratsa dela “nazioartea egonkortzeko”. Horrexegatik, Sznajder-ek sostengatzen dituen pizgarri positiboetarako, ezinbesteko dira laguntza sozio-ekonomikoak eta ezagutza eta teknologia transferitzea. Euskal arazoa ere aipatu zuen Sznajder-ek eta oso ondo iritzi zion Euskadin indarkeriaren hautabidea “pixkanaka ixten” joan izanari, “aukera gisa bazterturik geratzen delarik”.


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a declaración de “alto el fuego permanente” de ETA ha abierto definitivamente una nueva etapa en varios sentidos: supone el inicio de un complicado proceso hacia la paz; y tiene la virtud de destapar procesos más profundos, en tanto que las violencias habían constituido de hecho un tapón para la maduración y la decisión de nuestra sociedad en varios temas.

Asignaturas pendientes tras el alto el fuego

RAMÓN ZALLO Licenciado en Economía y Derecho. Doctor en Ciencias de la Información.Catedrático de Comunicación de la UPV-EHU. Ha escrito, entro otros, “Economía de la Comunicación y la Cultura”, Akal 1987; “Industrias y políticas culturales en España y País Vasco”, UPV 1995 y “Euskadi o la segunda transición” Erein 1998.

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Eso no quiere decir que en condiciones de violencia nada se podía cambiar, porque no es así. Durante 40 años no hemos parado de vivir y de hacer cambios. Además tampoco es verdad que ahora todo sea posible. La manida frase de “con la violencia no hay nada que hablar, y sin violencia todo es planteable en la sociedad democrática” contiene un hecho y una falsedad. El hecho es que algunos, con la excusa de la violencia, no han querido hablar de casi nada en los últimos 15 años (casualmente desde 1992 en que ETA entrara en declive irreversible); y la falsedad es que tampoco hoy se puede plantear todo, puesto que hay temas que no se quieren poner en la agenda pública. No solo hay miedo a la violencia. También lo hay a una sociedad democrática decidiendo por sí misma. Tenemos un Estado enfermo de intolerancia y de nacionalismo excluyente –sólo cabe el suyo– y unas opiniones públicas muy mal educadas, porque no se depuró el sistema político a su debido tiempo. Ciertamente con el gobierno socialista no estamos igual que con el PP, y después del alto el fuego estamos mucho mejor que hace unos meses. Ha cambiado una parte de las cosas. Zapatero ha facilitado el aterrizaje de ETA, pero también nos espera, en nombre del Estado común, con un enorme “cepillo” de cuchillas de guillotina para todo lo que no tenga encaje literal en la Constitución, o con leyes orgánicas, o con simples leyes, o con puras conveniencias de las elites de poder de España. Su sonrisa benevolente esconde un enroque en el concepto de la España autonómica no federal y utilizará la excusa de la presión del PP para justificarlo. EL ALTO EL FUEGO ES UN IMPORTANTE PASO El alto el fuego como inicio del fin de la violencia de ETA es un gran paso como hecho en sí, como oportunidad y por sus efectos. a) Supone, de hecho, un alivio al librarnos de un dolor colectivo permanente, liberándoles de la angustia a los amenazados y eliminando la restricción de la libertad de movimientos y de opción política a muchos conciudadanos. b) Es también una oportunidad para la humanización de los conflictos, atrapados en la razón de Estado, y para vernos a nosotros mismos chequeando tanto nuestro estado de salud en valores morales como nuestro estado de salud democrático. Es también una oportunidad para darle unos buenos puntos de sutura a esta democracia venida a menos, con leyes de


hermes nº:2 de 9. Asignaturas pendientes tras el alto el fuego. Ramón Zallo

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excepción, tribunales políticos y justicia discriminatoria que hacen del sistema judicial mismo un baluarte de obstáculos para el avance colectivo en nombre de leyes que se convierten en muros virtuales para no avanzar.

para el inmovilismo. La única fuerza política que echa de menos a ETA es el PP, le necesita para vivir. De forma patética, y hasta el colmo del ridículo, el PP le ha echado de menos hasta en el 11-M de Madrid.

Y, al parecer, es condición necesaria para mover temas estancados como el bienestar colectivo y de muchos colectivos sociales, enriqueciendo la vida política. Podremos empezar a pensar más sobre muchos problemas estratégicos (infraestructuras, deslocalización de empresas, vivienda para nuestros jóvenes, pensiones...) que no han estado en la agenda democrática aunque las minorías de poder económico o político, ante el despiste general, sí tomaban decisiones por todos y se creaban territorios de impunidad en algunos temas. ¡Hemos estado tantas personas tan entretenidas en lograr la paz, con un derroche de energías que hubieran sido tan útiles para tantos temas y causas…!

En suma, se han abierto dos procesos. Uno relativo al conflicto particular de la Izquierda Abertzale oficial con el Estado como aparato; y otro relativo al conflicto de Euskadi respecto al modo de encaje en un mismo Estado como marco político. Son dos temas bien distintos, aunque haya relación entre ambos.

c) El cese de la actividad de ETA ya está teniendo distintos efectos: -Deja de ampliarse la lista de víctimas y podrá arroparse socialmente la memoria de muertos, heridos y familiares con la pura solidaridad hacia personas víctimas de una historia injusta, en una etapa de plomo. -Permite que se desbloquee la situación de presos y familiares, y que desaparezca el sentido de puro castigo que nunca debió tener la política penitenciaria, y se reconsideren situaciones de cárcel que, sin demérito para la justicia, cambien el orden de ideas que había hasta ahora. Se debería poner en un primer plano la reintegración general y particular –aunque nunca serán iguales desde la aplicación de la justicia los hechos de sangre y los de opinión o colaboración– mientras pasan a un plano más secundario la prevención de riesgos que podían derivarse de excarcelaciones y el papel reparador de la pena. -Traslada a los agentes sociales y políticos la gestión de los procesos, haciendo posible que todas las corrientes puedan ser legales, y que debates y alianzas antes imposibles –ya sean acuerdos estratégicos o acuerdos puntuales– puedan darse entre distintos. -La vida política deja de estar bajo la sospecha de que unas u otras posiciones favorecían la estrategia de ETA, o al contrario, bajo la certeza de que la presencia de ETA era una excusa

El primero, el relativo al proceso de paz, básicamente ha de versar sobre la desmilitarización del conflicto de la Izquierda Abertzale oficial con el sistema político nacido de la Transición. Hay que recordar que Euskadi no estaba en guerra con España, aunque sí en conflicto. Fue ETA quien optó por luchar contra el régimen surgido de la Transición con medios armados. Por eso, básicamente, el proceso de paz es tres cosas al mismo tiempo: la digestión colectiva de las secuelas de las violencias de estas últimas décadas (fin de la violencia, humanización, reparación y reconocimiento de la memoria de las víctimas, acercamiento y reinserción de presos y exilados, restablecimiento de reglas, medidas de gracia…), la renuncia a la violencia armada y la integración de la lucha de la Izquierda Abertzale oficial por el cambio del sistema en el marco de unas reglas del juego político propias de una democracia representativa y de una democracia participativa alimentada desde una sociedad civil activa). El segundo, el relativo al marco político, hay ahora mejores condiciones para abordar el desencaje de Euskadi en el sistema político del Estado Español (y que estaba bloqueado virtualmente por el conflicto armado de la Izquierda Abertzale oficial con el Estado). Pasamos así de una larga fase de “excepción democrática”, con quiebra de las reglas más elementales y donde todo valía –matar o crear dolor por una causa, suspender la democracia en defensa del Estado autoritario, negarse a cualquier cambio del sistema– a otra fase, de puesta en valor de los derechos colectivos nacionales y de las libertades públicas y de posibilidad mediante negociación de “una reforma democrática del sistema de organización del Estado”. 79


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El resultado final siempre será mejor que el inmediato pasado, aunque visto lo ocurrido con Catalunya lo mismo se cierra con una decepción. Esperemos que nadie en Euskal Herria haga el lamentable papel de un Artur Mas que, por intereses de corto alcance, se prestó encantado al abrazo de oso de Zapatero. RAZONES PARA EL PROCESO DE PAZ Habrá quien por los efectos positivos del alto el fuego quiera dar las gracias a ETA. No nos equivoquemos. Huyamos del síndrome de Estocolmo. Cuando, tras 30 años seguidos, a uno le dejan de dar martillazos en los pies la sensación será de alivio pero no puede ser de agradecimiento por todo el daño causado y tanto horror, inútil en resultados y de coste gigantesco e irrecuperable en vidas y valores. El alto el fuego no se produce por una conversión de ETA a la causa de la paz como Saulo camino de Damasco sino porque no tenía más remedio. Lo que sí hay que agradecer son los buenos oficios de tanta gente para lograrlo: algunos partidos y sindicatos, movimientos sociales, intermediarios y, especialmente, algunos dirigentes de la Izquierda Abertzale que han sabido reconducir la situación con visión y paciencia. El motivo para el alto el fuego ha sido múltiple; un auténtico rosario de factores desfavorables que no le dejaban a ETA espacio ni para la duda. Solo podían dudar del cuándo hacerlo. Esos factores que han desembocado en el alto el fuego probablemente sean: - La unánime presión social para que lo dejen. Toda la sociedad era desafecta pero también, salvo el PP, estaba dispuesta generosamente a ponerle un paracaídas para su reinserción política en la izquierda abertzale. - Le estaban destrozando a la Izquierda Abertzale oficial como corriente. ETA era desde hace años el mayor estorbo para la construcción de una necesaria izquierda abertzale con un proyecto para el país y capacidad de gestión. Su ilegalización inducida se ha traducido en una crisis profunda del lugar social del conjunto de la corriente. 80

-El horror por los atentados jihadistas de Madrid en el 11 de marzo de 2004 no dejaba espacio al atentado convencional que, en caso de muertes, podría producir una gran indignación colectiva. -La represión y el sistema de información han ido minando seriamente a ETA, aquí y en el Estado francés, y ha dañado a la ilegalizada Batasuna con dificultad para actuar y con su expulsión de las instituciones. -La incapacidad para hacer ya daño político al sistema. Es decir, ETA tenía y tiene capacidad de seguir atentando y de presionar, pero no de obtener resultados positivos si volviera actuar; bien al contrario, como si de un boomerang se tratara, políticamente serían ella misma y la corriente de la que se reclama las primeras víctimas políticas. - Cada día que pasaba, el horizonte era cada vez más desfavorable y sin salida; y la presencia de un nuevo Gobierno socialista, de talante más abierto al diálogo político, la ocasión esperada. Todo esto ha favorecido esa deriva. Por lo tanto, no tienen razón quienes busquen una causa única, y menos si la quieren encontrar solo en la política antidemocrática del Estado con acoso y derribo de la Izquierda Abertzale oficial y que, sin duda, ha influido. Podemos estar aliviados pero no agradecidos ni confiados en ETA. Irreversible e irrevisable son dos cosas a matizar. Esa suma de razones hacen irreversible el proceso hacia el fin de la violencia en la medida que empujemos todos, generando pista de aterrizaje pero achicando el espacio hasta hacer imposible cualquier vuelta atrás; pero la decisión del alto el fuego es revisable puesto que no nace de una convicción estratégica definitiva, está vinculada a que la contraparte haga sus deberes y que estos sean interpretados como satisfactorios por ETA. Y por ahí cabe preocuparse. En la entrevista a ETA en GARA publicada en mayo persiste una visión militarizada sobre los últimos 30 años, puesto que aun no han adaptado sus razonamientos a un marco de reglas argumentales democráticas y les costará años llegar a ello.


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Pero ETA sigue mezclando, en buena parte, proceso de paz con el proceso de normalización o el de construcción nacional, al condicionar el proceso de paz a un proceso de pasos en correspondencia del Gobierno de España en dos terrenos que son, sin embargo, distintos: el terreno de los presos y de la actitud de los aparatos de Estado por un lado, y el terreno del proceso democrático que permita debatir la autodeterminación y la territorialidad de otro. Distinguir entre lo uno y lo otro parece fundamental, central. Ciertamente, se entiende perfectamente que una organización armada no derrotada condicione la permanencia de su organización al trato que se les de a sus militantes encarcelados. Y nadie entenderíamos que el Gobierno Socialista no hiciera lo que tenga que hacer al respecto para que ese tema se canalice, dadas las facilidades que ha obtenido con un acto unilateral de ETA. Y si Zapatero no moviera ficha se lo exigiremos colectivamente. Démonos cuenta que este alto el fuego no es el producto de una derrota militar, ni de una disolución, ni de un armisticio, ni de una renuncia definitiva a volver a actuar. Y ahí no hay engaño. Es lo que es. Lo que estamos viviendo no es un armisticio (entrega de armas como producto de una derrota) sino a un acto unilateral de ETA, más o menos convenido en su anuncio, y hecho en condiciones no de derrota pero sí de gran e irreversible debilidad política. Por eso no cabe definir la situación con el lenguaje militar de vencedores y vencidos, o de victoria y derrota, aunque sí puede hablarse de estrategias largamente ensayadas y fracasadas en todas sus variantes, especialmente desde el inicio de los 90, y que no llevaban sino a un pozo sin fondo. En cambio, a estas alturas, ya nadie entiende que ETA se crea que puede poner condiciones políticas a lo que se derive de una mesa de partidos y de las instituciones electas. Es esta parte, refiriéndose a un proceso democrático que permita debatir la autodeterminación y la territorialidad la que ya no pueden ni deben tutelar, una vez devuelta la palabra a la sociedad y a sus representantes, y ya termine bien, mal o regular. Si podemos decidir sobre lo más –derecho y capacidad de decidir sobre nuestro futuro– con más razón podremos decidir sin tutelas sobre lo menos, y es que tenemos derecho a que nadie nos salve de las propias decisiones, gusten o no

gusten, nos equivoquemos o no, ya sea sobre el carácter democrático del proceso, ya sea sobre los resultados. La política que atañe al futuro del país, del cómo, ya se ocupan y ocuparán los ciudadanos de Euskadi, a través de sus representantes, la lucha democrática entre proyectos, el peso de cada cual y la vigilancia colectiva. En esta cuestión hay que ser tajantes. En el plano estrictamente político ETA no tiene ninguna función, la tienen y mucho la Izquierda Abertzale oficial y el resto del sistema de partidos, y la tienen las instituciones representativas y la sociedad. En la última entrevista hacían una lectura triunfalista. Decían que la situación de expectativa actual es fruto de su lucha y la de la Izquierda Abertzale oficial. Es una lectura equivocada propia de la burbuja en la que han vivido: porque la alegría colectiva no es de homenaje a su presencia –tenida como una desgracia– sino de alivio por su ausencia. Igualmente si las fuerzas políticas con responsabilidad están asumiendo compromisos no es porque hayan llegado a la conclusión de que ETA tenía razón, sino para hacerle más llevadero el aterrizaje desde el infierno en el que estaban y para que sus últimos coletazos no generen más situaciones irreversibles. O sea, puente de plata para un digno abandono. Hay, con todo, un avance en el texto. Antaño condicionaban los procesos a que se resolvieran satisfactoriamente para la Izquierda Abertzale, los temas de autodeterminación y territorialidad. En el último comunicado se da un paso al condicionar la continuidad del alto el fuego no a la autodeterminación y la territorialidad como reivindicaciones o como resultados, sino a que haya un proceso democrático –eso sí vigilado y definible como satisfactorio por ETA misma– que los aborde e independientemente de cuales sean su resultados, incluso aunque sean negativos para sus tesis. Es un cambio interesante pero, de todas formas, siguen guardándose el as de homologar lo que es procedimiento auténticamente democrático o no, con lo que sigue siendo inaceptable. Con ello se dan un ticket a sí mismos para una marcha atrás o bien para una vuelta a la lucha armada o para el grave riesgo de que un sector interno quiera volver a darse la enésima 81


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prórroga, echando la culpa a los demás por no haber estado a la altura de la necesaria democracia. EL ALTO EL FUEGO Y SUS ENEMIGOS El proceso tiene enemigos que quieren hacer descarrilar el proceso, al menos tal y como se ha planteado. Y ahí hay diversas figuras: El Inquisidor. Exige que se disuelvan, se rindan. No hay nada que dialogar. Muerto el perro se acabaría la rabia. Necesitan vencedores y vencidos. Humillar, reprimir, mantener las normas de excepción que deslegitiman al propio Estado de Derecho. Llamarán precio a cualquier gesto. Exigirán lo imposible como la entrega inmediata de las armas. Es la dirección del PP. Están ciegos de ira y aterrorizados. Necesitan a ETA como herramienta contra el cambio y para arruinar a Zapatero pero, sobre todo, y desde un patriotismo español muy nacionalista (Estado mononacional) para boicotear la consolidación de las naciones vasca, catalana, gallega… y las fuerzas e ideologías que las promueven. El Vengador. Alguna asociación de víctimas. Exige solo más castigo. Los gestos de distensión o pacificación serían una traición a la memoria de sus víctimas. Exigen arrepentimiento, condicionar los procesos y la agenda. Necesitan matar simbólicamente a ETA y obtener consuelo no en la Justicia sino en el dolor ajeno. El Taimado. Hay sectores del PSOE que están callados y que quieren lo mismo que el PP en ese plano aunque por distinta vía. Desde el antinacionalismo miran más en términos de cálculo electoral ante el PP, pero mediante inacción y demoras, apostarían por no mover demasiado las fichas en ninguno de los temas planteados (presos, legalización, sumarios...), en la confianza de una muerte dulce de ETA atrapada en su propia lógica y parando además a los nacionalismos. No necesitan vencedores y vencidos instantáneos pero sí al final del camino. El Fanático. El sector hiperradical y fundamentalista abertzale que confunde métodos y fines y entiende el comunicado de ETA como el inicio de un proceso liquidacionista. Espera de los errores del “enemigo español” la excusa para una reconsideración y un escenario de vuelta 82

atrás. En caso de no producirse, podrían actuar como incontrolados, poniendo palos en las ruedas e, incluso, con el tiempo, propugnar agónicas escisiones. Necesitan la guerra interminable. ALGUNAS DIFERENCIAS CON LIZARRA El alto el fuego actual tiene algunas diferencias con el proceso de Lizarra y que, se diga lo que se diga, fue un primer ensayo general del que todos aprendimos, pero fue pésimamente gestionado y, al final, con un resultado fallido que ha costado cinco años rebobinar. En el acuerdo de Lizarra, proceso de paz y de construcción nacional fueron, de hecho, lo mismo aunque en la definición no lo eran. Se introdujo poco a poco la lógica perversa de que si se hacía construcción nacional en el sentido y ritmos que quería ETA –por ejemplo con aquella propuesta inaceptable de una Asamblea Nacional Constituyente para toda Euskal Herria y que hacía desaparecer a todas las instituciones electas– la paz estaba asegurada porque era su consecuencia. Esa lógica perversa, que nos maniataba a todos de pies y manos, arruinó el Acuerdo, y fue también un instrumento para intentar cambiar hegemonías en el interior de los nacionalismos. ETA reventó el acuerdo de Lizarra, resultando nuevas víctimas, entre ellas Fernando Buesa. Pero también la Izquierda Abertzale fue la víctima política, pasando a la soledad más absoluta, mientras que el Lehendakari conseguía salir a flote en las elecciones de 2001 y fracasaba la operación de la pinza entre Redondo y Mayor Oreja. Hoy, felizmente, se distingue entre proceso de paz y el proceso de normalización o de “construcción nacional”, al menos en las estructuras que lo abordan, aunque otra cosa sea en las intenciones de alguno de los agentes. Para el proceso de paz hay y habrá un diálogo EstadoETA. El Gobierno Zapatero y ETA son los agentes de un acuerdo de paz, sin que ahí deban abordar temas políticos. Eso es también distinto a la pretensión que tuvo ETA con el PP en la anterior tregua, en la que vistas las actas del encuentro entre la cúpula de ETA y los enviados de Aznar, ETA quiso que aquella fuera una mesa para todo. Hay ahí un cambio. Ahora habría otra mesa aparte, formada por todos los partidos vascos, para


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el desbloqueo de la política de fondo y que debe empezar a reunirse cuanto antes para que nada se pare. Asimismo en Lizarra los partidos nacionalistas e IU-EB se comprometieron en una determinada dirección y el premio era que ETA bajara del monte al valle, aunque con la incertidumbre de si se quedaba o no. La tregua era indefinida, o sea finita. Lo malo es que ETA no confiaba en los procesos sociales y políticos, vigilaba los rebaños, guardándose la facultad de volver en la temporada siguiente al monte si sus expectativas no se cumplían, como ocurrió un año y pico después. La impaciencia es mala consejera. La de Lizarra era una tregua condicionada (no una tregua trampa) y con un juez único, ellos mismos, y tampoco estaba blindada a maniobras, como las que animó Mayor Oreja deteniendo a interlocutores, o destapando el trabajo de intermediario del hoy obispo Uriarte, para reventar el proceso por el eslabón más débil. Pues bien, el alto el fuego actual no es como el de Lizarra. Ni siquiera hay mesa para el aterrizaje, y no creo que pueda hacer sus veces la pequeña mesa de partidos y sindicatos que han estado en el Nazio Eztabaidagunea. Esa función de pista de aterrizaje la ejerce la sociedad misma y creo que eso blinda más el alto el fuego porque es la sociedad vasca quien obliga que se den los pasos necesarios exigiendo que nadie los desande. NI MONTENEGRO, NI IRLANDA, NI QUÉBEC… NI NADA La Constitución española es tan perfecta que no hay que tocarla (solo retoques). Ni democráticamente puede desatarse o reinterpretarse lo que ató una Constitución… que no aprobamos aquí. Es ya un tótem para refugio de intransigentes. En su título octavo y en sus artículos 2 y 8 del título primero, es ya una trinchera desde la que bombardear los cambios requeridos por las mayorías democráticas de las naciones sin Estado. Se ha convertido en una herramienta inútil para el desarrollo de la democracia (mayorías de Estado aplastando mayorías nacionales; negativa a referéndums consultivos; lecturas rigoristas…) Si la Europa de Javier Solana admite que con un 55% de los votantes un país como

Montenegro pueda ser independiente, no parece de “delirium tremens” que con un hipotético 51% en un Catalunya o Euskadi pudiera hacerse efectivo dentro de la UE tanto el criterio soberanista del derecho a decidir de una nación que lo es (¿o no lo es?) –la Carta Constitucional de la Asociación de Serbia y Montenegro aprobada por el Parlamento Serbio el 4 de febrero de 2003 con la bendición de la UE– como la construcción de un modelo federal o confederal con otras naciones, puesto que ambos cambios serían sin merma de la integridad del Estado único y de ninguna manera para salirse de la UE. Hoy (solo hoy, y porque no tiene más remedio) Serbia es mucho más demócrata que España en cuestiones nacionales. En España ya no quedan apenas demócratas, solo estatistas, prestos a impedir la pregunta porque saben, de antemano, cuál sería la respuesta. De todos modos ya se sabe que nada de lo que ocurre en el mundo es aplicable a nuestro caso ni debemos aprender de otras experiencias. Siempre nuestro caso es único y dilucidado en la Constitución. Es un juego perverso en círculo vicioso. Así en las argumentaciones habituales de las élites1, el derecho de autodeterminación reconocido en el Acuerdo de Viernes Santo por los Gobiernos británico e irlandés no nos es aplicable porque aquí no ha habido dos comunidades ni guerra civil; la semisoberania de las islas Aaland tampoco porque no somos una isla apetecida por una potencia próxima2; la división pacífica de Eslovaquia y Chekia tampoco porque Checoeslovaquia fue producto de la descomposición del Imperio Austrohúngaro y se ató de modo artificioso; la autodeterminación de los Países Bálticos tampoco porque fue una unión forzosa y su libertad es producto de las descomposición del imperio soviético; el de Montenegro tampoco porque es producto de la descomposición de Yugoeslavia, no está en la Unión Europea aunque es la Unión la que ha puesto las condiciones para su reconocimiento; y la de Québec tampoco porque los referendos tienen amparo constitucional o, al menos, amparo interpretativo de su digno Tribunal Constitucional y, aquí al parecer carecemos de TC con mirada amplia y democrática. Todo atado y bien atado, si no fuera por lo engañosas –y es tema para otra ocasión– que son todas esas argumentaciones que solo tienen el objetivo de hurtar el derecho a decidir a una nación que lo es por hechos y 83


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voluntad colectiva, y a la que se le impone una Constitución que no legitimó. Horror a preguntar. La unión forzosa sin derecho a contabilizarse siquiera cuántos ciudadanos están de acuerdo o no con la forma en que se da en un momento dado esa unión (no ya la independencia) no es patrimonio de los pueblos libres: ni del sojuzgado ni del que en nombre del cual se sojuzga. Todo huele a artificioso en este sistema político español que conspira desde la letra contra la democracia.

UNA AUTOPISTA COMO METÁFORA Aunque no sea una figura muy ecológica la metáfora de una autopista nos puede servir para abordar las tareas pendientes. Una autopista sirve para desplazarse, para comunicarse, para avanzar, y tiene distintos carriles paralelos. Son distintos pero no son independientes entre sí, ya que lo que ocurra en uno pueda afectar al otro. Las velocidades son distintas en unos y otros carriles, y en ninguno podemos detenernos o ir a menos de 70 por hora. Esta autopista de metáfora va a tener cinco carriles. a) En el primer carril, el más acelerado, el que va al lado de la mediana, es en el que antes hay que hacer los deberes: la ausencia de violencia y el respeto a las victimas. Y como en cualquier otro proceso de paz con final dialogado, esas acciones invitan a que aparezcan actos unilaterales significativos de la otra parte, en claves de encadenamiento mutuo. Si tú haces esto, yo hago eso otro. b) Esos actos de la otra parte, le tocan al Gobierno Zapatero, y se darían en el segundo carril, tras el diálogo ETA-Gobierno, que Zapatero ha anunciado que anunciará tras las tres verificaciones de ausencia de lucha armada; y consisten en abrir espacios de humanización del conflicto (atención a las demandas de los familiares de presos...) y espacios de distensión (el no encarcelamiento de dirigentes abertzales, el proceso de legalización de la Izquierda Abertzale empezando por el registro de una nueva marca electoral, tratamiento de la cuestión de los presos con diferenciación en ritmos entre delitos más graves y menos, finalización de la actitud entorpecedora del sistema judicial…). 84

Zapatero puede tener la tentación de marear la perdiz en este campo, pasando al gremio de los taimados pero estará jugando con fuego. Estos dos primeros carriles son temas para Gobierno y ETA. c) El tercer carril es el encauzamiento de los conflictos de fondo, el carril de la apertura de un proceso democrático –demandado por las propias mayorías sociales– para el debate sobre el marco político y el reajuste en España en esta segunda Transición, tanto tiempo aplazada porque pagábamos el precio del pecado (y excusa) de que ETA estuviera entre nosotros. Y ahí debe haber dos mesas de partidos distintas: una en la CAPV y otra en Navarra; así como procesos avalados por sus instituciones representativas, el Parlamento Vasco y el Parlamento de Navarra. Probablemente sus nacimientos no sean simultáneos ni las temáticas comunes. No creo que haya que concertar entre partidos ideas políticas, sino metodologías, procedimientos, principios, puntos de partida, pasos a dar… que hagan viable el derecho de decisión, sin entrar aún en los contenidos de un eventual nuevo estatuto que es un tema para un poco después. La vía catalana (lograr amplias mayorías que van con el lirio a Madrid no ha culminado en una ratificación sino en un despiece que hará que en pocos años los catalanes se planten de nuevo) no es una buena vía. O sea, no se puede ir a pelo con un proyecto representativo de estatuto aprobado en el Parlamento propio (da igual si casi unánime o por 51%) para que lo guillotinen en Cortes hasta dejarlo irreconocible. Es suicida. Con el alto el fuego, ya está dado el pistoletazo de salida para desbloquear el camino para una futura mesa de partidos que trate sobre procedimientos y métodos y diseñe los rasgos del cambio de marco político. Ese acuerdo suficiente, avalado por una mayoría parlamentaria, es el que puede y debe ser consultable a la ciudadanía, para que arranque con fuerza para una posterior negociación con el Estado. Con posterioridad a esa consulta, y en sede parlamentaria, se podría realizar el consiguiente desarrollo de un nuevo Estatuto. Y su homologación en Madrid no podría ser ni de guillotina ni de escoplo sino de lija ligera, o en otro caso no habría trato ni concertación de legitimidades.


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Para elaborar ese estatuto, es seguro que el Parlamento Vasco tomará una buena parte del único que ya tiene aprobado por mayoría legalmente suficiente nuestra institución más representativa. A pesar de su rechazo en Madrid no partimos de cero, sino que aquel texto, el proyecto de Estatuto Político del Parlamento Vasco aprobado a partir del llamado Plan Ibarretxe, consagraba el reconocimiento del sujeto nacional, la existencia de un conflicto, el derecho de decisión y el bilateralismo en forma de obligación de pacto para canalizar conflictos entre Estado y Parlamento Vasco. Era un buen documento, es desde luego revisable –ya que se incorporarían nuevos partidos, en una legislatura distinta y en una coyuntura de proceso de paz– pero es un documento fundamental de trabajo. Son tres carriles inevitables, paralelos y necesarios de una misma autopista para una sociedad democrática y reconciliada. Si alguno de ellos se colapsa se colapsará todo (si cede el primer carril, se hunde la autopista; si no hay segundo carril, se cae el primero; si el tercer carril es un camino carretil, se cae el primero y las tentaciones colectivas de cambiar un modelo de reajuste por otro de fractura ganarían muchos enteros hasta la ingobernabilidad…). d) El cuarto carril es el del proceso –mucho mas lento y sutil– de entendimiento o de normalización propiamente dicha de la convivencia de una sociedad plural que se acepta socialmente en sus diferencias y pluralidad, que pone en común su cultura, que establece lazos con Navarra y con Iparralde desde el respeto a sus marcos jurídicos políticos y procesos. Y que se ve como un sujeto nacional en construcción desigual, con procesos, ritmos distintos y siempre desde el concepto de ciudadanía. Este es el carril de la construcción societaria y ciudadana en combinación y tensión con la construcción nacional. Este me parece un tema importante. Hay que distinguir entre procesos socio-culturales y procesos políticos (Joseba Arregi, por ejemplo, los confunde sistemáticamente). En los procesos socioculturales debemos ser exquisitamente integradores. Somos un pueblo plural y en cons-

trucción colectiva, con todos sus miembros, y todo el mundo debe estar cómodo y ser tenido en cuenta en los procesos colectivos socioculturales, educativos, lingüísticos... Las identidades de los colectivos no se negocian ni consensuan, se respetan. Y los proyectos colectivos, los canalizan. En cambio en los procesos políticos no son obligatorios los consensos, aunque sean siempre deseables. Cuando esos consensos no se dan en democracia se funciona por mayorías, sin miedo ni al debate ni a la discrepancia, y en su caso por consulta a las ciudadanías, y gane quien gane, aceptando todo el mundo el resultado de esas reglas. Cuando ha pasado una generación entera no parece que se hayan de aplazar más las decisiones, ni que estas deban ser parches insatisfactorios porque se tenga miedo a la sociedad. No se ha llegado hasta aquí para una salida en falso. Y ello aunque crezca la tensión política, eso sí en paz, en los próximos meses. e) El quinto carril aun no esta construido, pero hay que empezar a hacer desmontes y a empedrarlo. Habrá de esperarse a otro momento más maduro –cuando se dé una pacificación total, una actitud social reflexiva, un consenso sobre la noción de víctima, una cierta madurez en el debate político– para la creación de una imprescindible Comisión de la Verdad plural e independiente. No debemos caer en la amnesia, mal tapando una fea historia de la que tenemos que aprender todos para no repetirla. Tendría que crearse con el máximo consenso social y, tras escuchar todas las voces y esclarecer causas, responsabilidades y efectos, elabore una Memoria de revisión crítica y autocrítica del pasado. Podría ayudar, aunque no obligar, a que se reconozcan las víctimas entre sí, las que sufrieron por ETA y las que sufrieron por el Estado o la desmemoria en la transición, y también a que los victimarios de uno y otro signo puedan llegar a reconocer los daños causados. ALGUNAS FUERZAS Hay que ser conscientes de que hay opiniones distintas sobre la velocidad e incluso prioridad de los carriles. 85


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Aun siendo una enorme autopista que se vería desde la luna, el PP –soñando en victorias imperiales– todavía ni la ve. Zapatero quiere capitalizar el alto el fuego pero usa la presión del PP para no darse demasiada prisa en los temas de presos o de la legalización de Batasuna mientras que, por el momento, quiere saber poco de mesas de negociación entre partidos, confiando que pueda llegar a las elecciones del 2008 con dos éxitos (tregua y referéndum en Catalunya) y ningún nuevo problema relacionado con el contencioso vasco y, desde luego, evitando del todo punto una consulta en Euskadi.

Vivimos, pues, procesos delicados, contradictorios. Son momentos de asumir riesgos, de liderazgos con altura de miras, de inteligencias que no confundan los intereses generales con los particulares, ni empujen hacia callejones sin salida. Son momentos de participación y movilización para que la sociedad vigile a los conductores de los procesos políticos, evitando en todo momento que los enemigos del proceso –los inquisidores, los vengadores, los taimados y los fanáticos internos, que de todo hay– tomen el volante un solo instante. Son momentos con aspecto de históricos, pero eso sólo lo sabremos con los años.

El PNV tiene el alma dividida, como casi siempre, entre el pragmatismo cómodo o dar el salto que, tras 30 años, ya toca. La Izquierda Abertzale como corriente sabe que el tema de la paz debe ser irreversible –por ser suicida una marcha atrás– y quieren ya una mesa de partidos. Dilatará al máximo entrar en procesos estatutarios para darse un tiempo para el aterrizaje a la política –se han educado en otra forma de la política y en un lenguaje ambiguo y particular derivado de zonas opacas y de la autodefensa ante el sistema judicial– y, también, para poder capitalizar su contribución al proceso… Para terminar, ya se sabe que el camino cambia al peregrino. Esta es una aventura colectiva en la que nadie será con el tiempo lo que era al iniciar el camino, e incluso habrá quienes no lo terminen. Hoy tenemos siete partidos institucionales, cuando solo hay cinco corrientes: nacionalismo histórico, nacionalismo radical, derecha centralista, izquierda vasco-española e izquierda alternativa. Como fruto de divisiones de proyectos o del modo de ver la violencia de tantos años, hay overbooking de partidos, especialmente en el nacionalismo: cuatro partidos para dos espacios, y además en varios hay alas con posiciones encontradas. La realidad pasará sus facturas y los agentes, dentro de 5 ó 6 años –sea por su número, composición interna, alianzas o encuentros o posiciones– van a cambiar y mucho. Lo seguro es que tienen ventaja los aparatos. 86

NOTAS 1 Ejercen de aquel contradictorio Juan Antonio Llorente, inquisidor, jansenista, liberal y regalista, que ya en 1805 tuvo la misión por encargo de Godoy –que le premió con una canonjía por sus servicios– de negar los derechos históricos de los vascos con su “Noticias históricas de las tres Provincias Vascongadas”. 2 Pertenece a Finlandia aunque su población tiene identidad nacional y su idioma es el sueco. En 1951 el gobierno finlandés aprobó una “Ley de Revisión de la Autonomía”, por la que se le otorga independencia en la legislación de asuntos internos y control autónomo sobre la economía de las islas. Además, esta Ley no podrá ser enmendada por el Parlamento finlandés sin consentimiento del Landsting alandés.


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La entrevista: primer aviso, y respuesta

L

a primera, y en ocasiones principal, función de la lucha armada es servir de propaganda armada. Quienes emprenden la senda de la violencia política contra un sistema, metrópoli o autoridad central, de siempre han considerado que la voz más potente es aquella que sale de la boca del fusil. La inicialmente escasa representación social de cualquier alzado consigue ocupar los medios de comunicación a través de la noticia elocuente por sí misma: el suceso es el mensaje y, puesto que se reivindica en nombre de objetivos políticos, el suceso deviene en mensaje político. Si la lucha armada no consigue enlazar con los sectores sociales o nacionales a los que va dirigida, o lo hace de manera tan escasa que no consigue base social bastante para derrocar al poder, o simplemente es reducida por aquél a través de sus mecanismos represores el proceso se estanca y se convierte en un conflicto donde los enemigos se observan desde trincheras virtuales. En los escasos países desarrollados donde tal cosa ha ocurrido, la situación acaba en un proceso de diálogo, invirtiéndose la definición de V. Clausewitz, pues resulta ser la política una continuación de la guerra por otros medios. ETA se ha dirigido a la opinión pública, por segunda vez desde la declaración de alto el fuego, a través de una larga entrevista concedida al diario Gara. La reiteración de tales apariciones públicas, unida a la desaparición de los más extremados actos de terror, supone una soterrada aceptación de la primacía de la política, lo que en sí mismo es una buena noticia. Por supuesto que ETA se dirige a su propio mundo cuando invoca los objetivos de la territorialidad y autodeterminación; no en vano lleva treinta años vagando por ese Sinaí político, conduciendo su grey hacia tal Tierra Prometida. Pero discrepamos de quienes afirman que el destinatario de sus declaraciones sea exclusivamente la izquierda abertzale, pues hay más en su mensaje que un reiterado recordatorio de que siguen fieles a los principios. Hay una seria advertencia, y esta se dirige a todos: “el proceso no podrá avanzar si continúan los ataques de los aparatos de los estados”. Ocurre que para ETA el alto el fuego es implícitamente bilateral y si las policías continúan deteniendo, los jueces procesando y los políticos declarando que “el Estado de derecho no está en tregua” ETA considera que está siendo victima de una estafa polí-

tica. Por eso irrumpe en el escenario para manifestar que lo irreversible es su voluntad de superar el conflicto pero no el alto el fuego en sí mismo y que comprenden a quienes utilizan los medios que tienen a su mano en tanto se sigan produciendo detenciones, torturas, prohibiciones... Con su entrevista, ETA recobra el liderazgo político en el mundo abertzale radical, en clara contravención con la formulación de las dos mesas anunciadas en la Declaración de Anoeta, donde se le reservaba el exclusivo papel de tratar los asuntos referentes al proceso de paz, que no a los de la normalización política. Este reverdecido protagonismo no es simple inercia del pasado, sino la primera consecuencia del estancamiento de un proceso pendiente de una interminable “verificación” y de los espasmódicos movimientos internos de un cuerpo social, la izquierda abertzale, que no acaba de somatizar un proceso sin otra garantía que los dichos del Gobierno central expresando sus buenas intenciones. Los escasos datos que provienen del opaco mundo de la izquierda abertzale indican desasosiego ante el aletargamiento del proceso y la falta de resultados inmediatos; paulatina desconfianza mutua entre los sectores político y social de la propia izquierda abertzale; y contestación vicaria de los involucrados en la kale borroka, erigidos en “joven guardia” ante la falta de una respuesta contundente contra la represión. El cuadro es crecientemente inquietante por lo que resulta obligado que el Gobierno obtenga ya la autorización del Congreso para establecer el diálogo directo con ETA, modifique la Ley de Partidos posibilitando la representación legal de la izquierda abertzale, y facilite el acercamiento de los presos. Conseguirá de esa forma reconducir una situación que comienza a desvariar, reducir la influencia de las voces discordantes que emergen en la izquierda abertzale y transmitir confianza a ETA de que su tímida opción por la política es acertada. Domingo 21 de mayo, ante un cabildo de socialistas vascos, Zapatero responde al aviso de ETA y anuncia que en junio abrirá el proceso de diálogo. La llamada de atención a través de la entrevista ha sido atendida. Menos mal, pues puede ser que la maldad se expíe en el otro mundo, pero lo seguro es que la estupidez se expía en este.

Txema Montero - Koldo Mediavilla 88


CIAN MAGENTA AMARILLO NEGRO Pentsamendu eta historia aldizkaria. Revista de pensamiento e historia. Fundación Sabino Arana Kultur Elkargoa. ekaina 2006 junio. nº: 20 zbk. 5e

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Cécile Noguès


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