Sanitas Le Mag 3/21: Le pouvoir du mental

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Le pouvoir du mental

Puiser la force au fond de soi

19__ De l’espoir pour les paraplégiques

24 __ Géocaching: un divertissement en famille


VRAI OU FAUX

Nos produits sont-ils moins bons aujourd’hui? Nous répondons aux questions que vous vous êtes toujours posées. N’hésitez pas à nous écrire! redaktion@sanitas.com

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Avant, tout était mieux? S’agissant des fruits et des légumes, on peut dire qu’ils sont toujours aussi bons pour la santé. Fiez-vous à leur aspect. Pour se développer et bien pousser, ils ont besoin des mêmes nutriments que nous. Nos superaliments locaux ne souffrent pas de carences en vitamines. Les poivrons et les groseilles (vitamine C), les myrtilles (vitamine A) ou encore le céleri et le chou (vitamine K) sont de véritables bombes nutritives. Nul besoin donc de se jeter sur les aliments exotiques et autres compléments alimentaires fort coûteux. Précisons toutefois que les fruits et les légumes doivent être frais et, dans l’idéal, provenir de la région. Car c’est pendant le transport et le stockage que leur qualité s’altère. En effet, certaines vitamines sont très sensibles à la lumière et à la chaleur.

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Chère lectrice, cher lecteur, Quand on veut, on peut! Nous connaissons tous cet adage. Mais est-ce toujours possible? Dans ce numéro, nous avons voulu en savoir plus sur ce qui fait la force de notre mental, son pouvoir d’agir et de relever les plus grands défis. Chez Sanitas, nous accordons autant d’importance à la santé psychique que physique. Se fixer un objectif, aussi petit soit-il, et l’atteindre permet véritablement de muscler son mental. Que ce soit au travail ou dans la vie privée. C’est pourquoi nous soutenons activement nos collaborateurs en leur proposant diverses offres afin qu’ils puissent s’épanouir. À nos assurés, nous proposons des programmes de coaching en ligne simples et efficaces pour un bon équilibre psychique. Prenez soin de votre mental. En lui offrant l’attention dont il a besoin, vous pourrez relever les défis les plus audacieux!

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Vrai ou faux Bouillon d’infos

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DOSSIER: LE POUVOIR DU MENTAL Une bonne santé ne dépend pas que de notre organisme, mais aussi de l’état de notre mental. Nous devons donc en prendre grand soin. Un mental fort: les enseignements de la psychologie du sport au service de notre vie quotidienne. Infographie: le développement du moi Tomber, se relever, continuer: un coach en résilience nous explique comment renforcer les défenses immunitaires de notre mental. Booster son mental: conseils pour ce ressort intime de résistance Troubles psychosomatiques: quand notre corps envoie des signaux d’alarme

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Remarcher, enfin: une nouvelle thérapie permettrait aux paraplégiques de retrouver la fonction de leurs jambes. Côté privé: qui trouve les mots justes? Remèdes maison: quelles solutions contre la transpiration excessive? Géocaching: qui cherche trouve Sani et Elina: à la piscine Lexique: réduction de prime, police et quote-part

Couverture: Yves Bachmann

Andreas Schönenberger, CEO de Sanitas

IMPRESSUM Éditeur Sanitas Assurance Maladie, Jägergasse 3, 8021 Zurich, sanitas.com/magazine | Contact redaktion@sanitas.com | Responsable du projet Claudia Sebald | Rédaction Leoni Hof (rédactrice en chef), Helwi Braunmiller, Julie Freudiger, Nicole Krättli, Katharina Rilling, Robert Wildi | Traduction Service de traduction de Sanitas | Art Direction Christine Gertsch et Franziska Neugebauer | Lithographie Detail ag | Impression swissprinters.ch | Crédit photos Toutes les images ne portant aucune mention particulière sont la propriété de Sanitas ou sont des images sous licence de Sanitas, S.4/5 © Nick Rickert/Unsplash, © iStock | Tirage env. 490 000; 12e année; imprimé sur du papier écologique FSC | Parution 4 fois par an en français, allemand et italien |  Le prochain numéro paraîtra en novembre 2021.

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BOUILLON D’INFOS

Prévention —

Le sport à l’honneur Votre assurance complémentaire est désormais encore plus avantageuse, car Sanitas vous soutient plus spécifiquement en matière d’activité physique: à partir du 1er janvier 2022, Sanitas élargira la liste des mesures de promotion de la santé reconnues et ne remboursera plus seulement les abonnements de fitness, mais aussi les cours de sport. Concrètement: avec l’assurance complémentaire Classic, Family ou Jump, vous bénéficierez de notre contribution de 200 francs par année civile pour un plus grand nombre d’offres de prévention. Il y en a pour tous les goûts: pilates, walking ou aquagym… vous pouvez choisir parmi une large variété d’offres. Consultez la liste des cours remboursés et des prestataires reconnus:

Idée de loisirs

Un flot d’aventures Des randonnées en famille aux itinéraires pour débutants en VTT: l’appli Komoot promet des sorties inoubliables. Elle propose les plus beaux itinéraires en fonction de l’activité physique, offre un outil de planification avancé et permet de partager ses aventures avec la communauté d’utilisateurs. En savoir plus: komoot.fr

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BOUILLON D’INFOS

Carnet de vaccination numérique —

Vos vaccins en un clic À quand remonte votre dernier vaccin contre le tétanos? C’est la question que le médecin vous posera si vous vous êtes fait mordre par un chien ou blessé avec un clou rouillé. Avec le carnet de vaccination numérique de l’appli du portail de Sanitas, vous avez la réponse au bout des doigts. Vous pouvez y reporter les informations de votre certificat de vaccination. Le carnet de vaccination numérique est basé sur le calendrier de vaccination suisse et vous propose notamment une fonction de rappel pour les vaccins de base à renouveler. sanitas.com/pocl-fr

Taxes d’incitation —

Un principe qui profite à tous Nous sommes tous concernés par la question de l’environnement. C’est pourquoi la Confédération prélève depuis 2008 des taxes incitatives sur les substances nocives pour l’environnement. Ces taxes sont ensuite redistribuées à la population par l’intermédiaire des assurances maladie. En 2022, elles atteindront 768 millions de francs, soit 88.20 francs par personne. Ce montant sera déduit des factures de primes 2022.

La notice officielle de l’OFEV sera jointe à votre police 2022. Vous pouvez aussi la consulter ici: sanitas.com/ofev

78,5 % des personnes interrogées en Suisse ne trouvent pas que les problèmes mentaux soient tabous et en parlent plutôt ouvertement. Source: Sanitas Health Forecast 2021

Enquête clients

Votre satisfaction nous tient à cœur Dans l’enquête de satisfaction des clients de comparis.ch menée cette année, nous avons une fois de plus obtenu d’excellents résultats et faisons partie des meilleures assurances maladie de Suisse. Merci pour votre confiance.

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LE POUVOIR DU MENTAL

Le dépassement de soi

Photo: Wolfgang Warmuth

Il peut nous renforcer et nous motiver, mais aussi nous décourager. Il peut conditionner notre réussite ou nous faire capituler. Le mental est un outil puissant et prodigieux. Et si nous savons l’utiliser à notre avantage, il peut faire des miracles.

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DOSSIER: LE POUVOIR DU MENTAL

Nous entraînons notre force, notre technique, notre endurance. Mais notre mental? Notre façon de penser influence directement nos performances. C’est la raison pour laquelle le psychologue du sport Jörg Wetzel travaille sur le mental des sportifs de haut niveau. Des conseils qui valent pour tous. Texte Julie Freudiger  Photo Fabian Hugo

Un mental fort Naît-on forcément gagnant ou perdant? Non. Il y a encore trente ans, on pensait qu’un tiers des performances et de la force mentale était acquis et que les deux tiers étaient innés. Mais c’est exactement l’inverse: deux tiers sont acquis. Nous pouvons contrôler notre mental et travailler sur notre personnalité pour être plus forts et plus résilients. Comment les sportifs gèrent-ils la nervosité et la pression? Les pensées négatives et le doute sont toujours là, mais ils atteignent surtout leur paroxysme juste avant la compétition. Il faut s’y préparer et appliquer par exemple la technique du stop: dire stop, respirer profondément et répéter intérieurement une ou deux pensées motivantes. Les athlètes doivent s’exercer à cette programmation mentale pendant l’entraînement. Le focus est également important: il est préférable de ne pas se concentrer uniquement sur le résultat, mais d’accorder autant d’attention au processus. Mettre à profit tout son potentiel pendant une compétition est très gratifiant, peu importe si l’on gagne. Malheureusement, dans le sport, la seule chose qui compte, bien souvent, c’est le résultat. Bien sûr, ce qui distingue l'athlète de compétition, c'est qu'il ou elle se définit fortement via ses performances. Mais cela ne devrait pas s’arrêter là. La base, c’est le bienêtre psychique. Si ma seule motivation est d’être meilleur que les autres, je n’aurai plus plaisir à faire du sport et ne serai plus assez altruiste. Quel peut être le rôle de l’entraînement mental? Un jour, j’ai reçu la visite de Jan Lochbihler, recordman du monde en titre de tir sportif, qui se plaignait de problèmes de motivation. Il a alors eu l’idée de battre un record du monde. Quelques mois plus tard, il atteignait son objectif – grâce à son état d’esprit. D’autres athlètes avaient probablement l’intention de battre le record du monde lors de cette compétition. Mais ils n’ont pas su gérer leur nervosité. Ne faudrait-il pas avoir que l’objectif en tête? Le plus important, c’est de faire le vide au bon moment. Pendant l’effort, il faut laisser le corps, c’est-à-dire le

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subconscient, prendre les commandes. Si vous demandez à un sportif, directement après la compétition, pourquoi il a gagné, il est probable qu’il ne puisse pas vous répondre. Sa performance relève de l’automatisme, de l’intuition et du subconscient. Les pensées, le rationnel, n’étaient pas sollicitées. Vous intégrez le subconscient dans l’entraînement. Comment cela fonctionne-t-il? J’ai suivi une athlète qui n’avait pas pu s’entraîner correctement pendant les mois qui ont précédé les Jeux olympiques, en raison d’une blessure. Nous avons calculé qu’elle avait déjà réalisé des milliers de sauts durant sa carrière. Et le corps ne l’oublie pas en quelques semaines. Tout était dans sa tête. Au moyen de visualisation, de transe et de relaxation, nous nous sommes entraînés mentalement à réaliser le saut idéal. Et cela a fonctionné: elle a ramené un diplôme olympique. Elle a dû apprendre à faire confiance à son corps. Que puis-je apprendre des sportifs de haut niveau pour mon quotidien? Par exemple, qu’il faut aborder les journées avec une attitude positive. Nous sommes libres de formuler nos pensées positivement ou négativement. Je conseille d’adopter un rituel à la fin de la journée de travail: notez tout ce que vous devez encore faire. Puis rangez cette liste jusqu’au lendemain. Ainsi, vous vous débarrassez mentalement des tâches qu’il reste à faire. Écrivez ensuite ce qui vous a réussi aujourd’hui, ce dont vous êtes fier, et le sentiment que vous souhaitez éprouver en vous levant le lendemain matin. Allez vous coucher avec des pensées positives. Cela a l’air simple. Mais de nombreuses personnes doutent d’elles-mêmes. Douter de soi est une bonne chose, cela montre que vous êtes capable de vous remettre en question. Mais les doutes ne doivent pas être pris pour argent comptant. C’est ce qu’affirme un multiple médaillé aux Jeux olympiques: dès qu'il a cessé d’écouter ses doutes, il a pu donner le meilleur de lui-même.


DOSSIER: LE POUVOIR DU MENTAL

Votre coach numérique L’appli Active de Sanitas vous motive pour bouger plus et adopter une alimentation saine. sanitas.com/appliactive

Le psychologue du sport Jörg Wetzel accompagne depuis plus de vingt ans des athlètes de haut niveau et entraîne également depuis 2006 des participants aux Jeux olympiques.

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DOSSIER: LE POUVOIR DU MENTAL

Le développement du moi Notre cerveau est un organe hautement complexe, en constante évolution. Ces changements ont un impact sur notre développement et notre attitude. Ils déterminent qui nous sommes pendant toute notre vie. Texte Leoni Hof

Infographie Codeplay

100 milliards de neurones composent le cerveau d’un nourrisson, soit autant que celui d’un adulte.

Entre 0 et 3 ans

Un gros chantier Au bout de deux ans, le cerveau a déjà atteint 75% de sa taille définitive. Les connexions neuronales se créent à toute vitesse; les enfants en bas âge ont déjà un nombre de synapses plus élevé que les adultes. C’est pourquoi leur capacité à apprendre est plus rapide.

Entre 4 et 10 ans

«Use it or lose it» À 6 ans, le lobe frontal mûrit, on contrôle mieux ses émotions, les crises de colère subites sont moins fréquentes. Jusqu’à 10 ans, les synapses peu utilisées sont progressivement éliminées. Notre environnement influence considérablement la structure de notre cerveau.

La vitesse des synapses est multipliée par 16 entre la petite enfance et l’adolescence.

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Stimuler le cerveau Andreas Monsch, neuro­psychologue, explique comment le maintenir en forme. sanitas.com/memoire

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DOSSIER: LE POUVOIR DU MENTAL

Environ 10% des connexions neuronales disponibles sont en veille.

À partir de 65 ans

Qui jeune n’apprend, vieux saura Le cerveau ne cesse de se développer et reste flexible jusqu’à un âge avancé. De nouveaux neurones continuent de se former. En revanche, ce qui a été supprimé au début de l’âge adulte est perdu à jamais.

Chez un adulte, la longueur de l’ensemble des voies nerveuses atteint environ 5,8 millions de kilomètres.

Entre 25 et 65 ans

Un dispositif à retardement

Sources: usz.ch/news, Januar 2021. Martin R. Textor: «Gehirn­entwicklung im Kleinkindalter», 2019.

Certains neuroscientifiques émettent l’hypothèse que certaines parties du cerveau ne sont pas matures avant l’âge de 40 ans. Le cortex préfrontal est un «retardataire». Il est notamment responsable des processus décisionnels et de la pensée analytique. Des décisions prises tôt peuvent donc s’avérer mauvaises plus tard.

À l’âge de 25 ans environ, le cerveau a atteint sa structure définitive: on estime que 50% de celle-ci sont dus à la génétique.

Entre 10 et 25 ans

Un véritable ramdam À la puberté, le cerveau ajuste son architecture neuronale. Des changements neurochimiques le sensibilisent aux apprentissages sociaux. C’est pourquoi les adolescents attachent autant d’importance à être appréciés de leurs amis. La maturation irrégulière du cerveau explique les accès de colère des adolescents.

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Sortir de la crise Jacqueline Schürer témoigne et livre ses conseils de résilience. sanitas.com/resilience

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DOSSIER : LE POUVOIR DU MENTAL

Notre psychisme a aussi besoin de bonnes défenses immunitaires. Jacqueline Schürer a appris à ses dépens ce qui arrive quand elles sont au plus bas. Et elle a appris à se relever par la résilience. Texte Katharina Rilling Photos Désirée Good

Tomber, se relever, continuer Le vent dans les cheveux, le soleil dans les yeux, elle se promène à vélo: c’est une journée parfaite de fin d’été. Mais dans sa tête, Jacqueline Schürer se répète à l’infini tout ce qu’elle doit faire: elle pourrait passer rapidement ses derniers coups de fil. Elle s’arrête, descend de vélo, fait quatre pas et s’effondre sur l’asphalte. «Le sol s’est dérobé sous mes pieds», explique aujourd’hui cette femme de 47 ans. «Je suis tombée, tout simplement. J’étais allongée sur la route et je n’arrivais plus à me relever». S’ensuivent des examens médicaux, y compris chez le neurochirurgien. Celui-ci constate une absence d'activité nerveuse sur le côté droit de son corps, une rupture des disques intervertébraux, une sténose d’un canal nerveux. Elle ne sentait rien du tout. Son côté droit était presque paralysé. «J’étais carriériste et sportive, c’était inconcevable. J’étais soudain impuissante.» Le fait que personne ne puisse lui dire avec certitude si elle pourrait se relever et marcher à nouveau a changé quelque chose en elle.

«Si tu passes tes journées à faire des centaines de choses, tu ne vois pas ce qui se passe autour de toi.» Jacqueline Schürer

Le système immunitaire du psychisme Et aujourd’hui? Jacqueline Schürer refait du vélo, de la course à pied et de la randonnée. Mais beaucoup de choses ont changé. Elle a quitté Lenzbourg pour la nature, en Haute-Engadine. Elle a démissionné de son travail dans la distribution et s’est reconvertie. «L’absence de limites, l’excès de stress et le manque de repos m'ont rendue malade». Pour surmonter cette crise, elle a demandé de l’aide. Aujourd’hui, c’est elle qui propose son soutien: en tant que coach, Jacqueline Schürer aide principalement les femmes à renforcer leur résilience – c’est-à-dire leur résistance psychique. «C’est très important de ne pas s’astreindre à continuer par la force», explique Mario Grossenbacher, directeur du Resilienz Zentrum Schweiz. «La question n’est pas de tenir. Ce n’est pas grave d’atteindre des limites. La question, c’est: de quoi avons-nous besoin pour nous relever? La résilience est une force de redressement.»

des critères essentiels d’un comportement résilient», explique Mario Grossenbacher. «Les facteurs génétiques jouent un rôle. Certaines personnes naissent avec une plus grande résilience que d’autres. On a en outre constaté que le stress prénatal et du jeune enfant peut avoir des effets négatifs sur la résilience à l’âge adulte. L’environnement familial et la scolarité sont également des facteurs déterminants. Ainsi, des relations étroites et stables avec des adultes et des exigences de performances personnalisées sont autant de facteurs protecteurs. Nous pouvons influencer beaucoup de choses, même à l’âge adulte. Peutêtre que la crise suivante sera alors moins longue ou le trou, moins profond.»

La force en nous Mais qu’est-ce qui a aidé Jacqueline Schürer à se relever? Et pourquoi certaines personnes y parviennent plus facilement que d’autres? «La recherche a permis d’identifier

Un bon réseau social est un facteur important, mais également l’acceptation et la responsabilisation. Organiser sa vie de manière active et créative avec une attitude positive, et chercher des solutions. Cela a l’air logique,

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De quoi ai-je vraiment besoin? Jacqueline Schürer puise sa force dans la nature.

Case Management

Suivi en cas de maladie Une maladie mentale ou physique grave ou un accident peut avoir de lourdes conséquences sur votre vie. Grâce aux services gratuits du Case Management, nous vous aidons à atteindre votre objectif. sanitas.com/case-manager-fr

CONSEIL D’EXPERT Mario Grossenbacher, coach en résilience «Au lieu de refouler une situation difficile, il est utile de l’analyser: puis-je faire quelque chose pour y remédier? Si ce n’est pas le cas, on peut essayer de lâcher prise. Et se concentrer sur les aspects positifs: qu’est-ce qui est possible malgré tout? Ai-je appris quelque chose et contribué ainsi activement à me protéger contre toute éventualité à l’avenir?»

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mais comment faire? Mario Grossenbacher répond: «Quand il leur arrive quelque chose de désagréable, certaines personnes tombent dans l’hyperactivité et se contentent de fonctionner. Il est important de se réserver des pauses et de laisser de la place à la créativité. Car quand on s’épuise, on n’est plus en mesure de surmonter les situations difficiles.» D’autres personnes, en revanche, sont paralysées par la pression. «Le fait de se concentrer sur ce qu’elles peuvent influencer peut les aider à retrouver leurs facultés d’action, et à ne pas se perdre dans ce qu’elles ne peuvent pas changer. Voir les choses que l’on peut faire nous permet de redevenir actifs. C’est cette attitude positive que j’enseigne.» Check-in, check-out Cet entraînement à la résilience commence par de simples rituels, qui permettent de mieux se connaître. Le mot d’ordre est le suivant: adopter un mode de vie sain, et qui nous convient, nous rend plus forts. Et Jacqueline Schürer de préciser: «Si tu passes tes journées à faire des centaines de choses, tu ne vois pas ce qui se passe autour de toi. Tu te contentes de fonctionner.» Ellemême a dû se recentrer. Pour Mario Grossenbacher, ces exercices de prise de conscience sont essentiels: «L’exercice le plus simple, c’est le check-in. Il s’agit de commencer la journée consciemment. En me brossant les dents, MAGAZINE SANITAS 3 / 2021

je me demande: comment ça va? Qu’est-ce qui me préoccupe? De combien d’énergie ai-je besoin aujourd’hui? Combien m’en reste-t-il?» De nombreuses personnes ne savent plus s’écouter. «Quand le voyant de la réserve de carburant de la voiture s’allume, on sort de l’autoroute et on fait le plein, quel qu’en soit le prix. Mais quand notre niveau d’énergie diminue, on ne s’en rend souvent pas compte, on le voit trop tard ou on veut faire des économies.» Mario Grossenbacher s’appuie sur le système du feu tricolore. Si le feu reste rouge pendant plusieurs jours, il demande de l’aide et dit plus souvent «non». Ou il fait des choses qui donnent de l’énergie. «Ce n’est pas suffisant de faire du footing deux fois par an. Avec la forme mentale, c’est pareil.» C’est la raison pour laquelle il a créé le premier centre de fitness mental en Suisse. Au lieu de soulever des haltères, on échange, on fait des exercices de pleine conscience et on renforce ainsi sa résilience. «Il existe de nombreuses thérapies et offres contre le burn-out. Nous voulions créer quelque chose qui nous permettait de persévérer ensemble. Sinon, on se laisse toujours rattraper par le quotidien.»


DOSSIER : LE POUVOIR DU MENTAL

Les facteurs susceptibles de nous déstabiliser sont très individuels. Selon la science, cela serait en partie dû à notre prédisposition génétique. Pour autant, nous pouvons faire beaucoup pour renforcer notre mental. Texte Julie Freudiger Illustration Robert Hanson

Booster son mental Dormir comme un loir

Se faire plaisir en mangeant

Nous avons besoin de sommeil pour nous régénérer physiquement, renforcer notre système immunitaire et équilibrer notre énergie. En cas de manque de sommeil, nous devenons maussades et notre capacité de décision est altérée. Selon certaines études, les insomnies pourraient même augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer, de démence et favoriser la dépression. Dormir suffisamment – la plupart des adultes ont besoin de sept à huit heures de sommeil – nous rend donc plus résistants au stress. Adoptez une bonne hygiène de sommeil avec des heures de coucher et de lever régulières, en mangeant tôt et léger le soir, en bougeant suffisamment, sans oublier d’éteindre smartphones, tablettes et ordinateurs une heure avant d’aller au lit.

La nourriture est plus qu’un simple apport d’énergie. Selon certaines études, les fruits et les légumes améliorent le bien-être mental, la vitalité et la motivation. Les antioxydants contenus dans les fruits protègent les cellules du corps contre les radicaux libres. Un intestin sain a également une influence positive sur notre psychisme. L’effet bénéfique des aliments probiotiques, tels que la choucroute et les yaourts, n’est plus contesté. Des scientifiques iraniens ont découvert qu’ils rétablissaient l’équilibre de l’intestin et réduisaient les symptômes de la dépression. Bien que le lien entre la dépression et l’alimentation n’ait pas encore été totalement prouvé, une chose est sûre: le plat préféré de notre enfance nous rendra également heureux aujourd’hui, car le cerveau a enregistré cette expérience positive avec les émotions ressenties alors.

Plus serein avec la méditation

Bain de forêt

Ce qui pendant longtemps était considéré comme ésotérique est désormais à la mode. Selon certaines études, la méditation aiderait à lutter contre le stress et soulagerait l’anxiété et la dépression. Après seulement huit semaines de pratique de pleine conscience, les changements dans le cerveau deviennent visibles. Une étude de l’Institut Max Planck démontre que le niveau de cortisol, l’hormone du stress, baisserait même de 50% avec certaines formes de méditation. Persévérer peut donc rapporter gros: une pratique régulière de la méditation sur le long terme aura un effet positif incontestable. Les applis de méditation peuvent vous y aider.

Au Japon, le bain de forêt, ou «Shinrinyoku», qui consiste à passer du temps parmi les arbres pour se détendre, est même une forme de thérapie reconnue. Des chercheurs japonais ont démontré que ce type d’immersion favorisait la prolifération des cellules immunitaires ainsi qu’une augmentation des protéines anticancéreuses. Il est incontestable que passer du temps dans la nature a un effet positif sur la santé. 20 à 30 minutes suffisent déjà à réduire considérablement le cortisol, l’hormone du stress, comme le démontre une étude de l’université américaine du Michigan. Que l’on soit immobile ou que l’on marche n’a pas d’importance: la «pilule de la nature», comme les chercheurs appellent ces intermèdes en forêt, aura un effet positif sur le mental.

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DOSSIER: LE POUVOIR DU MENTAL

Le corps, sentinelle de l’âme Quand les soucis prennent le dessus, le psychisme n’est pas le seul à souffrir, notre corps aussi. Commence alors une recherche difficile de la cause. Et n’allez pas penser que les affections psychosomatiques sont des maladies imaginaires. Texte Robert Wildi Illustration Niels Blaesi

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ne pression constante au travail. Un stress persistant dans la vie privée. Des soucis et des angoisses. Et soudain, notre corps aussi nous lâche. L’être humain est complexe. C’est particulièrement flagrant dans le domaine de la psychosomatique. Dans cette discipline, le corps et le psychisme ne font qu’un. L’utilité de cette approche pour dénouer la toile des interactions est démontrée par deux réalités: jusqu’à 80% des individus expérimentent au moins une fois dans leur vie que le stress psychologique peut avoir des effets sur la santé physique. Palpitations, sauts de tension artérielle, mal de dos, eczéma... Autant d’appels au secours que nous envoie notre corps. Pourtant, quand on consulte le médecin, tout va bien côté cœur, les disques intervertébraux sont bien en place, les tests d’allergie sont normaux. Que se passe-t-il? «L’être humain peut surmonter physiquement et mentalement des stress limités dans le temps, mais pas les stress qui durent», explique Ulrich Egle, professeur de médecine psychosomatique et de psychothérapie au Sanatorium de Kilchberg. Si le stress persiste dans la durée, le cortisol, hormone du stress, s’accumule durablement dans le sang. «Il entraîne une altération de certaines zones du cerveau», explique Ulrich Egle, et notamment les zones responsables de la gestion du stress. Cela perturbe l’autorégulation de l’organisme, qui assure normalement le relâchement après les pics de stress dans le corps. Conséquence: on tombe malade. Les personnes qui ont tendance à être perfectionnistes et à se surmener sont plus sensibles à ce phénomène. Ainsi que celles qui ont peur de la nouveauté ou qui ont du mal à supporter l’incertitude. Pour Ulrich Egle, ce qui est décisif, c’est la façon dont une personne gère le stress et évalue les situations difficiles. «Notre capacité d’adaptation est forgée par tout ce que nous avons appris ainsi que nos expériences. Ce ressort nous permettra de rebondir en cas de

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CONSEIL D’EXPERT Ulrich T. Egle, professeur de médecine psychosomatique et de psychothérapie «Pour changer un modèle comportemental, un patient peut se concentrer sur des tâches très différentes. Mieux être à l’écoute de ses émotions et besoins, par exemple, se faire du bien, etc. Cela passe souvent par une communication plus ouverte de ses intérêts ou un lâcher-prise dans la quête de la perfection. Et en apprenant à être plus tolérant face aux incertitudes.»

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DOSSIER: LE POUVOIR DU MENTAL

Signaux d’alarme? Comment les interpréter correctement. sanitas.com/signauxenvoyes

nouvelles situations et de faire face aux défis.» Un modèle comportemental qui peut être efficace pendant un moment, mais conduire à un trouble du stress à long terme. Dans l’idéal, le cerveau devrait pouvoir gérer les situations stressantes avec la plus faible dépense d’énergie possible. Axer la psychothérapie sur les causes: la voie royale Quand les besoins en énergie sont trop importants pour faire face, les personnes concernées doivent demander de l’aide. La première étape consiste à prendre conscience de la maladie. «Les personnes souffrant de maladies psychosomatiques préfèrent souvent être réellement, c’est-à-dire physiquement malades, plutôt que de reconnaître qu’elles souffrent d’une maladie due au stress», explique Ulrich Egle. Même si le diagnostic est sans appel, il faut souvent effectuer un véritable travail de persuasion pour que ces patients acceptent de se soigner. «Sans leur coopération active, la thérapie ne peut pas aboutir». Pour Ulrich Egle, les médicaments ne sont utiles contre les maladies liées au stress qu’en cas de crise aiguë. Il est très sceptique sur l’utilisation généralisée, et sur de longues périodes, de tranquillisants ou d’opiacés. «Il n’est pas rare que ces médicaments entraînent des troubles addictifs supplémentaires.» Selon lui, le traitement devrait plutôt s’articuler autour d’une psychothérapie recherchant les causes. «Les patients doivent comprendre les mécanismes à l’origine de leurs maux pour pouvoir changer leur modèle de comportement», explique Ulrich Egle. Cette «réinitialisation» sera ensuite mise en œuvre par des exercices concrets dans la vie quotidienne et complétée par des techniques de relaxation et un entraînement sportif adapté. «Cela permet souvent de corriger efficacement les dysfonctionnements du système nerveux végétatif et du système immunitaire.» Pour que les personnes concernées repartent sur un nouveau pied.

Assurance complémentaire

Thérapies alternatives Sanitas prend en charge les coûts des thérapies alternatives reconnues, comme l’acupuncture, l’homéopathie ou la phytothérapie. sanitas.com/medecine-alternative

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Davantage d’intimité à l’hôpital

Les atouts d’une assurance d’hospitalisation L’assurance de base vous permet de suivre des traitements dans votre canton de résidence. L’assurance complémentaire d’hospitalisation en division générale, dans toute la Suisse. Si vous souhaitez davantage d’intimité et bénéficier des meilleurs spécialistes, une assurance en division demi-privée ou privée sera le bon choix.

Hospital Standard Liberty Assurance d’hospitalisation en division générale

Hospital Extra Liberty Assurance d’hospitalisation en division demi-privée

Hospital Top Liberty Assurance d’hospitalisation en division privée

– Libre choix de l’hôpital dans tous les hôpitaux de Suisse reconnus par Sanitas – Séjour dans une chambre à plusieurs lits – Possibilité de surclassement avant l’admission à l’hôpital – Prise en charge intégrale des coûts en cas d’urgence à l’étranger

– Libre choix de l’hôpital et du médecin dans tous les hôpitaux de Suisse reconnus par Sanitas – Traitement effectué par le chef de clinique – Passage à la division privée, et prise en charge des coûts (75 %) par Sanitas – Chambre familiale après l’accouchement

– Libre choix du médecin et de l’hôpital dans le monde entier – Accès aux meilleures méthodes de traitement – Traitement effectué par le chef de clinique ou le médecin-chef – Chambre familiale après l’accouchement

En savoir plus: sanitas.com/hospital-fr

La plupart de nos assurances peuvent être souscrites en ligne. Préférez-vous parler à l’un de nos conseillers? Nous sommes joignables du lundi au vendredi, de 8h00 à 18h00, au 0800 22 88 44.


RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Une «passerelle électronique» entre le cerveau et la moelle épinière mise au point par des chercheurs romands donne espoir aux paraplégiques. Texte Nicole Krättli Photos NeuroRestore

Remarcher, enfin D ix ans après un triple saut périlleux qui lui a coûté l’usage de ses jambes, David Mzee, qui se déplace depuis en fauteuil roulant, a fait la une des journaux. Lors de la «Wings for Life World Run 2020», cet ancien professeur de sport devenu tétraplégique a parcouru 467 mètres à pied avant de se laisser tomber dans son fauteuil roulant, épuisé mais heureux. Un record personnel: depuis son accident, il n’avait jamais couvert une telle distance sur ses propres jambes. Un procédé de stimulation électrique de la moelle épinière est à l’origine de cette prouesse. Il rétablit la connexion coupée entre les fibres nerveuses intactes et le cerveau. En clair, une passerelle court-circuite la zone lésée

de la moelle épinière permettant d’acheminer les commandes entre le cerveau et les membres. Grâce à cette stimulation, si le cerveau ordonne de «déplacer le pied», par exemple, l’ordre arrivera effectivement au bon endroit et déclenchera le mouvement souhaité. À hauteur des yeux Léonie Asboth, Head of Clinical Division de NeuroRestore, dirige l’étude clinique associée (STIMO) au CHUV de Lausanne. Elle a observé de nombreux participants à l’étude faire leurs premiers pas après des années en fauteuil roulant. «Le fait que les personnes concernées puissent se retrouver debout et regarder leurs proches dans les yeux

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RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

La neurochirurgienne Jocelyne Bloch et le neuroscientifique Grégoire Courtine ont mis au point cet implant avec leur équipe. Un renforcement musculaire et des exercices de marche complètent la thérapie.

déclenche de fortes émotions. Je suis toujours émue», déclare-t-elle. L’essai clinique de la méthode thérapeutique invasive a débuté il y a cinq ans. La procédure consiste à placer un implant de six centimètres de long sur la moelle épinière et de le relier à un petit dispositif – similaire à un stimulateur cardiaque – dans l’abdomen. Un appareil externe permet aux patients de sélectionner un programme selon qu’ils veulent se tenir debout, marcher, faire du vélo ou nager. La stimulation dure en général deux à trois heures, puis le corps a besoin d’une pause avant de passer à la stimulation suivante. «Plus les patients s’entraînent, plus

Un muscle qui se porte Grâce à un pantalon high-tech, des personnes souffrant de paralysie peuvent remarcher. sanitas.com/exosquelette

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leurs muscles se développent. Il faut toutefois veiller à ne pas solliciter le corps à outrance», précise Léonie Asboth. La stimulation au service de la tension artérielle C’est un autre défi auquel les personnes touchées sont confrontées: un déséquilibre de la tension artérielle, car la lésion de la moelle épinière interrompt le flux d’information entre le cerveau et le système nerveux. Les patients ont donc trois fois plus de risques de développer une maladie cardiaque. Les fluctuations de leur tension peuvent engendrer des vertiges et des nausées. En collaboration avec des scientifiques canadiens, l’équipe suisse a découvert qu’une stimulation électrique de la moelle épinière pouvait rééquilibrer la tension artérielle. Bientôt sur le marché? La nouvelle méthode de stimulation de la moelle épinière n’est pas encore capable de régénérer les fibres nerveuses sectionnées. «Mais nous espérons que les futures thérapies, combinées à la stimulation, finiront par y parvenir.» Après cette première étude, la thérapie doit encore faire l’objet d’études supplémentaires avec des technologies avancées avant d’être approuvée et proposée à une large échelle. «Nous espérons que les patients pourront bénéficier de cette nouvelle technologie d’ici cinq à dix ans», laisse entendre Léonie Asboth.

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CÔTÉ PRIVÉ

Qui trouve les mots justes? Réponse à la page suivante! 21


CÔTÉ PRIVÉ

Claudio Ledermann est gestionnaire produits chez Sanitas, responsable du suivi et du développement des assurances complémentaires ambulatoires. Dans le privé, c’est la musique qui donne le ton. Texte Leoni Hof Photos Karin Heer

Le cœur sur la langue

Claudio écrit la plupart de ses textes sur son smartphone.

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Quand il était petit, il voulait être policier – «N’écris pas ça, sinon mon image de rappeur est fichue». Claudio Ledermann rit en prononçant ces mots. L’attitude du gangster, ce n’est pas son truc. Mais le rap, c’est sa passion. À 27 ans, il publie sous le pseudonyme DinguaElo ses propres chansons et vidéos sur YouTube. C’est peut-être chez Sanitas, où il a commencé comme conseiller clients, qu’il a appris à trouver les mots justes. Il lui fallait en effet une bonne intuition pour percevoir les besoins de son interlocuteur. Ce poste a réellement élargi son horizon. «Où peut-on, quand on a tout juste 20 ans, entrer en contact avec des personnes plus âgées? En général, à cet âge, on ne côtoie que des personnes de sa génération. À l’époque, je n’aurais jamais pu imaginer que l’on ne puisse plus prendre une douche tout seul après une opération.» Cette ouverture de son horizon l’a rendu pragmatique. Claudio a grandi en Argovie, dans un village nommé Hirschthal. Pour le secondaire, il faut se rendre à vélo au village voisin. La clique de Claudio écoute du hip-hop et du rap allemands. Samy Deluxe est son idole. Après l’école, il récite les paroles et commence à écrire ses propres textes. Son certificat de fin d’études secondaires en poche, il commence son apprentissage de commerce dans l’Administration fédérale, puis déménage en Suisse romande. Par amour. Un amour qui ne dure pas, mais cela lui permet d’entrer dans le secteur de l’assurance. «J’ai mis un temps fou à comprendre la différence entre la franchise et la quote-part.» (Si vous êtes également dans ce cas, jetez un coup d’œil à la fin de ce numéro.) Pour la formation continue de spécialiste en marketing, Claudio arrive à Berne et rejoint Sanitas en 2015. En 2018, il intègre la Gestion des produits, où il est responsable du domaine des assurances complémentaires ambulatoires. Son amour de la musique est toujours là. Dans son pseudo DinguaElo résonne le latin «lingua», qui signifie «langue». Claudio adore les jeux de mots d’usage dans le rap: «Bien sûr, tout le monde ne peut pas s’identifier avec mes propos. Mais tant que j’assume mes textes, je peux l’accepter.» Et c’est de cela que parle justement son dernier EP «Perspektive»: faire la paix avec ce que l’on a. Savoir ce qui est important ou pas, replacer les choses dans un contexte plus large. «La musique me rend heureux. Et si ma musique parle à d’autres, c’est la cerise sur le gâteau.»

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REMÈDES MAISON

Quelles solutions contre la transpiration excessive? Texte Leoni Hof Illustration Franziska Neugebauer

Camomille Vous avez toujours détesté serrer la main des gens, même avant la pandémie? Pour éviter les mains moites, plongez vos mains plusieurs fois par jour dans un bain de teinture mère de camomille. Le talc est une mesure d’urgence efficace. Sauge La sauge est un remède miracle contre la forte transpiration. Elle peut être bue en tisane (porter 3 cuillères à café de feuilles de sauge à ébullition dans un litre d’eau, laisser infuser 10 minutes et boire tiède) et utilisée en bain de pieds. Éviter les plats épicés Chez certaines personnes, le centre de contrôle de la transpiration, l’hypothalamus, est plus sensible à certaines épices, la caféine ou l’alcool. Le remède est alors très simple: évitez ces stimulants. Le surpoids est également un facteur aggravant. Acupression Une pression du doigt pour garder la tête froide: un point d’acupression situé au niveau des lobes des oreilles permet de se rafraîchir. Vous le trouverez sur l’os crânien, à environ un doigt derrière les oreilles. Plusieurs fois par jour, effectuez de petits cercles avec le doigt, de chaque côté de la tête. Suer est humain. C’est un mécanisme très intelligent de notre organisme. En s’évaporant sur la peau, la sueur évacue l’excédent de chaleur du corps et nous protège contre la surchauffe. Il ne faut donc pas en avoir honte. Mais les gouttes de sueur sur le front ne sont pas toujours dues à des températures estivales. Notre climatiseur interne se met également en marche lorsqu’une situation nous rend nerveux: avant une visite chez le dentiste ou un entretien d’évaluation avec le supérieur, le pouls s’accélère, le corps libère des hormones, notamment de l’adrénaline, et les glandes apocrines produisent de la sueur. Celle-ci dégage l’odeur de la peur. Inconsciemment, nous remarquons que cette sueur a une odeur différente de celle qui coule pendant le sport, par exemple. Et de celle qui provient des glandes sudoripares eccrines, qui régulent la température du corps. Composée principalement d’eau et de sel, la sueur, lorsqu’elle est fraîche, n’a pas encore été décomposée par des bactéries et ne dégage donc pas encore une odeur nauséabonde. Certains remèdes maison permettent d’éviter d’en arriver là.

Douches tièdes Une douche froide, c’est rafraîchissant sur le moment, mais c’est contre-productif en plein été. L’eau froide fait descendre la température du corps, mais on sue ensuite encore plus, car l’organisme fait remonter sa température. Préférez les douches (et boissons) tièdes et non glacées. Fibres naturelles Le coton et le lin absorbent mieux la sueur. Si les vêtements sentent encore mauvais après le lavage (certaines bactéries odorantes résistent aux hautes températures), l’arme fatale, c’est le froid: il suffit d’emballer chaque vêtement individuellement dans un sac de congélation et de le placer quelques jours au congélateur.

CONSEIL D’EXPERTE Docteur Paola Maltagliati-Holzner, spécialiste en dermatologie chez Medgate «L’hyperhidrose désigne une transpiration excessive du corps. Si elle affecte votre qualité de vie, favorise les infections cutanées ou si vous souffrez de sueurs nocturnes, vous devriez consulter un spécialiste – cela pourrait en effet être le symptôme d’une maladie interne. Certains médicaments peuvent aussi provoquer l’hyperhidrose comme effet secondaire.»

Relaxation La transpiration nerveuse peut être combattue par le training autogène, la relaxation musculaire progressive, la méditation ou certains exercices de respiration. MAGAZINE SANITAS 3 / 2021

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Qui cherche trouve Le géocaching est une forme moderne de jeu de piste. Il fait appel à l’esprit de découverte et au travail d’équipe. Texte Leoni Hof Photos Kostas Maros

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ÊTRE ACTIF

«Je ne veux pas y mettre la main. Qui sait quelle bestiole habite dans ce trou?» Je fais la grimace, je remonte ma manche, et je le fais quand même. Je suis sûre que mon courage sera récompensé. Le trésor ne peut être qu’ici. C’est un dimanche d’été ensoleillé. Nous voulons prendre l’air. Mais ces derniers temps, notre benjamine n’aime plus les sorties en famille classiques. Elle préfère jouer avec ses copines. Nous avons donc cherché quelque chose qui puisse lui plaire – et nous avons trouvé le géocaching. Pas besoin d’équipement, on peut le pratiquer quasiment partout et quelle que soit la météo. Il se trouve que nous habitons au pied de l’Uetliberg, qui fourmille de «caches» sur l’appli de géocaching – notre carte aux trésors numérique. C’est ainsi que l’on appelle les cachettes qu’il faut trouver. Rien qu’en Suisse, il en existe des milliers. Première chose: elles ne contiennent pas toujours des objets. Il s’agit souvent de petits contenants, appelés micros, qui ne contiennent qu’un logbook dans lequel il faut inscrire son nom. Dans d’autres caches, on peut vraiment trouver de petits trésors – voitures miniatures, peluches ou pièces – que l’on doit échanger contre un objet de même valeur.

Ce dimanche-là, nous trouvons trois trésors, marchons des heures dans la forêt, goûtons des myrtilles et faisons un petit détour pour éviter les premiers champignons qui sortent de terre. Notre fille ne s’est pas plainte une seule fois. C’est une sortie en famille où chacun apporte sa contribution. Ce jeu de piste moderne peut réellement changer notre vision du monde – où le moindre recoin peut dissimuler un trésor.

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C’est parti Étant donné que nous partons pour la première fois à la chasse au trésor, nous choisissons des caches de faible difficulté. L’appli les affiche et nous guide sur des terrains accessibles vers les caches susceptibles d’être trouvées par des enfants. Le niveau de difficulté 5 nécessite souvent un équipement spécial, comme un harnais et des cordes d’escalade (on trouve également des caches dans l’Himalaya ou en Antarctique. Les géocachers sillonnent le monde entier). Avant de partir à l’aventure avec des enfants, il est donc conseillé de lire les instructions. Et c’est parti, sur des chemins connus ou inconnus. Même les sentiers familiers deviennent passionnants quand on y regarde de plus près. Nous admirons les racines qui se faufilent dans la terre comme de gros serpents ou nous caressons les arbres noueux qui nous rappellent les vieux esprits de la forêt. Nous nous imaginons vraiment en explorateurs et découvrons bientôt notre premier trésor dans un petit trou d’arbre. Nous ne dirons bien sûr pas où. D’autres caches dissimulées par des géocachers prennent la forme de touffes d’herbe, de pierres ou de pommes de pin. Mais il faut d’abord gagner ses galons. Bien équipés Il est conseillé de se munir d’un équipement de base: outre le portable, un crayon pour s’inscrire dans le log­book, des objets à échanger, un couteau de poche, un petit miroir pour explorer les cachettes tortueuses, éventuellement une lampe de poche et un carnet, si jamais il faut résoudre des énigmes. Au fait: toujours rester discret en cherchant et surtout quand on trouve. Pour ne pas attirer l’attention des «muggels», comme la communauté des géocachers appelle tous les non-initiés. Il va de soi qu’un géocacher ne sort pas des sentiers battus. Plutôt que de piétiner des surfaces protégées ou des pâturages, nous nous arrêtons et réfléchissons à un autre itinéraire.

L’appli de géocaching guide petits et grands chasseurs de trésors jusqu’aux caches.

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SANI ET ELINA

À la piscine Quelle chaleur! Pour se rafraîchir, il n’y a rien de tel qu’un petit plouf dans l’eau froide. Sani et Elina ont décidé de passer l’après-midi à la piscine. Leurs amis, eux aussi, jouent et se prélassent autour du bassin avec leurs draps de bain hauts en couleur. Réussiras-tu à savoir combien il y en a? Illustration Michael Meister

Concours Combien de draps de bain vois-tu sur cette image? Envoie ta réponse par e-mail à redaktion@sanitas.com. N’oublie pas d’y indiquer ton adresse. La date limite d’envoi est fixée au 7 septembre 2021. Nous mettons en jeu 3 draps de bain de la marque ZigZagZurich parmi toutes les bonnes réponses. Les gagnants seront informés par écrit. Aucune correspondance n’aura lieu à propos du concours. Le versement en espèces et la voie juridique sont exclus.

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LEXIQUE

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Réduction de prime Il s’agit d’un subside à la prime de l’assurance de base obligatoire permettant d’alléger la charge financière des personnes de condition économique modeste. Cette somme est prise en charge par le canton et la Confédération. C’est l’office cantonal des assurances sociales qui décide, sur la base de la déclaration d'impôts, si une personne a droit à une réduction de prime.

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Portail clients de Sanitas

Une bonne vue d’ensemble Le portail clients de Sanitas vous présente les justificatifs de remboursement que vous avez remis en ligne, les décomptes de prestations et l’état actuel de vos franchise et quote-part. sanitas.com/pocl-fr

Quote-part Dès que la franchise que vous avez choisie pour votre assurance de base est épuisée, vous ne payez plus qu’une partie des coûts des traitements ultérieurs, à savoir la quote-part. Celle-ci est définie dans la loi sur l’assurance-maladie. Elle est en général de 10% et s’élève au maximum à 700 francs par année civile. Une fois que vous avez payé ce montant, l’assurance maladie prend en charge tous les autres coûts.

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Police Il s’agit du contrat d’assurance. La police mentionne l’assurance de base et les assurances complémentaires que vous avez souscrites, le montant de votre franchise et la prime à payer. Les assureurs maladie envoient les nouvelles polices en octobre.

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BOUILLON D’INFOS


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