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ISSN 2296-1135
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ISSN 2296-1135
9 772296 113504
Revue de l'alimentation de la Société Suisse de Nutrition SSN
n° 4/20_CHF 11.00
Savoir plus – manger mieux
LA VITAMINE B12 UNE VITAMINE SI COMPLEXE Au milieu du vingtième siècle, la cobalamine est venue s’ajouter à une douzaine de vitamines déjà identifiées. On la désigna par le nom B12 et on la mit à la treizième place, avec dès le début un statut de vitamine originale: c’est la vitamine dont une personne en bonne santé a besoin en plus petite quantité et aussi celle qui se stocke le plus facilement. Parmi toutes les vitamines, c’est elle qui a la structure la plus complexe et la voie métabolique la plus compliquée dans l’organisme. C’est aussi la vitamine ayant généré le plus de recherches distinguées par un prix Nobel (cinq).
et les cerfs ont une panse (rumen). C’est là que les bactéries fabriquent la vitamine B12, si bien que l’entrecôte, le gigot d’agneau, le civet de cerf, le lait, le fromage, le séré ou d'autres produits laitiers sont de bonnes sources de vitamine B12 (voir tableau). Mais les côtes de porc, les escalopes de poulet ou les œufs figurent aussi dans ce tableau, alors que les porcs et les poules ne peuvent pratiquement pas assimiler la vitamine B12 fabriquée dans leurs intestins.
Venons-en aux faits. La cobalamine est un composé organométallique, rouge foncé, comprenant un atome de cobalt. Dans la nature, aucune plante ni aucun animal ne parvient à la fabriquer. Elle n'est produite que par les microorganismes les plus petits et les plus simples qui soient, alors qu’elle compte parmi les substances naturelles les plus compliquées. Ce n’est qu’en 1972 que le prix Nobel américain Robert Woodward a réussi à obtenir une synthèse de la cobalamine, avec l’aide d’Albert Eschenmoser, de l’EPF de Zurich. Jusqu’à maintenant, l’industrie pharmaceutique privilégie la fabrication de préparations de vitamine B12 à l’aide de bactéries, à l’image des ruminants. En effet les bovins, les chèvres, les moutons, les chevreuils Mais ils ne sont pas végétariens, et en fouissant ou en pico-
TABLEAU: TENEURS EN VITAMINE B12 (Teneur en µg pour 100 g) (Source: Base de données suisse des valeurs nutritives)
rant ils mangent des vers ou d’autres petits animaux, qui
Foie de veau, cru
60
ries qui fabriquent la vitamine B12 se trouvent au début
Saumon d’élevage, à la vapeur
6.9
Sbrinz 2.1 Filet d’agneau grillé
2.1
Camembert à la crème
1.9
Emmental 1.7 Vacherin fribourgeois
1.6
Viande séchée
1.6
Filet de cabillaud à la vapeur
1.4
Mozzarella 1.4 Entrecôte de bœuf grillée
1.3
Tranche de porc (noix) grillée
1.2
Œuf dur
1.2
Wienerli 0.8
4
Poulet rôti
0.4
Yogourt nature, au lait entier
0.3
Lait entier, UHT
0.2
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vivent eux-mêmes d’organismes encore plus petits, qui se nourrissent à leur tour de micro-organismes. Les bactéde cette chaîne alimentaire. Dans les élevages intensifs, dans lesquels les poules ne peuvent plus assez gratter la terre, et où les porcs vivent en stalles, ce sont les adjonctions de substances nutritives ou la farine de poisson qui fournissent la quantité suffisante de vitamine B12. Dans la farine de poisson aussi la cobalamine provient indirectement de microbactéries. Ces dernières sont absorbées par le plancton, dont se nourrissent ensuite les plus petits poissons, et par le biais de la chaîne alimentaire elles parviennent donc jusqu’aux poissons carnassiers, qui permettent ainsi de nous assurer un apport en vitamine B12. Doit-on s’inquiéter d’en absorber assez? En principe, une personne en bonne santé, qui mange de la viande ou du poisson, ne doit pas se soucier de son apport en vitamine B12, même si, d’après le Dr Margit Richter, de la Deutsche Gesellschaft für Ernährung DGE (Société alle-
_Reportage_
mande de nutrition), «une évaluation minutieuse des don-
de pratique du végétalisme, une dureé trop courte pour que
nées actuelles ne permet pas de déterminer avec une pré-
les stocks hépatiques de B12 soient épuisés. Car l'orga-
cision suffisante les besoins moyens en vitamine B12». En
nisme a des réserves. Si la mère d’un bébé a un bon apport
2018, elle a participé à la mise à jour de la valeur de réfé-
en vitamine B12, le nourrisson arrive déjà au monde avec
rence D-A-CH, applicable en Allemagne (D), en Autriche (A) et
une réserve de 25 µg. A l'âge adulte, elle passe au-delà de
en Suisse (CH). La valeur de référence de l’apport journalier
5 milligrammes. C'est une quantité minuscule, qui suffit
estimé adéquat en vitamine B12 a alors été augmentée de 3
cependant à couvrir les besoins pendant cinq à quinze ans,
à 4 µg. D’après le dernier rapport sur la nutrition en Suisse
soit une période beaucoup plus longue que pour les autres
(2012), la consommation quotidienne moyenne est de 6 µg
réserves de vitamines. Un système de recyclage très effi-
dans notre pays. Elle couvre même largement les besoins
cace contribue à ce phénomène: des protéines spécifiques
journaliers des femmes enceintes et femmes qui allaitent
fixent l’excédent de vitamine B12, le transportent jusqu’au
(4,5 µg et 5,5 µg). Au premier abord, le bilan est donc positif.
foie, et en cas de besoin le libèrent de nouveau dans le bol
Mais en y regardant de plus près, on trouve rapidement de
alimentaire via la bile. Des traces de vitamine B12 également dans les plantes Mais les doutes sont de plus en plus nombreux quant à savoir si les aliments végétaux ne contiendraient pas eux aussi de la vitamine B12. Plus les méthodes d’analyse sont sophistiquées, plus on en trouve des traces discrètes, dans les champignons et les algues, mais aussi dans les fèves de soja fermentées ou les légumes à feuilles. Dans les processus de fermentation, les bactéries sont actives et certaines d’entre elles produisent aussi de la cobalamine. En revanche, la vitamine B12 retrouvée dans les girolles ou les trompettes-de-la-mort provient probablement de bactéries issues du sol ou de l’air, qui se sont déposées sur les champignons. Cependant, la plupart du temps, la teneur
possibles failles. Etant donné que près de 60 % des apports
en vitamine B12 est beaucoup trop faible et aléatoire
en vitamine B12 sont assurés par la viande et les produits
pour pouvoir considérer ces aliments comme des sources
carnés, le risque de carence augmente déjà chez les végé-
fiables de vitamines. De plus, dans les produits végétaux,
tariens et les végétariennes. Et les plantes ne fournissant
il s'agit souvent d'analogues de la vitamine B12 appelés
généralement pas de vitamine B12, les personnes végéta-
aussi pseudo-vitamine B12. Une sorte de sosie qui dégra-
liennes ont un risque important de développer une carence,
derait plutôt le status en vitamine B12, dans la mesure
si elles ne prennent pas de complément. Une étude non
où il prendrait dans l’organisme la place de la véritable
représentative du laboratoire d’alimentation humaine de
vitamine, sans pour autant remplir ses fonctions vitales.
l’EPF de Zurich et de l’Institut Suisse des Vitamines a montré
Parmi les sources véganes de vitamine B12, l’algue rouge
que les carences n'étaient pas très fréquentes chez les végé-
en est sans aucun doute la plus remarquable. Cette algue
taliens. Elle a comparé les valeurs sanguines de personnes
sert par exemple à fabriquer les feuilles de nori, qui consti-
qui étaient végétaliennes, végétariennes ou qui mangeaient
tuent l’enveloppe sombre des spécialités japonaises si pri-
volontiers de la viande et du poisson. Les valeurs moyennes
sées que sont les sushis. Les algues rouges absorbent la
de B12 dans le sang des différents groupes n'étaient pas
vitamine B12 du plancton, si bien que 100 g de feuilles de
significativement différentes. Toutefois, parmi les 53 per-
nori séchées peuvent contenir jusqu’à 78 µg de vitamine
sonnes végétaliennes, de grandes disparités ont été consta-
B12. Ainsi, suivant le type d'algue séchée, la consomma-
tées: 4 sujets présentaient des valeurs trop basses, parmi
tion d'environ 4 g par jour suffiraient, en théorie, pour cou-
lesquels trois faisaient partie des rares qui ne prenaient
vrir près de 80% de la valeur de référence de la vitamine
aucun complément alimentaire. Ces bons résultats peuvent
B12. Ces algues ont montré leur intéret il y a déjà 25 ans
tenir au fait que beaucoup de personnes végétaliennes et vé-
dans une étude japonaise: les enfants de familles adoptant
gétariennes prennent des compléments de vitamine B12 et
un régime résolument macrobiotique, grandissaient pen-
aussi que l'étude inclut des personnes n'ayant qu'une année
dant quatre à dix ans avec un régime purement végétalien,
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infoGraph#7: LES SUCRES AJOUTÉS — OÙ SE TROUVENT-ILS?
1
Combien de sucres ajoutés dans une portion d'aliment:
Les sucres ajoutés se trouvent dans de nombreux aliments, avant tout dans les boissons sucrées, les confiseries, les céréales de petit-déjeuner sucrées et les laitages sucrés. Pour les aliments ci-dessous, une T E N E U R E S T I M É E D E S U C R E S A J O U T É S P A R P O R T I O N est indiquée. Les sucres des fruits, pour la confiture, et du lait, pour le yogourt et le chocolat au lait, n’ont pas été pris en compte.
Limonade* / 500 ml
50 g sucres ajoutés
12.5 morceaux de sucre Yogourt (sucré) / 180 g
16 g sucres ajoutés
4 morceaux de sucre Barre chocolatée au caramel / 50 g
26g sucres ajoutés
6.5 morceaux de sucre
Limonade* / 330 ml
33 g sucres ajoutés
8.5 morceaux de sucre Céréales** (sucrées) / 50 g
8 g sucres ajoutés
2 morceaux de sucre Chocolat au lait / 20 g
8 g sucres ajoutés
2 morceaux de sucre
Limonade* / 200 ml
20 g sucres ajoutés
5 morceaux de sucre Confiture / 30 g
15 g sucres ajoutés
4 morceaux de sucre Chocolat en poudre / 15 g
12 g sucres ajoutés
3 morceaux de sucre
= 1 morceau de sucre de 4 g. / * Moyenne de limonades aromatisées aux fruits, au cola et energy drink. / ** Il s’agit d’une moyenne. Certains produits peuvent contenir plus du double de sucres ajoutés.
Jus d'orange / 200 ml
Le sucre des jus de fruits (100% jus) n’a pas été ajouté. Mais comme les jus contiennent naturellement une part relativement importante de sucres, ils sont considérés comme les autres boissons sucrées dans le cadre de la promotion de la santé.
22 g sucres
5.5 morceaux de sucre
2
Recommandation:
Il est recommandé que les sucres ajoutés (y compris les sucres des jus de fruits) ne fournissent pas plus de 10% de l’apport énergétique total. La quantité de sucres ajoutés qu’il est recomman-
dé de ne pas dépasser varie en fonction des besoins énergétiques et donc aussi de l’âge (voir tableau ci-dessous). En ce qui concerne les sucres ajoutés, le moins est le mieux.
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er
ge
é it nt e ua l Q ma i e ax d m ne s n é ie t id ou ot a j qu res c
su
én
A
1 — 4 ans
1100 — 1300 kcal
27.5 — 32.5 g
6.5 — 8 pcs
4 — 7 ans
1300 — 1600 kcal
32.5 — 40 g
8 — 10 pcs
7 — 10 ans
1500 — 1900 kcal
37.5 — 47.5 g
9 — 11.5 pcs
10 — 13 ans
1700 — 2200 kcal
42.5 — 55 g
10.5 — 13.5 pcs
13 — 15 ans
1900 — 2600 kcal
47.5 — 65 g
11.5 — 16 pcs
15 — 19 ans
2000 — 3000 kcal
50 — 75 g
12.5 — 18.5 pcs
Adulte
1700 — 2800 kcal
42.5 — 70 g
10.5 — 17.5 pcs
* Besoins énergétiques: Personnes (filles/femmes et garçons/hommes) sédentaires à moyennement actives, selon les valeurs de référence DACH.
3
Exemples pratiques:
Pour un A D U L T E S É D E N T A I R E , consommant 2000 kcal par jour, l’apport en sucres ajoutés ne devrait idéalement pas dépasser 50 g par jour: 30 g de confiture + 200 ml de limonade + 1 ligne de chocolat ≈ 43 g de sucres ajoutés
Pour un E N F A N T D E 5 A N S consommant 1400 kcal par jour, l’apport en sucres ajoutés ne devrait idéalement pas dépasser 35 g par jour: 1 petit bol de céréales de petit-déjeuner moyennement sucrées + 1 yogourt sucré + 1 ligne de chocolat ≈ 32 g de sucres ajoutés
_Sous la loupe_
Les différents types de lait Quel lait choisir?
Il existe environ 16 types de lait différents: lait cru, pasteurisé, bio, entier, écrémé... Bien sûr, ils ne sont pas tous vendus partout, mais cela n’empêche pas les consommatrices et consommateurs de se sentir parfois dépassés au rayon lait. Tentons un tour d’horizon.
MANUELA MEZZETTA
d’une production biologique comme du lait conventionnel. En moyenne 10 % du lait suisse est directement transformé en lait en poudre et en lait condensé. Suivant la situation du marché du lait et des produits, cette proportion oscille entre 8 % et 13 %. Ces produits laitiers longue conservation jouent notamment un rôle important dans l’agroalimentaire.
En Suisse, quand on parle de lait, sans spécifier son origine, c’est toujours du lait de vache. Le lait des autres
L’embarras du choix
mammifères doit être désigné en conséquence, par
Il existe de nombreux types de lait en Suisse: lait cru,
exemple comme du lait de chèvre ou de brebis. C’est ce
lait pasteurisé, lait hautement pasteurisé (lait ESL), lait
qu’exige l’ordonnance sur les denrées alimentaires, et
UHT, lait bio, lait de foin, lait entier, lait demi/partielle-
c’est la raison pour laquelle les solutions végétales de
ment écrémé (Drink), lait écrémé, lait sans lactose et le
remplacement du lait ne peuvent être appelées «lait
«nouveau» lait A2. Cette liste n’a pas la prétention d’être
d’avoine» ou «lait d’amande». Mais nous ne nous intéres-
exhaustive. Le choix est de toute façon tellement vaste,
sons pas ici aux solutions végétales de remplacement du
qu’on ne peut s’empêcher de se sentir dépassé quand on
lait, ni au lait des autres espèces animales, mais bien aux
est au rayon lait pour faire ses courses. On n'y trouvera
différents types de lait de vache.
par contre pas le lait cru, qui n'est vendu qu'uniquement
Depuis plusieurs années, la consommation de lait di-
directement par le producteur ou dans les laiteries.
minue en Suisse. L’année passée, elle était de 49,9 kg
16
par personne, soit 2,6 % de moins qu’en 2018. A titre
Les substances nutritives sont conservées
de comparaison, elle était de 126 kg par personne en
De nos jours, le lait de consommation doit pouvoir se
1970 et de 233 il y a 70 ans! Sur les près de 3.4 millions
conserver. C’est possible, grâce à la pasteurisation et
de tonnes de lait produits en 2019, une grande partie
au chauffage à ultra-haute température. Le lait pas-
(44,5 %) était destiné à la fabrication de fromage et
teurisé ou hautement pasteurisé doit être conservé au
seuls 11 % ont été mis en vente comme lait de consom-
frais, tandis que quand l’emballage n’est pas encore
mation. Avec 260 millions de kg, la production de lait
ouvert, le lait UHT peut être stocké à température
bio 2019 avait augmenté de 6 % par rapport l'année
ambiante. Le lait pasteurisé peut être conservé envi-
précédente et était aussi principalement consacrée à
ron dix jours, et le lait UHT jusqu’à trois mois. Le lait
la transformation fromagère (38,9 %) alors que 23,5 %
hautement pasteurisé ou lait ESL se situe entre les
étaient vendus comme lait de consommation. Le lait
deux. ESL signifie «extended shelf live», soit «durée
bio représente actuellement 7,6 % de l’ensemble de la
de conservation plus longue en rayon». La haute tem-
production de lait en Suisse. En 2019, 3300 exploita-
pérature à laquelle le lait est pasteurisé explique la
tions produisaient du lait bio, soit 13,2 % d’entre elles,
prolongation de la durée de conservation, qui peut
un pourcentage en augmentation. Mais il existe un
aller jusqu’à 40 jours. Lors de la pasteurisation, qui
revers à la médaille. Comme de plus en plus d’agricul-
a pour but d'éliminer les germes indésirables, le lait
teurs et d’agricultrices passent à la production bio, le
cru est chauffé pendant 15 secondes à 72 degrés mini-
marché est saturé. Les quantités augmentent, alors
mum, puis immédiatement refroidi. Pour obtenir du
que la demande est faible. C’est pourquoi les exploita-
lait hautement pasteurisé, le lait est transformé à des
tions qui viennent de recevoir le label Bourgeon au 1er
températures allant de 85 à 134 degrés Celsius. Cela
janvier 2020 doivent écouler cette année leur lait issu
permet d’éliminer un plus grand nombre de germes
tabula N° 4/20
tabula N° 4/20
Photo: shutterstock
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_La SSN_
CORNELIA CONRAD ZSCHABER Présidente de la SSN
C H E R S E T C H È R E S M E M B R E S , DONATEURS ET PARTENAIRES, Avec la pandémie due au coronavirus, il est encore plus important de savoir qu’une alimentation équilibrée, conforme aux recommandations alimentaires suisses, a entre autres pour effet bénéfique de renforcer aussi le système immunitaire. Mais comment garantir à la population un accès durable aux connaissances importantes sur une alimentation équilibrée? Il est essentiel que les organismes nationaux et les services spécialisés, en qui la population a confiance, se coordonnent bien, exploitent les synergies et parlent un même langage. C’est la raison pour laquelle l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV, Promotion Santé Suisse PSCH et la Société Suisse de Nutrition SSN ont récemment discuté de leurs rôles et des synergies, et réfléchi à la façon de se coordonner. L’OSAV est responsable des principes scientifiques sur lesquels s’appuient les recommandations alimentaires suisses; il encourage la mise en place d’un contexte favorable à une bonne santé (par exemple dans la restauration collective), met les spécialistes en réseau et communique via son site Web et son service de relations publiques. La Commission fédérale de la nutrition (CFN) est une commission extraparlementaire, qui a une fonction de conseil. Elle rédige des prises de position et des recommandations à l’attention du Conseil fédéral et conseille l’OSAV sur la mise en œuvre du plan d’action supportant la Stratégie suisse de nutrition. En collaboration avec les cantons, Promotion Santé Suisse favorise une mise en œuvre des recommandations alimentaires suisses en fonction des groupes cibles, dans le cadre de projets, et met en réseau les acteurs cantonaux. La SSN communique sur les recommandations alimentaires suisses de façon simple, pragmatique et adaptée aux groupes cibles. Elle s’appuie pour cela sur les recommandations de l’OSAV, ainsi que sur dif-
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férents supports et diverses mesures, qui s’intègrent dans les projets de PSCH, et dans les actions de multiplicatrices ou multiplicateurs, comme les consultations de puériculture, l'enseignement ou les consultations médicales. La SSN propose à ce sujet des formations continues et soutient les acteurs dans le volet assurance qualité de la mise en œuvre. Les recommandations alimentaires suisses de l’OSAV et la pyramide alimentaire suisse constituent une base et un langage communs à toutes les activités. L’apparition de nouvelles découvertes scientifiques est régulièrement surveillée, et après de soigneuses vérifications, ces éléments sont intégrés aux recommandations alimentaires officielles. A S S E M B L É E G É N É R A L E L’assemblée générale aura lieu le 31 mai 2021 à 15 heures, dans les locaux de la Société Suisse de Nutrition SSN (Eigerplatz 5, 3007 Berne). Vous trouverez bientôt tous les détails sur www.sge-ssn.ch/ag. L’ordre du jour est le suivant:
1. Accueil 2. Election des scrutatrices/scrutateurs 3. Approbation de l’ordre du jour 4. Procès-verbal de la dernière assemblée générale 5. Messages du Comité et du Secrétariat 6. Augmentation des cotisations des membres collectifs 7. Rapport annuel 2020 8. Bilan 2020 – Comptes annuels 2020 – Rapport de révision 9. Informations sur la planification des activités 2021 10. Budget 2021 11. Elections
En tant que membre de la SSN, vous pouvez demander par écrit que des points précis soient traités lors de l’assemblée générale; toute demande d’ajout d’un point à l’ordre du jour doit être transmise au secrétariat de la SSN (info@sge-ssn.ch) au plus tard 60 jours avant l’assemblée générale. Les documents de l’assemblée générale seront transmis par voie électronique, au plus tard dix jours avant l’AG.
_La SSN_
Dans le cadre du projet «Alimentation 60 plus», la Société Suisse de Nutrition SSN a publié un magazine de jeux destiné aux plus de 60 ans, avec des conseils sur l’alimentation (en allemand, français et italien).
Ce magazine contient toute une série de jeux de type mots croisés, rébus et sudokus. Chaque page fournit aussi de brefs conseils pratiques sur l’alimentation à partir de 60 ans. «Nous espérons pouvoir toucher, grâce à ce support ludique, le plus grand nombre possible de personnes de plus de 60 ans», explique Esther Jost, directrice de la Société Suisse de Nutrition SSN. On trouve aussi en ligne trois nouveaux podcasts et une feuille d’info pour les plus de 60 ans et, pour les multiplicatrices et multiplicateurs et du matériel pour des exposés. Le projet «Alimentation 60 plus» existe grâce au soutien financier de la fondation Beisheim Stiftung et de Promotion Santé Suisse.
Photo: iStock
DOCUMENTS DU PROJET «ALIMENTATION 60+»
— En savoir plus: www.sge-ssn.ch/alimentation60plus
MATÉRIEL PÉDAGOGIQUE SUR LE DISQUE ALIMENTAIRE
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Suggestions pédagogiques du disque alimentaire suisse Cycle 1
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Ces propositions de cours aident les enseignantes et enseignants à transmettre, de façon pragmatique et en s’adaptant à l’âge de leur auditoire, les connaissances et les compétences pratiques sur une alimentation alliant plaisir et santé. Priorité est donnée à l’apprentissage et à la découverte par l’exploration, à l’aide des cinq sens, notamment par le biais d’expérimentations, de dégustations et d’échanges d’expériences. Le contenu est centré sur les messages du disque alimentaire suisse: «De l’eau», «Des légumes et des fruits», «Des repas réguliers», «Manger varié» et «Savourer avec tous ses sens». Pour chaque message, il est fait référence au plan d’études, les compétences visées sont précisées et de nombreuses idées de cours concrètes et de fiches de travail sont proposées. Ces supports de cours (en allemand, français et italien) peuvent être téléchargés gratuitement. Ce matériel pédagogique a été conçu par la SSN, en collaboration
avec des membres du corps enseignant et la fondation éducation21, avec le soutien financier de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. — En savoir plus: www.sge-ssn.ch/ecole-et-formation
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Des supports de cours très vivants sur le disque alimentaire suisse sont proposés; ils sont adaptés aux plans d’étude des régions linguistiques et aux niveaux des cycles 1 et 2 (degrés 1 à 8).
Savourer avec
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Savoir plus – manger mieux sge-ssn.ch
Votre avis nous intéresse! Ecrivez-nous à info@tabula.ch ou à Société Suisse de Nutrition SSN, Eigerplatz 5, 3007 Berne
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_tabula_n° 4/2020_
_MÉMENTO_
25 MARS 2021
JUSQU'AU 15 AOÛT 2021 MANGER. La mécanique du ventre. Connaissez-vous l'incroyable parcours de la nourriture, de son ingestion à son élimination? Une épopée à l'intérieur du système digestif met en lumière ce processus naturel dont nous n'avons pas toujours conscience. Elle questionne diverses pratiques culinaires tout en soulignant la dimension sociale de l'alimentation et son impact sur la santé. A Lausanne. www.museedelamain.ch
Conférence santé – Manger équilibré, c’est pas compliqué? Et si c’était le plaisir de manger qui nous aidait à manger équilibré, à garder un poids stable et à rester en bonne santé? Entre envie et plaisir, entre faim et satiété, comment décoder les signaux du corps qui permettent de couvrir nos besoins, de choisir des produits de qualité et de manger la juste quantité pour soi. A Rennaz.
https://cours.unisante.ch
25 MARS 2021 Manger sainement et écologie: quelles priorités? Les recommandations d’alimentation saine et équilibrée sont renforcées aujourd’hui par celles liées à l’alimentation durable. Cette soi-
12 JANVIER 2021 Alimentation durable et équilibrée à l’avenir: comment les recommandations des scientifiques peuvent-elles être mises en œuvre? Le Programme national de recherche «Alimentation saine et production alimentaire durable» (PNR 69) élabore des bases scientifiques et des solutions de portée pratique visant à promouvoir l’alimentation comme facteur de santé publique, tout en rendant la chaîne de production alimentaire plus durable. Des projets de recherche transdisciplinaires ont abouti à de nombreuses nouvelles conclusions et recommandations. Online. https://public-health.ch/fr
rée sera l’occasion d’en aborder les principales priorités, notamment celles qui concernent les protéines végétales, la provenance des aliments et les modes de production. A Neuchâtel.
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30 MARS 2021 Conférence santé – Manger moins de viande, oui mais comment? Comment réduire sa consommation de viande tout en couvrant de manière optimale ses besoins nutritionnels? A Lausanne. https://cours.unisante.ch
_DANS NOTRE PROCHAIN NUMÉRO_ Abonnement à tabula (4 numéros par an) Suisse CHF 40.– / étranger CHF 50.– (frais d'envoi compris)
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n° 1/21
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Alimentation & immunité
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tabula Nº 1/2021_ Quelle est l'influence de la nutrition sur l'immunité? Quels sont les schémas nutritionnels qui favorisent ou entravent un apport optimal de nutriments pour une fonction immunitaire optimale? Qu'en est-il des aliments dont on dit qu'ils ont un effet immunoprotecteur?
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