EGO LA REVUE n°13

AUTOMNE • 2011

AUDACIEUXURBAININNOVANTDIFFÉRENTCONTEMPORAINCHICDÉCALÉPERCUTANTLYON

EGOLAREVUE

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13

NUMÉRO TREIZE LYON – FRANCE

AUTOMNE 2011

• www.ego-larevue.com

Partenaire de la Biennale d’Art Contemporain 2011

PRESENTE

3 raisons d’intégrer le showroom RBC Lyon dans votre parcours de la Biennale Plus d’information sur www.rbcmobilier.com rubrique ACTU

JACOBSEN PROUVÉ

London* • 106 New Bond Street - Tél +44 (0)2074 991434 Paris • 60, Rue François 1

er

- Tél +33 (0)1 42 25 15 41

Cannes* • 4, La Croisette - Tél +33 (0)4 97 06 69 70

30 chaises customisées par les artistes de la Biennale * Chaises Serie 7, design A. Jacobsen, chez Fritz Hansen

Collection Prouvé RAW avec G STAR Collection PROUVE RAW en série limitée avec Vitra

Saint-Tropez* • 3, Rue Allard - Tél +33 (0)4 98 12 62 50 Lyon • 27, Rue Gasparin - Tél +33 (0)4 78 37 31 92 Bordeaux • 29, Cours Georges Clémenceau - Tél +33 (0)5 56 48 21 18 Courchevel* • Hôtel Le Lana - Tél +33 (0)6 03 18 00 89

*marque

non

représentée

dans

cette

boutique

Retrouvez toutes nos marques sur :

w w w. k r o n o m e t r y 1 9 9 9 . c o m LONDON • PARIS • CANNES • MONACO • ST TROPEZ • LYON • BORDEAUX • COURCHEVEL

© Jean Prouvé - Photographer : private © Vitra Design Mseum - Charlotte Perriand - © Cassina - Arne Jacobsen © Fritz Hansen

Monaco* • 13, Boulevard des Moulins - Tél +377 97 70 44 22

L’exposition « de la photographie au design» Charlotte Perriand, Designer, photographe avec Cassina

RBC Lyon 42 quai Rambaud Confluence, Lyon II T. 04 72 04 25 25

PERRIAND Avec le soutien de

* Les chaises seront exposées au showroom de Lyon pendant la Biennale et seront vendues aux enchères à la fin de la Biennale avec la complicité de la maison de vente Artcurial Lyon - Michel Rambert. L’intégratlité des recettes sera reversée à l’association l’Enfant Bleu Lyon.

Ambiance Concept DESIGNER / FABRICANT CUISINES . SALLES DE BAINS

34, Cours d'Herbourville 69004 Lyon / tel 04 78 28 50 82 / fax 04 78 27 25 03 / www.ambianceconcept.fr

Nouveau showroom Flos • 17 rue Jarente 69002 LYON • tel. 04 78 62 13 01

www.flos.com

éditorial

Entre vos mains curieuses voici notre numéro de rentrée arborant fièrement

son numéro 13.

C’est pas sympa ça comme symbole pour bien démarrer la nouvelle année ?! Parce que depuis que notre rythme de vie s’est calé sur la césure estivale, c’est bien de nouvelle année en septembre dont il s’agit.

Alors pour orchestrer votre come back au sommet et rythmer cette nouvelle saison de la série dont vous êtes le héros, notre équipe s’est démenée tout l’été pour bourrer ce numéro de kryptonite et révéler le Clark Kent qui sommeille en vous !

La rédaction aussi a joué au super-héros pour transformer son bébé de rentrée mal numéroté en un véritable aimant à plaisirs dont la lecture, on l’espère, comblera toutes vos envies de découvertes.

Décoratives ou gourmandes, le Treize vous livre ses nouvelles idées lointaines ou proches, le Treize vous parle de ses meilleures adresses, confidentielles ou reconnues, le Treize vous révèle quelques belles rencontres. Du félin à la robe noire nous n’avons gardé que la grâce pour nous lover délicatement dans les plus belles notes et les plus belles pages de l’actualité culturelle.

Bon, rassurez-vous, on ne s’est pas sorti les pieds du parasol pour se faire enfler les chevilles pendant qu’on tapotait les articles ! C’est juste qu’on s’était lancé comme défi de faire de ce nouvel exemplaire de votre trimestriel préféré un véritable porte-bonheur(s) !

Un numéro 13-Ego qu’on a 13-envie de lire comme un 13-or garni de belles choses pour aborder l’automne en toute sérénité, voici le programme ! À vous maintenant de nous dire si le pari est réussi, bon numéro 13 ! Éloïse Girault

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EGOLAREVUE

l’invitée de graphiti

rive

droite

9 rue du plâtre • Lyon 1 tél. 04 78 28 57 94 mail. cadbury.lyon@orange.fr

sommaire

le choix d’EGO 12 air du temps

Lyon, l’esprit des lieux 28

intérieurs

la seconde vie de la maison des petits cochons 40

des hauts et des bas le juke-box de Marine 46 production Didier Michalet 50

cailloux 58 une journée d’ashdé dreamin’ green 64

tête-à-tête NUMÉRO

dans les coulisses

nuits de Fourvière : la cantine la plus arty et la plus secrète de Lyon 74

embarquement immédiat

SOM MAIRE

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Virginia Bernoux, reine de chantiers 68 Jérôme Schmider ou comment réinventer de nouveaux espaces à vivre 69 Professeur Denis, le visionnaire 70 Thierry Frémaux, un homme dans la ville 72

4 bonnes raisons de (re)découvrir Montréal 82 3 destinations à moins de deux heures de Lyon 86

gourmandises

news gourmandes 88

cadre supérieur

Victoria Noorthoon, « J’espère que cette Biennale ira droit au cœur des visiteurs » 95

l’œil du galeriste

la galerie Olivier Houg présente Aurélie Pétrel 96

mur du son

comme un air de reprise 98

mon libraire m’a dit

la sélection d’automne de la librairie Coquillettes 100

notez, sortez ! 102 entre guillemets au tableau ! 110

desperate lulu 112

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EGOLAREVUE

Boutique Tazia 102 rue du Président Herriot 69002 Lyon Tél. 04.78.37.39.90

le choix d’EGO

NEWS

La guêpe néo-rétro

est de retour…

Alors qu’en 2007 on avait dû dire adieu à la mythique Vespa PX pour cause de non-conformité avec les normes européennes anti-pollution, voilà que Piaggio ressort son célèbre scooter, pour le plus grand plaisir des amoureux de vintage. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas pris une ride !

Fidèle au modèle original, la nouvelle Vespa PX 125 conserve son charme d’antan avec sa boîte de vitesses manuelle à 4 rapports, son kick de démarrage au pied et son frein au plancher.

La seule touche de modernité concédée : une selle redessinée et un moteur 2 temps désormais équipé d’un catalyseur et d’un échappement avec injection d’air. ER

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© DR

Disponible en bleu, rouge, noir ou blanc chez Piaton, concessionnaire exclusif Piaggio Piaton 189, montée de Choulans • Lyon 5e • Tél. 04 78 25 34 18

le choix d’EGO Estelle Coppens, Virginie Coutière, Catherine Foulsham, Hélène Leclerc, Fanny Pincanon, Émilie Rambaud

DÉCO

© DR

MODE

Monumental

SHOPPING

Alcance : 300 mètres carrés de lustres

Enfin, Mellow Yellow est de retour à Lyon !

L’ambiance de la boutique est intimiste, la décoration un mélange subtil de chic et de contemporain. Toujours avec une longueur d’avance Mellow Yellow s’impose comme la marque de chaussures hyper tendance et à prix abordables. Fashionistas, rédactrices de mode, bloggeuses ou encore célébrités les ont adoptées pour leur singularité et leur glamour incontournable. Nous aussi. À ne pas manquer : la collection capsule signée par Jean-Charles de Castelbajac, en boutique dès septembre, pour une rentrée haute en couleur.

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Mellow Yellow 6, rue Confort • Lyon 2e • Tél. 04 72 04 50 66

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EGOLAREVUE

cristal, de buffets en palissandre aux airs rétros, de meubles

© DR

Mellow Yellow !

contemporains en

Du bibi au boa, petit trésor froufrouté d’Accordéon. www.myaccordeon.com

personnalisables – dimensions, matières, finitions. Le mobilier et

SHOPPING

les objets de décoration de ce show-room sont à l’échelle des intérieurs qu’ils sont destinés à

agrémenter : fastueux et colossaux. •EC Alcance Intérieurs d’exception 11, quai Général Sarrail • Lyon 6e Tél. 04 72 74 20 61

© Jacques Giral

Revoilà

On joue les contrastes avec ce sublime blush rose écrin. Chanel

Dries van Noten .

Lanvin . Rick Owens .

Carven . Y's .

Gustavolins* Comme des garcons*.

Junya Watanabe .

Yohji Yamamoto .

Maison Martin Margiela .

Issey Miyake .

S O L I S / 6 , q u a i J u l e s C o u r m o n t 6 9 0 0 2 L y o n / T. 0 4 7 2 4 0 9 3 2 7 / F. 0 4 7 2 4 0 9 3 4 3 E . c o n t a c t @ s o l i s b o u t i q u e . c o m / w w w. s o l i s b o u t i q u e . c o m

le choix d’EGO

MODE

Jusqu’au bout

des ongles

Pas besoin d’aller jusqu’à Manhattan pour avoir des ongles parfaits.

EGOLAREVUE vous a trouvé deux adresses de bar à ongles pour vous refaire une beauté des mains et des pieds. À la Croix-Rousse, Aurélie Maurice a lancé son nail bar O.P.I chez Eden Concept en avril dernier et son carnet de RDV se remplit de jour en jour. Comme cela se fait aux États-Unis, on s’installe d’abord au comptoir, on choisit sa couleur parmi plus de 120 teintes affichées au mur : du rouge vif aux tons pastel sans oublier le vernis à effet craquelé, le petit dernier de chez O.P.I, la marque référence pour les ongles. En quelques minutes, vos mains sont belles et colorées. Le tout à prix d’amis, 7 euros la pose de vernis.

Du mardi au samedi de 10 h 30 à 17 h 30 • RDV au 04 78 29 51 04 Nail bar O.P.I 97, grande rue de la Croix-Rousse • Lyon 4e

Même principe au SPA du pavillon de la Rotonde à Charbonnières-les-Bains… Accoudée au bar, vous pourrez siroter une boisson pendant que vous mains se font chouchouter.

Et pour encore plus de confort, un grand fauteuil blanc avec vue sur le parc vous attend. Là aussi, la marque O.P.I a été choisie, marque américaine élue la plus respectueuse des ongles ! HL © DR

© DR

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Sur RDV Spa du Pavillon de la Rotonde 3, avenue Georges-Bassinet • Charbonnières-les-Bains • Tél. 04 78 87 79 79

Le jardin en guest star © DR

SHOPPING

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DÉCO

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© B. Perret

Une collection hiver très colorée Urban jeans avec le chic italien.

Jeans patinés à la main, des coupes qui mettent en valeur les formes des femmes.

Chez Replay

© B. Perret

le choix d’EGO

Enfin une boutique entièrement dédiée à la déco d’extérieur ! Cet espace épuré de 125 m2 aménagé comme un loft offre à travers 4 ambiances – Chic, Campagne, Ethnique et Design – une large sélection d’objets, luminaires et mobilier pour décorer son jardin. Boutique unique en son genre à Lyon, Jardins avec vues propose aussi un service de conseils personnalisés en aménagement extérieur. ER

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Jardin avec vues 41, rue Auguste-Comte • Lyon 2e • Tél. 04 78 42 40 21

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EGOLAREVUE

SHOPPING

Recréez fondamentalement votre peau avec le visionnaire de Lancôme

NEW PLACE TO BE, THE PLACE TO SEE

Plus de 500 cocktails à choisir sur iPad

Chanteuse live le vendredi soir et le samedi soir

BAR LE MELHOR

8e étage de l’Hôtel Sofitel Lyon Bellecour 20, quai Gailleton – 69002 Lyon Ouverture de 17 h 30 à 1 h 30

SIENNEDESIGN

Carte interactive

le choix d’EGO

À bicyclette…

© DR

NEWS

Quand on partait sur les chemins, quand on partait de bon matin… Tout le monde connait la chanson.

Mais quid du nouveau chemin buissonnier reliant en modes doux – à bicyclette, en roller, en tandem, en trottinette – le Léman à la Méditerranée ? Long ruban d’asphalte de 650 kilomètres, la ViaRhôna, dont le tracé sera achevé en 2013, propose de découvrir un patrimoine d’une rare richesse grâce à un itinéraire épousant les contours du Rhône.

Profitez de l’été indien pour enfourcher la petite reine et pédaler cheveux au vent dans la plaine de l’Ain, du barrage de Villebois au pont de Lagneux ; à travers le Parc naturel régional du Pilat entre Loire-sur-Rhône et Condrieu ; ou plus au sud, dans la Drôme, de Saint-Rambert-d’Albon à Saint-Vallier. CF

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le choix d’EGO

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SHOPPING

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Cette merveilleuse huile des délices laissera votre peau satinée et vos cheveux éclatants.

Sanoflore

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La « maison » selon

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Sonia

© DR

© DR

SHOPPING

DÉCO

Parmi les Bougies Géantes (1 500 g) intérieur extérieur chez diptyque, on craque pour « Baies », l’édition de la rentrée.

Chez Solis et au Printemps.

Avec Home by So’, sa boutique de décoration inaugurée mi-juin, Sonia a voulu recréer « son » intérieur idéal, mariage de trois univers qu’elle affectionne. Cosy, pour la douceur des matières naturelles des rideaux ou coussins. Contemporain, pour les lignes simples et les tons chauds des canapés et fauteuils. Et « atelier » pour les matières plus brutes comme le bois. Home by So’ propose des produits originaux, pour la plupart de fabrication française, comme ces splendides lampes en bois flotté signées Bleu Nature distribuées en exclusivité à Lyon.

Petit + : Sonia n’a volontairement mis aucune déco murale afin de partager ce lieu avec des artistes qui ont envie de s’exprimer. Tous les 3 mois, un nouvel artiste pourra ainsi accrocher ses œuvres sur les murs de Home by So’ ! ER

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Home by So’ 1, place Gailleton • Lyon 2e • Tél. 04 69 55 47 62

le choix d’EGO

La lingerie

MODE

Millésia en boutique

© DR

Jusqu’à présent la marque NEWS

James Bond girl des fourneaux Grâce aux leçons d’Aurélie Chauvin, auteure cette année des Bonnes Blanquettes (La Martinière), ne tremblez plus à l’heure de recevoir ou osez concurrencer la sacro-sainte cuisine de votre belle-mère.

Avant de se consacrer à l’enseignement, cette ex-ingénieure a usé son tablier dans plusieurs restaurants, dont Les Oliviers de Mathieu Vianney, un CAP pâtisserie en poche. Barbecue party, atelier enfants 6-12 ans, macarons, spécial tartares, les cours permettent de réviser ses classiques et de varier les plaisirs. EC

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Délicieusement vôtre 28, chemin de Montray • Sainte-Foy-lès-Lyon • Tél. 04 37 41 58 07

de lingerie Millésia ne se trouvait que sur la toile.

Désormais, les dessous chics et ultra féminins de la marque se vendent en boutique. Et c’est à Villeurbanne que la société 5 Sens s’est installée pour vendre sa lingerie, positionnée luxe. •HL

Boutique Millésia 56, rue du 4 août 1789 • Villeurbanne

le choix d’EGO

Un hiver

MODE

en trompe-l’œil © DR

La tendance est aux contrastes du côté de la Suisse. La nouvelle collection homme automne-hiver de Strellson joue sur le mélange des genres.

Rétro-chic pour la gamme de vêtements premium avec des coupes très sixties. Côté sportswear, on opte pour le look d’étudiant anglais avec la veste en laine cintrée ou l’allure trappeur avec la chemise canadienne et la chapka. Audacieuses aussi les bottes aux faux airs de mocassins.

De nombreux accessoires accompagnent la collection, des sacs imitation cuir vieilli aux lunettes chics. Dès septembre, vous trouverez toute la collection dans la nouvelle boutique qui lui est entièrement consacrée, rue de l’Ancienne Préfecture. VC

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© DR

Boutique Strellson 6, rue de l’Ancienne Préfecture • Lyon 2e • Tél. 04 72 77 51 47

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le choix d’EGO Marathon man

SHOPPING

© DR

NEWS

Place Bellecour, quai de Saône, Fourvière, parc de

Mont Blanc – Édition Écrivain 2011 Carlo Collodi, l’auteur des aventures de Pinocchio

la Tête-d’Or, Vieux-Lyon…

Le 2 octobre prochain, le marathon de Lyon vous propose une visite balisée – et en petites foulées – de la ville. Après une année d’échauffement, le Run in Lyon revient plus en forme que jamais avec trois parcours (10 km, semi

© DR

et marathon) flirtant avec les SHOPPING

must du patrimoine lyonnais ; un départ dans 7 sas pour plus

Arper, modèle Catifa 80 – Designers Lievore Altherr Molina Chez Daniel Grange Le Bureau Contemporain

de fluidité et un Team maman

9, rue Chaponnay • Lyon 3e

Inscriptions sur www.runinlyon.com

Tél. 04 78 60 00 11

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qui, n’en doutons pas, va faire des petits… •CF

Conceptstore innovant DÉCO

La boutique Dos et Confort dévoile un style contemporain et haut de gamme avec son concept de boutique novateur, bien loin des magasins de literie classique.

Ici, les célèbres lits Tempur côtoient du petit mobilier et des accessoires de déco ultra design tandis que flotte dans l’air la douce odeur des bougies signées Quintessence spécialement créées pour la boutique. ER

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Dos et Confort 31, rue des Tuiliers • Lyon 8e Tél. 04 81 07 09 30

C’EST UN DES 1 253 832 TOGO VENDUS DANS LE MONDE.

RCS Bourg-en-Bresse 545 920 076

Canapé Togo de Michel Ducaroy.

2, quai Général Sarrail - 69006 Lyon - 04 78 24 90 90 - lyon.sarrail@roset.fr 41, rue de la République - 69002 Lyon - 04 78 42 24 63 - lyon.republique@roset.fr

le choix d’EGO

Inventez vos chaussures !

MODE

Pas de quoi assortir cette robe vert émeraude que vous avez acheté en solde ? Problème résolu avec marie A., nouvelle marque de chaussures hautement personnalisables. Soufflez-lui vos envies et sa créatrice confectionnera une chaussure selon vos pieds et votre fantaisie. Cuirs, tissus, peaux, tout est permis mais toujours dans des matières nobles et naturelles. Pas tout à fait du sur-mesure mais presque puisque la marque vous propose une sélection de design et les adapte pour créer des pièces uniques. marie A. travaille aujourd’hui avec les artisans des plus grandes maisons pour vous faire redécouvrir la chaussure 100 % française qui allie confort et esthétisme. VC

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© DR

Comptez entre 250 et 500 euros la paire, en fonction des modèles et des matières demandées. www.marie-a.com

le choix d’EGO

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SHOPPING

Moleskine (np) : fameux carnets de poche popularisés par Chatwin, Picasso, Matisse ou Hemingway.

Suivez leurs traits.

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SHOPPING

Incontournable, l’édition 2011-2012 du guide shopping Lyon Presqu’île

SHOPPING

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Ce magnifique vernis Dior s’accordera avec vos plus belles tenues.

Sens affûtés

NEWS

L’acuité visuelle et auditive, la Maison Acuitis – déclinaison au concept original et sans frontière du fondateur de GrandOptical, Solaris ou GrandAudition –, en a fait son affaire. Avis à tous ceux, petits et grands, abonnés aux plissements des yeux ou au « Pardon, comment vous dites ? », une adresse lyonnaise vient d’ouvrir. Sur place : tout ce qu’il faut pour retrouver une oreille bionique et un regard perçant grâce aux collections de montures optiques, solaires et auditives dessinées par l’artiste lunetier Frédéric Beausoleil. EC

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EGOLAREVUE

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Maison Acuitis Centre commercial de la Part-Dieu – Niveau 3 17, rue du Dr. Bouchut • Lyon 3e • Tél. 04 78 42 89 70

le choix d’EGO

Follement rétro

MODE

La coiffure impeccable, la taille d’une finesse inouïe et la jambe bien faite : les petits personnages de la collection Les Coquettes de Marie-Rose sont une ode à la féminité et à l’élégance des années 40 et 50. Ils se portent en broche ou en pendentif. Cette jeune Lyonnaise qui avait déjà séduit avec ses Famous Frimousses, des colliers à l’effigie de pipole, a cette fois eu l’idée de miniaturiser des patrons à la mode Mad Men et d’en habiller des figurines de bois à coup de vernis. Un univers portatif chic. EC

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Marie-Rose En vente à l’Instant poétique 129, bd de la Croix-Rousse • Lyon 4e • Tél. 04 78 98 66 45

le choix d’EGO NEWS

Détente dans un jardin secret Les jardins du Spa souffle sa première bougie à Lyon. Installé dans un ancien atelier de 320 m2 près du Musée des tissus et des arts décoratifs, cet espace détente à la déco zen et épurée offre un dépaysement total. Même la salle d’attente invite à la méditation avec sa verrière et sa décoration végétale. Les prestations sont classiques, l’atout principal est d’offrir un accès privatif au spa, hammam et sauna. Comptez 20 euros par personne pour 1 h 30 en semaine et 30 euros pour 1 heure le week-end. •VC

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Les jardins du Spa 10, rue Laurencin • Lyon 2e • Tél. 04 78 03 34 48

DÉCO

SHOPPING

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© Chassignole

Mine d’idées cadeaux

Dans sa nouvelle boutique déco, Catherine Borre a mis en scène un mélange de trouvailles et de valeurs sûres aux antipodes de l’ennuyeux : assiettes Asa, lampes Jieldé, ustensiles stylés pour la cuisine des Britanniques Joseph & Joseph, bentos Kinto, coussins primesautiers Mademoiselle Dimanche, Lego géants à détourner…

Le pied. EC

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Ct’à voir 64, rue Auguste-Comte • Lyon 2e • Tél. 04 78 85 90 26

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EGOLAREVUE

L’indispensable Dahlia.

Ses 3 cordons de daim, sublimés par une délicate tête de mort en argent, se nouent au poignet, se lacent au cou ou se portent en headband.

Chez Morgane Chevallier

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SHOPPING

Pour un regard frais et flashy, on craque pour les ombres à paupières Yves Saint Laurent

Ouverture boutique 37, rue de Brest Lyon 2 e

G E N E V E - B R U X E L L E S - N E W Y O R K - PA R I S - LY O N - S T T R O P E Z - C O U R C H E V E L - M E G E V E

La gourmandise

© Contre-jour photographe

© Contre-jour photographe

le choix d’EGO

DÉCO

l’emporte…

Pour sa 6e édition, le concours Lyon Shop & Design succombe à la gourmandise en récompensant à deux reprises la boutique Chokola, fruit de la collaboration entre Sébastien Bouillet – vous savez, les fameux macarons – et l’agence Richard Bagur, architecte d’intérieur. Saluée par les 7 experts du jury pour son efficace design sensoriel, la chocolaterie inspirée d’un loft new-yorkais a également remporté le Prix du Public qui a réuni plus de 10 000 votants cette année, un record !

Autre escale gourmande – qu’on ne présente plus ! – avec le Restaurant Têtedoie plébiscité par le jury au même titre que les 3 autres lauréats : l’opticien Entre Vues Seven, Ôtélia la résidence de services d’affaires et le magasin de chaussures Pas de Printemps pour Marnie. ER

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le choix d’EGO Mise en beauté

chez Tazia

MODE

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SHOPPING

SHOPPING

Biker en cuir stretch, le must have de la collection NV by Natacha & Vanessa

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Un teint instantanément corrigé et lissé.

Instant perfect Sisley

La boutique Tazia spécialisée en lingerie fine et homewear haut de gamme a fait peau neuve cet été pour vous accueillir, mesdames, dans un cadre épuré et propose désormais un corner Erès aménagé à l’image de la marque. Les collections La Perla, Paladini, Antiflirt ou encore Lise Charmel sauront séduire les femmes en quête de dessous chics. •ER Tazia 102, rue Président Édouard-Herriot • Lyon 2e Tél. 04 78 37 39 90

le choix d’EGO

MODE

Une adresse très mâle Pourquoi les femmes sont-elles ceintures noires de shopping et pas leur moitié ?

Parce qu’on ne s’occupe pas assez d’eux pardi ! Benjamin Canzano a décidé de prendre le taureau par les cornes en ouvrant un concept-store 100 % pour homme.

Le style ? Anglo-saxon des années 60. Au menu, de la mode (Paul Smith, les jeans nippons d’Edwin…), de la déco, des objets cadeaux et un peu de mécanique (motos vintage). Faut ce qu’il faut ! La boutique est d’ailleurs placée sous le patronage viril de Steve McQueen, figure peu connue pour son côté efféminé… EC The royal racer 12, place Lyautey • Lyon 6e • Tél. 04 78 52 33 62

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Grands effets

pour petit coin Pourquoi les water-closets échapperaient-ils au design et à la recherche de style ?

Pas de fatalité répond Point WC, un concept de pipi-room 4 étoiles tout juste arrivé à Lyon, rue Confort, évidemment… Sur place, on trouve six cabines, la moitié réservée aux dames dont une avec cuvette pour bambins et une autre équipée d’un spa japonais. Il est en outre possible de repartir avec des accessoires et des kits déco, voire avec des conseils pour transformer cette pièce. Hygiène, calme et luxe pour 1 à 1,50 euros…

Le paradis de la vessie ! EC Point WC 3, rue Confort • Lyon 2e

VOTRE ION FORMAT cm3 5 7h / 12

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BRE

30 SEPTEM

NEWS

légende ET

TECHNOLOGIE

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le choix d’EGO

Top chef !

NEWS

Si vous attendez impatiemment les concours de cuisine à la TV, que vous demandez à vos amis de noter le repas, la décoration de table et l’ambiance lors de vos dîners informels, que vous êtes devenu accroc aux blogs culinaires… Un diagnostic s’impose : le syndrome du chef presque parfait vous guette ! Pour pouvoir mettre les petits plats dans les grands direction la nouvelle boutique Alice Délice. Différents univers réunis autour d’une même thématique : la cuisine ludique et créative en témoignent les casseroles, couteaux, verrines, huiles, épices ou encore l’ingénieuse machine à barbapapa ! À noter également les ateliers et démonstrations proposés aux clients de la boutique. FP

© Alain Rico

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© DR

La Bovida

NEWS

Avec l’ouverture en juillet dernier de La Bovida, les passionnés de cuisine ont désormais un espace qui leur est entièrement consacré. Créée il y a plus de 90 ans, cette entreprise familiale a commencé par la vente d’épices et de charcuterie pour les professionnels puis s’est développée dans le matériel de cuisine. L’idée de ce temple de la gastronomie : mettre à disposition des particuliers un équipement de pro. Les aficionados trouveront différents univers articulés autour des épices bien sûr, mais aussi de la pâtisserie, du vin, des livres de recettes, ustensiles, batterie de cuisine haut de gamme… Et même la tenue de chef, au fond à droite ! FP

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La Bovida 8, rue Ferrandière • Lyon 2e • Tél. 04 78 03 97 12

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EGOLAREVUE

Brandy & Melville MODE

Après Paris et Berlin, c’est à Lyon que la toute jeune marque Brandy & Melville a choisi de s’installer. Pour la petite histoire, Brandy & Melville c’est l’œuvre d’une bande d’amis lycéens qui décide d’ouvrir une boutique pour habiller les jeunes Parisiennes. Succès immédiat pour cette griffe qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Farandole de robes unies, bicolores ou fleuries, top « loose », t-shirts sérigraphiés, sacs, nœuds et bijoux dans un style à la fois rock et romantique mais surtout ultra féminin, le tout à prix mini mini. Une nouvelle adresse incontournable que les Lyonnaises vont s’arracher !

Brandy & Melville À l’angle des rues Édouard-Herriot et Confort Lyon 2e

Un ange passe C’est la rentrée et l’envie de renouveler sa garde-robe commence à pointer le bout de son nez… Direction la boutique de prêt-à-porter et accessoires Angel In Love, fraîchement arrivée à Lyon. Jeunes créateurs, marques montantes et pièces chinées, un mélange sympa, original dans un style très « girly » et à tous les prix ! Coup de cœur pour la griffe danoise Charlotte Sparre et ses foulards et robes en soie avec motifs peints à la main. FP

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Angel In Love 6, quai Saint-Antoine • Lyon 2e • Tél. 04 78 69 81 92

© A. Perier

le choix d’EGO

MODE

SHOPPING

© Bernard Garbiés

Alice Délice 80, rue Édouard-Herriot • Lyon 2e

Ouverture d’une nouvelle boutique Rita et Zia, 37 rue de Brest.

Des fantaisies en plaqué or et argent que l’on adore.

Tél. 04 78 42 63 47

henrycottons.it

8, rue du Plâtre – 69001 LYON – 04 78 39 42 94

air du temps

air du temps Lyon,

l’esprit des lieux Cléo Schweyer

À Lyon comme ailleurs, on vit différemment selon l’endroit où l’on réside. Que demandent les Lyonnais à leur ville, et où s’installent-ils pour trouver ce qu’ils recherchent ? Du marché « comme à la campagne » au centre commercial multi-enseignes, il existe de multiples manières d’habiter Lyon aujourd’hui.

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© Thinkstock

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Quartiers maîtres

Il serait tentant d’enfermer Lyon entre Croix-Rousse, Vieux-Lyon et « Rue de la Ré », un triangle résumant toutes les idées reçues sur la ville. La catholique éprise de mystère, dont les rues étroites abritent les secrets de grandes familles bourgeoises. La belle insoumise, avec ses Canuts plantés sur les Pentes en ordre de bataille. La commerçante enfin, prise d’assaut chaque samedi par des ados venus passer l’après-midi devant les magasins du quartier Bellecour…

La réalité ne se laisse évidemment pas conter en si peu de mots. « Toute ville, sans doute, est un être compliqué : Lyon plus qu’une autre », soupirait l’historien Fernand Braudel. Entre Rhône et Saône, on découvre au fil de la promenade une ville « construite en couples d’oppositions », selon l’expression de Jean-Yves Authier, chercheur à l’Université Lyon 2 et coauteur d’une Sociologie de Lyon (La Découverte). Une ville d’histoire à la population jeune, une ville de traditions ouverte sur l’extérieur, une ville « industrieuse et hédoniste » à la fois…

© Thinkstock

Ni bourgeoise ni bobo, Lyon échappe aux clichés dont on l’habille : ville mosaïque tout en nuances, elle dévoile une palette de quartiers aux ambiances très différentes. Une cité plurielle, entre élans de modernité et permanence des modes de vie.

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© F. Guy / Agence d’Urbabisme de Lyon

Quartier Ainay

Comme Ainay, Lyon entre permanence et changement

© MP Ruch / Agence d’Urbabisme de Lyon

Ainsi Ainay et la rue de la Charité bordée d’immeubles anciens dont on devine les hauts plafonds depuis le trottoir. À la fenêtre du numéro 41, deux nains de jardins encadrent un cactus rond. Dans ce quartier de pieuse réputation, on s’attendait plutôt à des icônes !

Cela fait sourire Anne-Gabrielle Amalric, créatrice de la boutique Mathûvû, au numéro 43. À 30 ans, elle est également secrétaire de l’association de commerçants Charité-Bellecour, qui regroupe 64 enseignes indépendantes. Et pour ouvrir il y a deux ans son joli repaire de créateurs, la jeune femme n’a pas choisi Ainay par hasard : « Nous avions d’abord pensé à la Croix-Rousse, mais Ainay se développe davantage. Dans l’esprit des gens, c’est encore le quartier des antiquaires, alors qu’il a beaucoup rajeuni ! » L’ouverture d’un comptoir où déguster des jus de fruits frais se prépare ainsi à quelques pas du philatéliste Agnoletto & Fils, installé depuis

Le Carré Anaïs, construction récente, plateau de la Duchère, Lyon 9e

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quarante ans. Quant à Mathûvû, lancée il y a deux ans, elle voisine avec la lunetterie Bourdeau, sexagénaire.

Une bouffée d’air représentative de la manière dont évolue la ville. « Hier Ainay semblait loin du centre, aujourd’hui nous sommes entre Bellecour et la Confluence, c’est-à-dire au cœur de la Presqu’île ! Mine de rien, le quartier est plus ouvert que d’autres, car les gens ici ne vivent pas en autarcie », note une riveraine. À dix minutes de la place Bellecour, les rues de la Charité et Auguste-Comte rassemblent stylistes, musiciens, restaurateurs, facteurs d’instruments… Et si la vie religieuse donne encore le la, le prêtre de Sainte-Croix revendique une « paroisse du xxie siècle », et assiste de temps à autre aux réunions de l’association des commerçants.

« Les gens se demandent ce que La Duchère va devenir » Myriam a grandi à La Duchère, et y revient régulièrement pour rendre visite à ses parents. Elle a vu le quartier se transformer, avec la destruction des tours et la construction de nouveaux logements. « Je ne vais bien sûr pas me plaindre que la Ville ait fait tomber ces grands immeubles, ils étaient devenus trop vétustes !

Mais nous nous demandons un peu ce que le quartier va devenir, car certains loyers ont doublé. Du coup, des gens qui vivent ici depuis vingt ans doivent aller vivre à Vénissieux ou Vaulx-en-Velin. Une de mes amies a acheté un appartement dans le Carré Anaïs, elle est au rez-de-chaussée avec une terrasse et un jardin, comme si elle vivait dans une maison ! Les commerces de proximité aussi se sont développés, il y a des pistes cyclables… C’est bien que de nouvelles personnes viennent vivre à La Duchère, mais on a un peu l’impression que le but était aussi de casser le côté communautaire de notre quartier. »

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© MP Ruch / Agence d’Urbabisme de Lyon

© Brice Robert / Lyon Tourisme et Congrès

Quartier Confluence

Terrasse de café, quai des Célestins, Lyon 2e

Lyonnais : l’impossible portrait-robot

Ainay est ainsi à l’image d’une ville qui contredit volontiers ses propres clichés. Pour le sociologue Jean-Yves Authier, impossible de dresser un portrait-robot des Lyonnais : au recensement de 2006, une personne sur trois déclarait habiter la ville depuis moins de cinq ans. Une proportion comparable à celle de Paris, avec laquelle Lyon partage d’autres points communs, la jeunesse des habitants (deux tiers de moins de 45 ans) et le nombre élevé (50 %) de ménages composés d’une seule personne. En d’autres termes, Lyon la familiale est une ville de jeunes actifs.

Il suffit pour s’en convaincre de pousser la promenade jusqu’à la Confluence, dont les immeubles rocambolesques sont habités depuis moins d’un an. En face de l’ancien Marché de gros et du nouveau siège du conseil régional, le quai Antoine-Riboud a des allures de petite Genève, avec son pont de bois jeté au-dessus d’un port de plaisance. On y croise beaucoup de jeunes couples, la plupart pilotant une poussette, mais aussi des badauds venus s’émerveiller devant l’architecture spectaculaire du lieu.

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« La Confluence est stimulante pour l’esprit » Après mûre réflexion, Geneviève et Jacques ont choisi de vendre leur maison de Saint-Genis-Laval pour s’installer à la Confluence. Un an après, ils se disent ravis : « Nous avons préféré anticiper les inévitables soucis de mobilité en choisissant un quartier respectant les nouvelles normes d’accessibilité.

Ce fut donc la Confluence, et nous ne le regrettons pas ! C’est davantage un quartier pour les jeunes, car il est très animé. Mais nous apprécions d’être entourés de jeunes couples, et un secteur en mutation est très stimulant pour l’esprit ! Avec le tram, nous sommes tout près du centre-ville. Et la Ville vient d’installer, dans le jardin à côté de chez nous, des bacs de légumes pour créer un jardin partagé.

Bon, c’est vrai que pour un quartier écologique, le choix de planter des bouleaux, qui consomment beaucoup d’eau, n’est pas forcément pertinent… Et, peut-être grâce à la proximité avec le Conseil Régional, notre rue est balayée deux fois par jour ! »

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© Laurent Berthier / Lyon Tourisme et Congrès

Rue de République

D’une rue à l’autre, les ambiances changent

Antoine, Parisien de vingt ans, attend que le poisson morde à l’hameçon en contemplant les écailles métalliques du nouveau siège d’EDF. « Je suis arrivé pour mes études il y a trois semaines », raconte le jeune pêcheur. « Je trouve l’ambiance beaucoup plus sympa qu’à Paris ! » Jacques et Geneviève, installés à Confluence depuis leur retraite, partagent son enthousiasme : « J’avais envie de culture, de musées. Et je ne suis pas prête d’épuiser toutes les choses à faire ! », raconte Geneviève.

© Jacques Leone / Lyon Tourisme et Congrès

Ces nouveaux venus contribuent-ils, comme on le dit parfois, à la hausse des prix de l’immobilier à Lyon ? « L’arrivée supposée de Parisiens n’est pas en cause : il suffit de voir les quartiers autour de la Part-Dieu, très contrastés », tempère la sociologue Isabelle Mallon, co-auteur avec Jean-Yves Authier de Sociologie de Lyon. Car la ville recèle une multitude d’ambiances, véritables quartiers dans le quartier distants parfois d’une rue ou deux seulement. « Seuls Saint-Georges et le Vieux-Lyon ont une population à peu près homogène », note la chercheuse.

Berges du Rhône, quai Augagneur, Lyon 3e

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Jean-Yves Authier, sociologue « Chacun se compose sa propre ville » Le co-auteur de Sociologie de Lyon porte un regard amusé sur la notion de quartier-village. « La réponse spontanée la plus fréquente, quand on demande à quelqu’un comment il a choisi son lieu de vie, c’est : par hasard ! Il ne faut tout de même pas oublier que c’est généralement le prix qui détermine le choix d’un logement. Ceci dit, c’est intéressant de noter que les gens ont toujours l’impression de vivre dans un village. Dans un monde de mobilité, c’est sans doute une image rassurante. Par ailleurs, nous habitons tous la ville de manière spécifique selon notre mode de vie : certains sortent beaucoup, d’autres font tout autour de chez eux, d’autres encore habitent loin de leur travail… et chacun se compose en quelque sorte sa propre ville. Un bon exemple est le couple Montchat / Croix-Rousse : sur le papier, ce sont les mêmes catégories de population, mais en réalité les habitants y ont des pratiques très différentes. De la même manière, la Croix-Rousse est réputée pour ses bars, mais quand on y regarde de près, tous les bars ne sont pas identiques et leurs clientèles ne se mélangent pas forcément… Village ou pas, le lien social est toujours un peu sélectif. »

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Quartier Montchat

Ni bourgeoise ni bobo

© Thinkstock

© F. Guy / Agence d’Urbabisme de Lyon

Par petites touches, Lyon vit sa révolution douce.

D’anciens quartiers ouvriers, la Duchère, Jean-Macé, s’ouvrent à une population plus jeune et plus aisée, des friches industrielles se muent en éco-quartiers, des coins réputés bourgeois en rendez-vous branchés… « Peu de villes françaises ont suscité autant de discours stéréotypés », observait l’historien Yves Lequin. Par-delà les images d’Épinal, Lyon bouge et c’est tant mieux !

© F. Guy / Agence d’Urbabisme de Lyon

Montchat est un bel exemple de ces contrastes lyonnais.

Entre l’avenue Lacassagne et le cours du Docteur Long, la ville se transforme insensiblement en un village au chic discret. Grands arbres, maisons individuelles nichées dans de foisonnants jardins, ados rassemblés devant le camion à pizza posté sur une placette… Le contraste avec les hauts immeubles implantés à peine trois cent mètres plus haut est saisissant. Seul signe tangible de prospérité, le nombre spectaculaire de banques : pas moins de douze sur cette seule artère ! « Quand je suis arrivée, le quartier comptait parmi les moins chers de Lyon », se souvient Marie. « Maintenant, même des people choisissent Montchat pour s’y installer ! » Une épicerie fine est ainsi au coude à coude avec un marchand de fruits et légumes, et les petites maisons cèdent peu à peu la place aux immeubles « verts »…

Quartier de la Part-Dieu, Lyon 3e

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Quartier des Brotteaux, Lyon 6e

« Les Brotteaux sont plutôt cosmopolites » Gad habite la rue Tête-d’Or depuis son enfance ; son immeuble est à égale distance du parc de la Tête-d’Or, de la gare de la Part-Dieu et du boulevard des Brotteaux. « Le 6 e arrondissement a la réputation d’être le plus bling-bling de Lyon, et c’est en partie mérité ! On croise ici beaucoup de voitures de sport flambant neuves. Mais le quartier est plus contrasté qu’il n’y paraît. Il y a aussi un 6 e populaire, plutôt cosmopolite avec ses kebabs et ses restaurants indiens, et un 6 e un peu bohème avec ses comptoirs à vins. Le café en bas de chez moi, à l’angle de la rue de Sèze, en est un bon exemple : sa déco kitch et son patron haut en couleurs sont dignes d’Amélie Poulain. Mais il offre le Wifi gratuit et propose des huîtres quand c’est la saison… »

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3 questions à…

Isabelle Mallon, sociologue

© Thinkstock

Vous parlez d’ambiance urbaine : comment la définissez-vous ?

L’ambiance d’un quartier, c’est l’alchimie entre sa population, son architecture et ce que l’on appelle les « aménités urbaines » : transports, commerces, équipements… Par exemple, la Guillotière compte de nombreux magasins orientaux : on vient de toute la région pour y faire ses courses. Et l’on voit bien que ce quartier est très différent de celui de la Préfecture, qui n’est qu’à quelques minutes à pieds. Ce contraste se retrouve partout dans Lyon, et surtout dans les quartiers en mutation, comme Vaise ou Gerland.

« Les populations peuvent donner le ton de leur quartier »

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Comment naissent ces ambiances ?

Certaines populations peuvent donner le ton. À la Croix-Rousse, les jeunes urbains aisés ne sont pas forcément majoritaires mais ont beaucoup pesé sur l’évolution du quartier, ses magasins, ses bars… Les habitants du quartier des États-Unis ont, eux, réussi à faire venir de nouvelles personnes en transformant leur habitat social en musée urbain à ciel ouvert. Depuis le musée Tony Garnier, leur quartier n’est plus le même ! Les modes de déplacement doux rendent également la ville plus perméable. Ils limitent la présence de larges voies de circulation automobile qui font frontière, type rue Garibaldi. Et on voit s’y croiser différents « véhicules » : poussettes sur les pistes cyclables, vélos sur les voies du tram…

Cela limite la segmentation.

Cette segmentation est-elle importante à Lyon ?

Malheureusement, les inégalités se sont creusées, depuis 1999, entre l’Est et l’Ouest de l’agglomération. Lyon est une ville qui bouge, et beaucoup de quartiers se transforment encore. Mais la tendance y est la même que partout : la périphérie recule à mesure que les loyers augmentent au centre.

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La seconde vie

de la maison des petits cochons

© Studio Erick Saillet

Estelle Coppens • Photos Studio Erick Saillet

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intérieurs

On y accède par un petit chemin pentu, bien gardé par son portail.

Difficile de deviner que cette élégante maison nichée dans un bois sur les hauteurs du 5e arrondissement de Lyon avait, à l’origine, une fonction tout autre.

C’est en effet sur une porcherie laissée à l’abandon mais disposant d’un agréable terrain et d’un emplacement de rêve que les propriétaires ont jeté leur dévolu. Ils ont confié la tâche de métamorphose à l’architecte d’intérieur Philippe Magnin du Sauzey, 30 ans de métier.

01. Le bâtiment, long et étroit, se présente en forme de L qui embrasse le jardin. Dans sa partie la plus large, la maison aligne 5 mètres, pas un de plus. Mais son exposition sud-est, sa ribambelle de fenêtres et de portes-fenêtres hautes de 2 mètres 50 en rez-de-sol et son étage vitré sur les deux façades adoucissent une géométrie singulière.

© Studio Erick Saillet

02. Toute la subtilité de l’exercice : exploiter au mieux les vestiges de l’ancien bâtiment de plain-pied et le coiffer d’un étage sans l’alourdir, ni lui faire perdre de son caractère. C’est la raison pour laquelle l’emploi du verre et de bois sombre a été privilégié ; à l’œil, ces matières savent se faire oublier. Elles préservent en outre la cohérence de l’existant, tandis que la lumière est chez elle partout. Pari tenu.

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01 © Studio Erick Saillet

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© Studio Erick Saillet

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01. Au rez-de-chaussée, on navigue d’une pièce à l’autre. Nulle cloison ne fait obstacle à la circulation du salon à la salle à manger, elle-même contiguë à l’espace cuisine.

Cette dernière brille par sa simplicité étudiée. Elle est composée par un plan de travail au plateau en pierre et des placards de chêne grisé qui se fondent dans le décor ; autant d’éléments dessinés par l’architecte d’intérieur.

© Studio Erick Saillet

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© Studio Erick Saillet

intérieurs

02. Le salon file la métaphore chromatique. Au menu, de bas en haut, aucun déballage de couleurs mais l’élégance intemporelle et aristocratique de tons taupe, gris et anthracite.

03. Gros plan sur les percements verticaux qui confèrent à cette demeure familiale beaucoup de son cachet.

04. L’escalier de béton ciré apporte sa touche rugueuse et permet de rompre avec le quasi-monopole du bois. Il mène aux cinq chambres, toutes situées en étage, et se termine par un garde-fou en bois qui fait également office de meuble de rangement, côté face. Les joies du sur-mesure ! Au sol, on aperçoit des ouvertures vitrées destinées à casser l’aspect monolithique du palier ; grâce à cette transparence, ce dernier s’apparente davantage à une passerelle. Une astuce qui symbolise la recherche de légèreté, d’équilibre de son artisan.

05. Rare coquetterie dans un lieu qui mise sur l’épure, la collection de pièces africaines en bois brut et une suspension nacrée aux belles proportions qui fait écho aux formes allongées des ouvertures du séjour.

Une simplicité étudiée 05

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03 Philippe Magnin du Sauzey 26, rue Plat • Lyon 2e Tél. 04 78 42 61 51

01. Paisible et lumineuse, la suite parentale jouit d’une vue sur la Saône et sur le jardin, grâce à sa double orientation. La cloison-tête de lit de chêne dissimule un dressing et une salle de bains.

02. Les salles de bains ne déparent pas avec la sobriété du reste de la maison. Sous la frise de verdure que fait chanter un plancher de bois clair, le bloc lavabo-rangement vole la vedette avec ses lignes épurées.

On le doit au crayon de l’architecte. À noter le détail chic : son éclairage indirect.

03. L’architecte Philippe Magnin du Sauzey a su tirer parti des volumes étirés de la bâtisse. Illustration avec cet espace habillé d’un long plan de travail qui permet un vaste éventail d’usages, notamment grâce ses possibilités de branchements malins : jeux, devoirs ou rêveries, la tête dans les arbres. Ici les enfants sont rois.

La preuve qu’un habitat atypique, habilement exploité, sait se faire doux pour ses occupants.

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© Studio Erick Saillet

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une journée d’ashdé

Dreamin’ green Ashdé

— J’ouvre un œil et oh stupeur, j’ai une heure de retard. Faut dire qu’hier avant de tomber dans les bras de Morphée, j’ai complètement oublié de remonter la dynamo de mon réveil.

— Le temps presse, après une salutation au soleil, je bondis dans ma douche à chaînette, reliée à mon récupérateur d’eau de pluie. Eau tiède grâce à mon chauffe-eau solaire et savon d’Alep, hmmm, quel doux éveil à cette journée !

Me voilà d’attaque pour le petit-déjeuner, oui, oui, même si je suis à la bourre, il est i-né-vi-table.

— Thé vert, jus végétal (pas le droit de dire lait), pollen, graines oléagineuses, fruits secs et de saison. Me voici nutritionnellement opérationnel pour vivre ma journée de bureau en pleine forme.

— Un rapide tour de mon potager au carré avant d’enfourcher mon vélo.

— C’est équipé d’un masque tokyoïte que je me faufile parmi les majoritaires autocrates en voiture, qui fulminent, maugréent, klaxonnent, impatients de faire leurs cinq kilomètres quotidiens automobilés et carbonés.

— J’arrive au bureau. L’open space est déjà une ruche. On y travaille dans une ambiance climatisée et bruyante. Je me fais discret malgré mes neuf étages grimpés quatre à quatre.

— Puis la pause repas arrive et pour éviter les sarcasmes habituels de mes collègues (utopique, peut pas sauver la planète, pas de notre faute, blablabla), je les accompagne à la cafèt’, leur QG du déjeuner.

Malgré toute ma bonne volonté, c’est au-dessus de mes forces : ce ne sont que graisses transgéniques et produits mutagénés qui s’offrent à mes yeux.

Une débauche ! Au secours, désolé les gars, je ressens comme une envie de m’isoler. Je tourne alors les talons et file vite retrouver mon repas home made :

© Thinkstock

quinoa, épinards et tofu en salade.

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— 17 h, la parenthèse travail se ferme. Avec bonne humeur et sans stress, j’arrive à la coopérative de produits sains. Ici, foin de têtes de gondole hautes de vingt mètres, de produits inutiles, de consumérisme effréné et de calories vides. Un oubli de 6 œufs ou de farine de châtaigne, deux petits pas en arrière et hop, on y est. La boutique est à taille humaine et tout est à distance pédestre acceptable.

— La vie est belle et souriante. Je me dépêche de rentrer chez moi, j’ai ma lessive à faire, je la foule aux pieds avec du savon de Marseille dans le bac à douche alors forcément ça prend un peu de mon temps.

J’ai invité des amis à dîner ce soir. Ils vont m’apporter un pull en laine de leurs brebis des Cévennes. Je suis impatient ! Au menu, ce sera veau fermier et labellisé de chez Raymond, mon éleveur préféré, haricots et laitue asperge du jardin (une variété ancienne dont j’ai eu les plants en échange de graines de courge Blanche du Dauphiné).

— Après un moment d’authentique partage et de riches échanges dans la cuisine, il est tard, la petite troupe s’est régalée et est partie se coucher.

Un brin de rangement puis je file au lit à mon tour.

— Je me dis que la matinée va être difficile et soudain tandis que je tourne la fameuse dynamo oubliée la veille, l’alarme retentit…

— J’ouvre les yeux et suis ébloui par les cristaux liquides de mon appareil high-tech, calé sur le méridien de Melbourne. Je me lève, jette un coup d’œil par la fenêtre, c’est bien ça, je suis au 11e et dernier étage de mon immeuble, j’ouvre une fenêtre, la referme aussitôt, le bruit de la circulation est assourdissant. Il fait chaud, j’allume la clim’. Dans la cuisine, la cafetière programmable distille son odeur torréfiée. J’ouvre mon frigo américain pour prendre le lait de mes céréales du matin. Sous la douche depuis maintenant une demi-heure, je repense à ce rêve qui m’a tenu toute la nuit.

Les premiers rayons de soleil de la journée pénètrent dans la salle bains,

© Thinkstock

tiens si je laissais mon 4x4 au garage et que j’allais au travail à pied…

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tête-à-tête

Virginia Bernoux

reine de chantiers Viriginie Coutière • Photo Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF

Un caractère bien trempé et de la conviction. Il en faut pour occuper la présidence de Cogedim Grand Lyon, un des plus importants groupes immobiliers de la région. Loin de l’image stéréotypée du promoteur, Virginia Bernoux possède un don indéniable pour faire passer ses idées et est intarissable sur son métier.

Femme de convictions

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Seule femme du groupe Cogedim à être à la tête d’une filiale dont l’effectif comprend une cinquantaine de personnes, Virginia Bernoux a imposé depuis quatre ans un style bien à elle, un management plus « féminin » fondé sur l’écoute et la pédagogie.

Virginia Bernoux n’aime pas la monotonie et ça tombe bien. Dans son métier, pas question de se répéter. Il faut anticiper, sentir le vent tourner. Touche-à-tout, rien ne la prédestinait au bâtiment avant sa sortie de l’INSA en 95. Après un séjour à Lille, elle revient sept ans plus tard à Lyon, sa ville natale, pour intégrer Cogedim en 2007. Le chantier l’attire tout autant que les multiples facettes d’un projet immobilier. Et ce sont surtout les obstacles qu’elle aime franchir un à un.

Difficile cependant de se projeter dans ce secteur en perpétuelle évolution.

Elle-même ne sait pas ce qu’elle deviendra dans cinq ans. Peu importe. Elle n’a jamais fait de plan de carrière. Mais dans un métier largement dominé par les hommes, elle avoue que les femmes doivent faire plus d’efforts pour s’imposer et convaincre. Pas question cependant de donner l’impression qu’elle a tout sacrifié pour son travail. Pragmatique, Virginia Bernoux confesse ne pas être une wonderwoman. Pour l’instant, c’est son métier qu’elle a choisi de vivre intensément.

Si elle joue le jeu avec les médias, c’est donc avant tout pour casser le mythe de la femme capable de mener tout de front. Femme de convictions, sa conviction la plus forte est celle que les femmes ont leur place dans des secteurs d’hommes comme le bâtiment tout en ayant leur propre rôle à jouer.

tête-à-tête

Jérôme Schmider

ou comment réinventer de nouveaux espaces à vivre Émilie Rambaud • Photo Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF

Globe-trotter averti, Jérôme Schmider est revenu poser ses valises à Lyon il y a 5 ans. Il fonde alors son agence MH3 Design à travers laquelle il accompagne la gestion de projets d’aménagements commerciaux et privés. Novateur et précurseur, cet admirateur de Kahn, Piano et Eames fait partie de la première génération d’architectes à s’être lancée dans l’architecture commerciale.

Pas facile de résumer en quelques lignes les 20 ans de carrière qui ont mené aux quatre coins du monde cet architecte de formation féru d’aménagement, d’ameublement, d’architecture et de design.

Jérôme Schmider, aujourd’hui directeur créatif et design manager, le dit lui-même et s’en amuse « mon parcours est particulier !

Je me suis vite rendu compte que je devais transgresser les règles stricto sensu de l’architecture ». À la fin de ses études, son départ en coopération en Indonésie, au Sénégal et en Grèce pour aménager des bureaux pour un service des ambassades lui fait prendre conscience du potentiel d’innovation qu’offre le design d’environnement global. Plutôt que de se restreindre au strict lieu, il veut porter une attention plus particulière aux objets et aux marques et se tourne vers le commerce, le design de boutiques offrant selon lui « un cadre d’échanges et d’inventions encore plus riche que l’espace de la maison, finalement encore assez fermé à l’époque ».

Après des premiers pas chez Promod, embarquement immédiat pour New York ! « C’est une ville qui se réinvente en permanence. À Soho, il y avait un magasin-concept qui ouvrait par jour. » Il devient metteur en scène de concepts de boutiques et mène des projets d’envergure au sein d’une agence de Retail Design américaine.

De retour à Lyon un master de design management en poche, il créé MH3 Design pour appliquer ce qu’il appris sur le commerce pendant 7 ans outre-Atlantique. Il participe au lancement de concepts de distribution dans le domaine du mobilier et de la décoration comme Orosa ou Ioma et se consacre aujourd’hui à des aménagements privés inspirés des plus beaux hôtels et de ses voyages.

Avec une telle carrière, on peut se demander quel est LE projet qu’il rêve encore de réaliser : « Un film ! ». Une vocation de metteur en scène d’un autre genre est née…

« L’implantation de C&A au Mexique, un projet pour lequel j’étais en charge du concept de A à Z, reste mon plus beau projet niveau émotion » Merci au Sofitel Lyon Bellecour qui a « prêté » le lobby de l’hôtel pour l’interview et la séance photo de Jérôme Schmider.

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« L’œil est une émanation du cerveau, c’est une fenêtre vers l’autre » Élu à la présidence de la Société française d’ophtalmologie en juin dernier, chef des services d’ophtalmologie de l’hôpital de la Croix-Rousse et de l’hôpital femme-mère-enfant de Lyon, directeur de l’École d’orthoptie de la capitale des Gaules, docteur en médecine et en sciences, chirurgien… À tout juste cinquante ans (il les aura cette année), le professeur Philippe Denis affiche un parcours impressionnant, ponctué de prix, de récompenses et de publications dans les plus prestigieuses revues médicales internationales, assorti d’une modestie à toute épreuve. « Le succès n’est pas un objectif, c’est un résultat », affirme ce fils de médecin, amateur de peinture et de sport dont le seul plan de carrière consiste à naviguer à vue. « Je n’ai pas d’ambition démesurée. J’avance step by step mais ce que je fais, j’essaie de le faire bien. » Sa fascination pour l’œil – « un organe ultra sophistiqué » – remonte à sa première rencontre avec un ophtalmo, à l’âge de 12 ans. « L’œil est une émanation du cerveau, c’est une fenêtre vers l’autre. » Et c’est justement pour soigner l’autre, que le professeur Denis se tourne d’abord vers la médecine générale, avant de se spécialiser en ophtalmologie et en pharmacologie. Considéré comme l’un des meilleurs experts mondiaux en glaucome – 1 million de personnes atteintes en France et deuxième cause de cécité dans le monde – et fortement impliqué dans la recherche médicale, il mène actuellement un essai clinique très prometteur sur un traitement novateur non invasif du glaucome. Il n’en reste pas moins très proche de ses patients. « L’annonce de la maladie est très angoissante. Au-delà de l’acte médical ou chirurgical, il est essentiel de rassurer et d’accompagner les patients. » Mais ne lui dites surtout pas que ce qu’il fait est formidable, il n’est pas homme à chercher les compliments. Juste quelqu’un de bien.

Professeur Denis, le visionnaire

Catherine Foulsham • Photo Sabine Serrad

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U n e h i s t o i r e d ’A c c e s s o i r e s

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« J’adore quand les gens se révèlent ; ça dédogmatise, ça ouvre des horizons »

Un homme dans la ville Estelle Coppens • Photo Sabine Serrad

Certains auraient vécu Cannes comme une consécration.

Thierry Frémaux n’est pas du genre à s’arrêter en chemin et à laisser dormir un carnet d’adresses si joufflu. Il a offert à Lyon, berceau du cinéma, un festival exigeant et populaire.

Moteur.

Il raccroche le téléphone et bondit de derrière son bureau. Thierry Frémaux est resté l’enfant des Minguettes subjugué par la Chevauchée fantastique de John Ford.

Pas étonnant qu’il soit aujourd’hui à la tête d’une maison, l’Institut Lumière, où – bénévole de la première heure – il était entré à vingt ans. Vite fait, bien fait semble être sa devise. Technique, précis dans l’expression, mais pas sans charme sous des allures de monsieur tout le monde : silhouette et humour toniques, mâchoire carrée, verbe rond quand il lâche les amarres, il est bien dans ses Reebok et ne s’en cache pas. « J’ai un parcours très simple, très convaincu ; je ne me suis jamais posé de questions », avance ce jeune quinqua pour décrire son ascension.

Depuis son arrivée à la direction artistique de Cannes en 2001, peu se hasardent à contester une crédibilité qu’il s’est forgée avec les années, et quelques choix décoiffants : films d’animation, grosses productions américaines et cinéma asiatique… L’actuel délégué général du Festival a imposé son style, l’éclectisme.

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Autre lieu, même régime à Lyon, où, avec son équipe de l’Institut, il a placé en orbite dès sa première édition un « festival d’amour du cinéma ». Pourtant l’organisation d’un festival à Lyon ne coulait pas de source. En cinquante ans de tergiversations, la ville s’était en effet laissée distancer. Mais Gérard Collomb est passé par là. « Alors, on le fait ou pas ce festival ? », lance-t-il au dauphin de Bertrand Tavernier.

C’est ainsi que depuis 2009, le festival Lumière redonne droit de cité sur les écrans de l’agglomération à un répertoire classique, là encore, dans toute sa diversité. Désormais, des têtes d’affiche s’arrêtent à Lyon pour jouer les présentateurs d’un soir, parler de leur amour pour le cinéma ou recevoir le prix Lumière, à l’instar de Clint Eastwood et Milos Forman. « J’adore quand les gens se révèlent, ça dédogmatise, ça ouvre des horizons. On croyait untel intello, et son film préféré est un polar. Et vice-versa. Fabien Onteniente est venu parler de Fellini, Xavier Beauvois de Pierre GranierDeferre, Isabelle Huppert d’Agnès Varda. C’est beau et cela montre que derrière tout admiré, il y a souvent un admirateur et que cette admiration est transmissible ».

Dans le mot festival, il y a l’idée de fête. Sans pour autant céder à la facilité, Thierry Frémaux travaille à célébrer le cinéma en fête.

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Nuits de Fourvière, la cantine la plus arty et la plus secrète de Lyon Estelle Coppens • Photos Sabine Serrad

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Ça y est ! On la tient la plus belle terrasse de Lyon ! Mais pour pouvoir pénétrer dans ce jardin d’éden planté d’arbres fruitiers, de fleurs et d’herbes aromatiques, certains pré-requis s’avèrent indispensables.

Des compétences pointues, même.

Par exemple ? Savoir dompter la fougue chevaline comme un Bartabas, jouer de la trompette avec le doigté d’un Coltrane, cultiver la créativité enthousiaste et sans frontière d’un Damon Albarn, être un cador de la guitare. Ou faire partie de l’équipe du festival des Nuits de Fourvière.

D’ordinaire peu encline à laisser les profanes slalomer entre ses tables en fer, l’organisation du festival, de concert avec Saveurs mélangées pour bipèdes, la structure aux commandes du catering de Fourvière, a cependant accordé un laissez-passer à EGOLAREVUE. Grâce à lui, nous avons découvert un lieu enchanteur qui abrite une sacrée animation en cuisine et beaucoup de bonne humeur.

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Recettes à succès SMB bénéficie d’un bon bouche-à-oreille. La popote a ses inconditionnels.

Sophie-Maria brandit avec fierté un exemplaire du quotidien Le Monde daté du 7 juillet 2009. « Deux années de suite, j’ai été merveilleusement accueilli ici pour nos projets parallèles (…) L’endroit est magnifique, la cantine est une des meilleures du monde. » Ces mots, c’est Damon Albarn, le chanteur de Blur, qui les a prononcés. Une pub rêvée…

VUE O1 Il y a des tables et des chaises de bistrot surmontées d’un auvent qui projette une ombre en dentelles, et de la poésie partout : le parterre de rosiers, la treille, les petits cailloux qui crissent sous les pieds et le ciel tricoté de guirlandes lumineuses. Chaque été, la très verte terrasse avec vue sur Lyon du catering de Fourvière voit défiler, à toute heure du jour et de la nuit, un aréopage de stars et de techniciens affamés. On y était. Musique maestro !

Secrets de cuisine Très à l’écoute, Sophie se préoccupe des goûts de chacun. Rien ne remplace les petites attentions… Elle sait par exemple qu’avant de monter sur scène, Keith Jarrett carbure à la purée de pommes de terre accompagnée d’un avocat et d’un filet d’huile d’olive, et à rien d’autre. L’équipe du festival prend, en outre, soin de remettre à la Bretonne des fiches consignant les préférences, allergies et desiderata des artistes de passage dans le théâtre romain. « Souvent, les artistes en ont ras-le-bol des restaurants, ils recherchent davantage la convivialité et des petits plats rassurants, comme à la maison. » Ceux qu’elle compare à des sportifs de haut niveau sont nerveux avant les spectacles d’où des exigences alimentaires spécifiques. Il y a la tribu des sans gluten, sans lactose, sans fruits de mer, sans champignons, les végétaliens, les végétariens… « Mon métier est de restaurer tout ce petit monde, à la fois en termes nutritionnels et énergétiques. » Autre détail d’importance : la variété ; les musiciens ne mangent pas la même chose que les acrobates, les comédiens, ou que les techniciens qui besoin d’aliments qui tiennent bien au corps et s’adaptent à leurs horaires décalés.

Saveurs mélangées pour bipèdes (SMB) VUE O2 Sophie-Maria Bossard, 42 ans, est à la tête de l’association gourmande Saveurs mélangées pour bipèdes. Depuis quatre ans, cette ex-danseuse, titulaire d’un doctorat en sciences économiques, nourrit les troupes du festival, côté scène et côté coulisses.

Comment un cadre supérieur de l’administration culturelle d’Angers devient-il marmiton ? « J’ai eu envie de changement mais en restant dans un univers artistique », explique-t-elle simplement.

En 2004, après avoir épousé un Lyonnais et fait parler son carnet d’adresses, la belle brune dont les grands-parents étaient traiteurs se lance « seule avec trois gamelles » dans la confection d’en-cas pour une compagnie de théâtre. L’association traîne aussi ses casseroles dans des réceptions et du côté des festivals – Les Invites et Ambronay –, de la Biennale de la danse de Lyon et de celle de design de Saint-Étienne. Aujourd’hui, la petite entreprise emploie, de manière saisonnière, une vingtaine de personnes au plus fort de son activité, durant la période estivale. Un chiffre qui retombe cependant à deux, une fois la bise venue.

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Savoir mettre la main à la pâte Hélène, Delphine, Claire, Brigitte, Maud, l’équipe multi générationnelle et internationale de cordons bleus – essentiellement féminine cette année – est sur le pont dès 7 heures du matin. C’est que tout est fait maison, à partir de produits frais. La préparation de base est prête la veille pour le lendemain et fignolée le jour même. Les livres de cuisine sont feuilletés, chacune y va de ses spécialités. Ça touille, hache, aligne méticuleusement les courgettes et tomates destinées au tian au menu le lendemain. Delphine s’attaque à une montagne de carottes à éplucher en vue d’une poêlée chou chinois, radis noir, carottes à la coriandre, gingembre et citronnelle. La cuisine du monde, notamment asiatique, fait un tabac auprès des convives. Les serveurs arrivent à 10 heures, la plonge une heure plus tard. Nouveauté 2011 appréciée de tous : le catering dispose d’une pâtissière attitrée.

De l’importance d’une bonne organisation…

Les jours de grande affluence, il y a 150 bouches à nourrir, plusieurs services à assurer. Sachant qu’il faut être en mesure de servir en continu, parfois du petit-déjeuner au pot d’après concert qui débute à 23 heures. Et de livrer des repas sur différents sites quand le festival s’aventure, comme cette année, hors les murs. « On connaît parfois à l’avance le nombre de personnes attendues mais c’est une information qui peut varier. Il n’est pas rare de devoir faire preuve d’inventivité au dernier moment », souligne avec calme la patronne de la cantine perchée sur la colline qui goûte religieusement à tous les plats. Nombreux sont ceux qui, en découvrant le site, changent d’idée et annulent leur réservation au resto.

Patti Smith, Joan Baez et le fromage La demande la plus incongrue qu’on lui ait soumise ? Un reblochon tellement fait qu’il hébergeait des habitants. Une logeuse a fini par dégoter l’aliment convoité au grand ravissement d’un artiste dont on ne parviendra pas à connaître le nom. Mais son meilleur souvenir reste lié à l’ « ultra généreuse » Patti Smith. « Elle est arrivée seule, un matin, à l’heure du petit-déjeuner.

On a eu une discussion de femme à femme, un très beau moment. » L’icône rock a d’ailleurs arpenté les lieux toute la journée, munie de son appareil de photo. Mais elle garde aussi une pensée particulière pour Joan Baez et Damon Albarn, « pour leur incroyable simplicité et leur joie de vivre ».

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Les confitures sont elles aussi faites maison, certaines avec les fruits récoltés sur place. Idem pour les tartes aux abricots qui dorent au four. Les pains joufflus des mini-hamburgers foie gras figue, servis au pot de première au terme du concert Rain Dogs Revisited, ont cuit le matin même.

Parmi les 100 personnes qui picorent le buffet, mais seulement une fois la troupe arrivée, on trouve des employés du festival, des techniciens, des politiques, des journalistes, des producteurs en repérage pour de futurs spectacles et quelques malins qui ont flairé le bon plan. Éden pour salariés surmenés « Parfois, on fait un peu les enfants gâtés ; on râle sur le menu, mais au fond, on réalise la chance que l’on a, admet une jeune employée du festival. D’ailleurs, le matin quand j’arrive au bureau, je me dis qu’on ne peut guère rêver mieux question décor » (ndlr : les bureaux donnent sur le jardin). Dans la partie basse et pentue du jardin, on tombe sur deux jeunes hommes affairés à la cueillette de cerises sur un arbre au tronc noueux à souhait. Clafoutis ou cerises à l’eau-de-vie ?

Les avis divergent. Un peu plus loin, sur les transats disposés en demi-cercle, c’est l’heure de la pause-café. Un membre de l’équipe des Nuits de Fourvière nous glisse que durant le festival, comme les journées débutent tôt et finissent tard, l’endroit sert de dortoir en plein air pour siestes impromptues. Tiens ! Et si on soumettait l’idée à notre propre patron…

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4 BONNES RAISONS DE (RE)DÉCOUVRIR

MONTRÉAL Estelle Coppens

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© Les amis de la montagne, S. Montigné

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Si une ville incarne le rêve d’un ailleurs accessible dans le cœur des Français, c’est bien Montréal, première agglomération de la Belle province. À seulement six heures d’avion, une vie différente attend le cousin éloigné en mal d’aventures. Mais pas téméraire…

Le rêve américain mais en français…

Montréal est à mi-chemin entre l’Europe et l’Amérique. Pas sur la carte, d’accord, mais dans la vie de tous les jours, oui ! Les Français ne s’y trompent pas et plébiscitent cette destination « où ils adoreraient vivre »… Malgré les gratte-ciel du centre, les rues rectilignes longues de plusieurs kilomètres qui quadrillent une ville étalée, kaléidoscopique, rangée par communauté, les frenchies s’y reconnaissent tout en trouvant la bonne dose de dépaysement.

Le monde entier s’y est donné rendez-vous !

La ville chantée par Charlebois possède son Chinatown mais aussi sa petite Italie, son coin de Portugal, son quartier juif, haïtien, libanais et ainsi de suite. Cent vingt communautés culturelles cohabitent, en assez bonne intelligence. Les plus importantes d’entre elles se présentent avec leur chapelet d’écoles, d’églises et de restaurants. L’ensemble forme un vaste patchwork dont les couleurs sont cependant édulcorées par l’américanisation des modes de vie.

© Jean Drapeau – Tourisme Montréal

Une ville, plusieurs ambiances Côté architecture, l’île aux cent clochers est aussi faite d’assemblages, de mélanges, sur fond de verdure, partout présente. Plusieurs quartiers valent le détour : le quartier latin, ses terrasses, ses universités, le Vieux-Montréal, romantique et haut lieu du design, l’Outremont chic et intello-paillettes de la rue Bernard, le nouveau quartier des spectacles, Westmount et ses maisons huppées à un million de dollars, la champêtre île des Sœurs, riche en pistes cyclables… Et puis, il y a le plateau Mont-Royal. Réputé pour sa douceur de vivre, ses escaliers en fer et ses façades de duplex ou triplex colorées, il fait figure de village dans la ville, à l’instar de son secteur anglophone, le Mile-End.

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Montréal, ville créative Le classement de « ville design » par l’Unesco en 2006, après Buenos Aires et Berlin, a dopé la créativité et la recherche de style de plusieurs lieux. Le Financial Times a récemment rangé Montréal parmi les 10 villes en lice se disputant le titre de ville de rêve, aux côtés de Londres, Zurich et Barcelone. Son légendaire sens de la fête n’est certes pas étranger à cette distinction. Ici, chacun vit son style sans complexe et vous croiserez souvent de drôles d’oiseaux. La vie culturelle n’est pas en reste : on recense pas moins de 17 festivals : festival de Jazz, des films du monde, Juste pour Rire…

N° 1 Montréal vue du parc N° 2 Le parc Mont-Royal

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© Marc Cramer – Palais des Congres de Montréal

© Stéphane Poulin – Tourisme Montréal

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N° 1 Dans le centre-ville, bâtiments anciens et modernes sont au coude à coude. N° 2 Symbole du Montréal Design, le Palais des congrès et sa façade multicolore ajoutée en 2002 figure au palmarès des « 1 001 merveilles de l’architecture qu’il faut avoir vues dans sa vie. (159, rue Saint-Antoine Ouest). N° 3 Festival de Jazz de Montréal N° 4 Façades typiques qui font le charme et la popularité du plateau Mont-Royal.

Où dormir ?

Loft Hôtel : derrière la façade de cet édifice art déco, le Loft Hotel couve un décor contemporain, en plein cœur du quartier latin.

334 Terrasse St-Denis, (514) 439-1819 Où manger des spécialités ?

– La Binerie Mont-Royal : fèves au lard, tourtière, ragoût de boulettes, pâté au poulet, tarte au sucre… depuis 1938.

367 av Mont-Royal Est (514), 285-9078 – Restaurant Ma-Am-M Bolduc Inc. : de grands classiques du miam à la québécoise.

4531, av de Lorimier, (514) 527-3884 Et la poutine ?

– La Banquise : 23 variantes autour de la poutine, ces frites nimbées de sauce brune et parsemées de fromage en grain, dont des flyé (olé-olé en québécois) : bacon, mexicaine, italienne…

994 Rachel Est, (514) 525-2415

Où s’en jeter un petit ?

– Indémodable taverne, le Bily Kün s’inspire d’un bar tchèque où Goethe avait coutume de se désaltérer.

354 rue Mont-Royal Est, (514) 845-5392 – Buvette chez Simone : exemple parfait du bistrot branché à la montréalaise : déco industrielle, éclairages flatteurs, belle faune.

Animé et gourmand à souhait.

4869 av du Parc, (514) 750-6577 À ne pas manquer – Schwartz’s : le plus ancien délicatessen du Canada. L’endroit ne paie pas de mine mais on vient de New York pour déguster l’un des fameux sandwichs à la viande fumée. Une institution.

3895 boul. St-Laurent, (514) 842-4813 – Pour un pique-nique dominical festif, deux options : direction le lac des Castors, ses tam-tam, son ambiance familiale (Parc Mont-Royal) ou le Parc Jean Drapeau qui bat au rythme des musiques électroniques (www.piknicelectronik.com).

– Aller voir un match de hockey des Canadiens de Montréal au Centre Molson Bell.

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3 destinations

à moins de deux heures de Lyon Catherine Foulsham

Sous les arbres en Isère

Si la gourmandise est la plus belle des qualités, alors Stéphanie et Éric Jambon sont pétris de talent. Lui, ancien webmaster, se régale en proposant à ses convives une cuisine sincère, créative et parfumée de plantes et essences cueillies dans le potager. Elle, gourmande de déco, a donné un relief contemporain à une ancienne ferme dauphinoise pur jus, transformée en hôtel de 14 chambres design. Le tout blotti dans un domaine de 5 hectares ponctué de séquoias centenaires, à savourer lors d’un déjeuner champêtre grâce aux paniers pique-nique proposés par le chef.

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Domaine Séquoias 54, Vie de Boussieu • 38300 Bourgoin-Jallieu Ruy • Tél. 04 74 93 78 00

On en profite pour : (re)découvrir la petite cité médiévale de Crémieu en savourant une « foyesse », une savoureuse tarte au sucre spécialité de l’ancien Dauphiné.

Prolonger l’été en Ardèche

Plantée sur les terrasses viticoles de la Cévenne ardéchoise, le Mas de la Cigale, bâtisse carrée au caractère bien trempé est un peu la maison de famille dont on rêve tous. Terrasse avec piscine et vue sur la campagne ardéchoise, cuisine maison fleurant bon les produits de saison, cinq ravissantes chambres baptisées du prénom de ses petites-filles… Catherine, gardoise de naissance, ardéchoise de cœur et généreuse de nature vous accueille comme des cousins de passage. Et pour les tribus, le Mas de la Cigale propose aussi deux gîtes ruraux.

Le Mas de la Cigale La Croix • 07260 Vernon • Tél. 04 75 39 68 69

© DR

On en profite pour : plonger au cœur du Parc naturel régional des monts d’Ardèche qui tout l’automne fête la châtaigne lors des Castagnades d’automne. (programme sur www.castagnades.fr)

Safari culturel dans l’Ain

Besoin d’évasion ? Loin de Lugdunum, le Jiva Hill cultive sans complexe un esprit lodge africain. Au pied des montagnes de l’Ain, au milieu de nulle part mais à 15 petites minutes de Genève, ce 5 étoiles – le seul de l’Ain – est un havre de design – architecture signée Jean-Philippe Nuel et profusion de matériaux nobles –, de bon goût – la cuisine du Shamwari se déguste face au Mont-Blanc – et de luxe – spa Carita, héliport privé, bassin de ski nautique, golf 9 trous…

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Jiva Hill Park Hôtel route d’Haree • 01170 Crozet • Tél. 04 50 28 48 48

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On en profite pour : passer la frontière et découvrir la richesse culturelle des musées genevois. Celui d’Art et d’Histoire célèbre son centenaire avec l’Exposition du siècle, conçue comme un parcours dans les coulisses de l’institution.

www.davidegroppi.com

Info@p-f-d.fr

CrĂŠdits sur : valcucine.it

davide groppi

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gourmandises

NEWS GOURMANDES Estelle Coppens, Virginie Coutière, Hassen Djouad, Catherine Foulsham, Hélène Leclerc, Émilie Rambaud

© Matthieu Cellard

PARI GAGNÉ POUR PAUL BOCUSE

© Matthieu Cellard

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À la fois visionnaire et audacieux, Paul Bocuse fut le premier il y a quelques années à miser sur l’Ouest lyonnais et plus particulièrement sur le quartier de l’Industrie de Vaise, actuellement en plein boom. Après y avoir installé avec succès la brasserie de l’Ouest et plus récemment son premier concept de restauration rapide, l’Ouest Express, il poursuit son implantation avec l’ouverture en mai dernier de la première résidence hôtelière 3* de son groupe. Dédiée aux séjours d’affaires et de tourisme, Dock Ouest Résidence allie simplicité, convivialité et qualité avec ses 43 chambres modernes et confortables à la déco contemporaine et colorée. En début d’année, le groupe Paul Bocuse avait déjà fait parler de lui avec la reprise de l’Auberge de Fond Rose, qui prendra des airs de brasserie gourmande après les travaux de rénovation prévus en fin d’année. ER Dock Ouest Résidence 39, rue des Docks • Lyon 9e • Tél. 04 78 22 34 34

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Auberge de Fond Rose 23, quai Clémenceau • Caluire-et-Cuire • Tél. 04 78 29 34 61

L’ITALIE LOUNGE ET JAZZY Attention : une des meilleures pizzeria de Lyon ! Chaleureux et décontracté, l’accueil est à la hauteur de la cuisine italienne servie par le maître de maison Flavio Landi.

Un lieu idéal pour un after work nonchalant autour de quelques antipasti. Le jeudi, des concerts de jazz animent les assiettes du midi tandis que la salsa nous fait remuer les pieds en soirée. VC

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Casa Flavio 98, rue Chevreul • Lyon 7e Tél. : 04 72 73 17 43

Ouvert lundi jusqu’à 18 h, et de mardi à vendredi midi et soir.

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VIVE HENRI IV Cette adresse prouve que le bistrot de quartier n’a pas dit son dernier mot. Touches design, chaises vintage et accueil de roi, le trio de garçons qui a repris la Poule au pot ne badine pas avec le sens du mot « convivialité ». En cuisine, Maëlle cuisine juste et léger. Ouvert il y a quelques mois seulement, l’endroit a déjà ses habitués et ne désemplit pas. Formule à 13,50 euros le midi. Le soir, option bar à vins avec planches de fromages et de charcuterie. Brunch le dimanche. EC

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La Poule au pot 5, rue de l’Arbre Sec • Lyon 1er • Tél. 04 72 00 82 29

Ils sont deux et nippons : Tomohiro Hatakeyama et Yosuke Kuji. Les saveurs authentiques du Japon sont cuisinées avec délicatesse, les produits sont de premier choix. On peut y déguster un sashimi d’ormeau, une soupe sucrée d’azukis en dessert, du poulet fermier, du natto ou de l’anguille. Les mets sont raffinés, la vaisselle à tomber, le service discret et la lumière tamisée comme à travers un shoji. Tomo venant de chez Philippe Gauveau, une carte de plats français va être élaborée et côtoyer la japonaise. Pour notre plus grand bonheur ! HD

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Tomo 7, rue Pierre-Corneille • Lyon 6e • Tél. 04 78 41 84 60 De 13 à 45 euros – Du lundi au samedi.

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© Sabine Serrad

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gourmandises

PETIT SOMMET DE GOURMANDISE

De 14 à 28 euros – Du mardi soir au dimanche midi

IL ÉTAIT UN RESTO… Bien des choses ont été dites à propos de ce petit restaurant repris par un ancien de chez Bocuse. Adresse bien connue des gastronomes lyonnais, sa cuisine traditionnelle, mais pas trop, est surprenante de simplicité et de finesse. Le coulant au caramel a d’ailleurs son cercle d’adorateurs, mais ça, c’est une autre histoire. VC

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Une Autre Histoire 150, rue Cuvier • Lyon 6e • Tél. 04 72 74 25 53

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Du mardi au vendredi de 12 h à 15 h et de 20 h à minuit du mardi au samedi.

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Les saveurs de PY 8, rue Pailleron • Lyon 4e • Tél. 04 78 28 80 86

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Pierre et Yuko vibrent au même rythme lorsqu’ils se rencontrent à Mionnay. Ils viennent en effet tous les deux de chez Alain Chapel. Ensemble, ils ont décidé de revisiter quelques classiques de la cuisine d’ici en y ajoutant une touche d’ailleurs. Pigeon rôti, dos de lieu noir à la vapeur et bien sûr leur fameux macaron pour finir, tout n’est que rigueur, saveur et délicatesse.

La magie opère et le temps d’un repas, on ne cesse d’osciller de la colline qui travaille au lointain Mont Fuji. HD

UN PATAGON TOUT NEUF !

Le Patagon lyonnais a fait sa mue ! Pascal Schevaque, nouveau chef depuis le mois d’avril, a su redonner vie à la carte en proposant des mets traditionnels et originaux pour un rapport qualité prix imbattable.

On peut céder sans culpabilité à la formule du jour à 15,50 euros (entrée, plat, dessert) et à une carte des vins généreuse. Surtout ne pas résister à l’entrecôte Rossini et au soufflé au chocolat… VC

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Le Patagon lyonnais 14, place Carnot • Lyon 2e • Tél. 04 78 38 14 14

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Du lundi au samedi de 7 h à 23 h, jusqu’à 15 h le dimanche.

À DÉGUSTER SANS MODÉRATION… Bienvenue au Mixt, le nouveau paradis des glaces ! Dans un cadre contemporain, le fabricant glacier ouvert fin juin offre une sélection de 60 parfums, du plus classique au plus inédit, tous élaborés sur place. Le choix sera cornélien : basilic, orchidée, corossol ou autres granola, spéculoos et m&m’s vous feront littéralement fondre de plaisir. Et pour les inconditionnels de salé, le Mixt propose des sandwichs toastés et des salades préparés à la commande, des pâtes fraîches ou encore des pizzas… en cornet ! ER Le Mixt ZAC des Batterses • ZI SUD 01700 Beynost • Tél. 04 72 25 44 19 Ouvert tous les jours de 9 h à minuit.

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ROULE MA POULE

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Allergiques aux volatiles, passez votre chemin. La star incontestée de ce restaurant de cuisine rapide a deux pattes, un bec et caquette. L’amphitryon, Lucien, un renard bourlingueur, se charge de vous faire parcourir la planète à la découverte des différentes façons d’accommoder le poulet, en cocotte mijotée. Un concept honnête qui sait voler dans les plumes du fast-food. Sur place ou à emporter. EC

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Lucien et la Cocotte Cie 82, cours Vitton • Lyon 6e • Tél. 04 78 41 04 32

1, rue de l’Antiquaille – Site de l’Antiquaille Montée du Chemin Neuf – 69005 Lyon 04 74 26 95 73 www.testadoca.com

gourmandises

POUR LES DERNIERS BEAUX JOURS… Vous avez déjà la nostalgie des vacances, le blues de la rentrée ?

Alors filez sans tarder O Capot, ouvert en juin par Régis Bétoule, pour profiter des derniers beaux jours. Après le succès des Lyonnais à Saint-Jean puis l’Horloge aux Brotteaux, Régis quitte le centre-ville pour se lancer dans une nouvelle aventure avec la reprise du Capot à Caluire, transformé en un restaurant-comptoir raffiné et décontracté. Véritable invitation à prendre son temps et le soleil avec l’agréable terrasse ombragée et le grand terrain de pétanque, il flotte O Capot comme un doux parfum de vacances.

Et côté cuisine ? Que des produits frais bien sûr, qui varient au rythme des saisons, un menu « retour du marché » à midi, sans oublier les célèbres grenouilles de la Dombes ! ER

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O Capot 51, montée des Forts • Caluire et Cuire • Tél. 04 78 72 97 17

Ouvert à midi du mardi au dimanche et le soir du mercredi au samedi.

UN CAFÉ AUX ALLURES DE BISTROT D’ANTAN

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Café des Antiquaires 40, rue Auguste-Comte • Lyon 2e • Tél. 06 78 68 53 77

LE PLATO CHANGE DE PEAU

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On connaissait l’ambiance zen et cosy du Plato.

Pour cette rentrée 2011, Pierre et Isabelle Molin ont décidé de relooker leur restaurant, de la peinture jusqu’au mobilier. Le salon de l’entrée réservé aux fumeurs de cigares disparaît pour faire place à un espace chaleureux et intime où les clients dégusteront les meilleurs plats du chef sur une vraie table d’hôtes. Pour profiter de ce nouveau décor, le bar a été repeint. Plus « flashy » et moderne, il invite à prendre l’apéritif avant de passer à table. HL

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Le Plato 1, rue Villeneuve • Lyon 4e • Tél. 04 72 00 01 30

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LE CAFÉ DE LA SOIE, APÉRO TAPAS POUR PROLONGER L’ÉTÉ

Café de la Soie 5, place Bertone • Lyon 4e Tél. 04 78 28 71 37

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Ouvert du lundi au dimanche, de 8 h 30 à 1 h du matin.

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Il est encore temps de profiter des derniers de rayons de soleil et pourquoi pas avec des tapas… Assiette de jambon serrano, saucissonade, camembert rôti à la cerise noire, œufs cocotte au foie gras le tout accompagné d’un verre de vin et vous retrouverez la route des vacances.

Et pour les grands mangeurs, le Café de la soie a aussi une carte brasserie avec une spécialité à ne pas manquer pour les adeptes de la viande : « la planche du boucher », comprenez « une poire de bœuf servie avec un os à moelle ». HL

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© C. Dubois

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© Samuel Poussin

Poussez la porte de ce petit café niché dans la rue des antiquaires, installez-vous à l’une des 6 tables pour déguster la cuisine de saison savoureuse concoctée par Will et profiter de l’accueil chaleureux et du service sans chichi assuré par Cindy. Repris il y a un an, le Café des Antiquaires fait partie de ces adresses sympas où déjeuner rime avec convivialité et simplicité. À noter : le café à 1 euro ! ER

MANGIARE, AMARE, RITORNARE Ma Table en Italie n’a rien d’une auberge espagnole ! Déjeuner ici, c’est s’offrir une escapade dans les Pouilles. La piatto di antipasti est un rêve de fraîcheur, l’arrosto del gioro all’arona di basilico e pomodoro fond dans la bouche et le tiramisu est incroyablement mousseux et aérien. Avec, dans le rôle de la mama italienne, Laurent et Sébastien.

10 euros le plat du jour, 21 euros entrée, plat, dessert. CF

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Ma table en Italie 31 bis, rue Ney • Lyon 6e • Tél. 04 78 24 35 74

Restaurant chez Paul’O Chemin de la Traille Île de la Table Ronde 69390 Vernaison 04 78 46 06 47

Réservations groupes 06 03 16 79 48 contact@lyonresagroupes.fr

Victoria Noorthoorn “J’espère que cette biennale ira droit au cœur des visiteurs” Hélène Leclerc

© Eric Soudan Poisseux / ALPACA

cadre supérieur

Historienne de l’art et Argentine, Virginia Noorthoorn a une grande expérience internationale : du Moma à New York au Malba (Musée d’Art d’Amérique Latine) à Buenos Aires et comme indépendante pour des projets tel que la Bienal de Pontevedra, le Salon National des Artistes de Cali en Colombie, et la 7e Biennale do Mercosul au Brésil. Thierry Raspail la rencontre à cette occasion et lui confie le commissariat de cette 11e édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon. Une “énorme et agréable suprise” confie-t-elle.

Quel est l’esprit de cette biennale ?

J’espère qu’elle ira droit au cœur des visiteurs. Les 78 artistes invités ont le pouvoir de les toucher. Jeunes mais solides, ils sont pour la plupart méconnus dans le panorama international. La 11e Biennale générera des émotions différentes selon les parcours et j’aime à penser qu’elle sera vécue comme un voyage émotionnel dans l’imaginaire de chacun. Cette édition raconte l’histoire de l’Homme d’aujourd’hui et c’est la raison pour laquelle nous nous sentirons tous connectés et concernés.

“Une terrible beauté est née”. Pouvez-vous nous éclairer sur ce titre ?

Ce poème de Yeats rassemble deux idées apparemment opposées et engendre une perplexité fondamentale, c’est cette contradiction productive qui m’intéresse et que j’essaie de mettre en scène.

Ceci se décline dans l’espace, à travers les différents parcours proposés : l’exposition met en scène des changements de température, d’émotions, de points de vue qui correspondent aux va-et-vient émotionnels auxquels nous sommes confrontés jour après jour. Nous vivons dans un monde de convulsions, envahi par des faits inexplicables et fait de contradictions absurdes. Je tente de mettre en scène cette situation, de la signaler et à la fois de la restituer. J’ai invité les artistes à travailler dans ce schéma en proposant des œuvres qui parlent de notre présent depuis différents points de vue. Cette Biennale est un pari qui consiste à démontrer le pouvoir de l’imagination, source de mouvement de l’Homme : vers le développement, vers le progrès et plus sensiblement vers un monde meilleur. J’espère que cette Biennale produira chez le visiteur des instants d’identification et de rencontres.

Que pensez-vous des lieux choisis pour exposer les œuvres ?

J’ai imaginé cette Biennale à partir de et d’après ces lieux, ils sont essentiels dans la construction et dans la viabilité de celle-ci. L’arrivée du nouveau lieu, l’usine T.A.S.E., a été fondamentale. Il accueillera le public avec des œuvres monumentales et très touchantes.

LA BIENNALE EN BREF Du 15 septembre au 31 décembre 2011 La Biennale rassemble plus de 70 artistes du monde entier venus principalement d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. Leurs œuvres sont exposées sur 13 000 m2 dans quatre lieux : La Sucrière, la Fondation Bullukian, le Musée d’art contemporain de Lyon et l’Usine T.A.S.E. Deux plateformes sont associées à la Biennale de Lyon : Veduta et Résonance.

Veduta est une traversée de la diversité des cultures visuelles. Elle part du constat que l’art contemporain n’est pas difficile, mais qu’il est juste difficile de le rencontrer et travaille à ce rapprochement.

Avec la participation de 90 centres d’art, galeries privées, institutions culturelles et collectifs d’artistes, Résonance permet l’accès, dans l’agglomération lyonnaise et en région Rhône-Alpes, à plus de 125 événements : danse, performance, théâtre, photographie, vidéo, installation, design, musique, littérature… À noter : la Nuit Résonance, organisée le jeudi 24 novembre 2011 dans le centre-ville de Lyon.

www.labiennaledelyon.com

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l’œil du galeriste

La galerie Olivier Houg présente Aurélie Pétrel Depuis sa création en 1998, la galerie Olivier Houg s’est toujours attachée à la découverte d’artistes émergents. Notre situation à Lyon – dans un contexte dominant de centralisme parisien –, nous a poussés à rechercher la différence de façon à exister sur la scène nationale et internationale. Cela s’est fait par la collaboration avec de jeunes artistes français et étrangers qui sont dans l’expérimentation et le risque tant par leur travail que par l’envie d’accompagner l’aventure de la galerie.

Au-delà d’une unité de style ou d’orientation esthétique, nous cherchons à montrer que certains artistes d’aujourd’hui n’entrent pas dans cette idée communément évoquée depuis une dizaine d’années qui voudrait que quels que soient son origine et son lieu de travail l’artiste entre dans un moule de culture globalisée. Nous pensons a contrario que les artistes savent montrer des choses qui appartiennent à leur culture tout en s’adressant au monde entier de manière universelle.

Galerie Olivier Houg 45, quai Rambaud • Lyon 2e • Tél. 04 78 42 98 50 • Du mardi au vendredi : 10 h – 19 h. Samedi : 14 h 30 – 19 h (et sur RV)

Polygone, exposition monographique de Aurélie Pétrel

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© Aurélie Pétrel. Courtesy Olivier Houg Galerie

Du 14 septembre au 29 octobre 2011 Entre l’idée de polygone, forme géométrique extensible à l’infini, susceptible de variations multiples, et sa pratique photographique, Aurélie Pétrel pose une relation d’égalité aussi forte qu’inattendue. Sa plateforme d’exposition a pour premier objet de stimuler les rencontres au travers de mises en situation de l’image, émancipant celle-ci de sa fonction de représentation fixe. Disposée dans un rapport d’étroite conspiration géographique avec l’architecture du lieu, l’image photographique déclinée sous des aspects extérieurs à son statut traditionnel, atteint des virtualités insoupçonnées en termes de noces plastiques. Malek Abbou

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© Aurélie Pétrel. Courtesy Olivier Houg Galerie

N° 1 Shanghai World expo, 2010 1 photographie, tirage Lambda encadré (verre 3 mm, chêne naturel), 130 x 96 cm

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N° 2 Backstage, 2010 1 photographie, tirage Lambda contre-collé sur Dibond, 120 x 180 cm – courtesy olivier houg galerie N° 3 Baie de Tokyo, 2010 1 photographie, tirage sur verre, 170 x 200 cm N° 4 Chambre à Tokyo, 2010 1 photographie, tirage lambda contre-collé su dibond recto-verso dans cadre en chêne, 130 x 200 cm

© Aurélie Pétrel. Courtesy Olivier Houg Galerie

03 © Aurélie Pétrel. Courtesy Olivier Houg Galerie

l’œil du galeriste

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mur du son

Septembre, c’est le mois que vous adorez détester. Et même si les béotiens dissidents septembriens, ces Vacanciers Non Identifiés scandaleusement halés en octobre, sont de plus en plus nombreux, c’est quand même bien les seuls juillettistes/aoûtiens qui goûtent à cet immuable charme de la rentrée ! Il faut paraît-il « se remettre dans le bain » et même si ce classique adage de l’open space est de moins en moins vrai eu égard à tous nos technodoudous bourrés d’icones qui nous « connectent », voire qui diffusent en continu l’actu, les mails à traiter, etc. (merci qui, merci le vendeur de pommes les plus chères du monde), mettez « re » devant ce que vous faisiez l’an dernier et vous aurez des plannings et rétro-plannings opérationnels. La parenthèse estivale s’est achevée, l’avalanche de contraintes est là, oui, mais bon, et si pour cette reprise, vous gardiez un rythme à peine plus rapide que celui d’un gastéropode ?! Juste histoire de voir…

Alors pour bichonner vos esgourdes restées sur le sable, vos pieds dans l’eau et votre tête dans les nuages, EGOLAREVUE vous a sélectionné quelques airs de reprise.

Comme un air de reprise Hassen Djouad

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Tinariwen Tassili

Foster the People Torches

Thievery Corporation Culture of Fear

Dark Dark Dark Wild Go

Du blues rock malien aux accents touaregs, ce chant en tamasheq sonne comme la caresse du vent chaud du désert, Tinariwen ne connaît pas les frontières. Ce groupe à géométrie variable, mené par les charismatiques Abraybone et Abdallah, sillonne depuis quelques années les scènes de la planète pour délivrer un message d’espoir et se fait l’écho de la cause touareg.

Peu importe alors l’endroit où ils se trouvent, le ciel brille toujours de mille étoiles au-dessus du bivouac, le thé est déjà chaud quand s’installent les musiciens et alors que retentissent les premières notes de Tassili, les dunes qui nous entourent disparaissent peu à peu dans l’obscurité.

Premier album de ce trio californien mené par Mark Foster et déjà un carton grâce au single « pumped up kids ». Mais malgré l’accueil réservé au premier extrait de l’album, le groupe ne veut pas rester scotché dans la catégorie des « one hit wonder » (un petit tube et puis s’en va). À la production on retrouve Paul Epworth, qui a travaillé avec Adèle ou encore Block Party (déjà chroniqués dans cette rubrique pour ceux qui suivent !), le résultat est une bonne pop aérienne qui prouve qu’au pays du soleil et des Beach Boys, il ne suffit pas de s’asseoir sur la plage avec une guitare pour faire des tubes !

Plus de 10 ans ont passé depuis que le duo de Washington D.C. a marqué l’histoire du Trip Hop avec son album Mirror Conspiracy.

Entre temps le genre s’est essoufflé mais les Thievery ont gardé le cap et continuent d’avancer sur les chemins de l’electro mid-tempo.

Une fois de plus nos amis sont à la hauteur et nous livrent un album plein d’élégance qui explore les univers du jazz, de la soul et du dub.

L’album distille une ambiance sans tomber dans l’habillage sonore. Pour les amateurs d’électro en version haute couture.

L’esprit Dark c’est un fil tendu entre tradition et modernité, c’est des sonorités qui nous rappellent et nous replongent dans les racines du folk.

La voix de Nona Marie Invie est cristalline et les mélodies qui font la part belle au banjo et à l’accordéon nous balancent entre joie et mélancolie.

Dans la lignée de Beirut ou de Fanfarlo, cet orchestre de Minneapolis rend hommage au vieux continent et aux talents des fanfares qui jadis sillonnaient ses routes.

Ce deuxième album d’un groupe de cet orchestre de chambre nous ouvre les portes des grands espaces.

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LE MiXT N o u v e a u

à

B e y n o s t

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Fabricant - Glacier

Crêperie - Salon de thé

Ouvert 7 jours / 7 - midi et soir Z AC des Batterses - ZI Sud Allée du Pré Caillat - 01700 Beynost Tél : 04 72 25 44 19

mon libraire m’a dit

La sélection d’automne de

la librairie Coquillettes Propos recueillis par Françoise Malbosc

LIBRAIRIE

Sofi Oksanen

Jón Kalman Stefánsson

it Du temps qu’on exista

s des an ges Julien Maret e

Marien Devalfard

La tristes

Hymne Lydie Salvayre

Rengaine Les vaches de Staline

L iv r e s

Comme à chaque rentrée, la librairie Coquillettes a effectué sa fine sélection, d’après lecture, parmi les centaines de nouveaux titres à paraître cet automne. Daniel Berland, artisan libraire aux commandes de Coquillettes* depuis trois ans, nous offre cinq perles incontournables de cette rentrée…

La tristesse des anges

Les Vaches de Staline

Rengaine

Hymne

Du temps qu’on existait

Jón Kalman Stefànsson Éditions Gallimard

Sofi Oksanen Éditions Stock

Julien Maret Éditions Corti

Lydie Salvayre Édition du Seuil

Marien Devalfard Éditions Grasset

Quand les anges sont tristes, ce sont tous les éléments qui s’en trouvent abattus.

Les larmes inondent les terres rocailleuses, la neige épaisse ensevelit tous les reliefs et le ciel noir, au cœur bien lourd, se couche sur l’horizon torturé. Chez Stefansson, quand les anges ont le vague à l’âme, ce sont aussi tous les Hommes qui s’observent et se confient, comme pour mieux se réchauffer et se grandir mutuellement.

La densité littéraire et poétique de Jon Kalman Stefansson est sans borne.

Son art de camper des personnages, des paysages et de nous en dévoiler la profondeur confine au mystère. Cela relève-t-il du talent, du génie ou de la magie ? Sans aucun doute, des trois à la fois.

En 2010, la France découvrait Sofi Oksanen à travers son roman Purge. En 2011, Les vaches de Staline – en fait le premier roman de l’auteure – s’apprête à diviser les lecteurs en deux catégories : ceux qui ont aimé Purge et vont se régaler en lisant ce petit dernier, et ceux qui n’ont pas aimé Purge… et vont adorer Les vaches de Staline.

La prose brute, déchaînée et désespérée d’Oksanen nous entraîne dans un monde où les blessures se transmettent et se transforment à travers le temps mais demeurent béantes. De l’Estonie jusqu’en Finlande, la grand-mère, la mère et la fille souffrent et se partagent les mêmes douleurs. Les vaches de Staline est le roman du corps féminin, ses chapitres en sont les organes et ses mots, sucrés ou acides, son sang.

Voici le récit d’une irrépressible chute. Celle d’un homme qui, sans résister à la gravité de son destin, se souvient et s’interroge.

Voici aussi l’annonce d’un auteur prometteur au talent majeur. Ce récit s’apparente à une sensation que chacun peut ressentir : le sentiment irrépressible d’une descente vers une destination inconnue, comme une vague impression de dépression physique qui échapperait à l’apesanteur. Quand c’est toute la vie qui défile, avec ses dits et ses silences, ses actes et ses occasions manquées, ses courages et ses lâchetés, ses vérités et ses mensonges…

Rengaine marque l’entrée de Julien Maret en littérature.

Par la grande porte.

Hymne est une louange du cœur, du corps, de l’esprit et de l’intelligence. En filigrane du parcours hors norme de Jimi Hendrix, de sa vie et de son œuvre, c’est tout l’esprit d’une certaine vision de la création artistique, que Lydie Salvayre nous loue dans ce texte salvateur : le cri puissant d’un livre habité par l’aspiration à la liberté d’être et de créer. Hymne est un hommage rendu à la création artistique, aux artistes et à leurs œuvres, aux artistes et à leur courage, un livre qui redonne envie de se battre, de créer et d’aimer. Hymne est un livre dont on ressort plus fort, plus humain et plus vivant.

Voici un livre absolument remarquable pour plusieurs raisons. Sa densité littéraire hors norme surprend d’emblée, comme si un certain art de l’écriture et de la rhétorique revivait enfin de ses cendres. Remarquable pour cette réflexion douce amère, ironique et profonde sur la vie, la mort et l’immuable sablier du temps qui passe. Remarquable, lorsque l’on découvre qu’il s’agit d’un premier roman et dont le talent saisit dès les premières phrases. Du temps qu’on existait deviendra très vite, à n’en pas douter, l’événement majeur de cette rentrée littéraire, dès que l’on réalisera que ce premier roman a été, de surcroît, rédigé par un jeune auteur entre 16 et 17 ans, un auteur qui a aujourd’hui 19 ans.

* Coquillettes ? C’était le repas familial rapide du dimanche soir pour les enfants, avant la reprise de l’école le lendemain. Et sans école, pas de lecture et pas de livres… Mais le maître de la Coquille est également le Saint des éditeurs – typographes qui jusqu’au xixe siècle étaient également libraires.

Librairie Coquillettes 6, place Fernand-Rey • Lyon 1er

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Chez Carlo TR AT TOR I A

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P IZZER I A

Trois salles * Terrasse * Spécialités italiennes * Cuisine au feu de bois &

2 2 RUE PAL AI S G R I LLET * 69002 LYON R é s er v at i on s : 04 78 42 05 79

notez, sortez

Estelle Coppens, Hassen Djouad, Françoise Malbosc, Émilie Rambaud

3.10 > 9.10

Les belles images se ramassent à la pelle Elle annonce le début du festival Lumière, la brocante ciné photo.

Avec cette deuxième édition, le rituel s’installe en douceur sous les platanes de la place Ambroise-Courtois, le premier dimanche d’octobre. Il est agréable d’aller fureter dans ses allées de plus en garnies en matériel photo ou de projection, affiches pas imprimées d’hier et autres objets de collection pour cinéphiles et photographes plus ou moins patentés. Et de s’offrir un petit verre sur la terrasse colorée du café d’à côté. À l’inverse de Juliette Gréco, on adore les dimanches… Vente, achat, échange. EC

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Lumière 2011 William, Gérard et les autres

Lyon Brocante Ciné photo Dimanche 2 octobre 2011 Face à l’Institut Lumière • place Ambroise-Courtois • Lyon 8e

Le festival Lumière célèbre le cinéma. Modus operandi ?

Rediffuser des classiques d’époques différentes sur les écrans de l’agglomération et inviter les gens du 7e art à parler de leur passion.

Pour sa troisième édition, la programmation fait la part belle à l’auteur de Touchez pas au grisbi, Jacques Becker, dont l’intégrale sera présentée, en copies restaurées. Amateurs et curieux se rassasieront des œuvres de William A. Wellman ou d’un cycle Yakuza. Autres temps forts : la soirée ciné-concert Les Quatre cavaliers de l’Apocalypse, de Rex Ingram, à l’Auditorium de Lyon, et la projection du film culte de Georges Méliès, en version couleur, Le Voyage dans la lune. Pour son prix Lumière, le festival a choisi de mettre à l’honneur le flamboyant Gérard Depardieu. Une récompense qui promet d’être moins académique que jamais. EC Festival Lumière, du 3 au 9 octobre 2011 www.festival-lumiere.org • Tél. 04 78 76 77 78

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© Sienne Design

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Un vent de nouveauté souffle sur le Salon de l’Auto Alors qu’Eurexpo vient de faire peau neuve et propose désormais un nouvel espace d’accueil moderne et lumineux de près de 2 000 m2 conçu pour répondre aux préoccupations environnementales avec notamment un hall neuf composé de matériaux écolos, le centre d’expositions s’apprête à accueillir le Salon Automobile International de Lyon du 8 au 16 octobre prochain. Placé sous le signe de la créativité, de la mobilité et de l’écologie avec un ton résolument « life style » pour aborder la voiture comme un art de vivre à part entière, cet incontournable rendez-vous automobile se veut plus tendance, en prise directe avec son temps ! Pour la première fois, cette édition du salon de l’auto fait la part belle à l’art : les billets d’entrée au Salon permettront ainsi aux visiteurs de profiter de la Biennale d’art contemporain qui se déroule en même temps tandis que le Salon se dote pour la première fois d’une salle de cinéma où sera projeté un zapping auto et rendra hommage à la Fête des Lumières en s’illuminant dans une ambiance féérique, un moment à ne pas manquer !

Et côté voiture à proprement parler, me direz-vous ? Des animations tournées vers le futur qui célèbrent le sport, le high-tech et l’écologie, la création d’un pôle inédit dédié au sport automobile ou encore l’élection de la voiture la plus « femme » du salon. Les passionnés de voiture pourront se faire plaisir à tester de jolis bolides lors d’essais sportifs et branchés grâce à l’aménagement d’une surface extérieure exceptionnelle de plus de 30 000 m2. Véhicules électriques, dernières nouveautés des constructeurs, modèles sportifs et de prestige seront les guest-stars des essais de cette nouvelle édition innovante du Salon de l’Auto. D’autres surprises sont également annoncées… Pour les découvrir, rendez-vous du 8 au 16 octobre à Eurexpo ! ER

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Salon automobile international de Lyon, du 8 au 16 octobre 2011 www.salonautolyon.com

REPLAY STORE – 1 rue de l’Ancienne Préfecture – 69002 LYON – Tél : 04 78 92 92 55

notez, sortez

notez, SORTEZ !

14.10 > Just Rock Festival

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5e édition du plus hivernal des festivals dont la programmation promet de faire monter la température ! Nina Hagen en tête d’affiche, Stupeflip ou encore Deus se succèderont sur la scène du Transbordeur. Comme chaque année le Just Rock fait une place à l’acoustique et propose un parcours folk pour démarrer la quinzaine en douceur… HD

I’m from Barcelona à L’Épicerie Moderne

Lieux et dates sur mediatone.fr

15.10 > 28.10

Août 2005, Suède. Emanuel Lundgren réunit 28 amis pour interpréter ses chansons dans son salon. 2 albums et quelques années plus tard, armés de banjos, guitares et autres instruments, ils sillonnent la planète pour les interpréter dans des vraies salles avec des vrais gens dedans qui ont payé leur place pour voir chanter Emanuel et ses amis. Alors si vous voulez participer à une soirée pop entre potes rendez-vous le 14 octobre à l’Épicerie. HD

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© Jim Rakete

L’Épicerie Moderne Place René-Lescot • 69320 Feyzin • Tél. 04 72 89 98 70

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15.09 > 31.12

La Biennale d’art contemporain autrement Envie d’insolite ? Manque de temps ? Deux nouvelles manières de pratiquer la Biennale.

– La visite coulisse propose de découvrir une sélection d’œuvres et de s’intéresser à l’envers du décor en privilégiant l’approche technique des œuvres. À 18 h 30. À l’usine T.A.S.E., vendredi 7 octobre • À la Sucrière, vendredi 4 novembre Au MAC, vendredi 9 décembre. Sur réservation au 04 27 46 65 66 – Votre agenda explose, vous n’avez pas un week-end libre avant février ? Mais l’idée de renoncer à la Biennale vous contrarie ? La visite express est faite pour vous. Le concept ? Une heure pour découvrir une sélection d’œuvres, le temps d’une pause déjeuner atypique ou d’un détour inattendu ! À la Sucrière, les mercredis de 12 h 30 à 13 h 30 • Au MAC, les jeudis de 12 h 30 à 13 h 30 • À l’usine T.A.S.E., les dimanches de 15 h à 16 h. Pas de réservation préalable, se présenter au moins un quart d’heure avant le début de la visite à l’accueil du lieu. HL

© Erick Beltrán

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Biennale d’Art contemporain, du 15 septembre au 31 décembre 2011 4 lieux : la Sucrière, le Musée d’art contemporain, la Fondation Bullukian et l’usine T.A.S.E. www.biennaledelyon.com

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AGENCE

SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE

BRAKE FRANCE

TNP

OSEZ SIENNE DESIGN 4 PÔLES

GRAND LYON

THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX

VEOLIA ENVIRONNEMENT

ARAVIS

SERFIM

INTERFLORA

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COLLABORATEURS

ATELIER D’ARCHITECTURE HERVÉ VINCENT

SOFITEL

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JAZZ À VIENNE

ANS

CONTACT

COMMUNICATION

PRINT + DIGITAL + ÉVÉNEMENT + OBJET

56, avenue Jean-Jaurès 69200 Vénissieux 04 72 90 87 87 contact@siennedesign.com www.siennedesign.com

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16.10 > 9.12 © Niko Rodamel

26.10 > 20.11

ONL, l’Amérique de Leonard Slatkin, Concerts expresso doublés !

L’Orchestre national de Lyon accueille cette saison son nouveau directeur musical Leonard Slatkin. Entre autres nouveautés au programme, Leonard Slatkin a souhaité faire découvrir son Amérique au public : musique de film, jazz, tango, musique classique vont se mêler lors de 15 concerts, d’octobre à décembre, montrant les influences multiples de cette Amérique musicale. Et si vous êtes adeptes des formes courtes et des propositions vivifiantes, sachez que les Concerts expresso sont maintenant proposés à deux horaires : 12 h 30 et 15 h le vendredi. Quoi de mieux qu’une pause musicale en avant-goût du week-end ? FM

©Yves Petit

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Auditorium Orchestre national de Lyon 149, rue Garibaldi • Lyon 3e Renseignements, réservations sur place, en ligne sur www.onl.fr ou par téléphone au 04 78 95 95 95

© DR

L’atelier du peintre au Cirque Plume

21.10 > 9.11

Sens interdits, un festival de l’urgence

Construite autour des questions de mémoires, identités, résistances, la 2e édition de ce festival recevra des troupes cambodgienne, tunisienne, afghane, russe, malienne, chilienne… – plus d’une dizaine de pays au total – dans différents théâtres de l’agglomération et de la région. Une initiative du Théâtre des Célestins pour tous ceux qui s’intéressent à un théâtre qui dit le monde, éclaire le présent et aide à construire l’avenir. FM

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Du 21 octobre au 9 novembre Informations, réservations sur place aux Célestins, par téléphone au 04 72 77 40 00 et sur www.sensinterdits.org

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EGOLAREVUE

On ne présente plus le Cirque Plume qui revendique « plus de 25 années d’histoires » et a tellement contribué au renouvellement des arts du cirque. Avec cette dernière création, « l’Atelier du peintre », les artistes entrent dans l’atelier, une galerie, un lieu réel, imaginaire ?

Ils s’emparent des outils du peintre, s’approprient ses gestes. Ils sont acrobates, jongleurs, clowns et musiciens, jouant une partition originale du Maestro Robert Miny. Le Toboggan les accueille pendant trois semaines cet automne.

L’occasion de les découvrir ou de les retrouver… en famille à partir de 5 ans. FM

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Cirque Plume Grand Parc Miribel Jonage, du 26 octobre au 20 novembre 2011 Renseignements, réservations sur place au Toboggan (14, av. Jean-Macé • Décines), en ligne sur www.letoboggan.com ou par téléphone au 04 72 93 30 14

ET MAINTENANT

EN KIOSQUE

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12.11 > 30.11

Victor Hugo au TNP pour la réouverture de la grande salle Même si pendant ces trois années de travaux, le TNP a maintenu ses activités au studio 24 d’abord, puis dans le Petit théâtre ouvert pour la saison 2009-2010, la réouverture de la grande salle est un événement attendu par tous les aficionados.

Le TNP devient modulable, avec des possibilités scénographiques importantes, des espaces de formation et de répétitions. Et aussi un cabaret et un restaurant, histoire de réaffirmer son inscription populaire.

Pour inaugurer la nouvelle grande salle, Christian Schiaretti a choisi Victor Hugo.

Lui dont l’œuvre est étroitement liée à son engagement politique, à son combat contre la misère, à ses déclarations enflammées pour une éducation ouverte à tous. Ruy Blas est un héros-laquais secrètement amoureux de sa reine, au service d’un puissant, animé d’un désir de vengeance. Pourra-t-il détourner la machination mise en place pour compromettre la reine ? Tout cela se joue dans une société où les nantis n’ont de cesse de s’enrichir, dilapidant sans scrupules les ressources publiques. FM

©Christian Ganet

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Du 12 au 30 novembre 2011 Renseignements, réservations sur place, en ligne sur www.tnp-villeurbanne.com ou par téléphone au 04 78 03 30 00

© DR

4.10 & 22.11

© DR

West Side Story au Théâtre de la Croix-Rousse

Rendez-vous littéraire au Sofitel Le Sofitel Lyon Bellecour crée son propre événement littéraire, le Sofitel Lyon Culture, en partenariat avec la librairie Decitre.

Le principe est de rassembler, quatre fois par an, des amoureux de la littérature autour d’un dîner concocté par Alain Desvilles et de leur offrir une rencontre avec des écrivains de renom.

Jean d’Ormesson, romancier et chroniqueur français, membre de l’Académie Française, ouvrira la saison le 4 octobre 2011 et présentera son dernier ouvrage, La Conversation. Le mardi 22 novembre, ce sera au tour de Didier Van Cauwellaert de faire découvrir son dernier écrit. FM

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Nombre de places limité. Dîner avec boissons : 65 euros.

Informations et réservation auprès de Camille Vautier au 04 72 41 20 00

108

EGOLAREVUE

14.12 > 23.12

On ne se lasse pas des rivalités entre les Jets et les Sharks, de l’amour fou et impossible de Maria et Tony et de la musique de Leonard Bernstein.

C’est autour de l’Amérique mythique de la comédie musicale que se sont retrouvés Jean Lacornerie, Gérard Lecointe et Bernard Tétu. Le trio nous propose la traversée d’une œuvre revisitée : un concert mis en espace, une plongée rythmique dans les bas-fonds du West Side. C’est aussi le bonheur réinventé des duos de Tony et Maria, les mélodies formidables d’une des œuvres musicales les plus populaires du xxe siècle – America, Maria, Tonight… – et le plaisir inégalé de voir vaincre un amour politiquement condamné. FM

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Du 14 au 23 décembre 2011 Informations, réservations au 04 72 07 49 49 et sur croix-rousse.com

entre guillemets

Au tableau !

Propos recueillis par Estelle Coppens

En cette rentrée 2011 qui bat déjà au rythme de la 11e Biennale d’art contemporain de Lyon, EGOLAREVUE a demandé à quelques-uns de ses habitants quels étaient leurs goûts question œuvres picturales. Réponses en images.

Marie-Cécile Viala

Cédric Roulliat

créatrice de la boutique L’Instant poétique

photographe

Quel est votre tableau préféré, contemporain ou classique ?

Autoportrait au pastel de Quentin de La Tour, qui date de 1751. C’est un choix très classique pour moi. Il ne s’agit pas forcément de mon tableau préféré, ni de celui que je choisirais d’accrocher dans mon salon… Mais c’en est un que je trouve particulièrement touchant et qui a marqué mes études.

Quel est votre tableau préféré, contemporain ou classique ? Œdipe et le Sphinx de Gustave Moreau (1864).

Pourquoi ?

Parce que cette image, à la composition sans faille, pétrie de mythologie, de fantastique et de symbolisme, m’ensorcelle depuis de longs mois.

Pourquoi ?

Pour la bienveillance, la chaleur mais aussi la malice et le mystère qui se dégagent de son regard et de sa posture.

Caroline Caba

créatrice de lum inai

res

nis

Quel est votre ta bleau préféré, contemporain ou classique ?

Le Jardin des délic es, triptyque de Jérôme Bosch.

Pourquoi ?

Il est incroyable que l’artiste ait os é dévoiler son imag inaire à ce point en 1504 !

On peut rester de s heures devant cette toile, perch é au sommet des émotions et des énigmes qu’il provoque. Je suis admirative d’une telle « folie », mag istralement ambiancée.

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EGOLAREVUE

u Rochas Mathiearch itecte d’intérieur designer et

emporain Quel est votre tableau préféré, cont ou classique ?

Les Raboteurs de parquet de Gustave est Caillebotte. Peint en 1875, ce tableau s.

Pari à say, d’Or ée Mus au conservé Pourquoi ? nt au La dynamique de la lumière pénétra ne de sien pari vie de e scèn e cett de r cœu . Je e la fin du xix siècle est éblouissante style du me char le suis littéralement sous cette avec , n iii oléo Nap et ien Haussmann dehors… me com ns deda ante bruy ture pein re Lorsque je me trouve face à une œuv envie de ent tem édia imm comme celle-là, j’ai dre. pein de crayonner ou

entre guillemets

le Amsallem Isabel int-Vincent-Cinna ire d’Ameublement Sa propriéta

ou préféré, contemporain Quel est votre tableau

classique ? chance de retti. Nous avons eu la Israël de Raymond Mo xposition à l’occasion d’une belle e présenter ses œuvres urs années sie plu tre magasin, il y a qui s’est tenue dans no de cela.

Pourquoi ? e, d’histoire spoir et de dynamism Ce tableau est plein d’e boles et sym les t blanc surgissen et de futur. Du noir et antie. la couleur. Émotion gar

Cécile de Mor nex

styliste et fondatrice de la boutique Vintage Midinette Quel est votre tableau préféré, contemporain ou classique ?

Difficile de choisir une œuvre en particulier mais j’ai finalement opté pour Ophélie de John Everett Millais.

Pourquoi ?

Je trouve cette œuvre préraphaélite d’une modernité incroyable. Elle est la parfaite illustration d’un romantisme éthéré, que je relie automatiquement à la musique de groupes tels que Cocteau Twins ou Au Revoir Simone.

Ned Rekic

gérant des de

ux espaces M aison Home D esign Quel est votre tableau préfér é, contemporain classique ? ou Je n’ai pas vrai ment de tablea u préféré. J’aim la peinture de e Magritte, Kand insky, Chagal Klimt, Rothko l, Dali, Miro, …

Mais puisqu’il faut choisir, c’e st vers Picass tableau Guern o et son ica que je revi ens toujours. il s’agit de l’u Pour moi, ne des œuvre s majeures de du xxe siècle. la peinture Pourquoi ?

Son aspect gr aphique quas i monochrom Et Guernica, pl e me touche. us de 70 ans ap rès sa créatio reste d’une ac n, tualité fascin ante. C’est l’em la participatio bl ème de n du peintre au x drames de so la violence, la n temps : barbarie et la guerre. Du fa racines slaves it de mes , cette toile pr end une résona particulière : nce elle symbolis e la culture op l’oppression, posée à la création ar tistique oppo destruction de sée à la la guerre. À el le seule, cette constitue le m peinture anifeste polit ique de Picass pied de nez à o et un joli tous ceux qui pensent que l’a rt est futile.

Alain Chevrette artiste peintre

Quel est votre tableau préféré, contemporain ou classique ?

J’aime tel tableau et pourquoi pas tel autre ? Les certitudes que j’avais à 20 ans, de même que mon questionnement sur l’art, et plus précisément la peinture, m’incitent à adopter une réflexion plus « intellectuelle » qui ne permet pas l’expression de préférences, abruptes et tranchées.

Pourquoi ?

Ce que je croyais aimer hier et dont je ne fais plus autant cas aujourd’hui me pousse à penser que mes choix actuels seront sans doute différents de mes choix de demain. Compliqué, je vous l’accorde… En revanche, je suis sûr de ce que je n’aime pas aujourd’hui. Mais qu’en sera-t-il demain ? Pour moi, le regard sur la peinture est forcément lié à des émotions immédiates.

Mes recherches picturales sont, fort heureusement, habitées par le doute, et la démarche s’avère quelquefois douloureuse.

EGOLAREVUE

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desperate lulu

Leçon de grammaire Marlène Provoost

Amis de l’Académie des neuf, bonjour !

Tout le monde le sait déjà, on ne dit pas « au coiffeur » mais « chez le coiffeur ».

Ainsi donc, en règle générale, on se rend à un endroit (ex. : à Carrefour, à Mantes-la-Jolie…) tandis que l’on va chez quelqu’un (ex. : chez Marie-Odile, chez Fauchon…).

Même les plus anti-grammaire de nos compatriotes ne disent jamais « fils à pute », mais bien « fils de pute ».

C’est évident.

Mais que sait-on de la polémique « par contre » vs « en revanche » ?

Oui, ben figure-toi ami de l’internet qui se gratte les sacoches devant ton ordinateur et qui n’écoute jamais France Culture, qu’il y a plein de gens qui se disputent rien qu’à cause de ça.

Si, si…

Car il est de convenance dans les milieux hype de totalement proscrire « par contre » de notre vocabulaire sous prétexte qu’il est moche, ou qu’il est arrivé après dans le langage français (ou françois si tu préfères).

Or Gide y tenait beaucoup (parait-il).

On est donc dans le questionnement.

Gide ou la hypeness ?

On s’engueule dur en haut lieu à ce sujet…

Eh bien, très chère amie de la Francophonie, laisse-moi éclairer ta lanterne avant que je m’énerve…

L’Académie, comme la plupart des dictionnaires de difficultés de la langue française (dont le Robert), souligne que « par contre » marque simplement une opposition entre deux idées, tandis qu’« en revanche » introduit l’idée d’une compensation : deux idées s’opposent, mais la deuxième vient comme compenser un manque supposé dans la première.

Exemple ? oui merci… « Il est portugais, il mange de la brandade à tous les repas, il a des poils dans l’dos.

En revanche, il baise bien, heureusement » (cela compense). et/ou « Non merci, je ne prendrai pas de morue. Par contre, je serais bien tenté par un petit verre de porto... » (L’envie de porto ne compense en rien le fait qu’on n’aime pas la morue.)

Ainsi donc, je m’excuse bien de vous dire que ces deux locutions sont absolument nécessaires.

Ce qui énerve mes amies de l’Académie des neufs, c’est que l’on utilise « par contre » à tort et à travers, même quand il n’y a pas d’opposition entre les deux idées…

Ben oui, c’est agaçant à la fin…

Reprenons donc un dernier exemple pour graver tout ça dans le marbre avant de se quitter.

On dit « par contre » quand il y a opposition entre deux idées qui se contredisent : Ex. : « Annick déteste la morue, par contre elle adore son fiancé portugais ». (sous-entendu : elle est obligée de manger de la morue tous les dimanches en famille, son fiancé est portugais.)

On choisira « en revanche » quand il n’y a pas opposition entre deux idées : Ex. : « Annick déteste la morue, en revanche elle adore le porto ».

(L’amour du porto ne compense en rien le fait qu’elle, la pauvre biche, n’aime pas la morue)

© Thinkstock

Bon, tous à vos exercices ! Interro écrite la semaine prochaine.

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EGOLAREVUE

EGOLAREVUE 13, cours de Verdun Gensoul 69002 Lyon Tél. 06 77 12 11 11 Fax. 04 78 84 17 33 www.ego-larevue.com Directrice de la publication Éloïse Girault eg@ego-larevue.com Tél. 06 77 12 11 11 Rédactrice en chef Éloïse Girault Secrétariat de rédaction Françoise Malbosc fmalbosc.redaction@yahoo.fr Tél. 06 21 30 65 50 Publicité Éloïse Girault, tél. 06 77 12 11 11 Clotilde Dupont, tél. 07 86 46 61 59 Rédaction Ashdé, Estelle Coppens, Viriginie Coutière, Hassen Djouad, Catherine Foulsham, Hélène Leclerc, Françoise Malbosc, Fanny Pincanon, Marlène Provoost, Émilie Rambaud, Cléo Schweyer

Photographie de couverture Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF Mannequin Samantha, agence VIP Direction artistique Conception/Réalisation Sienne Design 56, av. Jean-Jaurès 69200 Vénissieux Tél. 04 72 90 87 87 Fax. 04 72 90 87 92 www.siennedesign.com Impression Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-la-Pendue Le papier Hannoart Silk a reçu l’homologation du FSC (Forest Stewarship Council). Le bois utilisé pour fabriquer ce papier est issu de forêts gérées de manière durable et équitable.

EGOLAREVUE est une revue trimestrielle éditée par les Éditions Rosely Capital de 10 000 € RCS Lyon 500 646 039 ISSN 1964-8871 Numéro 13 automne 2011 Dépôt légal 2011

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La reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans EGOLAREVUE est interdite

Production photos Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF Marine Palayer-Scappaticci, Studio Erick Saillet, Sabine Serrad

Partenaire de la Biennale d’Art Contemporain 2011

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