EGO LA REVUE N°28

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édito

Notre assurance-vie, c’est l’innovation ! J’ai toujours été indignée d’entendre que parce que le numérique était là, le papier était mort… Aujourd’hui, grâce à vous, je suis rassurée. À notre petite échelle, la révolution que nous avons conduite en début d’année pour vous offrir une nouvelle version d’egolarevue a porté ses fruits. Que de mails, courriers, tweets, posts et déclarations d’amitié reçus depuis la parution du numéro de mars, nouvelle formule… avec sa jolie blonde au regard magnétique en couverture, affichant avec grâce sa manière toute personnelle de porter la bûche de bois ! Nous le savons tous, ce qui est en crise, ce n’est pas tant le papier mais les contenus éditoriaux, ainsi que le soin porté à l’objet presse dans ses composantes graphiques et visuelles. Au sein de l’équipe, nous assumons donc avec le plus d’enthousiasme et de constance possible notre nouvelle maxime : « L’assurance-vie de l’édition, c’est l’innovation ! ». Pas un jour sans que nous ne réfléchissions à un bon mot, un sujet détonnant, une idée visuelle percutante, un concept qui fait mouche… Pas un jour sans s’astreindre à tisser les liens entre l’édition « papier », le site egolarevue.com, lui aussi revisité récemment, et nos réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Pinterest). Une visibilité qui nous contraint à parfaire nos prises de parole, à agir avec mesure et à vous respecter, chers lecteurs, dans vos goûts et vos attentes. De ces premières réussites, des projets que nous avons en tête et des sollicitations qui nous parviennent spontanément, nous sommes fiers et heureux ! Heureux, aussi, de ce numéro d’été concocté le cœur léger car l’esprit tourné vers la route des vacances. Nous n’avons pas résisté à réinventer la Californie, à explorer de nouvelles façons de voyager, à vous offrir les meilleurs des rosés frappés, à tester la dernière-née des Porsche 911 et à dénicher quelques escapades inédites entre campagne, champs d’oliviers et Méditerranée. Enjoy ! ¢-0¨4& (*3"6-5 .&/&64& %& 3&76& www.egolarevue.com

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sommaire

¢5¢ le choix d’ego

ego a du style

8

mon humeur

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crĂŠateur dans le ton

76

la liste de mes envies

28

architecte dans le ton

78

ego en sociĂŠtĂŠ

32

grand format

80

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des hauts et des bas

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artiste dans le ton

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au ďŹ l des arts

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mur du son

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L’Esprit Livre m’a dit

112

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mets et vins

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vins et mets

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ego se cultive

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le choix d’ego

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SUR L’EAU MAIS PAS À L’EAU… .&4 40*3¢&4 %n¢5¢ Tous les mercredis du 1er juillet au 5 août, je file dès 18 h 30 à La Plateforme pour savourer la 7e édition de Wine & Transat by Crozes-Hermitage. Avec une carte des vins à prix découverte réunissant une sélection de 20 caves et maisons, des tapas aux accents drômois, des ateliers d’accord mets et vins et des quiz Top Sommelier gratuits – sans oublier les transats et les parasols – cette opération me plaît. D’autant que de sympathiques moments se déroulent aussi dans la cale. Des vignerons ouvrent de jolis flacons à déguster en devisant du travail de la vigne. Un crozes sur le Rhône ; on n’est pas bien là ? R $1

a WINE & TRANSAT 4 quai Augagneur, Lyon 3e www.crozes-hermitage-vin.fr/wine-transat

." 26£5& %&4*(/ Chez Cot Contemporain Coup de jeune pour la boutique Cot Contemporain, dont la nouvelle mise en scène offre des espaces spacieux où sont présentés différents univers de marques. Concessionnaire exclusif de Steiner Paris, ce spécialiste en mobilier haut de gamme distribue aussi les labels Artemide, Cattelan Italia, Lago, Serge Lesage… À voir en avant-première : le canapé Odéon siglé Steiner, doté d’une assise profonde et d’une ergonomie légère. R 7'

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COT CONTEMPORAIN STEINER 7 rue Servient, Lyon 3e Tél. 04 37 42 09 05

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le choix d’ego

.0/ $0/$&15 4503& Line, but on the road ! Line, le concept-store roulant dĂŠbarque Ă Lyon en septembre. LancĂŠ par deux très jeunes femmes qui n’ont pas froid aux yeux, il circulera dans les rues lyonnaises avec Ă son bord : articles et accessoires de mode, produits cosmĂŠtiques, objets de dĂŠcoration intĂŠrieure. Line se prĂŠsente sous la forme d’un bus Ă deux ĂŠtages et, Ă la manière des food-trucks, stationnera près des entreprises et des universitĂŠs pendant la pause dĂŠjeuner ou le soir. Attention, soirĂŠes privĂŠes et privatisation aussi au programme‌ pourquoi pas votre enterrement de vie de jeune fille ? R /' ƒ %3

LINE www.espaceline.com

.0/ &/7*& %& $)"6% Un hiver tout en ammes Les longues et belles soirĂŠes d’hiver au coin du feu s’envisagent dès Ă prĂŠsent. Direction : le nouveau showroom CM CheminĂŠes Gaudin du 6e arrondissement, qui met en scène six cheminĂŠes et une large gamme de poĂŞles Ă bois (Ă foyer ouvert ou fermĂŠ, insert, au bois ou au gaz‌) dans un espace de 200 m2. Des produits au design ĂŠpurĂŠ crĂŠĂŠs Ă partir de matĂŠriaux nobles par Gaudin-Vallet, maison familiale de Mornant, dont la deuxième gĂŠnĂŠration a pris les commandes. Matthieu et CĂŠline travaillent ĂŠgalement sur mesure. R 7' Ouvert du mardi au samedi de 9 h Ă 12 h et de 14 h Ă 18 h.

ƒ %3

SHOWROOM CM CHEMINÉES GAUDIN 12 place Puvis de Chavannes, Lyon 6e TÊl. 04 37 47 87 50 www.chemineescmg.com

." 5"#-& %& -n¢5¢ L’Amboise OĂš manger après 22 heures ? La reprise de L’Amboise par Julie Gaude et Maxime Printemps, ex-chef du Chabada CafĂŠ, ĂŠlargit le champ des possibles. Dans ce bistrot contemporain, les souris d’agneau confites Ă l’ail, filets de bar rĂ´ti et blanquettes de veau au lait de coco peuvent dĂŠbouler sur la table après 22 heures, sans provoquer de syncope chez le serveur au moment de la commande. La terrine de campagne au cĹ“ur de foie gras et le vin rouge Terre d’Épices 2012 sont dĂŠjĂ des incontournables d’une carte courte et pimpante, qui tourne tous les mois. R &$

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L’AMBOISE 12 rue d’Amboise, Lyon 2e TÊl. 04 78 42 31 50

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le choix d’ego

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SLO LIVING HOSTEL 5 rue Bonnefoi, Lyon 3e Tél. 04 78 59 06 90 www.slo-hostel.com

Apéros voyageurs

Un Lolo à mon bras

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Les burgers Bocuse

LOLO CHATENAY EST LA NOUVELLE MARQUE LYONNAISE DE SACS HAUT DE GAMME ET MADE IN FRANCE IMAGINÉ PAR UN TANDEM MÈR E-FILLE, LAUR ENCE ET MARLÈNE CARRY. LEUR FIL ROUGE : LA PERSONNA LISATION PAR LE CHANGEMENT DES POIGNÉES, CH AÎNES ET R A BATS. SOIT 15 000 COMBINAISONS ENTR E LES TAILLES, LES CUIRS, LES COULEURS, LES BRODERIES, LES STRASS OU LES PEAUX, DONT L’ORYLAG (LE TOP DE LA FOURRURE DE LAPIN). DES AMBASSADRICES PRÉSENTENT CES BELLES PIÈCES LORS DE VENTES PRIVÉES. DÈS 640 € MON SAC UNIQUE. R $1

Après Vaise, la Part-Dieu et Villefranche, c’est au tour de la Confluence d’accueillir son Ouest Express. En septembre, ce concept de restauration rapide créé par Paul Bocuse et Jean Fleury proposera, en face du Pôle de commerces, ses salades, burgers, pâtes, plats du jour, soupes, crêpes « grand-mère » et autres desserts cuisinés sur place avec des produits frais. Parfait pour les petites faims, ce lieu de 350 m2 + grande terrasse longeant la marina ouvre 7j/7, de 7 h à 23 h. R $1

LOLO CHATENAY 11 place Bellecour, Lyon 2e Tél. 06 31 81 21 74 www.lolo-chatenay.com

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POUSSEZ LA PORTE DU SLO LIVING HOSTEL MÊME SI VOUS N’ÊTES PAS JEUNE ET/OU GLOBE-TROTTEUR. LA TRÈS AGRÉABLE COUR INTÉRIEURE-TERRASSE D’ENVIRON 90 M 2 DE CETTE AUBERGE DE JEUNESSE CONTEMPORAINE EST OUVERTE À TOUS 7J/7 ET DÈS 7 H DU M ATIN POUR LE PETIT-DÉJEUNER. APRÈS UN AN D’OUVERTURE, CHARLOTTE, PIERRICK ET JULIEN, LE TRIO TENANCIER DES LIEUX, ENTEND BIEN FAIRE VIVRE CE COIN À CIEL OUVERT. FAUSSE PELOUSE, BANCS, FAUTEUILS, TERRASSE EN BOIS, PLANTES, GUIRLANDE GUINGUETTE ; UNE FOIS QU’ON L’A DÉCOUVERTE, ON VIENT VOLONTIERS DANS CETTE OASIS SE MÊLER À LA CLIENTÈLE INTERNATIONALE. CHOUETTE, LES BRUNCHS ARRIVENT (DÈS 10 €) ET, À L’HEURE DE L’APÉRO, ON PIOCHE DANS LES PLANCHES (DÈS 5 €) ET ON TRINQUE AVEC UN VERR E DE VIN OU DE BIÈR E LOCALE. CONCERTS, ÉVÉNEMENTS OU DÎNERS ANIMENT LES SOIRÉES POLYGLOTTES. R $1

OUEST EXPRESS CONFLUENCE 106 cours Charlemagne, Lyon 2e www.ouestexpress.com

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le choix d’ego

Tout de bambou confectionné a DÉAMBULONS 1 rue Lebrun, Lyon 4e Tél. 06 21 96 17 22 www.deambulons.com

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Déambulons a germé en Asie et a vu le jour à Lyon. Jean-Baptiste Dubois, sensible depuis toujours au design, à l’architecture et au Land Art, participe entre 2003 et 2006 à un projet de construction d’école en Thaïlande. Pays où, comme partout en Asie du Sud-Est, le bambou est roi, à la fois utilisé comme outil de travail et matériau de construction. « C’est à cette occasion que j’ai découvert l’incroyable solidité et la souplesse de cette plante de la famille des graminacées », dit-il. Quelques années plus tard s’exprime Déambulons, société qui imagine des structures en bambous d’origine française non traités à considérer comme autant de lieux de vie esthétiques, conviviaux et uniques. À la fois naturel dans sa matière et moderne dans ses courbes, le cocon Déambulons est un modèle du genre. C’est une sorte de nid douillet que ne renierait pas un Marsupilami ! Doté de coussins de couleurs gaies, il se révèle aussi à l’aise dans une chambre d’enfants que dans un bureau ou pour une réception (en mode location). Déambulons réalise aussi des structures en bambou gigantesques et sur mesure pour tout événement extérieur soucieux de marquer les esprits. Hauteurs, courbes, croisements, jonctions… le bambou rend possibles toutes les formes et les extravagances. Absolument magique ! R /'

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le choix d’ego

a INSIDE CRÉATIVE STORE 33 rue Sala, Lyon 2e Tél. 04 78 37 61 67 www.claude-cartier.com

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Claude, Pierre et les autres

CLAUDE CARTIER, ALIAS M ADA ME DÉCO À LYON, A DONNÉ UN NOUVEAU SOUFFLE R AFR AÎCHISSANT À SA BOUTIQUE HISTOR IQUE. R EBAPTISÉ INSIDE CRÉATIVE STORE, CE LIEU FONCTIONNE DÉSORMAIS AVEC UNE PROGR AMMATION SEMESTRIELLE METTANT EN SCÈNE UN ÉDITEUR MOBILIER, UN ÉDITEUR TEXTILE ET UN DESIGNER ARTISTE. LE PR EMIER TRIO INVITÉ SE COMPOSE DE PIERR E FR EY, MOROSO ET AY LIN LA NGR EUTER FOR DA NTE GOODS A ND BADS. IMMERSION DANS LA COLLECTION DE TISSUS ORIGINES DE LA MAISON PIERR E FR EY, QUI EXPLOR E L’ART ABORIGÈNE ENTR E LES PIÈCES EMPR EINTES DE DESIGN, D’ART CONTEMPOR AIN ET DE MODE DE LA MARQUE ITALIENNE MOROSO ET PARMI LES OBJETS BUCOLIQUES ET GR AVUR ES DE GUSTAVE DOR É R EVISITÉS AVEC DES DÉTAILS ANACHRONIQUES PAR AYLIN LANGR EUTER. À VOIR JUSQU’AU 27 JUILLET. R $1

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Je m’enhardis avec Laurèl

La deuxième Maison Borie

Le sommeil est un luxe

La boutique pilote de Laurèl a ouvert en Presqu’île, à la place de Ma Petite Robe Noire. Dans les rayons, toute la philosophie de la marque allemande : confort et féminité à coup de matières infroissables et lavables au tombé impeccable. Cette saison, on s’entiche des blouses vaporeuses, des robes aux couleurs franches (environ 350 €), du look marin, des escarpins à franges ou d’un boyfriend élimé. Des pièces à mixer avec des accessoires fun ou discrets. R $1 LAURÈL 8 rue Gasparin, Lyon 2e Tél. 04 72 77 67 05

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Close pendant près de 3 ans, la Maison Borie est fraîchement sortie de son sommeil pour devenir La Maison. Le nouveau maître des lieux, Benjamin Lavorel, a fait appel à l’architecte Jérémy Rochet et au décorateur François Dumas pour réanimer cette bâtisse cossue et lui redonner la splendeur de son âge d’or. Après 5 mois de travaux, les 1 000 m 2 s’articulent entre brasserie chic avec véranda ouvrant sur la terrasse-bar et le fameux jardin de 400 m 2 . Quant à l’étage, il offre désormais un bar lounge et un club qui promettent de belles soirées lyonnaises… Ce niveau se privatise pour les réceptions, les événements privés ou d’entreprise. R $1 LA MAISON 4 rue Jonas Salk, Lyon 7e Tél. 04 72 72 96 96 www.lamaisonrestaurant.fr

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Le spécialiste des lits et des matelas Luxury Bed enrichit sa literie d’une marque premium. Alliant confort et maintien, cette nouvelle offre fera bientôt boutique commune avec les produits de la maison britannique centenaire Vi-Spring, dont chacune des pièces (entre 5 000 et 45 000 euros), garantie à vie, est fabriquée à la main et garnie de matières naturelles raffinées, comme le cachemire, le crin de cheval souple, la fibre de coco solide ou le bambou flexible. R 7' LUXURY BED 10 cours de la Liberté, Lyon 3e Tél. 04 78 37 59 30



le choix d’ego

a ESPACE CROZET 27 rue du Progrès, Saint-Priest Tél. 04 78 90 63 24 www.espace-crozet.fr

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Claude Bovet et Philippe Crozet, responsables de l’Espace Crozet

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SPÉCIALISÉE DANS LA CONCEPTION ET LA RÉALISATION DE SALLES DE BAIN, HAMMAMS, SAUNAS, SPAS… LA MARQUE LYONNAISE CROZET SOUFFLE SES 50 BOUGIES. CE PRÉCURSEUR DE LA VENTE DE CARRELAGE ET DE ROBINETERIE DIRECTEMENT AUX PARTICULIERS A ENRICHI SON OFFRE, DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES, D’UNE GAMME WELLNESS AVEC LES PRODUITS DE LA MARQUE JACUZZI. COMME LE J500, DERNIER NÉ DES JACUZZIS QUI S’INTÈGRE PARFAITEMENT À SON ENVIRONNEMENT GRÂCE À SES CASCADES D’EAU ET SON ÉCLAIRAGE DISCRET. DONC, DIR ECTION LA BOUTIQUE SANPR IOTE OÙ QUELQUES SYMPATHIQUES SURPRISES ATTENDENT LES CLIENTS JUSQU’À LA FIN DE L’ANNÉE. WELLNESS ASSURÉ ! R 4+

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Un océan de bien-être

." #0//& "''"*3& Dans le sac… Après les montres et bijoux haut de gamme, Cresus donne dans la maroquinerie, de luxe bien sûr et de seconde main toujours. Fraîchement lancée au sein de la boutique Cresus Les Bijoux et sur le site internet, cette nouvelle activité permet de vous séparer d’un modèle Vuitton, Chloé, Chanel, Hermès, Céline… dont vous êtes lassée et d’adopter un sac griffé en très bon état. Certificats, étuis et preuves d’origine sont recommandés ; un expert vérifie l’authenticité de chaque pièce. R $1 CRESUS 27 rue Gasparin, Lyon 2e Tél. 04 78 37 31 92 www.cresus.fr ego la revue 28

.0/ ¢7"4*0/ Apéro rooftop en pleine nature… Déjeuner le nez au vent au milieu des vignes, c’est bien. Ajoutez un panorama tout en reliefs, en verdure et en horizons, et le bonheur est quasi total. Où vivre cette expérience pour happy few ? Sur la colline de l’Hermitage, à moins d’une heure de voiture de Lyon. Le restaurant Le Vineum a imaginé un poste avancé sur l’esplanade de la Chapelle de l’Hermitage. Là-haut, les yeux rivés sur la vallée du Rhône, il est possible de s’attabler pour des déjeuners sur mesure. Autre manière de profiter des lieux : à l’apéro, certains jeudis et vendredis soirs d’été grâce à un bar éphémère des Domaines Paul Jaboulet. Sur le zinc improvisé, on déguste les cuvées de la maison. Ou l’on fait sauter le bouchon d’un champagne Billecart Salmon. R &$ VINEUM 25 place du Taurobole 26600 Tain l’Hermitage Tél. 04 75 09 26 20

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PROCHAINES DATES, à partir de 17 h 30 en juin ven. 12 & sam. 13 ; ven. 26 & sam. 27 en juillet ven. 10 & sam. 11 ; ven. 24 & sam. 25 en août ven. 7 & sam. 8, ven. 21 & sam. 22 ; ven. 28 & sam. 29



le choix d’ego

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www.agencemayday.com

Plongez dans le grand Bain Bleu !

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Magali Claveyrolles

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Son actu : après avoir créé une société de techniciens du cinéma, cette trentenaire a monté à Lyon l’Agence Mayday avec des régisseurs expérimentés. Leurs missions : rechercher des décors naturels, autrement dit des lieux pour des tournages de cinéma, de télévision, de publicité, des prises de vues ou des événements. Elle a par exemple dégoté des appartements pour le film Amis publics n° 1 d’Édouard Pluvieux avec Kev Adams ou un glacier pour une pub des montres suisses Tudor. Son quotidien : jamais le même. Magali Claveyrolles visite et répertorie des villas, des chantiers, des champs, des appartements de M. et Mme Tout-le-Monde, des bars, des véhicules d’époque, des restaurants… Le truc en + : les propriétaires des lieux sont bien sûr rémunérés. Le bon plan si votre salon, votre garage ou votre bureau rêvent de faire du cinéma ou de passer à la télé… R $1

Il faudra attendre fin octobre pour profiter du Spa Bain Bleu, nouvel équipement premium de Genève Plage. Pour patienter, on s’imagine, sur le toit du bâtiment, buller dans la piscine extérieure chauffée à 35° été comme hiver, le regard perdu dans les montagnes… puis siroter un verre au bar lounge. Autres perspectives tout aussi agréables, mijoter gentiment au hammam ou se faire dorloter dans la salle de massage. C’est décidé, l’automne ne sera que détente et quiétude. R $1

Un Lyon-Montréal en vol direct à moins de 550 euros, voilà ce que propose la compagnie canadienne Air Transat cet été. Le must à bord ? Des cabines entièrement relookées en classe économique, avec des sièges ergonomiques offrant plus d’espace et 12 places en classe Club sur les A310 et A330 avec agents de bord triés sur le volet, services personnalisés, écran tactile individuel 12 pouces… À moi Toronto, Ottawa et son canal Rideau classé au patrimoine mondial de l’Unesco et cette merveilleuse région de l’Outaouais, aux confins du Québec… R /' www.airtransat.fr

SPA BAIN BLEU Chemin du Port-Noir, quai de Cologny 5, 1223 Cologny. Suisse Tél. +41 22 736 24 82 www.geneve-plage.ch ego la revue 28

Le Canada…

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le choix d’ego

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Laurent Descaves Son actu : ouvrira, le 24 septembre à Anse, à 20 minutes de Lyon, un cabaret-spectacle d’un nouveau genre. Installé dans les locaux de l’ancien site de Danfoss Maneurop à proximité de l’autoroute A6, cet établissement à la fois restaurant gastronomique et night-club accueillera de 580 à 330 personnes en configuration dîner-spectacle. Au programme de la soirée : un show d’un nouveau genre tenant davantage de la performance scénique que du cabaret à l’ancienne, qui fait un tabac à Orléans depuis 3 ans. Son parcours : Laurent Descaves a créé à Orléans son premier cabaret il y a 5 ans aux côtés de 4 associés. Diplômé d’une école de cinéma, il a d’abord été chef de projet du Son et Lumières de la cathédrale d’Orléans puis technico-commercial pour financer son rêve de salle de spectacles. Aujourd’hui à la tête d’un groupe employant une cinquantaine de personnes, il envisage d’ouvrir un nouveau cabaret tous les 3 ans. Son principe : faire tourner les shows créés et largement rôdés à Orléans dans ses autres établissements. C’est ainsi que Lyon héritera de la chorégraphie E-Motion jouée à Orléans depuis trois ans, tandis que la capitale du Loiret inaugurera à la rentrée un nouveau divertissement baptisé Prophétie.

a www.voulez-vous.fr Tél. 02 38 86 79 63

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Son credo : des animations vidéos 3D conférant à ses shows une architecture scénique unique. Chacune des surfaces que comporte la scène est un « écran vivant » qui se métamorphose et interagit avec les artistes grâce à un savant jeu d’échanges orchestré par l’équipe de graphistes, les chorégraphes, les éclairagistes et le metteur en scène. Son spectacle E-Motion raconte plusieurs histoires : « C’est un livre d’images sur ce que nous partageons tous : l’émotion ». Sa recette : musiques pointues, danseurs-performers et images 3D à l’attention d’un public de trentenaires et de quadra qui renouvelle le genre cabaret. Entrez dans la magie « Descaves », à mille lieues de l’ambiance french-cancan et Moulin Rouge R /'

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le choix d’ego

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a LE RELAIS DE SAINT-SER Avenue Paul Cézanne 13114 Puyloubier Tél. 04 42 66 37 26 www.relaisdesaintser.com

La (Sainte)-Victoire est à vous… Aix-en-Provence est à 20 minutes, Cassis et ses calanques enchanteresses, à 30 et Marseille, à 40. Et vous ? Et bien, vous êtes au Relais de Saint-Ser, un hôtel-restaurant de Puyloubier, dans les Bouches-du-Rhône. Vous êtes surtout sur un tapis de verdure qui chatouille les pieds de la montagne Sainte-Victoire, si souvent peinte par Cézanne. Les huit chambres sont épurées et joliment contemporaines. Cinq d’entre elles disposent d’une terrasse et d’une vue 360. Le bistrot est constellé de terrasses pour profiter du paysage et la cuisine surfe sur la vague du terroir sudiste : poulpe et légumes à la grecque, pintade fermière, salsifis et jus corsé d’agrumes. N’oubliez pas vos pinceaux… R &$

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Dans la cabine photo nouvelle génération

Le live escape game, c’est-à-dire le jeu d’évasion grandeur nature, a débarqué à Lyon. Pas moins de 3 concepts ont déboulé en ville ce printemps. Focus sur Team Break. Briefé et mis en condition, le groupe d’espions de choc doit résoudre une mission impossible : désamorcer une bombe posée par un dictateur. 60 minutes top chrono pour résoudre énigmes et jeux de logique dans des salles sombres esprit bunker. Le stresse monte, le temps file… Nouvelle salle de l’été : contagion ; à vous de trouver un antidote contre un virus zombie ; youpi ! R $1

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Le sauveur du monde, c’est vous

Du lundi au dimanche de 10 h à 22 h, dès 100 €/groupe de 2 à 6 pers., dès 8 ans. TEAM BREAK 58 rue Sainte Geneviève, Lyon 6e Tél. 06 68 66 96 93 www.lyon.team-break.fr

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Maintenant on dit Tcheeze Box, une borne photo aux moult possibilités créée par les Lyonnais Karen Arrouasse et Ludovic Bonhomme. Cette cabine d’amusement est parfaite pour les événements privés ou d’entreprise. C’est bingo à chaque coup, tout le monde se presse pour poser, choisir sur l’écran tactile un cadre rigolo, la couleur, un filtre vintage… Et voir sa trombine imprimée sur un papier de qualité en 5 secondes. On peut même se repasser les clichés de la soirée sur une galerie ou repartir avec une clé usb. R $1 TCHEEZE BOX www.tcheezebox.com

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mon humeur

Non

à la tyrannie de la connexion ! "65&63 /"/$: '63&3

Le problème avec les nouvelles technologies, c’est qu’elles ne sont ni bonnes ni mauvaises… mais ce qu’on en fait ! Et là, nous frisons l’overdose. L’an dernier – sans compter les spams, ces indécrottables champions du monde de l’intrusion – plus de 196 milliards de courriers électroniques ont été échangés dans le monde. En moyenne, chaque valeureux travailleur de la planète a reçu 85 mails quotidiens pour une quarantaine envoyés. Alors certes, point n’est question d’être aussi radical que Thierry Breton, notre ex-ministre de l’Économie et actuel pdg d’Atos, qui livre pour ses 86 000 collaborateurs une croisade « 0 email » plutôt engagée. Mais reconnaissonsle : nous sommes un tantinet compulsifs du clic. Archiver, se rassurer, stocker, ouvrir son parapluie… au moment d’appuyer sur « envoyer », toutes les raisons se valent. Sauf peut-être celle, toute simple, de transmettre une information.

Mais encore ? Des dommages collatéraux difficilement soupçonnables ! En raison de cette nouvelle et pour l’heure incontrôlable mail-mania, une entreprise de 100 personnes génère en effet près de 14 tonnes d’équivalent CO2 via son activité électronique annuelle, soit 14 allers-retours en avion entre Paris et New York*. Pas bon pour une planète qui suffoque… Quant à nos chers médecins de famille, ils ont décelé deux nouvelles maladies : une sorte de burn-out digital de plus en plus fréquent et ce qu’ils ont curieusement nommé la Fomo (Fear of missing out). Peur de rater quelque chose ! Les symptômes sont variables : hyper présentéisme au travail, anxiété conduisant à surveiller constamment sa messagerie ou ses comptes sociaux et incapacité à déconnecter débouchant sur divers troubles psychologiques. Alors, face à ces outils tout à fait fabuleux que sont les réseaux sociaux et les e-mails, mais qui fonctionnent par intrusion permanente et

induisent une culture de l’immédiateté stressante, reprenons le contrôle de nous-mêmes et de nos relations à l’autre. Plus de connexions tard le soir ou tôt le matin ! Et retour in the real life comme disent les Anglos-Saxons. Au bureau, on se déplace pour poser une question à un collègue ! On cède à la facilité du copié-collé, de l’emprunt, du zapping ! Si cela est possible, on évite d’être connecté en continu, pieds et poings liés à des logiciels de messagerie tournant en boucle. Pour retrouver une capacité de réflexion et de création, on décide du moment de sa connexion. À la maison, on s’aménage des marges de méditation personnelle, de rêverie, d’interrogation de sa conscience, de vide. On rouvre une voie libre à son esprit critique. On se réinvente un nouvel art de vivre autour d’une déconnexion choisie. Je l’avoue, je résiste encore (malgré moi) mais c’est certain, c’est divin !

* Selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) évaluant les bilans environnementaux de l’ordinateur de l’émetteur du message, de celui du récepteur, des centres serveurs et de stockage, ainsi que de tous les relais entrant en compte. ego la revue 28

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le choix d’ego

la liste de mes envies ENVIE DE SOLEIL ET DE FARNIENTE. NOTR E SÉLECTION À SHOPPER DANS LES BOUTIQUES DE LA PR ESQU’ÎLE OU ON LINE POUR PR ÉPAR ER UN ÉTÉ QUI S’ANNONCE CHAUD, CHAUD, CHAUD... 4"3") +0#&35

Il est là le must have de l’été ! Féminin et léger. Optez pour cet ensemble de nuit signé Inès de La Fressange. Boutique Printemps, Lyon 2e

L’espadrille a plus d’une corde à sa semelle ! Confortable, estivale, chic et griffée, elle s’apparente à l’incontournable de la saison. Espadrilles Chanel bicolores en cuir craquelé. Disponibles sur www.chanel.com

Pour ses 30 bougies, la boutique de mode balnéaire de la Presqu’île s’est offert un nouveau look pour l’été. Boutique Pain De Sucre, Lyon 2e

Une alliance à composer selon ses envies, en version simple ou double, en mélangeant les textures et les couleurs de l’or.

La Milano de Pomellato e

Augis 1830, Lyon 2 ou pomellato.com

Grâce au talent de Flos, alliez équilibre et matériaux d’exception avec cette lampe de table à l’allure minimaliste. Chez Flos, Lyon 2e

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Porté avec une robe longue ou un jean boyfriend, ce petit bijou signé Saint Laurent Paris saura conférer l’indispensable chic à vos tenues estivales. Saint Laurent Paris, Pas de printemps pour Marnie, Lyon 2e

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En édition limitée, la montre Solar Impulse de chez Omega apporte une touche sportive et élégante aux tenues d’été de Monsieur ! Et réveille l’aventurier qui sommeille en lui… Disponible sur commande à la bijouterie Augis 1830, Lyon 2e

Simple mais efficace, ce canapé d’extérieur sera parfait pour les barbecues imprévus ! Boutique Extramuros, Lissieu

Stop aux frisottis avec ce dernier né de la gamme Dessange et bonjour aux cheveux lisses et soyeux ! Shampoing et masque Lisse Infini Dessange Paris Salon Jacques Dessange, Lyon 2e



le choix d’ego

la liste de mes envies

Cette enceinte portable au son puissant et au design minimaliste s’annonce comme le compagnon parfait de vos vacances. Boutique Bang & Olufsen, Lyon 2e

Sport et chic ? Ça rime chez Martone, avec ce vélo en édition limitée qui vous accompagnera tout au long des jours ensoleillés. Boutique Auguste et Cocotte, Lyon 2e

À coup sûr, ce modèle Anniel est taillé pour détrôner la légendaire ballerine Repetto. Il apporte du piment en journée et illumine la piste de danse le soir venu ! Boutique Pop & Shoes, Lyon 1er

Grâce à ses coussins rembourrés et sa structure en métal rendu flexible qui donne l’impression d’avoir été tricotée, ce fauteuil allie confort et élégance. Fauteuil rembourré Pina Outdoor de Magis Chez RBC Design Store, Lyon 2e

La crème riche morpho-correctrice est le meilleur allié des peaux matures. Elle densifie, nourrie et restructure la peau en profondeur. Disponible en pharmacies et sur www.mediceutics.fr

L’ancienne lyonnaise Ariane Misrahi a créé Pink Planet, une marque de beachwear azuréenne. Robes de plage et paréos, vivement l’été ! Disponible sur www.pinkp.fr

Qu’ils soient colorés ou sensibles, Davo Paris propose toute une ligne de produits dédiés au bien-être de vos cheveux. De véritables soins d’experts chez soi ! Salon Davo Paris, Lyon 2e

Grâce à une technologie sophistiquée de fractionnement des huiles végétales, ce baume de beauté assure une hydratation intense et donne à la peau un voile illuminateur et nourrissant. Huile des délices Sanoflore. Disponible en pharmacies, et sur www.sanoflore.fr

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Oiseaux de paradis et fleur d’hibiscus, on craque pour ce maillot de bain aux allures tropicales. Boutique Princesse TamTam, Lyon 2e



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Dis-moi comment tu voyages, je te dirai qui tu es ! "65&63 "6%3&: %610/5

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Sur mesure, alternatif ou solidaire, le voyage est en mutation. Baisse des ressources, évolutions des mœurs et montée en puissance des nouvelles technologies, voici le tiercé gagnant propre à transformer les comportements d’une génération en quête de partage, de bons plans et de réponses à ses aspirations écolos. Si le public concerné est plutôt jeune (20-40 ans) urbain et CSP+, il a tendance à s’élargir vers les familles. Avant, lorsqu’on partait en voyage, on sortait son bon vieil atlas routier. Aujourd’hui Mappy ou l’ami GPS le calcule pour nous et nous embarque avec des inconnus sélectionnés sur des sites de covoiturage type blablacar. Aujourd’hui en quelques clics, on se retrouve à l’autre bout de la terre. Ça n’a l’air de rien, mais notre conception même du voyage a évolué. Davantage basée sur la collaboration, nos habitudes de consommation deviennent alternatives au commerce traditionnel. Le gain financier, la convivialité et la souplesse du service sont des atouts imparables. Le cabinet d’audit PwC annonce que l’économie de partage atteindra d’ici à 2025 près de 270 milliards d’euros et le Credoc 1 estime que près de la moitié des Français y ont déjà recours. Découvertes de nouvelles cultures et rencontres sont aussi au cœur de nos préoccupations. Ces dernières années se développent, et explosent avec l’été,

des tendances de voyages à foison. Ne pas voyager –ing c’est être hasbeen. La mode est au couch-surfing, au néo-hosteling, au greeting, au nightswapping et autres sailsharing. Échanger son canapé partout dans le monde, gagner des nuits gratis en hébergeant des hôtes, louer son voilier, planter sa tente chez l’habitant… sont autant de façons de s’évader malin et pas cher. Et pour faire des rencontres cosmopolites, y a pas mieux ! Pauline a tout juste trente ans, elle est sage-femme. Depuis plusieurs années, elle pratique le couch surfing, consistant à s’inviter pour une nuit (ou plus) chez de sympathiques hôtes dans le pays de son choix. À quarante ans, Laura préfère louer son appartement du 5e arrondissement. Depuis trois ans, elle le propose sur Airbnb lors de ses absences et notamment durant la Fête des lumières : « On rencontre moins de gens qu’avec le couchsurfing, mais c’est plus sécurisé et l’avantage, c’est qu’on gagne de l’argent. Du coup je m’en sers pour voyager aussi ! ». Leader de l’hébergement de courte durée entre particuliers, Airbnb revendique 600 000 annonces dans 192 pays et 15 millions d’utilisateurs dans le monde. Mathieu, étudiant de 25 ans, est un adepte du site : « Le rapport qualité-prix est imbattable. Au lieu de se retrouver dans un hôtel souvent excentré, on est, pour le même tarif, en plein cœur de ville, en général dans un endroit sympa et comme à la maison ».

Ne pas voyager –ing c’est être hasbeen. La mode est au couch-surfing, au néo-hosteling, au greeting, au nightswapping et autres sailsharing.

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Dans la catégorie « je ne privilégie ni la rapidité, ni la praticité, mais je souhaite prendre le temps » ou celle « j’estime que le voyage n’est plus tellement une destination mais plutôt un trajet en lui-même », on retrouve en bonne position le vélo-tourisme et ses kilomètres de pistes cyclables et tronçons protégés ou les voyages en cargo. Depuis peu, le sightrunning propose aussi de découvrir le monde au rythme de ses foulées. Pratiqué à Berlin, Vienne ou encore Madrid, ce concept de jogging culturel débarque en France, et notamment à Lyon (www.joggincity.fr). Aux antipodes du tourisme de masse pointe également un tourisme alternatif et respectueux de l’environnement. Des sites comme echologia.fr enregistrent de beaux succès de fréquentation. En 2012, 84 % des Français déclaraient connaître les termes d’éco-tourisme ou de tourisme solidaire et 19 % avaient déjà fait au moins un voyage responsable 2 . Aussi voit-on se développer des agences comme Humantrip ou encore Voyageons-autrement et se multiplier les adeptes du woofing. L’été dernier pour Pascal, Marie et leurs deux enfants, partis donner la main dans une ferme ardéchoise en échange du gite et du couvert, c’était une première : « Séjour extra ! Les enfants étaient ravis de prendre soin des bêtes. Mon mari a fait des travaux de rénovation et appris tout un tas de choses sur l’éco-construction. Et moi… j’ai fait des confitures et me suis occupée du jardin. Ça nous a ressourcés. On s’est dit qu’on allait le refaire mais en Bretagne ». Marinette, elle, auxiliaire puéricultrice, est partie 3 mois à la pouponnière de M’bour au Sénégal. Une expérience unique. « J’y suis allée pour apprendre, découvrir et apporter ce que je pouvais. Je suis revenue avec des émotions, des sensations, des rythmes et tout ce qu’on ne peut pas imaginer… ». Du coup, surfant sur cette vague e-touristique, des dizaines de start-up voient le jour. Elles rivalisent de créativité pour simplifier nos escapades touristiques, les rendre plus simples et créer des plateformes répondant aux tendances. C’est le cas de la lyonnaise Trip Connexion, qui met en relations les voyageurs et les professionnels du tourisme local. Weeleo permet d’échanger ses devises gratuitement, Wordcraze de gagner de l’argent en ramenant des produits de l’étranger. Et Very last Room est la première application de réservation d’hôtels à proposer l’option grasse mat’, tandis que Fizzer offre la possibilité d’envoyer des cartes postales personnalisées du monde entier… Alors à vos tablettes ou smartphones et plongez dans le voyage 2.0 ! R

(1)

Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.

(2)

Sondage Harris Interactive pour voyages-sncf.com / routard.com dans le cadre des Trophées du Tourisme Responsable 2012.

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Depuis peu, le sightrunning propose aussi de découvrir le monde au rythme de ses foulées. Pratiqué à Berlin, Vienne ou encore Madrid, ce concept de jogging culturel débarque en France. Et notamment à Lyon !



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DIFFICILE DE L’AMENER À SE LIVRER, À PARLER DE LUI, À EXPRIMER SES OPINIONS PERSONNELLES. MAIS DU SUJET ARCHITECTURE, IL EST INTARISSABLE. LES MOTS VIENNENT TOUT SEULS, RÉVÉLANT SANS FAUSSE MODESTIE UN ART MAÎTRISÉ DE LA CONVERSATION. ALBERT CONSTANTIN EST DE CES HOMMES QUI SAVENT CONVAINCRE, UN LEADER ASSUMÉ. LAISSER LIBRE COURS À SES DIVAGATIONS ORATOIRES, C’EST LE DÉVOILER UN PEU. ENTRETIEN AVEC LE MAÎTRE DES ARCHITECTES LYONNAIS, À LIRE ENTRE LES LIGNES.

D’où venez-vous Albert Constantin ?

"-#&35 $0/45"/5*/ Je suis né à Lyon, dans le 7e arrondissement à l’époque, devenu 8e. Ma mère était Italienne et mes grands-parents ne parlaient pas français. Aujourd’hui, je me considère comme un pur Lyonnais ; je suis bien dans cette ville et ne pourrais pas la quitter. Ma famille était d’un milieu plus que modeste – mais heureuse – et n’avait aucun réseau – un mot que je ne supporte pas. Je me suis donc attaché à Lyon sans y avoir d’attaches particulières mais d’une façon indéfectible. Je suis devenu un Lyonnais par les autres, sans le vouloir et sans volonté d’occuper le devant de la scène. C’est la passion qui a fait son œuvre. Sans elle, je plonge dans l’abîme…

La passion de l’architecture…

"$ Évidemment ! J’aime tout à la fois le concret et la création. Or, faire de l’architecture, c’est relier la pensée à l’action… Je crois que j’ai toujours voulu être architecte, même si, enfant, c’était encore un mystère pour moi. J’avais envie de construire, de faire des choses à partir de rien. Il y a de l’inconscience chez un enfant, en même temps qu’une grande conscience. À l’école, j’étais très mauvais… sauf pour le dessin et les maths. Ma jeunesse a été pourrie par l’obligation d’aller à l’école, c’était un supplice ! Quel gâchis que ces profs qui ne donnent pas l’envie d’apprendre. Mais le hasard et la passion m’ont fait architecte. J’ai puisé mes ressources dans l’adversité et ce métier m’a apporté les plus grands bonheurs. Je ne me vois pas arrêter aujourd’hui ; j’aimerais mourir en dessinant et ne saurais pas avoir une autre vie. Des gens en sont capables, pas moi !

C’est quoi le bonheur ?

"$ Difficile à dire mais pour vivre heureux, il faut s’en occuper, c’est certain ! J’ai un caractère épouvantable, je n’admets pas les compromis, je ne tolère pas la malhonnêteté, je doute en permanence, je stresse dans mes phases créatives mais j’assume mes bêtises. J’ai besoin de relations fortes avec les gens, de la contradiction des autres, mais face à quelqu’un qui n’apprécie pas ce que je fais, je m’en vais. Avec tout ça, j’ai compris petit à petit que cette franchise, cette honnêteté, cette volonté d’aller au bout des choses m’ont permis de me réaliser. C’est peut-être ça le bonheur, ajouté à la capacité de rêver. Le rêve, c’est magique, ça fait avancer. Aujourd’hui, par exemple, je rêve de construire un pont…

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L’architecture n’a-t-elle pas trop d’emprise sur vous ?

"$ L’architecture n’a pas d’emprise sur moi, elle fait partie de moi. C’est un aliment. Elle positive aussi bien mes vies personnelle que professionnelle. Si je débranche cette prise-là, je ne sais pas trop comment vous me retrouverez… L’architecture est un miroir de la société ; parfois on aimerait gommer certaines choses mais elle renvoie les rides sans pitié. Elle est la vie !

Comment êtes-vous devenu le maître des architectes lyonnais, celui qui, une fois encore avec le Grand Hôtel Dieu, a enlevé l’un des plus beaux projets de la ville ?

"$ Par hasard. En fait, j’ai été connu à Lyon le jour où je suis venu m’installer rue du Lac, face au Grand Lyon. Je n’avais pas vraiment le sens du lieu mais pour cette adresse-là, j’ai cassé ma tirelire et ça a changé ma vie. D’un coup, tout le monde me connaissait ; je suis passé de l’ombre à la lumière grâce à un hasard de l’existence. Huit jours après l’inauguration de notre nouveau siège, Pierre-Eugène Pitance venait me voir pour me proposer la Manufacture des Tabacs. Sur le coup, j’ai dit non… quel imbécile ! Heureusement, je suis revenu sur ma décision.

Cette Manu est l’un des jalons de votre carrière, vous avez appris avec elle ?

"$ Sans aucun doute. Ce fut mon premier grand concours public ; celui qui m’a fait connaître et m’a permis de multiplier les expériences : travailler avec une entreprise, travailler sur un patrimoine architectural – ce qui suppose de le comprendre et de s’appuyer sur lui – et travailler pour l’avenir de nos enfants. Il y a eu aussi un hôpital privé au Mans où j’ai réinventé quelque chose. À mes yeux, les hôpitaux sont les lieux les plus ségrégationnistes qui soient ! Et je parle en connaissance de cause pour avoir bossé 7 ans à Léon Bérard pour payer mes études. Les hôpitaux sont construits pour éviter que les visiteurs ne croisent les malades, les urgences, les livraisons de nourriture, les poubelles, la sortie des morts… Tout est cloisonné, caché au regard comme s’il s’agissait de se soustraire à l’horreur. Mais quelle horreur ? Celle de la vie… J’ai donc construit un bâtiment autour d’une rue centrale où tout transite et que nous avons appelé Dromos, en hommage à ces allées grecques généralement bordées de sphinx, reliant les temples et les édifices entre eux. Ce projet a mangé un an de ma vie. Et maintenant, il y a ce Grand Hôtel Dieu, une aventure où je ne forme qu’un avec Didier Repellin (Ndlr : architecte en chef des monuments historiques) et pour laquelle nous sommes rentrés dans 5 siècles d’histoire. Le lieu des grandes transplantations, de prouesses médicales incroyables, d’un développement économique de la ville formidable. Notre volonté est de rendre ce joyau aux Lyonnais. 80 % du programme est accessible au public, entre les commerces, les bureaux, l’hôtel, la Cité de la gastronomie… Bientôt, la rue Bellecordière, qui fut très commerçante, va reprendre vie.

Dans quel endroit vivez-vous ?

"$ J’habite dans le 6e arrondissement, un appartement avec toit-terrasse où je fais pousser carottes et légumes. La ville a été éducative pour moi ; c’est dans la rue, la meilleure des écoles, que j’ai été élevé. Faire la ville est donc une énorme responsabilité ; c’est l’un des plus beaux objectifs que l’on puisse s’assigner. À mes yeux, les berges du Rhône sont la réalisation lyonnaise la plus réussie. Un lieu de nonségrégation, de partage, de rencontre. Je les emprunte à vélo tous les jours et je vois le bonheur des gens. Il y a là une vie collective à laquelle je suis sensible.

Et la nature dans tout ça ?

"$ Mon autre moi et la démonstration de mes contradictions. Tous les week-ends, je file dans l’un

a Né à Lyon

des endroits les plus reculés qui existent, en Isère. J’ai besoin de me ressourcer à la campagne, de respirer, souffler. Une dizaine d’amis seulement en connaît l’adresse car je ressens de la pudeur à faire entrer les gens chez moi. J’aime me donner et offrir mais avec une certaine distance.

Le poids d’une éducation stricte ?

68 ans

"$ Peut-être. Mes parents étaient des catholiques hyper croyants et pratiquants. Ma sœur et moi

Travaille à Lyon

avons reçu une éducation très religieuse mais nous avons vite senti que la religion peut détruire les hommes. Je respecte les gens qui croient mais c’est une faiblesse pour moi. Cette notion de péché est affreuse ; je suis pour une liberté de pensée qui se nourrit des êtres et des échanges avec les autres.

Se ressource dans la campagne iséroise Père de 2 enfants de 45 et 30 ans Fondateur des Ateliers de la Rize Aujourd’hui membre de l’agence d’architecture AIA Associés : 600 collaborateurs basés à Paris, Lyon, Nantes, Lorient et Shangaï Son grand projet du moment « Rendre l’Hôtel Dieu aux Lyonnais. Pour imaginer ce futur Grand Hôtel Dieu que la ville inaugurera d’ici 2 ans, nous sommes rentrés dans 5 siècles d’histoire. Nous avons voulu comprendre, expliquer et retranscrire une mutation génétique de ce lieu unique. »

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Alors vous, le fin cuisiner, qu’allez vous préparer ce week-end pour vos amis de la campagne ?

"$ J’adore cuisiner en effet. Mais la cuisine, c’est un péché d’orgueil alors que l’architecture est un apprentissage de la modestie car seul le temps vous donne raison… ou pas ! Voilà une autre de mes dualités : la cuisine me permet d’être fier de ce que je fais et de l’offrir immédiatement aux autres. Architecture et cuisine sont ce que l’homme a appris à faire de mieux ! Pas la guerre… Ce week-end, je cuisinerai des asperges de Crémieu-Leyrieu avec une mousseline tiède et des mousserons qui vont me demander une heure de préparation, juste revenus avec une échalote. En dessert, un fromage de chèvre, lui aussi des fermes de Crémieu. Des produits qui savent donner le meilleur d’eux-mêmes. R

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La mode en blog, vous suivez ? 130104 3&$6&*--*4 1"3 $)"3-055& 1*%06 1)0504 %*%*&3 .*$)"-&5 &5 ,"3&/ '*3%."// %.,'

POUR ÉVOQUER CE TENTACULAIRE SUJET NUMÉRIQUE SUR PAPIER, ON A CHOISI DE RENCONTRER TROIS PERSONNALITÉS RÉFÉRENTES DE LA MODE À LYON ET TROIS BLOGUEUSES. UN MINUSCULE APERÇU DE CETTE BLOGOSPHÈRE MOUVANTE QUI, BIEN QUE SANS FRONTIÈRES, A DES EFFETS CONCRETS ICI.

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tendance mode

De gauche à droite, Isabelle Gleize, Sophie Frégonara, Alain Boix, Alexandrine Barthomeuf, Martine Villelongue, Elyette Mo.

RENCONTRE AVEC… Isabelle Gleize,

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Martine Villelongue, %*3&$53*$& %& -n6/*7&34*5¢ %& -" .0%&

Alain Boix, %*3&$5&63 %n&4.0%

« Du fait de leur visibilité et de leur approche, les blogueuses mode sont influentes. Elles font partie des acteurs qui comptent. »

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Comment avez-vous intégré le phénomène des blogueuses mode ? ."35*/& 7*--&-0/(6& Ce sont elles qui nous ont intégrés ! On a été happé par cette vague et aujourd’hui nous échangeons avec bon nombre d’entre elles. On les respecte, elles font partie du paysage, même si par définition, un blog n’est pas local mais partout. "-"*/ #0*9 Chaque année, nous invitons des jurys pour évaluer les collections d’élèves, dont font partie les blogueuses mode car nous voulons avoir le regard de cette nouvelle forme de communication. Elles sont conviées aux événements, ça fait du buzz, on est dans l’instantané, dans l’émotion. C’est très plaisant d’avoir un post tout de suite sur un défilé. *4"#&--& (-&*;& On s’est demandé il y a plusieurs années comment associer les blogueuses à notre fonctionnement. Et comme il s’agit d’une autre approche que la presse, nous faisons des opérations spécifiques pour ces nouveaux profils. Nous avons aussi par exemple mis en place un coworking entre un créateur et un blogueur. Que reflète ce phénomène de blogging ? "# Ces générations Y ou Z sont des « Petits Poucets » toujours connectés, égocentrés, qui ont envie de se montrer, de zapper et de donner leur avis. Mais la façon de faire va évoluer avec les attentes du public et la vidéo de plus en plus présente. *( C’est surtout Instagram et Pinterest qui prennent le pas aujourd’hui. L’image prime, moins de blablas et plus de belles photos. .7 Aujourd’hui, la mode passe en partie par les blogs. Mais la surabondance d’informations est révélatrice du comportement paradoxal de la mode actuel : à la fois extrêmement individualiste et communautaire. Qu’est ce que vous likez ou ne likez pas ? *( La fraîcheur des débuts est un peu perdue aujourd’hui au profit de l’aspect marchand… .7 Dans la mode, l’image est essentielle. Il faut donc avoir du recul pour faire le tri et puiser les bonnes infos. Mais il y a de bons blogs sur lesquels je navigue et trouve des idées intéressantes. "# Toute la difficulté d’un bon blog est de parvenir à donner son avis, pas le discours d’une marque. 41


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Sophie la modeuse ,JNPOP 1*.,*& QVMM EFOUFMMF ;"3" KFBO ;"3" CPPUT *4"#&- ."3"/5 DPMMJFS FU CSBDFMFUT 401)*& -" .0%&64& QPDIFUUF WJOUBHF $"33*& #3"%4)01

 Le langage des blogs est plus oral, on s’adresse à des copines. On est dans la proximitÊ, la subjectivitÊ, l’Êmotion. L’internaute s’attache d’abord à une histoire, à une personnalitÊ. 

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tendance mode

Alexandrine Barthomeuf alias Artlex ÂGE 31 ans PARCOURS Étude de mode et de stylisme à Lyon, expérience en Chine, chef de produit chez Bensimon et styliste freelance à Lyon. CRÉATION DE www.leblogdartlex.com en avril 2012

Sophie Frégonara alias Sophie la modeuse ÂGE 33 ans PARCOURS Études en école de commerce dans plusieurs villes et à l’étranger, diplômée chef de produit, retour à Lyon, sa ville natale, puis installation à Paris à l’automne dernier.

Pourquoi un blog ? « J’ai commencé par un blog dédié au do it yourself car j’adore ça et il n’en existait pas. Le but était de présenter mes pas à pas, illustrés de photos qualitatives. Je ne voulais pas m’exposer mais les lectrices veulent savoir qui est derrière l’écran. Étant styliste, j’aime les fringues et faire des looks est venu naturellement. » Fil rouge Du DIY, des looks, des coups de cœur, des bonnes adresses, des événements, des escapades.

Les retombées « Aujourd’hui, je vis grâce à mon blog qui a généré plusieurs activités. Mais c’est aléatoire et je sais que ça peut s’arrêter du jour au lendemain. Je suis sous contrat avec l’agence Faces Network qui traite les demandes de partenariats. Je réalise aussi des sujets DIY pour Webedia (groupe de médias en ligne), j’anime des ateliers, je participe à des événements, j’effectue des missions en tant que styliste… Je suis de plus en plus conviée à des événements, défilés ou conférences et j’ai été bien accueillie par la blogosphère lyonnaise qui est très friendly. »

Philosophie « J’ai défini mon éthique et je m’y tiens. Je n’accepte environ que 10 % des partenariats que l’on me propose car il faut que la marque me corresponde, que le produit me plaise, que le sujet soit intéressant et apporte quelque chose à mes lectrices. Je passe entre 10 et 20 heures sur chaque article, c’est très prenant. Mes looks et les lieux de prises de vues sont très réfléchis, même si ce sont mes tenues du quotidien. Et je suis rigoureuse et exigeante sur ce que je publie par respect pour mes lectrices. »

Pourquoi un blog ? « J’ai toujours été dealeuse de bons plans, grande amatrice de mode et d’achats intelligents. Mon mari m’a mise au défi de créer mon blog pour partager mes conseils et mon carnet d’adresses. » Fil rouge Des looks, de la beauté, des tests, des bonnes adresses dans différentes villes, des vidéos et une catégorie dédiée à George, son bouledogue.

Les retombées « Au début je pensais au partage, pas au business. J’ai tout de suite eu des lectrices fidèles et bienveillantes. Aujourd’hui, j’ai environ 3 000 lectrices par jour et les marques m’ont contactée et me rémunèrent de différentes manières : articles, bannières pub, produits… Je travaille avec certaines depuis plusieurs années, il s’est instauré une relation saine. J’ai aussi développé un e-shop, je fais du conseil digital, du stylisme photo et je suis personal shopper pour la Part-Dieu. J’aime bien accompagner et donner des conseils sur les coupes, les couleurs… Je trouve qu’il existe un beau vivier de créateurs à Lyon.

Philosophie « Je suis sur mon blog comme je suis au quotidien. C’est important d’incarner. Les papiers les plus attendus et les plus lus sont les looks, même s’il n’est pas toujours évident de poser ! Le style, c’est aussi savoir recycler, mixer nouvelles et anciennes pièces, accessoires de luxe et tops de grande chaîne ; je prône le less is more. J’ai une complicité avec mes lectrices, j’aime les rencontrer. Voilà pourquoi je ne parle que de produits que j’ai testé ou que j’utilise et que je pourrais recommander à une amie. »

Pourquoi un blog ? « En tant que geek absorbée par la mode, j’avais envie d’être plus actrice sur la toile, de partager et de créer quelque chose de personnel. Cela me permet de m’amuser à composer des looks, d’écrire, de faire des photos, de rencontrer des gens très différents. » Fil rouge mode, conseils beauté, astuces geek, musique et voyage.

Les retombées « Je pensais être suivie par mes amis et ne m’attendais pas à ce que ça fonctionne bien. Comme je suis aussi sur Twitter, Pinterest, Facebook, Instagram, Tumblr, Hellocoton et Bloglovin’ (portails communautaires de blogs), les infos et photos circulent. J’ai un bon référencement naturel et j’ai vite été contactée par des marques ainsi que par la plateforme d’affiliation RewardStyle qui permet de monétiser le contenu. Je m’en sers uniquement pour mon e-shop où je mets des coups de cœur qui renvoient sur des sites marchands. À Lyon, j’ai mes habitudes de shopping et si je trouve un créateur local qui me plaît, j’en parle volontiers car je pense sincèrement qu’un blog peut susciter l’envie auprès des lectrices. »

Philosophie « Je m’impose une discipline, je ne vais sur mon blog que le soir et le week-end. Par contre je publie un post de qualité, bien préparé, au moins une fois par semaine. Je fais attention à ce que je dis mais je donne mon avis. Je précise dans mes looks ou billets quand il s’agit d’un partenariat. Je mixe avec plaisir vraie vie et vie virtuelle. »

CRÉATION DE www.sophielamodeuse.com en octobre 2009

Elyette Mo alias Elygypset ÂGE 25 ans PARCOURS BTS commercial, gestionnaire de grands comptes chez EDF. CRÉATION DE www.elygypset.fr en août 2013

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AMUSANTE ÉTRANGETÉ… CES PAGES DE MODE ESTIVALE SONT UN PIED DE NEZ À FREUD ET À SON INQUIÉTANTE ÉTRANGETÉ. ELLES METTENT SANS DESSUS-DESSOUS LA RASSURANTE RATIONALITÉ DE NOTRE VIE QUOTIDIENNE. ICI, LE CHAOS D’UN ÉTRANGE MONDE EN LÉVITATION EST JOYEUX, AMOUREUX, FRAIS ET COLORÉ. COMME LES PROMESSES DE L’ÉTÉ. 1)0504 %*%*&3 .*$)"-&5 &5 ,"3&/ '*3%."// %.,' 45:-*4.& ."3("69 '06$)¡3& .",& 61 $0*''63& %*"/& ;"#"3%* .0%¡-&4 $¢-*/& 7 )":-&: $ &5 #36/0 5 %& -n"(&/$& 7*1.0%&-4


De gauche à droite Robe Rick Owens, sandales plates Marsèll, boutique Solis. Costume Patrizia Pepe, chemise Lagarfeld, boutique Tramps. Baskets Bikkembergs, boutique Trendy.


De gauche Ă droite Tailleur pantalon Saint Laurent, tee-shirt et sac Saint Laurent, boutique Solis. Veste, short et tee-shirt Boris Bidjan Saberi, boutique Graphiti Homme.


Robe Joseph, boutique Joseph, chaussure Flamingos, boutique Solis, sac Barbara Bui, boutique Graphiti Femme. Bomber, short jupe et tee-shirt Rick Owens, boutique Graphiti Homme.


De gauche Ă droite et de haut en bas Veste et chemise Saint Laurent, boutique Graphiti Homme. Maillot de bain, serviette de bain Fendi, chaussure Barbara Bui, boutique Graphiti Femme. Chapeau Maison Michel, sac en paille Daniela Gregis, boutique Solis. Veste, tee-shirt et pantalon Barbara Bui, boutique Graphiti Femme.




De gauche Ă droite Petit haut, robe en cuir et chaussures compensĂŠes Joseph, boutique Joseph. Veste Arpin, boutique Arpin, chemise et pantalon Balenciaga, baskets Lanvin, sac Prada, boutique Graphiti Homme.


De gauche Ă droite Veste longue, pantalon et compensĂŠes Barbara Bui, boutique Graphiti Femme. Robe et derby Barbara Bui, boutique Graphiti Femme.


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Road trip dans l’Ouest américain

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Lobby du Clift Hotel, San Francisco

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San Francisco

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Golden Gate bridge, San Francisco

CET ÉTÉ, ON PART À LA CONQUÊTE DE L’OUEST AMÉRICAIN POUR DÉCOUVRIR OU REDÉCOUVRIR UNE CALIFORNIE DIFFÉRENTE. CET ÉTAT OFFRE, ENTRE SAN FRANCISCO ET LOS ANGELES, DES SPOTS BRANCHÉS N’AYANT PLUS RIEN À ENVIER À NEW YORK. Vue d’ici, la Californie concentre les images d’Épinal : Hollywood et ses stars de cinéma, les longues plages de Venice Beach, des villes démesurées, le Golden Gate bridge de San Francisco, les motels, les fastfoods… et les Américains. Mais cet État du sud-ouest est aussi l’un des endroits les plus innovants et les plus dynamiques au monde. Il est le fer de lance de l’avenir américain aussi bien en matière d’économie que d’écologie ou de culture. C’est La Mecque des hautes technologies et, depuis peu, des technologies propres. Embarquement pour un road trip entre San Francisco et Los Angeles, les deux cités illustrant le mieux cette évolution high tech.

San Francisco, la branchée Plus vraiment bohème et loin du symbole hippie des années 30, la baie de San Francisco s’est transformée au grès des innovations conduites par les entreprises de la Silicon Valley. Plus chère que Los Angeles et New York, elle accueille aujourd’hui moult bars, restaurants gastronomiques et hôtels branchés n’ayant rien à envier à ceux de Big Apple. Situé à quelques pas d’Union Square, l’hôtel Clift, surréaliste et glamour, a été rénové par Philippe Starck. Dès l’entrée, le ton est donné : fauteuil géant, canapé ornés de défenses d’animaux, moquette zébrée. Les chambres disposent de meubles finement ouvragés et détaillés dessinés par le designer français et d’une literie somptueuse en percale italienne 400 fils… Pour un repas sain, rendez-vous chez Seed & Salt, l’adresse branchée du moment dans la marina. Cette petite échoppe au design aéré cuisine uniquement des produits bio. Mais pour les amoureux de la gastronomie 100 % US, le restaurant Alta, situé à proximité du siège de Twitter, propose une alléchante carte d’hamburgers maison à partir de 42 euros. Ornée de cylindres noirs descendant du plafond en guise de lampes et d’une immense étagère aux centaines de bouteilles, cette grande salle est le repaire du microcosme des nouvelles technologies. Attention, on ne quitte pas la ville sans goûter le cruffin vendu par Mr. Holmes Bakehouse. Fourrée de différentes saveurs (lait frappé aux fraises, crème au caramel et menthe poivrée…), cette pâtisserie mi-croissant mi-muffin suscite un tel engouement depuis son lancement, en mars, que des files d’attente se forment devant la boutique dès l’ouverture.

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Parc national de Yosemite

Rodeo Drive à Los Angeles

Le Misfit Bar à Los Angeles

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Napa Valley

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La Californie vinicole…

Los Angeles, la rutilante

En quittant San Francisco, direction Napa Valley, région viticole du nord de la Californie parmi les plus réputées et l’un des neuf sites au monde titulaires du titre de Capitale des Grands Vignobles. De piètre qualité il y a encore une vingtaine d’années, les millions de litres de vins produits tous les ans ont gagné en goût et en respectabilité. On découvre les 340 domaines à bord de l’historique Napa Valley Wine Train qui fête, cet été, son premier siècle d’activité. Durant la déambulation au milieu des vignobles, le wagon-salon accueille les voyageurs désireux de tester les meilleures bouteilles de la région (cabernet sauvignon, chardonnay, pinot noir, merlot…) ou de se prélasser sur les causeuses. À l’heure du déjeuner, un repas gastronomique est servi, accompagné des meilleurs breuvages locaux (187 euros). Le menu est préparé par le chef Kelly McDonald, la fine fleur de la gastronomie américaine.

Retour à la civilisation avec la mégapole tentaculaire de Los Angeles et ses quelque 90 quartiers différents, dont les luxueux Beverly Hills, Malibu et Bel Air. La cité des Anges abandonne peu à peu le tape-à-l’œil américain au profit d’ambiances plus design et chaleureuses. On stoppe au Misfit Bar, l’adresse des hipsters de Santa Monica boulevard. « Mecs non, Gentlemen oui », le slogan – en français dans le texte – accueille les clients dans un cocon très « Paris du début du XXe siècle » avec ses hauts plafonds, ses planchers, son bar-bibliothèque d’époque et ses luminaires en forme de globe. Outre un large choix de bières et de whiskys, le Misfit propose également une carte de plats américains préparés à partir de produits achetés au marché local. Autre belle adresse pour se poser : The Line Hotel, un nouvel établissement au design minimaliste. Chaque chambre bénéficie d’une gigantesque baie vitrée avec une vue imprenable sur la cité des Anges. Enfin, entre deux visites des studios de cinéma, consentez une halte shopping sur Rodeo drive où se concentre un nombre incalculable de magasins au kilomètre carré. Bottega Venetta, Salvatore Ferragamo, Gucci, Prada, Tod’s, Dior ou Hermès s’y partagent un bout de pavé. Après avoir joué les Pretty woman, offrez-vous une pause beauté au salon du Four Season. Ici, c’est de caviar qu’on vous badigeonnera le visage. Il paraît que c’est hautement anti-oxydant…

… et nature Le road trip nature se poursuit loin des villes dans les paysages légendaires du Yosemite, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et du Sequoia Park National. Ces deux réserves naturelles célèbrent cette année leur 125e anniversaire à coup d’expositions, dégustations, promenades à vélos flanquées de rangers. Comme son nom l’indique, le Sequoia Park National est renommé pour ses séquoias géants. On y trouve notamment le General Sherman, un arbre mesurant 83 mètres de hauteur : il est considéré comme l’être vivant le plus volumineux de la planète.

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CALIFORNIAN DREAM

« L’AMÉRIQUE, L’AMÉRIQUE, JE VEUX L’AVOIR ET JE L’AURAI », CE REFRAIN DE JOE DASSIN, DE NOMBREUX LYONNAIS L’ONT ENTONNÉ AVEC SUCCÈS. PORTRAIT DE TROIS D’ENTRE EUX, QUI VIVENT ACTUELLEMENT L’AMERICAN DREAM.

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L’ange de L.A. Paris Hilton, Jane Fonda, Michael Fassbender, Katy Perry ou Flo Rida ont succombé à la marque Robin Jeans créée par le Lyonnais Robin Chretien. Reconnaissables grâce à de mini-ailes d’ange apposées au-dessus des poches arrière, parfois sur les cuisses au-dessus des genoux, ses denims se sont taillés une place de choix dans les penderies made in United States. « Les ailes, c’est tout un symbole. Elles représentent la liberté, Los Angeles aussi, et font référence au métier de pilote de mon père, explique le créateur. Cette marque, c’est aussi ma déclaration d’amour à la culture américaine, ses films classiques et ses voitures de collection ». Ce cinquantenaire à la crinière blonde et rebelle a lancé sa société en 2005 après neuf années à exercer ses talents de concepteur pour différentes marques de jeans, comme Blue Cult et Hudson Jeans. « J’ai quitté Lyon pour les États-Unis car j’aime profondément ce pays et je voulais réaliser un rêve, précise-t-il. Et quel autre meilleur endroit pour créer et fabriquer des jeans ? ». Chaque pièce est conçue sur le sol américain à partir de tissus extensibles et moins épais que le traditionnel denim. Objectif ? Plus de confort, bien sûr. Robin Jeans est en vente chez AS IT IS 3 rue des Quatre-Chapeaux, Lyon 2e Tél. 04 72 41 93 69

Son adresse à L.A. « Des allées et des allées de vinyles, de CD, de cassettes, de dvd… Amoeba music est l’un des derniers grands disquaires indépendants de la ville. En neuf ou d’occasion, on est sûr de trouver ce que l’on cherche ».

AMOEBA MUSIC 6 400 Sunset Boulevard, Los Angeles

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The french touch Claire Cannesson-Kahn apporte sa touche so french aux intérieurs des Californiens depuis 2009, année de son arrivée à Orange County, proche banlieue de L.A. « Après diverses expériences dans le marketing et l’architecture, qui m’ont conduite à Paris, Montréal ou Pittsburg, j’ai souhaité créer mon studio spécialisé dans le design d’intérieur, explique cette ancienne lyonnaise. Lors de mon précédent job, je suis tombée sous le charme de Los Angeles et de son environnement ». Influencée par la culture européenne et en recherche permanente des dernières nouveautés design, Claire Cannesson-Kahn prend le temps de dénicher le petit plus, le je-ne-sais-quoi qui rendra l’intérieur de son client unique. « J’ai grandi dans un foyer artistique, précise-t-elle. Culture et design font partie de ma vie depuis mon plus jeune âge. Le dynamisme et la variété de l’offre dans ces domaines à Los Angeles me comblent ».

Son adresse coup de cœur « Chez Arcana Books on the Arts, une librairie gigantesque, on trouve une quantité incroyable de livres d’art neufs ou épuisés. Architecture, photo, musique, mode, peinture… tous les domaines sont représentés. Je peux passer des heures à feuilleter les ouvrages, à sélectionner les bons livres ».

ARCANA BOOKS ON THE ARTS 8 675 West Washington boulevard Los Angeles

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Cuisinier lyonnais au pays de l’oncle Sam À la Brasserie de Kendall, situé dans le quartier de Downtown à Los Angeles, la carte des plats sent bon la France : blanquette de veau, cassoulet toulousain, lapin braisé à la moutarde… Derrière les fourneaux, le chef français Jean-Pierre Bosc, qui concocte une cuisine authentique haut de gamme et de tradition bistro. Installé dans la Cité des Anges depuis 1987, ce Lyonnais d’origine prend plaisir à surprendre ses hôtes avec des plats puisés dans le patrimoine culinaire hexagonal. « J’ai eu la chance d’être formé par les plus grands chefs, dont Paul Bocuse et Jean-Paul Lacombe, explique-t-il. Mon métier m’a donné l’opportunité d’exercer dans les cuisines du monde entier, des Caraïbes à Londres jusqu’ici, à Los Angeles, où j’ai eu un véritable coup de foudre pour la ville ». Aujourd’hui à la tête de la Brasserie de Kendall, le chef consacre même une semaine par an à la cuisine lyonnaise : « Car contrairement aux idées reçues, les Américains apprécient la bonne nourriture et aiment découvrir de nouvelles saveurs… ».

Son adresse coup de cœur « J’aime la Californie pour sa richesse et sa diversité. Dès que je le peux, je vais passer quelques jours dans la vallée de Napa à proximité de San Francisco pour découvrir de nouveaux vins US, notamment chez Beringer Vineyards, le plus ancien domaine de la vallée, fondé en 1875 ».

BERINGER VINEYARDS 2 000 Main Street Saint Helena

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autour de nous

Tel Aviv

Les mille et une facettes d’Israël "65&63 7*/$&/5 '&6*--&5

C’EST À 4 H 30 D’AVION DE LYON SEULEMENT ! ET C’EST CERTAINEMENT L’UNE DES DESTINATIONS TOURISTIQUES “PAS SI LOIN QUE ÇA” LES PLUS CHARGÉES EN HISTOIRE, EN ÉMOTIONS ET EN PAYSAGES. LA PREUVE PAR TROIS.

Pour toutes les origines, les cultures, les personnalités… Israël propose un patrimoine historique, culturel, antique et religieux unique au monde, associé à une diversité de paysages et de climats inattendus.

Tel Aviv, la branchée À l’ouest, sur la côte méditerranéenne, Tel Aviv est surnommée « la ville qui ne dort jamais ». Métropole festive et branchée, elle est devenue au fil des ans une incontournable cité latino-méditerranéenne aux airs de Californie exilée au Proche-Orient avec ses gratte-ciel surgissant au milieu des immeubles et maisons signés dans les années 1930 par les architectes du Bauhaus. Classées par l’Unesco en 2003, ses constructions blanches aux lignes sobres privilégient l’asymétrie et les formes géométriques : balcons arrondis et fenêtres rectangulaires, toits plats et hautes colonnes. Au cœur de ce décor très méditerranéen, le musée d’Art de Tel Aviv possède une riche collection d’œuvres de maîtres, de Klimt à Chagall, via Giacometti, Pollock ou Picasso. Plus au sud, Nevé Tzedek, le plus vieux quartier de la ville. Cet îlot baignant dans les bougainvilliers déploie le charme de ses petites ruelles étroites et de ses maisons colorées. Chic et arty, il regorge de boutiques de jeunes créateurs, de magasins de meubles design vintage et de galeries en tout genre. Autre spot shopping, le quartier Kikar Hamedina où le premier magasin Dior a été inauguré en février dernier, non loin des boutiques Rolex, Bulgari, Jean-Paul Gaultier, Ralph Lauren et Versace.

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Tel Aviv, le musée d’Art

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Plage à Eilat

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Jérusalem, la cité trois fois sainte

ALLER EN ISRAËL Depuis l’aéroport Lyon Saint-Exupéry, la compagnie Transavia propose un vol direct pour Tel Aviv, le mercredi et le dimanche. www.transavia.com OÙ DORMIR t 0DDVQBOU VO CÉUJNFOU EFT BOOÏFT EBOT MF centre de la Ville blanche de Tel Aviv, l’hôtel Montefiore propose douze chambres au design unique dédiées chacune au travail d’un artiste israélien émergeant, dont les œuvres recouvrent les murs. Hôtel Montefiore 36 Montefiore St., Tel Aviv-Jaffa t /PVWFM IÙUFM UFOEBODF EF +ÏSVTBMFN Mamilla comprend, en plus de ses 164 chambres, un centre de remise en forme et un restaurant sur le toit offrant une belle vue sur la ville. Hôtel Mamilla 11 King Solomon St., Jerusalem

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À 65 km de Tel Aviv, au centre du pays, Jérusalem, la plus importante ville du pays, offre un autre visage, moins frivole. Ici, chaque pierre a son histoire à raconter. Considérée comme trois fois sainte, la ville éternelle éblouit par ses ruelles tout en pierres et ses sanctuaires sacrés. Elle abrite un grand nombre de monuments historiques et religieux comme le Mur des Lamentations, la Mosquée Al-Aqsa et l’Église du Saint-Sépulcre. La ville abrite également de nombreux sites archéologiques comme les Étables de Salomon ou la Cité de David. Prolongez avec le Mont des Oliviers, l’une des quatre collines sacrées et l’émouvant cimetière juif avant de faire une plongée dans le magistral lieu de mémoire consacré à la Shoah, Yad Vashem, et le musée de Jérusalem qui recèle un condensé de toute l’histoire de l’art à travers une incroyable collection de l’Antiquité à nos jours.

Eilat, la douceur des bords de la mer Rouge Israël, c’est aussi de belles plages au bord de la mer Rouge comme à Eilat, grande station balnéaire marquant la frontière sud du pays. Cernée de part et d’autre par les montagnes pourpres du désert, cette destination touristique a poussé en quelques décennies. Eilat est aujourd’hui principalement connue pour ses fonds marins et comme spot de plongée recherché. Le récif de corail abrite de nombreuses sortes de poissons exotiques. R

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PIC Un goût de sérénité

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QUATRIÈME FEMME À DÉCROCHER 3 ÉTOILES AU GUIDE MICHELIN, ANNE-SOPHIE PIC A SURTOUT ARDEMMENT POURSUIVI LA BRILLANTE TRAJECTOIRE GASTRONOMIQUE OUVERTE PAR SON GRAND-PÈRE, ANDRÉ, PUIS SON PÈRE JACQUES. À 46 ANS, ELLE CULTIVE AVEC AMOUR SON FIEF VALENTINOIS ET DÉVELOPPE POSÉMENT L’UNIVERS PIC AVEC SON MARI.

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ne cuisine flambant neuve, immaculée, spacieuse, baignée par le soleil traversant les grandes vitres donnant sur le jardin. Anne-Sophie Pic est heureuse. « Plus je vieillis, plus j’ai besoin de sérénité ». Dans ses nouveaux espaces, elle donne libre cours à ses envies de cuisson sur teppanyaki (une plaque chauffante d’origine japonaise), de jus faits minute mais aussi de partage puisqu’une table d’hôtes jouxte les fourneaux. « Ici on ne crie pas, on n’a rien à cacher, les clients assistent aux cuissons, aux dressages… et c’est un grand plaisir à chaque fois ! », confie la souriante chef. Un laboratoire de boulangerie a aussi rejoint ceux de pâtisserie et de chocolaterie pour ne proposer que des pains maison – à la bière, au café, aux céréales et thé matcha… – qui s’accordent aux plats. Sans oublier l’atelier de création pour imaginer, tester et peaufiner ses recettes avec ses chefs : « Mélange d’anxiété et d’excitation, un nouveau plat c’est une partition, un accord de saveurs. Je goûte beaucoup, jusqu’au dernier moment pour être dans la plus grande précision ».

Ce dernier chantier est l’aboutissement du travail de rénovation, d’appropriation et d’évolution de la Maison Pic qu’ont entrepris Anne-Sophie et son mari, David Sinapian, président du groupe Pic et de l’association des Grandes Tables du Monde, depuis 1992. Cette année-là, la jeune femme qui se destinait à une carrière commerciale et enchaînait les expériences à l’étranger, revient auprès de son père Jacques pour apprendre le métier. Son décès soudain la pousse à poursuivre son apprentissage en autodidacte puis à reprendre les rênes du restaurant. Les débuts sont difficiles mais elle construit petit à petit son identité culinaire, jusqu’à ce que les 3 étoiles « reviennent à la maison » en 2007. Refusant l’élitisme, elle ouvre progressivement à Valence, « en recrutant les bonnes personnes et en gardant une cohérence » : le Bistrot 7, l’école Scook, l’éPICerie et la cantine Daily Pic. Maman d’un garçon de 10 ans, elle est attachée à l’éveil au goût et a également créé la fondation « Donnons du goût à l’enfance ». 68

La chef s’occupe aussi de la cuisine du Beau-Rivage Palace de Lausanne et cartonne depuis deux ans avec son restaurant la Dame de Pic à Paris. Si bien qu’une deuxième Dame de Pic va ouvrir début 2016 à New York. « Valence, c’est mon ancrage, j’y suis bien. Mais la pluralité des lieux, des activités, des cultures et des terroirs, c’est une richesse. Cette ville nous électrise. J’ai besoin de rêverie tout en étant dans la réalité et la sincérité. En fait, nous tâchons d’avoir les bons outils pour avancer avec notre temps. » Alors, le prochain rêve d’Anne-Sophie Pic, ce serait le Japon. La Drômoise qui évolue avec talent entre l’huile et le beurre, la terre et la mer, le Nord et le Sud et les associations de saveurs pointues, a tissé des liens profonds avec ce pays dont elle a intégré bon nombre de techniques et d’ingrédients, dont les fameux dashi (bouillons), dans sa cuisine sensible et subtile.



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La recette d’Anne-Sophie Pic Le Saint-Pierre côtier, croquant et fine mousseline de concombre, beurre à l’anis vert

*/(3²%*&/54 1063 1&340//&4 Le saint-pierre – 4 filets – 500 g de beurre demi-sel – 5 g d’anis vert en grain La purée de concombre – 2 concombres – 4 g d’anis vert en grains – Sel fin Le concombre mariné – 1 concombre – 90 g de vinaigre balsamique blanc – 80 g de sucre

La purée de concombre Épluchez, coupez en deux dans le sens de la longueur, épépinez puis taillez le concombre en tranches. Faites-le cuire 2 minutes dans de l’eau bouillante salée. Égouttez-le puis plongez-le dans l’eau froide. Égouttez à nouveau et mixez pour obtenir une purée lisse. Ajoutez l’anis vert (pour 1 kg de purée, comptez 3,5 g d’anis). Placez la purée dans une passoire recouverte d’un linge propre et placez le tout au réfrigérateur. Laissez la purée s’égoutter pendant une nuit. Le lendemain, passez-la au travers d’une passoire fine, puis rectifiez l’assaisonnement. Mettez de côté au frais.

Le beurre monté à l’anis vert – 200 g de beurre doux ramolli – 8 g d’anis vert en grains – 50 g de crème liquide – 5 cl de bouillon de légumes

La recette présentée ici est extraite de l’ouvrage Scook 4, Recettes classiques pour tous de Anne-Sohpie Pic, Hachette Cuisine. ego la revue 28

Le beurre monté à l’anis vert Dans un bol, mélangez le beurre mou avec 6 g d’anis. Laissez infuser au réfrigérateur. Portez à ébullition le bouillon de légumes avec 2 g d’anis vert. Laissez bouillir 5 minutes pour qu’il se concentre puis ajoutez la crème. Portez à ébullition. Laissez réduire le liquide de moitié. Hors du feu, ajoutez le beurre anisé et mixez sans arrêt avec un mixeur plongeant. Goûtez puis rectifiez l’assaisonnement. Laissez infuser quelques minutes. Filtrez avec une passoire fine.

La cuisson du saint-pierre Faites fondre le beurre à feu doux dans une poêle, ajoutez l’anis vert et laissez infuser 15 minutes. Conservez le beurre à une température proche de 60 °C à 65 °C (jamais brûlant). Quelques minutes avant de passer à table, déposez les filets dans le bain de beurre puis laissez-les cuire à feu doux, jusqu’à 50 °C à cœur, soit environ 5 ou 6 minutes. Égouttez délicatement le poisson. La finition et la présentation Sur une assiette, déposez la purée de concombre dans un emporte-pièce de 4 cm de diamètre. Ajoutez, par-dessus, les biseaux de concombre, agrémentez d’un soupçon de fleur de sel. Déposez le saint-pierre sur l’assiette, posez à côté un ramequin de beurre monté à l’anis. Terminez avec un soupçon de fleur de sel et de graines d’anis.

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La finition – Graines d’anis – Fleur de sel

Le concombre mariné Épluchez puis taillez le concombre en biseaux réguliers de 1 cm de côté environ. Dans une casserole, portez le vinaigre et le sucre à ébullition puis laissez refroidir. Dans un bol, assemblez le concombre et la préparation au vinaigre. Laissez mariner pendant une demi-journée. Égouttez.

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mets et vins

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Être ou ne pas être‌

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SUR 431 VALEUREUX CANDIDATS, SEULS 8 ONT DÉCROCHÉ ÂŤ L’INACCESSIBLE ÉTOILE Âť : LE TITRE DE MEILLEUR OUVRIER DE FRANCE DE CUISINE ET GASTRONOMIE, ASSOCIÉ Ă€ SON EMBLÉMATIQUE COL TRICOLORE. RETOUR SUR L’INTENSE FINALE DE LA 25e ÉDITION DU CONCOURS, TENUE POUR LA PREMIĂˆRE FOIS Ă€ LYON.

0MJWJFS $PVWJO DIFG EF M Auberge du Pont de Collonges, le 3 ĂŠtoiles de Paul Bocuse, FOGJO QBSNJ MFT .0' BV DPM USJDPMPSF

a www.meilleursouvriersdefrance.org

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Une effervescence fĂŠbrile mais appliquĂŠe règne au sein du lycĂŠe hĂ´telier François Rabelais de Dardilly. L’Êtablissement accueille la finale de la 25e ĂŠdition du concours des Meilleurs Ouvriers de France (MOF). Comme les Jeux olympiques, ce prestigieux examen ĂŠvaluant et rĂŠcompensant l’excellence et le savoir-faire se tient tous les 4 ans. Ă€ l’image des sportifs, les cuisiniers s’entraĂŽnent intensivement avec un coach ; devenir MOF, c’est leur Graal. Ils ne sont plus que 32 chefs, venus de toute la France mais aussi de l’Êtranger. Le tirage au sort attribue le numĂŠro, l’ordre de passage, le box et les commis (des ĂŠlèves du lycĂŠe). Les candidats ont 5 heures pour rĂŠaliser 3 plats ; le premier doit ĂŞtre envoyĂŠ au bout de 4 heures. ImpartialitĂŠ et rigueur sont les gardiennes du concours. Entre le jury qui observe en cuisine, celui qui dĂŠguste en silence (beaucoup de MOF au m 2) et les candidats, pas d’Êchange. Quelques mĂŠdias accrĂŠditĂŠs se font tout petits Ă l’entrĂŠe des cuisines et ne perdent pas une miette de ce branle-bas de combat studieux fait de manĹ“uvres, de dĂŠcoupes millimĂŠtrĂŠes, de mixage, de pĂŠtrissage, de lustrage, de goĂťtage‌ aux sons des fouets, robots, sonneries de four, valses des casseroles. ÂŤ Le plat doit ĂŞtre au pass dans 2 minutes 30 Âť. Ă€ cette annonce, la tension dĂŠjĂ palpable monte d’un cran. Impossible de recueillir les impressions Ă chaud des candidats, les ÂŤ bĂŞtes de concours Âť sont dans leur bulle. Un peu plus tard et enfin dĂŠtendu, Olivier Couvin, chef de l’Auberge du Pont de Collonges, le 3 ĂŠtoiles de Paul Bocuse, s’Êpanche sur ces moments marquants : ÂŤ Ă€ 37 ans, c’est la 3e fois que je le tentais, il faut de l’expĂŠrience pour gĂŠrer cette pression. Tout est notĂŠ : la technicitĂŠ, la propretĂŠ, la gestion des commis, le dressage‌ On est cernĂŠ de très bons qui nous encouragent, ce sont des instants exceptionnels. J’ai mis plus de 10 ans pour rĂŠussir ce concours, alors, quand j’ai entendu Alain Ducasse (N.D.L.R. : prĂŠsident de la classe cuisine-gastronomie) prononcer mon nom, j’ai laissĂŠ l’Êmotion s’exprimer. Ce que j’ai ressenti est indescriptible‌ je ne voulais plus enlever ma veste au col tricolore ! Je suis fier de reprĂŠsenter mon pays et de faire perdurer la gastronomie française. Âť R

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Un rosĂŠ ? J’peux pas j’ai piscine ! ƒ %3

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SÉBASTIEN MILLERET EST À LA TÊTE DE LA CAVE À MANGER CROIX-ROUSSIENNE Ô VINS D’ANGES, DEPUIS 2011. VIF, PASSIONNÉ, CE GRAND BRUN QUI FOURNIT PLUSIEURS RESTAURANTS DE LYON, DONT L’ENCENSÉ PALÉGRIÉ, NOUS GLISSE QUELQUES CONSEILS POUR PASSER UN BON ÉTÉ À L’ABRI DES ROSÉS ORDINAIRES‌

SÊbastien Milleret de la cave Ô Vins d’Anges

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Première mĂŠprise : choisir le vin en fonction de sa couleur ÂŤ En ce moment, la mode est aux rosĂŠs pâles. Or, la couleur ne fait pas le goĂťt. Ce n’est pas non plus un signe de qualitĂŠ. Pour bien acheter, mieux vaut se poser la question du style de nectar que l’on souhaite : quelque chose de lĂŠger, ou un rosĂŠ de table plus aromatique qui saura tenir tĂŞte Ă des merguez, ou encore des tonalitĂŠs plus minĂŠrales qui tirent vers le blanc. Surtout, ĂŠvitez les tĂŞtes de gondole : c’est la meilleure façon de tomber sur des rosĂŠs très commerciaux, faits Ă la va-vite sans personnalitĂŠ, ni surprise. Âť

PETIT GUIDE D’ACHAT Christian Ducroux, Ă RĂŠgniĂŠ, ÂŤ Esquisse Âť ÂŤ C’est un vin très frais, friand, que l’on a FOWJF EF CPJSF 0O OF SFUSPVWF BVDVOF EVSFUĂ? dans ce nectar. Pas de sulfites et du terroir, la bonne ĂŠquation. Parfait sur des lĂŠgumes ou une salade tomates-mozza Âť. Catherine Bernard, Ă Pic Saint-Loup, ÂŤ RosĂŠ de table Âť j 6O WJO E VOF HSÉDF JODSPZBCMF E VO HSBJO très fin, très dĂŠlicat. Il affiche des tonalitĂŠs mĂŠditerranĂŠennes, avec beaucoup de salinitĂŠ, de minĂŠralitĂŠ. Ă€ l’aveugle, on croit boire un blanc. Cette vigneronne a très peu de vignes. Chez elle, on est presque comme dans un jardin. C’est de la haute couture Âť.

Deuxième mĂŠprise : le prix Pour SĂŠbastien Milleret, il ne sert Ă rien de mettre plus de 15 euros dans un rosĂŠ. En outre, soyez conscient du fait que dans les grandes surfaces, vous achetez un prix et une ĂŠtiquette. Pas le goĂťt ni le plaisir qui va avec‌

Thierry Forestier, ÂŤ Anathème Âť j % VOF DPVMFVS USĂ’T QÉMF DFUUF BOOĂ?F DFUUF cuvĂŠe est gourmande, fraĂŽche, dĂŠcomplexĂŠe. 6O WJO RVJ GBJU QMBJTJS 1PVS MF QSJY JM O Z B SJFO Ă dire. Âť

Piscine ou pas piscine ? ÂŤ C’est une boisson d’ÊtĂŠ Ă la mode, avec un cĂ´tĂŠ fun, mais je n’en vois pas l’intĂŠrĂŞt gustatif : comme cette espèce de cocktail est frappĂŠ, on ne sent plus rien. On peut s’amuser, ĂŞtre original sans tomber dans les clichĂŠs, non ? Pour moi, le rosĂŠ se sert frais Ă la sortie du frigo, comme un vin blanc. Sans glaçons, donc. Et pas chaud, sinon c’est alcooleux. Âť

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Astuce pour un ĂŠtĂŠ pas plombĂŠ : les vins sans sulďŹ tes ! L’un des secrets des vins nature, c’est qu’ils comportent peu, voire pas de sulďŹ tes. En clair, le lendemain matin, votre crâne ne vous rappellera pas brutalement Ă l’ordre. R

Ô Vins d’Anges 2 place Bertone, Lyon 4e TÊl. 09 51 88 20 99 ovinsdanges.free.fr

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CETTE AUTODIDACTE ENCHAĂŽNE LES EXPÉRIENCES DEPUIS SON ATELIER NIÇOIS : RECYCLAGE DE TEXTILES, ÉDITION, AGENCEMENT DE BATEAUX DE COURSE, COLLABORATIONS Ă€ LA POINTE DE L’ACTUALITÉ ARTISTIQUE‌ ATTENTION, VENT PORTEUR. 17 ans, bac scientiďŹ que en poche, StĂŠphanie Marin, qui doit subvenir Ă ses besoins, lance une entreprise de recyclage de textiles. Un savoir-faire familial car elle a grandi auprès de grandes tantes couturières qui lui ont donnĂŠ l’envie et la panoplie des outils. Ses motivations ? Une passion pour le vintage (alors que nous sommes qu’en 1990‌) et la volontĂŠ de transformer des dĂŠchets, ÂŤ ces choses en bout de ďŹ lière Âť, qui deviennent Les Habits Magiques, des petites sĂŠries diffusĂŠes dans les boutiques hype, y compris Liberty Ă Londres. ÂŤ L’idĂŠe ĂŠtait que les clientes ne retrouvent pas dans le vĂŞtement l’origine sociale des textiles mais s’entichent de sa forme et de sa beautĂŠ Âť, argumente-t-elle. En parallèle, elle valide une licence arts, communication et langages. Puis dĂŠniche une copieuse ďŹ lière de pièces textile dans un hĂ´pital militaire, qu’elle ravive aux couleurs artisanales‌ Elle embauche des ouvrières puis la mutation vers les objets pour la maison arrive avec la crĂŠation, en 2003, des poufs galets, lĂ encore ego la revue 28

une intuition juste. Ses Living Stone en rĂŠfĂŠrence au living room annoncent l’ère de l’assise dĂŠcontractĂŠe dans leur forme, oblongue, lĂŠgère et confortable, et leur matière, en laine feutrĂŠe quasi inusable : ÂŤ J’ai voulu travailler avec peu de matière un objet très efďŹ cace ! Âť. Pari gagnĂŠ, s’arrachant en boutiques, les galets deviennent sa signature grand public. Nouvelle ĂŠvolution avec le skipper Jean-Pierre Dick, qui lui demande de repenser l’intĂŠrieur de son voilier de manière plus confortable aďŹ n d’organiser des voyages en mer sans que le bateau ne perde en rapiditĂŠ. Son spectaculaire agencement futuriste remporte le prix du design de bateau Ă Milan en 1992 ! SoliditĂŠ, crĂŠativitĂŠ des lignes, lĂŠgèretĂŠ des matĂŠriaux hydrofuges, derrière la timide, une scientiďŹ que folle de calculs en bonne adepte de rationnel. Si elle n’est pas designer de formation, elle en a acquis les mĂŠthodes : ÂŤ Pas un projet ne dĂŠmarre sans une ĂŠtude documentaire fouillĂŠe, on attaque la recherche par l’histoire, les rĂŠfĂŠrences, la culture et après on cherche sa voie Âť.

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crĂŠateur dans le ton

Continuer Ă essayer d’apprendre, ne pas fonctionner sur des acquis‌ elle crĂŠe alors SMarin, une sociĂŠtĂŠ d’Êdition en quĂŞte de collaborations enrichissantes. PrĂŠsentement avec le musicien-plasticien CĂŠleste Boursier Mougenot, qui reprĂŠsentera la France Ă la Biennale de Venise cet ĂŠtĂŠ via une composition d’assises et fera l’objet d’une monographie au Palais de Tokyo. ÂŤ Je suis très heureuse de cette rencontre, se fĂŠlicite la crĂŠatrice. Car CĂŠleste, qui a toujours dessinĂŠ du mobilier, implique constamment le public dans ses installations Âť. Quant Ă la dernière crĂŠation, Les Angles, elle se dĂŠcline en un système d’assises formant un pavage ergonomique sculptural. En cours ĂŠgalement, un aĂŠrien travail sur l’osier et le rotin valorisant la vannerie de Vilaine les Rochers et deux installations pour la Design Week de New York, dont un ÂŤ Nap bar Âť – nap pour sieste – ponctuĂŠ de luminaires Ă l’Êclairage uctuant en fonction de la respiration cardiaque ! Niçoise, StĂŠphanie a le pied marin : marcher et nager sont ses deux sources d’apaisement et de crĂŠativitĂŠ, pour mieux passer d’un sujet Ă l’autre. R


architecte dans le ton

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À LA TÊTE DE SON ATELIER D’ARCHITECTURE, ET DEPUIS PLUS DE VINGT ANS, HERVÉ VINCENT RACONTE DES HISTOIRES AUTOUR DES PROGRAMMES IMMOBILIERS, DES ÉCOLES OU MAISONS QU’IL IMAGINE AUX QUATRE COINS DE L’AGGLOMÉRATION. CHACUN DE SES PROJETS PLACE L’HOMME AU CŒUR DE SES RÉFLEXIONS.

« L’architecte est un éclaireur, un explorateur des temps modernes ».

Comment définiriez-vous votre métier d’architecte ?

Un projet architectural répond à un besoin social mais se différencie du simple bâtiment par le fait qu’il doit émouvoir, être porteur de poésie, réveiller l’imaginaire… Il doit aussi être visionnaire car conçu, au-delà de la durée de sa genèse et de sa construction, pour être pérenne et conserver sa fonctionnalité et son esthétisme. L’architecte est un éclaireur, un explorateur qui participe à écrire l’histoire avec des formes, des matières et des matériaux. Quelles évolutions avez-vous constaté dans votre travail depuis ces vingt dernières années ?

Les modes de vie ayant terriblement évolué, le modèle de l’habitat bourgeois est remis en cause par les nouveaux styles de vie d’individus toujours en quête d’espace, alors même que le logement n’a qu’une fâcheuse tendance à la réduction de ses propres surfaces. C’est autour de cette problématique que nous travaillons. De plus, l’architecture actuelle recherche plus que jamais des matériaux nobles. Si le béton est utilisé, il sera sophistiqué comme des voiles ultra-minces ou des résilles favorisant une plus belle esthétique. De façon assez récente, le bois redevient également un matériau noble avec le lamellé-collé et le panneau de particules. Sa vertu est écologique, tout comme le végétal sous forme de mur ou de toiture qui fait partie de l’architecture actuelle. La prise en compte des normes environnementales a-t-elle changé votre manière de travailler ?

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EN SAVOIR PLUS www.aahv.fr

La certification HQE risque de normaliser l’architecture si on ne met pas le confort de l’individu au centre des préoccupations. On ne peut pas contraindre les gens à vivre dans une boîte fermée car le cahier des charges impose une maçonnerie faiblement percée. Un volume épuré n’est pas forcément un volume plat et sans âme. Il faut que l’homme soit acteur dans le bâtiment : pour vivre normalement, ouvrir les fenêtres, n’avoir ni trop chaud, ni trop froid. La conception bioclimatique doit être le moyen de réduire les consommations d’énergie mais on ne doit jamais perdre de vue qu’un projet est d’abord une réponse à un besoin social de l’homme au sens le plus large : se loger, travailler, se rencontrer, se divertir, consommer, entretenir sa santé, se soigner, prier, arbitrer… Mes équipes observent et analysent en permanence l’évolution des modes de vie et les pratiques de la société afin de pouvoir les anticiper. En amont de chaque réalisation, on se projette dans les besoins sociaux et humains du futur. R

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CONSIDÉRÉ COMME L’UN DES PLUS GRANDS ARCHITECTES DE SON ÉPOQUE, CHRISTIAN DE PORTZAMPARC REPENSE L’URBANISME DEPUIS 4 DÉCENNIES. SON CONCEPT ? L’ÎLOT OUVERT. QUATRE ANS APRÈS L’INAUGURATION DE L’HÔTEL DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES, IL REVIENT À LYON AVEC SON ÎLOT DESAIX, FUTUR STAR D’UN QUARTIER DE LA PART-DIEU EN PLEIN RÉNOVATION.

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près la Confluence avec l’Hôtel de région, Christian de Portzamparc s’attaque à un nouveau quartier emblématique de Lyon, la Part-Dieu. Il vient de présenter le projet Desaix basé sur son concept d’îlot ouvert développé à travers le monde depuis les années 1980 en opposition au bloc haussmannien et au plan libre des grands ensembles. Soit une urbanisation aux formes asymétriques non figées, avec des bâtiments autonomes et non identiques autour d’une rue traditionnelle. La hauteur des immeubles est limitée sans être la même d’un bâtiment à l’autre, tandis que les façades sont en général alignées sur rue mais sans continuité d’une construction à l’autre. Christian de Portzamparc rejette la mitoyenneté afin de créer des appartements dotés d’exposition multiples et de favoriser des échappées visuelles à l’intérieur de l’îlot. Il impose ainsi l’idée du vide comme forme dans la ville. Vision qui se révèle d’une grande fécondité dans différents pays. À la tête de son atelier, l’architecte formé à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris a imaginé, entre autres, le quartier des Catalans à Marseille, celui de Massena à Paris ou encore l’aménagement de la station balnéaire de Buljarica au Monténégro. En parallèle, premier français lauréat du prestigieux prix Pritzker, plus haute récompense internationale dans le monde de l’architecture, il a beaucoup travaillé sur les tours avec leurs dimensions verticale et sculpturale. Là encore, son approche est fondée sur l’indispensable relation entre l’urbanisme et l’architecture, la prise en considération du site et la permanence de la primauté de l’espace. L’exemple le plus largement reconnu est celui de la tour LVMH inaugurée en 2001 et restant comme la première réalisation d’un gratte-ciel à New York par un Français. Au coup d’œil initial, cette tour de verre n’a aucune difficulté à se faire remarquer dans l’uniformité des façades de Manhattan. Là où la ville multiplie les immeubles rectangulaires, aux angles sans défaut, le bâtiment oppose des trajectoires fuyantes, des lignes brisées lui conférant des airs de navire futuriste. Une réalisation qui lui a valu d’être qualifié par la presse américaine comme l’un des architectes les plus innovants de sa génération. Âgé de 71 ans, Christian de Portzamparc déborde de projets : de Nanterre et la construction du nouveau stade à un chantier de centre culturel en Chine.

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)­5&- %& - " 3¢(*0/ 3)­/& "-1&4 L’architecte a voulu traduire physiquement le rĂ´le d’une rĂŠgion, maison de dĂŠmocratie locale, en crĂŠant un lieu ouvert, qui laisse voir son intĂŠrieur depuis l’extĂŠrieur comme une place publique. Ce qui se traduit par un bâtiment compact, enveloppĂŠ de bardeaux de terre cuite, intĂŠgrant de grandes baies. L’intĂŠrieur ĂŠvoque le cĹ“ur d’un quartier, avec ses avenues, ses placettes et ses jardins. Tous les espaces s’organisent autour d’une grande allĂŠe de 2 800 m2 et d’un jardin d’hiver de 900 m2. Une composition fluide qui dĂŠmultiplie et diversifie les espaces, les corps de bureaux formant une chaĂŽne continue qui serpente Ă l’intĂŠrieur du bâtiment compact.

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Siège social du groupe Louis Vuitton MoĂŤt Hennessy (LVMH), cette tour de 24 ĂŠtages s’Êlève dans le ciel de New York comme une fleur de cristal. Spectaculaire dans ses lignes fluides, tout en courbes, en creux et en reliefs, le bâtiment attire le regard et crĂŠe une rupture avec l’immeuble classique de la maison Chanel voisin. La façade est un pliage de diffĂŠrents vitrages dĂŠclinĂŠs en un jeu de couleurs et de textures raffinĂŠes. SablĂŠs par endroits, certaines vitres ont l’aspect laiteux et veloutĂŠ d’une peau. Ailleurs, un tramage horizontal dĂŠgradĂŠ, obtenu par gravure au sable, donne aux lignes l’aspect de fils de laine lumineux. Par ses transparences et ses lumières changeantes, la tour miroite dans la rue et s’impose parmi les nombreux buildings de la 57e avenue.

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BaptisĂŠ le Chai sous la colline, la bâtisse harmonieuse ressemble Ă un oiseau flottant en douceur sur les vignes du cĂŠlèbre grand cru. Cette Ĺ“uvre moderne aux lignes sobres et courbes, en bĂŠton blanc, verre et bois exotique, s’accorde subtilement aux vieilles pierres chargĂŠes d’histoire du château attenant. Ă€ l’intĂŠrieur, les cinquante-deux cuves sont en forme de flacon de parfum : une par parcelle, chacune ayant ses caractĂŠristiques propres. Elles sont sĂŠparĂŠes par des bandes de bĂŠton blanc, filant entre les cuves comme des strates gĂŠologiques, permettant de rejouer Ă l’intĂŠrieur la gĂŠographie du domaine.

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Très ĂŠlancĂŠ, ce building de la hauteur de la tour Eiffel ĂŠvoque une cascade composĂŠe de 8 400 panneaux de verre sombres et clairs inspirĂŠs du motif de la robe d’Adele Bloch-Bauer peinte par Gustav Klimt. ÂŤ Un mouvement ascendantdescendant relie tous les corps de volumes par des surfaces de transition incurvĂŠes Âť, indique l’architecte. En regard de la mythique salle de concert Carnegie Hall, les 25 premiers niveaux abritent l’hĂ´tel Park Hyatt. Au-dessus, s’Êlève dans le ciel une centaine d’appartements au design intĂŠrieur discrètement opulent avec des portes gigantesques, des hauteurs de plafond incroyables, des parquets en bois de rose, des dalles de marbre italien‌ One 57 est aujourd’hui la tour rĂŠsidentielle la plus haute de Big Apple et offre les appartements les plus chers de la ville.

Le bâtiment, conçu comme des blocs blancs juxtaposĂŠs, en partie posĂŠs sur-pilotis, apparaĂŽt comme un grand dessin, une suite de cases de bande dessinĂŠe. Ces formes toutes de guingois sont colorĂŠes Ă l’intĂŠrieur de manière très particulière : chacun des quatre volumes composant le musĂŠe porte un extrait du travail d’HergĂŠ, dĂŠmesurĂŠment agrandi, transformĂŠ en ĂŠlĂŠments de dĂŠcor, comme un dĂŠtail de la fusĂŠe vers la lune ou l’image d’un immeuble rouge dans Tintin en AmĂŠrique. Le parcours est une sĂŠquence presque narrative, poursuivant l’art de la ligne claire si chère au père de Tintin. ƒ /*$0-"4 #03&-

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Première réalisation d’envergure du grand projet Part-Dieu, l’Îlot Desaix prend la forme de quatre immeubles regroupant 218 logements et d’un immeuble de bureaux, un ensemble construit autour d’un jardin de plus de 4 500 m2 ouvert au public. Sans compter les commerces et services implantés en pied d’immeubles et les équipements – une piscine, des carrés potagers et plusieurs espaces de détente – installés sur les toits. Des signatures architecturales qui, à coup sur, ne laisseront pas indifférent, notamment en ce qui concerne le bâtiment Nuage, symbole du projet qui « ajoute une poésie nouvelle au quartier de la Part-Dieu ». Implanté au sommet de l’un des immeubles de logements, le Nuage regroupera 24 appartements d’exception dotés de vastes terrasses. Première livraison en 2018. www.lyonpart-dieu.com

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LA PORSCHE

l’objet du désir

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19 63 Et la 911 entra dans la légende… La Porsche 911 est une icône. Bien plus qu’une simple voiture, un objet de culte pour les amateurs de belles carrosseries. Née sous les coups de crayon de Ferdinand Alexander, alias Butzi, fils de Ferry Porsche, elle arbore une ligne unique, reconnaissable entre mille : des yeux ronds, des courbes subtiles et une partie arrière plongeante, où se loge le moteur ; spécificité lui conférant, aujourd’hui encore, le statut de seule voiture au monde à utiliser un moteur six cylindres à plat de 130 chevaux capable d’atteindre les 210 km/h placé à la place du coffre. Autre atout pour une sportive, elle est particulièrement agréable à vivre : confortable, fiable et… pas trop ostentatoire. Une auto bonne-à-tout-faire comme aimait à le rappeler Ferry Porsche : « La seule voiture avec laquelle on peut participer à un safari africain, courir les 24 Heures du Mans, se rendre au théâtre ou encore parcourir les rues de New York ». Au cours de son demi-siècle d’existence, cette bête de scène a gagné sur tous les terrains, toutes les surfaces, tous les plateaux : le Monte-Carlo, le Paris-Dakar, les 24 Heures du Mans… et le cinéma, où elle reste à jamais associée à Steve McQueen dans Le Mans.

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l’objet du désir

2015 Une cinquantenaire qui en a sous le capot ! Pour son 51e anniversaire, la 911 s’est offert une 21e version appelée Porsche 911 4 GTS, commercialisée depuis mars. Si la ligne fluide de la voiture est conservée, le constructeur de Zuffenhausen lui apporte une plus grande efficacité sportive avec un châssis abaissé de 10 mm, de grandes roues de 20 pouces de diamètre, ainsi qu’une ligne d’échappement à deux doubles sorties revêtues de chrome noir. Couleur que l’on retrouve également au fond des célèbres phares ronds bi-xénon. Sous le capot, le moteur six cylindres à plat monte désormais à 430 chevaux, ce qui lui permet d’avaler le 0-100 km/h en 4 secondes. La 911 s’est vendue à plus de 850 000 exemplaires depuis 1963. C’est la voiture de sport de sa catégorie la plus produite au monde. Prix de base de la dernière version : 126 803 euros.

a CENTRE PORSCHE LYON NORD 4 chemin des Anciennes Vignes – Champagne-au-Mont-d’Or – 04 72 72 08 38

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La piscine du domaine des AndĂŠols


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Maison des Artistes, domaine des Andéols

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L’ENVIE ET LE RÊVE SONT D’INFAILLIBLES CLÉS SUR LA ROUTE DU BONHEUR. QUOI DE MIEUX, DÈS LORS, QUE CETTE PRESCRIPTION D’ÉVASION POUR ÉGAYER VOTRE ÉTÉ ? EN ROUTE POUR CINQ LIEUX MAGIQUES QUE TOUT OPPOSE A PRIORI, SI CE N’EST CET INDÉFINISSABLE CHARME PARTAGÉ.

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Le domaine des Andéols

Au domaine des Andéols, dites adieu aux imposantes et lassantes bâtisses composées de chambres toutes identiques. Ici, neuf maisons thématiques – du voyageur, de l’artiste ou des amoureux – bousculent les codes de l’hôtellerie traditionnelle et misent sur une ambiance design et chic « comme à la maison ». Domaine des Andéols 84490 Saint-Saturnin-les-Apt Tél. 04 90 75 50 63 www.andeols.com ego la revue 28

Ces cinq lieux-là sur la route des vacances constituent autant de spots à programmer, à déguster, à partager. Ils ceinturent Lyon du nord au sud, tels des sentinelles du bonheur. Le plus proche ? Un château de Bagnols dont les travaux de réaménagement touchent à leurs fins et signent l’un des plus bels hôtels historiques du monde. Un peu plus à l’est, entre ciel et terre au cœur de la campagne brionnaise, l’auberge et les gîtes de la Colline du Colombier créés par Michel et Marie-Pierre Troisgros. Un site privilégié car magnifiquement coupé du monde, alliant avec subtilité le charme de l’ancien à l’audace du contemporain. Vous préférez le sud ? Jouez la carte de la Provence et arrêtez-vous au domaine des Andéols. On y vient pour se ressourcer, prendre du recul, rompre avec les bruits et l’agitation des villes… bref, se faire bercer par le chant des cigales. Sinon, une envie de land art ? Si on ne dort pas au château La Coste, on y mange très bien et surtout on y goûte quelques grands artistes exposés au grand air. Son parc est une curiosité en soi ; son bâtiment principal, aussi, imaginé il y a quelques années par Jean Nouvel. Et la Grande Bleue dans tout ça ? C’est au Mas de la Fouque qu’elle vous révélera toute sa magnificence, dans cette maison de vacances chic, cosy et bohème tout à la fois, où les objets chinés le disputent au mobilier contemporain avec à-propos.

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Le château de Bagnols

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Jean-Claude Lavorel, propriétaire depuis 2012 du Château de Bagnols, a su garder l’âme majestueuse de ce lieu d’exception, véritable invitation à un voyage à travers l’histoire. Jardin à la française, piscine romaine et restaurant gastronomique sont autant de promesses royales. La rénovation du spa, à la facture très contemporaine, sera totalement achevée en août. Château de Bagnols 69620 Bagnols Tél. 04 74 71 40 00 www.chateaudebagnols.com

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La Colline du Colombier a Au bout d’un chemin, Michel et Marie-Pierre Troisgros ont découvert une vieille ferme abandonnée. Ils y ont d’abord imaginé une auberge, conseillés par l’architecte Patrick Bouchain. Puis sont nées les Cadoles, totalement contemporaines, une autre façon de vivre la tranquillité et la beauté du site.

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La Colline du Colombier 71340 Iguerande Tél. 06 03 58 30 45 www.troisgros.com/la_colline_du_colombier/une-idee-a-la-campagne.html

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Le château La Coste

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Louise Bourgeois, Crouching Spider 6695, 2003

Art Center. Architecte : Tadao Ando

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Château La Coste 2 750 route de la Cride 13610 Le Puy Sainte Réparade Tél. 04 42 61 89 98 www.chateau-la-coste.com

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Dans ce château La Coste imaginé par Jean Nouvel, on ne dort pas mais on mange fort bien et on déguste de bons vins. Le parc, s’étendant à pertes de vues, offre à la nature quelques œuvres étonnantes signées Louise Bourgeois, Alexander Calder, Liam Gillick, Sean Scully, Richard Serra… Équilibre, infinité et unités graphiques impressionneront les novices tout autant que les experts en architecture.

Guggi, Calix meus inebrians, 2009

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a Une plage déserte en plein mois d’août, vous en rêviez ? Cet écrin de luxe au cœur de la Camargue saura vous satisfaire. Spa, salle de fitness, piscine extérieure chauffée, tout est au rendez-vous pour un séjour relaxant. Le mas propose aussi des excursions – safaris en 4x4 ou balades en vélos – afin de découvrir les facettes méconnues d’une Camargue prisée des célébrités du monde entier.

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Mas de la Fouque Route du petit Rhône – RD 38 13460 Saintes Maries de la Mer Tél. 04 90 97 81 02 www.masdelafouque.com

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Le Mas de la Fouque

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DU GREC MARMAROS SIGNIFIANT PIERRE RESPLENDISSANTE, LE MARBRE EST UNE ROCHE MÉTAMORPHIQUE, C’EST-Ă€-DIRE MODIFIÉE DANS SA STRUCTURE PAR L’ACTION DE LA CHALEUR ET DE LA PRESSION. CES PHÉNOMĂˆNES NATURELS LUI CONFĂˆRENT DE NOMBREUX COLORIS ET DES VEINES DE TOUTE BEAUTÉ. DUR, SOLIDE, RARE, POLI, CE MATÉRIAU-TRÉSOR S’EST TAILLÉ UNE ÉCLATANTE RÉPUTATION AU FIL DES SIĂˆCLES ET SE RÉSERVAIT AUX USAGES DE PRESTIGE. AUJOURD’HUI, DESIGNERS ET CRÉATEURS S’AFFRANCHISSENT DES STATUES DE DÉESSES, DES COLONNES DE TEMPLES OU DES SOLS DE VERSAILLES ; LE MARBRE DEVIENT SYNONYME DE LÉGĂˆRETÉ, DE MODERNITÉ ET DE SIMPLICITÉ.

FondĂŠe en 1939 Ă Saint-Jean-de-Luz, la marbrerie familiale Retegui a pris le pari de lancer sa première collection de meubles en s’appuyant sur son dĂŠpartement ÂŤ 3D Marble Technology Âť et sur des designers. Le Basque Jean-Louis Iratzoki privilĂŠgie la sobriĂŠtĂŠ et l’authenticitĂŠ de l’objet. Il signe la table basse Bigun associant mousse, tissu matelassĂŠ et plateau en marbre. Un tandem dur-moelleux aux tons monochromes assortis. Il a aussi rĂŠinterprĂŠtĂŠ la classique petite table ronde de cafĂŠ avec sa dĂŠclinaison Bistro composĂŠ d’un plateau fixe ou rabattable en marbre allĂŠgĂŠ – technique de la maison alliant marbre et matĂŠriaux composites – et d’un piĂŠtement en mĂŠtal de diffĂŠrentes hauteurs. Il a utilisĂŠ pour ces pièces les marbres Markina noir, Savoie gris, Carrare blanc et Alicante rouge.

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www.iratzoki.com www.retegui-marble.fr www.marbrerie-retegui.com

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matière à réflexion

4:-7"*/ 8*--&/; Autre collaborateur de la maison Retegui, le Belge Sylvain Willenz aborde le marbre avec simplicité et subtilité car il le considère comme un matériau très riche. Il a imaginé la collection Alaka comprenant étagères flexibles, tables basses, miroirs et patères. Ces dernières sont biseautées et courbées grâce à la commande numérique par ordinateur. Cette technologie de pointe permet d’assembler avec précision les découpes telles les plaques de verre et de marbre composant les délicats miroirs de différentes formes et couleurs soulignés d’un pourtour oblique. www.sylvainwillenz.com www.retegui-marble.fr www.marbrerie-retegui.com

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matière à réflexion

+ " . & 4 * 3 7 * / & & 5 ,0/45"/5*/ (3$*$ Pour la collection de pièces multifonctions uniquement en marbre blanc de Carrare – l’un des plus prisés pour sa pureté et son veinage discret – de l’éditeur italien Marsotto Edizioni, le designer anglais James Irvine a dessiné Connoisseur 32. Un porte-bouteilles épuré et discret à la finition polie mat pouvant accueillir 32 bouteilles. Également sollicité pour cette même collection, le designer allemand Konstantin Grcic a créé la chaise inclinée Sultan à l’assise légèrement creusée pour plus de confort. Ces pièces en petites séries numérotées offrent des finitions artisanales car l’éditeur veille à ce que l’homme sublime ce matériau noble.

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www.marsotto-edizioni.com

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artiste dans le ton

Monsieur Bidule, au-delà de la bidouille… 130104 3&$6&*--*4 1"3 /"/$: '63&3 1)050 4"#*/& 4&33"%

EUX, C’EST MONSIEUR BIDULE, UN DRÔLE DE GARS À LA TÊTE D’AMPOULE, MOITIÉ HOMME ET MOITIÉ LUMINAIRE, QUI TRAÎNE NONCHALAMMENT SES SAVATES DANS LES ALLÉES DE L’URBANITÉ MODERNE. EUX, C’EST ROMUALD ET PJ, DEUX ARTISTES INSPIRÉS PAR L’AIR DU TEMPS.

Pourquoi Monsieur Bidule, qui est-il ?

1+ Il est expression artistique… même si l’on en vient à entretenir une relation affective avec lui ! Il a sa vie propre, de vrais échanges avec les gens qu’ils croisent dans la rue lors de ses sorties. 30.6"-% On se demande souvent comment le résumer… disons qu’il est né pour se confronter au monde ! C’est un objet artistique qui s’exprime via les mediums que sont le texte, l’image, le dessin, la gravure, la sculpture, la vidéo et surtout la performance participative. Il est une œuvre d’art déconnectée de tous critères financiers. Où et quand est-il né ?

30.6"-% Le 1er janvier 2014, date de

a EXPOS MONSIEUR BIDULE – À partir du 24 juin et en août à Huelva en Espagne – À partir du 10 juillet et pour tout l’été à Bourg-Madame dans les Pyrénées Orientales EXPOS ROMUALD ET PJ – Du 13 juin au 20 septembre à Besançon pour la réouverture du musée des Beaux-Arts. – En septembre, à L’Aspirateur (Narbonne) sur le thème « Art contemporain et luxe ». www.monsieurbidule.com ego la revue 28

sa première photo. Nous avions entreposé depuis quatre mois une boule de luminaire en plastique sur le balcon. Un jour, je me suis dit, je vais en faire un masque… un coup de scie sauteuse a suffi. Puis je l’ai posé sur la tête de PJ et affublé des yeux les plus inexpressifs possibles, assez proches de ceux du Mickey Mouse d’Andy Warhol.

Quelle est sa vie ?

1+ Il est partout où nous sommes, en vacances, en vernissage… nous réfléchissons même à lui faire prendre l’avion pour un projet de road trip aux États-Unis en juillet 2016, que nous sommes en train de monter et pour lequel nous recherchons des mécènes.

À quoi sert-il ?

30.6"-% Il est là pour interpeller. Sur le rapport des individus à la société de consommation, sur le regard que l’on a de soi et des autres. Sur l’exposition des vies privées sur les réseaux sociaux… car Monsieur Bidule montre toute sa vie sur Internet et sa vie, ce n’est pas grand-chose. Chacun des mediums que nous utilisons pour le mettre en scène induisent une approche différente de Monsieur Bidule. Toutes les photos de lui postées sur le web sont accompagnées d’une légende, souvent laconique et ne disant pas grand-chose. Cela renvoie chacun à ce qu’il exprime à travers Internet, cet outil complexe abordé la plupart du temps avec une grande naïveté. 1+ À travers la vidéo, il donne à voir un personnage un peu gauche, qui se laisse porter par les événements. Il est un touriste lambda ; il exprime la normativité. Mais chaque captation photo ou vidéo est l’occasion d’interactions avec le public générant des réactions très diverses allant de l’indifférence feinte aux fou-rires des enfants… 30.6"-% Il est traité de manière graphique comme un questionnement sur la normalisation de l’être. En fait, Monsieur Bidule aimerait bien avoir une identité propre mais il est écrasé socialement au point de ne plus avoir de genre. Comme tout un chacun, il se croit unique mais il est comme tout le monde.

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1+ Les gens qui penseraient que Monsieur Bidule est une grosse blague auraient raison ! Il nous offre l’occasion d’un certain sarcasme sur les sujets qui nous préoccupent : l’identité, le genre, l’humanité, le social, la politique… Vous avez une vie d’artiste en dehors de Monsieur Bidule, des projets à venir ?

30.6"-% Oui, nous exposerons du 13 juin au 20 septembre à la mairie de Besançon dans le cadre d’un festival organisé pour la réouverture du musée des Beaux-Arts intitulé Bêtes d’expo !. Puis nous serons présents, en septembre, au Centre d’art contemporain de Narbonne, L’Aspirateur, à l’occasion d’une exposition sur l’art contemporain et le luxe pour laquelle je réalise actuellement une série de dessins au crayon et une sculpture qui représentera un gros cochon rose en vinyle affublé de boucles d’oreille siglées Chanel et du logo de Daesh. Tout un programme, je l’avoue… mais pour lequel je puise mes inspirations dans l’œuvre de Robert Rauschenberg, génial précurseur du pop-art. R


au ďŹ l des arts

6/& '£5& %6 "6 À l’heure suisse tout l’ÊtÊ

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Les FĂŞtes de Genève mĂŠtamorphosent l’ÊlĂŠgante ville avec des animations tous azimuts. DĂŠmarrage en douceur avec les PrĂŠfĂŞtes, du 16 au 30 juillet, qui investiront le Jardin Anglais avant que la dĂŠferlante de forains, stands culinaires et de scènes de concerts n’enveloppe toute la rade jusqu’au 9 aoĂťt. Pics annoncĂŠs le 1er aoĂťt Ă l’occasion de la fĂŞte nationale et le 8 aoĂťt pour le fameux grand feu d’artiďŹ ce dit pyromĂŠlodique. La foule se pressera aussi, mais en vĂŠlo, le 3 aoĂťt oĂš 30 km entre ville et campagne seront libĂŠrĂŠs de circulation motorisĂŠe. Entre les manèges, la riche programmation musicale et les soirĂŠes dorĂŠes en terrasses, visitez le Luminarium, fascinante sculpture monumentale d’Alan Parkinson. R $1

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LES FĂŠTES DE GENĂˆVE www.fetesdegeneve.ch

6/ 1"$,"(& 5065& -n"//¢& Sorties VIP Avec l’agence lyonnaise Satori, vous ne vivrez plus les concerts et festivals de la mĂŞme manière. Accueilli en VIP par une hĂ´tesse, vous ne passerez pas par la case ÂŤ faire la queue dans la foule Âť, vous savourerez tranquillement des petits fours et une coupe en coulisses ou dans un jardin et vous apprĂŠcierez le spectacle en première catĂŠgorie. Tout ça grâce aux formules Entreprises. Une bonne idĂŠe pour

mêler culture et relationnel. Partenaire des grands lieux de la rÊgion et des tourneurs, l’agence dispose notamment de places pour Jazz à Vienne, Gad Elmaleh ou Scorpions à la Halle Tony Garnier. Des options transport, dÎner ou invitations personnalisÊes sont Êgalement possibles. R $1 SATORI SPECTACLE www.satori-events.com

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La ville en roses

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Au XIXe siècle, Lyon devient la capitale mondiale de la rose. Cette annĂŠe, elle est la première ville française Ă accueillir le Congrès mondial des sociĂŠtĂŠs de roses. Ainsi, un foisonnant festival a poussĂŠ pour faire dĂŠcouvrir cette eur de prestige. Parmi les ĂŠvĂŠnements, on cueille l’expo Le Jardin des imprimeurs au musĂŠe de l’Imprimerie, en juillet. Ou comment le commerce et la publicitĂŠ botanique et horticole ont boostĂŠ les procĂŠdĂŠs d’impression et de crĂŠation. On hume aussi La Rose et le vent, expophoto poĂŠtique de Nicolas Roux Dit Buisson qui mĂŞle les disciplines et sublime le vĂŠgĂŠtal au sein de la grande roseraie du Parc de la TĂŞte d’Or. R $1 FESTIVAL MONDIAL DES ROSES Tout le programme sur : www.lyon-roses-2015.org

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au ďŹ l des arts

6/ "35*45& %6 "6 Bezace et Feydeau, place Ă la fantaisie

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ComĂŠdien et metteur en scène, Didier Bezace tient le haut de l’afďŹ che des FĂŞtes nocturnes du Château de Grignan avec Quand le diable s’en mĂŞle. MontĂŠ avec sa nouvelle troupe, L’EntĂŞtement Amoureux – Compagnie Didier Bezace, ce spectacle rĂŠunit trois courtes pièces de Georges Feydeau : LĂŠonie est en avance, Feu la mère de madame et On purge bĂŠbĂŠ. 44 reprĂŠsentations sont donnĂŠes sur cette scène estivale Ă ciel ouvert. Comme le prĂŠcise l’artiste : ÂŤ Pas de portes qui claquent, de canapĂŠs ni de boudoirs, simplement un grand trĂŠteau nocturne sur lequel se jouent et se rejouent les variations cruelles et drolatiques de la vie maritale. Âť Une mise en scène habile qui retranscrit la lĂŠgèretĂŠ, l’amusement et la profonde noirceur de l’œuvre du dramaturge. R $1 QUAND LE DIABLE S’EN MĂŠLE Château de Grignan TĂŠl. 04 75 91 83 65 www.chateaux.ladrome.fr

6/ -*&6 +6426n"6 3&/53¢& Électrisant ! En janvier dernier, La Belle Électrique a ouvert pour une première demi-saison prometteuse. GĂŠrĂŠe par l’association Mix Lab, cette nouvelle salle de concerts grenobloise met en valeur les musiques ampliďŹ ĂŠes de toutes esthĂŠtiques mais aussi la fusion avec les arts numĂŠriques. Dans ses murs Ă l’architecture brute s’articulent une salle de 900 places, un bar-restaurant, ainsi qu’un bar extĂŠrieur. TĂŞtes d’afďŹ ches, groupes locaux et pointures ĂŠlectroniques se succèdent. L’annĂŠe se ďŹ nit en beautĂŠ avec Asaf Avidan and Band Gold Shadow Tour, les 15 et 16 juin, puis le groupe reggae IsraĂŤl Vibration, le 25. DĂŠjĂ annoncĂŠ pour la prochaine saison : la lĂŠgende du blues John Mayall le 6 octobre, le chanteur français Vianney le 19 novembre et Lou Doillon le 4 dĂŠcembre. R $1 ƒ "/%3¢ .03*/

LA BELLE ÉLECTRIQUE 12, esplanade Andry Farcy, Grenoble. TÊl. 04 69 98 00 39 www.la-belle-electrique.com

6/ '&45*7"- %6 "6 Y’a pas photo

Les Rencontres d’Arles sont dĂŠďŹ nitivement le meilleur rendez-vous du monde de la photographie, et ce depuis 1970. Cette 46e ĂŠdition rend hommage Ă son pèrefondateur, Lucien Clergue, dĂŠcĂŠdĂŠ en novembre dernier. Après une semaine d’ouverture, les expos et stages foisonnent dans la ville et au parc des Ateliers. L’œuvre de deux grands maĂŽtres amĂŠricains inuents, Walker Evans et Stephen Shore, est revisitĂŠe. L’image dialogue avec l’architecture, la musique ou le cinĂŠma. Les correspondances photographiques nous emmènent au Japon et en Terre de Feu, tandis que certains expĂŠrimentent de nouvelles approches du documentaire. Évidemment dĂŠfricheur, l’ÊvĂŠnement expose et rĂŠcompense les nouveaux talents. R $1 www.rencontres-arles.com

Stephen Shore. Neuvième Avenue Ouest, Amarillo, Texas, 2 octobre 1974, sĂŠrie Uncommon Places. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la 303 Gallery Ă New York.

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au fil des arts

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OUI JE RESTE À LYON ! OUI JE PROFITE DES BELLES SOIRÉES ET JE ME FAIS PLAISIR AVEC DES ÉVÉNEMENTS OU ACTIVITÉS DONT LE POINT COMMUN FAIT TOUTE LA DIFFÉRENCE : ÇA SE PASSE EN PLEIN AIR !

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On démarre avec Atvakhabar Rhapsodies du Ballet de l’Opéra de Lyon. À voir sur écran géant le samedi 4 juillet, place des Terreaux. Bienvenue au cœur d’une contrée imaginaire sur les pas d’un explorateur des années 20. Une fantaisie joyeuse qui rend hommage au cinéma muet. www.tlmd2015.lyon.fr

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Le 10 juillet, la compagnie Les Bisons Ravis fait vivre en musique, en chansons, en saynètes comiques et en gags l’univers savoureux du créateur protéiforme Boris Vian dans le jubilatoire En aVian la Zizique ! Rendez-vous au parc Popy, Lyon 4 e. www.tlmd2015.lyon.fr

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Les jeudis, vendredis et samedis du 9 juillet au 29 août, la visite-apéro du vieux-Lyon immerge les promeneurs dans les grandes foires de la Renaissance. Découverte des bonnes adresses du quartier et dernière étape autour de vins et charcuteries.

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Pour la 4 e année, le Transbordeur sort ses containers et sa Summer Session. Mercredi : apéros graphiques. Jeudi : concerts. Vendredi : nocturnes plus des événements sympas comme le ciné drive-in et le bal rock & groove du 11 juillet. www.transbordeur.fr

www.lyon-france.com

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La tradition du bal du 14 juillet a du bon. Laissez-vous emporter par la foule qui chaloupe sur les quais de Saône, entre les ponts Maréchal Juin et Bonaparte. Musette, fanfare, feu d’artifice. On n’est pas bien là ? www.tlmd2015.lyon.fr

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Au Sucre le mercredi soir (dès le 15 juillet), c’est Olympique Terrasse. En partenariat avec So Foot et le mouvement Tatane qui prône un foot durable et joyeux, le lieu devient terrain de jeu : on refait les commentaires de matchs historiques, on s’amuse sur des jeux vidéo vintage…

Une toile dans un parc, sur une place ou au bord de l’eau, c’est magique. Jolie programmation dans plusieurs quartiers : de la comédie au film d’auteur avec l’Institut Lumière, CinéDuchère, Goethe Institut ou encore Cinéfil. www.tlmd2015.lyon.fr

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Soul, jazz, funk, swing, R’nB, hip-hop… la black music et ses multiples courants venus d’Afrique et d’Europe sont les vedettes du samedi soir au Sucre. www.le-sucre.eu

www.le-sucre.eu ego la revue 28

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Des associations révèlent leur discipline en plein air et initient tous les volontaires. Cet été, découvrez le tango argentin, la gym suédoise, le sabre traditionnel coréen ou encore la salsa cubaine… www.tlmd2015.lyon.fr

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Les 29 et 30 août, tous au Grand Parc de Miribel pour Woodstower. Le festival musique et arts de la rue convoque pour sa 17e édition l’électro de Skip & Die, le rock de Jeanne Added, le vaudou folk de Vaudou Game, la house de Klaar et pour la première fois, une scène trance avec les voisins grenoblois de Hadra. www.woodstower.com


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Qu’est-ce que j’entends ?

Comment ?! "65&63 )"44&/ %+06"%

mur du son

L’ÉTÉ EST UN CONCEPT INVENTÉ POUR MIEUX FAIRE PASSER LA PILULE DE LA RENTRÉE. ET COMME TOUS LES PRODUITS MARQUETÉS, IL LUI FAUT PLUSIEURS SUPPORTS POUR MIEUX COMMUNIQUER.

Pour les yeux : de la lumière délivrée par une grosse boule jaune qui donne chaud, tellement fière de sa formule que l’on ne peut même pas la regarder en face. Pour le nez : odeur iodée, de brulé, si le barbecue est raté, ou de crème à bronzer selon l’endroit où l’on se trouve. Et pour les oreilles, les organisateurs ayant jugé que le chant des cigales ne leur rapportait rien, ils ont inventé un outil de harcèlement sonore qui revient chaque année sous une nouvelle forme pour nous vriller les oreilles, j’ai nommé le Tube de l’Été. On retrouve les premières traces de cette appellation dans les années 60, à l’époque cela correspond au titre qui s’est le plus vendu durant la période estivale. C’est l’explosion de la Soul, et plus tard du Rock et du Twist. Les Beach Boys, Sam Cooke, à l’époque les titres les plus diffusés, riment souvent avec qualité. Les décennies qui vont suivre auront chacune leur lot de perles sur lesquelles des millions de gens vont se dire oui, ou non. Mais c’est pendant les années 90 que le concept atteint son climax. Et oui, 10 ans avant l’arrivée du mp3, la crise du disque n’est pas encore là et les maisons de disques sont prêtes à tout pour nous mettre de la m… pardon, du soleil dans les oreilles. Elles déclarent la guerre à notre tranquillité estivale et leurs armes de destruction seront massives : la Soca Dance, Saga Africa (repris par 8 000 Lyonnais enivrés par la victoire un soir de décembre 1991), la Dirladada, et pour ceux qui bougent encore : le Dam Dam Déo de Felicidad en 1995, le Tic Tic Tac de Carrapicho en 1996, Samba Di Janeiro de Bellini et bien sûr l’inénarrable Macarena de Los del Rio. Aidés par un partenariat avec des chaînes nationales, les clips passent en boucle pour que vous puissiez travailler les chorégraphies devant votre télé. C’est la wii avant l’heure. À l’aube des années 2000, la page Brésil/Afrique semble définitivement tournée et depuis, les rois du camping se sont fait plus variés : Yannick avec Ces SoiréesLà, la House des Supermen Lovers et leur Starlight… En gros la Pop et l’Électro s’invitent désormais plus régulièrement à ce bal que tout le monde aura oublié sitôt la rentrée entamée. Quoique qu’il arrive, ce n’est que de musique dont il s’agit, et pour rester dans l’esprit de l’été, pensons à Laurent Voulzy qui chantait que le Soleil Donne la même couleur aux gens, la même couleur aux gens gentiment… Et le tube de l’été il donne quoi ? L’envie de partir en courant ? R

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L’Esprit Livre m’a dit

Voyage en lettres ? L’été en livres ? 130104 3&$6&*--*4 1"3 '3"/ 0*4& ."-#04$

UNE SÉLECTION D’ÉTÉ TOUT EN DÉPAYSEMENT ET VOYAGE. VOYAGE À TRAVERS LES PAYS, LES ÂGES, LES ÉMOTIONS, DES QUESTIONS DE NOTRE TEMPS, DE TOUT TEMPS. UN RETOUR D’UNE GRANDE ACTUALITÉ SUR UN MOMENT DE L’HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS. ET UNE ÉCHAPPÉE INSOLITE ET PLEINE DE FANTAISIE DANS L’INTIMITÉ DES BALEINES. RÉSERVEZ-LEUR UNE PLACE DANS VOTRE SAC OU DANS VOTRE VALISE !

Bingo’s run James A. Levine

La bombe Frank Harris

Danser les ombres Laurent Gaudé

L’orangeraie Larry Tremblay

Piranha Éditions

La dernière goutte

Actes Sud

Éditions de La table ronde

Bingo, du haut de ses 15 ans, est le coureur le plus rapide de Nairobi. Une légende kenyane voudrait qu’il ait terminé plus de 21 courses en une seule journée. Mais ne lui parlez pas de sprint et encore moins de marathon. S’il arpente les rues de la capitale, ce n’est pas en sportif motivé mais en homme d’affaires avisé. C’est un coureur de drogue qui livre la marchandise aux clients des gangs et l’enjeu n’est autre que sa propre survie. Derrière son retard de croissance, sa jolie frimousse et ses airs de cabotin se cache un gamin des rues pour qui la débrouille, la gouaille et la malice n’ont déjà plus aucun secret. Entre chronique sociale et machination politique, Bingo nous guide dans les rues de Nairobi à toute allure, de ses amples foulées de livreur de fond. Cours Bingo !

Ce roman publié en 1908 et traduit pour la première fois en français se présente comme le testament autobiographique d’un des hommes les plus recherchés de la planète à la fin du XIXe siècle. Jeune immigré allemand à la tête bien faite, le narrateur pensait pouvoir refaire sa vie aux États-Unis. Mais le rêve américain tourne rapidement au cauchemar : pauvreté, travaux plus que précaires, épuisants et aliénants. Les articles qu’il en tire pour un journal local commencent à trouver un écho aux quatre coins du pays où la colère gronde. La rencontre avec l’activiste Louis Lingg sera déterminante… Un roman d’une actualité surprenante et d’une puissance rare qui nous fait revivre de l’intérieur la révolte de Haymarket square à Chicago et les procès des mouvements ouvriers qui l’ont suivie. Un monument !

Au début de ce roman virevoltant, il y a Lucine de retour à Port-au-Prince et porteuse du deuil de sa sœur. Puis il y a Saul, le fils mal-aimé des bien-nés, et aussi Vieux Testament, le propriétaire d’un ancien bordel reconverti en bar des amis… Tous, dans un tourbillon de corps et de souvenirs mêlés, se retrouvent, s’aiment. Avec eux, on transpire, on respire, on soupire cette île amante. Et soudain, le silence qui laisse place aux vies tremblées. Mais la vie s’accroche, il faut continuer pour sauver les siens et laisser partir ceux dont c’est la destinée. Alors, au son des chants funèbres, on esquisse un pas, puis deux, on se déhanche et, pour finir, on emprunte la route chaloupée des ombres, tracée par le peuple de ceux qui restent debout.

Amed et Aziz grandissent à l’ombre bienveillante des orangers de la plantation familiale. De cette terre ingrate et desséchée, plaquée à flanc de colline, leur grand-père a su tirer les promesses d’un horizon propice. Leur vie paisible est soudain bouleversée le temps d’un éclair mortel en provenance de l’autre face de la colline, celle qui jusque-là demeurait une inconnue. Cette intrusion brutale des conflits d’adultes dans le paysage de leur enfance sonne l’heure des choix. Qui de Amed ou Aziz gravira la pente menant sur le versant interdit ? Qui de Amed ou Aziz accomplira le sacrifice qu’exige cette terre insatiable ? Avec une humanité à fleur de peau, Larry Tremblay nous conte l’absurdité du cycle de la vengeance et le courage des enfants lorsque les adultes leur font défaut.

Pourquoi le saut des baleines Nicolas Cavaillès Les Éditions du Sonneur

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SÉLECTION DE L’ESPRIT LIVRE POUR EGO 76 rue du Dauphiné, Lyon 3e – Tél. 04 72 91 69 50 – www.lesprit-livre.fr Du mardi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 19 h. Le samedi de 9 h 30 à 19 h.

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Le surgissement du mégaptère reste une énigme. Blanches ou bleues, à bosse ou boréales, de Minke ou de Biscaille, les cétologues restent muets devant cet élan mystérieux qui pousse les baleines à bondir hors de l’eau. Chaque titan possède son propre envol : érection céphalique flanchée, envol flanché intégral à soixante-cinq degrés ou saut carpé-flanché intégral vrillé… Nicolas Cavaillès nous nargue et nous enchante. Sa langue sonnante et poétique nous plonge dans les abysses, dans l’intimité des cétacés et, après avoir évoqué les raisons physiologiques ou instinctives du saut des baleines, ce drôle d’essai se retourne périlleusement pour en envisager les raisons artistiques et philosophiques. Voilà une immersion estivale fortement recommandée ! PRIX : 12 €



ego & co. ours

NUMÉRO

egolarevue

114, quai Pierre-Scize, 69005 Lyon TĂŠl. 04 78 29 26 54 www.egolarevue.com Directrice de la publication

Éloïse Girault, eg@ego-larevue.com TÊl. 06 77 12 11 11 RÊdactrice en chef

¢5¢

Nancy Furer (NF2), nancy@nf2.fr TĂŠl. 04 72 98 07 90 RĂŠdaction

Estelle Coppens, Hassen Djouad, Audrey Dupont, Nadine Fageol, Vincent Feuillet, Nancy Furer, Sarah Jobert, Françoise Malbosc, Charlotte Pidou

egolarevue est une revue trimestrielle ÊditÊe par les Éditions Rosely Capital de 10 000 ₏ RCS Lyon 500 646 039 ISSN 1964-8871

Production photos

Didier Michalet & Karen Firdmann DMKF, Sabine Serrad Direction artistique & rĂŠalisation

Sienne Design 56, av. Jean-Jaurès, 69200 VÊnissieux TÊl. 04 72 90 87 87 www.siennedesign.com Directrice artistique et conception maquette Agnès Buatois, Sienne Design

NumĂŠro 28 ĂŠtĂŠ 2015 DĂŠpĂ´t lĂŠgal 2015

PHOTOGRAPHIE DE COUVERTURE Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF

PublicitĂŠ

Éloïse Girault, tÊl. 06 77 12 11 11 eg@ego-larevue.com AssistÊe de Marjorie Vitetta marjorie@ego-larevue.com

Impression

Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-la-Pendue egolarevue est imprimÊe sur Soporset 90 g pour pages intÊrieures et sur Print Speed 300 g pour la couverture. La gamme Soporset est issue de forêts gÊrÊes durablement. Le papier Print Speed a obtenu l’Ecolabel europÊen et est certifiÊ FSC.

Scoubidou, la mascotte d’egolarevue, en lÊvitation‌

La reproduction mĂŞme partielle des articles et illustrations publiĂŠs dans egolarevue est interdite.

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