AUTOMNE • 2012
AUDACIEUXURBAININNOVANTDIFFÉRENTCONTEMPORAINCHICDÉCALÉPERCUTANTLYON
EGOLAREVUE
RBCDESIGNCENTERMOBILIERRÊVERÉCLAIRERHABITERCUISINERDINERCRÉERLIRE
© Studio Erick Saillet
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NUMÉRO DIX-SEPT LYON – FRANCE
AUTOMNE 2012
• www.ego-larevue.com
www.flos.com
Can Can, design M. Wanders
BIENVENUE à BoRD ! RBC, spécialiste de la distribution de mobilier contemporain, ouvre à Montpellier un des plus importants Concept Store européen consacré au design. Réalisé par Jean Nouvel, ce showroom de 2 000 m² met en avant le mobilier pour les particuliers et les professionnels, le luminaire, la cuisine, mais aussi une librairie dédiée au design, à l’architecture et à l’art contemporain, un espace consacré à l’objet ainsi qu’un restaurant gastronomique. De l’extérieur elle apparaît telle une simple boîte, dont la neutralité est sobrement relevée de quelques mots clés venant ponctuer les façades : HABITER / CRÉER / RÊVER / LIRE / INSPIRER / CUISINER / ÉCLAIRER. Tout est dit sans que rien ne soit révélé.
© Studio Erick Saillet
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© Studio Erick Saillet © Cathy Dubois
© Studio Erick Saillet
© Marie Caroline Lucat
« Je suis un architecte designer. Les obJets sont Les habitants de L’architecture. » Jean nouveL
il faut pousser les portes pour voir l’opacité se muer en transparence, le plein faire place à l’espace. sur fond gris théorique, couleur unique du lieu, pleine lumière est donnée aux objets éclairés avec un soin muséographique. répartis sur huit mezzanines disposées de part et d’autre d’une faille centrale, ces objets sont les couleurs et la vie de l’endroit, qui invite à déambuler d’une sollicitation visuelle à une autre.
Visite guidée à travers quelques mots clés : ART DE VIVRE DESIGN RÊVER > découvrir et s’inspirer de l’air du temps, une destination pour rêver l’aménagement de son projet. HABITER > vivre, circuler, recevoir, se reposer, se détendre : imaginer un intérieur qui épouse son mode de vie. CUISINER > déguster, cuisiner et donner l’envie de cuisiner. ÉCLAIRER > développer des solutions d’éclairages techniques pour l’intérieur comme pour l’extérieur. DÉCoRER/oFFRIR > offrir ou s’offrir une offre complète d’accessoires et de petits mobiliers. LIRE >trouver une sélection pointue d’ouvrages, de dvd et de revues spécialisées.
éditorial
Mon EGO liste de rentrée Cette fois-ci, c’est la rentrée. Été indien ? On profite encore des terrasses et des apéros du soir, on teste les nouvelles adresses. Reprise du boulot. Cette année, je ne stresse pas, je suis imperturbable, et même au milieu des pires imprévus, je rigole. Rentrée des classes : je suis à l’heure pour poser la gamine à l’école. Égalité des sexes oblige, mon homme assure aussi. Escapade post rentrée, un tour en Italie, trois jours à Prague, le bonheur. Rentrée en forme, j’ai fait du sport cet été, je continue, je me tâte pour le Kin Ball, quelque chose de ludique et qui bouge en tous cas. Pour le raid aventure, il me faudra encore un peu d’entraînement ! Rentrée littéraire, là aussi je poursuis sur ma lancée estivale, plus de 650 nouveautés annoncées, on en a choisi cinq avec mon libraire, suivez nos conseils. Rentrée High tech. Mince, où j’ai garé ma voiture ? J’oubliais, j’ai pris mon scooter électrique, plus de problème de stationnement et c’est plus écolo. Rentrée en réseaux, bien sûr. La question du moment : se brancher sur des réseaux locaux ou thématiques. Au fait, venez nous voir sur Facebook ! Pas eu le temps de tout voir pendant les journées du patrimoine, mais je me rattrape avec une visite dans les coulisses du palais de justice. Rentrée culturelle. La Biennale de la danse est déjà derrière nous, mais théâtre, cinéma, expos, concerts, il y a le choix, avec les enfants aussi. Rentrée mode. Alors là, c’est l’apothéose, je dévalise toutes les boutiques, les anciennes, les nouvelles. Pas étonnant, je ne fume plus, je dépense… et je mange, je mange ! Vous pouvez me remercier, tout un édito sans parler de crise. Alors, bonne rentrée avec EGOLAREVUE et à bientôt !
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CĂŠCile -
vue par le printemps
CĂŠcile Demourgues - responsable du Marche de la Mode Vintage
Le nouveau service shopping personnalisé du Printemps Lyon. rendez vous avec Deborah, expert mode,au 04 26 03 45 11 *Service offert et sans d’obligation d’achat
sommaire
le choix d’EGO 8 question d’époque
qui aura la peau des réseaux sociaux ? 30
intérieurs
la maison dans la vallée 38
des hauts et des bas le juke-box de Marine 44 production Didier Michalet 48 des Lyonnais 56
all tech
tech tonique 62
tendance sport NUMÉRO
tête-à-tête
Hélène Lafont-Couturier : le musée, son histoire naturelle 68 Pascal Bahuaud : sur la corde raide 70 Victor Bosch, un être « irradiant » de culture 71
dans les coulisses
SOM MAIRE
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Kin Ball : les débuts d’un sport gonflé 66
justice est faite : les 24 Colonnes retrouvent leur beauté ! 72
embarquement immédiat il était une fois à Prague… 80 le Latium, authenticité et saveurs 84 une nuit à Lyon 86
gourmandises
news gourmandes 88
l’œil du galeriste
la galerie Henri Chartier présente Stéphane Guénier 91
cadre supérieur
Ludovic Noël : « Le design, c’est créer un produit qui facilite la vie de l’usager » 94
mur du son
déraison de rester 96
mon libraire m’a dit
la rentrée de la librairie La voie aux chapitres 98
notez, sortez ! 100 entre guillemets la mode et vous 106
desperate lulu
leçon de grammaire 108
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GRAPHISME�: HTTP://CULTIVERLINATTENDU.CARBONMADE.COM
L’INVITÉE DE GRAPHITI
RIVE
DROITE
9 rue du plâtre • LYON 1 tél. 04 78 28 57 94 mail. cadbury.lyon@orange.fr
le choix d’EGO
le choix d’EGO Laurie Bonnefoy, Estelle Coppens, Vincent Feuillet, Morgane Gaillard, Hélène Leclerc, Charlotte Pidou, Raphaëlle Poyet, Pauline Seigneur, Élodie Veiga
Scotch & Soda
MODE
prend ses quartiers à Lyon
Votre intérieur fait peau neuve !
DÉCO
Tendance de la décoration oblige, vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir repeindre vos murs. Inutile de prendre le risque de gâcher votre intérieur, Cendrine de C.déco est là pour ça. À l’écoute de vos attentes et de vos goûts, cette coach en décoration La marque hollandaise se trouve maintenant à Lyon, dans une toute récente boutique rue Tupin. Deux espaces distincts, le premier réservé aux hommes où l’on retrouve la ligne Scotch & Soda, tandis que la ligne Maison Scotch se laisse essayer par ces dames dans la deuxième partie de la boutique. Afin de réconcilier tout le monde autour d’une même fragrance, la marque propose un parfum mixte joliment surnommé Barfly. Scotch & Soda n’oublie pas les plus jeunes avec les collections filles et garçons que l’on peut retrouver à quelques encablures dans la boutique Laser. ReP
à votre demeure. •EV C.Déco Tél. 06 28 08 05 65
une marque à retenir MODE
SHOPPING
L’Olympique Lyonnais, lance « 1950 », sa nouvelle marque. « 1950 », date de création de l’OL, perpétue l’esprit club par le biais d’une gamme de sportswear chic. La marque sera présentée cet automne au Printemps lors d’une soirée privée réservée aux membres de l’OL business team et aux
meilleurs clients du magasin. •ReP
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1950,
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donnera tout son charme
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Scotch & Soda 31, rue Tupin • Lyon 2e
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trouve l’élément qui
Parfaite pour surprendre vos invités, cette lampe de table préfère l’énergie naturelle pour vous éclairer lors de vos dîners entre amis. Lemon Ledon by Davide Groppi chez Valcucine à Lyon.
On
NOUVEAUTÉS RENTRÉE
PRÊT-À-PORTER ET ACCESSOIRES
48 avenue de la République - 69160 Tassin la Demi-Lune 04 78 34 71 37 - cotehamptons@live.fr
le choix d’EGO
le choix d’EGO
La fripe, c’est chic
Karawan de la soie
MODE
Dépôt-vente chic à souhait, chez Lykke, on dégotte des pièces Sandro, Marc Jacob, Zadig & Voltaire et Vanessa Bruno à peine
Héritière des caravaniers de la Route de la Soie, la marque éthique Karawan installe sa première boutique lyonnaise rue Auguste-Comte. Étoles de soie, savons de plantes, ortie filée et coton équitable : 30 m2 pour découvrir l’art de vivre et le raffinement des rituels d’Orient. RP
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Karawan-authentic boutique 23, rue Auguste-Comte • Lyon 2e Tél. 09 54 34 29 10
NEWS
portées, voire de la collection actuelle. T-shirts, chaussures, robes… il y a là de quoi se vêtir de pied en cap, sac de luxe en prime. Vous hésitez ? Morgane Guyon, à l’initiative de Lykke, propose aussi un service de personal shopper : relooking complet de votre garde-robe, conseil en style, shopping… •MG
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Lykke 6, rue Bossuet • Lyon 6e • Tél. 04 72 74 10 04
Angel in Love
Se looker sans se ruiner ! MODE
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Installées depuis un an dans leur boutique quai Saint-Antoine, Marianne et Magali sont allées dénicher des nouveautés pour habiller cette rentrée. Silvian Heach, Brigitte Bardot ou la marque italienne Met font leur entrée dans la boutique 100 % filles du quai Saint-Antoine, au milieu des incontournables pièces de chez See U Soon. Le tout à des prix qui ne mettront pas votre compte en banque dans le rouge. Pour parfaire votre tenue, bijoux, ceintures, accessoires et sacs vous tendent les bras. Sans oublier les bottes en cuir Boca Chica, produit phare de cet hiver, à partir de 150 euros. Ah oui, on allait presque oublier les vestes en cuir Ventiuno. Trench noir ou perfecto camel, ces petits bijoux vous feront briller tout l’hiver. HL
SHOPPING
Le beurre corporel Body Shop, un classique : intense et onctueux pour prendre soin de votre peau. Vous vous laisserez porter par son somptueux parfum exotique à la noix de coco.
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Lundi de 14 h à 19 h et du mardi au samedi de 10 h à 19 h non stop
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Angel in Love 6, quai Saint-Antoine • Lyon 5e Tél. 04 78 69 81 92
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La crème du service
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Elysen fondateurs (© www.jpg-photography.com)
Enfants à garder, appartement de rêve à dénicher, voiture à réviser… laissez Elysen gérer tout ça pour vous. Elysen ? La première conciergerie privée de luxe à Lyon. Son équipe est joignable 24/24 h et 7/7 j, pour la vie de tous les jours comme pour les envies excentriques. Ce prestataire haut de gamme vise une clientèle désireuse de déléguer l’intendance du quotidien, les démarches fastidieuses et de dégoter des produits d’exception pour ses loisirs. De 100 euros par mois pour les services basiques à moult offres sur mesure, Elysen s’adapte avec souplesse à vos désirs. Et si vous séchez toujours pour l’anniversaire de votre copine, nul doute que les bons cadeaux d’Elysen lui feront plaisir. PS
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Elysen 31, rue de Brest • Lyon 2e • www.elysen.com
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Laser, encore une histoire
© Romy Esther
Depuis 27 ans rue Édouard-Herriot, Laser s’est s’installé mi-août rue des Quatre-Chapeaux. Marie, créatrice de cette enseigne multi-marques avec son mari, avait envie d’une « nouvelle histoire pour une dizaine d’années ». On retrouve les ingrédients qui ont fait leurs preuves, mais avec un concept resserré : les juniors de 6 à 18 ans ; plus de layette, donc. Un cadre de bois clair et de béton ciré. Les marques préférées des juniors : Diesel, Monclerc, Swilddens, Scotch and Soda, Hartford… et, c’est une nouveauté, Zadig et Voltaire. C’est branché et haut de gamme. Fin août, les doudounes étaient déjà prises d’assaut ! FM Laser 11, rue des Quatre-Chapeaux • Lyon 2e • Tél. 04 78 37 36 42
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BMW s’installe confortablement sur le marché du coupé quatre portes avec sa nouvelle série 6 Gran Coupé. 6 e Avenue
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Perle du net, ce site est une véritable communauté de créateurs, vous pouvez vendre mais aussi acheter, comme ces collants de la ligne BZR imaginés par une créatrice américaine. Etsy.com
le choix d’EGO
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T-shirts sous acide
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Farrah Fawcett sur un skate ou sérigraphies d’artistes de street art : ça fleure bon la culture urbaine et le vintage chez Barbiturik. La jeune marque lyonnaise impose son style chez Royal Racer, à grand renfort de t-shirts fabriqués en coton bio. •MG
Il est frais mon lait ! Il est frais ! NEWS
Royal Racer 12, place maréchal Lyautey • Lyon 6e • Tél. 04 78 52 33 62
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Parfaite pour la préparation au maquillage mais aussi invisible, la base Mister Smooth par Givenchy lisse et gomme les petites imperfections grâce à sa texture agréable et légère. © DR
Foscarini édite un nouveau concept de lampe. La Stewie de Luca Nichetto aussi novatrice au niveau de la luminosité que du design. Même éteinte elle sublime un intérieur. Chez Maison Home Design
Exit les briques, fini l’UHT, on veut du lait frais, du vrai ! Ça tombe bien, tout autour de Lyon, de drôles de distributeurs ont fait leur apparition. À Dardilly, Sainte-Foy-lès-Lyon, Craponne, Tassin la Demi-Lune et Saint-Genis les Ollières, les agriculteurs ont lancé une initiative pratique et sympathique. On met ses piécettes dans la machine, on place sa bouteille et on se régale de lait cru tout droit sorti du pis de la vache. C’est crémeux, c’est frais, c’est goûtu à souhait et ça fait du bien aux petits producteurs. What else ? MG
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Toujours de nouvelles marques
au Printemps Yves Salomon, le pape de la fourrure, débarque à Lyon et c’est au Printemps. De nouvelles marques font aussi leur apparition comme ba&sh et Hackett, pour les hommes. On attend avec impatience les soirées privées de présentation des tendances mode et des pièces incontournables de la saison, sur invitation.
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Prix de base 1 euro/1 litre (0,20 cts = 20 cl)
www.lafontainealait.com
Du lundi au samedi, de 9 h 30 à 19 h 30
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Le Printemps Place de la République • Lyon 2e
le choix d’EGO
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Serge Lutens s’offre à nous et nous conte un fragment de son enfance, à travers Santal Majuscule aux essences indiennes rares.
Pas de doute cette nouvelle boutique a l’esprit british, Héritage, propose aux Lyonnais une gamme de vêtements chic, élégante et casual avec des marques telles que Saint James ou Burlington. Au sous-sol, un atelier maroquinerie vous attend pour concevoir vos accessoires, idéal une personnalisation totale. EV Héritage 4, rue de Constantine • Lyon 1er
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Félicitations
Nagabbo ! On ne présente plus
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Nagabbo Opticiens. Depuis 1942, l’enseigne propose des collections prestigieuses et un service de haute qualité. Si ce travail est reconnu à Lyon, il l’est aussi dans toute la France puisque Nagabbo a reçu le prix national de l’opticien de l’année. Une belle récompense pour toute l’équipe. •EV
Nagabbo Opticiens 13, rue Émile-Zola • Lyon 2e • Tél. 04 78 37 43 77
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Une rentrée chargée pour Upper Shoes
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British Style
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Pour la rentrée, Vincent Chauvin, M. Upper Shoes, a décidé de s’agrandir. En effet, une nouvelle boutique a ouvert au 14, rue Gasparin tandis que celle de la rue Jean-de-Tournes se consacre au nec plus ultra du soulier masculin, John Lobb entre autres. Celle de la rue de Brest fera, elle, le bonheur de ces dames avec l’arrivée prochaine de très belles marques encore tenues secrètes. Enfin, l’outlet se déplace au 4, quai de la Pêcherie. Up by Upper Shoes, une boutique expérimentale où on trouvera des vêtements de marques peu présentées en France, histoire d’accessoiriser les chaussures. Une vraie volonté de bousculer les codes. EV
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11 RUE DES 4 CHAPEAUX LYON 2e TÉL. 04 78 37 36 42
le choix d’EGO
le choix d’EGO
Un centre Endermo spa à Lyon L’entreprise LPG, leader mondial de la stimulation cellulaire, a confié à Corinne Malikian-Debourg le soin d’ouvrir un espace beauté anti-âge dans le 6e arrondissement à Lyon. Mécano-stimulation, lipomodelage et haute technologie sont au service de la lutte contre le vieillissement de la peau. Vous y trouverez des appareils ultra performants comme le cellu M6 « endermolab » ou encore le « Huber Motion Lab », qui vous fera travailler en trois dimensions pour vous redonner une silhouette mince et élancée en un temps record ! AE
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Une collection pleine de secrets. La ligne de fine joaillerie de la marque qu’on ne présente plus vous réserve quelques coups de cœur. Et comme dirait Cécile : « J’adore ! ». Chez Rita & Zia
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Endermospa LPG • Centre Corinne Malikian 81, rue Garibaldi • Lyon 6e • Tél. 09 52 03 15 58
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La Nouvelle Clio débarque Depuis 1990, la Clio a envahi les rues de Lyon. Aujourd’hui, plus de vingt ans après, une nouvelle version de l’un des produits phares de Renault fait son apparition. La Clio 4 s’offre un nouveau souffle avec un design aux courbes dynamiques et fait le plein d’innovations. Caméra de recul, boite automatique à double embrayage six rapports, mais la grosse nouveauté réside dans le R-Link. Une tablette numérique de sept pouces intégrée à votre voiture vous permettant ainsi de vous connecter à Internet. Belle évolution pour un classique. EV
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Les chaussettes rouges ne sont plus une exclusivité du Pape. Pour un look en avance d’une saison, rendez-vous sur le site meschaussettesrouges.com SHOPPING
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La dernière née de Rolex est imaginée pour les grands voyageurs. Une montre ingénieuse munie d’un double fuseau horaire et d’un calendrier annuel. Modèle Sky Dweller chez Maier et Augis.
GRAPHISME & PHOTOS�: HTTP://CULTIVERLINATTENDU.CARBONMADE.COM
Sensation de Soi vous invite au voyage... Celui des sens et des Sensations, dans l’esprit des Riads Marocains : découvrez un hammam traditionnel aux 3 chaleurs, profitez du bienfait de la détente et des soins aux saveurs de l’huile d’argan et de notre gamme orientale.
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52, rue Sala 69002 Lyon Tél. 04 72 31 08 70 sensationdesoi@sensationdesoi.com www.sensationdesoi.com
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19,80 euros
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de la carte postale
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L’eau de Parfum by Carita, une fragrance aux senteurs orientales et florales qui habille le corps d’un voile sensuel et subtil.
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Mazalt c’est la nouvelle marque lyonnaise créée par Caroline Mayen. Des sacs 100 % faits main, des combinaisons de couleurs, de formes et de matières. Pièces uniques à découvrir sur sac-mazatl.tumblr.com
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Voyage en étage Envie de changer de latitude ? Prenez d’abord un peu d’altitude en gravissant les marches qui conduisent à la spacieuse et feutrée agence Directours. Après les Champs-Élysées, c’est sur l’artère centrale lyonnaise que le tour-opérateur spécialiste du sur-mesure a ouvert un espace de conseils. Louna, Caroline et Marie-Julie vous accueillent du lundi au samedi pour papoter de vos projets de week-end ou de safari. Avec l’Afrique australe et l’Amérique du Sud en nouveautés remarquées, Directours couvre quasiment tout le globe. Des destinations testées et approuvées, y’a plus qu’à choisir… CP Directours 7, rue de la République (1er étage) • Lyon 2e Tél. 04 78 30 36 80 • www.directours.com
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Glaner des infos à droite et à gauche pour ne pas arriver complètement vierge en foulant pour la première fois le sol lyonnais, c’est bien. Avoir en mains un outil complet et pratique, c’est encore mieux pour apprivoiser la « bête ». Choisissez donc le guide S’installer à Lyon Saône-Rhône de Jacques Boucaud, journaliste lyonnais, paru aux éditions Héliopoles. Cette collection se présente comme « l’anti-guide touristique » et dépoussière le genre grâce à une approche factuelle et pragmatique. Du global au plus précis, soit du week-end de repérage au cahier pratique du déménagement. Entre deux, passage en revue du cadre de vie, du logement, des transports, de l’offre de santé, du scolaire, de l’économie, de la culture et des loisirs… le tout émaillé de cartes, de chiffres, de témoignages et d’informations actuelles et prospectives. CP
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le choix d’EGO
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photos © Sabine Serrad
34 cours d’Herbouville 69004 lyon / Tél. 04 78 28 50 82 / fax 04 78 27 25 03 / www.ambianceconcept.fr
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le choix d’EGO MODE
Un Lyonnais remporte
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le concours Lépine À tout juste 31 ans, Mathieu Houzé, lyonnais, vient de remporter le prestigieux concours Lépine pour son invention d’abri pliable. © DR
L’idée lui vient en 2010 alors qu’il
Une nouvelle boutique pour
dort dans une yourte. Il imagine
Xerri
créer une sorte d’abri en forme de coupole qui soit facilement pliable
Xerri ouvre sa seconde adresse en centre ville. La boutique organisée comme un spacieux et luxueux dressing propose de nombreuses marques de mode et de créateurs parmi lesquelles se trouvent Pierre Balmain, Red Valentino, MM6 Martin Margiela ou Bruuns Bazaar. La boutique présente une véritable sélection d’articles tendance et raffinés ambiancés par couleurs. Accompagnée de conseils pointus c’est une adresse précieuse pour les virées shopping des modeuses de Lyon et d’ailleurs. LB
et transportable. Après de long mois de travail et poussé par ses amis, il se présente au concours Lépine et rafle le premier prix. À présent,
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ce jeune inventeur se consacre à la
Xerri 4, rue des Archers • Lyon 2e
mise en point d’un prototype en vue d’une future commercialisation. •HL
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Revlon habille vos ongles. Deux teintes métalliques pour les assortir à vos bijoux et autres accessoires.
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Le College Hôtel décroche une quatrième étoile
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Piaget vous fait voir la vie en rose avec les chefs d’œuvre de la nouvelle collection. Piaget Rose chez Maier Joaillerie.
Ça y’est, c’est fait ! Le College Hôtel, situé dans le 5e arrondissement, a passé haut la main l’examen de la quatrième étoile et rejoint ainsi le rang des hôtels de classe supérieure. L’audace de Jean-Luc Mathias et de Marianne Borthayre, les concepteurs, a payé. Trois années de chine ont été nécessaires pour réaliser ce design unique. L’hôtel aux 39 chambres toutes vêtues de blanc vous plonge dans une étonnante ambiance pleine de contrastes : entre l’encrier du vieux bureau et les dernières technologies. À découvrir as Saône as Possible ! HL
College Hôtel 5, place Saint-Paul • Lyon 5e • Tél. 04 72 10 05 05
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PHOTOS GILLES DEFAIX / MARINE PALAYER
Nouvelle Boutique 13, rue Emile Zola 69002 Lyon 04 78 37 43 77 w w w. n a g a b b o . f r
le choix d’EGO
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Une concession
à l’image d’Audi
Le groupe Delorme a délaissé son espace de Vaise pour intégrer, à Limonest, un bâtiment futuriste, baptisé Terminal et dédié exclusivement aux véhicules Audi. Les clients de la firme aux quatre anneaux pénètrent dans un écrin élégant et ultra-moderne. À l’intérieur, le concept d’espaces incurvés, né des circuits automobiles d’antan, trace des ambiances sobres et luxueuses. Et si le design fait penser à une boutique de luxe… c’est que l’acheteur doit prendre le temps d’admirer et de se renseigner sur les 35 véhicules exposés. VF Audi 40, chemin de Paisy • Limonest • Tél. 04 72 20 60 60
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Le site est ouvert du lundi au samedi de 7 h 30 à 19 h 30.
Direction SHOPPING
bien-être !
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Escale 22 embarque ses clients dans divers univers selon les soins, mais tous ont pour destination la détente. Toujours à la pointe des nouvelles
Pour des cheveux fatigués après l’été rien de mieux que l’incontournable masque Quintescence de Leonor Greyl. Il pallie tous les traumatismes grâce à son nectar nourrissant naturel.
des traditionnels UV, un traitement de raffermissement et d’amincissement. Pour cela différentes techniques sont associées comme la radiofréquence, le Cellu M6 Endermolab. La stimulation des cellules et des tissus est telle que l’on peut espérer perdre jusqu’à deux tailles ! Le tout, sans chirurgie, pas si mal ! •EV Escale 22 22, boulevard des Brotteaux • Lyon 6e • Tél. 04 82 53 03 38
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technologies, le centre propose en plus
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© Franklin Azzi Architecture
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SHOPPING
Pour une rentrée tout en douceur, équipez les cartables de vos petits travailleurs avec tablettes et bâtons au chocolat, à retrouver chez Pelen, avenue de Saxe.
Hâvre
de gastronomie
Publi-reportage
SOFITEL LYON BELLECOUR
La renTrée rime avec nouveauTé au resTauranT Les Trois Dômes Conquis par le challenge de remplacer Alain Desvilles et de porter toujours plus haut l'excellence du restaurant étoilé les Trois Dômes, Christian Lherm prend la direction des cuisines de l’hôtel Sofitel. Originaire de Lyon, Christian Lherm fera une grande partie de ses classes à Paris auprès de Chefs étoilés. En 1992, il rejoint la tour du crayon lyonnais, et y restera 20 ans. Aujourd’hui, c’est un nouveau défi qui commence, un nouvel élan qui repose sur trois notions principales : respect, simplicité et beauté.
A vos marques,…prêt...
Brunchez ! C’est la rentrée pour le traditionnel Brunch du dimanche : au sein de notre restaurant gastronomique Les Trois Dômes, venez profiter d’une vue splendide sur la ville ainsi que d’un vaste et gourmand buffet qui ravira vos papilles, de 12h30 à 14h30 ! Que vous soyez salés ou sucrés vous serez comblés !
« La qualité du produit est la base fondamentale en cuisine. Il est important de respect le produit que l’on travaille et son goût. J’aime travailler des produits nobles, de saison de manière moderne tout en gardant une base classique. La cuisine doit être également belle à regarder… d’autant aux Trois Dômes où le regard plongeant sur la ville doit se
prolonger dans l’assiette.» Ainsi, Christian Lherm travaille une carte saisonnière, autour du pistou en été (Roulade de sole, espuma safrané, pesto et minestrone de légumes….), ou de la Saint-Jacques en hiver (tartare d’huître et Saint-Jacques.) Parés de son produit de prédilection, le foie gras, qu’il aime travailler en sucré/salé, ses plats nous promettent de riches palettes de saveurs. L'expérience plaisir des sens est aussi plaisir des yeux : dans une ambiance exquise et contemporaine, habillée de tons bruns et argentés, Le restaurant les trois dômes nous offrent en spectacle un incroyable panorama sur la ville et le Rhône. Une vue à couper le souffle ! Lyon, capitale éternelle de la gastronomie, cité inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco a sans doute inventé l’art de vivre. Sofitel le porte ici à son excellence.
20 quai Gailleton – 69002 Lyon Tel. 04 72 41 20 97 Du mardi au samedi de 12h à 13h45 et de 19h30 à 21h45
www.les-3-Domes.com
le choix d’EGO
le choix d’EGO NEWS
Et au milieu coule rivière Mais quelle est cette agitation qui règne sur les bords de Saône ? Si vous vous posez la question, la Maison du projet Rives de Saône a la réponse. Fichée à l’angle du pont Maréchal-Juin et du quai Saint-Antoine, cette éphémère cabane sur pilotis conçue par l’architecte Didier Faustino, a pour mission d’accueillir une série d’expositions et de rencontres, pendant un à deux ans. Celles-ci permettent de découvrir ce que seront les rives de Saône de
© Jacques Léone
demain, séquence par séquence : un mélange d’art, d’architecture et de nature, en milieu urbain. •EC
Ouvert tout l’été le mer, sam et dim de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h
Cream Workshop, Tout beau, la cream de la cream
Dans ce workshop fraichement installé rue SergentBlandan, on trouve une sélection de t-shirts, débardeurs et hoodies pour elle et lui. En rayon, des pièces de qualité et des couleurs qui rompent avec l’ordinaire du t-shirt Do It Yourself. Derrière le comptoir, le logo, la photo ou un simple texte est imprimé à la demande. Le tout dans des matières nouvelles et respectueuses de l’environnement (fibres de bambou et d’eucalyptus, coton bio). En manque d’inspiration ? Cream WorkShop propose aussi ses propres créations et celles de jeunes artistes talentueux. RP
tout neuf
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Cream Workshop 38, rue Sergent-Blandan • Lyon 1er
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MODE
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Deux ans de travaux, quatre niveaux, 12 000 m2 dédiés à la mode. Voilà comment résumer le faramineux chantier entrepris par les Galeries Lafayette. Et on ne va pas s’en plaindre ! Les femmes seront séduites par un grand espace de chaussures, sans parler de l’arrivée des nouvelles marques : COS, Les Petites, Michael Kors. Les hommes ne seront pas en reste. Ces messieurs pourront retrouver dans les 2 500 m2 qui leurs sont dédiés, Club Monaco (en exclusivité pour les Galeries Lafayette), Hugo Boss, Armani Colezioni ou Schott. Les plus gourmands seront ravis de la venue du chocolatier pâtissier Pierre Hermé Paris et ses délicieux macarons. EV
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Galeries Lafayette Centre Commercial Part-Dieu • Lyon 3e
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Publi-reportage
SECRETS
DE RENTRÉE
“APPRENDRE À SE MAQUILLER, C’EST AVOIR LES CLÉS DE SOI-MÊME”.
Attaquez la rentrée en beauté, avec Silvya Terrade LES CONSEILS BEAUTÉ DE SILVYA
Apprendre à choisir les couleurs qui mettent en valeur (maquillage et vêtements) :
"Le maquillage n’est pas une simple juxtaposition de couleurs. Il est lié aux saisons, à la carnation, à la couleur des yeux et des cheveux. C’est un art subtil qui offre de grandes récompenses à celles qui savent le pratiquer". Comprendre qu’à chaque âge correspond un maquillage différent :
"Je me maquille ainsi beaucoup moins qu’auparavant". Passer à l’acte, en apprenant les bons gestes :
""Trop de personnes se laissent intimider, trouvant trop compliqué de choisir des couleurs et des produits adaptés, d'une part, et de les appliquer, d'autre part. Or, apprendre à se maquiller, c’est tout simplement avoir les clés de soi-même…"
Qui dit “rentrée”, dit “nouveau départ” : c’est le moment idéal pour faire le point sur les couleurs-phare du maquillage de l’automne-hiver 2012, mais aussi de s’offrir un soin du visage, de dorloter les épidermes. Grâce à deux nouvelles adresses, Silvya Terrade rend tout cela possible et accessible !
C’est en lionne que Silvya Terrade fait sa rentrée. La directrice de l’école d’esthétique et de cosmétologie qui porte son nom a lancé deux adresses malignes dans le 6e arrondissement, que toute fashionista qui se respecte devrait connaître : l’institut de beauté Aline De Genies et l’ Atelier de maquillage, un lieu unique à Lyon où découvrir les techniques et les astuces pour sublimer un visage et trouver son style. L’institut Aline de Genies, baptisé en l’honneur de la grand-mère de Silvya Terrade, propose tous les soins classiques, une prise en charge de la minceur ainsi que des massages, le tout à des prix très doux. Avec l’ouverture de cet institut, prendre soin de soi devient plus
démocratique et s’inscrit dans une démarche régulière, sans pour autant malmener son budget. Quant à l’Atelier de maquillage, il décline le maquillage sous toutes ses formes : cours d’automaquillage (en deux séances), mise en beauté, make-up de mariage, soirée girly, enterrement de vie de jeune fille, extension de cils, transformation… Sans oublier, l’indispensable conseil en couleurs, réalisé avec une professionnelle : Il permet d’identifier les couleurs qui vous rendent belles, qu’elles soient chaudes ou froides, qu’il s’agisse de la palette printemps, été, automne ou hiver. Finis les faux pas et les “Ce que tu as mauvaise mine aujourd’hui !”… Merci qui ? www.latelier-maquillage.com
INSTITUT ALINE DE GENIES
L’ATELIER DE MAQUILLAGE
53 rue Masséna Lyon 6e Tél. : 04 72 37 28 95
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40 rue Tête d’or, Lyon 6
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QUI AURA LA PEAU DES RÉSEAUX SOCIAUX ? Virginie Coutière
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46, rue Saint-Georges. Une pluie torrentielle. C’est dans un petit bistrot rétro, La limonade de Marinette, que je suis invitée à un drôle d’événement : un brunch quizz. À peine rentrée, Cécile Atallah, la responsable de l’événement m’accueille et me présente le concept. Nous sommes une dizaine dans une petite salle bondée à vouloir tester nos connaissances sur le 5e arrondissement de Lyon. Les participants se connaissent pratiquement tous, du moins virtuellement. Ce fameux brunch quizz est en fait un événement organisé par Wittyplace, un réseau social tout neuf créé il y a un an et demi par Cécile. La particularité de Wittyplace est de proposer un système d’agenda partagé entre amis. C’est aussi de sélectionner les bonnes adresses dans le quartier en faisant se rencontrer ses membres autour d’événements ou de passions communes. Le quizz est devenu l’un des événements incontournables du réseau et a su fidéliser quelques « witties ». monde est
Un seul réseau vous manque et le dépeuplé. Youtube, Facebook, Twitter font partie intégrante de nos vies. Partager ses dernières photos de vacances, renouer avec un vieil ami, poster sa dernière réalisation vidéo ou discuter de sa passion pour le vin. Les usages des réseaux et plateformes sociales sont multiples et quasi infinis. On se sent coupé du monde quand on n’y a pas accès et un peu « has been » quand on n’en fait pas partie. Et peu à peu, Facebook a fait beaucoup de petits, aussi bien à l’échelle planétaire que locale. Sommes-nous déjà saturés par ces réseaux sociaux numériques ? Rencontre avec un réseau lyonnais et réflexion sur l’avenir de nos interactions numériques.
LE RÉSEAU VIRTUEL POUR UNE VIE DE QUARTIER RÉELLE
« Wittyplace est né d’un besoin de partager son agenda car c’est très souvent la croix et la bannière d’organiser des sorties avec des amis » explique Cécile. L’idée est donc d’inviter ses amis en un clic. Il n’y avait d’ailleurs pas vraiment de fonction comme celle-là avec les réseaux sociaux actuels. » Cette ancienne ingénieure a mûri le projet pendant près d’une année avant de se lancer. Aujourd’hui, Wittyplace compte une cinquantaine de membres et environ 9 000 à travers la France. Certains, comme Laure, se sont inscrits pour le quiz, d’autres comme Florian et Benjamin, par connaissance. De manière générale, les witties sont jeunes et actifs. Ils ont en majorité entre 25 et 40 ans. Le partage des loisirs est clairement l’aspect recherché par Cécile Atallah : « Wittyplace regroupe trois aspects : la localité – les internautes peuvent voir la distance qui les sépare des autres membres –, le temps, avec l’agenda partagé, et la vie de quartier. » D’où son nom qui évoque l’esprit (witty) de quartier. On est bien loin du modèle de réseau global et généraliste instauré par Facebook. Les réseaux sociaux comme Wittyplace seraient-ils de trop dans l’univers déjà surchargé des plateformes en ligne ou marquent-ils une évolution du genre ?
DES RÉSEAUX TENTACULAIRES Le sujet des réseaux sociaux semble tellement vaste que même les experts s’y perdent un peu. On a souvent plus de questions que de réponses, du fait qu’il s’agit d’un phénomène très récent. Mais revenons à la définition ou au moins une des définitions des réseaux sociaux. Selon Valérie Laroche, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’IUT Lyon 3, il s’agit d’un « espace permettant des interactions entre des individus ou des organisations sociales. Il sert la sociabilité des individus ». Selon une étude Médiamétrie publiée en juillet 2012, 99 % des Français connaîtraient au moins un réseau social et 77 % serait inscrits sur au moins un réseau. Ordinateur, tablette, smartphones, les moyens de se connecter sont multiples. Les réseaux qui remportent la palme sont bien entendu Facebook avec plus de 700 millions d’utilisateurs à travers le monde, mais également Twitter, Youtube ou encore Viadéo pour la France. Comme les boîtes de nuit ou les restaurants, les réseaux sociaux connaissent des phénomènes de mode. Certains réseaux, comme MySpace, n’ont plus la cote. D’autres, comme Twitter, Tumblr, ou Google+ sont en pleine expansion. Comment pourraiton définir la réussite d’un réseau social ? Selon Valérie Laroche, « Facebook doit son succès à son audience, à sa notoriété, au fait qu’il fut le premier à permettre des interactions numériques accessibles à tous, Twitter à sa simplicité d’utilisation ». Pour Benjamin, membre de Wittyplace, l’intérêt d’un réseau social est aussi son nombre d’utilisateurs. Plus ceux-ci sont nombreux, plus il sera intéressant de s’y connecter. Le but essentiel d’un réseau social numérique est l’interactivité, et ce dans n’importe quel domaine.
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QUI AURA LA PEAU DES RÉSEAUX SOCIAUX ?
À LA RECHERCHE DES NOUVEAUX CONCEPTS À l’image de Wittyplace, les concepts de réseaux sociaux fleurissent. Pour ce dernier, le défi est de proposer un réseau dont l’intérêt est, au contraire de Facebook, sa limite géographique, c’est-àdire, le quartier. Autre exemple lyonnais, autre concept : celui d’Artilinki, une plateforme dédiée à l’art. Mickaël Fleury, le concepteur, a lancé sa plateforme en 2010 pour partager des travaux et l’art sous toutes ses formes. Depuis, le site a remporté de nombreux prix et comptabilise environ 3 500 adhérents. D’autres concepts plus loufoques existent sur la toile comme Super Marmite qui permet de partager des plats qu’on a faits chez soi. Un euro la part de tarte pour votre voisin du 6e. Partout, la même envie. Créer du lien, un concept à la mode. Quelles sont les conséquences de la multiplication des réseaux sur ce lien social ? Pour Valérie Laroche, « La multiplicité des réseaux va demander de la part des internautes une sélection en fonction de leurs usages. Ils vont devoir apprendre à connaître les bons réseaux adaptés à leurs besoins et il va falloir qu’ils sachent clairement pourquoi ils y vont (pour partager un centre d’intérêt, pour se raconter, pour échanger À l’usage, notre démarche a donc évolué et les internautes sont devenus plus des bons plans, pour trouver l’âme sœur, pour méfiants vis-à-vis des plateformes sociales. Les médias ne se sont pas privés participer à une communauté dans laquelle ils de relayer les histoires malheureuses survenues aux internautes imprudents : s’investiront physiquement…). La réponse à ces licenciement, fêtes improvisées. Les informations et données personnelles questions les amènera à aller sur tel ou tel réseau deviennent difficilement contrôlables car elles peuvent être diffusées par nos social ». propres contacts, sciemment ou non. Mais tout n’est pas noir. « C’est une question
APPRENDRE À GÉRER SA PROPRE COMMUNICATION
d’éducation. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, on a érigé la communication au niveau individuel. On peut alors mettre en valeur certaines choses, faire des focus » affirme Cécile Atallah. C’est aussi un moyen de mettre les personnes en relation très rapidement. Certains, comme Téo, 20 ans et photographe débutant, ont bien compris l’intérêt : « Je cherche à faire connaître mon travail tout d’abord, mais j’essaie en même temps d’être un personnage attachant. Je mets en avant des traits de ma personnalité que je souhaite montrer : côté délirant, à côté de la plaque, etc. Facebook est l’opportunité rêvée pour les personnes comme moi qui essaient de se démarquer dans leur travail, puisque Facebook est une sorte de bouche à oreille… ». Néanmoins, on peut regretter que la communication individuelle se substitue à la liberté d’expression des utilisateurs. C’est le revers de la médaille. « Les réseaux répondent au besoin de sociabilité des individus. Il y en a autant car un individu possède plusieurs faces sociales qu’il est difficile d’amalgamer, indique Valérie Laroche. Un individu peut faire la fête et diffuser ses images auprès des personnes présentes lors de cette manifestation, mais il vaut mieux qu’elles ne soient pas accessibles aux recruteurs, car cela suppose deux faces sociales différentes. L’expression de soi ne peut pas être toujours publique sinon on risque des incompréhensions et des malentendus. »
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QUI AURA LA PEAU DES RÉSEAUX SOCIAUX ? LA MORT DES RÉSEAUX SOCIAUX ? Perte de liberté d’expression, des contacts physiques, absence de contrôle des informations privées, saturation des contenus ? On est loin des débuts idylliques des réseaux sociaux numériques. Pour Hervé Kabla, directeur général de blogAngels, agence de communication dédiée aux réseaux et médias sociaux, ces derniers sont arrivés à maturité. Ils amorceraient même leur déclin. Dans son article, « 2012, la fin des médias sociaux ? » il explique : « Quatre phénomènes menacent en effet la pérennité des médias sociaux : l’explosion exponentielle des contenus, la saturation des utilisateurs, l’évolution des interfaces et la banalisation du Web conversationnel ». Pour résumer la pensée de l’auteur, les réseaux sociaux seraient déjà menacés par la saturation des contenus conversationnels qu’il qualifie de « pollution numérique ». Hervé Kabla part également du principe que la multiplication des réseaux sociaux entraîne une lassitude de la part de l’utilisateur. Pour des raisons de concurrence, les plateformes et réseaux sociaux évolueraient sans prendre réellement en compte les besoins et les attentes des utilisateurs. « Prenez Facebook : de nouveaux profils, un flux d’actualité revu et “amélioré” lors de la dernière conférence F8. Mais à quoi bon ? Qui utilise vraiment le flux en temps réel ? Qui n’a pas senti, en réalité, une baisse sensible de son lectorat parmi ses amis ? » Sans être aussi pessimiste, il semblerait que le modèle des premiers réseaux sociaux généralistes comme Facebook soit arrivé à maturité. Beaucoup d’utilisateurs se sont aperçu qu’ils ne prenaient plus la peine de contacter et rencontrer leurs « amis », se contentant souvent de lire leurs statuts ou de regarder leurs vidéos. De fait, de nombreuses études sur le sujet montrent que les liens sociaux n’ont pas été particulièrement bouleversés1. « La plupart des “amis” sont des personnes que l’on a croisées au moins une fois dans la vie réelle (…), affirme Valérie Laroche. On a, par contre, plus de facilité pour conserver des liens faibles avec des anciens amis ou collègues, et les réseaux sociaux permettent d’agrandir notre territoire puisqu’il est facile de communiquer avec des individus à l’autre bout de la planète. » Mais il ne faut pas perdre de vue qu’ils sont avant tout des outils et qu’ils sont amenés à évoluer sans arrêt avec les usages. On peut néanmoins constater une spécialisation des réseaux sociaux, géographiques ou thématiques. Les réseaux sociaux généralistes, qui reposent sur le concept de partage sans définir de frontières précises, cèdent peu à peu la place à des réseaux plus spécialisés tels que Twitter, Linkedin et consorts. Comme le souligne l’étude de Médiamétrie, les internautes se dirigent vers les plateformes sociales avec de réelles attentes et une idée de ce qu’ils vont partager. Rétablir des frontières aussi bien thématiques que géographiques serait alors un moyen de recréer du sens dans l’échange avec l’autre. De même que le web conversationnel tend à se diluer dans tous les types de contenus liés au web (presse en ligne, e-commerce, etc.), l’échange social numérique se banalise. Il est trop tôt et même impossible de dire vers quoi les réseaux sociaux se dirigent. À mesure que nous découvrons d’autres outils de sociabilité numérique, ces derniers sont amenés à changer et à évoluer en fonction de nos pratiques. Pas de panique, donc. Il y a toujours une vie après les réseaux sociaux.
1 – « Isolement social et nouvelles technologies. Quel est l’impact d’internet et des téléphones mobiles sur les réseaux sociaux des Américains ? », Hampton K., Sessions L., Her E.A., Rainie L., novembre 2009
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ET VOUS, QUE PENSEZ-VOUS DES RÉSEAUX SOCIAUX ? Propos recueillis par Laurie Bonnefoy
Thierry
37 ans, chauffeur de taxi Je suis un passionné de moto et j’ai trouvé par les réseaux sociaux une façon simple et rapide de partager cet amour avec des gens du monde entier. Je suis très présent sur les forums dédiés aux deux-roues et un peu moins sur Facebook. Dans un cas comme dans l’autre je n’expose jamais ma personne mais seulement une partie de ma personnalité, celle de motard. Les réseaux sociaux sont un très bon moyen d’échanger et de diffuser des informations comme les dates et lieux des conventions, car on peut directement s’adresser à une communauté définie de passionnés.
Victoria
27 ans, esthéticienne Je me connecte tous les jours, plusieurs fois par jour, parfois je reste connectée en continu sur les réseaux sociaux. Pour moi c’est une façon simple et amusante de garder contact avec les gens et d’avoir des nouvelles. J’utilise uniquement Facebook, je suis la vie des gens comme on suivrait un feuilleton télévisé. Malgré le fait que cette exposition plus ou moins publique de ma vie et de celle des autres me dérange un peu, je ne pourrais pas aujourd’hui vivre sans Facebook. J’aurais le manque de cette mise en scène de la vie des gens qui, même si je l’avoue rarement, me passionne.
Anaïs
22 ans, assistante chef de projet en communication Je suis présente sur de nombreux réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook, Instagram, Pinterest, Tumblr… Pour moi ces plateformes sont un moyen d’échanger de l’information, des bons plans et des coups de cœur. J’aime le buzz, trouver la vidéo marrante qui fera un maximum de vues et la partager avec mes amis. Je pense qu’il y a dans cette démarche une certaine volonté d’être toujours à la pointe de l’actualité média et hors média, de montrer aux autres que les tendances c’est un peu nous qui les créons.
Rémy
19 ans, étudiant 1re année en commerce et management Au fond je n’aime pas les réseaux sociaux, mais je les utilise quand même. Sur Facebook j’ai peu d’amis, une seule photo et quasiment aucune publication. Mais je ne peux pas me permettre de ne pas avoir de compte, aujourd’hui, par exemple, si l’un de mes professeurs est absent et que, du coup, je n’ai pas cours, c’est par Facebook que je l’apprendrai grâce aux publications des autres à destination de notre promotion. Il en va de même pour les soirées et même les réunions de travail. Facebook est aujourd’hui un réel outil de communication, bien plus utilisé par les jeunes que les appels et les sms.
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La maison dans la vallée Estelle Coppens • Photos Studio Erick Saillet
Dans la catégorie « On n’est jamais mieux servi que par soi-même », voici la maison panoramique du couple d’architectes Caroline Barrès et Thierry Coquet. Elle est nichée dans la verdure de la vallée d’Azergues, en pays Beaujolais et ressemble comme deux gouttes d’eau à ce que pourrait être la maison du bonheur. Visite, entre les branches. Ce pourrait être une cabane de jardin, en très amélioré et avec tout le confort, tellement cette maison semble légère, posée en toute discrétion au milieu du paysage. Nombreux sont ceux qui passent devant elle sans même la voir, du fait de sa transparence. Ses concepteurs, Caroline Barrès et Thierry Coquet, se sont inspirés de la Farnsworth House de Mies van Der Rohe et de la Glass House de Philip Jonhson pour concevoir leur nid familial qui abrite également leur agence d’architecture. Ils l’ont avant tout voulu en osmose avec la nature environnante : 200 mètres carrés de surface dont les quatre faces sont vitrées dans leur intégralité, baies coulissantes, forme monolithique, lignes minimalistes. Aucun obstacle visuel n’entrave la vue sur l’extérieur. La hauteur généreuse du volume intérieur permet d’augmenter la surface de vitrage extérieur et, donc, l’effet panoramique. Difficile d’imaginer que la maison est située dans un bourg, car elle est bien protégée par la végétation d’un jardin de deux hectares, riche en peupliers et bambous, et dans lequel s’épanouit un superbe saule pleureur, maître de l’étang. « Les arbres sont nos rideaux, on pourrait même dire qu’ils remplacent les murs, s’amuse Caroline Barrès, ce qui amplifie l’impression d’espace. Nous vivons au rythme des saisons. »
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Le terrain, découvert à la faveur d’une balade dominicale, étant situé en zone inondable, les architectes ont eu l’idée de hisser l’habitation sur des pilotis de 80 centimètres de hauteur, pour la mettre au sec. On accède ainsi à la maison en gravissant quelques marches. Une contrainte qui donne du caractère à l’ensemble, tout en magnifiant encore le panorama. L’armature de la maison, de la toiture au plancher, est en acier. Des débords de toit de deux mètres protègent le logis des rayons du soleil d’été, mais aussi les baies vitrées des salissures. De plus, en hiver, quand le soleil est bas, ces avancées de la toiture produisent un effet de serre qui chauffe naturellement la maisonnée. « Durant les belles journées hivernales, même quand le thermomètre affiche moins 15°, nous n’avons pas besoin de mettre en marche le chauffage », explique la maîtresse des lieux. Vivre en étant privée de la possibilité de laisser filer mon regard vers ce petit éden vert me paraît aujourd’hui impossible », conclut-elle.
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01. Le toit affiche une pente quasi imperceptible (5 %) afin de faciliter l’écoulement des eaux de pluie. À la nuit tombée, la demeure reste une paisible bulle de lumière qui se mire dans les eaux de l’étang, où des canards sauvages et un héron ont élu domicile.
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01. e t 02. Gros plan sur la conception minimaliste et foncièrement paysagère de l’habitation ; du verre, du béton, de la verdure… et rien d’autre. « Le contact permanent avec la nature, l’absence de frontière entre l’intérieur et l’extérieur rendent cette demeure vraiment très agréable à vivre », se réjouit Caroline Barrès. 03. La physionomie des lieux inspirée des maisons américaines construites dans les années 50 appelait un mobilier de la même période. Cela tombe bien, ses occupants sont des mordus du mobilier des années 50 à 70. De plus, difficile de loger des meubles classiques, rustiques dans cette fragile bulle vitrée, quasiment dénuée de cloisons. La banquette noire est une réédition d’une pièce de Robin Day (collection passée Habitat). Table basse au plateau en verre Noguchi. 04. La peau de vache réchauffe l’ambiance vintage du salon composée d’une desserte d’Eileen Gray, éditée par ClassiCon. La suspension bicolore (à l’avant-plan) et le fauteuil rouge à accoudoirs sont tous deux dessinés par Gerrit Rietveld. Contre la cloison, posée sur une enfilade aux portes métalliques, fabriquée par Renaud Barrès, frère de Caroline, architecte tout comme elle, on peut voir une œuvre de Marie-France Barrès, leur mère. La famille a décidément la fibre créative ! 05. Table de la salle à manger : réédition Le Corbusier par Cassina. Les chaises rouges sont signées par le designer Peter Ostergaard et éditées par Cado. Elles ont été achetées dans les années 70 par les parents de la propriétaire. Vase rouge Fly. Lampadaire chiné sur eBay. Le meuble « totem » jaune a été conçu et réalisé par Renaud Barrès. Il était, à l’origine, destiné à l’écrivaine Christine Angot.
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01. Prime à la simplicité pour la cuisine ouverte sur le séjour. Elle est entièrement meublée Ikéa, « de la mélamine blanche de premier prix », précise Caroline Barrès. C’est au grand-père de Thierry Coquet, Jean Coquet, peintre-décorateur et maîtreverrier, que l’on doit la maquette du bas-relief adossée à la baie vitrée. 02. Dans la salle de bain, deux lavabos rectangulaires de collectivité ont été installés côte à côte. Une chaise Pantone, rescapée des années 70 en dépit de sa fragilité, amène de la gaieté au décor. 03. L’atelier d’architecte et la suite parentale, à l’ouest, et les deux chambres d’enfants, à l’est, viennent se positionner en satellites de l’espace central, entièrement ouvert. Fauteuil LC7 Le Corbusier. Un plan de cuisine en bois a été détourné en bureau..
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7, rue Servient, 69003 Ly L on, angle Cours de la Liberté, face Préfecture Tél. 04 37 42 09 05 Ouvert le lundi de 14h à 19h, du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et 14h à 19h, samedi sans interruption
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Le Juke-Box de Marine Photos et réalisation Marine Palayer-Scappaticci
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01 Ballerines Alexander McQueen, La Chair de l’Orchidée
02 Top brodé Alexander McQueen, La Chair de l’Orchidée
03 Sac à main Tom Ford,
La Chair de l’Orchidée
04 Blouson Barbara Bui chez Graphiti 05 Blouson en cuir Vanessa Bruno 06 Sac à main et bottes en python Barbara Bui chez Graphiti
07 Manteau Joseph chez Marie-Grâce Franco
08 Ensemble Plein Sud 09 Baskets Philippe Modèle chez Pop&Shoes
10 Veste de blazer Lanvin en bouclette
de laine, pour hommes, chez Graphiti
11 Boots compensées Vanessa Bruno 12 Besace en cuir naturel chez Paul & Joe
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01 Sac à main Barbara Bui chez Graphiti 02 Boots zippées Tom Ford, La Chair de l’Orchidée
03 Veste de blazer chez Paul & Joe 04 Manteau Joseph chez Marie-Grâce Franco
05 Chemisier en soie chez Paul & Joe 06 Schmoove pour hommes chez Pop&Shoes
07 Sac en cuir et tissu La Petite Mendigote chez Pop&Shoes
08 Boots hommes Atelier Voisin chez Pop&Shoes
09 Blouson Dior Homme chez Graphiti
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01 Talc parfumé chez Santa Maria Novella 02 Robe Vanessa Bruno 03 Baskets en cuir Dior Homme chez Graphiti 04 Pull et chemise Joseph chez Marie-Grâce Franco 05 Escarpins en daim Chie Mihara chez Pop&Shoes 06 Escarpins vernis C.Petula chez Pop&Shoes 07 Total look Dior Homme chez Graphiti 08 Pochette Alaïa, La Chair de l’Orchidée 09 Solaires Italia Independe+nt chez Nagabbo
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Photos Didier Michalet et Karen Firdman, DMKF • Stylisme Romy Ester • Maquillage Adeline Raffin • Coiffure MOA • Modèles Romaine et Romain chez VIP Merci à Balthus, Lucas Cranach, Joseph Beuys, Duane Michals, Hipgnosis que nous avons généreusement pillés.
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GHISLAINE LABOURIER. CUISINES AMBIANCE CONCEPT
Photos Didier Michalet et Karen Firdman, DMKF • Stylisme Romy Esther, Rémi Pernet Make-up et coiffure Bruno Lehmann • Pour Caroline Rigondet, make-up et coiffure MOA
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Fourrure sans manches Meteo by Yves Salomon, chemisier Paul & Joe et pantalon Paul & Joe Sister, le tout chez Paul & Joe. Escarpins Free Lance chez Papaï
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MARTIAL SALVÉ.
Tenue American Style by Gant, au Gant Store de Lyon
MAÎTRE D’ŒUVRE
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CAROLINE RIGONDET.
Robe Lanvin chez Solis, lunettes Nagabbo
NAGABBO OPTICIEN
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© Electrolux
Il passe du tac au tac, du tic-tac de la tocante à la combustion du turbo avec beaucoup de tact, le tout sans tiquer. Totalement toqué ! Dans la tête de ce « tech », les tics se transforment en TOC. Titane, platine, « smarts materials », rien n’est trop beau pour ce têtu de l’esthétique. Tel Tantale triplement supplicié dans son Tartare, le « tech » trime, trébuche, titube pour finalement terminer son trip dans un tintamarre de techno entêtante sans jamais atteindre le Graal de l’High Tech. Sur la Planète Tentation, il teste, toise ou tacle, c’est selon. Le « Tech », une nouvelle race… d’homme, c’est tout !
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tendance sport
KIN BALL LES DÉBUTS D’UN SPORT GONFLÉ Virginie Coutière • Photos Téo Jaffre
Difficile de ne pas sourire quand on évoque certains sports étranges comme le curling. Le kin ball fait partie de cette catégorie de sports peu connus et loufoques vus de l’Hexagone. Pourtant, cette activité pratiquée avec un énorme ballon se veut surtout accessible et conviviale. EGOLAREVUE a testé pour vous, sur le terrain, ce sport venu tout droit de chez nos cousins québécois. C’est souvent en cherchant « sport insolite » sur internet que l’on tombe sur le kin ball. Au premier abord, il y a en effet de quoi sourire puisque les participants jouent, tout de même, avec une balle de 1,22 mètres de diamètre. Pourtant, à y regarder de plus près, le kin ball mérite qu’on s’y intéresse.
Un concentré d’éducation physique
O M N I K I N ® ?
Vient de « omni », abréviation d’omniprésent et de « kin » qui concerne l’étude de l’humain en mouvement. C’est également le mot utilisé par une équipe avant de lancer le ballon.
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Très en vogue au Québec, ce sport a été inventé par un professeur d’éducation physique, Mario Demers, en 1986. Celui-ci l’a imaginé pour inciter le plus grand nombre à pratiquer une activité physique. « Abstraitement, j’ai (...) imaginé trois mains géantes se lançant une balle dans une enceinte sportive remplie de spectateurs emballés. Les trois mains ont bientôt pris la forme d’équipes et les doigts des mains, de joueurs », explique-t-il sur le site de la fédération internationale de kin ball. Pour en avoir fait l’expérience, le kin ball est une activité plutôt sympathique, obligeant les joueurs à posséder un bon esprit d’équipe et une grande capacité de réaction. 3 équipes de 4 joueurs, un énorme ballon à envoyer à l’une des deux équipes adverses. L’équipe qui lance désigne l’équipe en criant « Omnikin » et la couleur de l’équipe. Cette dernière doit réceptionner l’immense ballon sans le faire tomber au sol et le renvoyer. Les phases de jeu se déroulent en 12 points gagnants et sont au nombre de 7 au maximum.
© Fédération internationale de kin ball © Fédération internationale de kin ball
© Téo Jaffre
© Fédération internationale de kin ball
tendance sport
L’effet boule de neige
Le kin ball a fait ses premiers pas en France en 2001 et c’est principalement en Bretagne que le sport a le plus d’amateurs. Rémi Martinière, fondateur du club de Messimy dans le Rhône, a découvert cet étrange jeu à Rennes en 2010 lors d’une démonstration. Pendant 6 mois, il a continué à pratiquer le kin ball au sein du club rennais. « Il y a le côté “fun” du gros ballon qui procure une sensation particulière. Le jeu nécessite aussi beaucoup de stratégie et de vitesse », explique-t-il. Quand il revient finalement à Lyon, il décide de fonder un club et d’exporter le kin ball en Rhône-Alpes. Les premiers participants sont, en majorité, les membres de sa famille, ses amis ou ses collègues. La volonté de Rémi reste de faire découvrir cette pratique. Il multiplie ainsi les démonstrations pour faire partager son enthousiasme.
Retrouver le plaisir de jouer
Alors, oui. Certains ne verront sûrement dans le kin ball qu’un simple jeu de cours d’école. De fait, au Québec, le kin ball est surtout pratiqué dans les établissements scolaires. La fédération internationale compte pourtant 12 000 licenciés dont 7000 au Canada et 350 en France. La couleur officielle de la balle a changé trois fois depuis la création du sport. Aujourd’hui, elle est argentée pour marquer son universalité et l’objectif de Mario Demers : faire entrer, ni plus ni moins, le kin ball dans les disciplines olympiques. « On peut apprendre et progresser très rapidement », explique Rémi Martinière « la maîtrise du ballon se fait vite ce qui permet d’avoir rapidement un bon niveau ». Une accessibilité à double tranchant qui peut empêcher de prendre le kin ball au sérieux. Mais peu importe l’aspect insolite. Quand on intègre une partie de kin ball, on est immédiatement pris au jeu. Tels Atlas, les équipiers portent le ballon à bout de bras tandis que s’élance le dernier membre de leur équipe. Au cri « Omnikin bleu », les membres de l’équipe concernés se ruent sur la balle, quitte à enchaîner quelques belles cascades au passage. Les actions s’enchaînent parfois très vite et on retrouve un plaisir simple et enfantin d’être le premier à saisir cet énorme ballon et à le frapper de toutes ses forces. Il faudra sans doute un certain temps au kin ball pour être reconnu sport olympique. Cela n’enlève en rien son aspect stratégique et ludique et sa capacité à nous faire retomber en enfance.
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« Le musée des Confluences est un projet incroyable… » L’émotion qui naît dans une salle d’exposition. Voilà ce qui anime Hélène Lafont-Couturier depuis sa prime jeunesse. Aujourd’hui à la tête des 3 musées du Département du Rhône, elle poursuit sa mission avec une ardeur communicative.
Hélène Lafont-Couturier
Le musée, son histoire naturelle
Charlotte Pidou • photo Sabine Serrad
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Elle s’était jurée de ne plus chapeauter l’ouverture d’un musée après l’aventure, « captivante, mais éprouvante », de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Paris. C’était sans compter la proposition, « irrécusable », du Département du Rhône, de prendre les rênes de ses 3 musées, les deux gallo-romains et le très attendu musée des Confluences. Un saut dans le passé de la dame brune s’impose. En arpentant les musées avec ses parents et grands-parents, la fillette native de Montbrison (Loire), fascinée par la peinture du xixe et l’archéologie, rêve d’y travailler. Fac d’histoire à Saint-Étienne, l’École du Louvre de Paris, et, chaque été entre 13 et 25 ans, chantiers de fouilles archéologiques. En fin d’études, la jeune femme est embauchée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux pour créer le service pédagogique et l’informatisation des collections, « une approche nouvelle au début des années 80 ». Elle se voit ensuite confier l’élaboration du musée Goupil consacré à l’image industrielle, puis la direction du musée d’Aquitaine où elle donne la parole aux communautés bordelaises afin que les publics « aient envie de venir et s’approprient le lieu ». Une approche remarquée ; Jacques Toubon lui demande de conduire le projet de la Cité de l’immigration. Et c’est en janvier 2010, sous la neige, qu’elle arrive au musée gallo-romain de Lyon et goûte à son retour sur ses « terres d’enfance ». Un mélange de douceur et de détermination émane d’Hélène Lafont-Couturier qui désire « réveiller cette institution au vrai potentiel en l’inscrivant dans des réseaux. » L’idée qui lui tient à cœur se concrétise cet automne avec l’exposition Péplum, croisant l’archéologie et l’imaginaire. Avec le chantier des collections, la programmation, les outils de médiation, les comités scientifiques, l’écriture des textes des expositions… la directrice est de plus en plus absorbée par le « bébé Confluences » : « Les 6 000 m2 d’exposition s’articuleront entre le permanent et le temporaire. Pour l’ouverture en 2014, je souhaite consacrer une exposition autour d’Émile Guimet pour marquer la filiation avec l’ancien musée d’histoire naturelle mais aussi retracer le chantier de construction. » Le compte à rebours a commencé, le propos du musée va être peu à peu dévoilé pour « faire rêver ».
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Pascal Bahuaud, sur la corde raide Estelle Coppens • photo Didier Michalet & Karen Firdman, DMKF
Pascal Bahuaud a troqué l’aviron, qu’il a pratiqué à un niveau olympique, contre les courses multisports en plein air. Il est à l’origine de l’association Raid in France, qui organise à la mi-septembre la finale mondiale des raids aventure en Provence-Alpes Côte d’Azur. Une première hexagonale. Ancien champion d’aviron – il a participé aux Jeux Olympiques de 1988 –, puis coureur invétéré à l’époque des Raids Gauloises, à 56 ans, Pascal Bahuaud est le directeur de l’association Raid in France, créée il y a cinq ans avec Bruno Vinuales. C’est lui qui a réintroduit en France ces courses multisports de longue distance en équipe de quatre. Elles avaient disparu en 2003. Au passage, il les a intégrées au circuit mondial de l’ARWC 1. La discipline s’adresse à des sportifs complets, à l’aise avec le trek, la progression sur glaciers et sur cordes, le VTT, la spéléologie, l’équitation, la descente en raft… Pas exactement de tout repos, mais lui adore : « Cette activité est géniale, pleine de diversité. On parcourt des paysages grandioses. On se dépasse, on vit des choses qui ne nous seraient jamais arrivé autrement ». Depuis 2007, Raid in France constitue la manche française des raids aventure du circuit mondial ARWS 2, qui en compte douze. L’organisation de la finale mondiale en Provence-Alpes Côte d’Azur, du 14 au 22 septembre, cinq ans seulement après la création de la course, sonne comme une consécration : « Au début personne ne nous prenait au sérieux quand on leur soutenait que la France recelait des territoires aussi excitants et dépaysants pour un raider que des contrées réputées sauvages ».
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L’aventure, c’est l’aventure Pascal Bahuaud veille à préserver le côté humain de l’activité. Il tient à distance le business qui ne pense que « placements » et « performances ». Il a aussi banni l’emploi d’instruments high-tech, les hélicoptères. « Ce n’est pas un jeu de cirque », lance-t-il. Ce moniteur de ski préfère privilégier l’autonomie des coureurs, l’imprévu, et cherche à revenir à l’esprit pionnier des raids, comptable d’une plus grande communion avec la nature. Jour et nuit, en totale autonomie, les quelque 300 coureurs représentant 25 nations devront se mesurer à 520 kilomètres et 18 000 mètres de dénivelé. Mais tout cela réclame beaucoup de travail, les demandes d’autorisation surtout. « Je ne sais si l’on va pouvoir tenir », regrettet-il. En 2013, ce bénévole, qui travaille à l’Institut national des sciences appliquées de Lyon pour gagner sa croûte, a décidé de souffler un peu. Enfin, s’entend. La finale des Championnats du monde aura pour théâtre le Costa Rica. Et Pascal Bahuaud compte bien être sur la ligne de départ… 1. Adventure Racing World Championship 2. Adventure Racing World Series
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Victor Bosch,
« Le mot d’ordre c’est : laissez-nous rêver ! »
un être « irradiant » de culture
Alexandra Eretzian • photo Didier Michalet & Karen Firdman, DMKF
Créateur du Transbordeur à Lyon, producteur à succès de la comédie musicale « Notre Dame de Paris », aucun défi ne semble lui résister. EGOLAREVUE revient sur le parcours d’un homme porteur d’ambition… C’est en 1968 qu’il commence à faire de la musique, au moment du « Summer of love » londonien. Batteur du groupe Pulsar, il sortira cinq albums dans les années 70, dont « Halloween », classé par Goldmine Magazine dans le top 25 des albums incontournables du rock progressif. Il achève sa carrière de musicien professionnel au début des années 80. C’est alors qu’il fait la rencontre décisive de Guy Darmet, fondateur de la Maison de la Danse et créateur de la Biennale. Il l’accompagne comme chargé de production : « Je sortais du rock’n’roll et tout à coup je rentrais dans l’institutionnel tout en découvrant la danse contemporaine…, ça a totalement élargi ma perception du spectacle vivant. » Il poursuit la même mission au sein du festival Berlioz dont il garde un souvenir impérissable : « C’est là où j’ai appris à faire des comédies musicales. Je me souviens d’un concert à Fourvière avec 800 choristes, c’était fabuleux ! » Fin des années 80, la mairie de Lyon le charge de monter une salle de spectacle pour un public jeune et dans le but de promouvoir la scène musicale locale. Il crée le Transbordeur. Fort de cette nouvelle réussite, il est de plus en plus sollicité quand Luc Plamondon vient le chercher pour produire la comédie musicale « Notre Dame de Paris ». Encore un pari fou à la hauteur de sa démesure : « En tant que producteur ça m’a fait exploser. Pourtant ce n’était pas gagné d’avance, je suis allé jusqu’à hypothéquer ma maison ! » Mais rien ne pouvait le faire échouer, il dit avoir eu une sorte de rendez-vous avec le public. Prochaine étape : Le Radiant à Caluire. Son projet ? Lui donner une nouvelle identité, trouver sa singularité, ce qu’il appelle « son supplément d’âme ». Ce sera Le Radiant-Bellevue : « L’architecte l’a tourné côté Val de Saône, avec sa terrasse, il y a une vue magnifique. » Son autre ambition est d’en faire une salle dédiée en partie à la chanson française : « Aujourd’hui le parent pauvre des institutions, c’est la chanson française et pourtant nos plus grandes stars en sont issues ! », s’étonne le producteur de Francis Cabrel et de Laurent Voulzy. Il envisage d’y ajouter du théâtre et de la danse en restant à la pointe de la nouveauté : « Le mot d’ordre c’est : laissez-nous rêver ! »
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Justice est faite : les 24 Colonnes retrouvent leur beauté ! Estelle Coppens • Photos Sabine Serrad
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Le Palais de justice historique de Lyon, plus communément appelé « Les 24 Colonnes », est l’un des joyaux architecturaux de la ville. Grâce à d’importants travaux, l’emblématique bâtiment, baigné par la Saône, vient de retrouver son lustre d’antan. Visite en images dans le dédale de salles, de galeries et d’anecdotes…
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Les neuf vies d’un bâtiment hors normes… Beaucoup de Lyonnais l’ignorent, mais le Palais de justice historique de Lyon est un rescapé. À plusieurs reprises à travers l’histoire, le célèbre bâtiment faillit perdre son profil judiciaire, sa substantifique moelle, selon ses défenseurs. Son ancêtre, la maison de Roanne, où l’on rendait déjà justice, fut la proie d’un incendie au xviie siècle. Suite au sinistre, des marchands et des échevins réclamèrent sa reconstruction en presqu’île, place des Terreaux ou place Bellecour. Le roi lui-même trancha la question. Louis XIII décida de son maintien sur les bords de Saône. Plus tard, au xixe siècle, on voulut implanter le palais place Carnot, le jugeant trop exigu. Pour finir, en 1993, soit près d’un siècle et demi après son inauguration en 1847, il fut à nouveau question de transférer l’ensemble des services de la Cour au Nouveau Palais de justice, en construction, rue Servient, dans le quartier de la Part-Dieu. Des voix s’élevèrent pour empêcher le déracinement de la cour d’appel et de la cour d’assises du Rhône de leur emplacement originel. Les quelque 3 000 Lyonnais et professionnels réunis en association de défense eurent finalement gain de cause. Le tribunal de Grande instance (TGI) et ses services allèrent s’installer dans le 3e arrondissement, tandis que les services de la cour d’appel et ceux de la cour d’assises du Rhône furent maintenus sur place. C’est pour cette raison que la capitale des Gaules compte aujourd’hui deux palais de justice.
01. Le principe des trois coupoles que l’on peut apercevoir dans la salle des pas perdus se retrouve également à la basilique de Fourvière. Cette forme architecturale est inspirée de l’architecture byzantine. 02. Si certains en comptent davantage, la façade et le péristyle du palais néo-classique sont bien composés de 24 colonnes.
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Louis-Pierre Baltard : un hyper architecte C’est Louis-Pierre Baltard, un architecte néoclassique de renom, qui fut choisi pour édifier le palais de justice. La construction démarra en 1833. Le bâtiment, très inspiré de la villa Médicis, à Rome, fut inauguré 14 ans plus tard, en 1847. À l’époque Louis-Philippe règne sur le pays. La grande originalité et la valeur du bâtiment résident dans le fait que son artisan a non seulement conçu les plans mais qu’il a aussi dessiné l’intégralité du mobilier – bureaux, pendules, luminaires, parquets, etc. – et décidé de l’ensemble des éléments décoratifs ornant les lieux. Dans les moindres détails, il a orchestré la construction, l’aménagement intérieur et la décoration des 11 391 m2 répartis sur cinq niveaux. Comme le souligne, admiratif, Denis Eyraud, architecte du cabinet Metropolis Architectes, chargé de piloter et de coordonner l’équipe de maîtrise d’œuvre : « Une telle unité de conception ne se rencontre guère ailleurs dans le paysage architectural français ». Il poursuit : « Il faut également saluer l’extrême vitalité de ce Grand Prix de Rome qui supervisa le chantier à un âge avancé, soit de 69 à 82 ans. » C’est à cet âge que le bâtisseur de la prison Saint-Joseph s’éteint. Il ne vit donc jamais son œuvre achevée.
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01. Œuvres des compagnons du xixe siècle et restaurés par les meilleurs artisans d’art d’aujourd’hui, les sculptures, les dorures et le décor en général sont d’une qualité telle que malgré la hauteur sous plafond de 12 mètres, on en discerne les moindres détails. Très ouvragés, les plafonds à caissons de bois sont différents dans les sept salles dites « de prestige » du palais.
Qui fait quoi ? La cour d’assises juge les personnes accusées de crime, de tentative et de complicité de crime : meurtre, viol, vol à main armée… C’est une juridiction non permanente.
La cour d’appel est saisie lorsqu’un justiciable mécontent du résultat de son procès en premier ressort décide de faire appel (si le litige dépasse la somme de 4 000 euros). La cour d’appel examine alors le cas et rend un « arrêt » confirmant ou infirmant le premier jugement. Ses compétences s’étendent aux départements du Rhône, de l’Ain et de la Loire.
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Le tribunal de grande instance (TGI) traite les affaires civiles dont les demandes portent sur des sommes supérieures à 10 000 euros. La loi lui confère aussi une compétence exclusive pour toutes les affaires liées à des domaines spécifiques : droit de la famille (mariage, divorce, actes d’état civil, successions, etc.), droits de propriété. Le TGI se penche également sur les litiges fiscaux portant sur des droits indirects et sur certains différends concernant la copropriété.
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La nouvelle vie des 24 Colonnes Entièrement classé monument historique, à l’intérieur comme à l’extérieur, l’ouvrage néo-classique, reconnaissable à ses colonnes corinthiennes en pierre de taille de Villebois, disposées selon un ordre pas tout à fait symétrique, fut donc sauvé. Mais les outrages du temps avaient considérablement atténué son éclat. De plus, il faut bien dire que l’ouvrage de Baltard, certes grandiose, se révèle inadapté aux besoins juridiques de l’époque, exigu, mal isolé, mal agencé dans la partie des bureaux… Avant les travaux qui furent décidés en 2003, les 300 personnes travaillant tous les jours au palais de justice n’étaient pas toujours à la noce. La modernisation de ses équipements techniques, de même qu’une restructuration organisationnelle, pour faire face à l’accroissement de l’activité judiciaire, s’imposaient. Après trois années d’études, puis quatre de travaux dont le coût s’élève à près de 61 millions d’euros, les lieux, théâtre de procès majeurs — l’anarchiste italien Santo Caesario, assassin du Président de la République Sadi Carnot, Charles Maurras, Klaus Barbie, certains membres d’Action Directe, etc. — ont retrouvé leur superbe. « Ce que nous voulions, c’est rendre une justice du xxie siècle dans un bâtiment du xixe… », résume avec esprit Jean Trotel, premier Président de la cour d’appel de Lyon. Des bornes d’informations électroniques ont fait leur apparition : elles permettent de renseigner en temps réel les justiciables et leurs avocats sur les audiences en cours. La maîtrise d’œuvre a été confiée à Denis Eyraud du cabinet d’architectes Metropolis et au cabinet Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques, chargé de la réhabilitation des façades, des couvertures, des salles de prestige, notamment. La moitié du bâtiment a fait l’objet de restauration : « Du toit aux fondations, en passant par les poignées de porte, je n’ai jamais vu un chantier de cette ampleur aussi complet, confie un architecte du cabinet Repellin. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’à hauteur de regard, les matières sont nobles. Plus haut, l’art de l’imitation règne : faux marbre, plâtre peint… Ce mélange de vrai et de faux cherche à contenter l’œil et sert une certaine économie de moyens, chose assez moderne pour l’époque. Si la construction avait été plus tardive de 50 ans, tout aurait été en style “imité” ». (01)
Boucle bouclée Entamés en 2008, les travaux de restauration ont en outre permis de réaliser l’intégralité de ce que Baltard avait imaginé au départ. L’illustration la plus éclatante reste celle des deux lions des piédestaux des escaliers monumentaux. Ils brillaient par leur absence. Époque révolue : deux félins en bronze, identiques en tout point au dessin de Louis-Pierre Baltard, orneront bientôt l’entrée du palais. Idem, pour les candélabres de l’entrée qui n’avaient jamais été posés. Dans la salle des pas perdus, un ancien réverbère a été réintroduit pour rappeler le passé du bâtiment (02). « Je loue le souci de finition du maître d’œuvre, qui n’a pas hésité à consulter les archives pour retrouver la logique de construction de Baltard. L’alliance entre art, architecture et lieu de travail est une réussite », souligne le Procureur général Jacques Baume.
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Par ailleurs, dans le cadre du projet des Rives de Saône, le parvis et l’embouchure de la passerelle du Palais de justice sont en cours de réaménagement. Un nouvel habillage lumineux du bâtiment sera en outre dévoilé à l’occasion de la Fêtes des Lumières et deux bassins lécheront de part et d’autre les escaliers monumentaux. Autant de gestes architecturaux qui contribuent à reconnecter l’institution à la vie de la cité. 01 & 02. Cette salle accueille des réunions de travail entre magistrats et entre magistrats et fonctionnaires. Quatre autres pièces remplissent le même office. L’ancienne bibliothèque a été transformée en bureau occupé par le secrétaire général de première présidence. 03. Une seconde cour d’assises de facture contemporaine a été créée dans les anciens garages à fiacres. Désormais deux sessions d’assises pourront avoir lieu en même temps, ce qui s’avère nécessaire compte tenu du nombre des affaires criminelles à traiter.
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04. Nouveauté 2012 : l’accueil du public se fait dans cette superbe galerie en pierre, éclairée par des puits de lumière.
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Le saviez-vous ? – C’est au Palais historique de justice de Lyon que l’on trouve la concentration la plus importante de têtes de lions de tous les édifices de la capitale des Gaules. – La justice se rend à Lyon, à cet emplacement précis, quai Romain-Rolland, depuis le XIVe siècle.
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05. Ci-dessus les geôles d’attente dans lesquelles les justiciables arrivent le jour de leur procès et patientent, au maximum quelques heures, jusqu’au début de leur audience, la fin d’une délibération, etc. La sûreté des lieux s’est vue renforcée par la création d’un nouveau dépôt et l’élaboration d’un circuit sécurisé de trajet des détenus.
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THERMIQUE ET FLUIDES
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À PRAGUE… Il suffit de quelques minutes dans la capitale tchèque pour que la magie opère. Une plongée dans la Belle Époque : petites rues pavées, calèches et cochers à chapeaux haut-deforme, architecture Art Nouveau, nul doute que sans artifice Prague est une ville qui charme, comme sortie d’un conte de fées. Une cité au bord de l’eau, rythmée par une enfilade de ponts (O3), garnie de petites places, de cafés, de ruelles et d’arcades (O4)… Un air de dolce vita qui n’est pas sans rappeler Florence. Que faire à Prague si ce n’est se laisser bercer. Un doux vagabondage parmi les différents musées, les boutiques ou la multitude de théâtres(O2). Manger une glace sur la place de la Vieille Ville face au château de la Belle au Bois Dormant(O5), regarder les vitrines des marchands de marionnettes ou de tableaux (O6), flâner dans le marché Havelská fourmillant de jolis jouets en bois, se dire des mots doux quand le jour décline le long des berges. En bref, une liste à composer soi-même au gré de ses envies. Une seule directive peut-être, celle d’aller se promener sur le Pont Charles, à la nuit tombée, pour admirer la vue magnifique sur la ville illuminée (O1).
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Où manger J’en pince pour… Amoureux des crustacés et autres fruits venus de la grande bleue un arrêt s’impose au Zdenek’s Oyster Bar (O7), excellent bar à huitres, comme son nom l’indique. Saumon, caviar, langoustines, homard et autres bulots… Un choix à donner le tournis à l’image du plateau de fruits de mer gigantesque à déguster à deux. Ici la gourmandise n’est plus un pêché et il serait dommage de ne pas se laisser tenter. Zdenek’s Oyster Bar Malá ãtupartská • Praha 1 • Tél. +420 725 946 250 Gourmandises Un décor tout en courbes, miroirs et céramiques qui donne envie de s’arrêter. D’un côté le comptoir des glaces et pâtisseries, de l’autre celui des tartes salées, lasagnes ou bagels, qui donnent envie de rester. Au Gourmand (O8), salon de thé, restaurant et épicerie fine, les gastronomes ne feront pas la fine bouche, une tarte aux fraises à parier ! Au Gourmand Dlouhá 10 • Praha 1 • Tél. +420 222 329 060 Couleur locale Si à Prague gastronomie ne rime pas toujours avec finesse, un détour s’impose pourtant dans un restaurant tchèque typique. Au U Carodejek, l’ambiance rustique façon « maison de ferme » faite de tables, roues en bois et bar en pierre commence par charmer. Et après avoir savouré une bière bien fraiche, une galette de pommes de terre et poulet suivie d’un pancake aux fruits rouges, à un prix plus que dérisoire, la conquête est faite. U Carodejek Ramová 4 • Praha 1 • Tél. +420 222 314 957
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Incontournable Le Grand Café Orient Après avoir fait un tour au Musée du Cubisme tchèque, passage obligé au Grand Café Orient (O1), chef d’œuvre Art Déco. Banquettes à rayures vertes, miroirs rectangulaires, lustres immenses en corolles de fleurs géométriques, le voyage dans les années 30 est assuré. Pour un thé ou un brunch, laissez-vous entraîner par la musique jazzy et la cuisine raffinée. Ovocny trh 19 • Praha 1 • Tél. +420 224 224 240
Y aller Jardin Royal À ne pas manquer : le Château de Prague (O4), l’un des plus beaux de la République tchèque et sa voisine la Basilique Saint-Georges. Si la visite du château est incontournable, n’oubliez surtout pas de faire un tour dans le Jardin Royal offrant une carte postale imprenable de ville. Château de Prague Prañsky hrad • Praha 1 • Tél. +420 224 372 419
À voir Musée Mucha À découvrir, le Musée Mucha (O3), consacré à ce maître de l’affiche du début du xxe siècle. Dans la pièce principale, les œuvres les plus célèbres sont présentées, symbole de La Belle Époque, de la vie de bohème et de l’âge d’or du théâtre parisien. Des illustrations poétiques, ode à la femme, qui ont fait d’Alphonse Mucha un artiste révolutionnaire dans son traitement de la courbe et de la forme. Kaunicky palác Panská 7 • Praha 1 • Tél. +420 224 216 415
Où dormir Hotel Josef Mélange de matières : acier, verre et pierre pour l’Hôtel Josef (O2), lieu entièrement pensé par la designer tchèque Eva Jiricina, situé au cœur de la vieille ville. Chambres élégantes, épurées et coup de cœur pour la cour intérieure verdoyante et paisible ainsi que pour l’escalier à vis en verre magnifique. Rybná 20 • Praha 1 • Tél. +420 221 700 111 www.hoteljosef.com
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Restaurant chez Paul’O Chemin de la Traille Île de la Table Ronde 69390 Vernaison 04 78 46 06 47
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Le Latium,
authenticité et saveurs Françoise Malbosc
À voir du nord au sud Outre le bord de mer, la campagne, les lacs et les montagnes, les thermes, les nombreux vestiges archéologiques… ” Les petits chevaux de Tarquinia Nostalgiques de Marguerite Duras, c’est là. Tout le nord du Latium est marqué par la présence de la civilisation étrusque. Un détour par les fresques de Tarquinia s’impose. ” L’abbaye de Fossanova Au sud de Priverno, c’est la plus ancienne abbaye de toute l’Italie. L’abbatiale (O1), construite à la fin du xiie siècle, est un bel exemple des églises cisterciennes de l’époque, simple, solide et austère. Pour l’histoire, Saint Thomas d’Aquin, malade, y mourut alors qu’il faisait route pour un concile à Lyon. À découvrir et déguster Le Latium, c’est le royaume des produits authentiques et du Slow Food (on révise, cf. n° précédent !) où l’on privilégie les produits bons, propres et justes, la biodiversité, etc. Suivez le logo à l’escargot, présent sur les boutiques, les produits, les restaurants, c’est un indicateur de qualité. Parmi les magnifiques produits à goûter, le choix est grand : les vins, les huiles d’olive (filtration ou simple décantation pour plus de goût), les fromages de chèvre et de brebis, la charcuterie, les légumes secs, à la peau si fine, la bière, de savoureux gâteaux à base de fruits secs… Cerise sur le gâteau, souvent le design packaging est recherché (O2). Zoom sur deux endroits particuliers.
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” Chez Stefanoni Chez les frères Stefanoni, tout près de Viterbo, on maîtrise toute la chaine de production : de l’élevage (porc, agneaux, poulets, lapins) en passant par la culture du maïs et de l’orge jusqu’à la transformation. Saucisses et saucissons (une trentaine de variétés), jambons, cochon de lait, tout est bon (O3). Mention toute spéciale pour la Susianella di Viterbo, un saucisson, dont la recette remonte à la civilisation étrusque, composé d’abats et de viande de porc et assaisonné de sel, poivre, fenouil, piment… le tout séché entre 20 jours et 6 mois. C’est goûteux et intense. Fratelli Stefanoni Viterbo • S.S. Cassia Nord km 89,700 Tél. +39 0761 250425 +39 338 6755058 ” L’huilerie Paola Orsini Vignobles et oliviers (2 millions) s’épanouissent dans la zone de Priverno, le terroir et l’altitude font le goût. Le domaine de Paola Orsini est une vaste oliveraie plus que centenaire (O4). Culture Bio, AOP, c’est du bon et dans un cadre somptueux. Quant à l’huile, il faut apprendre à la goûter, comme le vin. « D’une grande élégance, des arômes forts et amples, avec des notes de tomate verte et un soupçon d’artichaut. Le goût est rond et fruité, amer et piquant sont soigneusement dosés. » Via Villa Meri • LT 10-04015 Priverno Tél. +39 0773 90 40 86
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Vous avez fait le tour de Rome et de ses splendeurs, la piazza Navona et le Trastevere n’ont plus de secrets pour vous… So chic. Vous aspirez à une escapade italienne verte et authentique, le Latium – région dont Rome est la capitale – est pour vous. En quelques coups de cœur, partez avec nous à la découverte des spécialités locales et composez votre menu touristique et gastronomique.
Dormir, manger ” Une bonne formule, le tourisme à la ferme www.agriturismi.it et agritourismo.net ” À Viterbo, dans un couvent Renaissance Domus La Quercia Viale Fiume 112 • 01100 Viterbo www.domusdelaquercia.com ” À Sora, dans des B&B • B&B Nonna Saveria Via Ponte Marziano, 1 • 03039 Sora www.bebnonnasaveria.it • B&B Portella delle Fate Piazza Cesare Baronio • 03039 Sora www.portelladellefate.it ” Osteria del Tempo Perso Une auberge typique avec une œnothèque, des produits du terroir, une ambiance conviviale. Et parfois un concert de musique traditionnelle par des joueurs de cornemuse, instrument typique de la région. On a même pu y entendre « Au marché de Brive-la-Gaillarde… » dans la langue locale. Authentique ! Piazza San Rocco Casalvieri • www.osteriadeltempoperso.info
1 rue Villeuneuve, 69004 LYON derrière la mairie de La Croix-Rousse / Tél. 04 72 00 01 30 OUVERT DU LUNDI AU SAMEDI MIDI ET SOIR
www.leplato.com Visite virtuelle à 360° et réservation en ligne
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UNE NUIT À LYON
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Raphaëlle Poyet
Une pause 4 étoiles
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Le logement du marinier
Le Grand Hôtel des Terreaux (O1) a profité d’une opération d’harmonisation d’envergure européenne pour acquérir sa quatrième étoile. Les travaux de rénovation entrepris en 2006 et achevés à la rentrée ont contribué à renouveler l’esprit de ce fleuron de l’hôtellerie traditionnelle lyonnaise. Salon, accueil, salle à manger : derrière sa façade art déco, une scénographie mise au point par les architectes du cabinet Quay met subtilement en valeur les étoffes colorées qui agrémentent chaque chambre. Chose ignorée par bien des Lyonnais : entre les quatre murs de cet ancien couvent et relais de poste s’épanouit une piscine balnéo. Les différents plans d’eau sont séparés par des voûtes de pierres d’époque, pour un instant de détente hors du temps !
Qui aurait pu penser qu’à deux pas de la frénésie gastronomique de la rue des Marronniers se cachait un havre de paix ? Le Jardin d’hiver est une adresse qui se mérite. Après quelques codes secrets et une majestueuse montée d’escalier, Annick Bournonville vous ouvre la porte de son jardin d’hiver. Ici, le garde-manger extérieur et les réserves de charbon se sont transformés en un jardin suspendu et en douches balnéo sur sol de galets. Dès l’entrée, un lustre aux pampilles design souligne une hauteur sous plafond théâtrale : un cadre parfait pour un petit déjeuner bio ! La sobriété et la simplicité de l’espace commun mettent en valeur quelques œuvres d’art triées sur le volet et une végétation luxuriante mais jamais envahissante. Côté chambres deux ambiances : la tonique anis et violet, ou l’exotique orange et prune. Audacieux et d’un goût certain !
En flânant sur le quai Rambaud en direction de Confluence, un paradis de verdure flottant a attiré notre attention (O2). Les grappes végétales qui s’échappent de la terrasse du bateau Friponne invitent à la découverte d’une chambre d’hôtes atypique et cosy. Embarquement immédiat donc, pour un espace dédié au bien-être et à l’art du cocooning. Rendez-vous dans une cale métamorphosée, où l’espace à vivre s’ouvre sur une serre tropicale vitrée : plantes carnivores, orchidées et perroquets se côtoient dans la plus parfaite harmonie ! Le logement du marinier a été transformé en une seule et unique chambre pour un accueil privilégié, bercé par le clapotis du fleuve : David et Christian, les créateurs du lieu, ont donné au tout un style sobre et marin articulé autour de boiseries restaurées. Avant d’aller explorer les curiosités de Confluence, vous pourrez savourer votre petit déjeuner sous leur tonnelle fluviale : derniers instants de calme avant l’effervescence !
Grand Hôtel des Terreaux 16, rue Lanterne • Lyon 1er Tél. 04 78 28 63 11
Chambres de 110 à 140 euros la nuit
Le jardin d’hiver 10, rue des Marronniers • Lyon 2e Tél. 04 78 28 69 34
Chambre de 55 à 80 euros
Péniche Friponne 10, quai Rambaud • Lyon 2e Tél. 06 37 89 19 18
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«� Démolir, agrandir, rénover, restaurer, décorer… Autant d’étapes dans la réalisation d’un chantier qui peuvent rapidement transformer un rêve en cauchemar. Notre mission consiste à planifier et organiser les interventions des artisans dans le respect d’un cahier des charges défini avec notre client. Aussi important soit-il, un projet de rénovation n’est pas une science exacte. Il est amené à évoluer au gré de contraintes techniques, esthétiques et fonctionnelles. Pour autant, nous nous imposons de garder le cap pour éviter les éventuels dérapages.»
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C O M P L È T E
C O O R D I N A T I O N A M É N A G E M E N T
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Tel. 06 73 93 59 57 / contact@meldeco.fr w w w. m e l d e c o .f r
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NEWS GOURMANDES Morgane Gaillard, Charlotte Pidou, Rapahëlle Poyet, Pauline Seigneur, Élodie Veiga
LE GRATIN DES BRASSERIES
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Dans la famille des brasseries de chefs étoilés, je voudrais… Halles 9 de Philippe Gauvreau. Bonne pioche : elle a ouvert en mai dernier à Tassin-la-Demi-Lune. En cuisine, Fabrice de Flue, ancien second du chef à La Rotonde, fait un sort à trois produits fétiches : saumon, foie gras et… œuf. Au plat, avec des pommes de terre rôties ou pochées, avec petites asperges et copeaux de chorizo ibérique. En passe de devenir la spécialité de la maison, le boudin blanc de saumon frais cohabite sur la carte avec tartares, burgers et autres yaourts maison qui affolent les papilles (formule entrée, plat, dessert 23 euros). En bonnes halles, les Halles 9 accueillent un coin traiteur. Là encore, c’est frais, c’est maison et c’est bon ! MG
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Halles 9 4, promenade des Tuileries • Tassin-la-Demi-Lune • Tél. 04 78 36 99 99
P VALEUR SÛRE
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O CUILLERON S’INVITE CHEZ FENET
Grégory Cuilleron a mis le grappin sur le resto de l’une des dernières mères lyonnaises : Chez Fenet, à Sainte-Foy-lès-Lyon. Barbecues et planchas ont rougi tout l’été dans le resto de Jeannette Fenet, qui reste aux commandes des cuisines les midis et laisse Grégory jouer avec le feu le soir, du jeudi au samedi, et le dimanche midi. L’automne ayant pris ses quartiers, le resto est passé en mode relais de chasse. Civets, daubes et blanquettes sont désormais légion. MG
Précédemment aux commandes du Café des 2 places, Annick a ouvert son Comptoir d’antan Chez Annick, dans le tranquille 6e. Le rez-de-chaussée fleure bon l’ambiance bistrot tandis que l’étage, d’un gris chic et feutré, est propice aux dîners paisibles et soirées privées. Le concept restaurant bar à vins fonctionne à merveille. Du fait maison, simple et frais dont les incontournables quenelles de brochet sauce étrille et langues d’agneau tièdes sauce ravigote. Une cuisine classique et savoureuse qui s’accorde bien avec la sélection de vins. (Formules midi de 9,50 à 17 euros). CP
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Comptoir d’antan – chez Annick 35, rue Pierre-Corneille • Lyon 6e • Tél. 04 78 24 99 43
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Chez Fenet 123, chemin de Montray • Sainte-Foy-lès-Lyon • Tél. 04 78 59 29 86
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J LE MEILLEUR RISOTTO DE LYON Un caractère bien trempé pour une clientèle pas pressée : dans des harmonies de rouge et de gris rehaussées de quelques touches acidulées, le Lemon Twist renouvelle la tradition des pianos bars. Ici, tout est conçu pour préserver une tranquillité qui se fait rare en Presqu’île. Derrière le bar, double surprise : on débouche sur une arrière-salle confidentielle où les vieilles pierres se mêlent à des murs végétaux. Seules les larges baies vitrées de la cuisine ouvrent cet espace voué à la confidence : vous y verrez officier Durier, un ancien de la Cour des Loges. La carte, simple mais raffinée, puise son inspiration en Méditerranée : le meilleur risotto de la ville s’y déguste accompagné de cocktails faits maison ! RP
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Lemon Twist 7, rue Neuve • Lyon 1er • Tél. 04 78 98 86 85
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CHRISTIAN LHERM REJOINT LES TROIS DÔMES DU SOFITEL
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Restaurant les Trois Dômes Sofitel Lyon Bellecour 20, quai Gailleton • Lyon 2e • Tél. 04 72 41 20 97 Du mardi au samedi de 12 h à 13 h 45 et de 19 h 30 à 21 h 45
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Épicerie sur cours 72, cours du Docteur Long • Lyon 3e Tél. 04 78 54 74 89
DE DRÔLES DE DAMES...
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Longtemps aux commandes du restaurant du Radisson, c’est désormais dans les cuisines du restaurant Les Trois Dômes du Sofitel que Christian Lherm exerce sa passion. Son challenge : donner un nouvel élan à la restauration de l’hôtel tout en gardant son étoile. Et pour cela, il met un point d’honneur à cuisiner des produits de saison et de qualité en toute simplicité. Laissez-vous envoûter par sa roulade de sole espuma safrané en été ou goûtez les yeux fermés son tartare d’huître et Saint-Jacques. Pour les amateurs de foie gras, sachez que c’est son produit de prédilection qu’il aime travailler en sucré salé. HL
Chez Épicerie sur cours, la gourmandise est tout… sauf un vilain défaut. Le mariage épicerie fine et traiteur comble les plus exigeants. Collection Fauchon, caviar Kaspia, cafés Faguais, jus de fruits et confitures Alain Milliat, charcuterie italienne ou foie gras artisanal… toute une gamme de produits sucrés et salés de qualité. Des mets à déguster sur place, dans le bucolique jardin intérieur, à composer dans de précieux coffrets ou à emporter jalousement. PS
De drôles de dames viennent d’ouvrir un restaurant : Ô Dames de Caro. Un nouveau lieu de partage et de convivialité tenu par trois femmes, trois femmes de tête, trois femmes d’une même famille. Pas étonnant donc, si les Dames de Caro propose une cuisine maison. Des plats riches et savoureux mettant en valeur la cuisine lyonnaise et toutes ses lyonnaiseries. Dans un décor où se mélangent moulures haussmaniennes et modernité, les amoureux des bons petits plats ont trouvé leur nouveau lieu de prédilection. EV
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Ô Dames de Caro 202, rue Garibaldi • Lyon 6e Tél. 04 78 60 65 70
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La galerie Henri Chartier présente
Stéphane Guénier
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Propos recueillis par Alexandra Eretzian
© Galerie Henri Chartier
Située au cœur des pentes de la Croix-Rousse, la galerie Henri Chartier a trouvé sa place dans ce quartier devenu incontournable dans l’art contemporain. Après avoir accueilli des artistes du groupe Cobra comme Jean Raine, Pierre Alechinsky, Pol Bury ou Henri Michaux, elle collabore avec des plasticiens divers utilisant des médiums variés : peintures, sculptures, photographies, œuvres sur papier, estampes. Depuis le 8 septembre et jusqu’au 17 novembre, elle expose les œuvres du peintre Stéphane Guénier, dont Laetitia Blanchon, assistante de la galerie, nous détaille ici les particularités.
Stéphane Guénier, toile, mars 2012, 162 x 114 cm
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« De ses premiers travaux où la figure humaine, malmenée, occupait une place centrale, Stéphane Guénier joue désormais du poids du souvenir. Libéré de plus en plus des trames et des grilles qui, autrefois, structuraient ses toiles – comme autant de repères – il donne au vide une épaisseur et une densité inattendues. Dans ce nouvel élan, somme toute encore maîtrisé, la peau des émotions ainsi se creuse. À vif, il semble toucher à un point limite, tant et si bien qu’il brouille les pistes, efface, rature, dissout les dernières traces de ce qui pourrait encore s’apparenter à l’enveloppe charnelle, dans des compositions qui restent très morcelées. Et si l’espace se trouve parfois saturé, les signes de l’absence et du silence restent pesants, les contours, indécis. Soucieux peut-être de ramener le spectateur à la surface de la toile par l’usage de taches ou d’aplats de couleurs, il donne au regard une seconde accroche, et masque encore, (pour un temps ?), les non-dits. »
Galerie Henri Chartier 35, rue René-Leynaud • Lyon 1er
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/ De haut en bas et de gauche à droite Stéphane Guénier, grand dessin, novembre 2011 Stéphane Guénier, grand dessin, novembre 2011 Stéphane Guénier, toile2, mars 2012, 162 x 114 cm Stéphane Guénier, carton
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Ludovic Noël
« Le design, c’est se mettre à la place de l’usager et créer un produit qui lui facilite la vie » Hélène Leclerc
À la tête de la Cité du Design depuis octobre 2011, Ludovic Noël, 42 ans, livre sa vision du design et les objectifs de l’établissement public. École supérieure d’art, mais aussi lieu d’expositions et de création d’événements, la Cité du Design est reconnue internationalement. Son objectif pour les prochaines années : continuer à être précurseur et s’ancrer davantage dans le territoire local. Explications.
Justement, quelle votre définition du design ? À mon sens, c’est la capacité à se mettre à la place de l’usager et de créer un produit qui lui facilite la vie. Je ne suis pas révolutionnaire, je pense qu’il faut partir de ce qui existe et le faire évoluer. Je ne suis pas arrivé avec l’envie de tout changer. Les réalisations de mes prédécesseurs, c’est l’ADN de la structure. Je ne veux pas modifier les gènes mais les faire évoluer. Quelle est la place de la Cité du design à l’international et au niveau local ? Quels sont vos objectifs dans les mois, années à venir ? Nous sommes beaucoup sollicités au niveau national et international. Depuis novembre 2010, Saint-Étienne est devenue Ville Unesco du design. Et il y en a onze villes dans le monde qui le sont, dont Montréal, Buenos Aires ou Berlin. Que de « petites » villes de 5 à 30 millions d’habitants ! L’Unesco a reconnu ainsi la qualité de ce que l’on produit. Lorsque je reçois
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des délégations étrangères, elles me disent : « Vous avez trois ans d’avance sur nous ! ». C’est assez encourageant de voir les yeux de mes collègues briller. Cela nous donne évidemment l’envie de continuer sur cette lancée. Nous venons de terminer notre projet d’établissement qui fixe nos objectifs pour les trois ans à venir. Nous allons tout faire pour être précurseur et développer notre côté innovant. Notre deuxième axe sera de travailler davantage avec le territoire. On s’appuie sur la notion « glocal », agir globalement mais penser local. Ce n’est pas antonymique.
les gens les fabriquent et les montent eux-mêmes. La scénographie de cette exposition est très particulière. Il y a un plateau tournant et les visiteurs, assis sur des bancs, peuvent passer de séquence en séquence. C’est l’exposition qui vient à eux et non le contraire, pour une fois ! Nous nous attachons aussi à travailler toujours la médiation avec le public. C’est pour cela que sont organisés des ateliers pour enfants ou des visites guidées de l’exposition.
Sur cette exposition, on retrouve de grands noms En ce moment le public du design. peut découvrir l’exposition Oui, nous avons Enzo Mari, très « Politique fiction ». Pouvezconnu dans le monde du design. vous nous en dire un peu plus ? Il est assez remarquable. On a On se permet tout lorsqu’on aussi Super Studio, des artistes monte une exposition. On se qui se sont inscrits à l’inverse doit de créer des événements de ce qu’on appelle le « mustgrand public comme l’exposition have ». Ils ont créé une série « Design et foot » où clairement de mobilier à partir d’un cube, notre vocation est de faire un concept multiplié à l’infini. venir des familles. Et puis, nous Enfin, nous avons voulu mettre avons une deuxième cible, en avant la nouvelle génération, les professionnels, pour leur représentée par les moins de montrer qu’ils peuvent changer 30 ans. Alexandra Midal, la leurs pratiques et bien sûr les commissaire de l’exposition, fans de design. s’est demandée comment elle Concernant l’exposition apportait un regard nouveau « Politique Fiction », on s’est sur le monde. Cette exposition demandé comment les designers rassemble donc des historiques, ont facilité l’avènement de des actuels et la relève du la société de consommation design. mais aussi comment ils ont proposé d’autres options. Je pense notamment à Enzo Mari qui a distribué gratuitement le plan de ses meubles pour que
En 2013, vous organisez la 8e édition de la Biennale, pouvez-nous en dire plus ? Le thème choisi est « L’empathie ou l’expérience de l’autre ». Ce n’est pas avoir de la sympathie mais c’est plutôt se mettre à la place de l’autre et lui proposer des choses. À force de déshumaniser tout, l’économie, la finance, est-ce qu’on ne serait pas à la fin d’une ère ? Nous tenterons d’y répondre tout en réinventant cette biennale. D’abord, nous allons l’étendre sur le territoire. On aura bien sûr un lieu central à la Cité mais on a envie qu’elle soit visible dans la ville, dans l’agglomération et en Rhône-Alpes. C’est pourquoi, il y aura des résonances à Vienne, à Lyon. On a déjà eu une centaine de réponses à notre appel d’offres, c’est très prometteur. À nous maintenant de les intégrer dans notre programmation. En attendant l’ouverture de la Biennale (14 mars 2013), venez découvrir l’exposition « Politique Fiction » jusqu’au 6 janvier 2013.
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Quel regard portez-vous sur la Cité du design depuis votre arrivée ? Avez-vous apporté votre patte ? En arrivant à la tête de la structure, j’ai surtout été frappé par le côté militant des personnes qui travaillent ici. Les gens veulent changer le monde ! Cela correspond à la vision de ce que doit être le design.
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Déraison de rester Hassen Djouad
Ne pas revenir. S’égarer sur la route du retour sans cartes ni autres GPS. Et si vous laissiez cette envie de rester en vacances l’emporter pour une fois sur la raison qui chaque année vous ramène tranquillement vers vos pénates. Cette petite musique du quotidien qui rentrée après rentrée terrasse vos rêveries estivales doit cesser ! Votre rythme à vous c’est celui du lézardage, du musardage, du tourisme apéritivé et non pas celui qui met au régime vos grasses matinées ! Votre seule angoisse c’est la difficulté de choisir entre ne rien faire maintenant ou ne rien faire tout à l’heure, ce n’est pas celle de savoir avant quelle date il va falloir clôturer tel ou tel dossier ! Alors vous l’aurez compris, pour ce numéro 17, la sélection sera à écouter sur le chemin de l’aller en oubliant celui du retour ! Un mois d’octobre placé sous des sonorités audacieuses, ce n’est pas très sérieux me direz-vous, mais est-on vraiment sérieux quand on a 17 ans ?
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Off Monster and Men My Head is an Animal
Cat Power Sun
Hot Chip In Our Heads
Hospitality Hospitality
Un groupe venu d’Islande pour nous rappeler les vacances d’été, quelle idée ! Rassurez-vous, vous serez moins sceptiques après avoir écouté My Head is an Animal ! Ces 6 joyeux drilles surdoués ont du talent pour l’écriture d’hymnes folks à reprendre en cœur assis sur une plage face au coucher du soleil. Dès les premiers accords on pense à Beirut ou encore à Arcade Fire pour les influences, autant dire que le sextuor place la barre très haut dès leur premier album. Le single Little Talks a ouvert la voie (une excellente version acoustique est visible sur le Net !), à vous maintenant de prolonger le plaisir en faisant de ce disque la BO idéale d’une nuit sous aurore boréale.
Difficile d’oublier la voix de Chan Marshall quand on l’a écoutée. Ronde, chaude et équilibrée. Depuis le tube « The Greatest » extrait de l’album éponyme sorti en 2006, c’est une pluie de jolis qualificatifs qui nous rafraichît la tête lorsque l’on écoute cette voix unique et ses compositions folk et soul. À part un mini Ep en 2008, Chan Marshall a pris son temps pour nous offrir ces 11 nouveaux titres. Mettre un pied dans la mode, construire son studio à Malibu, collaborer avec d’autres artistes, elle s’est dispersée pour mieux retrouver l’inspiration. Le résultat a pris la forme d’un bout de soleil qui a fini par traverser l’Atlantique afin d’être finalisé à Paris par Philippe Zdar, notre légendaire et rayonnant producteur national au toucher midassien.
Déjà le cinquième album pour les Hot Chip et comme à chaque fois c’est le meilleur ! Dans un genre musical (électro pop) où la caravane des nouveautés n’en finit pas de s’allonger, cette longévité tient du miracle. Mais pendant ce temps les Hot Chip sont restés collés à leur métier, enfermés dans leur studio comme des artisans amoureux de leur outil à mélodies. Et la magie fonctionne une fois de plus sur cet album aux influences clairement assumées. Kraftwerk, Daft Punk ou New Order, eighties ou nineties, le kaléidoscope des Hot nous en fait entendre de toutes les couleurs et réoriente nos oreilles de tournesols vers leur nouveau soleil.
Pour ceux d’entre vous qui ont passé l’été en étant hébergés au frais de la princesse, voilà un groupe dont le nom vous évoquera de bons souvenirs. Originaire de Brooklyn, ce trio a visiblement une carte maîtresse pour s’extirper de la bouillonnante scène indépendante new-yorkaise : sa chanteuse. La voix d’Amber Papini est faussement fragile, son timbre sert parfaitement les compositions d’un disque qui parle du temps qui passe et des vies qui se croisent entre les blocs de la grosse pomme. On tend une oreille puis une deuxième et on se sent bien dans l’atmosphère de ce disque de pop très inspiré. Les morceaux s’enchaînent et on se sent peu à peu comme à la maison. Bon, on va aller faire un tour du quartier et ce soir on dort sur le canapé.
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mon libraire m’a dit
La rentrée de la librairie
La voie aux chapitres Propos recueillis par Françoise Malbosc
Les vacances sont finies, mais la lecture reste un des meilleurs moyens de s’évader. Suivons Sylvain Fourel, et Léa, dans leur sélection de parutions récentes. Le terroriste noir Tierno Monémenbo Éditions du Seuil, août 2012 Cela se passe dans les Vosges, le héros, un tirailleur sénégalais, a déserté. Il vit depuis des mois « en sauvage » dans la forêt quand des villageois le recueillent. C’est l’histoire de son intégration dans le village : le rapport des habitants à l’étranger, la façon dont la guerre est vécue, les conflits anciens entre les familles… Peu à peu, le héros tisse des liens, il va monter son propre réseau de résistance. Il sera trahi. 60 ans après, ses neveux venus voir le village (un square a été baptisé à son nom, une plaque apposée) écoutent l’histoire racontée par une femme, jeune au moment des faits. Au fil du récit, les fils se dénouent, elle élucide les zones d’ombre… L’écriture, empreinte de classicisme, suit « à l’africaine » les méandres de la pensée de la narratrice. PRIX : 17 euros
Les ombres de Marge Finaly
Le sermon sur la chute de Rome
Thierry Dancourt La table ronde, août 2012
Jérôme Ferrari Actes Sud, août 2012
Quinze ans après leur rupture, le narrateur croise sur le Pont-Neuf la femme qu’il a aimée. Ils se revoient, il reprend alors contact avec les amis de cette époque. Il s’avère que la première rencontre n’était pas due au hasard, mais provoquée par Marge Finaly. Au fil des retrouvailles successives, les personnages se révèlent, il comprend alors le rôle qu’on lui a fait jouer. Thierry Dancourt nous embarque dans des univers très détaillés, des ambiances contrastées, au cœur des années 80. En trois romans, dont le premier récompensé par le prix du premier roman, l’auteur peaufine son univers et le ton de son écriture toujours en demiteinte. Il est un peu à la littérature ce que Manuel Poirier est au cinéma.
Nous sommes dans un village corse, il y a un bar qui peine à trouver son second souffle après sa mise en gérance. En toile de fond, une amitié absolue entre deux garçons dont la rencontre a été provoquée à l’âge de l’enfance quand l’un était encore trop dans les jupes de sa mère. Étudiants en philosophie, ils se séparent en fin d’étude quand l’un choisit Saint Augustin et l’autre Leibniz. À la surprise générale, ils prennent la gérance du bar pour le transformer « en meilleur des mondes possibles ». Ils vont redonner vie au village avec de vrais moments de bonheur. Mais les royaumes terrestres sont bien fragiles. Un texte tout à fait contemporain, et pourtant le lecteur participe à la construction d’une sorte de mythologie. Jérôme Ferrari, un très grand auteur à connaître.
PRIX : 17 euros
Lame de fond Linda Lê Christian Bourgois éditeur, août 2012 L’élément fondateur est un fait divers, la mort accidentelle de Van, à Belleville. Homme de lettres immigré vietnamien, il raconte son histoire et revient sur une rencontre qui a bouleversé sa vie et qui a plus ou moins causé son décès. Cette rencontre c’est Ulma, à la fois demi-sœur, âme-sœur et maîtresse, elle va totalement bousculer le quotidien de Van, de sa femme Lou et de leur fille Laure. Un récit à quatre voix et quatre personnages, chacun avec une expression, une personnalité et un rôle singuliers admirablement servis par l’écriture de Linda Lê. Un roman d’une grande simplicité où l’on retrouve ses thèmes favoris : l’amour, l’immigration, le poids de la langue. PRIX : 17 euros
Tous les diamants du ciel Claro Actes Sud, août 2012 C’est l’histoire d’une intoxication collective à Pont-Saint-Esprit en 1951 par la faute d’une pâte à pain accidentellement hallucinogène. Antoine y prend goût et va découvrir le monde. C’est aussi l’histoire de la guerre froide et d’une new-yorkaise toxico, Lucy, que la CIA utilise comme cobaye. Antoine rencontre Lucy (Diamond !) à Paris en 1969 dans son sex-shop. Ils se racontent leur passé sur fond de rock, sexe, et drogue : la France profonde, la guerre d’Algérie, l’été de l’amour californien jusqu’à la période postrévolutionnaire et les premiers pas sur la lune. Le lecteur est propulsé dans une autre dimension ou le réel se mélange à l’hallucination et au délire. Loin des clichés, l’écriture de Claro est remarquable par son rythme et sa beauté. PRIX : 20 euros
PRIX : 19 euros
La voie aux chapitres fête ses trois ans à l’automne avec l’agrandissement de ses locaux et un programme d’animations où l’on pourra rencontrer certains des auteurs de notre sélection. Librairie générale et de quartier, c’est sa marque : du service, des rayons étoffés dans tous les genres, y compris le théâtre et la poésie, et encore plus de bande dessinée et d’essais grâce à la nouvelle extension. La voie aux chapitres 4, rue Saint-Jérôme • Lyon 7e • Tél. 04 37 70 41 62 • Du mardi au vendredi : 10 h – 13 h 30 et 14 h 30 – 19 h. Le samedi : 10 h – 19 h.
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28.09 –> 31.12 Les lièvres de Joseph © Gianni Colosimo
John Cage, Extended Lullaby, 1992-1994, © John Cage Trust
Hassen Djouad, Alexandra Eretzian, Françoise Malbosc
28.09 –> 30.12
, Cage s Satie composition for museum Le compositeur, poète et plasticien américain John Cage présente une exposition qui révèle son admiration sans borne pour le compositeur français Erik Satie. Répartie sur deux étages, elle comprend au premier des œuvres sonores diffusées de manière aléatoire et spatialisée mais également des extraits vidéo rares, des partitions et des documents issus notamment de la New York Public Library. Au deuxième niveau sont installées deux œuvres largement inspirées par Erik Satie, « James Joyces, Marcel Duchamp, Erik Satie : An Alphabet » et « The first meeting of the Satie society ». À noter également, du mercredi 12 au dimanche 16 décembre, les étudiants musiciens et danseurs du CNSMD (Conservatoire national supérieur musique et danse) qui investissent le Mac pour une semaine de découverte autour des œuvres de John Cage et Erik Satie. AE
, L art contemporain raconté aux enfants L’artiste italien Gianni Colosimo revisite les œuvres de l’histoire récente de l’art, en particulier Sol LeWitt, Felix Gonzalez Torres ou Tino Sehgal... Créée au Centre Pompidou Metz en 2011, l’exposition s’enrichit de nouvelles œuvres. Par leur facture singulière, ces œuvres révèlent leur possibilité de transposition immédiate dans le monde des enfants. Elles racontent des histoires. L’artiste les fait revivre ou les actualise pour certaines d’entre elles, en explorant leurs multiples facettes. Une perception originale et pleine d’humour. FM
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La Sucrière 49-50, quai Rambaud • Lyon 2e • www.lasucriere-lyon.com Ouvert du mercredi au dimanche, de 11 h à 18 h
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Musée d’art contemporain Cité internationale • 81, quai Charles de Gaulle • Lyon 6e Renseignements : 04 72 69 17 17
RunInLyon 2012
07.10
Rendez-vous place Bellecour le 7 octobre à 9 h pour la 3e édition de RunInLyon ! Amateurs ou pros, jeunes ou moins jeunes sont les bienvenus car la course se veut avant tout grand public. Chacun choisit son parcours, le 10 km se déroule en plein cœur historique de Lyon tandis que le semi-marathon de 21 km se sépare du 10 km devant l’Opéra et rejoint les berges du Rhône jusqu’au Parc de la Tête d’Or. Le Marathon de 42 km, quant à lui, conjugue patrimoine historique, culturel et naturel de Lyon. Les grands débutants opteront pour le « Km Évian », un itinéraire gratuit d’un km à parcourir en famille. Pensez à retirer vos dossards les vendredi 5 et samedi 6 octobre de 10 h à 19 h au stand d’inscription « Oxygène », place Bellecour. À vos marques… AE © DR
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Association Génération oxygène vélodrome Parc de la Tête d’Or • Lyon 6e Renseignements : 04 72 44 92 32 • www.runinlyon.com
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(1) Injuste ? peut-être pas. Mal chaussée certes, mais pour mieux VOUS chausser. C’est pourquoi j’emploie toute mon énergie à inventer au pied levé une communication qui vous sied. Me mettre à pied d’œuvre, et toujours le pied à l’étrier, rien de tel pour mettre sur pieds des projets sur mesure qui collent à vos besoins. Vous rêvez de trouver chaussure à votre pied ? Venez, je vous attends de pied ferme ! PS : j’oubliais... Je ne cire pas les pompes, je laisse ça au cordonnier, le vrai.
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Cathy Dubois GRAPHISME & DIRECTION ARTISTIQUE 06 61 53 84 58 I cult@bbox.fr
*http://cultiverlinattendu.carbonmade.com
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11.10
© DR
09.10 –> 12.10 ,
Noël Gallagher © DR
Le coq d or, à partir de 7 ans Un roi guerrier, un mage, un coq en or, une princesse mystérieuse règnent sur ce conte en forme d’énigme. Avec Le Coq d’or, Pouchkine se saisit de la tradition populaire du conte pour inventer une forme poétique brève, alerte et malicieuse. Nicolaï Rimsky-Korsakov s’en empare au tournant du xxe siècle et compose un grand opéra d’une invention mélodique débordante. On ne change pas une équipe qui gagne. Les créateurs de West Side Story, la saison dernière, ont décidé de revenir aux sources du livret en mêlant images, percussions et texte. Jean Lacornerie assure l’adaptation et s’entoure de l’illustrateur Étienne Guiol pour la mise en espace. Avec Gérard Lecointe à la direction musicale, Les Percussions Claviers de Lyon bâtiront une cathédrale de sons pour cette histoire fantastique haute en couleur, toute de chevauchées et de mystères. FM
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Pierre Soulages, Peinture 324 x 181 cm, 31 juillet 2010. Acrylique sur toile. Collection de l’artiste © ADAGP. Photo Vincent Cunillère
Théâtre de la Croix-Rousse Place Joannès-Ambre • Lyon 4e • Tél. 04 72 07 49 49
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Comment penser à Noël Gallagher sans penser à Oasis ? Eh oui ce groupe, qui aura marqué l’histoire de la pop anglaise, n’est plus depuis que les deux frères se sont battus dans les coulisses de leur concert au festival Rock en Seine. Après quelques mois de réflexion Noël a sorti « High Flying Birds », disque de bonne facture qui prouve qu’il n’a rien perdu de ses talents de compositeur. C’est ce nouvel opus que l’aîné des Gallagher viendra défendre. Ce soir, on le sait, on écoutera sagement en espérant secrètement qu’il nous gratifie d’un « Wonderwall », « Live Forever » et autre classique de cette période où nos deux mancuniens mal coiffés faisaient chavirer les stades. HD
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Le Transbordeur 3, boulevard de la bataille de Stalingrad • Villeurbanne Renseignements : 04 78 93 08 33
12.10.2012 –> 28.01.2013 Événement, Soulages, XXIe siècle En écho à l’acquisition récente de trois œuvres de Pierre Soulages (ci-contre l’une d’entre elles) et au nouvel accrochage des salles du xxe siècle, le Musée des Beaux-arts de Lyon présente une trentaine d’œuvres les plus récentes de l’artiste dont plusieurs tableaux inédits. Ces toiles actualisent la recherche de Pierre Soulages sur l’outrenoir, c’est-à-dire sur les possibilités multiples de faire advenir la lumière au sein du noir, par le travail de la matière. Le musée Soulages à Rodez ouvrira courant 2013. Amateurs de lumière, pour tromper l’attente, rendons-nous au mba ! FM
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Musée des Beaux-Arts de Lyon 20, place des Terreaux • Lyon 1er • www.mba-lyon.fr
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17.10
Lumière 4e !
© Mathieu Tonetti
15.10 –> 21.10 On ne présente déjà plus le Festival Lumière. Retenir que c’est la fête du cinéma pour tous – spectateurs, artistes, professionnels – et que le programme foisonne entre les rétrospectives (Vittorio De Sica, Max Ophuls, Dean Martin, raretés US 70’), les copies restaurées (Cléo de 5 à 7, L’assassin habite au 21…), les grandes projections (La Porte du Paradis, Il était une fois en Amérique), les ciné-concerts ; qu’il y a une quarantaine de lieux de diffusion et que les places sont à 5 ou 6 euros ; qu’hommages seront rendus en leur présence à Max von Sydow et Lalo Schiffrin et que Ken Loach se verra remettre le 4e Prix Lumière. Le festival a maintenant ses addicts ; au cinéma, derrière moi l’autre jour, j’entendais un spectateur dire qu’il prenait une semaine de vacances pour l’occasion. Et vous ? FM
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www.festival-lumiere.org • Tél. 04 78 76 77 78
Sébastien Tellier au Transbordeur Le chanteur électro pop Sébastien Tellier, devenu depuis peu gourou reconnaissable à ses pépitos bleus, est de passage à Lyon le 17 octobre. Après deux albums connus plutôt des initiés, « L’Incroyable Vérité » et « Politics », le troisième, « Sexuality », conçu avec Guy-Manuel de Homen-Christo des Daft Punk, le révèlera au grand public. Sa participation pour le moins excentrique à l’Eurovision 2008, ne fera qu’accroître sa notoriété. Son dernier opus « My God Is Blue », salué par la critique, est inspiré de ses récentes révélations « mystico-cosmiques ». Sa musique aux sonorités seventies et psychédéliques, vous fera passer à coup sûr un moment aussi planant que fantaisiste, alors en route pour l’illumination… AE
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Le Transbordeur 3, boulevard de la bataille de Stalingrad • Villeurbanne Renseignements : 04 78 93 08 33
27.10 –> 03.11 ,
8 jours d impro non stop Et Compagnie fait souffler le temps d’une semaine, un vent d’humour et d’inattendu sur la scène lyonnaise. Avec des comédiens-improvisateurs venus du monde entier, des artistes, des musiciens, des spectacles enfants et adultes différents chaque jour, des soirées inédites gratuites et payantes dans divers lieux connus ou inconnus… Spontanéous est le premier festival d’improvisation en France et c’est à Lyon. On y va, 98 563 éclats de rires prévus cette année ! FM
© DR
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EGOLAREVUE
Spontanéous VIII Résa : Et Compagnie 04 78 28 50 83 et lieux de vente habituels
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30.11
Du rock brut, tonitruant, c’est bien ce à quoi nous avait habitué jusque-là le duo Carney et Auerbach. Leur enthousiasmant dernier album « El camino » est quant à lui traversé de multiples influences. Outre l’entraînant « Lonely boy », devenu depuis un tube planétaire et qui reste fidèle à leur réputation de rock bien pêchu, leur musique fait aussi un détour du côté du rythm’n’ blues ou du boogie… On retrouve également les sonorités des Clash ou de Nirvana. À conseiller vivement à tous les amateurs d’un rock décalé, passionné, en un mot, inspiré ! AE
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16.11
Halle Tony Garnier 20, place Charles et Christophe Mérieux • Lyon 7e Renseignements : 04 72 76 85 85 • www.halle-tony-garnier.com
Réouverture du CHRD
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CHRD 14, avenue Berthelot • Lyon 7e www.chrd.lyon.fr
© DR
Le CHRD – Centre d’Histoire de la résistance et de la déportation – fête ses 20 ans en 2012. L’exposition permanente fait peau neuve, avec une nouvelle scénographie et un nouveau parcours pour rendre compte des dernières avancées historiques et encore mieux satisfaire le public. Elle s’appuie sur une approche anthropologique de la période à partir des collections du musée, objets (cf. visuel ci-dessus), archives et témoignages (30 points vidéo) jusqu’à présent peu présentés. Le tout pour dessiner le portrait de Lyon pendant la guerre. À découvrir le vendredi 16 novembre lors d’une soirée porte ouverte et du mercredi au dimanche de 10 h à 18 h. FM
18.12.2012 –> 01.01.2013
Alice au pays des merveilles, en famille
© Carine Brancowitz
© Pierre Verrier
The Black Keys à la Halle Tony Garnier
Une fois encore, les Célestins ont déniché le spectacle de fin d’année inattendu et rassembleur. Faisant appel à la troupe acrobatique de Tianjin/ Nouveau cirque national de Chine, l’auteur, Fabrice Melquiot, et le réalisateur, Renaud Cohen ont concocté un « cirque-poème ». Ils revisitent les aventures d’Alice sous les néons d’une Chine électrisée par la rencontre improbable d’Alice et des mandarins acrobates. En 16 tableaux féériques, entre arts traditionnels et écriture contemporaine, un spectacle total et inclassable à partager en famille. FM Les Célestins 4, rue Charles-Dullin • Lyon 2e • Tél. 04 72 77 40 00 • www.celestins-lyon.org
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entre guillemets
La mode et Afin que l’élégance vous habille chaque jour de l’année, EGOLAREVUE vous livre l’avis de cinq experts entre Rhône et Saône. Il ne manquerait plus que votre rentrée soit mal accoutrée et complexée ! Propos recueillis par Rémi Pernet
Dominique Fouchère
Graphiti Femmes Rive Droite Pour vous, quel est le must de l’élégance ? La jolie petite robe noire, avec une belle chaussure à talon et une pochette qui fait la différence. Par exemple un talon en python avec une pochette assortie, une idée du raffinement.
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Marie-France Touboul boutique Papaï
Pour vous, quel est le must de l’élégance ? Un bon mix de pièces simples. Ce n’est pas une question de moyens, le tout est de bien savoir assortir ce qui fera votre tenue. Les gens élégants sont ceux qui se sentent bien dans leurs vêtements, qui s’assument.
Et la faute impardonnable en matière de style ? La marque de la culotte sous une robe trop moulée et trop courte. Ajoutez à cela un décolleté trop plongeant et vous aurez le pire des scénarios possibles.
Et la faute impardonnable en matière de style ? Les chaussures positionnent vraiment un vêtement, une tenue. Savoir coordonner ses chaussures avec son sac relève tout un look.
D’où vous vient cette passion pour la mode ? J’ai toujours aimé les femmes élégantes. La femme Saint Laurent, à l’époque de Catherine Deneuve, une icône. La mode est une passion depuis toute petite. J’ai aussi fait du mannequinat puis j’ai ouvert ma première boutique à vingt ans.
D’où vous vient cette passion pour la mode ? J’aime les gens. J’aime qu’ils soient bien. Ce que je préfère dans mon métier, c’est être là pour les conseiller.
EGOLAREVUE
John
Antoine Xerri
Pour vous, quel est le must de l’élégance ? Porter un vêtement qui n’affiche pas son prix mais qui a une coupe impeccable, un très beau tissu et qui est approprié pour n’importe quelle occasion.
Pour vous, quel est le must de l’élégance ? La discrétion. L’élégance ne se voit pas tout de suite mais se devine au fur et à mesure. Dans une assemblée, la femme la plus élégante est celle qui a le moins d’accessoires et de maquillage mais qui se démarque des autres.
Boutique Rage
Et faute impardonnable en matière de style ? Les personnes qui essaient de s’habiller comme dans les magazines au lieu d’avoir leur propre style. Adopter un style tout fait ne reflète pas qui vous êtes réellement. D’où vous vient cette passion pour la mode ? Depuis l’enfance, ma mère était couturière pour la Haute Couture. J’ai bien failli être professeur de langues étrangères mais mon goût pour les belles matières l’a emporté.
Boutique Xerri
Et la faute impardonnable en matière de style ? Une quadra ou une quinqua qui se prend pour une adolescente. Avec tout ce qui s’ensuit. D’où vous vient cette passion pour la mode ? Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Mes premières économies sont passées dans un pantalon et une magnifique paire de chaussures. J’ai toujours fait ce métier et je n’ai jamais eu l’impression d’aller au travail.
vous Nathalie Boutique Solis
Pour vous, quel est le must de l’élégance ? La simplicité. Dans le raffinement et dans le comportement. Et la faute impardonnable en matière de style ? Tout ce qui est ostentatoire, too much. D’où vous vient cette passion pour la mode ? C’était très précoce. Peut-être que cette passion est inscrite dans mes gènes. J’ai toujours voulu faire ça, et je m’en suis donné les moyens. C’est quelque chose qui est en moi.
Nathalie Chaize Pour vous, quel est le must de l’élégance ? Pour moi l’élégance ne s’apparente pas à un style, à une mode, c’est une question d’équilibre. Une harmonie entre la personne et ce qu’elle porte. L’élégance c’est se connaître et porter ce qui nous va le mieux, simplement. Et la faute impardonnable en matière de style ? Je n’aime pas la vulgarité, ce qui n’est pas juste, ce qui est surjoué, j’aime l’authenticité, les choses vraies. Pour moi l’inélégance est une forme d’inculture sans notion de jugement. D’où vous vient cette passion pour la mode ? Le vêtement a été pour moi le support idéal. Je dessine, je patronne et je couds, quelques heures plus tard je porte ce que j’ai imaginé et je peux recommencer à l’infini.
desparate lulu
Leçon de Grammaire Marlène Provoost
Et dis donc, toi, est-ce que tu montes sur Paris ? Bon parce que ça ne se dit pas, en fait, Désolé. Ne me fout pas la honte ! Non, pour les villes, on utilise toujours la préposition “à” même si certaines pratiques sont tolérées comme dire en Avignon ou en Arles... (je sens que je te passionne) (Émile Louis ???) Bon je te l ’accorde tu n’es pas la seule à le dire chère Irène : Après s’être répandu dans la langue populaire ou familière, l ’usage de la préposition « sur » où l ’on attendrait la préposition « à » est aujourd ’hui fréquent dans les médias. Soit disant que cela serait acceptable avec un verbe de mouvement mais uniquement avec un verbe de mouvement. Exemple ? OK j ’arrive : « J’ai marché sur Rome, je vais déménager sur Marseille, je monte sur Paris pour vivre mon homosexualité au grand jour… » Possible. « J’habite sur Lyon » Pas possible. Beurk, vilain, caca. M. Maurice Druon, académicien (pas celle des neufs Irène, celle des 40) répondait, goguenard, à celui qui lui disait : « Je vais descendre sur Marseille », ceci : « Vous trouvez-vous donc en hélicoptère ? » HA HA HA HA Lol Jte kiffe Maurice... — Cette
pauvre préposition sur (disait-il)... On la met à toutes les sauces. Mais pourquoi bla bla (tes paupières sont lourdes) d ’exprimer des indications bla bla (...Très lourdes !!) Il y a là un abus qui devient un tic. Soyons sur nos gardes pour n’y pas céder (tu t ’endors, Pof, tu es endormi). »
— Oui
bon, merci Maurice !
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— Allez Ciao les grammairiens, je pars sur Montpel c’week-end pour m’éclater...
EGOLAREVUE 114, quai Pierre-Scize 69005 Lyon Tél. 04 78 29 26 54 www.ego-larevue.com Directrice de la publication Éloïse Girault eg@ego-larevue.com Tél. 06 77 12 11 11 Rédactrice en chef Éloïse Girault Secrétariat de rédaction Françoise Malbosc fmalbosc.redaction@yahoo.fr Tél. 06 21 30 65 50 Publicité Éloïse Girault, tél. 06 77 12 11 11 – eg@ego-larevue.com Rédaction Laurie Bonnefoy, Estelle Coppens, Viriginie Coutière, Hassen Djouad, Mel Dreyfus, Alexandra Eretzian, Vincent Feuillet, Morgane Gaillard, Inès Girault, Hélène Leclerc, Françoise Malbosc, Rémi Pernet, Charlotte Pidou, Fanny Pincanon, Raphaëlle Poyet, Marlène Provoost, Stéphanie Ronget, Pauline Seigneur, Élodie Veiga
Photographie de couverture Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF Mannequins Romaine et Romain chez VIP Direction artistique Conception / Réalisation Sienne Design 56, av. Jean-Jaurès 69200 Vénissieux Tél. 04 72 90 87 87 Fax. 04 72 90 87 92 www.siennedesign.com Impression Imprimerie Chirat 42540 Saint-Just-la-Pendue Le papier Hannoart Silk a reçu l’homologation du FSC (Forest Stewarship Council). Le bois utilisé pour fabriquer ce papier est issu de forêts gérées de manière durable et équitable.
EGOLAREVUE est une revue trimestrielle éditée par les Éditions Rosely Capital de 10 000 € RCS Lyon 500 646 039 ISSN 1964-8871 Numéro 17 automne 2012 Dépôt légal 2012
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Production photos Téo Jaffe, Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF Marine Palayer-Scappaticci, Sabine Serrad, Studio Erick Saillet
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LYON – FRANCE
2012
NUMÉRO DIX-SEPT
AUTOMNE
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Can Can, design M. Wanders © Marie Caroline Lucat © Studio Erick Saillet
© Studio Erick Saillet © Cathy Dubois
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RBC, spécialiste de la distribution de mobilier contemporain, ouvre à Montpellier un des plus importants Concept Store européen consacré au design. Réalisé par Jean Nouvel, ce showroom de 2 000 m² met en avant le mobilier pour les particuliers et les professionnels, le luminaire, la cuisine, mais aussi une librairie dédiée au design, à l’architecture et à l’art contemporain, un espace consacré à l’objet ainsi qu’un restaurant gastronomique. De l’extérieur elle apparaît telle une simple boîte, dont la neutralité est sobrement relevée de quelques mots clés venant ponctuer les façades : HABITER / CRÉER / RÊVER / LIRE / INSPIRER / CUISINER / ÉCLAIRER. Tout est dit sans que rien ne soit révélé.
« Je suis un architecte designer. Les obJets sont Les habitants de L’architecture. » Jean nouveL
il faut pousser les portes pour voir l’opacité se muer en transparence, le plein faire place à l’espace. sur fond gris théorique, couleur unique du lieu, pleine lumière est donnée aux objets éclairés avec un soin muséographique. répartis sur huit mezzanines disposées de part et d’autre d’une faille centrale, ces objets sont les couleurs et la vie de l’endroit, qui invite à déambuler d’une sollicitation visuelle à une autre.
Visite guidée à travers quelques mots clés : ART DE VIVRE DESIGN RÊVER > découvrir et s’inspirer de l’air du temps, une destination pour rêver l’aménagement de son projet. HABITER > vivre, circuler, recevoir, se reposer, se détendre : imaginer un intérieur qui épouse son mode de vie. CUISINER > déguster, cuisiner et donner l’envie de cuisiner. ÉCLAIRER > développer des solutions d’éclairages techniques pour l’intérieur comme pour l’extérieur. DÉCoRER/oFFRIR > offrir ou s’offrir une offre complète d’accessoires et de petits mobiliers. LIRE >trouver une sélection pointue d’ouvrages, de dvd et de revues spécialisées.
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BIENVENUE à BoRD !
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Fondateur de rbc
« Le RBC DESIGN CENTER est un lieu pluriel dans lequel chacun peut venir trouver l’inspiration ou la réponse à un aménagement, où un architecte d’intérieur peut venir avec un client trouver sur place toutes les réponses à ses questions, mais aussi prendre le temps de l’échange et de la réflexion.»
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© Cathy Dubois
Franck argentin
FRANCk ARGENTIN, METTEUR EN SCèNE DE LA CRÉATIoN ET DU DESIGN 25 ans, c’est le temps d’une génération et l’âge du réseau de distribution rbc fondé en 1987 par Franck argentin. À 23 ans seulement, cet enfant de la balle, fils d’un distributeur de mobilier, ne se contente pas de reprendre le flambeau paternel, mais décide de tracer sa propre route. avec l’ouverture du premier magasin rbc, il ouvre la voie à une nouvelle manière d’appréhender la distribution de mobilier et initie au profit des architectes, décorateurs et passionnés de design un dialogue étroit avec la création contemporaine : d’une manière tout à fait innovante et audacieuse, il sollicite alors le concours du designer Philippe starck déjà internationalement reconnu, pour imaginer le premier showroom de nîmes. rbc fut un des premiers en France à faire appel à un designer pour décorer son lieu. une petite révolution qui demeure aujourd’hui encore, la marque de fabrique de rbc. suivront en 1995 le showroom rbc structures à Montpellier ouvert avec antonio citterio, puis en 2001 en avignon celui de christophe Pillet, en 2003 à Montpellier encore, le showroom cuisine et collectivités par Piero Lissoni, puis l’innovant concept de gallargues en 2006 avec le cabinet nîmois d’architecture
crégut + duport, jusqu’à rbc Lyon en 2010 avec Jakob & Macfarlane au sein du cube orange signé des mêmes architectes. aujourd’hui avec le rbc design center, Franck argentin franchit une nouvelle étape. conçu et imaginé par Jean nouvel, ce magasin de 2 000 m2 célèbre bien au delà de l’objet design, la culture design ellemême, au travers d’un concept global qui reflète la démocratisation et l’engouement toujours plus fort du grand public pour ce style. synthèse de tous les savoir-faire de rbc, le rbc design center les enrichit avec l’ouverture d’une librairie animée par des expositions et des signatures, mais aussi d’une boutique dédiée aux accessoires, petits objets et à l’univers de l’enfant avec un axe appuyé sur l’édition française, et encore d’un restaurant mené par le chef Pascal sanchez disciple de Pierre gagnaire, qui relaie par son talent une idée contemporaine de l’art de vivre. des nouveautés qui renforcent la présentation des meilleures marques internationales de design, d’éclairage, de cuisine et de salle de bains aux qualités partagées par une équipe de professionnels de l’architecture et de la décoration, mais aussi d’une lighting designer qui fondent ensemble la qualité première de rbc : celle d’un service, d’une proximité et d’un faisceau de compétences dédiés à la réalisation des plus beaux aménagements intérieurs et extérieurs.
PASCAL SANCHEz , Fort de sa Longue exPérience auPrès des cheFs étoiLés dont Pierre gagnaire, s’instaLLe aux coMMandes du Mia : restaurant design, art et Food. > Le restaurant gastronomique, à l’atmosphère très contemporaine peut recevoir 70 personnes et profite d’un salon privé de 8 couverts supplémentaires. La terrasse quant à elle, dont le mobilier signé Jean Nouvel et édité par EMU, accueillera 120 personnes. Soucieux des détails, c’est dans une vaisselle signée Alessi que le Chef mettra ses recettes en valeur, avec un menu novateur insufflant la simplicité de la cuisine française classique avec une touche de modernité. Réservations : 04 67 73 14 26 www.miarestaurant.fr
RBC
DESIGN STORE
+ 33(0)4 (0)467 6760 024 MONTPELLIER 609 avenue raYMond dugrand / +33 75024 06
GALLARGUES 1 avenue de La Fontanisse / +33 (0)4 66 73 30 00 NÎMES 1 PLace de La saLaMandre / +33 (0)4 66 67 62 22 AVIGNON 38 bouLevard saint-roch / +33 (0)4 90 82 52 56 LYON 42 quai raMbaud quartier conFLuence / +33 (0)4 72 04 25 25
Partenaire mobilier des architectes
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www.rbcmobilier.com
RBC
LYON RENTRÉE OBLIGE, LA BONNE ADRESSE OÙ TROUVER L’INSPIRATION POUR RÉAMÉNAGER NOTRE INTÉRIEUR : RBC ! FRANÇOIS BASILIEN, RESPONSABLE DU DESIGN STORE, NOUS PRÉSENTE LES NOUVEAUTÉS DU FABULEUX SHOWROOM
BUREAU COMPAS DIRECTION 1953 FAUTEUIL DE DIRECTION 1939
Designer : Jean Prouvé Éditeur : Vitra G Star Raw 2011 © Vitra
L’ÉVÈNEMENT À NE PAS MANQUER !
du 14 au 17 novembre 2012
© N Borel
Portez un autre regard sur le design, à travers le parcours urbain lyonnais dans les lieux d’art de vivre, hôtels, boutiques, concept store séléctionnés. RBC vous accueille pour découvrir une scénographie inédite concoctée spécialement pour l’évènement !
© Studio Erick Saillet
CUSINE ARTEX / Varenna-Poliform
BIBLIOTHÈQUE MURALE NUAGE
SIÈGE BUREAU GENERATION
Designer : Charlotte Perriand Éditeur : CASSINA
Designer : Formway Design Éditeur : Knoll
CHRISTIAN TETEDOIE ET FRANCK SUCILLON INVESTISSENT L’ANCIENNE RUE LEBEC ET CONFIENT À RBC LYON LE RÉAMÉNAGEMENT DE SON NOUVEAU LIEU À CONFLUENCE
COLLECTION BEAT
Designer : Tom Dixon Éditeur : Tom Dixon London
« Pour cette rentrée, les matières naturelles telles que le cuir, le bois ou le marbre, sont à l’honneur. Ces matières nobles correspondent bien à la nouvelle manière de consommer. On achète moins, mais mieux. » Effet de crise ou bon goût retrouvé, la clientèle RBC a une vraie culture du beau. Finie donc l’époque fastueuse du bling-bling : « La valeur ajoutée d’un produit réside moins dans le nom du designer ou dans la signature, mais davantage dans la valeur intrinsèque du produit, dans son supplément d’âme. » Nous entrons dans une nouvelle génération d’éditeurs, scandinaves pour la plupart, qui monte en gamme tout en étant en quête de tradition et d’une
DERNIÈRE MINUTE !
certaine culture artistique. Parmi eux, nous retrouvons Normann Copenhagen et Muuto. Designers dont vous retrouverez les produits chez RBC, tout comme les chaises de Kartell, une réédition de la bibliothèque nuage de Cassina. Cassina qui, toujours dans cet esprit traditionnel, a ainsi mis à l’honneur Charlotte Perriand, pionnière du design. Chez RBC, la simple vente n’existe pas. Pour François Basilien, comme pour toute l’équipe lyonnaise de professionnels, chaque client est unique et leur but est de rendre votre intérieur aussi unique que vous.
> La sélection des fauteuils d’accueil s’est portée sur le modèle DAR Design Charles & Ray Eames pour Vitra avec piétement érable.. La réouverture du lieu sous le nom «Les Salins» est programmée le 17 Septembre prochain. Ainsi Confluence redevient une destination culinaire et design !!
04 78 92 87 87
RBC
DESIGN STORE
LYON 42 QUAI RAMBAUD QUARTIER CONFLUENCE / +33 (0)4 72 04 25 25
GALLARGUES 1 AVENUE DE LA FONTANISSE / +33 (0)4 66 73 30 00 NÎMES 1 PLACE DE LA SALAMANDRE / +33 (0)4 66 67 62 22 AVIGNON 38 BOULEVARD SAINT-ROCH / +33 (0)4 90 82 52 56 MONTPELLIER 609 AVENUE RAYMOND DUGRAND / +33 06 + 33(0)4 (0)4 67 67 60 02475024
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