EGO STYLE n°2

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AUTOMNE 2011

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LYON – FRANCE

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éditorial

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Et de deux.

Voici la seconde livrée de EGOLAREVUE STYLE, un numéro presque intemporel tout attaché qu’il est à montrer Lyon autrement dans son ancrage contemporain. Alors quoi de neuf nous direz-vous ?

On commence par une dizaine de bons bouquins comme autant d’idées cadeaux. On poursuit par le projet de réaménagement de la piscine du Rhône avec du bien-être dedans. Puis on entre dans le nouvel immeuble de la Région pour découvrir une cité. On fait connaissance avec Michel Desvigne immense paysagiste amateur d’herbes folles. Aussi inattendue, une maison contemporaine toute en pierres tout comme cette maison de béton qui file en pente douce. Une flopée de créateurs en phase ascensionnelle et une saga sur une marque bien lyonnaise de lampes industrielles.

Mais encore, une virée Insólito, l’hôtel des Amériques tellement différent parce qu’artistiquement brésilien. À Lyon il ne se passe rien ? Lisez donc ce numéro... Éloïse Girault & Nadine Fageol

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P AT R I C I A D E S C A I L L O T

TOSCANE

2, rue Gaspard André (CELESTINS) LYON 2 ème - tel : 04 72 40 23 92 Concept Décoration / Suivi France et Etranger

sommaire

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EN BREF P.12 LE SHOPPING DE MARINE À LA PAGE P.24

P.18

architecture

PORTFOLIO P.28 À L’ÉTUDE, LE CENTRE NAUTIQUE DU RHÔNE GRAND FORMAT, L’HÔTEL DE RÉGION P.36 ARCHIS PRIX, MICHEL DESVIGNE P.40

P.34

créateurs dans le ton

CHRISTOPHE MAYER P.43 ANTOINE BRAC DE LA PERRIÈRE P.44 VINCENT BREED P.46 PITAYA P.48 MAUD GARNIER P.50 MADEMOISELLE DIMANCHE P.52 JEAN-MICHEL OTHONIEL P.54 intérieurs

SAGA JIELDÉ P.56 EN PENTE DOUCE P.60 UNE NOUVELLE CARRIÈRE POUR LA PIERRE

P.66

collection

PETIT GUIDE À L’USAGE DU COLLECTIONNEUR DE MOBILIER VINTAGE DÉBUTANT P.72 série

TABLES À PART

P.76

embarquement immédiat

VACANCES INSÓLITO

P.78

bons et beaux

ADRESSES GOURMANDES DES GENS DE DÉCO notez, sortez desperate lulu

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EN

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Estelle Coppens, Nadine Fageol

BREF… TOUT FLOS

ON VEUT DES ANIMALI

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Événement de cet automne que l’ouverture d’un espace entièrement consacré à la production de l’un des plus prolifiques éditeurs de luminaires. Flos c’est du grand art. Depuis 1962 Flos collabore avec la crème des designers pour renouveler et développer le flot lumineux.

L’immense avantage de ce nouveau lieu est de pouvoir découvrir des solutions intégrées inattendues, à forte poésie ajoutée, comme la déclinaison « plafonnier » de la célébrissime suspension Garden de Marcel Wanders. Des solutions lumineuses inédites comme cette faille d’or traversant de part en part une cloison ou des installations flirtant avec l’art contemporain. À voir absolument ne serait-ce que pour les fleurs destinées à illuminer le jardin. NF

ESE comme Édition Sous Étiquette, attention à cette jeune maison d’édition stéphanoise qui entend créer avec intelligence de beaux objets dont l’étrangeté va de pair avec sensé. Il en va ainsi des Animali Domesticki, peuplade issue d’une seule et unique forme en hêtre français qui une fois assemblée, l’imaginaire aidant, forme des sujets à cornes ou oreilles.

Chacun est présenté dans un bel emballage à conserver, chacun à vocation de jouer, égayer, trainer sur la table basse. Pour les plus grands, les Animali adoptent la forme XXL et ont alors vocation de sculpture, sellette… Le cadeau de Noël par excellence made in Rhône-Alpes qui plus est. NF

FLOS 17, RUE JARENTE – LYON 2e – TÉL. 04 78 62 13 01

CHRISTIAN LACROIX CHEZ VOUS

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Points de vente sur editionsousetiquette.fr

Finie la haute couture ? Christian Lacroix n’est pas de ceux que l’on enterre aussi vite. Ses arabesques, motifs subtils et teintes puissantes continuent à embraser les tissus. Le showroom Mis en scène célèbre le talent du couturier en présentant sa ligne Maison, née en début d’année. Éditée par Designers Guild, la collection de tissus d'ameublement au mètre, de coussins et de tapis reste fidèle au style Lacroix. Les étoffes évoquent Arles, ville natale adorée, les férias et la tauromachie, sur fond de rayures, de zébrures et d’imprimés reprenant des gravures anciennes… La magie opère toujours. EC MIS EN SCÈNE BY MARIANE SAUZET 4, RUE DU COLONEL CHAMBONNET – LYON 2e – TÉL. 04 78 42 69 01

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LYON 2 / 22 rue Auguste Comte TĂŠl. 04 78 42 09 13 / 33 rue Sala TĂŠl. 04 78 37 61 67

EN BREF

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VOUS AVEZ DIT DESIGN ?

C’est coloré, branché sans trop en faire et l’adresse s’avère redoutable lorsqu’il s’agit de dénicher le petit cadeau qui ne sera pas remisé sitôt offert.

La boutique déco-design Ct’A voir a récemment déballé son univers plein de malice près de la place Carnot. On y trouve des accessoires visant à rendre la maison plus douce. Le jaune poussin et le fuchsia endiablé des lampes Jieldé discutent couleurs avec les coussins de Mademoiselle Dimanche, les tissus basques d’Artiga, la porcelaine d’Asa, les ustensiles de cuisine Joseph & Joseph. Mention spéciale aux gros éléments de Lego à détourner en rangement et petit mobilier d’appoint, voire en seau à champagne. EC © DR

CT’A VOIR

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64, RUE AUGUSTE-COMTE – LYON 2e – TÉL. 04 78 85 90 26

FEU INTÉRIEUR Avant-gardiste dans les formes comme dans les technologies, la marque Don Bar n’a de cesse d’améliorer la maîtrise du feu intérieur depuis les années 70. Dernière prouesse, la cheminée centrale sur mesure, posée sur une table basse de métal, invite aux chaudes soirées d’hiver tandis que le foyer ouvert central façon hôtel zen coiffé d’une cheminée à hotte suspendue évoque avec insistance tout ce que le feu a de rassurant quand il est parfaitement maîtrisé.

Enfin quand la cheminée se fait pièce maîtresse, elle est triangulaire poussant l’obligeance à pivoter sur 360° pour vous éclairer quoi que vous fassiez. NF

En exclusivité à Lyon chez Marie Canzano, l’aventure Cuir au Carré s’étoffe régulièrement. Au départ, la conception sur mesure d’éléments décoratifs en cuir pour l’habitat grâce à une incroyable gamme de peausseries. À l’arrivée, des propositions d’habillage pour têtes de lit, portes, et dernièrement dressing. Raffinement, esthétique rassurante et ultra confortable, la dernière nouveauté arrive avec une contribution du styliste Philippe Model qui renouvelle l’art du paravent. Trois panneaux qui pliés évoquent un tableau seventies et dépliés dévoilent une séparation haute en couleurs. NF MARIE CANZANO 12, PLACE MARÉCHAL LYAUTEY – LYON 6e – TÉL. 04 78 24 03 04

PARAVENT MODEL

GAUDIN VALLET

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Comment faire du neuf avec du vieux ou la belle histoire de la collection Prouvé Raw. Au départ, un éditeur, le suisse Vitra qui contre toute attente sollicite la classieuse firme de jeans G-Star réputée innovante pour revisiter le catalogue du génial Jean Prouvé, l’un des pères fondateurs du meuble contemporain. Le résultat, parmi lesquels nombre de fauteuils, est époustouflant mais hélas en édition limitée présentée en exclusivité chez RBC. NF RBC

VERDOYANT PARADIS

ÉDITION SPÉCIALE

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© Sabine Serrad

EN BREF

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À peine poussée la porte du fleuriste Amarylice, les sens s’affolent : la fraîcheur de l’espace fait frissonner et le festival de couleurs et de parfums semble faire changer l’espace-temps dans lequel vous vous trouvez. L’adresse excelle dans l’art de composer bouquets en taille XXL qui hissent fleurs et feuillages savamment travaillés à hauteur d’homme. Accessoires déco côtoient compositions florales, potées de plantes grasses, orchidées de toutes les tailles, fleurs coupées et fleurs artificielles ; bien malin celui qui arrive, sans toucher, à distinguer le vrai du faux… EC AMARYLICE GALERIE SOFITEL – 20 QUAI DOCTEUR-GAILLETON – LYON 2e TÉL. 04 78 37 38 29

DESIGN ET VIN

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SE METTRE DANS LE BAIN

Nombreuses sont les caves à Lyon, celle-ci a de particulier que son créateur a fait appel à un ébéniste entiché de design pour sa conception. Le résultat est bluffant qui envisage une manière épurée de présenter les vins. Des meubles de rangement noirs éclairés en fonction de la couleur de leur cépage, blanc, rosé et rouge ! Ensuite, un second tri est opéré par caractéristiques : sec et léger ou rond et ample. Homme éclairé, gourmand avide de partager sa passion, Michel Bombail formé à l’université de Suze-la-Rousse est un chineur en œnologie. Pas sectaire, sa sélection de 300 références marivaude en grands crus, vins de vigneron et rares trouvailles sans oublier champagnes et alcools dont un orgue à whiskies. NF

Il existe un immense showroom réservé à la conception, la réalisation et l’installation de salles de bains haut de gamme, en centre-ville.

Spécialiste de l’eau « bien-être » sous toutes ses formes, spas, hammams et saunas, Pertosa Design a notamment équipé le spa du luxueux hôtel Les Airelles à Courchevel et l’espace détente de l’I-Way. Un savoir-faire familial de 30 ans désormais axé sur le contemporain avec, par exemple, des spas à débordement périphérique. Autres forces de cette enseigne lyonnaise : le fait d’être fabricant pousse très loin les possibilités de sur-mesure et les implantations 3D permettant de se représenter les volumes avant les travaux. Pas de douche froide en vue… EC

CAVE CHROMATIQUE

PERTOSA DESIGN

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EN BREF

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CHAUD OU FROID : HABILLAGE

LES MATIĂ&#x2C6;RES DE MARIUS

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RĂŠvĂŠlation du dernier Salon Maison & Objet, ce coďŹ&#x20AC;ret en bois a la mission essentielle de dissimuler unitĂŠ de climatisation ou pompe Ă chaleur sans altĂŠrer les ďŹ&#x201A;ux dâ&#x20AC;&#x2122;air.

Il suďŹ&#x192;sait dâ&#x20AC;&#x2122;y penser et câ&#x20AC;&#x2122;est une sociĂŠtĂŠ lyonnaise qui lâ&#x20AC;&#x2122;a fait ! RĂŠalisĂŠ en trois tailles, Climcover dĂŠcline ce coďŹ&#x20AC;re en lamelles de mĂŠlèze PEFC en plusieurs coloris ou en aluminium prĂŠlaquĂŠ. NF RĂ&#x2030;SEAU DE DISTRIBUTION : TĂ&#x2030;L. 06 24 33 89 16

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Le Shopping de

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Photos & r alisation Marine Palayer-Scappaticci

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01. Ripple Chair de Moroso, design de Ron Arad chez Claude Cartier Décoration. Existe en plusieurs coloris.

02. Vases chez Calligaris 03. Fauteuil Ange de Fermob par Castelbajac chez RBC 04. Lampe à poser Catellaniaud Smith en fibre de verre peinte à la main chez Maison Home Design 05. Vide-poche et pot à crayons peints à la main par un prince thaïlandais, chez Benoît Guyot 06. Poufs « à bonnets » Casalis chez Maison Home design. Existent en différents coloris.

07. Poste de radio Tivoli chez Bang&Olufsen

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Seau à champagne en cuir et métal chez Marie Canzano Lampe chez Calligaris Fauteuil Now’s Home chez Home by So Fauteuil Master de Kartell, design de Philippe Stark chez RBC Cale-porte chez Benoît Guyot Radio Cubogo par Sonoro, chez The Royal Racer Tabouret multifonction chez Calligaris Seau à champagne L’Orfèvre d’Anjou chez Orosa

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Pouf et coussin Pixel de Missoni Home chez Maison Home Design Cache-pot chez Arrivetz Chaises chez Calligaris Presse-papier Papillon chez Marie Canzano Malles Indigo chez Home by So Sellette Capitello de Moroso, design de Rajiv Saini chez Claude Cartier Décoration. Existe aussi en version laquée.

07. Livre photos Taschen chez Orosa 08. Set vaisselle chez Benoît Guyot

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Le Shopping de arine

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01. Tabouret fabriqué avec un ancien seau de pompier chez

Benoît Guyot 02. Fauteuil Home Spirit chez Home by So 03. Petites radios Tivoli chez Bang&Olufsen. Existent en de

multiples coloris et en revêtement antidérapant.

04. Fauteuil Mama-silla Pacha, en cuir brun et piètement

noir chez Jardin avec vues 05. Fauteuil AA chez Arrivetz 06. Fauteuil Supernatural de Moroso, design de

Ross Lovegrove chez RBC 07. Plateau en verre et cloche oiseau chez Marie Canzano.

Existe en différentes tailles.

08. Vase chez Calligaris

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À LA PAGE

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Estelle Coppens, Nadine Fageol

Itinéraires d’un jardinier Réédition de l’ouvrage de référence de Pascal Cribier, architecte et paysagiste depuis sa découverte en  de l’univers des pépinières. Couvert de prix dont l’Artcurial du livre d’art contemporain , Itinéraires d’un jardinier commente sous forme d’abécédaire, les réalisations de l’auteur. Une terrasse sur les toits de Paris, un marais dans la forêt de Fontainebleau, un lagon à Bora Bora, Cribier commente   photographies de sa facture avec la contribution d’historiens, de scientifiques et de professionnels. Connu pour son franc-parler, il procède à un inventaire du jardin de demain, qui, au-delà du dessin sur ordinateur, est adapté à son terrain, sa région, son climat.

Indispensable. NF Itinéraires d’un jardinier Pascal Cribier Éditions Xavier Barral, 2011.

PRIX 60 ¤

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Jardins insolites et remarquables de Rhône-Alpes Un paradis des rhododendrons et autres plantes de terre acide dans l’Ain, un labyrinthe en Ardèche où se perdre dans de subtiles géométries verdoyantes, le sublime jardin Zen d’Erik Borja élu jardin de l’année  par la presse professionnelle, des jeux d’eau à l’italienne en Isère, un parc à l’anglaise dans un château de la Loire, un cimetière paysager à Gleizé dans le Rhône, un sentier d’orchidées en Savoie et un jardin montagnard face au Mont Blanc…

Enfin un guide qui s’intéresse à Rhône-Alpes côté Jardin fomenté par une bande de copines à la main très verte qui vous distille au passage deux ans de balades à condition de le garder à portée de main. NF Jardins insolites et remarquables de Rhône-Alpes Ouvrage collectif Édition Christine Bonneton, 2011.

PRIX 15,90 ¤

Manufrance, l’album d’un siècle

Création de chambre d’hôtes

Quand l’histoire de la Manu nous est contée par le menu, de la Manufacture d’armes et cycles fondée en  par Étienne Mimard et Pierre Blachon à Manufrance qui devient Manufrance en  et fera l’objet d’une liquidation pure et simple en . Entre-temps elle aura été un modèle d’entreprise à l’américaine sur le thème savoir-faire et faire savoir grâce au fameux catalogue sans oublier le Chasseur Français qui chaque mois propose « la bonne affaire ».  est incontestablement l’année Manufrance grâce à l’exposition du Musée d’art et d’industrie de Saint-Étienne.

Nadine Besse condense cet incroyable travail de préservation dans un album de  pages à forte saveur vintage. NF

Inspirées des so british Bed & Breakfast, les chambres d’hôtes sont devenues un véritable phénomène typiquement français.

C’est bien simple,  % des Français rêvent de tenter l’aventure et chaque année,   personnes quittent tout pour se lancer. Didier Édouard Steiner dresse un savoureux mode d’emploi mêlant obligations légales, à commencer par un habitat aux normes, et expériences via des témoignages de propriétaires. La notion d’accueil a beau être une évidence encore faut-il savoir être à l’écoute et aimer partager son logis comme l’histoire de son petit coin de paradis. NF

Manufrance, l’album d’un siècle 1885-1985 Nadine Besse Co-édition Musée d’art et d’industrie de Saint-Étienne et Fage Éditions Lyon, 2010.

PRIX 45 ¤

Création de chambre d’hôtes : mode d’emploi Didier Édouard Steiner Samedi Midi Éditions, 2011.

PRIX 13,50 ¤

Grenoble, métamorphose d’une ville Associer nature et culture tel est le parti pris de la ville qui possède « au bout de chaque rue, une montagne » comme l’écrivit Stendhal.

Grenoble traverse une phase de croissance phénoménale, elle rénove friches, quartiers obsolètes tout en reliant les plus éloignés. Et bientôt, l’Esplanade, l’entrée nord de la ville entièrement repensée par Christian de Portzamparc. De nouveaux codes d’urbanisme intégrant les énergies nouvelles, une architecture durable, et la couleur. Une métamorphose audacieuse à découvrir au fil des pages pour mieux se rendre sur place ensuite. NF Grenoble, métamorphose d’une ville Gilles Peissel Éditions Glénat, 2011.

PRIX 39 ¤

N’achetez pas comme des moutons.

Ne pas faire comme les autres. C’était déjà le choix de Victor Benoit, 1

er prix d’horlogerie de la ville de Paris en 1891 lorsqu’il s’installe en 1899 rue Émile Zola. Puis celui de son gendre Marius Guyot, orfèvre, qui reprend l’affaire en 1925 et redessine avec le célèbre architecte Vallin la façade de la boutique dans le style années 30.

En 1958, c’est Henri Guyot qui ouvre Benoit-Guyot sur le monde avec de multiples voyages : il ramène objets et curiosités qui ravirent les lyonnais durant 40 ans.

Aujourd’hui, Benoit-Guyot refuse l’uniformisation, agit pour diffuser de petites productions et milite pour une décoration faite de contrastes. Pour cela, nous continuons à rechercher et à sélectionner ce qui étonne et vous démarque.

15, rue Émile Zola 69002 LYON Métro Bellecour parking Bellecour ou Célestins Tél. 04 72 56 50 90 benoit-guyot@singulier.com www.singulier.com

À LA PAGE

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Camping-cars rétro

Maisons en kit

Lyon, Cité radieuse

La folie vintage touche tous les domaines. Les campingcars, sortes de maisons roulantes d’un autre âge, symboles de liberté et de voyage à peu de frais, n’échappent pas à la règle.

Premiers prix de style rétro et de design ingénieux, ces engins qui n’ont rien du bolide autorisent des escapades ponctuées d’arrêts improvisés. Un véritable art de vivre : toit relevable, auvent intégré, pare-brise papillon, intérieur plaqué acajou, double porte à charnières, cuisine équipée, etc. Les auteurs ont pisté différents spécimens dans leur habitat naturel, du modèle aux formes arrondies et couleurs pastel des années , aux motifs bigarrés des seventies. Petit tour en images au pays des Combi Volkswagen, CA Bedford Dormobile, Fiat Weinsberg, Morris Sun-Tsor…

Nostalgie ! EC

Oui, vous avez bien compris, le concept revient en force après avoir vécu son heure de gloire dans les années .

Les habitations individuelles et collectives présentées dans cet ouvrage ont toutes en commun de s’assembler tels des puzzles grandeur nature, à l’inverse des maisons dites « de maçon ».

Elles s’inscrivent dans les recherches sur une autre façon de concevoir la maison.

Rapidité, simplicité de construction, modularité, évolutivité, réduction des coûts, esthétique architecturale, les avantages de la maison en kit sont nombreux mais se heurtent encore à la barrière de la loi et à celle des esprits. Utopie ou simple bon sens ? Les deux, tour à tour expérimentales, pragmatiques, poétiques, facétieuses, plusieurs réalisations redonnent foi en l’inventivité humaine et en sa faculté d’adaptation… Si seulement on osait. EC

Camping-cars rétro Jane Field-Lewis et Chris Haddon Éditions Hoëbeke, 2011.

PRIX 25 ¤

Maisons en kit Claude Vergnot-Kriegel Collection Architecture, Éditions Alternatives, 2011.

PRIX 39 ¤

En architecture, le Mouvement moderne international emmené par des exilés du Bauhaus aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale a fait émerger de nouveaux idéaux spatiaux et esthétiques. Une nouvelle éthique aussi : le logement devient un droit.

C’est l’aventure de ce courant en terre lyonnaise qui est ici étudiée à la loupe, de l’émergence d’une génération d’architectes pleine d’audace, Pierre Genton, René Gagès, Franck Grimal… marchant dans les pas de Le Corbusier à l’évolution de la commande publique à travers les programmes ambitieux d’Édouard Herriot et Lazare Goujon à ceux, hélas moins heureux, de Louis Pradel et de Francisque Collomb. Une étude précise, méticuleuse, documentée qui plaide pour la réhabilitation des réalisations de ces chercheurs de cités idéales, artisans de grands ensembles révérés hier et aujourd’hui honnis. EC

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Lyon, Cité radieuse – Une aventure du Mouvement moderne international Jacques Rey Éditions Libel, 2010.

PRIX 23 ¤

Artisans, nouvelles tendances

Chiner le design

Pas de fatalité, un objet peut être à la fois artisanal et contemporain. Voilà ce que cherche à démontrer ce livre richement illustré qui se présente comme un ouvrage de référence, la bible de l’artisanat moderne. Au fil des pages, le lecteur découvre une galerie de  portraits d’artisans européens, américains, australiens, connus ou à découvrir.

Un éloge vibrant du fait main, de l’objet unique, d’une créativité non sacrifiée sur l’autel de la production à la chaîne. Sources d’inspiration, techniques, matériaux, l’auteur, un habitué du beau et de la haute couture, défend la noblesse du geste artisanal et dépoussière le genre en donnant à voir sa puissante modernité. EC

Combien vaut vraiment la machine à écrire Valentine d’Ettore Sottsass () ?

La mini-radio d’Étienne Fermigier () ? Réponses dans ce guide pour acheter sans se tromper quand il s’agit de dénicher des objets design. Cet ouvrage pratique a été élaboré par un designer formé à l’École nationale supérieure des Arts appliqués, section design industriel, aussi chineur patenté dans le civil. Il identifie, photos à l’appui,   objets qui, d’après lui, ont ou vont marquer l’histoire du design. Objets du quotidien mais aussi top  des créations cultes. Indice de rareté, année de mise sur le marché, estimation du prix d’achat, conseils variés… Une bonne introduction grâce à laquelle le pigeon, ce ne sera pas vous ! EC

Artisans, nouvelles tendances Olivier Dupon Éditions de la Martinière, 2011.

PRIX 35 ¤

Chiner le design Olivier Frénoy Éditions Alternatives, 2011.

PRIX 28 ¤

L’art d’être différent.

Pour séduire, il faut être différent.

Dans un bâtiment industriel revisité, découvrez une nouvelle esthétique de décoration inspirée de matériaux bruts. Toujours avides de variété et d’originalité, nous y avons regroupé de nouvelles collections, sans oublier nos best-sellers. Artisanat, mobilier contemporain ou industriel, objets recyclés ou détournés, pièces uniques, futures stars du design ou objets ‘clin d’œil’, Benoit-Guyot a voulu un lieu libéré des contraintres urbaines pour diffuser son travail de recherche et de sélection.

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PORTFOLIO Nadine Fageol | Studio Erick Saillet

Le Carat RUE THIERS, LYON 6e

© Studio Erick Saillet

Il forme un immense triangle aux lignes rigoureuses du côté de la voie de chemin de fer de la Part-Dieu. En revanche, sa façade opposée avenue Thiers se rétracte à la manière d’une feuille pliée en éventail pour s’achever en une pointe acérée. Sept étages et trois niveaux de parking, l’architecture du Carat taillée au cordeau par l’Agence Brunet Saunier se distingue par sa silhouette de brise-glace à la proue surplombant le vide. Cette réalisation haute qualité environnementale mise sur l’éclairage naturel, l’inertie thermique limitant la consommation d’énergie et la végétalisation. Derrière l’enveloppe de verre, il déploie 14 400 m2 de bureaux occupés par Egis, groupe d’ingénierie et de conseils en infrastructures de transport, filiale de la Caisse des dépôts et consignation.

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architecture

PORTFOLIO

Le Millénium LA BUIRE, LYON 3e

© Studio Erick Saillet

Symbole de la nouvelle architecture résidentielle, le Millénium et ses 80 appartements sur la ZAC de la Buire à la Part-Dieu est signé par l’Atelier Thierry Roche féru d’architecture durable. Cette réalisation particulièrement compacte est cependant stratégiquement aérée d’une protection solaire via des panneaux coulissants, des shogis à la japonaise persiennés pour les appartements à l’ouest et des jalousies à la lyonnaise en nez de dalles sur les loggias au sud.

Isolation extérieure via une peau de béton texturée façon bois.

Une toiture végétalisée et, le must, des vitres autonettoyantes, parachèvent l’ensemble.

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Le Terracota LA BUIRE, LYON 3e

© Studio Erick Saillet

Toujours dans le quartier de la Buire, un autre modèle d’habitat compact sur la base de deux corps de bâtiment reliés en U rassemblant 52 logements.

Sur notre cliché, le point de liaison en creux entre les deux bâtisses ourlées de balcons couverts sur toutes leurs largeurs. L’agence Xanadu préfère la simplicité des formes à toute complexité inutile et prône l’énergie vitale des couleurs associée à un rigoureux parti pris pour les matériaux naturels. Un ensemble aéré sur le toit avec des « cabanons » dont la toiture en pagode semble flotter dans le ciel.

© Studio Erick Saillet

architecture

PORTFOLIO

Faculté de médecine et de pharmacie SITE ROCKEFELLER LYON 8e

La restructuration du site Rockefeller hébergeant les facultés de médecine et de pharmacie a démarré par l’édification, en lieu et place de l’amphithéâtre Hermann datant de 1960, du bâtiment Jean François Cier.

Situé à l’intersection entre la construction historique et les nouvelles unités, médiathèque, CROUS, restaurant universitaire, ce bâtiment qualifié « de peu bavard mais convivial, radical mais juste » par la presse spécialisée opère la jonction entre passé et présent. Les façades en béton teinté caramel dans la masse et perforées de terrasses dissimulent trois amphithéâtres dont deux de 500 places superposés.

Une réalisation de l’agence Vurpas et Associés qui vient de remporter la réhabilitation du bâtiment d’origine conçu dans les années 30 par l’architecte Bellemain, élève d’un certain Tony Garnier.

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architecture

PORTFOLIO

Village des enfants COLLONGES-AU-MONT-D’OR

© Studio Erick Saillet

En juillet dernier, une nouvelle crèche est venue compléter le dispositif du Village des enfants de Collonges-au-Mont-d’Or. Dans ce bâtiment moderne, option a été portée sur un accueil de qualité, dans ce dessein, l’agence Vera et Barrand Architectes a tablé sur un concept d’aménagement intérieur innovant et fonctionnel afin de privilégier bien être et sécurité des enfants. La bâtisse va au-delà des normes réglementaires en matière de développement durable incluant basse consommation énergétique, éclairage naturel renforcé par des puits de lumière, production d’eau chaude par système photovoltaïque, chaudière à condensation, terrasse végétalisée pour la fraîcheur. Peinture sans solvant, bois et mobilier dépourvus de colle renforcent l’exigence bien être et santé. Enfin des vitres colorées délimitent les quatre espaces d’éveil et d’activités tout en facilitant la surveillance des bambins.

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Carte interactive

Chanteuse live

BAR LE MELHOR

Plus de 500 cocktails à choisir sur iPad

le vendredi soir et le samedi soir

8e étage de l’Hôtel Sofitel Lyon Bellecour 20, quai Gailleton – 69002 Lyon Ouverture de 17 h 30 à 1 h 30

SIENNEDESIGN

NEW PLACE TO BE, THE PLACE TO SEE

architecture

À L’ÉTUDE Estelle Coppens

CENTRE NAUTIQUE DU RHÔNE, PLUS BEAU, PLUS CHAUD !

© Atlas architectes

© Atlas architectes

La piscine du Rhône fait l’objet d’un important projet de rénovation. Des bassins aux vestiaires, jusqu’à l’expérience sensorielle, il bénéficiera d’un total remodelage. Plus ludique, plus cocooning, ouverte toute l’année, l’adresse promet d’être à double titre béton… À Lyon, en 2014, il sera possible d’enchaîner les mouvements de brasse coulée en plein air par des températures tutoyant le point de congélation. La ville a passé commande à Atlas architectes pour le projet de rénovation destiné à moderniser le Centre nautique du Rhône. Le complexe, communément appelé « piscine du Rhône », a été construit à l’emplacement d’un lieu de baignade sur les quais de Rhône, à l’initiative du maire Louis Pradel, entre 1961 à 1965. Une architecture dite « fonctionnaliste » toute de béton, gigantesque, éclairée par quatre fiers lampadaires s’élançant vers le ciel. Bien qu’occupant toujours le premier rang lyonnais en termes de fréquentation (38 000 entrées pour l’été 2011), le décati de ses installations est légendaire. Difficile de croire qu’à une époque, ce qui fût la première piscine olympique de France était la référence européenne tant sur le plan du sport que de la détente et des loisirs. Mais ça y est, presque ! À partir de septembre 2012, le site retrouvera progressivement de sa superbe et sera remis au goût du jour avec l’ajout d’un important volet « bien-être ». « Une idée a guidé notre travail de programmation : que chacun des membres d’une famille trouve une activité qui lui convienne et dispose d’un espace adapté », explique Carole Suzanne, responsable des piscines et des patinoires à la ville.

L’eau dans tous ses états

Autant dire que la physionomie des lieux va changer en respectant l’architecture. L’espace actuel comporte un bassin olympique de cinquante mètres, un bassin de baignade de soixante-huit mètres et une pataugeoire. Redéfini, le grand bassin nord combinera zones ludiques et de détente : jets hydromassants, pentaglisse, genre de grands toboggans parallèles, et rivière à contre-courant sont au programme. En outre, des jeux d’eau extérieurs, certains à déclenchement manuel, « permettront de se rafraîchir sans s’immerger ». L’été, mobilier et ombre feront leur apparition sur des plages ayant profité d’un bain de jouvence : exit le carrelage démodé. Petite révolution, face à la dégringolade du thermomètre, le bassin sud offrira une eau chauffée grâce au réseau de gaz urbain ; un dispositif encore rare dans l’Hexagone. L’option d’une piscine couverte a été écartée par crainte des crues du fleuve. Pas un luxe quand on sait que plusieurs projets d’ouverture de piscine ont coulé à pic et que la demande est forte. À l’intérieur, le bâtiment profitera aussi d’améliorations en cascade. Outre la refonte des diverses aires (accueil, billetterie, vestiaires), des spas seront aménagés pour la détente après l’effort. Et pour couronner le tout, un bassin d’immersion sera créé à l’intérieur. Il servira à rallier la partie extérieure sans risquer la pneumonie. On imagine assez bien l’incrédulité amusée des badauds emmitouflés ! Naturellement, l’hygiène y gagnera d’autant que le projet s’accompagne d’un changement du système de traitement de filtration de l’eau. Investissement prévu : 28 millions d’euros. Il est aussi question qu’une patinoire éphémère se greffe en hiver à la partie est. Tout ce qu’il faut pour retrouver une forme… olympique.

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architecture

GRAND FORMAT

© Studio Erick Saillet

Nadine Fageol

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architecture

GRAND FORMAT

L’HÔTEL DE RÉGION Austère et compact à l’extérieur, Christian de Portzamparc réserve la surprise à l’intérieur sous forme d’une grandiose cité couverte comprenant plusieurs immeubles aérés de jardins… Sobriété végétalisée.

© Studio Erick Saillet

Forme massive toutefois graphique grâce aux mouvements de fenêtres taillées en biais, de l’extérieur, le nouvel Hôtel de Région en impose par son austérité. Un effet recherché à double titre par son concepteur, l’architecte Christian de Portzamparc. La première tient d’une philosophie architecturale toute rigoriste, « On construit un Hôtel de Région et non pas un musée… ». Pas de place pour la fantaisie d’autant plus qu’une certaine austérité prévaut dans ce genre d’exercice. La seconde tient au choix de l’architecte d’investir l’intégralité de la parcelle achetée par la Région face au nouveau centre commercial du Confluent. À l’intérieur de la bête habillée d’une peau en dalles de terre cuite, la surprise est grande de découvrir une cité avec ses quartiers publics et privés, des rues, une promenade végétalisée et un jardin suspendu partant à l’assaut de l’angle vitré, des passerelles ou des ponts habités reliant les différents corps de bâtiment de ce qu’il faut bien appeler un mastodonte où s’activent les 1 500 agents de la Région. Auparavant, la grande problématique de l’institution était justement l’éclatement de ses 22 services sur huit sites dont sept en location sans parler de la vétusté des locaux.

L’économie de loyers réalisée, 79 M ¤ en 20 ans, ajoutée au fruit de la vente du site de Charbonnière minimise le budget de la construction de 25 à 30 M ¤. Une opération réaliste à forte modernité ajoutée.

2.

1. & 2. Vues extérieures de l'Hôtel de Région. Détail : 22 cm, c'est l’épaisseur des panneaux de terre cuite incluant l’isolation recouvrant la façade.

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GRAND FORMAT

© Studio Erick Saillet

architecture

1.

1. Traversant l’immeuble de part en part la grande rue descend en pente douce jusqu’à l’hémicycle régional.

© Studio Erick Saillet

2. Dans le but d’aérer les lieux et d’éviter toute forme de monotonie symptomatique des immeubles de bureaux, l’architecte distille des paysages intérieurs, ici le jardin d’hiver agencé en patio méditerranéen.

2.

On entre par la façade nord depuis l’Esplanade François-Mitterand pour aboutir sur une grand rue signifiant la voie publique ; elle dessert la documentation et l’espace exposition en mezzanine tout en descendant jusqu’à l’hémicycle en partie enterré, immense vaisseau de bois blond dont les portes s’escamotent entièrement pour fusionner avec la grande rue les jours d’élection et autres rassemblements d’importance. La performance est dans la structure porteuse, une charpente de métal dénuée de point porteur intermédiaire ; Portzamparc s’est inspiré des ouvrages d’art pour maintenir à flot son super tanker, notamment ses bâtiments ponts perchés à plus de 20 mètres de hauteur au nord comme au sud du bâtiment enveloppe. De cet ensemble qui force le regard ressort un sentiment d’unité architecturale, de praticité bien pensée, public et employés vont et viennent tout en disposant d’aires de tranquillité à l’abri du mauvais temps, dont ce jardin suspendu qu’il sera intéressant de voir s’étoffer dans le temps.

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Dans les étages, sobriété fonctionnelle de mise, les parois vitrées des bureaux étant simplement colorisées de teintes acidulées, on regrette cependant, le manque d’inspiration pour certaines couleurs tendances layette car à ce niveau la peinture domine pour raison budgétaire. Non, la force arrive de la structure même du bâti régulièrement ponctuée de verrières dans lesquelles selon l’heure la lumière s’engouffre, pour balayer les façades intérieures.

Matériaux éco-labellisés, isolation renforcée, éclairage peu énergivore, pompes à chaleur, capteurs solaires thermiques pour l’eau chaude, ajoutés à 1 100 m2 de panneaux photovoltaïques, l’immeuble hébergeant la Région est en cours de labellisation « très haute performance énergétique ».

© Studio Erick Saillet

3.

4.

© Studio Erick Saillet

© Nicolas Borel

architecture

5.

3. L’Hôtel de Région se caractérise par des bâtiments à géométrie variable reliés par quatre passerelles.

4. Christian de Portzamparc est le premier architecte français a avoir reçu en 1994 le Pritzker Prize, équivalent en architecture du Nobel.

5. Simplicité, sérénité et solennité pour l’hémicycle tout de bois blond où se déroulent les débats de l’assemblée plénière. Aux 239 places réservées aux élus dans la fosse, autour et en balcon s’ajoutent 266 places pour le public.

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architecture

ARCHIS PRIX Nadine Fageol

Michel Desvigne, Grand prix de l’urbanisme 2011 Sa formation initiale de botaniste modifie conséquemment sa vision du paysage.

Au joli, il préfère les chemins de traverse irriguant les villes mutantes de surfaces brutes de naturel.

© DR

1.

Né à Montbéliard en , dans son domaine Michel Desvigne est un savant à l’esprit verdoyant. Un biologiste de formation progressivement devenu l’un des plus grands paysagistes français en activité qui a enseigné à Harvard et dirige l’École du paysage. Un paysagiste pas comme les autres. On le dit sensible, rationnel, méthodique, sa formation initiale le pousse à intégrer les pratiques agricoles, mais aussi la géomorphologie et la cartographie. Il sent le site. Chacun de ses projets développe l’idée d’un paysage rentable, « un instrument » servant à récupérer les eaux de pluie, améliorer la qualité de l’air et de l’eau, gage de biodiversité plus que nécessaire en milieu urbain.

Il raconte, « je n’ai rien à montrer » et pour cause, aux antipodes de l’artifice voire du joli, ses interventions autrement nommées « natures intermédiaires » œuvrent en faveur d’une nature livrée à elle-même quasi sauvage. Des « natures intermédiaires » qui ont prévalu pour le quartier Confluence. Comment intervenir sur un chantier de longue haleine, dix ans, organisé autour de la mutation d’espaces industriels ? Alors il tempère accompagnant d’une promenade de , kilomètres les phases de construction du quartier permettant de donner au lieu un autre statut que celui de friche. Il affectionne la notion de chemin qui viendrait irriguer en verdure des zones ultra construites, des ramifications traboulant dans les quartiers pour aboutir sur une surface plus vaste, « le champ ». Des chemins permettant d’absorber les eaux de pluie par l’adjonction de fossés. Quant au végétal, il argue en faveur de la diversité, les plantes présentent dans nos parcs n’ont rien à voir avec la nature ambiante du xviiie siècle. Quarante projets actuellement en cours dans le monde, ses partis pris en font un paysagiste recherché des grands architectes qui dessinent les villes de demain. Rappelons que  % de la population mondiale habite désormais en ville.

EN SAVOIR PLUS

Natures intermédiaires, Les paysages de Michel Desvigne, James Corner et Gilles A. Tibergien, Édition Birkhaüser

© DR

2.

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1. Parc Drai Eechelen 2. Île Seguin

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UN AUTRE REGARD SUR Lâ&#x20AC;&#x2122;EXTÃ&#x2030;RIEUR

créateurs dans le ton

CHRISTOPHE MAYER

© Studio Erick Saillet

Virginie Couti re

8=G>HIDE=: B6N:G xFJ>A>7G: 8=6DI>FJ: © Sabine Serrad

Décalé, déstructuré, déséquilibré… La toute première collection de mobilier de Christophe Mayer annonce d’emblée un travail abouti. Un toucher sensuel, des couleurs de vives à sobres, pour un ensemble à géométrie variable.

Créateur à ses heures, Christophe Mayer est avant tout directeur d’une agence de communication audiovisuelle.

Cet autodidacte s’est lancé il y a environ un an dans la création de cette collection : « J’ai toujours aimé dessiner et créer des objets mais c’est la première fois que je fais ça de manière quasi professionnelle » explique-t-il. Pour cet ensemble, il a souhaité jouer sur le contraste entre l’équilibre du mobilier et un arrangement déstructuré : « Mon objectif est que de ce déséquilibre naisse une harmonie visuelle évidente, qu’il y ait du sens, que l’objet ait de la personnalité ». Le matériau de base, le corian, mélange de poudre minérale et de résine est tout aussi surprenant. Dense, lisse et étonnamment chaud, il se travaille presque comme du bois. C’est de cette matière qu’est née l’inspiration de Christophe Mayer : « Pour une fois, je suis parti à l’envers, du matériau. J’en avais entendu parler depuis déjà quelques années. On a fait venir des échantillons et c’est parti comme ça ». Fabriquées de manière artisanale, les tables sont faites d’une trentaine de pièces uniques, chacune de taille différente.

Après un rapide passage chez RBC, les tables ont été présentées au salon Maison et Objet à Paris dans la partie Now ! Design à vivre. Mais déjà, d’autres projets de mobilier, notamment des luminaires, se bousculent dans la tête du créateur qui ne vise pas plus d’une petite collection par an. Une façon pour Christophe Mayer de rentrer progressivement dans la cour des grands.

Collection « Puzzle ». Tables « Pablo », « Andrée », « Auguste » et « Camille » disponibles sur commande, numérotées et signées. À partir de 6 000 euros.

CHRISTOPHE MAYER Ñ 59, RUE DE LÕABONDANCE Ñ LYON 3e Ñ T L. 06 80 47 08 48 Ñ CHRISTOPHEMAYER.COM

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ANTOINE BRAC DE LA PERRIÈRE

créateurs dans le ton

© Studio Erick Saillet

Nadine Fageol

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© Studio Erick Saillet

Le bois a de la veine avec cet artiste qui le transcende en pièces rares souvent uniques. Un homme impliqué qui travaille encore à l’édition en petites séries et envisage un lieu fédérateur aux métiers d’art.

Dans sa boutique rue du Bœuf, l’atelier est à deux pas, l’étagère Bambou a belle allure, réalisée sur mesure dans un premier temps en noyer pour les tablettes et érable pour les montants tubulaires, Antoine Brac de la Perrière peaufine une déclinaison destinée à l’édition. Hommage à dame nature, Bambou est versatile, à la fois bibliothèque ou meuble d’entrée avec ses branchages portant. À Saint-Luc en Belgique, il s’initie à l’architecture, au graphisme, à l’ébénisterie et à la sculpture. Formation complétée des Beaux-Arts à Paris. À New York, il est artiste plasticien et  ans plus tard ébéniste de renom à Lyon, l’un des tout derniers à travailler dans les règles de l’art les essences rares tant aimées. Le merisier pommelé avait sa préférence jusqu’à la découverte de l’ébène blanche dont la veine évoque « une peinture abstraite japonaise ». Chacune de ses pièces magnifie une essence.

De l’ébène de Macassar pour Aztèc, spectaculaire enfilade double face aux portes ouvragées de cadres dorés à la feuille de cuivre par Chantal Cuyl. Car c’est encore l’une de ses marottes que de mêler les savoir-faire, l’autre étant la transmission, il démarre dans l’enseignement professionnel. Recherché des galeristes et des ventes aux enchères design, il fomente moult projets : lancer un concept d’édition de meubles made in France, installer un lieu de travail ouvert à la synergie afin de préserver les métiers d’art dans un objectif clé, lutter contre la standardisation galopante en créant toujours plus beau, différent et différemment.

ANTOINE BRAC DE LA PERRIéRE Ñ 23 & 27, RUE DU BÎUF Ñ LYON 5e Ñ T L. 04 72 40 02 33 Ñ BRAC-DESIGN.BIZ

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8, rue du Plâtre – 69001 LYON – 04 78 39 42 94

VINCENT BREED

créateurs dans le ton

© Studio Erick Saillet

Nadine Fageol

K>C8:CI 7G::9 AÊ:MEADH>DC © Jo l Bardeau

L’artisan d’art a franchi le cap d’artiste à la renommée croissante. Son travail fait d’imaginaire en fusion force l’admiration. Le maître fomente une Cité internationale du verre. Tournant.

De retour de Hong-Kong où il expose en galerie, Vincent Breed est sur tous les fronts. La reconnaissance arrive pour ce quadragénaire fonceur et forcené qui vous explore le verre en fusion dans sa dimension informelle jusque-là rarement envisagée. D’artisan d’art talentueux, le voilà propulsé sur la scène artistique avec une pièce vendue sur photo à la Biennale d’art contemporain de Shanghai. Son « Trésor », un coffre en bois, déniché aux Puces, ouvert sur une flambée de verre a été exposé à la Biennale d’art contemporain de Venise ainsi que « Au placard », créé en collaboration avec Sébastien Corliani, deux cercueils noirs enfermant juste l’essentiel, un cœur de plomb et d’or, dominant parce que gigantesque. « Je me suis libéré dans la partie production », comme si tout était devenu facile.

Il met en pots « Fécond » phallocrate forêt joyeusement débridée. Il se joue des formes d’organiques à oblongues et s’amuse des couleurs fortement acidulées ou de ce bicolore platine et noir ruisselant de brillance. Il élève des galets emboîtés en gigantesques sculptures dans les halls des buildings asiatiques ; enchâsse avec la complicité de Matali Crasset le verre dans l’arbre ou la souche en une fusion quasi naturelle et pour Jean Nouvel édite une nouvelle version des botaniques pavés de verre jalonnant le jardin du musée du quai Branly. Signera, signera pas, ce quadra convaincu est en passe d’acheter un immeuble pour créer « La cité internationale du verre », un atelier, des expositions et des créateurs en résidence… Accomplissement à suivre.

VINCENT BREED, DESIGNER VERRIER Ñ T L. 06 88 84 78 86 Ñ VINCENT-BREED.COM

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PITAYA

créateurs dans le ton

© Betty Garcia

Estelle Coppens

E>I6N6 9:H><C xA:8IG>H6CI © Pitaya Design

Pas poseur pour un sou, ce tandem de designers prépare l’illumination de Beyrouth pour les fêtes de fin d’année.

Côté mobilier, l’agence Nelly Rodi a sélectionné leur lumineux fauteuil pour illustrer son très prisé cahier de tendances.

David Lesort et Arnaud Giroud, en tandem depuis 2004, ont respectivement 35 et 34 ans, mais ne cultivent pas le look du jeune designer dans le vent pour autant. Ces lauréats du Prix du Jeune concepteur de l’association des Concepteurs Lumière et Éclairagistes 2010 se sont fait connaître avec leurs installations lumineuses riches en arabesques et petits oiseaux. Le duo métamorphose l’éclairage public, sans faire grimper d’un mégawatt la note énergétique. De Lyon à Genève en passant par Toulouse, Saint-Étienne et Jérusalem, ils sont sollicités pour les grands événements : fête des Lumières, Biennale de Design, festivals, illuminations… Le duo rentre de Beyrouth ; la capitale libanaise les a missionnés pour la mise en lumières du centre-ville durant les fêtes de fin d’année. Et bis repetita l’an prochain, à l’occasion du Ramadan. Cependant le design de mobilier semble leur réussir tout autant.

Composé de huit panneaux de plexiglas de couleurs différentes et au pouvoir réflectif, le fauteuil Random 8 projette dans son périmètre des reflets arc-en-ciel variant selon la luminosité. Ce dernier a tapé dans l’œil du célèbre bureau de style Nelly Rodi qui l’a inscrit dans son cahier de tendances 2011. « Notre design produits se nourrit de plus en plus de notre activité de mise en lumière ; nous cherchons à créer des passerelles entre les deux principaux domaines de notre activité », explique David. Une chose est certaine, Pitaya Design revendique une démarche d’auteurs, mais, on l’aura compris, ne pratique pas la création sur un mode torturé ou compassé. Arnaud et David donnent en exemple le studio japonais Nendo : « ils n’intellectualisent pas trop leur travail. Leurs créations sont simples, bâties autour d’une idée forte. Cette démarche à l’instinct nous anime également ». Édité en petite série par la galerie parisienne Gosserez, le fauteuil Random 8 est également distribué par Outdoors Gallery.

PITAYA DESIGN Ñ 19, RUE DE LA GARE Ñ LYON 9e Ñ T L. 04 78 28 54 99 Ñ WWW.PITAYA-DESIGN.COM

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MAUD GARNIER

créateurs dans le ton

© Lo c Beno t

Nadine Fageol

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Prix serrés, fabrication régionale, lignes contemporaines et livraison à domicile : avec ses canapés Ultra Sofa, cette jeune créatrice prouve qu’il est possible de produire made in France en actualisant la démarche.

Attention, cette rentrée ses canapés seront partout ; présents dans la nouvelle publicité d’Air France (affichage et film Internet), ils équiperont l’espace lounge du restaurant sur le toit de la Sucrière durant la Biennale d’art contemporain, mais encore on pourra les découvrir à l’espace mariage des Galeries Lafayette et à l’exposition Design Map de la cité éponyme à Saint-Étienne… Démarrée il y a un an, l’aventure d’Ultra Sofa est en phase exponentielle et pourtant, elle relève de la gageure. Pensez donc, non seulement la frêle Maud Garnier crée des canapés contemporains, fixes ou astucieusement convertibles, mais elle pousse la délicatesse à une fabrication rhônalpine, à l’exception des tissus. Les pieds sont réalisés par un tourneur sur bois de l’Ain, la couture à Roanne, l’assemblage en Isère… Maud ajoute à la qualité un prix d’achat, dans une fourchette de   à   €, à même de concurrencer les grands du secteur, et à cela le parti pris du e-commerce. « Il m’importait de fabriquer en France pour éviter la perte des savoir-faire. Et, vendre par Internet réduit drastiquement les coûts de distribution. » Dans la foulée, elle a ouvert un petit showroom pour le sur-mesure axé sur la modification des modèles existants.

Adhérente du Village des créateurs, elle joue à fond la carte du réseau, exposant notamment dans l’atelier boutique de la créatrice de luminaires Elsa Somano. Toutes deux cogitent à un partenariat créatif et un site regroupant plusieurs créateurs afin de prospecter le milieu de l’architecture hôtelière et résidentielle. Pour comprendre la folle énergie qui anime cette jolie brunette il faut savoir qu’elle baigne dans l’univers du meuble et le prototype de canapé depuis trois générations. C’est en modélisant les dessins de son père longtemps designer pour Ligne Roset qu’elle s’est prise au jeu.

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MADEMOISELLE DIMANCHE

créateurs dans le ton

© DR

Estelle Coppens

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À l’inverse de Juliette Gréco, Mademoiselle Dimanche a une affection particulière pour le dernier jour de la semaine, souvent consacré aux travaux manuels. Cette jeune designer textile ne jure que par l’impression au tampon et la simplicité.

Le visage a encore des rondeurs juvéniles. On sent que Mathilde Alexandre, alias Mademoiselle Dimanche, est en train de passer de jeune fille à jeune femme. Un peu à l’image de l’évolution professionnelle que cette créatrice textile de 31 ans, formée à l’école Olivier de Serres (ENSAAMA), à Paris, est en train de vivre.

Après avoir prêté ses idées à des entreprises (DMC, Etam, DnuD) et découvert les joies du magazine en ligne dans lequel elle proposait des idées créatives sous forme de fiches techniques, l’envie de développer quelque chose de plus personnel amène cette Iséroise à lancer sa propre marque. Pour fabriquer, patiemment et à la main, ses housses de coussins, abat-jour et tissus au mètre, garantis 100 % coton, c’est l’impression au tampon qu’elle choisit. Attention, à l’aide d’encres garanties sans solvant uniquement. « Une technique vieille comme Hérode, mais peu employée par les professionnels », s’amuse-t-elle.

Dans son travail, cette admiratrice du travail du studio américain Galbraith & Paul et du style des tissus Missoni cherche à élaborer des motifs et des coloris qui paraissent évidents, à force de simplicité et de douceur, avec une touche contemporaine.

Aujourd’hui, succès oblige, sa petite entreprise quitte quelque peu le champ artisanal et s’aventure en terrain « industriel ». Une partie des collections que Mathilde continuera à dessiner entre dans l’ère numérique, tandis qu’un second volet restera imprimé à la main. Autres objectifs de la rentrée : développer le sur-mesure et les partenariats avec les architectes d’intérieur. Les semaines de Mademoiselle Dimanche s’annoncent bien chargées…

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JEAN-MICHEL OTHONIEL

créateurs dans le ton

© Sang Tae Kim

Estelle Coppens

© Guillaume Ziccarelli

DI=DC>:A A: K:GG: K:8I:JG 9: AJB>ÞG: À maints égards, son univers est merveilleux. L’artiste plasticien Jean-Michel Othoniel fait parler le verre de Murano comme pas un. ll confère à la translucide et multicolore matière une dimension inégalée par la démesure d’œuvres architecturées. Le spectateur s’en trouve amicalement renvoyé à sa condition de Lilliputien happé par le monde parallèle qui s’offre soudainement à lui. La maîtrise d’un langage féérique dépouillé de ses oripeaux mièvres a propulsé ce quadragénaire, né à Saint-Étienne, sur les devants de la scène internationale. Bien que son âge n’ait rien de canonique, une rétrospective de son travail, My Way, tourne en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Malgré une actualité brûlante, celui que la reconnaissance stimule a pris plaisir à répondre à la commande du Grand Lyon qui a décidé de faire cohabiter art et nature dans le parcours d’art public, le plus important au niveau européen, accompagnant le réaménagement des rives de Saône sur  kilomètres. « Une sorte de retour aux sources », explique Jean-Michel Othoniel, qui n’avait pourtant encore jamais foulé de son talent la terre lyonnaise. La rencontre avec Jérôme Sans, co-fondateur du Palais de Tokyo à Paris et directeur artistique du projet, a été déterminante. Ce boulimique de travail – il se décrit lui-même en ces termes – a pris soin de faire corps avec le site qui lui a été confié, face à l’île Barbe : « J’ai voulu entrer de manière sensible et poétique dans ce lieu très mystérieux, romantique avec son côté île aux morts ». Son promontoire avançant sur les flots égrènera néanmoins tout le langage architectural de l’auteur du Kiosque des Noctambules qui métamorphose la station de métro Palais-Royal à Paris : des perles de verre soufflé fleurissant sur des supports en fer forgé, couleurs chatoyantes et ampleur sculpturale des formes. En , l’enchantement sera au rendez-vous à Lyon…

Ci-dessus, rétrospective My Way, Plateau, Samsung Museum of Art, Seoul, du 8 septembre au 27 novembre 2011 Ci-contre, Le Kiosque des Noctambules, place Colette, Métro Palais-Royal – Musée du Louvre, Paris, France (2000). Verre de Murano, acier, aluminium, céramique. 560 x 600 x 200 cm. Commande de la RATP pour la station de métro Palais-Royal Musée du Louvre.

OTHONIEL STUDIO Ñ 11, RUE VICTOR SEGALEN Ñ PARIS 20e Ñ T L. 01 43 67 47 22

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SAGA

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SAGA Estelle Coppens

Jieldé, 1950 SON INVENTEUR

Jean-Louis Domecq

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l’art d’avoir le bras long Elle a vu le jour en  grâce au coup de crayon d’un ingénieur qui recherchait un solide éclairage pour équiper ses ateliers. Depuis, la lampe Jieldé n’a jamais cessé d’être fabriquée et a rejoint les intérieurs. Peu de Lyonnais savent que ce petit bijou d’industrie, qui a fêté son e anniversaire en , est né près de chez eux. Retour sur l’histoire intime de cette belle dame d’acier, icône du design du xxe siècle.

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Dans la catégorie « On n’est jamais mieux servi que par soi-même », Jean-Louis Domecq mérite un podium. Lassé de ne pas trouver de lampe fiable pour équiper les vrombissantes machines de ses ateliers de mécanique générale, cet ingénieur décide de se retrousser les manches et d’aiguiser son crayon. En 1950, il arrête le dessin définitif d’une lampe en acier brut, simple, robuste, articulée pour pouvoir s’adapter à tous les postes de travail, sans câble reliant les bras au socle afin de permettre une rotation de 180°.

Trois ans plus tard, Jean-Louis Domecq fonde la société destinée à sa commercialisation dont le nom correspond à la prononciation phonétique de ses initiales, J-L-D. La lampe Jieldé est née et se fabrique dans le 3e arrondissement de Lyon.

Ne disposant d’aucune notion de design, Jean-Louis Domecq était loin d’imaginer que son invention à la carrure athlétique résistante aux vibrations, aux chocs et aux coups de marteaux répétés, servirait à éclairer autre chose que des machines-outils. C’est pourtant le cas aujourd’hui. Le luminaire reconnaissable à son arceau de préhension, sorte d’auréole, a envahi les magazines de décoration et les intérieurs soignés.

Pourtant, quand Jean-Louis Domecq s’éteint en 1983, l’entreprise est fragile.

Après le succès commercial incontestable des décennies précédentes de la Standard, les ventes diminuent. Sa fille, Marie-Françoise Domecq, qui a repris le flambeau, sait qu’il va falloir faire évoluer la lampe de son père pour poursuivre sa production. En 1998, au détour d’un salon de l’industrie, elle rencontre Philippe Belier, professionnel de la filière du lait. Le courant passe. Cinq ans durant, ils travaillent ensemble à redresser les finances et à assurer la transition.

En 2002, ce natif de Limoges, passionné de design et collectionneur de voitures sixties, rachète Jieldé, avec la bénédiction de l’héritière.

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SAGA

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À nouveau siècle, nouvelles pistes À l’aube des années 2000, les luminaires ne sont pas encore les objets de convoitise d’aujourd’hui. Seul aux commandes, Philippe Belier mise tout sur la couleur pour faire passer le luminaire de l’usine au salon. Sans toucher au design ni aux procédés de fabrication, en lui ajoutant simplement quelques bras, en dotant sa base d’un socle et en l’habillant d’une vingtaine de coloris, la Standard de Jean-Louis Domecq, rebaptisée Loft, se lance à la conquête d’un nouveau marché, celui des particuliers branchés. L’idée s’avère lumineuse ; elle confirme le changement de cap et l’ancrage de la lampe d’atelier dans l’univers de la décoration. Le retour en grâce du mobilier industriel détourné à des fins domestiques fait le reste. Jieldé retrouve de l’oxygène, comme l’explique Philippe Belier : « Il y a encore cinq ou six ans, Jieldé n’avait pas cette renommée. La Signal, petite sœur de la Loft, lancée en 2002, a permis de démocratiser la marque. Grâce aux bonnes ventes, la suspension Augustin a vu le jour ».

Dans le bureau du PDG, un modèle à cinq bras, la tête plate, inconnu au bataillon, vous toise de ses gros yeux noirs. Cet été, la famille Jieldé s’est à nouveau agrandie avec la réédition d’une lampe, dessinée en 1960 par Jean-Louis Domecq, pour les bureaux, fabriquée de 1970 à 1990. Philippe Belier lui a fait reprendre du service après une légère remise au goût du jour, sous le nom de Lak. Un événement à savourer : « Jieldé reste un élément rare. Nous sortons très peu de modèles et au compte-goutte pour conserver l’esprit pionnier ». Lyon ne compte d’ailleurs qu’une demi-douzaine de points de vente, Paris à peine le double.

Des voyants au vert

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Installée depuis 1991 à Saint-Priest, dans un atelier de mille mètres carrés où s’affairent 14 employés, l’entreprise affiche une production annuelle d’environ 15 000 unités et un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros pour 2011, dont 60 % réalisés à l’export, Japon, Australie, États-Unis… Arrivées en pièces détachées, les lampes sont équipées électriquement, assemblées, contrôlées, emballées et expédiées, une par une, à la main.

Environ 8 % de la production restent destinés à l’industrie française : « Cela permet de conserver nos racines et d’alimenter la réputation de produits indestructibles », analyse Philippe Belier. Signe distinctif : Jieldé ne produit qu’à la commande ses objets lumineux, tous numérotés, vendus avec livret et garantis à vie. Ainsi « Chacun sait qu’il achète une lampe unique qui vieillira harmonieusement avec son propriétaire ». Des propriétaires avisés, pour ne pas dire, éclairés…

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EN PENTE DOUCE

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EN PENTE DOUCE Estelle Coppens | Studio Erick Saillet

Côté pile, un panorama à 180 degrés sur le village de Châtillon-d’Azergues. Côté face, l’intimité d’un bosquet de chênes servi sur un parterre de vignes. Voilà le cadre enchanteur d’une maison aux volumes minimaux, bâtie à flanc de coteaux. Une construction tout de verre et de béton, au pays des pierres dorées…

Au-dessus de Châtillon-d’Azergues, perchée sur une colline ivre de vignes et de lumière, une maison contemporaine s’est récemment arrimée à un terrain escarpé de 1 600 m2 dont seul le quart était constructible. L’habitation de 220 m2, dite « brutaliste » car composée de blocs de béton brut, est ponctuée de grandes baies vitrées pour savourer la nature environnante. L’agence d’architectes Barrès & Coquet et les propriétaires ont en effet souhaité jouer la carte de la fusion avec l’environnement en veillant à ce que la bâtisse se fonde dans le décor tout en vallons. « Les importantes contraintes du site sont à l’origine du concept », résume sobrement Thierry Coquet qui pratique une architecture aux antipodes de l’emberlificoter, sans ornement ni fioriture.

La structure du bâtiment est entièrement en béton, du toit paysager jusqu’au sol en passant par les murs en béton armé, laissés apparents par endroits. Brutes aussi, les menuiseries d’aluminium ont échappé aux traitements justement avec l’idée de laisser ces matériaux gagner en patine. Aucun jardin serti de fleurs n’entoure la bâtisse, les propriétaires ont simplement aéré la végétation ambiante sans autre ajout qu’un potager en carrés. « La nature est omniprésente, nous vivons avec les chevreuils mais aussi tout le confort moderne », s’amuse la propriétaire. La passion de cette dernière pour le mobilier des années 50 et 60 a proliféré à l’intérieur où règne une atmosphère résolument décalée et chaleureuse.

Coût de cette belle tranquillité village, écoles et commerces à deux pas : 330 000 euros, soit 1 500 euros le mètre carré !

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2.

1.

1. & 2. De plain-pied sur trois niveaux, la façade file sur 35 mètres de long. Cette ligne coursive distribue les pièces au contact immédiat de la nature. La physionomie particulière de la maison a nécessité de couler le béton, murs inclus, d’un seul trait sur toute la distance afin d’éviter les différences de finitions. Une prouesse.

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EN PENTE DOUCE

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© Studio Erick Saillet

1.

2.

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3.

1. Traversant, l’espace intermédiaire accueille la pièce de vie en totale communion avec la nature. À droite des marches, on aperçoit les fenêtres des quatre chambres composant l’espace privé.

2. Architecturale continuité du sol et du mur porteur en béton brut dans le bureau égayé par les objets et les meubles vintage, le vert du fauteuil de famille et la blondeur du bureau déniché sur Internet.

3. Dans la bibliothèque, dialogue coloré entre vert et bleu. La banquette des années 50 se transforme en lit d’appoint. Les fauteuils seventies en fourrure synthétique débusqués chez un brocanteur normand apportent une note espiègle et décoiffée à l’ensemble. Un meuble bibliothèque entièrement fait maison recycle avec un art tout géométrique les caisses de grands crus.

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EN PENTE DOUCE

© Studio Erick Saillet

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1.

1. Pièce maîtresse du salon, la cheminée Stûv, à l’habillage en métal oxydé chauffe les parties intermédiaire et haute de la maisonnée. À droite, banquette grise et enfilade en palissandre, à l’arrière-plan, ont été ramenées d’Allemagne. Elles sont associées à deux fauteuils en corde et hêtre des designers Andou et Minet achetés chez un antiquaire de Dijon.

2.

© Studio Erick Saillet

2. À la limite d’une cassure de pente, la maison épouse les courbes du terrain en trois blocs correspondant aux trois temps de la maison : de gauche à droite, les espaces de nuit, de vie et de travail se suivent simplement séparés par quelques marches.

Le métal d’une poutre porteuse, tout comme le sol, celui du maçon, sont bruts de décoffrage. Nul besoin de chape rapportée.

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© Studio Erick Saillet

EN PENTE DOUCE

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3. Dans la cuisine, des éléments de rangement sélectionnés chez Ikea. Les suspensions industrielles allant du bleu marine au gris anthracite, disséminées dans toute la maison, ont été récupérées dans une brocante.

4. Délimitant l’espace salle à manger, la table (Ethnicraft) en chêne blanchi s’accompagne de chaises vintage signées A. Rizzatto. À droite, un buffet trois tiroirs de facture scandinave a été offert par un ami. À noter, la pureté d’un espace à vivre panoramique et d’une grande liberté où l’on transite à l’extérieur d’est en ouest, d’un côté comme de l’autre…

© Studio Erick Saillet

4.

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Š Studio Erick Saillet

une nouvelle carrière pour la pierre

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UNE NOUVELLE CARRIÈRE POUR LA PIERRE

© Studio Erick Saillet

Estelle Coppens | Studio Erick Saillet

2. Le calcaire tendre donne naissance à de subtils jeux de lumière : blanc le matin, il adopte le soir des teintes plus chaudement dorées.

Issu de la carrière de Beaulieu, au nord-est de Montpellier, le calcaire a été extrait en blocs de cinq à six tonnes. Ces derniers sont ensuite sciés à la haveuse, puis découpés à la dimension et aux formes finales. L’habitation a été entièrement préfabriquée en 2. atelier. Ne restait plus qu’à livrer les éléments en pierre sur le site et à les assembler, à la manière d’un immense jeu de Lego.

Au cœur de la Croix-Rousse, une famille a choisi la pierre pour construire son home sweet home.

Le résultat est surprenant, ultra contemporain, sain et écologique. Visite d’une maison en pierre de taille de  m2, sortie de terre en .

Située dans une cour d’immeubles, la maison fait penser aux châteaux de la Loire. Ce n’est pas à cause de ses escaliers à vis, de ses cheminées monumentales ou de la richesse de son décor mais de l’élément incontournable qui la compose, un véritable parti pris, celui de la pierre qui règne en maître, de mur à mur.

Pour Perraudin architectes, agence installée à fleur de pente, rue Imbert-Colomès, la mission est double. Un, transformer l’atelier de menuiserie donnant sur la rue en galerie d’art. Deux, créer ex nihilo une maison individuelle pour les propriétaires qui logeaient au-dessus de l’atelier avant les travaux. Bois, terre, pierre, depuis trente ans, Gilles Perraudin privilégie les matériaux naturels. « Les gens sont assez stupéfaits que l’on puisse aujourd’hui construire en pierre massive avec autant de facilité. Beaucoup se disent que c’est inaccessible, hors de prix ou que la ressource est épuisée. Or ce matériau compte parmi les moins chers et il suffit de se baisser pour s’en procurer ! » Surtout, la pierre ne contient aucun produit chimique, réclame peu d’entretien, peut-être démontée et recyclée à l’infini.

Comme pour le bois et l’acier, les constructions en pierre requièrent un montage à sec, ce qui rend possible des chantiers rapides, plus propres. Quant à sa force d’inertie thermique, elle permet également un grand confort en hiver, un emploi restreint d’isolants et ne limite en rien l’audace architecturale.

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UNE NOUVELLE CARRIÈRE POUR LA PIERRE

© Studio Erick Saillet

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1.

2.

1. L’ensemble architectural se caractérise par une alternance entre espaces de masses et de vides, d’ombre et de lumière.

Les contours géométriques extérieurs très marqués, dictés par la réglementation – l’enveloppe de la maison épouse très précisément le volume maximum autorisé – créent un cadre propice à une vie domestique ludique tournée vers la verdure du jardin de poche. Dans sa section la plus large, l’édifice occupe cinq mètres.

2. À l’intérieur, la progression se fait au rythme de failles, d’échappées, de plongées, de trouées qui relient les différents espaces de vie les uns aux autres. « Une géographie physique plus qu’une architecture », selon son concepteur qui actualise l’idée de grotte, en misant sur l’aspect primitif de ces gros blocs de pierre habités.

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UNE NOUVELLE CARRIÈRE POUR LA PIERRE

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3.

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3. Le travail de décoration intérieure joue sa partition en sourdine s’apparentant à un simple accompagnement de la pierre dont la présence et l’expressivité sont puissantes. Intégrées aux murs, les menuiseries de la cuisine sont signées Mobalpa. On doit la table et les bancs en hêtre, d’allure quasi monacale, à un artisan croix-roussien.

4. « J’aime concevoir des espaces intemporels qui transcendent le temps. Les vertus de la lumière, de la matière sont imperméables aux effets de mode », explique ce professeur à l’école d’architecture de Montpellier. Illustration avec ce couloir à la grâce antique. Les murs, de 50 centimètres d’épaisseur, les cloisons, les escaliers sont magistralement réalisés en pierre.

Rare exception, la note de béton ciré du sol qui accueille le système de chauffage.

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1.

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1. Dans l’une des trois salles de bain, osmose évidente entre la pierre de construction et les matériaux de décoration, bois et travertin, un marbre provenant d’Italie. C’est cette pierre décorative, fournie par l’entreprise iséroise Polzella, qui a été retenue pour façonner les lavabos et baignoires mais aussi les escaliers menant à l’étage et certains éléments extérieurs (margelles, dallages…).

2. Des ouvertures arabisantes ont été aménagées ; elles évoquent les meurtrières d’autrefois. Dès que le soleil tape sur la façade de la maison, les salles de bain sont baignées de lumière, en toute intimité.

De grandes baies captent la lumière qui tombe dans le cœur de l’îlot. L’architecte privilégie les effets de diagonale pour valoriser la lumière naturelle. À l’arrière-plan, on aperçoit l’azur du bassin de nage, long d’une dizaine de mètres, posé dans le jardinet.

Une construction bluffante offrant une vision frisant le mirage au cœur du plateau de la Croix-Rousse.

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MOBILIER VINTAGE

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Propos recueillis par Estelle Coppens

E:I>I <J>9: ¿ AÉJH6<: 9J 8DAA:8I>DCC:JG 9: BD7>A>:G K>CI6<: 9w7JI6CI Depuis 2003, Sophie Ladmiral est l’heureuse directrice de la galerie Art Club, spécialisée dans la vente de mobilier d’architectes et de créateurs du xxe siècle, Le Corbusier, Charlotte Perriand, Marcel Breuer, André Sornay, Arne Jacobsen… Ce n’est certes pas un hasard.

Son premier salaire, cette diplômée en histoire de l’art et de l’École des métiers de culture (EAC), le destinait déjà à la collection de mobilier de l’époque moderniste. Depuis, cette passion s’est précisée et concerne tout particulièrement les meubles des années 50 : « J’aime la simplicité des matériaux, le dessin sobre et juste des lignes ; ils permettent aux objets de s’inscrire dans l’espace comme des créations artistiques, tout en restant des objets fonctionnels ». Pas dogmatique pour un sou, Sophie Ladmiral expose également des œuvres contemporaines répondant aux mêmes critères. Elle a nous livré quelques précieux conseils et secrets de métier.

© Galerie Art Club

1. La Galerie Art Club 2. Échelle de bibliothèque Jean Prouvé, 1950

1.

Qu’est-ce que le mobilier vintage ?

Il s’agit de meubles créés entre 1950 et 1970. Cette période est emblématique du revival, durant lequel l’inspiration et l’imagination des créateurs sont dopées par les progrès de la technologie. Ainsi, en renouvelant entièrement les thèmes stylistiques du mobilier, ils ont laissé un patrimoine unique, d’une forte symbolique qui inspire encore les designers d’aujourd’hui.

Quels sont ses avantages au regard des meubles fabriqués aujourd’hui ?

Il y a d’abord l’aspect unique ou rare d’un meuble vintage qui permet de se démarquer.

Dans la mesure où ce type de mobilier s’adresse aux amateurs éclairés, il est l’expression d’une culture sur l’histoire du mobilier et de l’architecture. Pour ma part, j’affectionne particulièrement les années 50-60, époque à laquelle le mobilier était dessiné par des architectes, soucieux de la fonctionnalité, de l’équilibre des formes, et de la cohérence des lignes avec la matière.

Selon vous, quels sont les meilleurs endroits où acheter, brocante, galerie, Internet… ?

Tous ! Chiner est un état d’esprit qui nous suit partout. Bien acheter nécessite de la connaissance ou tout au moins, de l’instinct. Il faut savoir observer et apprécier un objet pour vérifier son authenticité. C’est pour cette raison que je reste prudente s’agissant des achats réalisés sur Internet ; je préfère faire confiance aux professionnels qui engagent leur responsabilité, à l’image des galeristes.

Par quels types de pièces conseilleriez-vous à un aspirant collectionneur de débuter ?

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2.

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Des pièces qui feront partie de son décor, car une collection de mobilier et d’objets vintage présente l’intérêt de pouvoir vivre au milieu d’objets d’art qui s’inscrivent dans notre espace non pas seulement comme des objets usuels mais comme des créations : ils nous éclairent, embellissent notre quotidien et permettent de ranger, s’asseoir, travailler…

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La réduction à l’essentiel a sa nouvelle esthétique.

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© Galerie Art Club

3.

1. Bahut, Le Corbusier à quatre portes, 1937 2. Bahut Jean Prouvé, immeuble Air France Brazzaville 3. Enfilade

L’achat de mobilier vintage représente-t-il un bon investissement ?

Oui. En dehors des pièces hors compétition de grands architectes qui sont surévaluées, le mobilier vintage s’acquiert le plus souvent à un prix inférieur ou égal au mobilier contemporain courant. Il a l’avantage de garder sa valeur en cas de revente et, pour certains designers encore peu reconnus, de voir sa cote augmenter.

À quels détails reconnaît-on que l’on est face à un authentique meuble vintage ?

Sa patine, ses « rides » doivent être le reflet fidèle de son usage et ainsi raconter un peu son histoire. Les puristes n’aiment pas qu’un meuble soit trop parfaitement restauré, ils préfèrent des éraflures et quelques traces de rouille, gages de son authenticité. Il ne faut pas hésiter à retourner une chaise, ouvrir un tiroir, vérifier des vis, pour comprendre si l’on a affaire à un meuble d’époque.

Une pièce restaurée perd-elle de la valeur par rapport à une pièce d’origine en bon état ?

Oui, une pièce originale « dans son jus » est le must. C’est une question cruciale car parfois, pour redonner un usage à l’objet, une restauration s’avère nécessaire.

Dans le cas d’un fauteuil dont la tapisserie est très abîmée, mieux vaut refaire à l’identique en choisissant un tissu réédité qui ne modifie pas l’aspect d’origine.

Qu’est-ce qu’une réédition ?

Certains meubles sont édités depuis l’origine, sans interruption. Dans ce cas, certaines périodes d’édition sont plus intéressantes que d’autres car souvent, au fil du temps, les fabricants ont apporté des modifications, ou l’éditeur a changé. Il faut alors vérifier l’édition pour connaître la valeur du meuble. D’autres meubles, édités durant une période limitée au moment de leur création, sont d’autant plus intéressants qu’ils sont rares sur le marché.

Comment peaufiner sa culture en matière de mobilier et de designers vintage ?

GALERIE ART CLUB 52, RUE AUGUSTE-COMTE – LYON 2e – TÉL. 04 72 41 89 15 www.artclub.com

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Visiter les galeries, acheter des livres. Pour démarrer, ceux d’Anne Bony sont parfaits.

Autre outil de base : La cote du design par J.-M. Homo. L’acquisition de monographies, assez chères, se révèle indispensable pour approfondir ses connaissances. Les musées sont également des mines : Cité du design à Saint-Étienne ; Les Arts décoratifs, rue de Rivoli, à Paris…

Pertosa Design Conception

et

réalisation

de

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de

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et

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TABLES À PART

série

Nadine Fageol

Élégantes, elles sont encore faciles à vivre et investissent la maison comme le bureau. Double emploi.

1. 2.

01. HORS NORME, le bureau Max Ingrand dessiné en 1966 par Ben Swildens vient d’être réédité. On doit la fabrication de cette spectaculaire table se prolongeant en siège à la chaudronnerie Colas et Gire à Saint-Genis-les-Ollières. Avant Paris et New York, il a été exposé en octobre dans la vitrine d’angle d’Arrivetz.

Chez Arrivetz – 24, rue Jarente – Lyon 2e – Tél. 04 72 41 17 77

02. MINIMALISTE, pourtant Synapsis de Jean-Marie Massaud pour Porro se distingue par son plateau ovale à terminaisons coupées et ses graphiques pieds tout en transparence. Plusieurs finitions et dimensions pour le plateau.

Chez Claude Cartier Décoration – 22, rue Auguste-Comte – Lyon 2e Tél. 04 78 42 09 13

4. 5.

04. PROFILÉE, la Flow Table de Jean-Marie Massaud pour MDF Italia dans sa version plateau de verre trempé sur piètement en aluminium laqué noir ou blanc change radicalement d’esprit avec un plateau en marbre ou bois plaqué rouvre.

05. DOUBLE, il suffit d’enlever le tiroir en noyer d’Amérique du bureau Villa Rose de François Azambourg pour retrouver les lignes pures d’une parfaite table d’appoint. Structure en chêne massif teinté noir.

Chez Marie Luce Design – 25, rue Chinard – Lyon 9e – Tél. 04 78 47 86 64

Chez Ameublement Saint Vincent 46, quai Saint-Vincent – Lyon 1er – Tél. 04 78 28 15 63

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série

TABLES À PART

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03. EXTENSIBLE la table Grand Écart, de Jean Nouvel pour Pallucco, s’allonge pour s’adapter au nombre d’invités. Cela dit, elle existe en version fixe toujours en aluminium laqué rouge, gris, blanc, noir et bicolore ton sur ton.

Chez Maison Home Design – 65, rue du président Édouard-Herriot – Lyon 2e Tél. 04 72 41 03 82

6. 7.

06. INDUSTRIEL, la Table T.U. de Philippe Nigro à plateau en noyer massif ou panneau alvéolaire noir, rouge et mastic. Piètement en acier plié réglable en largeur et en épaisseur.

Chez Ligne Roset – 1, quai Général Sarrail – Lyon 6e – Tél. 04 78 24 90 90

07. PARTICULIÈRE, la forme de Seven de Jean-Marie Massaud pour B&B Italia, au plateau à trois côtés inégaux. Ce dessin à trois ramifications se retrouve sur la surface du plateau en chêne clair, piétement laqué. Existe en finition entièrement laquée.

Chez Création Contemporaine – 15 et 17, cours de la Liberté – Lyon 3e Tél. 04 78 62 78 34

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embarquement immédiat

VACANCES INSÓLITO Nadine Fageol

VACANCES

INSÓLITO Passionnément imaginé par Emmanuelle de Clermont-Tonnerre à Buzios, l’hôtel Insólito dépasse les standards du luxe pour rendre un vibrant hommage à la culture brésilienne. 20 chambres thématiques où éco-design cohabite avec sculptures et photographies. Paradis artistique.

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Situé à deux heures au nord est de Rio, l’Insólito surplombe la plage de Ferradura et occupe une maison construite par le célèbre architecte Octavio Raja Gabaglio. À partir de 2006, une campagne de modernisation accentue l’intégration à la nature ambiante.

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VACANCES INSÓLITO

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2.

1. En communion avec la nature, la piscine d’eau douce en partie blottie contre un mur de pierres du Portugal.

2. Azulejos contemporain pour le restaurant qui distille une cuisine franco-brésilienne axée sur les fruits de mer et les produits locaux.

3. Les quatre mètres de profondeur autorisent les baptêmes de plongée dans la piscine d’eau salée qui surplombe la Ferradura qui se déploie en fer à cheval d’où son nom.

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1.

3.

Répertorié comme un des meilleurs hôtels d’Amérique Latine par Condenast et comme l’une des plus fabuleuses attractions du Brésil par la revue Wallpaper, l’Insólito entre d’emblée dans la catégorie de ces hôtels du xxie siècle axé sur la singularité. Une initiative de la française Emmanuelle de Clermont-Tonnerre, avocate de profession, son union avec un homme d’affaires l’entraîne au Brésil où pendant deux ans elle développe patiemment le concept de l’Insólito situé à Buzios. Dans l’État de Rio, on nomme encore ce port de pêche : le Saint-Tropez brésilien. En effet, une sculpture célèbre Brigitte Bardot qui a séjourné dans les années 60 sur cette péninsule paradisiaque encerclée d’îles comptant 26 plages. L’Insólito prend vie sur une ancienne maison privée à l’architecture typique de Buzios en complète fusion avec la nature débonnaire. En 2006, Emmanuelle de Clermont-Tonnerre lance un chantier de modernisation visant à démultiplier encore la fusion entre habitat et environnement. Les fenêtres tombent pour d’immenses baies vitrées embrasant une vue étourdissante et des arbres centenaires ; les terrasses remaniées en matériaux du cru privilégient les plantes natives. La jeune femme a imaginé l’Insólito comme une ode au Brésil livrant aux visiteurs les clés d’entrée d’un pays souvent inconnu.

BARBOUR

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38 RUE EDOUARD HERRIOT 69001 LYON I Tél. 04 78 91 02 58

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embarquement immédiat

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3.

1. Dans le salon de la suite O Guarani, célèbre opéra du compositeur Carlos Gomes, des pièces de choix : photographie de Claudia Anduja et mobilier années 50 du designer Carlos Hanner.

2. Hommage à la photographie et à la littérature dans la suite Quincas Berro d’Agua (film de Sergio Machado) dont la vue est à elle seule un chef d’œuvre.

3. Jaccuzi en terrasse dans la suite Orfeu da Conceiçao, du nom de la pièce qui inspira Marcel Camus pour la réalisation de Orfeu Negro.

4. Impression au pochoir et pigments naturels pour les coussins de l’atelier da Tuta, une sculpture de métal évoque la forêt dans la chambre Pau Brasil qui se traduit par « pays d’ou vient le bois rouge ».

INSÓLITO BOUTIQUE HOTEL RUA E1, LOTES 3 E 4 CONDOMÍNIO ATLÂNTICO, CANTO ESQUERDO DA PRAIA DA FERRADURA ARMAÇÃO DE BÚZIOS – RJ – BRASIL TÉL. +55 22 2623 2172 www.insolitohotel.com

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EGOLAREVUE STYLE 02

« Des objets, du design, de l’art à l’artisanat », l’endroit résonne comme une galerie d’art foisonnante. Des sculptures totem de José Bento, une table à thé signée Etel Marcenaria, chaque objet raconte une histoire, un style, une figure du pays et cohabite dans une rare élégance dans les chambres et les parties publiques.

Certains sont en vente à la boutique comme les tapis de douche en caoutchouc réalisé par Cécilia Machado dans le cadre d’un programme social initié avec une prison car, et c’est l’un des points forts de la démarche, Emmanuelle a fait appel à des artisans et des entreprises socialement engagées afin de soutenir les initiatives modèles de développement durable. La singularité de l’Insólito réside dans ses 20 chambres embrassant la mer, chacune offrant un thème différent globalement axé sur l’histoire du design et la culture du pays. Le luxe d’un confort ultra contemporain s’accompagne de clichés de grands noms de la photographie, de croquis de stylistes pour la chambre Mode, de tableaux d’art moderne naïf… De terrasses en petits escaliers, entre plages et jardins, le beach lounge étale ses decks chapeautés de tentes protectrices sur 3 000 m2. Là encore du mobilier en bois certifié de la célèbre marque Tarnadua Bandeira et autres pièces de bois brut dont un spectaculaire bar en bois de pequi fossilisé. Des bateaux, des vélos permettent de partir à la découverte des environs et de pratiquer le « boia-cross » amusante variation du ski nautique. Si l’hôtel propose des séances de yoga et autres massages indiens, un spa de 350 m2 ouvrira d’ici la fin de l’année, hors norme lui aussi.

SieMatic S2.

La réduction à l’essentiel a sa nouvelle esthétique.

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bons et beaux

Adresses Gourmandes des Gens de Déco Nadine Fageol

En bons Lyonnais, le décor ne leur suffit pas ; ils affectionnent les bonnes choses, épicées ou raffinées, simples ou recherchées.

ARRIVETZ

THOMAS

Richard Sansavini, amical Impossible pour le big chef d’Arrivetz de faire impasse sur le DoMo de Guy Benayoun, « mon ami, mon frère ». Un coup de moto, et vroum le voilà dans le restaurant noir où il est comme un coq en pâte à tout manger les yeux fermés « l’audacieuse association des cuisines française et japonaise ». Quant il fait défaut, c’est pour aller chez « mon pote Manu à la Brasserie des Brotteaux, la salle est une splendeur et l’on y mange fort bien ».

DOMO 45, QUAI RAMBAUD – LYON 2e TÉL. 04 37 23 09 23

BRASSERIE DES BROTTEAUX 1, PLACE JULES-FERRY – LYON 6e TÉL. 04 72 74 03 98

© Sabine Serrad

DOMO

DÉCORATION CARTIER

© Xavier Chabert

Claude Cartier, fusion Thomas, l’homme de la rue Laurencin, a les faveurs de la dame de la déco qui affûte son style d’année en année. Comme elle, Thomas aime le produit dont il extrait l’essentiel, le goût. De rutilants anchois cohabitant avec les poissons prenant la clé des vases de Vanessa Mitrani, leur collaboration pour Design en Ville flirtait avec l’onirisme.

De même, elle cite la délicate cuisine thaïlandaise des Chats Siamois, question de parfums d’ailleurs.

THOMAS 6, RUE LAURENCIN – LYON 2e – TÉL. 04 72 56 04 76 LES CHATS SIAMOIS 4, PETITE RUE DES FEUILLANTS – LYON 1er – TÉL. 04 78 39 34 72

GUY LASSAUSAIE

Patricia Descaillot, goûteux

© DR

TOSCANE

Discrète, l’exigeante parce que passionnée décoratrice de Toscane affectionne la cuisine de Guy Lassausaie, « une cuisine accessible à tout le monde tout à la fois raffinée et créative ».

Au quotidien, elle avoue un sérieux penchant pour La Voûte chez Léa, un décor dans son jus dans l’esprit lyonnais. Le chef est imbattable dans l’art de mitonner le gibier et puis rien de meilleur que la pintade aux choux.

GUY LASSAUSAIE 1, RUE DE BELLE-CISE – 69380 CHASSELAY TÉL. 04 78 47 62 59

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LA VOÛTE CHEZ LÉA 11, PLACE ANTONIN-GOURJU – LYON 2e TÉL. 04 78 42 01 33

Adresses Gourmandes des Gens de Déco

bons et beaux

14 FÉVRIER

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LE MOMENT

Marie Luce & Olivier Dubreuil, momentanés

© DR

MARIE LUCE DESIGN

Pierre-Emmanuel Martin et Stéphane Garotin, épicés

Le tandem de Marie Luce Design plébiscite Le Moment à Vaise, « Le plat du jour à 9,95 euros à chaque fois différent et toujours frais.

Un délice ! Et le jardin est superbe avec olivier et figuier. C’est à ce jeune cuisinier que nous confions nos réceptions ». Et pour Marie Luce, les retrouvailles en privé se déroulent chez Clovis, « je me régale, le top du top ».

HAND

Voyageur dans l’âme, le tandem de Maison Hand goûte aux choses épicées comme la cuisine marocaine du Ksar à deux pas de la rue Saint-Nizier. « C’est une femme qui cuisine des boulettes de viande, des couscous merveilleux et la divine glace au gingembre de Terre à Délice. » Ils ont adoré 14 Février, « un mini restaurant de quatre tables, avec un chef surdoué, ultra créatif qui soigne ses présentations ». Étoilé cette année, aussi réserver des semaines à l’avance.

LE MOMENT 33, RUE SAINT-CYR – LYON 9e – TÉL. 04 78 83 23 71 CLOVIS 19, BOULEVARD DES BROTTEAUX – LYON 6e TÉL. 04 72 74 44 61

LE KSAR 4, RUE GROBON – LYON 1er – TÉL. 04 78 91 19 82 14 FÉVRIER 6, RUE MOURGUET – LYON 5e – TÉL. 04 78 92 91 39

CRÉATION CONTEMPORAINE & ROCHE BOBOIS

MAISON VILLEMANZY

De plus en plus présent à la tête de Création Contemporaine et Roche Bobois, Alexis Bruyère a un goût affirmé pour la cuisine lyonnaise avec décor. Son choix va à la Maison Villemanzy, « une bonne table, un personnel accueillant et la vue sublime, tout y est ! ». Bon moment assuré encore chez Cuisine et Xroussiens, « un petit resto de quartier sur le Plateau où l’on traverse la cuisine pour arriver dans une grande salle animée et joliment décorée. De bons plats traditionnels et un agréable patio pour les beaux jours ».

MAISON VILLEMANZY 25, MONTÉE SAINT-BARTHÉLÉMY – LYON 1er TÉL. 04 72 98 21 21

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CUISINE ET XROUSSIENS 2, RUE DE BELFORT – LYON 4e TÉL. 04 78 39 31 01

© Atelier Apicius

Alexis Bruyère, bruits de bouchon

1, rue de l’Antiquaille – Site de l’Antiquaille Montée du Chemin Neuf – 69005 Lyon 04 74 26 95 73 www.testadoca.com

Adresses Gourmandes des Gens de Déco

bons et beaux

RBC

François Basilien, Lyonnais

Marie Canzano, du rire au miam

LES LYONNAIS

Trois adresses pour la rieuse dame de la place Maréchal Lyautey. Le Georges Five, « lieu de découvertes atypique avec l’art de transmettre une passion où simplicité rime avec authenticité. Dînette et dégustation subtiles commentées par un personnage unique à Lyon ». À proximité de sa boutique, Steff : « pour la cuisine inventive et généreuse orchestrée par un adorable passionné, très attaché à la qualité et à la convivialité ».

Enfin, le Victoria Hall, « maison festive et raffinée sous l’impulsion de deux cousins dynamiques qui savent vous donner envie de revenir… » MARIE CANZANO © Sabine Serrad

GEORGES FIVE 32, RUE DU BŒUF – LYON 5e – TÉL. 04 78 37 08 96 STEFF 8, RUE MALESHERBES – LYON 6e – TÉL. 04 78 89 10 95 VICTORIA HALL 33, RUE DU REPOS – LYON 7e – TÉL. 04 37 28 07 97

GEORGES FIVE

Aussi aimable que passionné, nul doute pour le jeune responsable de RBC, l’endroit le plus actuel est le restaurant de Christian Têtedoie, « il est à la fois rare de trouver une telle relation au design et ce qui se passe dans l’assiette est manifestement intéressant ». J’aime des endroits comme Les Lyonnais, les Adrets, Georges Five pour la générosité du lieu comme de l’assiette.

CHRISTIAN TÊTEDOIE MONTÉE DU CHEMIN NEUF – LYON 5e – TÉL. 04 78 29 40 10 LES LYONNAIS 19, RUE DE LA BOMBARDE – LYON 5e – TÉL. 04 78 37 64 82

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LES ADRETS 30, RUE DU BŒUF – LYON 5e – TÉL. 04 78 38 24 30

LA ROTONDE

STEINER

Pascal Cot, sans hésitation Le patron de Steiner est capable de quitter ses bureaux de Villefranche-sur-Saône uniquement pour aller déjeuner au Tartufo, « Il y a déjà la chaleur de Marco et sa manière théâtrale de vous annoncer son plat. Une cuisine italienne authentique, ah le vitello tonato, je ne m’en lasse pas. J’aime beaucoup le travail de Philippe Gauvreau à La Rotonde, un créatif sans cesse en renouvellement, l’accueil inégalé de Frédéric Fass et la majesté du lieu assurément la meilleure table de la ville. » LA ROTONDE 200, AVENUE DU CASINO – LA TOUR-DE-SALVAGNY TÉL. 04 78 87 00 97

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TARTUFO 37, RUE SAINTE-HÉLÈNE – LYON 2e TÉL. 04 78 37 22 42

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Estelle Coppens, Nadine Fageol

JUSQUâ&#x20AC;&#x2122;AU

10.NOV.2011

DESIGN MAP 20.OCT.2011 18.MARS.2012

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Š DR

ITINĂ&#x2030;RAIRE Dâ&#x20AC;&#x2122;UN ARCHITECTE LIBRE

Professionnels reconnus ou jeunes talents prometteurs, la Design Map est lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvĂŠnement design de lâ&#x20AC;&#x2122;annĂŠe Ă Saint-Ă&#x2030;tienne. Une exposition permanente pendant cinq mois oĂš 80 agences de design et designers rhĂ´nalpins reprĂŠsentant toutes les catĂŠgories de la discipline (numĂŠrique, design espace, graphisme, objets et mobilier) prĂŠsentent leurs toutes dernières rĂŠalisations de façon très pĂŠdagogique dans les deux salles de la Platine. Objectif : montrer le dynamisme de la crĂŠativitĂŠ rĂŠgionale, source dâ&#x20AC;&#x2122;innovation, tout en favorisant les opportunitĂŠs de partenariats ĂŠconomiques. En complĂŠment, un solide programme de confĂŠrences ĂŠtalĂŠ sur plusieurs mois. NF

Une rĂŠtrospective au CAUE sur un architecte visionnaire qui dès les annĂŠes 70 se penche sur les questions de bioclimatisme, densiďŹ cation, accessibilitĂŠ sociale, habitat dâ&#x20AC;&#x2122;urgence, ĂŠvolutivitĂŠâ&#x20AC;Ś Peintre, Jean-Louis ChanĂŠac (1931â&#x20AC;&#x201C;1993) va se rĂŠvĂŠler dâ&#x20AC;&#x2122;une inĂŠpuisable crĂŠativitĂŠ qui lui vaut le Grand prix international dâ&#x20AC;&#x2122;urbanisme et dâ&#x20AC;&#x2122;architecture de Cannes en 1969. On lui doit le plan de ChambĂŠry Technolac, le plan masse du site olympique dâ&#x20AC;&#x2122;Albertville en 1988 ou lâ&#x20AC;&#x2122;amĂŠnagement du centre de Val dâ&#x20AC;&#x2122;Isèreâ&#x20AC;Ś Mais aussi un proliďŹ que travail dâ&#x20AC;&#x2122;architecture prospective explorant la richesse plastique des formes organiques. NF

CITĂ&#x2030; DU DESIGN 3, RUE JAVELIN PAGNON â&#x20AC;&#x201C; SAINT-Ă&#x2030;TIENNE â&#x20AC;&#x201C; TĂ&#x2030;L. 04 77 49 74 70

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JUSQUâ&#x20AC;&#x2122;AU

31.DĂ&#x2030;C.2011

LE RĂ&#x2030;VERBĂ&#x2C6;RE Nâ&#x20AC;&#x2122;A Dâ&#x20AC;&#x2122;YEUX QUE POUR KLEIN La galerie Le RĂŠverbère cĂŠlèbre deux anniversaires en un : ses ď&#x2122;&#x2020;ď&#x2122;&#x192; ans dâ&#x20AC;&#x2122;existence et les ď&#x2122;&#x2026;ď&#x2122;&#x192; ans de compagnonnage avec lâ&#x20AC;&#x2122;un des pionniers de la photographie contemporaine : William Klein.

Lâ&#x20AC;&#x2122;hommage quâ&#x20AC;&#x2122;elle a rĂŠservĂŠ au plus parisien des photographes amĂŠricains sâ&#x20AC;&#x2122;appuie sur dix mini collections constituĂŠes de cinq Ĺ&#x201C;uvres, choisies par des collectionneurs. Le dialogue et la confrontation des regards se poursuivent grâce Ă la carte blanche laissĂŠe Ă lâ&#x20AC;&#x2122;artiste polymorphe, aussi rĂŠalisateur accompli. Une occasion rare et inĂŠdite de dĂŠcouvrir lâ&#x20AC;&#x2122;homme sous tous les angles. EC KLEIN + 10 COLLECTIONNEURS GALERIE LE RĂ&#x2030;VERBĂ&#x2C6;RE 36& #63%&"6 t -:0/ er t 5²-

< Š William Klein Ă&#x2018; Club Allegro Fortissimo, Paris, 1990.

Courtesy Galerie Le RÂ&#x17D;verbÂ?re/Lyon

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NOTEZ SORTEZ

HISTOIRE DE LA GASTRONOMIE À LYON

18.NOV.2011 29.AVR.2012

À l’heure où les agapes gastronomiques à la française font l’objet d’une inscription au patrimoine de l’humanité, le Musée d’histoire de Lyon saisit la balle au rebond avec une exposition temporaire à déguster du  novembre au  avril . Gourmandises !

Histoire de la gastronomie à Lyon remonte le temps et revient sur l’art du bien manger lyonnais de l’Antiquité à nos jours, en passant à la moulinette les différents chapitres de la construction d’une réputation internationale : ses partisans (Marot, Stendhal…), ses plats mythiques et particularismes (mâchons, bouchons…), l’avènement des mères, l’édification de l’empire Bocuse, la nouvelle garde… À table ! EC © DR

MUSÉE GADAGNE 1, PLACE DU PETIT COLLÈGE – LYON 5e – TÉL. 04 78 42 03 61

Ce marché tellement lyonnais est somme toute unique en Europe. Il déroulera ses soyeuses étoffes fin novembre et même si vous n’avez pas l’âme d’une couturière c’est à voir absolument pour la simple beauté du lieu, la salle de la Corbeille de la CCI et la qualité des matières proposées. Des velours, brocarts, mousselines issus des plus grandes maisons dont les fournisseurs d’Hermès, le simple fait de les toucher relève du ravissement. NF

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24.NOV.2011 19.FÉV.2012

PALAIS DU COMMERCE 20, PLACE DE LA BOURSE – LYON 2e – TÉL. 04 72 53 72 00 intersoie.org

Le monde des communicants salive à l’avance à l’idée de cette première rétrospective dédié à Roger Excoffon, graphiste, typographe et publicitaire dont le travail connaît un regain régénéré par les graphistes grâce aux immenses possibilités du numérique. De fait Excoffon a façonné l’imagerie publicitaire de l’après-guerre jusqu’à la fin des Trente glorieuses. De l’esquisse à la production d’affiches, en passant par les sublimes enseignes, l’exposition trace un prolifique inventaire de ce puissant créatif désormais sujet d’études pour les historiens et la jeune génération de graphistes. NF MUSEE DE L’IMPRIMERIE 13, RUE DE LA POULAILLERIE – LYON 2e – TÉL. 04 78 37 65 98

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24.NOV. > 27.NOV.2011

MARCHÉ DES SOIES

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RÉTROSPECTIVE ROGER EXCOFFON

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SALON DES CRÉATEURS

ID D’ART

À L’EMBARCADÈRE 13 BIS, QUAI RAMBAUD – LYON 2e www.id-dart.com

10 e ÉDITION DU SALON DES

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Amateurs du fait main et allergiques de tout poil à la fabrication en série, le rendezvous annuel du salon ID d’Art a tout pour séduire. À sa tête deux jeunes femmes qui poussent en avant, dans l’agréable bâtiment des bords de Saône, 60 créateurs français et régionaux, toutes disciplines confondues : art (toiles et céramiques contemporaines), mode (pochettes en dentelle, bijoux, bottines vintage), déco et design (mobilier issu de la récupération, coussins imprimés, luminaires en papier brut), accessoires divers et variés pour l’enfant. Entrée : 4 euros. C’est le père Noël qui va être content… EC

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10.DÉC. > 18.DÉC.2011

25.NOV. > 27.NOV.2011

MÉTIERS D’ART DU PILAT L’association des Métiers d’Art du Pilat propose L’objet qui parle ou un gros plan sur la création contemporaine dans les métiers d’art. L’occasion d’une belle balade hivernale dans deux villages du Pilat, Planfoy et Saint-Julien Molin-Molette. Ce dernier accueillera notamment un espace galerie à l’usine Sainte-Julie regroupant les pièces uniques en osier, métal, textile… Et apéro grignotage au coin de feu. NF PLANFOY à 5 km de Saint-Étienne (ancien café et ancien tabac).

SAINT-JULIEN-MOLIN-MOLETTE à 14 km d’Annonay (atelier Ocrement, Maison des associations et Usine Sainte-Julie). Tél. 04 77 51 41 23

DIM. 18 DÉC. 11 H > 19 H

360° SUR ART

ARTISTIQUES ASSISES

Plus de 60 artisans et designers explorant tous les pôles de créations, l’intégralité des savoir-faire de la vivante Croix-Rousse se regroupent pour une journée rue du Sergent-Blandan entièrement rendue piétonne pour l’occasion et place Sathonay. Un marché de Noël hors des sentiers battus, made in Lyon, sous tentes et chapiteaux avec vin chaud. L’occasion de découvrir des pièces uniques, accessoires, bijoux, luminaires et tous ces créateurs établis que vous n’avez jamais le temps de visiter seront de la partie. NF

JUSQU’AU

31.DÉC.2011

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360° SUR ART RUE SERGENT-BLANDAN ET PLACE SATHONAY – LYON 1er

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RBC, enseigne pharaonique de mobilier design sise dans le Cube orange des architectes stars Jakob & MacFarlane, ajoute son grain de sel à la Biennale d’art contemporain de Lyon. Défi ? Faire plancher les artistes de la manifestation sur la réinterprétation de la chaise Série 7 d’Arne Jacobsen. Bien que l’objet soit culte, tout est permis ! Les trente copies sont visibles au showroom du Confluent jusqu’au 31 décembre. Les recettes de la vente aux enchères des œuvres qui aura lieu courant décembre seront reversées à une association locale. EC

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RBC – CUBE ORANGE 42, QUAI RAMBAUD – LYON 2e – TÉL. 04 72 04 25 25

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11 ?

Un peu de sixties dans votre 20 pas Mad Men ?

Dis-moi pas que tu ne connais ille société de consommation vie e nn bo la nt pei dé i qu ie Mad Men : une sér le dont on (re)vient… américaine des early 60’s, cel rle et picole…

C’est la série ou l’on fume, pa mais un rien de qualité ! n, rie sse pa se ne il où ce ian Bref, une série d’amb (comme le silence, quoi). ? tch avec ta clope, il est 9 h 15 sco de re ver it pet un n bie as Tu prendr r la fenêtre, me, On balance de la clope pa cis Ra ie, ob ph mo Ho e, ism ch Ma blique… on l’écrase sur la pelouse pu La liberté, quoi ! !

Mad Men c’est la grande classe … Ce qui nous intéresse, Mais revenons à nos moutons c‘est le style Mad Men.

s é l y t s s e l Salut u s’y sont mis, Louis Vitton, Prada et Miu Mi ie blogueuse ? alors pourquoi pas nous, am

Si tu es grosse : boutonnés jupes crayon au genou, gilets couleurs, près du corps et foulards de , on pratique le color blocking yn Monroe). ril Ma comme Joan (recyclage de

© DR

Si tu es mince : robes fleuries à corolle avec brushing impeccable et maquillage barbie, c’est le plus pur style de Betty (recyclage de Grace Kelly).

Le style ce n’est qu’un éternel recommencement…

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ours

EGOLAREVUE STYLE , cours de Verdun Gensoul –  Lyon Tél.      – Fax.      www.ego-larevue.com Directrice de la publication Éloïse Girault eg@ego-larevue.com Tél.      Rédactrice en chef Nadine Fageol nfageol@orange.fr La reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans EGOLAREVUE STYLE est interdite

Secrétariat de rédaction Françoise Malbosc fmalbosc.redaction@yahoo.fr Tél.      Publicité Éloïse Girault, tél.      Clotilde Dupont, tél.      – cd@ego-larevue.com Rédaction Estelle Coppens, Viriginie Coutière, Nadine Fageol, Marlène Provoost Production photos Studio Erick Saillet, Marine Palayer-Scappaticci

Photographie de couverture Studio Erick Saillet. Escalier en colimaçon, basilique de Fourvière, Lyon.

Direction artistique Conception/Réalisation Sienne Design , av. Jean-Jaurès –  Vénissieux Tél.      Fax.      www.siennedesign.com Impression Imprimerie Chirat  Saint-Just-la-Pendue Le papier Hannoart Silk a reçu l’homologation du FSC (Forest Stewarship Council). Le bois utilisé pour fabriquer ce papier est issu de forêts gérées de manière durable et équitable.

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Éditée par les Éditions Rosely Capital de   € RCS Lyon    ISSN - Dépôt légal à parution

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