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BG Ingénieurs Conseils
■ INGENIOUS SOLUTIONS
U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A R T M E D I A
OCT 2018
SMART CITY LA VILLE DU FUTUR
les enjeux liés à l’émergence des villes intelligentes.
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Le directeur général de Groupe E analyse et détaille
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DOMINIQUE GACHOUD
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EDITORIAL
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L’évolution technologique seule n’est pas suffisante
Smart City Solutions énergétiques Interview: Dominique Gachoud Le verre: technologique et résistant Photovoltaïque
FOCUS SMART CITY.
L
e concept de «villes astucieuses» (smart city) est apparu au début des années 2000, accompagnant la nouvelle vague du numérique, dorénavant nommée «4ème révolution industrielle». Il s’agit de rendre les villes plus efficientes, plus confortables, plus durables à l’aide des nouvelles technologies et d’une gouvernance appropriée. Au niveau mondial, des projets comme Songdo en Corée du Sud ou Masdar City à Abu Dhabi sont impressionnants de technologie. Nos voisins français développent de nombreuses initiatives, notamment sur le thème de l’Open Data. Les solutions proposées s’inscrivent dans un territoire, une culture, avec son fonctionnement et son histoire. Singapour a par exemple une approche très orientée «top-down», avec un citoyen «consommateur» plutôt qu’ «acteur» de sa Cité, ce qui serait probablement inadapté ici. En Suisse, plusieurs initiatives et projets se développent, en quête de villes plus astucieuses, durables et humaines. En tant que bureau de conseil en innovation, Innobridge Services Sàrl a mis en place le Smart City Day depuis 2014. Cet événement phare de Suisse romande est l’occasion pour les communes, villes, cantons et autres organisations publiques ou privées de partager des connaissances sur les évolutions technologiques, leurs applications et leur impact au niveau économique, social, politique, environnemental ou de l’individu. Il permet de réfléchir aux freins et aux opportunités liés à l’amélioration de la gestion des infrastructures et du bien-être du citoyen. Chaque année, il change de Canton et propose une ville étrangère en invité d’honneur (reçus à ce jour: France, Hollande, Grèce, Israel). Nous notons une forte progression de la fréquentation à l’évènement, qui a doublé depuis 2016 (plus de 450 participants en 2018), montrant un intérêt croissant de toutes les parties prenantes. Ce sont des signaux très
encourageants. Le travail d’information sur ce thème doit continuer, ainsi, pour la prochaine édition en septembre 2019 en Valais, nous nous réjouissons d’accompagner cette dynamique.
L’humain avec son comportement et ses valeurs, l’organisation, les modèles économiques restent des facteur-clés du changement. - DIDIER FAURE CONSULTANT INNOBRIDGE PROJECT MANAGER SMART CITY DAY
De nombreuses autres initiatives peuvent être citées, comme le festival Open Geneva encourageant la participation citoyenne (plus de 30 hackathons simultanés) ou les travaux de l’association CityZen, qui a son propre parc de démonstration Smart City à Carrouge (VD) ), à disposition des communes. Plusieurs sociétés de transports publics ont créé leur coopérative dédiée au numérique (Moviplus). Les services industriels s’organisent pour répondre aux défis «4.0», tout comme les fournisseurs de services multimédias et autres acteurs de la 5G. De nombreuses communes ont adhéré au label des Cités de l’Energie, encourageant à une gestion plus durable des ressources. La Ville de Pully a mis en route ses indicateurs «Smart and Sustainable City» de l’ITU (International Telecommunication Union) la faisant côtoyer des mégalopoles telles que Dubai et Singapour. A une échelle locale, la construction de quartiers novateurs insuffle aussi des élans vers la ville du futur, à l’instar du projet GreenCity à Zurich.
TEAM MANAGER ROMANDIE: Cyrille Daverdisse COUNTRY MANAGER: Pascal Buck TEXTE: Thomas Pfefferlé IMAGE DE COUVERTURE: Dominique Bersier LAYOUT: Anja Cavelti CANAL DE DISTRIBUTION: Tribune de Genève & 24heures, Octobre 2018 IMPRESSION: CIL Centre d’Impression Lausanne SA
SMART MEDIA AGENCY AG Gerbergasse 5, 8001 Zürich, Schweiz Tel +41 44 258 86 00 pascal.buck@smartmediaagency.ch
Bien que l’évolution technologique soit nécessaire à rendre les villes plus «Smart», elle n’est pas suffisante. L’humain avec son comportement et ses valeurs, l’organisation, les modèles économiques restent des facteur-clés du changement. Avec son écosystème de l’innovation, la qualité de sa gouvernance, la taille humaine de ses villes, les moyens à disposition et un niveau d’éducation élevé de sa population, la Suisse est en mesure de relever le défi du «Smart City» et d’offrir aux générations futures des villes et des régions astucieuses, durables et humaines.
TEXTE DIDIER FAURE
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Bonne lecture! Cyrille Daverdisse Team Manager Romandie
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HAUTE ECOLE D'INGÉNIERIE ET D'ARCHITECTURE DE FRIBOURG BRANDREPORT
Certifier sa maîtrise du BIM Au sein de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg, le Certificate of Advanced Studies (CAS) en coordination BIM permet aux professionnels du secteur de certifier leurs compétences. Car dans le marché de la construction, la demande en matière d’expertise digitale s’avère en effet soutenue.
L
e secteur de la construction et toutes les activités qui gravitent autour connaissent actuellement une période de mutations importante. Et parmi les principales évolutions technologiques qui touchent le domaine, on doit bien sûr mentionner le BIM. Le Building Information Modeling est en effet en train de s’imposer progressivement et implique pour les professionnels du secteur de maîtriser les spécificités techniques de ce nouvel outil. En tant que maquette digitale détaillée est évolutive, le BIM permet de suivre et de prévoir avec une grande précision la construction d’un ouvrage tout en pouvant ensuite gérer efficacement sa maintenance et ses rénovations. Dans le cadre des villes intelligentes, cet outil s’avère donc indispensable. Plus grande maitrise des coûts, meilleure organisation et planification entre les différents corps de métiers puis amélioration du facility management, les avantages de la méthode digitale sont nombreux.
Redouane Boumaref
encore une filière de formation cohérente et adaptée aux spécificités du marché helvétique. Le CAS que nous avons mis sur pied permet justement de combler ce manque.»
Pour répondre aux spécificités du marché helvétique, la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg propose depuis peu un CAS en coordination BIM. En novembre, les premiers coordinateurs BIM certifiés de Suisse pourront ainsi faire valoir leur expertise sur le marché et assumer la gestion de différents projets faisant appel à cette méthode numérique.
Elaboré en étroite collaboration avec l’EPFL, la HEIG-VD, l’HEPIA, la SIA ainsi que le CRB, le programme de cours permet aux participants d’acquérir les compétences et l’expertise nécessaires pour assurer la coordination, voire le management selon l’envergure du chantier, d’un projet BIM. Intervenant au carrefour des différents corps de métiers impliqués dans la construction d’un ouvrage, le coordinateur BIM agit notamment en tant que médiateur et gestionnaire des transferts et flux de données liées à la maquette numérique.
Demande croissante «La demande du marché est clairement là, confirme le professeur et architecte Redouane Boumaref, Responsable du CAS en coordination BIM et Chercheur à l’institut Transform de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg. Qu’il s’agisse des maîtres d’ouvrages, des bureaux d’architecture ou encore des ingénieurs, il devient essentiel de pouvoir bénéficier de professionnels compétents en matière de gestion et d’utilisation du BIM. Bien qu’il existe déjà différentes certifications européennes, il manquait
Formation transversale Durant le CAS, la variété des profils des participants permet par ailleurs de favoriser les interactions et échanges enrichissants pour les futurs diplômés. «Nous veillons en effet à sélectionner les candidats en favorisant la présence de différents métiers pour nourrir les échanges et collaborations transversales, souligne Redouane Boumaref. Cela permet aussi de refléter fidèlement les tâches réelles et la configuration des projets qu’ils seront amenés à gérer dans le cadre de leur travail.»
Si la première session arrive à son terme, les inscriptions pour la deuxième sont déjà ouvertes. Dès le début de l’année prochaine, la nouvelle volée entamera alors les 360 heures, dont 160 en présentiel, prévues au total dans le cursus. S’étalant sur quatre semaines réparties dans l’année, les cours se déroulent entre Lausanne, Fribourg et Genève. Une manière de faciliter l’accès aux participants actifs au sein d’entreprises réparties dans toute la Suisse romande. A l’issue de la formation, chacun réalise ensuite un travail de mémoire à défendre devant un jury pour l’obtention du certificat. Pour participer au CAS de coordination BIM, un niveau équivalent au Bachelor est demandé aux participants, de même qu’une expérience de deux ans en
gestion de projet. La formation reste cependant ouverte aux détenteurs d’un CFC de dessinateur en bâtiment bénéficiant de cinq ans d’expérience. Plus d’informations sur www.heia-fr.ch TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
A la rencontre des chercheurs Le 10 octobre, les différents instituts de recherche du domaine Ingénierie et Architecture de la HES-SO (I&A) et de la Haute école d'ingénierie et d'architecture de Fribourg (HEIA-FR) organisent une journée spéciale dédiée à la découverte de leurs projets et travaux. Consacrée aux défis de la digitalisation, cette journée permet aux investisseurs, représentants de l’Etat, étudiants ainsi qu’au grand public de venir à la rencontre des chercheurs pour mieux comprendre les enjeux de leurs recherches. Pour l’occasion, Redouane Boumaref présentera les nouveaux dispositifs technologiques permettant de fournir des données numériques sur un ouvrage ainsi que les outils de dématérialisation des démarches administratives à effectuer dans l’optique d’obtenir un permis de construire. Où: blueFACTORY, quartier de l’innovation Fribourg Quand: Le 10 octobre 2018 de 10h à 17h Informations: www.heia-fr.ch
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SMART CITY
La digitalisation des bâtiments commence En connectant les immeubles, il est possible de récolter de nombreuses informations quant à leur fonctionnement technique. Pour améliorer le confort des occupants tout en optimisant l’efficience énergétique du parc immobilier, ces dispositifs constituent des solutions centrales dans le développement des smart cities.
LE FUTUR C'EST MAINTENANT Le développement fulgurant des technologies et la révolution numérique créent de nouvelles opportunités pour la gestion des villes et des activités industrielles. BG Ingénieurs Conseils a des solutions pour répondre aujourd’hui aux transformations de demain. La digitalisation et l’internet offrent de véritables opportunités pour la gestion des bâtiments, des villes, des territoires et le secteur de la construction. Un champ des possibles insoupçonné. Les technologies visant à améliorer la vie quotidienne, ainsi que l’efficacité opérationnelle et énergétique se multiplient. L’ère du numérique lance à l’ingénierie de nouveaux défis majeurs dans l’espace urbain: déploiement de réseaux énergétiques intelligents, mobilité électrique, internet des objets, etc.. Aux avant-postes en tant que membre fondateur de l’association CityZen, BG Ingénieurs Conseils. A titre d’exemple nous offrons des outils d’analyse des données du trafic en temps réel, des solutions pour l’optimisation des investissements dans l’éclairage public intelligent ou encore des outils pour un suivi facilité de la maintenance et de l’exploitation du bâti tout au long de son cycle de vie. En savoir plus: www.bg-21.com BG Ingénieurs Conseils / Siège Avenue de Cour 61 Case postale 241 CH-1001 Lausanne
C
onnectés, les bâtiments de demain pourront nous fournir de nombreuses et précieuses données. Objectif: connaître avec un haut degré de précision la manière et le rendement avec lequel fonctionnent leurs installations techniques. Encore à ses débuts, la digitalisation des immeubles est évidemment amenée à se développer et s’étendre dans des proportions importantes durant les prochaines années. Ingénieurs informatiques et développeurs d’applications mobiles entretiennent ainsi une étroite collaboration. En proposant leurs services aux propriétaires immobiliers, aux locataires ainsi qu’aux entreprises actives dans la gérance de biens, ils contribuent à faire évoluer progressivement les pratiques et métiers liés au secteur de l’habitat. La digitalisation des bâtiments peut se décliner en de multiples applications et services. Parmi eux, on peut notamment mentionner tout le suivi possible des installations techniques telles que le chauffage ou encore la ventilation. En munissant ces infrastructures de senseurs, il est ensuite possible de récolter et analyser finement les données liées à leur fonctionnement. Depuis son smartphone, sa tablette ou encore son ordinateur, on peut alors évaluer l’efficience énergétique des installations techniques de son bien immobilier. Depuis son application mobile, il est également possible de voir et comparer les courbes générées par la récolte de ces données. Un suivi qui permet en outre de déceler rapidement d’éventuels défauts techniques ou encore des erreurs de maintenance. «Ce type de senseurs peut être installé sur toutes les infrastructures techniques d’un bâtiment, souligne Stéphane Maye, partenaire et membre de la direction chez pom+Consulting, une société spécialisée
dans le conseil et l’application de solutions digitales notamment destinées au secteur immobilier. Outre les nombreuses informations qu’il est possible d’obtenir et analyser en matière d’efficience énergétique et de fonctionnement technique, il est également intéressant d’utiliser ce genre de systèmes pour des raisons de confort. A distance, alors que l’on se rend dans sa maison secondaire par exemple, ont peut anticiper sur son arrivée en faisant démarrer son chauffage pour bénéficier d’une température agréable une fois sur place. Même chose pour sa piscine, ou même son four par exemple. Tout est possible et les applications s’avèrent particulièrement nombreuses.» Plateforme virtuelle complète Depuis son smartphone, on peut également connaître avec précision l’état de ses réserves de combustible pour le chauffage. En ligne, depuis sa plateforme, il est alors aisé de découvrir les prix du marché afin de décider à quel moment en recommander. A installer sur des biens anciens ou neufs, les différentes senseurs développés par les spécialistes peuvent autant permettre de savoir si son bâtiment âgé nécessite des rénovations ou encore si un nouvel ouvrage répond bien aux exigences énergétiques et techniques prévues. Attentive sur ce nouveau secteur en pleine croissance, l’EPFL figure d’ailleurs parmi les différentes entités spécialisées dans le développement de ses senseurs. Outre les installations techniques, les façades et leurs propriétés d’isolation thermique ou encore acoustique peuvent aussi être étudiées de près en étant munies de ces capteurs. Fines analyses dans les espaces intérieurs Si les dispositifs utilisés dans la digitalisation des bâtiments s’avèrent des plus utiles
pour en améliorer l’efficience énergétique ou les propriétés thermiques, voire acoustiques, ils sont aussi à utiliser dans l’optique d’améliorer le confort des occupants. En pouvant par exemple analyser la composition et la qualité de l’air au sein des espaces intérieurs, on pourra alors décider de déclencher ou d’augmenter la ventilation. Même chose pour l’éclairage, dont l’intensité pourra être finement réglée en fonction de l’heure du jour et de l’ensoleillement dont bénéficient les occupants. «Dernièrement, le nouveau bâtiment de la Poste à Berne a par ailleurs été équipé d’un système permettant de connaître le nombre de personnes présentes au sein de l’immeuble ainsi que la dynamique de leurs déplacements, explique Stéphane Maye. Selon les différentes périodes de l’année, les responsables de la gestion de l’immeuble ont par exemple pu se rendre compte que certains étages étaient quasiment inoccupés, notamment durant la saison estivale. Ils ont ainsi pu fermer ces étages pendant ces périodes et éviter ainsi des dépenses énergétiques inutiles pour les zones concernées.» Secteur immobilier en pleine évolution En matière de gérance immobilière, la digitalisation des bâtiments engendre également de grands changements qui modifient progressivement les pratiques de la profession. Les nombreuses étapes qui interviennent lorsqu’un propriétaire veut mettre un bien en location génèrent en effet de multiples opérations administratives laborieuses. Organisation et planification des visites, réception et tri des dossiers des candidats, sélection des futurs locataires mais aussi établissement du contrat de bail constituent autant de phases répétitives qui impliquent la
collaboration de plusieurs personnes pour les mener à bien. Dès aujourd’hui, des outils digitaux sont spécifiquement développés dans l’optique de déléguer ces tâches à des applications mobiles. «Sur une plateforme élaborée pour faciliter et optimiser l’exécution de toutes ces démarches administratives, nous pouvons par exemple proposer aux personnes intéressées par un bien de le visiter virtuellement, poursuit Stéphane Maye. En permettant de gagner un temps précieux, le fait de déléguer ces aspects à une plateforme virtuelle constitue un avantage certain tant pour les particuliers que pour les professionnels de la gérance immobilière. Par conséquent, ces derniers pourraient alors consacrer leur temps à d’autres aspects de leur activité, tels que le conseil ou l’accompagnement individualisé de leur clientèle. Des tâches qui nécessitent bien sûr un contact humain à ne pas négliger.» La smart société voit le jour Et dans l’optique de développer les multiples aspects liés aux smart cities, les applications destinées aux locataires et habitants d’un quartier, voire d’une ville, se développent également. En pouvant par exemple suivre sa consommation énergétique en continu, certains outils digitaux permettent aussi d’entrer en contact avec son voisinage ou encore avec les autorités de son agglomération. En cas de besoin, on pourra ainsi demander à son voisin s’il peut nous prêter tel ou tel outil ou encore se tenir informé des événements à venir dans les environs. Un système déjà partiellement en place dans la ville de Bâle, où l’esprit communautaire propice à ce genre de dispositifs s’avère déjà passablement développé. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
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Les clefs des déplacements du futur Nous avons tous entendu parler des BigData et des véhicules autonomes, mais nous ne sommes que quelques-uns à en saisir la signification et surtout à anticiper les changements qu’ils pourront produire. Sylvain Guillaume-Gentil et Laurent Dutheil, respectivement directeur général et co-directeur du bureau Transitec Ingénieurs-Conseils SA, qui se spécialise depuis 65 ans dans l’optimisation de la mobilité, sont parmi les experts les plus pointus du domaine. Quels sont les défis de la mobilité du futur? Sylvain Guillaume-Gentil: Dans les projets sur lesquels nous travaillons, nous constatons que les défis se situent à plusieurs niveaux. Nous observons tout d’abord que les besoins de mobilité dans nos villes sont en pleine mutation, ce qui se traduit par exemple par une augmentation de la mobilité de loisirs, plus dispersée. Par ailleurs, les ressources environnementales – précieuses et limitées – doivent être préservées, en même temps que les moyens financiers diminuent, alors même que la concentration urbaine et la périurbanisation déploient tous leurs effets dans et autour des agglomérations. Tous ces indicateurs nous incitent «à faire plus et mieux, avec moins». Il n'est plus possible de répondre à la croissance de la demande en ne faisant que construire de nouvelles infrastructures. C'est là que les nouvelles technologies constituent une réelle opportunité dans le domaine de la mobilité. Dans le futur, il sera grâce à elles possible d'optimiser encore davantage l'usage des véhicules, de mieux les partager entre les différents usagers et de gagner de la performance en termes de capacité. Quelles technologies innovantes peuvent apporter des solutions dans ce domaine? Laurent Dutheil: Les BigData ou l’internet des objets, par exemple, permettront aux planificateurs de mieux appréhender vos besoins en termes de déplacement. Nous contribuons tous d’ores et déjà à la création de ces gigantesques masses de données que nous appelons les BigData. Nos smartphones et nos voitures fournissent une grande partie des données, entre autres à l’aide du GPS ou des données de position de vos applications, et ceci de manière plus ou moins volontaire. Les traces de tous ces déplacements multimodaux sont les données que nous traitons dans notre bureau. Parmi les autres innovations sur lesquels nous travaillons, les véhicules autonomes vont aussi considérablement modifier le modèle de transport. Ces véhicules devront communi-
Les BigData ou l’internet des objets, par exemple, permettront aux planificateurs de mieux appréhender vos besoins en termes de déplacement.
quer entre eux et avec leur environnement de manière à optimiser les déplacements et les rendre plus sûrs. L’enjeu est évidemment technique, mais aussi culturel: il va falloir changer notre rapport à la voiture. Quels sont les risques liés à ces nouvelles technologies? Sylvain Guillaume-Gentil: Ces derniers temps, on entend beaucoup parler de l’enjeu de l’anonymisation des données et du fait que ces informations devraient être disponibles en open data. L’enjeu est effectivement de savoir qui est le propriétaire de ces informations. S’il s’agit d’une firme privée comme Google ou Apple, leur développement et leur utilisation seront dictés par des enjeux commerciaux. Or, la vision collective devrait primer sur la vision individuelle. A titre d’exemple, votre GPS pourrait très bien vous proposer un itinéraire en fonction d’un partenariat avec une chaîne de fastfood, afin que vous passiez devant l’enseigne ; cela se ferait au détriment d’une politique de déplacement locale visant à privilégier l’usage d’une autre voie contournant la commune, pour éviter des nuisances au centre. Si nous ne maîtrisons pas l’information, nous ne pouvons pas garantir la finalité de son usage. Laurent Dutheil: Le cas des véhicules autonomes est similaire: si demain tout le monde possédait une voiture autonome, on risquerait de faire circuler des
véhicules faisant des trajets parfois à vide, entraînant une explosion du trafic! L’économie du partage doit gagner en importance à l’avenir si l’on veut éviter une asphyxie de nos rues et donner plus de convivialité à nos espaces publics. Par rapport à ces innovations, quel est le rôle d'un bureau comme Transitec Ingénieurs-Conseils? Laurent Dutheil: Historiquement, notre bureau d’ingénieurs en mobilité a toujours cherché à se projeter dans le futur: cela fait partie de notre ADN depuis la création du bureau en 1954! Actifs en Suisse et à l'international, nous conseillons nos clients en nous appuyant sur une approche multimodale et avec à l’esprit les exigences du développement durable. Par rapport à toutes ces nouvelles technologies, nous nous intéressons principalement à leur fonction et leur contribution potentielle à une meilleure mobilité. Nous faisons en quelques sorte le lien entre ces technologies, les usagers et les collectivités pour optimiser les réseaux de mobilité. Actuellement, nous travaillons par exemple sur un mandat de recherche de l’association suisse des ingénieurs en transports (SVI), dans le cadre du thème de la mobilité urbaine en 2060. Ce travail vise à définir les grandes orientations possibles en matière de déplacement, et à l’aspect de nos espaces publics à cet horizon.
Quels projets ou expériences concrètes avezvous pu mener ces dernières années? Sylvain Guillaume-Gentil: Notre bureau d’ingénieurs suit de près ces évolutions et a déjà réalisé plusieurs expériences très prometteuses en Suisse, en collaboration avec Swisscom. Nous avons pu mener des analyses sur les habitudes de déplacement des usagers de l’agglomération fribourgeoise sur la base de données issues de téléphones. En Belgique, nous avons régulièrement recours à ces données, le Benelux étant en avance sur la Suisse dans ce domaine. Notre succursale belge utilise les données issues des BigData pour connaître les volumes de trafic, les couples origines-destinations, ainsi que les vitesses des usagers. Enfin, dans certains pays africains où nous sommes actifs, nous profitons de l'extraordinaire inventivité autorisée par les start-up pour planifier des réseaux de bus avec des données issues de smartphones.
Si nous ne maîtrisons pas l’information, nous ne pouvons pas garantir la finalité de son usage. TEXTE SMA
Association pour l’Abolition des Expériences sur les Animaux Président: Dr méd. Dr phil. Christopher Anderegg Fondée en 1979 sous le nom de CIVIS-Suisse
Ostbühlstr. 32, 8038 Zurich www.animalexperiments.ch
ch.anderegg@sunrise.ch Compte postal 87-84848-4
,
L aberration des expériences sur les animaux :
Sécurité des produits Tout a été testé sur les animaux selon les prescriptions légales :
«Liste consolidée des produits, dont l’utilisation et/ou la vente ont été interdites, retirées, strictement limitées ou non approuvées par les gouvernements»
En préambule des dernières votations concernant les expériences sur les animaux, le Comité recherche et santé à Zürich a écrit : « Les expériences sur les animaux garantissent la préservation de notre santé et la protection des personnes, des animaux et de la nature. Les expériences sur les animaux permettent de contrôler la sécurité et l’innocuité de chaque produit et chaque substance. Par conséquent, peu importe si cette substance trouve son application dans les médicaments ou les produits chimiques. » Est-ce vrai ?
PRODUITS INTERDITS
En collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les Nations Unies (ONU) publient un catalogue de 1500 pages intitulé « Products Banned » (« Produits interdits »). Ce dernier contient un choix restreint d’environ 1200 médicaments, substances chimiques, agricoles et industrielles ainsi que des produits de consommations, qui, malgré leur nombreux contrôles de sécurité obligatoires effectués lors des expériences sur les animaux, ont été interdits, retirés, strictement limités ou non approuvés par 121 gouvernements en raison de leurs effets nocifs voire mortels depuis les 50 dernières années. Selon la revue spécialisée médicale The Lancet, quelques-uns de ces produits sont responsables d’environ 10 000 à 30 000 maladies, de malformations congénitales ou de décès.
UN TAUX D’ECHEC DE 97 %
Selon une analyse (2012) du Pharmaceutical Benchmarking Forum américain (Forum de benchmarking pharmaceutique), pas moins de 95 % de l’ensemble des nouveaux médicaments qui se sont révélés efficaces et sûrs lors des expériences sur les animaux, échouent lors des essais cliniques sur les êtres humains à combattre des effets indésirables inattendus et/ou sont inefficaces. C’est la raison pour laquelle ils ne seront pas autorisés par l’autorité compétente en matière de médicaments, la Food and Drug Administration (FDA, « Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux »). En outre, selon une étude publiée dans le journal de l’American Medical Asso-
ciation (2017), environ un tiers des 5 % restants des médicaments, lesquels ont fait l’objet d’essais cliniques sur les personnes et ont été autorisés par la FDA, seront par la suite retirés ou leur notice sera complétée concernant les effets indésirables inattendus. Cela correspond à un taux d’échec global de 97 %.
LES PERSONNES VICTIMES D‘EXPÉRIENCES SUR LES ANIMAUX
Selon une étude (2012) de l’Institute for Safe Medication Practices (« Institut américain pour l‘utilisation sécuritaire des médicaments »), entre 2 et 4 millions de patients américains subissent chaque année des désagréments sévères dus aux médicaments. Par ailleurs, environ 130 000 patients meurent chaque année en raison des effets indésirables des médicaments, ce qui correspond à la cinquième cause de mortalité aux États-Unis. En Europe, les effets indésirables des médicaments représente également la cinquième cause de mortalité selon un rapport (2008) de la Commission Européenne des Communautés Européennes, où ils sont responsables du décès d’environ 200 000 personnes par an.
NON RESPONSABLE DES DOMMAGES
Les expériences sur les animaux ne garantissent naturellement pas la sécurité des produits. Au contraire : en raison des différences fondamentales entre les humains et les animaux, les expériences sur les animaux ne permettent pas d’obtenir d’indications sécuritaires et fiables sur les humains et ont en réalité une toute autre fonction. En cas de décès ou de préjudices responsables d’une invalidité ou d’un décès conséquent à des dommages ou des empoisonnements pharmaceutiques, les groupes pharmaceutiques et chimiques peuvent arguer avoir respecté la loi en indiquant avoir effectué des « contrôles de sécurité » sur les animaux et ne peuvent par conséquent pas être tenues pour responsables. Ainsi, les victimes ou leur entourage peuvent se retrouver démunis face à leur demande d’indemnisation.
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SOLUTIONS ÉNERGÉTIQUES
Quelles solutions énergétiques pour un avenir durable? Alors que la problématique écologique s’avère toujours plus alarmante, il s’agit de mettre rapidement en place des infrastructures de production d’énergie efficientes et respectueuses de l’environnement. Un aspect décisif pour bâtir les cités de demain sans nuire à la planète.
P
our un futur plus vert, il est urgent de mettre en place les infrastructures énergétiques les plus efficientes possibles. Car aujourd’hui, force est de constater que malgré les efforts intenses fournis aux quatre coins du monde pour réduire notre empreinte carbone, d’importants progrès restent à faire. Les émissions de gaz à effet de serre contribuent en effet encore au réchauffement climatique ainsi qu’à la détérioration de l’environnement dans des proportions massives. Pour un avenir durable et tenable, dans lequel les générations futures pourront vivre dans les mêmes conditions, ou presque, que nous, il est essentiel de placer le développement durable au coeur de notre développement urbain. Dans cette optique, fournisseurs d’énergie, ingénieurs, architectes et maîtres d’ouvrage doivent dialoguer davantage pour comprendre comment concrétiser ensemble les meilleures solutions énergétiques. Produire et consommer au même endroit Le secteur de la production d’énergie est en forte croissance et connaît actuellement de profondes mutations. En effet, une conception de l’approvisionnement électrique décentralisée s’avère désormais favorable grâce au déploiement des énergies renouvelables sur le territoire. Devenues extrêmement efficaces, fiables et économiquement compétitives, elles sont en train de se développer grandement. Cette stratégie s’inscrit dans une vision plus globale de développement durable avec des énergies «vertes» intégrées et gérées sur les réseaux électriques intelligents, ou «smart-grids», en favorisant notamment l’autoconsommation.
décentralisée. Le principe: produire l’énergie précisément là où elle est consommée. C’est à dire chez les particuliers, les entreprises et depuis les bâtiments directement. Dans cette configuration, les habitants et les personnes qui travaillent au sein d’une ville deviennent ainsi producteurs. «Ce paradigme de production décentralisée implique aussi un important repositionnement de la part des grands acteurs de l’énergie, poursuit Sébastien Eberhard. En adoptant et développant ce type de solutions, on voit très bien que les principaux fournisseurs vont progressivement perdre leur monopole. Par conséquent, il serait plus judicieux pour eux de continuer à évoluer en développant leur expertise et leurs prestations en matière de gestion de réseaux décentralisés. En accompagnant ainsi les habitants, entreprises ou quartiers producteurs d’énergie, ils pourraient alors continuer à jouer un rôle important. Car pour les habitants, qui deviennent en effet producteurs, il reste tout de même nécessaire de pouvoir bénéficier d’un encadrement en matière de gestion, d’exploitation et même de facturation. Car il est évident que chacun pourra, et peut déjà, revendre le surplus d’énergie qu’il produit et dont il n’a pas besoin à ses voisins directs. La loi entrée en vigueur au début de l’année stipule d’ailleurs qu’il est autorisé à quiconque possède une installation productrice d’énergie de revendre le surplus à ses voisins limitrophes.»
«S’il est fantastique de produire de grande quantité d’électricité à l’aide d’infrastructures durables telles que des éoliennes ou les panneaux photovoltaïques, il est encore préférable de produire l’équivalent de sa propre consommation et/ou éventuellement celle de ses voisins ou de son quartier grâce à une installation individualisée», explique Sébastien Eberhard, CEO de la start-up Solaxess, spécialisée dans la technologie des façades actives.
Dialogue à intensifier Dans ce contexte, il est par ailleurs fondamental que les différents acteurs concernés puissent intensifier leur collaboration. Fournisseurs d’énergie, propriétaires immobiliers, maîtres d’ouvrage, architectes et ingénieurs auraient en effet un intérêt certain à se mettre autour de la table pour comprendre comment et dans quelles proportions chaque partie peut apporter sa contribution à l’ensemble. Si l’on peut déjà observer une certaine prise de conscience chez quelques acteurs énergétiques de grande envergure, qui s’intéressent de près au développement du système de production décentralisée, on peut constater que les poids lourds de la production et de l’acheminement d’énergie semblent attendre passivement. En même temps, on voit que les start-up et les PME se multiplient dans le domaine de l’innovation énergétique. Développant des solutions efficaces et efficientes s’inscrivant dans le paradigme énergétique décentralisé, ces entreprises risquent évidemment de se faire racheter par les grands acteurs durant les prochaines années. Façades actives: un fort potentiel à exploiter davantage Encore à ses débuts, le marché de la façade active est à observer de près. Le principe consiste à munir les
façades des bâtiments de panneaux photovoltaïques pour augmenter leur production durable locale. Une démarche astucieuse, qui présente l’avantage de pouvoir augmenter les surfaces productrices d’énergie propre dans des proportions considérables. Encore ralenti par l’aspect esthétique rebutant des panneaux solaires il y a quelques années, les produits qui se développent aujourd’hui sur le marché pourraient bien changer la donne. Dans différents coloris clairs et sans connecteurs apparents, ces dispositifs s’intègrent parfaitement dans les façades. Les nouveaux panneaux disponibles et développés constituent ainsi une innovation majeure qui permet par ailleurs d’obtenir des performances énergétiques quasiment semblables aux infrastructures solaires classiques. Autre avantage: contrairement à des panneaux noirs, les panneaux photovoltaïques clairs et intégrés permettent de limiter la formation d’ilots de chaleur urbains grâce leur albédo élevé. La conception de villes et de quartiers durables doit de plus en plus tenir compte du climat urbain qu’elle induit et de son impact sur la population. Cela représente donc une solution technique supplémentaire pour y parvenir. Production locale Autre avantage des façades actives: le fait de favoriser une filière de production plus locale. Car à l’heure actuelle, on sait évidemment que les panneaux solaires classiques sont majoritairement produits en Chine. Très performantes pour produire des panneaux standards à très grande échelle, les entreprises chinoises ne sont en revanche par spécialisées dans la production de panneaux plus spécifiques. Et dans le marché de la façade active, il est essentiel de pouvoir bénéficier de produits sur-mesure dans l’optique de s’adapter aux dimensions et spécificités techniques de la façade concernée. «Il est en effet évident que dans ce cadre, les produits à installer doivent répondre aux besoins et souhaits de l’architecte par rapport à son projet, et non l’inverse, souligne Sébastien Eberhard. Et pour cela, on ne peut pas faire appel à la production chinoise. Très compétitive et intéressante d’un point de vue économique, elle s’avère trop standardisée pour répondre aux spécificités des façades actives. On va donc faire appel à des fabricants européens et, par conséquent, favoriser une production plus locale et respectueuse de l’environnement.»
En effet, une production d’électricité centralisée nécessite une infrastructure permettant l’acheminement du courant sur de très longues distances, avec tous les inconvénients que cela génère: coûts de l’édification de lignes à haute tension, pertes de charge liées à l’acheminement, dénaturation du paysage, résistance locale, etc. D’où l’intérêt à développer davantage une production
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Solaxess réinvente le panneau solaire, en le rendant invisible Peu esthétiques, surtout lorsqu’ils sont placés en façade, les panneaux photovoltaïques ne sont pas encore suffisamment exploités. Pour résoudre ce problème, l’entreprise Solaxess propose une solution des plus novatrices: les rendre invisibles pour les intégrer directement et remplacer la peau du bâtiment.
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ondée en 2015, la jeune entreprise Solaxess a déjà beaucoup fait parler d’elle. Il faut dire que la technologie qu’elle propose, développée par le CSEM - le Centre suisse d’électronique et de microtechnique -, représente une petite révolution dans les secteurs de l’énergie solaire et de la construction. Progressant gentiment en Suisse, ce secteur est encore freiné par des inconvénients d’ordre esthétique. Car il est vrai qu’en façade, les panneaux photovoltaïques ont tendance à nuire à l’ensemble. Recouvrir les immeubles de panneaux solaires permet pourtant de multiplier ces surfaces productrices d’énergie dans des proportions significatives, et donc de bénéficier d’un meilleur retour sur investissement.
Active en Europe et dans le monde, la jeune entreprise peut déjà compter sur un réseau d’une dizaine de fabricants partenaires pour développer puis installer son nouveau matériau de construction. Si l’avantage de ce dispositif des plus novateurs est avant tout esthétique, il s’avère également utile, notamment en permettant d’éviter que la température des panneaux ne s’élève trop durant la saison chaude. Car l’efficacité des panneaux solaires diminue avec la température. De quoi compenser en partie la légère baisse de rendement engendrée par la pose du nano film, sans parler des surfaces supplémentaires que l’on peut alors recouvrir grâce à une esthétique parfaite.
«Composé d’un miroir sélectif ainsi que d’un diffuseur permettant de modifier l’angle avec lequel les rayons solaires entrent dans les panneaux, le nano film développé par le CSEM permet de cacher les cellules photovoltaïques noires ainsi que les connecteurs métalliques qui relient les différentes cellules entre elles et le boîtier de connexion, explique Sébastien Eberhard, cofondateur de Solaxess. Un procédé qui offre aux propriétaires et maîtres d’ouvrage la possibilité de choisir la couleur de leurs infrastructures photovoltaïques afin de les rendre compatibles d’un point de vue esthétique avec leur projet de construction.» Façades actives, le futur de l’architecture Avec sa technologie, Solaxess entend bien favoriser le développement et l’émergence d’une architecture durable plus réfléchie, intégrant de manière intelligente et esthétique les infrastructures solaires. Si cette énergie d’origine renouvelable s’avère précieuse et importante à capter, elle constitue par ailleurs un moyen particulièrement puissant de fournir l’électricité d’un logement. En effet, les spécialistes estiment qu’une surface de 50m2 recouverte de panneaux solaires suffit pour qu’un foyer soit autonome d’un point de vue énergétique. Un argument de taille, surtout dans le contexte environnemental actuel. D’autant plus qu’un des principaux atouts de l’énergie solaire réside dans le fait de l’utiliser à l’endroit où elle est produite. De gros efforts sont faits actuellement avec le smart-grid pour assurer une production décentralisée et une bonne gestion de l’énergie au niveau des bâtiments, des quartiers
Pour pallier à ce problème, Solaxess propose aux fabricants de panneaux solaires de revêtir leurs produits d’un nano film permettant l’impossible: les rendre invisibles, ou plutôt leur donner la couleur que l’on souhaite. Ainsi, ces surfaces de production d’énergie deviennent une partie intégrante du bâtiment. Façades rentables Munir les façades d’un bâtiment de panneaux photovoltaïques permet aux propriétaires et maîtres d’ouvrage de bénéficier d’un rendement financier pouvant atteindre 5 à 8% en autoconsommation. Une plus-value de taille qui pourrait bien contribuer à booster le marché helvétique qui, malgré les nombreux programmes d’aide et de soutien financier mis en place par les autorités cantonales, peine encore à décoller.
et des villes. Dans cette optique, les fermes solaires sont en quelque sorte dépassées et la meilleure approche à suivre consiste en de multiples centrales locales d’autoconsommation. Si pour l’instant le nano film de Solaxess doit être appliqué lors de la fabrication des panneaux solaires, l’entreprise projette une application simplifiée pour le futur. Objectif: mettre au point un procédé d’application permettant de revêtir des panneaux solaires déjà installés sur un bâtiment. Et parmi les dernières avancées de l’entreprise, on peut notamment mentionner le fait que la start-up a étoffé la gamme de couleurs de base de son catalogue. Outre le blanc, la société propose désormais un gris clair aluminium, un beige clair ainsi qu’un terracotta. Le gris s’avère par ailleurs particulièrement performant, avec une puissance de 135 W/m2, soit des performances pas très éloignées des panneaux solaires classiques. Plus d'information: www.solaxess.ch TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
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INTERVIEW DOMINIQUE GACHOUD
«Les smart cities doivent permettre de mettre en œuvre la transition énergétique» Dominique Gachoud, directeur général de Groupe E, analyse et détaille les enjeux liés à l’émergence des villes intelligentes. Dans le contexte politique et énergétique actuel, il est en effet central de pouvoir développer des infrastructures plus efficientes et adaptées si l’on entend limiter, puis réduire nos émissions de CO2. TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ PHOTO DOMINIQUE BERSIER
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e concept émerge gentiment mais sûrement aux quatre coins du monde. Les smart cities, ces villes intelligentes et hyper efficientes, constituent en effet un objectif majeur et un prérequis dans la transition énergétique. Conscient de cette problématique et de l’importance de participer à l’essor de ces villes de demain, Groupe E diversifie son activité en se positionnant en tant qu’énergéticien. Un nouveau métier qui consiste à offrir son expertise dans de multiples domaines liés à la technique du bâtiment et à l’efficience énergétique. Interview avec le directeur général du groupe Dominique Gachoud. Alors que le rôle premier de Groupe E consistait essentiellement à fournir de l’électricité, que peut-on dire par rapport à son activité actuelle et à la manière dont il s’est diversifié? Il est vrai que notre rôle a considérablement évolué durant ces dernières années. Groupe E était d’abord un producteur et fournisseur d’énergie électrique. Mais depuis une quinzaine d’années environ, nous avons diversifié notre offre de prestations afin d’apporter des solutions énergétiques globales, comme la fourniture de chaleur et de gaz naturel, de même que des conseils en matière d’efficience énergétique tant pour l’industrie que pour les particuliers. Nous proposons aussi aux collectivités de les accompagner dans l’élaboration de leur planification énergétique territoriale, un des jalons essentiels à la transition énergétique. Contribuez-vous également au développement de la mobilité électrique? Tout à fait. Nous veillons à étendre le réseau de bornes de recharge publiques dans toute la Suisse via Move Mobility SA, une coentreprise que nous avons fondée avec d’autres sociétés de la branche. Nous stimulons également la construction de bornes de recharge chez les particuliers et dans les immeubles locatifs. L’émergence des smart cities concerne directement le domaine de la construction. Quel est votre positionnement dans ce secteur? Nous sommes particulièrement attentifs aux enjeux énergétiques liés aux bâtiments. C’est d’ailleurs le secteur qui offre le plus grand potentiel d’économies. Nous proposons notamment du conseil et des audits énergétiques et sommes accrédités pour réaliser et délivrer le Certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB). Cette forme d’expertise s’adresse tant aux collectivités et communes qu’aux particuliers. Nous accompagnons aussi les grandes entreprises afin de les orienter dans leurs demandes de remboursement de la taxe CO2 et la réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Mais le concept de smart city, au-delà de bâtiments énergétiquement sobres, voire autonomes, c’est aussi et notamment des solutions de transport efficientes, la mobilité douce, une gestion des déchets privilégiant la réutilisabilité. Dans quelle problématique énergétique et politique s’inscrit précisément le concept de smart cities? Les villes intelligentes doivent permettre de participer concrètement et efficacement à la transition énergétique. L’enjeu est considérable quand l’on sait que 50% de la population du globe habitera bientôt dans les villes, qui produiront 75% des émissions de CO2. Le défi principal actuel consiste à pouvoir exploiter et stocker de manière performante des productions d’énergie décentralisées et aléatoires. Car avec le solaire par exemple, les fluctuations de production dues aux changements météorologiques sont bien sûr importantes. Il faudra donc mettre en place des solutions gérant la problématique de la production, de la consommation et du stockage ainsi que la gestion des communautés d’autoconsommateurs. Certains experts, tels que l’essayiste et conseiller américain Jeremy Rifkin, parlent ainsi de l’internet de l’énergie. Une notion qui résume bien la problématique dans laquelle s’inscrivent les smart cities.
Et où en est-on actuellement? Comment Groupe E participe-t-il à l’émergence de ces villes intelligentes? Nous sommes encore au début des smart cities. Actuellement, on voit surtout se développer, à l’échelle d’un quartier, des projets favorisant la mutualisation des ressources en matière d’énergies, de mobilité et de services de proximité. Ce qui s’avère déjà des plus encourageants. Groupe E développe son expertise dans les smart cities en travaillant notamment sur des capteurs intelligents. Car pour construire des villes intelligentes, il faut pouvoir disposer d’infrastructures capables de mesurer et communiquer les données liées à la production et la consommation d’énergie; en fait, savoir tirer profit de la combinaison des technologies de la communication et de l’information.
Quels projets peut-on mentionner pour l’illustrer? Nous sommes partie prenante du projet Marly Innovation Center (MIC). Le MIC est l'un des plus grands campus technologiques de Suisse. Situé en région fribourgeoise, il accueille aujourd’hui plus de 150 entreprises. Ce projet a donné naissance à une coentreprise entre le propriétaire du site, la commune de Marly et Groupe E. Nous envisageons d’alimenter le complexe avec une production décentralisée reposant sur les nouvelles énergies renouvelables. En collaboration étroite avec la Ville de Fribourg, nous avons également joué un rôle dans le fait que cette dernière soit récompensée par la distinction européenne Cité de l’énergie. Durant ces dernières années, nous avons aussi apporté notre savoir-faire à de nombreuses communes neuchâte-
Pour construire des villes intelligentes, il faut pouvoir disposer d’infrastructures capables de mesurer et communiquer les données liées à la production et la consommation d’énergie. - DOMINIQUE GACHOUD, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE GROUPE E
loises et fribourgeoises. Par exemple, en remplaçant et en optimisant l’éclairage de leurs voies publiques, nous avons pu réduire la consommation énergétique de ces infrastructures de plus de 50%. Vous avez également participé au Smart City Day le 13 septembre dernier au Forum Fribourg. Que peut-on dire par rapport à cet événement et à votre présence lors de cette journée? Le Smart City Day est un événement central. Dédiée à la transition énergétique et aux différentes solutions qui peuvent contribuer à la soutenir, cette journée représente une belle opportunité d’échanges, de partages et de découvertes. Groupe E y a participé, notamment en animant plusieurs conférences et en y tenant un stand présentant des solutions multi énergies adaptées aux villes de demain. Pour l’occasion, nous avons présenté les spécificités techniques et énergétiques liées au Marly Innovation Center. Nous avons par ailleurs tenu une conférence sur l’accompagnement des Communes dans l’élaboration de leur plan énergétique territorial. Entre les objectifs à atteindre fixés par la Stratégie énergétique 2050 et l’ouverture progressive du marché, quel regard portez-vous sur le contexte politique actuel? L’ouverture du marché constitue un réel défi, en particulier pour une filière énergétique centrale en Suisse. Je veux bien entendu parler de l’énergie hydraulique qui représente 60% de notre production électrique aujourd’hui. L’hydraulique est en danger. Il lui est en effet impossible de lutter à armes égales contre des énergies fossiles ou des nouvelles énergies renouvelables massivement subventionnées à l’échelle européenne. Et l’hydraulique a évidemment un rôle central à jouer dans la transition énergétique. Seulement, les distorsions d’un marché ouvert viennent fausser la donne. Le principal problème du contexte politique actuel réside dans le fait que le prix de l’énergie n’est globalement pas assez élevé. De même, à l’échelle européenne, la taxe CO2, encore trop basse, ne s’avère pas suffisamment incitative. Pour résoudre cette problématique, du moins en partie, une prise de conscience collective davantage prononcée quant aux effets indéniables et alarmants du réchauffement climatique s’avère évidemment nécessaire.
L’ouverture du marché constitue un réel défi, en particulier pour une filière énergétique centrale en Suisse.
Et quels autres obstacles identifiez-vous dans le développement des smart cities? Il reste encore à trouver un juste équilibre entre la préservation de l’environnement et la production à partir des nouvelles énergies renouvelables. Aujourd’hui, les démarches et complications administratives engendrées par les impératifs liés à la protection de la nature compliquent la tâche. En se focalisant trop sur la préservation de l’environnement, on freine malheureusement le développement de la production d’électricité basée sur les nouvelles énergies renouvelables. On a tendance à l’oublier, mais il ne faut pas perdre de vue le fait que la transition énergétique ne doit pas constituer une fin en soi. Il s’agit davantage d’un instrument devant permettre la mise en œuvre d’une politique climatique responsable.
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La technologie moderne intégrée décemment La technologie moderne ne doit pas avoir un look spectaculaire. Au contraire: Tout comme pour les Smartphones, la partie révolutionnaire du développement est également invisible pour Smart Home. Ce n’est que dans son utilité que toute la portée du progrès apparaît.
R
ien ne laisse deviner le fonctionnement interne ultramoderne de cette maison unifamiliale à l’élégance discrète. Un jardin idyllique, un véhicule cossu stationné dans le garage, connecté à une station de recharge invisible. Seul l’écran fournit des informations détaillées sur les processus intégrés au système. Et révèle une modernité surprenante: via un gestionnaire d’autoconsommation, tous les processus du système énergétique sont gérés, contrôlés, évalués et optimisés. Le dispositif comprend le système photovoltaïque, une pompe à chaleur, un ballon combiné ainsi qu’une voiture électrique. Production d’électricité personnelle Le maître d’ouvrage passionné de technologie, ingénieur électricien de profession voulait piloter son installation photovoltaïque à l’aide du gestionnaire d’autoconsommation et était à la recherche d’une solution adaptée sur le marché. La technique de régulation intelligente est cependant encore jeune et s’est beaucoup perfectionnée ces dernières années. Ainsi, Hans Peter Furrer compte parmi les premiers utilisateurs de la régulation d’autoconsommation de la société Smart Energy Control. Dans un premier temps, il voulait utiliser sa production d’électricité pour recharger son véhicule Tesla. Ensuite, la pompe à chaleur et finalement le ballon combiné s’y sont ajoutés. Rénovation du chauffage Le propriétaire Monsieur Furrer a pris la décision de rénover le chauffage un jour de printemps en nettoyant la gouttière où les feuilles s’étaient accumulées. Soudain, un bruit désagréable l’arracha de son travail. «Ça faisait du bruit et ça sentait mauvais. C’était insupportable. Je réalisais que la chaudière au fioul venait de se mettre en marche», explique Furrer. Il fallait sortir l’ancien chauf-
fage et la cuve à fioul pour faire place à une pompe à chaleur et à une pièce de loisirs au sous-sol. Marqué par cet événement, il a concentré ses recherches sur une pompe à chaleur en faisant particulièrement attention au bruit. C’est chez STIEBEL ELTRON qu’il a trouvé son bonheur: La WPL 25 A la non seulement celui en raison de son faible niveau sonore, mais également en raison de l’inverter intégré. Placée à côté de l’entrée, la pompe à chaleur est inaudible. «Je considère qu’il s’agit d’une amélioration énorme par rapport à l’ancien système avec les odeurs désagréables et le bruit», souligne le maître d’ouvrage. Seul l’air froid qui est soufflé est perceptible lorsque l’on passe devant. Une utilisation mixte de l‘électricité L’association de la pompe à chaleur avec un véhicule électrique est quasiment idéale pour l’utilisation du courant photovoltaïque. La Tesla consomme le plus d’énergie de votre propre électricité. 11 kW par heure d’électricité solaire correspondent à une autonomie d’environ 55 km pour le véhicule électrique. Sur le plan de la puissance électrique absorbée, c’est environ quatre fois plus que ce qui est nécessaire au fonctionnement de
la pompe à chaleur, qui ne consomme elle que 2 à 3 kW dans des conditions standard. Chez Monsieur Furrer, il est ainsi possible d’injecter jusqu’à 60 kWh par jour dans les batteries de la Tesla. La pompe à chaleur, par contre en consomme avec 33 kWh environ la moitié. «Il est par conséquent logique d’effectuer le chargement pendant la période d’ensoleillement intense. Parce que le véhicule sera également plus utilisé au cours de la saison chaude, ce type d’utilisation mixte de l’électricité comble le creux estival laissé par la pompe à chaleur, et l’énergie produite soi-même n’est pas perdue», explique David Zogg, directeur général de la société Smart Energy Control. Régulation à l’aide du gestionnaire d‘autoconsommation Les possibilités du gestionnaire d’autoconsommation augmentent considérablement l’efficacité du système. Exactement comme l’inverter influe la puissance de travail de la pompe à chaleur, le logiciel règle la consommation de l’énergie disponible. Le système est programmé de telle manière que le véhicule, la pompe à chaleur et le ballon combiné soient chargés de manière à ce que l’ensemble soit optimal pour le système. «Pour le chargement du véhicule électrique, on saisit par exemple l’horaire de départ ainsi que le kilométrage prévu comme consigne. Le véhicule sera chargé lorsque le plus d’énergie sera disponible et que celle-ci n’est pas nécessaire à cet instant pour d’autres tâches importantes, précise Zogg. Pour la pompe à chaleur et pour l’eau chaude sanitaire, les bulletins météorologiques sont intégrés: «Par exemple, en cas de prévision de beau temps, le ballon combiné ne sera chargé que le jour suivant», c’est ainsi que Zogg décrit cette procédure. «Étant donné que la pompe à chaleur utilise la chaleur ambiante, son rendement est également
meilleur lorsque les températures sont plus élevées», ajoute Oliver Joss. Ces faits sont exploités, ajoutés à l’accumulation de chaleur naturelle du bâtiment et intégrés à l’utilisation de l’énergie. «De plus, le système est capable d’apprendre», renchérit Zogg avec fierté. Entre temps, le système sait quand la production d’électricité est la plus importante et par quelles habitudes des habitants le besoin est le plus important. Le système est par conséquent géré en fonction de ces besoins et optimisé en permanence. En règle générale, le but est d’obtenir une autosuffisance maximale. Zogg chiffre tout cela: «La moyenne annuelle se situe aux alentours de 30 % pour la maison individuelle avec charge du véhicule électrique à domicile en cours de journée, cette valeur peut atteindre jusqu’à 80%.» TEXTE SMA
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Bâtiments du futur, le rôle essentiel du verre Dans le développement des villes dites intelligentes, les matériaux innovants s’avèrent particulièrement importants. Parmi eux, le verre constitue un atout central. A la fois technologique et résistant, sa présence dans les smart cities va permettre de concrétiser de nombreux dispositifs et nouveaux produits.
L
orsque l’on évoque le concept de smart city, on pense directement à des villes intelligentes aux bâtiments connectés. Si l’idée globale et ses multiples possibilités technologiques peuvent encore sembler futuristes pour certaines personnes, il faut savoir que les premières solutions voient déjà le jour actuellement. Parmi elles, on peut notamment s’intéresser aux verres intelligents. La complexification technologique des matériaux utilisés dans le secteur de la construction constitue en effet une des pistes principales dans l’élaboration des smart cities. Et le verre, de par sa malléabilité, est observé de près pour bâtir les villes de demain. La filière active dans la fabrication de ce matériau a en outre réalisé des progrès techniques majeurs durant ces dernières années. Le verre est aussi est surtout le matériau qui traduit le mieux le concept de transparence, une qualité toujours plus mise en avant et souhaitée dans notre société. Dans un contexte économique et social où les entreprises et les institutions doivent répondre à une demande d’ouverture et d’accessibilité de plus en plus forte, les nouvelles constructions incarnent pleinement ce désir de visibilité. Ce qui explique notamment le fait que le verre constitue aujourd’hui le matériau phare des façades. Très peu isolant en termes de propriétés thermiques et de nuisances sonores autrefois, le verre permet de nos jours de respecter des normes constructives exigeantes concernant ces deux paramètres.
superposition de plusieurs couches directement déposées sur le verre pendant sa production. En Suisse, on peut déjà trouver ce produits chez Saint-Gobin, qui a racheté l’invention américaine et a mis en commun ses brevets et les leurs pour mener aux produits actuels. Et en Suisse romande, ce système de verre obscurcissant est installé depuis peu sur le roof top de l’Hôtel Beaulac à Neuchâtel avec le système Vitrocsa, ainsi que sur l’hôtel Warwick à Genève avec la technologie de SageGlass (n.d.l.r. le nom du vitrage obscurcissant de Saint-Gobin). Autre technologie: le verre solaire. Le principe consiste à intégrer des cellules photovoltaïques directement au sein du vitrage. Certains bâtiments de grande envergure sont déjà équipés de ce type de technologie et peuvent ainsi bénéficier d’une puissance photovoltaïque plus importante. «Encore un peu limitée par les dimensions possibles des surfaces vitrées, cette technologie est certainement amenée à se développer largement durant les prochaines années, poursuit Vanessa Buffat. Surtout en
considérant les problématiques écologiques actuelles et les besoins importants en matière de solutions technologiques durables.» Un iPad dans les vitres La ville intelligente est aussi est surtout celle des outils connectés intégrés. Et dans cette perspective, une des innovations particulièrement attendue concerne les écrans tactiles incorporés au sein des vitres. Futuriste, cette innovation pourrait bien arriver à maturité plus vite que l’on imagine. Les géants du digital et de la construction sont en effet conscients du fort engouement engendré par cette possibilité technologique. D’ici quelques années, on pourrait donc bien utiliser ses vitres comme sa tablette ou son smartphone.
Courbé ou porteur, le verre sait tout faire Outre les nombreuses applications et technologies possibles à développer avec le matériau verre, il faut aussi mentionner le fait que les acteurs de la filière ont réalisé d’importants progrès techniques. Dans le secteur de la construction, on voit désormais sortir de terre des bâtiments aux façades courbées réalisées en verre. Une évolution technique majeure, qui permet notamment de concrétiser les projets architecturaux les plus aboutis esthétiquement. Courbé, le verre peut aussi s’avérer particulièrement robuste. Dans ce sens, on parle même aujourd’hui de verre porteur. Une évolution constructive entre autre motivée par la dématérialisation ainsi que la recherche de légèreté et de transparence qui marquent l’architecture contemporaine.
«Ce type de technologie me semble tout à fait réaliste, souligne Vanessa Buffat. Je ne serais pas étonnée de voir apparaître les premiers écrans tactiles intégrés dans les surfaces en verre durant les prochaines années. Dans le contexte digital actuel, ce genre de dispositifs et d’évolutions technologiques constituent en outre une suite logique par rapport à ce qui se fait déjà aujourd’hui.»
Le verre est ainsi devenu un matériau permettant de réaliser les constructions les plus audacieuses. Construits dès les années 1990, les premiers bâtiments dont les structures porteuses s’avèrent invisibles se sont rapidement étendus. Capable d’alléger les charges tout en renforçant la rigidité des façades, le verre peut même être utilisé comme support de toiture. Fenêtre minimale Autre innovation architecturale à mentionner: la fenêtre minimale. Développé durant l’après-guerre aux EtatsUnis, le concept fait aujourd’hui son grand retour. A l’époque, il s’inscrivait principalement dans un contexte de construction moderne et économique. De nos jours, ce type de fenêtres permet d’allier esthétique et hautes performances dans des projets de construction variés. Modernisée par Vitrocsa pour la transposer dans le contexte actuel, la fenêtre minimale répond désormais aux différentes normes d’étanchéité et d’isolation en vigueur actuellement dans le secteur de la construction.
«Le verre ne constitue en effet plus un matériau problématique d’un point de vue thermique, confirme Vanessa Buffat, administratrice de Vitrocsa, première entreprise a avoir repris le concept de fenêtre minimale il y a maintenant plus de 25 ans. Sans forcément constituer uns solution idéale en matière d’isolation, il est possible de l’utiliser et de limiter les ponts thermiques dans des proportions importantes. Certains vitrages isolants, tels que le double ou triple vitrage par exemple, peuvent ainsi être utilisés sans nuire aux performances énergétiques d’un ouvrage.»
Par rapport aux fenêtres traditionnelles, cette réinvention consiste en fait en une inversion. La fenêtre ne nécessite plus de cadre pour la maintenir mais se supporte elle-même, en étant à la fois verre et cadre. Grâce aux structures bien spécifiques et aux profils réduits au minimum développés par Vitrocsa, elle peut ainsi se décliner en différents produits tels que des panneaux de verre coulissant sur des roulements à bille. Un principe technique de base simple dont la réalisation s’avère cependant particulièrement complexe. L’ensemble permet ainsi aux occupants et habitants de bénéficier d’un produit esthétique qui se passe du cadre. Principalement destinées aux villas contemporaines, ces fenêtres peuvent par ailleurs être installées sur tout type de construction.
Les technologies du verre Performant d’un point de vue thermique, le verre peut en outre être décliné en de nombreux dispositifs technologiques. Exemple: les vitrages obscurcissant. De manière automatique en fonction de l’ensoleillement ou en l’activant au moment souhaité, ce type de verre permet de bénéficier d’une surface vitrée plus sombre pour mieux filtrer la lumière du jour et bénéficier de la chaleur solaire. Idéale pour améliorer la performance énergétique d’un bâtiment et pour offrir un meilleur confort aux occupants, cette solution fonctionne par la
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Des déplacements intelligents et durable avec l'abonnement de mobilité Voyager en train vous évite de rester dans un embouteillage, vous épargne le stress et est positif pour l'environnement. Cependant, de nombreux utilisateurs de transports en commun ont également recours à la voiture, comme par exemple pendant leurs temps libres. Afin de rendre cette "mobilité mixte" plus durable, les CFF ont mis en place un abonnement à la mobilité «Green Class CFF». Nous souhaitions comment cela fonctionne avec l’initiateur du projet, Fabian Scherer. Fabian Scherer, qu'est-ce que la «Green Class CFF»? Nous proposons un abonnement de mobilité comprenant un Abonnement Général (AG) et un véhicule électrique de votre choix. La «Green Class CFF» a été lancée dans le cadre d'un projet pilote en 2016. L'expérience et les connaissances acquises au cours de cette période ont permis de compléter la «Green Class CFF» en tant que service et de le mettre à la disposition de tous les clients. Avant d'entrer dans les détails, pourquoi cette offre est-elle nécessaire? L'utilisation de la «Green Class CFF» peut être motivée de plusieurs manières. Bien entendu, un des principaux arguments est l’environnement: en Suisse, il y a environ 4,5 millions de voitures. En dix ans seulement, il y a eu une augmentation d’un million de véhicule. Malheureusement, les émissions de gaz à effet de serre des voitures ont le plus augmenté au cours des 20 dernières années. Avec «Green Class CFF», nous avons créé une alternative attrayante et respectueuse de l'environnement, qui s'adapte de manière flexible et facile aux besoins de nos clients, car nous avons conçu l'abonnement à la mobilité sous le nom de «Mobility as a service».
L'utilisation de la ‹Green Class CFF› peut être motivée de plusieurs manières.
Qu'est-ce que cela signifie exactement? La plupart des gens connaissent déjà le principe dans d'autres domaines de leur vie quotidienne. Par exemple, presque personne n’achète aujourd’hui des CD de musique ou des films sur DVD. D'autre part, de plus en plus de personnes s'abonnent à un service de streaming et achètent de la musique et des films en tant que service à un prix fixe. Notre abonnement à la mobilité fonctionne de la même manière: «Green Class CFF» permet aux clients d'utiliser un service de mobilité adapté à leurs besoins. Dans le même temps, ils peuvent nous confier entièrement toutes les questions d’organisation et d’administration, ce qui facilite grandement leur logistique. Les clients de la Green Class peuvent, par exemple, choisir si vous préférez un AG de première ou de deuxième classe et quelle voiture électrique vous souhaitez utiliser. Et je voudrais souligner une chose: la «Green Classe CFF» n'est pas une offre de covoiturage. La voiture est entièrement fournie aux clients. L'offre comprend une place de parking à la gare souhaitée. Ils ont la liberté de décider où et comment nos ils utilisent la voiture électronique. Et puisque nous avons pu conclure d'excellents accords avec nos partenaires de l'industrie automobile, le tout est encore plus avantageux que si nous constituions un service comparable «à notre compte». Additionné à l'AG et au véhicule, le partage de la voiture et du vélo en plus d'un crédit pour recharger la voiture électrique sont également inclus. À qui s'adresse principalement votre offre? Fondamentalement, «Green Class CFF» convient à toutes les personnes qui souhaitent une mobilité durable, mais pratique et individuelle. Notre portefeuille de véhicules électriques prend en compte les différents besoins de nos clients: la Nissan Leaf, par exemple, est une voiture pratique qui convient également aux familles grâce à son grand espace de stockage. La même chose s'applique à la VW e-Golf. Si vous aimez le sport, vous préférerez peut-être la BMW i3 ou une Tesla. Comme vous pouvez le constater, l'offre peut
Fondamentalement, ‹Green Class CFF› convient à toutes les personnes qui souhaitent une mobilité durable, mais pratique et individuelle.
être adaptée de manière flexible à différentes exigences. Tous les modèles de nos partenaires offrent dans tous les cas un grand plaisir de conduite.
TEXTE SMA
Plus d'informations sur: www.sbb.ch/greenclass
Voilà des mythes à mettre au placard Il y a encore des doutes concernant la mobilité électrique. Koni Schmid est l'un des pionniers à avoir testé la «Green Class CFF» dans le cadre du projet pilote. Il réfute les grands mythes électroniques à l'aide de sa propre expérience. Vous trouverez ci-joint un extrait. La liste détaillée est disponible sur www.sbb.ch. Mythe 1: l'autonomie des voitures électriques est trop courte Koni Schmid a eu d'autres expériences: «J'ai parcouru 15 000 kilomètres la première année et je n'ai jamais eu de problème avec l'état de charge des batteries. Les batteries sont chargées à la maison et sont donc toujours prêtes le lendemain matin pour parcourir 200 kilomètres.» Mythe 2: Un moteur à essence offre plus de plaisir de conduite «Déjà après les premiers kilomètres avec la BMW i3, je me suis rendu compte que conduire une voiture électrique peut être vraiment amusant! Une expérience de conduite presque indescriptible est vécue dans une voiture électrique au cours des premières minutes.» Mythe 3: un abonnement à la mobilité est une offre de luxe De nombreux propriétaires de voiture ne connaissent pas le coût total de leur voiture privée chaque mois. Les citoyens suisses consacrent près du dixième du budget de leur ménage à la mobilité. Si nous analysons de manière transparente les coûts de l’abonnement aux classes «vertes» des CFF, nous constatons que le forfait de mobilité est extrêmement attrayant.
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PHOTOVOLTAÏQUE
Investir dans le solaire Très puissante et peu utilisée, l’énergie solaire pourrait être exploitée dans des proportions bien plus importantes. En Suisse, les start-up et entreprises novatrices sont nombreuses à se développer dans le secteur du photovoltaïque. En innovant, ces PME contribuent à créer un nouveau paradigme au sein duquel les habitants, les entreprise et leurs immeubles deviennent autant de centrales de production.
P
résente et disponible tous les jours, non polluante et particulièrement puissante, l’énergie solaire constitue évidemment une source clé dans la problématique durable actuelle. Les scientifiques ont d’ailleurs déjà prouvé par leurs calculs que le Soleil fournit une énergie d’une incroyable puissance, et cela en abondance. En effet, on estime que six heures d’ensoleillement sur la surface de la Terre correspondent à la consommation mondiale annuelle d’électricité. Bien sûr, dans l’optique de pouvoir en profiter pleinement, il nous faudrait parvenir à capter 100% de cette énergie. Et les moyens et infrastructures technologiques dont on dispose à l’heure actuelle ne le permettent pas.
Mais ce fait permet cependant de rappeler l’immense potentiel que représente le solaire. Par la même occasion, cet élément doit contribuer à inciter les acteurs énergétiques et les consommateurs à étendre au maximum les surfaces photovoltaïques tout en continuant à développer les dispositifs technologiques qui les accompagnent.
Marché au fort potentiel de croissance En 2017, dans le mix énergétique suisse, l’énergie solaire ne représentait encore que 2,8 à 3%. Une proportion particulièrement faible, mais qui reste tout de même marquée par une croissance constante. En 2015, la part du solaire n’était que de 1,9%, puis de 2,3% en 2016. Encore peu utilisée, cette énergie séduit toutefois un nombre croissant de consommateurs chaque année. Sur le marché de l’énergie, longtemps tenu et dominé par les poids lourds de la production et de l'acheminement de l’électricité, la donne est en train de changer. Car avec l’essor du solaire, la configuration n’est plus la même et engendre des changements majeurs. Devenant eux-mêmes producteurs d’énergie, les particuliers, les entreprises et leurs bâtiments se superposent ainsi aux infrastructures productrices des grands groupes.
«Le développement et la démocratisation de l’accès à l’énergie solaire engendrent en effet une modification importante du modèle énergétique et économique classique, souligne Anna Zambeaux, responsable de la relation clientèle, du marketing et de la communication au sein de Prime Energy Cleantech, une entité spécialisée dans l’installation et l’exploitation de centrales solaires. Dans cette nouvelle configuration de production décentralisée, les grands groupes fournisseurs d’énergie doivent se réinventer et s’aligner sur les nouvelles réalités économiques du marché. Plus compétitifs par rapport au prix de revente de l’électricité, les nouveaux acteurs du solaire permettent ainsi aux consommateurs de pouvoir opter pour des solutions plus nombreuses, différentes et moins chères.» Plus ou moins avancés sur ces questions techniques, énergétiques et économiques selon les cantons, les prin-
cipaux fournisseurs sont donc amenés à collaborer davantage avec les nouveaux venus sur le marché. Bien sûr, en matière de raccordement au réseau électrique principal, les grands groupes restent toujours de la partie. D’où l’intérêt certain pour eux, comme pour les startup et PME de la filière photovoltaïque, à intensifier le dialogue et à multiplier les collaborations et projets transversaux. Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’à l’avenir, les multiples entreprises créées récemment dans le secteur du photovoltaïque ne deviennent des partenaires encore plus proches des grands groupes, par exemple en réalisant et installant leurs nouvelles centrales. Une nouvelle donne qui s’avère d’ailleurs particulièrement valable depuis le début de l’année, notamment en raison de l’adoption de la nouvelle ordonnance sur l’énergie. Celle-ci stipule en effet que quiconque possède une infrastructure productrice d’énergie peut revendre le surplus à ses voisins limitrophes. Modèle innovant Pour sa part, Prime Energy Cleantech, dont l’ambassadeur n’est autre que Bertrand Piccard, a élaboré un modèle des plus ingénieux. Le principe: proposer aux particuliers ainsi qu’aux entreprises d’installer leur centrale solaire sur leur bien immobilier. Propriétaire de l’infrastructure, l’entreprise revend alors l’électricité produite au propriétaire du bâtiment à un prix plus concurrentiel que celui proposé par les fournisseurs habituels. Pour les consommateurs, la société offre en outre la garantie d’un tarif fixe s’étalant sur 20 à 25 ans.
Progrès encourageants Et en matière de progrès techniques, les résultats ont de quoi encourager. Car les panneaux solaires d’aujourd’hui, en comparaison avec ceux dont nous disposions il y a une dizaine d’années environ, ont quasiment doublé d’efficience. Et d’autres évolutions techniques voient aussi le jour, telles que les façades actives par exemple, dont les panneaux disposés sur les murs permettent d’augmenter considérablement les surfaces productrices d’énergie des bâtiments.
Pour financer ces installations, Prime Energy Cleantech émet des obligations d’entreprise. Achetés pour une durée de cinq, sept ou dix ans, ces titres de créance permettent aux investisseurs de bénéficier d’un rendement annuel très intéressant, compris entre 2,85 et 3,85%, soit une performance supérieure à ce que les acteurs traditionnels parviennent à dégager pour ce type de produit. Pour les centrales installées chez les pays voisins, notamment en France et en Allemagne, les obligations émises en euros offrent même un rendement annuel pouvant atteindre 4,75%.
En même temps, les infrastructures et systèmes qui permettent de récolter l’énergie produite par les panneaux ont aussi fait de grandes avancées. Auparavant, on reliait les centrales solaires à l’aide d’un onduleur seulement. Un appareil qui permet de convertir le courant produit par les surfaces photovoltaïques en courant exploitable au sein d’un ménage. Par conséquent, en cas de défaillance de l’un des panneaux d’une installation - voirie même d’une exposition moindre à la lumière -, c’est l’ensemble de la centrale qui en était atteint. Pour le consommateur, la baisse d’énergie produite était alors importante.
On notera encore que, parallèlement aux avantages économiques et durables certains engendrés par le modèle de Prime Energy Cleantech, la démarche de l’entreprise permet aussi de conserver les toitures exploitées. Recouvertes par les panneaux solaires, les toitures bénéficient en effet d’une protection permettant de rester quasiment dans leur état d’origine.
Aujourd’hui, pour éviter ce cas de figure, les ingénieurs de la filière photovoltaïque ont mis au point des micro-onduleurs. Des systèmes qui, en étant reliés à tous les éléments d’une installation solaire, permettent d’optimiser le rendement des centrales. En cas d’exposition minime d’un panneau ou d’une défaillance, la puissance produite par le reste de l’installation n’est plus perdue.
TEXTE THOMAS PFEFFERLÉ
BRANDREPORT SWISSPOWER
Réseaux intelligents: les services industriels bâtissent la ville du futur Les services industriels suisses contribuent à la transition énergétique grâce à des mesures concrètes et développent des solutions intelligentes adaptées à la vie quotidienne en milieu urbain. En tant qu’exploitants de différentes infrastructures d'approvisionnement et grâce à leur proximité avec les clients, les services industriels sont taillés pour ce rôle.
L
a Suisse a besoin des services industriels pour mettre en place la transition énergétique au niveau local. Ce sont en effet des acteurs ayant un ancrage local et qui fournissent la population et les entreprises en électricité, gaz, chauffage, eau et télécommunications. Cette vaste infrastructure de base représente un fort trait distinctif. Les systèmes d’énergie du futur dépendront de la capacité des sources d’énergie à répondre à la demande et à se substituer les unes aux autres en fonction des circonstances. À l’avenir, le surplus d'électricité produit en été à partir des sources d’énergie renouvelable sera converti en gaz, lequel servira à couvrir les besoins énergétiques plus élevés en hiver. La nécessité de ce couplage des secteurs est indiscutable au niveau scientifique, mais pas sur le plan politique. Il en va autrement en Allemagne, où l’accord de coalition reconnaît expressément le rôle des services industriels dans le tournant énergétique et les nouveaux défis du couplage des secteurs. Les services industriels en Suisse sont le fer de lance de la transition énergétique Les services industriels sont dépendants de l’application
concrète des missions politiques et économiques. Cependant, la transition énergétique nécessite d’avoir une vision des décennies à venir. C’est pourquoi les partenaires de Swisspower, qui est l’alliance de 22 services industriels, ont consigné dès 2011 leur objectif commun dans le Masterplan «L'avenir énergétique». Le dernier rapport d’activité est clair à ce sujet: les services industriels sont en bonne voie. Les 300 mesures prises ont permis de diminuer les émissions de CO2 ainsi que la consommation d’énergie primaire, mais aussi d’augmenter dans le même temps de 27 % la part des énergies renouvelables. Les services industriels empruntent donc eux aussi une nouvelle voie. C’est ainsi que le Regiowerk Limeco, basé à Dietikon, fait figure de pionnier en construisant une centrale hybride, à laquelle participent six services industriels. À l’avenir, le courant électrique produit par le traitement des déchets sera transformé d’abord en hydrogène puis, grâce au gaz de décharge produit par l’usine de traitement des eaux usées, en méthane. Ce gaz renouvelable sera dès lors disponible pour être utilisé quand le besoin s’en fera sentir.
Les services industriels, acteurs futurs de la ville intelligente La vie quotidienne en milieu urbain nécessite elle aussi des solutions intelligentes. Aménager les villes en des espaces à la fois respectueux de l’environnement et agréables à vivre représente l’un des grands défis de notre temps. Les services industriels sont appelés à jouer un rôle croissant dans la recherche de l’équilibre entre la croissance, la qualité de vie et la protection du climat. En se basant sur une excellente infrastructure, ces entités développent des services dans l’objectif d’améliorer la qualité de vie, de gérer les ressources de manière durable, ainsi que d’organiser de manière plus efficace l’offre et les infrastructures communales. Ces solutions vont de la station de charge intelligente destinée à l’électro-mobilité à l’éclairage public dynamique en passant par des capteurs de niveau automatiques sur les bacs de collecte. En étroite collaboration avec les instances administratives communales et les entreprises locales, les services industriels ne cessent d’élargir leur offre de services. Ils apportent ainsi une véritable valeur ajoutée à la ville du futur et à sa population.
Orlando Gehrig
Orlando Gehrig est à la tête de Swisspower Innovation et est en charge des questions de numérisation, de conception de services et de ville intelligente. TEXTE SMA
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BRANDREPORT ENERGO
Propriétaires et locataires, tous gagnants avec l’optimisation énergétique 2.0 energo, le centre de compétences pour l’efficacité énergétique dans le bâtiment, propose le programme energoCO2 qui permet d’optimiser l’exploitation des bâtiments tout en valorisant financièrement la réduction des émission de CO2 . Les économies sont réalisées sans gros investissements et profitent à la fois aux propriétaires et aux locataires. Ce projet est rendu notamment possible par l’alliance des compétences d’ingénieurs spécialisés et d’outils informatiques très évolués qui permettent le suivi et l’analyse automatique des consommations. Le programme Energo CO2 Créer un modèle financier permettant aux propriétaires de bâtiments locatifs de maximiser le potentiel énergétique de leur bien et aux locataires de vivre dans un confort optimal tout en payant moins, voici le pari d’energo. «Il y a beaucoup d’économies énergétiques et financières à faire dans les bâtiments locatifs.» nous confie Joël Lazarus, responsable Suisse Romande et Tessin d’energo, «L’efficacité totale ne dépend pas seulement de l’installation en elle-même, mais aussi et surtout de son utilisation.» Le centre, soutenu par l’OFEN et certifié par l’OFEV dans le cadre de son nouveau programme, propose un service de conseil spécialisé sur l’exploitation optimale des bâtiments, un suivi individuel d’optimisation du bâtiment sur 5 ans, ainsi qu’un coaching des exploitants. Des logiciels spécialisés permettent de faire apparaitre les problématiques dans l’utilisation du chauffage ou de la ventilation et d’amener les premières modifications d’exploitation. «L’optimisation est une démarche très rentable car elle permet à elle seule une économie d’énergie de 10 à 20 % par an, ce qui n’est pas négligeable!» ajoute M. Lazarus. Le programme, facturé à CHF 30.- par appartement comme prime de base annuelle, propose le reste de la rémunération aux résultats grâce à la vente des négawatt heures engendrés, c’est-à-dire directement à l’énergie économisée. Il permet de ce fait au locataire, qui est tributaire des dépenses énergétiques du bâtiment entier, de faire une économie à long terme sur ses charges. «La réduction des dépenses peut faire gagner à une famille à terme entre CHF 300.- et 400.- par an, sans aller sous le
Joël Lazarus responsable Suisse Romande et Tessin energo
seuil de confort médian» explique M. Lazarus. Le propriétaire quant à lui perçoit le revenu de la valorisation du CO2 à hauteur de CHF 70.- par tonne de CO2économisé, ce qui rend l’investissement de départ quasi nul. Cette démarche d'optimisation permet également de répondre à certains objectifs stratégiques pour les gérances. Ces dernières sont poussées à la digitalisation et à l'efficience qui est une demande forte du marché et des politiques. Le programme EnergoCO2 est une réponse élégante, à faible investissement et fort potentiel. Pour les bâtiments neufs et anciens Une optimisation est possible autant pour les bâtiments neufs que pour les bâtiments anciens. En effet, même les constructions étiquetées classe A ont souvent un grand décalage de performance entre la valeur prévue et la valeur atteinte. Ce décalage est principalement dû à la mauvaise programmation des fonctions de chauffage et de ventilation. Même sur des réglages économiques
par défaut, l’individualité de chaque structure mène à des pertes. «Il faut comprendre chaque installation et ses besoins propres.» Des outils informatiques efficaces pour suivre et analyser les consommations Energo a développé une série d’outils permettant d’assister les exploitants et ingénieurs dans leurs démarches d’optimisation. Sous le nom d’energoTOOLS, ces applications, toutes disponibles en ligne, sont devenues indispensables pour assurer un suivi rationnel et efficace d’un très grand nombre de données; un défi que les villes intelligentes devront aussi relever. Ces outils facilitent premièrement les relevés de mesures en garantissant une transmission simple des consommations
au système par le biais d’un simple smartphone ou de façon complètement automatique. Ensuite, le système est paramétrable afin de pouvoir traiter n’importe quel type d’installation et afficher de façon claire l’évolution des consommations. Les ingénieurs peuvent ainsi étudier dans ses moindres détails le fonctionnement des installations et adapter les réglages pour assurer une consommation optimale. De plus, des algorithmes très évolués, envoient automatiquement aux gestionnaires du bâtiment des alertes et ceci, même avant qu’un événement soit détectable par un opérateur humain. Ceci permet d’agir extrêmement rapidement et d’éviter toute dérive incontrôlée des consommations. Pour terminer, les outils energoTOOLS ont été conçus pour gérer des parcs immobiliers dans leur ensemble et, par exemple, pour comparer les bâtiments entre eux ou à des moyennes nationales. Ceci permet à un gestionnaire de parc de déterminer facilement les priorités d’action afin de maximiser l’impact de ses décisions en matière d’économie d’énergie et d’eau. www.energo.ch
TEXTE JÉROMINE HABIGAND
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Comprendre la ville en prenant la nature comme exemple Aujourd’hui, avec l’Internet des objets et la technologie mobile 5G, tout est smart. Mais la technologie de pointe est-elle vraiment capable de rendre nos villes plus intelligentes et d’organiser notre cohabitation future ? Ou devrions-nous prendre exemple sur la nature? Entretien avec Stefan Metzger, responsable du projet Smart City chez Swisscom. Qu’est-ce que les abeilles ont en commun avec les villes intelligentes? Les abeilles ont su perfectionner leur travail collectif, elles font attention à leurs ressources et elles utilisent leurs infrastructures de façon optimale. Elles sont une inspiration à bien des égards pour les villes et communes intelligentes. Les alvéoles sont de parfaits exemples de la façon dont les abeilles exploitent leur «ville». Chaque alvéole a plusieurs fonctions: elle sert d’entrepôt pour le nectar, de cuve pour le miel ou encore de berceau. Qu’est-ce que cela signifie, si on veut l’adapter à nos villes? Dans nos villes, la plupart des infrastructures est mal exploitée. Qu’est-ce qui empêche une boutique de vêtements de se transformer en salle de yoga le soir pour exploiter au mieux l’établissement? Pourquoi ne pas utiliser des bureaux le soir pour proposer des cours de formation continue? D’après avenir suisse, le taux moyen d’occupation des sièges dans les réseaux de transports ferroviaires interurbains est de 30 %, 20 % pour les réseaux régionaux. L’infrastructure connaît majoritairement de courtes périodes de pics d’exploitation. Comment les écoliers, par exemple, se déplacent-ils pendant les migrations pendulaires? Ils pourraient commencer plus tard, mais cela mettrait le bazar dans leurs programmes extra scolaires comme le sport, la musique ou les activités culturelles. Exactement. Ils pourraient commencer leur journée de cours à la maison, sur leurs ordinateurs, puis se rendre à l’école une fois que la migration pendulaire est passée. C’est ainsi que l’on empêche les pics. On assainit les enveloppes des bâtiments avec des programmes de financement coûteux, ce qui donne un effet dynamique, certes, mais c’est tout-à-fait inutile. Que deviendrait le bilan énergétique si nous augmentions l’exploitation des bâtiment de 40 à 80 % pour les rendre plus multifonctionnels? Les projets Smart City ne visent donc que l’efficacité? Qu’en est-il de la qualité de vie? Pas de panique, nous ne l’avons pas oubliée. Nos villes doivent devenir plus économes en ressources et plus efficaces pour conserver une qualité de vie élevée. La Suisse est passée au modèle urbain il y a longtemps, même si les gens ont du mal à l’accepter. Il y a beaucoup de choses inefficaces dans les villes: ce n’ est par exemple qu’une question de temps avant que le trafic lié à la livraison ne s’effondre en ville si le commerce en ligne ne se développe que de quelques pour cent. Le projet Smart City a pour objectif de résoudre ce genre de problèmes.
On ne peut pas vraiment résumer cela de cette façon. Mais de nombreux modèles souffrent du fait que les technologies sont plus présentes dans les grands centres et ne permettent donc d’avoir qu’un point de vue unilatéral. La technologie peut donc être la solution, mais elle est loin d’être obligatoire. Swisscom a co-développé le modèle Human Smart City pour identifier des solutions holistiques. Stefan Metzger
Smart City devrait également améliorer la cohabitation et permettre la participation sociale pour tous. Que pensez-vous de cela? Sur un plan purement démographique, notre grand défi est le vieillissement de la population. Saint-Gall nous propose une solution intéressante avec son plan de prévoyance: aidez aujourd’hui, soyez aidé demain. En outre, les transformations techniques peuvent avoir pour conséquence d’isoler des personnes. Et pourtant la technologie permet de faciliter le quotidien si on sait s’en servir. La Swisscom Academy apporte sa contribution ici en proposant depuis quelques années des cours pour apprendre à utiliser un smartphone. Existe-t-il déjà beaucoup d’initiatives qui viennent s’ajouter au projet Smart City? Que manque-t-il? De nombreuses mesures ont été prises de manière isolée et ne font pas partie d’un grand projet Smart City. Beaucoup se basent sur des hypothèses et non sur des faits. La première chose à faire est de comprendre le fonctionnement d’une ville ou d’une commune. Par exemple: jusqu’à il y a peu, il n’y avait que quelques capteurs CO2 dans toute la Suisse. Aujourd’hui, c’est plus de 300 capteurs qui ont été installés dans le pays et qui communiquent leurs données au Low Power Network de Swisscom. Quels sont les résultats engendrés par Carbosense? Carbosense se base sur des simulations pour nous donner une indication de la répartition du CO2 comme à Zurich par exemple. Jusqu’à présent, on pensait que le CO2 se concentrait surtout autour des grands bâtiments qui le produisaient, mais les simulations montrent une toute autre image: le CO2 est surtout présent le long du Harbrücke et des grands axes routiers et près de l’aéroport. C’est la technologie de pointe qui nous a permis de calculer ce modèle, mais les solutions, elles, doivent être plus simplistes: rendre les toits et les axes routiers plus verts. Donc une ville ne peut être smart que si elle fait appel à des analyses smart pour trouver des solutions simples?
Qu’entendez-vous par «holistiques»? Je veux dire que nous relions les choses entre elles: il serait intéressant d’implémenter un parking smart, mais ça n’aurait pas vraiment d’intérêt si les données ne sont pas envoyées directement à un système de navigation, n’est-ce pas? Et si le paiement électronique n’est pas possible? L’un des facteurs principaux pour déterminer les meilleures solutions pour une Smart City sont les données. C’est ce que font les abeilles, avec leur répartition des rôles et leurs moyens de communication: elles captent les paramètres environnementaux et s’adaptent pour le bien-être de toute l’essaim. Cala signifie que les habitants de la ville doivent mettre leurs données à disposition? Oui. Ainsi, par exemple, les données de déplacements des cyclistes peuvent aider à identifier les axes principaux pour adapter les infrastructures en fonction. Grâce à notre plate-forme Insights, par exemple, nous avons réussi à démontrer que le tunnel autoroutier prévu à Montreux n’allait pas forcément soulager le trafic dans le centre, comme c’était prévu. La ville a fini par abandonner le projet et a économiser des millions. Comment de telles données de déplacements sont-elles déterminées? Sur notre réseau de téléphonie mobile, nous avons mis en place des profils de déplacements qui sont totalement anonymes et qui sont regroupés de façon à ce qu’il soit impossible d’identifier qui que ce soit. Ces profils nous permettent généralement de déterminer clairement les mouvements de trafic. Pour les planificateurs urbains, cette plate-forme est comme le passage de la photo à la vidéo: pour la première fois, ils peuvent voir les courants de trafic 24 h/24. Et encore une fois: la technologie de pointe sert de base pour déterminer des solutions plus simples. Un itinéraire alternatif peut résoudre de nombreux problèmes liés au trafic sans qu’il n’y ait besoin de faire appel à trop de technologies. Données et citoyens, est-ce que ce n’est pas un peu délicat? Les citoyens sont-ils surveillés avec le projet Smart City? Tous les citoyens ont le droit de savoir lesquelles de leurs données sont enregistrées et comment elles sont
utilisées. Il est primordial de protéger ses données personnelles, la nouvelle loi européenne sur la protection des données est très stricte à ce sujet. Évidemment, il y a en Asie des exemples de ce que nous, en Europe, nous considérerions comme des États policiers. Je suis convaincu que les citoyens d’une démocratie seraient d’accord pour mettre leurs données à disposition, sous une certaine forme, s’ils y voyaient un avantage pour leur quotidien. Le nombreuses initiatives parallèles au projet Smart City ne se basent pas sur des données, mais plutôt sur des applications concrètes. Je pense que l’on doit d’abord travailler les bases factuelles. Certaines applications se vendent certes à prix modéré, comme les lampadaires ou les cendriers intelligents, mais elles restent des événements isolés et ne résolvent le problème que partiellement. La mise en réseau et le regroupement de différents thèmes sont importants, mais pour cela, il faut mettre en évidence les liens entre les différentes bases de données. Quel rôle voyez-vous pour Swisscom là-dedans? Grâce à notre infrastructure et à notre savoir-faire en termes de TIC, nous sommes capables de rendre des informations visibles pour les villes et ainsi leur proposer une base pour leurs prises de décision. Nous bâtissons nos infrastructures de TIC de façon à regrouper les faits issus des données que nous récoltons et ainsi atteindre les objectifs souhaités pour une Smart City. Où se situe la Suisse en termes de Smart Cities? De nombreuses villes ont lancé des projets pilotes. Nous n’avons plus besoin de parler des villes phares telles que Nice, Helsinki ou encore Darmstadt. Toutes les villes ne doivent pas adopter le même fonctionnement,au contraire elles doivent se soutenir mutuellement et s’aider à s’organiser.
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Bien plus qu’une fenêtre Transparente et ouverte - voilà à quoi ressemble la maison moderne. Les systèmes de fenêtres sans cadre, qui laissent fusionner le monde intérieur et le monde extérieur, sont de plus en plus demandé. La société swissFineLine est spécialisée dans la production de tels vitrages.
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n habitat en verre est plus que jamais d'actualité. Dans les maisons privées, il faut plus de transparence, de lumière et de légèreté. Le verre est le matériau de construction idéal à cet égard. Les systèmes de fenêtres sans cadre, qui était autrefois coutumier pour les vitrines et les immeubles de bureaux est donc de plus en plus souvent commandé pour les studios et les maisons individuelles. Ils n’ont pas grand chose à voir avec l’idée classique des fenêtres. Les fenêtres sans cadre sont plutôt de grandes baies vitrées qui se fondent à l'extérieur et à l'intérieur de la vie. Ils permettent de combiner le jardin et le salon dans une seule pièce en été ou de permettre une vue panoramique dans la chambre.
Dans le domaine de l’architecture du verre, la société basée en Emmental, swissFineLine, est passée maître dans cet art. L’entreprise familiale, spécialisée dans la production de systèmes de fenêtres sans cadre, a reçu le German Design Award l’année dernière pour son excellent design. Plus de lumière, plus de qualité de vie Le terme «sans cadre» peut être trompeur. Parce que sans cadre, la fenêtre coulissante swissFineLine ne
Pour ce qui est de l'aspect pratique, la fenêtre swissFineLine sans cadre ne nécessite pas de grands efforts. Les convoyeurs à rouleaux peuvent être nettoyés avec l'aspirateur normal. Enfin, swissFineLine peut proposer un service de contrôle et de maintenance des systèmes tous les ans ou tous les deux ans.
fonctionnerait pas. Les profilés du cadre sont complètement intégrés au sol, aux murs et au plafond et semblent donc invisibles. Contrairement aux portes et fenêtres coulissantes ordinaires, le vitrage sans cadre offre au propriétaire une vue sans barrières sur l'extérieur, créant d'une part une expérience de vie naturelle et, d'autre part, un sens généreux de l'espace. L'un des principaux avantages de ces baies vitrées est clairement la quantité maximale de lumière. La lumière naturelle du soleil influence positivement notre équilibre énergétique et améliore notre bien-être - de grandes fenêtres permettent de remplir davantage de lumière, en particulier en hiver.
Une fenêtre pour une maison intelligente Les concepts d'espace transparent et les vitrages sans cadre ne sont pas une nouveauté. Les styles architecturaux à la conception ouverte remontent aux années 20. Cependant, les développements innovants dans le domaine de la technologie du verre ont créé de nouvelles opportunités. Ainsi la fenêtre coulissante sans cadre de swissFineLine est bien plus qu’un beau design. Même de très grandes fenêtres pouvant atteindre 20 m² et peser 1 200 kg peuvent être ouvertes et fermées en silence en appuyant sur un bouton. Le verre peut avoir diverses fonctions: une solution d'ombrage intégrée, une protection visuelle, être anti-insectes ou antieffraction. Des éléments optionnels garantissent que le vitrage sans cadre s'intègre parfaitement à la maison et à ses occupants. swissFineLine propose par exemple des
accessoires d'optimisation de la sécurité, d'automatisation et de confort répondant à différents besoins. L’équilibre écologique est également convaincant: la fenêtre coulissante sans cadre de swissFineLine est Certifié Minergie-P et possède une isolation acoustique et thermique élevée. Qui veut se convaincre personnellement du système de fenêtres sans cadre: La salle d'exposition de swissFineLine à Langnau est ouverte aux visiteurs sur rendez-vous. Informations complémentaires: swissfineline.ch TEXTE SMA
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