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Chronique: La diversité dans la finance
Laura Lumingu & Jérémie Maes Sans changement, pas de diversité
La finance a besoin de changement pour permettre aux femmes de briguer des fonctions de haut vol en même proportion que les hommes. Laura Lumingu (Senior Policy Advisor chez KBC) et Jérémie Maes (Segment Manager chez Belfius) font le tour de la question.
Nous sommes sur la bonne voie, mais le chemin est encore long. C’est ainsi que nous pourrions résumer le statut actuel de la diversité au sein du secteur financier. À cet égard, les derniers chiffres de Women in Finance (l’initiative Febelfin) ne mentent pas : aujourd’hui, les femmes représentent 52,6% de l’ensemble du personnel, mais n’occupent que 30,4% des fonctions de direction. Ce qui équivaut à une progression de 1,5% à peine par rapport à l’année dernière.
Pourquoi cette progression est-elle si lente ? À bien y réfléchir, il y a plusieurs éléments de réponse. Au niveau individuel tout d’abord, avec une vision différente sur la manière de mener les tâches de direction, sur l’équilibre vie privée / vie professionnelle ou encore sur un plus grand besoin de flexibilité. Ce que l’on nomme le « syndrome de l’imposteur » pourrait également constituer un frein au développement personnel dans le chef de l’individu luimême, et il est plus présent chez les femmes. De son côté, l’entreprise elle aussi a une certaine part de responsabilité. Avec parfois un manque de visibilité et de réflexion sur la planification de succession à long terme. Autant de motifs qui font que les femmes ne se mettent pas assez en valeur. Mais affirmer que ces fonctions ne les intéressent pas serait mentir. Elles estiment simplement que le rôle pour lequel elles sont tout autant qualifiées que les hommes doit connaître certaines adaptations à leur profil et desideratas. Cependant, il faut bien se dire qu’attendre une solution qui tomberait du ciel est illusoire. Si la diversité avait dû se faire selon les lois de la nature, elle serait déjà opérationnelle depuis bien longtemps. Cette diversité, il faut donc l’imposer. Pour ce faire, quelques idées existent, comme l’instauration d’un quota au sein des membres des conseils d’administration. Mais là encore, comment s’assurer qu’il ne s’agira pas seulement d’une diversité de façade ? Pour bien faire, le problème doit être pris à la racine et dans le cadre d’une réflexion poussée autour du planning de succession sur le long terme. Oser ouvrir la discussion, ne pas avoir peur de donner son avis sur la hiérarchie ou encore montrer l’exemple dans les débats sont autant de gestes nécessaires pour lutter contre l’inertie au changement. Mais encore faut-il les poser !
Par Laura Lumingu, Senior Policy Advisor, KBC Jérémie Maes, Segment Manager, Belfius
Lisa a fui les coups de son compagnon. Depuis, elle dort tous les soirs dehors.
SORTIR DU SANS-ABRISME
Les violences représentent la principale cause de sans-abrisme chez les femmes. Pour les accompagner vers des solutions dignes et durables, faites un don à l’ASBL L’Ilot sur le compte BE33 0017 2892 2946 (avec la communication « don femmes ») ou en scannant le code QR ci-dessous.
Vous bénéfi cierez d’une réduction fi scale de 45 % si le cumul de vos dons atteint 40 euros ou plus par année civile (conformément aux conditions prévues à l’article 145/33 CIR 1992). L’Ilotasbl Rue de l’Église 73 1060 Bruxelles 02 537 20 41 dons@ilot.be www.ilot.be
Une banque qui souhaite construire un avenir positif, avec des talents qui veulent avoir un réel impact.
BNP Paribas Fortis est le leader belge du secteur fi nancier, déterminé à se réinventer pour devenir la banque de demain. Vous aimez le travail en équipe et le monde fi nancier vous intéresse ? Jessica Battista explique pourquoi vous aussi y trouverez sûrement votre place.
« Si on m’avait dit que je travaillerais un jour pour une banque, j’aurais bien ri », confi e Jessica. Et pourtant, c’est précisément ce que fait cette native de Genk, depuis maintenant plus de sept ans. L’hésitation initiale a fait place au rôle d’ambassadrice parfaite d’une banque pionnière. BNP Paribas Fortis n’est pas resté immobile dans un monde en constant changement. « À l’époque, j’ai hésité à envoyer mon CV parce que je n’avais aucune connaissance bancaire, mais aussi parce que je supposais que seuls les vrais économistes avaient accès à ce secteur », confesse Jessica avec un sourire. Elle est donc l’exemple proverbial du contraire. Jessica est une conseillère certifi ée en matière de services bancaires prioritaires. « En termes humains, je suis une spécialiste de tout ce qui concerne l’épargne et l’investissement », explique-t-elle. Jessica est le point de contact d’un portefeuille de clients et ce contact humain est l’une des raisons pour lesquelles elle dit que c’est le travail de ses rêves. « J’ai vraiment l’impression d’apporter une valeur ajoutée », confi e-t-elle. Jessica a commencé sa carrière en tant que conseillère commerciale et a progressé jusqu’à devenir directrice des ventes. « Après dix ans dans la vente, je me suis en quelque sorte heurtée à mon plafond. Je voulais apprendre, m’épanouir, en bref changer d’orientation. Mais je ne savais pas vraiment quelle direction prendre », se souvient-elle. Une personne de son entourage lui a parlé des différents métiers de BNP Paribas Fortis, et trois mois plus tard, elle a décidé de faire le grand saut. « Je ne l’ai pas regretté un seul instant. J’ai un emploi qui génère un impact. »
Never stop growing, your potential is limitless. Telle est la devise chez BNP Paribas Fortis. « Ils sont vraiment ouverts aux aspirations professionnelles. Je suis fi ère de travailler pour une entreprise qui me procure constamment les outils nécessaires pour me développer à mon propre rythme et en fonction de mes besoins », confi e Jessica. « Chaque collaborateur est encouragé à apprendre chaque jour et à améliorer régulièrement ses compétences. Nous avons accès à de nombreuses formations très variées, allant des langues aux compétences générales en passant par la fi nance. Nous pouvons apprendre de manière indépendante ou, dans le cas d’une formation professionnelle, de manière classique. Nous pouvons vraiment tracer notre propre parcours en fonction de nos préférences. »
Ce que Jessica apprécie particulièrement, c’est le grand respect qui règne chez BNP Paribas Fortis. Concrètement parlant, l’organisation soutient les initiatives visant à permettre d’être complètement soi-même et encourage une culture de communication ouverte. « Ces valeurs me sont également chères », déclare Jessica. Après les heures de travail, il y a aussi du temps pour la détente. « La banque attache une grande importance à la cohésion sociale et aux réunions informelles », explique-t-elle. Dans le même temps, l’accent est mis sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. « L’atmosphère est presque familiale, et puis on sait que beaucoup de choses sont possibles pour s’entraider. La fl exibilité vient donc des deux côtés. » Vous vous retrouvez dans un environnement de travail qui vous encourage à être créatif et innovant.
Jessica Battista
Certifi ed Priority Banking Advisor
Les BPO, l’avenir des épargnespensions et assurances vie
Les services BPO concernent aujourd’hui de plus en plus d’entreprises, dans de multiples domaines, si bien que le secteur des assurances s’apprête lui aussi à externaliser certains produits bien spécifi ques tels que les épargnes-pensions ou les assurances vie. Si cela ne change a priori rien pour le client fi nal, ce sont les performances des entreprises qui pourraient augmenter.
Le temps où les grandes entreprises géraient l’ensemble de leur business en interne et dans une seule et unique structure est révolu depuis longtemps. Aujourd’hui sous-traitance, services externes et consultance font partie du quotidien de la majorité des établissements. Tout cela pour des raisons de facilité, de performance, mais aussi et surtout de rentabilité bien sûr. On évoque souvent Le BPO, ou Business Process Outsourcing, qui consiste en l’externalisation des processus d’affaires pour des entreprises qui n’ont plus le temps ou les moyens de les gérer en interne.
Et cela va de plus en plus loin, d’ailleurs. Si on pense avant tout à des call-centers ou des services de facturation ou de ressources humaines qui n’ont pas d’impact direct sur le core business d’une entreprise, un nouveau rapport du cabinet de conseil Frame Advisory pousse le concept un cran plus loin. Dans le domaine particulier des assurances des prestataires tels que ProCapital déploient désormais des services BPO pour certains types de produits spécifi ques. « Pour approfondir notre analyse, nous avons rencontré plusieurs prestataires de délégation de gestion, avec des profi ls et offres diversifi és, plus spécifi quement sur le marché de l’assurance. Après ce premier tour d’horizon des acteurs de BPO en assurance, nous portons la conviction que l’externalisation de la gestion en santé-prévoyance (un marché de plus en plus concentré) a atteint une certaine maturité quand plusieurs dynamiques sur celui de l’assurance vie et de l’épargne retraite devraient pousser les assureurs à davantage déléguer sur cette ligne métier », apprend-on.
Car au plus les produits se diversifi ent et se complexifi ent, au plus il est nécessaire de renforcer les équipes pour gérer son portefeuille clients de la meilleure des manières. « Entre les enjeux macroéconomiques (hausse des taux, infl ation salariale, érosion de la rentabilité) et spécifi ques à l’épargne (sophistication des contrats, lancement des nouveaux Plans d’Épargne Retraite, évolutions régulières de la réglementation), les acteurs du marché se trouvent confrontés à des problématiques qui peuvent trouver des solutions dans le recours au BPO. Le BPO en épargne assurantielle n’est pas encore mature. Plusieurs acteurs disposent déjà d’offres assez différentes les unes des autres dans leur ADN et leur positionnement. D’autres acteurs de la délégation, références du secteur, sont engagés dans des réfl exions pour investir ce marché que nous anticipons en forte croissance, dans une trajectoire pouvant couvrir 15% de l’épargne gérée à horizon 2030, encore bien loin des 35% de part de marché des délégataires sur le secteur de la santé », précise encore Frame Advisory.
Et puisque la performance et la rentabilité sont des arguments décisifs quand il s’agit d’avoir recours à un service BPO, autant l’évoquer concrètement. « Les assureurs ont plus que jamais besoin de réduire leurs coûts. Alors que les charges de gestion se situent autour de 10 à 12% des primes collectées pour un assureur, le recours à des délégataires permet d’envisager une réduction située entre 25% et 50% », confi rme Frame Adivsory. « La différence ne se fait pas nécessairement sur le coût gestionnaire mais davantage dans la capacité des délégataires de gestion à moduler les effectifs sur une activité donnée tout en profi tant de la mutualisation de leurs plateformes de gestion avec d’autres clients. La gestion des pics d’activités est un levier puissant permettant au délégataire d’optimiser l’allocation des ressources.
Éviter certaines problématiques RH
En parallèle, les assureurs font face à des diffi cultés de recrutement sur les métiers de la gestion. Selon les bassins d’emploi, la concurrence entre les acteurs est intense alors même que l’on constate une pénurie de gestionnaires disponibles. Pour certains postes, par exemple sur le domaine de la prévoyance, les délais de recrutement peuvent se compter en mois ! La souplesse des délégataires dans la gestion de la charge d’activités entre leurs clients leur permet ponctuellement de pallier ces diffi cultés de gestion du personnel. »
Et si le client fi nal – qui n’est pas en contact direct avec les BPO – y trouve son compte ainsi qu’un service tout aussi complet, tout le monde est gagnant.