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DRESSE
MARIANNE HUGUENIN Le décor du bureau de la syndique de Renens, Marianne Huguenin, est simple, avec quelques touches personnelles, illustrant son amour de la montagne et ses intérêts culturels. Il diffère sans doute peu de celui de sa consultation à laquelle elle a renoncé il y a bientôt dix ans.
Une femme de convictions Les signes annonçant une carrière politique de gauche semblent présents dès la naissance de Marianne Huguenin un 1er mai ( cela ne s’invente pas ! ) à Berne. Elle grandit au Locle et à La Chaux-de-Fonds, donc dans une région à forte tradition socialo-popiste. Comme beaucoup de futurs médecins, elle choisit cette voie car elle réunit sciences humaines et sciences exactes. « Et pourtant, plaisante-t-elle, la médecine, m’a-t-on dit, n’est parfois ni l’une ni l’autre ! » Au début des années 70, elle fera partie de la minorité des femmes qui fréquentent la Faculté de médecine de Lausanne, ce qui, doublé de son engagement au sein du POP, lui vaudra à coup sûr quelques refus pour des postes à responsabilités potentielles. La médecine sociale et préventive et la psychiatrie notamment la préparent à une carrière de généraliste qu’elle commencera en 1987 dans un petit cabinet de groupe à Renens. « Après avoir tourné dix ans dans les hôpitaux, j’ai été contente de continuer à