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NICOLAS BERGIER L’œil clair est pétillant sous l’abondante chevelure poivre et sel : à 70 ans, le Dr Nicolas Bergier, oncologue, continue à exercer dans son cabinet lausannois. « Je ne travaille plus que 60 heures par semaine », confie-t-il avec une certaine coquetterie. Débordant d’énergie et d’enthousiasme, sautant allègrement d’un sujet à un autre, il parle des passions qui remplissent sa vie, notamment la musique.
Amoureux de la beauté, sous toutes ses formes « Ma mélomanie précède mon choix de devenir médecin, un métier qui me passionne parce qu’il se prête aux rencontres et favorise les intérêts multiples », affirme Nicolas Bergier. Descendant d’une lignée de notables vaudois depuis le XIVe siècle, il situe ses premiers émois musicaux vers ses sept ans, à l’écoute des 78 tours de son père, joués sur un tourne-disques à manivelle… Après Bach, il découvre Beethoven, Brahms et Mozart. La rencontre avec l’art lyrique se fera en 1951, lorsqu’un oncle lui offre par hasard des billets pour des représentations données par l’Opéra de Vienne, sous la direction de Karl Böhm. S’il n’est pas encore conscient de la qualité exceptionnelle de ces spectacles, le jeune Nicolas en sort « absolument stupéfait ». Placeur lors