Actives magazine - Décembre 2011

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Votre maison aussi a droit à un cadeau pour Noël !


sommaire auprogrammededécembre

lara porteuse… Edito brèves L’actu des Savoie arrière-boutiques L’actu des boutiques

AUX SOMMETS DE LA

MODE

mode Coloris mes skis

LES STATIONS EN

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INSOLITE

snake gliss Un serpent au paradis snow tubing Tub de l’hiver golf sur glace Swingue sur le white ! ice ruisseling Et vous marcherez sur les flots yooner Yooner ou nouveau paret ? segway L’effet Culbuto skki Cet hiver, skkiez ! sensas’sphère Ribouldingue piloter une dameuse Une nuit à se damer kick Retour de Kick ! dîner en télécabine Les œufs de l’amour

INTERVIEWS DE

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CHAMPIONS

kevin rolland Tout le monde m’appelle Mitch ! thomas mermillod-blondin Tomba a bercé ma jeunesse… tessa worley Un bon pour m’agrandir les jambes !! yannick bertrand J’ai pris un piquet à 100 km/h… cyprien richard Je ne suis plus superstitieux marie marchand-arvier Ma devise ? No pain, no gain jean-baptiste grange L’anglais et moi julien lizeroux Le disciple de la Tornade Blonde adrien théaux On se chambre beaucoup taïna barioz Ne rêve pas ta vie, vis tes rêves ! matthieu bozzetto Il y a des sports neuneu anémone marmottan Un rire bruyant, voire effrayant vincent jay Avec 3 poumons et 2 cœurs... carole montillet Dans 10 ans ? Bien ridée et sur les skis ! test givré Quel fondu êtes-vous ?

TABLES DE

NOËL

alice la malice Malice au pays des merveilles popopo pomme Il était… deux fois au loup ! Peau d’âne et balai de crin

DOSSIER

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LYON

l’illuminée Allumer les feux… 136 cité expo Aux arts citoyens ! 142 icône de mode Like a virgin 150 kent en interview Un honnête homme 152 ciném’alpes Les toiles de Lyon 158 new gaules Roman fleuves 164 l’empreinte d’interpol La boîte de Pandore 170 humour Les histoires les plus bellecourtes… livres Pour adultes & enfants juridique Un tuteur au cas où… dîner de filles Bonne année ? gastronomie En altitude recettes du mois De l’entrée au dessert psycho C’est pas, moi c’est l’autre astrologie Décembre, astres et désastres savoie sépia La légende du Palace la babole BD et coupon d’abonnement jeux Chiffres croisés, sudoku, mots fléchés

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LETTRE TIMBRÉE décembre 2011

ne fois n’est pas coutume - n’y prenez donc pas trop goût -, j’ai choisi de partager avec vous une perle glanée sur la toile. Je ne saurais trop vous recommander de la lire à vos convives, en ces fêtes de fin d’année, entre le saumon qui s’est fait enfumer une fois de plus et le foie souffrant de cholestérol, juste avant la dinde qui en a plein le c… roupion d’être le dindon de la farce et la bûche qui préférerait sentir le sapin que les marrons totalement givrés… En y mettant le thon, vous devriez bien vous marée… Mon cher fils…

ACTIVES : supplément mensuel d’Eco des Pays de Savoie C.P. 0715 I 79304

Je t’écris ces lignes pour que tu saches que je t’écris. Alors, si tu reçois cette lettre cela voudra dire qu’elle est bien arrivée, sinon préviens-moi que je te l’envoie une seconde fois.

Directeur de la publication Alain Veyret

Je t’écris lentement car je sais que tu ne lis pas très vite. Dernièrement, ton père a lu une enquête disant que la plupart des accidents se produisent à quelques kilomètres de la maison, j’ai eu très peur, c’est pour cela que ton père et moi avons décidé de déménager un peu plus loin.

Directrice déléguée de la publication, rédactrice en chef Lara Ketterer l.ketterer@activesmag.fr

La maison est superbe, il y a une machine à laver, mais j’ignore si elle est en service. Hier, j’y ai mis du linge, j’ai tiré la chaînette et je n’ai plus vu le linge depuis, mais bon, c’est certainement le cycle qui est un peu long.

Secrétaire de Rédaction Victoire Barrucand v.barrucand@activesmag.fr

Au sujet du manteau que tu désirais, ton oncle a dit que si je l’expédiais en colissimo avec les boutons qui sont lourds, cela coûterait très cher, j’ai suivi ses conseils, je te l’ai expédié, mais j’ai arraché les boutons. Tu verras, je les ai mis dans une des poches.

Design, maquette, montage PAO Sophie Caquineau, Myriam Ripert, Gaëtan Perrotin, Olivier Baulet. Avec la participation de Lisa Naparstek

Nous avons eu de l’émotion, l’autre jour… J’avais encore oublié de fermer l’arrivée de gaz dans la cuisine. Quand ton père a allumé l’interrupteur, il y a eu une énorme explosion et nous avons été propulsés dans l’air, au dehors de la maison. C’est la première fois que nous sortons tous deux ensemble depuis bien longtemps.

Responsable de la publicité Alain Ferrier 06 47 84 79 86 Attachées commerciales Marjorie Lesca 06 60 08 24 92 Betty Ferrier 06 60 04 29 30 Blandine Mathieu 06 60 60 24 94 Muriel Chevallet-Gros 06 07 54 24 90 Nathalie Attinault 04 50 33 11 04 Aurore Moënne-Loccoz 06 61 06 24 31

Impression Imprimerie Brailly (69) Distribution Supp. de l’hebdo. Eco des Pays de Savoie. Marchands de journaux. SOPREDA 2 SA Edition, rédaction, publicité B.P. 9017 - 74990 ANNECY cedex 9 Tél. : 04 50 33 35 35 - Fax : 04 50 52 11 06

Puisqu’on parle de ton père, sache qu’il a enfin trouvé du travail, et il en est fier. Il faut dire qu’il a sous lui près de 500 personnes ! Il fauche l’herbe du cimetière. Photographe : Ludovic Di Orio / Coiffeur : Séb astien - Salon Aiguille / Maquilleuse : Plume

Journalistes Marie-Caroline Abramovitch-Boubée Victoire Barrucand - Diane Boccador Philippe Bollard - Virginie Bosc Pascale Godin - Nolwenn Huyart Sabine Léger-Juskowiak Fleur Tari-Flon - Christine Mouez-Gojon Caroline Lavergne

Trois jours après, le médecin est vite venu voir si nous allions bien, il m’a mis un tube en verre dans la bouche et m’a dit de la fermer pendant 10 minutes, ton père lui a immédiatement acheté le tube.

Ta sœur Julie, celle qui s’est mariée avec son mari, attend un heureux événement. Nous ignorons le sexe, c’est pourquoi je ne peux te dire si tu seras oncle ou tante. Si c’est une fille, ta sœur a l’intention de l’appeler comme moi. Cela, entre nous, fait tout drôle d’appeler sa fille «maman». Ton cousin Paul s’est marié et il prie tous les jours devant sa femme, parce qu’elle est vierge. Il espère très fort que ça va se passer rapidement ! Par contre, on n’a plus revu l’oncle Isidore, tu sais celui qui est mort l’année dernière. Ton frère Jojo a eu un gros problème : quand il nous a amenés au centre Leclerc, il a refermé sa voiture avec les clés à l’intérieur. Il a dû retourner à la maison à pied pour récupérer le second jeu de clés et revenir nous sortir du véhicule (il a quand même mis 4 heures !). Ton père a fini par s’énerver, il m’a même dit “ma pov fille, mais qu’est ce que tu vas devenir quand je serai veuf !”, je lui ai répondu que j’allais très bien me débrouiller… Ton chien Pouky nous inquiète, il continue à poursuivre les voitures à l’arrêt. Bon, mon fils, je ne t’écris pas notre nouvelle adresse sur la lettre, car je ne la connais pas. En fait, la dernière famille qui a habité ici est partie avec les numéros pour les remettre dans leur nouveau domicile. Si, à l’occasion, tu vois ta cousine Marguerite, passe-lui le bonjour. Si tu ne la vois pas, ne lui dis rien. Ta mère qui t’aime. P.S. Je voulais te mettre quelques sous, mais j’ai déjà fermé l’enveloppe.

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d’absence, Après 10 ans eille une La Plagne accu Coupe du étape de la ème ndezre Monde, le 2 n après o is sa vous de la che. Une Igls en Autri . sont attendus 280 athlètes n ro la vi ec en av et » e back nations double «com vingtaine de e même ici un lore en Coup e o gn ic si tr h ce ig an le bs La Fr bo s e ui ag ep s vu d d’un équip y». Du jamai y en bob ro qualification ef d o G «le Team ault Godefro du Monde, r de le pilote Thib ar p é en m espère profite Em 2008 ! albertvillois un e er ag is ip al ré qu l’é ur 4, Plagne po la e à 2 et bob à d te is p ce de la sa connaissan son public. icatif, devant if gn résultat si

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s meilleures vont se mes skieuses mondiales urer sur la p iste Emile Allais. Pour défendre no s couleurs, Ta ïn a B ar io z A n n e -S o p h (vo ir p ag e 8 0 ) e t ie B ar th e t, le Courchevelo ises de l’étap s d e u x e, ainsi que Sandrine Au ber Claire Dauth t, Nastasia Noens et erives vont to ut donner devant des mil curieux enth liers de fans et de ousiastes. O n croise les doigts !

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DU MONDE DE BOSSES Avec une arrivée au cœur de Méribel, cette 2ème étape de la Coupe du Monde de Bosses promet du grand spectacle. Guilbaut Colas, vainqueur l’an dernier, renouvellera-t’il sa performance ?

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Origin a ALL Fight, ire du Japon OU R jeu d’a , le Sn o d Ball e t la Ba resse entre w Ball le Pain lle au arrive x t e Mont n France et prisonniers -Blanc , le Val to u r n organ d’Arly o is du jou i convivial e un grand r est co de l’an. Ch la semaine mpos aque ée éq s’affro ntent de 7 joueu uipe et em casqu rs, qui é m confe itouf lés, s, masqués , ctionn après calibr e très é 90 boule avoir rigour s d’un Snow -b eu Inscrip alleur, l’ou x, grâce au ti tions : www l de base. .valda rly-m ontbl anc.co m

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s orts des Saisie Le Club des Sp ts ui apes des circ organise 2 ét de ski alpin. internationaux la piste des sur Rendez-vous s deux Slalom ur po s, Girolle la m es avec gé an ts H o m s eilleurs skieur m s présence de oy R ux ca nos lo et parmi eux Herpin et Tom ny Le d, Piccar l se donne du ski mondia cle car ve lè re La . nd ta Bonnefo ofiter du spec a pour us pouvez pr er pt vo m et co s t ie an is aux Sa slalom gé Le . ed pi à rendez-vous le e est accessib ommes. l’aire d’arrivé H France Juniors la Coupe de

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Le Grand Bornand accueille pour la première fois une épreuve de Coupe du Monde de biathlon, sur le nouveau stade international «Sylvie Becaert», biathlète bornandine, vainqueur de la Coupe du Monde et championne du monde. Les 220 meilleurs spécialistes disputeront cette 1ère étape au cœur même du village où le sport de haut niveau viendra se mêler aux festivités de l’événement.

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Sélection Lara Ketterer

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BLUESKI 1- Le BBR, la dernière innovation de Salomon avec une spatule surdimentionnée inspirée des planches de surf et une forme rocker, idéale sur poudreuse comme sur neige dure. 2- La veste Jas-DPI de Bogner, brodée de fil d’argent et de cristaux Swarovski. 3- Avec le TSTwomen de Armada, la poudreuse n’a aucun secret pour cette paire de lattes, et le freeride se décline enfin en version féminine. 4- L’Aspen snowboot signée O’Neill. 5- Bottes Véra de Napapijri en laine doublure polyamide imperméable. 6- Simple et ludique, l’Attraxion 1 de Rossignol s’adresse aux skieuses confirmées à la recherche d’un ski all-mountain stable et facile à conduire. 7- Le manteau court Navy de Gaastra, en série limitée. 8- Doudoune Blauer USA. 9- Une véritable prouesse technique !! Bogner a imprimé la photo d’un jean sur du tissu polyester parfaitement stretch. Un trompe l’œil extrêmement réussi, Mabel, LE jean pour skier ! 10- La Botte Yukinowa par Onitsuka Tiger (Asics). 11- Veste Oxbow Roxana2. 12- Peu importe le style de ski que vous pratiquez, le Pure de chez Elan s’adapte à vos envies.

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RED 1- Le sabot Wester verni rouge de chez Mosquitos. 2- Bonnet rouge signé Marithé+François Girbaud. 3- Veste Jet Ski de Roxy. 4- Pantalon Ben Sherman. 5- Ski Enduro LX 800 chez Salomon. Un modèle idéal pour les skieurs de niveau débrouillé à intermédiaire qui veulent perfectionner leur technique sur piste et vivre leurs premières expériences en poudreuse. 6- L’Attraxion W TPI2 de Rossignol s’adresse aux skieuses de niveau débutant à intermédiaire qui veulent goûter au plaisir d’un ski facile à prendre en main. Conçu pour la piste et les terrains damés, il procure douceur, stabilité et confiance. 7- Napapijri propose la veste Achao en polyamide, laine et fourrure, imprimé jacquard. 8- Chaussure Mission RS7 par Salomon, confortable et chaud pour skieurs amateurs. 9- Tee-shirt technique Coquelicot par Pull-in, au procédé Dry-Clim. 10- La doudoune griffée Jean-Charles de Castelbajac. 11- L’Electra Sensor Inside 110 de Rossignol a été conçue pour les skieuses expertes qui recherchent une chaussure précise et réactive.


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1- Fischer signe le Koa 84 My Style, un ski doté de la technologie I-Beam légère et stable, ainsi que d’une construction Sandwich, pour un plaisir maximal aussi bien sur piste qu’en hors-piste. 2- Skibat, un accessoire malin, petit, léger, pratique pour porter ses skis et ses bâtons d’une seule main. 3- Les skieuses expertes s’accordent toutes pour dire que le S7 de Rossignol a révolutionné le ski de poudreuse en le rendant plus facile, moins fatigant et surtout plus plaisant. 4- La veste O’Neill PW Escape Abalone. 5- Casque Indigo Nature. 6- La Soma Zephyr 90 de Fischer, la chaussure hautes performances pour fonceuses. 7- Le patalon Bench. 8- La veste Cathy de chez Fusalp. 9- Doudoune cintrée Alwar et jupe matelassée Ridley par Napapijri. 10- Oakley ressort le masque Pro Frame®, ce grand classique, véritable vestige du passé, revisité bien sûr, pour une durée limitée, sous le nom 2Nine75 Signature. 11- Casque Poison Custom Air de Salomon. 12- Le CoreUPT Oneiric, un ski idéal et accessible pour les rideuses qui veulent faire du park leur terrain de jeu tout en profitant du reste du domaine !


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1- Inspiration japonaise avec la veste Setu de la gamme Moncler S. 2- American Jaket de la collection Premium, le savoir-faire Pyrenex, le style Alexis Mabille. 3- Casque Indigo Nature gris. 4- Botte Meribel de chez O’Neill. 5- Le ski Exclusive Active D’Nstar, de Dynastar. Sa techno, son rocker et sa légèreté permettent de le faire pivoter en toute facilité, pour les skieuses qui aiment se faire plaisir sur les pistes à leur rythme. 6- Intense Black de Salomon : un ski All-Mountain solide mais léger, conçu pour offrir précision et stabilité sur toutes les pentes. 7- La chaussure Vita Sensor2 80 de Rossignol. 8- Doudoune Sideways et pantalon Escape griffés Marithé+François Girbaud. 9- Les lunettes Tifosi sont livrées avec 3 paires de verres intergeangeables pour s’adapter à la umière du moment. 10- Les bottes Pajar Fox-Trot, en fourrure véritable doublée de fourrure synthétique. 11- Un look Adidas signé Stella Mc Cartney, avec notamment la veste Primaloft Image Ski, inspirée des blousons de motard. 12- Le ski impression matelassée de Chanel.


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1- La veste Scapa DP de Bogner, une veste de ski couture, parfaite aussi pour l’après ski. Une coupe près du corps, une fourrure très épaisse au col et aux manches (amovible), des broderies léopard dans la doublure et petit détail couture, le «B» du zip serti de cristaux Swarovski ! 2- Skis Bogner Chrome. 3- La bottine Mosquitos Winter. 4- La chapka Kamikaze signée Barts. 5- Napapijri et sa combinaison Ahlem. 6- La chaussette montante tricotée par Hunter. 7- Botte de ski Moon Boot Puddle Jumper Mid. 8- Le masque femme haute performance X-Tend chez Salomon. 9- Avec l’Exclusive Delight, Lange s’adresse aux femmes qui veulent dévaler les pentes toute la journée. 10- Veste doudoune Mont Blanc Cristal par Ventcouvert. 11- Le skibag de Rossignol. ■

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ocorico, enfin un sport de fou qui ne nous arrive pas d’outre Atlantique. Le snake gliss est français, comme son nom ne l’indique d’ailleurs pas. Inventé en 2003 par une société basée dans les HautesAlpes, spécialisée dans l’organisation de séminaires et d’événements montagnards, le drôle de serpent bizarroïde a conquis, depuis, un bon nombre de stations dans les deux Savoie, et se pratique en fin de journée, dès la fermeture des pistes.

LE P’TIT TRAIN DANS LA MONTAGNE Le principe est simple, il suffisait pourtant d’y penser. Prenez quelques luges individuelles (pas plus d’une douzaine) spécialement conçues pour l’activité, emboîtez-les les unes aux autres. Sélectionnez une horde d’amateurs collés à la queue-leu-leu, pieds posés sur la luge précédente et mains agrippées aux poignées. Même pas peur. Dans une promiscuité canaille et bon enfant, casquez-moi tout ça, et posez un pilote dans le deuxième anneau du serpent. Ensuite, poussez l’ensemble du convoi

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dans le soleil couchant, et tendez l’oreille. Des cris joyeux vous parviennent ? C’est gagné, le petit train enchanté s’achemine vers son destin pentu (avec plus ou moins de vélocité selon les participants, et surtout selon le pilote, qui décide en général pour tout le monde). Le vin chaud est au bout de la descente, vive la neige et ses petits bonheurs !

ENSEMBLE, C’EST TOUT ! Peu de vitesse, aucun risque d’accident sérieux (même si l’on n’est pas à l’abri d’une petite chute collective dans le plus pur style mêlée de rugby), le snake gliss a tout pour séduire et se pratique à tout âge. Il n’exige aucune condition physique particulière, et procure toutes sortes de sensations. Oublions la vitesse, là n’est pas l’objectif. L’un des intérêts majeurs de cette activité ludique et rigolote réside tout simplement dans la pratique collective. Rien d’étonnant d’ailleurs à ce que le snake ait été inventé à l’occasion de séminaires. La cohésion du groupe est essentielle. Thomas, pilote dans la station d’Orcières, la résume avec volubilité, voire poésie : “Même si l’on ne va pas très vite, le fait d’être assis sur la neige augmente l’impression de vélocité. Mais

LES PISTES VIENNENT DE FERMER. STOP, LE VIN CHAUD PEUT ENCORE AT T E N D R E !

AU

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DE

L’INDIVIDUALISME, IL RESTE ENCORE UNE DESCENTE À FAIRE, ENTRE COPAINS, MAIS EMBARQUÉS CETTE FOIS-CI DANS UNE MÊME GALÈRE. LE SNAKE GLISS, C’EST D’ABORD L’OCCASION

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Par Pascale Godin

on ressent des choses différentes selon qu’on est situé à l’avant ou à l’arrière du snake. Les plus toniques sont à la queue, à cause de l’inertie des virages. Mais le but du snake, c’est d’abord la balade collective. Glisser au crépuscule, épouser la pente en douceur, s’arrêter pour faire une bataille de boules de neige et repartir ensemble. Une descente dure entre ¾ d’heure et 1 heure sur un dénivelé d’environ 30 %, on en prend plein les yeux et on glisse à l’unisson dans un paradis blanc, c’est magique”. ■

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Se pratique notamment à Valmorel, Aussois, Saint Gervais, Val Cenis, Val d’Isère, Avoriaz, La Toussuire, Tignes…


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SE MUNIR D’UNE BOUÉE POUR LES SPORTS D’HIVER PEUT SEMBLER

SURPRENANT. POURTANT, C’EST UN ACCESSOIRE INDISPENSABLE DANS LA PRATIQUE DE CETTE ACTIVITÉ EXALTANTE. PLOUF ?

Par Philippe Bollard

ensations fortes garanties, sans réel danger, le snow-tubing se pratique de plus en plus dans les stations familiales après avoir été une expérience de freestyle parmi d’autres. L’aspect ludique a pris le pas. Chaque descente est différente et procure un plaisir unique à découvrir sans crainte, à tout âge.

GONFLÉ Après être monté par un «fil neige» au sommet du toboggan, le jeu consiste à

se positionner sur une sorte de petit canot pneumatique rond muni de deux poignées latérales. Un coup de pied pour donner l’élan et la «blanche» défile sous le boudin de plastique. Suivant la rapidité de la piste choisie, pente plus ou moins escarpée en fonction des aptitudes du pratiquant ou nombre de virages et de bosses, les sensations sont importantes, tout en étant sans risques, notamment pour les enfants qui prennent beaucoup de plaisir dans cette variante du bobsleigh plus à leur mesure. Le snow-tubing est une nouvelle forme de glisse très ludique dans laquelle les éléments sont au plus près de vous. La proximité du sol accentue encore

l’impression de vitesse. Evidemment, le choix du type de descente est essentiel pour ne pas gâcher ces instants de fun. En général, trois niveaux sont proposés, mais tant qu’ils ne maîtrisent pas les quelques techniques (simples) fondamentales, les «bouts d’chou» et les débutants seront étroitement encadrés, car la façon de maintenir la bouée par ses poignées est assez particulière et une petite habitude est nécessaire pour rester à l’aise durant la pratique de ce sport.

GLISSE SANS RISQUE Le premier échelon avec sa voie sinueuse, faiblement accidentée et légèrement inclinée, est à réserver aux néophytes qui découvriront ainsi des joies à situer entre toboggan de parc de loisirs et luge. Le deuxième parcours, dit «too schuss», est rapidement plus agréable, offrant le long de ses couloirs d’environ 200 mètres, des vitesses exaltantes, avec toute la sécurité indispensable. Le bruit du boudin raclant la glace et dérapant sur la neige damée, ainsi que les particules de givre éclaboussant le visage ne peuvent que plaire aux fans de vélocité. Troisième proposition, le «Grand Canyon» ! La piste rectiligne «too schuss» est ici agrémentée de virages surélevés qui vont décélérer votre snow-tub, manquant vous faire chavirer, voire provoquant un tête-à-queue. Souvent, le bonnet passe la ligne d’arrivée après les chaussures, et il n’y aucun moyen de contrôler votre orientation par rapport au sens de descente. La bouée, par sa forme spécifique, peut «partir en toupie», assurant rires et frissons. Les petits sauts sur les bosses parsemant le parcours concourent aussi aux montées d’adrénaline. Vitesse et virages parfois à 360° évoquent irrésistiblement une des disciplines reines des sports d’hiver de compétition, le bobsleigh. Et pour cause, l’inventeur de cette nouvelle glisse est Silvio Giobellina, champion du monde de «bob à quatre», médaillé olympique en 1984 à Sarajevo dans cette discipline. Dans sa retraite de Leysin, en Suisse, au cœur du Village des Neiges, il propose le Tobogganing Park, lieu idéal pour les courses en couloirs parallèles de 100 à 250 mètres, les grands sauts sur airbag géant, les sensations extrêmes des toboggans aux dénivelés vertigineux. Freestyle ! ■

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Se pratique en particulier à : Station de Plaine-Joux (Passy), en Aussois et en Haute Maurienne Vanoise. Pour les passionnés, visite du Tobogganing Park de Leysin obligée. www.tobogganing.ch


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JUSQU’À CE JOUR, LE GOLF ÉTAIT POUR MOI UNE DISCIPLINE OBSCURE, JUSQU’À CE QUE JE DÉCOUVRE LE GOLF SUR NEIGE.

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Par Fleur Tari-Flon

a compétition est sérieuse. Elle a fait pourtant beaucoup sourire à ses débuts, quand Philippe Guilhem et Jean-Luc Biset ont créé, il y a 12 ans, le golf sur neige et sa compétition : le Snow Golf Cup. Aujourd’hui, amateurs et confirmés s’inscrivent d’une année sur l’autre. Plus de 500 joueurs sont d’ailleurs attendus pour la compétition 2012. Stéphan Definod, un ami, passionné de golf, est affirmatif. Je dois absolument suivre son équipe sur le parcours. J’ai beau lui expliquer que pour moi, swing est une danse, green fee, un cocktail (gin fizz sûrement ?), rien n’y fait. “C’est juste pour passer un excellent moment, tu verras, on devient vite accroc, tellement c’est beau”. Stéphan me donne donc rendez vous à 8 h 30 du matin, sur le golf du Mont d’Arbois. “Il faut absolument terminer la partie avant 13 h 30, après la neige se transforme…”

SPÉCIAL NOVICE Stéphan inspecte mon équipement. Je m’attends à des ricanements. Je porte une tenue de ski et de grosses chaussures de montagne. “C’est parfait. Sur la neige, la difficulté est de ne pas ripper”. Les participants rejoignent le parcours en scooter ou à pied. Le spectacle est

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magnifique, tout est blanc, sur fond de ciel bleu. Je commence à apprécier. Je suis d’autant plus décontractée que j’ai bénéficié d’une initiation «spécial novice» inédite dans le monde du golf. Gratuitement, sur la patinoire de Megève, une formation est ouverte à tous, d’abord sur glace, puis sur le parcours de golf. Au trou n°1, Jean-Luc Biset, Directeur Sportif, rappelle les règles du jeu. Puis, au coup de trompe, c’est le départ. Les équipes jouent en shot gun, tous ensemble, en partant de trous différents. “Le tout est de rejoindre le trou n°4 où un buffet nous attend”. Stéphan et ses équipiers commencent à jouer. “On reconnaît très bien le terrain. Les rainures laissées dans la neige par les dameuses sont dans le sens du jeu”.

BALLE JAUNE A mon tour d’essayer. Je pose la balle au sol. Elle n’est pas blanche, mais jaune, pour la retrouver dans la neige. Malgré mon application, mon swing n’a rien d’un mouvement contrôlé… et ma balle s’envole vers la neige fraîche… non damée. “Dans ce cas, c’est considéré comme un obstacle d’eau latéral. Si tu retrouves la balle, tu peux la jouer, sinon, tu as un point de pénalité”. Les compétiteurs sont concentrés, souriants. “Sur la neige,

nous avons de bonnes sensations”. Le parcours traverse une piste de ski. Des randonneurs et des skieurs s’arrêtent, étonnés. Tous nous regardent interloqués. J’ai l’impression d’être une star !

TROU N°4 Soupe à l’oignon, vin chaud, il règne une ambiance décontractée à la pause. De l’avis de tous, le personnel des pistes a fait un travail formidable pour damer l’ensemble des fairways. Mais le plus difficile est le travail du white (équivalent du green sur herbe), cette zone de 3 mètres de diamètre qui entoure le trou. A genoux, avec des taloches, les white keepers préparent une texture mi-neige, mi-glace, pour une trajectoire parfaite. Sans eux, le golf sur neige n’existerait pas. Loin des compétiteurs, je persiste à améliorer mon swing, sans grands résultats, mais le plaisir est là. Le silence, la nature, la concentration, produisent un effet apaisant. A refaire, très souvent, en spectateur ou en acteur. ■

+ d’infos

Le golf sur neige ne se pratiquerait, pour l’instant, qu’à Megève. Quelques dates : Snow golf kids, 5 fév. 2012. Trophée des Champions, du 7 au 9 février. BMW Megève winter golf trophy du 9 au 11 fév. Champ. du monde amateurs Napapijri, 12 fév.


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Par Philippe Bollard

itinéraire historique de «La Route des Grandes Alpes», mise en place par le Touring Club de France en 1937, passe par Val Cenis, village de Vanoise, qui fut à l’initiative de cette pratique originale et rapidement valorisante. Un hiver particulièrement froid, en 1993, vit davantage de ruisseaux et de rivières gelés, offrant ainsi l’opportunité d’une nouvelle forme de randonnée avec crampons et piolet.

NANT SOUS VERRE La «randonnée fraîcheur», pratiquée dans des cours d’eau pendant l’été en compagnie d’un accompagnateur de moyenne montagne qui aide à poser les premiers pas et veille à la sécurité, est désormais étendue au début de la saison hivernale. Le manteau neigeux n'est pas encore très épais, mais la glace emprisonne l’eau, offrant un nouvel itinéraire et une activité moins humide, le «Ice Ruisseling». Les bottes en néoprène cèdent alors la place à de solides chaussures. Il est aussi conseillé de se munir d’un piolet, car «remonter un ruisseau» se comprend le plus souvent au sens propre du terme. Certains parcours accusent en effet des pentes qui ne présentent pas de problèmes aux randonneurs endurcis, mais l’un des

flots © Oliver Weber - Fotolia

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inconvénients majeurs de la glace est que «ça glisse» ! Pourtant, cette activité est accessible à tout âge, en fonction du choix du cours d’eau, nombreux dans la région. Il ne faut pas hésiter à demander

tous les renseignements possibles parce que les voies d'accès peuvent se révéler potentiellement dangereuses. La vigilance est de mise quant aux conditions météo et à la qualité de la glace et de la neige. La présence d’un accompagnateur aguerri est aussi à recommander. Il vous conseillera à propos de l’équipement à prévoir (vêtement imperméable et respirant, paire de gants, bonnet ou bandeau, lunettes de soleil, chaussures cramponnables, crampons, piolet, etc.), évaluera votre niveau et choisira ainsi un parcours adapté pour que la balade reste agréable.

SILENCE BLANC Toutes précautions prises, le plaisir peut commencer. Le «Ice Ruisseling» est praticable sans aucune expérience préalable et est idéal pour s’habituer aux crampons et à la progression sur une surface gelée. C'est une manière très ludique de se familiariser avec l'élément glace qui permet de s'immerger en pleine nature loin des sentiers battus, pour le ravissement de «sentir» l’eau vivre sous ses pieds, d’entrevoir chamois, aigles et perdrix des neiges et de découvrir les paysages hivernaux de cette montagne plus secrète. De courses en dénivelés, les plus aguerris pourront goûter à une forme d’escalade désormais plus exclusivement réservée aux alpinistes glaciairistes. La Haute-Maurienne Vanoise est une vallée reconnue pour ses cascades de glace, en particulier à Bessans, Val Cenis et Bonnevalsur-Arc et un guide spécialisé dans cette nouvelle expérience de «grimpe» les rendra vraiment accessibles à tous. Cette activité peut être un complément agréable pour les passionnés, même au niveau initiation et la station de Val Cenis propose des balades à la demi-journée associant «Ice Ruisseling» et escalade de cascade de glace, avec location de matériel, notamment les harnais et casques, qui deviendront indispensables. Quand ruisseaux, torrents et chutes d'eau se pétrifient en rideaux de verre sculptés et que l'onde continue de couler et de miroiter au soleil pour le plaisir des yeux, lancez-vous ! Marchez sur les flots ! ■

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Se pratique en particulier à : Val Cenis, Aussois, en Haute Maurienne Vanoise ou aux Contamines.



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OUNOUVEAUPARET ? LES DEUX ! CAR LE YOONER EST TRÈS LARGEMENT INSPIRÉ DE SON ANCÊTRE PARET… ET POUR CAUSE, SON INVENTEUR YOAN BIBOLLET EST UN ENFANT

Par Virginie Bosc

riginaire de Thônes, Yoan intègre, dès son plus jeune âge, le club des sports de Manigod, véritable fief du paret, puisque c’est sur cette petite luge à un seul patin, plus maniable qu’une luge traditionnelle, que les enfants se rendaient à l’école autrefois. Lorsque Yoan Bibollet prépare son projet de diplôme pour finaliser son cursus d’ingénieur en mécanique, c’est naturellement qu’il revisite cet objet ancestral. Le jeune homme apportera à la vieille luge des améliorations notables qui n’auront vraiment rien de superflues ! A commencer par une suspension qui permet d’emprunter les bosses sans se ruiner le dos, une griffe de freinage à l’arrière de l’engin pour les arrêts d’urgence, une ligne ergonomique pour plus de confort, et du plastique afin d’alléger son poids ! Le Paret nouveau est arrivé et, avec lui, tous les plaisirs de la glisse quel-que soit votre niveau sportif ! Et c’est peut-être l’atout majeur du Yooner, car son usage ne nécessite aucun apprentissage pour profiter pleinement des sensations obtenues à ski. Il suffit de bien choisir sa piste, de prendre un télésiège (un Yooner sous le bras !), d’enfourcher l’engin, de s’élancer et d’amorcer les virages en pensant à incliner les épaules dans la direction qu’on souhaite le voir emprunter, car

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c’est bien l’impulsion donnée par le haut du corps qui va l’orienter. Les pieds, eux, glissent devant, permettant ainsi d’ajuster l’équilibre. C’est simple, facile, divertissant, convivial et rien n’empêche de tenter une série de virages techniques ou, pourquoi pas, de concourir aux prochains championnats de France dont la deuxième édition se déroulera, cette année encore, sur les pistes de Praz sur Arly. Attention ! Si l’épreuve consiste à descendre un slalom géant, elle n’en reste pas moins une course de vitesse. L’année dernière, le top 5 des participants aurait atteint les 80 km/h (quand même !). En attendant de voir la discipline figurer, un jour peut-être, au programme des Jeux Olympiques, vous pourrez vous exercer, cet hiver, dans une des cinquante stations qui autorisent sa pratique. A titre d’exemple, c’est possible à La Clusaz, La Plagne, aux Arcs, à Val d’Isère, et bien sûr à Praz sur Arly. Cerise sur le gâteau, la discipline reste hyper accessible puisqu’un Yooner se loue entre 8 et 10 € la demijournée (pas de quoi se priver !). Enfin, si vous êtes vraiment mordu, comptez 169 € pour devenir l’heureux propriétaire d’un Yooner dans sa version plastique, et 199 € dans sa version bois qui vient tout juste de sortir (nostalgie , quand tu nous tiens…). Il n’y a plus qu’à vous souhaiter une bonne glisse ! ■ www.yooner.fr

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objet conçu par le leader mondial américain du transport personnel électrique, Segway® INC, a des airs futuristes et semble tout droit sorti d’une énième version de Mad Max ! Son nom ? Le gyropode Segway® ! Inventée en 2001 par l’ingénieur Dean Kamen, la version urbaine i2 a déjà séduit bon nombre de citadins «écolo», mais équipée de pneus neige, la version tout terrain X2 (commercialisée en 2008) devient un moyen de locomotion ludique pour s’offrir un grand bol d’air pur, et une excellente alternative aux flemmards qui rechignent encore à chausser des raquettes pour parcourir les sentiers enneigés ! On se demande comment a bien pu germer une idée pareille, mais avec une centaine de brevets déposés à son actif, ce Géo Trouvetout américain n’en était pas à sa première invention ! C’est en travaillant sur un concept de fauteuil roulant intelligent, capable de monter et de descendre des escaliers, baptisé

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I-Bot, que l’inventeur met au point une architecture auto stabilisée sur deux roues, à même de se décliner sur toutes sortes d’engins. Parmi eux, le gyropode Segway® ! Silencieux, non polluant, ce dernier fonctionne à l’électricité et se recharge comme un portable ! Capable de grimper des pentes à 45°, le gyropode Segway® permet (presque) toutes les escapades, même si son originalité réside avant tout dans son utilisation totalement «intuitive». L’utilisateur, stationné debout, peut diriger l’engin grâce à un habile balancement de son corps. Il suffit de se pencher en avant pour le faire avancer ou en arrière pour le faire reculer. Evidemment, pour une meilleure maîtrise, quelques notions de pilotage seront utiles, mais d’après l’entreprise Segway® INC, 15 mn chrono suffiraient à les assimiler ! Néanmoins, pour des raisons évidentes de sécurité, l’engin restera en mode «tortue» (c’est-à-dire bridé) le temps de votre apprentissage, histoire de freiner les ardeurs intempestives, mais aussi de mieux apprécier la suite, car

© Mobilboard Valfréjus

© Mobilboard Grenoble

lorsque vous aurez cumulé 2 heures de conduite accompagnée, vous obtiendrez le précieux sésame qui vous permettra de voguer, que dis-je, rouler à votre guise en totale autonomie sur des sentiers plus techniques… Vitesse maxi en mode débridé ? 20 km/h. L’engin n’étant pas destiné à battre des records de vitesse, elle suffit amplement pour partir à la découverte des paysages alpins. L’activité se pratique d’ailleurs déjà dans bon nombre de stations (Morzine, Flaine, Megève, Valloire, Valfréjus, pour ne citer qu’elles). Il ne vous reste donc plus qu’à trouver un point de location, via le réseau Mobilboard, l’achat d’un gyropode Segway ® n’étant pas à la portée de toutes les bourses (environ 6 500 € HT), et à vous mettre rapidement au culbuto… pour l’entraînement ! ■

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acilement transportable grâce à son sac à bandoulière, plutôt esthétique avec le cintrage de ses armatures en aluminium aéronautique supportant deux plateformes antidérapantes situées au-dessus de deux skis courts, très maniable au moyen d’un guidon dirigeant le troisième patin, le Skki est promis à un bel avenir dans nos stations de sports d’hiver. Cette activité ludique, dérivé d’un engin urbain, va sans aucun doute être une des glisses reines de cette saison.

DE LA ROUTE… En retard de près de dix ans sur les EtatsUnis qui pratiquent cette nouvelle discipline presque couramment, la France découvre depuis un an ou deux un dispositif très particulier, le Trikke. Véhicule inclinable à 3 roues, les premiers modèles étaient à propulsion musculaire, permettant de rouler sans chaîne et sans pédale, sans même mettre le pied à terre. La technique est très rapidement assimilée. L’usager, en pesant sur chaque jambe alternativement, peut atteindre une vitesse de 30 km/h

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sur le plat, en utilisant un couloir d’un mètre de large. Une pratique quotidienne aide ainsi à travailler l’équilibre du corps, raffermissant et tonifiant pratiquement tous les muscles, brûlant jusqu’à 100 kilocalories par heure en usage intensif. Cette «salle de sports sur roues» est aussi disponible avec moteur électrique, nettement moins profitable en terme d’entraînement. Ironie suprême, alors que les sensations de cette nouvelle glisse urbaine rappellent le ski, s’en inspirant par le mouvement qui propulse la machine similaire à celui d’un skieur qui enchaîne le passage des portes d’un slalom, les roulettes ont été remplacées par des patins. Le fabricant, déjà à l’origine du Trikke électrique, a retravaillé le châssis, la suspension, le guidon, et la géométrie d'ensemble pour une expérience sans danger, à la fois sportive et familiale.

À LA PISTE ENNEIGÉE Comme son cousin sur route, dont il reprend le principe de fonctionnement, le Skki (ou snow-trikke) est facilement pliable pour le transport et les petits patins sont démontables aisément. Une fois sorti de son sac de rangement, vous saisissez de vos mains gantées le guidon aux poignées ergonomiques et vous posez vos

pieds sur les plateformes antidérapantes, sans avoir besoin de fixer vos bottes fourrées tellement plus confortables que les chaussures de ski alpin traditionnelles. Il suffit ensuite de se balancer de gauche à droite pour que les pressions exercées fassent avancer l’engin révolutionnaire. La sangle de sécurité permet de dévaler les pistes en ondulant tel un slalomeur émérite, sans risquer de perdre sa machine en cas de chute. Sensations fortes et pratique sportive sont au rendez-vous, après un court apprentissage facile, vous évoluerez sur la blanche à des vitesses agréables et avec le sentiment de skier différemment ! Plus simple d’emploi que le «snow-bike», et plus «fun» que le «snow-scoot», le Skki débarque dans les stations alpines. Son prix (un peu moins de 900 euros) ne le mettant pas à la portée de toutes les bourses, celles-ci proposent à la location des machines pour tester cette pratique désormais autorisée. Des nouveaux sports inventés chaque année pour satisfaire de plus en plus de personnes, le Skki se démarque par son caractère sportif, mais aussi par sa facilité d’usage qui en fait un engin ludique avant tout. ■

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Se pratique en particulier à La Plagne.

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ribouldinGue es voyages forment la jeunesse et invitent à la découverte. C’est d’une virée en Nouvelle Zélande en 2009, que les 2 frères, Maxime et Geoffrey, enfants de Lanslevillard, moniteurs de ski de leur état et compétiteurs de free ride, ont rapporté ce drôle de souvenir.

ZORB ALORS ! Le Zorb, rebaptisé «Sensas’sphère» par les garçons, a été créé par deux Néozélandais en 1999. Il s’agit de 2 sphères, en PVC transparent, imbriquées l’une dans l’autre et séparées par un coussin d’air de 70 cm. La boule mesure entre 3,2 et 3,5 mètres de diamètre, une ouverture permet de se glisser au centre et de s’installer… très provisoirement. Sur le site de Max et Geof, deux modèles sont utilisés. Le premier se nomme Hydro’sphère et se pratique libre de tous mouvements. Debout, au moins pour le démarrage, la pente vous attend. Souvenez-vous de votre hamster, tournant dans sa boule… Le principe est le même. Sauf que le hamster restait sur ses pattes, alors que là… Heureusement, la déclivité est douce, propose des replats qui permettent de se redresser pour mieux se vautrer la seconde d’après. La version

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A LANSLEVILLARD, ON OBSERVE UN ÉTRANGE PHÉNOMÈNE. QUAND LA

STATION ENDORMIE SE RÉVEILLE, DE GRANDES SPHÈRES TRANSPARENTES SORTENT DE TERRE, TELS DES CHAMPIGNONS, S’ANIMENT ET SE METTENT À ROULER LE LONG DES PENTES. « TIENS ! Y’A QUEQ’CHOSE DEDANS » QUOI ? UN CANDIDAT AUX SENSATIONS FORTES !

Par Victoire Barrucand

«été» ajoute un détail rafraîchissant : un seau d’eau est versé dans la boule avant que vous vous élanciez. Maillot de bains de rigueur et glissades garanties.

EN MODE ESSORAGE L’attach’sphère propose une variante. Attaché à la paroi, le corps subit la rotation de la sphère, sans pouvoir intervenir. C’est à peu près ce qu’on doit ressentir dans le tambour d’une machine à laver ! Le déroulement de l’activité est identique. La boule suit la pente, ralentit, repart jusqu’à l’arrivée, matérialisée par un grand filet. Il n’y a aucun risque. Tout le parcours est sécurisé pour que la boule suive un itinéraire bien délimité. Jusqu’à aujourd’hui, la sensas’sphère s’est pratiquée l’été. Mais Max et Geof, un rien farceurs et audacieux, tentent, cette année pour la première fois, son exploitation sur la neige. Sur l’herbe à

vaches, la pente neigeuse est balisée, encadrée de filets jusqu’à l’arrivée. De la même manière, 2 traitements sont proposés : machine à laver ou roue du hamster, l’eau en moins, ce qui permet de garder une petite laine. Pour les plus téméraires, un record de vitesse, établi en Nouvelle Zélande, est à battre : 52 km/h. Max et Geof, encadrés de toute une équipe, s’y sont essayés cet été, après un entraînement intensif, mais sans succès. Vitesse atteinte : 28 km/h ! Si vous vous sentez l’âme d’un winner, pourquoi ne pas commencer les essais dès cet hiver ? Il a été calculé que la sphère effectue une rotation tous les 10 mètres environ, soit seulement 10 rotations pour 100 mètres de longueur. Alors, un peu de respect pour votre hamster ! ■

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PERSPECTIVE. J’AI RENDEZ-VOUS AVEC ROGER, QUI, GRÂCE

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LE

PION

PENTES

LES

PLUS RAIDES.

UNENUITÀSE

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ne heure du mat’, sur le parking du Bettex à Saint Gervais, où sont parquées les dameuses. Roger m’a donné rendez-vous pour découvrir le damage. “On commence souvent à 17 heures, mais s’il neige, nous travaillons de 1 heure à 9 heures du matin”. Et bien sûr… il a neigé. Me voilà donc embarquée pour une nuit blanche. Je me sens toute petite, à côté de cette énorme masse mécanique de 9 tonnes, chaussée de chenilles. Une vraie lilliputienne au pays des dinosaures mécaniques. Roger se hisse jusqu’à la poignée. J’escalade l’engin et pénètre dans l’habitacle. Je m’attends à découvrir une cabine de tracteur. Surprise, je change d’univers. Je pénètre dans un poste de contrôle high tech. Je détaille tous les boutons mystérieux du tableau de bord, le GPS, l’autoradio. Mais… pas de volant ?! Cette machine se conduirait toute seule ? Et Roger de m’expliquer qu’une dameuse se conduit avec deux embouts, sorte de joysticks. Je m’installe confortablement dans mon siège baquet. Il

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fait chaud, je peux quitter ma doudoune, bien calée, à 1m50 du sol.

SPACE MOUNTAIN Les gros spots de l’engin éclairent la nuit. La visibilité est excellente. Au signal, 6 dameuses s’élancent sur les pistes. Subitement, je suis à Space Mountain. Un bip aigu et strident emplit la cabine. “C’est obligatoire, pour signaler notre présence”, m’explique Roger avant de parler dans la CB. Le chef dameur lui explique le plan de damage. Il est préparé et réactualisé en fonction du manteau neigeux. Nous partons pour une piste noire. “Il faut remonter la neige chaque nuit avec la lame avant, la fraise à l’arrière lisse la neige, lui donne un aspect strié que connaissent les skieurs du matin”. En haut de la piste, Roger descend, accroche le treuil et dispose des panneaux de signalisation. “Sinon, le câble peut tuer un skieur car il est invisible la nuit”. Roger redémarre. Le câble se tend. La dameuse s’engage sur une piste à 35°. Je suis projetée en avant sous le choc. Qui aime les grands huit

adorera la dameuse ! Heureusement, je suis attachée. Je prie pour que le câble ne se casse pas. Enfin en bas. Roger aborde un demi-tour et attaque la remontée. Comment un engin aussi lourd peut-il remonter une telle pente ? J’entends le moteur gronder, surpuissant. Enfin, nous sommes arrivés en haut. Mais Roger recommence la descente infernale. Enfin, le supplice s’achève. Roger m’annonce qu’après une pause, nous partons pour une piste verte. Soulagement.

PAUSE CAFÉ Sur le plateau, les dameurs ont rangé leurs engins en rond. Ils sont contents de payer le coup à la dame de la ville, empotée, ensommeillée et frigorifiée. Nous repartons. Soudain, je ne vois plus rien. Nous avons croisé des canons à neige. C’est le brouillard de la neige artificielle. Je ne vois plus le dénivelé. Enfin, la piste verte. Un jeu d’enfant ? Plutôt les travaux d’Hercule ! D’énormes tas de neige se dressent devant nous. “C’est la production des canons. Il faut l’aplanir et la casser”. L’horloge tourne. Il faut faire vite et la tâche semble immense. Nous partons à l’assaut des monticules, en avant, en arrière, et toujours le bip strident pendant les manœuvres. La neige, petit à petit, s’aplanit. Tel un cheval qui sent l’écurie, la dameuse retourne au hangar de départ. Je me remets de mes émotions. Les premiers skieurs vont pouvoir profiter des pistes. Je pars me coucher, après une nuit inoubliable. A se damer… ■

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Le baptême en dameuse de nuit se pratique aussi aux Saisies : 04 79 38 91 28 et à La Plagne, Team Vaudey : 06 17 33 51 95

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E D R U O T RE

DU MUSHERING SANS AVOIR À ÉLEVER UNE MEUTE DE HUSKIES DANS L’APPARTEMENT FAMILIAL ? QUAND LE KICK REMPLACE LE HUSH !

Par Philippe Bollard

u royaume des Grands Froids, après que la «ruska» ait teinté de jaunes, d’oranges et de rouges flamboyants les forêts finlandaises, la haute saison d’hiver débute. Le kicksled, ou trottinette des neiges, est le véhicule indispensable pour se rendre d’un village à l’autre ou pour s’amuser à glisser à la surface des lacs gelés. Les stations alpines se veulent nordiques, elles vont donc se convertir à cette tradition septentrionale.

SEPTEM TRIONES Les dépôts glaciaires ont façonné la région, formant moraines, buttes et eskers (digues naturelles de terre et de pierres, étroites et sinueuses, appelées «harjut» en finnois). Chemins et routes les empruntent, décrivant de longues courbes qui contournent délicatement les lacs et leurs baies. Les Scandinaves ont imaginé des dispositifs de transport fondés sur la glisse, avec patinette, skis et luges, déclinés sur tous les tons. C’est le cas du kicksled, luge-patinette en bois, de conception similaire à celle d’un traîneau et moyen de locomotion traditionnel. Le conducteur

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se tient debout, sur un engin monoplace ou équipé d’une chaise, d’un panier, etc. Il avance en propulsant par coups de pied («Sparke» ou «sparka» dans les langues scandinaves), faisant de grandes poussées de ses jambes. Dans les années 80, Hannu Vierikko, étudiant en médecine sportive et champion de kicksled, combine ses connaissances de la biomécanique avec son expertise exceptionnelle acquise au cours de sa pratique de haut niveau de la luge-patinette, et «modernise» celle-ci. Le bois fait place à l’aluminium, proposant ainsi un engin plus léger et beaucoup plus maniable.

HUSH HISSE Depuis quelques années, l’esprit nordique souffle un vent septentrional sur les domaines de la Savoie et de la HauteSavoie, et les stations s’évertuent à chercher de nouvelles activités, s’inspirant des pratiques courantes chez nos voisins de Fennoscandie. La liste est longue, incluant des disciplines essentiellement sportives comme le biathlon, mais un aspect plus familial émerge avec des propositions alliant exercices et balades. Parmi les engins adaptés à cet engouement, la luge-patinette finlandaise

© hansn

KicK ! permet d’aborder le mushering à moindres frais et en particulier… sans les chiens, même s’il est toujours possible de profiter de la laisse avec amortisseur et du harnais de traîneau. Deux déclinaisons loisibles : le kicksled conserve la chaise traditionnelle devant le «pousseur», alors que le kickspark adopte une attitude plus sportive. Ce dernier s’utilise sur toutes les surfaces glacées qu’il va rayer de ses deux lames d’acier galvanisé de 155 cm ou sur neige damée grâce aux «snowrunner» en nylon de 36 ou 58 mm de largeur, se fixant sur les patins glace standard. Les virages se négocient en appui sur les semelles flexibles et le freinage est assuré par les chaussures à crampons qui sont conseillées ou par l’intermédiaire d’un tapis de sol à picots durs, relevé pendant la pratique et sur lequel il suffit de poser le pied pour l’appliquer contre la piste. A l’instar de VDN-Family à Saint Martin de Belleville en Savoie, quelques importateurs proposent aux stations cette pratique particulièrement populaire au Canada. Le cadre de «Savoie-Haute-Savoie Nordic» sera le lieu idéal pour glisser en famille sur un kicksled, notamment pour les personnes à mobilité réduite, les sites nordiques devant respecter des critères liés à l’accueil des «glisseurs» en situation de handicap pour obtenir le label Nordique France. ■

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Se pratique en particulier à La Plagne ou aux 3 Vallées.



dînerentélécabine

LESoeufsDEL’AMOUR D’ACCORD, LA DATE EST ENCORE UN

PEU

LO I N …

MAIS

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ON AIME, ON NE COMPTE PAS, PAS PLUS LES JOURS QUI NOUS SÉPARENT DE LA ST VALENTIN. POUR

QUE

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INOUBLIABLE,

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SOIT

SAVOIR

METTRE LES PETITS PLATS DANS LES GRANDS. AU RISQUE DE FINIR LANGOUREUSEMENT DEVANT DEUX ŒUFS AU PLAT, EN SOLO ! PARCE QUE VOUS LE VALEZ BIEN, ON VOUS SOUFFLE LA RECETTE…

© OT Les Gets

Par Victoire Barrucand

i vous séchiez pour votre soirée de la St Valentin, grâce à la station des Gets, vous allez prendre de la hauteur avec les conventions ! Pendant que nous étions à mijoter les pieds dans l’eau sous le soleil aoûtien, les responsables de stations de ski affûtaient leurs carres. C’est à celle qui imaginera les activités hivernales les plus insolites pour se démarquer de sa voisine. Aux Gets, un souffle romantique a dû passer pendant l’été, inspirant alors un rendez-vous unique, unique dans le temps, et toutes stations confondues. Ce soir de la St Valentin, le téléphérique du Mont Chery, au nom prédestiné, reprendra du service exclusivement pour les couples amoureux. 35 cabines à partager en tête à tête pour environ 1 heure et demie, le

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temps d’un dîner… rapproché. Telle Cendrillon, vous allez prendre place dans la cabine, transformée pour l’occasion en carrosse. Table dressée, décoration soignée, musique… fermez les yeux, tout y est, et comme le froid ne saurait s’installer entre vous, des plaids font partie du voyage.

ET TOURNEZ CABINES ! Accueil à 19 heures, en grandes pompes, ou en moon boots si vous préférez, avec une coupe de champagne, à savourer les bulles dans les bulles. La vue sur la station illuminée sera sans doute féerique, comme la sensation d’être deux au monde, en apesanteur. Ensuite, la ronde des plats s’élance, à déguster l’un après l’autre, le temps d’un tour complet de la cabine. Pour cette expérience unique, un chef de la station a élaboré un menu

d’inspiration corse, tout comme ses origines, qui se déroulera selon le rythme du téléphérique : feuillantine de figatelli à la figue, pavé de mérou ou d’autruche, jusqu’au dessert gourmand, l’ensemble cuisiné avec raffinement et multiples saveurs. 3 p’tits tours et puis s’en vont, il sera temps de quitter la cabine pré-nuptiale, après avoir assisté à un feu d’artifices, annonciateur d’une soirée explosive. Et puisque les organisateurs ont pensé à tout, vous voilà prêts à récupérer vos enfants confiés à la garderie organisée pour votre escapade. Et Cupidon n’a plus qu’à buller ailleurs ! ■

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eillis par Lara Kett erer

e skieur acrobatique de La Plagne a été annoncé, il y a quelques jours, comme le dernier ambassadeur en date des premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver (JOJ) qui se tiendront à Innsbruck du 12 au 23 janvier prochains. Le half-pipe en ski figurant à présent au programme olympique, Kevin Rolland peut enfin réaliser son rêve : devenir un olympien à Sotchi en 2014, le seul titre qui lui manque… Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Kévin Rolland : Je ne vais pas être très original sur ce coup-là, mais je voulais faire du ski... En fait, je n’ai jamais pensé à faire autre chose, même si tout le monde me demandait de penser à un «Vrai» métier... A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Je devais avoir 3 ans et ce sont des souvenirs de ski avec ma grand-mère. C’est une grande passionnée de ski. Et c’est d’ailleurs elle qui m’a mis sur les planches la toute première fois à l’âge de 18 mois ! Enfant, quel était votre surnom ? Mitch Bucanone... d’Alerte à Malibu, du coup tout le monde m’appelle Mitch ! Quel champion historique auriez-vous pu être ? Le snowboarder Shaun White, c’est un vrai leader d’opinion dans la culture alternative. Votre plus belle gamelle ? Elles sont toutes plus belles les unes que les autres... Mais la dernière en date est toute récente, c’était hier... le 12 novembre à Budapest sur un big air en ville. J’ai perdu connaissance après avoir frappé la tête contre la neige. Mon casque s’est même fendu. Votre souvenir le plus loufoque ? Cet été, avec mon pote Xavier Bertoni, lors du tournage du générique de notre émission FollowUs.tv. On était habillé de façon ridicule (voir sur followus.tv) et on a failli percuter un bateau à toute vitesse... Avec le recul, je me dis qu’on aurait eu l’air malin à l’hôpital en petit slip moulant...

Etes-vous superstitieux en compétition ? Un peu… J’aime bien porter un certain caleçon et mes chaussettes préférées avant un grand rendez-vous… (rires) Si vous étiez une punition ? La fessée ! Le don que vous voudriez avoir ? Savoir ce que pensent les gens… Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je le garde bien au chaud pour ma copine, quand elle sera bien plus vieille ! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Orange, mon sponsor, vient de m’offrir le dernier Ipad et le dernier Iphone, gâté, non ? Votre dernière colère ou coup de gueule ? Toujours à Budapest, mon coach ne voulait pas que je remonte faire mon deuxième run. En fait, je ne me rappelais pas du tout m’être crashé sur le premier... Sur le coup, ça m’a énervé. Votre dernier fou rire ? C’est dur, j’ai des fou rires presque tous les jours. Votre héros dans la vie réelle ? Tanner Hall, j’ai eu des photos de lui dans ma chambre toute mon enfance, et aujourd’hui, il est plus motivé que jamais ! (Tanner Hall est l’un des plus importants rideurs de sa génération. C’est aussi le premier homme à gagner 7 médailles d’or aux X Games.) Votre devise ? Adapte-toi ! Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Sur les skis ! Je ne sais pas encore sous quelle forme, que ce soit coach, dans l’événementiel, ou rider. Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Qu’on me demande ce que je n’aime pas qu’on me pose... Parce que je ne sais pas quoi répondre ! (rires) ■

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“TOMBA A BERCÉ MA JEUNESSE...”

ORIGINAIRE THÔNES,

DES

VILLARDS

THOMAS

SUR

M E R M I L LO D

BLONDIN CHAUSSE SA PREMIÈRE PAIRE DE SKI À L’ÂGE DE 3 ANS, INTÈGRE LE SKI CLUB DU GRAND BORNAND, ET DÉPLOIE ACTUELLEMENT SES TALENTS EN EQUIPE DE FRANCE DE SKI, SPÉCIALISÉ DANS LE GÉANT, LE SLALOM ET LE COMBINÉ.

Propos recueillis par Virginie Bosc

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© Francis Bompard - Agence Zoom

THOMASMERMILLODBLONDIN

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on premier podium de Coupe du Monde, c’était la saison dernière, en Super Combiné à Bansko en Bulgarie. A 27 ans, Thomas ne compte pas en rester là… En cette année de transition, sans Championnat du Monde ni JO, il se concentre sur la Coupe du Monde. Son objectif, cette année : le top 30, le réintégrer en Géant, en faire partie en Slalom, le rester en Super Combiné… Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Thomas Mermillod Blondin : Je me voyais bien skieur, en fait ! j’aurais aussi pu devenir charpentier, comme mon père, mais je crois que je ne me posais pas trop de question !


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A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Avec mes parents, je devais avoir 3 ans. Je me souviens de ma première descente à ski avec eux. Enfant, quel était votre surnom ? Millod ! C’est comme ça que mes copains m’appelaient et le surnom est resté depuis ! Quel champion historique auriez-vous aimé être ? Quand j’étais jeune, j’adorais Alberto Tomba, c’était vraiment ma star à l’époque, un vrai phénomène ! De là à dire que j’aurais aimé être, la réponse est non, mais j’admire sa carrière en tout cas ! C’est un champion qui a bercé ma jeunesse et qui m’a inspiré ! Votre plus belle gamelle ? Il y en a quelques-unes ! Mais je me souviens en avoir pris une belle, juste après une course quand j’avais 11 ou 12 ans. Avec mes copains, on s’était dépêché de remonter une piste pour faire une petite descente avant la remise des prix. On est descendu à fond, j’ai pris une bosse et je me suis littéralement envolé ! J’ai vite rechaussé pour pouvoir monter sur le podium, mais j’étais vraiment cassé en deux ! Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? C’était il y a 2 ans, aux USA. J’avais une deuxième manche à courir. On s’est mal compris avec mon technicien et quand je suis arrivé au départ, je n’avais pas de ski ! C’est mon kiné qui s’est dépêché de descendre avec les ouvreurs pour les récupérer. Il est arrivé avec mes skis 2 dossards avant le départ ! C’était un peu chaud quand même !

Le don que vous voudriez avoir ? J’aimerais pouvoir me téléporter, ça me permettrait de passer moins de temps dans les transports ! Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faitesvous ? Je l’offre à quelqu’un ! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Un casque pour écouter de la musique. Votre dernière colère ou coup de gueule ? Je m’énerve assez rarement, mais récemment je me suis fâché assez fort après une société de livraison qui a mis un mois pour m’envoyer un colis ! Votre dernier fou rire ? Tous ces derniers soirs devant le SAV d’Omar et Fred ! Votre héros dans la vie réelle ? Enfant j’aimais bien superman, mais pour ce qui est d’un héros de la vie réelle… je sèche ! Votre devise ? En profiter ! Profiter de tout ce que peut offrir la vie. Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Ma carrière sera sûrement en train de se terminer, mais j’ai du mal à me projeter quand même ! En fait, je me vois comme maintenant… Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Celle que vous venez de me poser ! Pourquoi ? Parce que ! ■

© Francis Bompard - Agence Zoom

Etes-vous superstitieux en compétition ? Non pas du tout ! j’ai peut-être des petits rituels, mais dont je n’ai vraiment pas conscience. En tout cas, je ne suis pas du genre à me dire “il faut que je mette ma chaussure gauche en premier ou que je porte telle chaussette pour gagner la course !”

Si vous étiez une punition ? La fessée !

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rer s par Lara Kette Propos recueilli

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“SI VOUS M’OFFREZ UN BON DE CHIRURGIE ESTHÉTIQUE... JE ME FAIS AGRANDIR LES JAMBES !! ” a meilleure géantiste française a grandi entre deux hémisphères et toujours en hiver ! Née à Annemasse, d’une mère française et d’un père australien, Tessa Worley a partagé son enfance entre la France et la Nouvelle-Zélande. Elle n’a pas deux ans qu’on la met déjà sur les planches. A 5 ans, elle se frotte à la compétition à Mount Lyford (NZ). Et y prend goût. C’est simple, jusqu’à ses 7 ans, elle passera les six mois d’hiver austral en Nouvelle-Zélande, puis les autres six mois au Grand-Bornand, et ne connaîtra ainsi que l’hiver ! Autant dire que la neige, c’est son élément. Actives : Petite, vous pensiez faire quel métier ? Tessa Worley : Petite, ce n’est pas très original, je voulais être maîtresse, mais j’ai aussi dit un jour à ma maman que je voulais devenir une championne. A quand remonte votre premier souvenir de neige ? C’était dans un jardin d’enfant improvisé par mes parents dans une petite station en Nouvelle Zélande où ils étaient moniteurs de ski. Je me souviens qu’il était peuplé de personnages de Walt Disney, en taille «réelle», fabriqués par ma maman, qui était bien sûr assistée de deux aides de camp, mon frère et moi-même... Enfant, quel était votre surnom ? Tess ! Quel champion historique auriez-vous aimé être ? Michael Jordan pour sa taille !!! Ça me permettrait de prendre de la hauteur… (rires) Votre plus belle gamelle ? Au ski club du Grand-Bornand, je devais avoir entre 12 et 14 ans. A la fin de notre tracé d’entraînement, il y avait une bosse que tous les garçons sautaient. J’ai eu envie de faire pareil, même pas peur… Ils avaient juste oublié de me dire qu’ils freinaient tous avant celle-ci !! Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? La course du club en fin de saison où tout le monde est déguisé. Souvent, le thème imposé, c’est «vintage». Je me rappelle une année m’être déguisée en skieuse des années 80 avec mes amies. La course était sous forme de slalom géant avec un pas de tir au milieu, comme en biathlon. C’était très sympa, un peu incongru de nous voir attifées ainsi, mais on a bien ri.

Etes-vous superstitieuse en compétition ? Je ne crois pas être superstitieuse, mais j’aime bien mettre les vêtements, sous-vêtements et le matériel dans lesquels je me sens à l’aise. Si vous étiez une punition ? Je dirais que je serais plutôt une fessée... Mais c’est rare que j’en arrive là et quand je ne suis pas contente, ça ne dure jamais très longtemps. Le don que vous voudriez avoir ? Avoir une énorme mémoire ! Apprendre tout, instantanément, dès que je le vois ou le lis. Savoir voler me tenterait bien aussi. Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je me fais agrandir les jambes ! (rires) Mais je ne pense pas que ce soit vraiment très bon.... Et ça doit être surtout trop douloureux !!! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Une place de ciné avec ma maman, début novembre. C’est rare que je puisse passer des moments avec elle, alors j’en profite… Votre dernière colère ou coup de gueule ? Gros coup de colère début octobre, à Paris. Je rentrais d’un long voyage en Argentine pour le ski. Et ce n’était pas le bon moment pour se faire voler son téléphone !! Votre dernier fou rire ? J’ai énormément rigolé au ciné devant le film «Intouchables». Votre héros dans la vie réelle ? Ma maman, parce qu’elle est un exemple pour moi et qu’elle a réussi à nous supporter, mon frère et moi. Rien que pour ça, elle mérite le titre d’héroïne ! Votre devise ? Quand l’appétit va, tout va ! Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? En fin de carrière, en train de penser à fonder une famille et une super reconversion ! Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Est-ce que tu vas gagner le globe ? Quelles filles peuvent te battre ? Des questions inutiles ! La réponse viendra toute seule… Patience... ■

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© Francis Bompard - Agence Zoom

àchâtel

YANNICKBERTRAND “SI J’ÉTAIS UNE PUNITION… FILE FAIRE DES ABDOS !”

ÈR E R, UN E M AR PE NT IE UI SI ER CH EN M RE UN PÈ RE DE , OR IG IN AI BE RT RA ND , YAN NI CK NT S. IN FI RM IÈ RE FA EN ILL E DE 5 UN E FA M T L’AÎ NÉ D’ ES , ON TH ON IS ALOR S R DE S SK I L’A M IS SU QU RE PÈ C’ ES T SO N . C’ ES T PO M M ES E TR OI S UT CO M M HA T AI ÉT QU ’IL DE LA À FA IR E PO US SE RA RE QU I LE UN E LU I EN CO VO IR . LE JE PA S DÉ CE . IL NE FA UT ON TI TI PÉ E CO M CO ÛT E QU CR OC HE CE , IL S’AC NA TE T ES GA RÇ ON CO ÛT E…

IE . ET ÇA PA

r Lara Ketterer Propos recueillis pa

ous les couleurs de Châtel, Yannick devient champion de France de descente à l’Alpe d’Huez en 2006, à Auron en 2008, à Megève en 2009 et aux Menuires en 2010. La dernière saison, il finit 2ème en super G et 4ème en descente, à Tignes. Reste à confirmer à l’international… Yannick Bertrand est assurément un bon vivant. Il aime la bonne chère, rire avec ses compagnons de fortune et d’infortune, descendre une piste à toute vitesse ! Et gagner… Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Yannick Bertrand : En fait, depuis que j’ai vu les JO d’Albertville à la télévision, je veux être skieur. J’avais 12 ans à cette époque… A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Je devais avoir 3 ans, mon père me faisait skier derrière la maison. Enfant, quel était votre surnom ? Bambou… Depuis, c’est resté !

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Quel champion historique auriez-vous aimé être ? J’aurais bien aimé être golfeur ou tennisman. Surtout pour être au chaud toute l’année !!! Mais pas sûr que j’en aurais eu le potentiel... Votre plus belle gamelle ? Une faute de care qui m’a envoyé dans un arbre à Wengen. C’était pendant la coupe du monde, et donc retransmis à la télévision ! Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? En 2007, j’ai pris un piquet entre les jambes (un nutshot, comme on dit dans le jargon) à 100 km/h en Super-G à Kvitfjell en Norvège. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais pour un homme, c’est pour le moins douloureux, comme vous pouvez l’imaginer… Et bien sûr, en direct live... (la vidéo est encore visible sur le net). Etes-vous superstitieux en compétition ? Non. Pas du tout. Si vous étiez une punition ? File faire des abdos ! Le don que vous voudriez avoir ? J’aimerais bien pouvoir, à certains moments, devenir invisible ! Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je l’offre. Mais je ne vous dis pas à qui, cela restera privé ! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Ma copine m’a offert une superbe télé. Votre dernière colère ou coup de gueule ? L’hiver dernier avec mes entraîneurs. Mais c’est bien, de temps à autre, de pouvoir dire ce que l’on pense, ça permet aussi d’avancer.

ET ENTRE “J’AI PRIS UN PIQU SUPER-G. N E /H M K 0 0 1 À S LES JAMBE ANS LES D R E R T N E R S A P JE NE VAIS OMME, H N U R U O P IS A DÉTAILS, M OUREUX. C’EST TRÈS DOUL ECT LIVE !” IR D N E , R Û S N IE B ET

Votre dernier fou rire ? Il y a une heure après l’entraînement. On était à table avec Didier Cuche (skieur suisse) et quelques descendeurs français. On s’est mis à chambrer Didier sur son âge (37 ans). Un jeune lui a même demandé, le plus sérieusement possible, ou presque, s’il avait participé aux Jeux Olympiques de 1988 à Calgary. Didier a souri et nous a dit qu’il réglerait ses comptes sur la prochaine course. Nous, on a explosé de rire. Tout ceci dans la bonne humeur évidement... Votre héros dans la vie réelle ? Roger Federer. La classe à l’état pur dans son sport et dans la vie. En même temps, je ne l’ai jamais rencontré. Mais c’est comme ça que je le perçois. Votre devise ? Surtout, amuse-toi ! Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Sûrement dans le monde du ski, pour transmettre tout ce que j’ai appris… Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Est-ce que tu vas gagner la prochaine course ? Je ne m’appelle pas madame Irma !!! ■

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Propos recueillis par Lara Ketterer

CYPRIENRICHARD JE ME SUIS TELLEMENT RATÉ OU FAIS DU MAL AVEC MON SLIP FÉTICHE ET MES CHAUSSETTES PRÉFÉRÉES QUE JE NE SUIS PLUS SUPERSTITIEUX !

l aime le ski, le golf et le sport en général, la compétition, surtout quand il gagne !! Mais déteste traîner au lit le matin, pleurer devant une série «à deux balles», les lits collés dans les hôtels… Il aime la cuisine, les repas en famille et les petits plats de Laurence. Mais ne supporte pas les repas interminables, les hivers sans neige, les excuses… Il aime se retrouver seul pour faire le point, les projets, les Etats-Unis et.. la Marseillaise ! Et a en horreur les gens collés sur la route qui ne veulent pas se laisser doubler, le gagne petit et les questions… Il va pourtant être servi…

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Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Cyprien Richard : Petit, j’ai voulu être pilote de chasse, mais comme j’avais un œil fainéant, je me suis vite rabattu sur champion de ski alpin ! A quand remonte votre premier souvenir de neige ? J’avais 4 ou 5 ans, je faisais des glissades sur le bord d’un toit à Avoriaz et j’étais tombé à plat dos sur de la glace... Enfant, quel était votre surnom ? Depuis l’adolescence, c’est Priou.


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Quel champion historique auriez-vous aimé être ? Roger Federer, le tennis est un sport que j’aime et il a une personnalité et un charisme hors du commun. Son palmarès et sa longévité en fond un grand monsieur dans le monde du sport. Votre plus belle gamelle ? En descente sur la piste de Megève, j’ai fait une cabriole en rebondissant tête pieds, tête pieds, pendant une centaine de mètres à un endroit sans filets de protections, forcément, mais rempli de poudreuse !! Je me suis relevé indemne. Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? Il y en a deux qui m’ont marqué. C’était des moments un peu surréalistes. En Finlande en 2002. Il faisait -35°C et on pouvait à peine descendre une piste qu’il fallait se ruer dans une cabane de télésiège pour se réchauffer. D’ailleurs, nous avions passé plus de temps dans cette cabane que sur nos skis.... Et puis, il y a cette autre fois, en descente à Sella-Nevea : je partais très loin et le temps était très mauvais. La course s’interrompait tous les trois coureurs à cause de chutes. Au poste, un coach nous avait dit qu’ils avaient tracé un rond en bleu autour d’un énorme trou et qu’il fallait à tout prix contourner !! Imagineznous à 100km/h, dans le brouillard, à essayer de visualiser un rond bleu à éviter !!! C’était juste impossible ! Etes-vous superstitieux en compétition ? Plus maintenant. Je me suis tellement raté ou fais du mal avec mon slip fétiche et mes chaussettes préférées que je m’amuse même à faire le contraire de ces habitudes qui me viennent à l’esprit, comme tout le monde, de temps en temps. Si vous étiez une punition ? La fessée ! Le don que vous voudriez avoir ? Avoir autant de dons que possible !

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Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faitesvous ? Rien ! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Des habits. Ma copine adore les fringues et elle rentre juste d’une vente privée Peak Performance ! Votre dernière colère ou coup de gueule ? L’assassinat d’une jeune collégienne par un de ses camarades de classe, ça me glace le sang et je ne comprends pas. Votre dernier fou rire ? Nous avons installé dernièrement un isolant phonique dans notre future maison et nous devions le compacter, avec ma copine, en sautant dessus avec des chaussures de chapiste... La vision était comique : nous ressemblions à deux pingouins montés sur ressorts sur une banquise... Votre héros dans la vie réelle ? Mon père, car il vit sans carte bleue, sans chéquier, sans carte Carrefour, et il est totalement libre... et ma mère, car elle le supporte !! Votre devise ? Faire ce qu’il me plait... Mais le faire à fond et sans concession. Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Je me vois bon vivant heureux d’être là et plein de projets, d’idées en tête, actif ! Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Je n’aime pas qu’on me demande de raconter mes courses, c’est tellement personnel et fort comme émotions que j’ai vraiment du mal à en parler après. C’est toujours trop fade par rapport à la réalité. ■


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près une mauvaise saison l’année passée, tant sur le plan sportif que personnel, Marie avoue s’être un peu perdue. Elle n’a pas réussi à gérer les événements. Depuis, elle a mûri, entend bien en sortir plus forte, retrouver des valeurs simples. Et les podiums. Actives : Petite, vous pensiez faire quel métier ? Marie Marchand Arvier : Même en habitant sur Nancy, mes parents, comme mes 5 frères et sœurs, on était tous des mordus de ski. Dès qu’on en avait la possibilité, on partait dévaler les pistes des Vosges. J’ai chaussé mes premiers skis à 2 ans et demi… Ma petite sœur ne savait même pas marcher quand on l’a mise sur les planches. Et puis, on partait régulièrement en vacances dans les Alpes. Un jour, en passant à Albertville avec mes parents, alors que je n’avais pas 10 ans, je leur ai dit que j’irai à l’école dans cette ville (le pôle France du ski alpin) et que je voulais être championne olympique. Une de ces annonces s’est réalisée, peut-être un jour, la deuxième le sera aussi !

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A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Je me souviens être allée skier aux Contamines avec un moniteur, Jean-Louis, qui est actuellement maire du village, et qu’il nous donnait des caramels quand il pleuvait… Enfant, quel était votre surnom ? Je n’ai pas vraiment eu de surnom. Mais parfois mes parents m’appelaient «Marie Chérie», en référence aux Aristochats. Quel champion historique auriez-vous pu être ? J’admire particulièrement Mohamed Ali pour toute sa carrière, ce qu’il a accompli, son abnégation. Cet homme fait partie des plus grands sportifs de l’histoire à mes yeux. Pour autant, en y réfléchissant, je ne pense pas que j’aurais pu être cet homme ! Votre plus belle gamelle ? Les vraies gamelles, vous savez, ce n’est jamais très «beau», car en ski, c’est souvent signe de blessure... Les plus grosses me concernant datent de décembre 2009 à Val d’Isère


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(trauma crânien, perte de connaissance) et en février 2005 à Bormio, lors de mes premiers championnats du Monde (triple fracture du bras/poignet/doigt). Quel est votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? En octobre, dans un hôtel en Suisse, je monte dans ma chambre, concentrée sur mon téléphone portable… J’ouvre la porte, vais à la salle de bains, parle à ma roommate (Aurélie Revillet), silence en face, et quand je lève les yeux, grand moment de solitude : ce n’est pas du tout Aurélie, mais une Suissesse totalement inconnue. Je m’étais trompée d’étage ! On en a bien ri. Le pire, c’est que le lendemain, un Russe a débarqué dans ma chambre par erreur !

Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? La semaine dernière, un ami m’a offert un bracelet porte bonheur… Votre dernière colère ou coup de gueule ? Je ne suis pas du genre colérique… Mais il m’arrive de pester contre les inégalités, notamment celles entre les hommes et les femmes, même dans notre sport ! Votre dernier fou rire ? En stage physique à Hossegor, en octobre dernier, avec l’équipe, on a joué au Pictionnary version «expression» et j’ai dû dessiner au tableau «passer du coq à l’âne». Ça a été folklorique et nous avons beaucoup rigolé.

Etes-vous superstitieuse en compétition ? Pas vraiment, mais pour me mettre dans une bulle de confiance, j’aime mettre des sous-vêtements dans lesquels je suis bien, j’aime mettre ma chaussure gauche en premier et j’ai quasiment toujours le même rituel juste avant mon départ… Mais à part ça, je ne suis pas du tout superstitieuse !

Votre héros dans la vie réelle ? Je suis très fan de Didier Cuche (skieur alpin), ce qu’il a accompli dans sa carrière est impressionnant. Il est passé par tous les stades : la blessure, la peur, les échecs, mais aussi des victoires magnifiques. De plus, il est d’une générosité et d’une gentillesse incroyables. Sinon, hors du domaine sportif, Nelson Mandela est une personne hors norme.

Si vous étiez une punition ? Des lignes à recopier pour méditer sur le pourquoi de la punition.

Votre devise ? No pain, no gain.

Le don que vous voudriez avoir ? Celui de soigner les gens. J’ai eu l’occasion de côtoyer des magnétiseurs. Ils me fascinent. Je trouve leur don à la fois magique et magnifique…

Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Femme, mère, habitant en ville, peut-être bien à Paris, tout en pouvant m’échapper régulièrement en montagne. And Business woman ! En fait, je compte bien reprendre mes études. Les sportifs d’élite ont parfois la possibilité d’intégrer des grandes écoles. Alors, Science Po Paris ou un master à l’Essec, pourquoi pas ? Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Une question de ce style ! Car finalement, c’est la plus difficile ! ■

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Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? J’ai quelques petites bosses sur les pieds qui font mal quand je porte des chaussures à talons. Je les ferais bien retirer afin de pouvoir porter des stilettos !

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rer s par Lara Kette Propos recueilli

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© Francis Bompard - Agence Zoom

IO CHAMP


àvalloire

a mère et son père sont d’anciens skieurs de l’équipe de France (de 1973 à 1977). Jean-Baptiste Grange était donc à bonne école ! De la graîne de champion... qui fait de belles récoltes : à 27 ans, le champion de Valloire a participé à 92 épreuves de Coupe du Monde pour monter sur 18 podiums et atteindre le top 10 à 40 reprises ! Au printemps dernier, il se fait opérer de l’épaule pour palier des douleurs récurrentes. Aujourd’hui, il se sent bien, impatient de revenir à la compétition après de longs mois de rééducation et de préparation... Calme, reservé, il n’aime pas être bousculé, c’est donc tout en douceur qu’on lui a posé ces quelques questions... Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Jean-Baptiste Grange : Charpentier ou menuisier, comme mon père ou mon oncle. Et bien sûr skieur, même si je ne le voyais pas comme un métier. A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Je dirais vers 5-6 ans, lors des sorties en ski avec l’école primaire de Valloire. Je me rappelle que mon père venait souvent encadrer ces après-midis. J’étais super fier. Mon père est un ancien skieur de l’équipe de France. Nous étions assurés de faire du bon ski avec lui. Nous faisions de tout, bosses, pistes et même un peu de hors pistes ! C’était vraiment de bons moments. Enfant, quel était votre surnom ? Jean Bapt, tout simplement.

“MES INTERVIEWS EN ANGLAIS ONT ÉTÉ CATASTROPHIQUES LORS DE MA PREMIÈRE VICTOIRE EN COUPE DU MONDE. UNE FOIS FAIT, JE ME SUIS DIT “ON TOURNE LA PAGE ET ON OUBLIE”, SAUF QUE DES POTES DE L’ÉQUIPE DE FRANCE ÉTAIENT DEVANT LA TÉLÉ CE JOUR-LÀ...” Si vous étiez une punition ? Je ne suis pas quelqu’un qui a le sang chaud. J’opterais donc plus pour une punition qui va être pénible, genre être privé de téléphone, car de nos jours, c’est vraiment devenu un outil que nous croyons indispensable... Le don que vous voudriez avoir ? Un don pour la musique. Je n’en ai jamais fait... Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je ne suis pas forcément pour ce genre de pratique, et n’en ressens d’ailleurs pas le besoin. Après… je me suis cassé le nez une fois en slalom, j’ai été opéré par la suite et c’est vrai qu’il ne me l’ont pas forcement remis bien droit, mais sans que cela soit catastrophique…

Quel champion historique auriez-vous aimé être ? Pour moi, c’est Luc Alphand. Il était au top niveau lorsque moi j’atteignais un âge où je commençais à vraiment comprendre le ski. J’avais 11 ans et c’est aussi l’époque où j’ai eu une hernie discale, je n’ai pas pu skier pendant un an. Du coup, je me rattrapais avec la télé...

Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Un Ipad, très pratique pour les voyages...

Votre plus belle gamelle ? J’étais tout jeune, 10 ans à tout casser, nous faisions la course avec les autres jeunes du club sur une piste verte. Nous étions à fond, en recherche de vitesse, et j’étais en tête. Je me suis retourné pour voir où en étaient les autres, erreur… Je suis passé dans le fossé, j’ai atterri dans les rochers à une assez grande vitesse. Beaucoup de peur et un peu mal au dos pendant quelque temps...

Votre dernier fou rire ? On prend souvent des fous rires avec les gars du groupe, notamment quand l’un de nous part dans le tracé et tombe au bout de quelques virages seulement. On se chambre, c’est assez fréquent entre nous... Bien sûr, on ne se marre que si la chute est sans gravité...

Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? Après ma 1ère victoire en coupe du monde, j’ai dû répondre à des interviews en anglais, juste en bas de la piste. Il a fallu enchaîner 3 télés en direct, sachant que je parlais très mal l’anglais. Les interviews ont été catastrophiques et similaires sur les 3 chaînes. Une fois fait, je me suis vite dit “on tourne la page et on oublie”, sauf que des potes de l’équipe de France étaient devant la télé ce jour-là et ont zappé sur les 3 chaînes successivement. Autant vous dire que pour eux, ça a été l’occasion d’un sacré fou rire ! Maintenant que j’ai appris l’anglais, cela me fait aussi sourire. Etes-vous superstitieux en compétition ? Tous les sportifs le sont un peu...

Votre dernière colère ou coup de gueule ? Contre ma moto trial qui ne marchait plus, il y a 3 semaines à Valloire. J’ai dû la pousser pour rentrer chez moi...

Votre héros dans la vie réelle ? Là, je sèche. Votre devise ? Avancer, progresser chaque jour (même si ce n’est pas toujours le cas). Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Je n’y ai pas encore trop pensé. Ce qui est sûr, c’est que j’aurai arrêté le ski. Je préfère donc penser à l’instant présent, profiter des années de ski qui sont encore devant moi. Et je pense, que la suite s’imposera petit à petit à moi.... Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Cette question ! :-) ■

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© Louis Garnier

àlaplagne

JULIENLIZEROUX “MON GRAND FRÈRE ÉTAIT «LA TORNADE BLONDE» ET J’ÉTAIS SON DISCIPLE…” FI LS LIZ ER OU X, S, JU LIE N ICE ITR D’UNE MON TAGNE ET HAUTE MON DE E ID GU S, D’UN ES . A 7 AN X PL AN CH ES TI NÉ AU AI T PR ÉD AU DE SK I, ÉT CE EN EM IÈ RE LIC EN T SA PR AR D OB TI LE SAVO Y UJOURS TO T EL IL ES VEC LEQU PLAGNE A CLUB DE LA AN CE UI PE DE FR TR E EN ÉQ AN S, IL EN 19 A É. CI AS SO EILLEUR, POUR LE M RELIGION. ENTRE EN COMME ON AU SS I ! UR LE RI RE VI E ET PO PO UR LA

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r Lara Ketterer Propos recueillis pa

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n sourire vissé au visage, des fossettes qui vont de paire, le regard malicieux, barbe en constante mutation et crâne désormais rasé, à la Bruce Willis, mais peut-être demain un nouveau look… Julien Lizeroux n’est pas du genre à se prendre au sérieux. A 32 ans, ce slalomeur émérite est écarté cet hiver des compétitions. Une récente opération du genou lui fait donc lever le pied. Il suivra cependant ses copains derrière un micro, celui d’Eurosport qui a réussi à le convaincre de jouer les consultants éclairés… Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Julien Lizeroux : Rentier, mais ce n’est toujours pas d’actualité ! A quand remonte votre premier souvenir de neige ? A La Plagne, très jeune… Je me souviens quand on partait à l’école primaire avec mon frère. On quittait l’appartement à 7 h 30 pour être à l’école à 8 h 30, sachant qu’en temps normal, on mettait pas plus de 5 minutes pour faire le trajet. On profitait de ce laps de temps pour creuser des tunnels, sauter des balcons ou des toits dans la neige fraîchement tombée la nuit précédente, jusqu’à s’enfoncer sur une profondeur du double de notre taille !!!


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Enfant, quel était votre surnom ? Mon grand frère était «la tornade blonde» et j’étais son disciple… Quel champion historique auriez-vous aimé être ? Michael Jordan : il est noir et je suis blanc, il est grand et je suis petit, il vole et je glisse… tout pareil, quoi ! Votre plus belle gamelle ? En canyoning : une chute de 20 m sans corde dans 30 cm d’eau ! Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? il y en a tellement… mais je dirais un slalom où j’ai enfourché la 1ère porte, je suis remonté à pied prendre mes affaires et je suis rentré directement chez moi ! Etes-vous superstitieux en compétition ? Oui, très superstitieux. Donc j’essaye de tout faire pour ne pas avoir de rituel et le résultat est encore pire ! Si vous étiez une punition ? Une fessée ! Le don que vous voudriez avoir ? J’adorerais savoir voler. Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je l’offre à Adrien Théaux !

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Pourquoi ? Pour son nez bien sûr ! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Une Apple TV et une sorbetière. Votre dernière colère ou coup de gueule ? Un coup de gueule envers la FFS, une fois n’est pas coutume ! Votre dernier fou rire ? Lors d’un tournage d’un court métrage pour La Plagne avec Kevin Rolland. On devait parler de noms de pistes avec des prénoms féminins : la fameuse piste Geisha ou la Marie-Chantal. Le tout avec des connotations «sexuelles». Et forcement, on a vite dévié et on a beaucoup rigolé ! (à voir sur www.lizeroux.com) Votre héros dans la vie réelle ? Mon frère, parce que c’est vraiment mon héros ! Votre devise ? Ce qui ne tue pas rend plus fort. Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Avec moins de cheveux, plus de ventre ! Et avec des enfants… Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Si je suis déçu après un mauvais résultat ou content après une victoire. Pourquoi ? Parce que… ■


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© Francis Bompard - Agence Zoom

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ADRIENTHEAUX “ON SE CHAMBRE BEAUCOUP DANS NOTRE GROUPE...”

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rer s par Lara Kette Propos recueilli

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27 ans déjà, ce Pyrénéen de naissance, Savoyard d’adoption, ne se révèle au grand public que le 22 janvier dernier où, à la surprise générale, il termine 3ème de la descente de Kitzbühel, réputée pour être la plus sélective du monde, derrière deux mythes du ski alpin : le suisse Didier Cuche et l’américain Bode Miller. Il terminera sa saison en beauté avec sa première victoire en Coupe du Monde à la descente finale de Lenzerheide. Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Adrien Théaux : Je voulais déjà faire «Champion de ski», mais mes parents tenaient un restaurant à La Mongie, au col du Tourmalet et j’y étais souvent. J’aimais bien évoluer dans ce milieu, ça me plaisait. J’aurais pu aussi faire carrière dans la restauration. «Pilote de chasse» me faisait également rêver... A quand remonte votre premier souvenir de neige ? C’était il y a bien longtemps ! Quand je faisais la course avec mon frère Timothée pour descendre du restaurant d’altitude de


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premiers à monter, donc tous les moniteurs et autres personnes derrière nous qui nous connaissaient ont bien ri ! Etes-vous superstitieux en compétition ? Non, pas vraiment, mais c’est vrai que je fais souvent les mêmes gestes juste avant le départ : resserrer mon casque, ajuster mon masque, un mot au kiné et à mon technicien de ski, et c’est parti ! Si vous étiez une punition ? Aucune idée. Je ne sais pas vous, mais ce n’est pas trop mon style d’aimer les punitions ! Donc je crois que finalement, je n’en serai aucune. Le don que vous voudriez avoir ? Pouvoir voler. Les sensations doivent être exceptionnelles.

©Alain Grosclaude - Agence Zoom

Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? La chirurgie, ce n’est pas trop mon truc. Mais, votre bon, je le garde pour plus tard, on ne sait jamais...

mes parents afin de rejoindre la station et aller à l’entraînement. Je devais être en catégorie… microbe ! Et c’est mon frère qui gagnait tout le temps. En même temps, il était plus grand… Enfant, quel était votre surnom ? Généralement, c’était Adri. Quel champion historique auriez-vous aimé être ? «Etre», je ne sais pas, mais j’étais fan d’Alberto Tomba, Luc Alphand et Michael Jordan. J’ai donc choisi la voie des deux premiers, car j’étais beaucoup plus souvent sur les pistes que sur les parquets. Votre plus belle gamelle ? Lors d’une Coupe d’Europe en Autriche en descente dans un mur très raide et verglacé, j’ai perdu mes deux skis ! Je me suis donc retrouvé rapidement dans les filets de protection. Heureusement, rien de grave, j’ai pu remonter sur les planches les jours suivants. Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? C’était il y a 4 ans, à Val Thorens, je crois. Nous étions plusieurs copains, nous partions tôt le matin pour une journée de poudreuse. Il faisait très froid et nous avons décidé de mettre nos peaux de phoques au chaud. Nous sommes sortis juste après, pour prendre le télésiège et au moment où le siège nous a pris, nos skis sont restés collés sur le tapis roulant nous faisant tous tomber juste après être sortis de la gare d’embarquement. Nous étions les

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Julien Lizeroux nous a confié qu’il vous offrirait le sien, ça vous en fait donc deux, en ajoutant «pour votre nez». Une réaction ? Aucune, je me suis déjà occupé de son cas… ! Ah si, il en aura besoin des deux maintenant ! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Un beau casque de moto. Votre dernière colère ou coup de gueule ? C’était il n’y a pas très longtemps sur les skis. Comme souvent, c’était envers moi-même! Quand je ne fais pas ce qu’il faut, ça a tendance à m’énerver... Votre dernier fou rire ? Ça arrive très souvent. Il y en a un qui me revient. Lors d’une balade en kayak de mer, en stage de préparation physique, certains avaient justement le mal de mer sur leur bateau alors que nous étions seulement à la moitié du trajet. Et là, on s’est bien marré. On se chambre beaucoup dans notre groupe... Votre héros dans la vie réelle ? Désolé, mais je n’ai pas de héros, ni dans la vie réelle, ni dans une vie parallèle ! Votre devise ? Profiter de chaque moment et toujours se faire plaisir. Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Encore en train de skier en Coupe du Monde, je l’espère, avec quelque chose à côté déjà établi pour préparer ma reconversion. J’ai pas mal d’idées sur la question, mais rien de définitif et de concret. Peut-être toujours non loin du ski ou peut-être bien loin. Mais ça, ça va être dur à gérer… Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Je ne vais surtout pas vous la donner, sinon on ne va me demander que ça !!! ■


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Propos recueillis par Lara Ketterer

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u soleil plein les yeux, Taïna aurait pu jouer les vahinés sur son île natale, Tahiti. Mais les racines maternelles ont été plus fortes. La montagne a rappelé toute la petite famille à Pralognan. La jolie blondinette y fera ainsi ses débuts sur ski à 2 ans et demi, au pied de la Grande Casse. Pétillante, naturelle et exigeante, à 23 ans, la jeune championne exprime un gros tempérament dans les courbes, parfois coiffé d’un peu d’impatience. Un style instinctif en Slalom et Géant, sans prise de tête, qu’elle exprime aussi dans sa vie comme dans le team, au côté de sa grande copine, Tessa Worley. Actives : Petite, vous pensiez faire quel métier ? Taïna Barioz : Archéologue. J’adorais l’histoire et la géographie et je trouvais assez fascinant qu’il y ait des trésors cachés que personne n’ait encore découverts.


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Par contre, sans vouloir d»noncer, Anne-sophie (Barthet) a laissé sa chaussure dans un filet une fois en descente... et oui !! Etes-vous superstitieuse en compétition ? Je suis très superstitieuse. Je mets en général les même sousvêtements pour chaque course et j’aime bien avoir toujours mes affaires. J’essaye de faire en sorte de m’échauffer toujours de la même façon et de m’occuper entre les manches avec les même activités... Si vous étiez une punition ? Une bonne vieille claque.

© Francis Bompard - Agence Zoom

Le don que vous voudriez avoir ? Pouvoir remonter le temps. j’aimerais vraiment voir comment les gens vivaient à d’autres époques.

A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Je ne sais pas exactement quel âge j’avais, peut être 4 ans. J’allais toujours skier avec mon papi et au début comme je ne savais pas prendre le téléski toute seule, il me prenait entre ses jambes. C’était toujours un peu laborieux ! Enfant, quel était votre surnom ? Ma famille m’appelait «Tataouine». Quel champion historique auriez-vous pu être ? Wouhah, question difficile ! Je ne sais pas trop. Les sportifs que j’admire sont encore en activité, alors difficile à dire. En tout cas, j’aime beaucoup Nadal pour son humilité et sa persévérance, toujours à courir après chaque balle et ne jamais s’avouer vaincu. Votre plus belle gamelle ? Dans la cour du collège, bien plus belle que toutes celles que j’ai pu me mettre en ski !! Votre souvenir le plus loufoque ? Il y a tout un tas de chutes dont je me souviens qui sont pour la plupart assez drôle. Les chutes sur le télésiège ou le téléski sont souvent les plus drôles. Voir les coatchs tomber sur le bord de la piste est assez fun aussi et finalement ça arrive assez souvent. Mais malheureusement, il ne m’est jamais arrivé un truc incroyable.

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Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je le donne à quelqu’un. Je ne suis pas contre la chirurgie esthétique, mais à mon avis, ça doit être fait quand il y a un réel complexe. Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Des petites bottes en daim à franges. Votre dernière colère ou coup de gueule ? Dans les bouchons sur la rocade sud à Grenoble, ça a duré une heure et j’ai été en retard en prep’. Votre dernier fou rire ? Quand, avec une copine, on a sorti la quiche du four et que, à notre grand regret, on avait oublié de mettre des œufs dedans ! Votre héros dans la vie réelle ? Je pense que dans notre monde actuel, les vrais héros, ce sont tous les gens qui se battent pour sauver notre planète ou des espèces en danger, qui luttent contre la famine, qui aident les populations qui sont dans le besoin....Des anonymes bien souvent. Votre devise ? Ne rêve pas ta vie, vis tes rêves ! Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Difficile à dire… Sûrement avec des enfants et une belle maison, mais pour l’instant, ça fait encore un peu peur d’y penser. Alors, je vis le moment présent à fond, sans trop réfléchir. Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Je n’aime pas trop les questions qui portent sur la technique pure de mon sport. Comme par exemple, qu’est ce que tu as mis en place techniquement sur les skis durant ta préparation? Je trouve que c’est vraiment difficile de trouver des mots simples pour expliquer les gestes techniques que nous utilisons tous les jours. C’est difficile de rendre notre langage codé compréhensible pour tout le monde. ■


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MATHIEUBOZZETTO “IL Y A DES SPORTS NEUNEU ET D’AUTRES SUPER TECHNIQUES !” l y a quelques jours, un coup de fil. Un ancien sponsor lui demande de créer une ligne de snowboards et de reprendre le chemin de la compétition. Mathieu hésite… Il pourrait bien rempiler… Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Mathieu Bozzetto : Aucune idée et aujourd’hui encore, je ne sais toujours pas ce que je veux faire !!! Une chose est sûre, c’est que je ne voulais pas faire comme les autres gosses, médecin ou vétérinaire… Le sport était ma seule passion. A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Je ne saurai vous dire... En fait, j’ai toujours habité Val d’Isère. J’ai commencé le ski vers 3 ans. Je me rappelle quand je prenais un petit téléski qui n’existe plus aujourd’hui, le Makalu. Je me souviens qu’il faisait super froid et que ce n’était pas si évident que ça de faire du ski ! Mais j’adorais ça. A cette époque, mes parents tenaient un garage. Je pense même qu’il m’ont mis au ski pour se débarrasser de moi tellement ils croulaient sous le travail…

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URS EILLE ES M L’UN D T N E M ON ABLE E. A S PROB T O IR L ’H IS IL EST E D S EN DEUR IS TA L BOAR E CR SNOW ES D B O , L ONDE , 2 G DU M ARÈS UPE PA L M O C EN D DE 000. COR ET 2 E RE 19 9 9 RS L U E L UX ’ IL DA NT A T IE N T ’ RGE S DA IL D É E L IL DA 9 ET 2 MÉ N 19 9 MS. DE E P O D IU MON U D X E AU N AT S RONZ P IO N DE B CHAM E L IL ÉDA ’É TA IT NE M 10 , C ET U N 20 2001 RD, E A T S IE U PLU M AT H ANS ÈLE. J O , 10 RALL A P T E AN ’IS È R M GÉ VA L D L A LO N DE EN S M P IO A S H A C P , LE ÊTRE ETTO EUTBOZZ IT É . P A R T E NE R N JEU EST U S… M TE P LO N G r POUR ra Kettere

ar La cueillis p Propos re



àvald’isere

“PAR SUPERSTITION, J’AI EU LONGTEMPS UNE PAIRE DE CHAUSSETTES TOTALEMENT EXPLOSÉE, TROUÉE. IL N’Y AVAIT PLUS DE LAINE PAR ENDROITS, LIMITE ELLE NE SERVAIT MÊME PLUS À ME CHAUFFER LES PIEDS ET JE N’OSAIS, À LA FIN, PLUS LA LAVER DE PEUR QU’ELLE Y RESTE !!”

Mais en même temps, j’ai dû faire comme tous les copains. Val d’Isère, c’est le pays du ski : si minot, vous n’êtes pas au club de ski, vous avez un peu l’air con… On voulait tous avoir le blouson du club des sports, pour faire les cadors ! Enfant, quel était votre surnom ? A part mes parents, tout le monde m’appelait «Bozzet’», un surnom un peu nul ! Quel champion historique auriez-vous aimé être ? Il n’y en a qu’un, c’est Kelly Slater. C’est un mec simple, efficace et très esthétique. En plus le surf des mers, c’est magique. J’en ai fait un petit peu, mais c’est très dur et il faut bosser à mort pour arriver à un niveau correct. En snowboard, vous montez en télécabine, vous vous mettez debout, on vous pousse dans le dos et c’est parti ! En surf des mers, ça ne marche pas comme ça. Il faut ramer, passer les vagues, savoir plonger dessous avec la planche, lire les vagues, faire un take off, se lever sur sa planche et seulement après, ça glisse. Il y a des sports neuneu, et d’autres super techniques ! Votre plus belle gamelle ? Sûrement à Val d’Isère en 1998. C’était un matin, il y avait du brouillard sur Bellevarde. Et une coulée a traversé la piste juste au moment où j’arrivais, en snowbooard, en schuss. Je ne l’ai pas vue, et je me suis retrouvé sur le dos à faire du roulé boulé dans la coulée. Je me suis pris des coups de genoux dans le nez… Heureusement, la neige était bien tendre et elle a amorti ma chute. Mais celle-là, je m’en souviendrai longtemps.

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n’y avait plus de laine par endroits, limite elles ne servaient même plus à me chauffer les pieds et je n’osais, à la fin, plus la laver de peur qu’elles y restent !! Mais je m’en passe très bien maintenant ! Si vous étiez une punition ? Dure, mais très courte, un peu comme une baffe, qui va bien avec mon caractère : explosif, mais après, c’est fini. Le don que vous voudriez avoir ? La mémoire… Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je me fais corriger un défaut que j’ai accumulé avec les accidents et le temps sur l’épaule, où j’ai ce qu’on appelle une «touche de piano», une bosse. C’est plus pour corriger ce qui a été cassé que pour me refaire le nez, les fesses ou les pecs… Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Une doudoune sans manche. Votre dernière colère ou coup de gueule ? Contre mon fils de 10 ans. Il n’écoute pas à l’école. Il travaille bien, mais il n’en fait qu’à sa tête ! Votre dernier fou rire ? A l’anniversaire de mon pote Wally qui tient un restaurant à Val d’Isère, le Lodge. Avec lui, c’est le fou rire garanti toute les demiheures ! Chaque situation peut devenir cocasse. Il a une façon de raconter les choses, c’est à hurler de rire !

Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? Par chance, il ne s’agissait pas de moi, mais d’un copain qui a enfourché la première porte d’une course de Géant, sur du plat, le truc qui ne peut pas arriver, pas là. Il s’est vautré et franchement, c’était très, très drôle.

Votre héros dans la vie réelle ? Là, je sèche !

Etes-vous superstitieux en compétition ? J’ai «eu été» un peu superstitieux avec des grigris autour du coup, des chaussettes fétiches. Et puis, quand je me sentais super en forme, je les virais pour voir si sans eux, je m’en sortais quand même. Et je les ai ainsi tous évacués les uns après les autres. Mais j’ai eu longtemps une paire de chaussettes totalement explosés, troués. Il

Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? J’espère un peu plus abouti au niveau professionnel.

actives

Votre devise ? Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Les questions stupides du genre, après avoir remporté une course, est-ce que vous êtes content de votre performance ? ■


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“JE N’AI ENCORE PAS OSÉ LE RÉPÉTER, MAIS IL Y A MOINS D’UN AN, JE ME SUIS COLLÉ LA LANGUE SUR UNE PERCHE DE TÉLÉSKI !”

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© Laurent Madelon

MARMOTTAN

ANEMONE


23 ANS, DONT PLUS DE 20 PASSÉS SUR DES SKIS... C’EST À TIGNES QUE LA JEUNE FEMME A PRIS GOÛT À LA COMPÉTITION. POUR SES PREMIERS JO, À VANCOUVER, ELLE SE CLASSE ONZIÈME EN SLALOM GÉANT, POUR TERMINER, CETTE MÊME SAISON, CHAMPIONNE DE FRANCE DE LA DISCIPLINE. FEVRIER DERNIER, LA VOILÀ CHAMPIONNE DU MONDE EN GÉANT PARALLÈLE PAR ÉQUIPE. A N’EN PAS DOUTER, ANÉMONE EST ATTENDUE POUR 2012...

Propos recueillis par Lara Ketterer

uelques jours seulement après le titre mondial, c’est l’accident. Anémone se blesse grâvement lors d’un entraînement en Pologne. Fracture du tibia et du péroné. Un coup dur, mais surtout un coup d’arrêt qui va l’éloigner plusieurs mois des pistes. La jeune championne va se ressourcer dans son petit village de la Savine. Rééducation de longs mois durant, les sensations reviennent enfin. En octobre dernier, la jeune championne annonce désormais courir sous les couleurs de Val d’Isère... Actives : Petite, vous pensiez faire quel métier ? Anémone Marmottan : Je n’avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire : je vivais mon enfance sans me soucier du futur. A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Mon premier souvenir de neige remonte à l’âge de 4 - 5 ans. J’étais avec mon cousin et nous faisions des igloos devant chez nous. La plupart du temps, nous finissions ensevelis sous la neige ! Enfant, quel était votre surnom ? Mon surnom depuis toute petite est «Momonne», il m’a été donné par ma famille et il est toujours d’actualité. Quel champion historique auriez-vous pu être ? J’ai beaucoup d’admiration pour Catherine Destivelle. Nous avons une passion commune : la montagne. Votre plus belle gamelle ? C’était en sortie de ski en poudreuse. Je suis tombée et la neige m’a totalement recouverte. Et c’est sans me voir qu’une amie m’a skiée dessus. Je vous rassure, il n’y a eu aucun dommage… Votre souvenir le plus loufoque ? Je n’ai encore pas osé le répéter, mais il y a moins d’un an, je me suis collé la langue sur une perche de téléski. La perche étant froide et ma langue chaude et humide, celle-ci est restée collée. Le pire dans l’histoire c’est que je connaissais l’issue de cette expérience et que j’ai voulu vérifier. Je n’ai pas été déçue du résultat puisque j’ai gardé une cloque pendant une semaine !!

Etes-vous superstitieuse en compétition ? Je suis plutôt quelqu’un de cartésien, pourtant je répète exactement les mêmes exercices d’échauffement avant les courses. Si vous étiez une punition ? La fessée… Avec elle, on comprend tout de suite. Le don que vous voudriez avoir ? Pouvoir deviner ce que pensent les autres. Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faitesvous ? Je l’utilise pour enlever le Morel-Lavallée sur le côté de ma cuisse gauche. C’est une «bosse» sous cutané. Elle est apparue après une lourde chute en super G, il y a 5 ans. Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? On m’a offert de délicieux macarons… Je les adore, même si je n’ai encore pas la technique pour les réussir. Votre dernière colère ou coup de gueule ? Il m’arrive souvent de m’énerver lorsque l’on ne me comprend pas. Votre dernier fou rire ? J’aime beaucoup rire et certains me reprochent même mon rire bruyant, voire effrayant !!! Mon dernier fou rire remonte à quelques heures, lorsque j’ai lu le dernier commentaire sur mon site internet laissé par un ami. Votre héros dans la vie réelle ? J’aime beaucoup Sébastien Loeb, c’est un immense champion et il est resté très simple et fidèle à lui-même. Votre devise ? Toujours aller au bout des choses. Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? A entreprendre plein de choses après ma carrière sportive. Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Je déteste qu’on me demande quelles sont mes qualités. J’ai toujours l’impression d’être prétentieuse pour répondre. ■

actives

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LE BIATHLON AU PLUS HAUT NIVEAU, IL NE L’AVAIT NI PRÉVU NI

VRAIMENT

DÉCIDÉ,

TOUT

S’EST ENCHAÎNÉ RAPIDEMENT. DÉSORMAIS

ENGAGÉ

DANS

L’ECOLE MILITAIRE DE HAUTE MONTAGNE (EMHM), VINCENT JAY EST DEVENU UN PERFECTIONNISTE, IL NE LAISSE PLUS RIEN AU HASARD. LE BIATHLÈTE DES MENUIRES FAIT MOUCHE À TOUS LES COUPS, VANCOUVER S’EN SOUVIENT ENCORE…

Propos recueillis par Lara Ketterer

© Yoann photographie

VINCENTJAY

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“AVEC 3 POUMONS ET 2 CŒURS, J’AVANCERAIS PLUS VITE EN SKI !” l se révèle au grand public lors des Jeux Olympiques de Vancouver, un fameux 14 février 2010 à Whistler. Alors que certains roucoulent ce jour-là, lui devient, à la surprise générale, champion olympique, rien de moins, du Sprint 10 km, auteur d’un tir parfait. On attendait Vincent Defrasne ou encore Martin Fourcade, mais c’est bien Vincent Jay qui apporte la première médaille d’or française de ces Jeux. Deux jours plus tard, le biathlète des Menuires décroche le bronze lors de l’épreuve de poursuite sur 12,5 km. Mission remplie. Habitant Saint-Martin-de-Belleville, en Savoie, le jeune militaire avait remporté sa première et seule victoire en Coupe du monde l’année précédente... sur la piste à Whistler ! Heureux présage…

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Actives : Petit, vous pensiez faire quel métier ? Vincent Jay : Ni pompier, ni astronaute. Je jouais pas mal au foot. J’imaginais alors plus faire carrière dans le foot que dans le ski… Le ski est devenu une évidence bien plus tard, vers 15-16 ans, lors de l’intégration en Equipe de France. Là, j’ai eu le déclic. Avant, c’était de la rigolade. A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Vers 7 ans, en allant faire un glacier avec mes parents à Val Thorens. Enfant, quel était votre surnom ? Enfant, je n’en n’avais pas. Sur le tard, c’est devenu Jay-Z. Mais ça date de l’équipe de France, il y avait 3 Vincent, fallait bien nous différencier.


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Quel champion historique auriez-vous aimé être ? J’aurais aimé être Killy, pour son palmarès, sa vie, sa reconversion. Je l’ai croisé plusieurs fois, mais nous n’avons jamais eu l’occasion de manger un bout ensemble, de discuter… Votre plus belle gamelle ? Généralement, on se souvient plutôt de celles des autres. Mais il y en a une particulière où je suis tombé trois fois et toujours au même endroit ! C’était en ski à roulettes aux Plans d’Hotonnes dans l’Ain. Plusieurs années après, ma fesse s’en souvient encore. Sur le goudron, en short, ça ne pardonne pas. J’ai toujours les cicatrices des brûlures. J’ai quand même réussi les deux derniers tours et sans déchausser ! Votre souvenir le plus loufoque dans l’exercice de votre discipline ? C’était aux Championnats du Monde, l’année dernière, pendant que je me servais au self, un Allemand est arrivé et m’a baissé le pantalon. Je me suis retrouvé à moitié à poil avec mon plateau entre les mains, devant une centaine de personnes. Mais bien sûr, il y a eu une revanche. Il a pris un gâteau à la crème dans la figure. Etes-vous superstitieux en compétition ? Je n’ai pas de rituel, je ne suis pas forcément superstitieux. Je ne mets pas toujours le même caleçon, ni les mêmes chaussettes !

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Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je le donnerai à un copain pour le chambrer ! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Un restaurant que mes parents m’ont offert pour mon anniversaire… Votre dernière colère ou coup de gueule ? J’en ai bien tous les jours contre moi-même à l’entraînement. Votre dernier fou rire ? Aujourd’hui même… On a caché la caméra de France 2. Le pauvre cameraman la cherchait partout, il s’est fait remonter les bretelles par son boss ! Votre héros dans la vie réelle ? Je suis admiratif des brigades d’intervention ou des forces spéciales de l’armée française. J’ai eu la chance de les côtoyer et de suivre deux-trois entrainements avec eux. Ce sont des gens très simples, humbles. Quand vous avez en face de vous un terroriste qui vous tire dessus et qu’il faut aller le déloger, il faut avoir le cœur bien accroché. Ce sont des gens que j’admire énormément. Votre devise ? Un esprit sain dans un corps sain.

Si vous étiez une punition ? Je serais plutôt un gage à infliger à un autre pour rigoler un peu…

Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Je me vois plus gros ! J’adorerais travailler aux côtés de Jean Sulpice, mon ami restaurateur. En plus, je suis très gourmand. Je l’aiderais bien, je finirais bien les assiettes par exemple !

Le don que vous voudriez avoir ? Avoir 3 poumons et 2 cœurs. J’avancerais plus vite en ski !

Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Combien gagnez-vous ? Je n’aime pas parler d’argent. ■

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CAROLEMONTILLET “DANS 10 ANS ? BIEN RIDÉE ! ET TOUJOURS SUR MES SKIS!”

EN 2006, CAROLE MONTILLET MET FIN À SA CARRIÈRE DE SKIEUSE, MAIS SE CONSACRE, AVEC AUTANT D’ÉNERGIE, À UNE AUTRE PASSION. LORSQU’ELLE NE CHAUSSE PAS LES SKIS POUR LE PLAISIR, C’EST QU’ELLE ENFILE UNE COMBINAISON POUR COURIR… UN RALLYE AUTO !!

édaillée d’or en descente aux JO de 2002, le bronze par équipe aux Championnats du Monde de Bormio en 2005, Carole Montillet a un vrai tempérament de gagneuse ! Blessée aux jeux de Turin lors d’un entrainement, la skieuse de Villardde-Lans décide néanmoins de prendre le départ, malgré une côte cassée. Elle rate même de peu le podium trois jours plus tard en Super géant ! Il est temps alors de tourner une page pour en écrire une autre. Rallye des Gazelles, Transafricaine, Trophée Andros, Paris Dakar, au côté de Mélanie Suchet, la skieuse des Menuires, les deux championnes en ont toujours sous le capot !

Propos recueillis par Virginie Bosc

Actives : Petite, vous pensiez faire quel métier ? Carole Montillet : Skieuse ! il n’y avait vraiment que ça qui m’intéressait. Mes parents m’ont mise aux patins à glace, à la danse, mais je n’accrochais à rien !

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A quand remonte votre premier souvenir de neige ? Quand j’étais petite, avec ma sœur, et qu’on jouait dans la neige. J’en avais jusqu’au-dessus de la tête… Enfant, quel était votre surnom ? Roudoudou ! Mes copines d’enfance m’appellent encore comme ça, mais il y en a eu d’autres. Pour les filles du ski, c’était Poulette !

Votre plus belle gamelle ? C’était au cours d’un entraînement à Nakiska, au Canada. Il n’y avait pas de filets de protection sur la piste et elle était assez pentue quand même ! Au sommet d’une bosse, je me suis mal débrouillée… Plutôt que d’amortir la bosse, j’ai voulu décoller, mais j’ai fait mon mouvement dans le mauvais sens. Total, j’ai décollé 2 fois plus et j’ai atterri dans les arbres ! Je m’en suis sortie seulement avec quelques bleus, ce qui relevait du miracle ! Votre souvenir le plus loufoque ? Toujours au Canada, en novembre, il faisait assez chaud ! La piste d’entraînement avait été préparée avec de la neige artificielle, alors pour le clin d’œil, on a enfilé des shorts et des T-shirt par-dessus nos combines, et on s’est entraîné comme ça… ça nous a fait beaucoup rire ! Etes-vous superstitieuse en compétition ? Pas du tout ! J’ai un rituel d’échauffement, mais qui n’a rien à voir avec la superstition ! Si vous étiez une punition ? Le piquet… non, c’est trop simple !... Disons “Ecrivez-moi 100 fois : je dois arrêter de faire des bêtises !” Le don que vous voudriez avoir ? La créativité, parce que je suis plutôt une laborieuse ! Si je vous offre un bon de chirurgie esthétique, qu’en faites-vous ? Je m’assois dessus ! Quel est le dernier cadeau que l’on vous ait fait ? Un bouquet de fleurs, ça venait de mon mari.

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Quel champion historique auriez-vous pu être ? Je n’aurais pas la prétention de dire «j’aurais pu être», mais j’aurais bien aimé être Yannick Noah. Je trouve que c’est un mec qui a l’air heureux et épanoui, qui a eu des réussites aussi bien sportives qu’artistiques, qui a su se remettre en question et qui est allé au bout de ses passions !

Votre dernière colère ou coup de gueule ? Après ma fille qui jouait dans la maison avec une frite de piscine ! Elle a cassé un pot de fleurs auquel je tenais beaucoup. Ça m’a bien énervée ! Votre dernier fou rire ? Hier soir ! On a mis la musique à fond et on a dansé avec ma fille et mon mari ! Et ma «petite» quand elle danse, elle est trop rigolote ! Votre héros dans la vie réelle ? Ma sœur ! Parce qu’elle est très généreuse, qu’elle rit tout le temps et qu’elle a un optimisme à toute épreuve ! Votre devise ? Quand on veut, on peut. Dans dix ans, comment vous voyez-vous ? Bien ridée ! Et toujours sur mes skis ! Quelle question n’aimez-vous pas qu’on vous pose ? Toutes les questions qui se rapportent à ma vie privée. Je trouve que les journalistes sportifs vont parfois beaucoup trop loin… ■


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Par Pascale Godin - Illustrations Sophie Caquineau

1- On vous dit chasse-neige, vous répondez : l Ouhla ça date ! Je crois même qu’au carbone 14, on l’attribue aux Bourbons. Une technique inventée sous le règne d’Henry Fart. o M’en parlez pas ! Le dernier que j’ai doublé m’a bousillé la carrosserie de ma Golf turbo propulsée diesel HDI à triple injection. Si je le recroise, je le pète en kit ! s Ile flottante en période de réchauffement climatique. 2- Le tire-fesses, ça vous inspire ? s Un engin de torture, dont le seul but est de ridiculiser celui qui l’utilise, alors qu’il devrait accessoirement le conduire au sommet de la gloire. o Pour sûr que ça m’inspire ! Avec 239 paires, j’ai déjà battu mon record de l’an passé ! l Je vous demande une minute de silence, recueillons-nous sur ce noble engin qui, chaque jour, en voit des vertes et des pas mûres, des molles et des informes. Et parfois surdimensionnées par rapport à ses modestes capacités. Et je ne vous parle même pas du bruit et de l’odeur ! 3- Le forfait et vous : l J’en ai fait une devise, c’est tout ce que j’ai à déclarer. o Toujours en pension complète, les pieds sous la table 3 fois par jour, et plus si affinité. s Très peu pour moi, la couleur de l’élastique jure avec les teintes métal argentées de ma combinaison intergalactique en fibre de polypropylène chrome griffée Bogdanov, je préfère le pass VIP (Vachement Impressionnant Pipol).

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4- Quel mono pratiquez-vous ? o Il ne fait pas un peu froid pour se trimballer aussi léger ? l Moi je suis mono-game, mais uniquement sur piste ! Quoi qu’avec les X-games… s Celui qui a un pull rouge, après la fermeture des pistes. Avec lui, c’est vin chaud open bar ! 5- On vous propose de vous inscrire à un super G : s Vous entendez hurler ? Pas de panique, vous venez de découvrir celui de votre femme, bravo ! l Vous concourez pour la coupe super Glacée, mais uniquement avec supplément chantilly. o Bien sûr que vous en êtes ! Super Georges, c’est vous ! 6- De l’utilité d’une fixation… l Je n’ai jamais pu me fixer, je dois être sur une mauvaise pente. s Je suis tellement bon que ça laisse une chance à mes skis de me suivre. o Ma copine ne se plaint pas de mon tour de taille, je suis son Barbapapa. Fixer les graisses demande un certain talent. 7- La godille et vous : s C’est marrant ça. Chaque fois que je la pratique sans ski, il y a toujours un poulet qui se pointe avec son ballon. o Je ne vois pas le rapport entre la femelle du gorille et le ski, c’est quoi ce test à la con ? l J’ai un déhanché formidable, j’ai appris auprès des plus grands. Elvis, Aldo Maccione, Jessica Rabbit, Austin Power et Charles Pasqua. Des maîtres.

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8- Ça farte quand ? o Tous les soirs, mes skis, j’leur mets la misère tellement je suis bon qu’ils fument ! s Ben… là. Et toi, ça farte ? l Rien de tel qu’un petit fartson à chaque repas ! 9- Les œufs dans les yeux… o Un p’tit jaune, un p’tit blanc, lève la queue et puis s’en va ! s Jean Vuarnet est un imposteur. Les œufs dans les yeux, je te dis que c’est moi qui l’ai inventée, la position de l’œuf. l Tant qu’à monter dans un œuf, je préfère monter une poule. 10- Votre dernière bonne descente : s J’te conseille pas d’essayer de la remonter à vélo ! o Sur les fesses. A cette occasion, j’ai d’ailleurs troqué le fond de ma combi contre un tube de biafine. l Sur la piste du Kandahar, j’ai mis sa mère à Didier Cuche ! Et dire que personne n’a rien vu… 11- On vous propose une piste noire : o Je la fais en nocturne les yeux bandés, noir c’est noir. l Ma dernière piste était composée de 20 shots de vodka. C’est plutôt le trou noir. s Elle se transforme en piste aux étoiles, version Barrios.

12- Vous faites une faute de cars : s Ça me ferait mal aux genoux. Je ne fais jamais aucune faute, sauf quand je participe à un test crétin ! l Oui, je sais, je l’ai loupé la dernière fois, mais je n’étais pas sur le bon parking. On va quand même pas en faire une thèse… o Vous pouvez préciser de quoi il s’agit ? Il manque un truc après la conjonction de coordination, non ? 13- La dernière fois que vous êtes monté sur les planches : o Ça sentait le sapin… l J’ai mis une mine à toute la station ! s J’ai chanté une petite chanson paillarde et je me suis déshabillé lentement. Après, je ne me souviens plus de rien Monsieur le Commissaire divisionnaire… 14- Avant d’enfiler votre combinaison : s Je prie. o J’admire ma musculature. Je combine (ah ah) style parfait et beaugossitude, tu m’étonnes qu’elles tombent comme des pommes à l’automne ! l Il y a belle lurette que je ne rentre plus dedans ! Mais il m’arrive encore de rêver à ce contact doux de soie et de dentelle… 15- Un canon à neige, c’est : o On dit DES canons à LA neige. Votre grammaire est très approximative. s Moi. Tu m’as vu descendre le champ de bosses hier ? Non, tu m’as pas vu, j’allais trop vite. l Dangereux. Utiliser un canon en montagne, quelle idée ! Ça déclenche des avalanches.

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LE K, C’EST VOUS !

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ous êtes un K, comme Kakou des pistes. Quand vous étiez petit, votre maman vous a dit que vous étiez le plus beau, le plus grand et le plus fort, tous les jours et même la nuit. Comme vous n’avez pas grandi, vous en êtes toujours persuadé. Et comme vous avez davantage de volume musculaire que cérébral, vous faites plutôt illusion. Question mode des pistes, vous êtes au zénith, les filles arrachent des bouts de votre combinaison avec leurs dents. Ensuite, elles les encadrent pieusement, et les contemplent à genoux, avec adoration. Et elles pleurent. Car vous êtes un bourreau des cœurs, mettre votre spatule dans un seul pot de fart serait gâcher vos innombrables talents. Sachez cependant que la pente du temps qui passe vous conduit inexorablement à de cruelles désillusions. Vous serez bientôt doublé par la nouvelle génération de kakous des pistes. Hé oui, c’est comme ça la vie. Vous avez essayé Questions pour un champion ?

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LE SHOW, C’EST VOUS !

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ous êtes à peu près aussi doué en ski qu’une truite, et l’office du tourisme de la station a convoqué une fanfare, destinée à annoncer toutes vos descentes à l’avance. Comme ça, les enfants peuvent vous jeter des boules de neige et les adultes vous applaudir, et vous êtes une attraction remarquée. Quant aux moniteurs, ils vous considèrent comme le contre-exemple absolu, ce qui n’est pas une mince victoire Sur vos skis, malgré une volonté farouche de réussir, vous êtes un habile mélange de Pierre Richard, Steve Carell, Louis de Funès et Matthew Perry, vous réunissez les continents ET les générations, bravo. Par contre, vous avez du mal à réunir vos skis. En quelques descentes, vous avez imposé un free style qui n’appartient qu’à vous. Votre amour des arbres vous conduit cependant à de nombreux débordements, vous les embrassez souvent et les parents sont inquiets. Vous êtes d’ailleurs à l’origine du tube de l’hiver : “chêne chêne chêne, chêne on you”. Vous avez essayé le rugby?

- DE 18 POINTS ? ON NE VOUS FÉLICITE PAS,

LE BAR’JOE, C’EST VOUS !

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ki-bar ou ski-Babar, c’est du pare il au même. Très curieusement, les vidéos qui immortalisent vos exp loits à la neige s’achèvent toutes sur des fondu(e)s au blanc. Au quizz terroir, vous êtes imbattable. Une phrase commence par “tire”, vous beu glez “bouchon !” quand les autres pen sent “fesses” (ce qui n’est pas forcéme nt une bonne nouvelle). A “piste verte”, vous répondez “Chartreuse”, et le plan té de bâton évoque une orgie de mag nums noix de pécan-miel-noisette-graisse d’ours. Vous avez goûté les 21 recettes de farçon dans 21 villages différents, et qua nd vos amis coiffent le bonnet au petit matin, vous vous couchez avec un casq ue. Quant à dévaler les pentes, la seule que vous connaissiez est celle de votre gosier. Vous prétextez un mal de dos pour ne pas avoir à trimballer votre matériel, mais le nombre de toas ts que vous portez finit par peser lour d sur votre tour de taille. Vous avez essayé l’alka-seltzer?



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ALICE SE SERAIT-ELLE PERDUE À LA CROISÉE DES CONTES ? SON COSTUME D’APPARAT L’ATTEND, EN ÉLÉGANT GARDE À VOUS, SUR UNE TABLE CHARGÉE DE DOUCEURS. LES INVITÉS, DANS L’INSTANT SUSPENDU, FOUILLENT DU REGARD LES POINTS CARDINAUX DU JARDIN DE L’ABBAYE DE TALLOIRES, MAIS LE BANQUET DES MERVEILLES ATTEND. OÙ DIABLE EST DONC ALICE ?

Par Pascale Godin - Photos Eric Bergoend - Mise en scène Mélanie Bourlon

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ne bassine de pommes vient de se renverser. Un coup de vent ? Monsieur Lelièvre consulte aussitôt le carnet des quatre souffles. Non, rien n’est prévu à cette heure-ci, pas une brise, pas le moindre soupçon de zéphyr. Le temps est clair et s’écoule hors de lui, comme toujours. Quand soudain, une intuition saisit Maître Balourse. D’abord stupéfait, il lève le museau et regarde les fruits. Mais c’est évident ! Cette chute a du sens, quand l’absence et le silence d’Alice sont totalement insensés. Le lapin blanc lui a fait cadeau de sa montre à gousset et depuis, elle n’est jamais jamais jamais en retard. Quelque chose a pourtant bel et bien bousculé le compotier. Quelque chose, ou quelqu’un ? Se pourrait-il que la fillette ait bu la coupe d’invisibilité posée sur la table ? C’est bien de cela qu’il s’agit, la coupe est à moitié vide, et Alice a encore rétréci. Elle en est tombée dans les pommes, elle est immatérielle et minuscule. Mais sa gourmandise, elle, s’est décuplée. “Mange moi, mange moi”, lui murmure la gigantesque religieuse au chocolat. Une religieuse en chocolat dans les jardins d’une abbaye ? La malicieuse Alice pouffe en silence. Mais elle a d’autres crèmes à fouetter, une montagne de douceurs l’attend.

Alice s’accroche au bord de la nappe et se hisse lentement sur la table. Mon dieu, que la religieuse paraît belle, si loin et si grosse à la fois ! L’appel est hypnotique : “mange moi mange moi”. Elle bouscule au passage le gâteau rose et crémeux, qui vacille doucement. Une étoile de sucre se détache et chute dans les feuilles avec un petit bruit touffu. Maitre Balourse comprend alors toute l’histoire, mais la met dans sa poche, allez savoir pourquoi.

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Faire son shopping de Noël confortablement installé(e) dans un fauteuil, tout en sirotant une boisson bio... Le rêve absolu ! Une réalité pour tous ceux qui découvrent cette adresse insolite au cœur d’Annecy, square de l’Evéché. Des objets déco originaux, voire carrément décalés, des créations d’artistes et même un espace dédié à l’art érotique ! Vous voilà comblé(e) ! Vous reprendrez bien une tasse de thé ?

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Monsieur Lelièvre est agacé. Il a faim, il a soif, et son livre des 4 souffles annonce une tempête imminente de jurons, à moins qu’il ne remplisse très vite son estomac. Pourtant, impossible de commencer le banquet sans cette malicieuse qui, décidément, n’écoute jamais que sa curiosité et sa gourmandise. Et la politesse alors, elle est pour les lutins ? Gaultier le corsaire n’est pas un mouton lui non plus. Enfin si, bien sûr que Gaultier est un mouton, mais pas du genre à brouter au milieu du troupeau. Cette fois-ci, pas question de suivre les règles de la bienséance, n’en déplaise à la Marquise de Chardonnerelle, toujours très à cheval sur l’étiquette. D’autant qu’aucun cheval ne caracole dans l’histoire, et qu’Alice est bel et bien là ! La grogne monte, le récit commence à se dérégler et des morceaux de contes venus d’ailleurs se carambolent. C’est d’ailleurs une pantoufle de vair, mais rose, qui met soudain le pied dans le plat. Un peu d’organisation s’impose, la réalité se déglingue.

Pendant qu’Alice baigne dans un monceau de chocolat et grossit petit à petit sur la desserte si bien nommée, une éclosion de jeu Descartes émerge d’un cœur de gerberas rouges et de chatons, et 4 convives entament une partie de Cartésienne (bien négociée, une partie de Cartésienne rend à la réalité déglinguée sa première (et souvent trompeuse) apparence. C’est un jeu magique).

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“Vous êtes les 3 petits cochons, je vais vous envoyer brouter les trèfles par la racine !”, s’exclame soudain Paul Loup, Comte de Sulitzer, déjà perdu dans un autre conte (ce qui est assez difficile à suivre). Alors qu’il s’apprête à bondir sur les 3 cochons fantasmés, un mouvement gracieux, là-bas vers la renarde, attire son attention. Heureusement, Alice et la réalité ne font qu’une. Et les effets de la potion d’invisibilité sont aussi fugaces que les histoires à dormir debout, ils ne durent que le temps d’une religieuse. L’héroïne revient au banquet des merveilles. Et garde du carambolage enchanté des contes quelques traces de feu dans les cheveux. Sourire espiègle, petit air rusé, elle a bien mangé et s’est bien amusée. Alice est au jardin des délices.

Dans l’autre vie, Alice prend aussi le nom de Mélanie Bourlon. Artiste-sculpteur joyeusement habitée, elle travaille le papier mâché et modèle de fabuleux personnages tirés de son imaginaire. Son bestiaire navigue sur un territoire enchanté, quelque part entre les fables de La Fontaine, le Gulliver de Jonathan Swift et le monde so british de Lewis Caroll. Jean-Jacques Humblot est l’artisan floral du conte. Autour d’Alice, il joue ses cartes : trèfle, cœur, une base de sapin «Normann», quelques bulbes de jacinthes blanches. Le voilà qui développe en corolles un ensemble de gerberas rouges, qu’il poudre d’éclats de chaton et d’Idex… Et le tour est joué… ■

+ d’infos

www.melaniebourlon.com Les œuvres de Mélanie Bourlon sont en vente chez Intérieur Altitude, à l’entrée de Thônes (ex Chalet de Renaud & Bruno) 04 50 02 15 56 Atelier floral JJ Humblot - 1 rue Filaterie - Annecy

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FORCÉMENT, IL SENTAIT BON LE SABLE CHAUD.

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CHARMES PLEIN POT, MÊME À GRANDS COUPS

DE

BAGUETTE

MAGIQUE,

LE

PRINCE A MALGRÉ TOUT FINI PAR NE PLUS EMPOURPRER BLANCHE-NEIGE. DÉJÀ LAISSÉE POUR«CONTE DEPUIS LES GRIMM, ON NE LA LUI FERA PAS DEUX FOIS À LA SUBLIME PÉPÉE BRUNE : PLUS QUESTION QU’ON DÉCIDE POUR ELLE ! MISE AU VERT PENDANT DES SIÈCLES, ELLE EST BELLE… ET BIEN DÉCIDÉE À RÉÉCRIRE SA VIE. ATTENTION, BLANCHENEIGE TOURNE LA PAGE. ET IL N’Y A PAS DE QUOI ROUGIR : ÇA SE FÊTE !

Par Caroline Lavergne. Photos Eric Bergoend - Mise en scène Daniel Abry-Durand


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xit les conditions plus ou moins floues de leur séparation : venons-en aux faits qui nous intéressent directement et plantons le décor. Ayant fait appel à un excellent avocat, Blanche-Neige a pu garder le château : plus pratique pour recevoir. Et comme notre hôte ne crache pas sur quelques onces d’originalité, forte de toute une cour à ses pieds, pour cette fête-là, c’est dans la cour qu’elle recevra ! Spacieux, un brin féérique certes, le lieu fait toutefois bonne place à la pierre qui peut avoir un côté froid : il va falloir réchauffer tout ça. Et si, comme on le sait, BlancheNeige est depuis son plus jeune âge la reine du ménage, côté déco, il lui a fallu feuilleter l’intégrale d’Actives pour pomper des tonnes d’idées… Indécise mais précise sur l’ambiance recherchée, elle s’en est remise à… Daniel, fameux Voleur de Rêves, et elle a bien fait.

UN BRIN DE ROMANCE Le designer inspiré a satisfait aux moindres désirs d’une Blanche-Neige pas si blanche que ça, à en croire son décolleté ce jour-là ! Enflammé par l’audacieuse, notre homme succombe à la tentation et laisse aller sa créativité. Le secret d’une ambiance réussie ? Le sens du détail, l’imaginaire et le goût des instants à inventer, surtout pour un soir… Mais au fait, qui sont les convives que la belle tient tant à surprendre ?... Le mystère attise la magie : la table se dessine, et petit à petit, l’oiseau fait son nain, heu… son nid ?

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L’ART DE RECEVOIR… Sous le signe de la passion, le rouge est à l’honneur : pommes de reinette et d’amour pour conjurer le sort, un soupçon de neige pour laisser courir le frisson et jouer la carte de saison, d’exquises fleurs offertes par un autre mâle bloqué en mode séduction, de belles boules en suspension bien-sûr, c’est aussi de circonstance... Enfin, cerise(s) sur le gâteau et pour parfaire le tout, ponctuant la table et pour ajouter à la note déjà délicieusement fruitée, d’élégants et grands verres de rouge profond étincelant, pas exactement destinés à ne contenir que de l’eau de rose, ou alors avec modération.

TRÊVE DE RÉALITÉ Mais la fin de l’article ne dira pas comment ni à combien cette version de l’histoire se poursuivra. Cependant, ce qui est sûr : la nuit promet bien des surprises les soirs de fêtes… A chacun de mettre un peu de rêve dans sa réalité. Une belle table, un bon repas (la dinde n’est pas forcément la bienvenue, même si c’est pour faire la farce), de bons amis… voilà déjà quelques ingrédients pour se concocter d’inoubliables moments. Et pour passer de ce rêve à la réalité, il n’y a parfois qu’un pas : à vous de jouer ! ■

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Enfin libre ! Poursuivie par son père, la Princesse a fui le château juché sur les hauts de Menthon, et trouvé refuge dans une petite cabane en bois au bord du lac. Personne ne pourra imaginer que cette humble demeure accueille une des plus belles filles du département.

Par Victoire Barrucand - Photo Eric Bergoend - Mise en scène : Adjie


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Ouh la la, depuis que maman est morte, papa a pété les plombs. M’épouser ! Non mais, il est pas bien !” La Princesse tape du pied, de rage. En imposant ses exigences, elle pensait le faire reculer. Rien n’y a fait. De Never Land aux Galeries Lafayette, il lui a tout offert, elle a tout obtenu, jusqu’à l’inimaginable, la peau de l’âne auquel il tenait tant. Il ne lui restait plus qu’à s’échapper. L’âne était pouilleux, mais c’est bien grâce à sa peau qu’elle a pu passer inaperçue dans la forêt. Tomber sur ce cabanon fermé tient du miracle. Aussitôt calfeutrée, Peau d’Ane se débarrasse de sa pelure et s’organise. Avant tout, appeler sa marraine, qui a organisé sa fuite. “J’espère qu’il y a du réseau !!” Telle la statue de la liberté, la princesse cherche à capter les ondes. Sa marraine, la belle Adjie, surgit dans un tourbillon de feuilles et d’un coup de baguette magique, aussi soudainement qu’elle est arrivée, dresse une table. “J’ai fait avec ce que j’ai pu, mais ce n’est pas mal, non ?”.

Magnifique et si originale. On croirait la table sortie d’un conte de fée. Elle est entièrement recouverte de mousse des bois. Les serviettes confectionnées dans de la toile de jute contrastent avec l’argenterie et le cristal. Rubis, diamants et paillettes font étinceler l’ensemble de mille éclats.

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“Au fait, ma chérie, j’ai skipé deux trois princes dispo. Dans une heure, tu leur feras passer un casting en règle... Vérifie leurs antécédents, comptes en banque et tuyauterie… et tu emballes, mariage express sans préliminaires, avant que ton Roi de père ne te tombe dessus. Surtout que moi, je lui ferai bien son affaire à ton père ! J’te laisse la baguette. Allez, à plus !” La belle fugueuse n’en revient pas. La cabane est transformée. Elle retrouve son environnement princier. “Ah cette marraine, c’est un cas” murmure-t-elle. Les préparatifs s’annoncent à la hauteur des futurs convives. “Bon, aux fourneaux, je finis par un gâteau d’oranges confites et quelques macarons. Si avec ça, je n’en décroche pas un, j’ai plus qu’à prendre le voile !” Elle sourit “ou à mettre les voiles !”

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Le dîner est enfin prêt. Peau d’Ane rectifie d’un geste princier son installation. Redresse une chaise, arrange les rideaux, allume les bougies. Ses prétendants peuvent arriver, elle les attend de pieds fermes, impatiente à l’idée de convoler. Les uns après les autres, ils se sont présentés. Pas un regard pour la belle, ils ont bu le bon vin sans le humer, englouti les macarons et douceurs sans se délecter. Et puis, la phrase fatale est tombée “t’as pas la télé ? Y’a Lyon-PSG ce soir”. La belle se lamente au téléphone. “Marraine, c’est qui ces nazes ? C’est l’hallu totale, ils ne m’ont même pas calculée... Des abrutis finis !”

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Adjie création 06 26 01 26 15 Avec l’aimable participation de Botanic, et Patrick Agnellet, chocolatier pâtissier, à Annecy-le-Vieux.

“Ah bon ? J’ai pourtant vérifié leur profil facebook avant, et je n’ai rien trouvé de spécial. Et comment as-tu fait pour te débarrasser de ces encombrants ?” s’inquiète Marraine Adjie. “Ah, justement, appelle-les princes des ténèbres !” Silencieuse, Peau d’Ane tourne lentement son visage vers le mur. Un sourire narquois laisse apparaître ses dents éclatantes. Entre deux doigts, elle fait négligemment tourner sa baguette magique. Son regard se plante sur les trophées de bois fixés face à elle. Ils ne s’attendaient sûrement pas à ça ! “N’ai crainte Marraine, personne ne les regrettera...”. ■

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Transe nocturne Place des Terrreaux (Marie-Jeanne Gauthé)

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QUATRE NUITS DE DÉCEMBRE LA VILLE DE LYON DE SES FEUX COLORÉS, INVITANT POUR L’OCCASION LE FLEURON DES ARTISTES LUMIÈRE. NIGHTS LIGHTS !

Par Philippe Bollard

e parant des atours que des couturiers aux ciseaux-projecteurs découpent en stries de lumières dans les longues nuits de décembre, Lyon devient le passage obligé de près de trois millions de visiteurs. C’est l’un des événements urbains incontournables, l’occasion d’admirer 70 propositions exposant la modernité des concepts sur fond de tradition. Nous en avons exploré trois qui nous semblent particulièrement intéressantes.

Aquasteel Place Jutard Raspail (Pitaya)

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LA VILLE DE MARIE Claude François de Ménestrier le proclame dès 1669 : “Les images de Nostre Dame qu’on trouve dans toutes les rues et sur tous les coins des maisons en font la Ville de Marie”. Lyon est sous sa protection depuis le «Grand Vœu des Échevins», notables de la cité mariale qui organisèrent un 8 septembre (fête de la nativité de la Vierge) une procession pour offrir des cierges et leur «écu d’or» à Notre Dame implorant que la peste ne passe pas les murs d’enceinte. C’est pourtant en 1852

qu’est instaurée la Fête des Lumières, année de l’inauguration de la statue de la Vierge érigée sur la chapelle de la colline de Fourvière, initialement prévue en souvenir du «Grand Vœu», mais décalée au 8 décembre (fête de l’Immaculée Conception de la Vierge) pour cause de crue de la Saône. Feux de Bengale et illuminations doivent rendre ces festivités inoubliables, quand un orage violent mouille pétards et mèches. Par bonheur, le ciel se dégage sur la ville habituée aux miracles attribués à sa protectrice, et la population en liesse illumine spontanément ses fenêtres.



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de Saint Jean pour monter à Fourvière avec le Cardinal Archevêque de Lyon et primat des Gaules, à sa tête. Celui-ci reçoit aussi toujours de la part de la municipalité un cierge et un écu d’or le 8 septembre, perpétuant la tradition du « Grand Vœu ». La mémoire cultuelle est donc toujours présente, même si la Fête des Lumières revendique désormais une nouvelle dimension, célébrée pendant quatre nuits féeriques et accueillant le fleuron des «artistes lumière», attirant aussi des visiteurs de plus en plus nombreux venus du monde entier.

LUMIÈRES D’OR

Elephantastic Passage Menestrier (Mathilde Leca et Catherine Garret)

Les veilleuses marquant le phénomène religieux ont fait place désormais à une véritable institution, déplaisant autant aux croyants frustrés de voir une cérémonie sacrée devenue animation simplement artistique qu’aux tenants d’une laïcité stricte choqués par l’organisation de réjouissances dont le caractère initial est autant baigné de religiosité.

CIERGES, LUMIGNONS ET LASERS Le caractère religieux de la commémoration est rappelé régulièrement par le diocèse de Lyon, notamment en 2009 quand des paroissiens sillonnèrent la ville pour coller 5 000 affiches dans les halls d’immeubles du centre-ville afin d’inciter les Lyonnais à déposer des lumignons le soir sur le rebord de leurs fenêtres. La présence de nombreux bureaux assombrit la nuit flamboyante, au point que le délégué épiscopal en charge du tourisme au diocèse “rêve que les salariés allument un lumignon avant de quitter leur lieu de travail”. Pourtant, huit millions de lumignons et autant de sacs des traditionnelles bougies courtes et cannelées sont vendus chaque année. Les frêles flammèches répondent dès 18 h 00 aux flambeaux de la procession partant Urban Flipper - Place des Célestins (CT Light Concept)

Bourrasque Cours intérieures de l’Hotel de Ville (Paul Cocksedge)

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Les Orpailleurs de Lumières de Jean-Luc Hervé investissent le quai Tilsitt sur la Saône et les berges du Rhône. Ils avaient déjà émerveillé en 2009 les Lyonnais, créant une scénographie subtile sur la façade nord de Notre-Dame de Fourvière, contrastant les reliefs du monument au rythme du carillon. Ils unissent cette année l’Eglise Saint-Georges au lycée Saint-Just, mêlant sacré et profane en un coucher de soleil malicieux. Il invite à la quête du Rayon Vert, très rare phénomène optique et atmosphérique, dernier rai de l’astre du jour observable par temps clair au bord de l’océan. Un seul point de vue, l’Œil du Prince, au numéro 3 du quai Tilsitt, permettra de cadrer exactement le clocher de Saint-Georges dans le frontispice de Saint-Just et de prendre part au miracle que décrivait Jules Verne «S’il y a du vert dans le Paradis, ce ne peut être que ce vert-là, qui est, sans doute, le vrai vert de l’Espérance». Sur les berges du Rhône, les Orpailleurs s’associent avec le plasticien Édouard Lévine pour nous offrir des Totems Chasseurs d’ombres de 6 mètres de haut traversés par 15 tubes fluorescents de différentes couleurs desquels jailliront des faisceaux lumineux. “Les Totems captent et saisissent sons et mélodies, déchiffrent, traduisent ces messages et génèrent des fréquences lumineuses positives qui chassent les mauvaises ombres.”


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A la recherche du rayon vert Chevet Saint Georges - Lycée Saint Just (Jean-Luc Hervé - Les Orpailleurs de Lumière Blue Squares France)

L’HOSPITALIER Des 70 installations qui noieront sous des flots de lumières les nuits de la cité mariale du 8 au 11 décembre, celle d’Alain Benini, architecte des Hospices Civils de Lyon, va sans doute être très remarquée, comme ce fut le cas ces 5 dernières années. Le plus ancien hôpital de la ville change de fonction et est donc en plein bouleversement. Protégé, empaqueté, l’Hôtel Dieu accueille une fois encore,

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peut-être la dernière, les spectateurs pour un voyage féerique témoignant de sa vitalité. “En 4 séquences rythmées par une atmosphère sonore correspondante, celui-ci plongera successivement dans des univers lumineux ludiques, magiques et saturés de couleurs, en résonnance avec l’eau, la nature, la végétation et le soleil. La pluie et les vagues succéderont à la neige, remplacée par le solaire, tandis que les plantes et les fleurs surgiront à leur tour”. Alain Benini a participé à plusieurs mises en lumière de bâtiments, dans le cadre de la Fête des Lumières, ou à l’occasion de divers festivals comme les «Les Yeux de la nuit» à Genève en 2006. Il était aussi présent à l’édition 2011 des «Nights Lights» de Singapour. Cette manifestation vit réapparaître les méduses bleues flottant au-dessus de la foule qui peuplaient sa première installation « Curiosités » dans la cour intérieure de l’Hôtel Dieu en 2006.

PUPPET IN CITY PULSE Autre designer atypique, Antoine Schmitt, plasticien célébré, artiste programmeur membre notamment de «Transitoire Observable», réputé pour ses œuvres radicales comme «Pixel Blanc», unité de base de l’image numérique matricielle errant sans fin au sein de l’espace conscrit d’un rectangle. Le projet qu’il

propose s’inscrit pourtant totalement dans sa quête d’algorithmes artistiques. L’hôpital Debrousse, avec ses fenêtres devenues pulsantes, est une balise éclairant l’immensité de la nuit, avec une lumière blanche observable de très loin jusqu’aux écrans d’ordinateur qui pourront contempler le phare ainsi déporté grâce à «City Pulse», accessible par internet et visible en temps réel dans un navigateur. “La densité des pulsations varie chaque nuit, sensible à la dynamique de la ville, perçue avec différents marqueurs socioéconomiques influant sur la vie des habitants et faisant battre le cœur de la cité”. Là encore, Antoine Schmitt utilise la programmation comme outil principal au service de sa réflexion. “En travaillant sur l’idée d’utiliser l’ordinateur comme médium de création, j’en suis venu à me dire que la caractéristique fondamentale des ordinateurs était de faire fonctionner des processus. C’est à ce moment que j’ai décidé de me concentrer sur les algorithmes comme matière artistique”. Les nuits vont devenir plus belles que le jour, le temps de parer le vaste terrain d’expression que peut être une ville de ses atours de lumières. Quatre nuits à ne pas manquer. ■

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JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE, LA BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN DE LYON S’AFFICHE UN PEU PARTOUT. ÉPARPILLÉES AUX 4 VENTS, DES ŒUVRES SURPRENANTES, DÉCOIFFANTES, INTERROGENT L’INDIVIDU SUR SON RAPPORT À L’ART. MAIS CETTE 11ÈME ÉDITION NE SAURAIT SE CONTENTER D’UNE EXPOSITION FORMELLE. EN JOUANT SUR D’AUTRES TERRAINS, ELLE PREND UNE DIMENSION SOCIÉTALE INATTENDUE…

© Blaise Adilon

Par Pascale Godin

La Bruja I (La Sorcière), Marlène Dumas & Cildo Meireles Série de 100 dessins - Le Musée d’Art Contemporain 3

AUXARTS

CITOYENS! 142

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© Rinoceronte de Dürer, Javier Tellez - Film numérique - La Sucrière 1


L’AMOUR DE L’ART La biennale d’art contemporain est un phénix décentralisé. En 1959, André Malraux en façonne la première édition à Paris, elle va perdurer plus de 25 ans. Mais l’édition de 1985 est un échec, et laisse une empreinte amère au fond des yeux des amateurs éclairés. La biennale meurt, on l’abandonne. Pourtant, 5 ans plus tard, le vent de la décentralisation incite les ministres de la culture successifs à réimplanter l’événement. Mais pas à Paris. On murmure plusieurs noms en régions, on envisage même une sorte de «tournante» de l’art plastique, sur

actives octobre 11

© Blaise Adilon

e sont des noces de porcelaine qui n’ont rien de fragile. L’histoire d’amour entre Lyon et l’art contemporain est née en 1991, et draine aujourd’hui des milliers de visiteurs de tous les coins du monde. Au point de faire de l’ombre à son ainée la Vénitienne. La biennale de Lyon tire ses forces d’une identité très particulière, et d’une volonté tenace à désacraliser l’œuvre, à la rendre utile. En périphérie, elle la fait quitter son cadre formel et la donne à la rue. La rue l’acclame, une terrible beauté vient de naître de 20 ans d’amour fou.

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EMPREINTE ET PRÉJUGÉS

Stonghold, Robert Kusmirowski - Installation, bois métal et divers matériaux, La Sucrière

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Le reste du monde ne s’y est pas trompé. Au fil des éditions, Lyon se métamorphose à travers le succès de l’événement, et perd peu à peu son image de cité bourgeoise un peu frileuse, pour ne pas dire froide. Elle prend soudain les couleurs d’une véritable destination «arty» internationale. Elle s’expose, risque-tout expérimental, et fait office de laboratoire pour concurrencer son aînée vénitienne. Et ça marche. Son succès, elle le doit à cette identité si particulière que Sylvie Burgat, directrice générale des 2 biennales (danse et art contemporain), explique ainsi : “Thierry Raspail, le directeur artistique, choisit les commissaires et les thèmes de chaque édition de façon unilatérale. C’est lui qui décide, et qui les marque d’une seule volonté. C’est donc bien une biennale d’auteur, avec une empreinte qui renforce sa spécificité”. Derrière cette identité volontairement compacte, l’art contemporain trace son chemin au travers de multiples territoires et Lyon est investi. Colonisé. La Sucrière de la Confluence, le musée d’art contemporain de la cité internationale, la fondation Bullukian place Bellecour et l’usine T.A.S.E. de Vaulx en Velin sont autant d’échos de la terrible beauté, que les visiteurs viennent découvrir de partout. Mais la relation est formelle, elle se fait entre amateurs éclairés,

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mastodonte Italien, né à la fin du 19ème siècle, est pourtant gigantesque. Mais en 2011, la «terrible beauté est née» dans la capitale des Gaules, et l’oxymore a valeur de symbole.

plusieurs villes. Mais cette dernière vision s’avère irréaliste. Dans le même temps, un jeune conservateur de musée installé à Lyon, Thierry Raspail, réfléchit à la création d’un espace d’art contemporain pendant que Michel Noir, alors maire de la ville, cherche des projets d’envergure pour la cité. Toutes les conditions sont réunies, ne reste qu’à se battre pour obtenir la biennale. C’est chose faite l’année suivante. La première édition lyonnaise ouvre ses portes en 1991 sur un titre éloquent, ce sera «L’Amour de l’Art» ou rien. Postulat revendiqué, et digéré. Le succès est exponentiel, les éditions successives remportent une adhésion définitive. Pour la 11ème, cette année, le quotidien «Le Monde» propose en première page un titre culotté : «La biennale de Lyon éclipse celle de Venise». Rien que ça. Le

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Puxador, Laura Lima Action réalisée pour la Biennale à La Sucrière

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Nœud Perichoréen, Erick Beltran - Sculpture sphérique, La Sucrière 2


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l’art contemporain a cette réputation d’accès difficile. Il faut donc le décloisonner et faire tomber les préjugés. Et surtout, il faut inverser le rapport. Le public ne viendra plus à l’œuvre, c’est elle qui fera le chemin. En périphérie de l’exposition principale, un rejeton participatif voit le jour en 2007.

QUI VIVRA VEDUTA

© Blaise Adilon

Non, l’art contemporain n’est pas difficile d’accès, et tout un public en périphérie de la ville ne demande qu’à le découvrir. Le projet Veduta va écrire cette rencontre dans des marges de plus en plus larges, et inscrire l’art contemporain dans des territoires en renouvellement urbain. La rue des banlieues devient vitrine. En 2011, Veduta passe une convention avec 9 villes de l’agglomération, et le cube blanc de Décines devient un des lieux emblématiques du projet : “Nous avons implanté ce cube blanc dans un quartier très populaire, et nous avons demandé aux

Défense passive, Irina Kirchuk - Ventouses, tuyaux en métal - Usine TASE, Vaulx-en-Velin

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Budget Biennale : 7 millions d’euros 471 fournisseurs locaux 170 000 visiteurs (25 % hors Rh.-Alpes) 4 millions d’euros en nuitées d’hôtel 4 lieux d’expo. + 5 lieux pour Veduta 180 projets dans plus de 100 lieux dans le Grand Lyon et en région

habitants de constituer un groupe auquel nous avons ouvert les collections du musée d’art contemporain. Le postulat est simple : ce groupe se sert dans la réserve et monte une exposition, il écrit les textes des œuvres qu’il choisit et en devient le gardien. Ça n’est plus notre musée, mais celui des habitants de Décines. 15 personnes, toutes des femmes, ont répondu à l’appel. Elles se sont réunies tous les mardis autour d’une médiatrice, elles ont vu des expositions, rencontré des conservateurs de musée. Au final, elles ont monté une exposition inouïe, véritablement professionnelle et sensible…” constate Abdelkader Damani, le Directeur de Veduta. Louisa Metri (voir encadré) est l’une de ces femmes. En recherche d’emploi, elle se passionne pour le projet et s’investit totalement. Elle stupéfie le directeur. Il lui propose alors un entretien professionnel, au terme duquel il la recrute dans l’équipe de la biennale. Elle est aujourd’hui responsable du cube blanc, que les élus de Décines ont décidé de garder.

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LOUISA METRI, RESPONSABLE DU CUBE BLANC DE DÉCINES : “J’étais en congé parental depuis 6 ans. J’ai intégré le projet Veduta pour faire du bénévolat, pour restaurer une estime de soi que j’avais perdue. Je n’y connaissais rien en art moderne. Mais le fait qu’on m’ait fait confiance, qu’on me demande mon avis a été déterminant. Derrière la convivialité, il y avait un véritable travail. J’ai découvert l’art contemporain et je me suis totalement investie, au point qu’Abdelkader Damani me recrute dans l’équipe de la biennale. A travers le cube blanc, la municipalité a perçu l’intérêt des habitants de Décines pour des projets culturels participatifs. Ces habitants se sont approprié le cube, ils le surveillent, l’entretiennent, empêchent les tags. Aujourd’hui, la mairie me propose un poste d’adulte-relai, dont l’objectif sera de monter d’autres projets culturels du même type.”

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Avec Veduta, l’art devient donc passerelle sociale et participative, en marge de la grand messe des initiés. A Vaulx-enVelin, 3 jeunes architectes imaginent Le Kiosque. Le vaste échafaudage accueillera pêle-mêle musique contemporaine, hiphop, théâtre et art lyrique. Mais il faut le construire. L’équipe d’Abdelkader Damani inscrit le projet dans le cadre d’un chantier d’insertion piloté par le Forum Réfugiés et le PASS Rhône-Alpes, et fait appel à des demandeurs d’asile. Seule condition, qu’ils acceptent également de consacrer du temps à l’apprentissage de la langue française et à celui de la connaissance de l’art. 3 d’entre eux sont aujourd’hui gardiens d’expositions, 3 autres sont devenus régisseurs : “Ces personnes s’investissent, il faut aller au bout de la logique. Cet emploi dans une structure internationale est une première ligne sur

Kiosque Veduta

un CV., une ouverture en même temps qu’une reconnaissance”, précise Adelkader Damani, qui insiste aussi sur le rôle de révélateur de l’art contemporain. “En poussant les œuvres sur des territoires a priori inattendus, j’ai pu voir que les gens attendaient quelque chose qui vienne contrer le fast-food culturel et le prêtà-penser.” D’une certaine manière, Veduta illustre tout le processus de l’art moderne, dont le destin est d’aller «au-delà». Sortir du cadre de la peinture, du mur, du sol, hors les murs avec le land art. Mais Veduta a ce petit quelque chose en plus qui fait bouger les choses, les gens, les quartiers et les esprits, dans un grand élan participatif et communautaire. Et quand il n’est plus formaté, l’art devient formateur. ■

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COMMETTRE PÉCHÉ D’ORGUEIL. QUAND LA VIERGE HABILLÉE PAR LES GRANDS CRÉATEURS EST EN MODE VERTUEUX, L’INTENTION EST AILLEURS.

Par Pascale Godin

MARIE S’EN VA-T-EN GUERRE Rien n’est hasardeux, tout a un sens. Pour décrypter ces robes contemporaines, un éclairage symbolique est nécessaire. L’iconoclastie d’une vierge en tenue de camouflage, dont les pans inférieurs de la robe se couvrent d’écailles en paillettes, n’est qu’apparente. Madone forte et protectrice, Marie s’empare du tissu fétiche de Castelbajac et foule au pied un serpent du mal propre à son époque. La démarche des stylistes est un enchevêtrement de tradition et d’éléments contemporains que Maximilien Durand, Directeur du Musée, explique ainsi : “Les stylistes revendiquent et assument la tradition judéo-chrétienne, et plus précisément catholique, de laquelle ils sont issus. Ils en respectent le sens. La création correspond même, parfois, à une quête personnelle, c’est le cas pour JeanMichel Broc. De tout temps, le vestiaire de la Vierge a révélé l’époque dans laquelle il s’inscrit. En faisant appel à des stylistes, la robe raconte une véritable histoire, à l’inverse des parures plus anciennes, qui symbolisaient plutôt une certaine préciosité, et révélaient une mise en scène destinée à humaniser la Vierge, tout en lui conservant la distance propre à son caractère sacré.”

LA MODE SACRALISÉE

LIKEAVIRGIN epuis six siècles, le vestiaire de la vierge relie le profane au sacré. La Madone traverse le temps revêtue de costumes scintillants et de parures précieuses. Reine du ciel, son dressing terrestre incarne les préoccupations des hommes et leur rapport à la spiritualité. Mais entre les mains des créateurs du XXIème siècle, le vestiaire s’étoffe d’histoires et l’icône, au sens premier du terme, devient égérie. Alors, procession ou défilé ? Sans doute un peu des deux, mais en toute révérence.

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actives

DES CODES IMMUABLES En 2009, la statue de la vierge noire de la basilique de la Daurade, à Toulouse, se réinvente version fashion. Castelbajac, Broc et Sorbier, entre autres, sont pressentis pour relever le défi. On imagine la créativité des stylistes débridée, affranchie de ces codes qu’ils aiment tant bousculer. Mais ceux qui s’appliquent à la garde-robe de la Madone sont immuables. Sacrés. Et surtout, ils ont une signification qui s’inscrit directement dans une liturgie stricte. Pas question de mettre en scène une kitscherie à la Pierre et Gilles, l’exercice n’a rien de futile.

Aborder la mode par le biais de la religion a quelque chose d’un peu déconcertant. Pourtant, selon le directeur, cette démarche montre que cet univers, profane par excellence, trouve néanmoins des échos dans une pratique cultuelle, où certains ressorts psychologiques sont plus faciles à décrypter : “La mode n’est pas un phénomène aussi futile que l’on croit. Choisir un vêtement, un tissu, c’est cacher son corps et le révéler différemment, c’est une image de soi où la symbolique et le contexte jouent un rôle fondamental. Une des robes de l’exposition a été créée en 1971 par le couturier José Capella, à partir d’une robe de mariée. Donner cette robe pour en vêtir la Vierge est une façon de prolonger son état virginal et de se prolonger soi-même d’une manière sacrée.” Une façon de rendre à Marie ce qui fut au mari, en somme. Les vestiaires de la Vierge révèlent une permanente interaction entre le profane et le sacré, et les hommes ne s’y sont pas trompés. A Toulouse, les fidèles ont accueilli les robes des créateurs par une salve de compliments. Salve Regina, bien entendu. ■

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© Sylvain Gripoix

UN HONNÊTE HOMME

KENT EST REMPLI D’HISTOIRES. CHANTEUR, AUTEUR, DESSINATEUR, L’ARTISTE LYONNAIS CISÈLE SES ÉMOTIONS, ET LES REFOND PARFOIS JUSQU’À LA RATURE. LES ANNÉES «STARSHOOTER» SONT LOIN. LE CHIEN FOU D’ALORS A LISSÉ SES COLÈRES, ET LES TREMPE AUJOURD’HUI AU FILTRE D’UNE MATURITÉ QUI LUI VA BOUGREMENT BIEN. SANS POUR AUTANT SE RÉSIGNER. KENT EST BAVARD, SES MOTS SONT GÉNÉREUX, SANS DOUTE L’EST-IL AUSSI. KENT DIRA-T-ON APRÈS CETTE INTERVIEW ?

Propos recueillis par Pascale Godin

Actives : 2011 devait être une année de méditation, et vous avez finalement sorti «Made in China» (en téléchargement sur le site) et illustré le livre/CD «L’alphabête» de Pierre Jouishomme. Quelle sera la teinte Kent 2012 ? Kent : Je rempile ! J’écris de nouvelles chansons, je vais donc forcément les enregistrer à un moment. Mais je suis, pour l’instant, dans le brouillon, je ne sais pas encore si elles constitueront un album, tout dépend des moments que je vais vivre d’ici là !

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actives

A priori, ce sera plutôt rock, mais il peut très bien se passer certaines choses, dans l’avenir, qui viendront modifier cet esprit. Mes albums s’imprègnent de l’air du temps. Vous avez toujours autant d’inspiration ? Oui. Mais j’ai déjà beaucoup écrit, et le risque de la répétition me freine. Même si le thème demeure, il faut lui trouver un nouvel angle. On peut écrire des chansons d’amour toute


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interview

sa vie, parce qu’on évolue avec l’amour, ou parce que notre amour évolue. Mais d’autres sujets ne se découvrent qu’une seule fois, on ne peut pas éternellement jouer l’innocence. Les ratures viennent de là, du risque de se répéter. Vous avez l’image d’un homme en colère. Cette colère est toujours présente ? En tout cas, je ne suis pas résigné. J’ai une colère en moi, oui. Mais passé ce constat, il faut la justifier. Il faut qu’il y ait quelque chose de plus, que les mots qui la caractérisent aient un sens. Cette bascule d’après l’émotion se fait avec l’expérience de l’âge. Prenez le mouvement des indignés. Ce sont des gens qui se sont arrêtés pour réfléchir, comme à la fin des années 60. A cette époque, la réflexion tenait dans une seule question : «mais attends, où on va, là ?». Nous en sommes revenus à ce point, et je préfère aujourd’hui cette réflexion au cocktail Molotov. Quand j’étais plus jeune, je préférais le cocktail Molotov ! Vous dites de la chanson française qu’elle s’enferme dans un ghetto. Dans quel sens ? C’est une spécificité franco-française que je ne m’explique pas. Aux USA, la musique country est populaire, même auprès des jeunes, parce que ça fait partie de leur culture. Ici, la chanson française est obligatoirement ringarde. Et j’en sais quelque chose, j’ai fait partie de la horde d’Attila qui pensait que tout ce qui n’était pas rock était ringard. Ceux qui vendent la chanson française pensent qu’elle ne peut pas intéresser le reste du monde. C’est une belle connerie ! J’aimerais savoir combien de ceux qui achètent les albums de Cesaria Evora comprennent ses chansons ! Quel souvenir gardez-vous du Lyon de vos jeunes années ? Maintenant, j’en garde un bon souvenir. J’ai peut-être fui cette ville parce que je n’y trouvais plus d’inspiration, ni de complices

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actives

musicaux. Je me sentais dans une impasse artistique qui n’était pas forcément liée à Lyon, mais qui m’a servi de prétexte pour la fuir. Maintenant, lorsque j’y reviens, je m’y plais. Je me sens encore profondément lyonnais de cœur. Lorsque je voyage et que je rencontre d’autres Français, ma ville natale prend une étrange importance. Quels étaient vos endroits fétiches ? C’était les années 80, j’allais au west side et au palais d’hiver. La rue Mercière n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui, remplie de restaurants détestables, c’était un lieu de sorties avec des bars branchés et de petits restos sympas. Nous allions là-bas après les concerts. Il y avait aussi quelques bars à la Croix Rousse, je ne me souviens pas des noms. Mais Lyon avait un côté village musical qui m’embarrassait à l’époque. Aujourd’hui, je ne la mythifie pas, mais je l’apprécie, tout comme j’apprécie Berlin et Paris. Où vous mènerait une machine à remonter le temps ? A la fin des années 60, sans hésitation. Mais à condition qu’on efface ma mémoire d’aujourd’hui ! C’est une période extrêmement riche, des gonds ont explosé, des portes ont éclaté. Un ami, âgé d’une dizaine d’années de plus que moi, dit de 68 que cette année nous a fait passer d’un monde en noir et blanc à un monde en couleurs. Bon sang ! J’aurais tellement voulu vivre ça ! Musicalement, des groupes sans formatage révolutionnaient la musique. Les Pink Floyd, Jimi Hendrix, les Doors ont non seulement bousculé le monde, mais ils ont aussi vendu des tonnes de disques ! Nous sommes tellement loin de cette innocence aujourd’hui ! Bien sûr, j’ai vécu l’explosion punk, qui était aussi chargée de cette énergie terriblement excitante. Mais c’était beaucoup plus violent. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on retourne à une espèce de noirceur. Je dis peut-être ça parce que j’ai 50 balais, il est possible que mon fils le vive différemment.


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© Sylvain Gripoix

interview

Quel est le plus beau compliment qu’on vous ait fait ? (Il réfléchit.) Euh… je ne retiens pas les compliments. Je fais partie de cette catégorie de personnes que les psychanalystes savent très bien expliquer : si j’ai 9 bonnes nouvelles et 1 mauvaise, je m’accroche à la mauvaise. Alors le pire reproche, peut-être ? C’est une question difficile, j’aurais besoin de grands silences pour y réfléchir… Je ne crois pas que ce soit les reproches des autres, ce serait plutôt ceux que je me fais. Peut-être de ne pas avoir de plan de carrière, quand certaines années sont difficiles financièrement. Mais ce sentiment est vite compensé par le côté intègre que cela induit. Le mot est d’ailleurs difficile à assumer. Dans intégrité, il y a intégrisme. Vous savez, ces 2 questions sont difficiles, c’est du nombrilisme. L’important, aujourd’hui, est de savoir si je peux écrire, chanter, dessiner. Le reste me prend trop la tête.

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Si vous étiez une chanson ? (Kent réfléchit encore, et tout à coup, il chante…) Toute la pluie tombe sur moi… Cette chanson-là, elle me fait du bien, elle m’apaise, elle me rend serein. C’est tout ce dont j’ai besoin, qu’on m’apaise. Une devise pour vous caractériser ? Une devise monétaire ? Non, plus sérieusement, même si je n’aime pas beaucoup ces quelques mots qui servent à caractériser une personne, je choisis Carpe diem. Elle aussi, elle m’apaise, quand je suis dans le brouillard. Carpe diem, c’est la carte à tirer quand il n’y a plus de solution. Quelle image aimeriez-vous laisser de vous ? (Il éclate de rire.) Une bonne ! C’est tout ! J’essaie d’être honnête par rapport à ce que je fais, par rapport à ce que je propose, par rapport à mes proches. Même si c’est parfois compliqué de dire la vérité, l’honnêteté est ce dont nous avons besoin, plus que jamais. ■


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hône-Alpes Cinéma fête ses 20 ans. Le bel âge, fougue et maturité confondus en élan d’avenir. En 2 décennies, la région a

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coproduit 200 films ! Une sacrée moyenne qui confirme que le cinéma, et le secteur de l’image en mouvement en général, sont à l’aise sur le territoire. Pixel est l’un des 4 pôles d’excellence de Rhône-Alpes, avec Annecy (CITIA), Valence (Folimage et La

L’âge de raison Sophie Marceau à la cité internationale

Cartoucherie) et Lussas (Ardèche Images). Consacré dans un premier temps au pur cinéma, il se pose en acteur protéiforme, et flirte aujourd’hui avec les toiles d’araignée du numérique. L’histoire de Pixel est une belle histoire. Et mériterait, sans aucun doute, les honneurs de la pellicule.

DÉCENTRALISER LA CULTURE Elle serait tournée ici, à Villeurbanne. Elle raconterait la volonté d’un homme à décentraliser la culture, à l’embarquer dans Lyon et à la réchauffer au rythme de la Province. Avec un P majuscule. P, comme Planchon. Nous sommes en 1957, Roger Planchon est un homme de théâtre. Paris ne l’intéresse pas vraiment, il se sent bien dans son costume de provincial ardéchois. Cette année-là, il crée le théâtre de la cité à Villeurbanne, qui devient en 1972 le TNP (Théâtre National Populaire). Mais, s’il est à l’aise d’abord sur les planches, il aime aussi faire son cinéma. Et la plupart des producteurs essaient de concentrer leurs réalisations sur la région parisienne, en raison des surcoûts logistiques liés aux tournages en province.


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Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau

Tournage du film Les Lyonnais place Saint Jean, sortie le 23 novembre 2011

«la naissance du pôle Pixel roule dans la farine tous ceux qui ne croyaient pas au projet» Convaincu que les régions ont beaucoup à apporter au cinéma français, Roger Planchon voudrait bien faire tomber de son piédestal ce parisianisme incontournable. D’autant qu’avec le TNP, il prouve que la décentralisation du théâtre est possible, et surtout viable. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour le 7ème art ? Action. Il s’entoure de professionnels du cinéma et propose à la région Rhône-Alpes la création d’un fond de soutien aux activités cinématographiques, dont elle sera actionnaire aux côtés des professionnels. La région se laisse convaincre, et devient le premier territoire de l’hexagone à investir en coproduction dans le cinéma. Nous sommes en 1991, Rhône-Alpes Cinéma est né.

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MOTEURS, ACTIONS ! Le modèle est unique. En devenant coproducteur, Rhône-Alpes Cinéma ne se contente pas d’apporter des subventions. Puisque l’organisation prend des parts dans les films, elle est intimement liée aux succès des productions, comme à leurs échecs, et les enjeux sont multiples. Démontrer que la région est un formidable réservoir riche en décors et en moyens de production, la promouvoir à travers des images diffusées sur tous les écrans de France et d’ailleurs, développer l’activité cinématographique et générer des emplois autour de cette industrie sont autant d’objectifs à poursuivre. Mais le cinéma doit se sentir à l’aise en Rhône-Alpes comme à Paris, il faut donc constituer une filière à l’identique. Avec un lieu physique, des décors, des plateaux. En 2002, Roger Planchon convainc la ville de Villeurbanne de construire le

premier plateau. Une fourrière à l’abandon jouxte les ateliers de construction des décors du TNP, c’est ici que va naître le studio 24. Fait remarquable, il ajoute à l’univers caractéristique de l’industrie du cinéma des gradins pouvant accueillir 700 personnes, une fosse, une machinerie spécifique à l’univers des planches. Les 900 m2 hébergeront les tournages des films, ainsi que des spectacles de théâtre, de danse et de musique. 10 ans se sont écoulés depuis la création de Rhône-Alpes Cinéma, qui s’installe sur le site l’année suivante. Des bureaux de production suivent, des prestataires techniques s’implantent. A une époque où la décentralisation en est à ses balbutiements, où le pouvoir des régions est encore limité, le studio 24 est une prouesse qui concrétise la naissance d’un véritable pôle de l’image.

LA QUÊTE DU GRAAL Nous sommes en 2006, un roi cherche son royaume. Alexandre Astier et sa bande de chevaliers calamiteux quittent Paris et reviennent au bercail lyonnais. Dans la foulée, ils annexent le studio 24, parcequ’“ils en ont marre de dormir à Paris”. Dixit Arthur. La quête du Graal est un boulot à plein temps, et la table ronde ne laisse des 900 m2 que les coins du plateau. Il faut agrandir. Les



© Pierre Aubert

cinem’alpes

L’âge de raison - Studio Lumière 1 - Oct 2009

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LA VISION LARGE 2 ans d’activité plus tard, et malgré un contexte économique pour le moins frileux, le pôle Pixel est aujourd’hui notre Cinecittà à nous, mais pas seulement. 16 000 m2 consacrés à l’image dans tous ses états, autant dire une ville dans la ville. Après «Kaamelott», la série «Interpol» s’empare des studios, et fait écho au tournage récent du film d’Olivier Marchal, «Les Lyonnais» (sortie le 30 novembre dernier). Le réalisateur Paul Jacquet («Le renard et l’enfant», «La marche de l’empereur»…) implante sur le site

son association «wild touch», pendant que d’autres sociétés développent des logiciels destinés au «serious game» (application des mécanismes ludiques du jeu dans le cadre de formations et d’apprentissage). Le pôle Pixel est une fourmilière qui emploie aujourd’hui quelque 300 personnes, et qui ne cesse de grandir. En homme des planches passionné et avisé, Roger Planchon eut apprécié le solide échafaudage dont il est à l’origine. ■ www.polepixel.fr

+ d’infos

© Studio Erick Saillet

bâtiments voisins de l’ancienne minoterie des «Grands Moulins de Strasbourg», à l’abandon, vont fournir à la communauté urbaine du Grand Lyon un nouveau grain à moudre. 3 ans plus tard, la naissance du pôle Pixel roule dans la farine tous ceux qui ne croyaient pas au projet. Les studios Lumière 1 et 2 s’affranchissent du grand Alexandre, 5 bâtiments sortent de terre, et tous les métiers de l’image et de l’audiovisuel s’installent progressivement sur un Boulogne-Billancourt provincial aussi performant que son aîné. La vision est large, elle est d’avenir, et le cinéma classique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sébastien Thomas-Chaffange, responsable du pôle, explique : “Tout ce que nous avions imaginé autour du site est en train de se concrétiser. Une cinquantaine d’entreprises se sont installées, de tous horizons. Nous avons aujourd’hui l’école de cinéma Factory, un auditorium-son pour la post production, un bureau des auteurs. Côté technique, après Transpalux et Lebras communications, Panavision s’est implanté en 2010. L’idée est d’avoir une sorte de portefeuille d’actions, les valeurs traditionnelles du cinéma comme les start-up dédiées aux nouveaux médias, jeu video, développement d’applications pour i-pad et i-phone, jeux en ligne...”.

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ROMANFLEUVES LE QUARTIER CONFLUENCE EST EN TRAIN DE RENAÎTRE. CHANTIER COLOSSAL EN PLEIN CŒUR DE LYON, IL A VALEUR D’EXEMPLE ET SE POSE EN INITIATEUR DES NOUVELLES TENDANCES URBAINES. NOS VOISINS EUROPÉENS L’AUSCULTENT, PRENNENT SON POULS, AVANT D’APPLIQUER LA CURE DE JOUVENCE DONT IL FAIT L’OBJET, À LEURS PROPRES MALADES. ON S’INVITE ?

Par Pascale Godin

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e quartier Confluence est né du fleuve et d’un besoin d’espace. Façonné par les hommes depuis plus de deux siècles, il fait émerger d’entre 2 eaux la ville de demain, en répondant aujourd’hui aux nouveaux défis économiques, sociétaux et environnementaux. Le territoire rend enfin la monnaie de sa pièce à l’histoire, il reconquiert son statut d’acteur majeur du centre ville. Tout en sachant se mettre au vert. A la fois lieu de vie, de travail et de loisirs, le quartier se redynamise mais il conserve, en pointillés, les traces d’un territoire marqué par son passé.

L’ÉMERGENCE D’UN TERRITOIRE Au 18ème siècle, Lyon est une ville prospère, et sa richesse vient en partie de l’attractivité des grandes foires et du commerce de la soie. La presqu’île d’alors ne ressemble en rien à ce qu’elle est aujourd’hui. Mais la ville étouffe, elle peine à contenir ses 150 000 habitants. Il faut l’agrandir. L’architecte Michel Antoine Perrache présente alors un projet audacieux : rattacher l’île Mognat en comblant le confluent du Rhône et de la Saône, qui la coupe de la ville. Nous sommes en 1769, les moyens techniques ne sont pas ceux d’aujourd’hui. Et l’opinion publique,

© Depaule/PAD/Asylum pour Lyon Confluence

LC, perspective générale depuis l’ouest

dubitative, qualifie le projet «d’entreprise d’assèchement de la Méditerranée par un apprenti maçon». C’est dire si l’on y croit ! Les travaux vont s’étaler sur 70 ans ! De nombreuses péripéties politiques, économiques et sanitaires plus tard, le nouveau territoire émerge, et va contribuer à diversifier l’économie lyonnaise. C’est le début de l’ère industrielle. Le développement des voies ferroviaires, combiné aux voies fluviales et terrestres, confère à la presqu’île d’indéniables atouts. Ateliers métallurgiques, usine chimique, usine à gaz, abattoirs et entrepôts s’installent sur ses terres. Les prisons Saint Joseph et Saint Paul s’élèvent dans

actives octobre 11

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la foulée. Mais derrière la gare Perrache, inaugurée en 1857, le quartier n’a pas bonne presse, il est d’emblée perçu comme une sorte de no man’s land industriel et mal famé que les Lyonnais qualifient dédaigneusement de «marais Perrache». Et même s’il est, en partie, investi par la population ouvrière au début du 20ème siècle, cette image négative va perdurer.

© J. Boucherat (SPLA Lyon Confluence)

newgaules

LA CROISÉE DES ENJEUX Raymond Barre, maire de Lyon de 1995 à 2001, percevra pourtant le potentiel territorial du sud de la presqu’île. 150 hectares jouxtant le centre-ville, autant dire une véritable manne, qui peut doubler la surface de l’hyper-centre. Les activités industrielles sont en cessation d’activité, les bâtiments sont en déshérence, 5 km de quais courent sur les berges de la Saône, et le site présente d’indéniables qualités paysagères. La deuxième ville de France tient l’opportunité de rivaliser avec les grandes métropoles européennes. Mais la réussite d’un projet dépend, en premier lieu, du pouvoir d’attractivité du territoire dans lequel il s’enracine, bâtir et réhabiliter ne suffit pas. Confluence souffre toujours de sa mauvaise réputation. Un ciel de traîne chargé d’histoire, où se mélangent, pêle-mêle, prostitution, mauvais garçons, affaires louches et insalubrité, titille encore l’inconscient collectif lyonnais. Image d’Epinal ? Sans doute un peu. Mais les faits sont là. Le projet Confluence est lancé en 1999, il faut dépolluer du même coup les sols et l’image, et le protocole de Kyoto est passé par là. La nouvelle presqu’île sera durable, mais devra conserver l’âme de son passé industriel. D’autant qu’au nord, dans les quartiers de Perrache et de Sainte Blandine, 7 000 habitants vivent la vie d’un véritable village, enclavé au fil des siècles. Les enjeux sont donc multiples. Booster

l’économie d’un centre ville, réhabiliter des bâtiments vétustes, en bâtir de nouveaux, inciter les populations à s’installer sur la presqu’île et faire en sorte que la mayonnaise prenne avec les anciens résidents, tout en veillant sur la mixité sociale. Question développement durable, on peut difficilement faire plus global.

Saône Park, août 2010

UN DÉVELOPPEMENT DURABLE En 2010, le maire Gérard Collomb signe un partenariat avec le WWF. L’organisation mondiale de protection de

1600 pandas à La Confluence, 16 octobre 2010

© William LAMBELLET

CHIFFRES CLEFS

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Surface totale du projet : 150 ha Investissement phase 1 (ZAC côté Saône. Achèvement en 2015) : 1,165 milliard d’euros Nombre d’emplois à terme : 25 000 (7 000 aujourd’hui) Nombre d’habitants à terme : 16 000 (7 000 aujourd’hui) Proportion globale du logement social (locatif ou en accession) : 23 % Part des espaces verts : 25 à 30 %



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© (c) Depaule/Asylum

Lyon Confluence, perspective générale depuis le sud-ouest

l’environnement veut accompagner le développement d’un quartier durable en France. Mais pas n’importe lequel. Pas question qu’il ne soit qu’une vitrine, le projet doit s’inscrire dans une démarche complète. Avec ses aménagements basés sur un agenda 21* strict, Confluence est déjà lauréat du programme européen Concerto (voir encadré), et nominé éco quartier par

LE PROGRAMME CONCERTO, ACCORD MAJEUR En 2003, la commission Européenne et la Direction Générale Transport et Energie ont lancé le programme Concerto. Il encourage les communautés territoriales à développer des projets urbains majeurs et exemplaires en matière d’efficacité énergétique et d’emploi d’énergies renouvelables. Concerto intervient sur les méthodes de construction (les bâtiments consomment plus de 40 % de l’énergie nationale). Il vise également à sensibiliser les habitants, à encourager la formation de professionnels et à expérimenter des pratiques innovantes. En fonctionnant aux énergies renouvelables à 80 %, et en consommant 50 % de moins que ne l’impose la réglementation thermique, les 660 logements et 15 000 m2 de bureaux des premiers îlots de Confluence sont lauréats du programme. La

2ème

phase - perspective «le champ»

le ministère du développement durable. Prototype parfait, il devient logiquement le premier territoire urbain français labellisé WWF. Qualité de vie, préservation de la nature en hyper-centre, éco rénovation, réduction des gaz à effets de serre, le nouveau quartier est un bon élève. L’un des 10 principes de la convention favorise l’émergence d’une alimentation locale et durable. Deux AMAP et des jardins partagés sont créés. Les nouveaux habitants se les approprient, rapidement rejoints par les anciens résidents qui veulent eux aussi leur part durable. Le lien se crée petit à petit. Frileuses au départ, un peu chahutées par cette architecture audacieuse et diversifiée qui émerge sur la presqu’île, les populations de Perrache et de Sainte Blandine perçoivent peu à peu les avantages du projet. Les 2 quartiers se désenclavent et Confluence multiplie les événements locaux. Ça marche. Les Lyonnais, curieux, sont de plus en plus nombreux à suivre la progression du chantier, la réputation du quartier se transforme, la mauvaise

chenille devient papillon.

L’HYPER CENTRE DE DEMAIN Les architectes de l’ensemble du projet s’en donnent à cœur joie et font émerger du sol de nouveaux bâtiments aux lignes novatrices. Mais le patrimoine architectural de Confluence est unique. Le port Rambaud et ses docks, les halles du marché de gros, les salins et les anciennes prisons témoignent de son passé industriel, il est essentiel d’en préserver les bâtiments. Et de leur donner d’autres fonctions. Pendant que le vaste pôle de loisirs émerge, le Conseil Régional de Rhône-Alpes et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie s’installent. Le quai Rambaud prend des allures de pôle médias de premier ordre, des agences de communication, un groupe de radios et «Le Progrès» s’y rassemblent, pendant que l’université Catholique de Lyon et le siège d’ «Habitat et Humanisme» intègrent les bâtiments des anciennes prisons. Une nouvelle identité se modèle, les commerces se multiplient. Déclinée dans l’hyper-centre, la trinité cadre de vie, de travail et de loisir annonce la mutation des métropoles du 21ème siècle. Confluence est un vieillard vêtu d’habits neufs, un modèle durable qu’on prend en exemple. Mais ses rides persistantes et profondes sont aussi le reflet d’une belle âme. 4 fois révélé dans les reflets des fleuves, le cœur de Lyon est désormais doté de vertus cardinales. ■

© Herzog & de Meuron - MDP

+ d’infos

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www.lyon-confluence.fr

*L’agenda 21 est un texte adopté par 173 gouvernements, lors du 1er sommet de la terre à Rio en 1999, qui fixe les lignes de progrès que l’humanité devrait adopter au 21ème siècle pour maintenir son environnement économique et social dans un environnement vivable. L’agenda 21 local, adapté aux collectivités territoriales, définit des stratégies de développement qui déclinent les principes du développement durable au niveau local.


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LABOITEDEPANDORE © Uolir - Fotolia

INTERPOL EST UN SIÈGE À FANTASMES. SON SECRÉTARIAT GÉNÉRAL, POSÉ SUR LES RIVES DU RHÔNE, EST UNE SORTE DE FORT KNOX DE BÉTON ET DE VERRE. INFRANCHISSABLE. ESPIONS DERRIÈRE LES MURS ? GADGETS

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L’INSTITUTION

TENTACULAIRE EST UN BOTTIN CRIMINEL

SURDOUÉ,

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TOUT LE RESTE N’EST QUE LITTÉRATURE.

Par Pascale Godin

Secrétariat général d’Interpol - Lyon

L’AMOUR EN ORIGINE ? L’anecdote a du chien, elle vaut mieux qu’un constat simple et froid, elle fait rêver comme le font les espions. Pourquoi s’en priver ? Retour début du XXème siècle. Dans les jardins du palais de Monaco, le vieux prince Albert 1er est en train de compter fleurette à une belle aventurière, rencontrée au casino. Pendant ce temps, l’amant de la demoiselle s’introduit

LES 7 NOTICES D’INTERPOL Une notice est un bulletin de recherche publié dans les 4 langues officielles d’INTERPOL (français, anglais, arabe et espagnol), elles sont au nombre de 7 : Rouge : Pour l’arrestation de fugitifs recherchés, qui peuvent faire l’objet d’une demande d’extradition. Verte : Pour les individus ayant commis des infractions pénales graves (récidivistes, pédophiles…). Bleue : Pour recueillir de l’information sur des individus poursuivis par la justice. Jaune : Pour les personnes disparues. Noire : Pour l’identification des cadavres. Orange : Pour alerter la police, les institutions publiques et les organismes internationaux sur les matières dangereuses ou les menaces pour la sécurité publique. Notice spéciale INTERPOL-ONU : Concerne les talibans et les membres d’Al-Qaeda.

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ne histoire d’amour à l’origine d’Interpol ? L’écrivain François Beauval le suggère dans un livre («Les grandes énigmes d’Interpol» éditions de Crémille. 1970). Mais à l’instar de ces histoires obscures, dont nous sommes si friands, il n’existe aucune certitude. Eros et Thanatos ne sont pourtant jamais bien loin l’un de l’autre.

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© Kasia Biel - Fotolia

dans les appartements du prince, et lui dérobe sa collection de coûteux colifichets et autres babioles. Cash et banco. Les tourtereaux s’enfuient en Italie, le prince Albert est en colère. Rattrapez-moi ces voyous ! Mais la législation est implacable, la police monégasque ne peut agir en territoire étranger. Est-ce la véritable raison qui pousse le Prince à réfléchir à la création d’une police internationale ? Peut-être. Toujours est-il qu’en avril 1914, il convie des policiers et des juristes du monde entier à participer à son 1er Congrès International de Police Judiciaire.

LES PLUS GRANDS DES VOLEURS LES BASES DE DONNÉES D’INTERPOL SUR LES PROFILS ADN L’ADN sert à établir des liens entre différentes infractions et/ou un suspect et un lieu d’infraction. Il peut également servir à prouver l’innocence d’un suspect. Grâce aux progrès techniques, les quantités d’ADN nécessaires sont de plus en plus faibles. Les polices des pays membres peuvent enregistrer dans la base automatisée d’Interpol des profils ADN provenant de lieux d’effractions ou d’auteurs d’infractions, de personnes disparues ou de cadavres à identifier. Connue sous le nom de «passerelle ADN», elle ne contenait qu’un seul profil lors de sa création en 2002. 10 ans plus tard, elle en compte plus de 108 000. Elle est compatible avec CODIS, le logiciel de comparaison géré par le FBI.

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L’idée est lancée, mais l’Europe se déchire. La grande guerre interrompt le processus. Il ne sera repris qu’en 1923 par Johann Schober, Directeur de la police autrichienne. Le monde d’alors est chaotique, la criminalité d’avant guerre, à la Arsène Lupin, cède le pas à la criminalité de la misère. Le monde, secoué de troubles politiques et sociaux, favorise l’émergence des faussaires, des escrocs et des trafiquants. Il n’existe entre les états aucune collaboration policière, et franchir les frontières est un jeu d’enfants ! La «Commission Internationale de Police Criminelle» de Johann Schober (qui ne deviendra Interpol qu’en 1946) est un embryon maladroit. Mais, avec son organisation en sections (fausse monnaie, empreintes digitales, criminels…) et la

création d’un premier fichier international, elle jette déjà les bases de l’organisation. Son siège est établi à Vienne, chaque pays membre met en place un point de contact dans sa police nationale. Les premières notices, relatives à des personnes recherchées, sont publiées dans la revue «sûreté publique internationale». Nous sommes en 1926.

JAMES BOND ? Aujourd’hui, Interpol est devenue l’organisation internationale de police la plus importante au monde, une sorte d’«encyclopedia universalis» du crime, en même temps qu’un redoutable système de traque internationale. Son secrétariat général, installé en 1989 dans le 6ème arrondissement de Lyon, échange chaque jour, 24h/24, des centaines d’informations avec les bureaux centraux nationaux des 190 pays membres. Ces BCN, en jargon Interpol, sont des organes vitaux, qui alimentent et enrichissent en continu les bases de données. Aucune criminalité n’est épargnée. Drogue, terrorisme, trafics en tout genre, vols d’objets d’art, pédophilie et cybercriminalité sont passés au tamis d’un formidable réseau. Une gigantesque toile d’araignée, destinée à renforcer la sécurité dans le monde. Mais les agents d’Interpol ne sont ni Jason Bourne, ni OSS117. Quand ils ne traquent pas le voyou, ils viennent en aide aux pays frappés par des catastrophes naturelles, ou donnent un coup de main pour

© David Alary - Fotolia

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résoudre une vague affaire de voitures volées. Et reçoivent, classent et archivent les documents, dans le cliquetis des fax et le bourdonnement des ordinateurs. Navrée pour le fantasme…

© Mike Kiev- Fotolia

LE RÉSEAU I-24/7 ET LES BASES DE DONNÉES Réseau de communication mondial, I-24/7 est le maillon indispensable qui relie le secrétariat général et les BCN, les polices de terrain, les fonctionnaires des services chargés de l’application de la loi présents dans les aéroports et aux frontières. Toutes les bases de données, à l’exception de celle sur l’exploitation sexuelle des enfants, sont accessibles à partir du tableau de bord I-24/7. Bases de données : -Nominatives : plus de 178 000 malfaiteurs internationaux, personnes disparues et cadavres. -Profils génétiques : 108 000 à ce jour. -Empreintes digitales : 125 000 fiches décadactylaires, et + de 4000 traces latentes relevées sur des lieux d’infractions enregistrées. -Documents de voyage perdus ou volés : 24 millions de documents. -Œuvres d’art volées : Cette base de données recense plus de 36 000 œuvres. -Groupe FUSION : contient plus de 13 000 noms de personnes soupçonnées d’être liées à des activités terroristes. -Images d’abus pédo sexuels : A ce jour, 2 025 victimes dans 40 pays et 1 144 auteurs d’abus ont été identifiés par des enquêteurs à l’aide de cette base de données internationale. 52 000 images pédophiles recensées sur internet.

En 2007, l’organisation lance, pour la première fois de son histoire, un appel à témoins auprès du public. Via internet et les réseaux sociaux. Elle traque un coupable présumé d’actes de pédophilie, et l’enquête piétine depuis 4 ans. L’opération Vico est un succès, 350 témoignages vont conduire à l’arrestation rapide d’un professeur d’anglais originaire du Canada. Cette collaboration avec le public perdure, Interpol l’étend à la recherche d’informations concernant 450 fugitifs, coupables d’infractions graves, et les internautes accèdent à une partie de la base de données. Délicieux frisson. En 2010, l’opération Infra-Red permet la localisation d’une centaine d’individus. James «Whitey» Bulger est l’un d’eux. Le parrain présumé de la pègre, activement recherché par le FBI, est arrêté en juin dernier. Il aurait commis 19 meurtres, sa cavale aura duré 16 ans. L’organisation met un point d’honneur à traquer les criminels sans jamais baisser la garde : “Il s’agit d’un signal clair adressé aux fugitifs du monde entier. Peu importe le temps écoulé. S’ils sont recherchés, les recherches se poursuivront jusqu’à ce qu’ils soient traduits en justice” déclare Stefano Carvelli, sous-directeur de l’unité de soutien aux enquêtes sur les malfaiteurs en fuite d’Interpol. En cherchant bien, il devrait être possible de remettre la main sur les coûteuses babioles dérobées à Albert 1er. Quant aux cambrioleurs, peut-être font-ils l’objet d’une notice noire. ■

www.interpol.int

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+ d’infos

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DEMAIN NE SUFFIT PAS


PUBLI-REPORTAGE

LA CAVE

DES HALLES

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BOUTEILLE !

L’esprit du vin évolue L’esprit du vin évolue, les artisans cavistes aussi. Toujours respectueux d’une tradition qui fait toute la richesse du produit, Jean-Marc l’Hospital et Daniel Bernard développent aujourd’hui la cave des halles dans un espace plus contemporain. L’arrière boutique prend vie et devient un repaire confidentiel. Quelque 700 références, choisies avec soin par les 2 experts, sont autant de voyages dans l’univers du vin. Les maisons prestigieuses, champagnes Roederer, Paul Jaboulet ou Louis Latour, se mêlent aux petits vins, plus confidentiels, de quelques étonnants propriétaires récoltants. Mais quels que soient les crus, Jean-Marc et Daniel veillent à ce que l’accord subtil entre mets et vins soit respecté, et distillent leurs conseils avec passion et simplicité.

Un choix de produits d’exception La gastronomie est un moment d’exception. La Cave des Halles illustre cette affirmation en proposant à sa clientèle quelques produits de bouche de qualité exceptionnelle. Les truffes fraîches, le caviar Osciètre ou Beluga et la viande de bœuf Wagyu viennent compléter un choix de foies gras et de produits raffinés. Soucieuse d’adapter son offre à une clientèle exigeante, la cave développe son choix de whiskies, et découvre aux amateurs éclairés, comme aux novices, des rhums de toutes les îles, ainsi qu’un choix d’Armagnac millésimés. L’instant gastronomique devient rare, la dégustation est précieuse.

Un métier de passion

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Ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 12h et de 14h30 à 19h

La Cave des Halles révèle une étroite connivence entre l’esprit haut-de-gamme, l’exigence et la simplicité. Jean-Marc et Daniel concrétisent cette fusion en proposant un large choix de crus, où le plus abordable côtoie le plus sophistiqué. Un vin remarquable n’est pas forcément le plus cher, et le métier d’artisan caviste ne s’improvise pas. Il raconte une histoire de tradition, de passion et de transmission. Dans cet esprit, le fils de Jean-Marc, Nicolas, vient aujourd’hui renforcer l’équipe. La Cave des Halles devient le lieu de découverte idéal, flacon et ivresse à la fois. Cette dernière en toute modération, bien entendu.


Humour

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LY O N ,

JA ’ I

RÉCEMMENT

EU

L’OCCASION DE DÉCOUVRIR LA PLACE BELLECOUR SOUS TOUS SES

ANGLES.

AÉRÉE,

AVEC

LA

JOLIE STATUE D’UN TYPE À CHEVAL DEDANS, BRAVO LES URBANISTES ! CETTE ENTRÉE EN MATIÈRE FAITE, PA R L E R UN

D’UN

CHALLENGE

GPS

DEVIENT

COMPLIQUÉ.

CERTES, ON DIT DE L’ÉCRITURE JOURNALISTIQUE QU’ELLE OBÉIT À DES RÈGLES IMMUABLES. C’EST FAUX, ET JE LE PROUVE.

Par Fun Ambrille

JU

A E D

LES HISTOIRES LES PLUS

BELLECOURTES SONT TOUJOURS LES MEILLEURES l’instar de Z6PO, qui maîtrise 6 billiards de formes de communication, un GPS peut fournir toutes sortes d’informations en dialectes extra-terrestres. Dont le Pyccknn et le Melayu (je note cependant que le Romanche n’est pas au menu de ce prétendu surdoué, ce racisme linguistique témoigne d’un grand dédain pour les minorités. A moins qu’il n’y ait aucune route en territoire Romanche mais halte là, je te trouve bien arrogant). Et grâce à lui, ma perception du monde n’est plus tout-à-fait la même.

EN FAIT, ELLE EST PIRE. Sous son apparence assez revêche, le GPS est un sacré bout-entrain. Il fournit tout un tas d’informations erronées, dans le seul but de faire rire les habitants de la ville dans laquelle vous êtes perdu. C’est d’ailleurs l’une de ses meilleures blagues, grâce à laquelle j’ai fait 22 fois le tour de la place Bellecour, alors que je cherchais une petite rue pas bien loin, mais qui crois-tu berner avec tes grands airs ? Donc, c’est une très jolie place, propre, bien entretenue, avec ce qu’il faut de bancs, bravo les urbanistes ! Mais à la longue, le ravissement cède la place à une certaine lassitude. Attention, donc, lorsque le GPS ordonne de «tenir la droite». Cela ne signifie pas qu’il faille emprunter la file de droite (je ne sais d’ailleurs toujours pas ce que cela veut dire, le GPS est probablement doté d’opinions politiques qu’il tente de faire passer en subliminal). La file de droite est une voie destinée aux taxis et aux transports en commun, et vous allez voir comme vous allez moins faire le titan avec un bus aux fesses.

CET INTERTITRE N’A AUCUNE RAISON D’ÊTRE Après que le GPS m’ait ordonné quatre fois de «faire demi-tour

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dès que possible» dans une rue à sens unique (et sur un ton à la limite de la politesse), je me suis retrouvée à nouveau place Bellecour, selon une perspective inédite. C’était sympa, quoi qu’un peu redondant. Le GPS m’a alors fait passer sous un tunnel, au cours duquel son relais avec la maison mère, là-haut dans le ciel, a totalement capoté. A la sortie, je me trouvais devant un champ de possibilités extraordinaire. J’ai immédiatement saisi cette occasion de me fier à mon instinct (de nombreuses disciplines préconisent cette technique. Quelques 71 déceptions amoureuses et recettes ratées plus tard, je reste toujours prête à la tenter. C’est à ce genre de chose qu’on reconnaît les champions). «Faites demi-tour dès que possible». La voix d’empereur galactique résonna dans l’habitacle, accompagnée d’un bruit de sabre laser et d’un coup de tonnerre. J’étais au milieu d’un quai à 3 voies, un tank à gauche, un ferry à droite, j’avais très envie d’obéir, mais la vie n’est pas toujours clémente. «Tenez la droite», nasilla le maître des enfers, tandis que je recevais une décharge électrique dans les reins et un clou dans l’œil droit. Et hop, voie de transports en commun, bus aux fesses, place Bellecour (bravo les urbanistes !).

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NON MAIS VRAIMENT, BRAVO La personne avec laquelle j’avais rendez-vous devait être en coma dépassé, le front posé sur un journal, les bras ballants, dans un bar louche non loin de la place Bellecour (encore bravo). Et je savais dorénavant que la moindre destination (Sydney, la terre de Baffin ou Waikiki) me conduirait inexorablement à sa périphérie. Je téléphonai donc à l’infortuné, la mort dans l’âme. Quand je lui fis part de ma déconvenue, il me demanda où je me trouvais. «Faites demi tour dès que possible», me dit-il. Bravo les urbanistes ! ■

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Édifice inutile et irremplaçable, objet inimitable et sans cesse reproduit, la tour Eiffel est le symbole d’une ville, d’un pays, mais aussi d’un style : celui de l’ère industrielle, du métal, des croisillons et des rivets. Au XXe siècle : Le Corbusier, Charles Eames ou encore Shigeki Fujisiro s’en sont inspirés. Le style Eiffel est donc entré dans nos intérieurs : piliers métalliques et verrières définissent un nouvel art d’habiter qui, tout en s’inscrivant dans la génération des lofts recherche des lieux authentiques. De Martine Vincent, Ed. La Martinière, 192 pages, 39 €

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A l’époque du numérique, Frédérique Callu ne jure que par les techniques traditionnelles de la photographie en noir et blanc, du travail de laboratoire, de la retouche et de la colorisation manuelle. Née au moment des événements de 68, c’est cet héritage qu’elle décline dans sa dernière série «Woman Attitudes». Les femmes qu’elle «shoote» ne sont pas des poseuses professionnelles et ont en commun d’avoir au moins 40 ans, «question de maturité»… De Frédérique Callu, Ed. Le livre d’art, 48 pages, 38 € à commander par l’auteur : 06 14 32 18 03

JR-28MM

C’est en 2006, à la suite des émeutes qui ont enflammé la banlieue parisienne, que le jeune photographe JR réalise «Portrait d’une génération», le premier opus de son projet 28 mm. Objectif : prendre en très gros plan des jeunes de banlieue et exposer ensuite ces portraits in situ et dans les quartiers bourgeois de Paris, histoire de casser les stéréotypes. Viendront ensuite Face 2 Face et Women are heroes. Voici donc une sorte de best of du projet 28 mm amélioré. De JR, Ed. Alternatives, 248 pages, 30 €

LE JOUET - UN MONDE OFFERT AUX ENFANTS

Teddy l’ourson, Sophie la girafe, Babar, Barbie et Ken, trains Märklin... Depuis sa naissance, l’enfant est entouré d’une avalanche de jouets qu’il a souvent le plus grand mal à ranger dans son coffre. Ce sont pour lui des compagnons, avec lesquels il s’amuse tout en apprenant mille choses. Car le jouet est à l’image du monde que les adultes veulent offrir à l’enfant pour le préparer à sa vie future. Des jouets de l’Antiquité à ceux d’aujourd’hui, Bruno Girveau nous invite à redécouvrir un objet particulier, qui suscite d’intenses émotions chez l’enfant et une irrésistible nostalgie à l’âge adulte. De Bruno Girveau, Découvertes Gallimard, 128 pages, 13,20 €

NAPOLÉON DE BONAPARTE À L’EMPEREUR

“De nos jours, personne n’a rien conclu de grand, c’est à moi de donner l’exemple”, déclara Napoléon, général en chef de l’armée d’Italie. C’est le destin hors du commun de Napoléon Bonaparte que cet ouvrage se propose de raconter : de l’enfance corse à la fin de l’Aigle à Sainte-Hélène en passant par la carrière militaire, le coup d’Etat du 18 Brumaire, les Cent Jours… Collectif, Editions Atlas, 224 pages, 29,99 €

CROISIÈRE AU-DESSUS DES ALPES, DU MONT BLANC AU TRIGLAV

Un voyage aérien magistral au-dessus de cette chaîne des Alpes qui représente, avec la Méditerranée, l’un des deux écosystèmes déterminants pour le continent européen, et abrite plus de 13 millions d’humains s’exprimant en 8 langues et bien davantage de dialectes. De Matevz Lenarcic, Ed. Glénat, 304 pages, 49 €

BIJOUX D’ARTISTES, DE PICASSO À JEFF KOONS

“La collection de bijoux d’artistes contemporains de Diane Venet est aujourd’hui une référence, elle raconte l’aventure de l’art, et le catalogue des pièces qu’on va ici découvrir ressemble un peu à une histoire des artistes du XXe siècle”. Les textes d’Adrien Goetz, historien de l’art, et de Barbara Rose, conservatrice au Museum of Arts and Design de New York leur apportent un éclairage littéraire et historique. De Diane Venet, Barbara Rose et Adrien Goetz, Ed Flammarion, 240 pages, 50 €

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LA BOTTE DU PÈRE NOËL

Eléonore a préparé tout un tas de friandises devant la cheminée. Lorsque le Père Noël arrive, il dépose ses cadeaux, puis se régale... un peu trop ! Au moment de repartir, il se retrouve coincé dans le conduit de cheminée ! Il va falloir toute l’aide et l’ingéniosité des peluches pour le sortir de là. Le lendemain matin, une surprise attend Eléonore : le Père Noël, dans sa précipitation, a oublié une de ses bottes dans la cheminée ! Dès 4 ans. De Magdalena, ill. Romain Mennetrier, Ed. du Père Castor, 32 pages, 13 €

LA NUIT AVANT NOËL

Proposé dans sa version bilingue, ce conte de Noël, écrit en 1822 par un pasteur new-yorkais du nom de Clément Clarke Moore, est un grand classique de la tradition de Noël anglo-saxonne. Dès 4 ans. De Clément Clarke Moore, ill. Brigitte Susini, Ed. Gründ, 25 pages, 11,95 €

MÔ-NAMOUR

La situation d’Isée ne pouvait plus durer : quelqu’un lui a changé son nom en Mô-Namour et dit vouloir vivre et jouer avec elle, mais en fin de compte, il l’oblige à lui faire des gâteaux ou la prend pour une balle ! Il est temps que ça change... Dès 5 ans. De Claude Ponti, Ed. L’école des loisirs, 46 pages, 18,50 €

MARIE-CHANTAL LA CIGALE ET EUGÉNIE LA FOURMI (LIVRE CD)

L’humour cinglant d’Anne Roumanoff associé à la vision acérée de La Fontaine, voilà un cocktail détonnant ! Marie-Chantal la Cigale et Eugénie la Fourmi sont amies depuis toujours, et emménagent ensemble dans un studio pour suivre leurs études de médecine. Mais elles ont des manières de vivre très différentes, et se disputent sans arrêt. Leur cohabitation s’interrompt. Le temps des examens arrive, la Cigale panique et demande de l’aide à son amie... Dès 5 ans. Ecrit et raconté par Anne Roumanoff, ill. Grégoire Mabire, Ed Atlas, 32 pages, 14,99 €

LA NOUVELLE GUERRE DES BOUTONS (BD)

La campagne française pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis toujours, les gamins des villages voisins de Longeverne et Velrans s’affrontent sans merci. Leur butin de guerre, ce sont les boutons des vêtements de leurs adversaires. En marge de ce conflit, le cœur de Lebrac, chef des Longeverne, bat pour une jeune fille d’origine juive, Violette. Dès 6 ans. De Newmann d’après l’œuvre de Pergaud, Ill. Follini & Orbe, Ed. Jungle, 50 pages, 9,95 €

MILLE PETITS POUCETS

Il était une fois un homme doux et une méchante femme, fort pauvres, qui avaient des enfants. La méchante femme s’en irritait. Quand elle découvre l’histoire du Petit Poucet, elle envoie son mari les perdre dans la forêt. Mais les enfants se souviennent eux aussi du Petit Poucet… Dès 6 ans. De Yann Autret, ill. Sylvie Serprix, Ed. Grasset Jeunesse, 40 pages, 15 €

LA MARMITE À HISTOIRES : LE GRAND NUMÉRO DES HÉROS

Après les personnages de contes, c’est au tour des Supermachins et autres héros très connus, ou qui gagnent à l’être, de se faire triturer dans tous les sens... Naturellement, La Marmite à histoires est un livre de l’espace. Ceux qui l’ouvrent se retrouvent dotés de super pouvoirs : ils peuvent faire avancer les intrigues à leur guise, décider des fins, réinventer des histoires, grâce à des volets à soulever, des roues à tourner, etc… Dès 7 ans. De Gwendoline Raisson, Ed. Flammarion, 44 pages, 15 €

LE YARK

Le Yark aime les enfants. D’un amour… gourmand ! Mais il a un problème : son ventre délicat ne tolère que la chair d’enfants sages. Il doit bien en rester quelques-uns ! Le pauvre Yark n’est pas au bout de ses peines… Un conte moderne tout en humour, pour rire et frissonner. Dès 7 ans. De Bertrand Santini, ill. par Laurent Gapaillard, Ed. Grasset jeunesse, 80 pages, 12,50 €

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UNTUTEUR AUCASOÙ … AFIN DE PRÉVOIR UNE DISPARITION BRUTALE OU FAISANT SUITE À UNE LONGUE MALADIE, LE DROIT FRANÇAIS PERMET AU PARENT D’UN ENFANT MINEUR DE CHOISIR UNE PERSONNE QUI PRENDRA SOIN DE LUI, VEILLERA À SON ÉDUCATION ET À SON ENTRETIEN ET SE CHARGERA DE GÉRER SON PATRIMOINE.

Par Sabine Léger Juskowiak

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ette faculté est prévue à l’article 403 du Code civil dans sa rédaction issue de la réforme de la protection juridique des majeurs : «Le droit individuel de choisir un tuteur, qu’il soit ou non parent du mineur, n’appartient qu’au dernier vivant des père et mère, s’il a conservé, au jour de son décès, l’exercice de l’autorité parentale.» Cette disposition s’applique à tous les parents, qu’ils soient ou non mariés, qu’ils soient parents par le sang ou adoptifs.

UN GRAND PRINCIPE : LA LIBERTÉ DE CHOIX La désignation du tuteur peut se faire sur n’importe quelle personne dans la mesure où cette dernière peut exercer les différentes charges de la tutelle. Il n’est pas obligatoire de choisir un parent de l’enfant. La qualité de tuteur peut même être conférée à une personne morale comme une association tutélaire dépendant d’une union départementale des associations familiales. Dans tous les cas, le tuteur élu par les parents n’est pas tenu d’accepter la tutelle. Dans l’hypothèse où le tuteur ne serait pas en mesure d’entrer en fonction (prédécès, refus, incapacité ou refus du conseil de famille), il est conseillé au dernier mourant des père et mère de choisir un autre tuteur destiné à suppléer le premier. Le choix du tuteur s’impose au conseil de famille, sauf s’il est contraire à l’intérêt du mineur. Les pouvoirs du tuteur sont ceux de tout tuteur légal, les parents n’ayant en aucun cas la faculté de les moduler.

RÈGLES DE FORME Le tuteur testamentaire ne peut être désigné que par le dernier mourant des père et mère par un testament ou une déclaration notariale. Ce testament peut être fait sous l’une ou l’autre des formes prévues par le Code civil (notamment testament olographe ou authentique). Si la désignation est faite par une déclaration spéciale, dans un acte notarié, les conditions de forme des testaments authentiques ne sont pas exigées. Cependant, l’acte doit être spécialement établi à cet effet et ne contenir aucune autre disposition que la nomination du tuteur. Faite sous une autre forme que celle d’un testament ou d’une

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déclaration spéciale devant notaire, la désignation d’un tuteur serait nulle : il a été jugé non valable une désignation qu’une mère avait faite en dictant ses dernières volontés à un tiers avant de signer cet acte. Ce document n’étant pas un écrit, daté et signé de la main du testateur, il n’était pas possible de l’assimiler un testament olographe. Les époux doivent s’entendre sur la personne à désigner comme tuteur de leur enfant mineur et établir chacun un testament pour le cas où le survivant décédera. En effet, même si le choix n’appartient qu’au dernier vivant, rien ne s’oppose à ce que le testament désignant le tuteur soit rédigé du vivant des deux parents. Tant qu’un des parents n’est pas décédé, la tutelle testamentaire ne produit aucun effet.

UNE DÉCISION JUDICIAIRE OBLIGATOIRE Même en présence d’un testament valable, la nomination d’un tuteur nécessite une décision judiciaire obligatoire : c’est toujours le juge des tutelles qui décidera de la nomination d’un tuteur après avoir vérifié sa conformité à l’intérêt de l’enfant. Il faut savoir qu’il est rare que le juge n’accède pas aux souhaits des parents, mais il est fortement conseillé de motiver le choix du tuteur dans l’acte de désignation, d’autant plus si vous souhaitez nommer un tuteur de nationalité étrangère ou vivant à l’étranger. Le juge regardera toujours l’intérêt de l’enfant et ce, dans toutes circonstances ! ■

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BONNEANNÉE ?

LE DERNIER SOIR DE DÉCEMBRE, CHACUNE SE MET SUR SON 31 ! L’OCCASION DE CÉLÉBRER JOYEUSEMENT LES BELLES PROMESSES DE LA NOUVELLE ANNÉE ET LE LOT DES BONNES RÉSOLUTIONS QUI VA AVEC ET QUE… BIEN SÛR, NOUS NE TIENDRONS JAMAIS !

Par Virginie Bosc

Lise : Hello les filles ! Prêtes pour la fiesta ? Ravissante ta robe à paillettes, t’as trouvé ça où ? Marine : C’est Gégé qui me la prêtée ! La pauvre, elle a pris 5 kg depuis que son mec l’a larguée ! Isa : Oh Gégé ! Ça frise la pathologie, là… Il est parti y a 3 jours ! Comment t’as fait ? Gégé : J’AI COMPENSE, VOILA ! J’ai dévalisé mon frigo 72 heures non stop, mon portable sur les genoux… au cas où il aurait des remords ! Lise : Ce mec est un minable, alors reprends toi ! Et puis ce soir, c’est spécial, on fête quand même la nouvelle année… et ta nouvelle vie, ok ? Alors, tu vas me faire le plaisir de te mettre en mode open bar, et de faire travailler tes zygomatiques pour te dégotter fissa un nouveau prince charmant ! Gégé : Mais j’en ai marre, moi, des pouilleux déguisés en prince, tu comprends ? Marre d’être la dernière roue du carrosse et de me faire doubler par des Cendrillons ! Véro (en apparté à Babeth) : Aïe… il s’est cassé pour une pouffe ?

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Babeth : Mouais, on dirait… Lise : Bon écoute Gégé, le nouvel an, c’est aussi l’occasion de prendre des bonnes résolutions pour éviter de recommencer, ad vitam aeternam, les mêmes erreurs ! Alors, on va faire la liste des trucs que tu ne dois plus JAMAIS faire… Prends un papier et note ! Marine : Tiens, on pourrait commencer par «J’arrête de surfer sur les sites de rencontres qui portent atteinte à mon intégrité et ma dignité de femme, en faisant de moi un objet sexuel pour psychopathe introverti». Véro : Ouais c’est très bien, ça ! Tiens, ajoute aussi «J’arrête de fumer parce que ça me fait les dents toutes jaunes et une haleine de chacal !» Babeth : Faudrait aussi prévoir quelques opérations commandos «spécial dépoilage» ! Ecris en gros sur la liste «Prendre rendez-vous chez l’esthéticienne maxi toutes les 3 semaines pour me faire épiler la moustache du dessous… et du dessus !» Isa : Tant qu’on y est, je mettrais aussi

«Supprimer toutes les barres chocolatées et autres cochonneries qui font grossir !» Véro : Ça va de paire avec les séries télé qui lui abrutissent le cerveau ! Cathy : En même temps, ça lui fait oublier qu’après «Plus belle la vie» un monde cruel existe… C’est plutôt sain, non ? Véro : Excuse-moi, mais passer ses week-ends, avachie devant la télé en se goinfrant de barres chocolatées, c’est pas sain du tout, non ! Babeth : En attendant, y a pas que le sucre qu’il faut qu’elle arrête… le sel aussi ! Ça provoque de la rétention d’eau, et ça lui fait les jambes en poteaux ! Lise : Ok, je rajoute le sel… Bon… ben, on dirait qu’on a fait le tour, là... Y a de quoi faire de toi une nouvelle femme ! Qu’est ce que t’en dis Gégé ? Gégé (en larmes) : Bouuhouuuhouuhouu… Lise : Attends, j’comprends pas… on a dit un truc qu’il fallait pas ? Tu sais, nous on est là pour t’aider hein… Marine : M’enfin qu’est ce qui lui prend ? Cathy : Hé les fillles ! Le sel… ce serait pas un peu en trop ? ■


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L’ANCIENNE FERME DE MON PÈRE DE MARC VEYRAT RENAÎT SOUS LA SIGNATURE DU GROUPE ZANNIER ET DU CHEF JULIEN BURLAT.

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Par Fleur Tari-Flon

LATABLEGOURMANDE DUCHALETZANNIER uand Arnaud Zannier, Français installé en Belgique, créateur de la marque de chaussures haut de gamme NDC, a décidé de se diversifier dans l’hôtellerie de luxe, il a tout de suite songé à son ami d’enfance Julien Burlat. Le jeune chef vient du même village que lui, près de Lyon. Installé à Anvers, il a décroché une étoile au Michelin avec le Dôme, une des meilleures tables de Belgique. C’est à Megève, dans l’ancienne Ferme de mon père, que le projet a pris forme. Les trois chalets existants ont été rénovés et agrandis. Ils jouent la carte de la sobriété. “La simplicité est la sophistication ultime”, aime citer Julien, en reprenant la phrase de Léonard de Vinci. Le restaurant, une ancienne étable réaménagée, est égayé de fauteuils aux tons vifs. Une décoration épurée, qui laissera toute la place à l’imaginaire, pour déguster les préparations du chef.

UNE CUISINE SIMPLE BASÉE SUR LE PRODUIT L’ambition de Julien Burlat est affichée : faire du restaurant Le Chalet l’une

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des trois meilleures tables de Megève, “sans pour autant chercher à décrocher une étoile”, affirme-t-il. “Je suis dans l’anti-sophistication”. Le chef utilise la Fera du lac Léman, pêchée par Eric Pecquery à Evian. Il la prépare fumée en une simple tartine ou fraîche avec un beurre noisette aux câpres. Le bœuf sera de la Rubia Gallega (rouge de Gallice), version entrecôte avec de la sucrine (sorte de laitue). Les volailles, fromages, légumes… tout est rigoureusement sélectionné. La simple lecture des plats nous fait saliver : velouté de topinambours, artichauts frits et chantilly à la truffe noire ou encore filet d’agneau des Alpilles, blettes à la moelle. Les exemples à se damner sont nombreux, sans oublier la tarte légère au chocolat et sa glace vanille, un des plats fétiches du chef. En salle, le chef d’orchestre, Yann Crottet, responsable de la restauration, ne laisse rien au hasard pour que le service soit non seulement impeccable, mais surtout chaleureux, convivial. “Il faut savoir doser. C’est un état d’esprit omniprésent dans Le Chalet, comme un hommage à la générosité, au raffinement, aux nouveaux codes du luxe”. ■

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Jacques le Même et des photos de Slim Aarons. Les teintes sont claires et sobres. Le restaurant Les Enfants Terribles n’oublie cependant pas la référence à la fresque d’étoiles de Jean Cocteau. Ici, pas de stucs, ni de constellation peinte, mais des étoiles en bois se détachant sur une voûte noire d’encre. Les piliers fétiches du restaurant mythique sont repris en bois clair. La couleur «rouge profond» des murs et fauteuils apporte un caractère feutré à l’ensemble.

et vin jaune. Les mets proposés sont traditionnels, mais raffinés. Le point d’orgue restant cependant le banc d’écailler ultra frais. Les plateaux de fruits de mer des Enfants Terribles ont d’ailleurs fait sa réputation, tout comme le magnifique baba au rhum. L’addition tourne autour de 80 euros par personne, vin compris, ce qui suit les prix de Megève. C’est un peu cher, mais nous sommes dans une brasserie aux origines mythiques… ■

LES RECETTES «SIGNATURE» Aux fourneaux, Lionel Arnoux, le jeune chef formé par Michel Lentz, chef exécutif du groupe, reprend les grands classiques de la maison : le steak au poivre, le tartare coupé au couteau ou la sole meunière. Il ne faut cependant pas manquer les pièces à la broche, les poissons à la plancha, le veau de lait, sauce aux morilles brunes

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Pâte à choux : 100 g de farine • 50 g de beurre demi-sel • 6 cl d’eau • 6 cl de lait • 2 œufs • 1 pincée de sel •

Préparez les choux. Portez à ébullition l’eau, le lait, le beurre et le sel dans une casserole. Incorporez la farine hors du feu. Mélangez et faites dessécher la pâte sur le feu jusqu’à ce qu’elle commence à se décoller des parois de la casserole. Débarrassez dans un saladier et incorporez les œufs un à un jusqu’à l’obtention d’une pâte bien homogène. Préchauffez le four à 210°C (th.7). A l’aide d’une poche à douille, déposez de petits tas de pâte sur une plaque du four antiadhésive. Laissez cuire 25 à 30 minutes (entr’ouvrir la porte du four au bout de 15 minutes de cuisson). Retirez du four et taillez un chapeau sur chaque choux. Lavez et effeuillez l’aneth. Taillez le saumon fumé en très fines lanières. Fouettez la crème énergiquement jusqu’à ce qu’elle tienne aux branches du fouet. Assaisonnez et remplissez les choux. Dessus, déposez de fines lanières de saumon et une pluche d’aneth. Dégustez aussitôt !

FOIEGRASDECANARD DESLANDES AUXCLÉMENTINES Ingrédients 1 bloc de foie gras de Canard fermier cru des Landes de 500 gr environ • 4 clémentines de Corse IGP • 2 cuillères à soupe de miel • 5 cl de banyuls rouge • 4 feuilles de brick • 10 cl de fond de volaille • 1 poignée de salade mélangée Taillez 8 ronds de 15 cm de diamètre dans les feuilles de brick, pliezles en corolles dans des moules à tartelettes individuels, faites-les dorer 5 mn au four préchauffé thermostat 6. Pressez la chair de 2 clémentines pour récupérer le jus. Faites caraméliser le miel dans une casserole. Ajoutez le jus des agrumes et le banyuls. Laissez réduire 5 min, ajoutez le fond de volaille, laissez réduire encore pour obtenir une sauce. Ajoutez les quartiers de clémentines restantes dans la sauce, gardez-la au chaud. Coupez le bloc de foie gras en quatre tranches épaisses, salez, poivrez. Faites chauffer une poêle sur feu vif. Déposez les tranches de foie gras dedans, laissez cuire 3 min de chaque côté, épongez-les sur un papier absorbant. Répartissez la salade dans les feuilles de brick. Déposez le foie gras chaud dessus, nappez de sauce et de clémentines et servez aussitôt.

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1 noix de beurre doux 100 g de pignons de pins • 2 blancs d’œuf • 2 feuilles de gélatine • 1 bonne pincée de muscade • 1 filet d’huile de noisette •

4 filets de poularde de Bresse • 350 g de boudin blanc • 2 échalotes • 250 g de fromage blanc •

Faites saisir le boudin blanc avec l’huile de noisette, retirez du feu et hachez grossièrement. Ajoutez les pignons de pin, assaisonnez de sel et poivre. Pratiquez une large incision dans les filets de poularde de façon à former une poche. Répartissez la farce de boudin blanc, refermez et fixez les deux parties de chaque filet de volaille avec des bâtonnets en bois (cure-dents). Ajoutez du beurre dans la poêle qui a servi à colorer le boudin, faites légèrement saisir les filets de poularde sur les deux faces et enfournez-les six minutes à 180°C. Cette cuisson permet de conserver le moelleux de la volaille de Bresse. Laissez refroidir les filets de poularde. Assaisonnez le fromage blanc de sel, de poivre et de muscade, montez en neige ferme les deux blancs d’œufs et incorporez-les délicatement au fromage blanc. Avec une spatule, recouvrez les filets de poularde farcis avec une couche aérienne de fromage blanc. Dressez dans un joli plat et laissez aux invités la surprise de découvrir l’ingrédient principal et sa farce.

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Sortez la glace du congélateur à l’avance pour qu’elle ramollisse légèrement, mais sans la laisser fondre. Pendant ce temps, dénoyautez et hachez les dattes au robot avec 2 cuillerées à soupe de glace. Hachez grossièrement les pistaches. Malaxez la glace avec le gingembre, les dattes et les pistaches, puis remettezla au congélateur 20 minutes pour qu’elle raffermisse un peu tout en restant souple. Egouttez les tranches d’ananas. Etalez un grand morceau de film alimentaire sur le plan de travail. Tartinez les tranches d’ananas de 1 centimètre de glace sur l’une de leurs faces et collez-les les unes contre les autres en les empilant au milieu du film alimentaire. Une fois le cylindre formé, tassez le reste de glace à l’intérieur. Refermez le film alimentaire sur la bûche en tassant bien, puis mettez-la au congélateur pendant 6 heures à l’horizontal. Sortez la bûche un peu à l’avance. Au moment de servir, enlevez le film alimentaire, disposez la bûche sur un plat long et décorez-la avec des fruits de physalis et ½ gousse de vanille. Le petit plus… : on peut faire macérer les dattes dans du rhum ambré.

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Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort». Cette parole de Nietzsche, entendue régulièrement, induit toute la pensée du philosophe allemand, notamment celle de l’affirmation d’un Eternel Retour de la vie et le dépassement de l’humanité. Explication : si la mort devait venir nous voir ce jour, mais que nous pouvions décider par nous-même, entre le néant et revivre la même vie à l’infini et dans tous ses détails, il est probable que nous choisirions le néant… La pensée de Nietzsche prend alors tout son sens : tâchons de vivre de telle sorte que l’on puisse souhaiter que chaque instant se reproduise éternellement. Donc, concluons que les échecs dont nous faisons l’expérience ne sont pas des échecs et, qu’au contraire, ils sont favorables à la progression. Hormis que commettre une erreur et l’assumer n’en reste pas moins une épreuve que chacun essaie d’éviter.

LE MIROIR DE L’OMBRE Nous voyons dans nos erreurs nos manques, nos faiblesses, notre vulnérabilité. Reconnaître son erreur en revient à ouvrir une boîte de Pandore, une blessure narcissique délicate où l’on rencontre son imperfection, sa culpabilité et la peur de l’évaluation des autres. Ce n’est pas rien ! Dans son livre sur la médecine archétypale, le Dr Alfred Ziegler affirme que l’être humain est une créature hybride qui refuse sa nature véritable. Pour lui, le Sphynx que rencontre Œdipe, ce monstre avec un corps de griffon et une tête de femme, est une partie de lui-même qu’Œdipe ne peut pas reconnaître et à laquelle il ne veut pas se résoudre : sa propre monstruosité. Le psychanalyste Guy Corneau* évoque que nous sommes en conflit avec cette monstruosité que nous pressentons en nous et que nous n’acceptons pas. Alors, nous la projetons inconsciemment sur les autres pour nous en débarrasser et nous la combattons chez eux. Tant que le conflit avec notre propre imperfection n’est pas résolu, nous demeurons belliqueux. “Nous guerroyons contre ce qui nous paraît monstrueux et inacceptable chez les autres, alors qu’il ne s’agit que du miroir de notre ombre”.

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LE CHEMIN VERS LA LUMIÈRE Pour rester le préféré de nos parents, attirer l’attention d’un parent absent vers soi, nous avons appris à dévaloriser nos camarades, et même notre fratrie. Pour nous rassurer sur notre propre normalité et notre bon droit, nous disons du mal de l’autre. Eckhart Tollé** souligne que “les griefs portés vers les autres viennent renforcer notre identité”. Tenir l’autre pour responsable est une bonne façon de se défausser et de renforcer l’équilibre de son déséquilibre intérieur. Cette position est manifestement une faille de notre «estime de soi». Quand on ne s’aime pas, on rend les autres responsables de nos épreuves. Même si on n’aime pas un de nos comportements, il est essentiel que nous ayons conscience que nous ne sommes pas (que) ce comportement. Il est profondément guérisseur de reconnaître sa part d’ombre, sans pour autant s’identifier à elle. Apprendre à s’accepter nous invite à développer un sens de soi où respect et empathie prévalent. Ce chemin vers soi, libre de projection et de terreurs archaïques, mènera à coup sûr vers la Lumière. ■

+ d’infos

* «La guérison du cœur» Guy Corneau - Ed. J’ai Lu ** Dans «En présence d’un profond mystère» conférence d’Eckhart Tollé - Ed. Ada Audio

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21 mars 20 avril

Vie active Avec Mercure dans la poche, branchezvous «réseau», utilisez judicieusement votre relationnel, faites-vous un peu plus Relation Publique, abondez côté diplomatie : ce sont BELIER les contrats, associations, collaborations et pistons qui peuvent vous faire avancer à pas de géant ce mois-ci ! Cœur 1er décan : des amours compliquées qui relèvent sûrement davantage du joli fantasme que de la réalité… Un cœur indisponible ou une situation impossible ? 3ème décan : des frustrations se dessinent et vous sentez bien que quelque chose vous mine… L’opposition de Saturne sait mettre le doigt là où vos amours blessent…

21 mai 21 juin Vie active 1er décan : laissez négligences et malentendus de côté, ne tournez plus autour du pot et faites preuve d’un esprit de décision à toute épreuve ! 2ème décan : un désaccord GÉMEAUX trouble sans doute la période et vous devrez opérer des prodiges d’ingéniosité pour faire passer vos vues, en évitant les bévues… Cœur Si vous désirez un peu de douceur dans ce monde de brutes, si vous avez besoin de renouveau pour chasser la routine, Vénus en Verseau pourrait bien vous combler (après le 18). Une situation troublante ou insolite, une séduction qui tourne à fond, un nouvel arrivant au bureau… : ouvrez l’œil !

Vie active Plus sûre de vous, extravertie, sociable : votre impact sur les autres est potentiellement excellent. Profitez-en pour être convaincante, trouver le bon allié, assurer côté communication et… avancer vos pions ! Faites marcher vos méninges : la stagnation de Mercure en Sagittaire va directement dans le sens de vos intérêts.. Cœur 1er décan : vous en faites un peu trop (après le 20). Vous lui mettez la pression pour presque rien et ça lui ferait plutôt prendre la poudre d’escampette. Vous avez peut-être besoin de faire bouger les choses mais il ne 23 juillet l’entend pas de cette façon… 22 août

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22 juint 22 juille

Vie active 2ème décan : ça avance, le tempo s’accélère et vous n’attendrez pas le début de la chanson pour aller plus vite que la musique… Du nerf ! 3ème décan : il pourrait y avoir un «stop» sur r e votre parcours du mois. c can Ne désarmez pas, ne baissez pas les bras : ce contretemps ne fera sûrement pas long feu ! Cœur 1er décan : les jeux interdits du cœur vous titillent et une drôle de tentation peut vous effleurer… Ne vous lancez pas à corps perdu dans une voie sans issue : votre ciel amoureux est bien compliqué. 3ème décan : une distance s’installe ou les silences se multiplient. N’en demandez pas trop en ce moment.

23 août 22 sept. Vie active 1er décan : trop crédule, vous pourriez filer tout droit vers une désillusion. Ne faites pas confiance d’emblée : la fiabilité vierge de votre entourage est indéniablement en cause ! 2ème décan : droit au but et pas de quartier ! Vous avez décidé de foncer mais certains ne le verront pas de cette façon. Gare aux petits conflits générés au passage ! Cœur La période devrait être tout à fait excitante. Regain de passion ou cœur qui bat la chamade : un homme fascinant, un suspens étourdissant, des retrouvailles trépidantes... Donnez dans l’émotion pour de bon et longue vie à vos sentiments !

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DÉCEMBRE

Vie active 1er et 2ème 21 avril décans : engagez-vous 20 mai et osez vous impliquer dans un projet aux chances prometteuses car vos avancées risquent d’être fructueuses… Ce ciel-là vous accorde une cote d’enfer ! Lancer un défi, redoubler d’audace ou défendre vos positions envers et contre toute opposition : profitez d’une belle énergie qui n’a pas de prix ! Cœur Vous raffolez d’émotions fortes ? Alors réjouissez-vous car le ciel a décidé de faire battre votre cœur à 100 km/h. Lancez-vous dans l’aventure et provoquez l’émotion, dans une période idéale pour perdre la tête ! Abusez de séduction, si le cœur vous en dit : le ciel vous donnera raison.


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Vie active 1er et 2ème décans : optez pour l’esprit d’équipe. Trouvez les bons mots, fédérez à gogo, péchez conseils et opinions autour de vous ! 3ème décan : un impondérable pourrait vous mettre en position « pause » et contrarier vos plans. En ce moment, il vaut mieux laisser le temps au temps… Cœur 1er et 2ème décans : vous pourriez persister dans une situation compliquée et 23 sept. y perdre en optimisme. Il faudrait 22 oct. peut-être mettre un peu plus de raison dans vos attachements du moment. 3ème décan : un élément complique vos amours ou les déstabilise. Un rien vous rend morose et vous avez décidément du mal à voir la vie en rose.

22 nov. 20 déc.

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Vie active 1er décan : ne prenez pas de vessies pour des lanternes. Du faux-semblant au manque d’informations, ce ciel vous pousse facilement à l’erreur de jugement. 2ème décan : impulsive ou l’esprit trop sagittaire trop critique, vous semez quelques désaccords derrière vous. Gérez mieux le stress et soyez ingénieuse sans jamais être agressive ! Cœur 1er décan : il y a du nouveau, après le 20 ! Une complicité prend des allures de petit coup de cœur et vous en êtes la première étonnée… Si vous êtes en couple, attendez-vous à une jolie surprise ! Le cas échéant, dénichez l’idée qui saura le déstabiliser (et le ravir en même temps) !

20 janv. 18 fév.

Vie active Retenez surtout que l’union fait bien la force, ce moisci. Tout ce que vous entreprendrez à deux, à trois, en équipe, en groupe ou en famille aura des suites ou résultats intéressants. Votre façon de bien vouloir composer avec l’autre et un sens du contact plutôt habile sont indéniablement vos atouts du moment. Cœur 1er décan : la fin du mois (après le 18) peut vous surprendre avec un gros plein d’émotions fortes. Vous aurez le cœur plus gros que les artères et pourriez perdre un peu la tête. Entre vous lâcher et tenter de maîtriser, votre cœur ne fera que balancer… Un petit vent fou pour finir l’année.

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Vie active 1er décan : il y a de l’impatience dans l’air… Un projet plutôt excitant ne tient pas toutes ses promesses mais vous ne perdez rien pour attendre ! 2ème décan : on dirait que vous avez mangé du lion (c’est l’effet Mars en Vierge…) ! Pas moyen de résister à cet enthousiasme contagieux : une pêche ravageuse… Cœur 1er décan : après le 20, vous faites des pieds et des mains pour que l’on cède à vos caprices mais ça ne marche pas à tous les coups. Votre cœur trépigne… 2ème décan : votre ciel relance la roue du cœur et votre séduction peut faire des miracles. Vous avez sûrement une conquête dans la tête et le cœur d’une amazone…

21 déc. Vie active 1er décan : 19 janv. jouez de votre bonne réputation, faites des sourires à qui de droit et vous aurez toutes les chances de réussir dans vos démarches du mois ! 2ème décan : ce ciel-là est ultra moteur. Dynamisme et volonté pour faire aboutir vos projets. 3ème décan : un impondérable vous coupe l’herbe sous le pied mais vous n’avez pas dit votre dernier mot…. Cœur 1er et 2ème décans : des émotions à la pelle pour un cœur qui s’emballe au quart de tour. Tornade rose en prévision sur la planète sentiments ! 3ème décan : il y a bien une poussière dans l’engrenage du cœur et cela déteint sur vos humeurs… Chassez vite ces idées noires !

Vie active 1er décan : gare aux compréhensions erronées des situations ! Vous devez conserver une lucidité à toute épreuve. Vigilance conseillée pour éviter les petits ratés ! 2ème décan : vous aurez le chic pour électriser l’atmosphère ou envenimer les petites guéguerres… Beaucoup (trop) d’agitation sur la planète Poissons ! Cœur 1er décan : le début du mois dit «oui» à vos passions et vous pouvez vous lâcher en toute tranquillité. 2ème décan : 19 fév. les incompréhensions 20 mars ou les quiproquos menacent la paix des ménages. Il y a trop de stress dans cette fin d’année agitée pour que la tendresse trouve son mot à dire.

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est en 1910 qu’un hôtelier aussi ambitieux que téméraire décide de construire cet établissement mythique, véritable œuvre d’art architecturale, sublimée par le cadre idyllique du lac d’Annecy.

TOUT FEU… Les travaux sont titanesques, à hauteur du million de francs qu’il en coûte. Quatre ans sont nécessaires à son achèvement, et à l’aube de la Première Guerre mondiale, l’établissement ouvre ses portes en grande pompe. Mais la gestion hasardeuse et les événements dramatiques qui secouent l’Europe ont tôt fait de briser le brillant destin du Palace, et après 19 ans d’activité chaotique, force est de constater la faillite de l’établissement. Pourtant, un homme y croit encore, qui malgré son lourd passif le rachète à prix d’or. Alban Dulong met toutes ses forces dans son projet, et réussit en quelques années à redresser la barre de l’Impérial, et à en faire enfin ce qu’il doit être, un lieu couru de tout ce que l’Europe compte de célébrités et têtes couronnées. Sacha Guitry, Winston Churchill et bien d’autres encore en font un lieu de villégiature à la mode, où les fêtes somptueuses le disputent à l’enchantement du panorama. Certains hôtes «indésirables» s’y invitent également, et l’Impérial Palace devient le siège - sans aucun doute l’un des plus prestigieux du pays - de la Kommandantur durant la Seconde Guerre mondiale. A l’issue du conflit, et après avoir été un temps quartier général de la Résistance, l’hôtel retrouve sa superbe et de fait, sa riche clientèle. En 1962, le décès d’Alban Dulong remet encore une fois l’avenir du Palace en question. Son épouse reprend courageusement les choses en main, mais d’autres destinations à la mode attirent désormais

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les célébrités. En 1967, c’en est fini de la belle aventure, et le Palace n’est plus qu’une coquille vide, souvenir nostalgique d’une époque à jamais révolue.

TOUT FLAMME ! La ville décide en 1967 de racheter le bâtiment et son parc. Treize années passent ainsi, de projets avortés en propositions diverses, sans que rien ne se décide. En 1980, l’Impérial renaît enfin, pour la troisième fois… Le vieux théâtre sur le Pâquier doit être démoli, et il est impératif de reloger le Casino dont les recettes sont une manne non négligeable pour la ville. La société choisie pour la réalisation du projet est la Soderec, dont le vice président est l’ancien ministre Joseph Fontanet, ami du maire Charles Bosson. La veille de la réunion préparatoire, Joseph Fontanet est abattu à Paris, meurtre - non encore élucidé à ce jour - qui alimente les rumeurs les plus folles. A croire que la malédiction s’acharne sur l’Impérial !... Cette même année, les frères Joegne (directeur et gestionnaire du casino) sont soupçonnés de fraude et arrêtés, ainsi qu’une douzaine d’employés. Là encore, les rumeurs vont bon train. En février 1981, c’est au tour du directeur du nightclub du casino - et gros actionnaire - d’être battu à mort dans ce qui ressemble fort à un règlement de comptes. L’enquête ne donne rien… Le seul suspect est retrouvé mort à son domicile, une balle dans la tête, et un opportun cambriolage au casino a fait disparaître les documents qui auraient pu éclairer la police. Le 26 octobre 1981, un incendie aussi soudain qu’inexplicable ravage la toiture, les dégâts sont énormes et la viabilité du projet semble bien compromise. Cruelle ironie, le tournage du film «Tout feu, tout flamme» venait juste de s’y achever… Aujourd’hui, tous ces événements semblent bien loin, et l’Impérial Palace a retrouvé toute sa superbe, pour notre plus grand plaisir ! ■


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