B E ST O F
HORS-SERIE
- Crédits photo : @Maudit Salaud
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H O R S
S É R I E 5
édito LARA PORTEUSE
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loft story QUEEN & DÉPENDANCES
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les savoie en bref
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maf attacks ALLO MAMAN BOBO
tribulations AUDE À LA VIE
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le triangle des zenitudes DE VERRE & D’OS’SATURE BOIS
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l’empire lyonnais PETIT PALAIS DES GAULES
10 j’ai l’ldroit d’abord
ASSURANCE DE PRÊT IMMO : DU NOUVEAU POUR 2018 !
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THE BEST OF HOUSE
14 en toute transparence
BAIE, TON SUR TON
22 kaléidoscope
LES CLÉS D’UN PARADIS
30 cousu main
GET LOFT !
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S O M M A I R E
38 bien charpenté
UNE FERME ENVIE
46 white house
SA BARACK À LUI
56 lignes de fuite
MAISON À GÉOMÉTRIE VARIABLE
64 le fil d’ariane
UN LABYRINTHE BAROQUE
70 au naturel
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instinct sauvage 22 78 PLAGE EN ALPAGE
132 116 124
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LARA PORTEUSE
MAUVAIS PLAN ! Il avait craqué pour un joli p’tit lot, bien exposé, dont il aurait volontiers goûter l’usufruit. A défaut, il devait se contenter de la nue-propriété, ce qui créait déjà pas mal de jalousies dans le quartier… Un rien bourgeoise, l’état des lieux ne prêtait pas à caution : ravalement de façade garanti, généreux balcons, certes, mais pas d’origine et une croupe à vous faire disjoncter tous les circuits. Une vraie pompe à chaleur ! Permis de rêver. Elle non plus n’était pas insensible à ses appels de fonds. Il faut reconnaître qu’il était sacrément bien charpenté, abdos en parpaings, poutre apparente sur les parties communes, laissant présager de performances énergétiques fort prometteuses. Oui mais voilà, pas sûre qu’il ait la lumière à tous les étages… son œil de bœuf avait quelque peu hypothéqué ses chances de conclure la vente. “Voilà le con’promis !” soupira la fausse sceptique. Leur relation oscillo-battante durait depuis des lustres… Le délai de réflexion avait assez duré. Il était temps de combler le vide sanitaire. Il rêvait d’un acte sous sein(g)s privés, d’un torride lamellé collé, d’emprise au sol, de chatière à ventiler, de servitude de pas’sage… Il était prêt pour le gros œuvre… oui, mais voilà, il n’avait pas l’assurance… dommages !
Lara Ketterer rédactrice en chef
Et le moment venu, le voici à se désoler de sa gouttière pendante. Cette mâle façon était une condition suspensive. “Oh la tuile !” souffla-t-il, “ce n’est pas le moment que la robinetterie lâche !” Pas question qu’elle demeure plus longtemps passive. Après avoir retrouvé, non sans mal, sa vis cachée, label reprit l’affaire d’une main courante, siphonna la tuyauterie, vérifia l’étanchéité des joints et voilà l’arc boutant enfin. En chantier d’avoir retrouvé ses dispositions Pinel, il put s’attaquer au conduit à ramoner. Mais à peine se mit-il à l’ouvrage, qu’il ne put contenir un fâcheux dégât des eaux - défaut de canalisation sans doute - essuyant les plâtres du primo-accédant. Si elle n’a pas porté plinthe, la marquise en viager ne s’en est toujours pas remise.
Photo de couverture : © Victor Zastol’skiy ACTIVMAG (supplément mensuel d’Eco Savoie Mont Blanc) Les Papeteries - Image Factory - 3 Esplanade Augustin Aussedat - 74960 Annecy - Tél : 04 50 05 64 30 I Directrice de la publication, rédactrice en chef : Lara Ketterer - l.ketterer@activmag.fr I Secrétaire de Rédaction : Victoire Barrucand - v.barrucand@activmag.fr Design, maquette, montage PAO : Sophie Caquineau, Pauline Lebeau I Directeur Commercial : Pierre-Jean Nemoz 04 50 33 35 30 I Attachées commerciales Haute-Savoie : Muriel Chevallet-Gros 06 07 54 24 90 - Sabine Long 06 61 06 24 31 - Blandine Mathieu 06 60 60 24 94 Frédéric Dutilleul 06 60 08 24 92 I Attachées commerciales Savoie : Agnès Desplantes 06 51 01 20 58 - Nathalie Attinault 06 47 84 79 86 I Rédaction : Victoire Barrucand - Frédéric Charpentier - Pascale Chatillon - Estelle Coppens - Clémentine Delafontaine - Gabriel Ehret - Elodie Favre-Lorraine Pascale Godin - Delphine Guilloux - Mélanie Marullaz - Béatrice Meynier - Nathalie Truche I Impression Imprimerie Brailly (69) I Distribution : Supp. de l’hebdo. Eco Savoie Mont Blanc. Marchands de journaux I DEVENEZ DIFFUSEUR ACTIVMAG : Direction Diffusion et abonnement : Régis Buet 06 76 22 43 28 I Service abonnement : Elisa Raddaz 04 50 33 35 34 ACTIVES SAS filiale de SOPREDA 2 SA Edition, rédaction, publicité - B.P. 9017 - 74990 ANNECY cedex 9 I
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LES SAVOIE en bref Trois étoiles pour Marc Veyrat Deux pour Jean Sulpice, Une pour Patrice Vander Marc Veyrat retrouve le cercle très fermé des triples étoilés, auquel il avait renoncé en 2009. A 68 ans, il est un chef heureux, qui affiche un palmarès inégalé : 3 fois 3 étoiles obtenues pour la Maison de Marc Veyrat à Veyrier, la Ferme de mon père à Megève et La Maison des Bois à Manigod. “J’étais orphelin de mes étoiles”, avouera-t-il avec émotion. “On mesure ce qu’est la reconnaissance du Michelin à ce moment-là…”. Il rejoint, en Savoie Mont Blanc, les chefs Emmanuel Renaut, René et Maxime Meilleur et Yannick Alléno précédemment auréolés de ce titre prestigieux. Autre très belle récompense, celle de Jean Sulpice qui récupère, à 40 ans, ses deux étoiles abandonnées à Val Thorens, pour l’Auberge du Père Bise à Talloires. Comme l’a souligné Michael Ellis, patron monde du Michelin, il est rare de les reprendre aussi vite. Enfin, la nouvelle étoile accrochée à nos montagnes est celle de Patrice Vander, pour le restaurant Les Fresques de l’Hôtel Royal à Evian. Une nouvelle adresse à découvrir absolument. Jean-Pierre Jacob, qui fermera prochainement son établissement Le Bateau Ivre au Bourget-du-Lac, a malgré tout été confirmé par le guide 2018. Le Michelin 2018 affiche un record historique de 621 tables distinguées, même s’ils en ont supprimé 45. Et compte désormais 28 restaurants trois étoiles (dont 4 en pays de Savoie), 85 restaurants deux étoiles, dont 5 nouveaux, 508 restaurants une étoile, dont 50 nouveaux.
Trésoms, 20 ans ça se fête ! Surplombant le lac d’Annecy, un décor de carte postale, une incroyable demeure d’architecture savoyarde édifiée dès 1860, un cachet Art Nouveau, une escale gastronomique ou un voyage soin et spa, c’est ainsi que Véronique et Pascal Droux envisagent depuis 20 ans leur hôtel les Trésoms, composé de 52 chambres, de 2 restaurants, d’un spa, de 5 salles de séminaires, d’un parc de 1,5 hectare et de bientôt 2 villas.
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*Offre valable en 2018, 1 fois par personne et pour toute réservation de 2 personnes minimum, sur présentation d’une pièce d’identité. Menu hors boissons.
Déco chic et sans clichés pour le restaurant Maï (5 Avenue du Rhône à Annecy) qui organisait sa soirée d’inauguration le 22 janvier dernier. L’occasion de découvrir une cuisine saine, gourmande et pleine de saveurs.
Maï on nems, on adore !
Marie, d’origine vietnamienne mariée à un Haut-Savoyard, souhaitait faire partager la vraie cuisine asiatique de son enfance, à travers les recettes qui lui ont été transmises par sa mère. Tout est fait maison et les quantités ont été validées par une diététicienne, Karine Piffaretti, pour garantir l’équilibre de chaque plat. Tout l’art de cette cuisine est de combiner légumes, viandes tendres sautées à feu vif et herbes aromatiques. Mangez asiatique comme vous voulez : Click & Collect, restaurant, livraison à domicile, vente à emporter, épicerie …. www.mai.restaurant
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Pour fêter ces 20 ans, l’établissement propose une expérience gustative inédite en offrant à tous ceux qui fêtent leur 20ème anniversaire en 2018, un Menu Dégustation, en 9 services, selon l’inspiration créatrice du Chef Éric Prowalski. Le convive sera ensuite accueilli pour une visite personnalisée de la cuisine.*
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MAF ATTACKS
JE NE SUIS PAS UNE MÈRE COOL - Y’A-T-IL DES MÈRES COOL DANS LA SALLE ? S’IL Y EN A, QU’ELLES SE DÉNONCENT SUR LE CHAMP OU SE TAISENT À JAMAIS ! - JE SUIS PLUTÔT DU GENRE AUTORITAIRE, D’AUCUNES POURRAIENT MÊME DIRE RIGIDE - « D’AUCUNES » ÉTANT LE 2ÈME PRÉNOM DE MES FILLES -, J’AI LE « NON » SYSTÉMATIQUE, LA PATIENCE FURTIVE ET L’HYSTÉRIE FACILE. MAIS… Par Mélanie Marullaz - Illustration Sophie Caquineau
- parce qu’il faut toujours un MAIS pour nuancer une entrée en matière peu flatteuse - dans certaines situations, je deviens douce, attentionnée, dévouée sans limite : quand mes choupettes sont malades. Touchons du bois, si elles ont déclaré des pathologies bizarres et parfois impressionnantes - rhume de hanche, pieds-mains-bouche, fracture de la clavicule dès l’expulsion du bidon… -, elles ont jusqu’ici été épargnées par les choses très graves. Mais dès qu’elles montent en température, dès qu’un bouton pointe sa vésicule sur le coin de leur joue ou qu’elles s’égratignent le genou, je sens une blouse blanche me pousser sur les épaules, avec un thermomètre dans la poche droite et une pipette de paracétamol dans la gauche.
ALLO MAMAN
BOBO
démonstration n’est pas très politiquement correcte, mais le simple fait d’y avoir pensé me laisse craindre de ne pas être loin de la vérité…
INFIR-MÈRE
PARACÉTA-MOLLE
Et là, je me révèle. Je désinfecte les pustules varicelleuses avec application, positionne les strips à l’équerre, excelle dans la confection de cataplasmes, les emmène au resto après une radio, me lève plusieurs fois dans la nuit sans me transformer en gorgone et accepte même volontiers de partager mon lit - c’est dire… A cela, j’ai tenté une explication socioprofessionnelle : aurais-je raté ma vocation ? Me serais-je plutôt épanouie dans le milieu hospitalier ?… Soyons honnêtes, la vue du sang, les croûtes purulentes et autres joyeusetés médicales dont je vous épargnerais ici l’inventaire, ne me sont supportables QUE sur des corps familiers, et petits de préférence. Une explication psycho freudienne alors ? La vulnérabilité de mes gamines renforcerait mon sentiment de toute-puissance à leur égard ? Ben oui, affaiblies, elles ne me résistent plus, ne s’opposent pas, ne se rebellent pas, veulent juste des câlins et du sirop. En termes de bienséance maternelle, cette
Quoi qu’il en soit, mon armoire à pharmacie est toujours extrêmement bien achalandée. J’en ai même une version portative qui me suit dès que j’y pense, en rando vélo, au supermarché ou en vacances, et qui sert en fait de repoussoir ou de talisman : il n’arrive jamais rien quand elle se trouve dans mon sac, évidemment. Il suffit par contre que je l’oublie pour ne rien avoir, ne serait-ce qu’un mouchoir, pour éponger une hémorragie nasale. Jusqu’à présent, je ne pensais pas que ma progéniture avait identifié chez moi cette tendance à l’attendrissement devant le médicament, mais quand j’ai vu, malgré son poignet fort endommagé, la mine réjouie de N°1 la dernière fois que nous nous sommes retrouvées toutes les deux aux urgences, j’ai compris qu’elle avait trouvé la brèche…
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+ d’infos : www.mavraieviedemaf.wordpress.com
Chronique proposée par
ASSURANCE DE PRÊT IMMOBILIER
DU NOUVEAU POUR 2018 !
DEPUIS LE 1ER JANVIER 2018, TOUTE PERSONNE PHYSIQUE AYANT SOUSCRIT UN PRÊT IMMOBILIER PEUT CHANGER L’ASSURANCE LIÉE ET CE, CHAQUE ANNÉE. C’EST SIMPLE SUR LE PAPIER, UN PEU PLUS COMPLEXE DANS LES FAITS… Par Elodie Favre-Lorraine, avocate au barreau d’Annecy
S
ont concernés tous les emprunts immobiliers en cours, même ceux souscrits avant le 1er janvier de cette année. Il peut donc être particulièrement intéressant de comparer son assurance emprunteur actuelle avec celles proposées par d’autres compagnies d’assurances car le changement peut, dans certains cas, être une vraie source d’économie. Attention toutefois, au préalable, à comparer ce qui est réellement comparable et à bien vérifier quelles sont les garanties proposées par la concurrence. Les risques couverts peuvent ne pas être les mêmes. Et la banque ayant accordé le prêt immobilier peut refuser la nouvelle assurance si elle ne présente pas « un niveau de garantie équivalent au contrat d’assurance de groupe » que propose la banque. La résiliation de l’assurance initiale est certes possible, mais
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pas forcément très simple à mettre en œuvre... Il faut non seulement comparer les risques couverts, demander à sa banque d’accepter la nouvelle assurance (elle a 10 jours ouvrés pour le faire), mais aussi respecter certains délais et un certain formalisme en envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception à l’assureur initial de son prêt immobilier au moins 2 mois avant la date anniversaire pour que la résiliation prenne effet à cette même date (par exemple : en envoyant au plus tard le 31/10, date du cachet de la poste faisant foi, la lettre recommandée pour une assurance arrivant à son échéance annuelle le 31/12). Sans oublier de transmettre à l’assureur initial une copie de l’accord de la banque sur la nouvelle assurance pour que la résiliation soit bien effective. Si la banque refuse la nouvelle assurance, pas de panique : l’assurance initiale n’est pas résiliée, même si la lettre de résiliation a déjà été envoyée. Pas si simple donc de changer d’assurance emprunteur… Même si le conseil constitutionnel vient de confirmer que cette nouvelle possibilité offerte par la loi est bien conforme à la Constitution car profitant aux consommateurs. + d’infos : (article L313-30 du code de la consommation modifié par la loi du 21 février 2017 et décision du Conseil constitutionnel du 12 janvier 2018)
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©MGM -01/2018 - Crédit photos : Studio E.Bergoend - Illustration non contractuelle - Toutela3D
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F
aire bâtir une maison d’exception n’est pas chose évidente, encore faut-il trouver un architecte dont l’ouvrage étonne d’originalité, mais ne se révèle pas inhabitable à l’usage quotidien. Propriétaire d’un terrain descendant en pente douce jusqu’aux eaux du Léman, côté rive sud, un couple avec ses deux filles tâta d’un promoteur, puis d’un premier architecte. C’est au second qu’il arrêta son choix : Pierre Minassian était jeune, son audace se renouvelait à chaque demeure qu’il édifiait. Avec lui, l’expérience aussi était au rendez-vous, accumulée depuis la première habitation qu’il avait construite, la sienne. Chacune lui ayant été commandée grâce au succès des précédentes, preuve était faite que le confort de ses créations lui importait autant que leur esthétique.
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EN TOUTE TRANSPARENCE
Entre les époux et l’architecte, l’accord va s’établir naturellement. Le second surprend d’abord les premiers en proposant d’implanter la bâtisse non point en haut du terrain, près de la route d’accès comme ses voisines, mais au bas de la pente, proche de l’eau. “Elle ne doit pas boucher la vue sur le lac”, explique-t-il. Idée adoptée. L’autre point essentiel à ses yeux est de confier le chantier aux entreprises dont il a éprouvé le savoir-faire lors de précédentes commandes. Peu importe qu’elles soient basées comme lui en région lyonnaise, leur présence s’impose en raison des deux points fondamentaux de son projet : une architecture où le béton
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brut doit rester apparent en façade comme en face intérieure, un enchaînement de baies vitrées qui vont cumuler les superlatifs. TECHNIQUES SECRÈTES
La plus grande de ces baies atteindra le record de 13 mètres de long en un seul vitrage, sur 3,10 mètres de haut, soit un poids approchant les deux tonnes ! On pourrait croire que de telles dimensions vont engendrer des cadres très massifs. Mais depuis des années, notre homme perfectionne des procédés
EN TOUTE TRANSPARENCE
pour qu’aucune armature métallique ne vienne rompre le caractère absolument immatériel de ses immenses vitrages (lesquels, de plus, ne génèrent aucun pont thermique source d’inconfort). Procédés si particuliers qu’il garde secrets les noms des entreprises les élaborant avec lui. En toute logique, cette baie se situe face au lac, et l’absence d’armatures métalliques donne la sensation que rien ne sépare l’ample espace de vie commune - séjour et cuisine -, du panorama d’eau, de collines et montagnes. L’exposition au nord, de ce côté-ci, procure une lumière naturelle toujours égale et ne fait craindre aucune surexposition solaire, synonyme d’éblouissement et de surchauffe inconfortables. De même, dans le bureau attenant du maître des lieux, ainsi
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que dans la suite parentale juchée au-dessus du séjour. A chacun des autres points cardinaux, les surexpositions solaires sont évitées par un dispositif particulier. Les baies vitrées en façade Est bénéficient de stores. Au sud, elles se reculent par rapport à leur cadre de béton, qui ainsi empêche le soleil au zénith d’entrer. Côté ouest, enfin, la façade la plus vaste se trouve à l’étage, formée par l’enfilade d’une chambre d’enfants, de sa salle de bains, du dressing de la suite parentale et de la double hauteur du séjour : elle est protégée par un système double, associant les deux massives croix de SaintAndré en béton qui assurent la stabilité de cet étage, et le moucharabieh des coques en Corian blanc. Celles-ci, telles d’ondulantes créatures lacustres flottant en suspension (de
EN TOUTE TRANSPARENCE
très discrets filins d’inox leur servent d’accroche), apportent un contraste inattendu à l’orthogonalité des lignes du béton. LE CIEL ET LA CAVERNE
Les baies vitrées ne sont pas seules à associer geste esthétique et dispositif de régulation thermique pour le confort de vie. Le béton, restant nu côté façade et côté intérieur pour exprimer toute sa puissance minérale, comporte entre ce recto et ce verso un isolant intégré dans la masse, tenant le rôle de l’habituelle isolation par l’intérieur ou l’extérieur. Régnant en maître sur une bonne part des plafonds et murs intérieurs, le béton apparent est utilisé de sorte soit à dilater l’espace, soit à le comprimer. Développé en double hauteur, le séjour atteint ainsi six mètres à la dalle de couverture, et touche l’infini du ciel grâce aux trois verrières découpant cette dernière. L’effet ascensionnel se fait d’autant plus marqué que juste à côté, au point d’entrée principale dans la maison, le plafond est limité à 2,10 mètres, comme coincé sous la passerelle desservant la partie haute et ses quatre chambres. Le ciel et la caverne, pareil contraste entre effets d’écrasement et effets de hauteur, voilà bien le troisième point marquant de cette architecture.
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LES CLES
D'UN PARADIS A VILLEURBANNE, MARIE-ANNE CHAPEL ÉCRIT SON HISTOIRE SUR LES TRACES D'UNE VIEILLE SERRURERIE. ET LE DÉFI DE L'ARCHITECTE TOURNE AU VOYAGE IMMOBILE DANS UN PAYS KALÉIDOSCOPE. Par Pascale Godin - Photos : Frenchie Cristogatin
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KALÉIDOSCOPE
Trouvez-moi quelque chose de dégueulasse !” Marie-Anne Chapel en rigole encore, elle se souvient de la tête de l’agent immobilier. Une année qu’elle cherchait, un an qu’elle détestait ce qu’on lui proposait. Fatiguée, impatiente, elle établit son cahier des charges au final. Ce qu’elle veut ? Quelque chose de dégueulasse, voilà. Hilare, l’agent éclate de rire, elle prend l’architecte au mot. Une semaine plus tard, elle lui déniche une ancienne serrurerie de Villeurbanne. Et dégueulasse, c’est peu dire !
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KALÉIDOSCOPE
AUGIAS ! O DESESPOIR !
Le bâtiment s’étale en longueur. Des morceaux de voitures, de l’électroménager rouillé, des tas de ferrailles s’entassent dans la cour intérieure, couverte de toits de tôle. 40 ans d’accumulation forcenée, des écuries d’Augias modernes. Qu’importe, Marie-Anne se projette enfin dans un bâtiment, elle imagine. Et signe son défi. Il faut d’abord curer l’atelier, vider, assainir. 44 bennes de détritus plus tard, l’architecte, sa mère, ses amis, dégomment les murs à la masse. Ils percent les ouvertures, dégagent un jeu de poutres exceptionnelles en arrachant le faux plafond à coups de râteaux. Des tonnes de poussières noires, de déchets, de vieux journaux et de chiffons leur tombent sur la tête. Mieux
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vaut ça que le ciel : “on ressemblait à un orchestre de jazz des années 30 tellement on était noirs, on ne voyait plus que nos yeux et nos dents toutes blanches quand on souriait !” Marie-Anne se marre, les souvenirs restent vifs. 9 mois plus tard, elle aménage. JE DE PISTES
L’architecte souffle un air marin. Mais elle oppose le vert pétaradant de la cuisine au blanc écaillé des poutres. Un blanc sablé, comme griffé au vent d’Atlantique. Elle pique un garde-fou d’acier sur un escalier tourné vers Mykonos. Un
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KALÉIDOSCOPE
visage impassible, contre le mur citron du patio, évoque une idole cycladique. Peut-être. A moins qu’il ne révèle une Afrique fétichiste, semée sur les étagères, par terre, au fil du mobilier. Ou qu’elle ne suggère un discret clin d’œil au sculpteur Brancusi. Qu’elle adore. Un ami rend hommage à Tintin, il offre à MarieAnne un coin de Lotus bleu. Elle plaque la fresque au-dessus des tulipes d’Eerno Saarinen. Des chaises nichées dans son histoire, comme tout le reste. L’architecte ne meuble pas « pour faire beau », « pour faire design », elle déteste les panoplies. Refuse le décorativement correct. Ses objets portent la patine d’un temps délavé aux coups de foudre et à la mémoire : “Tout ce que vous voyez ici, c’est une histoire. L’histoire de ma vie. Ce sont mes bagages, déposés dans cet endroit”.
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POUR ETRE FRANC…
Le mobilier/bagage piste le chemin de Marie-Anne :“J’ai rencontré le père de mes enfants à 19 ans, c’était un chineur compulsif depuis l’adolescence. Il allait jusqu’à fouiller les bennes dans la rue, il avait ce qu’on appelle « un œil ». Les objets venaient vers lui !”. Le couple écume les brocantes, les marchés, les videgreniers. Accumule des trésors de puces. Etudiante, Marie-Anne se soumet à la loi du porte-monnaie, son sens du beau la guide. L’époque se décline au franc. 120 pour la longue enfilade du salon, qu’elle juche sur des morceaux de poutre IPN. 180 pour le sobre bureau danois. Economie de moyen, œil exercé. La future architecte racle ses fonds de tiroir pour s’offrir une gigantesque
Assomption. Une toile peinte au 18ème siècle qu’elle découvre à Saint-Etienne en 1980, chez un restaurateur d’œuvres d’art. L’état n’est pas fameux, elle négocie sa restauration et son achat. 1200 francs qu’elle ne possède évidemment pas. L’artisan accepte un crédit, ses parents l’aident. Elle travaille dans une discothèque le week-end, rembourse son trésor chaque début de semaine. Aujourd’hui, la vierge en robe de ciel lève les yeux sur la peau pétrole d’un crocodile collé au plafond. UN PAYS D’ELECTION
Marie-Anne arpente l’étage. Passe devant la bibliothèque surchargée, piochée dans un coin d’imagination, explore un
bureau en cabinet de curiosités. Elle soulève une idole africaine harponnée sur une brocante, dans une vieille caisse déglinguée. Evoque un pays d’élection qui n’existerait que par elle. Un carrefour fantasmé : “Cette maison évoque les Cyclades, à cause de ce blanc. L’Afrique aussi, bien sûr. Et les années 50. Et peutêtre le Japon, même si je ne suis pas parvenue à la simplicité japonaise. J’aurais aimé avoir l’occasion de vivre cette expérience de se passer des choses…” Mais Marie-Anne adore son bébé. Sa fierté d’architecte, sa fierté de femme. Les yeux grands ouverts, rieurs, elle s’exclame : “Je me permets ce tout petit instant d’orgueil parce que je l’ai inventée toute seule ! Sans mec, avec mes petits bras, ma petite tête, mes petits sous !” Les clés du bonheur.
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Chez
Photos : Olivier Rousseau
Esther
O
n pourrait vous la compter apothicaire : 250 m2 d’intérieur, des volumes spectaculaires, 5400 au vert d’un parc arboré, de quoi prendre l’air, dont 3468 constructibles, une terre parcellaire, c’est ouvert…
On pourrait vous la conter Apollinaire : vous dire que la lumière en a fait son repaire, qu’entre lac et château, elle s’entoure de mystère, Dents de Lanfon ou Tournette, on en perd ses repères
On pourrait vous la faire Chancelière : «Ach… avec tout ce terrain sur Menthon, y a matière, vous allez faire ein gut affaire !»
On pourrait vous la décrire p’tit Robert : Maison d’archi, de verre et de caractère, où la nature a pris ses quartiers d’hiver et n’en est jamais repartie, c’est clair.
On pourrait vous la jouer Molière : Des pièces où la vie s’illumine, deux livings, une salle à manger, une cuisine, quatre chambres, ses salles d’eau et dressings… On pourrait poursuivre l’inventaire façon Prévert : cave à vin, combles à rêver, mezzanine, barbecue, grande terrasse sur la colline et même une cabane dans les arbres, imagine…
Mais pas Dagobert pour vous la faire à l’envers : La maison d’Esther est vraiment singulière, elle rayonne d’une âme particulière. Un bijou dont elle peut être fière. La maison d’Esther attend ses futurs propriétaires… Prix de vente : 2 200 000 e (FAI à la charge du vendeur)
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IL NE TROUVAIT PAS D'ACQUÉREUR. TROP ATYPIQUE, SANS DOUTE. IL FALLAIT UN ŒIL DIFFÉRENT POUR S'APPROPRIER L'ANCIEN ATELIER TEXTILE LYONNAIS. ET AU FINAL, LA DOUBLURE DÉPASSE L'ORIGINAL. Par Pascale Godin - Photos : Studio Erick Saillet
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ne page blanche, 350 m2 de potentiel. Quand elle le découvre, Laurence sait d’instinct quelle atmosphère insuffler à l’ancien atelier. Et sa situation géographique la séduit. Proche du centre-ville, mais suffisamment éloigné de la circulation dense et bruyante, l’une de ses façades surplombe l’un des 2 fleuves lyonnais. L’autre s’ouvre sur des collines feuillues, c’est presque la campagne. La double personnalité du loft, bucolique et citadine, révèle aussi le caractère de Laurence. Qui signe pour 7 mois de métamorphose.
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COUSU MAIN
L’ETAT DES LIEUX
D’abord, l’histoire. Laurence veut conserver l’esprit du lieu, faire résonner son passé. Un grand projet de réhabilitation qu’elle modèle avec l’architecte d’intérieur Philippe Magnin du Sauzay. Amatrice éclairée en architecture et décoration, elle aimerait conserver les murs en l’état : “Ils étaient craquelés, dans leur jus, l’ensemble avait un charme fou ! Mais le charme n’était pas vraiment pratique. Cette grande pièce à vivre n’était pas chauffée, nous avons aménagé dans la partie arrière isolée dans un premier temps. Et les enfants jouaient au foot dans cette pièce !”. L’isolation s’avère trop compliquée, il faut faire des choix.
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Les murs d’origine disparaissent sous un blanc lumineux. Pas question non plus de conserver le sol, Laurence veut un plancher identique à celui des salles de danse. Mais les poutres de bois, les imposants poteaux de béton écaillés, grumeleux, ceinturés d’un acier taché, transmettent l’atmosphère industrielle de l’ancien atelier. Laurence tient à les garder, un choix logique pour Philippe Magnin : “Ce bâtiment possède une histoire, il date des années trente. Et ces poteaux sont un signe du passé, ils se suffisent à eux-mêmes. Pourquoi les dissimuler ? Il faut faire avec l’existant. D’autant que c’est une décoration peu coûteuse, elle est déjà là !” C.Q.F.D.
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Le verre remplace le plexiglas des verrières, la lumière entre à pleins flots dans l’espace. Eclabousse le sol et rebondit sur les murs immaculés. Les huisseries des verrières, classées, s’amusent avec l’identité du lieu. Sèment le doute. Difficile d’imaginer, de l’extérieur, un cocon familial. La propriétaire sait exactement ce qu’elle veut. Un vaste open space de 170 m2, une cuisine esthétique, fonctionnelle et discrète. Comme un îlot dans un fleuve. Autre exigence, des murs de livres. Des bibliothèques sur mesure à l’assaut du vide. Laurence dessine une longue étagère de rangement, elle impressionne par ses dimensions et son
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côté aérien : “C’est une prouesse technique. Ce meuble devait supporter des charges très lourdes, sans appui au sol. Son ancrage au mur est renforcé par des bardages invisibles”. Les volumes créent de l’écho, les années cinquante et le mobilier plus contemporain se répondent. Laurence chine dans les salles de vente, chez les designers, les éditeurs, elle débusque des chaises de bois intemporelles, placarde une échelle d’atelier écaillée contre une bibliothèque. L’importance du détail. Elle invite Le Corbusier, Charlotte Perriand, Wassily et les autres, affiche des œuvres qu’elle peint près du piano à queue. La vie familiale fait ses gammes côté ville.
Crédits photos : DDerisbourg - Thinkstock.
un artisan de confiance , c ’ est un peu l ’ ami de la famille .
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Côté verdure, place au repos. Un salon de télévision s’improvise en sas chaleureux pour desservir les espaces privés. Hauteurs de plafond, mezzanines et acier dans les chambres des enfants, ambiance voyage et lumière dans la suite parentale. Une pièce d’eau l’annonce : “Cette pièce d’eau, à l’entrée de la chambre, fut un motif de discorde entre Philippe Magnin et moi !”, s’amuse Laurence. “Il m’a finalement convaincue, il avait raison !”. Un enchevêtrement d’arbres ricoche conte le vaste mur miroir, encercle l’espace d’une atmosphère
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sylvestre apaisante. Laurence aime la respiration. Son loft, elle le définit aujourd’hui comme son basique, son indispensable de l’instant : “J’aime toutes les possibilités qu’il offre, j’ai déjà bougé 100 fois les choses ! Il est en perpétuelle mouvance…”. En perpétuelle mouvance, comme la propriétaire. Qui pourrait tout aussi bien créer un autre espace. Ailleurs. Pas forcément à Lyon : “Cet habitat représente ma maison du moment, mon état d’avancement. Demain, c’est autre chose…” La page blanche, encore.
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epuis le décès de sa propriétaire, la Ferme du Vernay, sur les hauteurs de St Gervais était à l’abandon. Sa propriétaire, une vieille dame, respectée et crainte de tous, vivait seule sur ses terres, dans le plus grand dénuement : sans sanitaires ni chauffage. Tout le monde à St Gervais connaît la Ferme du Vernay, et beaucoup de langues se sont déliées sur la personnalité hors norme d’Armande, veuve à 27 ans, sans enfant. A la première visite du couple, certes originaires de la région, mais fraîchement débarqués de Paris, le diagnostic est plutôt sombre… et le chantier qui les attend titanesque ! Mais c’est sans compter sur la pugnacité de nos jeunes trentenaires, bien décidés à ne pas compter leurs heures pour redonner vie à cet endroit dont la magie est pour l’instant dissimulée derrière d’innombrables objets et souvenirs entassés par la défunte propriétaire.
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REMU MÉNAGE
LUMINÉRAL
Alors qu’ils pourraient faire appel à une entreprise pour tout vider, Laetitia et Raphaël préfèrent passer presque tous leurs week-ends avec leurs enfants dans « la maison cassée », comme l’a surnommée leur petit Oscar, pour déblayer, trier, ranger. Et ils vont de découvertes en découvertes : les vieux outils, le poêle à bois, la pile de vieux journaux servant à colmater les courants d’air, des tonnes de photos d’époque… tout y est ! Armande avait en effet conservé tous les journaux pendant des années. C’est ainsi que Laetitia tombent sur une série d’articles sur son grand-père, Joseph Fontanet, ministre député sous de Gaulle et Pompidou, qu’elle conserve désormais pour ses archives familiales. Ce temps de déblayage permet aussi au couple de s’imprégner en douceur du lieu, repérer l’orientation du soleil, des pièces, afin de monter de la façon la plus cohérente possible leur projet. Leur objectif, réhabiliter la ferme, tout en respectant l’esprit du lieu, en conservant au maximum les bois d’origine, et la structure de cet espace de plus de 350 m2.
Rapidement, l’idée d’une grande pièce à vivre s’impose. Le premier niveau de la maison lui fera honneur, donnant directement sur une magnifique terrasse, face au Mont-Blanc. Elle s’articule autour d’un grand escalier central en bois, dominé par un plafond mi-verrière/mi-bois, assurant un apport maximal en lumière. Car le tour de force de cette réhabilitation tient avant tout en la luminosité de l’espace, phénomène plutôt rare dans une vieille ferme. La pièce, construite comme un patio à la marocaine, dessert la cuisine, une salle de télévision, un bar, et le salon principal où trône une grande table à manger. Notre couple aime recevoir et faire la fête. Au rez-de-jardin, se trouvent les chambres dotées chacune de leur salle de bains. Pour les aménagements extérieurs, ils ont pu compter sur le savoir-faire de l’architecte chamoniard Alain Mazza, et ont fait uniquement appel à des artisans savoyards. Le bâtiment principal est relié à une grange rénovée par un tunnel, contrastant avec le reste de la maison par son côté entièrement bétonné. Cette « annexe » sert à la fois de maison pour les amis - disposant de 2 chambres - , de salle de sport, jacuzzi et local à skis.
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PUBLI-REPORTAGE
PASSIONNÉMENT MONTAGNE 3ème Groupe français de BTP et Concessions, 5ème au niveau européen. Eiffage se distingue par la diversité de ses compétences et savoir-faire qui s’exercent à travers les métiers de la construction, l’immobilier, l’aménagement, le génie civil, le métal, la route, l’énergie et les concessions. Eiffage se distingue également par l’engagement de ses 64 000 collaborateurs dans une démarche d’actionnariat salarié d’une ampleur unique en Europe, avec près de 80 % de salariés actionnaires. Filiale du groupe Eiffage Construction, Eiffage Immobilier est à la fois constructeur-promoteur et aménageur. Cette définition exprime le lien étroit entre les équipes de promotion et de travaux ainsi que leurs implications communes dans tout programme. Cette collaboration va de la recherche du foncier à la conception de l’im-
Les Chalets des Cîmes, les Saisies.
Le Cœur des loges, les Ménuires.
meuble, jusqu’à la réalisation de l’ouvrage. L’entreprise met à la disposition de ses clients l’ensemble de ses compétences pour leur fournir une prestation de référence en apportant le savoir-faire d’un grand groupe et la proximité de ses équipes locales dans tous les secteurs de l’immobilier : logement traditionnel, résidences de services, de tourisme et d’hôtellerie, immobilier d’entreprise et immobilier commercial. L’EXPERIENCE A LA MONTAGNE Eiffage Immobilier est devenu au fil du temps un partenaire d’expérience pour les communes savoyardes et propose régulièrement des résidences de tourisme 4 étoiles. En 10 ans, 570 logements ont été livrés à Valloire, La Toussuire et Les Saisies. L’actualité savoyarde d’Eiffage Immobilier se décline autour de deux résidences ; la première Le cœur des loges aux Menuires avec 111 logements livrés en décembre 2016 et 42 logements livrés en décembre 2017, la seconde Les chalets des cimes aux Saisies avec 153 logements (109 livrables en décembre 2018, 44 en 2019). Le point commun de ces deux résidences de tourisme : une station renommée, des chalets skis aux pieds respectueux des traditions montagnardes alliant pierre et bois, des prestations haut de gamme, des espaces dédiés au bien-être : vaste salon avec cheminée, piscine intérieure chauffée avec vue sur les pistes, sauna, hammam, jacuzzi, espaces soins, clubs enfants et ados et enfin un gestionnaire de renom , MMV.
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La grange a été entièrement démontée, remontée avec des matériaux modernes à l’intérieur, mais avec les bardages de bois d’origine. Certains étant inutilisables, il a fallu parcourir la région pour en trouver le plus approchant et finalement en trouver… au Canada ! L’idée de base du projet était d’allier au maximum le charme de l’ancien au confort du moderne. Ainsi, le bâtiment est entièrement géothermique, et bénéficie d’une domotique ultra moderne. La consommation d’énergie est réduite au maximum. L’extérieur est comme l’intérieur, bourré de charme. La terrasse jalonnée d’arbres fruitiers : griottes, prunes, poires, pommes… Tout pour faire une bonne gnôle ! Le local à outils et le four à pain ont été conservés tels quels. Par contre, malheureusement, les ruches magnifiques qui se trouvaient là, ont curieusement disparu pendant les travaux… Mais, oh surprise, j’aperçois des skieurs passant juste à côté de la maison… Il suffit de chausser ses skis pour se retrouver en bas du Bettex ! D’ailleurs, mon hôte doit m’abandonner… On l’attend en haut des pistes…
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ous sommes en 1998. Voilà deux ans que ce chef d’entreprise savoyard cherche la perle rare autour du lac du Bourget. “J’en ai visité une bonne trentaine et un jour, j’ai appris que celle-là allait être mise à la vente. J’ai eu le coup de cœur immédiat. Pour être honnête, plus pour le site exceptionnel surplombant le lac, que pour la maison en elle-même. C’était un petit cube… Une maison sans caractère de 1914. Mais curieusement, j’ai tout de suite visualisé ce qu’elle pouvait devenir, l’extension, le grand hall et sa rotonde, une aile gauche et droite identiques, extrêmement symétriques…”
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La vendeuse était une demoiselle d’un certain âge, jamais mariée, sans enfant. “Une vieille fille pour le moins paranoïaque. Elle était persuadée que son voisin était un ancien du KGB, terré dans sa cave à construire une bombe nucléaire. Elle s’était barricadée toutes ces années dans sa maison et n’en sortait que rarement. La télé était recouverte de papier aluminium, de même que ses fenêtres, convaincue que son voisin avait placé des micros partout chez elle. Les volets étaient tous fermés et cadenassés, la vieille dame refusant de les ouvrir. J’ai acheté
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cette maison sans jamais avoir vu son panorama. J’avais bien ma petite idée sur la question quand même… ” L’homme, patient de nature, a mis 6 mois pour la convaincre de lui vendre son bien, “à force de négociations, de boîtes de chocolats et de bouteilles de Chivas !” Il a fallu l’appri-voiser. La maison était très convoitée, et la propriétaire, au caractère aussi trempé que changeant, chassait tous ceux qui n’avaient pas grâce à ses yeux, son fusil de chasse en bandoulière et ses 2 bergers allemands patibulaires en renfort. “En fait, elle était vendeuse selon les jours… Sa motivation première était de s’éloigner de son voisin méchant. Elle lui avait même tiré une fois dessus avec sa carabine, la façade de sa maison en garde les stigmates…” Après 6 mois de négociations, le compromis allait enfin pouvoir être signé. “Même le notaire n’avait jamais vu ça. La signa-
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ture a eu lieu chez elle, avec le volume de la musique poussé à fond, de la techno, pour que le voisin et ses micros ne captent rien. Elle était elle-même à moitié sourde et n’entendait pas la lecture du notaire. C’était un gag !” JEU DE CUBES
Notre Savoyard est resté 8 ans dans la maison, néanmoins rafraîchie et quelque peu réaménagée, avant d’entamer la métamorphose. Seule une grande terrasse surplombée d’un balcon de taille équivalente a été immédiatement créée. N’ayant que peu de terrain, il parvient également à acheter la forêt voisine. Puis, l’homme d’affaire se décide à lancer son fameux projet. “Je voulais faire 2 maisons identiques reliées par une passerelle en hauteur. J’ai fait appel à Jean-Marc Mouchet, un ami archi-
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tecte d’intérieur, qui a su coucher sur le papier mes idées, tout en apportant sa vision et son souci du détail, sa rigueur graphique. On a fait une bonne équipe”. Quant aux gros travaux de construction, c’est l’architecte Stéphan Collange qui a veillé au grain. Jean-Marc Mouchet se souvient : “Ce sont les colonnes extérieures qui habillaient la maison cube d’origine qui ont été l’amorce de l’idée d’une Maison Blanche. Le propriétaire a alors visualisé une image miroir, dupliquant à l’identique le cube d’origine, en tout point symétrique, avec la création d’une verrière arrondie entre les 2, vitrée au nord comme au sud, en guise d’entrée.” Dans ce hall ouvert sur deux niveaux, une dalle de verre ronde laisse apparaître la piscine sous nos pieds, tel un œil azur. “Sur le plan, vu d’en haut, on a vraiment cet œil dessiné”, explique l’architecte d’intérieur. “Il est souligné, d’un côté, par l’arrondie de la baie vitrée, doublé de l’escalier de verre suivant la même courbe, et en face, lui faisant écho, la passerelle incurvée dans l’autre sens reliant les chambres du premier étage. En son centre, l’impressionnant lustre en cristal de chez Rugiano, comme un éclat de lumière, plonge sur la dalle de verre, révélant l’iris bleu de la piscine.” L’œil parfait. Le cœur de la maison blanche. MIROIR, MIROIR…
Il aura fallu plus d’un an et demi pour transformer cette modeste maison de 150 m2 en une incroyable demeure de près de 450 m2. La première année de chantier, le propriétaire a habité sur place, dans l’aile historique, l’autre cube se construisant indépendamment. En novembre 2006, il est temps de faire la jonction entre les 2 maisons. Le trentenaire est prié de faire ses valises pour 6 mois, le temps de lifter sérieusement l’ancienne bâtisse, de repenser la cuisine, supprimer l’escalier existant, avantageusement remplacé par celui du hall, créer des ouvertures… La consigne du propriétaire pour une symétrie quasiobsessionnelle a été respectée à la lettre. Et Jean-Marc Mouchet de préciser : “On a imaginé ces ouvertures par séries de triptyques. A l’étage, sur le cube d’origine, on en a donc créé deux en trompe-l’œil, des décrochés où l’on retrouve les portraits du couple Massaï, et une troisième, qui
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WHITE HOUSE
mène aux chambres. De même, en face, de l’autre côté du hall sur le nouveau cube, on retrouve le couple tibétain et l’entrée qui conduit aux appartements privés du propriétaire. On a une réponse de part et d’autre, mais également de haut en bas. Ainsi, au rez-de-chaussée, les trouées pour aller au sous-sol, au salon et au-dessus du bar, d’un côté, ou à la salle à manger et au niveau de la cuisine de l’autre, sont identiques à celles de l’étage.” Un effet miroir que l’on retrouve partout. Comme une signature. Un exercice de style. En 2007, le propriétaire réintègre enfin sa maison dans son intégralité. Si les dimensions sont plus que généreuses, rien ne paraît démesuré. “J’y vis seul la plupart du temps, et les volumes ne sont pas pesants, les pièces sont raisonnables. Les deux « maisons » sont presque indépendantes, surtout à l’étage, s’ouvrent ou s’isolent au gré des occupants, quand j’ai mon fils, pour y faire la fête entre copains, ou en solo. Au final, je m’y sens vraiment bien.” DRÔLE DE PARTITION !
La symétrie de cette construction n’est pas qu’un défi stérile ou un caprice architectural, elle prend tout son sens quand elle se met au service des jeux d’oppositions. Le décorateur a travaillé sur les rapports plein/vide, entre l’opacité du staff et la transparence du verre, notamment sur la montée d’escalier et la passerelle. Ou encore sur l’antagonisme courbes/angles droits. Ainsi, les trois grands bars de la maison, dont le propriétaire a fait des pièces maitresses autour desquelles la vie s’anime, revendiquent fièrement leurs rondeurs. Celui du salon, une virgule en Corian® et pâtes de verre, fait face à une cheminée très anguleuse. Celui de la cuisine, tel un piano à queue, souligné par un staff au plafond et un carrelage au sol découpés dans le même arrondi, répond aux deux tables carrées plantées dans leurs deux tapis carrés également, surplombés par un plafond à la rigueur toute française de la salle à manger attenante. Et pour renouer avec le jeu de miroir, le grand écran plat de la télévision accrochée au mur de la pièce répond à son homo-
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logue dans le salon à l’autre bout de la maison, un face à face parfaitement étudié, sans obstacle entre les deux. Notre hôte nous avouera pourtant ne pas être très télé. “J’en ai aussi une dans la chambre, mais je ne l’ai jamais allumée !” A l’image, il préfère le son. En témoignent ces 2 impressionnantes enceintes de verre de 2 mètres de haut qui encadrent la porte d’entrée. Imposantes par leur taille, étonnantes par leur design original, elles sont équipées d’un système de son rayonnant à 360 degrés et de 3 amplificateurs placés dans le socle. Les pieds rappellent l’armature métallique de l’escalier. Des pièces faites sur mesure par Guy Tabard, un artisan lyonnais. “Je l’ai découvert à Courchevel où il exposait. J’ai craqué ! C’est un objet incroyable, une véritable sculpture avec une qualité sonore époustouflante.” CARNETS DE VOYAGES
En sous-sol, la piscine intérieure/extérieure de 18 mètres de long et son bar incurvé brillent sous une pluie d’étoiles, réelles et virtuelles. Elle est bordée de 2 chambres d’amis, de la cave à vins, d’un hammam et sauna et d’un jacuzzi sur la terrasse. Retour dans le hall pour emprunter l’escalier aux marches de verre, puis la passerelle transparente également (mince, je suis en robe : personne en dessous. Une chance…). Une dernière volée de marches et nous voilà au niveau des 2 couples en portraits qui se font face. D’un côté l’Afrique, de l’autre la Tibet, des destinations qui l’ont particulièrement marqué. Ces grands panneaux de 2 mètres de haut sont recouverts de feuilles d’argent gravées avec finesse pour laisser apparaître, en crayonné, le noir du plateau. “C’est une commande que j’ai confiée à l’artiste lyonnais Pierre David. Il a travaillé à partir de photos que je lui ai fournies. Le couple Massaï, réalisé en 2009 a été rejoint par son homologue tibétain il y a quelques semaines. Tous les 4 s’harmonisent bien, ils ont une forme d’androgynie qui me touche.” Et semblent veiller sur la demeure, lui apporter leur sérénité… Dans l’ancienne aile, se trouvent la salle de jeu du fiston, sa
WHITE HOUSE
chambre, une généreuse salle de bains et une chambre aux murs en chaux ferrée pour les amis de passage. Les portes et le plafond à la française sont probablement les seuls vestiges de la maison d’origine. Discret, un petit escalier conduit au toit terrasse. La vue plongeante sur le lac est bien sûr impressionnante, surtout installé dans le grand jacuzzi ou dans l’un des fauteuils du salon d’extérieur. Que cette visite est pénible !!! A LED !
Quant à l’étage de l’aile moderne, elle abrite un bureau, la chambre du propriétaire qui vaut à elle seule le détour. En tête de lit, un grand voile de satin dissimule, en haut et en bas, une barre de leds faisant défiler les ambiances colorées au gré des humeurs de notre hôte. “Une idée que j’ai piquée à l’hôtel Murano de Paris. J’avais adoré ses chambres et je m’étais juré d’en avoir une identique.” Jean-Marc Mouchet confirme : “C’est un des premiers projets où j’ai intégré la led dans la déco. Grâce à lui. Et depuis, je l’utilise beaucoup. Il nous a demandé de penser l’éclairage autrement que pour une habitation lambda. Il voulait qu’on revisite une ambiance boîte de nuit…” Face au lit, de part et d’autre d’une console, deux ouvertures mènent à la salle de bains. Symétrie oblige. Au centre de la pièce, la baignoire balnéo domine le lac, bordée sur toute sa longueur par une douche à l’italienne. Deux vasques éloignées l’une de l’autre et leurs étranges robinets puisant leur origine au sol semblent converser. Des histoires d’eau… Tandis que le dressing de monsieur ferait pâlir de jalousie bien des fashion victimes par ses dimensions généreuses. Vue de dehors, la demeure en impose, à flanc de colline, dominant le lac. Et c’est vrai, qu’avec ses colonnes, elle a des allures de Maison Blanche. Un rien mégalo ? Peut-être. Ou simplement le rêve d’un gosse dans la peau d’un homme qui ne l’a pas oublié ? Peu importe, c’est son histoire. Et celle d’une maison blanche.
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lle était là depuis six décennies environ, à la tête de ses 1 500 m2 de verdure arborée. La modeste demeure des années 50 aux lignes simples, carrée de forme et coiffée d’une toiture traditionnelle à quatre pentes, a changé de dimension sous l’impulsion de l’agence d’architecture intérieure et extérieure Malory Design. Le bureau d’études, emmené par Virginie et Loïc Bailly, a su percevoir tout le potentiel des lieux, hautement bucoliques bien que situés à quelques encablures du centre d’un petit village en pierres, dans ce qui est aujourd’hui devenu une banlieue résidentielle. A la demande des propriétaires, un couple de nouveaux Lyonnais, le tandem concocte un projet d’agrandissement. En découvrant le site, les grandes lignes de la future habitation se
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MAISONDECHIPSTER LIGNES FUITE
dessinent rapidement dans leur esprit : “Nous voyions déjà une maison contemporaine élancée, avec des volumes de différents niveaux afin de marquer le périmètre des extensions de la maison et de donner du rythme à l’ensemble”. Une autre idée forte se dégage, celle de prendre de l’altitude afin d’offrir aux habitants une généreuse hauteur sous plafond dans certaines pièces. Dans un cas comme dans l’autre, les envies sont devenues réalités. Les ruptures de tempo de la façade créent un effet staccato, et l’entrée, comme le séjour, pourraient laisser passer un colosse dont la tête flotterait à 4,5 mètres au-dessus du sol…
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Compte tenu du cadre pastoral de la propriété, un des objectifs de Malory Design était de cultiver une impression de dépaysement. Modus operandi : tirer pleinement partie des dimensions avenantes de l’ancien verger et de l’aubaine de la barrière végétale protégeant des regards indiscrets pour multiplier les surfaces vitrées et les avancées sur la verdure. De larges ouvertures verticales ont ainsi été percées afin de rendre aussi ténue que possible la frontière entre intérieur et extérieur. Dans le jardin, deux pergolas ornent les flancs de la
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bâtisse. L’une abrite un salon d’été, l’autre une salle à manger, spécial farniente. Dessinées sur mesure par le duo dans un pur esprit de symétrie, et fabriquées par le serrurier attitré de Malory Design, ces kiosques accentuent le flou souhaité entre dedans et dehors. Le regard n’est plus vraiment sûr : où commence le jardin et où s’arrête la maison ? L’intérieur s’invite dehors et vice-versa, d’autant que la palette de couleurs des structures et du mobilier de jardin (Manutti) est identique à celle du logis : tons gris clair taupe, mâtinés de noir, le tout adouci par l’introduction de touches crème. Aménager une piscine sur cette longue bande de terre rectangulaire et étroite, présentant une pente, a réclamé d’intenses travaux de terrassement. Les plus observateurs auront relevé que dans un souci quasi maniaque de cohérence, les concepteurs des lieux ont opté pour un bassin de nage couleur de jais. Aucune tâche azur ne vient donc troubler le tête-à-tête du noir et du blanc, filant la métaphore depuis la
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maisonnée jusqu’au tapis de gazon du jardin. C’est loin d’être un hasard quand on sait que la façade elle-même a fait l’objet d’une coloration spécifique afin d’obtenir une unité toute sophistiquée. D’ailleurs, remplacez les arbres par des palmiers et l’endroit aurait presque des airs de Riviera ou d’hôtel chic de Miami. Au final, après un an de travaux, la maisonnette a laissé place à un petit palais contemporain. Les nouvelles ailes, fraîchement finalisées, ont porté la surface habitable à 240 m2. Désormais, les occupants peuvent se dégourdir les jambes dans quatre chambres et autant de salles de bains. A l’intérieur, l’œil découvre la réplique parfaite de la dualité chromatique blanc/ noir du bâtiment, agrémentée de quelques touches écureuil et chrome amenées par le mobilier. Les seules couleurs autorisées émanent des œuvres d’art, dont celle du photographe
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plasticien Lirone. Dans le séjour, un grand nombre de meubles ont été dessinés par l’agence d’architectes, à l’image des canapés et des tables basses. Dans le salon, on reconnaît la silhouette aristocratique et capitonnée de deux fauteuils en cuir brun Mies van Rohe (modèle Barcelona). Les luminaires en métal sur mesure ont été commandés chez Le LABO design. La table et les fauteuils en velours enveloppants de la salle à manger proviennent de chez XVL. Au sol, les décorateurs ont opté pour un parquet de chêne blanchi, tandis qu’un tapis Tout le Monde Bochart délimite la zone salon. Dans la cuisine, le revêtement en Kerlite a été décliné dans un ton sable, pour amener plus de chaleur. Les boiseries en ébène, dessinées par Malory Design, ont elles aussi été réalisées sur mesure, de même que les suspensions métalliques du LABO design (assises hautes XVL).
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LE FIL TRIANGLE D’ARIANE DES ZENITUDE
UN LABYRI NTHE BAROQUE JOINDRE L’UTILE ET L’AGRÉABLE… EMMANUELLE ET PATRICK
ONT INCONTESTABLEMENT APPLIQUÉ CE PRÉCEPTE EN AMÉNAGEANT LEUR SHOW-ROOM COUPLÉ À UN ESPACE DE VIE DANS UN ATYPIQUE ET SPACIEUX APPARTEMENT PATINÉ PAR LES ANS. Par Béatrice Meynier - Photos : studio-bergoend.com
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gents commerciaux depuis de nombreuses années, ces Lyonnais de souche avaient la volonté de disposer d’un « camp de base » en Tarentaise pour présenter à leurs clients localisés en station des collections de plus en plus importantes. “Au début on cherchait un endroit tout simple avec une salle de réunion, une kitchenette et une chambre, et nous n’étions pas du tout partis pour acheter autant de surface. Mais, en 2006, un agent immobilier nous a présenté ce bien, situé dans un bâtiment du 18ème siècle. Nous avons eu un vrai coup de cœur pour son aspect baroque et ses volumes, répartis sur plus de 300 m2. On a tout de suite vu le potentiel, la manière de rendre l’endroit pratique et adapté à l’usage professionnel, tout en gardant l’âme du lieu”, raconte le couple. Il convient de préciser que ces deux-là sont très bricoleurs et n’ont été nullement effrayés par l’ampleur des travaux nécessaires à l’agencement de ce dédale de sas, de couloirs et de pièces !
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Un lieu à la configuration et au cachet vraiment particuliers dont l’usage initial de galerie d’art avait laissé place à celui de résidence de vacances pour les derniers possédants… CHANGER LA DONNE…
A l’acquisition, le bien recèle quelques trésors tant immobiliers que mobiliers, mais son état général laisse à désirer. Les nouveaux propriétaires sont pourtant d’emblée convaincus de « la possibilité de récupérer, de refaire, d’améliorer ». Ils exécuteront d’ailleurs eux-mêmes 90 % des travaux, hors électricité et plomberie. Une des étapes primordiales consiste à redistribuer l’usage des pièces et à les réaménager selon leurs nouvelles fonctions. L’appartement est traversant et de larges fenêtres apportent beaucoup de clarté du côté où est alors implanté l’espace nuit. Pour les maîtres des lieux, c’est une évidence : afin de bénéficier du maximum de lumière, la cuisine doit prendre la place d’une
LE FIL D’ARIANE
chambre se trouvant là. L’escalier la reliant à l’atelier du bas est donc condamné et la pièce transformée en «cafétéria», conçue pour être un endroit convivial à l’utilisation tant privée que professionnelle. La splendide bibliothèque dressée là est tout naturellement reconvertie en étagères trouvant tout à la fois vocation de rangement et d’ornement. ART ET DÉCORATION
Aujourd’hui salle à manger, la pièce attenante était auparavant utilisée comme bureau. Dotée de rayonnages abrités derrière des portes en claustra de bois clair, elle est, à l’origine, en fort mauvais état. Un conséquent travail de nettoyage et de finition permet de lui redonner son éclat et de retrouver tout le lustre du plafond orné d’une fresque épique. Les hôtes des lieux dînent ainsi sous «l’arbre de vie», aperçu lyrique et foisonnant de la naissance du jour jusqu’à la fin de l’existence… Une vie qui pétille dans l’âtre de la magnifique cheminée du salon voisin qui se déploie sous un plafond à la française. “Nous avons aménagé le salon autour de la cheminée dont nous avons dû faire réhabiliter et tuber le conduit haut de 25 mètres ! Notre but était d’exploiter tout le volume de cette pièce d’une surface de 50 m2 et d’en créer l’ambiance. Sur place, nous avons récupéré des rampes que nous avons recoupées, ainsi que des balcons afghans et des colonnes que nous avons
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LE FIL D’ARIANE
redisposées. Quelques objets de famille viennent compléter le mobilier que nous renouvelons en partie chaque année. Par ailleurs, nous avons déniché d’immenses canapés baroques qui s’accordent parfaitement à l’atmosphère du lieu. Notre choix s’est porté sur les tonalités rouge et marron pour créer une ambiance chaleureuse” précisent les propriétaires. L’ESPRIT DU LIEU
Un effet très cosy que l’on retrouve dans la «master bedroom». Dans son coin couchage, la note baroque perdure, comme dans ces plateaux corinthiens couverts d’une plaque de verre pour servir de chevets. Faisant office de «dortoir» pour les précédents occupants, cette suite au plancher couleur miel dispose désormais d’un boudoir équipé d’un bureau
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faisant face à une cheminée. L’alcôve attenante a nécessité d’importants travaux pour devenir la salle de bains raffinée qu’elle est aujourd’hui. “Il y avait des couches de papier peint que l’on a raclé pour arriver au plâtre. Nous l’avons ensuite habillé d’une patine qui ne soit pas trop moderne. J’ai également fait un dessin de vague sur le mur sur lequel nous avons posé des galets de faïence en opus incertum pour assurer l’imperméabilité”, évoque Emmanuelle. Clin d’œil ludique, audessus de la baignoire, un volet miniature camouflé s’ouvre sur le magnifique plafond orné d’anges du couloir du dessous. Ce corridor aux allures de galerie relie les zones d’accueil des niveaux inférieurs au bureau. Ancien entrepôt, celui-ci abrite sous ses voûtes un espace parfaitement aménagé pour l’accueil des clients. Des visiteurs conquis par le charme baroque de cet endroit unique en son genre…
AU NATUREL
UN PETIT
HOME
VERT
LASSÉS DES LOCATIONS, DES PIEDS À TERRE ÉPHÉMÈRES, ANDRÉA ET RAPHAEL, DEUX OISEAUX MIGRATEURS, TOUJOURS ENTRE DEUX VOLS, RÊVAIENT D’UN NID BIEN À EUX. L’EXPÉRIENCE D’UN CHEZ SOI CHEZ LES AUTRES AVAIT FORGÉ UNE IDÉE BIEN PRÉCISE DE LEUR MAISON IDÉALE. IL ÉTAIT TEMPS DE LA RÉALISER. OUI, MAIS OÙ ET COMMENT ? Par Victoire Barrucand - Photos : studio-bergoend.com
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ctifs sans frontière, Andréa et Raphael, sont dans leur énième location à Annecy quand ils se décident à faire construire. Les multiples critères à rassembler ont prolongé la recherche de terrain. Ce fut en fait l’étape la plus longue du projet, la construction n’a duré, elle, que quelques mois… IDÉE À CREUSER
C’est sur les hauteurs de Pringy que le jeune couple trouve enfin, au bout de 2 ans, un terrain. La vue sur le lac et les montagnes y est magique, c’est ce qui les a séduits. La parcelle est en forte déclivité, mais loin d’être un obstacle, le cabinet d’architectes, Archidomo, à qui est confié le projet, l’aborde
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AU NATUREL
comme un atout. Le terrain est situé en aval de la route qui le dessert. En aval également des maisons voisines. La construction sera donc organisée vers le bas au lieu de l’ériger et offrira à la vue des riverains, son toit. Une toiture-terrasse qui génère l’enthousiasme. Des futurs propriétaires qui se projettent dans une maison très contemporaine. La vision de leur demeure émane du constructeur Eden Home, qui se chargera de la réaliser. En 3 mois, les plans sont validés. Et le chantier lancé. 9 mois
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plus tard, nous sommes en décembre 2013, Andréa et Raphael emménagent dans leur maison à ossature bois, reposant sur un système de poteaux poutres. Cette structure permet de grandes ouvertures et donc d’inviter le soleil et la vue dans toutes les pièces. Ainsi, la façade avant, tout entière, est équipée de baies coulissantes à translation. Horizon à 360° et lumière naturelle à tous les étages. Pour jouer avec son intensité, ou préserver un peu d’intimité, des brise-soleil équipent chaque fenêtre.
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AU NATUREL
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Le volume se répartit sur 2 niveaux. L’entrée principale, sur la partie supérieure de la maison, débouche sur un premier plateau consacré à l’espace commun. Pour recueillir les clés ou autre bric à brac, une petite console où un cercle lumineux retient l’attention, signé Le Deun. Et le petit fauteuil Sits apporte une jolie touche de couleur. Au sol, du béton ciré recouvre un plancher chauffant. La cuisine de conception italienne, combine de nombreux rangements et un plan de travail en quartz immaculé. La terrasse côté ouest recueille jusqu’aux derniers rayons du soleil. Au centre de la pièce principale, pour profiter des agapes, une table en chêne d’Ethnicraft, domine les montagnes dans
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son avancée de verre, sous un luminaire pour le moins aérien, Vertigo signé de Petite Friture. Plus loin, le salon se la joue sobre, mais chaleureux : tapis, canapé Saba design ET confortable, et cheminée Focus se répondent, en parfaite cohésion. Autour, un balcon parcourt toute la façade, coursive empruntée d’un paquebot, et nous fait plonger en pleine nature. On emprunte un large escalier pour aboutir au niveau le plus bas, où les chambres ont été aménagées. Là, de plain-pied, elles profitent d’une grande terrasse et du jardin en pente douce. Le couloir de nage n’est pas loin, il mûrit tranquillement dans l’esprit des propriétaires ! Côté matériaux, le choix s’est concentré sur le béton ciré, le bois et le verre, pour éviter les ruptures de style entre les
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pièces. L’attention a été portée sur la salle de bains principale. C’est Alessi qui en signe l’équipement. Les murs ont été recouverts, côté douche italienne, de larges carreaux de pierre, et côté baignoire, de cette même pierre traitée sous forme de mosaïques. Effet damier monochrome réussi. La maison, translucide la journée ou îlot de lumière en soirée, ne laisse rien paraître de la façade arrière. Une simple ouverture traversante à l’entrée donne juste envie d’en voir plus. Les murs allient esthétique et performance thermique. Ils
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sont recouverts de panneaux de bardage Naturalis, à l’aspect minéral qui ne nécessitent aucun entretien et accentue le style très contemporain de l’édifice. Seule aspérité au cours de la réalisation, la modification du permis de construire, qui d’un toit terrasse a dû évoluer en toiture végétalisée. Andréa, déjà très impliquée pour la déco intérieure, avec le concours de Matière et Couleur, s’est portée volontaire pour recouvrir la toiture des 6000 petits pots d’herbe. Sa signature.
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VISION MAGIQUE, VOIRE ONIRIQUE QUAND SES LUMIÈRES SCINTILLENT UNE FOIS LA NUIT TOMBÉE… A TIGNES, ENTRE LAC ET MONTAGNES, CE CHALET DE PIERRE ET DE BOIS TROUVE NATURELLEMENT SA PLACE DANS CET ÉPOUSTOUFLANT DÉCOR AUX ALLURES DE CARTE POSTALE.
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Par Béatrice Meynier - Photos Andy Parant Architecture : Cabinet Maironi
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ci on respire l’air des cimes ! Tignes Lac, 2000 mètres d’altitude, « la hauteur des alpages » comme aime à le préciser l’heureux possesseur de cette attractive demeure dont l’histoire se construit en parallèle de celle de la station. L’origine en remonte en 1965. Le maire André Boch fait alors édifier sa maison en bois, aux caractéristiques formes cubiques de l’époque, à quelques mètres de la pièce d’eau. 28 ans plus tard, Hervé Favre, enfant du pays, trentenaire et déjà fondateur d’Evolution 2 (spécialiste de l’outdoor en France et à l’étranger), frappe à la porte de l’habitation, bien décidé à en faire l’acquisition. Pour appuyer sa demande et convaincre les propriétaires qui n’ont pas de descendants susceptibles de s’installer à leur suite, il argue de sa filiation, évoquant notamment son grand-père facteur, une figure locale connue et appréciée : “Je me souviens encore de la silhouette massive d’André Boch qui se tenait
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INSTINCT SAUVAGE
dans l’entrebâillement de la porte, apparemment stupéfait par ma démarche ! Il m’a tout de suite répondu que le chalet n’était pas à vendre, mais dès le lendemain son épouse m’a appelé. Nous avons évoqué ma famille et ma jeunesse qui s’est déroulée ici, à Tignes, puisque je n’en suis parti que pour faire mes études. A cette époque où on ne cherchait pas ses maisons sur internet, c’est le pur relationnel qui a joué. Et c’est sans doute aussi une histoire de karma : six mois après, ils ont déménagé et j’ai pu racheter le chalet…”. ACTION ET EXPANSION
Nous sommes en 1993 et la bâtisse s’étend alors sur une surface de 250 m2. Dix ans plus tard, le chef d’entreprise décide de faire une extension à usage locatif, “une configuration assez caractéristique du schéma de l’habitat en montagne”, précise-t-il.
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Pour mener à bien son projet qui conduira à terme au rajout d’environ 350 m2, Hervé Favre fait appel à des spécialistes du secteur : le cabinet d’architecture Maironi. Les protagonistes doivent faire face à un certain nombre de contraintes. Il faut évidemment suivre le Plan d’Occupation des Sols, prendre en considération le voisinage et s’adapter aux exigences en matière d’urbanisme. “Nous sommes dans une zone au bord
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d’une étendue d’eau et l’architecte des Bâtiments de France voulait que soit respecté le cadre architectural du tour du lac, sans toutefois imposer des matériaux. J’ai décidé de faire une habitation en pierre inspirée des chalets du Fornet à Val d’Isère et de ceux que l’on trouve en alpage. L’architecture du nouvel ensemble s’appuie sur une moraine frontale qu’il épouse en direction du lac. Le chalet se déploie en deux pans, mais pas dans le sens traditionnel, car le toit est descendant du côté sud. Mais j’ai souhaité en limiter la descente pour conserver de la lumière et de la vue”, expose le propriétaire. Une lumière omniprésente dans toute la maison grâce à la présence de nombreux Velux® et de conséquentes baies vitrées que ne viennent occulter aucun rideau ni store. Et une vue extraordinaire sur le lac que l’on découvre dès l’entrée, immédiatement après avoir poussé la porte. Féru des énergies naturelles, l’occupant des lieux a fait installer onze panneaux solaires parfaitement intégrés et invisibles, ainsi qu’un éclairage de même type pour le jardin, le « sauna cosmique » et le hot tub qui sont en extérieur.
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Installer une cuisine d’exception, un salon tout confort ou pourquoi pas un spa dans sa véranda... tous les rêves sont permis. Laissez-vous transporter dans des ambiances qui vous ressemblent et découvrez différentes sources d’inspirations pour nourrir votre imagination d’aménagement intérieur.
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Le chalet se déploie aujourd’hui sur 200 m2 à usage familial, comprenant une vaste pièce de vie intégrant cuisine, salle à manger et salon, et quatre chambres. Puis, un premier espace locatif attenant d’environ 300 m2 répartis en 7 chambres (17 couchages) et un second destiné à 2 ou 3 personnes. Ainsi, bien ancré sur la rive du lac, le « lake lodge » a aussi un esprit voyageur, perceptible dans son ameublement et sa décoration. “Mon idéal d’habitation est une « maison du monde » où chaque pièce symboliserait un lieu. Je me déplace beaucoup, je suis un citoyen du monde. Je n’ai pas un goût dominant, je prends des idées à droite à gauche. Je vis aussi en partie à Londres et j’aime, là comme ailleurs, chiner des objets. La panthère qui est dans le salon vient de chez un designer de Genève, le plateau de la
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gigantesque table provient d’Italie, etc.”, confie Hervé Favre. Attiré par les matières « brutes », telles que le minéral, le bois, le métal, il en a habillé son intérieur qu’il parsème de pierres rapportées de ses diverses excursions en milieu naturel. Une nature symbolisée également par les reproductions d’animaux présentes dans l’habitation : panthère en PVC, renne en fibre, tête en métal façon trophée et en extérieur : aigle royal en bois (d’une envergure de 2,50 mètres !), ours polaire géant en fibre. Pour l’anecdote, le plantigrade va passer l’hiver à l’abri dans un hôtel 5* de Val d’Isère, le temps que les prés aient retrouvé leurs couleurs estivales… + d’infos : www.evolution2.com/tignes/fr/lakelodge.htm
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Tant qu’il y aura des histoires à construire
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C’EST ENTRE CES MURS QUE S’ÉCRIVIT UNE PAGE DE L’HISTOIRE AIXOISE. NICHÉ DANS L’ANCIEN HÔTEL DE L’EUROPE, À QUELQUES PAS DU CASINO, CET APPARTEMENT AFFICHE SES DEUX SIÈCLES D’ÂGE AVEC PANACHE. Par Nathalie Truche - Photos : studio-bergoend.com
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us du ciel, les bâtiments forment un pré carré au cœur d’Aix-les-Bains. L’ensemble s’est édifié au fil des décennies. Un hôtel d’abord, en 1857. Vingt ans plus tard, une annexe s’ajoute côté ouest. Puis, s’érige une galerie couverte, portée par des colonnes en fonte, accompagnée plus tard d’une terrasse. Une agréable cour où les grands de ce monde partageaient le thé. En tête de ce prestigieux cortège : la Reine Victoria qui se plaisait à descendre dans les dépendances de l’Hôtel de l’Europe avec sa suite de 50 personnes. Entre 1906 et 1910, l’entreprise locale Léon Grosse réalise une extension jusqu’à l’actuelle rue Charles Dullin. C’est là, dans une partie de l’ancien palace que
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se déploie ce vaste appartement. L’histoire continue. Réquisitionné par l’armée à la fin de la seconde guerre mondiale, l’hôtel abrite un mess de garnison avant de reprendre son activité touristique durant les saisons 1949 et 1950, puis de la cesser définitivement. Loué en meublés, l’établissement est ensuite transformé en appartements qui seront vendus à partir de 1957. ADIEU PETITS RATS…
L’endroit est hanté par son passé lorsque le jeune couple d’acquéreurs le découvre en 2013. L’Académie de danse
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d’Aix-les-Bains - qui s’était installée dans les locaux - a fermé ses portes vingt ans plus tôt. Les barres d’exercice sont là, mais pas les petits rats. Trônant au milieu de la pièce, le piano s’est tu. Le vestiaire et le local servant à stocker décors et costumes restent désespérement vides. Un portrait de Maurice Béjard côtoie un immense miroir deux fois centenaire, les moulures et verrières du 19éme se hissent jusqu’au plafond de 5,60 m. “Nous sommes immédiatement tombés amoureux des lieux”, confient les propriétaires. “Mais il fallait les remettre au goût du jour, tout en conservant un maximum de traces du passé”. La renaissance a nécessité dix-huit mois de travaux. Orches-
tré par l’agence d’architecture intérieure L’Effrontée, à Aixles-Bains, un ouvrage titanesque a métamorphosé l’appartement en conservant l’âme qui lui confère ce charme fou. Façades ouest et menuiseries extérieures étant classées au titre des monuments historiques, autant dire que l’architecte des Bâtiments de France veillait au grain quand les 75 m2 de verrières sont tombées pour faire peau neuve. La vigilance restait de mise lorsqu’ont été créées une entrée principale et une extension du bâti (pris sur un bout de la terrasse d’antan). De 200 m2 de surface de plancher, l’habitation rayonne à présent sur 336 m2, où l’actuel entend valoriser l’ancien.
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Avec l’aide de professionnels, les moulures et ravissantes corniches ont repris de leur splendeur. Un bureau d’études des fluides a amené son expertise pour obtenir une performance optimale sur un plan thermique et acoustique. Pas un bruit de la rue ne transpire. Les vitres ont bénéficié d’un traitement visant à préserver l’intimité du foyer tout en captant la lumière solaire. Les plafonds ont été abattus pour mieux renaître. Les majestueuses fenêtres jouissent d’une incroyable vue sur la Dent du Chat. Rare pour un rez-de-chaussée planté en cœur de ville ! Le hall d’entrée, pavé de carreaux de ciment
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au look rétro, mène au vaste espace de vie couvert d’un parquet en chêne massif. Les volumes ont été optimisés dans une volonté de fonctionnalité au quotidien et dans un esprit de vie de famille. Sur la salle à manger planent trois Vertigo version XXL de Constance Guisset. Au centre de la pièce, un granit de Zimbabwe effet cuir coiffe la grande cuisine. Les éléments en noyer dissimulent l’électroménager avec élégance et espièglerie… Vous pensez ouvrir la porte du frigo ? Que nenni. Vous pénétrez dans la buanderie, puis descendez dans la cave et le local à vélo. Surprenant… En bas, la visite s’achève sur le coin nuit agencé en îlot. Le couple n’est pas fondu de portes : les rares qui demeurent sont coulissantes. Parents et enfants disposent de leur propre salle de bains et nous voilà revenus à l’espace de vie en un tour de
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passe-passe ! Aérien, l’escalier en tôle plié conduit au niveau supérieur. Une touche « d’indus’ », repris en écho par le gardecorps et le mur paré de larges plaques de plâtre, effet béton. Nous y attend une salle de jeu qui fait office de chambre d’ami avec point d’eau. Mais ne boudons pas notre plaisir, c’est l’espace bien-être qui happe notre attention. Ceinturés de baie vitrée, la piscine intérieure à 31° et le jacuzzi à 37° dominent la cour. En faisant glisser les verrières à guillotine, la cuisine d’été se transforme en terrasse lors des beaux jours. Les hauts platanes couvent de leur bienveillant ombrage cet étage hybride, mi-appartement, mi-maison. Ici, le luxe est à son zénith. En toutes saisons. + d’infos : www.demeyer-immobilier.com
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ude l’avoue, le coup de foudre n’a pas été immédiat. “Même si c’est un copain de Thomas, mon mari, qui nous a mis sur le coup en connaissant bien nos goûts, plein de choses nous gênaient. La maison était divisée en 2 appartements bien distincts, celui des propriétaires, des personnes âgées, et celui de leurs petits-enfants. Avec chacun leur pièce à vivre, cuisine, etc… et pas conçus d’emblée pour ne faire qu’un. Par ailleurs, pas de plain-pied sur le jardin, une demeure assez fermée, un 1er étage
DANS UN QUARTIER PLUTÔT ASEPTISÉ DU 5ÈME ARRONDISSEMENT LYONNAIS, QUELLE SURPRISE DE DÉCOUVRIR UNE PETITE RUE DE CHARME ET, LÀ, DE DÉNICHER UNE VRAIE MAISON DE FAMILLE DE 1929 ! TOTALEMENT RÉINVENTÉE PAR L'ARCHITECTE AUDE DUMONT POUR Y ABRITER LA PLUS ACTUELLE DES TRIBUS : SON MARI, LEURS 4 ENFANTS ET 2 BOULEDOGUES ANGLAIS. OÙ COMMENT INTERPRÉTER LE CHARME D'ANTAN AVEC UNE INSPIRATION ET DES ASPIRATIONS BIEN DE LEUR TEMPS ! Par Pascale Chatillon - Photos : Frenchie Cristogatin
ressemblant à un couloir d’orphelinat, un 2ème étage sous les toits mais gâché par un faux-plafond et un morcellement en pièces « utilitaires », chambres de bonnes, atelier de couture, recoin bricolage, grenier. Bref, du charme, du potentiel… Mais de sacrés
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TRIBULATIONS
travaux à faire !” Alors ? Aude et Thomas, néanmoins décidés à bouger, vendent leur appartement… mais pour acheter un terrain et faire construire ! Il faut que le projet capote et qu’ils reviennent avec « un autre œil » pour vraiment se projeter et faire une offre. Totalement respectueux de l’irruption de soucis familiaux chez les propriétaires, ils acceptent même de différer leur arrivée et les travaux. Résultat : pour éviter une location relais, un délai de 2 mois et demi seulement pour tout rénover ! Oui, mais l’envie et le savoir-faire d’architecte d’Aude sont là. “On a tout commandé, tout coordonné à l’avance et tout fait en même temps. Il y avait 25 ouvriers dans la maison. Un truc de dingue !”. Un défi fou peut-être, mais que le couple relève sans céder à la tentation de tout casser. En créant un lien subtil entre la vie d’avant et celle qu’il veut construire maintenant.
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POUR LE MEILLEUR EN SUBLIMANT LE PIRE
La priorité des priorités architecturales est de casser le côté confiné de la demeure. L’ex façade orange s’enduit de chaux beige. Le rez-de-chaussée s’ouvre à la lumière et aux perspectives d’un vrai dedans-dehors. Pile dans l’axe portail d’entrée-jardin, les espaces à vivre se suivent : immense salle à manger-cuisine, encore prolongée par la création d’un accès vitré, d’une terrasse, d’une piscine. Par ailleurs, les portes de la cuisine adoptent le verre et si l’ossature « petits panneaux » des fenêtres est préservée, les anciens vitraux colorés font place à la transparence. Le 1er étage aux chambres et couloir « d’orphelinat » ? Totalement recloisonné pour accueillir l’intimité des parents et des deux plus petits. L’ex cuisine se fait
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salle de bains. Un niveau en dessous, Fleur et Felix ont leur nid, une chambre sur jardin. On y trouve aussi un dressing généreux et un bureau, salle de gym et refuge de Mme l’architecte. Quid du 3ème, sous les toits, mais sous camisole de faux plafonds et répartition de pièces absconse ? Entièrement mis à nu, du plateau à la charpente enfin révélée. Tout pour que jeux de poutres et de volumes dessinent le domaine des aînés, Batiste et Pénélope. Chambres, petit dressing, adorable salle de bain bois à l’ancienne et même vaste chambre d’amis-salon TVbibliothèque. Alors, il ne reste rien de la structure d’antan ? Que nenni ! Le coup de charme d’Aude est d’avoir su garder les lignes directrices de la trame de la maison : les perspectives de ses murs porteurs, ses plafonds corniche, son escalier bois en extrémité, ses parquets… Et puis, pas férue de froid
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contemporain partout, la jeune femme s’est attachée à dessiner des pièces “pas trop grandes où on se sent bien”. Comme ces 2 salons du bas, dont l’un abrite le coin vidéo-ordi des enfants. Et puis, loin de toute prétention « objets d’art et de design », son inspiration déco vibre de bonne humeur, de chaleur… et d’esprit de famille tout simplement. SO CHIC, LA VIE SANS « CHI-CHI » !
Oui, la déco de la tribu Dumont lui ressemble : toute en spontanéité et complicité. Presque un côté « maison des champs ». “On vit avec 4 enfants et 2 chiens, pas dans un musée !”, s’amuse Aude. Alors, place à l’entente joviale entre styles et envies ! Avec beaucoup plus de trouvailles que d’apparat. Oui, dans la cuisine, le lustre à pampilles « antiquaire » (« cadeau de mariage ! ») et la table Louis Philippe font de l’œil au piano cuisine champêtre. Oui, dans la salle à manger/jouer, les chaises d’écolier font penser à une boîte de crayons de couleurs. Oui, dans le petit salon « adulte », cheminée, mur de bardage « noble » et lumière dorée sont décontractés par des fauteuils « peaux de vache ». Oui, ici et là, la contemporanéité des aménagements et des couleurs pimpantes font ménage sans façon avec tableaux de famille, objets fétiches de chacun, meubles chinés, petites commodes désuètes : “On les a toujours emmenées partout avec nous !”
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chaudés par une première expérience compliquée, Véronique et Jacques, un couple passionné d’architecture et de design, ont d’emblée articulé leur projet autour de solides « piliers » : “d’abord, nous avons dressé le cahier des charges de notre mode de vie, afin d’établir un «schéma de circulation» fonctionnel dans la maison”, explique Jacques. “Ensuite, nous avons défini une ligne directrice dans le style et la décoration, visant à maintenir une harmonie sobre”. Des mois passés dans un bureau d’architecte et une montagne
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d’esquisses plus tard, LA maison de leur rêve éclôt sur papier. “Certes, elle était très loin de l’idée que nous nous en faisions au départ, mais elle correspondait parfaitement à nos exigences et à notre organisation : pratique, spacieuse, lumineuse et bien intégrée dans l’environnement”. FAIRE TOMBER LES MURS
Les gravillons blancs d’un jardin bordé par un petit ruisseau conduisent à l’entrée principale. Toc toc ! La porte s’ouvre sur…
D'OS'SATURE BOIS une cave à vin vitrée. Des centaines de bouteilles gentiment couchées dans leurs caisses en bois accueillent le visiteur et mettent déjà «l’eau» à la bouche. Ce premier niveau, semi-enterré, rassemble trois chambres, toutes dotées d’une salle d’eau afin d’offrir leur indépendance aux 2 ados et convives, avec accès direct sur la piscine… Des escaliers en acier brut mènent à un premier étage baigné de lumière. Les murs - sauf côté nord - ont (presque) disparu au profit d’immenses ouvertures vitrées. A l’est, vue sur la
Tournette et les Dents de Lanfon, à l’ouest, sur le lac et à chaque point cardinal, sur le jardin encore teinté d’émeraude en cette saison. Bois, acier, verre, pierre et béton confèrent au site une élégante sobriété, conforme aux préceptes très personnels de ses occupants : “Interdiction formelle d’entrer à tout ce qui ne sert à rien”. Gare aux contrevenants ! L’absence de cloison fait de ce premier niveau un espace de vie volumineux. “Je n’aime pas l’idée d’être enfermée, reconnaît Véronique. “On ouvre pour vivre tous ensemble, on a besoin de se voir”.
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LE TRIANGLE DES ZENITUDES
DISCRÉTION ASSURÉE
La cuisine couleur taupe, épurée et sans chichi, s’articule autour d’un îlot central gris où se retrouve la famille à l’heure des repas, perchée sur des tabourets de bistrot. A deux pas, la table à manger en tek clair reçoit les invités. Les luminaires - essentiellement des spots - se fondent avec la simplicité du décor : transparents et suspendus par un fil. Plus loin, un canapé d’angle en cuir noir, aussi large que long, invite à se détendre, pour ne pas dire à s’affaler. Envie de se faire une toile ? L’écran cinéma escamotable se déroule du faux plafond, puis repart dans sa cachette la séance terminée. La cheminée à double face crépite depuis quelques semaines
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pour réchauffer les spectateurs lors de nos rudes soirées d’hiver. Le cheminement sur le lieu de vie s’accomplit sur un mélange discret : les carreaux extra-larges en pierre brute de la cuisine côtoient le parquet en chêne blanchi menant vers les autres espaces. Les rares murs se drapent dans leur dignité immaculée, tandis qu’un pan est laissé dans sa texture brute de béton. L’uniformité des teintes est rehaussée par quelques œuvres colorées, sorte de touche finale à la décoration. Une copie rouge du chien-ballon de Jeff Koons trône sur une poutre métallique, le visage d’un homme - feu d’artifice de couleurs s’accroche à une façade blanche, un bouddha birman en bronze se recueille à même le sol… LES FEUX DE LA RAMPE
En ces lieux, plafonds et murs sont logés à la même enseigne : moins on en voit, mieux on se porte. De fait, le dernier étage niché sous le toit offre à la maison une hauteur vertigineuse. Et pour bien marier les deux niveaux, sans conférer à l’habitation un esprit chalet, tout en lui donnant un aspect contemporain, “il fallait faire un gros travail d’épuration sur la structure”,
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explique Jacques. “L’ossature bois requiert, dans ce cas, des poutres en bois lamellé collé de longues portées, mais d’aspect inesthétique car trop imposantes et nous ne voulions pas de poteaux porteurs apparents…” Une solution inattendue trouve grâce à leurs yeux : la pose d’IPN métalliques permet en effet de combiner bois et acier. “En accord avec notre amour pour les matériaux bruts, il devenait même intéressant de laisser l’acier apparent”, ajoute-t-il. Voilà comment les éléments structurels de la maison ont obtenu le premier rôle dans la mise en scène. En droite ligne avec le scénario, les escaliers se veulent sculpturaux en plus d’être fonctionnels. En métal brut pour les marches rejoignant le rez-de-chaussée ou en wengé pour rallier le dernier étage, elles ne se cachent pas dans un angle perdu. Dénués de rampe, les escaliers deviennent des acteurs centraux et sont mis en valeur par la luminosité naturelle. Niché en sous pente, le dernier niveau s’aménage peu à peu
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dans la même veine : sécurisé par des garde-corps vitrés, il se partage en un bureau ici, un coin télé là et bientôt une bibliothèque. La toiture, posée sur un triangle de verre, héberge un jeu d’ombres et de lumières qui s’anime au gré des heures et au fil des saisons.
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C'EST L'HISTOIRE D'UNE RENCONTRE QUI N'AURAIT PAS DÛ AVOIR LIEU. ET QUI FÛT. LA PREUVE QUE C'EST QUAND ON CHERCHE, EN ÉTANT OUVERT À L'IDÉE DE SE LAISSER SURPRENDRE, QUE L'ON TROUVE. LE DÉCORUM A ENCORE DE BEAUX JOURS DEVANT LUI... Par Estelle Coppens et Pascale Chatillon - Photos : Sabine Serrad
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n petit Versailles. C’est la pensée qui nous traverse, en arpentant les beaux volumes de cet appartement du centre-ville lyonnais surplombant le Rhône et la place Antonin Poncet. Un Versailles sans Le Nôtre, certes, mais une hauteur de plafond vertigineuse, un décor spectaculaire de stylobates, moulures, frises de bois sculpté dorées, un authentique plancher en marqueterie du XIXème, eux sont bien là pour participer au rêve, au faste. D’ailleurs, à cette échelle, pas loin de 400 m2 encadrant une cour, peut-on encore légitimement parler d’appartement ? Pourtant, un nid aussi vaste, ce n’était pas prévu au programme. La nouvelle occupante avait l’intention de troquer son appartement aux dimensions déjà généreuses avec ses quelque 250 m2 pour une
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surface moindre. A condition de rester dans le quartier auquel cette dernière est très attachée ; elle en connaît le moindre recoin et toutes les bonnes adresses. Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore. Le coup de foudre pour les lieux est tel qu’il ne souffre aucune discussion. L’emplacement, archi central, frise l’idéal. L’enfilade de porte-fenêtres des pièces à vivre badine avec le fleuve, quand elle n’est pas occupée à se mirer dans les frondaisons d’arbres séculaires. Tout est à portée de mains et de pieds.
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UN APPARTEMENT SUR ORDONNANCE
Stéphane Garotin et Pierre-Emmanuel Martin, instigateurs et animateurs de Maison Hand, un showroom de la Presqu’île lyonnaise, connaissaient bien l’endroit, « un bijou ». Les précédents propriétaires avaient déjà fait appel à eux pour repenser leur intérieur. Lequel a connu plusieurs destinées. Des patients ont foulé le grand couloir d’entrée, toussoté dans la salle d’attente et murmuré bien des « Bonjour, Docteur ».
L’EMPIRE LYONNAIS
C’était auparavant la maison d’une grande famille lyonnaise et le cabinet médical de son chef de famille, comme on disait à l’époque. Nouvelle ère avec Cécile, une propriétaire, volontaire de nature et en fonds, qui n’a pas fait les choses à moitié. Toute l’électricité et la plomberie sont reprises de zéro, les éléments décoratifs, cheminées et planchers rendus à la beauté originelle. Les décorateurs misent alors sur une déclinaison de tonalités chaudes pratiquement dans tout l’appartement, bronze, cendre, mastic… Le chantier de rénovation de sept mois a mobilisé la somme de 1,5 million d’euros ! Un architecte DPLG du Vieux-Lyon, Michel Bessoud, a été dépêché sur place pour refondre certains espaces. Ainsi, sur les moult mètres carrés, très peu étaient affectés à la cuisine, qui par ailleurs, était borgne. Sacrilège à une époque aussi éprise du bon manger et de repas partagés entre amis, que la propriétaire affectionne. Les boiseries ont ainsi été repoussées pour laisser place à une cuisine agrandie et dotée d’une belle cave à vins, qui appelle aux rassemblements sous la suspension Henge XXL sur mesure.
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ENTRE DEUX MONDES
Comme une transition symbolique, la suite privée de Cécile : parfait équilibre entre son respect du patrimoine et son avantgardisme esthétique. Ici, la hauteur de plafond de 6 mètres a inspiré une mezzanine-salle de bains-dressing de 50 m2 toute en transparence, étonnante de luminosité qui couve désormais d’un regard bienveillant la chambre de maître. Côté cour, le havre du cosy, les coins et recoins refuges des enfants et hôtes de Cécile prolongent cette impression de « jamais vu ».
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P O T DU POP AVEC LE ROCK AND LOVE À TIGNES LES BRÉVIÈRES, GUERLAIN CHICHERIT A ENCORE MIS LA GOMME ! INSPIRÉ PAR LES ANNÉES 70 ET L’AMÉRIQUE, L’ÉCLECTIQUE AUTODIDACTE A CONÇU JUSQUE DANS LES MOINDRES DÉTAILS, UN CHALET DE VACANCES INÉDIT, COLORÉ, ULTRA CONFORTABLE ET LUDIQUE. A DÉCOUVRIR DE PRÉFÉRENCE AVEC UN BON MORCEAU DE GUITARE EN FOND SONORE ! Par Béatrice Meynier - Photos : Andy Parant
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éjà fan de freeride, de courses automobiles, de cascades, de motos et de voyages, Guerlain Chicherit s’est découvert une nouvelle passion : la conception intégrale de chalets haut de gamme. Après le très design Quezac pour lequel il a obtenu un « World Ski Awards » en 2014, il change totalement de style avec le Rock and Love. “Pour mes activités ou à titre personnel, j’ai la chance de beaucoup voyager, d’aller dans tous les pays du monde et de voir plein de beaux hôtels et de belles maisons. Alors, l’inspiration me vient toute seule. Mon idée de départ, c’est de faire des chalets de montagne en vieux
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ROCK & LOVE
bois, puis de trouver un thème pour qu’ils soient différents à chaque fois. Je m’éclate à faire ça, je suis comme un gamin ! Je me documente, je regarde ce qui se fait à chaque époque en terme de style, de teintes, de mobilier. Pour celui-ci, je me suis tourné vers les années 70 et les USA, avec beaucoup de couleurs et un côté fun.” ROC ET ROCK
L’entreprenant trentenaire a conduit de A à Z la construction du Rock and Love. “Dès le début du projet, je me le suis représenté. Je l’avais en tête aussi clairement que je vois une personne en face de moi. La complexité, c’est que les gens qui bossent pour moi ne voient pas tout ça ! Alors, j’ai tout suivi dans les moindres détails. J’ai fait changer ou modifié moi-même des choses au fur et à mesure. En ce moment, j’y habite avec ma famille et je conti-
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nue à ajouter de la décoration. J’attends par exemple cinq guitares authentifiées des Rolling Stones, d’ACDC, de Kiss, Jimmy Page et Pink Floyd ”.
Par gros œuvres et petites touches, le dernier fleuron de Guerlain a été achevé à l’automne 2015. Il dresse depuis, sa silhouette de pierre et de bois, à fleur de la route qui borde le village. Ses 430 m2 se répartissent sur trois étages ainsi qu’une mezzanine, tous truffés de surprises et de petits clins d’œil ornementaux, soigneusement concoctés par l’imaginatif propriétaire...
discret sur la piscine, accessible aussi bien aux enfants qu’aux adeptes de nage à contre-courant. S’il est figé pour l’éternité, le chanteur mythique va retrouver sa voix, ou presque, puisque quelques paroles de ses chansons viendront bientôt orner les murs à ses côtés. A gauche, un garage abrite des quads à chenilles, permettant d’arpenter en tous temps la nature environnante. Sur le mur longeant l’escalier d’accès au niveau supérieur, de typiques plaques d’immatriculation émaillées déroulent la géographie des Etats-Unis. SUR-MESURE SANS MESURE
OPEN THE DOORS
Venue tout droit de l’Amérique des années cinquante, une rutilante pompe à essence donne le ton dès l’entrée. A droite, derrière une vitre, une gigantesque fresque en 3D mixe audacieusement les couleurs. Dans un style pop art façon Andy Warhol, le Jim Morrisson qui l’agrémente pose un regard
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A l’étage, les murs et les plafonds s’habillent de bois et de pierre dans un esprit typiquement chalet. Mais il en est tout autrement pour le sol et la décoration. En chêne brut, le parquet de la salle à manger et du salon est émaillé de pyrogravures au motif cachemire. Une vraie prouesse technique, tant en terme de conception que d’ajustement à la pose. L’espace détente
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occupe une place centrale avec un authentique juke-box (qui fonctionne !), une table et des chaises hautes en résine très design, et un incroyable billard-voiture réalisé sur mesure par la réputée Maison Toulet. Dans le salon, les vinyles accrochés au mur s’offrent au regard curieux des visiteurs. Comme autant de visions psychédéliques, des tableaux colorés s’affichent dans la salle de sport équipée en matériel de pointe et complétée par un hammam, un sauna et une table de massage high tech. Au même niveau, la cuisine se gagne à petits pas, comme ceux qui marquent le sol en béton. “Ce sont mes filles qui se sont éclatées à faire la décoration ! Elles ont marché dans la peinture et en ont étalé de partout”. Avec un résultat qui laisse
imperturbable le Goldorak à taille humaine qui veille sur l’endroit. Chiné par Guerlain, cet exemplaire est le 32eme d’une série de 100 mise en circulation en 1978.
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EN ROUTE POUR DE NOUVELLES AVENTURES !
Nul besoin d’emprunter un vaisseau spatial pour rejoindre le coin nuit à l’étage ! Toutes dotées de leur salle de bains avec toilettes indépendantes, les quatre chambres associent un univers musical et une dominante de couleur : The Doors : bleue, ACDC : rouge, Pink Floyd : violette et Led Zepellin : jaune. Les paroles de chansons imprimées sur les moquettes sont secrètement liées à l’univers du ski et au passé de Guerlain en freeride. La chambre mezzanine est un vrai terrain de jeu pour les enfants. Trois (vraies !) voitures, dont une jeep rose et un authentique combi VW, sont aménagées en lits. De la signalisation urbaine rapportée de New York et des comics complètent cette décoration très « road trip ». Le rêve américain. + d’infos : www.gc-kollection.com - facebook : chaletrockandlove
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ET DÉCORS C’EST L’HISTOIRE D’UNE MAISON CONTEMPORAINE LYONNAISE, PRÉCIEUSE AVEC SES BELLES MATIÈRES, SES ŒUVRES D’ART ET, EN FACE B, SON CHAPELET D’ESPACES À VIVRE AU PLEIN AIR. Par Estelle Coppens - Photos : Studio Erick Saillet
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illa contemporaine. Beaux volumes. Bâtie à partir de matériaux de qualité peu sujets aux caprices du temps qui passe. Avec finitions impeccables. Voilà, en substance, la requête transmise par des clients épris d’architecture et d’art contemporains à l’architecte D.P.L.G. Laurent Guillaud-Lozanne. Le casting tombe à pic : ce Lyonnais, qui intervient en régions Rhône-Alpes et PACA, est à l’aise dans le registre ; une inclination marquée pour les détails le pousse à envisager les projets dans leur ensemble.
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En « home-orchestre », il apprécie les compositions où il peut concevoir les espaces intérieurs en relation avec les espaces extérieurs, sélectionner le mobilier, les matériaux du sol au plafond, les éclairages, la végétation. Le hasard est l’ennemi du détail. Les 280 m2 du logis des environs de Lyon se déploient sur deux niveaux. Le généreux et verdoyant terrain (1 400 m2) présente une pente d’environ 15 %. Afin d’épouser au mieux cette topographie, la bande de terre sera retravaillée sous forme de plateformes horizontales successives. “A chaque plateforme correspondent
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un lieu de vie et une manière contrastée et intéressante pour la famille de profiter de leur intérieur”, décrypte l’architecte. La plateforme de stationnement, surélevée par rapport à la route, débouche sur un rez-de-chaussée semi-enterré. La plateforme intermédiaire, où rayonne un mur en pierres blondes, est traitée sur le mode jardin de graminées, lavandes et cyprès. Les murs de soutènement, graphiques et pourvoyeurs d’intimité, retiennent en outre la terre. Quant à la plateforme haute, elle est occupée par l’espace de vie principal, lequel est quasi indissociable du jardin.
LE QUOTIDIEN EST ART… Les volumes de l’habitation forment un U, lequel accueille entre ses deux bras, la piscine. Le visiteur la découvre à peine le pas de la porte franchi, le bassin de nage étant astucieusement positionné pile dans l’axe de l’entrée. Cette configuration en U qui “permet de concentrer les scènes de vie autour d’un espace extérieur” est particulièrement adaptée à la vie de famille. Les parents ont la possibilité de garder un œil sur leur progéniture qui s’ébattent dans le jardin, tout en
vaquant à leurs occupations. Autre effet lié à la géométrie des lieux et à l’importance des surfaces vitrées : depuis la chambre de maître, on aperçoit la cheminée du salon, située dans l’aile opposée. A contrario, en plusieurs points de la maison, il est possible d’admirer la sculpture de Randy Cooper. La troublante silhouette a été positionnée dans le dégagement de la suite parentale, face à un triptyque d’ouvertures verticales, et savamment mise en lumière le soir. Car, avant même de dessiner les plans, l’architecte a passé au crible la collection d’œuvres des propriétaires, afin de leur concocter des écrins
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sur mesure, de cadrer des vues. Tout est connecté. Un sol identique, de la pierre d’Egypte, court d’ailleurs du salon aux terrasses afin d’éviter toute rupture visuelle. Quand les baies vitrées s’escamotent, on n’est plus tout à fait sûr d’où commence le plein air et d’où s’arrête le séjour. Tantôt le toit mord sur la terrasse, tantôt il encadre de manière inusitée une scène, à l’image du petit salon à ciel ouvert qui occupe le flanc droit de la maison (Mobilier outdoor Tribu). UNE HABITATION QUI SAIT FAIRE SALON... La progression à l’intérieur comme à l’extérieur de la maison fait défiler plusieurs scénarios. “Il est important d’attribuer à chaque espace une personnalité, une identité”. Les revêtements muraux et leurs notes boisées, répondent à cette logique. Chêne cerusé gris-beige à rainurage vertical dans le salon, banian blanchi en panneaux dans le salon et tulipier fumé dans le hall et la cuisine. Ce traitement permet de délimiter les aires de vie sans les cloisonner. La scénographie du chapelet
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de terrasses, généreuse en salons d’été, atteste également de ce goût pour la multiplication des décors, des manières de vivre la maison, de la traverser. Même la cuisine se prolonge dans un patio abrité et ombragé, aménagé dans la tranche de la maison. C’est encore l’idée de mise en ambiances qui a conduit au choix d’un système automatisé intégrant hifi, éclairage. Sélectionnez le programme « mode doux » et la lumière se tamise comme par enchantement. La commande « réception » épate la galerie en illuminant le jardin et le bassin. “C’est une maison très intuitive”, confirme Laurent Guillaud-Lozanne. S’agissant de l’enveloppe de la bâtisse, le bardage extérieur en Fundermax - comprendre des panneaux stratifiés en composite bois et résine - s’organise d’après un calepinage irrégulier, alternant plaques de formats divers. Le choix de ce matériau, d’un blanc cassé mat, confère à la façade un aspect lisse et net qui accentue l’épure du bâtiment. De plus, grâce à l’espace de quatre centimètres séparant le mur en béton du bardage extérieur, le bâtiment se trouve parfaitement ventilé, été comme hiver. Un vrai petit musée à soi, en plus confortable et ouvert sur la nature…
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SURPR E ISE POURQUOI LE COSY SERAIT-IL RÉSERVÉ AUX DEMEURES D’ANTAN ? A ST CYR-SUR-LE RHÔNE, LE DESIGNER LUC JOZANCY, EN COMPLICITÉ AVEC L’ARCHITECTE THIERRY COQUET, A VOULU CONJUGUER INTIMITÉ ET CONTEMPORANÉITÉ. LE RÉSULTAT : UNE MAISON QUI, DE SURPRISE EN SURPRISE, M’A FAIT TOMBER SOUS SON CHARME... D’AVANT-GARDE. Par Pascale Chatillon - Photos : Studio Erik Saillet
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uc Jozancy et son épouse ne sont pas des adeptes de froide modernité. Il y a plus de 15 ans, c’est même un coup de foudre pour du pur authentique qui décide de leur installation à Vienne : une grande maison des années 30, où tout est d’origine, dans « son jus ». Alors, en 2012, lorsque le designer se décide à faire construire SA maison, selon SON inspiration, pas question de sacrifier l’ambiance et le charme à la fonctionnalité et à la tendance du trop épuré. D’ailleurs, son entente avec l’architecte Thierry Coquet se fonde sur un parti pris des plus personnels : concevoir l’intérieur avant l’extérieur, le dedans intime avant le dehors visible. Thierry apporte sa maîtrise du travail des différents matériaux, métal, bois, verre… Luc s’attache aux finitions et aux ambiances. Ensemble, ils créent leur cosy contemporain. Orienté sud, de plain-pied sur un terrain aux perspectives quasi sans limites, d’où l’on devine les vignobles de Côte-Rotie.
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Bien sûr, dans son environnement privilégié, la maison s’ouvre à la luminosité de grandes baies vitrées, propre aux courants architecturaux actuels. Oui mais… Pour le foyer de Luc, on crée une vraie différence entre l’extérieur et l’intérieur. Dans le séjour, les fenêtres sont habillées de doubles rideaux « baladeurs », qui coulissent leur raffinement tout autour de la pièce et viennent arrondir ses angles une fois pliés. Suivant le même rythme chaleureux, des panneaux de fibre de cuivre
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glissent à volonté un voile de dorure sur les vitres. Et puis, dans cette pièce à bien vivre, on ose « assombrir » une clarté qui pourrait être trop clinique : sol de grès patiné ardoise et plafonds carrément noirs, subtilement animés de petites lumières. Le comble du cosy ? Garder également un parti pris intimiste en extérieur. En totale connivence avec les horizons paysagers du terrain. L’idée : une cursive-terrasse de bois qui orchestre les différents blocs de matériaux et d’ambiances de la façade. Verre et coin repas prolongeant le séjour, ardoise et canapé convivial attenant au bureau, bois chaleureux au sortir
des chambres. Et puis, à fleur de gazon, en avancée sur la perspective des champs, piscine et terrasse construite autour d’un petit arbre dont les trois branches font office de parasol naturel. GRANDES SURFACES ? AVEC PETITS COINS ET RECOINS DOUILLETS.
Retour à l’intérieur de la maison. Dans la même logique que son détournement intimiste des codes du « dedans dehors », Luc Jozancy s’est attaché à humaniser le volume « moderne »
des espaces. Chez lui et ses proches, tout devient jeu de modularités et mises en scène de cubes-cocons. On joue à cache-cache d’une ambiance à l’autre, d’un matériau à l’autre, d’une déco à l’autre. Face au canapé du séjour, une paroi coulisse pour se faire écran. On passe derrière ? Voici un coin bureau-chambre d’amis, avec le sens de l’accueil d’un mur ardoise, de bons vieux fauteuils et d’un lit rabattable. On fait un détour sur le côté ? Se révèle un refuge spécial petit-déjeuner, lové autour d’une petite table ronde. On fait un pas ? L’atmosphère fonctionnelle d’une cuisine « prête à tout » nous attend. Astucieusement
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déclinée en cube vaisselier et cube électroménager. On tourne la tête ? Ouverture sur un petit coin-terrasse inspiré de l’Auvergne natale de Luc et abrité sous un sapin que personne n’a voulu couper. On pense être au bout de ses surprises ? Deux petites marches, un sol qui devient plancher sensuel et les jeux d’intimité se poursuivent dans l’espace-chambres. Au détour des pièces (très) privées de la fille et des parents, se niche une bibliothèque salon, quasi secrète.
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Et, dans les appartements apartés des époux… deux salles de bains ! Boudoir et baignoire des années 30 pour elle, douche vitrée et géométrie graphique pour lui. UNE DÉCO ? PLUS CHALEUREUX, UN FOYER DE CRÉATIVITÉ !
Evidemment, à la base, il y a la culture de Luc Jozancy, designer industriel. Mais, dans la création de la maison, se distille une
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même longueur d’ondes de goût et d’amour avec son épouse et sa fille. On ne vit pas dans le modèle de « ce qui se fait » de plus tendance, mais dans la spontanéité de ce que l’on aime vraiment. Quitte à tout mélanger et dépareiller. Bien sûr, ici et là, on trouve des coups de cœur pour des pièces de créateurs. Dans le séjour, une table aux courbes ergonomiques de « We make tables » by Herenius, un lustre à palettes façon ventilateur de Constance Guisset, un fauteuil en fibre de verre mythique de Charles Eames. Dans la chambre parentale, le « Royal System », meuble danois de Poul Kadovius, un intemporel issu des années 50. Dans le bureau, un vrai vieux fauteuil de Masmaeker, l’homme d’affaires de la BD Gaston
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Lagaffe… Mais, partout et surtout, se ressent une sincère familiarité entre les genres. Autour de la table et du fauteuil signés du salon, chaises de bistrot et de jardin. Sur les fauteuils « à l’ancienne », le clin d’œil de coussins à l’effigie de chiens. Pour la scénographie d’ensemble, diversité d’inspirations et de revêtements délimitant l’espace de chacun. En ponctuation de
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couleurs, de décalage et de lien familial, dans toute la maison, les meubles métal dessinés par Luc… En bref, après visite et toujours pas au bout de ses surprises, on remet son B.A. ba architectural en question : qui a dit que l’esprit contemporain n’a pas le sens du cosy ? Qui pense encore que le design n’a pas l’âme ludique ?
Une nouvelle ambiance, un nouveau projet !
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UN PEU DE LA CALIFORNIE EN ISÈRE. VOILÀ CE QU’AVAIENT EN TÊTE LA VENDÉENNE KARINE ET L’ISÉROIS FRÉDÉRIC AGUIARD QUAND ILS ONT COMMENCÉ À RÉFLÉCHIR À LA CONSTRUCTION DE LEUR MAISON. L’IMAGE MENTALE EST ASSEZ NETTE. LE RÉSULTAT AUSSI. Par Estelle Coppens - Photos : Sabine Serrad
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n savait ce que l’on voulait : une maison de type californienne, dans la veine des réalisations de Richard Neutra qu’on adore, dotée de grands espaces vitrés”. Et, chose absolument non négociable, de plain-pied, ces quadras ne voulant sous aucun prétexte entendre parler de maison à étages. Ça, c’était sur le papier. Et la copie de Vincent Bressy (WorkSpaces
Architecture) est pile dans le cahier des charges. La belle demeure en forme de « L» s’étire donc sur 250 m2. Un volume peu courant que Karine décrit avec humour : “Il faut être vif pour répondre au téléphone de la maison”. La pièce de vie principale, qui englobe cuisine, salle-à-manger et salon, s’amuse sur 85 m2, barbotant dans la lumière généreusement diffusée par les 12 mètres linéaires de baies vitrées. Même les angles de la maison sont transparents. Sachant que la face arrière de la bâtisse, qui abrite la partie nuit, est elle aussi inscrustée d’une verrière qui répond à la face avant de l’habitation. Bref, une enveloppe magique à vivre, qui dissimule bon nombre de pièges techniques que l’ingéniosité de l’architecte est parvenue à déjouer.
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CRÉATURES APPRIVOISÉES
L’intérieur n’est pas avare en surprises, lui non plus. La raison à cela ? Karine et Frédéric, qui pilotent un bureau de textile, se révèlent être de véritables cadors de la chine et de la transformation de meubles. Surtout, ils ont cette autodérision, cette touche d’humour qui leur permet de débrider leur imagination. Si, si. Vous en connaissez beaucoup des billards qui font office de plan de travail de cuisine et qui ont l’ouverture d’esprit d’accueillir des plaques vitro-céramiques ?
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Quand le couple a déniché cette pièce, il y a fort longtemps, il savait déjà ce que serait sa future vocation. “Toute la cuisine est bâtie autour du billard”. Et puis, les lieux sont peuplés de créatures, de sculptures aux styles différents : dans le couloir, une déesse de la vigne est posée à même le sol, non loin d’une nonne coincée dans sa bulle de dévotion et d’une racine d’arbre sculptée en forme de tête de bovidé, quand, dans le séjour, un angelot potelé et enthousiaste veille sur une banquette. Autant de trésors exhumés au cours de séances de chine qui mettent en valeur la modernité de pièces à l’autre
UNE FOIS N’EST PAS COUTUME
bout de l’échiquier décoratif, à l’image du très géométrique fauteuil Facett des frères Bouroullec. L’aspect clinique du contemporain ne passera pas par Saint-André-le-Gaz ! DE LA CHINE À LA CRÉATION D’OBJETS DÉCO
Karine et Frédéric Aguiard ont d’ailleurs créé leur propre marque d’objets de décoration en petites séries, « Coutumes » : bougeoirs (celui très réussi en verre laqué blanc de la table à manger, c’est eux), luminaires et mobilier. Mobilier certes, mais à doses homéopathiques, puisque que Karine et Frédéric fabriquent tout eux-mêmes de A à Z, sans confier la moindre
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étape à des artisans. “On chine et on transforme beaucoup de choses”. Une forme de recyclage de luxe. Frédéric possède une formation de modéliste-tailleur. Qualité qui lui permet de retapisser n’importe quel fauteuil ou canapé sans pester pendant l’ouvrage. Dans la partie salon, les deux fauteuils noirs et blancs exfiltrés de chez Emmaüs moyennant 10 euros pour l’esthétique de leurs pieds et accoudoirs malgré un revêtement en tissu brun des plus ingrats, illustrent le coup de main du tandem. Dossier abaissé, assisse élargie, nouveau garnissage… Idem, pour les tabourets retravaillés à l’aide d’une assise en billot. Ou encore ce panier à grain en métal qui a repris du service en suspension dans l’une des chambres de ce vaisseau de verre.
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Mais ce n’est pas tout. Les portraits de l’habitation, notamment la magnétique béguine, religieuse belge du séjour, n’ont en revanche pas été chinés. C’est Karine qui a dégainé ses pinceaux, “dans une démarche rigoureusement non artistique, mais décorative !”, soutient cette ancienne des Arts appliqués, qui désirait avant tout des sujets de grand format dont l’austérité sache néanmoins tenir compagnie à la monumentale table en sapin (une ancienne table de kermesse longue de 4 mètres). Bon, bon. La couleur, c’est son domaine. Donc la peinture, un talent de plus, un ! A telle enseigne que les peintures employées pour laquer les murs de gris chauds, et de gris uniquement, sont aussi faites maison ! Le couple s’est en effet associé à Pure & Paint, une marque de peintures végétales et écologiques à 99 % en plein développement, qui sera d’ailleurs présente au prochain salon Maison & Objet. “Ce nouvel axe de travail nous conduit à prendre en charge des chantiers de décoration, chose qui nous ravit”. California dreamin… + d’infos : www.coutumes.fr
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L
e Marco Polo se niche dans une petite rue tranquille, à proximité immédiate du centre de la station. Se déployant sur 1 000 m2 en quatre niveaux dont un sous-sol, il trouve naturellement sa place dans le paysage. “Le but est d’atteindre ce qu’il y a de plus parfait dans le luxe, en étant à la hauteur de Val d’Isère pour le respect du patrimoine et de la nature. Le chalet est en conformité avec le paysage, il y a une osmose entre l’architecture et
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la montagne proche : tout est dimensionné en fonction de l’environnement”, précise Jean-Bernard Montel, de M Group Properties, propriétaire du bien. Initiée en 2012, l’édification de la bâtisse a nécessité deux ans de travaux conséquents. Le chalet, qui peut accueillir 14 personnes, est sans cesse peaufiné, dans l’optique de le faire évoluer en permanence. Sur les ailes du temps, il se construit autour du rêve un peu fou dont il est la concrétisation…
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COURSE AU TRESOR !
Jean-Bernard Montel le raconte ainsi : “Le Marco Polo résulte d’un projet commun avec mon père et me tient à cœur aussi pour cette raison. Notre première idée était de faire un « musée de la route de la soie ». Nous sommes partis d’Europe et nous avons voyagé partout pour acquérir de belles pièces. Nous aimons beaucoup Val d’Isère et nous nous sommes dit que ce serait bien de pouvoir les exposer ici. D’où l’envie de faire ce chalet. A l’époque, tout le monde nous disait qu’on allait se rater ! Nous avons mis le temps… Et finalement le Marco Polo a obtenu le titre de plus beau chalet de France aux World Ski Awards en 2013 et en 2014. Aujourd’hui, nous sommes en préparation pour l’obtention du titre de plus beau chalet du monde.” Et tous les moyens sont
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mis en œuvre pour tendre vers la perfection, luxueusement et avec un raffinement subtil, dénué d’ostentation. L’entrée, relativement discrète, en est le premier témoignage. En retrait, sous son porche habillé simplement de pierres de l’Iseran, la porte en bois délicatement ouvragée est placée sous la garde de deux petites statues d’éléphanteaux, éternels protecteurs de la demeure. VISIONS DU MONDE
Une fois le seuil franchi, on peut s’autoriser un instant de pause devant les deux hiératiques bouddhas de métal poli par les ans, dont l’aura a traversé les frontières, depuis le temple
CHEZ MARCO POLO
thaïlandais où ils furent abrités durant des siècles. Dans le vaste salon de réception situé tout à côté, c’est le Népal qui s’esquisse par l’intermédiaire de la douillette laine des chèvres de ce pays, utilisée pour envelopper les canapés. Il est difficile de dire d’où provient l’or qui compose les fresques murales (parmi lesquelles deux monumentales Théodora) et nappe la piscine voisine. Pour le hammam attenant, la question de l’origine ne se pose pas ! Nimbé d’une lumière rosée, il évoque les bains turcs, même si sa remarquable porte en argent sculpté arrive tout droit d’Inde. Emaillant les couloirs adjacents, les statues, les costumes et les bijoux anciens sous verre, s’avèrent chinois, japonais ou mongols. “Chaque pièce du chalet a une histoire et permet une transmission”, se réjouit le concepteur du lieu.
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TOUS LES SENS
Lorsqu’on s’aventure dans le Marco Polo, l’œil est régulièrement attiré par un élément du décor : objet d’art, miroir ouvragé ou luminaire travaillé. Mais la vue n’est pas la seule faculté dont on fait usage ici ! Pour contenter son odorat, il est possible de créer une ambiance olfactive personnalisée, en vaporisant les fragrances contenues dans des flacons à l’ancienne, rangés dans un véritable « bar à parfum ». Le meuble est positionné au cœur d’une pièce spacieuse, haute sous plafond et parée de pierres et de boiseries. Du côté salon de ce vaste espace, un immense canapé, de larges fauteuils en tissu et des poufs de cuir foncé appellent à la détente, à proximité de la cheminée de pierre à vaste foyer ouvert.
CHEZ MARCO POLO
Côté salle à manger, l’impressionnante table aux teintes sombres est entourée de chaises atelassées aux lignes contemporaines. L’ambiance est raffinée et chaleureuse. Comme dans les chambres et leur salle de bain, habillées de bois, de tissus et de matériaux précieux. Jusqu’au sous-sol qui révèle une accueillante cave à vins et à fromages, et surtout un spa inouï, dont les murs sont habillés de pierres sèches et recouverts partiellement d’une peinture d’or mat sur fond blanc. Au même niveau, la salle de sport équipée d’appareils modernes, s’offre aussi une petite touche vintage avec ses instruments anciens de gymnastique. Mini-musée du ski, elle abrite du matériel offert par l’équipe de France et utilisé notamment lors des Jeux Olympiques de Sotchi. Des cadeaux de médaillés pour un chalet qui sans aucun doute bat de nombreux records ! + d’infos : www.chaletmarcopolo.com
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LUMIÈRE EN GUEST STAR
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BEAUTÉ
EN CONTREBAS DE CETTE PETITE ROUTE QUI SILLONNE LA CAMPAGNE SAVOYARDE, LA BÂTISSE TOUTE DE BÉTON ET DE PIERRE NE LAISSE QUE PEU PARAÎTRE SON CHARME. MAIS UNE FOIS PASSÉE LA PORTE D’ENTRÉE, L’ŒIL EST SAISI PAR LA LUMIÈRE ET SÉDUIT PAR L’ESTHÉTISME CONTEMPORAIN DU LIEU… TRAVAUX DIRIGÉS Par Béatrice Meynier Photos : studio-bergoend.com
CACHÉE
D
urant la dizaine d’années précédant l’achat de leur demeure actuelle, les propriétaires habitaient une maison voisine de facture classique. Leur envie de changer totalement d’univers et de satisfaire leur goût pour le contemporain et le design les a conduits à acquérir ce qui n’était à l’origine qu’un mur de pierre d’un mètre d’épaisseur auquel « s’accrochaient » trois dalles brutes en béton banché et une toiture-terrasse… “Un bâtiment de ce type était une occasion rare sur le secteur. Nous avons aimé le mur de pierre et la structure existante qui pouvait se développer à notre convenance”, se souvient le maître des lieux qui, avec son épouse, décident de confier l’aménagement de leur bien à Pedro Martins, architecte d’intérieur du cabinet
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LUMIÈRE EN GUEST STAR
haut-savoyard Scène de vie. “Il y avait à la base une signature intéressante et on a rendu l’existant habitable dans un style contemporain, mais avec des matériaux enveloppants et des espaces à l’échelle humaine. La volonté de donner l’impression d’être tout le temps « dedans-dehors » et d’apporter de la chaleur aux lignes contemporaines a été le fil rouge de la réalisation”, confie Pedro. EMPLOI DU TEMPS
Lors de l’acquisition en 2010, le permis de construire initial datait de plus de dix ans. L’instruction du dossier pour en obtenir un nouveau, intégrant les modifications souhaitées, a nécessité près de deux années ! La bâtisse, qui totalise
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320 m2 habitables (550 m2 avec les extérieurs), a été réalisée en douze mois. “Ce n’est pas si long ! Au départ, il n’y avait que le mur et les dalles brutes avec, en bas, cinq « cellules $» et un sanitaire. Il y a eu un énorme travail de gros œuvre pour tout redécouper et aménager. En janvier 2013, la maison était hors d’eau et hors d’air, avec un sol en terre battue. Et fin juin, elle était déjà prête ! Il faut dire que le dossier était finalisé avant le démarrage. J’aime bien anticiper, savoir où je vais et ce qui nous intéressait, c’était de partir sur un projet complet. Pedro nous a fait ses propositions à partir d’images de synthèse permettant d’avoir déjà une vision très précise de la future réalisation. Très peu de modifications ont été nécessaires par la suite. Prendre le temps de la réflexion en amont permet de gagner beaucoup de temps après”, explique le propriétaire.
MODÈLE DE CLARTÉ
Un temps précieux compte tenu de l’ampleur des travaux réalisés, perceptible dès l’arrivée… Baignée de lumière grâce à ses grandes baies vitrées ouvrant sur la terrasse, l’entrée a été créée quelques mètres en amont de celle prévue lors de la conception du bâtiment. Dans ce large « couloir » jalonné de LEDs au sol, des portes intégrées dans le bâti dissimulent totalement un dressing et un cabinet de toilette. Il débouche dans un vaste espace ouvert et lumineux comportant la cuisine habillée de noyer américain, le coin salle à manger et le salon avec un large balcon. La maison est dotée d’un équipement high-tech et l’on peut, entre autres, remarquer une étonnante hotte rétractable sur le plan de travail en granit noir et dans le salon, un gigantesque écran TV qui fait office de miroir
lorsqu’il est éteint ! L’accès à l’étage inférieur se fait par un escalier dont le mur est paré de pavés de verre multicolores qui captent et projettent sur le sol la lumière du soleil couchant. A ce niveau, se développent la suite parentale avec terrasse, deux masters rooms avec salle de douche, une pièce spacieuse faisant office de bureau, de lieu de détente, équipé pour une activité sportive, ainsi que des locaux techniques. Partiellement enterrée en raison de la déclivité du terrain, cette partie de la bâtisse est mise en lumière par une ouverture vitrée au plafond et un astucieux système de LEDs insérés dans les murs. Des matériaux précieux tels que le marbre de Carare et le noyer américain habillent les sols. Dans des teintes grège, chocolat et taupe rehaussées çà et là
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LUMIÈRE EN GUEST STAR
par des touches orange et argentées. Quant au mobilier et à la décoration, ils sont essentiellement issus de collections de marques réputées. POUR FINIR EN BEAUTÉ…
Conçus et réalisés par Olivier Cusin de l’Atelier Oléa à Chambéry, les extérieurs s’harmonisent parfaitement avec les lignes et les ouvertures de la construction. Superbes de jour, ils irradient littéralement de nuit grâce à l’implantation de 80 points lumineux ! La terrasse en bois de padouk peut être entièrement abritée grâce à un ingénieux système de store horizontal. Dotée à son extrémité de pavés de bois sur pilotis, la piscine à débordement est un véritable joyau. Initialement souhaité par les propriétaires dans un esprit japonais, le style du jardin a évolué au fil du temps vers plus de modernité. Sa conception a nécessité 130 tonnes de matériaux et de pierres, dont la pouzzolane (pierre volcanique). De quoi conférer au lieu l’habillage extérieur de sa beauté intérieure… + d’infos : scenedevie.com I architecte.paysagiste-olea.fr
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JURIDIQUE
TERRAIN À BÂT IR,
VENDRE SANS EN PÂTIR LA « STRATÉGIE LOGEMENT » DU GOUVERNEMENT VISE NOTAMMENT À INCITER À VENDRE LES TERRAINS EN ZONE TENDUE PAR LA CRÉATION D’UN ABATTEMENT FISCAL SUR LES PLUS-VALUES. AINSI, LA SECONDE LOI DE FINANCES RECTIFICATIVES POUR 2017 PERMET AUX PROPRIÉTAIRES DE BÉNÉFICIER © Jr Casas
D’UN ABATTEMENT EXCEPTIONNEL. MAIS PLUSIEURS
A
vant tout, le terrain doit être situé là où existe un fort déséquilibre entre offres et demandes de logements, c’est-à-dire dans les zones A et A bis. Il s’agit principalement des communes situées dans l’Ain, dans les Alpes-Maritimes (06), dans les Bouches-du-Rhônes (13), en Corse du Sud (2A), en Haute-Savoie (74), dans l’Hérault (34), en Île-de-France (75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95), dans l’Oise (60), dans le Nord (59) et dans le Var (83). Quelle est la nature du terrain ?
Il doit s’agir d’un terrain à bâtir ou d’un terrain supportant une construction qui sera démolie par l’acquéreur. Quel est le montant de l’abattement ?
L’abattement exceptionnel est de 70 % pour des logements libres lorsque l’acheteur s’engage à construire sur le terrain, des logements collectifs (sous conditions). Ceux-ci doivent être achevés au plus tard dans les 4 ans à compter de la date d’achat. Ce taux est porté à 85 % si la vente est faite dans le but de construire des logements intermédiaires ou sociaux. Dans ce cas, la surface habitable de ces locaux devra représenter 50 % de la surface totale des constructions mentionnées sur le permis de construire. Quel est le délai pour agir ?
Pour profiter de l’avantage fiscal mis en place, la cession doit être précédée d’une promesse de vente signée entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2020, au plus tard. De plus,
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CONDITIONS SONT À REMPLIR POUR EN PROFITER. Par Clémentine Delafontaine
cette vente doit être réalisée au plus tard le 31 décembre de la 2ème année suivant celle au cours de laquelle la promesse de vente a acquis date certaine. Quelles sont les obligations à respecter ?
L’acheteur doit s’engager à réaliser et à achever un ou plusieurs bâtiments d’habitation collectifs dans un délai de quatre ans à partir de la vente. En cas de manquement à ces obligations, l’acquéreur encourt une amende d’un montant égal à 10 % du prix de cession mentionné dans l’acte. Dans tous les cas, les bâtiments d’habitation collectifs édifiés devront atteindre une surface de plancher au moins égal à 75 % de la surface maximale autorisée en application des règles du PLU (Plan local d’urbanisme) ou du document en tenant lieu.. Quelles sont les limites de cet avantage fiscal ?
Le législateur a prévu un dispositif « anti-abus ». L’abattement exceptionnel ne s’applique pas aux plus-values résultant des ventes faites au profit : - du conjoint du cédant, de son co-pacsé, de son concubin notoire ou d’un de ses ascendants ou de ses descendants (ou de l’une de ces personnes précitées) ; - d’une société dont le cédant, son conjoint, son partenaire pacsé, son concubin notoire ou un ascendant ou descendant de l’une de ces personnes est un associé ou le devient à l’occasion de la vente. + d’infos : www.notaires.fr
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MADAME APOSTROPHE LOULOU : « CE SOIR, J’AIMERAIS QU’ON PRATIQUE UN ÉCHANGE. » – LUI : « HMMM, UNE COQUINE INITIATIVE ? MOI QUI NE SUIS JAMAIS ALLÉ DANS CE GENRE DE CLUB OLÉ OLÉ, JE NE SAVAIS MÊME PAS QUE ÇA EXISTAIT SUR ANNECY ! » ELLE, SURPRISE : « QUEL CLUB ? NON, JE TE PARLE DE RENÉGOCIER NOS ACCORDS DE L’OMC (L’ORDRE MATRIARCAL DES CORVÉES). » Par Frédéric Charpentier - Illustration Sophie Caquineau
I
l réalise que son cerveau du bas s’est fourvoyé une fois encore… Subséquemment, elle lui annonce qu’en 2018 son agenda professionnel l’oblige à lui déléguer une bonne partie des tâches ménagères… Lui : “Ok pour moi ! En effet, je trouve affligeant que les 2/3 des taches au foyer soient effectuées par les femmes.” Madame de s’étonner : “Ah bon ? Alors c’est une découverte récente car pour le tiers restant, je n’avais encore rien remarqué !” Puis, elle annonce sa semaine type, bien typée même ! Elle : “Le lundi, 1 heure d’Agua-bike - oui, le prof est portugais - suivi d’étirements, parce que tu comprends mon chou, je me chouchoute”. Elle rajoute : “Du fait de mon surbooking.com, je te confie la montagne de repassage, lâche-toi dré dans le pentu et avec ta semelle super-glisse, tu finiras dans nos beaux draps. Bien sûr, un bon petit repas, tu prépareras parce que le sport dans l’eau, ça creuse !” Lui, mi-figue : “Et pour te servir ta caipirinha, tu me veux en slip rose à poche ?” Elle : “Le mardi, je m’offre un cours de Pilate, mais pas aux Caraïbes, ah ah ah, ne te plains pas, j’aurais pu prendre des cours de Pilate d’avion, ah ah ah !!!!” Lui : “Humour de
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diiingue, Florence Foresti, sors de ce corps magnifique !” Elle : “Le mardi, je te note l’aspirateur + la poussière et comme il te restera du temps, une petite séance de lèche-vitres au salon ne sera pas du luxe !” Lui mi-raisin : “Et sans laisser de traces de langue, je suppose… ?” Elle : “Le mercredi, je nage mes 4 kilomètres, c’est bon pour la résistance”. Lui : “Je vais commencer à en faire, moi, de la résistance, je vais même te la mettre dans la piscine pour te faire chanter du Cloclo !” Elle, imperturbable : “Le mercredi, je te conseille de remplir ton caddie à l’heure du goûter, car il n’y aura que quelques vieux en déambulateur, des profs et des femmes de médecin. Compte bien 2 heures de courses, comme avant, quand tu les passais à galoper dans le Veyrier !!!” Lui désabusé : “Me voilà donc au carrefour de ma vie ?” Elle : “Le jeudi, j’ai RPM pour mon raffermissement fessier, nécessaire d’après les photos… et pour endurcir mon p’tit cœur tendre !” Loulou a enfin compris qu’il allait entrer dans le dur. Elle : “Le jeudi, pour toi, ce sera un p’tit coup, ne te réjouis pas trop vite, un p’tit coup pour faire reluire les cuirs et briller le blanc des portes de la cuisine”. Lui : “Ok j’ai compris : parité bien ordonnée commence par soi-même ! Aucune femme n’accepterait ce partage de fourbe !!!” Elle : “Tu veux des noms ?” Elle : “Et pour finir, le vendredi, j’ai pris un abonnement au théâtre de Bonlieu avec mes copines pour ajouter à ce corps bien fait une tête bien pleine.” Lui : “Et toc, bien fait pour moi aussi !” Elle : “D’ailleurs, demain j’ai conférence sur le bondage”. Lui : “Il ne me manquait plus que les menottes !” Ô toi lectrice, si Loulou n’écrit rien le mois prochain, cours vite le détacher !
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