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S O M M A I R E O N LY G I R L S 20 QUOI MA GUEULE ? Garder la tête froide

ALLO MAMAN BOBO Sus aux puces !

J’AI TESTÉ

BON SANG DE BON SENS !

Un mois sans alcool Un ennemi se cache dans la forêt

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ENDORFINE & DOPAMINE 30 E.P.S. Paye ta vague !

ESSAIE ENCORE ! Ça rame pour moi !

carnets de voyage

Quid paddle

MAF ATTACKS

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MÊME PAS MÂLE

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MÂLE ET DICTION

Solides connaissances requizzes Personal chopeuse !

Aide-toi, Monsieur t’aidera...

É T É

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DOSSI

CAPTEUR DE LUMIÈRE

STAR DU TREK

Inde

TRAPPEURS DE RÊVES

LES DITS GAGA... OUZES

BHOUTAN’S TRAIN

SUR LES TRACES DES HMONG...

Canada

Gagaouzie

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La Pause du Chat Le Jolla

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À TAAAABLE !

De l’entrée au dessert

TOI+MOI+EUX 118 J’AI L’DROIT D’ABORD Voyager en toute sérénité

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Bhoutan

Vietnam

TOC TOQUES 132 LES HITS DU EAT

Madagascar

A MA ZONE À DÉFENDRE

Brésil

UN PETIT PLAT POUR L’HOMME...

Cuisine nomade

JUSTE POUR RIRE 34 FUN AMBRILLE

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LA VALLÉE DES IMMORTELS Pakistan

ATTRACTIONS POLAIRES

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L’ÉCHAPPÉE RE-BELLE

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KHAMPA DANS L’ŒIL

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HOW TO BE A NICE BICYCLE ASTRONAUT ?

ON SORT ?

Agenda en famille Agenda classique jazz Agenda rock pop

EXPO

L’en vert du décor

MONTAGN’ART

Le Valais envoie du bois !

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LIRE & PARTIR

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HOROSCOPE

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GENÈVE SÉPIA

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ABONNEMENT

SOIRÉE ACTIV’ A l’U.B.A

Astres & désastres Emilie Gourd

ÇA M’ÉNERVE

En grand pompe !

Pôles

Alaska Tibet

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L AISSEZ BATTRE VOS ENVIES AU CŒUR D E S T R É S O M S ...

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prêts pour le grand L’AVENTURE, C’EST OSER… OSER L’INCONNU, L’IMPRÉVU. OSER LA PHOTO PLUTÔT QUE L’ÉDITO, UNE INVITATION AU PLONGEON, À PASSER LA ROUTINE À LA TURBINE. BON, EN VRAI, MON CERVEAU A FONDU AU SOLEIL DE LA FULL BOULES* ET JE N’OSAIS PAS VOUS LE DIRE. C’EST FAIT. ET C’EST FOU COMME C’EST BON… L’AVENTURE !

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*La full boules, c’est notre événement «  pétanque et party  » du 1er juillet dernier à l’UBA. Une journée topissime que nous avons décidé de renouveler fin septembre.  www.fullboules.fr

Photo de couverture :  © Photo de couverture : © Oneinchpunch ACTIVMAG (supplément mensuel d’Eco Savoie Mont Blanc) Les Papeteries - Image Factory - 3 Esplanade Augustin Aussedat - Cran Gevrier - 74960 Annecy - Tél : 04 50 05 64 30 I   Directrice de la publication, rédactrice en chef : Lara Ketterer - l.ketterer@activmag.fr I   Secrétaire de Rédaction : Victoire Barrucand - v.barrucand@activmag.fr I Design, maquette, montage PAO : Sophie Caquineau, Pauline Lebeau  Avec la participation de Juliane Strappazzon I   Directeur commercial : Pierre-Jean Nemoz : 04 50 33 35 30 I Attachés commercials Haute-Savoie : Muriel Chevallet-Gros 06 07 54 24 90 - Blandine Mathieu 06 60 60 24 94 - Sabine Long 06 61 06 24 31 I   Attachées commerciales Savoie : Agnès Desplantes 06 51 01 20 58 - Nathalie Attinault 06 47 84 79 86 I   Attachée commerciale hors départements : Caroline Lejeune 06 61 06 24 34 DEVENEZ DIFFUSEUR ACTIVMAG : Direction diffusion et abonnement : Régis Buet 06 76 22 43 28 I Service abonnement : Elisa Raddaz 04 50 33 35 34  Rédaction : Marie-Caroline Abramovitch-Boubée - Emmanuel Allait - Sophie Barenne - Victoire Barrucand - Diane Boccador - Elise Bouvier Paté - Magali Buy - Fanny Caspar - Frédéric Charpentier - Delphine Guilloux - Julie Hainaut - Céline Leclaire - Mélanie Marullaz - Béatrice Meynier - Gaëlle Tagliabue - Fleur Tari-Flon - Olivier Vacherand I   Impression Imprimerie Brailly (69) I Distribution : Supp. de l’hebdo. Eco Savoie Mont Blanc. Marchands de journaux I ACTIVES SAS filiale de SOPREDA 2 SA Edition, rédaction, publicité - B.P. 9017 - 74990 ANNECY cedex 9 I L’EXTENSION SA, rue François-Dussaud, 17 CH-1227 Genève I Tél. 022 807 06 70 ou 022 807 17 17 I info@lextension.com I Magazine en ligne sur www.lextension.com  Editrice et fondatrice : Enza Testa Haegi I Responsable Administration : Karine Lambert I Rédactrice : Sophie Barenne I Commerciale : Corinne Billet

I L’EXTENSION été 18

Au programme : de la pétanque, évidemment, sous l’arbitrage incorrrrrruptible des anciens de l’UBA, du fair-play et de la joie, un peu d’enjeu mais pas trop de sérieux, de la musique à flot et de très beaux lots. Tu n’y étais pas ? Ne t’inquiète pas, tu pourras te rattraper dès le mois de septembre, parce qu’on remet ça…  Ne t’éloigne pas.

Et pour te remercier de cette contribution, si tu fais partie des 100 premiers à se manifester, tu recevras une petite cox rose, réplique, à l’identique du carrosse de notre réd’cheffe. Prendsen soin, elle sera ton Sésame, tout au long de l’année, pour gagner des cadeaux par milliers. A très vite !

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Boules briquées et mètre ajusté, tout - ou presque tout - de ce que la région compte de champions du carreau, franc-tireurs et apprentis pointeurs, s’est retrouvé à l’Union Bouliste Annécienne (UBA) sur le Pâquier, dimanche 1er Juillet. Et pour cette toute première édition de la Full Boules, l’événement Pétanque et Party lancé par Activmag, il a fait beau - très - et chaud - très -, jusque tard dans la nuit.

Lectrice, lecteur, Activmag est TON magazine - préféré, cela va sans dire -, alors pour continuer à faire battre ton coeur, à répondre toujours mieux à tes envies, nous avons besoin de ton avis. Dès que tu as 2 minutes - pas plus, c’est promis rends-toi donc sur www.activmag.fr pour répondre à quelques questions qui nous aideront à cerner, au plus près, tes souhaits.

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, A boules réÉEELLES

Allez, dis-nous, Toi, pour une fois…

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LES SAVOIE

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Un festival de chiffres !! Le 42 festival international du film d’animation s’est déroulé à Annecy du 11 au 16 juin dernier. Encore mieux que 2017 et sans doute bien moins que 2019 ! 11 700 accrédités (+ 17%) / 3 800 accrédités Mifa (+ 22 %) 88 pays représentés / 397 journalistes accueillis / environ 400 bénévoles Malgré les grèves de train, malgré le temps cahotique, les professionnels étaient là, se mêlant au public jeune ou pas, spectateurs d’un jour ou passionnés… ème

I L’EXTENSION été 18

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de découvertes et Territoire d’exception, labellisé Géoparc à , d’expériences nouvelles sons, le Massif des l’Unesco... Au fil des 4 sai d’un paradis enchanté Bauges est la promesse nature, de beaux pour les amoureux de d’adrénaline. Les et é paysages, d’authenticit de sensations fortes sportifs et autres amateurs ail « eau, terre, air » seront conquis par l’évent Bauges ! Canyoning, des activités déployées en ... La star de l’été nte ape spéléo rando, VTT, par trail avec les tout 2018 sera assurément le ences trail d’Aillonsnouveaux parcours Expéri pagnie de la nouvelle Margériaz. C’est en com les visiteurs suivront que application Eskapades le fil de leurs itinérances.

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LA SUISSE

e, b u a ’ l à , e v è n e G . . . e u q i s u m n e t e

Depuis plus de 10 ans, l’aube s’accompagne de musique grâce (et toujours avec grâce) aux Bains des Pâquis. En 2017, l’absence fut remarquée, l’été genevois sans aubes musicales avait alors perdu de son panache… le retour est très attendu. Les festivités matinales commenceront le 1er août et s’étendront jusqu’au 26.

Le programme est à venir. Dans l’attente, un premier concert « à regarder » : Bach à la rencontre des Soufis de Joanna Goodale, jeudi 9 août 2018… à l’aube forcément. Tous les matins, la grâce sera au  rendez-vous. www.bains-des-paquis.ch

Tables Ephémères - Parc Hermitage

LAUSANNE

À TABLE !

Manger au sommet de la tour de Sauvabelin, sur une digue au milieu du lac ou sur la scène de l’opéra ? Cette année, Lausanne à Table vous propose des Tables éphémères dans des endroits uniques. 14 tables, 7 chefs lausannois, et des lieux uniques et insolites pour un repas d’exception ! Jardins de l’Hermitage ou du Beau-Rivage Palace, l’Opéra, la digue d’Ouchy… Plusieurs lieux, plusieurs dates jusqu’à fin novembre. Faites-vous partie des heureux gagnants qui s’étaient inscrits ? Ne ratez pas le coche l’année prochaine ! Lausanne à table, c’est tout une panoplie d’animations : visite du marché avec guide et dégustations, ateliers enfants pour apprivoiser les légumes, en faire même des desserts ! L’été sera gourmand à Lausanne… www.lausanneatable.ch

I L’EXTENSION été 18

Z E L U O R S É G A G EN

Une voiture à Genève en quelques clics… et écolo en plus. Proposée en car-sharing (avec l’accent s’il vous plaît), la centaine de véhicules de la flotte Catch a Car roulent au gaz naturel. A réserver 8h à l’avance depuis l’appli ou à emporter directement, elles s’attrapent dans toute la zone urbaine ainsi qu’à Carouge, Lancy, Vernier et Chêne-Bougeries. www.catch-a-car.ch

LES VILLARDS-SUR-THÔNES HAUTE-SAVOIE

Résidence LES BALCONS DE LA TOURNETTE Du T2 au T5 Chauffage gaz Parc paysagé Vue sur la vallée Proche des stations et d’Annecy

PROGRAMME NEUF DE TAILLE HUMAINE 20 logements du T2 au T5 qui offrent le confort de la RT 2012. Orientées sud, les terrasses baignées de soleil ont une vue imprenable sur toute la vallée !

Bordé de forêts magnifique, traversé par une jolie rivière, Les Villards-sur-Thônes est un petit village de montagne où il fait bon se balader et prendre le temps de vivre.

Vous trouverez toutes les commodités pour y résider durablement et agréablement,et en hiver, vous profiterez de la proximité des stations de ski des Aravis, La Clusaz et du Grand-Bornand.

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ANNECY PAYSAGES

LES MUSICAL’ÉTÉ

FESTIVAL DES CULTURES DU MONDE

SLOWUP

Un festival imaginé comme un itinéraire en ville et en plein air, ponctué par 23 installations artistiques et paysagères dans les sites emblématiques d’Annecy. A découvrir de jour comme de nuit tout l’été. Animal, floral, pour toucher du doigt ou des yeux...

Plusieurs animations ponctuent l’été à Annemasse : 27 concerts gratuits en plein air, un village où exposants proposent des rafraîchissements de l’artisanat..., un espace jeux dédié aux enfants, une bibliothèque pour faire sortir les livres à la rencontre des enfants...

Danse, artisanat, repas thématiques, spectacles, animations, jeux... le festival invite à découvrir les traditions des pays plus ou moins lointains : Thaïlande, Pologne, Chine, Bostwana, Pérou... Une semaine au dépaysement garanti.

Le slowup, concept suisse, est une journée de découvertes sans voitures. La recette est simple : choisir environ 30 km de routes dans une contrée attrayante, les fermer pour une journée à tout trafic motorisé et prévoir un programme d’activités diverses et de restauration, le long du parcours, dans une ambiance joyeuse, en famille ou pas... en vélo, trotinette...

DU 30 JUIN AU 2 SEPTEMBRE ANNECY

DU 6 JUILLET AU 1ER SEPTEMBRE ANNEMASSE

DU 7 AU 14 JUILLET CHAMBÉRY

15 JUILLET GRUYÈRE

www.annecy-paysages.com

www.annemasse.fr

www.festivalchambery.com

www.slowup.ch

L’AGENDA

en famille

LA FÊTE DU LAC

LES FONDUS DU MACADAM

La Fête du lac 2018 aura lieu samedi 4 août sur le thème «Autour de la Terre» La baie d’Albigny devient le cadre enchanteur du plus grand spectacle pyrotechnique d’Europe... 70 minutes de feu d’artifice rythmé par la musique, les lumières, les jeux d’eau... Un spectacle unique à voir au moins une fois dans sa vie !

Ce festival d’arts vivants trace depuis 20 ans de surprenants itinéraires artistiques au cœur de la ville, avec les artistes les plus renommés ou les jeunes pousses talentueuses. Au programme 150 représentations : théâtre, musique, danse, arts de la rue, cirque, marionnettes, performances. Un anniversaire populaire, novateur, drôle ou émouvant.

4 AOÛT ANNECY www.annecy.fr

I L’EXTENSION été 18

DE L’ÉTÉ

AU BONHEUR DES MOMES

FESTIVAL DES CABANES

Réussite éclatante et modèle du genre, le rendez-vous européen du spectacle vivant jeune public titillera plus que jamais curiosité et ouverture d’esprit autour d’un plateau artistique et ludique, avec pour fil(s) conducteur(s) le respect des différences et le vivre ensemble... avec l’Italie pour invitée « bonheur ». E viva la festa dei bambini !

12 cabanes ont été sélectionnées parmis les 98 reçues du monde entier. La cabane en tant qu’édifice construit, ne représente qu’un point de vue, un jalon, une ponctuation, sur la question du grand territoire et sur la façon de s’y installer, un marqueur qui donne au flâneur la possibilité de se situer au sein d’un paysage. Elle est la chambre d’une caméra orientée vers un point de vue choisi.

DU 7 AU 11 AOÛT THONON-LES-BAINS

DU 26 AU 31 AOÛT LE GRAND BORNAND

DU 1ER JUILLET AU 15 NOVEMBRE

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COMMUNES DES SOURCES DU LAC D’ANNECY

NOUVEAUTES 2018 Parcours PANORAMIQUE 33 mètres de hauteur ! ligne de vie HAUT DE GAMME SWISS MADE KANOPEO

UN PARCOURS AVENTURE POUR TOUS À LA FÉCLAZ Depuis 20 ans notre parc vous propose des parcours dans les arbres pour tous. A moins de 30 min de Chambéry ou d’Aix-les-Bains, nous vous accueillons dans un site préservé où nos parcours se fondent dans le paysage. Du pont suspendu aux tyroliennes, venez vous prendre pour Indiana Jones. Plus de 125 ateliers répartis sur 10 parcours vous attendent dans un cadre exceptionnel d’épicéas et de sapins. rs

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Pour les tout-petits de 3 à 4 ans Parcours Loupiot - Durée 1h30

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Pour les plus intrépides, adultes et juniors de plus de 1m40 Durée 3h - dernier départ à 16h Parcours découverte : durée 2 h (dernier départ 17h), tout en douceur Parcours complet : vous aurez accès à tous les parcours sauf le Loupiot. À 33 m du sol ou 12 tyroliennes s’enchaînent avec le Mont Blanc comme témoin. Vous pourrez également profiter d’un panorama unique grâce à notre plateforme de pique-nique aérien.

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FESTIVAL BAROQUE PAYS DU MONT BLANC

MUSIQUE À BEAUREGARD

VERBIER FESTIVAL

Plus de 250 concerts, DJ sets, workshops et activités de midi à 5 h du matin ! Nouveauté : la scène de la Coupole, au cœur de la bouillonnante House of Jazz. A l’affiche, entre autres : The Black Madonna, Rejjie Snow, Shame, The Two, Ellen Allien, Therapie TAXI, Agar Agar, Paula Temple, Palms Trax, Vendredi Sur Mer, Grandbrothers, Dirty South Crew...

Embarquement immédiat pour parcourir le « Croissant Baroque » de Naples à Prague en passant par Venise... dix jours exceptionnels pour vivre la quintessence de la musique baroque dans un cadre de rêve, au pied du majestueux Mont Blanc. Une programmation unique qui animera successivement les plus beaux villages et églises baroques de nos villages.

Festival en plein air, l’objectif est de placer l’humain et la musique au cœur d’une nature majestueuse. L’auditoire est convié à partager non seulement un moment musical de qualité, mais également un temps fort de convivialité à l’issue de chaque représentation, en présence des artistes.

Cette année, le Verbier Festival fête son 25ème anniversaire ! L’occasion de réunir les musiciens qui ont contribué à la légende, pour célébrer comme il se doit ce quart de siècle de musique, d’excellence et de partage. Solistes piano et violon, concerts lyriques et opéra, musique de chambre, mais aussi le genre Pop & funk seront de la fête.

DU 29 JUIN AU 14 JUILLET MONTREUX - SUISSE

DU 10 AU 20 JUILLET PAYS DU MONT BLANC

DU 19 AU 28 JUILLET MANIGOD

DU 19 JUILLET AU 5 AOÛT VERBIER

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DE L’ÉTÉ

L’AGENDA classique

Anthea Pichanik

Les Coquettes

FESTIVAL CLASSIQUE DES HAUDERES

FESTIVAL BAROQUE DE TARENTAISE

L’IMPERIAL ANNECY FESTIVAL

FESTIVAL DE JAZZ

De Couperin à Piazzolla, en passant par Debussy, Ravel, Bach et Mendelssohn, l’édition 2018 fera également découvrir des compositeurs du baroque italien et allemand. S’y retrouveront notamment cette année le Quatuor Terpsycordes, le Quatuor Sine Nomine, et le pianiste valaisan Olivier Cavé.

De la Renaissance à l’époque baroque, un vent de folie souffle sur la musique. La folie est aussi celle des passions, dont les compositeurs, entre mélancolie et frénésie, expriment tous les états. Cet été, le Festival de Tarentaise fait donc de la folie son fil rouge, façon de clamer combien notre monde a toujours besoin de cette énergie vitale.

Programmation éclectique entre jazz, musique classique et théâtre humoristique pour cette 3ème édition qui rassemble des artistes émergents et pointures internationales. Un cadre idyllique, des artistes de qualité, des prix doux, et des représentations gratuites tous les jours à 18h sur la terrasse du Hip Bar face au lac, et à 21h, dans la Salle de l’Europe.

Rendez-vous majeur de fin d’été dans la région, la 20ème édition du Festival organisé par le Jazz Club d’Annecy rend un hommage appuyé aux chanteuses de Jazz avec à l’affiche Ina Forsman, Célia Kaméni et China Moses. 3 soirées exceptionnelles autour de la « note bleue » dans un cadre sublime. Incontournables pour les amateurs de Jazz et de blues.

DU 28 JUILLET AU 4 AOÛT EVOLENE

DU 2 AU 4 AOÛT ALBERTVILLE

DU 14 AU 29 AOÛT ANNECY

DU 24 AU 26 AOÛT CLERMONT-EN-GENEVOIS

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I L’EXTENSION été 18

Hollysiz

Amir

Big Flo&Oli

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LES ESTIVALES EN SAVOIE

MUSIQUES EN ÉTÉ

MONTJOUX FESTIVAL

MUSILAC

Le Département de la Savoie invite le public à faire escale au Château des ducs de Savoie et lui propose un périple musical du 4 au 24 juillet, avec 10 soirées et 12 concerts à partager sans modération ! Pop, soul, rap, interprètes locaux ou internationaux : Amir, Manu Dibango, Tiborg, Marcus Miller…

Le festival central de l’été genevois ! Organisé par la Ville de Genève, il brassera les patrimoines et les courants actuels par sa programmation généreuse et éclectique. Du jazz, du hip-hop, de l’opéra de chambre, de la soul, du classique, du swing, du reggae, de la chanson : plus de 30 concerts entre la Scène Ella Fitzgerald, le Parc Lagrange et l’Alhambra…

3 excellentes soirées autour de jeunes et moins jeunes talents de l’hexagone : Big Flo&Oli, Bernard Lavilliers, Louane, Gaël Faye… Et l’occasion de découvrir de nouveaux visages de la scène locale. 12 concerts, 2 plateaux dans un lieu exceptionnel : que de bonnes raisons pour être au cœur de la fête.

Un des plus grands festivals de pop/rock de nos Savoie. Des têtes d’affiche internationales qui ne ratent pas ce rendez-vous annuel avec des milliers de fans : Depeche Mode, The Stranglers, Simple Minds, Orelsan, Indochine, Mc Solaar, IAM, Shaka Ponk... 3 soirées de concerts sous les étoiles...

DU 4 AU 24 JUILLET CHAMBÉRY

DU 6 JUILLET AU 22 AOÛT GENÈVE

DU 12 AU 14 JUILLET THONON-LES-BAINS

DU 12 AU 15 JUILLET

www.estivalesensavoie.fr

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www.montjouxfestival.com

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PALEO FESTIVAL

PLEINS FEUX

FESTIVAL ROCK’N POCHE

LA ROCHE BLUEGRASS FESTIVAL

L’affiche du 43ème Paléo Festival est placée sous le signe des flamboiements rock, hip-hop, chanson, pop, électro et métissés. Le festival signe une programmation éclatante qui s’affranchit des frontières. Des noms ? Depeche Mode, Gorillaz, The Killers, OrelSan, Lenny Kravitz, Suprême NTM, Jamel Debbouze, Nekfeu, MGMT, Kaleo, Nina Kraviz, Vianney, Eddy de Pretto..

Une programmation soul, funk, blues et jazz qui fait groover chaque été ! Une ligne artistique cohérente et festive, avec des artistes qui mettent le feu et qu’on ne voit pas partout : Alice Merton, Hanna William, Malka Family, Patrice, Valaire... Des découvertes musicales aux têtes d’affiches, on reconnaît toujours la touche funky/groovy qui fait la spécificité du festival !

Des plateaux artistiques riches, éclectiques et festifs. Pour les 26 ans du festival, 16 groupes se succèderont sur 2 jours, issus de la scène locale à internationale. Qui ? Logar, Féfé, Mat Bastard, Matmatah, Erotic Market, Texas Menthol, Chinese man… Du reggae-dub-hi-hop, afros, rock anglais, jazz manouche…

Molly Tuttle, étoile montante du Bluegrass international, a choisi La Roche, au festival le plus important d’Europe, pour sa seule représentation européenne ! Sur scène aussi, le groupe maison, Rapidgrass, puis Frank Solivan & Dirty Kitchen, I Draw Slow, groupe irlandais, les Italiens de Red Wine, les virtuoses français d’Accordzéâm…

DU 17 AU 22 JUILLET NYON

DU 19 AU 21 JUILLET BONNEVILLE

DU 27 ET 28 JUILLET HABÈRE POCHE

DU 1ER AU 5 AOÛT LA ROCHE-SUR-FORON

yeah.paleo.ch/fr

pleins-feux-festival.com

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L’AGENDA rock

I L’EXTENSION été 18

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L’duENdVERT ecor Alfred - Pougny © Marc Charbonnier “Me promener sous la voute des futaies, sonner et interpréter quelques fanfares avec ce bel instrument, qu’est la trompe de chasse aux timbres légendaires, me font entrer en harmonie avec la nature et la paix de l’esprit.”

A L’ORIGINE DE L’EXPOSITION « LE GRAND GENÈVE, REGARDS D’HABITANTS », UNE VOLONTÉ PARTAGÉE, AUTANT SUISSE QUE FRANÇAISE, DE PROMOUVOIR LE GRAND GENÈVE, DANS TOUTE SA DIVERSITÉ, AU TRAVERS DU VÉCU DE SES HABITANTS. ET CONTRE TOUTE ATTENTE, ON Y DÉCOUVRE UN GRAND GENÈVE PLUS BUCOLIQUE QU’URBAIN... Par Sophie Barenne

n positionnant les habitants au cœur de la démarche, en leur demandant de poser devant leur endroit préféré et en sélectionnant, par le biais d’un appel à concours, les deux meilleurs photographes, Marc Charbonnier et Céline Gispert, les organisateurs - L’ARC Syndicat mixte, devenu Pôle Métropolitain du Genevois français, aux côtés de l’Association des communes genevoises et de la ville de Genève -, imaginaient rendre compte d’une grande diversité. Au final, point de ville, de bâtiments ni de monuments emblématiques sur les clichés ! Du vert, du bleu… Le choix des habitants, pour cette exposition itinérante, se focalise majoritairement sur quelques grands symboles : le Salève, les abords du Léman, les décors végétalisés des forêts et des jardins en ville.

Marc Charbonnier

Céline Gispert

Amina © Céline Gispert Amina, 20 ans, conseillère de mode nous raconte dans le Parc du Petit Vallard que c’est ici qu’elle a passé un moment avec son père lors de son unique visite.

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UNE COMMUNAUTÉ DE CONCEPTION Le Grand Genève, est-ce réellement cela ? Peu importe. Ce que révèle le projet, c’est une définition des « petits coins de paradis » de la grande région franco-suisse, confiée par ses habitants. Et le paradis n’a rien du cliché, aux lieux fétiches ou exceptionnels, ont été préférés des lieux « familiers », fréquentés... Ces lieux « rêvés », même s’ils sont parfois en ville, entretiennent un rapport très étroit avec la nature ou sont perçus comme tels, touchant d’ailleurs du doigt le fossé entre la réalité de l’espace et « l’espace vécu ». Outre la nature, les critères de choix sont souvent conditionnés par un brin de nostalgie, des souvenirs d’enfance ou en lien avec l’histoire familiale : un retour sur les terres natales, un paysage « habité » par la présence d’un parent absent. Le sujet de l’exposition, en apparence léger, révèle avec profondeur la relation sociale des habitants avec l’espace rural. Les forêts sont devenues beaucoup plus des espace de nature et de loisirs que des territoires de production de bois. Et les campagnes délaissées par les agriculteurs sont autant de paysages agréables à contempler et à pratiquer. Les habitants regardent moins la terre avec l’idée de la travailler et d’en tirer profit, que pour le plaisir du spectacle éprouvé au cours d’une promenade, sa tranquillité, son côté pittoresque ou pour l’intérêt de pouvoir s’y réfugier sur son temps libre et y pratiquer la chasse, la pêche, la musique comme Alfred, sujet de la photo qui a gagné le premier prix.

HABITANT PLURIELS MAIS INTÉRÊTS COMMUNS Les choix des sujets, relativement classiques, révèlent un attachement à la simplicité du décor et à sa beauté esthétique mais, au bout du compte, ne laissent pas de place à la contreculture. Aucun des protagonistes n’a exprimé la volonté de faire découvrir un espace « rebelle », un mur tagué ou un quartier à la marge. Seul l’un des clichés, comme un clin d’œil, met en scène une conseillère de mode portant le voile, mais l’ironie de l’association de sa profession avec le style vestimentaire n’a pas d’incidence sur le choix de l’espace retenu : un parc communal. Si les habitants du Grand Genève sont pluriels, leurs regards convergent « vert » les mêmes aspirations. + d’infos : Cette exposition itinérante, soutenue par la Fondation Auer Ory pour la Photographie, sillonnera le territoire transfrontalier jusque fin décembre.

Philippe, Marie-Christine, Nathalie et Mahé - Plage de Nyon © Marc Charbonnier “Une belle soirée d’été, Père Soleil et Dame Pluie flirtaient dans le ciel. En naquit un superbe Arc-en-Ciel et des couleurs dignes d’un grand Peintre Magicien ! Nous sommes tombés amoureux de cette plage !”

Prochaines

étape

Du 13 au 27 septembre EVOIS (France) SAINT-JULIEN-EN-GEN L’Arande 50 35 14 14 24 Grand rue //+33 (0)4 nevois.fr -ge -en ien culture@saint-jul r is.f vo ne -ge -en www.st-julien Du 1er au 31 octobre ance) THONON-LES-BAINS (Fr Thonon-les-Bains Salon du Lac, Mairie de //+33 (0)4 50 70 69 69 le Vil 1 Place de l’Hôtel de honon.fr communication@ville-t .fr on on www.ville-th Du 8 au 18 novembre VEYRIER (Suisse) nsarde » Salle d’exposition « La Ma 22 899 10 10 +41 / / Av. du Grand-Salève info@veyrier.ch www.veyrier.ch

Roger © Céline Gispert Roger, 86 ans, retraité retourne à Cusy sur les terre de ses parents qu’il a cultivées toute sa jeunesse avant de devenir plombier sur Genève.

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montagn'art

LE VALAIS,

! s i o b u d e envoi

LES SENSATIONS FORTES EN MONTAGNE NE SONT PAS QUE L’AFFAIRE DE SPORTIFS. ELLES PEUVENT AUSSI ÊTRE CELLE DES AMATEURS D’ART. C’EST DU MOINS CE QUE REVENDIQUENT LES ADEPTES TOUJOURS PLUS NOMBREUX DE MONTAGN’ART, CE SYMPOSIUM INTERNATIONAL DE SCULPTURE SUR BOIS, ORGANISÉ EN AOÛT SUR LES DIFFÉRENTS PALIERS DE THYON-RÉGION, PRÈS DE SION, DANS LE VALAIS. UN PEU DE POÉSIE DANS CE MONDE DE (BOIS) BRUT… Par Sophie Barenne - Photos : Montagn’art

l ne s’agit pas d’un festival de plus, ni d’un prétexte pour vendre une station à quelques touristes supplémentaires. Il est ici question de passion, voire même de fascination. A la fois pour la sculpture, mais aussi pour le bois. “Le principe est original”, explique Edna Favre, fondatrice et présidente du comité d’organisation. “Nous réunissons, dans une sorte de marathon de la sculpture, 13 des meilleurs et plus prolifiques sculpteurs sur bois issus du monde entier. Nous les invitons à réaliser durant 5 jours, en public, une œuvre à partir d’un tronc de mélèze, d’arole ou d’épicéa de 2 mètres de haut et soumettons les pièces à un concours. Le thème donné pour cette nouvelle édition est : l’Energie”. De l’émulation donc, mais pas seulement. Conscients que le succès de l’édition relève également de la capacité à travailler ensemble, les expérimentations artistiques s’écrivent à 26 mains, dans une ambiance joviale qui fait aussi la griffe de l’événement.

UNE BOUFFÉE D’ART FRAIS La manifestation se déploie à Hérémence, aux Masses, aux Collons 1800, 1850, et 1900, à l’Alpage et sur la place centrale de Thyon 2000. Dans ce décor de montagnes en grande majesté, même quand on est une pointure, on peut difficilement se prendre pour le centre de monde et jouer des mécaniques. Et si le symposium affirme une exigence reconnue dans le choix des artistes, il n’en joue pas moins la simplicité. Tous les sculpteurs venus cette année de Suisse, du Costa Rica, d’Italie, de France, d’Allemagne, de Russie, de République Tchèque ou d’Inde savent aussi que l’art doit faire profil bas,

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accepter d’être perdu de vue pour toucher l’œil et émouvoir le public. Passée l’étape des tronçonneuses, des meuleuses et des ciseaux, que l’on peut difficilement confondre avec le chant des oiseaux, aucun autre matériau ne peut, mieux que le bois, se mettre autant en résonnance avec les éléments et se fondre avec un tel naturel dans le paysage.

UN CASTING PLURIEL Mais comment en arrive-t-on à la sculpture sur bois, vous demandezvous, lecteurs curieux ? Souvent par de nombreux détours… Les courbes de vie de ces artistes nous réservent bien des surprises, à l’image de William Besse qui, avant de se dédier à son art, s’est d’abord illustré dans le ski de compétition, collectionnant les titres : 14 podiums, 5 titres de champion suisse Elite dont 4 en descente et un en super G. Habitué de l’événement, il participe depuis 2010 à toutes les éditions. Relevons aussi la présence de Hugues Grammont, forgé par le spectacle vivant : tantôt marionnettiste à l’opéra de Lille, sculpteur sur pierre ou magicien, il s’exprime aussi avec talent dans le domaine de la sculpture sur bois et jouit d’un beau palmarès en Valais : il a remporté le prix du public au Montagn’Art 2015 et la 2ème place lors de l’édition 2016. L’ébéniste Hugo Beytrison s’est, quant à lui, spécialisé dans la création de masques de carnaval, et Pavel Spelda, diplômé de l’Académie des Arts de Prague, exerce la profession de restaurateur d’œuvres d’art historiques… Il est décidément difficile de dessiner un profil type. Et si vous croyez que la scène est exclusivement occupée par les hommes, vous vous trompez ! Les présences d’Anne Carlet, Laura Guzmàn Méndez ou Daniela Schwarz, toutes en lice pour le concours cette année, nous démontrent le contraire. Elles sont parmi les sculpteurs sur bois les plus en vue et sont la preuve vivante que sur le terrain du bois, longtemps fermé, on peut renverser les tendances… Une vérité en laquelle il faut croire dur comme fer. Croix de bois… + d’infos : du lundi 6 au samedi 11 août Thyon-Région, Valais, Suisse www.montagn-art.ch

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LE ? A GUEU QUOI M

Garder

LA TÊTE FROIDE

’hiver, c’est simple : on s’empaquette jusqu’au front et le tour est joué. L’été, c’est un peu moins crédible. Il fait chaud (quoique, si ça se trouve, l’été sera froid, et toute cette chronique ne servira à rien, il suffira de vous balader nu dehors pour faire du bien à votre épiderme et vos chakras), la sueur bouche nos pores, on traîne des pieds, et on passerait ET SON SANG, AUSSI. bien les dix prochaines années scotchées à un hamac. Sauf qu’on a une vie à mener et FACE À LA MÉTÉO-YOYO, de l’énergie à racheter. Nos solutions. SES CERNES QU’ON

SOUPÇONNE DE VOULOIR DESCENDRE JUSQU’AUX GENOUX, SES PORES QUI PRENNENT UN PEU TROP LEUR AISE ET SON ÉNERGIE QUI REDESCEND.

POUR UNE MINE RÉJOUIE : LES GLAÇONS

La méthode est simple. On ouvre son congélo, on sort quelques glaçons qu’on place, non pas dans un mojito, mais dans un tissu propre avant de l’appliquer sur le visage en petits mouvements circulaires, au moins Par Julie Hainaut une trentaine de seconde par zone. A la clé : une peau un peu plus ferme, des rides moins visibles, des poches et cernes dézinguées, un épiderme hydraté et des pommettes toute rose. On applique ensuite sa crème et hop, on dirait qu’on revient d’un séjour de 15 jours aux Baléares alors que nos vacances sont encore (bien trop) loin. Bon marché et efficace.

POUR RETROUVER DU TONUS : LA CRYOTHÉRAPIE Le froid neutralise les récepteurs et les nerfs sensitifs de la douleur. Il est donc ultra-conseillé en cas de fatigue chronique, courbatures et de manière générale pour redonner de l’énergie. La cryothérapie à corps entier consiste à rester 3 minutes dans un caisson dont la température est comprise de -115° à -160°. Le froid est sec, donc supportable. Notre corps développe ainsi des réflexes contre le froid, ce qui entraîne tout un tas d’effets positifs sur nos pathologies, nos traumatismes et notre épiderme. En revanche, contrairement à ce qu’on peut souvent lire : la cryothérapie ne fait pas maigrir (mais elle tend la peau, et donc peut, à terme, gommer la cellulite).

POUR ÉLIMINER LES TOXINES : LE BAIN DÉRIVATIF

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Il consiste à rafraîchir son entrejambe en la trempant dans de l’eau froide pendant une dizaine de minutes deux fois par jour (nos grands-mères l’utilisaient : on a donc enfin la réponse à l’existence des bidets, de rien). Pourquoi ? Parce que notre température interne ne cesse de monter depuis des décennies, en raison de notre mode de vie (passer sa journée devant un ordi à écrire des chroniques, par exemple, ça favorise la surchauffe de la zone périanale et les bourrelets, donc). Les toxines s’accumulent, notre corps se dérègle, engendrant maux de tête, insomnies, fatigue, cheveux et teint ternes, jambes lourdes, prise de poids et autres soucis de santé et de beauté. On a deux choix, selon son niveau de flemmardise et celui de son compte en banque. Soit on opte pour le gant de toilettes et la bassine d’eau froide et on frictionne son intimité, tranquillou bilou comme à l’ancienne (contraignant mais gratuit). Soit on achète des poches de gel à conserver au congélateur (payant - environ 20 € - mais pratique). Et pour que ça fonctionne, il faut s’y coller quotidiennement. Mais promis, c’est radical !

AMAN ALLO MBO O B

Sus

1 / Oubliez le topless ! Et le monokini. Les plaques et/ou petits

boutons qui résultent de ces larves nageuses se logent aux endroits du corps non protégés par le maillot de bain. Privilégiez donc le maillot une pièce (voire la combi de plongée, pour mettre le max de chances de votre côté).

AUX PUCES !

2 / Enduisez-vous de crème solaire ! Surtout si elle est grasse ou huileuse : cela permettra de former une mini-barrière, les puces iront ainsi plus volontiers voir l’épiderme de votre voisin qui n’aura rien demandé, mais qui aurait bien fait de lire cette chronique avant de tremper ses pieds dans le lac. Préférez bien évidemment des crèmes protectrices dont les filtres minéraux sont aussi safe pour votre peau que pour la planète. 3 / Prenez une douche ! Les larves ne pénètrent pas immédiatement sous la peau. Après la baignade, filez donc vite sous la douche (si possible froide) vous rincer, puis séchez-vous énergiquement (avec une serviette propre !).

/ Enlevez votre maillot ! Pour éviter qu’une petite puce maligne ne se soit logée et ait décidé de vous piquer après la douche. Troquez-le contre un maillot sec, sauf si vous êtes sur une plage nudiste, ça va de soi.

5 / Privilégiez les eaux profondes ! Et surtout pas les roseaux, les baies peu profondes (les puces aiment la chaleur et donc ces zones où l’eau se réchauffe vite) et légèrement vaseuses, au risque de voir vos gambettes de naïade se transformer en guiboles boursoufflées. 6 / Ouvrez le congélo ! Et sortez un ou deux glaçons que vous

ne mettrez (toujours) pas dans votre mojito (cf notre chronique Gardez la tête froide) mais que vous envelopperez dans un tissu tout doux (et propre) et que vous poserez sur vos piqûres pour soulager les démangeaisons (le froid a un effet anesthésiant).

7 / Tartinez-vous !

De pommade anti-inflammatoire à base de dermocorticoïde si possible. Si vous n’avez rien sous la main, prenez un bon vieux tube de vaseline, mettez-en une couche bien épaisse et patientez. Vous pouvez aussi appliquer un peu d’Aloe Vera, une plante qui calme instantanément les irritations.

ELLES AIMENT LES EAUX CHAUDES ET NOTRE ÉPIDERME, QU’ELLES CONFONDENT AVEC LES CANARDS (MÊME QUAND ON S’EST ÉPILÉE). ELLES, CE SONT LES CERCAIRES, DES PARASITES INVISIBLES À L’ŒIL NU, PLUS COMMUNÉMENT APPELÉES LES PUCES DE CANARD, AUXQUELLES ON DÉCLARE OUVERTEMENT LA GUERRE. NOS 10 CONSEILS POUR PRÉVENIR ET GUÉRIR DE CELLES QU’ON NOMME ÉGALEMENT « LA DERMATITE DU BAIGNEUR ». Par Julie Hainaut

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8 / Misez sur les huiles essentielles ! Pour soulager les démangeaisons, diluez (au choix) quelques gouttes d’huile essentielle de Lavande Aspic, Tea Tree ou Tégarome dans votre crème ou huile de corps habituelle (sauf si vous êtes enceinte, évidemment). 9 / Evitez de vous gratter ! Pour éviter la surinfection. La dermatite provoquée par la puce de canard est bénigne, elle disparaît entre une semaine et un mois. Plus vous gratterez, plus elle résistera (et plus vous ressemblerez à un bouton géant, aussi). 10 / Apprenez… De vos erreurs. Et relisez ces conseils jusqu’à ce qu’ils rentrent une bonne fois pour toutes dans votre ciboulot. Nous, on s’est encore fait avoir la semaine dernière.

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UN MOIS SANS

LE CORNAS BIEN CHARPENTÉ, LA MOUSSE BIEN DOUCE, LE P’TIT BLANC SEC, TOUT ÇA, J’AI ARRÊTÉ. COMME ÇA, PAF, D’UN COUP, SANS PRÉVENIR. JE SAIS PAS CE QUI M’A PRIS. Par Julie Hainaut

alcool

’avais rien prémédité. Ça m’est tombé dessus comme ça, sans que je m’y attende, lors d’un apéro entre amis. “Un Perrier tranche, sans glaçon, s’il vous plaît” sont les mots qui sont sortis de ma bouche à 19h46 précisément, un samedi soir. Mes potes et moi, on s’est regardé, on a d’abord cru à une blague, mais non, elle était hyper sérieuse, ma bouche. Je n’avais pas envie d’alcool. Les meilleures décisions arrivent quand tu n’y réfléchis pas. Ça s’appelle l’inattendu, et ça t’apprend plein de choses. Sur toi, évidemment. Mais sur les gens, surtout.

FAUT-IL UNE RAISON ? Je n’ai pas décidé d’arrêter l’alcool pour perdre du poids (quoiqu’un ou deux bourrelets en moins auraient bien arrangé mon bikini, mais non, je n’ai absolument pas perdu un gramme), avoir un plus joli teint ou une autre conséquence (et jamais véritablement prouvée d’ailleurs) mise en avant par de (trop) nombreux magazines. Non. J’ai eu un trop plein. Mon corps a dit stop. Cette décision a eu bien évidemment quelques effets positifs en un mois (un sommeil plus réparateur, une peau plus apaisée, la preuve que la fête peut être plus folle sans alcool) mais a surtout suscité beaucoup de jugements.

EFFETS SECONDAIRES, VOIRE PRIMAIRES ? Parce que beaucoup (trop) de gens ont un avis sur tout et surtout sur ce (et celles et ceux) qu’ils ne connaissent pas. En particulier sur cette décision apparemment anodine qui n’appartient qu’à moi et qui ne les concerne en rien donc. Alors oui, j’aurais aussi pu décider d’arrêter les gens, mais c’était bien trop compliqué à mettre en place à ce moment-là. Bref. Pendant tout ce mois, j’ai appris des tas de choses improbables. Qu’une femme qui arrête l’alcool le décide soit parce qu’elle est enceinte - “en même temps, à 35 ans, il faudrait qu’elle y songe, tu crois que ses ovocytes sont encore opérationnels ?” - oui, merci, ils se portent bien, soit parce qu’elle ne veut pas grossir (au secours), soit parce qu’elle est alcoolique (ah). Qu’il est triste de ne pas trinquer avec un verre de Chignin ou de Chouffe “parce que l’eau, sérieux, ça fait pas rêver” - Je te rassure mec, toi non plus, tu fais pas rêver…. Que je dois être dépressive “ou un truc du genre”. Que je suis malade, “un truc grave en tout cas, c’est obligé, je vois que ça”. Parce qu’il faut ABSOLUMENT une raison.

LES CON’SÉQUENCES…

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Bref. Ça a été l’un des mois les plus surréalistes de ma vie. Instructif, mais surréaliste. Faire face aux jugements, aux propos hyper con(descendant)s de ces gens hyper con(descendant)s. J’aurais pu leur expliquer que le(ur)s mots ont un sens bordel, mais je me suis dit que je leur enverrai cette chronique, à la place. Quand ils la recevront, je ne serai plus joignable. Parce que finalement, j’ai décidé de les arrêter, les gens. Je pars faire une retraite silencieuse (et sans alcool). J’ai rien prémédité, ça m’est tombé dessus comme ça, sans que je m’y attende. Les meilleures décisions arrivent quand tu n’y réfléchis pas. Ça s’appelle l’inattendu, et ça va m’apprendre plein de choses, encore…

NG BON SA ENS ! S DE BON

ien entendu, les tiques ne sont pas dangereuses en soi, sauf que 10 à 40% d’entre elles sont porteuses de la bactérie Borrelia qui provoque la maladie de Lyme. Une fois injectée dans notre sang, la Borrelia va rapidement migrer dans les tissus profonds, pénétrant même nos os et c’est la raison pour laquelle elle provoque de grosses douleurs articulaires. Cette maladie, très difficile à diagnostiquer tant ses symptômes sont larges, est encore méconnue en France et son seul traitement connu reste des antibiotiques pendant trois semaines. Alors que faire pour éviter la piqûre ?

COUVREZ-VOUS ! Un chapeau ou une casquette au minimum. En effet, si vous êtes piqué au niveau de la tête, la bactérie peut atteindre le cerveau en provoquant des désordres neurologiques importants. Couvrez également vos jambes et vos bras, ou à défaut appliquez quelques gouttes d’huile essentielle de lavande aspic mélangée à un peu d’huile végétale sur les parties découvertes. Ce mélange agira comme un répulsif très efficace. Au retour, n’oubliez-pas de vous inspecter pour vérifier que vous n’avez pas été piqué, et que votre chien n’ait pas ramené de tiques à la maison !

JE NE VOUS PARLE PAS D’UN SERIAL KILLER TAPI DANS LES BOIS, MAIS PLUTÔT D’UNE PETITE BÊTE INSOUPÇONNABLE SUSCEPTIBLE DE VOUS TROUVER À SON GOÛT POUR SA COLLATION… VOTRE PAISIBLE RANDONNÉE PEUT TOURNER AU VINAIGRE, SURTOUT EN CE MOMENT ! NOS FORÊTS SONT SURPEUPLÉES EN CERVIDÉS QUI NOUS APPORTENT LEUR LOT DE TIQUES. A EUX SEULS, ILS PEUVENTENT EN ABRITER PLUS DE 200 ON COMPREND POURQUOI LES PROMENEURS, CHASSEURS ET LEURS CHIENS SONT LES PLUS EXPOSÉS À LEURS PIQÛRES.

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Si vous constatez la présence d’un anneau rouge autour de la piqûre, précipitezvous chez votre médecin traitant. Plus vous agissez vite, plus les antibiotiques seront efficaces. Bonne nouvelle, ce traitement suffit dans la plupart des cas. Par contre, si vous avez un peu attendu avant de réagir, et que vous commencez à avoir des symptômes tels des douleurs articulaires, une fatigue chronique, ou des maux de tête ou encore des irruptions cutanées, le traitement antibiotique sera nécessaire bien entendu, mais probablement insuffisant.

RÉPARATION À TOUS LES ÉTAGES !

Si les symptômes de Lyme sont si étendus, c’est que la bactérie se répand très largement dans le corps et produit de nombreux effets indésirables, notamment au niveau des intestins. Il est donc nécessaire Par Delphine Guilloux, naturopathe et iridologue de détoxifier, nettoyer, soutenir et réparer le terrain. A ce stade, les traitements naturels peuvent vous soulager durablement. L’Union des praticiens de santé regroupe des médecins ainsi que des naturopathes qui travaillent ensemble depuis des années sur la maladie de Lyme. Leurs recherches les ont conduits à conseiller en plus du traitement antibiotique, de multiples traitements naturels complémentaires pour soutenir l’organisme dans ce combat avec la bactérie : l’aromathérapie (sarriette, niaouli, thym, ravintsare ou tea tree), les algues comme la klamath ou la chlorella, les acides aminés pour réparer la porosité intestinale, les vitamines C et D, ou encore l’hydrothérapie du côlon qui aidera à éliminer les toxines accumulées dans l’intestin. Chaque cas étant particulier, si vous pensez être atteint par la maladie, consultez rapidement un thérapeute naturopathe qui pourra vous prendre en charge selon vos symptômes. En attendant, sortez couverts !

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econnaissons d’abord que l’homo cyclens erectus ne fait pas vraiment fantasmer. Il obtient même un zéro pointé dans un récent sondage britannique sur les sportifs les plus sexys.

LA QUEUE DU PELOTON

Bronzage bicolore, torse malingre, jambes épilées, service trois pièces moulé dans une improbable tenue lycra aux couleurs d’une chaîne d’hypermarchés, le cycliste, qu’il soit à poil ou habillé, est clairement un tue-l’amour à lui tout seul. Ensuite, madame, si vous pensez que votre Merckx domestique va attaquer votre versant nord en danseuse tel un fringant étalon au retour de sa sortie dominicale, vous risquez d’être déçue ! 5 heures sur sa selle auront eu raison de ses ardeurs. Parti pour un grand raid(e), il vous reviendra sous-gonflé. Frottements, compression, microtraumatismes, votre chouchou est désormais incapable de durcir la course pour franchir les « périnées ». Homme au guidon, finie l’érection et bonjour la déception ! Sucer la roue, profiter de l’aspiration, rien n’y fait ! Seule solution, le Viagra. Mais retrouver du braquet grâce au dopage, ça manque vraiment de classe. Et renouveler trop souvent l’opération risque de vous amener directement dans la voiture-balai. LA LÉGENDE EST TENACE. LE VÉLO SERAIT UN SPORT

INCOMPATIBLE AVEC L’ACTIVITÉ SEXUELLE. TROUBLES DE L’ÉRECTION, INFECTIONS EN TOUT GENRE, VOIRE CANCER, ENFOURCHER LA PETITE REINE SERAIT NÉFASTE POUR L’ENTREJAMBE. ALORS QU’IL SE VEND DAVANTAGE DE CYCLOS QUE DE VOITURES EN FRANCE ET QUE LE MARCHÉ DE L’ÉLEC-TRIQUE EST EN PLEINE ASCENSION, VOILÀ QUI NE MANQUE PAS DE « SELLE ». SEXE ET VÉLO, UNE DÉBANDADE ASSURÉE ?

TOUT EST BON DANS L’GUIDON

Faut-il dès lors jeter définitivement sa monture aux oubliettes ? Pas du tout ! Car de récentes études, plus fiables, et venues de Cali-fornique insistent au contraire sur les bienfaits de la bicyclette, pour les hommes comme pour les femmes. Leur conclusion est sans appel : la santé sexuelle et urinaire des cyclistes serait comparable à celle des nageurs et coureurs. De quoi envier le triathlète, qui combine les trois disciplines ! Et les cyclistes intensifs présenteraient même un meilleur fonctionnement érectile que les pratiquants plus occasionnels, sans parler des endorphines secrétées par l’activité physique. Un conseil donc, si vous voulez que votre chérie vous attribue le prix du meilleur grimpeur, flatte votre coup de rein à la Chris Froome, ou apprécie l’efficacité de vos patins, laissez tomber la balade pépère, et mouillez le maillot dans l’Alpe d’Huez !

Par Emmanuel Allait

PLAISIR À LA CHAÎNE

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Ainsi, que les forçats de la (bi) route se rassurent : contrairement aux idées reçues, il n’y a pas d’activité plus érotique que le cyclisme, ni d’objet plus sexualisé que le vélo. L’anagramme de vélo n’est-il pas love ? Un ancien champion des années 50 ne s’appelait-il pas Charlie « Gaul » ? Et que dire de ces mains qui empoignent les cocottes comme si elles étaient des hanches, de ces bassins qui ondulent dans un mouvement régulier tel un métronome ? “Tout cycliste pro a au moins une fois pensé au vélo en faisant l’amour”, affirme, un poil dé-janté, l’écrivain Olivier Haralambon, un ancien coureur qui en connaît un rayon. Il va même jusqu’à comparer “le cycliste, avec son casque et sa tenue, à un spermatozoïde”. Du coup, cet été, devant le Tour de France, vous ne verrez plus jamais le jaillissement du sprinter sur la ligne d’arrivée de la même manière. Et si vous cherchez une astuce efficace pour éviter l’éjaculation précoce, il vous recommande d’imaginer que vous grimpez le Galibier sous la pluie, les muscles tétanisés par le froid. Enfin, pour ceux qui aimeraient pimenter leur balade du week-end, il leur reste toujours la possibilité d’installer « Happy Ride », une selle vibrante. Faire de votre vélo un sex-toy, ça donne le vert-tige non ?

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QUI N’A PAS FANTASMÉ UN JOUR DEVANT DES IMAGES DE SURF ? QUI NE S’EST PAS ÉMERVEILLÉ DEVANT CES ÉQUILIBRISTES QUI DÉVALENT LES VAGUES À TOUTE ALLURE, VIREVOLTENT, S’ENVOLENT ET CARESSENT LA HOULE DE LEURS PLANCHES EFFILÉES ? ET QUI N’A PAS DÉSIRÉ EN FAIRE AUTANT ? OUI MAIS VOILÀ, SUR NOS LACS, PAS DE RESSAC, L’EAU RESTE DÉSESPÉRÉMENT PLATE. HEUREUSEMENT, QUAND ON N’A PAS DE SWELL, ON A DES IDÉES.

’est comme ça que le wakesurf est né. Un jour où l’océan ne voulait pas jouer. Les surfeurs en manque de houle ont eu l’idée de se faire tracter par un bateau pour pouvoir glisser sur l’eau.

POINT (DE) BARRE Agrippés à une corde, les pieds rivés sur leur boards, les sensations étaient là. Rapidement les hors-bords ont évolué pour créer des vagues très semblables à celles de la grande bleue. Et la pratique s’est développée un peu partout, y compris loin des côtes océaniques. Grâce au wakesurf, le sport ne connaît plus de limites, ou presque. Quel que soit le plan d’eau, quelle que soit la météo, il est désormais possible de surfer. Sans compter que prendre la vague devient un véritable jeu d’enfant.

Par Fanny Caspar

ENDLESS GLISSE Terminé l’apprentissage long et compliqué des techniques de surf. Oubliés le canard pour franchir la barre, les longues heures d’attentes au line up, les take off improbables et les « hop hop hop » des locaux qui t’indiquent gentiment que ce n’est pas ton tour d’y aller ! Non, grâce au wakesurf, chacun sa vague, chacun son heure de gloire. La planche dans une main, la corde dans l’autre, il suffit de se laisser tirer par le bateau et se lever sur l’eau en quelques secondes à peine. Une fois debout, on se positionne dans le remous pour se laisser glisser, puis se débarrasser du palonnier. L’effet est immédiat, l’euphorie intense, Kelly Skater n’a qu’à bien se tenir, on suuuuuurfe ! Evidemment les premières fois, une bonne petite faute de carre nous rappelle à l’ordre et nous ramène rapidement à notre condition de mortel. Heureusement, pas de série à attendre, uniquement le demi-tour du pilote, une rafale de conseils avisés, et ça repart.

NOUVELLE VAGUE

I L’EXTENSION été 18

Le gros avantage de la glisse sur lac, surtout en été, c’est que l’eau est en général nettement moins fraîche que sa consœur salée. Pas la peine donc de s’harnacher dans une combinaison en néoprène, le style Catwoman, ça sera pour une autre fois. A la belle saison, un maillot de bain bien accroché et un gilet de sauvetage (impact vest) suffiront. Pour débuter, mieux vaut quand même se lever tôt pour bénéficier d’un plan d’eau bien lisse. Cela permet de mieux ressentir ce qui se passe sous ses pieds et surtout, ça limite les déséquilibres et les efforts. De plus, à part quelques pêcheurs, la foule reste rare aux heures matinales. Le bateau peut donc filer droit sans slalomer entre les obstacles. A l’inverse, aller rider un dimanche aprèsmidi, c’est un peu comme skier dans un champ de bosses avant la fermeture des pistes, mieux vaut éviter. Pour sa première fois, on s’adresse de préférence à des professionnels, histoire d’adopter les bons réflexes et de ne pas trop boire la tasse, même s’il fait soif. Le wakesurf est une discipline ludique, qui s’apprend vite. Il suffira de quelques sessions à peine pour exprimer pleinement notre petit côté Brice de Nice ou… Alex d’Aix. + d’infos : Fédération Française de Ski Nautique et de Wakeboard - www.ffsnw.fr

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l faut dire qu’il a été très bon sur l’argumentaire : un cadre de folie, un soleil de bon augure - présent mais discret, et une pratique non violente. Du yoga. Ah dommage, déjà fait. Oui, mais sur un paddle ! Sérieusement ? Je ne peux rien lui refuser.

GET UP STAND UP ! Lève-toi et rame. Jamais au grand jamais je n’étais montée sur ce genre d’engin. Une planche, qu’elle soit de surf, de wake, de snow et encore plus de paddle n’avait auparavant tenté l’outrage d’approcher de près ou de loin un de mes pieds graciles (vous avez dit gauches ?). Je mets donc ces pieds dans le plat et les choses au clair tout de suite lorsque je rencontre Benoît au NCY SUP Center à Sévrier. D’un calme olympien, le lieu et son tenancier me rassurent en un regard. L’endroit est un vrai petit coin de paradis et un hamac suspendu entre deux arbres face au lac me lance même des appels aguicheurs auxquels j’ai bien du mal à résister. Aucune qualité requise, ça tombe bien ! Le paddle, ça coule de source. Un petit groupe au féminin, des novices comme moi et d’autres plus expérimentées, profite du calme ambiant. Charlotte Sigwalt, professeur de yoga, nous rejoint pour commencer l’échauffement les pieds sur terre. Une fois la phase préparatoire passée, le souffle ralenti et le contexte posé, toute trace de stress a déjà disparu. Il est temps de sortir le bikini et d’enfiler un gilet de sauvetage, de rigueur. Je le serre au max, la natation, non plus, ce n’est pas trop mon truc. Quoi, vous saviez ?

DEPUIS MA DERNIÈRE TENTATIVE DE RÉCONCILIATION AVORTÉE AVEC LE SPORT, LE BOUGRE A DÛ ME TENDRE UNE SACRÉE PERCHE POUR RECOLLER LES MORCEAUX. IL M’A FLANQUÉ UNE PAGAIE DANS LES MAINS, GONFLÉ QUAND MÊME, COMME SI C’ÉTAIT À MOI DE RAMER. ET J’AI REPLONGÉ, FAIBLE QUE JE SUIS.

ÇA RAME r moi Par Gaëlle Tagliabue

pou 32

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A PADDLE LOUP

Avec la grâce d’un éléphanteau, je me hisse sur la planche qui se trouve être un peu plus large que les autres pour faciliter la pratique du yoga. Il est possible de partir à genou, je prends l’option, il va sans dire ! Je pagaie d’un côté, puis de l’autre et me surprend, après quelques ajustements positionnels, à glisser assez naturellement. Le groupe se resserre autour de Charlotte. Premières postures, ça balance tout doucement. Un léger bercement, une brise vaporeuse, je me recroqueville dans la posture de l’enfant en laissant glisser mes mains dans l’eau. Quand je relève la tête, les paddles se sont éloignés les uns des autres, la voix de Charlotte aussi. Nous reprenons à nouveau le large. Et quel pied ! Etre là, au milieu du lac, tout me semble d’une étonnante sérénité. Je n’ai même plus l’impression de fournir un effort… Aurais-je trouvé le sport idéal ? Côté décontraction, objectif maximal rempli. A nouveau quelques postures. Et autant le chien tête en bas avait tendance à me laisser complètement dubitative en salle, autant là, il prend tout son sens. C’est peut-être en regardant le monde à l’envers que les choses reprennent leur endroit, qui sait ? Le groupe se déplace à nouveau pour expérimenter des positions plus profondes. Cette légère instabilité de l’eau rend la proprioception instinctive. Je me surprends à corriger seule mes attitudes pour tenir les mouvements. Dingue, je progresse, on dirait ! Un petit plongeon plus tard (là, je me la raconte : je n’ai jamais su plonger), je tente même le retour debout, qui l’eût cru ? Grosse prise de confiance. Cet été, paddle yoga à la full moon, perso, je tente. Transformation en cours… Quoique paddle burger, c’est pas mal aussi ? Ah j’hésiiiite… + d’infos : ncy-sup.com I facebook.com/ncysupcenter I yoga-montagne.com

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QUID PADDLE été dernier, certains d’entre eux ont exhumé d’Hawaï une espèce de gigantesque calisson instable, incontrôlable et formidablement inutile. D’aucuns prétendent que cet objet grotesque incarne une pratique festive. Tut tut tut, c’est un mensonge. Dans les îles lointaines, le stand up paddle est peut-être le nec plus ultra pour déambuler négligemment d’un requin-citron à un hôpital. Mais sous nos latitudes, il n’a d’autre but que celui de réduire en charpie la dignité humaine. Et si le « stand up » induit un phénomène érectile, as-tu déjà tenté, mon bon lecteur, de te dresser sur un paddle ? Moi, oui. Et je peux te dire que si tes articulations sont un peu vieillottes, le genre en mousse avec de petits bouts de bois très durs dedans, tu n’y parviendras pas. Quand le loueur de paddle m’a fourré sous le bras une pagaie de la taille d’une perche olympique (en précisant que je devais l’empoigner tout en haut d’une main et tout en bas de l’autre), j’ai imaginé une sorte d’expérience scientifique. Plutôt destinée à l’étude des gibbons en milieu aquatique. Mais soit. Après tout, c’est toi le chef, loueur de paddle. Puis, il m’a jaugée de la tête aux pieds, par-dessus ses lunettes sans tain et son nez couvert de piz buin. Et m’a négligemment désigné un gros truc blanc : “Pour les vieux croûtons débutants, il vaut mieux prendre celui-ci. Voilà. Vous le mettez dans la flotte, vous l’attachez à votre cheville avec la lanière et vous grimpez dessus. On se revoit dans une heure”. Et il a disparu dans un souffle de monoï gras (loueur juvénile, ton machin pèse une cathédrale et je suis un modèle obsolète. Façon Yoda. Pour ton aide, je ne te félicite pas. En muscle atrophié, tu te réincarneras, jeune paddlawan !). Je passe sur la mise à l’eau, vous trouverez tous les détails dans

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le cahier pratique du magazine « Féeries lacustres et autres curiosités contemporaines ». Après quelques exercices de physique amusante, je suis parvenue à m’assoir sur le machin. Devant une plage bourrée d’hédonistes ricaneurs (vous savez, ceux qui orientent la tête à droite en fixant un objectif précis à gauche, bien planqués derrière leurs lunettes de soleil). Je me suis donc éloignée à la recherche d’un endroit discret. Sans faire de vagues. Et j’ai trouvé refuge aux abords d’une propriété déserte, protégée des regards par toute une série de grillages rouillés et de herses pointues. Tomber du paddle à proximité d’une grille hérissée de pointes n’est pas dépourvu de charme. Le risque de perdre un œil, ou de se briser la nuque et les reins sur un vieux muret couvert de mousse, procure un intense frisson d’angoisse. Renforcé par un 1er défi Fort Boyard : passer de la station assise à la génuflexion. Si vos articulations manquent de souplesse, vous allez faire l’expérience de « la pause du discobole » (visualisez). Avant de basculer lentement sur le côté ou, mieux encore, à l’avant du paddle. Avantage remarquable : il se dresse avant de retomber sur votre tête. En vous tassant bien la colonne vertébrale au passage. Vous retentez l’expérience et parvenez à vous dresser. En chancelant, et de guingois. 2ème défi Fort Boyard : saisir la pagaie. N’essayez même pas. Contentez-vous de tomber sans grâce, de récolter quelques lambeaux d’algues et de vérifier le principe d’Archimède. A la 3ème expérience infructueuse, revenez vers le loueur de paddle et flanquez-lui un coup de pagaie sur la nuque. Ensuite, trainez cet obscur crétin jusque dans le lac et donnez-le en pâture aux brochets. C’est moins glorieux que le requin-citron, mais on a l’Hawaï qu’on mérite.

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VENDREDI FIN DE JOURNÉE. PAS D’ACTIVITÉ APRÈS L’ÉCOLE, PAS DE SOIRÉE, PAS DE COURS D’ESCALADE DEMAIN, NI DE COMPÈT’ D’ATHLÉ, PAS DE MENU PRÉ-ÉTABLI, NI D’EXTINCTION DES FEUX À HUIT HEURES ET DEMIE… VENDREDIZZ, C’EST WHIZZ ET C’EST QUIZZ ! Par Mélanie Marullaz - Illustration Sophie Caquineau

MUSIQU’ALLUMÉE

e bar à cocktails est ouvert : pour les filles, diabolos multicolores et biscuits divers, pour nous, menthe et citron vert. Sur un fond musical apaisant, chacun vaque et ondule tranquillement, dans la douceur du soleil déclinant. Derrière un livre plus grand qu’elle, seuls dépassent les pieds de N°3. Ils battent irrégulièrement la mesure, quand soudain sa tête de suricate émerge des pages, sourcils circonflexes et écoutilles en alerte : “Maman, ce serait pas Makeul Jassonne, ça, Maman ?” - “Oh, on fait un blind-test !” s’écrie l’ado sur qui la musique a un effet stupéfiant.

DO ADO En moins de temps qu’il ne nous en faut pour avaler un bretzel, elle sélectionne « Hits du moment », lance le juke-box, et… nous laisse sur place : Orelsan ! David Guetta ! Djadju ! Nicki Minaj ! N°2 est un peu larguée. Elle applique sa stratégie le-titre-estdans-la-première-phrase : “Parfois je pense à toi ? Tu sais ? Havana oh nana ?”, parce que des fois ça marche. Dans le doute, l’Homme, lui, crie “Rihanna !” à chaque morceau. Des fois, ça marche aussi. De mon côté, je me dépatouille avec 2-3 trucs entendus à la radio, mais je suis loin d’être à jour. Par dépit, je mets donc l’eau à bouillir pour les pâtes. Avec une génération d’écart, difficile de trouver un terrain d’entente musicale, alors pour mettre tout le monde d’accord, N°2 propose qu’on se concentre sur des morceaux “de un petit peu après, mais vers maintenant”. Heureusement que sa sœur la comprend, elle convertit sa requête en playlist « Quizz Musical ». Concentration maximale. C’est reparti.

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Deux syllabes… Wham ! Deux notes de Violon… Louise Attaque ! Deux accords de guitare… Franz Ferdinand ! Véronique Sanson ! Daft Punk ! Joe Dassin ! Totalement électrisée, impitoyable, à cran comme si ma vie en dépendait, je dégaine plus vite que mon hombre. Mais c’est un compétiteur-né, il n’abandonne pas, déterre quelques fantômes disco “Funky Town - N°1 aux USA, je le sais, c’était marqué sur la pochette de mon 45 tours !”, chante Sardou et Dalida. N°1 ne se démonte pas non plus, elle nous rattrape sur tout ce qui dépasse 2015 : à la première note autotunée, elle nous coupe l’herbe sous le pied. N°3, pas vraiment concernée, préfère s’exprimer corporellement. Elle occupe l’espace avec une grâce relative et un style chorégraphique très personnel, mais commence à pester contre la difficulté de se laisser aller sur des plages musicales de moins de 5 secondes. Elle décide de retourner à son livre. N°2, quant à elle, avait continué sur sa lancée : “Voiles sur les filles ? Terre Brûlée au vent ?” mais depuis plusieurs tours, elle ne dit plus rien. « Ben alors Bibou, tu joues ? - oui, mais j’attends… - Mais t’attends quoi, mon Am… Maroon 5 ! MAROON 5, c’est Maroon 5 ! Non, c’est moi qui l’ai dit en premier ! Moves like Jagger, et paf ! Deux points ! Popopo, comment je vous éclate !” 189 points plus tard, N°3 a fini la boîte de bretzels et son livre, son pied droit est en train de le résumer à son pied gauche. N°1 et son père, sandwiches en main, ont entamé une partie de 4-21. D’elles-mêmes, les coquillettes n’ont pas sauté dans l’eau. Je continue à étaler ma science, frénétiquement, sous les yeux de N°2, inquiète, mais aux aguets… Maybe I’m foolish, maybe i’m blind… “Ragaine Bond Man ! C’est celui que j’attendais ! J’ai un point ! Mais faut arrêter maintenant, Maman. Allez, regarde-moi dans les yeux, respire profondément et lâche cette enceinte, je vais éteindre la musique et faire à manger...” + d’infos : www.mavraieviedemaf.wordpress.com

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Une famille indienne en train de manger une crème glacée orange à Mahabalipuram, une station balnéaire.

Fort Kochi, sur la presqu’île de Mattancheri. Parapluie indispensable en période de mousson !

L’Agni Teertham, situé dans la ville de Rameswaran est considérée comme sainte par les hindouistes. Elle fait partie des 4 hauts lieux de pélérinage à effectuer au cours de sa vie.

écemment installé avec sa compagne près de Chambéry, Guillaume Nédellec est designer graphique, formateur et photographe free lance. Mais entre hier et aujourd’hui, entre l’Isère, la Savoie et Paris, il a eu d’autres vies... Responsable d’hébergement dans des résidences de tourisme, voyageur au long cours, le presque quadragénaire a parcouru le monde. Et puis, il y a douze ans, la photographie est entrée dans son

Promenade de front de mer , Fort Kochi, sur la presqu’île de Mattancheri.

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Une vendeuse de fleurs de jasmin observe le bateau conduisant la statue du Dieu Ganesh lors du Ganesha Chaturthi qui a lieu une fois par an à Pondicherry.

“

ON NE VA PAS EN INDE PAR HASARD. CHACUN MÈNE LÀ-BAS SA PROPRE QUÊTE, EN UN SUBTIL ENTRELACS DE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL ET D’OUVERTURE AUX AUTRES.

”

existence grâce à un cadeau de son père. Et à un reflet sur un verre, à capturer. Une révélation, une révolution. Sans doute une bénédiction. Depuis, c’est l’appareil en bandoulière qu’il arpente la terre, toujours à la recherche de (sa) lumière...

INDE, ET SI... On ne va pas en Inde par hasard. Chacun mène là-bas sa propre quête, en un subtil entrelacs de développement personnel et d’ouverture aux autres. Terre d’impressions fortes et de contrastes, le pays, ses habitants, ses couleurs, ses odeurs, séduisent, interpellent, bousculent, dérangent parfois. “Tout y est intense. C’est un vrai choc culturel. Quand on est en Inde, c’est bien simple : on ne sait plus où on habite, mais en même temps, j’adore cette sensation”, reconnaît Guillaume. Son Inde à lui, il l’attendait depuis une enfance emplie de rêves de Taj Portrait d’un conducteur de rickshaw dans le centre de Trichy.

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Dans le temple de Brihadesvara de Thanjavur, les indiens aiment prendre la pose et se faire prendre en photo avec un éléphant, incarnation du Dieu Ganesh et puissant symbole de sagesse.

Des vendeurs ambulants parcourent une des plages à Chennai à la recherche de clients le soir venu.

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Mahal et d’envies de voyages. Ce n’est pourtant qu’à l’orée de la trentaine qu’il s’envolera pour la première fois vers la lointaine contrée. Non sans avoir pris, au préalable, quelques chemins détournés... : “Je voulais absolument y aller, mais en même temps j’avais une sorte de peur. J’ai donc commencé par me rendre en Chine et en Indonésie, puis enfin en Inde. Là, ce fût merveilleux du début à la fin, tout était synchrone, fluide, naturel. C’était le voyage que j’attendais depuis toujours !”.

L’EAU DE LÀ Une expérience que le photographe baroudeur réitère trois ans plus tard, d’août à fin septembre 2011. Avec un peu moins de sérénité... “Je ressentais le besoin d’y retourner. Je suis parti sac à dos au Ladakh, à l’extrême nord du pays, avec mon appareil photo et mon enregistreur. J’avais dans l’idée de travailler sur le Gange, de faire un reportage évoquant la partie spirituelle de ce fleuve qui - pour les hindouistes

- représente une porte entre le monde d’ici et l’au-delà. Mais j’ai eu un accident de rafting sur une autre rivière. Et pour le coup, j’ai failli y laisser ma vie ! Tout est alors devenu compliqué, je n’avais vraiment plus envie de rester là... J’ai décidé de laisser tomber le sujet et j’ai réorganisé mon itinéraire en l’adaptant à la mousson qui était tardive cette année-là. Je suis parti faire une boucle vers le sud, dans l’état du Tamil Nadu. J’ai fait ça sur un coup de tête, mais cela n’a rien de surprenant en Inde !

L’Agni Teertham, bien qu’en dehors du temple Ramanathaswamy, est un bain tout particulier, tenu en haute estime par les pèlerins.

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Un grand-père se protégeant de la chaleur surveille ses petits-enfants sur la plage d’Allepey, dans le Kerala.

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Il n’est pas rare de se retrouver tout à coup en train de faire autre chose que ce qu’on avait prévu”.

LIBRES ÉCHANGES Des tours et des détours décidés de son propre chef ou entrepris en suivant les conseils d’autres voyageurs croisés au gré du périple et qui préconisent la visite de tel ou tel endroit. Autant d’occasions d’emprunter des chemins permettant à la fois de se tourner vers soi et d’aller à la rencontre des habitants. Pour Guillaume, beaucoup sont des âmes que l’on remarque et des personnalités qui marquent, tels ces « enfants qui ont les yeux habités d’une lumière comme s’ils avaient déjà vécu toute une vie » ; ou encore ces sadhus, sortes de sages, de moines mendiants, qui ont fait vœu de pauvreté et se désintéressent de la vie matérielle ; ou ces engagés dans l’humanitaire qui luttent à leur manière contre les ravages de la misère. La communication s’établit grâce au

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Guillaume Nédellec

langage, mais peut-être plus encore par les regards ou au travers de l’appareil photo : “Un jour des jeunes au crâne rasé m’attendaient à la sortie d’un temple. C’étaient des hindouistes en pèlerinage qui m’avaient vu prendre des photos et qui voulaient que j’en fasse d’eux. Ils les utilisent depuis comme images de profil sur Facebook !”.

Ponctué de belles rencontres, le voyage l’est aussi de moments particuliers. “L’un des plus marquants pour moi, c’est le reportage à Rameswaram, un des hauts lieux de pèlerinage hindouiste. Ma meilleure amie, qui est médium, m’avait demandé de lui ramener une image un peu spirituelle. J’avais repéré les lieux la veille et senti l’énergie qu’il y avait là. Je suis donc allé directement à côté du temple dédié à l’eau, au bord de l’océan. Il était cinq heures du matin et la plage était déjà pleine. C’est assez étonnant de voir la ferveur qu’il peut y avoir parmi tous les pèlerins. Ce matin-là, il y avait une énergie très particulière, très spirituelle, une ferveur collective qui nous dépasse. Pour faire mes photos, j’ai choisi une technique de pose longue que j’avais déjà utilisée auparavant. L’idée c’était de laisser « entrer le temps dans l’image » pour faire rentrer autre chose, une espèce d’essence particulière. Finalement la photographie est peut être un chemin de vie qui m’oriente vers la lumière... ”. + d’infos : www.gui-n.com

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l y a, chez Laurent Boiveau, ce mélange de sérénité et d’impatience qui caractérise les grands voyageurs. Ses jambes ne tiennent pas en place, ne songent qu’à se mettre en mouvement pour repartir, mais dans sa tête, c’est très posé. Comme si la somme de rencontres, de situations toujours différentes et de confrontations aux éléments, l’avait lesté… Ça doit

ressembler à ça l’expérience. La cinquantaine, naturellement hâlé et athlétique, ce Nantais s’est d’abord confronté à l’océan, c’est un marin, un « voileux » comme il dit, « mais [son] truc, c’est la montagne ». Il s’est également essayé à l’enseignement, comme prof d’EPS, pendant une année après laquelle il a démissionné : “c’était trop régi, et moi j’aime faire ce que je veux, où je

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madagascar

“

J’ADORE PRENDRE LE TEMPS, DISCUTER AVEC LES GENS… JE NE TRAVERSE PAS LA MOITIÉ DE LA PLANÈTE POUR RESTER EN DEHORS DE LA VIE !

”

veux, quand je veux”. On n’est pas surpris. Il a donc passé tout un tas de brevets d’états, « mais ça on s’en fout » et s’est fait accompagnateur en montagne, partageant sa vie entre les saisons à Courchevel et les périples à l’autre bout du monde.

CHERCHEUR D’HORS Adepte des grandes traversées, il a passé des semaines entières dans le Sahara ou l’Himalaya pour le compte d’une agence spécialisée dans le voyage à pied. Mais, il y a 6 ans, quand celle-ci s’est délestée des guides européens au profit de guides locaux, il a monté sa propre structure. “J’encadre des gens dans le voyage parce que c’est une passion, mais je me garde toujours un mois ou deux pour moi, pour repérer, pour faire de la photo et pour écrire.” Ethiopie, Pakistan, Ladakh, Désert de Gobi… il défriche, cherche de nouveaux itinéraires, hors des pistes connues. “J’essaie d’éviter le tourisme de masse, ce n’est pas par élitisme, mais parce que le passage de trekkeurs en quantité dans des lieux reculés risque de dégrader la relation que tu as établie avec les gens sur place. Et puis je n’aime pas beaucoup me répéter, il y a tellement de choses à voir !” Chaque année

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pourtant, il retourne à Madagascar. En mai 2017, il marche notamment dans le Makay, une des régions les plus isolées du pays, partiellement explorée par les scientifiques, où il avait été le premier, 5 ans auparavant, à effectuer un trek d’envergure. “C’est un massif labyrinthique très minéral, très visuel et c’est là que se cachent les voleurs de zébus, les Dahalos. Il y a un potentiel incroyable, des points de vue magnifiques, des zones sèches, des zones humides, des palmiers, des plages de rivière, des canyons d’eau et

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de sable blanc… C’est un de ces lieux où « découvrir » n’est pas un vain mot : le nord évolue à chaque voyage.”

L’HUMAIN DANS LE SAC Pour voir du monde, il bascule ensuite vers les hauts plateaux et le corridor forestier (ndlr : les reliques de forêts qui longent toute la partie Est de Madagascar), passe d’un village à l’autre, tous différents selon les ethnies Madagascar en compte 18 différentes.

“J’adore prendre le temps, discuter avec les gens… je ne traverse pas la moitié de la planète pour rester en dehors de la vie ! Je suis tombé dans des endroits, comme dans la vallée du Sakaléona, où ils n’avaient jamais vu un homme blanc. Parfois, bien sûr, ils n’ont pas de téléphone, même pas forcément de miroir non plus, ils ne sont habitués qu’à leur reflet dans l’eau, du coup, quand ils voient une photo de groupe - j’en prends toujours, et des portraits, beaucoup aussi - , ils montrent leurs amis, mais pas eux, car ils ne se connaissent pas !”

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MADA ‘BOUT YOU A force d’arpenter l’île aux Lémuriens, Laurent en a intégré le modus operandi. “Même dans les coins perdus, il faut aller se présenter au « Président » ou au chef, surtout la première fois, et ils te font une sorte de laisser-passer à présenter au village d’après. On se réunit, on parle beaucoup, et on boit du rhum local, le Tokagasy, qui sert aussi à faire des offrandes quand on doit traverser une rivière par exemple.” Mais le mot qu’il ne faut surtout pas oublier c’est fady, ce

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qui est tabou, interdit. “Tu le vois, tu fais un truc et tout le monde est un peu sur la retenue… par exemple, on ne s’assied pas sur un sac de riz, c’est fady, car c’est de la nourriture de base. Parfois, c’est plus surprenant, comme ne pas manger les anguilles noires, parce que d’après la légende, un pêcheur se serait endormi et une énorme anguille aurait mordu à son hameçon, l’entraînant par le fond. Tu apprends ça avec les pisteurs ou en faisant un impair, mais pour que tout se passe bien, le mieux c’est de se renseigner auprès du tangalamena, le doyen.”

Ces codes qui régissent les relations, et les différents moments de la vie malgache, les voyageurs ont tout intérêt à les respecter. “Si on en croit le Quai d’Orsay, Mada a une réputation déplorable, où les touristes sont victimes d’agressions, mais souvent, ce sont eux qui font des conneries ! Amener les gens là-bas contribue, j’espère, à améliorer leur compréhension et donc l’image du pays.”

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L’

outdoor, c’est son truc. Alors, forcément quand on habite Paris, la vie manque de relief pour Laura Guillet… Une chance ! Grenoble offrait la possibilité de réaliser son internat en médecine… alors ni une, ni deux, pour éviter tout traumatisme, elle change de région. C’était il y a 6 ans. Désormais médecin anesthésiste réanimateur, elle a aussi tous les symptômes d’une « montagne addict ». “J’ai toujours été attirée par les Alpes et les sommets. Je pratique beaucoup d’activités de plein air en général : ski de rando, alpinisme, escalade… C’est d’ailleurs pendant mes sorties en montagne que j’ai vraiment pris goût à la photo avec cette envie de saisir des instants privilégiés, des lumières, des ambiances… et de (re)

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partager cela avec mon entourage, de retranscrire par l’image les émotions que je vis en montagne.” Deux passions qu’elle développe fiévreusement dans la région, mais aussi de par le monde… Ses tous premiers voyages, elle les fait aux États-Unis, au pays des grands parcs comme Yellowstone. Les grands espaces, la pleine nature… c’est ce qui la (ré)anime. Puis, elle part au Népal, en Indonésie… Enfin, en septembre dernier, elle opte pour une petite cure de vie sauvage avec le Canada et ses Grandes Rocheuses.

UN COUP DE MOUSSU “Je suis partie avec deux amies : en itinérant, on était libres de nos trajets, on

Laura Guillet

s’est laissées aller au gré de nos envies, des occasions, de la météo...” Arrivée à Vancouver, elle passe quelques jours à découvrir cette ville cosmopolite en harmonisation parfaite entre mer et nature. Puis, au volant d’un van, elle embarque pour Victoria Island, l’île de Vancouver. “J’ai adoré le caractère

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canada

vraiment sauvage de la côte ouest vers Tofino, le climat unique de cet endroit avec ses immenses plages de surfeurs qui prennent la brume le soir… Les grandes forêts humides et moussues s’arrêtent sur ces plages désertes à perte de vue, avec des côtes déchiquetées, des rochers… Il y reste encore plein de petits coins secrets et indomptés…” Lors d’une balade en mer, elle rencontre même les baleines, un pur moment de bonheur au coucher du soleil. Puis elle repart sur le continent.

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Direction le parc de Jasper - le plus grand parc national du Canada et aussi l’un des plus anciens ! - avec ses reliefs qui se rapprochent des Alpes, mais à l’échelle de l’Amérique du Nord : sur des centaines de kilomètres, on peut ne rien croiser… sauf peutêtre un loup ! “En arrivant à Jasper, on a eu la chance d’en voir un sur la route, une rencontre surnaturelle… Mais on n’a pas vu d’ours pendant ce séjour, beaucoup de traces de pattes par contre… En revanche, les cervidés

étaient plutôt nombreux et on a croisé des orignaux avec leurs petits !”

AURORE FATALE Entre Jasper et Banff, elle passe une nuit dans une cabane au-dessus d’un lac audessus de Bow Hut. “C’était très sauvage. Pas une remontée mécanique, personnes... Alors que cela arrive rarement fin septembre, on a eu la chance de voir danser les aurores boréales toute

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la nuit grâce à une tempête magnétique qui passait par là…” Plus elle avance dans leur parcours, plus le temps change… et la neige commence même à tomber ! “Cette année-là, la Colombie Britannique et l’Alberta ont été touchées par de puissants feux de forêt, des parcelles entières sont parties en fumée. J’ai fait une photo de ces troncs noirs calcinés qui contrastent avec la neige, c’était une ambiance vraiment étrange et saisissante…”

FEU DE JOIE Après avoir traversé une myriade de grands lacs, des miroirs parfaits avec

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leurs eaux turquoise éclatantes comme le Lac Louise, elle s’arrête un jour sur une aire sauvage, mais aménagée… “Ici, tout est prévu pour jouer au trappeur ! Le bois pour le feu, la rivière… Le pavé de saumon à faire griller ! On y a d’ailleurs rencontré une habitante de Jasper qui était en train de faire ses bottes en peau et fourrure. On a discuté avec elle toute la soirée autour du feu… C’était un peu cliché, mais tellement sympa !” Son voyage se termine à Calgary, la capitale canadienne des cowboys, histoire de faire un petit coucou à un ami qu’elle avait rencontré au Népal sur le camp de base de l’Annapurna. Une dernière occasion de faire une sortie en

montagne, de profiter des couleurs de l’automne et des premiers flocons de la saison… Loin d’être vaccinée contre l’aventure, elle en reprendra une petite dose bientôt : la Sicile en octobre, puis peutêtre l’Ecosse et encore le Canada, mais en hiver cette fois… En attendant, c’est un bon shoot de montagnes alpines en intraveineuse qui l’attend cet été lors de bivouacs au sommet du Mont Aiguille, d’ascension de la Dent de Crolles et de balades dans son massif de cœur, le Chablais et les Gets… + d’infos : www.lauraguillet.com

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LES DITS.ouzes

. . a g a G Fabien Scotti

AVEC UN NOM QU’ON DIRAIT TIRÉ D’UN ALBUM DE TINTIN ET UNE HISTOIRE DE MÉLANGES, LA GAGAOUZIE EST MOLDAVE, MAIS ÉGALEMENT ROUMAINE, UN PEU RUSSE, UN PEU TURQUE AUSSI. ATTIRÉ PAR LES DESTINATIONS IMPRONONÇABLES ET LES EXPÉRIENCES INÉDITES, LE JEUNE PHOTOGRAPHE SUISSE ET POLYGLOTTE FABIEN SCOTTI EST ALLÉ Y FAIRE UN TOUR. Par Mélanie Marullaz Photos : Fabien Scotti

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abien Scotti a du sang latin dans les veines. Mais ses gènes transalpins ne le font parler ni fort, ni avec les mains. Ils ne le font pas parler beaucoup d’ailleurs. Ce trentenaire genevois observe plus qu’il ne discoure, mais quand il le doit, il peut dialoguer en français, en anglais, en italien donc, un peu en allemand, mais surtout en chinois et en turc. Voilà tout le paradoxe de ce garçon concis : en matière de voyages, c’est principalement la pratique des langues qui guide ses envies. Les langues et leur écriture, leur aspect graphique. C’est la raison pour laquelle il s’engage dans un master en études asiatiques, qui lui donne plusieurs occasions de découvrir la Chine - c’est à ce moment-

là, lecteurs attentifs, que vous vous interrogez sur le lien entre la Chine et la Moldavie, pensant que nous vous avons enduit d’une bonne couche d’erreur dès le chapeau de cet article… mais vous allez comprendre.

EXT’ASIE En Chine donc, il prend le temps de se perdre dans la région autonome du Xinjiang - prononcez Sin-Kiang - à la frontière Nord-ouest du pays, foyer des Ouïgours dont il apprend la langue par curiosité. “Je pensais qu’elle ressemblerait au mongol, mais c’est une langue d’origine turque. Et les Ouïgours sont musulmans. Pour moi qui aime les endroits surprenants, là-bas, on a l’impression d’être au Moyen-Orient alors qu’on est en territoire chinois !” Si comme moi, lecteurs, vous manquez cruellement de culture historico-géographique, vous vous dites : Wouah, les Turcs sont donc remontés jusque-là ! Avec la simplicité de ceux qui en connaissent beaucoup mais savent faire court, Fabien Scotti remet les choses dans le bon ordre : “Les Turcs, à l’origine, sont un peuple nomade originaire d’Asie, des plaines de Mongolie à celles de l’Asie centrale, et ils ont connu un vaste mouvement d’émigration vers l’ouest. L’Anatolie, la Turquie actuelle, est donc leur point d’arrivée, pas de départ.” Une frange d’entre eux pousse même

jusqu’aux Balkans, en laissant quelques poches de population sur leur chemin, notamment en Bulgarie et Moldavie, d’où la Gagaouzie. Nous y voilà.

LE TURC MÈNE À TOUT C’est dans le cadre de son master, au cours d’un séjour de 4 mois en Turquie - où il en a profité pour se mettre au turc - que Fabien Scotti entend parler

pour la première fois de la Gagaouzie. “Un ensemble d’enclaves turkophones dans un pays roumanophone, qui ne sont pas musulmanes pour autant, mais catholiques orthodoxes, et prorusses, alors que la Moldavie, depuis qu’elle a quitté le giron soviétique en 1991, fait tout pour se rapprocher de l’Union Européenne… le mélange a suffi à m’intriguer !” En 2017, il s’y aventure donc, un peu à l’aveugle, sans vraiment de point

“

LA GAGAOUZIE, LES GENS ME DEMANDAIENT CE QUE J’ALLAIS FAIRE LÀ-BAS, DANS LA RÉGION LA PLUS PAUVRE DE LA MOLDAVIE, ELLE-MÊME LE PAYS LE PLUS PAUVRE D’EUROPE. “POURQUOI TU NE VAS PAS PLUTÔT À LA PLAGE EN ROUMANIE ?”

”

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de chute sur place, ni d’encouragement. “Dans le bus entre Bucarest et la frontière moldave, les gens me demandaient ce que j’allais faire là-bas, dans la région la plus pauvre de la Moldavie, elle-même le pays le plus pauvre d’Europe. “Pourquoi tu ne vas pas plutôt à la plage en Roumanie ?” me disaient-ils. Alors oui, c’est un pays très rural, mais je n’ai pas vu la misère dans les rues, il n’y a rien de glauque, les gens sont rapidement accueillants, et encore plus une fois qu’on parle leur langue.”

A LA CROISÉE DES MONDES De rencontres en rencontres, Fabien trace son chemin. “Je suis parti sans feuille de route ou plan précis, mais au gré des contacts, j’ai été amené dans différents endroits. Les Gagaouzes sont une petite communauté de 140 000 personnes, alors les gens se connaissent, ils sont liés.” Il finit par poser son sac, à Comrat, la capitale gagaouze, chez une vieille dame qui héberge des volontaires d’une ONG. De là, il gravite en vélo et découvre la réalité de cet incroyable mélange d’influences : les amulettes à l’effigie de la vierge, les coupoles dorées des églises orthodoxes, les bustes d’Atatürk, les projets financés par l’Union Européenne, ceux soutenus par les Etats-Unis, ou les drapeaux russes, voire soviétiques, qui poussent sur les bus et les ambulances.

VESTIGES ROUMAINS Et puis il s’arrête dans un club de boxe, qui, comme la lutte ou l’haltérophilie, sont des sports très pratiqués en Gagaouzie. Il sympathise avec l’entraîneur, moitié ouzbek, moitié moldave, qui accompagne de jeunes sportifs, mais aussi une boxeuse. “Il n’y a pas assez de pratiquantes femmes en Moldavie, elles vont donc participer au championnat roumain voisin. Elles ne peuvent le faire que si elles ont la nationalité roumaine, mais il suffit d’avoir un grand-parent roumain pour en faire la demande. Or, la Moldavie était roumaine jusqu’en 1944. Presque tous les Moldaves ont donc un grand-parent roumain !”. Avec tous ces mélanges, le sentiment d’appartenance nationale reste donc assez flou pour les Gagaouzes. Mais Fabien Scotti a décidé de continuer à l’explorer. Et en ayant, à ce sujet, tant de choses à raconter, il va bien finir par aimer parler… + d’infos : www.fabienscotti.com

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renez un coucou, une dose d’espoir et attachez votre ceinture… à l’arrivée, ça va décoller ! Pas de temps à perdre et dépaysement garanti, Erik rentre direct dans le sujet : “En 1992, la première fois que j’ai mis les pieds à l’aéroport, c’était une guérite plantée au milieu des montagnes et c’est tout. 15 ans après, c’est un peu moins sommaire, mais toujours aussi escarpé, très peu de pilotes y ont accès tellement ça pique du nez, faut vraiment pas se rater !” Atterrissage sous contrôle, lot de surprises et recoins secrets en vue, en chemin !

LOCAUX MOTIV’ Une unique route tortueuse traverse le pays et vous conduit à Tim Phu, la capitale, où tout reste volontairement rudimentaire : “Avant 1974, le Bhoutan était fermé au tourisme et au monde extérieur. S’il reste encore peu accessible, il s’adapte un peu, mais offre surtout le luxe de vous parachuter cent ans en arrière, hors de tout schéma. L’important ici n’est pas la richesse financière, mais le bonheur. L’ancien roi Jigme Singye Wangchuck l’a même fait inscrire dans la constitution, leur PIB, c’est la nature et la

religion, c’est vraiment unique.” Jeans interdits il y a encore peu, internet et télévision à dose homéopathique, un seul feu rouge, cigarette interdite… tant de particularités signent cette volonté de préserver coutumes et environnement sans superflu et loin de tout excès : “C’est le seul pays qui affiche une empreinte carbone négative et qui produit plus de ressources qu’il n’en consomme. Le panorama est exceptionnel, les forêts et parcs nationaux sont intacts et prédominent, rhododendrons en masse et végétation généreuse, dans les villages

escarpés, il n’est pas rare de croiser panthères des neiges, tigres ou tout autre animal sensible au climat, tranquilles, en toute liberté ! Tout est dans son jus, dans la simplicité même, rien que pour voir ça, ça vaut le coup de crapahuter !”

TREK GRAND VERTIGE C’est équipé d’un cheval, d’un guide et du nécessaire de survie à la mode du coin, qu’Erik prend la route des trésors cachés loin de la capitale. Ce qui l’anime ?

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L’anecdote derrière un regard, l’histoire secrète d’un sourire, la vie cachée, là, au milieu de nulle part. Prendre de l’altitude avant de cueillir l’authentique ? Sacrée programme ! Habitué des treks, marcher des jours entiers ne lui fait pas peur, plus il avance, plus la déconnexion est totale : “On a fait trois jours de marche et on est arrivé dans la vallée de l’Aya, un microcosme fabuleux

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au cœur des montagnes. En pleine autarcie, ils font tout eux-mêmes. Ils vivent dans des maisons sommaires avec des décorations en bois somptueuses, battent le riz, élèvent des yacks. Les femmes portent de drôles de chapeaux coniques avec une petite pointe pour être en connexion avec le ciel, tissent les vêtements… C’est un autre monde ! Je me souviens des enfants qui partent le matin

le ventre vide et attendent d’être à l’école pour dévorer le bol de riz de la journée. Je me rappelle aussi du petit-déjeuner des plus adultes, du riz au piment - ou plutôt l’inverse ! - accompagné d’une tasse de thé au beurre de yack. Dépaysant, mais parfois raide ! Ils vous accueillent à bras ouverts, il faut faire honneur, mais c’est tellement épicé que c’est souvent immangeable ! Mémorable… En

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somme, ce sont des gens heureux, qui se contentent de ce qu’ils ont et qui vous offrent sourire et belle leçon de vie. Si pour vous, c’est du folklore, pour eux, c’est la vie.” Et question folklore, ils ne sont pas en reste !

GARE AUX ESPRITS ! Une fois par an, au printemps, une grande fête, le tsechu, est organisée dans les dzongs des villages, monastères bouddhistes symboles du Bhoutan : “Il faudrait voir ça au moins une fois dans sa vie, c’est sublime ! Ils portent tous la kira et le gho, vêtements typiques du pays, des écharpes en soie et autres incroyables costumes. Les villages s’habillent de mille couleurs, c’est magnifique ! Ça commence par un spectacle de clowns - souvent des moines -, habillés pour faire rire, qui utilisent au cours de leurs danses des phallus en bois pour énerver les jeunes femmes qui, elles, rient aux éclats. Si pour nous la connotation est évidente, pour eux, c’est la normalité. Puis, il y a les danses plus religieuses, plus spirituelles comme l’arche de feu. Plus vous franchissez l’arche en premier, plus le bonheur tapera à votre porte l’année d’après, c’est la bousculade ! ” A travers masques et rubans colorés, s’ils laissent libre cours à leur plaisir sans limite, Erik nous remet sur les rails et insiste sur l’importance de la religion et de la spiritualité, même une fois la fête finie : “Elle est partout dans leur quotidien. Emménagement, maladies, décès ou tout évènement de la

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vie, les moines amènent trompettes et tambours pour évacuer les mauvais esprits, attirer les bons. Des phallus sont aussi peints sur leurs maisons pour apporter fertilité, prospérité et bonheur.” C’est Drukpa Kunley qui serait à l’origine de ces croyances. Moine un peu fou et messager des plaisirs, il serait arrivé sur un tigre volant, au 15ème siècle, dans le monastère de Taksang, apportant avec lui le bouddhisme tantrique ! Protection contre le mauvaise œil, apologie des plaisirs… tout viendrait de là. Après 4 voyages au Bouthan, Erik reconnaît : “Ce peuple en perpétuelle connexion avec la spiritualité et la nature, cette quête incessante du bonheur ne me laissent jamais intact. A chacun de mes retours en France, je me fais la promesse de suivre leur modèle, de mettre à profit l’expérience incroyable que le Bhoutan m’a offerte, mais malheureusement, ça ne dure qu’un temps…” Avant de repartir… + d’infos : www.eriksampers.com

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SI L’ETHNIE VIÊT REPRÉSENTE PLUS DE 85 % DE LA POPULATION VIETNAMIENNE, UNE CINQUANTAINE D’ETHNIES MINORITAIRES SONT RECENSÉES DANS LE NORD DU PAYS. PARMI ELLES, LES HMONG, UN PEUPLE D’AGRICULTEURS PERDU DANS LES MONTAGNES FRONTALIÈRES DE LA CHINE. PARTI À LEUR RENCONTRE, JE VOUS EMBARQUE ?

Hmong... H

anoï, point de départ de mon périple. Des dizaines de milliers de scooters occupent la chaussée et s’entrecroisent dans un apparent chaos défiant toutes les références occidentales de la sécurité routière. Avec, ou plus souvent sans casque, adultes, bébés endormis, femmes enceintes s’entassent sur les deux roues jusqu’à cinq personnes, quand ce ne sont pas d’improbables et volumineux chargements allant du matelas 2 places au cochon vivant. A cette valse étourdissante sur la chaussée répond un joyeux et coloré désordre sur les trottoirs où s’étalent au ras des pots d’échappement de minuscules échoppes, de bouchers, poissonniers,

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primeurs, restaurants, petits métiers. Je pars arpenter le quartier traditionnel des 36 rues et corporations qui semble tout droit sorti d’un autre temps. Regarder vivre cette fourmilière en sirotant une « Hanoï » ou une Tiger - les très désaltérantes bières locales -, installé sur de petites chaises en plastique à un carrefour est une expérience qui à elle seule pourrait mériter de passer plus de 12 heures entassé en classe économique.

UNE ETHNIE MINORITAIRE Pourtant, le complet dépaysement est encore à venir. Cap sur Sa Pa, la ville emblématique du Nord du pays. Pour s’y rendre, la façon la plus rapide est

Texte et photos : Olivier Vacherand

d’emprunter le très exotique train de nuit qui relie Hanoï à Lao Cai aux confins du pays, à deux kilomètres de la frontière chinoise. Il est environ 21h00 heure locale, quand j’embarque. A bord, tout semble dater de l’époque coloniale, à part sans doute la climatisation poussée à bloc. Mon compartiment offre un confort relatif et une température quasi polaire qu’aucun dispositif ne permet de réguler. Impossible de passer une nuit entière dans ce frigo. Je finis par condamner l’arrivée d’air froid avec un oreiller maintenu par ma valise. Le train s’ébranle dans la nuit. Les premiers kilomètres s’effectuent au pas, ce qui me laisse le loisir d’observer les faubourgs encore animés de Hanoï avant de tirer le rideau pour la nuit.

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Le jour est à peine levé quand nous sommes réveillés par les haut-parleurs du wagon qui hurlent de la musique traditionnelle revisitée sur un beat occidental. A peine descendu du train, je grimpe dans un taxi, direction Sa Pa. Pendant un moment, la voiture longe la rivière qui fait office de frontière avec la Chine, l’ennemie héréditaire. La région est sauvage, dangereuse même à en croire le chauffeur. Conséquence de la politique de l’enfant unique et du manque de femmes dans l’Empire du Milieu, des groupes mafieux tentent régulièrement d’enlever des jeunes filles dans les villages alentours afin de les vendre de l’autre côté de la frontière pour les marier. Très rapidement, nous quittons la plaine pour nous engager sur une route sinueuse tracée par les Français sur le flanc de la montagne. Sous l’époque coloniale, Sa Pa, station climatique à 1600 m d’altitude, accueillait la bourgeoisie hanoïenne et les officiers français en villégiature pour fuir les étouffantes chaleurs des périodes de moussons. Aujourd’hui, elle est le passage obligé pour partir à la rencontre d’une des ethnies minoritaires du Vietnam, les Hmong. Souvent persécuté et sédentarisé de force, ce peuple aux vêtements colorés conjugue une ruralité d’un autre temps et des traditions ancestrales. Mais Sa Pa n’en est qu’une vitrine un peu caricaturale aux allures de réserve indienne pervertie par l’afflux de touristes, notamment sudcoréens. Le principal intérêt de la ville est qu’elle est le point de départ de treks tout simplement étourdissants. Après plus de 48 heures de voyage, je touche enfin du doigt mon rendez-vous en terre inconnue.

DES PAYSAGES À COUPER LE SOUFFLE Sac au dos, je presse l’allure pour sortir de Sa Pa au plus vite. En vingt minutes à peine, je quitte enfin la civilisation. Là, c’est un autre monde qui s’ouvre. Au programme, 7 heures de marche et nuit chez l’habitant dans un village isolé en pleine montagne. Je ne connais pas la véritable difficulté du parcours. Mais je remarque que mon guide fera route en mocassins. Ce qui a tendance à me rassurer… un peu. L’appréhension laisse vite la place à la contemplation et à l’émerveillement. Le sentier que nous empruntons chemine à travers les somptueuses rizières en terrasses et les hameaux perdus en bordure de forêt ou plus bas, le long de la rivière.

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Sculptée à la seule force des bras, la montagne et son savant système d’irrigation en cascade offre un spectacle à couper le souffle. Les nuances de couleurs qui s’étendent sur une palette allant des ocres profonds aux verts les plus lumineux en fonction des cultures et de leur maturité jouent avec les reflets du soleil dans des tableaux renouvelés à chaque détour du sentier. Aujourd’hui, le riz a officiellement supplanté la culture du pavot généralisée à l’époque coloniale dans cette région qu’on appelait autrefois le « grenier à opium de l’Indochine française ». Après trois heures de marche, nous arrivons devant un pont suspendu qui enjambe la rivière que nous suivons depuis plusieurs kilomètres. Les planches sont disjointes et l’ensemble a sérieusement tendance à tanguer sur notre passage. Pas le choix, il faut traverser. En contrebas, une femme et un enfant font la lessive à

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la rivière. Plus loin une poignée de gosses en guenilles chahutent joyeusement sur le chemin caillouteux qu’ils empruntent chaque jour pour se rendre à l’école. Au détour d’un hameau, nous tombons sur un groupe de femmes en habits traditionnels en train de broder des étoffes. Devant un groupe de trois maisons isolées, un vendeur ambulant propose des poissons… vivants. Deux grosses barriques en plastique pleine d’eau qui ont été fixées de part et d’autre de sa moto à la place des sacoches font office d’aquarium. A l’intérieur des poissons agonisent… mais restent vivants, donc frais. Partout, les Hmong travaillent la terre inlassablement sous le regard flegmatique de buffles qui prennent visiblement plaisir à patauger dans les rizières, embourbés jusqu’au ventre. Loin des flux touristiques, le contact est toujours simple, parfois chaleureux. En fin de journée, nous atteignons un

village plus important. C’est là que nous passerons la nuit chez l’habitant. Au milieu de la pièce principale en terre battue trône un foyer surmonté d’une casserole noircie par le feu de bois et l’âge. La maîtresse de maison s’affaire déjà pour préparer le repas du soir que nous prendrons avec toute la famille. Nos hôtes ont mis les petits plats dans les grands. Au menu, un poulet que le chef de famille tue pour l’occasion accompagné de mille petites choses parfois indéfinies, certaines succulentes, d’autres beaucoup moins. Je me sens au bout du monde. A l’étage, quelques matelas alignés à même le plancher accueillent les rares touristes qui s’aventurent jusque-là. Je suis très rapidement attrapé par le sommeil. D’autres aventures m’attendent le lendemain… + d’infos : Ce voyage à la découverte des Hmong a été organisé de A à Z par un guide local francophone, The Minh Hoang : the_discoverysapa@yahoo.com.

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6 MOIS. C’EST CE QU’ANAÏS BAJEUX S’EST DONNÉ POUR PARTIR EN ORBITE DANS UNE GALAXIE DE CHLOROPHYLLE : L’AMAZONIE. QUAND CERTAINS ÉTENDENT LEUR SERVIETTE DE PLAGE ET FONT DES SELFIES, CETTE JEUNE CHAMONIARDE ACCROCHE SON HAMAC ENTRE DEUX ARBRES EN PLEINE JUNGLE ET FILME L’EN-VERT DU DÉCOR D’UNE FORÊT MYSTÉRIEUSE ET MENACÉE… Par Céline Leclaire - Photos : La Tribu des Sauvages

ser tout claquer pour partir à l’autre bout du monde… A seulement 23 ans, Anaïs s’est engagée dans une aventure particulière. À l’origine, son idée était de faire une sorte de voyage « initiatique », seule… ou presque : avec un cheval en Asie ! Finalement, ne se sentant pas encore prête pour ce genre d’aventure cavalière, c’est sur l’Amazonie qu’elle a jetée son dévolu. “J’habite Chamonix, où la nature est omniprésente. Je peux y observer le changement climatique en marche, où les glaciers fondent aux rythmes effarants des hivers de plus en plus doux… C’est sans doute cette urgence, cette sensibilisation pour l’environnement qui m’a poussé à explorer l’Amazonie.” Loin de faire du tourisme, son but était de comprendre l’impact de la déforestation et surtout de partir à la rencontre des peuples

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réservoirs de biodiversité de la planète, représentant la moitié des forêts tropicales du monde. En danger.

MILLEFEUILLES DE ROUTE

Mickael & Anaïs

indigènes… Avec la volonté farouche de réaliser un vieux rêve de gosse : pénétrer dans cette forêt primaire, luxuriante et énigmatique, l’un des derniers grands

Juin 2013. Elle débarque donc au Brésil. Pas seule comme prévue, mais avec Mickael, son nouveau compagnon de vie et de voyage… et de son matériel amateur pour réaliser un documentaire : son film, dans lequel elle veut dénoncer l’ampleur et les conséquences de la déforestation. De ce périple, le jeune couple a ramené un film « Amazonia, voyage en terres indigènes », ou comment partir autrement… Avec une feuille de route, pour le moins sommaire, indiquant quelques endroits clés, les noms d’associations à rencontrer, ceux de personnes

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« crédibles » à interroger pour leur documentaire, ils entament alors leur virée de 6 mois. “Lors du trajet interminable en bus pour rejoindre notre première étape, la seule chose que l’on voyait, c’était des champs. A perte de vue… c’était très déstabilisant car cela n’avait rien à voir avec l’image que l’on se faisait de l’Amazonie ! Pas de forêt, saccagée, ou pas, juste des champs… En fait, la région est tellement vaste, que la déforestation est parfois « invisible » du sol. Il n’y a que par satellite que l’on peut la voir…” C’est en bateau que les deux explorateurs arrivent enfin dans le vif du sujet… et de la forêt, le théâtre magique de souvenirs inoubliables. “Dormir dans un hamac en pleine forêt, connaître cette sensation d’être

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minuscule, écouter les bruits d’animaux qu’on ne voit pas… et qu’on ne verra quasiment jamais... Et ce n’est pas faute d’essayer. Un jour, on est même parti en canoë pour essayer d’en apercevoir quelques-uns, mais rien… jusqu’à ce bruit en rentrant au campement : un moteur à réaction juste au- dessus de nos têtes ! C’était un énorme aigle-harpie, il avait son nid au-dessus de nos hamacs. Le bruit, c’était lors de sa descente en piqué jusqu’à celui-ci… Impressionnant !” Pour tout dire, les seules bêtes que le jeune couple ait vues régulièrement, ce sont… des vaches ! “Elle sont élevées pour la viande et le cuir. Un élevage responsable à 80% de la déforestation en Amazonie où l’équivalent d’un quart de la superficie de la France disparaît chaque année…”

BIJOUX MENACÉS Pendant un mois de trek dans le Guyana, accompagnés d’un guide, ils partent à la rencontre des populations locales. Et observent que même ici, la mondialisation a fait son œuvre. Dans les environs des chutes de Kaieteur, c’est un patron de mine, Neal James qui leur ouvre les yeux sur certaines réalités. “Tout le monde dit que les mines détruisent l’environnement avec l’utilisation du mercure, mais les mineurs essayent de vous contenter, vous les consommateurs ! Ils s’échinent à trouver de l’or et des diamants, pour toi, pour tes bijoux…” Autre moment fort en réflexion, le passage sur le site de Belo Monte, le

troisième projet de barrage hydro-à électrique le plus puissant du monde. “C’est un projet vieux de plus de 40 ans, relancé par le Programme d’Accélération de la Croissance, mais extrêmement controversé car il impacte, de façon considérable, la vie des communautés vivant au bord du fleuve Xingu. En fait, ce n’est pas un, mais 7 barrages qui vont être construits : c’est un peu comme si un barrage à Amsterdam allait avoir un impact jusqu’à Madrid… Le problème, c’est que cette électricité produite pour les grosses villes du Sud ne bénéficie pas aux habitants de la région. Ces énormes infrastructures vont causer des dommages irréversibles au niveau de l’environnement et des populations : 600 km2 de terres seront à terme inondées et plus de 40 000 personnes déplacées. Un désastre écologique et humain…”

CHAMPS DES POSSIBLES Il leur aura fallu 5 mois pour arriver au but ultime du voyage : rencontrer une tribu vivant dans cette région de Xingu et partager quelques instants de vie avec elle. Objectif : comprendre comment ce peuple peut (sur)vivre, alors qu’il est en totale dépendance avec la nature, qui disparaît. C’est le petit village de Kuikoro, au Brésil, qui les a accueillis. Le couple les a contacté via… Facebook ! Et oui, une façon comme une autre de contourner les lourdeurs administratives de demande d’autorisation du gouvernement… “Beaucoup de jeunes sont connectés sur Facebook aujourd’hui, et cela même au fond de la forêt amazonienne… Ce village a créé une association dont le but est de préserver leur culture par l’enregistrement de vidéos et bandes sons. Nous avons pris contact avec ces jeunes qui nous ont invités.” Après une longue traversée de champs désolés et vides, destinés à recevoir des cultures extensives de soja OGM et de bétails aux hormones, ils arrivent enfin… “Dans cette beauté d’un monde oublié, nous avons rencontré le chef Afukaka, un moment très fort pour nous et très émouvant… Il s’inquiète de l’avenir de son peuple. Ici, la rivière est en train de mourir alors que la pêche fait partie de leur quotidien, tout comme la forêt qui leur fournit les fruits de leurs cueillettes.” Une fin de voyage où un équilibre fragile entre traditions et modernité est mis à nu, comme ces parcelles de forêt… + d’infos : latribudessauvages.fr

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uire un œuf dans une source d’eau chaude au Japon ou une daurade dans un jaillissement bouillonnant à 80° de la mer Egée, réaliser un savoureux brownie à l’avocat en Amérique du Sud ou tenter une tarte aux pommes sans four en Italie… il n’y a pas que les sources chaudes qui bouillonnent, les idées de recettes jaillissent de la tête de Caroline à chaque étape de cette aventure gustative à vélo qui a débuté en octobre 2014. Avant d’être aventurière, Caroline est designer culinaire. C’est cette passion pour la cuisine qui l’a poussée à mijoter ce tour du monde avec son compagnon sur

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Caroline Lopez et Anthony Laguerre

une thématique gastronomique. Sur leur vélo pliant, c’est toute leur maison qu’ils ont empaquetée… avec une cuisine de poche constituée de quelques éléments essentiels de base. “L’idée de ce voyage était de mieux se connaître et voir le monde de nos propre yeux. L’avantage du vélo, c’est qu’on est tout le temps dehors, au grand air, au contact des populations… En parallèle, j’avais ce projet de partager mon expérience sur la cuisine en voyage à travers mon blog Cuisin’situ (qui est devenu un livre) en proposant des astuces pour transformer une poêle en four, des idées de recettes avec des produits trouvés sur place…”

SÉJOUR ENTRE POPOTES Avec 34 euros par jour, ils débutent leur périple à Grenoble et enchaînent les découvertes des pays : Italie, Croatie,

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PAS DE BEURRE ? PAS DE PROBLÈME, ELLE LE REMPLACE PAR DE L’AVOCAT POUR FAIRE UN BROWNIE MOELLEUX À SOUHAIT ! PAS DE PAIN ? ELLE TROUVE 5 FAÇONS DIFFÉRENTES D’EN FABRIQUER : À LA VAPEUR, À LA POÊLE… ET AVEC UNE TECHNIQUE MIRÉCHAUD, MI-FEU DE BOIS !

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Albanie, Grèce, Turquie… Pour dormir, c’est sous la tente, en auberge de jeunesse ou chez l’habitant. En Turquie par exemple, ils rencontrent Birkan. “Nous devions dormir chez cette femme, à Soma. Ce fut une rencontre incroyable ! Dès qu’elle nous a vu, elle nous a pris dans ses bras comme si on faisait partie de la famille. Elle nous a ouvert sa porte, fait un lit, son mari est arrivé avec les bras chargés de nourriture traditionnelle turque… Le lendemain, elle nous a accompagné à la gare, nous a donné sa

part de petit déjeuner pour la route… Alors qu’on était dans une période où l’on souffrait pas mal du froid, ce qui est fou c’est que tout a basculé avec cette rencontre si chaleureuse et généreuse…”

PILE POÊLE ! De la Turquie, ils s’envolent ensuite pour le Népal, la Chine, la Thaïlande… “En Chine, on s’est régalé ! C’est simple : c’est délicieux partout ! Il y a une diversité incroyable, chaque province ayant ses spécialités. On a adoré aussi la Thaïlande ! C’est un pays magnifique avec des endroits préservés du tourisme. La gastronomie y est hallucinante, les gens accueillants… On ramassait les noix de coco au bord de la route, on mangeait dans des petits bistrots pour 1 euro des plats copieux et fantastiques…” En Corée du Sud, Caroline se met en mode

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« à ramasser à la petite cuillère » en attrapant une grosse bronchite au milieu de nulle part. “On s’est retrouvé un peu à survivre avec ce qu’on avait dans nos sacoches : un bocal de sauce tomate, de la purée en flocon et un peu de farine… Les éléments de base pour faire des gnocchis ! Une idée recette ultra facile est alors née d’une histoire de bronchite…” Un coup de bol, quoi ! Après avoir parcouru le Japon de bas en haut et savouré une cuisine fine et délicate d’une complexité incroyable, ils décollent pour Vancouver et la côte Ouest des États-Unis. “Des paysages grandioses et sauvages… On surplombait des falaises avec des plages désertes, parfois on voyait des baleines en fond… Pendant un petit moment, les fleurs de carottes sauvages ont accompagné gaiement notre route… Cuisinées dans une pâte à beignets réalisée en un instant, elles nous ont permis de croquer dans ce morceau de paysage à l’heure du goûter !”

C’EST DU GÂTEAU ! En Amérique du Sud, ils admirent des panoramas donnant l’impression que le temps s’est arrêté. “On croisait des charrettes, du bétail… il y avait un petit côté irréel dans tout cela… c’était très déroutant ! A la fin, on a fait la Patagonie, ses volcans, ses lacs, ses arbres qui datent du jurassique, ses ambiances… magiques !” Côté gastronomie en revanche, c’était plus décevant : coca à gogo, poulet frit, frites… les grosses agro-industries américaines sont passées par là… Heureusement, Caroline ne se laisse pas abattre et cherche de nouvelles sources d’inspiration gourmande ! Pas de beurre ? Pas de problème, elle le remplace par de l’avocat pour faire un brownie moelleux à souhait ! Pas de pain ? Aucun souci, elle trouve cinq façons différentes d’en fabriquer : à la vapeur, à la poêle… et avec une technique mi-réchaud, mi-feu de bois ! A chaque fois, elle met les bouchées doubles pour inventer de nouvelles recettes en passant à la moulinette les ingrédients à portée de main… Loin d’avoir frôlé l’indigestion d’aventures, Caroline et Anthony ont bien l’intention de remettre le couvert du côté de la Thaïlande ou du Japon. A trois, cette fois, avec le petit Robinson sorti du four il y a quelques mois… + d’infos : www.cuisinsitu.400jours.com

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LA VALLÉE DES IMMORTELS SKIEUR DANS L’ÂME ET PHOTOGRAPHE JUSQU’AU BOUT DES SPATULES, LE SAVOYARD JÉRÉMY BERNARD VIENT DE DÉVALER ET SHOOTER LES SPECTACULAIRES SOMMETS PAKISTANAIS. UNE MISSION PRO, DOUBLÉE D’UNE BELLE AVENTURE PERSO. Par Béatrice Meynier - Photos : Jérémy Bernard

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’Ardèche, c’est joli. Mais un peu plat pour faire du ski. Parce qu’ils aiment la montagne et pour permettre à leur fils de se livrer à sa passion de la glisse, les parents de Jérémy migrent aux Ménuires. Fan de compétition, l’écolier se lance à fond. Ce sera l’inscription au club local, puis en filière ski études, ouvrant tout droit la voie au monitorat. Quelques années après son arrivée, Jérémy commence l’enseignement de sa discipline aux Ménuires. Sa vie semble se dessiner sur une pente toute tracée. Jusqu’à ce que le hasard lui fasse rencontrer en 2006 un photographe implanté dans la station.

OUVERTURE DE CHAMP “Dominique Daher cherchait un assistant. J’ai commencé comme ça, puis j’ai acheté

Jérémy Bernard

mon propre appareil” dévoile Jérémy. “Je suis parti quelques temps à Whistler au Canada pour enseigner le ski, et j’en ai profité pour me perfectionner en photo. A mon retour, Dominique - qui avait déjà un beau carnet d’adresses - m’a pris sous son aile et je me suis peu à peu lancé dans le métier. Au départ j’ai surtout fait des photos de ski, puis avec les années et l’expérience, je me suis tourné vers l’outdoor dans son intégralité : VTT, escalade, kayak, running, parapente, etc... J’ai découvert le goût du voyage et de la rencontre avec les autres, et c’est surtout ce qui me motive aujourd’hui. Je ne m’interdis rien”. Alaska, Amérique du Sud, Iran, Chine, Japon, Groenland, Norvège, Islande, Guatemala, Europe, Amérique du Nord, Liban, Arabie Saoudite... Jérémy parcourt la planète, tout en poursuivant sa collaboration avec Dominique. En février 2016, il fonde avec lui et deux autres associés

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« Neufdixième », une plateforme alternative d’information sur internet, qui vise à montrer “l’envers du décor, ce qu’on ne voit pas dans les médias”. Et dans ce domaine-là, au Pakistan Jérémy est servi...

MOUNTAIN MOVIE Entre début avril et mi-mai de cette année (“il faudrait demander les dates

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exactes à ma copine, elle les connaît mieux que moi !”, glisse-t-il dans un sourire), le trentenaire pose ses valises dans la vallée de la Hunza, au nord du pays, vers la frontière chinoise. En compagnie de 7 Chamoniards (skieurs, snowboarders, guide, cameramen et droniste), il participe à la réalisation d’un film sponsorisé par des marques. “Nous étions basés dans un hôtel à Karimabad, dans l’attente des bons créneaux météo. Dès que les conditions le permettaient,

on partait en jeep, puis à pied avec des porteurs, pour installer des camps de base (entre 3500 et 4500 mètres selon la limite terre-neige). On pouvait y manger, y dormir et de là, rayonner sur les sommets”. Durant leurs pérégrinations, les protagonistes sont accompagnés par Jawed, en charge de toutes les démarches et des pourparlers avec la police qui procède à des contrôles de sécurité réguliers. “Il était notre ange gardien ! C’est un alpiniste très fort physiquement

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et un homme particulièrement gentil”. Un trait de caractère qui paraît répandu dans le pays.

DES SOMMETS D’HOSPITALITÉ “Ce qui m’a surtout frappé dans cette partie du Pakistan, c’est l’ambiance et le sens de l’accueil des gens. Avant d’y aller, on peut penser que ce pays est un territoire dangereux, uniquement peuplé

ON PEUT PENSER QUE CE PAYS EST UN TERRITOIRE DANGEREUX, UNIQUEMENT PEUPLÉ DE TALIBANS ! OR, LES HABITANTS QUE NOUS AVONS RENCONTRÉS SONT ADORABLES.

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de talibans ! Or, les habitants que nous avons rencontrés sont adorables. Ils parlent plutôt bien l’anglais et nous ont ouvert les portes de leur maison pour nous montrer leur vie si particulière”, explique Jérémy. “Ils vivent à 2600 mètres d’altitude, sur les terrains pierreux de l’ancienne route de la soie, entourés de

montagnes qui culminent à 7000 mètres. Ce sont surtout des paysans qui cultivent la terre. Il peut faire étonnamment chaud là-bas. Lorsqu’on y était, les températures à 2600 mètres étaient les mêmes qu’en France à 1000 mètres ! Et il y a beaucoup d’arbres et de verdure. Les locaux ont mis en place des systèmes de

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récupération de l’eau du glacier et de la rivière qui coule au fond de la vallée. Il y aurait dans l’eau des minéraux très bon pour la santé, ils utilisent le sel des montagnes et mangent beaucoup de fruits et de fruits secs. Ils vivent loin du monde moderne, de l’industrialisation et de la malbouffe. Ils ont le minimum pour vivre, mais de qualité. Ce sont des gens heureux et en très bonne santé. La Hunza est d’ailleurs surnommée « la vallée des immortels »”.

IMAGES ET PARTAGE « Des immortels » qui souffriraient de la conséquente diminution de fréquentation de leur vallée, une réalité depuis les attentats du 11 septembre 2001. “Ils sont tristes de ne plus recevoir de touristes. Ils aiment accueillir et partager, et ne veulent pas qu’on dise qu’il n’y a que des terroristes chez eux”. Jérémy, lui, le sait. Il garde en mémoire de précieux moments d’échanges et de convivialité largement immortalisés sur ses clichés... + d’infos : www.jeremy-bernard.com www.neufdixieme.com

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ECRIVAIN, JOURNALISTE, RÉALISATEUR, SCÉNARISTE… ET DE SURCROÎT GUIDE EN ARCTIQUE ET EN ANTARCTIQUE, L’ANNECIEN ISMAËL KHELIFA APPARTIENT À L’ESPÈCE DES VOYAGEURS QUI SONT À LA FOIS DES DÉCOUVREURS ET DES CONTEURS. ET CHAQUE VOYAGE, NOTAMMENT EN RÉGIONS POLAIRES EST UNE HISTOIRE EN SOI… Par Gaëlle Tagliabue - Photos : Ismaël Khelifa

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HOMO TERRIEN Un premier voyage en 2010 au Groenland suffira à happer complètement Ismaël qui, malgré ses nombreux voyages à toutes les latitudes, ressent un attachement presque viscéral pour les régions polaires. Un attachement qui va prendre une dimension d’autant plus prenante quand, en 2015, la veille de son mariage avec Alice, ils sont tous les deux contactés pour devenir guides en Arctique. Mais pour transformer l’essai, il leur faudra « juste » apprendre à piloter un petit bateau à moteur pour naviguer dans les glaces, se servir de jumelles, mais aussi d’armes contre une éventuelle attaque d’ours, et enfin maîtriser les richesses de cet environnement auprès

ous l’avez peut-être déjà vu… Ismaël Khelifa anime la chronique « Idées Weekend » dans La Quotidienne de France 5 et est le rédacteur en chef de l’émission « Nos Terres inconnues » auprès de Frédéric Lopez. Avec Annecy comme port d’attache, il se partage aujourd’hui entre Marseille où il a posé ses valises, Paris où il mène de front ses activités d’écrivain et de journaliste mais surtout les régions polaires où son épouse et lui passent 7 à 8 mois de l’année pour exercer leur activité de guides et transmettre leur absolue fascination pour l’Arctique et l’Antarctique qu’ils arpentent de part en part.

Ismaël Khelifa

de glaciologues ou d’ornithologues... Pas si simple. “Nous avons alors passé 4 mois et demi de suite en Antarctique, 1er bateau arrivé et dernier parti. Nous voulions voir évoluer les paysages et la faune durant toute une saison. Nous observions des nids de manchots, leur éclosion et regardions les bébés grandir, en temps réel. C’était fabuleux d’être les spectateurs privilégiés de cette nature immaculée”.

marseille

Manchots royaux en Georgie du Sud

Car ici tout n’est que glace et ce territoire péninsulaire est très différent de l’Arctique où les paysages recouverts par la toundra sont plus variés, mais surtout où les activités humaines se font ressentir. “En Antarctique, il n’y a ni végétation ni habitations, tout est absolument vierge. Les seules âmes qui vivent sont animales. Et comme ils ne sont pas traqués par l’homme, chaque jour, c’est un festival de manchots, d’éléphants de mer et d’otaries. En bateau, il est très facile d’approcher les baleines. La plupart du temps ce sont elles qui viennent jusqu’à nous !”. Ces instants privilégiés, Ismaël et Alice les partagent volontiers avec ceux qu’ils accompagnent. Et c’est à chaque fois un choc. “Nous avons rencontré des personnes de tous milieux, pour qui la nature avait toujours été une forme de divertissement, et là, ça devenait tellement fort que ça les prenait aux tripes. Les gens s’abandonnent et se mettent souvent à pleurer devant un tel spectacle”.

retourner. C’est d’ailleurs en Islande qu’ils partiront avec Alice pour leur voyage de noce, en rando bien sûr. Car quand Ismaël et Alice partent à deux, c’est forcément sacs à dos, tentes et kit minimal de survie sur le dos. Leur façon à eux de rentrer véritablement en communion avec les éléments. “Nous avons déniché un endroit totalement désert où il n’y a pas de route d’accès. Nous avions seulement en poche une

carte IGN et quelques points GPS. Et, pour voisins de chambrée, quelques familles de renards. Je leur dois mon plus beau souvenir quand un matin j’ai ouvert la tente et que je suis tombé nez à nez avec toute une portée de petits renards polaires. J’ai vraiment eu l’impression de faire corps avec ce qui nous entourait”. Un voyage comme un rite initiatique. “C’était magique. J’ai eul’impression d’entendre ce que je n’entendais

Antarctique

ISLANDE, IDÉAL LAND Mais le plus gros coup de foudre d’Ismaël se situe au large du Groenland : l’Islande qu’il découvre pour la première fois en 2003 et où il n’aura de cesse de

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pôles

Islande

plus, de voir à nouveau, de tutoyer les sommets et les étoiles. Je me sentais comme saoulé de nature. Ça peut sembler très naïf, mais ces lieux m’inspirent quelque chose d’infiniment simple”. Une reconnexion totale au terrestre, à la sensation brute. Même si ses activités d’écrivain et

Aurore Boréale, Islande

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de journaliste le raccrochent parfois violemment à une vie culturelle bouillonnante qu’il ne renie toutefois pas, Ismaël Khelifa a trouvé dans l’immensité de ces régions polaires son point d’équilibre. Une façon de s’extirper d’une réflexion intellectuelle pour renouer avec des instincts très primitifs et

puiser, avec un infini respect, dans cette ressource qu’il souhaiterait inépuisable. Avec ses romans jeunesse « Team Aventure : Opération Groenland » et le tome 2 « Team Aventure : Opération Manchots » aux éditions Poulpe Fictions, il s’adresse aux jeunes avec une confiance tendre, sans leçon de moral aucune. “Le but n’est pas de générer une prise de conscience, mais simplement de leur donner cette fenêtre ouverte sur un monde exceptionnel. Je veux juste montrer qu’on peut vivre des aventures hors du commun avec peu de choses. Pas besoin d’inventer des concepts ahurissants pour voyager”. Question d’angle. C’est aussi un des enjeux de la nouvelle aventure qui attend Ismaël, celle de devenir papa. Vivre l’aventure au coin de la rue, parcourir des sentiers ici ou ailleurs et stimuler ce goût de l’expérimentation et de la rencontre avec l’autre. “Et quand même avoir un pied à terre en Islande, dans une petite ville inaccessible en voiture, où la nature se chargera de nous rappeler ce que nous lui devons et de nous reconnecter à ce que nous sommes, au fond”. + d’infos : www.facebook.com/michel.khelifa

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éjà auteure de documentaires et du livre « Sans lui » (2007), cette aventurière enthousiaste, un brin sauvage, et au caractère bien trempé parcourt le monde en solitaire, à pied ou à vélo, en autonomie complète. Himalaya, Australie, Etats-Unis, Canada, l’immensité est son terrain d’exploration favori. Une fascination pour les grands espaces, notamment américains, qui colle parfaitement à la peau de cette lectrice assidue de Jim Harrison. Dernier exploit en date, elle réalise, seule, en août 2017 la traversée de l’Alaska à vélo, de Skagway à Fairbanks. 2000 km, 16 000 m de dénivelé, 17 jours dans le froid, la pluie, l’isolement, au milieu des ours. Sa capacité à endurer les efforts, à avaler les kilomètres, à supporter les heures de selle, à surmonter la peur, à

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VEUVE DU GRAND HIMALAYISTE JEAN-CHRISTOPHE LAFAILLE, DISPARU SUR LES PENTES DU MAKALU EN 2006, ET AVEC QUI ELLE FORMAIT UN COUPLE FUSIONNEL, KATIA LAFAILLE ASPIRE DÉSORMAIS À EXISTER PAR ELLE-MÊME. ELLE MET SON ÉNERGIE DÉBORDANTE À TRACER SON PROPRE CHEMIN. LE DERNIER EN DATE A MENÉ LA SUISSESSE EN ALASKA, À VÉLO… Propos recueillis par Emmanuel Allait

gérer ses émotions, l’étonne elle-même. “Je suis une machine” reconnaît-elle en riant, “mais c’est du mental à 70 %”. Conversation passionnante autour d’un café à Chamonix, où cette Suissesse s’est installée il y a 30 ans. Activmag : Comment est née cette envie de voyages, en solitaire, à vélo ? Katia Lafaille : Le voyage donne un sens à ma vie. Depuis que mes enfants sont grands, je voyage seule. L’Australie, le grand nord canadien en 2016, et puis l’Alaska l’an dernier ont été mes premières traversées en solo. C’est un nouveau chapitre de ma vie qui s’ouvre.

Katia Lafaille

Bivouac d’urgence en Alaska - Etats-Unis

Avant, j’emmenais mes enfants avec moi, en trek au Népal sur mon sac à dos ou dans une carriole derrière mon vélo aux Etats-Unis. Les pauvres ! (rires) Ce qui me plaît dans le vélo, c’est le fait d’avancer sur de longues distances. A pied, le rythme est différent. Et être seule, c’est ne compter que sur moi. Etre libre. Boire, manger, dormir. Un rendez-vous avec mes instincts primaires. Partager avec quelqu’un adoucirait l’épreuve. Et votre passion pour les grands espaces ? Je suis fascinée par les grands espaces désolés, la nature sauvage, brute, sans confort. L’Alaska était un rêve, nourri par des livres, comme « Into the wild », par des auteurs américains comme Jim Harrison ou David Thoreau. En fait, je ne suis pas née à la bonne époque. J’aurais adoré vivre aux Etats-Unis vers 1880/1900.

Partage de chocolat, Alaska - Etats-Unis

Du coup, vos voyages sont plus des rencontres avec vous-même qu’avec les autres… C’est vrai que je choisis des endroits où il y a peu de monde. Allergie à la foule sans doute ! J’ai croisé un Suisse en Alaska sur son vélo. Il était soulagé de me parler car la solitude lui pesait. Un bon moment, certes, mais je lui ai gentiment expliqué que j’allais poursuivre ma route seule. J’ai échangé avec des personnes formidables en Alaska, prêtes à tout pour vous aider dans cet environnement hostile. Ces rares rencontres m’ont vraiment touchée. Le voyage fait grandir paraît-il… Je dirais que le voyage m’a fait réfléchir. En Alaska, j’ai vu des familles d’une extrême pauvreté, qui se douchent au camping, parce qu’elles vivent dans des roulottes ou des cabanes misérables, sans confort, à 200 km de Fairbanks. Leurs seules ressources financières sont les aides

“

”

LE VOYAGE DONNE UN SENS À MA VIE de l’Etat. Alors quand je rentre, j’essaie de diminuer mes besoins, de moins consommer. Aucune culpabilité, mais juste la volonté de ne pas faire n’importe quoi. J’ai emmené mes enfants au Népal aussi pour ça, pour les confronter à la réalité. Je sais que vous n’aimez pas qu’on vous pose cette question… mais je brave l’interdit… Ressentez-vous parfois la peur au cours de vos périples solos ? La peur existe bien sûr, des hommes mal intentionnés, des ours, des chiens errants qui vous poursuivent en meute. Cela m’est arrivé plusieurs fois,

Conrad lake, Yukon - Canada

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alaska

EL S QUESaTInOsNSle guidon

Nenana, Alaska - Etats-Unis

c’est vraiment impressionnant. Mais il ne faut pas se laisser dominer par la crainte. Il faut rester dans l’analyse de la situation. Alors je suis hyper attentive, quasiment animale, tous les sens en éveil, prête à dégainer mon spray au poivre si besoin. J’observe, je suis prudente quand j’installe un lieu de bivouac. Je respecte les us et coutumes des pays que je traverse, pour ne pas me faire remarquer. Jamais je pourrais me dire « ne va pas là-bas, tu vas avoir peur ». Sauf, à la rigueur, pour l’Afghanistan et le Pakistan. Cela dit, je me suis sentie moins en danger dans mes voyages que dans certains endroits ici en France. Ressent-on une appréhension du retour, un post bike trip ? Il y a deux choses horribles, la fin et le début. Mais pour des raisons différentes. La fin, c’est une grande gifle. En arrivant

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à Fairbanks, j’ai pleuré. Un vrai sentiment de vide. Le retour est physique, mais pas mental. L’impression de ne jamais atterrir complètement. Il me faut un mois pour me sentir présente à 80 %... Voyager apporte des réponses ou soulève plutôt des questions ? Je suis parti en 2016 au Canada avec un sac de questions, et je suis revenue… avec ! (rires) Parce qu’on est occupé par plein d’éléments concrets, où mettre la tente, éviter les ours, le ravitaillement, on ne pense pas toujours à autre chose. Mais quand je reviens, je me sens plus sage, plus libérée, mais aussi en décalage avec la société, du fait de mon mode de vie. Avec une seule envie, repartir ! J’ai envie de dire à tous ceux ou celles qui n’osent pas entreprendre quelque chose, voyage ou autre : « allez-y, lancez-vous, toute expérience est bonne à prendre de toute façon ! »

tete d

Un film ? un Boyhood, sur le temps qui passe, thème qui me parle. Un livre ? s, Shantaram. J’aime le réel dans les livre faut il lis, pas la science-fiction. Quand je le que j’en ressorte cultivée. Sinon, j’ai ps. tem mon re sentiment de perd Un plaisir ? vins J’adore le vin, Malbec, Bourgogne, je où là oble toscans. S’il y a un vign En ! au gâte le sur e ceris passe, c’est la r le Alaska, j’avais un peu de vin, pou qui e verr soir. En pédalant je pensais au al. mor mon m’attendait. Ça boostait Une devise ? nt Dans le monde de l’esprit, c’est en faisa n). Bobi n faillite qu’on fait fortune, (Christia Un grand bonheur ? La fin d’une étape. Un paysage ? ns, La rivière dans le Yellowstone, les biso ait. et mon fils Tom qui pêch Une valeur essentielle ? Le respect. ? Un élément naturel que vous détestez ou ête s’arr n qu’o Les moustiques ! Dès er ! qu’on ralentit dans les côtes, c’est l’enf ? le ouab inav é Un péch sel Une tranche de pain au beurre salé au de Guérande. Une colère récente ? La trahison d’un ami. Dans 10 ans, comment vous imaginez vous ? est J’ai du mal à me projeter ! La vie peur eu ps tem long J’ai le. fragi t tellemen me d’être une épouse aigrie (rires). Je du tour un faire de verrais bien en train is, s-Un Etat au ne caba une monde… avoir re. l’aut à l’une de aller et une ici, Quel est votre état d’esprit ? tout Libre. Dans mes choix, dans ma vie, . idée e tourne de cett

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EN 2013, MARIO COLONEL, PHOTOGRAPHE CHAMONIARD ET AUTEUR DE NOMBREUX LIVRES SUR LE MASSIF DU MONT-BLANC, PREND EN PHOTO UNE PETITE TIBÉTAINE AU REGARD MYSTÉRIEUX LORS D’UN VOYAGE. UNE PHOTO TELLEMENT FASCINANTE QU’IL DÉCIDE, 4 ANS PLUS TARD, DE PARTIR À SA RECHERCHE, ET D’EN FAIRE UN FILM… Propos recueillis par Emmanuel Allait

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DANS L’œIL

I miss you, where are you ? »… le message qui s’affiche pendant l’interview sur le téléphone de Mario Colonel est celui de la petite Dolma, qui utilise ses premiers mots d’anglais.

Activmag : Vous êtes allé 8 fois au Tibet. Finalement on survit au thé au beurre de yack ? Mario Colonel : (Rires) Si on considère

que c’est du thé, c’est l’enfer, si on considère que c’est une soupe, ça va. Le goût est un peu rance ; tout dépend du beurre en fait.

Au départ de votre film, il y a cette magnifique photo de Dolma, une petite Tibétaine, de la région du Kham… En 2013, j’étais dans une fête dans le sud du Kham. C’est là que je l’ai rencontrée. Elle avait 7 ans. Sa maman m’a autorisé

à la photographier. Je l’ai revue une 2ème fois, par hasard, et l’ai à nouveau prise en photo. Son regard, boudeur, rebelle, mystérieux, m’avait interpellé. J’ai immédiatement senti que cette photo était différente. Et 4 ans plus tard, vous vous lancez à sa recherche et en faites un film : « Dolma, la petite Khampa », avec Bertrand Delapierre. Comment ne pas établir une analogie avec l’histoire de Sharbat Gula, la célèbre afghane aux yeux verts, en couverture du National Geographic en 1984 et retrouvée par son photographe ? J’ai eu cette démarche en tête, sauf que je ne voulais pas attendre 40 ans, comme Steve Mac Curry ! Retrouver la petite était le fil rouge du film, mais comme cette quête était incertaine, je voulais aussi en profiter pour présenter le Kham, une région tibétaine sublime et peu connue, que le gouvernement chinois ne met pas en avant. En regardant le film, on en oublie presque votre quête. Le chemin semble

plus important que le but. C’est volontaire de ma part. Montrer que le Tibet ne se réduit pas à Lhassa. Ces paysages verts, ces couleurs incroyables, l’impression d’être dans les Aravis, dans les Alpes suisses, ou dans les Rocheuses. Pourtant, les habitants ne croisent quasiment jamais de touristes. Quand j’y vais, ils viennent autour de moi et me touchent les poils, comme si j’étais une bête curieuse… Vous finissez par retrouver Dolma. Comment avez-vous été reçu à votre arrivée ? Sa famille était heureuse de nous voir en dépit d’une situation compliquée. Un père gravement malade, un grand-père à l’agonie, une petite sœur hyper active et avec des jambes brûlées. La maison, sans aucun confort, a été donnée par le gouvernement chinois en échange de l’abandon de l’élevage de yacks. Ils y vivent à 8, doivent aller aux toilettes dans la rue. Ils subsistent sans doute grâce à la vente de ce champignon-chenille, comme presque partout au Tibet. Ce viagra de l’Asie se vend 10 000 euros le

kilo, et déstructure toute l’économie traditionnelle. Votre émotion lors des retrouvailles est évidente… Oui, et en même temps, j’ai de la retenue et de la distance. Cette petite ne parlait pas un mot d’anglais. Je lui ai juste montré des photos de montagne et un livre sur les vaches des Alpes. Je l’ai laissée m’apprivoiser peu à peu. Elle finit par me parler. Quand je suis parti, elle m’a sauté dans les bras. Ses parents pleuraient. L’émotion était vraiment intense, mais on a choisi de ne pas filmer cette scène. Vous ne craignez pas d’être perçu comme le père Noël pour cette famille pauvre ? Le commerce du cœur, le « business compassionnel », est un problème récurrent en Asie. Et je pourrais donner de multiples exemples. Regardez les Sherpas ! Cette ethnie représente 1,5 % de la population népalaise, et a verrouillé le tourisme, tout en faisant croire qu’ils sont tous pauvres. La famille de Dolma m’a paru sincère. Elle n’a pas encore

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tibet

été confrontée au tourisme de masse. Et puis là, c’est moi qui choisis de l’aider ; j’ai gagné de l’argent avec la photo de Dolma, je veux lui rendre cela. Je suis la clef qui peut lui ouvrir des portes. L’emmener à Pékin, lui donner l’envie d’étudier. On va essayer de mettre cela en place à travers l’association que j’ai créée, « les enfants des toits du monde ». Je vais y retourner en septembre pour discuter avec la famille, connaître leurs attentes et éventuellement bâtir un projet pour Dolma. Je n’attends rien, mais si dans 10 ans, cette gamine a fait des études, parle anglais, ce sera la plus belle des récompenses !

En regardant votre film, on constate avec tristesse la disparition de leur mode de vie traditionnel. Alors soyons clairs ! On a fait un transfert absolu en France depuis 30 ans, pour faire du Tibet un paradis perdu. Mais qui n’a jamais existé. Je ne pense pas qu’avant 1950, c’était le paradis. D’autre part, il n’y a pas un Tibet, mais plusieurs, avec des langues différentes, des rivalités, des histoires différentes. Le Kham est une région particulière, qui a été à la pointe de la résistance contre les Chinois, entre 1950 et 1959, sans l’aide de Lhassa. Aujourd’hui, le combat politique pour un Tibet libre est terminé. La seule manière de les aider

est de leur donner un pouvoir social et économique. Par exemple, les Chinois se déplacent en voiture et les Tibétains en mobylette. Le développement impulsé par la Chine est colossal. Je l’ai constaté au cours de mes 8 voyages sur place. Mais ce n’est pas la Chine qui pousse les Tibétains à abandonner leur mode de vie. C’est le désir de consommation des nouvelles générations, comme partout. J’ai même croisé un jeune lama qui regardait des vidéos « pour adultes » sur son smartphone dernier cri à 500 euros ! Je pensais y trouver des saints, j’y ai rencontré des hommes. Et c’est plutôt rassurant finalement.

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Vous êtes allé 35 fois en Himalaya, pourquoi ? C’est une nécessité pour moi, car leur rapport à la nature, leurs formes d’interrogations spirituelles me parlent… Vous privilégiez l’aventure humaine plutôt que sportive… L’extrême, la performance, ne m’intéressent plus, ni les épreuves sportives qui transforment la montagne en un grand cirque. Je crois davantage aux aventures humaines, à l’enrichissement aux contacts des autres, à l’émerveillement. M’arrêter 3 heures en montagne pour observer un oiseau. Ça doit être générationnel… J’ai

Mario Colonel et Dolma

commencé la montagne en 78, en pleine culture hippie. La découverte de l’autre était essentielle. Et la marche est un formidable moyen d’aller au contact. Vous dites que cette photo a changé votre vie… Au cours de mon parcours, j’ai été épaulé à certains moments par différentes personnes comme Pierre Tairraz. Aujourd’hui, c’est à mon tour de rendre un peu ce que j’ai reçu, de transmettre. Aider symboliquement une petite fille au bout du monde donne du sens. Ça me fait plaisir d’entendre ses messages, de voir qu’elle est contente. Elle s’est mise à apprendre quelques mots d’anglais

pour me parler. Modestement, je lui ai peut-être donné l’étincelle de quelque chose, et c’est génial. C’est l’effet colibri, comme dirait un de mes maîtres, Pierre Rahbi. Quels sont vos projets ? Je repars la voir en septembre, pour bâtir un projet d’éducation avec ses parents. Mais elle fera ce qu’elle veut. Ce n’est pas à moi de décider. Ensuite, je vais me lancer dans le documentaire, avec 3 ou 4 projets de films, sur l’Himalaya, sur les montagnes corses. L’occasion de renouer avec mon passé de journaliste… + d’infos : enfantstoitsdumonde.sitew.fr

Oxygène Mont Blanc, toute la mesure de l’événementiel

Lancement produit outdoor 2017, Passy Plaine Joux

u commencement, en 1992, 3 amis et précurseurs en leur genre, Yvon Legars, Laurent Jacquemoud et Eric Pollet-Villard, montent leur première activité autour du VTT. Depuis ils ont étendu leur toile, tentaculaire, et sont à la tête de plusieurs entités spécialisées dans la glisse, l’événementiel et l’organisation de séminaires. Un leitmotiv à chacune : que rien ne soit jamais irréalisable…

Des créateurs de concepts innovants Basée depuis 1995 à La Clusaz et depuis 2004 à St-Jeande-Sixt, Oxygène Mont Blanc est très vite devenue une agence d’événementiel incontournable sur le secteur des Aravis comme sur les bords du Lac d’Annecy et a largement contribué au développement du tourisme d’affaires sur le secteur. Derrière le nom se cache toute une équipe créatrice ET productrice de concepts. Avec ses locaux techniques et ses 300m2 de garages logistiques en projet, l’agence maîtrise à la perfection toute la chaîne de l’événementiel qu’elle développe, avec le moins d’intermédiaires possible. Réactive à tous crins !

Une vision no limit Des années d’expérience à tous les vents, des événements et séminaires organisés dans toutes les conditions, l’agence mise sur son savoir-faire et ne s’impose aucune limite. En mode séminaire, Oxygène Organisation développe ses propres produits : stage commando Be Fier, courses de caisses à savon, expédition grand Nord… les idées fusent et les activités dévalent. En version soirées événementielles, Nature Expériences a fait de l’implantation de tipis en milieux montagnards une réelle marque de fabrique, jamais en panne de solutions ! Idem sur le volet mariage sous tipis, chic et original, la décontraction en plus. Pour des descentes de luge grandioses à La Clusaz, GrandBornand et St-Gervais, connectez-vous avec Oxygène Glisse & Aventure !

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High Five Festival / Annecy

Radio Meuh Circus Festival / La Clusaz

Les Sommets du Digital / La Clusaz

Festi’Glisse / Le Grand-Bornand

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LES CARNETS DE VOYAGE DE JEAN REVILLARD, CE PHOTOGRAPHE SUISSE ATYPIQUE, RENONCENT DÉLIBÉRÉMENT AUX CLICHÉS ETHNOLOGIQUES OU AUX PAYSAGES CARTES POSTALES ET JETTENT UN REGARD AMUSÉ SUR LES COULISSES DE L’HISTOIRE. FOCUS SUR UNE ÉTAPE DE LA CONQUÊTE SPATIALE AMÉRICAINE. Par Sophie Barenne - Photos : Jean Revillard

asé à Genève, Jean Revillard sillonne le monde avec son appareil photo, mais ses jardins édéniques prennent forme bien en amont, dans ses rêves et voyages intérieurs. Son

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intérêt prononcé pour les dissonances, les anomalies ou encore les aspérités du monde, le porte à travailler sur des sujets souvent âpres, tels l’habitat précaire, les clandestins, ou plus généralement, ce qui est à la périphérie, plutôt qu’au centre. Cette attirance le mène sur des trajectoires imprévisibles, souvent

insolites et merveilleuses, développant une esthétique décalée tantôt drôle, tantôt émouvante, mais parfois aussi, tragique ou révoltante. En 2013, embarqué dans l’aventure Solar Impulse auprès de Bertrand Piccard et d’André Borschberg et dans l’attente de l’autorisation des autorités américaines pour préparer la photo mythique de l’avion solaire sur le Golden Gate à San Francisco, il séjourne de façon providentielle sur l’une des bases, presque en déshérence, de la NASA, le Ames Research Center, à Moffett Field, au cœur de la Silicon Valley.

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“

ON CROIT QU’ON VA FAIRE UN VOYAGE, MAIS BIENTÔT C’EST LE VOYAGE QUI VOUS FAIT, OU VOUS DÉFAIT.

”

“Le lieu, aujourd’hui reconverti en pépinière de start-ups de Google sur la mobilité, servait à cette période de dépotoir de prototypes d’avions, et toute sorte d’objets volants ayant servi à la recherche spatiale : carcasses rouillées, réacteurs démantelés, squelettes de soufflerie”, explique-t-il. Ce sentiment

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d’attente figé dans un décor fantôme est à l’origine d’un carnet de voyage, parallèle à l’épopée de l’avion solaire, témoignage du « voyage dans le voyage ».

« AMERICAN DREAM » Dans cette série de clichés intitulée « How to be a nice bicycle astronaut ? », le photographe aventurier, qui nous dévoile son journal intime, enfourche son vélo et devient explorateur, revisitant avec dérision l’imaginaire collectif du rêve américain. “Coincé dans ce lieu improbable, à la recherche du meilleur spot qu’immortaliserait le Solar Impulse au-dessus du Golden Gate, je me suis projeté dans un ailleurs foisonnant de

symboles de la conquête spatiale. Inspiré par les grands photographes américains des années 60 et 70, je me suis déplacé à travers ces lieux contrastés, constitués de hangars gigantesques abandonnés, mais aussi voisins de quartiers sous haute surveillance de l’armée américaine. Aux Etats-Unis, peut-être plus qu’ailleurs, on est en permanence dans une histoire en mouvement. Je me suis trouvé en immersion dans une certaine forme de décadence de l’Etat américain, bientôt remplacé par la grandeur des GAFA, et j’ai alors perçu, de façon très intense, cette manière très particulière de recycler l’Histoire. Cette faculté américaine de passer d’une époque à une autre, sans états d’âme, est très singulière pour un Européen”.

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LE VOYAGE : UNE MÉTAPHORE DE LA LIBERTÉ Dans ce récit de voyage illustré, Jean Revillard promène ainsi son regard amusé sur le patriotisme, les nouvelles technologies et l’innovation, le rêve de puissance et de conquête et se joue des mythes, voire de lui-même ! Devenu anti-héros, n’hésitant pas à se mettre en scène, il parvient à transformer une situation tendue, d’attente, dans un lieu excentré et à la dérive, en une expérience pleine d’ironie, invoquant la créativité et l’expérience du voyage mental. Une apparente légèreté qui dénonce, sans le vouloir, le regard porté par le tourisme

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moderne, exotique, grégaire, ignorant et superficiel.

LE TEMPS DE GESTATION DES RÊVES “Il est essentiel de rester libre dans sa tête quelles que soient les circonstances et de formuler les rêves les plus excentriques. Bien souvent, les exprimer, même en pensées, contribue à les faire exister. En 2013, dans ce délire, je me voyais cosmonaute dans un décor en cartonpâte et voilà qu’après 5 ans, survient un dénouement inattendu à ce périple. Je suis aujourd’hui propulsé, aux côtés de Raphael

Domjan, à bord du projet SolarStratos, dans la perspective d’un vol que réalisera l’aventurier d’ici quelques mois, dans la stratosphère, à 25 km d’altitude, aux limites de l’espace. Les températures extrêmes à – 65ºC qu’il aura à endurer nous ont déjà portés cette année sur les traces de Youri Gargarine à Moscou dans l’entreprise Zvezda, l’un des équipementiers de système de survie et combinaisons spatiales les plus renommés. La magie continue, en Russie cette fois. Et soudain les paroles de Nicolas Bouvier, le célèbre écrivainvoyageur suisse résonne comme une vérité presque absolue : « on croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait. » ”

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OIT J’AI L’DRRD D’ABO Chronique proposée par

LA RÉSERVATION DE VACANCES SENT TOUJOURS BON LA PAUSE SALVATRICE, MAIS SI LE VOYAGE VIRE AU NAUFRAGE, QUE FAIRE ? QUE VOUS AYEZ DÉJÀ RÉSERVÉ, OU NON, VOTRE SÉJOUR ESTIVAL, RESTEZ VIGILANT. Par Elise Bouvier Paté - Avocat Associé

ant attendu, l’été est là, à portée de tongs. Ça y est, vous avez réservé vos vacances au soleil, ou au frigo, ou programme : voyage, croisière, trek, hôtel, camping ou villa de rêve, club pour les petits, excursions ou plage à gogo… Les maillots sont de sortis. La crème solaire prête à être dégainée. Oui, mais… Et si ça ne se passait pas comme prévu ? Que faire ? Lors d’une réservation de séjour auprès d’un professionnel du tourisme, celui-ci engage sa responsabilité, dès lors qu’il vous vend un voyage. Il est responsable en cas de non-respect de ses obligations. La responsabilité du voyagiste dépend de la prestation qu’il vous vend, si c’est du tout compris (forfait) ou seulement un titre de transport (vol sec sans séjour). Protection renforcée du voyageur Pour toute réservation à compter du 1er juillet 2018, il s’applique dorénavant l’ordonnance du 20/12/17, laquelle renforce l’information des voyageurs, due par les professionnels du tourisme (agences de voyage, tours opérateurs, émetteurs de coffrets servant à payer un service de voyage). Les contrats signés avant 1er juillet 2018 restent soumis à la loi du 13/07/92, qui protège déjà très bien le voyageur et lui permet d’agir facilement contre l’agence de voyages. Responsabilité du professionnel de tourisme L’agent de voyages est responsable en cas de non-respect de ses obligations contractuelles d’information, de sécurité, de conseil et notamment s’il... - manque à son obligation générale d’information en ne vous

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donnant pas le détail des conditions de transport ou d’annulation, - vous conseille mal en n’évoquant pas, par exemple, la nécessité d’obtenir un visa, - viole son obligation de sécurité en ne vous dissuadant pas de vous rendre dans un pays en guerre ou si vous vous blessez dans une activité qu’il organise (randonnée). Depuis le 1er juillet 2018, ses obligations sont renforcées, notamment celle d’information. En cas de non-respect des obligations, le juge peut prononcer l’annulation du contrat ou/et le versement d’une indemnisation. Toutefois, le voyagiste est déchargé de sa responsabilité si la faute est due au voyageur (non-respect des consignes), à un tiers étranger au contrat (pickpocket) ou si survient un évènement imprévisible l’empêchant d’aller au bout de sa prestation qu’on appelle la force majeure (séisme). Réclamation En cas de litige, adressez un courrier recommandé avec accusé de réception au professionnel en lui exposant précisément ce que vous lui reprochez, puis renseignez-vous pour une médiation et pour saisir la juridiction compétente. Ayez le réflexe de prendre une assurance annulation. On la voit toujours trop chère avant de partir, mais en cas d’imprévu, elle est alors très utile en vous octroyant un droit à remboursement. A défaut d’assurance, il convient de se reporter aux conditions générales de votre contrat. Dans la grande majorité des cas, les voyages se passent sans tourment et ce d’autant plus que les agents de voyages sont très professionnels.

VOYAGER EN TOUTE SÉRÉNITÉ

ATMB, des équipes au service des habitants et du territoire Au pied du Mont-Blanc, au coeur de la Haute-Savoie, Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc dessert un site exceptionnel depuis les portes du Jura jusqu’à la Suisse et l’Italie. Engagé pour la mobilité de tous, ATMB fait vivre un réseau routier vital au plan économique, social et touristique. 76 % des importations et des exportations en provenance de Haute-Savoie se font par le Tunnel du Mont Blanc et, chaque jour, ce sont 50 000 conducteurs qui empruntent le réseau d’ATMB.

RTIR LIRE & PA

UN GLOBE-TROTTER A VELO 26 pays, 21 000 kilomètres, de Londres à Hong Kong, onze mois. Le périple à vélo fût une incroyable aventure en pleine nature, illustrée ici de photographies prises sur le vif et de dessins au trait, à travers des paysages saisissants. Avec tous les conseils pour voyager au milieu des forêts, déserts, montagnes, zones tropicales et villes : organisation de voyage, choix du vélo, matériel à emporter, définition du meilleur itinéraire... Le roadbook qu’attendaient tous les amoureux du vélo et de la vie au grand air.

HIMALAYA CELESTE Entre Ciel et Terre, l’Himalaya c’est la terre promise des montagnards, les sommets les plus hauts du monde, les paysages les plus époustouflants, des peuples aux visages multiples. La terre céleste renvoie des images incroyables de beauté, des conditions rudes pour ses habitants, des pics et des lacs, des villages perchés, des traditions millénaires. Un livre fantastique, mystique avec des images exceptionnelles ! De Laurent Boiveau, Editions Clémentine, 212 pages, 24,50 e

LES CHARMES INSOLITES DE RHÔNE-ALPES Plus de 150 lieux étonnants pour découvrir les trésors exceptionnels de Rhône-Alpes : d’anciens bâtiments aux reconversions surprenantes, des demeures ou ateliers d’artistes aux créations fabuleuses, des curiosités géologiques ou des splendeurs naturelles ; des églises revêtues d’accessoires originaux, des gourmandises hautes en couleurs (et en goût !). Collectif d’auteurs, Editions Christine Bonneton, 17,50 e

De Joshua Cunningham, Editions Gallimard, 264 pages, 25 e

CARNETS EXCEPTIONNELS DE MES VOYAGES À Paris, Londres ou New York, en Érythrée ou à la Jamaïque, la longue carrière de musicien de Bruno Blum lui a donné l’occasion de parcourir le monde au cœur de sa réalité. Il a publié ses premiers dessins dans Best, et collaboré régulièrement avec Rock & Folk, Actuel, The New York Waste, L’Environnement Magazine, Panda et Hara-Kiri. Il dit ce qu’il pense, et pense ce qu’il dit sans hésitation ! Un récit franc et naturel, au trait et au pinceau, qui fait la part belle à l’illustration. De Bruno Blum, Editions Magellan, 96 pages, 18 euros e

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DU GROENLAND AU PACIFIQUE Ce livre est un recueil de coutumes, contes, mythes et légendes. Mais c’est aussi le vivant récit d’une traversée de tous les territoires habités par les Inuit. Premier Européen à franchir le passage du Nord-Ouest en traîneau à chiens, il a le premier retrouvé les traces des expéditions perdues fin 19ème de John Franklin et Salomon August Andrée. Mais ce qu’il nous a laissé de plus précieux, c’est le travail de terrain qui a révélé aux yeux du monde la spiritualité authentique du peuple inuit. De Knud Rasmussen, Editions Interfolio, 720 pages, 28 e

L’ANTARCTIQUE, LE RÊVE D’UNE VIE

AU CŒUR DES EXTRÊMES

Mike Horn a décidé de traverser l’Antarctique, son rêve d’enfant, en suivant un itinéraire jamais exploré, le plus long que l’on puisse envisager : 5 100 km d’une trace presque rectiligne. Solitude, champs de crevasses, tempêtes de neige, températures glaciales, cette traversée l’oblige à battre des records de vitesse pour ne pas être englouti par l’hiver. 5 100 km en 57 jours dans des conditions extrêmes qui l’ont poussé au bout de sa résistance.

D’août 2016 à fin février 2017, Christian Clot a parcouru en solitaire les quatre milieux les plus extrêmes de la planète. Du désert du Dasht-e Lut, en Iran, aux monts de Verkhoïansk, en Iakoutie, des canaux marins de la Patagonie à la forêt tropicale du Brésil, il est passé de + 60 à – 60 °C et de 2 à 100 % d’humidité, dans des conditions particulièrement hostiles. Une aventure jamais réalisée auparavant, pour étudier, grâce à de nombreux protocoles scientifiques, les capacités d’adaptation humaine.

De Mike Horn, Editions Xo, 286 pages, 19,90 e

De Christian Clot, Editions Robert Laffont, 306 pages, 20 e

PAYS DU MONT BLANC Le Pays du Mont Blanc n’est pas seulement un territoire touristique attractif, mais aussi un espace partagé entre différentes communes qui, ensemble, ont tissé au fil de l’histoire des liens particuliers. Les deux auteurs présentent dans cet ouvrage des documents originaux, voire inédits qui génèrent différentes réflexions. Cette approche iconographique apporte de nouveaux regards sur l’évolution dans le temps de cette vallée. De Dorian Anthoine et Gérard Links, Editions Atelier Esope, 180 pages, 40 e

écolonomie/la dynamique de l'innovation

En partenariat avec

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Technologie / Service Arnaud Velten Bye Bye Nits David Malinge La Route de Ben

Filière / Industrie Antonio Di Capua Aurore Belluard Aquatis Jamy Gourmaud Naver Labs Europe

Design Alexandre Echasseriau Christophe Pradere

CONTRIBUTEURS Frédérique Finiti-Broisin Thierry Dagaeff Amaury Poudray Hélène Mugnier

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INVITÉS

LE SOUFFLE DE L’INNOVATION NOUS PERMET D’ACCÉDER DE PLUS EN PLUS À DES PARENTHÈSES RÉGRESSIVES UNIQUES. Y A QU’À OBSERVER L’ENGOUEMENT SUSCITÉ PAR LES « ESCAPE GAME », OÙ L’ON JOUE À SE FAIRE PEUR DANS UNE PIÈCE CADENASSÉE ET OÙ LE PROBLÈME N’EST PAS D’Y ENTRER MAIS D’EN SORTIR… OU PAS !

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Chronique imaginée et réalisée par Gaëlle REY Techno & Human Centric Directrice de Mind (Archamps) www.linkedin.com/in/gaëlle-rey/ Assistée de Marine BAUP Design graphique/Illustration : gillesparbet.fr

A l’âge adulte, le bonheur,c’est aussi de nourrir son plaisir d’enfant.

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L’enfance est un chaudron d’émotions brutes. Il fut un temps où nous préférions manger des bonbons aux légumes, où les licornes victorieuses buvaient du jus d’arc-en-ciel et où la caresse d’un parent aimant nous aidait à affronter une difficulté. La chronique est une ode à l’enfance et au temps qui passe. Plongez-vous dedans en tenant un bon bol de chocolat chaud entre les mains. Allez savoir, le lait va peut-être se croquer, le jeu vidéo perdu sera enfin retrouvé, votre doudou deviendra immatériel, et un requin va vous frôler… sans risque. Gaëlle Rey

MODE D’EMPLOI Cette rubrique est une vitrine des concepts les plus innovants ayant trait à l’art, au design, à la technologie et à l’industrie. Mais pas seulement. C’est aussi un concept de lecture différent, actif, qui doit également éveiller le potentiel créateur de chacun. Afin de vous amener vers cette inspiration globale : la première page s’ouvre sur un dessin et une phrase

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inspirante, la double-page centrale, sur une rubrique-collage illustrant visuellement les inventions, et la dernière page (visible sur le web), relie les visuels à leur créateur et communique l’éclairage de 4 contributeurs-spécialistes. à chacun d’effectuer ses propres couplages, d’engager des dialogues interpersonnels et de laisser sa pensée se décloisonner...

thèse

apprentissages 1

Projet collectif de Bandes Dessinées pour soutenir la lutte contre le cancer des enfants, à l’initiative d’AURORE BELLUARD de GLENAT EDITIONS

Séance de sensibilisation d’enfants au design à Beaubourg par le designer ALEXANDRE ECHASSERIAU

2 AQUATIS est un Aquarium-Vivarium à la scénographie totalement immersive et interactive à l’aide de technologies numériques innovantes

légèreté 4 La veilleuse intelligente YAKOLO véritable compagnon de rêves par DAVID MALINGE de ONE6TWO 5 Création de mini-sculptures comestibles en lait solidifié avec la 3D Milk Machine, conçue par l’agence BETC DESIGN

Nouvelle identité visuelle de la marque française Poulain par l’agence BETC DESIGN

gourmandise

écolonomie/la dynamique de l'innovation

La série documentaire « Le monde de Jamy » avec JAMY GOURMAUD et ÉGLANTINE ÉMÉYÉ suivie par près de 4 millions de téléspectateurs

7 Blog lausannois « LA ROUTE DE BEN » par le gourmet et gourmand BEN

insouciance insouciance 8

Animation autour du Retrogaming (Jeux Vidéos Vintage) par ARNAUD VELTEN

Centre de traitement anti-poux avec la technologie AIR ALLE utilisée en exclusivité à BYE BYE NITS

11 L’ours Brown un des personnages dits «LINE friends», utilisé comme « stickers » pour le système de messagerie LINE, une filiale de NAVER LABS 10 Chaîne de fabrication du chocolat dans la fabrique de chocolat suisse MAISON CAILLER (Nestlé)

écolonomie/la dynamique de l'innovation

1 • AURORE BELLUARD

2 • AQUATIS

3 • ALEXANDRE ECHASSERIAU

4 • DAVID MALINGE

[Grenoble, 38]

[Lausanne, Suisse]

[Paris, 75]

[Saint-Martin-Bellevue, 74]

Si on lui avait laissé le choix, petite, Aurore BELLUARD aurait choisi licorne comme métier, pour colorer les rues, rendre les gens heureux. En tant que Déléguée Générale du Fonds Glénat pour le Patrimoine et la Création, elle gère notamment la programmation culturelle de la maison d’édition GLENAT, installée dans un couvent du XVIIème siècle à Grenoble. glenat.com I couventsaintececile.com Profondément touchée par l’histoire d’une enfant atteinte d’un cancer, Aurore va essayer de transcender cette douleur. Que faire ? Un livre pour les enfants, mais pas un livre sur la maladie, un livre pour faire du bien…

AQUATIS est un concept unique en Suisse et en Europe, tout public, autour de l’eau et des milieux aquatiques d’eau douce. Cet aquarium, basé à Lausanne, a la caractéristique d’être un projet à la fois scientifique, technologique, culturel et durable. C’est une réalisation pédagogique et citoyenne, engagée envers la protection de notre environnement et plus particulièrement pour la protection de l’eau douce, source de vie. Un lieu envoûtant, qui embarque et fait rêver pour mieux comprendre la planète grâce à une scénographie enchanteresse. aquatis.ch

5 • CHRISTOPHE PRADERE

Indépendant depuis 2013, Alexandre ECHASSERIAU a gardé de ses études à l’école Boule le goût et une connaissance avisée des savoirfaire et de l’artisanat. À l’Ensci-les Ateliers, il s’est familiarisé avec les technologies de pointe et le travail en atelier sur les prototypes. Aujourd’hui, il cherche à concilier les deux univers à travers ses projets. Il a fondé la société Crafter Studio et créé un Fablab mobile qu’il installe chez ses clients. alexandreechasseriau.com Actuellement, il collabore avec l’institut Fresnel de Marseille et travaille entre autres sur le design industrieel d’un projet d’avion.

[Pantin, 93] Christophe PRADERE est un designer multi culturel, CEO & Fondateur de BETC Design (45p). Après des études internationales en marketing entre Paris, Berkeley, Tokyo et Pékin et une formation de design à la Domus Academy de Milan, il poursuit son aventure à travers le monde. Son parcours le conduit à collaborer avec de nombreuses grandes marques telles qu’Air France, Peugeot, ou encore Christofle. Christophe PRADERE conçoit son expérience des marques par une approche du design holistique nourrie d’anthropologie et de sociologie. betcdesign.fr

BEN, 30 ans, habite dans les hauts de la ville de Lausanne en Suisse. Gourmand et gourmet, BEN est toujours à la recherche d’une nouvelle adresse à tester. Il anime depuis 2012 un carnet culturel « La Route De Ben », où s’entremêlent ses coups de cœurs, découvertes et curiosité en tout genre. Amoureux de la cuisine du monde, il est aussi un grand passionné de pâtisseries. Il partage ses expériences culinaires (chocolat chaud, fondue vaudoise, …) et éclectiques sur un blog. laroutedeben.ch I Facebook : laroutedeben Instagram : laroutedeben

9 • BYE BYE NITS

10 • ANTONIO DI CAPUA

11 • PATRICK MAZEAU

[Annecy, 74]

[Broc, Suisse]

[Grenoble, 38]

Parce qu’elle en avait assez des petits bêtes qui gâchent la vie des parents et des enfants, Céline a ouvert un centre de traitement antipoux BYE BYE NITS à Annecy. Avec Caroline, elle y propose une méthode 100% naturelle qui permet l’éradication des poux, mais aussi des lentes en une seule et unique séance grâce à l’exclusivité de la technologie américaine AIR ALLE en France, un système d’air chaud à débit contrôlé qui va déshydrater et tuer les parasites. annecy.byebyenits.com

En 2003, Antonio DI CAPUA sort diplômé du Centre Professionnel du Littoral Neuchâtelois, le CPLN, en tant que Pâtissier, Confiseur et Glacier. Il enchaîne très vite plusieurs expériences professionnalisantes, auprès de chocolatiers réputés suisses. La passion intacte, il rejoint le groupe Nestlé en 2014 pour être davantage au contact de la matière chocolat. Il devient choco-technologue au sein la Maison Cailler à Broc. Dans son Atelier du Chocolat, il collabore à des créations originales à base de fèves du monde entier et anime des ateliers thématiques. maisoncailler@nestle.com

[Annecy, 74]

[Lausanne, Suisse]

[Paris, 75] Jamy GOURMAUD, est surtout connu sous son prénom. Journaliste radio, presse écrite et TV, il anime de nombreuses émissions sur France 3, références en matière de vulgarisation scientifique TV. En 1993, il crée, avec Fréderic Courant, l’émission « C’est Pas Sorcier » destinée aux enfants et aujourd’hui rediffusée sur France 4, TV5 Monde ou encore Gulli. Il s’attache également à faire découvrir le spectacle de la nature et expliquer tous les phénomènes qui entourent notre quotidien à travers des expériences spectaculaires dans « Le Monde de Jamy » aux côtés d’Eglantine Emeyé. elephant-groupe.com/mag/monde-de-jamy

8 • ARNAUD VELTEN

7 • BEN

6 • JAMY GOURMAUD

David MALINGE baigne dans l’innovation et le développement de produit depuis qu’il a quitté les bancs de l’Université de Cambridge, son doctorat sous le bras. Spécialiste du management de projet, il aide les entreprises à accélérer la mise sur le marché de leurs innovations, ou pour développer ses propres produits au sein de sa société de conseil ONE6TWO®. David a ainsi permis à YAKOLO® de voir le jour fin 2017, un outil ludique d’apprentissage de la notion de temps qui va aider bon nombre de parents à mieux gérer les routines du sommeil de leurs petits. yakolo.fr

Passionné de stratégies et tactiques numériques, ancien pirate informatique devenu influenceur (@bizcom) dans les domaines de l’intelligence stratégique et la cybersécurité, en 2009, Arnaud VELTEN met au point une méthode open source d’amélioration de décision collective : l’Emerge Map. Cet explorateur réalise son rêve d’enfant en 2015 en découvrant « un ordinateur qui les émeulent tous ». Il lance dans la foulée le concept de corner retromeetup et d’ateliers makers en proposant des animations autour du Retrogaming (Jeux Vidéos Vintage). digital-athanor.com linkedin : businesscommando

Patrick MAZEAU est diplômé en ingénierie informatique et en marketing de l’innovation. Il a un parcours professionnel de près de 30 ans dans la R&D. Il a évolué au sein d’entités de recherche de grands groupes comme XEROX, ORANGE ou encore AREVA, avec un rôle particulier centré sur les usages et la valeur des technologies. En 2017, il rejoint le groupe coréen NAVER qui cherche à s’étendre en dehors de la Corée et qui, pour son expansion, cherche des compétences en Intelligence Artificielle. europe.naverlabs.com Actuellement Patrick « joue » avec le robot TTbot, créé en Corée par ses collègues de NAVER LABS et conçu afin de pouvoir expérimenter le déplacement autonome dans un espace à partir d’un LIDAR (radar laser) et d’une caméra.

Crédits photo : © Sedrick Nemeth pour la photo d’AQUATIS I © Jean-Marc Blache pour le portrait d’AURORE BELLUARD I © Emmanuel Pernoud pour la photo de JAMY et EGLANTINE

les invités

les contributeurs Amaury POUDRAY est un entrepreneur européen, gérant la société Networks. Cette agence créative valorise des savoir-faire spécifiques, français et internationaux, par le design, avec des entreprises, des établissements et des dirigeants qui construisent le monde de demain.

HELENE MUGNIER

“Les objets sont connectés aux sensations. Nos sensations sont souvent liées aux méandres de notre inconscient et aux souvenirs lointains de notre enfance. Agréables ou désagréables, elles façonnent notre relation au monde et aux objets. S’accorder un plaisir enfantin est une manière de reconnecter avec les mémoires enfouies qui ont construit notre lien avec le plaisir. Nos petites satisfactions quotidiennes sont générées par les détails des objets qui nous entourent (couleurs, formes, textures) et qui font écho à nos souvenirs inconscients. La méthode design, permets de répondre à ces problématiques pour créer des produits justes.”

Art & Management (Paris)

www.linkedin.com/in/helene-mugnier

Hélène MUGNIER est historienne de l’art, spécialisée sur l’art contemporain, comme sismographe des mutations en cours. Après avoir créé une agence de communication par l’art, depuis 2007, elle est consultante indépendante auprès des entreprises et intervient sur les problématiques d’innovation et de créativité individuelle et collective. artetnous.typepad.com. Elle a publié, entre autres, «Art et Management, du fantasme à la réalité », Demos, 2007.

“Gribouillages et tâches de Cy Twombly, tas de bonbons en libre service de Gonzalez-Torres, à quoi jouent les artistes aujourd’hui ? Pourquoi brouillentils les cartes avec ce « qu’un enfant de 4 ans pourrait faire » ? Aucune volonté de se décrédibiliser à nos yeux sévères, non. Juste l’irrésistible envie de réveiller notre créativité enfantine, au-delà des sommations scolaires et sociales à l’étouffer. L’enfance n’a rien d’une reculade régressive pour les grands, c’est notre ressource d’adulte pour ne pas trop nous prendre au sérieux ! Vive la légèreté jouissive !”

FREDERIQUE FINITI-BROISIN Après un parcours international chez Somfy, Frédérique FINITI-BROISIN accompagne avec sa société “Inffiniti”, entreprises et start-up d’univers techniques dans leur stratégie d’accès aux marchés. Son approche, guidée par les valeurs d’usages, de services et d’expérience clients, est un atout précieux des projets d’innovation.

THIERRY DAGAEFF Provocateur d’innovation, Thierry DAGAEFF est spécialisé dans les processus croisant technologie et business pour que l’idée rencontre son marché. Son regard s’est aiguisé par une carrière qui va d’un doctorat en sciences au conseil pour PME, en passant par un rôle de Head de l’innovation pour le groupe Kudelski, une aventure comme entrepreneur et une pratique de Business Angel.

Go-to-market strategy (Annecy)

www.linkedin.com/in/frederique-finiti-broisin

“Plaisirs ludiques et régressifs, on adore… Lécher le plat, tremper le doigt dans la purée, gratter le dernier carton Rétrogaming de la Française des jeux… J’en passe. La notion de jeu, le gaming, peut aussi donner du sens dans le travail. On l’utilise de plus en plus pour motiver une équipe sur son objectif. Skiply lance par exemple des alertes sonores à l’équipe d’un centre d’appel quand ils ont atteint le chiffre d’affaires cible, Kpitaine également, affiche en digital les tableaux de bord à toutes les personnes de l’entreprise. De nombreuses applications créées de façon ludique proposent de se former depuis son portable… Se faire plaisir et jouer, une bonne façon de faire converger.”

Techno & Business (Suisse romande)

www.linkedin.com/in/thierry-dagaeff

“Les jeux électroniques et enfantins que je connais établissent la conformité de la pensée au langage disponible, son ralliement à la séparation des espèces, classes, genres qui font loi. Tous ces jeux complètent l’incarnation progressive de l’enfant en le personnifiant dans le corps social. Je rêve au contraire d’un ludisme permettant à l’adulte de régresser au stade pré-mondain, sans langage et sans catégorie, de jeux pétrissant le continuum, totalement polymorphes et poly-sens. L’écran cadrant et ses icônes discriminantes s’y opposent. C’est le médium qu’il faut réinventer.”

Remerciements : Merci à Isabelle Carassic de SAATCHI & SAATCHI pour les visuels d’AQUATIS

& Produits (Lyon) AMAURY POUDRAY Design www.linkedin.com/in/amaury-poudray

Le Tunnel du Mont Blanc... ...des espaces à découvrir !

Il Traforo del Monte Bianco... ...degli spazi da scoprire!

DE CHAMONIX À COURMAYEUR EN 12 MINUTES Le Tunnel du Mont Blanc : un lien entre les peuples et les territoires au cœur des Alpes et un axe de communication touristique et économique international depuis 1965. Le 16 juillet 1965 les présidents de la république française et de la république italienne, Charles De Gaulle et Giuseppe Saragat, inauguraient le Tunnel du Mont Blanc. Trois jours après, le 19 juillet, les premières voitures franchissaient le seuil de ce qui à l’époque était le tunnel routier le plus long au monde, sous la montagne la plus haute d’Europe. Depuis, l’ouvrage a accueilli 72 millions de véhicules. Aujourd’hui, le Tunnel du Mont Blanc est un lien fort entre la France et l’Italie. Symbole de l’amitié entre deux pays, il est également une référence mondiale d’innovation en matière de sécurité. 24h/24 et 7j/7, les équipes franco-italiennes sont mobilisées pour assurer un haut niveau de service et de sécurité. Plus de 260 personnes travaillent au sein de cet ouvrage long de 11,6 km, soit plus de 22 personnes par kilomètre. Le Tunnel du Mont Blanc permet de relier Chamonix à Courmayeur en 12 minutes. Axe clé pour le tourisme local, il dessert plus de trente stations au cœur des vallées du Mont Blanc, et bien au-delà.

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Julie Samokhine / Unlimited epil & Bruno Boivin/MD Renov

Thierry Ligismond & son fils Aurélien Marilyne Demeure & Michel Daniel / SVI 73

Victoire Barrucand /Activmag

Frédérique Veyrat-Lachenal / Crédit Agricole & Pascale Tissot / Sarah Pacini

Lara Ketterer /Activmag & Carine Ruivet /Ombre et Texture

Pierre Garel / Charles Kot

Blandine Leroux / Blandine Opticien

Jean-Marc Stezycki / Les 2 Marmottes, Blandine Matthieu /Activmag & Eric Bruna / Côté 20

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Lydie Vialle, Brigitte Favre / Savoie Mont-Blanc Tourisme

es... c n a c a v e d ir a n u Comme été ses quartiers d’

pris ier, le soleil a Pâquier. Le 22 Juin dern écienne - sur le eurs, nn A te is ul Bo on annonc à l’UBA - L’Uni pour y réunir ité of pr et sa a rbecue-party Activmag en tour d’une ba au , pe ui éq amis et tique. perts en boulis onnets, brochette d’ex cktails et coch co e, is na on Ly Initiation à la ncée... la saison est la soirée ! ur cette belle Merci à tous po rtphotography.com floa Photographe :

AS MÂL MÊME P

QUAND MA COPINE JILL KIFFE SUR UN LATINO À ADOPTER, LES DENTS BLANCHES ET LE CERVEAU BIEN AÉRÉ - SI, SI, ÇA SE VOIT RIEN QUE SUR LA PHOTO -, IL FAUT AU MOINS UNE AMIE AUSSI « AVERTIE » QUE MOI POUR LUI ÉVITER TOUT TROU D’AIR. ELLE QUI, D’HABITUDE, A UNE LISTE DE CRITÈRES PLUS LONGUE QUE LE BRAS, ELLE VA FINIR MANCHOT SUR CE COUP-LÀ ! Par Magali Buy

CHOPEUSE ! ’ai commencé à me faire du souci quand elle est devenue olé olé et un peu niaise sur les bords. TOUS les bords... Pour un haut potentiel comme elle, y’a de quoi vous foutre les j’tons ! Et pas que façon de parler : nuits blanches à la clé ou cauchemars assurés, fallait choisir le moins pire. Plus de somnifère pour faire l’affaire. Je dormirai plus tard. Car à 24 heures du grand soir, en panique, elle me supplie en plus de venir à leur premier rencard. Ouaiii !!! Conseil en matrimoine !!! Tu parles que j’viens ! Question boulets, je m’y connais, je pourrais m’en faire un chapelet !

- et c’est peu de le dire -, imper fuchsia pour me fondre dans la masse, entre les olives à l’ail et la sangria, je frôle déjà l’overdose intestinale quand elle passe enfin la porte… Doux Jésus, c’est la boîte de cachetons que j’aurai dû prendre ! Je sais qu’elle aime qu’on la voit, mais là !? Elle est attifée d’une robe à volants à pois rouges quasi clignotants, d’un décolleté façon gorges du Verdon, d’improbables roues de vélo, ah non, de gigantesques créoles blanches encerclant - était-ce bien nécessaire ? - ses joues rebondies ! Et si y’avait que ça ! Le rouge flamboyant de ses lèvres glossées fait écho à ses yeux flanqués de 2 balais de chiottes en guise de faux cils, je frôle la tétanie ! Il n’a même pas passé la porte d’entrée qu’il est déjà invité à crécher ! Mais quelle idée ?!! Elle est tellement belle et bonne quand elle est… normale, il lui a vraiment retourné le cerveau ! Ah... quand on parle du loup…

EN HALEINE…

OLÉ, TORERO !

En photo, mise à part sa crinière black laquée - plaquée à la spatule -, j’avoue, il est pas si mal. Regard clair, dans le vague - j’dirais bien inexpressif - ténébreux, cabré comme un étalon en rut, épaules assez larges pour elle, sourire ravageur, il a tout l’attirail du commercial en dentifrice ultra brite ! Plutôt vendeur. J’ai presque hâte. Elle m’a demandé de me mettre dans un coin du loco mosquito, petit bar d’ambiance parfait pour l’occaz’, « mais ATTENTION !!! En toute DISCRETION ». Sympa, la copine… Bon ok, malgré mes culs de bouteille d’un autre temps - celui où je voyais encore -, mes sourcils plissés en guise d’anti-brouillard, mes glousseries intempestives et mes fous rires incontrôlables, je sais me tenir quand même ! Elle va finir par me stresser avec toutes ses recommandations ! Le cœur à l’ouvrage - dans le doute, j’ai pris une dose de décontractant -, je me suis empressée.

Droit comme un i, souliers vernis, costume noir et chemise rouge, manque plus que la fleur au fusil et on sort l’artillerie !!! Les bras m’en tombent. Mais je suis où là ??? Y’avait dress code et on m’a rien dit ??? Faudrait revoir le sketch au ralenti ! Il a fait claquer la rose et le sourire email diamant et bien sûr, elle est tombée en plein dedans ! Au fil de la soirée, j’ai oscillée entre liquéfaction et hyper ventilation. Ils ont roucoulé yeux dans les yeux une petite heure, main sous le volant et pied au paquet... Gerbant. J’avais beau lui faire des grands signes discrets et des alertes sms à gogo, elle m’envoyait sur les roses - celles sous cellophane du vendeur ambulant - par la pensée ! Après lui avoir aspiré la langue, décapé les amygdales, et bouffé les lèvres - les publiques - ils sont partis transis de passion dégueulasse, le vent en poupe et la main au panier me laissant là, au bord de la névrose. Au débriefing du lendemain, j’ai eu le droit au récit TOTAL, avec moult détails, comme si j’y étais. J’ai eu la nausée deux jours entiers !!!! J’ai dû choper le verre solitaire…

DRÔLE DE TAPAS… Un peu trop, j’suis la première. Apéro-dynamique et pacemaker sur pause, je guette. Lunettes noires sur mes loupes, l’air de rien

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PE R SO N A L

I L’EXTENSION été 18

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... Monsieur t'adeidrieenra ) (si t'as besoin

ans le mail participatif, il était question d’une matinée de travail, avec rendez-vous impératif à 8 heures. Ce n’est quand même pas de chance, et surtout pas de sa faute, s’il a perdu une heure à trouver le jean défraîchi et le tee-shirt Moscow AC/DC Concert 1991 qu’il met dans ces occasions-là. Il faut dire qu’une personne bien intentionnée (ou pas ?), de sexe féminin apparemment, vu le pliage parfait des dits-vêtements, les avait sournoisement glissés sous ses vieux tee-shirts vintage, voire hordage, au lieu de les laisser à leur place habituelle : en haut du placard à chaussures ! Ce n’est pourtant pas compliqué…

QUI A DIT QUE LE MOT ORGANISATION ÉTAIT DU GENRE FÉMININ ? Quand Loulou arrive, il peut constater que ces dames n’ont pas les 2 pieds dans la même santiag Chloé, et que la ruche ronronne. Il est déçu, il aurait aimé donner son avis d’expert, il espérait d’ailleurs que ces créatures fragiles l’auraient attendu pour lui laisser distribuer les rôles et lancer l’opération. Même pas ! Touché dans sa virilité - le respect se paire - il observe une minute de silence, puis agacé par la fluidité de l’ensemble, il se dirige vers ce qui ressemble à une cafetière fumante. Pas terrible ce café ! Anne le hèle - il y a toujours une Anne affairée dans les fêtes - pour l’aider à transporter des tables. Canard décline l’invitation, il eût adoré prêter ses larges épaules à cette mission, mais Walter, son ostéo, lui a « interdit certains efforts », il ne se rappelle plus lesquels exactement, mais il préfère ménager ses cartilages, car l’âge... Il s’échappe bravement vers miss C. qui le réclame (je ne donne plus les prénoms car je me suis fâché avec

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I L’EXTENSION été 18

pas mal de monde depuis que j’écris dans Activmag) : elle ne serait pas contre un petit coup de main pour préparer les salades (il a frôlé l’incident, il avait compris « un petit coup demain ».)

LA RÉÉDUCATION DES HOMMES PAR LES TRAVAUX MANUELS Loulou est heureux comme un enfant, c’est la première fois qu’il touche des feuilles de salade ailleurs que dans son assiette. Il demande quelques conseils pour couper sa toute première tomate, puis attrape F. afin qu’elle puisse admirer la finesse géniale de sa découpe. Celle-ci lui rappelle élégamment qu’il en reste 10 kg à trancher et que s’il veut finir avant midi, il va falloir qu’il se sorte les doigts de ce qui pourrait s’apparenter à une vallée encaissée de son astre lunaire. Vexé comme un époux, il arrache son tablier et part bouder à l’endroit où officie ApéroCharlotte, de l’or en bar (elle je peux, elle a de l’humour). Elle ne serait pas contre une petite main (incident encore frôlé, mais qu’est-ce qu’elles ont toutes ?) pour essuyer les verres. “Avec ou sans traces ?”, demande Loulou, perfectionniste comme à la maison. Sa candidature plaît, il gagne un torchon et le droit de s’en servir. Le voilà 3 verres plus tard, non, ce n’est pas son score, c’est que ses copains sont arrivés pour prêter main-forte, et en profitent pour vérifier si la bière est buvable, car ce serait dommage que ces dames s’empoisonnent ! Madame passe. Elle est fourbute - oui, ça se dit au moment de la Coupe du Monde de foot - Loulou s’inquiète : “Pourquoi tu cours ? Le boulot va se faire ! Regarde-nous, on prend le temps et tu vois, c’est quasi prêt !”. Comment dire… Heureusement qu’elle n’est pas dans la Daech, sinon ça aurait été ceinture !

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T S DU EA LES HIT HAT C U D E LA PAUS

re chi & sa mè Emilie Zuc oulanger Pascale Leb

LEC h a t

S’IM-PAUSE SI VOUS SOUHAITEZ VOUS RÉGALER DE PRODUITS LOCAUX, SIMPLES ET TRAVAILLÉS PAR DEUX PASSIONNÉES, NE MANQUEZ PAS LA PAUSE DU CHAT. UNE ADRESSE CONFIDENTIELLE OÙ IL FAIT BON SE RETROUVER. Par Fleur Tari Flon

rofitez d’une promenade, du côté de Bourdeau, sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle ou d’une visite de la galerie secondaire du Tunnel du Chat, à la découverte des douze chats cachés dans les tableaux exposés, pour essayer un petit restaurant familial, la Pause du Chat. Pascale Leboulanger et Emilie Zucchi, sa fille, ont réalisé leur projet de cœur, loin de leur formation initiale de prof de gym et ingénieur. Ces passionnées de cuisine (et de pâtisserie) préparent de bons petits plats comme chez soi, avec des produits de qualité, choisis chez des producteurs amis. Une belle idée de ce que doit être la restauration et qui plaît beaucoup. En montant sur la route du tunnel, qui compte tant d’étoilés, ce petit établissement parait presque anecdotique. Ne vous y fiez pas. Le bouche à oreille le remplit à l’année. Ouvert il y a trois ans, il s’est construit une belle image avec sa terrasse et son incroyable vue à 180 ° allant du Semnoz, au massif de Belledonne enneigé, jusqu’à la Chartreuse, sans oublier le lac du Bourget. Son point faible : la route en contrebas. Mais, je vous l’assure, on l’oublie très vite tant l’ambiance et l’accueil sont au rendez-vous. “Ici pas de wifi, pas de télé, le seul invité est le panorama. C’est l’occasion aussi de se parler de table en table”. La Pause du Chat ne se fournit que chez des petits producteurs locaux qui viennent souvent expliquer leurs produits aux clients intéressés. Ouvert à l’année, la Pause du Chat a déjà ses incontournables : le gaspacho en été, la soupe en hiver. Uniquement réalisés avec de bons légumes

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de saison, ils font découvrir une épice, une graine, une plante. Le tartare de bœuf de charolais, coupé au couteau et ses champignons, est audacieusement marié à des anchois, du basilic, des tomates du jardin. Autre immanquable de la carte : le tartare de lavaret. Nos belles dames ont convaincu le pêcheur Olivier Parpillon, fournisseur de tables étoilées, de leur céder régulièrement des lavarets. C’est bon et frais, avec de beaux légumes croquants, assaisonnés avec justesse. Pascale, généreuse, donne toutes ses recettes, à l’exception du fondant au chocolat, un péché de gourmandise qu’elle ne peut retirer de la carte. “J’en ai déjà vendu plus de 2000”. Les vins sont issus de petits producteurs, l’occasion de belles rencontres. “Je veux savoir qui est derrière un vin”. Les prix restent très corrects. Pour une entrée, plat, dessert, comptez de 25 à 40 €, le vin se sert au verre à partir de 3€90 et en bouteille à 13€80. Ne manquez pas de demander à Emilie de vous montrer la roche de la Dent du Chat, qui constitue un des murs du restaurant, ou de vous expliquer ses plantes : herbes à Curry, Herbes Huîtres etc… La pause du Chat porte bien son nom. Hors du temps, tout en sourire et décontraction. Une pause bonheur à savourer tranquillement. + d’infos : La Pause du Chat, Route du Tunnel du Chat, Bourdeau - 04 79 62 17 53

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TRADITIONNELLEMENT, LE GÈNE TRINCAZ PROSPÈRE PLUTÔT DU CÔTÉ DE LA VALLÉE D’ABONDANCE, AU PIED DES CORNETTES DE BISE, AU MILIEU DES GENTIANETTES. MAIS DEPUIS 5 ÉTÉS, DE JEUNES POUSSES DE LA FAMILLE ONT PRIS RACINE SUR LES RIVES DU LÉMAN, À MARGENCEL, AU JOLLA.

A L L O J LE U

ne petite plage, un ponton d’où les ados plongeurs font le show, Par Mélanie Marullaz des pêcheurs et des restos… Le Port de Sechex est un de ces endroits, un peu en dehors des circuits touristiques, où les locaux aiment se retrouver. Une valeur sûre pour les filets de perches, en famille, le dimanche. Mais au Jolla, l’ambiance n’est pas aux serviettes à carreaux et à la nappe blanche. Avec son frère Léo, Sandrine Trincaz a mis, sur les berges, un sérieux coup de frais : dans l’assiette, des perches d’accord - ne pas en proposer ici relèverait du crime de lèse-majesté - mais un peu de fantaisie et de la modernité aussi. Parce qu’avant de s’installer au bord du lac, Sandrine a affuté son style et son palais. Après avoir grandi et fait ses armes dans l’établissement familial, à la Chapelle d’Abondance, elle a étudié à l’école hôtelière de Thonon, et hop ! s’est envolée voir du pays et piocher des idées, à Epcot (USA) chez Bocuse, à Vancouver, St Barth ou Hanoi.

BOMBANCE ET ASCENDANCE Résultat, aux côtés des perches fraîches, elle a relevé le menu de petites touches d’exotisme, imaginées avec Claude, son père cuisinier. Ah oui, vous ne le saviez peut-être pas : parents, oncles, cousins, grand-père et arrière… à la Chapelle, le clan Trincaz est une institution à lui seul, une lignée incontournable de l’hôtellerie-restaura-tion depuis 5 générations. Pédigrée validé ? “On n’est pas des businessmen”, sourit Sandrine, “par contre on est une famille de cuisiniers, et pour nous, c’est important, par exemple, de faire les sorbets et les glaces maisons, toutes les salaisons aussi,

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de A à Z

et de proposer des entrées un peu différentes...” Sur la carte, la féra prend donc des couleurs, avec le fruit de la passion en ceviche ou le curry rouge en goujonnettes ; la truite se fait tailler en sashimi et se pare de perles de Yuzu ; et le gingembre confit émoustille le pétillant-liqueur de pêche. Simple, efficace, 3 sortes de poissons, 2 de viandes et des grenouilles, la carte n’est pas un bottin, c’est aussi bien. Au moment du dessert, quand l’eau clapote autour du Jolla et que le soleil se couche sur le Jura, laissez-vous surprendre par le Galet du Port de Sechex, une mousse noisette-coeur passion en coque de beurre de cacao, accompagné de son gravier à la fleur de sel, ou par la crème brûlée à la verveine citronnée, incroyablement parfumée. Bon sang de Trincaz ne saurait mentir. + d’infos : Le Jolla - Port de Sechex - Margencel - 04 50 72 63 06 menus à partir de 34,90€

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Le Groupe Provencia se passionne depuis 1963 pour les territoires qui composent son paysage et pour les hommes qui les font vivre. Acteur majeur de la distribution en région Auvergne Rhône-Alpes et dans le Jura, il s’attache à valoriser la qualité des produits de nos terroirs, en développant une économie de proximité et en soutenant le savoir-faire local. A la clé : des emplois, des métiers et une vraie dynamique.

Photo : Adobestock

Fervent défenseur des saveurs, Provencia collabore avec 309 producteurs régionaux et locaux, dans un esprit de partenariat au long cours. Un travail qui mobilise les 3 000 salariés du Groupe et qui a pour résultat de référencer près de 3 650 produits régionaux et locaux dans les rayons de ses 41 magasins Carrefour et Carrefour Market !

Groupe Provencia, chez nous, vous Yêtes chez vous !

01 • BELLEGARDE-SUR-VALSERINE / BELLEY / CULOZ / DIVONNE / FERNEY-LA-POTERIE / FERNEY CENTRE / GEX / ST GENIS-POUILLY 38 • CREMIEU / CROLLES / ST JEAN-DE-MOIRANS / TULLINS / ST CLAIR-DE-LA-TOUR / VOIRON 39 • LES ROUSSES 69 • VILLEURBANNE 73 • ALBERTVILLE / GRESY-SUR-AIX / MOUTIERS / ST JEAN-DE-MAURIENNE / ST JEOIRE-PRIEURE / UGINE / LA ROCHETTE 74 • ANNECY-LE -VIEUX / BONS-EN-CHABLAIS / CHAMONIX / CLUSES / CRUSEILLES / DOUVAINE / ÉVIAN-LES-BAINS / FAVERGES / GROISY / MARGENCEL / ST JULIEN-EN-GENEVOIS / LA-ROCHE-SUR-FORON / SAMOËNS / SEVRIER / SEYNOD / SEYSSEL / THONES / THONON-LES-BAINS

P O U R VOT R E S A N T É, P R AT I Q U E Z U N E AC T I V I T É P H YS I Q U E R É G U L I È R E. W W W.MA N G E R B O U G E R.F R

BLE ! À TAAAA

SOUPE GLACÉE DE COURGETTES

AU CHÈVRE ET À LA MENTHE

POUR 4 PERSONNES PRÉPARATION : 10 À 20 MIN CUISSON : 10 À 20 MIN

Mettre de côté 4 feuilles de menthe. Laver les courgettes puis les tailler en tronçons (sans retirer la peau). Les verser dans une casserole puis couvrir d’eau juste à hauteur. Ajouter le cube de bouillon. Parfumer d’un petit oignon coupé en quartier et du reste de menthe fraîche. Laisser cuire 15 à 20 min. Retirer la menthe. Mixer, laisser refroidir à température ambiante puis placer au frais. Servir très frais décoré de très fines rondelles de fromage de chèvre bien sec, de quelques gouttes d’huile d’olive et d’un peu de menthe ciselée.

MOULES

À LA

ET AUX FLEURS DE BÉGONIA

CRÈME

POUR 4 PERSONNES PRÉPARATION : 20 MIN CUISSON : 10 MIN

2 l de moules de Bouchot I 2 oignons roses I 30 g de beurre demisel I 20 cl de jus de pommes I 25 cl de crème liquide I 12 fleurs de bégonias I sel, poivre du moulin I quelques grappes de groseilles pour la décoration Dans une casserole, verser la crème liquide, faire chauffer. Hors du feu, ajouter les fleurs de bégonia et laisser infuser pendant 20 minutes à couvert. Réserver. Nettoyer, brosser et ébarber les moules. Eplucher et ciseler les oignons roses. Faire fondre les 30 g de beurre demi-sel dans un faitout. Faire suer les oignons. Laisser cuire à feu doux pendant 5 minutes. Verser le jus de pommes et laisser réduire à nouveau 5 minutes. Assaisonner de sel et de poivre du moulin. Ajouter les moules et les faire ouvrir à feu vif. Dès l’instant où les moules s’ouvrent, verser la crème parfumée aux bégonias. Servir 30 secondes après avoir verser la crème. A déguster bien chaud !

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I L’EXTENSION été 18

3 courgettes I 1 oignon I 1 cube de bouillon de légumes I 1 branche de menthe fraîche I 1 c à s d’huile d’olive I 2 crottins de chèvre secs

Spécial barbecue

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BLE ! À TAAAA

CARPACCIO DE FILET DE VEAU ÉPICÉ À LA CORIANDRE POUR 4 PERSONNES PRÉPARATION : 15 MIN (+ 10 MIN POUR COUPER LA VIANDE)

Mettre le filet de veau 20 à 30 minutes au congélateur pour le durcir et le couper plus facilement. Pendant ce temps, préparer la sauce chili : dans un bol, mélanger le jus des citrons avec le sel et le poivre, monter avec l’huile d’olive, ajouter le céleri coupé en petits cubes et le chili en rondelles, les échalotes ciselées et la coriandre. Couper de fines tranches de veau à l’aide d’un couteau bien aiguisé, les disposer sur des assiettes bien froides, ajouter des copeaux de grana padano et la sauce chili, parsemer de pignons de pins et décorer avec quelques belles feuilles de coriandre, servir aussitôt.

600 g de filet de veau ou de carpaccio de veau I 1 branche de céleri 1 piment chili égrené (les graines sont très puissantes) I 2 échalotes I 2 citrons verts I 2 c. à soupe de feuilles de coriandre hachées I Quelques feuilles de coriandre pour la décoration I 80 g de grana padano I 100 g de pignons de pin torréfiés I 10 cl d’huile d’olive I Sel et poivre

ABRICOTS RÔTIS AU ROMARIN

ET VANILLE

POUR 2 PERSONNES PRÉPARATION : MOINS DE 10 MIN CUISSON : 10 À 20 MIN

Laver les abricots et les couper en deux pour les dénoyauter. Préchauffer le four à 200 °C, puis disposer les abricots dans un petit plat à gratin, côté peau contre le fond. Inciser la gousse de vanille dans le sens de la longueur et prélever les graines à l’aide d’un couteau. Mélanger le miel, les graines de vanille et les feuilles d’une branche de romarin, puis napper les abricots de ce mélange avant d’enfourner 10 à 15 minutes. A la sortie du four, décorer d’une branche de romarin et déguster tiède.

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I L’EXTENSION été 18

abricots I 1 gousse de vanille I 100 g de miel liquide I 2 branches de romarin frais

Magasin de Cluses 14 Avenue de Châtillon 04 50 53 91 63

Magasin de Chamonix 93 rue Whymper 04 50 93 15 89

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ÉTÉ 2018

BELIER

21 mars - 20 avril

GEMEAUX 21 mai - 21 juin

LION

23 juillet - 22 août

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JUILLET 1er décan : ayez le goût de l’aventure, prenez quelques libertés, changez tout, soyez fou ! Il faut que ce soit stimulant et dépaysant à la fois. 2ème décan : entre le 7 et le 20, la joie de vivre domine, on se fait plaisir avant tout, on dépense sans compter pour le confort, les loisirs, la fête. 3ème décan : jusqu’au 11, c’est l’amour fou. Entre le 13 et le 22, la famille vous casse les pieds. Après le 22, mettez les voiles ! AOÛT 1er décan : entre le 7 et le 18, Roméo a tout faux et vous avez le blues à gogo… Ça plombe l’ambiance. 2ème décan : les vacances sont géniales mais côté cœur et après le 17, fuyez les relations toxiques ! 3ème décan : en 2ème partie de mois, évitez de prendre les choses trop à cœur, prenez quelquefois du recul, relativisez ! On aimerait vous voir plus cool.

JUILLET 1er décan : osez des vacances différentes, avec des gens originaux, émancipez-vous (côté cœur) ! Entre le 10 et le 20, la planète mâle vous saoule… 2ème décan : entre le 7 et le 19, soyez chaleureuse, marrante, occupez la place ! Après le 19, les apparences sont parfois trompeuses… 3ème décan : jusqu’au 11, vous êtes ultra convoitée. Après le 16, on vous trouve cool, fun, sympa et vous êtes au centre de tout ce qui se passe. AOÛT 1er décan : entre le 7 et le 19, une révélation sensuelle n’est pas exclue, les petits accents étrangers vous font craquer… 2ème décan : après le 17 et dans cette ambiance-là, vous vous sentez sexy, libérée, prête à toutes les rencontres… Vous êtes la star de l’été. 3ème décan : jusqu’au 8 et côté cœur, vous passez pour une « casse bonbon » ; entre le 13 et le 23, vous rayonnez, vous faites bouger les lignes : tchao la routine !

JUILLET 1er décan : le stress vous poursuit, vous partez facilement en live, les esprits s’échauffent. Relax… vous ? Pas du tout ! 2ème décan : entre le 7 et le 18, vous voilà en mode « trop ». Rythme endiablé, cafouillages, dépenses olé-olé, noctambule invétérée… 3ème décan : jusqu’au 11, amours ultra glamours ; après le 16, pas de galère et tout pour plaire ! La vie est belle, la compagnie est de folie : vous en prenez plein les mirettes. AOÛT 1er décan : entre le 7 et le 18, ambiance love story. Vous êtes ultra connectés… 2ème décan : jusqu’au 17, c’est encore too much. Après le 17 : hot spot ! Des copains, de l’amour et du bon vin… Rajoutez le « avec modération » et vous aurez tout bon. 3ème décan : ultra sociable, attractive, incontournable... C’est vous entre le 13 et le 24.

I L’EXTENSION été 18

par Diane Boccador

TAUREAU 21 avril - 20 mai

CANCER 22 juin - 22 juillet

VIERGE

23 août - 22 septembre

JUILLET 1er décan : entre le 10 et le 20, débranchez, bichonnez-vous ainsi que votre partenaire ! En mode vie ultra saine ! 2ème décan : entre le 7 et le 19, option « vie de Patachon » ; après le 19, des prouesses sensuelles ? Ouiii ! Nuits torrides en guest stars. 3ème décan : jusqu’au 11, c’est l’amour genre « battle et coups de gueule » ; après le 16, trop cash, trop directive avec la compagnie. Laissez-les vivre ! AOÛT 1er décan : jusqu’au 10, allergie au « vivre ensemble » ; en 2ème partie de mois, vous vous sentirez enfin plus connectée… Ouf ! 2ème décan : toujours un excès de chaud dans votre ciel. Ménagez votre monture pour ne pas rentrer sur les genoux ! 3ème décan : jusqu’au 8, chouchouter vos proches, être une crème en cuisine comme avec son homme… C’est vous la femme parfaite ! Après le 20, y’a comme un parfum de rentrée. JUILLET 1er décan : entre le 10 et le 20, concoctez-vous un petit programme tranquille et plutôt « détox », loin de la faune estivale s’il vous plaît ! 2ème décan : après le 19, ambiance « divine idylle » sous le soleil. Le mec « zéro défaut » est à vous ! 3ème décan : entre le 13 et le 24, votre petite tribu capte toute votre attention. Y’a du bon et du moins bon… Il faut faire avec. AOÛT 1er décan : côté cœur, ça bugge en boucle (entre le 7 et le 18). La pilule a du mal à passer… 2ème décan : après le 17, cet homme-là est trop fascinant pour être honnête ou un rien manipulateur. Attention à l’envers du décor ! 3ème décan : jusqu’au 8, ce serait plutôt « laissezmoi récupérer et profiter de mon homme ! ». Après le 20, les événements vous mettent déjà sur les dents.

JUILLET 1er décan : retrouver la forme, profiter utilement de son temps libre et s’occuper un peu plus de son homme. Toujours penser utile : c’est votre bonne résolution de juillet. 2ème décan : après le 19, l’été bat son plein et votre cœur fait boum. Love caliente, libido comblée mais y-aurait-il anguille sous roche ? A vous d’y voir plus clair ! 3ème décan : après le 13, humeur casanière (surtout pas aventurière…), mood plan-plan, esprit de clan… AOÛT 1er décan : les planètes vous oublient un peu et c’est parfois beaucoup mieux. 2ème décan : jusqu’au 13, bousculez votre traintrain, voyagez, dégourdissez-vous les méninges ! L’été n’est pas fait pour s’encroûter. 3ème décan : jusqu’au 8, un mec sain se rapproche. Prenez votre temps ! Après le 20, ça sent déjà la reprise. Du nerf !

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ÉTÉ 2018

BALANCE

23 septembre - 22 octobre

SAGITTAIRE

22 novembre - 20 décembre

VERSEAU

20 janvier - 18 février

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JUILLET 1er décan : un peu de piment (qui change tout), quelques petits grains de folie, par-ci, une improvisation par-là. Ce mois devra faire swinguer votre planète. 2ème décan : entre le 7 et le 19, vous serez boute-en-train sinon rien ! Vous avez tout organisé et c’est bien fait pour vous amuser. 3ème décan : jusqu’au 11, vous les attirez comme des aimants… ; après le 16, tout est ludique, festif. Des vacances en mode « happy », faites pour se la jouer « plus belle la vie ». AOÛT 1er décan : entre le 7 et le 18 et s’il vous a ghostée, rappelez-vous qu’un de perdu, c’est quelquefois dix de retrouvés ! 2ème décan : après le 17, amour et voyage font bon ménage. Profitez en duo des plages romantiques et laissez-vous chouchouter par des planètes délicieuses ! 3ème décan : déjà la tête dans le guidon (après le 20) ? Dommage : plus moyen de vous la couler douce… JUILLET 1er décan : voyagez à l’étranger, prévoyez une superbe épopée ! En avant l’aventure : lancez-vous ! Rien n’est jamais trop fou. 2ème décan : entre le 7 et le 19, bon mix de déplacements et de divertissements ; après le 19, hésitations ou confusion sentimentale. 3ème décan : jusqu’au 11, vous êtes le point de mire et/ou le mec plus ultra tombe dans vos bras… Après le 16, fun et grains de folie, vie sociale excitante et/ou vie festive brillante… AOÛT 1er décan : entre le 7 et le 18, la femme libérée se met en mode « romance »… 2ème décan : casting planétaire estival idéal, ambiance « amour à la plage ». Un peu de dolce vita, ça ne se refuse pas. 3ème décan : jusqu’au 8, qu’on ne vous parle pas de responsabilités ou de quoi que ce soit de casse-pied ! Côté cœur, vous n’êtes pas une fille facile : qu’ils rament un peu… JUILLET 1er décan : un Verseau en mode « ingérable » qui n’en fait qu’à sa tête (et ne retombe pas toujours bien sur ses pieds). Les contraintes en été, très peu pour vous ! Suivre le troupeau, non merci ! 2ème décan : entre le 7 et le 18, notre Verseau commet pas mal d’écarts, ne connaît plus ses limites et se croît tout permis. 3ème décan : jusqu’au 11, plus de prises de tête que de galipettes ; après le 16, il faut faire quelques compromis… AOÛT 1er décan : entre le 7 et le 18 août, on vous étonne, on vous surprend... N’essayez pas d’anticiper : laissez faire le charme de l’imprévu ! 2ème décan : après le 17, privilégiez la qualité à la quantité et voyez ce que vous avez à y gagner ! Moins de fêtes et plus de tête-à-tête. 3ème décan : entre le 13 et le 24, c’est toujours un peu trop « moi d’abord ! ».

I L’EXTENSION été 18

SCORPION

23 octobre - 21 novembre

CAPRICORNE 21 décembre - 19 janvier

POISSONS 19 février - 20 mars

JUILLET 1er décan : jusqu’au 8 et après le 23, vous seriez capable de blacklister le monde entier. Mais entre le 10 et le 20, vous serez en mode « je fais des efforts ». 2ème décan : entre le 7 et le 18, agitation, excitation, sans modération… ; mais après le 19, c’est chaud, passionné, sensuel… Whaouh ! 3ème décan : jusqu’au 11, faites un sort aux machos ! Après le 16, ne les forcez pas, ne râlez pas : évitez de jouer au gendarme en vacances ! AOÛT 1er décan : un peu de répit, mode « pause » (en 2ème partie de mois) ? Ce n’est pas trop tôt ! 2ème décanv: vous voyez décidément l’été en mode XXL. No limite : j’en profite ! Caprices et extravagances à volonté ! 3ème décan : jusqu’au 8, les choix les plus simples sont souvent les meilleurs (même côté cœur) ; entre le 13 et le 24, vous jouez avec le feu… JUILLET 1er décan : entre le 10 et le 20, dites fermement « stop », aérez votre planning ! Y’a pas que le boulot dans la vie : y’a la vie perso aussi. 2ème décan : jusqu’au 14, la famille vous donne le blues. Vous n’êtes pas bien dans vos shoes ; après le 19, cœur-à-cœur et corps-àcorps. La passion en guest star. 3ème décan : entre le 13 et le 23, les vacances en famille… au secours ! Il faudra crever l’abcès. AOÛT 1er décan : entre le 7 et le 18, dark mood côté cœur. Vénus fait la grimace. Solitude, mornitude, lassitude ? 2ème décan : après le 17, une rivale dans le décor ? Votre love est parasité et dans votre tête, c’est compliqué… 3ème décan : jusqu’au 8, on débraye, on éteint les portables et (si on le peut) on réduit l’univers à son partenaire. Vite… parce qu’après le 13, il faudra remettre les pieds sur terre. JUILLET 1er décan : entre le 10 et le 21, là où il y de la gêne, y’a pas de plaisir… C’est un peu ce que vous pourriez ressentir. 2ème décan : jusqu’au 13, voir la vie en rose, se sentir « merveilleusement bien » partout. Un Poissons dopé à l’optimisme. Mais après le 19, ne confondez pas Roméo et Don Juan : gare aux mauvais plans ! 3ème décan : entre le 13 et le 23, avec un cercle d’intimes ou jamais sans votre dream team ! Quand le feeling passe, c’est déjà une grâce. AOÛT 1er décan : zappez les planètes ! Elles ont autre chose en tête… 2ème décan : Super Jupiter est bien avec vous et c’est toujours un sérieux atout. 3ème décan : jusqu’au 8, moralisatrice ou trop maniaque ? Ça exclut la tendresse et ça génère parfois des mots qui blessent. Après le 18, l’ambiance n’est déjà plus à l’insouciance….

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A L’HEURE OÙ UN FÉMINISME DEVENU PROTÉIFORME DIVISE PLUS QU’IL NE RASSEMBLE, COMMENT NE PAS ÉVOQUER LES FIGURES DE CES FEMMES QUI ONT OSÉ, LES PREMIÈRES, REVENDIQUER DES DROITS RESTÉS JUSQUE-LÀ LE STRICT APANAGE DE LA GENT MASCULINE ? CELLES QUI ONT OSÉ BRAVER CETTE VISION MANICHÉENNE DE LA SOCIÉTÉ ET REVENDIQUÉ D’Y TENIR LEUR PLACE. LA GENEVOISE EMILIE GOURD FAIT PARTIE DE CES PIONNIÈRES QUI NOUS ONT OUVERT LA VOIE. Par Marie-Caroline Abramovitch-Boubée

Emilie Gourd

UNE VOIX, UNE VOIE...

igure emblématique du suffragisme international, fondatrice du premier magazine féministe au monde, aussi charismatique que déterminée, elle a mené, sa vie durant, un combat incessant pour les droits des femmes, y consacrant tout son temps et sa fortune.

LA VOIX DES FEMMES, LA VOIE DU PROGRÈS

Née dans la haute bourgeoisie genevoise, Emilie reçoit de son père - pasteur, philosophe et recteur de la faculté de Genève une éducation très ouverte, généreuse, qui fait la part belle aux idées de progrès social. Avec sa mère, elle s’implique très jeune dans des œuvres caritatives. Elle grandit à Pregny où elle est élève à l’Ecole secondaire et supérieure de jeunes filles. Emilie, qui se rêve écrivain, est refusée à la faculté, son diplôme étant jugé insuffisant… Qu’à cela ne tienne, elle étudiera en auditeur libre les cours de lettres, d’histoire et de philosophie. Sur les bancs de l’université, la jeune fille prend toute la mesure des inégalités homme femme, développant dès lors une conscience féministe très affirmée. Rien d’étonnant donc, qu’après quelques années à enseigner l’histoire contemporaine à l’Ecole privée de la Cour Saint-Pierre, Emilie fasse le choix de mettre ses connaissances et sa conviction au service des associations féministes de Genève. Militante active, oratrice talentueuse, elle se bat sur tous les fronts : droit de vote, accueil des prostituées, aide à la recherche de travail pour les femmes laissées sans ressource par la guerre, assurance maladie et maternité, formation des jeunes filles, hygiène sociale, égalité des salaires… Mais c’est sa rencontre avec Auguste de Morsier, député du Grand Conseil, militant pour le

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I L’EXTENSION été 18

suffrage féminin et l’abolition de la prostitution réglementée, qui signe son engagement le plus fort, le droit au suffrage féminin !

IL NE MANQUAIT QU’UNE VOIX… Secrétaire de l’Alliance Nationale de Sociétés Féminines Suisses à 24 ans, Emilie s’engage l’année suivante pour l’Union des Femmes. Dès lors, elle se lance à corps perdu dans le combat, en Suisse bien sûr, mais aussi à l’international, voyageant aux quatre coins de la planète, enchaînant les conférences et les articles de propagande, œuvrant sans relâche au sein des nombreuses associations qu’elle préside. Fortement encouragée par Morsier, elle lance en 1912 le premier magazine féministe, « Le Mouvement Féministe *», dont elle restera toute sa vie la rédactrice en chef. Seul moyen, à son avis, d’émanciper les femmes et d’éveiller leur conscience politique, le journal aborde - sous sa plume vive et sans concessions - tous les sujets. Si le pari semble audacieux, il rencontre néanmoins un franc succès, et son slogan « L’idée marche » devient rapidement le mot d’ordre de milliers de femmes. Cette idée du féminisme comme « l’une des grandes forces de progrès qui travaillent à former l’humanité de demain », Emilie ne se contente pas de la développer dans ses articles aussi pertinents que percutants, elle sillonne villes et campagnes, soucieuse de mobiliser le plus grand nombre, fait le siège des chambres fédérales pour défendre une motion sur le suffrage féminin appuyée par une pétition recensant 250 000 signatures… Le cœur fatigué par une vie au service de la lutte, Emilie s’éteint en 1946. Elle n’aura jamais voté… Mais l’idée, elle, est toujours en marche.. *Devenu par la suite l’Emilie, le magazine a perduré tout le XXème siècle.

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PE M O P E D N A R G EN C’EST TOUJOURS PAREIL ! JE PROCRASTINE, JE PROCRASTINE ENCORE ET FINIS PAR ROULER SUR LA RÉSERVE ! LA DERNIÈRE TENTATIVE M’AYANT COÛTÉ UN INJECTEUR, UN BRAS, UNE POIGNÉE DE CHEVEUX ET QUELQUES HEURES SUPP, J’AI BON ESPOIR QUE POUR UNE FOIS, MON KARMA M’ÉPARGNE !

J’

Par Magali Buy

étais sur la route et pas franchement à l’heure pour le boulot, quand le voyant a commencé à me faire de l’œil. C’est pas vrai !!! Je vais encore arriver à la bourre et mon patron va jouer des warnings !!! Action-réaction, je m’arrête illico dans une petite station. Y’a grève ou quoi ? Pourquoi elle n’avance pas, l’autre devant ? C’est vraiment pas le bon moment pour plaisanter avec le coup de la panne... Au bord de la crise de nerf, je vois descendre, tranquilou bilou, une blonde brushée années 80, tailleur 36 ajusté, talons aiguilles élancés, décidément, la journée s’annonce merdique. Elle est plantée là, à la première pompe, bouchant l’accès aux trois autres en file indienne, vides. J’ouvre gentiment la fenêtre : “excusez-moi, elles ne fonctionnent pas celles devant vous ?” et de me répondre : “si, si, vous pouvez y aller !”. Et elle sourit en plus ! Non mais, elle est sérieuse ? M’é-garant dans le vide de son regard, lui expliquer aurait pris plus de temps que doubler et faire un créneau. Ipso facto, je déboite et manœuvre. Et tandis que je recule pour me rapprocher de la pompe ADEQUATE, ne la v’là t’y pas en train de passer entre nous deux pour aller causer au pompiste… Hop, un coup de frein. Manquerait plus que j’l’écrase en plus. Je râle, j’attends qu’elle dégage et je reprends… Coup de frein, pile, la voilà qui revient ! Mais elle fait exprès d’être débile ou quoi ? Excédée, fenêtre bien ouverte, j’hurle : “Mais c’est pas vrai, c’est le mythe de la blonde celle là !!! Elle est où la caméra de Béliveau ?” Elle sourit toujours, impassible. Saoulée, je sors enfin. Alors que j’ouvre mon réservoir pour y introduire le pistolet et appuyer sur la gâchette, elle termine, remercie le pompiste de je n’sais quoi, se badigeonne d’une nouvelle couche de rouge à lèvre et me double par la droite comme si tout était normal. Une fois mon plein fini, la pression flirtant à nouveau avec des valeurs recommandées, je paye et m’apprête à repartir quand soudain, mon karma me tacle. Impossible de démarrer. Ma bagnole broute, on dirait qu’elle s’étouffe !!! Après maintes tentatives, le pompiste vient à mon secours. Obsédée par demoiselle ingénue à la cervelle sans plomb, j’ai inversé mon carburant et mis son cerveau dans mon moteur diesel ! Résultat des courses : voiture au purgatoire et pompelup ! N’est pas blonde qui veut !

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