Avis d’experts l’accompagnement gagnant pour le cédant et le repreneur Retours d’expériences À chaque type de transmission, sa méthodologie mais toujours avec de l’anticipation
Supplément du N°42/1317
Pratique Pour vous accompagner dans vos démarches
Transmission d’entreprise
Il est urgent d’assurer la pérennité des entreprises
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VA L C O M . f r
quand
édito
Reprendre une entreprise Un challenge et une aventure à vivre Manque de visibilité, attentisme ne sont guère des signes favorables pour reprendre des entreprises. Pour preuve, l’investissement des entreprises devrait de nouveau reculer de 0,6 % en 2014 en raison de l’atonie persistante de la demande. La transmission d’entreprise va-t-elle connaître un coup d’arrêt ? La reprise d’une entreprise est un projet complexe qui implique souvent un engagement financier important. Les opportunités de reprise sont de plus en plus nombreuses, il s’agit d’une alternative intéressante à la création d’une entreprise. Reprendre une entreprise, pourquoi pas vous ? Vous démarrez votre activité avec un outil de travail fonctionnel, une gamme de produits, une clientèle et parfois même un carnet de commandes. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires beaucoup plus rapidement, avec des conséquences favorables en termes de trésorerie, rentabilité et rémunération. Vous bénéficiez des même dispositifs d’aide qu’un projet de création d’entreprise : prêt d’honneur Nacre, prêt d’honneur des plateformes d’initiative locale, recours aux fonds de garanties bancaires… Tous les acteurs de la transmission (BPI, CCI, experts-comptables, notaires, banquiers) sont aux côtés de toutes celles et ceux qui sont tentés par l’aventure d’une reprise. L’Insee confirme d’ailleurs dans ses études que les entreprises qui ont été reprises ont un taux de survie à cinq ans bien supérieur à celui des entreprises créées. Les acteurs de la transmission d’entreprise sont indéniablement freinés par l’arrêt de la croissance. Manager c’est prévoir, certes, mais manager et mener une démarche de transmission dans le même temps dans cet environnement, c’est un peu comme un voyage en terre inconnue ! Malgré cela, les chefs
Dans un voyage en environnement inconnu, un repreneur bien accompagné double ses chances de succès.
Bruno Chevallet Directeur des rédactions b.chevallet@ecosavoie.fr
d’entreprise les plus clairvoyants ne mettent pas un frein à leur démarche. La cession de leur entreprise va prendre plusieurs mois et la gestion du risque et des hypothèses stratégiques est encore plus de rigueur qu’avant. Quand le cédant veut mener à terme son projet, il peut réaliser une transmission quitte à baisser même très significativement le prix (c’est bien mieux que les conséquences d’une déclaration de cessation de paiement sur les partenaires financiers, les clients, la concurrence et les fournisseurs). Le prix reposant sur la capacité de l’entreprise à réaliser des résultats, est souvent tiré à la baisse. On constate une diminution selon les secteurs de 5 %, 10 % voire plus (certains secteurs ne sont toutefois pas touchés). Nous sommes sur une tendance de fond. Pour les repreneurs, la difficulté reste plus qu’avant dans l’assurance de ne pas se tromper et de ne pas avoir manqué un élément. Là encore, les risques sont moindres si on est bien accompagné. Un repreneur averti en vaut deux ! Comme pour les cédants, après une phase de surprise et d’attentisme dans cette période, seuls les potentiels acquéreurs volontaristes pourront trouver la perle à redévelopper. Pour acheter demain, il faut être en recherche aujourd’hui. L’économie est mondiale et en perpétuel mouvement. Son impact est réel sur la transmission d’entreprise. Il faut prendre des décisions avec lucidité. Les chefs d’entreprise et repreneurs qui veulent combattre la crise et défendre les intérêts de leur entreprise et de leurs investissements, sont ceux qui anticipent, avancent et ne subissent pas. C’est une période source de difficultés et d’opportunités. e dossier est un supplément gratuit de l’hebdomadaire C Éco des Pays de Savoie n°42/1317 du 10 octobre 2014. Ne peut être vendu séparément. Impression Savoy Offset (74) - Édité par SOPREDA 2
transmission d’entreprise - ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42
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Financement Transmission Conseil d’investissement d’entreprise patrimonial
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Les chefs d’entreprises construisent leur réussite sur l’amour de leur métier et le génie qui leur est propre. Ils consacrent le meilleur de leur temps et toute leur énergie à leur activité professionnelle. Le choix du partenaire bancaire est essentiel pour assurer la pérennité de l’entreprise. La Banque Cantonale de Genève (France) SA a pour vocation de faciliter le développement et la transmission d’entreprise. Spécialisée dans les opérations de cession / transmission d’entreprise, elle dispose d’une expérience reconnue en ingénierie financière. De plus, les diverses techniques de financement permettent à la Banque Cantonale de Genève (France) SA de proposer les formules de crédit répondant au mieux et de façon individualisée à la situation de toutes les entreprises et de leurs dirigeants.
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l’essentiel
Il est urgent d’assurer la pérennité des entreprises
Une entreprise a vocation à être transmise. C’est un patrimoine qui se construit, se développe et se transmet. Chaque année, près de 8 000 entreprises disparaissent - et parmi elles, de nombreuses entreprises saines - et ce sont plus de 300 000 emplois qui sont concernés par les opérations de reprise d’entreprise. La transmission d’entreprise est bien un enjeu crucial pour les chefs d’entreprise, mais il concerne aussi notre économie en général car, avec l’échec de transmission, ce sont des territoires qui se désertifient, des savoir-faire et des emplois qui disparaissent… Dossier réalisé par Bruno Chevallet et Françoise Lafuma avec Audrey Lebedeff
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ans un contexte difficile, il est compréhensible que les potentiels cédants consacrent leur énergie à la bonne santé de leur entreprise. Si celle-ci se trouve dans une situation précaire avec une visibilité de carnets de commandes faibles ou une trésorerie tendue, ou encore que l’activité soit plus exposée que d’autres à la crise. Mais s’entêter à vouloir rester n’est pas la garantie de mieux la céder après-demain, le risque est même de la mettre en réelle difficulté. La cession d’entreprise est une étape longue et la rigueur dans la gestion du risque et des hypothèses stratégiques prend dans le contexte actuel une
importance encore plus grande. Quelle et quand sera la reprise économique ? La relance sera bien moins rapide que la venue de la crise. La remontée des valorisations demandera un ou deux bilans post redémarrage de l’économie. Croire que les prix reviendront dans des fourchettes des bonnes années relève de l’utopie, sauf à être sur une niche ou sur des marchés export. Il est essentiel d’identifier les freins et les attentes de ces entrepreneurs cédants potentiels. Ils manquent de temps et ont besoin d’accompagnement. Il y a clairement une sous-estimation par les dirigeants du temps nécessaire pour transmettre. En effet, le transmission d’entreprise - ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42
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l’essentiel
pouvoir vendre leur entreprise à un meilleur prix ultérieurement. sentiment “d’avoir encore le temps” est le principal frein à la Pour d’autres, l’activité en elle-même n’est pas de nature à être transmission aussi bien au stade de la réflexion que de la prépatransmissible. L’entrepreneur maîtrise des savoir-faire particuration. S’ils ne se projettent pas dans un processus de transmisliers et/ou rares qui limitent la capacité supposée à trouver un sion, c’est en raison soit de freins psychologiques : le dirigeant repreneur. Certains dirigeants ont n’envisage pas de transmission déclaré avoir déjà essayé de transalors qu’il aura à faire face à la mettre leur entreprise mais, problématique dans les proPour acheter demain, n’ayant pas trouvé de repreneur, chaines années (il n’est pas prêt à ont décidé de continuer leur actiprendre sa retraite, à confier son il faut être en recherche vité. Dans certains cas, les condientreprise à quelqu’un d’autre...), aujourd’hui. tions de réalisation de l’activité soit de freins matériels : environsont intrinsèquement liées à la nement économique dégradé ou situation personnelle du chef d’entreprise (par exemple lorsque incapacité à transmettre le savoir-faire associé à l’entreprise. le lieu de réalisation de l’activité est le lieu de résidence) : le Certains autres dirigeants qui n’ont pas songé à transmettre leur dirigeant ne peut céder. entreprise évoquent des difficultés financières ou d’ordre technique (dues à la nature de l’activité ou à ses modalités d’exercice par exemple). Il s’agit davantage de difficultés que de freins. Des freins dont le marché Parmi eux, plusieurs refusent de se lancer dans une transmission de la transmission a hérité car ils n’y trouvent pas leur compte économiquement. Ils ne se considèrent pas comme étant dans une situation économique La loi relative à l’économie sociale et solidaire a été publiée au propice à la vente. Les principales raisons évoquées sont que les Journal officiel (loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014) et comporte chefs d’entreprise ont besoin des revenus générés par l’activité des dispositions qui concernent aussi des entreprises ne relevant de leur entreprise (par exemple s’ils n’ont pas encore assez cotisé pas du secteur de l’ESS. Les dispositifs d’information des salariés de points pour la retraite alors même qu’ils seraient en âge pour en cas de cession d’un fonds de commerce ou des parts ou se retirer), que leur activité n’est pas assez rentable pour intéactions d’une société commerciale ne sont rattachables à l’écoresser un repreneur éventuel ou, à l’inverse, que le chiffre d’afnomie sociale et solidaire que par le fait qu’ils contribuent à faires généré est assez élevé pour leur faire repousser l’échéance. transférer la propriété de l’entreprise aux salariés. Il est prévu Plusieurs dirigeants espèrent une reprise de l’économie pour que, dans toutes les entreprises de moins de 250 salariés, les 6
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
pouvoir détecter en interne d’éventuels repreneurs, et instaurer salariés soient informés lorsque le chef d’entreprise souhaitera un dialogue avec les salariés afin qu’ils comprennent bien les céder l’entreprise, au plus tard deux mois avant la cession. Et enjeux de la transmission. Et, bien sûr, être vigilant sur le type c’est précisément ce point qui focalise l’attention des professiond’informations divulguées. nels de la transmission. Le but de cette nouvelle disposition est La fiscalité peut être appréhendée différemment pour le cédant d’éviter la disparition d’entreprises en bonne santé faute de selon qu’il reprenne ou crée une activité après la cession de son repreneurs. Or, selon une étude menée par l’Observatoire BPCE, outil professionnel actuel, ou qu’il conserve la pleine propriété seules 14 % des 4 657 PME et ETI disparues sans avoir fait d’une partie de capitaux pour maintenir un certain niveau de vie l’objet d’une reprise en 2012 présentaient un risque faible, contre et réaliser des projets personnels, ou qu’il transmettre de manière 72 % qui présentaient un risque élevé ou très élevé. L’étude définitive des capitaux aux dénombre au maximum 301 membres de sa famille pour leurs entreprises disparues en bonne projets personnels, ou enfin qu’il santé, les 13 300 salariés touchés La valeur de l’entreprise prépare la transmission d’une représentant moins de 1 % de n’est pas la valeur des fonds partie de son patrimoine et l’emploi concerné par une cession conserve les revenus issus de la d’entreprise. C’est un frein pour propres. gestion de ces capitaux Les trois certaines transmissions car la fin clés pour un cédant sont une fisdu secret des négociations liées à calité stable pour les entrepreneurs, de saisir les possibilités la cession pourrait provoquer une frilosité grandissante des d’optimisation avant cession (apport et donation) et de préparer acquéreurs potentiels ou avoir pour conséquence de rallonger l’après cession : l’optimisation se poursuit aussi après. le délai de transmission (qui s’élève à 12,4 mois en moyenne). Enfin, la problématique psychologique est à prendre en compte De nombreux dirigeants actionnaires pourraient en effet différer aussi, elle recouvre des situations par nature très diverses (taille la décision de mettre leur entreprise sur le marché. S’il est légide l’entreprise concernée, secteur d’activité considéré, montage time que les salariés soient informés, le risque est dans le nonjuridique retenu, type de repreneur choisi…), transmettre une respect de la confidentialité qui peut amener tous les acteurs entreprise est toujours une aventure comportant des risques…. (banques, partenaires, fournisseurs, clients) à se mettre sur la Mais, outre les obstacles juridico-techniques, ce type de transacdéfensive et à donner des armes aux concurrents. Dans certains tion se heurte également à des freins cachés d’ordre psycholocas où le dialogue social est tendu dans l’entreprise, on peut gique et affectif. Une fois la décision prise de transmettre son craindre l’usage d’un pouvoir de nuisance de certains salariés entreprise, le dirigeant se doit de l’assumer et de s’en détacher qui chercheront à gagner du temps et à exiger des expertises. au plus vite. Or, dans les faits observés, le chef d’entreprise se Retarder une transmission est toujours dramatique. Le temps dit prêt à partir mais ne veut pas lâcher les rênes. Il y a donc un est en effet un élément déterminant dans le cadre d’une transréel paradoxe entre l’action et les intentions du dirigeant, qui mission par nature délicate et donc longue à aboutir. Le futur met en évidence l’existence, chez lui, de forts freins psycholocédant doit très en amont être attentif à ses salariés afin de
Le savoir-être du cédant est à transmettre aussi Une entreprise, c’est avant tout un chef d’entreprise dont la personnalité est bien souvent le ciment de l’édifice. Au fil des ans, ce dernier a réussi à imposer son style et ses valeurs à un ensemble d’acteurs tels que les salariés, les clients, les fournisseurs et la famille. Un tissu relationnel a été construit, des obligations et des devoirs ont été définis. In fine, l’entreprise fonctionne et produit un certain niveau de résultats. Lorsque vient le jour de la succession, cet équilibre risque
d’être rompu à différents niveaux (entreprise, contacts extérieurs et famille) et l’existence même de l’entreprise pourrait être remise en cause. En effet, un candidat cessionnaire trop focalisé sur les résultats financiers de l’entreprise risque de sous-estimer l’importance des aspects relationnels et psychologiques. Le chef d’entreprise est la personne centrale vis-à-vis des clients et fournisseurs. Bien souvent (surtout quand la structure est petite), c’est lui-même qui a su
tisser des réseaux de relations et insuffler la confiance à ses partenaires. Les relations ainsi créées sont donc parfois davantage des relations chef d’entreprise (en tant que personne)/clients que PME/clients. Une fois l’entreprise reprise, le nouveau patron va devoir s’atteler à gagner la confiance des relations antérieures. À cet effet, une période transitoire permettant à l’ancien dirigeant d’introduire le nouveau est souvent payante en termes de crédibilité face à l’extérieur.
transmission d’entreprise - ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42
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l’essentiel
giques. La psychologie de la transmission constitue un sujet encore trop négligé, mal maîtrisé par le milieu des affaires alors que l’intérêt du thème semble pourtant évident. Les repreneurs sont là Les repreneurs sont soit des entreprises en recherche de croissance externe ou des cadres d’entreprise qui souhaitent devenir entrepreneurs. Les repreneurs sont eux aussi perturbés par cette situation internationale leur apportant un manque de certitudes
REPèRES
• Le marché ouvert de la transmission externe des TPE-PME de 5 à 100 salariés représente 6 000 à 7 000 entreprises par an. • Le repreneur potentiel moyen est âgé de 46 ans, en légère augmentation, diplômé d’études supérieures, avec un apport personnel compris entre 150 000 et 300 000 €. • Les femmes représentent 7 % des repreneurs potentiels. • Les PME de la production et du bâtiment représentent 57 % des entreprises à reprendre en 2013. • Le CA moyen (1 530 000 €) est en baisse marquée. • La valeur demandée moyenne est passée de 947 000 € en 2010 à 720 000 € en 2013 (pour 610 000 € en 1995). L’effectif moyen des entreprises cédées est passé, en 18 ans, de 18 à 11 personnes, chiffre stable ces deux dernières années Sources : Observatoire CRA de la transmission des TPE/PME 2013
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ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
sur l’avenir. Reprendre une entreprise, c’est se lancer dans une activité déjà en marche : le business fonctionne plus ou moins bien, il y a des partenaires commerciaux, un portefeuille de clients, du personnel, une notoriété, des outils de production en place… Le fait de reprendre une activité qui génère déjà du chiffre offre à l’entrepreneur des possibilités de se rémunérer immédiatement. Dans un projet de création, le temps peut être long avant d’avoir les moyens de se rémunérer. De ce fait, certains projets de reprise d’entreprise s’avèrent à moyen/long terme moins coûteux pour l’entrepreneur. Enfin, plusieurs activités ne sont pratiquement accessibles qu’en procédant à un rachat d’entreprise car il est compliqué de s’y faire une place en partant de zéro. C’est par exemple le cas de l’expertise comptable : difficile aujourd’hui de se lancer dans cette activité sans débuter avec un portefeuille clients. Les repreneurs ont dans le viseur : • Les entrepreneurs créateurs de leur entreprise qui partent en retraite : ils bénéficient d’un bonus fiscal et sont prêts à montrer de la souplesse vis-à-vis d’un “fils spirituel”. • Les entreprises familiales : elles sont plus soucieuses d’assurer la pérennité de l’activité et de l’emploi que de maximiser le prix. • Les entreprises fragilisées par la crise. Elles n’ont pas atteint la taille critique et recherchent des solutions d’adossement. • Les groupes qui se recentrent et sont vendeurs de filiales ou branches d’activité devenues non stratégiques.
Reprendre dans une stratégie de croissance externe Bon nombre de PME misent sur la croissance externe pour se diversifier ou mailler le territoire et doper leur développement. Il convient de distinguer différents types de croissance externe : absorber un concurrent pour renforcer sa position sur son marché, acheter une technologie développée par une autre entreprise afin de l’utiliser pour son compte, acquérir une société pour se diversifier, intégrer verticalement une filière via l’acquisition de son fournisseur pour mieux contrôler ses approvisionnements...
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S&P Capital IQ
Pour un repreneur, mettre en œuvre une stratégie de croissance externe requiert une bonne connaissance des acteurs et opportunités du marché. Être en relation avec différentes sociétés en vente permet d’asseoir ses certitudes ou du moins de minimiser ses incertitudes. Des approches de concurrents ou d’entreprises ayant des activités complémentaires peuvent devenir d’excellentes opportunités (exemple de structure en situation financière fragile cherchant à s’adosser à un tiers). La difficulté reste encore plus qu’avant, dans la confiance et la vision que l’on accorde à la société à racheter. Comme pour les cédants, après une phase de surprise et d’attentisme en début de crise, les directions volontaristes ont repris leurs quêtes. Aujourd’hui, quelle que soit la stratégie de reprise, les valorisations sont impactées à la baisse par des résultats peu lisibles sur 2012 et 2013, par des financements plus complexes pour les acquéreurs. Ceux-ci doivent augmenter la part de fonds propres, ce qui limite d’autant leurs marges de manœuvre. La crise commande aussi d’évaluer avec plus d’acuité les postes d’actifs et passifs courants (BFR). Pour bien évaluer le rachat d’une entreprise, il faut d’abord connaître, par une analyse stratégique préalable, et une analyse des forces et des faiblesses, puis comprendre les métiers de l’entreprise, la différenciation des produits face à la concurrence, la diversité du portefeuille clients, le BFR et la trésorerie et enfin savoir prendre de la hauteur pour mieux définir des clauses particulières dans la transaction, et le rapport de force entre l’acheteur et le vendeur. BC transmission d’entreprise - ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42
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avis d’expert
Financement
Bpifrance : un rôle central dans la transmission L’établissement est intervenu dans quelque 180 entreprises dans les deux départements savoyards en 2013, pour un montant global de 65 M€.
par les banques. Ce métier prend forme au travers d’un fonds national de transmission et, en Rhône-Alpes, d’un fonds régional baptisé IDeclic Transmission, alimenté pour moitié par la Région Rhône-Alpes, et pour moitié par Bpifrance.
«Bpifrance intervient à travers trois de ses principaux métiers dans le processus de transmission des entreprises, et accompagne au niveau national une transmission sur deux financée par les banques», explique Cyril Gouttenoire, délégué régional pour les deux Savoie, à la tête d’une équipe de 15 professionnels, chargés d’affaires et chargés d’études.
180 entreprises accompagnées
Cyril Gouttenoire délégué régional pour les deux Savoie
Plus de chances pour réussir la reprise En Rhône-Alpes, Bpifrance est actif dans le financement à court, moyen ou long terme des entreprises aux côtés des banques, dans des opérations de rachat de titres. Bpifrance y contribue au travers d’un prêt Prate (Prêt Rhône-Alpes pour la transmission d’entreprise), qui peut être accordé pour sept ans, sans garantie, ni sur le dirigeant, ni sur l’entreprise. D’un montant maximum de 400 000 €, ce type de prêt est assorti d’un différé de remboursement pendant deux ans. «L’objectif est de donner le plus de chances de réussite à l’entreprise et à son repreneur», poursuit Cyril Gouttenoire. Par ailleurs, Bpifrance contribue au financement d’opérations de croissance externe en France ou à l’international par le biais de prêts de développement, d’un montant unitaire jusqu’à 5 M€ et à des conditions similaires à celles relevant d’un prêt Prate. L’établissement est également un acteur majeur en matière de garantie bancaire, cautionnant jusqu’à 70 % des prêts consentis 10
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
Dans les deux départements savoyards, l’activité de la transmission a doublé en huit ans. «Notre établissement accompagne entre 150 et 200 entreprises en moyenne par an. En 2013, ce sont 180 entreprises qui ont profité soit d’un prêt, soit d’une garantie de Bpifrance, pour un montant total de 65 M€», précise son
délégué régional. Enfin, Bpifrance peut aussi intervenir en fonds propres, par des prises de participation aux côtés des dirigeants. Dans ce troisième métier, l’établissement est même le premier investisseur européen avec 18 Md€ d’actifs sous gestion, directement en capital ou dans le cadre d’émissions convertibles, ou encore en tant qu’actionnaire indirect par le biais de fonds, tels que, par exemple, le fonds régional Arve Industrie. En Pays de Savoie, Bpifrance réalise 2 à 3 opérations de transmission en fonds propres chaque année pour un montant minimum de 300 000 € par intervention. «Un certain attentisme prévaut encore, car les stigmates de la crise sont encore très présents. Après 2008 et jusqu’à 2010, nous avons pu constater un fort décalage des opérations. C’est à nouveau le cas en ce moment. Les valorisations espérées par les cédants ne sont pas forcément en adéquation avec la vraie valeur de marché aujourd’hui. Quant aux repreneurs potentiels, ils sont eux aussi hésitants à investir leur patrimoine», conclut Cyril Gouttenoire. FL
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avis d’expert
Expert-comptable
Anticipation, accompagnement et audit maîtres-mots de la transmission d’entreprise
«N
de prix de vente» précise Régis otre rôle est de parler très Merlin. Ces méthodes sont regrouen amont à nos clients de pées en deux grandes familles : l’apl’incidence d’une transproche par la valeur patrimoniale, et mission, lors des entretiens plurianl’approche par le rendement ou les nuels que nous réalisons. C’est à nous flux de trésorerie. Au final, cepend’anticiper afin de détecter leur volonté dant, il faut bien considérer que la de cession», explique Régis Merlin, vraie valeur est celle du marché, délégué pour la Savoie de l’Ordre définie par l’accord des parties. régional des experts-comptables. Une «Cette phase d’évaluation permet de fois le cadre posé - départ à la retraite peser dans la négociation. L’experten général dans un délai de deux à comptable a la compétence pour argucinq ans, reprise de l’entreprise par un menter les chiffres, donner des enfant ou volonté de redirection du précisions, répondre aux remarques dirigeant avec cession à un tiers ou à du repreneur ou de ses conseils». Une ses salariés -, la première étape sera fois le prix arrêté, il participe à l’élade définir la faisabilité du projet. Que Régis Merlin boration du protocole de vente, et vendre, (fonds de commerce, parts de délégué pour la Savoie de l’Ordre régional des actes rédigés par les juristes. société, branche d’activité, filiales des experts-comptables Une dernière étape, et non des appartenant à une holding…), commoindres, sera d’accompagner le ment vendre, comment optimiser cédant après la vente sur le plan fiscal et patrimonial. «Toutes fiscalement ? ces étapes se posent pour les TPE comme pour les PME», alerte Puis viendra la préparation de la vente. «C’est le moment de faire Régis Merlin. le ménage dans l’entreprise pour la rendre plus attractive, d’idenPar ailleurs, l’expert-comptable joue le rôle de plaque tournante tifier les éventuels actifs et emprunts qui ne sont plus opportuns, en redirigeant son client, tout au long du processus, vers les de réaliser l’état des lieux des contrats de location, de regarder l’état autres professionnels intervenant en lien étroit sur le dossier de des liquidités à l’actif.» Il s’agira aussi, lors de cet audit, d’antitransmission : l’avocat, le notaire, les banques, le gestionnaire ciper le solde de trésorerie global dont disposera le cédant d’un de patrimoine. Il travaille aussi avec les chambres consulaires fonds de commerce ou l’entrepreneur individuel, au moment (CCI, Chambres de métiers) et les réseaux qui accompagnent de la vente de son bien. Une fois cette toilette effectuée, l’expertcédants et repreneurs (Réseau Entreprise, réseau Initiative, comptable conseillera son client sur la meilleure méthode de Agence économique…). Enfin, il surveille les modifications valorisation possible. apportées chaque année par la loi de finances, et leurs incidences en matière, par exemple, de plus-values, point essentiel Valoriser lors d’une transmission d’entreprise. puis négocier Placé du côté de l’acquéreur, l’expert-comptable réalise en complément un audit d’acquisition pour analyser l’actif et le passif «Nous réalisons une mission d’évaluation qui est cœur de notre de l’entreprise cible, et participe avec les avocats et les notaires métier d’expert-comptable. Elle va généralement combiner pluà l’étude des différents schémas d’acquisition. FL sieurs méthodes de valorisation afin de déterminer la fourchette 12
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
AG2FI devIent
FIDALP FUSION ACQUISITION Interview d’Olivier CAPRON, Directeur Associé Vous avez créé la société AG2FI. Aujourd’hui, vous changez de nom et AG2FI devient FIDALP FUSION ACQUISITION. Pouvez-vous nous expliquer ce changement ? Olivier Capron : Avec Jean-François Pissettaz que je connais depuis de nombreuses années, nous avons souhaité rassembler nos compétences, nos savoir-faire, notre connaissance du tissu économique, notre implication dans la région et nos liens à l’international pour assister les chefs d’entreprise dans leur projet, soit de transmission de leur entreprise, soit de croissance externe. Aujourd’hui, pour une meilleure lecture de nos relations et de l’interactivité des deux structures, nous avons souhaité changer de nom et devenir FIDALP FUSION ACQUISITION. Est-il vrai que le nombre de transmissions d’entreprises ne cesse d’augmenter ? Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Olivier Capron : Effectivement. Cela est en grande partie lié au vieillissement des dirigeants qui, n’ayant pas de solution familiale, recherchent un repreneur. Il y a également les évolutions économiques, technologiques qui incitent à la transmission. Aussi, le besoin de renforcement des fonds propres impose l’arrivée de nouveaux partenaires. Du côté des repreneurs, il y a la volonté de réaliser des opérations de croissance externe pour répondre à l’évolution et aux attentes du marché dans un environnement de plus en plus international. Nous participons également à des projets d’accompagnement de reprise d’entreprise par des cades de
direction. En effet, nombreux sont les cadres ou les collèges de cadres qui cherchent à reprendre une entreprise, voir celle dans laquelle ils travaillent. Quel est votre rôle dans ce processus de transmission ? Olivier Capron : Avec Jean-Paul Grenier, également DirecteurAssocié, nous mettons au service du cédant et/ou du repreneur, nos expériences respectives. Ainsi, nous sommes à même d’accompagner le chef d’entreprise dans la préparation de sa transmission et en particulier dans sa valorisation qui, dans la plupart des cas, est inférieure à ce qu’il imaginait ! Nous préparons pour lui le dossier de présentation de l’entreprise et recherchons les repreneurs. Nous assistons aussi les repreneurs dans la définition de leur cible, dans leur stratégie de développement, dans l’identification des entreprises à reprendre. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ces processus ? Olivier Capron : Très souvent, il y a inadéquation entre le prix souhaité et la réalité économique. Le vendeur surestime en général la valeur de son entreprise et il est difficile de lui faire admettre le juste prix. Du côté du repreneur, il y a souvent une sousestimation des efforts à réaliser pour mener à bien l’opération de reprise
fidalp fUSiON aCQUiSiTiON
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ou de croissance externe : efforts financiers, efforts humains, d’adaptation dans les modes de fonctionnement mais aussi dans la formation Nous devons également nous assurer que tout est dit et que le vendeur ne réserve pas de surprises au repreneur : litiges sociaux, procès en cours présentant des risques potentiels supérieurs au prix de l’entreprise. Nous devons également vérifier la faisabilité de la transmission au niveau capitalistique. Comment vous faites-vous connaître auprès des chefs d’entreprise ? Olivier Capron : nous fonctionnons beaucoup par recommandation. Nos meilleurs prescripteurs sont les cédants, les repreneurs, mais aussi tous les professionnels, avocats, experts comptables, avec lesquels nous avons l’habitude de travailler. Dans les prochains mois, nous allons organiser différentes réunions/conférences sur différents thèmes : • «Mon entreprise est-elle vendable ?», • «Quelles démarches pour réaliser une transmission avec succès ?», • «Quel est le prix réel de mon entreprise ?». Ainsi, nous pourrons répondre aux attentes et questions des futurs vendeurs et/ou des éventuels acquéreurs. Pour conclure, quels conseils pourriez-vous donner pour réussir une transmission ? Olivier Capron : L’anticipation est le premier “bon conseil” que l’on peut donner lorsque l’on envisage une transmission. Même pour les opérations le plus modestes, commencer à travailler sur le processus deux ou trois ans avant l’échéance semble être nécessaire, voir indispensable. Pour le repreneur, ne jamais se précipiter.
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NOTAIRE
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d’entreprise entre ses enfants et de n matière de transmission figer les valeurs des biens transmis. d’entreprise familiale, le Le repreneur recevra tout ou partie notaire agira de concert avec des titres de la société et les autres l’expert-comptable et parfois l’avocat, enfants recevront une somme d’argent afin de mettre en place une stratégie ou d’autres biens. Mis en œuvre avant globale dans le but d’optimiser cette l’âge de 70 ans du dirigeant, ce mécatransmission. «L’objectif est de transnisme permet d’abaisser de moitié les mettre l’entreprise à l’enfant repreneur droits de donation (à condition que la dans les meilleures conditions finandonation-partage porte sur des parts cières et fiscales et de conserver la paix en pleine propriété). Le paiement de familiale en veillant à ne pas léser les ces droits de donation peut même être autres enfants», explique Maître différé pendant 5 ans et fractionné Clémentine Delafontaine-Bovierpendant 10 ans. Lapierre. - Constitution d’une société holding La stratégie variera en fonction de la par le repreneur pour créer un effet volonté du cédant de recevoir un prix Maître Clémentine de levier économique et fiscal. de vente, de conserver une partie des Delafontaine-Bovier-Lapierre Tout cela s’articule avec les régimes pouvoirs dans la société, de donner Déléguée à la communication au sein d’exonérations des plus-values prol’entreprise, en totalité ou en partie de la Chambre interdépartementale des notaires des Savoie. fessionnelles, à étudier au cas par seulement. C’est à ce stade que le cas. Grâce à cette boîte à outils, le notaire devra réaliser avec son client coût d’une transmission peut être ramené dans une fourchette l’audit de ses besoins futurs. «Il faut anticiper en amont, cinq de 2 à 4 %. À l’inverse, si rien n’est fait, on atteint très vite une ans avant, afin d’éviter une trop forte pression fiscale et des coûts imposition au-delà de 45 %. «La transmission de l’entreprise est de transmission confiscatoires qui s’appliquent quand celle-ci un moment délicat. Elle revêt un aspect psychologique pour le est subie». cédant, car il laisse une partie de sa vie qui lui est chère, et un En France, plusieurs outils, bien combinés, permettent au aspect patrimonial, qui demande d’organiser les choses. D’où notaire d’optimiser fiscalement une transmission d’entreprise(1). l’importance de l’accompagner au plus tôt dans sa démarche. Il - Le pacte Dutreil : il permet de bénéficier d’un abattement de ne faut pas non plus négliger le repreneur qui a d’autres problé75 % sur la valeur des titres transmis. Mais pour en bénéficier, matiques. Le notaire devra le conseiller sur son régime matrimoil repose notamment sur le respect d’engagements de consernial, la mise en place d’un mandat de protection future...». Des vation des titres (engagement individuel de 2 ans et collectif réunions interprofessionnelles, avec l’expert-comptable et de 4 ans). l’avocat, permettront, le moment venu, une juste valorisation - Le démembrement de propriété : le chef d’entreprise transde l’entreprise, au meilleur coût pour toutes les parties. D’autant mettra la nue propriété (la seule taxable) et en garde l’usufruit que le cadre familial ne s’impose pas toujours d’emblée. FL jusqu’à sa mort. Grâce à ce mécanisme, la valeur de l’entreprise sera réduite de moitié, à condition toutefois que le cédant (1) Le Family Buy Out (FBO) est une opération de transmission familiale d’une entreprise par donation-partage d’une partie des titres entre plusieurs enfants, réalise la transmission entre 50 et 60 ans. le repreneur rachetant ensuite les titres de ses frères et sœurs par l’intermédiaire - La donation-partage : elle permet de répartir les biens du chef d’une société holding avec effet de levier fiscal. 14
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
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Sipma : une transmission familiale presque comme tant d’autres ! C’est à force d’épreuves surmontées et d’étapes jalonnées d’aléas qu’Emmanuel Klein-Brasier a repris l’entreprise de Passy, fournisseur reconnu de l’aéronautique. La crise a bien failli emporter Sipma dans son triste sillage. Spécialisée, depuis sa création en 1962, dans les pièces mécaniques de très haute précision, notamment pour l’aéronautique, l’entreprise fondée par le grand-père du nouveau président, Emmanuel Klein-Brasier, a été placée en redressement judiciaire en décembre 2009. «Cette situation dramatique m’a interpellé alors que je travaillais en Suisse comme responsable de production dans l’horlogerie. J’ai décidé de revenir et d’apporter mon aide à ma tante et à mon oncle.» S’appuyant sur ses conseils - avocat et comptable -, Emmanuel 16
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
Klein-Brasier étudie un plan d’actions pour relever au plus vite l’entreprise familiale. «Nous sommes partis sur une durée de sept ans pour que je devienne actionnaire majoritaire.» Il rejoint la société au printemps 2011 alors qu’un plan de continuation sur dix ans vient d’être accordé à Sipma. «Il m’a fallu six mois pour entrer dans la fonction, mais passé ce délai, j’ai souhaité en prendre les rênes tout en continuant d’être très épaulé par ma tante, Françoise Dalle, aujourd’hui directrice générale», explique cet ancien vice-champion de France de ski, habitué à relever des défis. Tout restructurer La période a été chargée pour le jeune chef d’entreprise qui dit avoir toujours eu la fibre entrepreneuriale. «Il a fallu structurer l’équipe d’encadrement et relancer l’activité commerciale.» La
reprise à 100 % de l’entreprise a finalement été avancée à fin 2013. Pour faire aboutir son projet, Emmanuel Klein-Brasier, qui a beaucoup investi depuis son arrivée, s’est tourné vers le pôle Mont-Blanc Industries et le Réseau Entreprendre HauteSavoie, pour trouver des investisseurs. Un audit interne a été réalisé, puis un dossier a été présenté devant une commission, afin de convaincre de nouveaux investisseurs de la rejoindre. «Il s’agit désormais de gérer la forte croissance avec un chiffre d’affaires qui est passé en trois ans de 1,4 à 2,2 M€. Nous devons faire face à une demande en plein essor du secteur aéronautique, avec de la croissance chaque année.» L’entreprise de Passy fabrique, entre autres, des pièces de sécurité pour les portes, des pièces de cockpit, des blocs pour circuits hydrauliques ou encore des pièces pour les feux et les essuieglaces des appareils A 320, A 330, A380, Falcon, Rafale, et bien d’autres. Habitué à piloter des équipes de production, Emmanuel KleinBrasier s’est aussi forgé des compétences au management et à la gestion, dans son poste précédent en Suisse. S’appuyant sur une équipe d’encadrement (responsable qualité, responsable
Je bénéficie, depuis Mai et pour deux ans, de l’accompagnement de deux chefs d’entreprise du réseau Entreprendre. production, responsable méthodes et responsable logistique), dont il est très fier, le président de Sipma mène aujourd’hui de front les réflexions stratégiques sur le positionnement de l’entreprise et ses marchés et sa croissance à dix ans, tout en assurant sa conduite opérationnelle. L’œil sur tout «Je bénéficie, depuis mai, et pour deux ans, de l’accompagnement de deux chefs d’entreprise grâce au Réseau Entreprendre HauteSavoie». Avec eux, il échange chaque mois sur des problématiques de gestion financière ou de ressources humaines, et puise des conseils lors d’échanges nourris. «On ne peut pas diriger une entreprise en ayant seulement l’œil sur la production. Il faut avoir un regard sur tout et assurer un suivi sur un mois, si ce n’est à la semaine, voire chaque jour», conclut Emmanuel Klein-Brasier qui donne un seul conseil aux candidats repreneurs d’une entreprise familiale : «On ne doit pas avoir peur de trancher : je m’étais donné quatre ans : c’est chose faite», conclut-il. FL
Isacar Loisirs : une transmission par filiation bien préparée Les circonstances, - un grave accident de moto dont est victime son père en 2011 -, ont accéléré le processus de reprise d’Isacar Loisirs par Benoît Guillermin. Entré dans l’entreprise en septembre 2004 après une première carrière comme technicien SAV dans une PME ancilevienne, c’est en 2012 que Benoît Guillermin, déjà chef d’atelier depuis huit ans, se trouve donc propulsé dans la fonction de directeur général qu’il occupe aujourd’hui. Heureusement, dès 2010, l’expertcomptable, le commissaire aux comptes et l’avocat de l’entreprise ont engagé père et fils dans la réflexion pour préparer la reprise future de l’entreprise. «Une transmission par filiation est toujours compliquée et il faut bien quatre à cinq ans pour tout prévoir et mettre en place», explique Gérard Guillermin, 60 ans, qui passe le flambeau à son fils Benoît, 35 ans. «J’ai très tôt été impliqué et associé aux réunions, puis j’ai peu à peu constitué mon équipe, mis en place mon propre management», précise celui-ci. Benoît Guillermin a également décidé de renforcer ses compétences dans ce domaine en intégrant, durant un an, l’École des managers. Entre-temps, le père, le fils et leurs conseils ont peaufiné la transmission. L’optimisation fiscale a été réalisée, un pacte Dutreil mis en place, une donation-partage mise en œuvre pour ne pas léser les autres enfants. «Aujourd’hui, tout est clair», conclut Gérard Guillemin, l’esprit libre, qui laisse à son fils le soin de conduire le destin d’Isacar Loisirs. La reprise sera complètement achevée, fin 2016. FL
transmission d’entreprise - ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42
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retour d’expérience
Une reprise bien structurée Jean-François Reynaud s’est bien préparé au rachat de la société Paillardet, à Tours-en-Savoie. Pour lui, une opération réussie passe avant tout par la qualité de l’accompagnement du repreneur.
François Reynaud a mis toutes les chances de son côté en se formant à la gestion et à la reprise d’entreprise, en complément de compétences déjà acquises sur le terrain dans la gestion d’équipes, avec l’accord, et même l’aide, de son ancien employeur.
«L
Une opération bouclée en 6 mois
a reprise d’une entreprise est un cheminement qui m’a pris un certain temps. Elle repose sur une démarche personnelle d’une petite dizaine d’années», explique Jean-François Reynaud, 47 ans, nouveau président depuis cet été, de la société Paillardet à Tours-en-Savoie, et ancien cadre supérieur dans le secteur automobile. L’entreprise, spécialisée dans la mise en œuvre de treuils pour les chantiers en montagne et le BTP, a été créée en 1961 par le père du cédant, Jean-Claude Paillardet, lui-même parvenu à l’âge de la retraite. «J’ai mené une réflexion intensive avec différents réseaux et pendant trois ans, j’ai intensifié mes recherches. Après plusieurs réunions avec d’autres chefs d’entreprise, mon goût s’est finalement affiné pour la reprise plutôt que la création.» En même temps, Jean18
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
Après l’analyse de plusieurs dossiers «avec plus ou moins de bonheur», il découvre celui de la société Paillardet sur le site d’annonce de vente d’entreprises Fusacq, place de marché dédiée aux fusions-acquisitions et à la reprise d’entreprises. «J’ai rapidement eu un excellent contact avec le cédant et avec l’intermédiaire qui gérait la cession.» Un dossier bien monté, très transparent avec toutes les données nécessaires, maîtrisé par un professionnel qui a su accompagner les échanges, les clarifications avec le cédant, puis aider au montage du dossier de financement. Mis en contact avec le Réseau Entreprendre Savoie et Savoie Initiative, il y trouve un très bon accueil, et un véritable soutien pour l’aider dans la reprise. «En six mois, le dossier était bouclé
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grâce aussi au cédant, qui avait bien préparé son départ.» Depuis qu’il a vendu son entreprise, Jean-Claude Paillardet se rend disponible pour son successeur en répondant volontiers à ses questions. Des étapes clés Quelques moments clés ont marqué cette période de reprise, toujours délicate : la mise en contact avec le bon intermédiaire, le travail de l’expert-comptable de l’entreprise et la réactivité du Réseau Entreprendre Savoie. «Nous avons ainsi pu aboutir à un accord raisonnable de part et d’autre.» Jean-François Reynaud a obtenu un prêt d’honneur de 25 000 € auprès du Réseau Entreprendre et un autre de 15 000 € auprès de Savoie Initiative. «J’ai suivi un vrai parcours du combattant, ponctué de rencontres avec une vingtaine de chefs d’entreprise, en entretiens personnalisés ou pour l’analyse du dossier.» Un état des lieux, très en amont, de la situation a été également réalisé. Le dossier a été avalisé par les deux réseaux, les prêts débloqués. Un gage aussi de crédibilité auprès des organismes bancaires. Pour réunir les fonds nécessaires à l’opération, Jean-François Reynaud a effet
J’ai suivi un vrai parcours du combattant, ponctué de rencontres avec une vingtaine de chefs d’entreprise. sollicité Bpifrance, ainsi que deux banques commerciales, la Banque populaire des Alpes et le Crédit agricole. Arrivé en juin pour prendre le pouls de l’entreprise, un peu avant la signature de la cession, Jean-François Reynaud a trouvé «une équipe très professionnelle, constituée de salariés fidèles», la vraie force, selon lui de l’entreprise, avec son savoir-faire technique. Forte d’un effectif de 9 personnes - y compris son dirigeant -, la société Paillardet a terminé l’exercice 2014 sur un chiffre d’affaires de 1 M€. Outre son activité de treuils de levage ou de montage pour les chantiers, elle table de plus en plus sur l’essor des produits de secours. Sollicitée par des groupements de professionnels (pompiers, stations de ski), l’entreprise développe des systèmes de treuillage en zones escarpées de montagne ou dans des gorges. Elle a ainsi conçu un nouveau système pour les téléphériques, qui permettra d’évacuer une cabine de 150 occupants par grappe de quatre personnes. Cette innovation en cours d’industrialisation, issue d’une co-conception avec la Setam, à Val Thorens, sera lancée sur le marché en décembre. Un bel atout pour une reprise ! FL 20
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Pernat Industrie : une reprise pour se développer plus vite à l’international Membre du pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries, Pernat Industrie a inscrit sa stratégie de développement en ligne avec le plan “Expansion 2020” du secteur du décolletage. Dans ce cadre, l’entreprise, qui poursuit un double objectif de croissance organique et de développement à l’international pour accompagner ses clients, a réalisé fin 2013, l’acquisition de Dumont Technologies, et de sa filiale roumaine. «Nous avons racheté le site de Scionzier et le site de Sibu, en Roumanie, afin de développer la production à proximité d’un grand constructeur automobile très présent à l’est de l’Europe et en Turquie», explique Roger Pernat, président du groupe Pernat Industrie. L’opération a été mise en œuvre avec l’intervention de Bpifrance par le biais d’un prêt à l’exportation, consenti début 2014, à des conditions «très favorables» pour l’entreprise. Une première étape qui se poursuivra, début 2015, par la construction d’un nouveau site de production roumain. «Bpifrance est un partenaire très présent auprès de qui nous trouvons une bonne écoute et un support efficace avec différents outils de financement». Ce partenariat pourrait s’étendre plus loin encore. Dans le cadre de son développement à l’international, Pernat Industrie a lancé une étude de faisabilité pour un projet d’implantation en Chine, là encore pour accompagner ses donneurs d’ordre de l’automobile, dont il est fournisseur de premier rang. Pernat Industrie, qui compte désormais 350 salariés, table sur un chiffre d’affaires consolidé de 64 M€, fin 2014. FL
retour d’expérience
Une transmission dictée par les circonstances À la tête d’un groupe de six salariés repreneurs, Xavier Challamel conduit aujourd’hui le destin d’Imex Bois à Thônes, spécialisée dans le négoce de produits bois prêts à l’emploi aux professionnels.
C
e sont d’abord les circonstances qui ont conduit Xavier Challamel, aujourd’hui président d’Imex Bois, à prendre la direction d’une entreprise au côté de six autres salariés. Spécialisée dans la vente de produits bois prêts à l’emploi pour les professionnels, Imex Bois est née, suite au rachat du fonds de commerce de Bois composite partenaire. Créée en 1997, cette dernière a connu d’importantes difficultés financières en 2010 qui l’ont amenée à une mise en redressement judiciaire en décembre 2011. «Deux options s’offraient à ce moment-là, soit la reprise dans un délai court, soit la liquidation.» Xavier Challamel, directeur d’exploitation de la société, se porte alors candidat à la reprise, avec cinq autres salariés. Le montage du dossier prend deux
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mois, et sera validé, fin février 2012, par le tribunal de commerce d’Annecy. «Nous avons racheté le fonds de commerce, puis créé une holding dénommée “Les 6 Troncs”, clin d’œil à notre groupe de six salariés repreneurs et à notre activité, ainsi qu’une SAS, Imex Bois», explique-t-il. Les nouveaux actionnaires constituent un capital de 151 700 €, dont 51 % injectés par les salariés-repreneurs, le reste étant apporté par deux fournisseurs, un client et deux actionnaires privés. L’opération est finalisée avec le concours de partenaires bancaires, la Caisse d’épargne Rhône Alpes et le Crédit coopératif, qui orientent Xavier Challamel et son équipe vers le Réseau Entreprendre. Une deuxième étape commence pour Imex Bois. «Nous avons monté un dossier de financement et sommes passés devant une commission, qui nous a accordé un prêt d’honneur de 20 000 € à taux zéro sur deux ans», explique Xaxier Challamel. L’opération comprend aussi un accompagnement de deux années, toujours en cours. Les deux parrains, Fabien Moretto, gérant d’une entreprise de maçonnerie à Thônes, et Henri Rochet, président
d’Ivoclar Vivadent à Saint-Jorioz, sont devenus les interlocuteurs privilégiés du nouveau président. Chaque mois, Xavier Challamel aborde avec eux différentes problématiques touchant à la vie de l’entreprise et leur soumet ses tableaux de bord et de trésorerie. Un regard extérieur enrichissant «Je leur demande conseil tant pour l’embauche éventuelle d’un salarié que pour l’achat de matériel, ou encore sur une question de stratégie à court ou moyen terme de l’entreprise. Cela me contraint à sortir de l’opérationnel pour m’assurer que je suis toujours en bon chemin.» Cet apport extérieur est jugé très enrichissant et formateur pour le chef d’entreprise, grâce à un regard totalement impartial, porté sur la société. Imex Bois réalise 95 % de son chiffre d’affaires dans le négoce de produits bois prêts à l’emploi pour les artisans et les entreprises de charpente, structures de chalets, bardages, terrasses, aménagements intérieurs, panneaux à poser-ainsi que la vente
Notre entreprise est encore en phase de construction et de montée en puissance. de produits spécifiques grâce auxquels l’entreprise se démarque de la concurrence. Son marché est principalement centré sur le grand Rhône-Alpes et la Suisse. «Notre entreprise est encore en phase de construction et de montée en puissance», estime Xavier Challamel. Le chiffre d’affaires est passé de 2,3 M€ fin 2012 (sur 9 mois), à 3,5 M€ fin 2013, avec un résultat légèrement positif, «ce qui est plutôt bien au vu de la conjoncture», commente son dirigeant. Il table sur un chiffre d’affaires de 3,5 à 4 M€ pour 2014. Pilotage à six Depuis la reprise, l’entreprise a recruté un nouveau salarié pour assurer la gestion du dépôt et la gestion de la logistique. Elle a, par ailleurs, acquis un chariot élévateur, deux remorques reprenant l’identité visuelle de l’entreprise pour sillonner la région, et changé le système informatique. «Le pilotage à six se passe très bien», conclut Xavier Challamel, confiant dans la réussite de cette belle aventure humaine, réunissant une équipe mobilisée autour du même projet. FL
SET : une reprise réussie grâce à une forte mobilisation Décidés à reprendre leur destin en mains, 31 des 42 salariés de SET SAS, mise en redressement judiciaire en avril 2012, se sont associés pour créer la société coopérative SET Corporation SA. Après un été laborieux, le dossier est jugé viable en juillet, les financements trouvés en août, l’offre déposée en septembre et l’entreprise démarre son activité sous son nouveau nom, SET Corporation début décembre. «Ce fut une période très difficile. Nous étions concentrés sur l’opérationnel, la réalisation du chiffre d’affaires, le maintien des équipements. Mais nous avons bénéficié du soutien sans faille de l’Union régionale des Scop (Urscor) Rhône-Alpes pour nous assister et gérer le financement», explique Pascal Metzger, devenu président de la nouvelle société depuis le 4 décembre 2012. Différents acteurs de l’économie sociale et solidaire - l’IDES, ScopInvest, Transmea, FCPI France Active, SIFA et Socoden - ont en effet rejoint le projet. Ils participent à son financement aux côtés de Bpifrance (encore Groupe Caisse des dépôts et consignations), qui apporte 500 000 € sur une enveloppe totale de 1,5 M€, et se porte garant des prêts consentis à échéance de 5 ou 7 ans. Pour leur part, les 31 salariés associés réunissent 160 000 € pour constituer le capital de démarrage de SET Corporation. Depuis, celui-ci a été augmenté à plusieurs reprises pour atteindre 400 000 €. Le cercle des associés s’est élargi à deux nouveaux salariés. Avec un tiers de l’effectif en bureaux d’études et une forte proportion de profils techniques, la plupart des salariés repreneurs n’était pas préparé à la gestion d’une entreprise. «Il a fallu apprendre, mais nous avons été très bien épaulés par l’Urscop». Grâce à son aide, SET Corporation, concepteur et fabricant d’équipements (flipchip) destinés à l’assemblage de très haute précision de composants électroniques, a passé ce cap délicat. FL
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retour d’expérience
passent l’année 2007 à se concerter et à monter leur dossier. «La première partie a été finalisée en mai 2008 avec l’acquisition d’une participation de 40 %. La seconde étape sera effective fin 2014. Elle porte sur le transfert de majorité des titres de la société. La date a été un peu avancée par rapport au plan initial, afin de profiter au mieux de conditions d’emprunts et fiscales du moment», explique Laurent Jacquet. Devenu directeur général en 2008, le futur président de l’entreprise loue l’accompagnement à long terme dont il profitera encore jusqu’en 2021, moment choisi par Jean Verrier pour prendre sa retraite. «Un tel accompagnement dans le long terme est à mes yeux une grande chance car le cédant reste très impliqué, même si nous allons inverser les rôles dans quelques semaines.» En interne, la transmission de l’entreprise a, elle aussi, été bien préparée par le biais de réunions mensuelles, et avec une information des salariés au fur et à mesure du processus. «La gouvernance de l’entreprise évolue, elle aussi, tout en douceur.» Quant à l’opération proprement dite, elle a été financée par un emprunt bancaire auprès d’une seule banque dans sa première phase, sans aucun autre accompagnement ou aide, car son contexte, une prise de participation minoritaire, ne le permettait pas. Dotée d’une holding - NeoProcess - dédiée au rachat des titres, GeoProcess a changé de statut passant de SARL à SAS. La seconde phase de l’opération, qui s’appuie sur une expérience déjà réussie de six ans, attire davantage les investisseurs. «Le relais passe bien entre nous, cela donne confiance», ajoute Laurent Jacquet qui mènera, cette fois, les discussions avec plusieurs partenaires bancaires. Dans l’intervalle, Laurent Jacquet, topographe de métier, s’est donné les armes pour assumer pleinement son nouveau rôle de chef d’entreprise, à 43 ans. Depuis septembre 2013, il a suivi la formation en alternance proposée durant un an par l’École des managers de la Chambre de commerce et d’industrie de la Haute-Savoie. Un cursus complet, avec acquisition de toutes les compétences (comptables, gestion, ressources humaines), puis une mise en situation réelle grâce à la réalisation de l’autodiagnostic de l’entreprise et sa présentation devant un jury. Enfin, le lancement de différents chantiers, pour pallier des manques ou faire face à des besoins de développement. «Outre la maîtrise des outils comptables et de gestion, je tire de cette année énormément de savoir-faire en tant que leader. Un tel cursus devrait être obligatoire pour toutes les transmissions d’entreprises rachetées par leurs salariés, comme pour les transmissions familiales», estime Laurent Jacquet, fort de cette riche expérience. FL
GeoProcess : une transmission tout en douceur Laurent Jacquet a toujours eu l’idée de devenir indépendant. Ce sera bientôt chose faite, dans le cadre d’une reprise sans heurts, voulue par le cédant et créateur de GeoProcess, Jean Verrier.
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ecruté en 2002, Laurent Jacquet a d’abord pris la direction de l’activité électrification rurale au sein du cabinet d’ingénierie en infrastructures, voiries et réseaux divers, GeoProcess, dont le siège est à Seynod. «La question de la transmission de GeoProcess s’est posée en 2007, à l’initiative du cédant qui voyait sa carrière avancer et souhaitait réussir la transmission de l’entreprise qu’il avait créée et développée, tandis que mon ambition s’affirmait», explique Laurent Jacquet. S’inspirant d’un modèle mis en pratique dans un cabinet d’expert-comptable proche de l’entreprise, les deux hommes 24
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
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CRÉATION OU REPRISE D’ENTREPRISE : à chaque étape de votre projet, le Crédit Agricole vous accompagne. #JESUISENTREPRENEUR.FR Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel des Savoie, société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de crédit, dont le siège social est situé à Annecy - PAE Les Glaisins 4 avenue du Pré Félin - Annecy le Vieux - 74985 Annecy cedex 9 - 302 958 491 RCS Annecy – code APE 6419 Z. Garantie financière et assurance de responsabilité civile professionnelle conformes aux articles L 512-6 et L 512-7 du Code des Assurances. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n° 07 022 417.
Les accompagnants
Accompagnement du repreneur
Ils ont repris une entreprise en Pays de Savoie… avec le soutien d’autres patrons
Q
ui mieux qu’un chef d’entreprise peut accompagner un nouvel entrepreneur ? Des dirigeants membres de Réseau Entreprendre Savoie et Haute-Savoie accompagnent bénévolement les créateurs et repreneurs de futures PME. Notre action se fonde sur trois valeurs : l’importance première accordée à la personne, la gratuité de l’accompagnement et un esprit de réciprocité. Valider son projet Une première phase avant la reprise, durant laquelle nous ne faisons pas “à la place” du porteur de projet ou des experts (avocat, comptable…) nécessaires, mais nous l’aidons à finaliser et à limiter les zones d’ombre de son projet, à bien en mesurer l’impact sur sa nouvelle vie. Pour cela, il va rencontrer des dirigeants membres de nos réseaux, parfois des clients ou des fournisseurs potentiels, qui vont lui apporter leur expertise, ce en toute confidentialité. Renforcer ses fonds propres Nous octroyons des prêts d’honneur de 15 000 à 50 000 euros, sans intérêt, ni garantie et avec un différé de paiement. Ce sont des prêts personnels permettant de renforcer l’apport personnel et de créer un effet levier sur le financement bancaire. Ils sont affectés à la holding de rachat, à la société rachetée dans le cas d’achat de parts sociales ou à la nouvelle société dans le cas d’achat de fonds.
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Frédéric Danquigny Directeur Réseau Entreprendre Savoie savoie@reseau-entreprendre.org
Isabelle Dumoget Directrice Réseau Entreprendre Haute-Savoie hautesavoie@reseau-entreprendre.org
www.reseau-entreprendre-savoie.fr
www.reseau-entreprendre-haute-savoie.fr
Être accompagné pour gagner en sérénité Véritable ADN de Réseau Entreprendre, l’accompagnement humain de nos lauréats dure deux ans et s’organise sur cinq axes : - l’appui par un dirigeant expérimenté. Ce dernier n’est pas un expert, c’est un compagnon de route qui aide à la prise de recul, à la clarification des priorités, qui partage son savoir-faire et apporte son soutien en cas de coup dur. - La mise en place de tableaux de bord de gestion personnalisés et commentés mensuellement par un chargé d’accompagnement. - Le “club des lauréats” se réunit tous les mois pour échanger, se professionnaliser sur le métier de dirigeant et travailler en co-développement. - Une “task force” pour faire face à la
gestion de crise et de croissance. - L’intégration dans le tissu économique pour accélérer le développement de son entreprise, et ce, au niveau départemental et national, avec un réseau national regroupant plus de 9 000 chefs d’entreprises.
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
Pour bénéficier de notre soutien Au-delà de considérations de taille et de valorisation, nous accompagnons des repreneurs dont le projet est de donner une nouvelle impulsion à l’entreprise reprise, avec une perspective de réel développement et de création d’emplois. Nos deux réseaux, ce sont 270 dirigeants bénévoles au service des futurs entrepreneurs des Pays de Savoie, près de 700 000 euros de prêts d’honneur délivrés chaque année et 27 lauréats en 2013. BC
Les accompagnants
CRA
Des dirigeants très impliqués dans l’accompagnement
A
vec 70 délégations en France - dont celle d’Annecy pour la Savoie, la Haute-Savoie et le Pays de Gex -, le CRA (Cédants et repreneurs d’affaires) a tissé un véritable réseau national. Depuis sa création en 1985, il a accompagné la transmission de plus de 11 000 PME, dans toutes les régions et tous les métiers. Dans le processus de transmission d’entreprises, l’association réunit des dirigeants expérimentés qui interviennent bénévolement en accompagnant le repreneur très en amont dans sa réflexion, puis dans ses démarches de recherche. «Nous sommes présents au côté d’un repreneur depuis la phase de recherche de cible jusqu’au moment où celle-ci a été identifiée, puis nous passons le relais à d’autres intervenants», explique Thierry de Chalvron, qui conduit la délégation savoyarde. Au CRA, le repreneur potentiel rejoint un groupe de travail dans lequel il retrouve d’autres candidats à la reprise afin de formaliser son projet, de s’informer sur les sources de financement, et se confronter à des échecs et des réussites. Il participe à des réunions animées par des experts sur diverses problématiques propres à la reprise d’entreprise. Il peut également suivre, durant trois semaines à Lyon, une formation de base sur toutes les compétences nécessaires au rachat d’une entreprise. Ou
d’autres cursus, d’une ou deux journées : une formation est centrée sur la définition du projet, la recherche de cibles et le contact avec le cédant ; une autre est dédiée à la réflexion sur les 100 premiers jours de la reprise. Une fois son choix arrêté, le repreneur pourra, accompagné par un dirigeant expérimenté, formaliser son offre et préparer le dossier de reprise dans une confidentialité totale. La force du CRA est de disposer d’une vaste base de données regroupant des cibles à reprendre, pour l’essentiel des PME/PMI avec un effectif de 10 à 50 personnes, et un chiffre d’affaires de 1 à 5 M€. «Nous avons une soixantaine d’adhérents en Pays de Savoie et dans l’Ain, et nous participons à la cession d’une quinzaine d’entreprises, chaque année, principalement dans l’industrie», poursuit Thierry Pierre Laura de Chalvron. Le CRA propose en permaet Thierry de nence 600 offres de cession au niveau Chalvron. national, et compte 1 500 adhérents repreneurs. FL
Les chiffres de la reprise au CRA Le CRA publie chaque année une étude intitulée “Observatoire CRA de la transmission des TPE/PME”, qui concerne les entreprises (hors commerce de détail et artisanat) dont la valorisation est comprise - pour la plupart d’entre elles - entre 300 000 € et 5 M€, avec un effectif de 5 à 100 salariés. L’étude 2014 a porté sur 1 383 repreneurs et 738 affaires au niveau national. Il ressort de cette étude que plus de 48 % des repreneurs affirment disposer d’un apport personnel compris entre 100 000 € et 300 000 €. Celui-ci s’élève entre 300 000€ et 1 M€, pour 26 % d’entre eux. Cet apport peut être complété par un tour de table familial ou amical, des prêts d’honneur, ainsi que le financement apporté par les banques et les fonds d’investissement. La durée moyenne d’une reprise d’affaire est de 13 mois, dont 6 à 8 mois consacrés à la recherche de la cible, et 6 à 8 pour les négociations avec le cédant. La recherche et l’obtention du financement s’étalent sur une durée moyenne de 3 mois. transmission d’entreprise - ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42
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LES ACCOMPAGNANTS
L’ÉCOLE DES MANAGERS
saires au métier de chef d’entreprise». Chaque étudiant a son entreprise comme sujet d’étude, ce qui est unique et constitue la preuve que c’est une formation cousue main. L’école délivre un titre de ‘‘chef d’entreprise développeur de PME’’ de niveau bac plus trois. Richard Sadoux, président de l’EDM 74, et ancien élève rappelle que «l’École des managers m’a permis de prendre du recul pour établir une véritable photo de l’entreprise et de définir une stratégie pour les années à venir», et rajoute «si l’accompagnement du projet est un élément de sa réussite, la préparation au “métier” de chef d’entreprise est un aspect important d’un projet de création ou reprise d’entreprise. Nous offrons une formation pointue à ces futurs dirigeants, dont le coût est pris en charge par les OPCA.» BC
Former à la reprise : une démarche indispensable
L’
École des managers, émanation de la CCI de Haute-Savoie propose une formation annuelle pour les repreneurs et dirigeants d’entreprises familiales. C’est en partant du principe que l’acte de transmission d’une entreprise ouvre une période propice aux évolutions et qu’il doit être vécue comme une opportunité de développement, qu’a été mis au point, par les chambres de commerce et d’industrie, le dispositif “École des Managers”. La nouvelle promotion de l’École des managers (EDM) est déjà en cours,
12 membres d’entreprises qui ont le soutien du dirigeant pour reprendre un jour l’entreprise familiale ou celle où ils sont cadres. Cette école propose une formation de douze mois aux repreneurs et aux dirigeants d’entreprises familiales. Des sessions sont programmées sur une à deux journées en fin de semaine, soit 55 jours de formation pendant lesquels des cours de marketing, finance, contrôle de gestion, ressources humaines et management sont dispensés «pour acquérir une vision globale et les compétences néces-
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Les acteurs de la transmission La transmission d’entreprise est un processus complexe qui fait intervenir une pluralité d’acteurs et mobilise des savoir-faire et méthodologies précises. voici les principales portes d’entrée pour vous aider. Les chambres consulaires
Les acteurs du financement
CCI Savoie 5 rue Salteur CS 22416 73024 Chambéry Cedex Tél. : 04 57 73 73 73 Télécopie : 04 79 33 56 84 www.savoie.cci.fr
Bpifrance RHÔNE-ALPES DÉLÉGATION DES SAVOIE Les jardins du Lac 24, avenue François Favre CS 50266 74007 Annecy Cedex Tél. : 04 50 23 50 26 www.Bpifrance.fr
CCI Haute-Savoie 5 rue du 27e BCA CS 62072 74011 Annecy Cedex Tél. : 04 50 33 72 00 www.haute-savoie.cci.fr
Les acteurs juridiques et fiscaux
Chambre de métiers et de l’artisanat de Savoie 7 rue Ronde 73024 Chambéry Cedex Tél. : 04 79 69 94 00 E-mail : contact@cma-savoie.fr www.cma-savoie.fr
Chambre des notaires des Pays de Savoie 130 route du Vieran Proméry 74370 Pringy Tél. : 04 50 27 24 56 E-mail : ci.73.74@notaires.fr www.chambreinterdepartementale-desavoie.notaires.fr
Chambre de métiers et de l’artisanat de Haute Savoie 28 avenue de France BP 2015 74011 Annecy Cedex Tél. : 04 50 23 92 22 Fax : 04 50 23 92 84 E-mail : contact@cma-74.fr www.cma-74.fr
Chambre régionale des commissaires aux comptes de Chambéry La Résidence 15 rue de la Préfecture 74000 Annecy Tél. : 04 50 51 32 25 Fax : 04 50 45 61 72 E-mail : crcc.chambery@ wanadoo.fr
Ordre des experts-comptables de Haute Savoie Président : Gilles Cachat 146 rue Sainte Catherine BP 19 74131 Bonneville Cedex Tél. : 04 50 25 76 00 www.experts-comptables.fr Ordre des experts-comptables de Savoie Président : Vincent Bouvier BC Audits et Conseils 35 rue de la Chavanne 73490 La Ravoire Tél. : 04 79 36 26 23 www.experts-comptables.fr
Ordre des avocats de Chambéry Maison de l’Avocat 200 avenue du Maréchal Leclerc, 73000 Chambéry Tél. : 04 79 62 74 13 ordre@barreau-chambery.fr Les acteurs de la formation École des managers Annecy 6 rue André Fumex BP 2072. 74011 Annecy Cedex Tél. : 04 50 33 72 91 mclafosse@haute-savoie.cci.fr
Ordre des avocats d’Albertville 5 av. des Chasseurs Alpins 73200 Albertville Tél. : 04 79 32 21 02
INSEEC ALPES-SAVOIE Savoie Technolac 12 avenue du Lac d’Annecy 73381 Le Bourget-du-Lac Tél. : 04 79 25 32 54 mcbouvard@inseec.com www.inseec.com
Ordre des avocats Thonon-les-Bains 20 boulevard du Canal 74200 Thonon-les-Bains Tél. : 04 50 26 08 04 Fax : 04 50 70 21 93 E-mail : ordre.avocats. thonon@wanadoo.fr
Cédants et repreneurs d’affaires 23 avenue de Genève 74000 Annecy Tél : 04 50 52 14 08 cra.annecy@cra-asso.org www.cra.asso.fr
Ordre des avocats d’Annecy 9 rue Guillaume Fichet 74000 Annecy Tél. : 04 50 45 60 80 Télécopie : 04 50 45 73 48 E-mail : avocats.annecy@ orange.fr www.barreau-annecy.com
Les sites de la transmission www.transentreprise.com www.transmetra.fr www.savoie-mont-blancangels.com (site en construction, en attendant : www.savoie-angels.com)
transmission d’entreprise - ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42
29
repères
La transmission d’entreprise en Haute-Savoie
L
a cession d’une entreprise a pour origine, dans 40 % des cas, le départ en retraite de son dirigeant. En moyenne, un tiers d’entre eux était à la tête de l’entreprise depuis au moins 20 ans au moment de la cession et plus de la moitié des cédants est à l’origine de la création de la société. En 2012, seulement 20 % des transmissions d’entreprises concernaient des reprises familiales. Besoin d’indépendance et envie d’entreprendre sont les principales motivations des repreneurs d’entreprises haut-savoyards. AL
42 ans
Créations (% auto-entrepreneurs)
7 533
7 562
58,4 %
59,2 %
-
8 sur 10
6 802
6 862
6 853
53,1 %
54,8 %
48,3 %
4 239
2 000
Source : Observatoire de la création d’entreprise en Haute-Savoie
Reprises
6 000
4 000
C’est l’âge moyen des repreneurs haut-savoyards en 2012. 71 % d’entre eux sont des hommes, 30 % ont un niveau CAP-BEP et 61 % ont un diplôme supérieur au baccalauréat.
868
826
718
726
753
741
0 2008
2009
2010
2011
2012
2013
Source : Observatoire de la création d’entreprise en Haute-Savoie
C’est la part des repreneurs qui avaient déjà une expérience du métier en 2012, contre 21 % pour ceux qui avaient déjà une expérience de la création/reprise. 34 % étaient salariés de l’entreprise. Source : Observatoire de la création d’entreprise en Haute-Savoie
60 %
enjeux économiques. Bien qu’elles aient diminué de 14 % entre 2008 et 2012, les reprises ont augmenté de 2 % entre 2011 et 2012. 62 % des entreprises reprises en 2012 ont démarré avec un ou plusieurs salariés contre 7 % pour les entreprises créées.
Répartition sectorielle des créations/reprises En Haute-Savoie, en 2012
Source : Observatoire de la création d’entreprises en Haute-Savoie
Répartition des différents types de reprise En Haute-Savoie, en 2012 18 % Reprise en location-gérance
49 % Reprise de fonds
33 % Reprise de parts d’une société
Source : Observatoire de la création d’entreprise en Haute-Savoie
Redistribution. Le rachat de fonds concerne près d’une reprise sur deux en Haute-Savoie. Une part qui a augmenté par rapport à 2011 (44 %) comme celle des locations-gérances (16 % en 2011), alors que la reprise de parts a diminué de près de 16 %.
ECO DES PAYS DE SAVOIE n°42 - transmission d’entreprise
Hébergement et restauration
35 %
5%
Commerce
24 %
14 %
Industrie
10 %
5%
Construction
8%
16 %
Activités de services aux entreprises
8%
20 %
Autres activités de services aux particuliers
5%
13 %
Activités immobilières
4%
4%
Activités financières et assurances
2%
2%
Transport et entreposage
2%
1%
Enseignement, santé humaine et action sociale
1%
16 %
Information et communication
1%
2%
Source : Observatoire de la création d’entreprise en Haute-Savoie
HÔTELLERIE-COMMERCE-RESTAURATION. En un an, les reprises dans le secteur de l’hébergement-restauration ont augmenté de 21 % alors que l’augmentation générale (tous secteurs confondus) n’est que de 2 %. Avec le commerce, ce secteur représente 60 % des reprises dans le département.
Chiffres transmis par la CCI Haute-Savoie dans le cadre de l’Obersavatoire de la création d’entreprise
reprises créations
C’est la part des repreneurs n’ayant aucun lien antérieur avec l’entreprise reprise. En 2012, 20 % des sociétés sont transmises à un membre de la famille, contre 13 % en 2008.
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évolution des créations/reprises d’entreprise En Haute-Savoie
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