Ecomeca magazine n°60 - Septembre 2014

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SEPTEMBRE 2014

N o 59

BRÉSIL UNE PÉPITE POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES CONJONCTURE UNE REPRISE PARADOXALE

DOSSIER

MICROTECHNOLOGIES RENCONTRE

BRUNO DE CHAISEMARTIN

«NOUS NE POUVONS PLUS ATTENDRE»

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2014

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SEPTEMBRE 2014

N o 59

septembre 2014 /// BRÉSIL UNE PÉPITE POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES CONJONCTURE UNE REPRISE PARADOXALE

DOSSIER

MICROTECHNOLOGIES RENCONTRE

BRUNO DE CHAISEMARTIN

«NOUS NE POUVONS PLUS ATTENDRE»

SUPPLÉMENT DU MAGAZINE

un marché qui voit grand

OUBLIER 2008 Dans une France plus que morose, l’activité de la mécanique en Haute-Savoie ne se porte pas mal, avec des volumes en hausse et des carnets de commande qui se reconstituent. Pourtant, personne n’a vraiment retrouvé le désormais sacro-saint “niveau de 2008”. C’est qu’au plan européen comme national, la sous-

Supplément trimestriel de l’hebdomadaire économique «ECO DES PAYS DE SAVOIE» n°38/1313 Ne peut être vendu séparément C.P. 0715 I 79304 - ISSN 2104-4899 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Alain Veyret ASSISTANTE DE DIRECTION Caroline Fiou-Le Roux DIRECTEUR DES RÉDACTIONS ET DU DÉVELOPPEMENT Bruno Chevallet - 04 50 33 11 05 RÉDACTION Tél. 04 50 33 35 31 - Fax 04 50 52 11 06 p.claret@ecosavoie.fr RÉDACTEUR EN CHEF Philippe Claret ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Patricia Rey, Dorothée Thénot RÉDACTEUR GRAPHISTE Laurent Lamet l.lamet@ecosavoie.fr INFOGRAPHISTES Olivier Baulet, Gaëtan Perrotin RESPONSABLE PUBLICITÉ Blandine Mathieu Tél. 04 50 33 35 35 Port. 06 60 60 24 94 b.mathieu@ecosavoie.fr COMMERCIALES Muriel Chevallet-Gros - Aurore Moenne-Loccoz ABONNEMENTS ET DIFFUSION abonnement@ecosavoie.fr BP 9017 - 74990 Annecy cedex 9 www.ecosavoie.fr DISTRIBUTION Partenaires, marchands de journaux Diffusion à l’ensemble de la filière

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traitance connait une mutation profonde. Parler d’une crise qui passera est illusoire. C’est bien un nouveau monde industriel, plus éclaté, plus exigent, plus souple, qui est en train de naître. Bonne nouvelle : l’écosystème haut-savoyard semble bien armé pour y trouver sa place. PHILIPPE CLARET - RÉDACTEUR EN CHEF

sommaire rencontre 04 SOUS-TRAITANCE Bruno de Chaisemartin : «Nous ne pouvons plus attendre, nos clients vont aller chercher des sous-traitants hors de France»

dossier 09 MICROTECHNOLOGIES UN MARCHÉ QUI VOIT GRAND Les spécialistes des microtechnologies seront du 23 au 26 septembre à Besançon où se tiendra Micronora, le Salon international des microtechniques créé en 1969. Le secteur des microtechnologies est épargné par les aléas de la conjoncture, il est même en progression. La tendance à la miniaturisation des produits pousse les entreprises françaises et étrangères à faire appel à ces technologies. Faut-il produire petit pour être compétitif ? Haute précision, haute valeur ajoutée, des entreprises des Savoie en ont fait une spécialité.

zoom

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marche

14 MICRO-MECANIQUE Besançon, l’excellence dans la haute-précision 16 INTERNATIONAL Le Brésil, une pépite pour les entreprises françaises

actualites 24 ENTREPRISES Production mutualisée au CTDec 28 NOUVEAUX PRODUITS Microns d’or : à la poursuite de l’infiniment petit 26 EN BREF 30 SALONS Midest 2014, la sous-traitance en vitrine

GROUPE DE PRESSE ET D'ÉDITION

SIÈGE SOCIAL SOPREDA 2 - 7, route de Nanfray 74960 Cran-Gevrier Tél. 04 50 33 35 35 Fax 04 50 52 11 06 Société de presse et d’édition savoyarde, SA à directoire et conseil de surveillance au capital de 665 415 € PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE André Bergerat PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE Alain Veyret SIÈGE SOCIAL 7, route de Nanfray - 74960 Cran-Gevrier Tél. 04 50 33 35 35 - Fax 04 50 52 11 06 AGENCE DE SAVOIE 18, allée du Lac Saint-André. Savoie Technolac, Immeuble Le Dauphin, 73382 Le Bourget-du-Lac Cedex. Tél. 04 79 62 71 71 - Fax 04 79 62 34 63 COMPTABILITÉ Karine Lambert Marie-Françoise Henri Caisse d’Epargne Rhône-Alpes. RIB : 13825/00200/08770436670/60 Crédit Agricole des Savoie RIB : 18106/00019/96711417270/40 FABRICATION Savoy Offset - Annecy-Le-Vieux

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ecomeca 61 decembre 2014 do ssier PRODUIRE DES SOUS-ENSEMBLES actu SALON Retour sur le Midest NOUVEAUX PRODUITS Logiciels le po in t s u r MARCHÉ La Roumanie ZOOM La robotique dans les entreprises

ÉDITION, RÉDACTION, PUBLICITÉ B.P. 9017 - 74990 ANNECY cedex 9 Tél. : 04 50 33 35 35 - fax : 04 50 52 11 06 info@ecosavoie.fr Photo couverture : © Pierre Guenat pour C&K

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rencontre

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sous-traitance

Bruno de Chaisemartin :

«Nous ne pouvons plus attendre, nos clients vont aller chercher des sous-traitants hors de France» PRÉSIDENT DE SUPERMÉTAL À SALLANCHES, BRUNO DE CHAISEMARTIN EST LE VICE-PRÉSIDENT DU CENTRE NATIONAL DE LA SOUS-TRAITANCE (CENAST) ET DU SNDEC. IL EST AUSSI MEMBRE DU COMITÉ DE DIRECTION DE LA FIM (FÉDÉRATION DES INDUSTRIES MÉCANIQUES). Propos recueillis par Dorothée Thénot Quelle est la mission du Cenast ? La sous-traitance peut être définie comme la boîte à outils de l’industrie française et ses quatre composantes (mécanique, plasturgie, forge fonderie et électronique) ont toutes des sujets en commun. Nous suivons la loi Hamon sur la consommation, qui comprend des dispositions incongrues. On impose un contrat de sous-traitance entre clients et fournisseurs, ce que nous n’avions pas réclamé et qui n’a rien à faire dans une loi sur la consommation. Nous discutons avec les pouvoirs publics des décrets d’application, mais il y a aujourd’hui peu de dialogue sur ce sujet. Quel est le problème concrètement ? Ce contrat de sous-traitance n’a pas de sens. Dans beaucoup de secteurs, et notamment l’aéronautique, on arrive à dépasser la sous-traitance pour aller vers la co-traitance, voire le co-développement. Or la préoccupation des clients de ce secteur est avant tout d’avoir une chaîne de fournisseurs qui tiennent la route en termes de qualité, de capacité et de délais de production. Nous avons déjà des contrats-cadres, des contrats d’application, nous avons des commandes fermes avec de la visibilité. Pourquoi les pouvoirs publics veulent-ils rajouter un étage législatif supplémentaire au moment où l’on parle de simplification ? 4

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Quelle est la conjoncture actuelle de la sous-traitance industrielle ? Le chiffre d’affaires 2013 a chuté de 6 %. Il est de 55 milliards d’euros pour les entreprises de plus de 20 salariés. Ce recul s’explique par une diminution de volume de 4 %, une érosion des marges inquiétante et une baisse des exportations de 3 % en valeur. L’évolution des prix des matières premières, heureusement, est restée raisonnable. Il y a cependant des secteurs en croissance, c’est le cas de l’aéronautique, du médical, de l’automobile à l’exportation, et c’est pourquoi la mécanique et le décolletage au niveau national enregistrent une croissance de 6,9 % durant les quatre premiers mois de 2014, comparé à la même période en 2013. C’est + 5,45 % au premier semestre 2014 par rapport au 1er semestre 2013. Nous n’avons donc pas encore retrouvé les chiffres d’avant la crise de 2009 : nous sommes à - 12 % sur les quatre premiers mois de l’année comparé aux quatre premiers mois de 2008. Les industriels des Savoie ont-ils les moyens de peser dans le contexte actuel ? Oui, grâce à leur technicité et leur savoirfaire mécanique. Mais c’est une situation fragile car les coûts salariaux sont très pénalisants. Le salaire net d’un techni-

REPÈRES Le Cenast (Centre national de la soustraitance) regroupe la Fédération des industries mécaniques (FIM), via le Gist (Groupement des industries de soustraitance), la plasturgie via le Corist (Comité des relations industrielles de la sous-traitance), la fédération Forge fonderie, le Syndicat national des entreprises de sous-traitance électroniques (Snese) et l’Assemblée des CCI. Le Cenast regroupe 37 000 entreprises pour un chiffre d’affaires de 70 milliards d’euros et 680 000 emplois. Le travail des métaux en représente 47 %, l’électronique 15 % et la plasturgie 19 %. En ce qui concerne l’activité des entreprises, l’automobile est un poids lourd avec 35 %, l’aéronautique pèse 15 %, la construction électrique et électronique 12 %.

cien qualifié suisse est supérieur de 30 % à celui d’un français. Les charges patronales d’une entreprise suisse sont de 15 % contre 43 % en France. En Allemagne, le coût salarial mensuel d’un technicien régleur pour l’entreprise est de 4 000 euros, en France c’est 4 500 euros. Dans une entreprise de 50 personnes, le coût salarial annuel est plus élevé en France de 7 000 euros par personne par rapport à l’Allemagne. Nous faisons des efforts démesurés pour rester compétitifs alors que nos marges sont inférieures à celles de nos voisins. Résultat, nos taux d’investissements sont moins élevés en France. Comment évoluent les exigences de vos clients ? Nos marchés porteurs nécessitent une qualité et des délais irréprochables, avec des volumes en hausse, des stocks intermédiaires en baisse. Tout écart par rapport au plan de production peut avoir des conséquences importantes chez le client en termes d’arrêt de chaîne. Cela nécessite une politique d’investissement importante en machines comme en hommes. Nos clients nous demandent de nous regrouper pour répondre à cette nouvelle donne. Ici, chez Supermétal, nous développons un pôle de compétences pour servir nos deux marchés importants que sont le médical et l’aéronautique. Il y a aussi un effet de taille et de complémentarité. Le GIE Mont-Blanc Aeronautic, que nous avons créé avec trois entreprises locales, MGB, LathuilleHudry et Pezet, nous permet d’additionner les compétences et de proposer une offre globale, du prototype à la connectique, en passant par l’usinage. Ce GIE


Bruno de Chaisemartin, 57 ans, est titulaire d’une maîtrise de droit et diplômé de l’IEP Paris. En 2000, il a repris avec Jérôme Arthus-Bertrand l’entreprise de décolletage Supermétal, une entreprise de décolletage d’une centaine de personnes à Sallanches. Il est également vice-président du Syndicat national du décolletage.

capacités de production et un véritable savoir-faire. Nous sommes en train de bâtir un réseau de co-traitance, qui peut aller de la simple relation client-fournisseur jusqu’à des partenariats plus importants (investissements communs dans des machines, mise à disposition de notre système qualité, voire partenariats capitalistiques). Nous pouvons aussi envisager des rapprochements avec des métiers connexes, comme le traitement de surfaces. Diriez-vous que l’industrie est actuellement la priorité du gouvernement ? Il faut souligner une grande victoire pour les industriels, c’est qu’enfin on parle de l’industrie, et en termes positifs. Les gouvernants ont compris que l’industrie est créatrice d’emplois et de richesses pour l’économie nationale. Mais nous attendons de voir les mesures concrètes arriver. Il ne faudrait pas que le décalage dont nous avons parlé entre le temps politique et le temps industriel se creuse encore. Nous ne pouvons plus attendre, nos clients vont aller chercher des sous-traitants hors de France si nous continuons comme cela.

représente aujourd’hui 35 millions d’euros de chiffre d’affaires et une présence en Chine et aux États-Unis. Vous parlez de mettre en réseau les entreprises, dans quel but ? Il s’agit de créer un réseau avec des sociétés de plus petites tailles qui auraient du mal à suivre les évolutions du marché, que ce soit en termes d’investissements, de qualité, de standard de production, mais qui ont de réelles

NOUS FAISONS DES EFFORTS DÉMESURÉS POUR RESTER COMPÉTITIFS ALORS QUE NOS MARGES SONT INFÉRIEURES À CELLES DE NOS VOISINS.

L’industrie mécanique a aussi besoin des centres techniques. Les pouvoirs publics devraient être très vigilants à leur avenir car là réside notre capacité de recherche et d’innovation. Même Supermétal, avec 90 salariés, ne peut pas avoir toutes les compétences que possèdent le Cetim et le CTDec. Si on tue ou si on n’aide pas ces centres techniques, cela portera un coup très important à l’industrie mécanique. Soutenir l’industrie, c’est également soutenir nos centres techniques. SEPTEMBRE 2014 - ECOMECA 60

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Microtechnologies

un marché qui voit grand

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Les spécialistes des microtechnologies seront du 23 au 26 septembre à Besançon où se tiendra Micronora, le Salon international des microtechniques créé en 1969. Le secteur des microtechnologies est épargné par les aléas de la conjoncture, il est même en progression. La tendance à la miniaturisation des produits pousse les entreprises françaises et étrangères à faire appel à ces technologies. Faut-il produire petit pour être compétitif ? Haute précision, haute valeur Dossier réalisé par Dorothée Thénot ajoutée, des entreprises des Savoie en ont fait une spécialité.

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dossier microtechnologies un marche qui voit grand

Médical : La voie royale QUEL SECTEUR PEUT SE TARGUER D’UNE ACTIVITÉ EN CROISSANCE DE 6 % PAR AN ? CELUI DES DISPOSITIFS MÉDICAUX, EMBLÉMATIQUE DE L’ENGOUEMENT, PLUS GÉNÉRAL, POUR LES MICROTECHNOLOGIES.

L

e marché des dispositifs médicaux est en effervescence. Les spécialistes des microtechnologies ont bien compris le potentiel que représentent implants, systèmes de chirurgie mini-invasive, de diagnostic par imagerie et de diagnostic in vitro, etc. Le chiffre d’affaires annuel de ce marché mondial dépasse les 200 milliards d’euros et enregistre une croissance de plus de 6 % par an. Une aubaine pour les fabricants d’équipements destinés à la fabrication d’implants, de prothèses et d’autres produits médicaux, qui sont toutefois confrontés à des contraintes et des problématiques confinant parfois à de véritables défis techniques. Les équipements doivent être capables d’usiner, de former et de traiter la surface des pièces, avec des machines et des logiciels de programmation adaptés aux impératifs de l’industrie médicale : les implants doivent avoir une qualité de surface quasi parfaite pour être tolérés par le corps humain, les matériaux à usiner sont difficiles et très durs comme les alliages à base de cobalt-chrome, le titane, les aciers inoxydables, les céramiques. L’enjeu est de faire entrer de plus en plus

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de fonctions dans un même volume. Et ces microcomposants, chacun peut les manipuler tous les jours, qui son smartphone, qui sa tablette. «Le marché des télécoms est très demandeur, explique Michel Froelicher, vice-président du salon Micronora. Les smartphones sont équipés de capteurs de plus en plus importants et nombreux, par exemple pour le suivi médical. Dans le même temps, il ne faut pas négliger le packaging. L’appareil doit être convivial, doté d’interfaces manipulables par une main humaine.» Quel que soit le marché, (médical, automobile, aéronautique, électronique), produire petit est synonyme de compétitivité : réduire les dimensions des composants permet de diminuer encombrement, consommation d’énergie et quantité de matière nécessaire. In fine, ils coûtent moins cher. L’autre star du salon Micronora, et le Zoom de cette édition 2014 lui est consacré, est la micro-mécatronique. La même logique de réduction de taille a mené au rapprochement entre ces deux secteurs. «La réduction d’échelle crée des difficultés particulières liées à la résistance des matériaux, précise André Montaud, directeur de Thésame, mais

L’USINE 4.0 À MICRONORA Sur les 300 m2 de l’espace Zoom du salon, les visiteurs pourront découvrir une chaine de production complète composée de cinq micro machines et de deux micro robots, développée par le consortium japonais DTF (Desk Top Factory), dont la longueur totale tient sur une grande table. La chaine de production est mobile et flexible, rapidement reconfigurable et adaptée pour de petites ou moyennes séries. «Ces micromachines sont une vraie révolution dans l’industrie, cela préfigure de véritables mutations, insiste André Montaud. Il y a des industriels qui ont déjà pris ce tournant, Toyota au Japon les utilise massivement, l’horlogerie s’y intéresse fortement.» Le micro-usinage fait partie du plan de recherche européen H2020 “Usine du futur” et le DTF s’incrit dans cette réflexion : produire à proximité des lieux de consommation, réduire les nuisances sonores, la pollution, et remettre l’usine au cœur des villes.

TROIS TIERS Pour l’édition 2014 de Micronora, 36 % des exposants sont français, 34 % étrangers, et 30 % régionaux. 40 entreprises et laboratoires sont présents sur l’espace Zoom.

aussi à l’électronique avec des risques de perturbations électromagnétiques. Outre le marché médical, la micro-mécatronique a des débouchés dans l’automobile, l’aéronautique et surtout les drones. Dans l’aéronautique, les délais de labellisation sont très longs et n’aboutissent pas immédiatement à une mise sur le marché, pour les drones les délais sont plus rapides.» Tous les secteurs sont concernés par les microtechnologies. Dans le secteur des biens de consommation, on découvrira des robots de téléprésence ou d’aide à la personne, dans le secteur automobile le moteur-roue à gestion intelligente développé par EZ-Wheel.


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Micro-usinage et micro-contrôle EN MATIÈRE DE MICROTECHNOLOGIES, LA HAUTE-SAVOIE DISPOSE DE RÉELS ATOUTS, DÉVELOPPÉS PAR LES ENTREPRISES ET LE MONDE DE LA RECHERCHE.

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utre le DeskTop factory, le CTDec présentera sur le Zoom un dispositif issu du projet Mesura, mené avec le laboratoire Symme, le Cetim et Mont-Blanc Industries, pour assister le contrôle visuel des pièces au moyen de caméras et réduire les défauts. Par ailleurs, un projet est en cours pour aider les décolleteurs et usineurs à choisir les bons équipements (outils, capteurs, contrôle), les résultats en seront dévoilés à la fin de l’année. Le CTDec propose deux types d’assistance aux industriels qui souhaitent se tourner vers les microtechnologies : technologique d’une part, pour déterminer et optimiser les technologies nécessaires et former les compétences requises, d’autre part pour le contrôle des pièces. Le centre possède en effet un laboratoire de mesure et de métrologie, et un laboratoire d’analyse de matériaux avec un microscope électronique, tous deux mis à disposition des industriels. «C’est une démarche longue à entreprendre, explique Olivier Sciascia, responsable commercial du CTDec, car cela nécessite des investissements en machines et moyens de contrôle, et des investissements humains en vue de la production des produits et du fonctionnement des équipements.» Si le Japon est

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en pointe dans ce secteur, la HauteSavoie, comme l’Allemagne ou la Suisse, a une carte à jouer et un savoir-faire reconnu à l’étranger. C’est le cas d’Hugard SAS, à Magland. Ce décolleteur spécialisé dans la fabrication de pièces de connectique a pris le tournant du micro-décolletage en 1978. Après la crise qui a frappé les télécoms au début des années 2000, l’entreprise a diversifié sa clientèle pour ne plus dépendre de ce seul marché et de ses aléas. Désormais, seulement 26% de sa production est destiné aux télécoms, 19 % au marché médical, 12 % à l’armement, et les 43 % restant au secteur aéronautique et aérospatial. «Nous fabriquons des pièces dont le diamètre va de 0.24 à 16 mm, précise Robert Hugard, président de Hugard Décolletages. Notre matériel est sélectionné et adapté à la taille des composants que nous fabriquons, avec bien sûr l’utilisation de microscopes, de micro-mesureurs pour les contrôles, mais aussi des systèmes spécifiques de manipulations dans l’ensemble du processus de production: usinage, lavage, tribofinition, et traitements thermiques.» Le groupe emploie 30 personnes, dont six aux États-Unis. Sa présence sur le marché américain remonte à 1985.

MICRO-MÉCATRONIQUE DU CŒUR Parmi les produits phare présentés à Micronora, le cœur artificiel de la société française Carmat est une prothèse capable d’assurer automatiquement une circulation normale à un débit physiologique. Le système de régulation du rythme cardiaque est constitué de sept capteurs situés sur la prothèse qui enregistrent des données de pression artérielle et de position (repos et efforts physiques). Le microprocesseur reçoit ces informations et les traite en permanence, et active les motopompes. Ce cœur artificiel a déjà été implanté deux fois, à Nantes il y a quelques semaines, et à Paris en décembre 2013. Cette prothèse de haute technologie pèse environ 900 grammes. Autre prouesse présentée, le système chirurgical Da Vinci de la société Intuitive surgical est une plateforme robotisée qui permet au chirurgien de commander les mouvements de micro-instruments placés dans le corps du patient. Les gestes opératoires sont traduits en micro mouvements extrêmement précis dans les bras du robot da Vinci par des technologies robotiques et informatiques de pointe. En octobre 2013, 80 robots Da Vinci étaient en service en France pour 3 000 unités dans le reste du monde. (chiffres ANSM)

HUGARD DECOLLETAGES Avec un chiffre d’affaires de 5,188 millions d’euros en 2013, Hugard Décolletages a exporté 93% de sa production hors de l’Union européenne. En 2014, l’entreprise devrait enregistrer une croissance de 15 %.

«Paradoxalement, l’export est devenu plus difficile depuis l’introduction de l’euro. Les groupes allemands comme Daimler, BMW ou Volkswagen, ont choisi d’implanter des sites de production dans toutes les zones du monde où ils vendent, et pour les États-Unis notamment, cela leur permet d’éviter les aléas monétaires liés au dollar, ajoute-t-il. Les petites entreprises exportatrices doivent produire sur place, au moins en partie, pour rester compétitives.»


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Repousser les limites des fournisseurs À BONNEVILLE, AVENTICS APPREND À MAÎTRISER LA CONCEPTION DE PIÈCES DE PLUS EN PLUS PETITES.

C’

est un produit de 25 mm de long qui a valu à Aventics (ex-Bosch Rexroth Fluidtech, à Bonneville) de recevoir un Mechatronics Award en juin lors des Rencontres européennes de mécatronique (EMM 2014) : la microélectrovanne PVP1 ainsi distinguée est le système de pilotage qui est au cœur d’une valve pneumatique, elle-même l’élément de la chaine de transmission d’énergie qui commute et contrôle la circulation des fluides sous pression. Lancée en juin 2013, la PVP1 s’intègre dans les valves de la gamme AV (Advanced Valve), actuellement les plus compactes du marché. Elle a été conçue en Haute-Savoie par le département de R&D d’Aventics. «La miniaturisation des composants est une tendance lourde qui répond aux attentes de nos clients, particulièrement les fabricants de machines, explique Etienne Piot, président d’Aventics. Les avantages de la compacité sont nombreux : outre la diminution du volume et du poids, elle permet de réduire la consommation d’énergie, pour la produire et pour l’utiliser, et débouche sur des applications nouvelles, notamment sur des systèmes embarqués ou des bras articulés de robot.» Cette micro-électrovanne a fait l’objet de cinq brevets. Sa fabrication a nécessité la construction d’une

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salle propre avec régulation de température, car certains composants réclament une extrême précision. C’est aussi dans cette salle que sont assemblées les valves de nouvelle génération AV03 et AV05 qui permettent d’importants gains de consommation d’air. Aventics peut ainsi approcher les constructeurs les plus proches des vérins. L’AV05, lancée en novembre 2013 est le meilleur démarrage de ventes depuis l’histoire de l’entreprise. Celle-ci va donc renforcer la capacité de production de la gamme de valves pneumatiques AV et la ligne de production du PVP1 va être doublée, pour être opérationnelle en 2015. La micro-électrovanne PVP1compte 20 composants et Aventics a cherché de nouveaux fournisseurs, spécialisés dans les microcomposants et capables de répondre à ses exigences. «Il y a par exemple des billes de 0,8 mm qui nécessitent une qualité d’état de surface très pointue car c’est un des éléments qui vont ouvrir et fermer le système et cela peut poser des problèmes de fonctionnement, précise Etienne Piot. Avec ce produit, on côtoie les limites et nous avons dû trouver des fournisseurs à même de relever ce défi et fabriquer des pièces de cette dimension.» Certains nouveaux fournisseurs viennent du bassin de Besançon.

VERS UNE NOUVELLE RÉVOLUTION AUTOMOBILE La mécatronique et la micromécatronique sont de plus en plus présentes dans l’automobile, avec l’augmentation du niveau d’équipement et l’intégration de fonctions de plus en plus complexes dans les véhicules. Sont désormais embarqués des systèmes pour l’aide à la conduite et la sécurité active (freins, roulements et pneus “intelligents”), l’optimisation énergétique du groupe motopropulseur (contrôle d’injection, de température, gestion de la charge électrique), ainsi que des systèmes de bord communicants. Le développement des véhicules sans conducteur ou avec assistance à la conduite se fera avec (grâce à ?) la micromécatronique. «Les premiers véhicules sont annoncés pour 20202022 et cela pourra être une relance potentielle pour les véhicules électriques ou hybrides car avec un véhicule autonome, on est capables d’optimiser complètement la consommation», explique André Montaud, directeur de Thésame.

DRÔLES DE DRONES Tandis que des étudiants de l’université d’Harvard, aux États-Unis ont créé le microdrone Robobee, en vue de pallier la disparition des insectes pollinisateurs, des Hollandais ont mis au point un microdrone à vision binoculaire capable de battre des ailes et d’éviter les obstacles de manière indépendante. Les applications sont multiples : la surveillance et l’inspection de bâtiments ou de structures diverses, le repérage des fruits mûrs dans les serres ou encore l’accès à des endroits difficiles comme des immeubles effondrés ou des puits de mines afin de repérer des victimes.

Aventics emploie à Bonneville 370 personnes. Spécialisée dans la conception et la fabrication de valves pneumatiques, de vérins pneumatiques et hydrauliques, la société, ex- Bosch Rexroth Fluidtech cédée à l’automne 2013 au fonds d’investissement Triton, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 56 millions d’euros.


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Besançon, l’excellence dans la haute-précision LA FRANCHE-COMTÉ, TERRITOIRE FRONTALIER DE LA SUISSE TOUT COMME LA HAUTE-SAVOIE, CULTIVE SON SAVOIR-FAIRE INDUSTRIEL ET UNE FORTE CULTURE MANUFACTURIÈRE, DANS L’HORLOGERIE, LES MICROTECHNIQUES ET LES TECHNOLOGIES BIOMÉDICALES. Par Dorothée Thénot

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es entreprises franc-comtoises se distinguent dans le secteur du luxe, en tant que sous-traitants pour les grandes maisons, ou en créant leurs produits propres. Les horlogers suisses comme les grandes marques françaises de lunetterie, horlogerie et maroquinerie de luxe font appel à leur savoir-faire. Plus de 200 entreprises sont associées à la filière luxe, employant dans la région plus de 7 000 personnes. A Besançon, la maison Cartier, filiale du groupe suisse Richemont, a ouvert un atelier de fabrication de montures de lunettes optiques et solaires haut de gamme. Il s’agit de montures en acétate, une matière à base de cellulose, parmi les plus créatives du secteur, polie à la main et travaillée comme le bois, la corne et l’or. L’atelier Cartier s’est installé sur la technopôle Temis, et emploiera

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quarante à cinquante salariés à terme. L’horloger suisse haut de gamme Breitling a également installé sur la technopole une grande plateforme de service après-vente pour la France et une partie de l’Europe. Coup dur en revanche pour Besançon en 2014 : trois ans après son retour en terre bisontine, l’horloger

POLE POSITION Dans l’horlogerie : 92 établissements, avec 2 500 salariés, soit 70% de l’effectif français Dans la lunetterie : plus de 90 entreprises, avec 2 400 salariés, 29 griffes sous licences et 74 marques de fabricants, soit 50 % de la production française Dans la tournerietabletterie : 185 établissements, avec 550 salariés, 80 % de la production française en boîtes, coffrets, articles de luxe

de grand prestige, Leroy, racheté en 2004 par Miguel Rodriguez, le patron de Festina, a rejoint le Sentier en Suisse et la manufacture Festina. Présenté comme l’étendard du renouveau de l’horlogerie à la française, Leroy devait bénéficier d’horlogers compétents, de l’observatoire de chronométrie et de l’image du luxe à la française. Désormais, la fabrication des précieuses montres (minimum 25 000 euros) est assurée par cinq horlogers de la manufacture du Sentier. Le savoir-faire dans la haute précision positionne les industriels du bassin de Besançon sur le marché des technologies biomédicales : composants spécifiques aux implants et prothèses, micro-injection pour le médical, microsystèmes biocompatibles. Les entreprises progressent fortement dans le secteur, sur le marché national comme à l’export. On peut citer Statice à Besançon, spécialisé dans la conception et la fabrication d’implants, instruments et équipements de laboratoires, qui a mis au point EasyTip, une machine à souder des tubes de cathéter innovante de très haute précision. Le décolleteur de haute précision Décolletage de la Garenne, à Ornans, fournit de grandes manufactures horlogères et de technologies médicales de pointe, tandis que Créatech à Besançon conçoit, fabrique et assemble des pièces pour la bijouterie, l’horlogerie et le médical pour les marchés de la chirurgie et du dentaire. On estime que 250 entreprises spécialisées conçoivent et réalisent des composants, sousensembles ou équipements très diversifiés dans le secteur biomédical.

(Source CCI FrancheComté, Région)

PÔLE POUR LES SCIENCES DE L’INGÉNIEUR L’institut franc-comtois FEMTO-ST (Franche-Comté Electronique Mécanique Thermique et Optique Sciences et Technologies) est aujourd’hui l’un des plus importants laboratoires publics de recherche français, une unité mixte de recherche entre le CNRS, l’Université de Franche-Comté, l’Ecole Supérieure de Micromécanique et des Microtechniques, et de l’Université Technologique de Belfort-Montbéliard. FEMTO-ST travaille actuellement sur des programmes

de recherche de pointe pour les traitements de surface innovants et les nouveaux procédés de microfabrication. Il a lancé le Femto Engineering, un centre de développement technologique destiné à répondre aux besoins d’innovation des industriels, du microusinage pour la haute-horlogerie à la réalisation d’un oscillateur cryogénique ultrastable pour l’espace, en passant par la modélisation électrique, magnétique et thermique pour le transport ferroviaire.


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Dernière machine de mesure tridimensionnelle MITUTOYO Crysta Apex 574 à disposition pour de nombreux tests dans de nombreux domaines.

Frédéric Zajac, dirigeant de Calibra, qui a la volonté d’être au plus près de ses clients, par une garantie de précision, de transparence et de réactivité

CALIBRA De l’expertise et un savoir-faire reconnu dans l’étalonnage et la réparation C’est en mai 1991, que Frédéric Zajac a créé son entreprise, après sa formation et un passage en Suède chez Johansson Industries. Le développement de son activité n’a point tardé avec les fabricants de roulements à billes. L’entreprise comptait deux techniciens il y a plus de 23 ans, c’est aujourd’hui une société de 11 personnes dont deux ingénieurs qui est solidement installée à Marnaz. Spécialisée dans la réparation, le contrôle et l´étalonnage des instruments de mesure dimensionnelle, la société est reconnue au coeur de la Technic Vallée, un des premiers pôles mondiaux de décolletage, mais ses clients se retrouvent partout en France, en Suisse, au Bénélux… dans les domaines de l’industrie mécanique, automobile, médicale, aéronautique….

supérieurs qui suivent des protocoles stricts et sur des matériels très performants qui sont contrôlés régulièrement par le LNE. Cela vaut à Calibra la reconnaissance des plus grands fabricants mondiaux comme Mahr et Mitutoyo.

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UNE INDÉPENDANCE QUI FAIT LA FORCE DE L’ENTREPRISE Avec la confiance de ses clients et partenaires, Frédéric Zajac est allé plus loin que ses missions originelles de réparation et d’étalonnage, puisque l’entreprise certifiée ISO 9001 possède depuis 2002 un laboratoire accrédité par le COFRAC. Le laboratoire de mesure de pièces permet de répondre de manière impartiale à une demande toujours plus exigeante pour les lancements de série, les validations de process, ou pour arbitrer les litiges clients. Ce laboratoire est un plus pour certains clients qui ont besoin de certificats, ou dans le cas d’expertises, ce qui a été notamment le cas d’une demande de la Fédération Internationale Automobile sur le contrôle dimensionnelle d’un turbo d’un véhicule courant le rallye. L’une des valeurs éthiques de Calibra se trouve dans le fait que la vente de matériel est exclue de son activité. C’est la volonté de Frédéric Zajac de ne se concentrer que sur la réparation, l’étalonnage et l’expertise. Pour cela, il a investi sur les compétences humaines avec deux ingénieurs et des techniciens

ET DANS LES TECHNOLOGIES Le secret du développement de Calibra se trouve dans l’investissement que met Frédéric Zajac dans la qualification de son personnel et dans les nouvelles technologies pour les mesures. Ainsi le dernier né de Mitutoyo, la machine de mesure tridimensionnelle Crysta Apex 544 a complété un équipement de haut niveau permettant de garantir les mesures pour tous types de travaux. Par la diversité des domaines de compétence pour les mesures dimensionnelles, l’entreprise est en mesure d’assurer les étalonnages du parc d’instruments des clients de tout secteur pour tout type de matériel à cotes variables (colonnes de mesure, rugosimètres, projecteurs de profil, pieds à coulisse, micromètres, comparateurs…) ou à cotes fixes (cales étalons, bagues lisses acier ou carbure, calibres filetés…). D’ailleurs, Calibra est un des seuls laboratoires de mesure dimensionnelle de France à proposer une prestation COFRAC pour la mesure de bagues et tampons carbures. Dans l’ADN de Calibra, on retrouve la notion de service, et les plus de 30 000 appareils qui passent chaque année en sont la preuve. La réparation des instruments de mesure dimensionnelle dans des domaines comme les bouteilles de champagnes, les pièces aéronautiques, les laboratoires pharmaceutiques ou encore dans le décolletage est un point fort. Avec des techniciens formés en permanence par les grands constructeurs d’appareils de métrologie. La réparation permet de garantir la fiabilité et la longévité des appareils.

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CARTOGRAPHIE 8,5 millions de km2 (5e plus grand pays du monde, 17 fois la France) Capitale : Brasilia Monnaie : le Real (depuis 1994). Le taux de change en 2014 était d’environ un euro pour trois reais. Langue : le portugais Population : 201 millions d’habitants (250 millions attendus en 2050) (source : Ubifrance)

Le Brésil, une pépite pour les entreprises françaises EN PLEIN BOOM, LE BRÉSIL AFFICHE UNE BELLE SANTÉ ÉCONOMIQUE À FAIRE PÂLIR D’ENVIE SES PRINCIPAUX CONCURRENTS. Par Patricia Rey

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rand consommateur de produits et de nouvelles technologies européennes, le géant sud américain est un vrai filon pour les entreprises françaises, séduites par le pouvoir d’achat de sa nouvelle classe moyenne. Mais si les opportunités sont réelles (le pays a besoin d’innover et d’augmenter ses capacités de production pour satisfaire la demande), les obstacles - à commencer par le fameux “coût Brésil“ avec une fiscalité très élevée et des procédures administratives contraignantes - restent nombreux. En 2011, le Brésil se hissait au rang de 6e puissance économique mondiale (et 2e émergente), se classant devant le Royaume-Uni, d’après les derniers chiffres du Center for economics and

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rique latine affichait une croissance de 2,5 % (elle était de 7,5 % en 2010) et une inflation d’environ 6 % en 2013. Elle devrait atteindre, selon les spécialistes, 3 % en moyenne entre 2013 et 2016, même si 2014 reste une année “atone“ en raison de la coupe du monde de football et des élections présidentielles. Ses capacités financières sont également considérables, et devraient permettre au gouvernement d’investir massivement dans les infrastructures portuaires, ferroviaires et aériennes jugées déficientes, en vue notamment des Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro. Avec à la clé des réserves de change considérables estimées à 376 milliards de dollars, et une banque nationale de développement (le BNDES) puissante qui en font le pays émergent par excellence.

business research (CEBR), basé à Londres. Les États-Unis conservent la première place, suivis dans l’ordre par la Chine, le japon, l’Allemagne et la France. Cette montée en puissance du Brésil corrobore les prévisions du Fonds monétaire international, même si son économie a connu un fort ralentissement depuis, sur fond de crise mondiale. Avec un produit intérieur brut (PIB) de 2 190 milliards de dollars, le pays le plus convoité d‘Amé-

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témoignent les chiffres. Les exportations françaises ont progressé de 14 % en 2012. «Et elles augmentent en moyenne quatre fois plus que la moyenne des exportations françaises dans le monde, confirme Benoit Trivulce, directeur du bureau Ubifrance au Brésil. La France est aussi le 9e fournisseur du Brésil, et le 3e en Europe après l’Allemagne et l’Italie, sur le marché des moyennes et hautes technologies». Aujourd’hui, elles sont plus de 5 000 entreprises à importer et exporter au Brésil, et 650 à y être implantées (elles étaient 350 en 2007), dont 35 sociétés du CAC 40 (Michelin, Rhodia, L’Oréal…), employant plus de 500 000 personnes. Destination São Paulo, première place boursière et financière d’Amérique latine et cœur de l’industrie, Rio de Janeiro, Curitiba, Belo Horizonte et Porto Alegre qui offrent d’importants débouchés. «À elle seule, la région de Sao Paulo affiche un PIB supérieur à celui de l’Argentine», précise le responsable d’Ubifrance au Brésil. Et à chaque pôle, ses spécificités. São Paulo et Curitiba sont réputées pour leur industrie automobile, alors que Belo Horizonte est davantage spécialisée dans les minerais et le luxe et Rio, dans les hydrocarbures, la santé et les télécommunications. Première puissance économique d’Amérique latine avec 40 % du PIB, le Brésil est 18

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avant tout le premier producteur de sucre et de café au monde (66 % des exportations agricoles). Il est aussi le troisième marché mondial de la cosmétique, le 6e de l’industrie chimique, la 6e réserve mondiale d’uranium, le 5e producteur de pétrole de la planète... Ses richesses naturelles sont considérables. Par ailleurs, le pays des cariocas compte aussi des leaders mondiaux de la sous-traitance automobile – aujourd’hui quel constructeur n’y possède pas son usine de production (Volkswagen, Fiat, General Motors et Ford en tête… et Renault qui vient d’annoncer un nouveau plan d’investissement au Brésil, son 2e marché après la France, de 162 M€ de 2014 à 2017 pour atteindre 8 % de parts de marché d’ici 2017) –, l’aéronautique, les télécoms, l’industrie

INDICATEURS

Le complexe Ayrton Senna, situé sur 2,5 millions de mètres carrés à Curitiba, est le premier site industriel créé par Renault au Brésil. En 15 ans, il a produit 2 millions de véhicules.

BRÉSIL

FRANCE

2217 Md$

2294 Md$

35,2 %

90,2 %

11 875 $

35 548 $

Taux de croissance du PIB en 2012

0,9 %

0,1 %

Prévisions de croissance du PIB 2013

2,5 %

0,3 %

PIB Dette publique en % du PIB PIB par habitant

Prévisions de croissance du PIB 2014

2%

0,9 %

Taux d’inflation

6,5 %

2,5 %

Taux de chômage

5,5 %

10,2 %

mécanique, la sidérurgie, la santé, les combustibles… «La présence de ces grands groupes facilite les partenariats avec les entreprises françaises, qui veulent se faire une place au soleil. Rien qu’en 2013 l’investissement direct étranger (IDE, l’automobile se place en 2e position) a atteint 65 milliards de dollars (contre 50 Md$ en 2012 et 38,8 Md$ en 2010), représentant 2,5 % du PIB», rappelle Benoît Trivulce. Les principaux investisseurs sont les ÉtatsUnis, le Luxembourg et les Pays-Bas à hauteur de 40 %, la France se plaçant en 5e position en flux d’IDE et 4e en stock d’investissements (source Ubifrance). De plus, ces dernières années, le Brésil s’est lancé dans la production de services à haute valeur ajoutée dans certains domaines comme les télécommunications et l’aéronautique.

DES OBSTACLE SÉRIEUX Mais si le pays offre des opportunités incroyables, vendre au Brésil se mérite. Premier obstacle de taille : le protectionnisme à l’encontre des biens disponibles, même si la présidente Dilma Roussef a fait de la relance de l’économie et de la stimulation des investissements étrangers sa priorité (cf. le Pac2). «Pour réussir, les PME françaises doivent proposer


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des produits nouveaux ou innovants», assure Benoît Trivulce. La seule stratégie payante sur ce marché difficile d’accès. Autre frein important : la fiscalité qui s’applique aux niveaux local, régional et national. Et pour qui veut exporter, les droits de douane sont onéreux, de l’ordre de 14 % en moyenne. Sans parler des nombreuses taxes et impôts à ajouter, lesquels diffèrent d’un état à l’autre (il en existe plus de 80 dans tout le pays qui compte 27 états). Les salaires sont taxés à 58 % et la part des taxes dans le PIB – 36 % – est la plus élevée des pays émergents. Le système fiscal n’est pas la seule pierre d’achoppement. Les procédures administratives, très lourdes, se révèlent un véritable parcours du combattant. Il faut aussi prendre en compte les coûts de crédit, avec des taux moyens de 27 % pour les investissements (ils étaient de 44 % en 2011 !) et de 73 % pour les découverts (source La Banque Mondiale). Preuve de sa complexité, le Brésil apparait à la 130e place sur 185 au classement du palmarès “Doing business“.

BIEN BORDER LES CONTRATS Pour les PME qui veulent investir le marché brésilien, il est donc conseillé d’y

tester le produit au préalable et de recourir à un distributeur local ou à un agent commercial chargé de mettre la société en contact avec des clients, avant d’envisager de s’implanter. Le code civil du pays estime qu’ils ont l’exclusivité si le contraire n’est pas expressément notifié dans le contrat (à éviter si l’entreprise ne connait pas bien les acteurs sur son marché). Deux contrats sont donc d’usage : de distribution et d’agence, beaucoup plus réglementé. «Le premier offre aussi la possibilité d’établir un accord moins réglementé, notamment concernant les indemnités à payer en cas de résiliation. Mais dans ce cas là, c’est le distributeur qui fixe le prix de vente du produit et reste maître

Pour Philippe Boutaud-Sanz (à gauche) et Benoit Trivulce (à droite), le Brésil offre de grandes opportunités... mais il s’agit de contourner des obstacles, notamment juridiques et financiers.

ALPTEC DO BRASIL : SE REGROUPER POUR MIEUX S’IMPLANTER Parce que sa petite taille ne lui permettait pas d’investir seule au Brésil, l’entreprise Bonioni, spécialiste de la frappe à froid à Scionzier (7,5 M€ de CA… 20 M€ en 2013), décide de solliciter deux autres décolleteurs de la vallée, Enricau (décolletage) et Stequal (découpeemboutissage), pour créer un consortium et proposer des technologies complémentaires. L’étude de marché qu’ils font réaliser se révèle prometteuse. En 1998, l’industrie automobile est en plein boom et les donneurs d’ordre, très demandeurs de pièces de décolletage, souhaitent externaliser une partie de la production… à condition qu’elle soit réalisée au Brésil. Pour satisfaire la demande, et aussi s’affranchir des taxes douanières, les trois décolleteurs implantent une unité de production, Alptec do Brasil, à Sao Paulo.

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«S’implanter au Brésil est complexe. Le pays est très protectionniste et les taxes et les taux de crédit, très élevés, sont un frein énorme», souligne Pierre Bonioni, directeur général de l’entreprise éponyme, qui évoque également «les augmentations de salaires imposées par le gouvernement chaque année (jusqu’à 8 %), qui nuisent à la compétitivité.» Alptec do Brasil, aujourd’hui détenue à parts égales par Bonioni et Stequal (groupe Altia, en redressement judiciaire), emploie 110 personnes sur 5 000m2 et produit différentes pièces pour l’automobile (intérieur d’habitacle, pièces de sécurité…), qu’elle assemble. «Il existe un vrai marché avec des états largement sous-équipés, même si depuis 1998, le climat des affaires a évolué», conclut le dirigeant.

du portefeuille clients. En revanche, il est le responsable auprès du consommateur final en cas de problème, à l’inverse du contrat d’agence», prévient maître Philippe Boutaud-Sanz, responsable du bureau de Sao Paulo, qui accompagne chaque année plus d’une centaine d’entreprises françaises et étrangères. Autre solution, par la suite : investir sur place en constituant une filiale. Là encore, la prudence, comme la persévérance, sont de mise. «Constituer une société de services est assez rapide (environ 90 jours) mais construire une usine au Brésil peut prendre quelques années… Le temps d’obtenir toutes les autorisations de fonctionnement, et elles varient en fonction des secteurs d’activité et du lieu d’implantation», poursuit l’avocat qui reconnaît que «curieusement, il est toujours plus compliqué en droit brésilien d’ouvrir une succursale d’une société étrangère que de créer une filiale». S’agissant de l’export de produits sur le Brésil, Philippe BoutaudSanz recommande aux entreprises de réaliser une étude fiscale sur les meilleurs moyens d’importer leur produit (lieu d’implantation et d’importation, coûts de logistique..) et de le revendre (certains états offrent des avantages fiscaux plus intéressants que d’autres)… et en tout état de cause, d’enregistrer la marque à l’Inpi brésilien pour limiter les risques de contrefaçon. Et aussi, bien entendu, de se prémunir «en s’entourant de conseillers avocat, expert-comptable et banquier - disposant d’une structure dans le pays, pour établir les choses dans les règles dans un pays où le monde des affaires est extrêmement judiciarisé (le Brésil compte pas moins de 700 000 avocats, dont 150 000 avocats concentrés sur São Paulo)». Plusieurs organismes sont des références - Ubifrance (crédit d’impôt export, VIE,…), Erai, Coface, la chambre de commerce franco-brésilienne, les missions économiques locales… pour pouvoir analyser ce marché par état, appréhender ses spécificités, notamment culturelles, et contracter des aides à l’export.

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actualites

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conjoncture

Décolletage : toujours en progression

LE PREMIER SEMESTRE 2014 A ÉTÉ PLUTÔT BON DANS LE DÉCOLLETAGE, AVEC UNE CROISSANCE ALLANT JUSQU’À 20 % POUR CERTAINES ENTREPRISES. MAIS D’AUTRES RESSENTENT UN LÉGER FLÉCHISSEMENT DEPUIS CET ÉTÉ.

Par Dorothée Thénot

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© Philippe Claret - Écomeca

e décolletage a confirmé sa reprise au premier semestre 2014, avec une hausse moyenne de 5,4 % par rapport au premier semestre 2013. Les secteurs qui marchent le mieux sont l’automobile, l’aéronautique et la connectique. «Certains chefs d’entreprise nous font toutefois part d’un léger fléchissement depuis fin juillet, modère Jérôme Akmouche, directeur du SNDec. Les secteurs porteurs sont désormais tirés par l’exportation. C’était une tendance, c’est devenu une constante.»

LA COURSE À LA VISIBILITÉ L’international représentait 42 % des ventes au premier trimestre, tandis que le plan stratégique Expansion 2020 a pour objectif de faire progresser les entreprises à l’export avec un taux de 50 %, en faisant mieux que la moyenne nationale qui se situe à 30 %. Là encore, le département se distingue puisqu’une étude menée par le SNDec et la Banque de France montre que le taux d’export du décolletage hautsavoyard est de 50 %, et celui des fournisseurs dans l’automobile de 63,5 %. Pour preuve, Anthogyr vient d’ouvrir à Pékin sa 8e filiale, Anthogyr medical devices, afin de se positionner sur ce marché en passe de devenir le premier marché dentaire du continent asiatique. Rossignol technologies, leader mondial dans le domaine des tiges de frein automobile, exporte 97 % de

sa production et finalise son implantation au Mexique. «En revanche, nous n’avons pas retrouvé les niveaux de 2008, précise Jérôme Akmouche. Comparé au premier semestre 2008, nous sommes toujours à - 12 %. Les petites entreprises ont toujours peu de visibilité, à la différence des grandes entreprises, qui sont bien souvent sur les marchés automobiles ou dans l’aéronautique, avec des projets longs et de grandes séries.»

RECHERCHE TALENTS DÉSESPÉRÉMENT Les donneurs d’ordre demandent aux entreprises de plus en plus de réactivité

LA BONNE SANTÉ DU MARCHÉ AÉRONAUTIQUE L’industrie française de l’aéronautique, la défense et l’espace a battu des records de ventes et de commandes en 2013 et la filière des sous-traitants a réussi à suivre l’accélération brutale de la production, selon le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) dont les membres ont enregistré une progression de leur chiffre d’affaires de 9 %. Les

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«Le gouvernement parle beaucoup de l’entreprise, mais il ne faut pas oublier les entreprises industrielles, source de création de richesses et d’emploi. Certes, il y a eu le CICE, mais le dispositif pourrait être plus simple et surtout, ce ne sont pas les entreprises industrielles, normalement visées par la mesure, qui en bénéficient le plus.» Jérôme Akmouche

commandes ont bondi de 49 %, à 73,1 milliards d’euros, un nouveau record principalement dû à l’augmentation de la demande d’avions commerciaux qui tire l’industrie depuis cinq ans : ce secteur à lui seul a passé 83% des commandes en 2013. Face à la hausse du trafic aérien de plus de 5% par an en moyenne, Airbus a augmenté ses cadences de production, poussant la chaîne des sous-traitants à faire de gros efforts d’investissements et de recrutement.

et les projets sur lesquels elles travaillent sont de plus en plus complexes. Elles doivent donc se doter de compétences très pointues en industrialisation. «Les entreprises ont toujours des difficultés à recruter les collaborateurs dont elles ont besoin alors qu’elles sont en période de croissance, regrette-t-il. En revanche, les sections industrielles des établissements scolaires ont fait le plein en cette rentrée. Leurs effectifs sont même en hausse ! C’est intéressant pour le renouvellement des compétences et surtout pour l’arrivée de personnes qualifiées sur le marché. Attention cependant, il y a toujours plus de demandes d’entreprise.» L’étude mensuelle de la Banque de France sur la conjoncture en RhôneAlpes confirme la stabilité de la production en août, malgré la faiblesse de la demande intérieure, et prévoit une hausse de l’activité dans le décolletage dans les prochains mois, même si elle est plus modérée pour la mécanique avec «au mieux un maintien de la production» en raison de carnets de commande peu garnis.


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actualites

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entreprises

Production mutualisée au CTDec Par Philippe Claret

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our un chef d’entreprise, investir dans une nouvelle technologie est toujours un dossier délicat. Laquelle choisir ? Comment vérifier sa pertinence pour ses propres productions ? Comment se faire une idée de la pérennité de l’investissement ? Pour répondre à ces questions, le CTDec propose aux décolleteurs de louer, à la semaine voire à la journée, des machines de dernière génération, pour des utilisations en conditions d’usine. Les entreprises pourraient y tester leurs gammes de fabrication, lancer des préséries, concevoir de nouveaux produits, mais également acquérir un savoir-faire et des données techniques sur de nouvelles technologies, et ainsi valider économiquement un achat, former le personnel, et bénéficier de la proximité des compétences du centre technique. Le principe n’est pas nouveau. Il fonctionne depuis une dizaine d’années au Centre technique de la mécanique (Cetim) de Saint-Etienne ou déjà cinq générations de machines se sont succédées. La dernière est une unité de fraisage tournage neuf axes. Le concept a été présenté à Cluses au début de l’été. Un centre d’usinage 5 axes continu DMU 50 et une machine multiaxe Willemin Macodel 508 MT sont d’ores et déjà à la disposition des indus-

triels qui le souhaitent au CTDec. Par ailleurs, le centre continue d’explorer avec les milieux économiques l’opportunité d’acquérir deux autres tours, un Index MS16 et un Précisino Tsugami HS327. Si les deux premières machines sont à disposition dans le grand hall de formation, les deux autres seraient installés dans un local séparé, muni d’un accès par badge, afin de garantir un bon niveau de confidentialité et un fonctionnement d’atelier presque “comme à la maison”.

UNE DÉCISION À L’AUTOMNE Avant de se lancer dans ces investissements, on veut être certain de leur rentabilité au CTDec. C’est-à-dire de leur occupation à au moins 70 %. C’est tout l’objet de la concertation actuellement en cours. Le projet sera lancé si suffisamment d’industriels s’engagent de façon ferme sur un certain nombre de semaines de location sur une période de deux ans, à des tarifs allant de 1800 euros la semaine (pour le Tsugami HS 327) à 4 300 euros (pour l’Index MS16), l’outillage étant généralement apporté par le client. La balle est donc maintenant dans le camp des entreprises. Cette offre répondelle à un besoin ? Les dirigeants sont-ils prêts à s’engager sur deux ans ? «Lors de

AGENDA UNE JOURNÉE SUR L’USINAGE Le centre technique du décolletage organise jeudi 2 octobre une journée spéciale Usinage dans ses locaux. C’est pour lui l’occasion de présenter tous les dispositifs d’assistance technique et de formation sur les étapes du processus d’industrialisation au travers d’une présentation et de neuf ateliers techniques (faisabilité et analyse de risque, conception produit et process, définition et qualification des moyens de mesure, mise

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ESSAYER EN CONDITIONS RÉELLES UNE MACHINE AVANT DE L’ACHETER : C’EST L’OBJET DE “L’UNITÉ PILOTE À DISPOSITIF PARTAGÉ” QUI SE MET EN PLACE AU CENTRE TECHNIQUE DU DÉCOLLETAGE.

Une des deux machines préssentie.

au point du process et optimisation, qualification du projet et du process…). Les ateliers sont en libre accès. L’occasion de faire le point sur les moyens de production les plus modernes, les nouveaux modes de production (machine auto-adaptative, optimisation des conditions de coupe, réglage optimisé…), certains procédés spéciaux (tourbillonnage, machine hybride, brochage combiné…), les aides publiques disponibles en la matière… et le projet de plateforme UPDP. L’inscription à la journée est gratuite mais obligatoire auprès de c.perriat@ctdec.com.

sa présentation, notre projet a été plutôt bien accueilli, se félicite le responsable commercial du CTDec Olivier Sciascia. Nous sommes en train de formaliser les modalités d’utilisation. Nous poursuivons les discussions avec les dirigeants, notamment à l’occasion de nos journées techniques du 2 octobre (notre encadré), et nous devrions prendre une décision à l’automne». Pour les entreprises, c’est la possibilité de se familiariser avec de nouvelles technologies, sur des machines changées tous les deux ou trois ans… voire de les racheter à des prix intéressants lorsqu’elles sont amorties. Pour le CTDec, la démarche correspond à la nécessité, propre à tous les centres techniques, de développer des prestations marchandes pour contrebalancer la baisse des subventions publiques.


…………………… actualites

Microns d’or : à la poursuite de l’infiniment petit Par Philippe Claret

L

e jury, composé d’industriels et de chercheurs spécialisés dans les microtechniques, a décerné neuf Microns d’or pour autant de produits qui repoussent, chacun à leur manière, les limites de la miniaturisation. CG.Tec injection (Frasne, Doubs) est ainsi récompensé pour l’injection de composants microfluidiques comprenant un filtre de sept microns. Silmach (Besançon) a créé un microdispositif (pas plus de 7 cm) de détection et comptage d’événements (impact, vibrations, déformations) sur une pièce. GF machining solutions (Palaiseau) propose un dispositif de contrôle optique et de correction intelligente en usinage par éro-

sion à fil. Qiova (Saint-Étienne) a mis au point un système de marquage laser haute cadence (80 000 tirs/heure), attendu dans la lutte contre la contrefaçon. Röders (Soltau, Allemagne) a élaboré une broche très grande vitesse (jusqu’à 90 000 tours/min) pour des résultats de très haute qualité, en précision et état de surface. IEMN (université de Lille) a conçu un un nanodrone joliment baptisé OVMI (objet volant mimant l’insecte). Le prix d’honneur va à Carmat (lire également en page 10) pour son cœur artificiel implantable, «un exemple d’exception de ce que peut donner l’association entre la mécanique, l’électronique, l’informatique et les capteurs»,, s’enthousiasme le jury. Enfin, ce dernier délivre

FUCHS LUBRIFIANT : SPRAY.XACT POUR LA MICROMÉCANIQUE

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nouveaux

produits

ON CONNAIT DÉJÀ LES PRODUITS QUI SERONT RÉCOMPENSÉES SUR LE SALON MICRONORA DE BESANÇON. ILS EN DISENT LONG SUR L’ÉVOLUTION DES MICROTECHNIQUES. deux “coups de cœur”. Le premier à Femto-ST (Besançon) pour la réalisation d’un microsystème intégré dans la tête d’un endoscope destiné à la chirurgie laser des cordes vocales ; le second à Philippe Vuillermoz pour une vis de piston surmoulée d’une rondelle élastomère de Ø 0.99 x 0.34 ± 2 μm. Voilà qui laisse rêveur… Les prix seront décernés mardi 23 septembre à 11 h sur le salon Micronora (hall D2, salle de conférences).

BUCCI PLATEAU DIVISEUR KITAGAWA TT 101

METROLOGIE PARTENARIAT PALPAGE

Le leader mondial des industriels du graissage propose un système d’apllication de lubrifiants adapté aux impératifs de la micromécanique, et notamment aux opérations de découpage et emboutissage. Le système de pulvérisation sans air et sans brouillard (Le jet est produit à l’aide d’une électrovanne haute fréquence intégrée aux buses). La dépose du lubrifiant est pilotée par un processus simple, même pendant le processus.

Bucci Industries France commercialise le dernier plateau diviseur de la firme japonaise. Extrêmement compact, il apporte un 4e voire yun 5e axe aux centres d’usinage de petite taille, ce qui en fait un allié de choix pour l’usinage de haute précision et de petite taille, par exemple le médical et l’horlogerie (374 mm en profondeur, 392 mm en largeur, 185 mm en hauteur d’axe).

L’entreprise haut-savoyarde MCE Mesure (elle est base à Evian), fabricante des machines de mesure 3D Microvu, a signé en début d’année un accord de partenariat avec un fabricant italien de machiens tridimentionnelle de palpage Coord 3, autour d’une nouvelle interface d’utilisation. L’idée : proposer une nouvelle façon de programmer une machine de palpage utilisant les écrans tactile et l’intuitivité des smartphones et ipad. Une application pour l’instant adaptée à la gamme MMT.

FABRICANT : FUCHS - Large éventail de viscosités (jusqu’à 400 mm2/s) - Largeur de jet de 20 mm à 350 mm. - Ensemble standard jusqu’à 8 têtes.

FABRICANT : KITAGAWA - 65 kg - Diamètre table 110 mm - Serrage pnaumatique

FABRICANT : MCE MESURE / COORD3 - Ecran tactile - icône intuitive - Compatible avec la gamme MMT Coord3 (précision : 1,5 + L/333µm, courses de 500 à 1500 mm selon les modèles)

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en

ERRATUM Des imprécisions se sont glissées dans l’article “Expansion 2020, l’union fait la force” de notre dernier numéro. Lionel Baud est bien le président du syndicat national et du centre technique du décolletage, mais pas du pôle de compétitivité, présidé par Etienne Piot. Par ailleurs, si le plan Expansion 2020 a bien permis de lever 30 M€, 13,3 sont d’ores et déjà investies dans 8 entreprises. 16,7 M€ restent disponibles pour soutenir les projets de croissance des entreprises ! LEBORGNE RECOMPENSEE Le spécialiste de l’outillage à main s’est vu remettre le label “Observeur 2015 du design“ pour son manche nanovib qui réduit les vibrations de 50 % pour éviter les troubles musculo-squelettiques (TMS). Pour valoriser son offre, l’entreprise savoyarde a entrepris il y a deux ans de développer des outils dédiés à la prévention des risques et la sécurité sur les chantiers, pour lesquels elle a déjà été récompensée. INNOV’TECH Les journées Innov’tech – 4e du nom –, organisées fin juin à Grenoble, ont prouvé leur capacité à innover et à favoriser les échanges et les transferts de technologies dans l’industrie. Le bilan est très positif : 190 entreprises présentes, 2 500 rendez-vous d’affaires programmés, 17 conférences et 4 visites du show-room CEA-Leti en deux jours. NOMINATION Fuchs Lubrifiant France (109 M€ de CA, 300 salariés), leader mondial des industriels du graissage, a nommé Anthony Houlé au poste de chef de produits usinage. Ce chimiste de formation âgé de 30 ans a passé huit ans chez Renault où il a occupé différentes fonctions pour terminer responsable du service analyses et gestion des fluides.

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bref

DÉCOUPE

Stequal en liquidation judiciaire Avec la mise en liquidation judiciaire en juillet de la SAS Stequal, c’est une entreprise de décolletage haut-savoyarde de plus qui met la clé sous la porte. Frappée de plein fouet par la crise de 2007-2008, la société de découpe (quatre sites de production en France, dont deux à Scionzier et Annecy, et deux à l’étranger), créée il y a 15 ans par Antoine Provazza, avait été rachetée à la barre du tribunal de commerce en 2011 par Altia Industry, en partie grâce à une aide de 5 M€ du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) géré par la BPI. Dernièrement, le groupe industriel français avait préféré céder son activité emboutissage (un pôle de cinq usines réalisant un CA d’environ 100 M€ avec 720 salariés), en grande difficulté, au fonds américain Transatlantic Industries. La mauvaise gestion qui s’en est suivie s’est traduite cet été (et seulement 15 jours après la cession) par le placement en cessation de paiement ou en redressement judiciaire de la plupart des sites Altia. Le tribunal de commerce doit se prononcer sur l’avenir du groupe Altia début octobre.

MACHINES-OUTILS

ROBOTIQUE

Pour l’industrie italienne constructrice de machines-outils, l‘année 2013 s’est révélée bien en-deçà des attentes. Selon l’organisation patronale Ucimu sistemi per produrre, l’année se termine sur une baisse estimée à 7 % à 4, 4 milliards d’euros. Néanmoins, le pays se classe 4e producteur mondial, dépassant sur le fil la Corée du Sud, et 3e exportateur. «En 2014, notre industrie retrouvera la croissance», a assuré le président de l’association Luigi Galdabini (qui a été reconduit dans ses fonctions pour trois ans), lequel prévoit une hausse de la production de 4,4 % à 4,6 Mds euros. Les exportations devraient aussi croître de 4,7 % à 3,5 Mds € sur fond de reprise de la consommation italienne. Idem pour les importations (+ 3,3 %). Les résultats enregistrés au 2e trimestre confirment ses prévisions : les commandes extérieures affichent + 11,5 % et le marché domestique + 38,2 %.

Début juillet, Jean-Louis Gagnaire, vice-président au développement économique à l’industrie, aux PME et à l’innovation au conseil régional Rhône-Alpes ; et Bruno Bonnell, président de Syrobo et chef de projet du plan robotique, ont dévoilé les grandes lignes du plan régional Usine du futur, créé pour moderniser les industries, et renforcer leur compétitivité. Ce plan de 3,2 millions d’euros concernera 200 PME rhônalpines qui bénéficieront d’un accompagnement de haut niveau sur trois ans (2014-2016) en matière de système de production et d’information, et d’organisation du travail. Parallèlement d’autres outils seront déployés. Les entreprises pourront s’adresser aussi à BPIFrance pour leurs investissements.

L’Italie vise la reprise en 2014

Le plan “Usine du futur“ déployé en Rhône-Alpes © L. Danire

actualites

Jean-Louis Gagnaire, vice-président du conseil régional en charge de l’économie.

SPIREL

Le rideau tombe Le fabricant de petits moteurs électriques basé à Saint-Rémy-deMaurienne a dû fermer ses portes en juillet, faute de repreneur. L’entreprise, vendue par le groupe Somfy (dont c’était une filiale) à Bernard Chapel pour un euro symbolique, n’a pas survécu à la gestion désastreuse de l’industriel. La déléguée syndicale CGT de l’entreprise Sylvie Ruggiu a précisé que les salariés maintenaient leur action contre Somfy, qu’ils ont assigné au tribunal en mai pour “vente abusive“. Cette liquidation a conduit à la suppression de 101 emplois.


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1 702 exposants, dont 40 % d’étrangers venus de 37 pays ■ 42 101 professionnels de 84 pays et de tous les secteurs d’activité ■

FOCUS 2014

Tunisie, pays invité d’honneur Aéronautique, secteur à l’honneur Les rendez-vous d’affaires Le plateau TV

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Simultanément à

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A

l’occasion de son assemblée générale, le pôle de compétitivité Arve Industries a dévoilé sa nouvelle feuille de route 2013-2018 avec ses nouvelles orientations stratégiques… et sa nouvelle identité, enrichie d’une signature “forte“ : Mont-Blanc Industries (et non plus “Arve Industries Haute-Savoie Mont-Blanc“). La base line aussi change : «Du décolletage à la mécanique» devient «accélérateur de croissance» (et en version anglaise “business to the peak“). Ces évolutions visent à traduire l’internationalisation croissante des activités du pôle, avec comme référence géographique le toit de l’Europe ; mais aussi la diversité des activités en abandonnant la référence technique. Et la direction de confirmer : «L’ambition renouvelée du pôle est d’accélérer la croissance des entreprises industrielles du territoire en les amenant vers le co-développement et le développement de produits propres». A ce repositionnement du pôle s’ajoute un site internet flambant neuf www.montblancindustries.com. Pour rappel, le pôle regroupe 312 entreprises réalisant un chiffre d’affaires global de 5,4 milliards d’euros (54 % à l’export), avec 27 434 salariés.

RESULTATS

Chiffre d’affaires en hausse pour Tornos Le fabricant de machines-outils renoue avec les bénéfices au premier semestre 2014. Ses entrées de commande et son chiffre d’affaires affichent respectivement + 20,2 % à 102 millions de francs suisses (MCHF) et + 18,4 % à 90,3 MCHF. Le résultat net s’apprécie à 0,6 million, alors qu’il était déficitaire de 11,9 MCHF sur la même période de l’exercice précédent. «Cette progression est le résultat d’une mise en œuvre cohérente des mesures d’amélioration de l’efficacité, d’une meilleure utilisation des capacités de production ainsi que d’une augmentation des marges», a commenté la direction. Grâce à des mesures ciblées, le cash flow opérationnel atteint 15,3 millions (contre - 0,9 million en 2013). A l’international, Tornos est en nette amélioration en Europe du Sud, Suisse et Allemagne et en Asie, où de nom-

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breux projets jusqu’alors reportés ont pu être menés à terme, notamment dans les segments clés de l’automobile et des technologies médicale et dentaire. En Asie, où la demande progresse aussi, un tout nouveau site de vente et de service a ouvert à Dongguan, au sud de la Chine.

NTN-SNR

Le moteur-roue passe à la vitesse supérieure Le moteur roue mis au point par le leader mondial des roulements automobiles NTN-SNR équipe désormais une Honda Civic (un modèle urbain très design de deux places) au Japon. Le prototype électrique, déjà homologué pour la conduite sur route en Asie, a été testé fin août sur le circuit de Scientrier par les salariés de NTN-SNR et quelques partenaires. Les deux moteurs-roues de 30 kW chacun sont situés à l’arrière. Ils permettent d’atteindre une vitesse de 150 km/h.


en

bref

DECOLLETAGE

Un label pour le CTDec

Le Centre technique de décolletage vient d’obtenir la certification “centre de formation Coffmet“ (comprendre Comité français pour la formation à la mesure tridimensionnelle), pour les niveaux 1 et 2. Un atout supplémentaire pour les stagiaires et, pour les entreprises, la garantie de voir leur personnel gagner en compétence dans le domaine de la mesure tridimensionnelle.

KOMET

ROBOT

Adept Technology accouche d’un lynx

INDUSTRIE LYON 2015

LE SALON DES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION

Le constructeur de systèmes robotisés Adept Technology innove avec une gamme de solutions mobiles. Le dernier né, Lynx, est un petit robot collaboratif à usage industriel capable de transporter en totale autonomie des charges de 60 kg. Doté de systèmes de guidage et de pilotage performants, il est aussi non polluant et économe en énergie. Récemment homologué, il sera très prochainement commercialisé sur le marché européen. Grâce à cette nouvelle gamme, Adept Technology France, dirigée par Bruno Adam, devrait investir de nouveaux marchés (logistique, pharmacie…) et doper son activité à 6 M€ en 2014 et 10 M€ à trois ans (5 M€ en 2013).

AUTOMOBILE

La filiale France pilote l’aéronautique dans le monde

Le fabricant allemand d’outils de précision Komet group (175 M€ de CA, 1 800 personnes) vient de nommer sa filiale France site pilote de sa branche aéronautique au niveau mondial… même si le département R & D reste basé en Allemagne. «C’est une vraie reconnaissance de l’importance du marché aéronautique français et de son influence dans le monde», se réjouit David Guerchon, directeur général de Komet France, société de 13 salariés basée à Lyon. Spécialisé dans le perçage de précision et l’alésage, le groupe développe des solutions innovantes pour l’usinage des matériaux composites, présentées d’ailleurs en avant-mondiale au salon Jec Paris 2014.

Les ventes de voitures électriques “explosent“ En juillet et août, le marché des véhicules électriques - particuliers et utilitaires confondus - augmente de 17,3 %, indique le baromètre mensuel d’Avere France publié en septembre. A commencer par les véhicules particuliers qui réalisent + 23,9 % avec, en pole position la Renault Zoé (40,4 % des parts de marché). Le nombre de voitures électriques immatriculées depuis le début de l’année s’élève à 5 450. Concernant les utilitaires, 611 véhicules ont été vendus durant les deux mois d’été (+ 7 %). La Renault Kangoo ZE conserve sa place de leader avec 56,7 % des parts de marché et 347 immatriculations. A l’inverse, les véhicules hybrides continuent de perdre du terrain, et rétrogradent de 11,9 %, soit 5 782 véhicules sur la même période (8 164 vendus depuis le début de l’année 2014).

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actualites

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salons

Midest 2014, la sous-traitance en vitrine

LA PROCHAINE ÉDITION DU “MONDIAL DE LA SOUS-TRAITANCE”, DU 4 AU 7 NOVEMBRE, S’ANNONCE RICHE EN ANIMATIONS… ET AFFAIRES, ESPÉRONS-LE.

L’agenda

Par Philippe Claret

L

Du 23 au 26 septembre MICRONORA Besançon Microtechniques et haute précision. www.micronora.com Du 23 au 25 septembre SEPEM INDUSTRIES SUD-OUEST Toulouse Services, Equipements, Process et Maintenances.. www.sepem-industries.com/toulouse Du 30 septembre au 4 octobre BIMU Milan (Italie) Machine outils, robots, automatisation et technologies auxiliaires. www.bimu.it/en/home/

© EPHJ

e Midest a réuni l’an dernier 1 700 exposants de 38 pays, et accueilli 40 000 visiteurs de 70 pays. Une belle performance comptetenu des perturbations que traverse l’industrie française. Au 11 septembre, les réservations étaient stables par rapport à la même période l’an dernier. On peut pronostiquer que, du 4 au 7 novembre, la prochaine édition sera de nouveau de belle tenue. Les responsables (la société Reedexpo) y voient le signe «que le numéro un mondial des salons de sous-traitance industrielle est plus que jamais perçu par les professionnels comme un outil d’aide efficace pour traverser cette période délicate». La soustraitance française demeure l’offre principale, avec 60 % des exposants. Les seuls pavillons de 15 régions françaises regrouperont près de 600 entreprises. Et parmi eux, bien sûr, brilleront de nouveau la quarantaine de sociétés hautsavoyardes qui devraient se placer sous la bannière commune Haute-Savoie Sous-traitance (CCI, agence économique, pôle de compétitivité Arve Industries et Syndicat national du décolletage). Les quatre partenaires continuent de proposer des conditions financières et un accompagnement hors

du commun aux PME. Signe des temps, le Midest met l’accent sur le secteur sans doute le plus dynamique en ce moment, l’aéronautique. C’est aussi la première fois qu’il met à l’honneur un pays d’Afrique du Nord, la Tunisie. À suivre également, un focus sur la fabrication addictive (plus connue sous l’appellation “impression 3D”).

Après l’Afrique du Sud en 2013, la Tunisie est l’hôte d’honneur en 2014.

DU 18 AU 21 NOVEMBRE, BÂLE ACCUEILLE PRODEX ET SWISSTECH Les plus importants salons suisses de la branche Mem et de l’industrie de la sous-traitance reviennent sur le site de Messe Basel. Swisstech va réunir 560 exposants des secteurs des matériaux, traitements de surfaces et traitements thermiques, assemblage, infrastructure, fabrication d’outil, produits techniques, services… Pour cette édition, le salon investit la nouvelle halle 1, à l’architecture moderne. Prodex, 260 exposants sur 17 000 m2 nets, est un salon international de la machine-outil, de l’outillage et de la métrologie de production. La dernière édition, en 2012, avait attiré près de 52 000 visiteurs. Le programme 2014 met l’accent sur les technologies d’avenir, avec notamment le thème du “additive manufacturing”. Les hautes écoles spécialisées et leurs instituts y assureront une intervention commune autour du thème du “product dévelopment”. Au moment où la législation Swissness est en passe d’être adoptée, les deux salons sont l’occasion de faire le point sur l’état de l’art hélvétique en matière d’innovation, avec le Swiss innovation forum, un congrès phare sur les thèmes de la créativité et du design. www.prodex.ch et www.swisstech-messe.ch

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Du 7 au 9 octobre PREVENTICA Nantes Santé au travail - Sécurité des entreprises. www.preventica.com Le 15 octobre JOURNÉE TECHNIQUE LASER IllKirch (67) Laser pour le médical, dispositifs médicaux implantables. www.irepa-laser.com Du 21 au 25 octobre EUROBLECH Hannovre (Allemagne) Travail de la tôle www.euroblech.com Du 21 au 23 octobre SIANE Toulouse Partenaires de l’Industrie du GrandSud. www.salonsiane.com Du 4 au 7 novembre MIDEST Paris Nord Villepinte www.midest.com/ Du 18 au 21 novembre SWISSTECH Bâle (Suisse) Sous-traitance. www.swisstech-messe.ch


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