MARKET INSIGHT GERMANY
Suite de l’année pandémique. Nous voici le 28 juin et un rapide ITALY coup d’œil au tableau de SWISS bord révèle que 29 403 AUSTRIA 338 personnes, soit 35,4 SPAIN % de la population de ce FRANCE pays, sont entièrement UK vaccinées. Environ la moitié de la population a déjà reçu la première injection. L’incidence à 7 jours se situe à 5,6 nouvelles infections pour 100 000 habitants avec une tendance à la baisse. Bon présage ! Après un mois de mai plus frais et pluvieux que la moyenne, l’été est enfin là et les gens s’activent en plein air. Dans le même ordre d’idées, les restrictions de la vie publique imposées par la Covid sont beaucoup moins sévères que les mois précédents, grâce aux faibles taux d’incidence ; le nombre élevé de nouvelles infections avait entraîné des mesures drastiques jusque début mai. Dans la même optique, l’Office fédéral de la statistique fait état d’une évolution économique globale morose début 2021. Après une brève reprise au troisième et au quatrième trimestres 2020, la dynamique de la pandémie a pratiquement étouffé le moteur qui venait de redémarrer. Le PIB du 1er trimestre 2021 a ainsi enregistré une baisse de 1,8 % par rapport au trimestre précédent. Après correction de l’inflation, même la comparaison avec le même mois de l’année précédente est négative (-3,4 %). La performance économique de l’Allemagne est faible. La baisse significative de la consommation des ménages, influencée par les restrictions Covid, en est une des raisons. Une baisse de 9,1 % par rapport au premier trimestre 2020 est difficile à avaler et le secteur du commerce de détail en fait une fois de plus les frais. La valeur brute ajoutée du secteur, combinée à celle des transports et de l’hôtellerie, est parmi les grands perdants dans la jungle des chiffres clés, mais presque tous les secteurs de l’économie affichent des résultats moins bons que l’année dernière. Il y a tout de même une lueur d’espoir : depuis le début de l’année, le commerce international s’est redressé, les importations augmentant beaucoup plus que les exportations. Pour ce qui est les chiffres (source : Destatis), c’est tout pour le moment. L’indice ifo Business Climate (au 25 mai), avec son évaluation prospective, donne une image globalement plus optimiste. Les indicateurs de tous les secteurs couverts sont positifs, y compris 26
celui du commerce, dont l’indice affiche une nette progression. De manière générale, l’économie est en “mode reprise”, c’est-à-dire dans une situation inférieure à la moyenne, mais qui devrait s’améliorer. Néanmoins, l’incertitude de l’indice ifo quant au climat des affaires reste à un niveau élevé. Les variants du virus, les faillites imminentes, le chômage, la tendance économique mondiale, etc. sont autant de points d’interrogation qui vont à l’encontre de tout optimisme. Les mesures locales de lutte contre l’infection ont un impact direct sur le potentiel de vente du commerce de détail. En plus, l’approvisionnement devient un problème clé. En Extrême-Orient, diverses épidémies de Covid perturbent gravement la chaîne d’approvisionnement, tant au niveau de la production que du transport. Fin juin, par exemple, quelque 160 000 conteneurs étaient bloqués à Yantian, le quatrième plus grand port de conteneurs du monde. Avec l’augmentation de la demande, ce goulot d’étranglement fait exploser les coûts de transport. Des coûts qui doivent ensuite être répercutés sur le prix final du produit. En clair, voilà ce que ça signifie pour le commerce de ce pays : d’abord les magasins sont fermés, ensuite les marchandises n’arrivent pas et maintenant les prix augmentent de plus en plus. Un vrai bonheur ! Nils Gebbers, DG de 24/7 Distribution à Münster, décrit la situation du point de vue des grossistes : “Le problèmes des livraisons en provenance d’Asie est loin d’être simple ! Grâce à notre large portefeuille, nous avons eu jusqu’à présent la chance de toujours pouvoir proposer aux clients des produits alternatifs en cas de retard de livraison. Nos frais annexes ont augmenté d’environ 30 à 50 % au cours des 18 derniers mois. Cela va du conteneur à l’importation, jusqu’à l’expédition à nos clients. En plus de ça, les prix de production ont fortement augmenté. A cause de la surcharge de travail massive, nous avons dû louer des entrepôts externes supplémentaires. Il faut désormais 3 à 4 jours à DHL pour livrer un colis, au lieu des 1 à 2 jours habituels”. Néanmoins, il reste optimiste, avec actuellement de très bons chiffres de vente pour le matériel skate (Indy, Santa Cruz, Toy Machine, ACE, Bones Wheels & Bearings) ainsi que pour les casques et les équipements de protection TSG. Dans cette catégorie, la croissance d’une marque est actuellement plus une question de la quantité qu’elle peut fournir. Ce qui rend Nils très optimiste, ce sont les bons chiffres de vente des planches