(haltérophilie/argent)RANAIVOSOAROILYA (judo/bronze)SÉBASTIENPERRINERICHARNOCOLIN(boxe/argent)CHRISTIANNELEGENTIL(judo/bronze) CINQ MÉDAILLES DÉCROCHÉES LA MEILLEURE MOISSON EN 64 ANS (judo/argent)FEUILLETRÉMI
L’HISTOIREENTRERANAIVOSOAROILYAL’HALTEROPHILEDANS
DOUBLE MÉDAILLÉE D’ARGENT AUX JEUX DU COMMONWEALTHOUVERTUREEN
vec ses deux médailles d’argent successivementdécrochéesaux
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Jeux du Commonwealth de 2018 à Gold Coast et de 2022 à Birmingham chez les -49 kg, l’haltérophile Roilya Ranaivosoa est entrée dans l’histoire du sport mauricien. Et pour cause ! Elle est devenue la toute première haltérophile du pays à avoir décroché un double podium. Elle est aussi l’unique athlète du Club Maurice à avoir enlevé une médaille d’argent dans deux éditions consécutives des Jeux du Commonwealth. « Je suis fière d’avoir réalisé une telle performance. Cela fera sans aucun doute date », a déclaré à Sport Together Roilya Ranaivosoa, capitaine de l’équipe féminine de Maurice aux Jeux de Birmingham. Unique médaillée à Gold Coast en 2018, l’haltérophile des -49 kg avait évité à la délégation de Maurice de rentrer au pays les mains vides. A Birmingham, c’est elle qui a donné le ton en décrochant la première médaille du Club Maurice. Sa prestation à Birmingham reste particulière. Sur les 12 compétitrices engagées dans la catégorie des -49 kg, six d’entre elles pouvaient potentiellement accéder à la deuxième marche du podium. Si, avant les Jeux de Gold Coast, Roilya Ranaivosoa s’était classée deuxième de sa catégorie au niveau intercontinental, en revanche, elle se trouvait à la cinquième place au classement général des intercontinentaux en vue de l’échéance de Birmingham. « Ce qui fait que mes chances de podium étaient réduites. Il fallait batailler dur pour espérer un podium.
Je voulais coûte que coûte être sur le podium, quelle que soit la couleur de la médaille. Malgré le niveau de la A Roilya Ranaivosoa a déjà écrit son nom au tableau d’honneur du sport mauricien.
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Depuis les Jeux de Kuala Lumpur en 1998, la discipline a donné un coup magistral avec la médaille d’or signée Richard Sunee. Seul et unique médaillé d’or mauricien à ces Jeux jusqu’ici, Richard Sunee est resté fidèle à la boxe. Il gravite toujours autour des rings en tant qu’un des assistantsentraîneurs nationaux. La boxe reste une discipline régulière, exacte au rendez-vous des grands moments. D’ailleurs, c’est cette discipline qui compte l’athlète le plus titré de Maurice, en l’occurrence Bruno Julie, médaillé de bronze des Jeux Olympiques de Beijing en 2008, qui lui aussi fait partie du staff d’encadrement de la boxe au niveau national. Richarno Colin a confirmé la tendance de la boxe aux Jeux du Commonwealth avec sa médaille d’argent, un deuxième sacre personnel dans ces Jeux après sa médaille de bronze décrochée à New Delhi il y a douze ans. Le judo, en chute libre ces derniers temps, a semble-t-il retrouvé sa vitalité d’autrefois avec trois médailles décrochées à Birmingham grâce à Rémi Feuillet (argent), Christianne Legentil et Sébastien Perrine, qui ont tous deux décroché le bronze. Une performance inédite pour la discipline à ces Jeux.
Danielo RAMSAMY dramsamy@sporttogether.mu L compétition, ce n’était pas le moment de lâcher », explique la médaillée d’or des Jeux d’Afrique 2019 à Rabat. Au bout du compte, Roilya a atteint son objectif de décrocher un podium avec un total olympique de 172 kg (76 kg + 96 kg) derrière l’Indienne Chanu Mirabai, qui a réalisé un total olympique de 201 kg (88 kg + 113 kg). La Canadienne Hannah Kaminski a complété le podium avec un total olympique de 171 kg (74 kg + 97 kg).
Directeur / Rédacteur en chef Danielo Ramsamy Conception / Réalisation AVDR (Sports Consulting and Communications) 5738 4587 @ contact@sporttogether.mu18,rueVolcyPougnet,Port-Louis a participation de Maurice aux derniers Jeux du Commonwealth aura été, le moins que l’on puisse dire, marquante. Avec cinq médailles, trois d’argent et deux de bronze, le pays a terminé ces Jeux, qui se sont tenus au pays de Sa Majesté, à la 27e place sur 72 pays au classement définitif des Cesmédailles.résultats de Birmingham restent jusque-là la meilleure récolte réalisée depuis la première participation de Maurice à ces Jeux, qui remonte à tout juste une décennie avant que le pays n’accède à l’indépendance. Il appartient maintenant aux sportifs mauriciens de garder la cadence au cours des prochains événements, surtout ceux d’envergure. Et il convient aux principaux dirigeants concernés de bien s’en charger pour éviter de tomber dans les travers.
Avec deux médailles d’argent obtenues aux deux dernières éditions de ces Jeux (Gold Coast 2018 et Birmingham 2022), l’haltérophile Roilya Ranaivosoa est désormais, qu’on le veuille ou non, un symbole de la résistance face aux haltères. Elle est, à ce jour, la seule et unique athlète féminine locale à avoir réalisé pareille performance. Le résultat est tout simplement remarquable pour nos représentants. On s’attend maintenant que les dirigeants se montrent également ambitieux dans leurs rôles et responsabilités…
Grâce à une initiative personnelle, Roilya Ranaivosoa a pu effectuer un stage de six semaines à Bucarest sous l’impulsion de l’entraîneur roumain Urdas Constantin, ancien directeur technique national de Maurice. Pour l’haltérophile de 31 ans, ce stage, qu’elle a cofinancé avec son époux, lui a permis d’entamer le rendez-vous sportif du Commonwealth dans de meilleures dispositions. « Je pense que ce stage a été déterminant pour moi. Je dois remercier mon époux Cédric (Ndlr : Coret) pour tout son soutien et aussi le Comité olympique mauricien d’avoir financé mon billet d’avion du Qatar à la Roumanie. Durant ce stage, j’ai pu m’entraîner avec différentes haltérophiles, parmi une Roumaine championne du monde des -71 kg. Ce stage m’a motivé à rester active et compétitive. Je salue aussi le travail de l’entraîneur national Gino Soupprayen. »
Eu égard aux résultats des Jeux du Commonwealth, une discipline sort toujours du lot : il s’agit du noble art.
Objectif atteint pour Birmingham 2022, Roilya se consacre d’ores et déjà aux prochaines échéances à court terme que sont les championnats d’Afrique (Égypte) et les championnats du monde (Colombie), deux événements qui se tiendront en décembre prochain.
PERFORMANCESALUTAIREédito
Lors la finale des 60-63,5 kg, le boxeur écossais Reese Lyche voit sortir à deux prises son protège-dents sous les coups portés par le boxeur mauricien Richarno Colin.
4 | | NO 44 - JUILLET 2022 generating emotions through sports CINQ MÉDAILLES DÉCROCHÉES : LA MEILLEURE MOISSON EN 64 ANS COUVERTUREEN
Si le Club Maurice avait ramené un total de quatre médailles en 1998, une d’or, deux d’argent et une de bronze, la délégation en action à Birmingham a fait visiblement mieux en termes de récolte en arrachant cinq médailles : trois d’argent et deux de bronze. A
vec cinq médailles, trois d’argent et deux de bronze, aux Jeux de Birmingham — qui se sont tenus dans la deuxième plus grande ville du Royaume-Uni du 28 juillet au 8 août — Maurice réalise sa meilleure moisson en seize participations, soit depuis sa première fois en 1958 à cet événement sportif réunissant les anciennes colonies britanniques. Cette performance a permis à Maurice de terminer à la 27e place au tableau final des médailles sur 72 pays. Toutefois, meilleure moisson n’équivaut pas forcément à meilleure performance. Depuis la première médaille d’or historique — unique jusqu’ici — décrochée par le boxeur Richard Sunee aux Jeux de Kuala Lumpur en 1998, Maurice court toujours après un deuxième sacre.
LA BOXE DEVANT LE JUDO
Après l’argent aux championnats d’Afrique à Oran, la judokate Christianne Legentil (à gauche) a décroché le bronze à Birmingham.
Le judo local, le moins que l’on puisse dire, a montré ses muscles durant ces Jeux anglais en décrochant trois podiums par l’entremise de Rémi Feuillet, médaillé d’argent chez les -90 kg, alors que le poids lourd Sébastien Perrine (+100 kg) a enlevé la petite finale de même que Christianne Legentil (-57 kg), qui ont tous deux obtenu le bronze. En petite finale des -48 kg, Priscilla Morand, championne d’Afrique, a malheureusement laissé filer toutes ses chances de décrocher une médaille pour sa première participation aux Jeux du Commonwealth. « C’est une fierté pour moi d’offrir une médaille d’argent à mon pays. J’ai un peu de regrets. J’aurais pu faire mieux. Mais atteindre une finale aux Jeux du Commonwealth, c’est déjà quelque chose. De plus, je reste fixé sur mes objectifs » , a déclaré Rémi Feuillet, vice-champion du Commonwealth des -90 kg, à Sport Together. C’est au ‘golden score’ que son adversaire, en l’occurrence l’Anglais Jamal Petgrave, a fait la différence dans une Coventry Arena presque entièrement gagnée à sa cause.
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En 16 participations aux Jeux du Commonwealth, Maurice compte un total de 18 médailles. La boxe reste la discipline la plus prolifique, ayant offert au pays la moitié de cette récolte avec une d’or, cinq d’argent et trois de bronze. Ensuite vient le judo, qui comptabilise cinq médailles : une d’argent et quatre de bronze. Les quatre autres médailles sont à mettre à l’actif de l’athlétisme — argent et bronze — et de l’haltérophilie — deux d’argent.
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KUALA LUMPUR (1998) Richard Sunee (boxe, or) Michael Macaque (boxe, argent) Giovanni Frontin (boxe, bronze) Kersley Gardenne (athlétisme, bronze)
Pour la première fois, le judo décroche autant de podiums dans une même édition des Jeux du Commonwealth. « C’est vraiment exceptionnel. Cela démontre que la discipline est sur la bonne voie et qu’on doit vraiment compter avec dans les grandes occasions », avance le médaillé d‘argent des Jeux de Birmingham. La boxe a répondu présente par l’entremise de Richarno Colin, qui a obtenu la médaille d’argent dans la catégorie des 60-63,5 kg. Lors de la finale face à l’Écossais Reese Lynch, médaillé de bronze mondial, le boxeur mauricien a été quelque peu économe durant le premier round. En revanche, Colin a donné la réplique à son adversaire britannique au point où le protège-dents de ce dernier a été éjecté à deux reprises, sans compter une arcade sourcilière Letouchée.verdict en boxe est assez souvent paradoxal. D’ailleurs, l’équipe mixte des juges ne comptait même pas un seul représentant de l’Afrique. En effet, les cinq juges, trois du continent européen, un de l’Australie et une du Canada, ont validé 4-1 la victoire de Lynch. « J’accepte sportivement la défaite. Je suis content de la médaille d’argent. Mais je pense qu’il y avait de la place pour mieux faire. Maintenant, je me tourne vers l’avenir », a fait ressortir Richarno Colin, qui décroche sa deuxième médaille aux Jeux du Commonwealth après le bronze en 2010 aux Jeux de New Delhi.
MANCHESTER (2002) Antonio Félicité (judo, bronze) MELBOURNE (2006) Stéphan Buckland (athlétisme, argent) Giovanni Frontin (boxe, argent) Bruno Julie (boxe, argent) NEW DELHI (2010) Bruno Julie (boxe, bronze) Richarno Colin (boxe, bronze) GLASGOW (2014) Kennedy St-Pierre (boxe, argent) Annabelle Laprovidence (judo, bronze) GOLD COAST (2018) Roilya Ranaivosoa (haltérophilie, argent) BIRMINGHAM (2022) Roilya Ranaivosoa (haltérophilie, argent) Rémi Feuillet (judo, argent) Richarno Colin (boxe, argent) Christianne Legentil (judo, bronze) Sébastien Perrine (judo, bronze)
LES MÉDAILLÉS DES DIFFÉRENTS JEUX Sébastien Perrine a obtenu la médaille de bronze lors de cet événement
Toujours égale à elle-même, l’haltérophile Roilya Ranaivosoa a été la première représentante du Club Maurice à monter sur le podium lors de ces Jeux grâce à sa médaille d’argent chez les -49 kg. « Je pense avoir accompli ma mission durant cet événement. J’espère voir émerger d’autres jeunes haltérophiles mauriciens aux prochains Jeux » , a souligné, satisfaite, la seule et unique médaillée de l’haltérophilie locale lors de ces Jeux. Maurice était représenté à cette 22e édition des Jeux du Commonwealth par 62 athlètes évoluant dans dix disciplines.
EmbouteilléeEauValspringdeSourceparEau Val Ltée - St. Hubert, Le Val Tel: 633 6162 - Email: valspring@intnet.mu 2382 Komers Lontan Dipin mezon dan boulanzri Laswer travay, louvraz lavi
CASH PRIZES
’est dans une atmosphère relativement bon enfant que les médaillés mauriciens aux 22es Jeux du Commonwealth ont reçu leur chèque en guise de récompense pour leurs performances à C’étaitBirmingham.lorsd’une cérémonie le 11 août dernier au Côted’Or National Sports Complex. Une somme totale de Rs 1 385 000 a été remise aux athlètes ainsi qu’à leurs entraîneurs durant cette cérémonie organisée par le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL).
2022BIRMINGHAM
C’est le judo qui a tiré son épingle du jeu au RoyaumeUni avec trois médailles. « Bronzés » lors de ces Jeux, Christianne Legentil (-57 kg) et Sébastien Perrine (+100 kg) ont chacun obtenu Rs 100 000. Rémi Feuillet a, lui, reçu un chèque de Rs 150 000 pour sa médaille d’argent chez les -90 kg. Derrière ces judokas, il y a un trio d’entraîneurs qui ont su guider leurs poulains. Il est constitué de Laval Collet, C
8 | | NO 44 - JUILLET 2022 generating emotions through sports UNE ENVELOPPE DE RS 1385 000 REMISE AUX ATHLÈTES ET AUX COACHES
Les athlètes récompensés posent avec le ministre Stephan Toussaint.
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Prenant la parole lors de cette cérémonie de remise des chèques, le ministre Stephan Toussaint est revenu sur les performances à Birmingham. « Nous avons investi sur nos athlètes et ils ont brillé à ces Jeux. C’est une très belle moisson de médailles qu’ils ont réalisée. Jusqu’ici, notre meilleure performance avait été les quatre médailles obtenues en 1998. Nous avons aussi devancé de grands pays, qui avaient une délégation plus importante, au tableau des médailles », a-t-il souligné.
Le ministre des Sports a également mentionné que d’autres événements sportifs se profilent à l’horizon. « Nous ne devons pas nous arrêter ici car plusieurs autres rendez-vous internationaux arriveront très vite et nous devrons être prêts. Il y a les Jeux des îles, les Jeux de la Francophonie ou encore les Jeux olympiques », a rappelé Stephan Toussaint.
Priscila Chery et Eddy André. Ils se partagent Rs 60 000 pour leur dévouement.
Durant cette cérémonie, le MAJSL a fait d’une pierre deux coups puisque les handisportives Noemi Alphonse et Anaïs Angeline ont également bénéficié d’un chèque chacune. La première nommée a obtenu Rs 295 000 tandis que la seconde a eu droit à Rs 54 000. Elles ont été récompensées pour leurs prestations lors du World Para Athletics Grand Prix qui s’est tenu au mois de mai en Suisse. Noemi Alphonse avait obtenu une médaille d’or et deux d’argent au cours de cette compétition alors qu’Anaïs Angeline avait décroché une médaille d’argent et deux de bronze en Suisse. Alphonse avait aussi brillé au Daniela Jutzeler Memorial 2022 avec une médaille d’argent. Leur entraîneur, Jean-Marie Bhugeerathee, a reçu une enveloppe de Rs 66 000. En ouverture, l’assistance a pu découvrir ou redécouvrir Joy, la mascotte des prochains Jeux de la CJSOI. Elle a contribué à donner un cachet particulier à cette cérémonie avec ses réponses remplies d’humour au cours de quelques échanges avec Fabien Hector, l’attaché de presse du MAJSL, qui faisait office de maître de cérémonie.
Le boxeur Richarno Colin (-63.5 kg) et l’haltérophile Roilya Ranaivosoa (-49 kg), qui ont aussi remporté la médaille d’argent dans leur discipline respective à Birmingham, ont chacun reçu un chèque de Rs 200 000. Pour ce qui est des entraîneurs de Richarno Colin, à savoir Roberto Ibanez, Judex Bazile et Richard Sunee, ils ont obtenu Rs 80 000 à diviser entre eux. Gino Soupprayen Padiatty, le coach de Roilya Ranaivosoa, a reçu un montant de Rs 80 000.
10 | | NO 44 - JUILLET 2022 generating emotions through sports « UN PEU DÉÇU DE N’AVOIR PU OFFRIR LA MÉDAILLE D’OR AU PAYS » our sa participationpremièreaux Jeux du (BirminghamCommonwealth2022, du 28 juillet au 8 août), le judoka Rémi Feuillet, né en décembre 1992 à Maurice, a décroché la médaille d’argent en finale des -90 kg. C’est l’Anglais Jamal Petgrave qui a été sacré durant le ‘golden score’. Cette deuxième place lui permet malgré tout de devenir le premier judoka mauricien à avoir atteint un tel niveau aux Jeux du Commonwealth. Le 15 août, le jour de son départ pour regagner la France via Dubaï, il a accordé une interview à Sport Together. RÉMI VICE-CHAMPIONFEUILLET, DE JUDO (-90 KG) AUX JEUX DE BIRMINGHAM INTERVIEW P
Pour un paradoxe, c’en est un ! Même si je traîne une blessure depuis les championnats d’Afrique en mai dernier à Oran, j’ai fait tout mon possible pour donner le meilleur de moi-même. Certes, cette blessure m’a quelque peu handicapé, mais loin de moi l’idée d’en faire tout un plat pour justifier ma défaite en finale. J’avais la possibilité de surpasser mon adversaire, mais j’ai commis certaines erreurs de jugement durant l’ultime combat. Je suis un peu déçu de n’avoir pu offrir la médaille d’or au pays. A mon avis, elle était à ma portée. C’est ça, le judo. Un simple mauvais calcul peut avoir des conséquences. J’assume l’entière responsabilité. Une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth n’est pas rien...
Je pense qu’il y a une raison pour imposer de tels critères. Je ne vois pas pourquoi il faudrait aller à l’encontre. Je profite de l’occasion pour remercier l’État mauricien, à travers le ministère des Sports, pour cette récompense.
Pour être franc, je suis plutôt déçu de n’avoir pu offrir la médaille d’or au pays que de ne pas avoir reçu la totalité des Rs 200 000 comme cash prize. Maintenant, chacun est libre de se faire son opinion. D’ailleurs, avant la compétition, je me posais des questions sur le faible nombre d’inscrits pour une compétition comme le Commonwealth. Déjà deux médailles à votre actif cette année, une de bronze décrochée aux championnats d’Afrique en mai dernier à Oran et maintenant une d’argent aux Jeux du Commonwealth. Comment s’annonce la suite de 2022 ?
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Tout à fait ! Mais quand vous terminez septième dans un championnat du monde (Ndlr : en juin 2021 à Budapest), et que vous êtes de surcroît qualifié pour les Jeux de Tokyo, vous vous attendez à mieux pour un rendez-vous comme le Commonwealth. Certes, une médaille d’argent est certainement la bienvenue, mais j’aurais préféré avoir la médaille d’or. En décrochant la médaille d’argent, vous êtes devenu le judoka mauricien le mieux titré des Jeux du Commonwealth. Quelle est votre réaction ? Je suis honoré. C’est aussi une récompense des efforts consentis pendant des années. Cette prestation fait désormais partie de mon palmarès de judoka. Mais je suis en quête d’autres performances, pourquoi pas un dans une compétition mondiale ou olympique. En tant que médaillé d’argent, quelle est votre réaction du fait d’avoir obtenu 75 pour cent du ‘cash prize’ selon les critères de la High Level Sport Unit ? Vous avez reçu une récompense de Rs 150 000 et non Rs 200 000 comme les deux autres médaillés d’argent de ce même événement sportif...
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Je vais d’abord traiter ma blessure à la jambe et me remettre dans une bonne condition physique. J’ai en point de mire les championnats du monde qui auront lieu du 6 au 13 octobre prochain à Tachkent, en Ouzbékistan. Je vais essayer de faire mieux qu’une septième place. Après les mondiaux, je verrai pour les circuits de la Fédération internationale. De telles participations impliquent des coûts financiers. Les pointages pour les Jeux de Paris 2024 sont déjà lancés. Il me faut commencer à engranger des points en vue de décrocher une deuxième qualification olympique. Qu’en est-il de 2023 ?
Une année assez charnière avec plusieurs événements, les compétitions continentales et les Jeux des îles de l’océan Indien, notamment. Sans compter le fait de faire autant de circuits internationaux que possible. Pour ça, je vais bientôt intensifier mes séances d’entraînement, supervisées notamment par mon père (Ndlr : Frédéric Feuillet, ancien directeur technique national du judo mauricien) et d’autres techniciens.
J’ai été informé au préalable que je n’allais pas recevoir la totalité de la récompense en raison des critères, notamment avec six participants dans la catégorie des -90 kg au lieu d’un minimum de sept participants par rapport aux réglements de la High Level Sport Unit. J’ai accepté sans broncher.
Rémi Feuillet, vous étiez le mieux classé au niveau mondial parmi les six participants inscrits à la compétition de judo chez les -90 kg aux Jeux du Commonwealth de Birmingham. Au bout du compte, vous obtenez la médaille d’argent. Comment expliquezvous ce paradoxe ?
Réalisée par Danielo Ramsamy
CAITKIE RANCHHORDAS VAGHJEE : PREMIÈRE MAURICIENNE DIPLÔMÉE
N
La Mauricienne reçoit son diplôme du directeur du CIES, Denis Oswald.
otre compatriote Caitkie Ranchhordas Vaghjee a obtenu avec brio son diplôme dans le cadre de la 20e édition du programme FIFA Master. La cérémonie de remise des diplômes s’est tenue le 23 juillet dernier, exceptionnellement avec les récipiendaires de la 22e édition, à la salle du Grand Conseil du Château de Neuchâtel, en Suisse. Une cérémonie rendue possible grâce au CIES (Centre International d’Étude du Sport).
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Si Caitkie Ranchhordas Vaghjee est notre deuxième compatriote à obtenir le diplôme du FIFA Master, elle devient la première Mauricienne à avoir atteint un tel objectif. « Je suis très fière d’avoir accompli le FIFA Master », a déclaré à Sport Together la diplômée de la cuvée 2020. Avec du recul, elle réalise le parcours du combattant que tous les participants ont dû affronter pour compléter leur cursus. Motif : six mois après le début de la formation, les participants ont dû plier bagages pour rentrer chez eux en raison de la propagation rapide de la Covid-19 alors qu’il restait encore quatre mois pour l’achèvement des cours.
FIFA MASTER FOCUS
Ensuite, elle a commencé à jouer au rugby en rejoignant les Northern Pirates. Selon elle, le rugby représente un sport d’excellence qui a beaucoup contribué à son développement personnel, à son sens de la solidarité et de la vie en groupe.
La passion de Caitkie Ranchhordas Vaghjee pour le sport remonte à son enfance. Le football a eu une réelle influence dans sa vie et a été une inspiration pour elle tout au long. Elle a toujours voulu faire carrière dans le sport mais c’était difficile de convaincre son entourage. Elle estime avoir eu une carrière assez atypique. « Ce n’est qu’après mes études à l’université de Maurice que j’ai pu commencer à pratiquer une discipline sportive. Je voulais faire une licence en sport mais à l’époque, il n’y en avait pas à Maurice. J’ai donc choisi de faire ma licence en journalisme, j’ai obtenu un premier Master en Sport Management lorsque je travaillais comme Digital Lead à la Professional Football League (Mauritius) », précise-t-elle.
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SA PASSION POUR LE SPORT
L’approche hybride du programme FIFA Master et sa détermination à voir plus de femmes dans les organisations sportives ont poussé Caitkie Ranchhordas Vaghjee à se perfectionner davantage. Elle fait d’ailleurs ressortir que ce master a été classé meilleure formation en Europe à neuf reprises et est considéré comme le troisième meilleur au niveau mondial derrière deux institutions des États-Unis. Pour rappel, il y a en moyenne 300 personnes qui postulent pour suivre cette formation tous les ans. Et c’est un comité scientifique qui évalue les candidatures sur des critères très spécifiques.
Caitkie Ranchhordas Vaghjee lors d’une visite au King Power Stadium à Leicester.
« C’était vraiment un coup dur. Il m’a fallu rentrer au bercail le plus rapidement possible alors que nous avions déjà terminé une partie des cours à Leicester, qu’on était vers la fin du module du second semestre à Milan et qu’on allait entamer la suite à Neuchâtel. La pandémie faisait rage, à cette époque, en Italie. C’était vraiment une combinaison d’incertitude, d’angoisse et d’amertume par rapport aux investissements consentis ainsi qu’aux attentes », raconte-t-elle. Les cours ont été poursuivis mais en hybride. Certes, cela ne remplace pas les classes en présentiel, mais l’important, c’est d’avoir complété comme il se doit tous les modules du programme FIFA Master. « Ce n’était pas évident pour les classes par rapport au fuseau horaire et à la gestion de la Covid-19. Mais nous, les participants, avons pleinement collaboré pour que tout se passe dans les meilleures dispositions possibles grâce à la logistique mise en place par le CIES », a expliqué la nouvelle diplômée du FIFA Master.
Les étudiants de la cuvée 2020 réunis pour une photo souvenir au siège de la FiFA à Zurich.
14 | | NO 44 - JUILLET 2022 generating emotions through sports FOCUS
« Dans ma promotion, nous étions 32 étudiants de 28 nationalités différentes. L’objectif des organisateurs de cette formation a toujours été un brassage des cultures, des valeurs et la passion unique pour le sport. Tous les étudiants inscrits à cette formation ont la pratique du sport en commun d’une part, et sont administrateurs ou fans inconditionnels, d’autre part. J’ai eu l’opportunité de côtoyer les meilleurs éléments du sport mondial, des individus exceptionnels et j’ai représenté mon pays avec responsabilité et une immense fierté. Il y a un potentiel énorme à Maurice comme en Afrique. Mais il est toujours difficile pour les femmes de se positionner dans le milieu sportif car on ne met pas à notre disposition des opportunités réelles dans la prise de décisions et des responsabilités. Mon objectif est de faire changer cela et aussi d’avoir une expérience internationale qui m’aidera à ramener à Maurice ce que j’ai appris. Ainsi, cela m’aidera à mieux contribuer à créer plus d’opportunités pour les sportifs de Maurice, en particulier les femmes. »
LA FORMATION
Les étudiants sont amenés à vivre une véritable aventure humaine étalée sur 10 mois. La formation allie enseignement académique et cas pratiques ; il s’agit de classes avec les professionnels du sport invités à un partage d’idées et des visites sur site, avec des enseignements offrant une occasion unique aux étudiants de rencontrer les dirigeants et les acteurs importants de l’industrie du sport, tels que les dirigeants de clubs, d’associations et de fédérations sportives nationales et internationales, les consultants sportifs, les responsables d’organisations non gouvernementales et les comités d’organisation de manifestations sportives. Plus de 90 pour cent des diplômés du CIES travaillent actuellement dans le domaine du sport et notamment pour le Comité international olympique (CIO), la Fédération Internationale de Basketball (FIBA), la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), la Fédération Equestre Internationale (FEI), la Federazione Italiana Giuoco Calcio (FIGC), le FC Juventus, le FC Barcelona et la Team de Formule 1 Sauber. L’impact du FIFA Master touche tous les continents et tous les domaines sportifs.
EXPÉRIENCE INTERNATIONALE
MIEUX COMPRENDRE
Le FIFA Master — Master International en Sciences
Humaines, Management et Droit du Sport — est organisé par le CIES en partenariat avec trois universités : De Montfort University (Leicester, Angleterre), SDA Bocconi School of Management (Milan, Italie), et l’Université de Neuchâtel (Suisse). Cette formation est unique et couvre trois aspects : le management, la sociologie du sport et le droit.
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12 E ÉDITION DES JEUX DE LA CJSOI ÉVÉNEMENT
Un événement sportif d’envergure a besoin non seulement d’une identité visuelle mais également d’une identité sonore. Comme le veut la tradition donc, une chanson officielle a été composée dans le cadre de ces 12es Jeux de la CJSOI et a pour titre « C’est la fête ». L’œuvre est signée Gérard Louis, musicien et producteur qui est surtout connu pour avoir fait partie du célèbre groupe Cassiya, issu de la banlieue de Port-Louis, et qui s’est illustré bien au-delà des côtes mauriciennes. Sur scène à Côte-d’Or, la chanson officielle a été interprétée par un groupe composé de jeunes appelé Teen É dièse. Un nouvel hymne des Jeux a aussi été composé et joué par l’orchestre de la police mauricienne. Les membres de la CJSOI ont pensé que le temps était venu de changer d’hymne. Pour rappel, lors des cérémonies protocolaires de remise de médailles, l’hymne des Jeux sera joué à la place des hymnes nationaux des pays membres de cet organisme régional.
« Pour la République de Maurice, c’est un honneur de pouvoir accueillir ces Jeux pour la troisième fois. Je tiens personnellement à féliciter tous les membres du comité d’organisation pour leur volonté et leur détermination à assurer que ces Jeux se tiennent dans les meilleures conditions possibles, surtout dans ce contexte inédit. L’État mauricien a un intérêt profond pour l’épanouissement de nos athlètes et la promotion et le développement du sport au sein de la République. Nous œuvrons afin que Maurice devienne une référence dans le sport et un acteur important de la scène sportive mondiale pour pouvoir s’engager pleinement dans l’économie du sport de haut niveau. Au oy, la mascotte parlante — qui, d’ailleurs, fait sans doute déjà jaser —, la chanson, intitulée « C’est la fête », et l’hymne des 12es Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI) ont été présentés au cours d’une cérémonie minutieusement préparée qui s’est déroulée dans une ambiance de fête dans la soirée du 20 juillet dernier au Côte-d’Or National Sports Complex en présence de quelques invités triés sur le volet, dont le président de la République Prithvirajsing Roopun, l’ambassadrice de France à Maurice Florence Caussé-Tissier, et Joseph Ravina, commissaire aux Sports de Rodrigues. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le comité organisateur des 12es Jeux de la CJSOI, organisés à l’intention des jeunes sportifs et artistes âgés entre 14 et 17 ans, et prévus du 4 au 11 décembre prochain à Maurice, poursuit son travail afin d’assurer le succès de cet événement.
J
LE PRÉSIDENT ROOPUN : « L’ÉTAT MAURICIEN A UN INTÉRÊT PROFOND NOSL’ÉPANOUISSEMENTPOURDEATHLÈTES »
Il aura la tâche de toucher la corde sensible des Mauriciens afin de leur faire bien réaliser que cette compétition régionale se tiendra du 4 au 11 décembre sur notre sol. La marionnette s’est fait connaître lorsque Sarah Thevenau a remporté le concours « Zenes montre to Talan » organisé par le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL) en décembre de l’année dernière. Agée de 15 ans, la ventriloque sillonnera les différentes régions de l’île avec son inséparable Joy et ce jusqu’à l’échéance indianocéanique. Un rôle dans lequel Sarah Thevenau compte s’investir pleinement.
Dans son discours de circonstance, le président de la République Prithvirajsing Roopun a fait ressortir qu’il est persuadé que toutes les conditions seront réunies afin que les athlètes participant aux Jeux de la CJSOI puissent donner le meilleur d’eux-mêmes.
JOY, LA MASCOTTE PARLANTE
« C’EST LA FÊTE »
Fidèle compagnon de la jeune ventriloque Sarah Thevenau, Joy a obtenu les faveurs du comité organisateur pour être la mascotte de la 12e édition des Jeux de la CJSOI. Joy, qui représente un chat, aura ainsi la mission, avec le logo lancé en mai, d’incarner cet événement indianocéanique.
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L’HYMNE À LA « JOY »
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Rs 100 millions. C’est la somme que nécessitera l’organisation de ces 12es Jeux de la CJSOI. C’est le ministre Stephan Toussaint qui a annoncé ce montant lors d’une intervention au Parlement, le 19 juillet dernier. Il est bon de faire ressortir que le ministre des Finances Renganaden Padayachy a prévu une enveloppe de Rs 50 millions dans le Budget 2022-2023 pour ces Jeux.
« Une somme de Rs 50 millions est prévue pour la prochaine année financière pour les coûts liés à l’organisation des Jeux et à la préparation des athlètes », a précisé le ministre Toussaint. Ce ne sera, toutefois, pas suffisant et c’est la raison pour laquelle celui-ci lance un appel aux sponsors.
Le groupe, composé de jeunes, appelé Teen É dièse, interprétant la chanson des Jeux « C’est la fête ».
UN BUDGET DE RS 100 MILLIONS POUR L’ORGANISATION
« Cette somme de Rs 50 millions représente la contribution du gouvernement, mais comme je l’ai dit, les dépenses pour ces jeux vont atteindre Rs 100 millions. Donc, quand nous allons diviser la totalité des sommes que nous aurons dépensées, ce sera sur une base de Rs 100 millions et non de Rs 50 millions. Et là, bien sûr, nous avons commencé un exercice afin d’obtenir des parrainages ; nous avons une équipe qui a commencé à contacter les différents sponsors et je dois dire qu’il y a un très bon ‘response’. Je tiens d’ailleurs à remercier ceux qui ont signifié leur intention de parrainer ces jeux. Je lance un appel patriotique à d’autres entreprises privées et parapubliques de venir nous soutenir dans les préparatifs pour et dans l’organisation de ces jeux » , avait déclaré Stephan Toussaint à l’Assemblée nationale.
niveau de l’océan Indien, nous avons déjà les infrastructures requises, l’encadrement nécessaire et même les meilleurs talents pour répondre à notre ambition », a déclaré le président de la République qui, au passage, s’est montré très élogieux envers la réalisation du Côte-d’Or National Sports Complex.
Rappelant que les sept pays membres de la CJSOI — les Comores, le Djibouti, Madagascar, Maurice, Mayotte, La Réunion et les Seychelles — ont confirmé leur participation à ces 12es Jeux, Stephan Toussaint précisera aussi que « quelque 1 200 athlètes, coaches et officiels participeront à cet événement qui compte 11 disciplines sportives et trois activités culturelles. »
Comme ce fut le cas lors des 10es Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) en 2019, le comité organisateur hébergera les différentes délégations dans des hôtels. Ce sont des établissements situés non loin des sites des compétitions qui seront privilégiés. « Comme le ‘beach handball’ et la voile se dérouleront à Blue-Bay et à Mahébourg, respectivement, les participants seront logés à l’hôtel Holiday Inn (Ndlr : à Plaine Magnien). De la même façon, pour les compétitions se déroulant à Côte-d’Or, Vacoas et Beau-Bassin, des hôtels ont été identifiés dans les basses Plaines Wilhems et dans le Nord. Les coûts concernant la restauration et l’hébergement sont toujours en phase de finalisation », avait indiqué le ministre des Sports au Parlement. En guise de transparence, un exercice d’appel d’offres est prévu avant de finaliser le choix des hôtels. Selon Stephan Toussaint, « avant de retenir tel ou tel hôtel, il faut voir le nombre de chambres disponibles, le nombre de personnes que l’on peut accommoder par chambre tout en tenant compte de la Covid-19. Il faut aussi voir si ces hôtels disposent d’accès pour les personnes ayant un handicap et nous ne pouvons donc pas lancer un appel d’offres sans avoir considéré toutes les options. Il nous faut voir la capacité des hôtels en termes d’hébergement. C’est d’ailleurs le même principe que nous avions adopté pour les Jeux des îles de 2019. »
Les disciplines sportives retenues sont l’athlétisme, incluant le handisport, le ‘beach handball’, la boxe, le futsal, la pétanque, le tennis de table, le tennis, la natation, le triathlon, l’haltérophilie et la voile. Le volet jeunesse se compose de l’Assemblée des Jeunes, de l’E-Sports et du Spectacle musical. La majorité des compétitions sportives se tiendront au Côted’Or National Sports Complex, alors que le ‘beach handball’ se tiendra à la Blue Bay Beach Arena. En revanche, la boxe, le tennis de table, le tennis, l’haltérophilie et la voile se tiendront au centre national de boxe (Vacoas), au centre national de tennis de table (Beau-Bassin), au centre national de tennis (Petit Camp), au centre national d’haltérophilie (Vacoas) et au Mahébourg Waterfront.
L’E-Sports se tiendra au complexe de Côte d’Or. Les lieux qui accueilleront l’Assemblée des Jeunes et le Spectacle musical n’ont pas encore été déterminés. La jeune ventriloque Sarah Thevenau tenant Joy, la mascotte des Jeux.
18 | | NO 44 - JUILLET 2022 generating emotions through sports ÉVÉNEMENT
11 DISCIPLINES
SPORTIVES ET 3 ACTIVITÉS CULTURELLES
20 | | NO 44 - JUILLET 2022 generating emotions through sports SAHIR EDOO PREMIER EMBAUCHÉAFRICAINÀLABWF HEAD OF DEVELOPMENT PROJECT BADMINTON Sahir Edoo aura désormais de nouvelles responsabilités mondiales sur les épaules.
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La Badminton World Federation (BWF) a décerné au Mauricien Anirao Dajee le tout nouveau ‘President’s Lifetime Recognition Award’ pour sa contribution au développement du badminton, particulièrement sur le plan africain.
La BWF et la CAB reconnaissent en Anirao Dajee quelqu’un qui a consacré une bonne partie de sa vie au développement et à la promotion du badminton. Ancien président de l’Association mauricienne de badminton, il a entraîné et conduit en maintes occasions l’équipe nationale lors de divers événements. Anirao Dajee (3e à droite) recevant son trophée des mains de Michel Bau, président de la CAB, et Sahir Edoo, secrétaire-général de la CAB, en présence de Honoré Zolobe, membre exécutif du board de la CAB (à gauche).
Selon Sahir Edoo, ce poste à la BWF a été créé récemment dans le but de réaliser des projets spécifiques. Il ressort que l’instance de Kuala Lumpur a reçu plusieurs candidatures à ce poste. La sélection a été faite selon les compétences requises. Les candidats devaient passer obligatoirement par diverses procédures, notamment différents entretiens d’embauche.
CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DU BADMINTON ANIRAO DAJEE OBTIENT LE PRESIDENT’S LIFETIME RECOGNITION AWARD
La cérémonie de la remise du trophée a eu lieu au cours de l’Assemblée générale annuelle de la Confédération africaine de badminton (CAB) le 25 juin dernier à Johannesbourg, en Afrique du Sud.
Durant son association avec l’instance africaine, il a visité plus de 25 pays africains avec pour mission de former et de coacher des entraîneurs, des mentors et aussi des techniciens.
Entre-temps, l’ancien badiste numéro un mauricien continuera à occuper ses fonctions de secrétaire-général de la CAB en attendant que l’instance africaine lui trouve un successeur, histoire d’assurer une transition en souplesse.
C’est au cours de l’Assemblée générale annuelle de la CAB, tenue le 25 juin à Johannesbourg, que la démission de Sahir Edoo comme secrétaire-général de l’organisme africain pour rejoindre la fédération mondiale a été rendue publique.
Anirao Dajee a occupé à plein temps le poste de Manager du développement au sein de la CAB pendant presque onze ans. Il a auparavant été à la CAB en tant qu’expert à temps partiel.
S ecrétaire-général de la Confédération africaine de badminton (CAB) depuis 2017, Sahir Edoo est en passe de quitter ses fonctions pour rejoindre la Badminton World Federation (BWF) en tant que Head of Development Project, poste nouvellement créé. Une fois titulaire, il deviendra le tout premier Africain à être embauché par la BWF. De ce fait, il sera basé en permanence au siège de la fédération à Kuala Lumpur.
« Je suis tout à fait honoré par cette opportunité d’aller travailler pour la fédération internationale. Je dois dire que ce n’était pas une mince affaire d’obtenir ce nouveau poste. Il a fallu déployer les efforts nécessaires pour y parvenir », fait ressortir le secrétaire-général en partance de la CAB. En tant que Head of Development Project, Sahir Edoo travaillera directement avec les 198 fédérations affiliées à la BWF. En effet, il sera principalement responsable du développement de Shuttle Time dès la base, c’est-à-dire dans les écoles, et de la nouvelle discipline qu’est l’Air Badminton, concept par ailleurs déjà lancé à Maurice. Il s’avère que les handisportifs ne seront pas en reste puisque la BWF envisage de promouvoir à grande échelle le ParaBadminton aux Special Olympics. « Je vais devoir mettre en application ces concepts et veiller à ce qu’ils soient mis en pratique comme il se doit au niveau des fédérations et également dans les institutions scolaires. L’implication de la formation des encadreurs est primordiale. Le moins que je puisse dire, c’est que c’est un concept dans un concept. Ce sera un challenge pour la fédération internationale et aussi pour moi sur un plan personnel », précise le lauréat 2014 du Alberto Madella Award décerné par le Comité international olympique. Cette distinction fait suite à la présentation de sa thèse sur le badminton axée sur la gestion de la performance du sport de haut niveau de l’Association mauricienne de badminton. Sahir Edoo, qui a gravi les échelons en badminton, détient un Master Exécutif en Management des Organisations Sportives de Lausanne.
Mais il ne s’arrêtera pas pour autant : en 2013, Maurice accueille la CCCOI. Et il se frotte aux meilleurs de la Zone 7. « Il y a eu des hauts et des bas. Mais je me suis dit que l’arbitrage est un métier ingrat, parsemé de critiques, parfois gratuites. »
Arrive 2015, l’année où il est présent au sein de la délégation qui se rend à La Réunion pour les 9es Jeux des îles de l’océan Indien. « J’étais entouré de deux arbitres internationaux, Leslie Chérubin et Bennon Soobiah. Ils m’ont appris tout ce qu’ils savaient, de la préparation à Olivier Denis a été sollicité pour différents matches, dont un quart de finale et une demi-finale durant la compétition.
PREMIÈRE NOMINATION À UN AFROBASKET PARCOURS
UN POUR OLIVIER DENIS
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Sur sa route, il croise un certain Leslie Chérubin, devenu instructeur des arbitres depuis quelque temps, qui l’encourage à persévérer dans cette voie. Deux ans après avoir écouté les conseils de Faïda, il se retrouve à officier pour le championnat féminin. En 2007, il goûte à ses premiers matchs de Super League. « J’avais eu droit à des rencontres moins compliquées. Petit à petit, j’ai grimpé les marches ; j’avais d’ailleurs été nommé pour la Coupe des Clubs Champions de l’océan Indien (CCCOI) en 2007, à La Réunion, mais j’avais dû y renoncer à cause de mes études. »
BOND DE PLUS
A lors que Maurice n’a pas participé à l’édition masculine 2022 de la FIBA U18 African Championship — les championnats d’Afrique U18 — qui se sont tenus du 4 au 14 août à Madagascar, un arbitre mauricien a été désigné par la FIBA pour y officier. Il s’agit d’Olivier Denis, l’un des arbitres internationaux de Maurice.
Dans la capitale malgache, au Palais des Sports de Mahamas, à Tananarive, il a tracé sa route parmi des arbitres venus des quatre coins du continent. « C’est un immense honneur pour moi d’avoir été nommé parmi les arbitres d’Afrique », a-t-il dit à Sport Together. Et c’est, évidemment, avec un esprit ouvert qu’il accepte les critiques et les commentaires de ses superviseurs. « Après chaque match, nous avons un débriefing. Nous analysons le match action après action pour que les erreurs ne se reproduisent plus. » Il a arbitré un des matches à enjeux, celui qui opposait l’Angola au Rwanda, et qui allait marquer l’élimination de l’une de ces deux formations. « Les retours que j’ai eus me donnent des raisons d’espérer être au prochain tour. Ce serait un honneur, d’autant que je n’aurais jamais imaginé arriver à ce niveau lorsque que j’avais commencé », souligne l’arbitre mauricien. Grâce à sa performance il a été sollicitée pour faire partie du corps arbitral du quart de finale, Angola-Sénégal, et la demifinale remportée par l’Égypte au détriment de l’Angola. Ses débuts remontent à 2003 avec une équipe, les Black Wolves, à Saint-Pierre, son village natal. A ce moment, Olivier est officiel de table pour les Black Wolves. L’ancien DTN Faïda lui fait alors remarquer qu’il est suffisamment à l’aise avec les règlements pour devenir arbitre. « Tout est parti de là. J’ai aussi officié pendant les tournois intercollèges. »
la connaissance de la loi. » Olivier officiera pour la finale féminine, qui verra la victoire de La Réunion sur Madagascar. En 2019, la FIBA crée la Basketball Africa League (BAL). Olivier est nommé pour officier lors de la première phase des qualifications, en Afrique du Sud. Comme dit l’adage, l’appétit vient en mangeant et il espère retrouver ce niveau de compétition. « La BAL, c’est la Coupe d’Afrique des clubs champions ! Leslie y a arbitré la finale ! C’est vraiment quelque chose d’exceptionnel », précise notre interlocuteur. S’il fait partie des arbitres de haut niveau, il est d’avis que la formation y est pour beaucoup. « Mais nous ne sommes que trois à Maurice. Les autres sont d’anciens joueurs, des entraîneurs qui ne sont pas proprement formés », admet-il.
S’il dresse un constat assez sévère, il n’en veut pas moins progresser. « Quand j’ai commencé, rien ne laissait présager que je serais un jour nommé pour un AfroBasket U18. C’est un honneur. Mais j’en veux plus et je veux me donner les moyens d’y arriver », conclut cet arbitre de 33 ans qui a toutes les qualités pour briller encore plus à l’avenir. Jonathan Oriant (de Madagascar)
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ENCORE LOIN DU BUT CLUB M
L a sélection mauricienne de football aura été très peu inspirée ces derniers temps. Dans le courant du mois de juillet, elle a disputé six rencontres avec des résultats peu concluants. De la Cosafa Cup au tour préliminaire du Championnat d’Afrique des nations (ChAN) en passant par une rencontre amicale contre les Seychelles, le Club M a eu plusieurs opportunités pour situer son niveau. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la route est encore longue pour la sélection nationale. Après deux ans, le Club M a de nouveau participé à la Cosafa Cup (5-17 juillet). Une édition qui a eu lieu à Durban au mois de juillet. Tirés dans un groupe B relevé, les quadricolores ont enchaîné trois revers en autant de rencontres disputées. Ils étaient opposés à l’Eswatini pour leur premier match. Il est bon de rappeler que c’est Tony François qui était aux commandes au cours de cette sortie en Afrique du Sud. Il était secondé par Colin Bell et Ajay Reddy, l’entraîneur des gardiens de but. Pour en revenir au premier match contre l’Eswatini, les Mauriciens s’étaient inclinés 3-0 sans pouvoir offrir une résistance concrète. D’ailleurs, le jeune Gordy Prosper, qui honorait son premier cap chez les élites, avait Toutefois,unprovoquémêmepenalty.il se rattrapera de la meilleure des manières dans le Le jeune Wilson Moutou (No 2) fait déjà partie de l’équipe nationale
FOOTBALL
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second match de groupe du Club M. Il inscrira l’unique but des quadricolores contre le Lesotho. Néanmoins, il ne pourra pas empêcher une nouvelle défaite (2-1).
Au cours de l’ultime match de groupe, le Club M trébuchera contre le Malawi (2-0) bien qu’il se soit offert énormément d’occasions, surtout dans les derniers instants de la rencontre. Toutefois, les protégés de Tony François ne sont jamais parvenus à trouver le cadre. Pour rappel, la finale de la Cosafa Cup 2022 a été remportée par la Zambie aux dépens de la Namibie (1-0). De retour à Maurice, l’apprentissage s’est poursuivi pour les sélectionnés. Ces derniers sont passés sous la houlette temporaire de Jérôme Thomas, le coach des U23, après la suspension du staff technique par la Mauritius Football Association (MFA). Et dans l’optique de sa préparation pour le ChAN, le Club M avait disputé une rencontre amicale contre les Seychelles. A la clé, un succès 2-0 grâce à des buts de Fréderic Sarah et de Hans Patate.
Malheureusement, les quadricolores ne sont pas parvenus à capitaliser sur ce succès. Contre l’Angola, ils se feront éliminer après avoir enchaîné deux revers (match aller et match retour). La première manche (le 24 juillet), disputée au Côte-d’Or National Sports Complex et devant un public venu en nombre, s’est soldée sur le score de 2-0. La seconde a eu lieu à Luanda six jours après. Malgré les belles dispositions affichées par les Mauriciens, ils n’ont pu éviter ni la défaite (1-0), ni l’élimination. Après ces résultats successifs peu encourageants, le Club M n’aura plus rien à se mettre sous la dent pendant un certain temps en termes de compétitions. Toutefois, quelques rencontres amicales devraient se glisser dans son calendrier jusqu’à la fin de l’année.
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