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Skateboard magazine

« Quitte le nid »


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Madars Apse a appris l’anglais (qu’il parle très bien, d’ailleurs) en regardant la chaîne télé Cartoon Network. Par contre, ça n’est sûrement pas Bip Bip Le Coyotte qui lui a enseigné les rudiments du switch flip mais plutôt Bruce Lee. Une séquence de Davy Van Laere.



Boris Proust n’est plus un jeune à présenter. Ce qui sousentendrait, qu’une fois de plus, je suis payé à rien foutre et ça, je ne l’accepte pas. En conséquence pour l’intro, je vais faire comme si vous ne saviez pas qu’il est montpelliérain, qu’il filme en plus de faire du skate de type saut de l’ange, qu’il n’est pas là pour jouer aux cartes et rouler dans la rue sur une musique jazzy mais pour casser des spots, qu’il se ballade à droite et à gauche pour assouvir ses passions, et que Dieu ait pitié de notre âme si vous lui donnez de l’alcool après minuit, il se transformera alors en une sorte de gorille incontrôlable de l’enfer. Mais je vais tourner ça de façon à ce que vous n’y voyiez que du feu et que vous pensiez avoir appris plein de trucs nouveaux. Vous allez voir, ça va passer tout seul. D’ailleurs c’est terminé. Cette formalité effectuée, passons au vif du sujet : la causette avec Boris. Des photographies de Cédric Viollet, une intro et des propos recueillis par Vivien Feil.


Feeble grind.

« Au fil du temps, la place qu’occupait le skateboard dans ma vie n’a cessé de grandir et j’ai commencé à réaliser que je ne voulais plus rien faire d’autre. »


Backside smithgrind flip out.

Est-ce que tu as des souvenirs de la période où ta famille a traversé des périodes difficiles ? La plupart des gens ignorent que ton père a touché le fond lorsque la mode de la rampe s’est éteinte.

Oui, je me souviens lorsque l’on vivait à Fallbrook. On n’avait pas une très grosse maison et pas mal de skateurs qui vivaient là, avec nous. Par la suite, on a du emménager chez mes arrière grands-parents pour un petit moment. Je ne me souviens pas de grand chose de plus, j’étais vraiment jeune à cette époque.

À l’époque tu appelais les amis de ton père « tonton » ? Genre Oncle Willy (Santos) ou Oncle Klein (Jeremy) ?

[Rires…] Non, mais je me souviens que tous ces gars faisaient partie de notre proche entourage : Steve Berra, Willy Santos, Drew...

Andrew (Reynolds) se démarquait déjà des autres. C’est marrant parce qu’à l’époque, je ne faisais pas trop le lien entre le skateboard et ces gars-là. Pour moi, ils étaient juste cool, on passait des bons moments ensemble !

À quel moment t’es-tu dit que tu ne voulais faire plus que du skate ? J’ai commencé le skate et, petit à petit, j’ai rencontré des gens qui sont devenus mes amis avec qui je partais skater et filmer. Au fil du temps, la place qu’occupait le skateboard dans ma vie n’a cessé de grandir et j’ai commencé à réaliser que je ne voulais plus rien faire d’autre. J’ai toujours eu la chance de pouvoir faire ce que je voulais et le skate est quelque chose de si marrant que je n’envisage pas du tout de passer à autre chose.

Est-ce que tu as déjà dû payer pour avoir du matos de skate ?

[rires…]Je suis vraiment chanceux. Grâce à mon père, j’ai pu avoir tout un tas de trucs gratos. Je galérais juste pour avoir des trucks et des roulements alors je les payais. Pour le reste, la plupart du temps, j’étais sur tous les bons plans !

Tu as eu peur lors de l’avant première de la vidéo « The End », lorsque Bucky Lasek fait exploser ton père grâce à son téléphone portable ? J’étais très jeune, c’était en 2000 ! Il ne me semble pas être allé à l’avant-première. Mais je me souviens être allé au Mexique pendant le tournage de la vidéo, dans l’arène où était installée la rampe. Mon père essayait le looping, pour moi c’était complètement fou…

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Ben Raemers

Tailblock Par Jelle Keppens


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