SuGaR 121

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Luy-Pa Sin, Ludovic Masselot, Sammy Baca, Flo Mirtain, Bastien Duverdier, Gilbert Crockett, Collin Provost, JJP…

L 15375 - 121 S - F: 4,95 € - RD


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Lors de notre escapade annuelle en Suisse, nous décidons d'aller faire un petit tour sur ce fameux spot genevois, où le sol de la réception ne donne pas franchement envie d'y laisser traîner les mains. Il prend cependant à Flo une soudaine envie de frontside flip, qu'il ne mettra que quelques essais à rentrer parfaitement, heureusement pour ses mains ! Une séquence de Pierre Dutilleux.


Un portrait de Cédric Viollet, des photographies d’action de Gaston Francisco (sauf indiqué), une introduction et des propos recueillis par Mackenzie Eisenhour.

Ce qui est bon lorsque l'on doit interviewer certains skateurs, c'est que l'on sait d'avance que l'on va bien se marrer. Et en matière de divertissement, Louie est indétrônable. Ses réponses sont tout aussi originales et loufoques que ses dernières parts dans les vidéos Tiltmode ou Enjoi. Loin d'être banales, elles atteignent plutôt un niveau anormal de folie, que seul un tel génie de la créativité peut offrir à nos mirettes. Louie Barletta célèbre un aspect du skateboard que jamais aucun contest ne pourra quantifier en points : l'amusement. Alors qu'il prépare sa part pour la deuxième vidéo Enjoi tout juste annoncée, se réinstalle à San Jose et a passé l'été en tournée en Europe, il a accepté de répondre, avec un plaisir non dissimulé, aux questions qu'on lui avait soigneusement préparées. Ne change pas, Louie !



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Ollie.

“On a même construit un petit module dans le fond du shop tellement il est grand.” Tu as une opinion sur le "milieu"?

Je ne m’identifie pas trop à ce genre de “milieu”, si c’est au milieu de la “jet skate” que tu fais allusion… Moi, je viens de Mont de Marsan, quoi… à part les cuites entre potes et les fêtes de la Madeleine il n’y a pas grand chose… Bon, et maintenant tu vis à Bordeaux. C'est un choix réfléchi ou tu as quitté ta région sur un coup de tête ?

Après mon bac, je suis allé à Bordeaux pour faire une première année de Fac. Il est vrai que j’avais aussi envie de changer d’air. Je savais bien que niveau skate cette ville c’était la folie, j’y allais souvent quand j’étais au lycée. Je dormais chez mon pote Olivier Biarrotte et du coup j’avais vraiment envie de m’y installer. Les études, c’était un peu l’excuse en fait. C'est vrai que la ville est quand même cool pour un skateur...

Ah ouais c’est vraiment un truc de fou. Il ne peut pas y avoir meilleure ambiance en fait : tout le monde se connaît, c’est un peu l’ambiance du patelin dans une grande ville. Il y a énormément de spots et tu n’as pas besoin de prendre la caisse ou le tram pour bouger de spot en spot, tu fais tout en skate. Ce n’est pas la loose à rester au même endroit toute la journée parce que les autres spots sont trop loin. Après il y a souvent des évènements organisés dans la ville. Quand il y a eu Evento c'était vraiment bien, beaucoup de monde s'était déplacé. Il y avait plein de skateurs de 5boro et d'Element Europe qui sont venus. Tout s’était trop bien passé dans une super bonne ambiance. Comment se passe ton travail de vendeur au skateshop Riot ?

Ça se passe plutôt bien, y’a pas plus cool que de bosser dans un skateshop comme celui-là. Les boss Seb et Cheyenne sont vraiment adorables. C’est un bon spot pour chiller aussi, y’a pas mal de projections de vidéos, de soirées.… Ça défonce vraiment. On a même construit un petit module dans le fond du shop tellement il est grand. Il y a des vidéos sur tweektheweek.com, C’est le site d’Antoine Roussel (aka Bran-Bran).

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Au niveau des études tu en es où ? J’ai eu ma licence d’éco-gestion cette année. Je ne vais pas continuer les études pour l’instant, je n’ai plus assez la foi pour réussir. C’est quelque chose d’important pour toi les études ? Franchement pas trop. J’aimerais bien travailler dans le milieu du skate, créer quelque chose comme l’a fait Alexis ou alors bosser pour des marques. J’ai l’impression que dans le skate, ce n’est pas hyper important d’avoir fait des études. Tu ne te vois pas essayer de gagner ta vie en skatant ? Non, pas vraiment. Je n’ai jamais cherché à être sponsorisé. C’est quelque chose qui m’est arrivé mais ça n’a jamais été une priorité pour moi. Je n’ai pas l’impression d’avoir le niveau pour vraiment gagner ma vie grâce au skate. Il y a tellement de gens qui sont ultra forts…

« J’ai l’impression que dans le skate, ce n’est pas hyper important d’avoir fait des études. » Tu vas quand même continuer à faire uniquement du skate pendant un moment ou tu vas essayer de bosser tout de suite ? Pour l’instant je vais en profiter tant que j’ai les jambes…

Tu as un spot en particulier que tu préfères à Paris ? Il n’y en a pas vraiment un que je préfère. Les bancs de la fac c’est cool. La gare d’Austerlitz aussi, c’est pas mal. Il y a plein de trucs à faire.

Tu es connu à Paris pour skater souvent avec un Ipod, tu écoutes quoi comme musique quand tu skates ? Alors tout d’abord, je nie complètement ! Je skate très rarement avec un Ipod. C’est juste quand je me déplace. Je mets mon Ipod en mode aléatoire, je n’écoute pas un style en particulier. De la soul, du rock, du hip-hop… un peu de tout.

Qui te fait rêver en skate ? En France je trouve que Gauthier Rouger a vraiment un style unique. J’aime bien Lucas aussi, normal ! Boris me file trop la motiv’. Il est toujours à bloc pour skater ! Chez les ricains avec la “Stay Gold” qui vient de sortir, j’ai bien accroché sur la part de Westgate. Il est vraiment incroyable. La part de Dylan Rieder pour Gravis j’ai bien aimé aussi, tout comme celle de Jake Johnson dans la “Mind Field”. Il est un peu à part dans l’industrie du skate. Il a l’air de s’en foutre complètement des tendances, de ce qui se passe... Il vit à New York, il ne va pas aux contests et tu ne le vois pas partout. Il s’habille comme il veut, il ne rentre pas vraiment dans une catégorie.

Tu skates avec qui à Paris ? En ce moment je skate à fond avec Damien Bulle et Greg Cuadrado [vendeurs à Nozbone à leurs heures perdues - ndlr] et Karl de Nancy qui vient de s’installer sur Paris. Je m’entends super bien avec eux donc c’est parfait.

En parlant de contests, c’est quoi ton sentiment à ce sujet ? Je n’aime vraiment pas les contests. Je n’en fais jamais. Tu as quand même gagné le Benchmark contest deux fois ! [Rires] Oui mais bon, c’est pas pareil ! Ce n’est pas vraiment un contest mais plutôt une grosse session…

Gap to switch crook par Éric Antoine.

Quelles sont les marques que tu aimes bien ? J’aime bien Alien et Habitat, autant pour leur image que pour les graphiques des boards. C’est sobre, ce n’est pas “too much”. J’aime bien Toy Machine aussi. Tu regardes le Berrics ? Oui, carrément ! Mais bon, depuis quelque temps ça part un peu en vrille. Tous les trucs du genre Street League, les pubs… c’est relou. C’est un peu aberrant, tout est beaucoup trop axé sur le blé maintenant.



Chroniques de Mars

Pierrot fait partie du côté obscur de la nouvelle génération. Il vit au jour le jour et il est tout aussi spontané sur sa board que dans la gestion de son emploi du temps. Si vous avez prévu de le rencarder, il va falloir prendre en compte le décalage horaire qui vous sépare de son monde sinon vous risquez de l’attendre longtemps, voire… très longtemps ! Il n’est même pas exclu qu’il demeure introuvable le jour J. Malgré ce côté ingérable, le Marseillais en question vaut son pesant de cacahuètes et n’a pas fini de faire parler de lui. Indissociable de son crew, le « 5-5 », il a très vite pris l’habitude de se débrouiller avec les moyens du bord pour mener sa barque. À tout juste vingt ans, Pierre a déjà fait les 400 coups et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Par Charley


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