L’interview
Spécial Wallride
Comment déjouer un complot en Sardaigne ?
L 15375 - 126 S - F: 4,95 € - RD
Gauthier Rouger, switch ollie, par Éric Antoine.
Oliver Barton
Nestor Judkins Bien avant que les skateurs ne s’approprient la cour de cette école, c’était un certain Jimi Hendrix qui venait étudier ici. Le coin est également célèbre grâce à un fast-food tout proche, spécialisé dans le poulet. La nourriture servie y est tellement bonne que la présentatrice vedette Oprah Winfrey se fait livrer des plats chez elle, directement par Fedex ! Nestor lui, s’en fout un peu des poulets et des guitaristes célèbres, ce qui l’intéresse, c’est le spot, rendu célèbre par Cory Kennedy qui, il y a déjà quelques années, avait sauté les marches en switch bigspin flip. C’est avec ses trucks complètement desserrés qu’il rentre ce ollie to frontside wallride dont vous pourrez voir le footage dans la prochaine vidéo Transworld.
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Par Charley.
Généralement, une fois que l’on a fini un numéro de SuGaR, il nous faut quelques jours pour rattraper notre retard de sommeil avant de retourner à une vie « normale ». Cependant, vu que les conditions météo de ce weekend semblent étonnamment douces, pour ce dernier jour de l’hiver, autant en profiter et embarquer Kevin Rodrigues, notre voisin, et sa bande de potes, pour une petite virée sur les spots de la capitale…
Le rendez-vous est fixé au bureau du magazine. Kévin et Valentin sont à l’heure et s’installent devant la télé le temps que les autres nous rejoignent. Au programme : la vidéo du skateshop de Miami MIA. Arrivée simultanée de Julio, le filmeur, et de Greg Cuadrado, suivis de près par Luidgi.
Nous sommes parés au décollage. Je briefe tout le monde sur le fait que j’ai un sac d’une trentaine de kilos sur le dos et que, du coup, niveau mobilité, il va falloir y aller mollo sur le cruising à fond les ballons entre les voitures. Je propose de rejoindre le spot en métro mais on me répond : « Mais non, t’inquiète, c’est juste à côté… ». Notez que les notions de proximité peuvent différer selon que l’on doive ou non transporter plusieurs dizaines de kilos de matos photo sur les épaules…
Malgré mes recommandations, tout le monde part comme une fusée. En moins d’une minute, je suis distancé d’une bonne centaine de mètres et l’écart ne fait que se creuser, seul Luidgi reste à mes côtés, histoire que je ne me perde pas dans le labyrinthe parisien.
Nous voilà sur les quais de la Seine. Le temps est superbe, il faut vraiment être con pour avoir embarqué une grosse veste d’hiver alors qu’il doit faire une bonne vingtaine de degrés… J’dis ça, j’dis rien… Une fois sur les blocs, une partie des Bloby’s se poste à la réception pour éviter que la planche de Kévin ne parte à l’eau en cas de problème, les filmeurs se mettent en place… On est bon. Après quelques tirettes d’échauffements, Kévin s’attaque à la version fakie de ce trick pour le moins casse-gueule. Fakie tirette.
Greg, qui a de bons réflexes, sauve, in extremis, la board de Kévin d’un plongeon dans la Seine. Le trick est rentré une première fois. Bien entendu j’oublie d’appuyer sur le déclencheur, Kévin se voit dans l’obligation de refaire sa tirette sur le champ, au péril de sa vie.
Nous nous dirigeons vers un spot situé à quelques dizaines de mètres des blocs, ce qui, je dois bien l’avouer, fait bien mon affaire, compte tenu de ce que je dois me trimballer sur le dos.
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Par David Manaud.
Nous sommes le 15 Février 2011, je me réveille vers 8h30, j’enfile mon short de bain et hop, je saute dans la piscine, histoire de bien commencer la journée. La météo a annoncé des températures avoisinant les 35 degrés, alors, autant me préparer à passer une journée dans l’eau… Ah oui, j’oublie de préciser que je me trouve à Montvert, une petite commune située dans le sud de l’île de la Réunion. Ici, nous sommes en été, et je ne vois pas de meilleur endroit pour prendre son petit déjeuner, surtout que chez moi, en France, l’hiver sévit avec force. Cela fait déjà deux semaines que j’ai posé mes affaires sur l’île et j’avoue que le climat et le rythme local me conviennent parfaitement, surtout pour un mois de février. Comment et pourquoi je me suis retrouvé ici à cette période ? Grâce à une histoire d’amour qui s’est transformée en histoire de famille. Mais bon, je ne vais pas m’attarder plus longtemps sur ce sujet, car mes romances de cœur ne passionnent sûrement pas les lecteurs de SuGaR. Par contre, une petite histoire de skateboard pourrait probablement intéresser certains d’entre vous…
Des photographies et des propos recueillis par Éric Antoine (sauf indiqué).
Cela faisait un moment que l’on espérait une interview de Gauthier sans Et puis, petit à petit, photo après photo, le projet semblait envisageable. « Ça va devenir vrai dans les pages de SuGaR » comme dirait un certain Roi Heenok, dont le Bordelais est définitivement fan. Il y a quelques semaines, comme pour fêter l’arrivée du printemps, un coup de fil d’Éric Antoine nous assure que ça y est, la fameuse interview de Gauthier est bouclée ! Les photos promettent d’être chouettes et le jeune s’est même livré à quelques confidences et n’a pas hésité à parler chiffon. Voici donc, pour notre plus grand plaisir, l’interview du classieux Mr Rouger, en chair, en os et en coupe-vent jaune… Charley
vraiment y croire.
Afin de ne pas être trop dépaysés, nous choisissons de ne pas quitter le territoire français. Ça tombe plutôt bien parce que « pas loin » c’est « pas cher ». Nous voilà en Catalogne française, à quelques kilomètres de la frontière espagnole, assurés de la présence du soleil et de la clémence des températures. Et figurez-vous que, comme par hasard, Julio, le team-manager de la marque organisatrice, dispose d’un appartement ici. Je vous vois déjà, médisant, nous imaginer entassés les uns sur les autres dans une dizaine de mètres carrés, sombre et mal isolée. Et bien vous avez tout faux ! L’appartement en question est nickel, propre et bien entretenu, dans une résidence privée et située à quelques dizaines de mètres de la mer. Si vous poussez la
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ballade quelques minutes de plus, vous débarquez même sur un spot de curbs parfaits. Parlons-en d’ailleurs des spots ! Julio, qui a vécu longtemps dans la région, en connaît les moindres recoins. Ainsi ce ne sont pas les terrains de jeux qui manquent et en une semaine, il est rare de visiter autant d’endroits skatables, qui plus est, si différents les uns des autres : curbs, rails, pyramides, lowto high, plans inclinés, marches, blocs, palettes à wheeling, courbes en briques… bref l’embarras du choix, à tel point que l’on se permet même de faire les difficiles. On pousse le vice jusqu’à franchir la frontière espagnole afin de vérifier si nos voisins sont aussi bien servis que nous.
Greg Cuadrado, backside flip.
C’est dans la banlieue de Gérone que se situe ce spot, le premier sur lequel nous nous rendons aujourd’hui. Le soleil est au zénith, les températures flirtent avec les 30° et nos estomacs sont vides. Après quelques dribbles et un peu de bronzette, Greg est contraint et forcé de s’attaquer à ce dôme en brique, à jeun. La principale difficulté vient de l’élan : il faut courir dans le sable et sauter sur la board juste avant que la courbe ne sorte du sol. Pas facile de bien placer ses pieds en si peu de temps, ni de trouver la bonne trajectoire. À force d’acharnement ça finit par payer, le trick est rentré et nous voilà partis pour un pique-nique bien mérité sur le spot suivant.