SuGaR 127

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Flo Mirtain, Jérémy Garcia, Antony Lopez, Barney Page, Jack Curtin, Phil Zwijsen, Thomas Renaux…

L 15375 - 127 S - F: 4,95 € - RD

Jérémie Plisson, flip wallride, par Clément Le Gall.


Cédric Viollet

Nick Garcia Il y a quelques semaines, Nick a fait un bref passage à Paris en compagnie de Madars Apse et Levi Brown. Après une balade du côté de Montmartre, puis un downhill interminable jusqu'à la place Clichy, l’équipe veut absolument faire un tour à la sculpture en métal de St Germain. En un coup de métro et une promenade le long de la Seine, nous voilà arrivés. Comme souvent, le spot est moins bien en vrai : les dalles sont instables, les cracs nombreux, l’élan doit se faire depuis la route et la replaque entre les scooters, sans compter les passants qui compliquent encore un peu plus la tâche. Mais Nick est déterminé, il veut absolument faire un trick ici. Ça sera finalement un transfert en bluntslide, réalisé en une vingtaine de minutes et en empruntant une ligne inédite. Chapeau !


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Par Marc Gérard.

Me voilà depuis quelques jours à Barcelone en compagnie de Jonathan Leblanc, Joachim Fromant, Jeoffrey Campion et Florian Cordier. Cette journée est consacrée à Mister Antony Lopez. En principe, pour ce type d’exercice, le skateur concerné embarque avec lui un « guest » . Dans le cas présent, nous nous retrouvons à neuf, au lieu de trois, mais ce n’est pas pour autant que vous allez avoir droit à une averse de tricks des six autres. Bonne journée quand même !

Nous avons rendez-vous avec Antony au skateshop FTC. Sur place le shop est fermé, nous patientons quelques instants, le temps que tout le monde se manifeste. Antony arrive le premier, talonné de prés par Lee Smith (qui tient le shop) qui escorte son vélo à la roue crevée. Ensuite ce sont des Brésiliens (il me semble) qui débarquent, ils réalisent un reportage sur Barcelone. Tous sont interviewés, Antony, Lee, ainsi que Raul Navaro qui passera la journée avec nous. Montage de board et Mike arrive bon dernier, enfin la troupe est au complet, décollage imminent. Le groupe se répartit dans deux voitures, la nôtre est stationnée au parking souterrain de Macba. Antony nous attend plus haut à la hauteur des taxis à Universitat. Le chemin semble simple mais nous trouvons le moyen de rater une intersection et nous voilà dans des bouchons interminables. Trente minutes plus tard, après plusieurs appels d’Antony, pour nous guider, nous sommes enfin à la station de taxis.


Direction la pompe à essence pour faire le plein et aussi pour des barres chocolatées et des boissons. Petits étirements pour relaxer les muscles en aspirant des vapeurs de carburant ! Saint-Just, sur un parking ensablé, Antony nous explique que des gars ont placé des arêtes sur des bancs, il faut aller voir ça. Pour accéder au spot, nous devons gravir la colline et affronter une série de marches. Là-haut, le spot offre une très belle vue, un flat parfait et une tranquillité rare. C’est l’échauffement pour tout le monde. Le soleil tape dur.

Nous récupérons la voiture pour aller encore plus haut dans la montagne, il y a un spot avec des tables de ping-pong. Antony paye son switch frontside crooked et le refait une seconde fois pour la caméra de « Winkle » .

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Axel Cruysberghs, backside smithgrind en dessous du backside air de Juergen Horrwarth.


L'exclusivité, voilà un terme qui revient souvent, malgré moi, dans mon vocabulaire ces temps-ci. L'utilisation extensive d'internet a modifié les impératifs des médias, qui se lancent désormais dans la course frénétique à qui publiera un trick en premier. Du coup, le net entre en concurrence avec les magazines « papier » et chacun profite au maximum des avantages qui lui sont propres pour devancer l’autre.

Ce changement est d’autant plus important à souligner qu'il a bien failli vous coûter cet article. En effet, ces derniers temps, les publications d'articles sur internet deviennent exclusives, c'est à dire que leur contenu est strictement réservé à une utilisation en ligne. Cette démarche évite au photographe de se déplacer pour rien puisque, de toute manière, une vidéo sortira en ligne avant même que le moindre article ne soit publié. C'est une délicate attention, mais quelle surprise tout de même de ne pas accompagner une tournée de skate pour cette unique raison : laisser la vidéo (destinée à un mini écran pixellisé

encadré de pubs Youtube, Viméo ou autre) être l'unique témoin des évènements… Ça m'attriste. La photographie n’est pas uniquement là pour informer, mais aussi dans un souci historique. Ces images restent, non seulement dans mes archives, mais aussi sur vos murs et dans vos magazines. Si internet était la préoccupation principale, la photo du poster qui est en face de votre bureau n’aurait pas existé. L'exclusivité ! Est-ce que je suis le premier à dévoiler un trick ? Internet nous apporte donc, de manière discrète, cette notion de compétitivité qui, finalement, s'ancre de plus en plus dans notre caractère et déteint sur nos comportements.

c Par Éri

Antoine

Voilà des préoccupations nouvelles : Est-ce que j'ai plus d'amis que lui ? Est ce que je suis le premier à poster cette nouvelle incroyable sur Facebook ou sur mon blog ? J'espère que je l'ai postée avant les autres ! Rapidité, simplicité et exclusivité sont devenues maîtres mots.


Pour en revenir au skate, lorsque tu es rentré, tu as rencontré Pierre de Rekiem Skateboards. Tu connaissais déjà le concept ?

Pas du tout. Je n’avais jamais entendu parler de la marque ou du concept avant. J'ai rencontré Pierrot, il m'a montré ce qu'il faisait, sa philosophie, tout ça et j'ai tout de suite aimé. Je suis super content de rider pour une marque vraiment originale, où les boards sont pressées et shapées localement, avec un petit côté écologique et anti-mondialiste. En plus j’aime vraiment ces boards, je peux avoir exactement la planche que je veux, c'est du sur mesure, la classe !

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Quel est le trick de l'interview qui t'a causé le plus de problèmes ?

Je crois savoir que tu aimes les tatouages, en particulier ceux que tu fais toi-même…

On va dire le smithgrind, on a dû y retourner pour que je le fasse. La première fois, je n’arrivais pas à grinder cette barre de merde jusqu’au bout. Elle est vraiment longue et du coup, j'ai commencé à bloquer. Mon cerveau ne voulait pas me laisser me jeter, je devenais complètement psycho. La seconde fois, c’est rentré au bout de 2 heures de bataille, à me prendre la barre dans le cul ou à me déchirer le dos dans le gravier. C'était vraiment un soulagement de plaquer ce trick.

Et moi je crois savoir que tu arbores fièrement un de mes chefs-d'œuvre ! [rires] En fait c'est un délire de soirées, on m'a montré comment tatouer avec une aiguille et de l'encre, j'ai trouvé ça cool, donc voilà... En plus ça ne coûte rien, mais bon il ne faut pas être trop bourré sinon tu finis avec des vieux gribouillis. Surtout ne pas oublier de stériliser l'aiguille auparavant, ça serait con d'attraper une infection ou un autre truc dans le genre…


Frontside smithgrind.

En bon métalleux, t'auto-tatouerais-tu un « Gun's N'Roses » ?

Non ! Définitivement pas ! Peut-être un « Slayer » , à la limite… Mais il faudrait que je sois bien bourré. Mis à part les tatouages, vous avez des projets avec Michelle ?

Heu, le divorce ! Non, je déconne. On aimerait bien adopter un chien ou un chat à la SPA. Et puis, on va sûrement se remarier, parce qu'on l'a fait en secret sans que ça soit vraiment officiel. On a fait une mini cérémonie dans notre appart, à Vancouver, avec pas plus de sept potes. Même sa famille n'est pas au courant ! (enfin s'ils ne le savaient pas, ils le sauront maintenant, si le mag

Frontside wallride indy.

« Je peux avoir exactement la planche que je veux, c'est du sur mesure, la classe ! » arrive à traverser l'Atlantique). Ça serait cool de refaire un truc avec tout le monde réuni, un gros barbecue et une grosse fiesta !

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Cela fait maintenant deux ans que Theotis et Shane O'Neill ont partagé une part dans la vidéo Débâcle. À l’époque, leurs images annonçaient déjà la couleur et la suite n’a fait que confirmer le potentiel du duo. Aujourd’hui, les deux prodiges sont à l’affiche de la toute nouvelle production des studios Transworld, en compagnie de Mike Anderson, Nestor Judkins et Wes Kremer. Le casting du projet, sommairement intitulé Not Another Transworld Video, dirigé par Chris Ray et Jon Holland, est l’un des plus alléchants depuis la mystique Modus Operandi. Nous voici début mai, à une quinzaine de jours de la soirée d’avant-première de ce qui pourrait bien être la vidéo de l’année. En attendant de pouvoir jeter un œil sur la part qui va amorcer la carrière professionnelle de Theotis, voici ses impressions sur cette, tant attendue, nouvelle Transworld.


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