Roger Ferrero
Enrique Lorenzo Style, consistance et décontraction. Voilà trois mots qui caractérisent bien Enrique. C’est également un grand farceur, toujours prêt à blaguer et à prendre les choses du bon côté. Les sessions en sa compagnie sont toujours marrantes, vous avez très peu de chances de vous ennuyer s’il rode dans les parages. Enrique est également très bon lorsqu’il faut arrêter de déconner et se concentrer sur des combinaisons de curb dont il est devenu un grand spécialiste. Switch crook halfcab flip out !
L’été est un excellent prétexte pour se barrer visiter des contrées lointaines et ça, les Américains l’ont très bien compris. Il y a quelques semaines, la marque Nomadic a envoyé la partie la plus chanceuse de son team visiter notre bon vieux continent. Ainsi Jason Singler et Jordan Dunlup ont rejoint Victor Naves pour une petite balade entre l’Espagne et le sud de la France. Mais n’allez pas croire que les skateurs en question ne sont venus que pour profiter de la souplesse de nos lois. Durant la période qu’ils ont passée « chez nous », ils ont participé à plusieurs contests, fait un petit tour au Danemark, filmé pas mal d’images pour leur prochaine vidéo-promo… Bref, ils ont aussi beaucoup saigné, cassé 53 boards, englouti 300 packs de boissons énergisantes et presque autant de bières ! La tournée ne fut donc pas de tout repos… Par Marc Gérard
Des photographies, une introduction et des propos recueillis par Charley
Backside noseblunt
Victor représente à merveille la nouvelle génération. Il filme, motive et encourage ses aînés, maîtrise les logiciels de montage vidéo, voyage dès qu’il en a l’occasion, a des connections dans plusieurs pays, apprend un trick par session, skate aussi bien en street que dans un bowl, la liste est longue… Pourtant, à le voir,Victor ne paye pas de mine : un petit blondinet, plutôt discret, haut comme trois pommes, qui chausse du 37 et qui skate des boards en 8 pouces de large… C’est sûrement ça le petit plus « Campillo » : une gueule d’ange qui trompe la méfiance des plus grands.
Par Marc Gérard
Cela faisait un petit moment que Pierre-Jean était dans notre ligne de mire. L’objectif était de shooter une interview, mais les blessures et les emplois du temps chargés de chacun sont venus compliquer le bon déroulement des opérations. Malgré un timing des plus serrés et des sessions photo qui se sont comptées sur les doigts d’une main, PJ a assuré et pu faire son quota d’images. Juste à temps !
Tu peux te présenter ? Je m’appelle Pierre-Jean Chapuis, j’ai 19 ans et je skate depuis une dizaine d’années. Je suis né à Annecy, mais je n’ai jamais vécu là-bas. Tout au long de ma jeunesse j’ai pas mal voyagé grâce au boulot de mon père qui est ingénieur chez Total. Parle nous de ta région… Le sud ouest est vraiment sympa, le seul problème ce sont les spots qui sont bien cagneux. Il y a beaucoup de petits patelins mais pas vraiment de grande place où l’on peut se donner rendez-vous. C’est assez limité, il faut absolument une voiture si l’on ne veut pas craquer et découvrir de nouveaux endroits. Pau est en pleins travaux, c’est devenu une ville agréable et jolie. En seulement 6 mois, il y a des nouveaux spots, la ville est en pleine expansion et il y aura de plus en plus de spots à skater ici. Un peu comme à Bordeaux… Niveau ambiance, ici, c’est bien festif, on peut apprécier les bonnes fêtes de village tranquillement, accoudé à la buvette, savourer une bonne bière avec en bonus de belles bagarres « Rugbymen vs Gitans »…
Bluntslide pop-out, par Loïc Benoit.
Avant chaque interview, on récolte tout un tas d’informations à propos de la personne concernée pour préparer au mieux les questions à lui soumettre. Et oui, on fait bien notre boulot, enfin, du moins on essaie, c’est déjà pas mal… Dans le cas présent, voici ce que nous ont balancé Paul Grund, Yoann Conègre et David Manaud, à propos de leur collègue Alex Richard : il semblerait qu’Alex soit plutôt modeste, discret et motivé, un grand classique ! En bon nerd du skateboard, le Bordelais en question passerait beaucoup trop de temps devant un ordinateur, à mater la moindre nouvelle vidéo qui pointe le bout de son pixel sur le net. Si bien qu’il est qualifié de véritable encyclopédie, incollable sur les images sorties de tel ou tel skateur, aussi obscur soit-il. Alex est également expert en drop et en tirettes en tous genres, si possible sur spot dangereux. En ce qui concerne les défauts, il est soupçonné d’être un tantinet susceptible, même s’il semblerait que la situation tende à s‘améliorer. Dans le doute, on va essayer de ne pas trop le charrier…
Un portrait, une intro et des propos recueillis par Charley featuring David Manaud, le reste à proximité des cabrioles d’Alex.
Des photographies de Pierre Dutilleux (sauf indiquĂŠ), une intro et des propos recueillis par Arthur Derrien.
On a souvent tendance à associer l’intelligence à la réussite scolaire, à la culture générale, ou à une situation professionnelle respectable. Heureusement, il y a des gens comme Adrien pour nous rappeler que l’intelligence ne se mesure pas en quantité de connaissances emmagasinées. Certes, il peut vous poser des questions comme : « T’as vu le nouveau Ben Laden là ? Il s’appelle Kouhafi ou un truc comme ça… » en faisant référence à Kadhafi. En revanche, je ne connais pas beaucoup de jeune de 17 ans qui serait capable de traverser la France avec un vélo, pendant 1 mois et demi, sans une thune, sans l’aide de maman et papa, et surtout dans le simple but de voir du pays, rencontrer des gens et apprendre à être autonome. L’intelligence c’est aussi avoir une certaine agilité de l’esprit, une curiosité, et apprendre vite de ses erreurs pour pouvoir s’adapter à toutes sortes de milieux.Toutes ces formes d’intelligence caractérisent très bien Adrien et ce sont elles qui font qu’il progresse aussi vite en skateboard. Dans tout ce qu’il aime, il apprend vite, très vite… Il y a trois ans, s’il se trouvait à un mètre de vous à faire des kickflips, vous ne l’auriez même pas remarqué, pourtant dans les pages qui suivent vous allez voir ce qu’il est devenu… L’entretien qui suit est un condensé de plusieurs échanges avec le jeune homme : retranscrire ses paroles mot à mot s’avérait mission impossible…
Je voudrais juste préciser que j’adore l’Espagne, c’est un endroit
magnifique et unique, et avoir la chance de voyager là-bas est un vrai rêve qui devient réalité.
J’aurais bien aimé trouver une phrase ou un mot d’ordre qui puisse résumer notre mois passé dans le nord de l’Espagne, mais, en vérité, on a juste gardé nos bonnes vieilles habitudes comme parler avec l’accent de George Bush. Notre voyage commença à Barcelone, mais il n’y aura aucune photo de cette partie du trip car notre cher ami, en charge de la partie photographique, était mystérieusement absent… Non, je blague, on a retrouvé Gaberman à Madrid, mais nous avions préalablement décidé que l’on avait besoin de quelques jours sans aucune pression donc sans photographe. Nous voilà donc invités en Espagne, pour la finale européenne de la série de contests « Element Make it Count », chanceux que nous sommes ! C’est un jeune Estonien qui finit sur la première place du podium et qui nous rejoindra dans quelque temps en Californie pour la grande finale. Cette étape madrilène achevée, notre tournée peut commencer ! Nos amis du skateshop Welcome s’avèrent être des hôtes et des guides extraordinaires. De plus regarder le patron du shop skater est un véritable régal : un concentré de classe espagnole, à l’ancienne ! Nous voilà donc pourvus de guides efficaces, de vans gigantesques, de deux photographes, deux filmeurs et une tonne de skateurs, le tout prêt à débusquer le moindre spot. Des photographies de Brian Gaberman et un texte de Cole Mathews.