SuGaR #134

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Alexis Lamendin, Ross McGouran, Bastien Duverdier, Bram De Cleen, Karim Chérif, Rob Smith…

Good Job

L 15375 - 134 - F: 4,95 € - RD Madars Apse, Frontside 180 switch crook, par Gaston Francisco.


Wallride melon


Par Marc Gérard

Cela faisait quelque temps que l’on devait documenter une journée en compagnie de Bastien Marlin. Vu que le jeune est de type « motivé », pour ne pas dire « très motivé  », pour ne pas dire « très , très motivé », nous savions tous que ça allait être assez simple d’avoir quelque chose de consistant. Une fois n’est pas coutume, on ne s’était pas planté et la journée fut bien remplie !

Le rendez-vous est fixé à Béziers, sur le parking de «Décathlon Pêche » vu que le sieur Marlin est un fanatique de cette pratique.

Le trick est dans la boîte, on enchaîne avec une petite pause-café, croissant et mandarine.

Nous voilà à Narbonne, à une vingtaine de minutes de route de notre lieu de départ. Notre premier arrêt s’effectue à l’église, non pas pour assister à la messe du matin, mais plutôt pour skater le mur en haut du plan incliné. Tentative de frontside wallride, mais le spot n’est pas évident à shooter car un véhicule obstrue le point de vue. Bastien a souvent plus d’un tour dans son sac et contourne le problème avec un backside wallride grabé en melon.

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Mickael Sommers, nollie biggerspin heelflip

Après de nombreux détours sur les rocades madrilènes, nous arrivons de nuit à notre hôtel, un peu perdu à l’extérieur de la ville. Le lendemain, au réveil, c'est la débandade. Bien que l’hôtel soit entouré de piscines, celles-ci sont toutes vides et la chaleur est insupportable. Notre première mission, survie oblige, est de trouver de l’eau. Une fois réhydratés, une partie de notre équipe se remet du décalage horaire pendant que les plus frais d’entre nous partent en direction de la skate plaza. Au fil des jours, les sessions se décalent vers la fin 62

d’après-midi, monter sur une planche plus tôt est quasiment impossible… Du coup, nous adoptons un rythme complètement décalé et skatons tous les soirs à des heures avancées de la nuit, le ventre vide, jusqu’à ce que la faim nous pousse à partir à la recherche d’un McDo. Le côté positif est que le soir, les rues sont plutôt désertes et les patrouilles de police madrilène se font rares, à nous d’en profiter ! Après ces trois jours à enchaîner les kilomètres dans les environs de Madrid, sous un soleil de plomb, nous sommes impatients de regagner notre prochaine étape, Bilbao.


Josef Scoot Jatta, frontside air

Après cinq heures de route, nous voilà arrivés à Bilbao, enfin presque, notre GPS nous joue des tours… La température est 7 degrés plus vivable qu’à Madrid, ça s’annonce bien ! Nous voilà en banlieue de Bilbao, près d’une petite ville au paysage 100% industriel. L’environnement est montagneux et nous commençons à douter des informations fournies par notre GPS. Nous entamons la montée d’un col, des vaches traversent la route et nous bloquent le passage. Seul le frein à main empêche le van de repartir en fakie dans la pente vertigineuse, on ne fait pas trop les malins… Nous sommes obligés de klaxonner pour nous frayer un chemin et ainsi poursuivre notre ascension. Après ces quelques péripéties, nous voilà arrivés à la « maison », le GPS avait donc dit vrai. Nous posons nos affaires ici pour cinq nuits, le temps de faire le tour des spots de la région. Le lendemain, malgré l’envie de skater, la pluie nous contraint à une journée de repos forcé… Le jour suivant, le temps est plus clément et on peut enfin skater ! Dès le premier spot, Wes fait des siennes et rentre tous ses tricks en trois essais. On lui explique qu’il peut prendre tout son temps, que l’on n’est pas pressé, mais rien à faire, il enchaîne les tricks dont un nollie crooked « à l’américaine », sur un gap to rail rendu célèbre par un certain Nyjah Huston. Le jour suivant, Josef Scoot Jatta nous propose une petite

session courbe dans une célèbre pool, il en profite pour shooter un frontside air directement replaqué dans une toile d’araignée ! Jody Smith nous rejoint en cours de route et a lui aussi un spot en tête, la skate plaza de Bausauri, juste à côté de Bilbao. En compagnie de Mickael Sommers, nous décidons de rejoindre notre collègue britannique après avoir sauté pendant une bonne demi-heure par-dessus un gap fleuri croisé en cours de route.

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Est-ce que ton frère aimerait vivre du skate, comme toi ? Je ne sais pas vraiment ce qui se passe dans sa tête, mais bon, je crois que plus ou moins tous les skateurs aimeraient être pro et vivre de leur passion quelques années, non ? Il a déjà des sponsors qui l'aident bien : Etnies, Quiksilver, Bones et Baker, donc c'est plutôt bien parti ! Il semblerait que la scène du Benelux soit super dynamique ces temps-ci, comment expliques-tu cela ? Je n'en ai vraiment pas la moindre idée, disons que nous avons peut-être des nouveaux spots qui aident un peu : les Belges ont plein de beaux parks en béton, les Hollandais de nouvelles places… Et puis il y a maintenant un réel intérêt pour les skateurs d’ici, les marques commencent à vraiment nous aider et les médias font en sorte de parler de nous.

“J'aime particulièrement tout ce qui tourne autour des prisons et des affaires criminelles.” Que fais-tu lorsque tu ne skates pas ? Hmmm, pas grand chose… J'ai la chance de vivre du skate alors je ne travaille pas vraiment, je joue un peu aux jeux-video, je passe du temps avec ma copine et mes potes. Je n'ai pas trop d'activités en dehors du skate, mais comme je disais, je pense sérieusement à reprendre des cours… Quelle est la première chose que tu regardes sur ton ordinateur quand tu l'allumes ? Probablement Facebook et puis j'aime faire un tour sur Skatevideosite.com puis je lis mes e-mails, passe sur le site Thrasher, le site Shake Junt ou Tacky.nl… Tu te couches très tard, qu'est ce que tu fais le soir ? Je regarde plein de dessins animés comme “Family Guy”, “The Cleveland Chow”, “les Simpsons”, “South Park”… je suis des séries sur mon portable, j'aime bien “How I met your mother”, “Dexter”, “Chuck” et puis j'aime particulièrement tout ce qui tourne autour des prisons et des affaires criminelles. Ça me plaît de voir des prisonniers faire des plans dingues pour s'évader et des flics élucider des cas tordus. Tu devrais faire des études pour être gardien de prison alors… [rires] Ça ne va pas ou quoi ? Jamais de la vie, c'est tellement craignos… et puis je n'aime pas les flics !

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Frontside ollie

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“El Conquistador” Un portrait de Marc Gérard, une intro improvisée et des propos recueillis par Charley et le reste à proximité des actions.

El conquistador est un drôle d’aventurier… Talentueux, gentil, parfois naïf, il s’adonne au skateboard avec passion et ça lui réussit suffisamment pour qu’il commence à faire de plus en plus parler de lui. Du coup, pour nous l’occasion était trop belle, il fallait qu’on l’alpague, qu’on le fasse sauter au péril de sa vie avant de lui tirer les vers du nez et de publier cette interview qui va nous rendre riches et célèbres. Au moment où vous lirez ces lignes, il y a même de fortes chances pour que l’on se soit déjà barré à tout jamais sur des îles et que l’on se la coule douce dans un jacuzzi de mojito. Merci Victor ! Mais revenons un peu en arrière, parce qu’il a bien fallu les faire ces fameuses photos… D’après les photographes qui s’y sont collés, à priori, shooter avec Victor est une vraie partie de plaisir, vu qu’il n’est pas avare en hammers et ne lésine pas sur la prise de risque, le tout avec une facilité déconcertante. Une fois la mise en images effectuée, il a fallu obtenir suffisamment d’informations de la bouche de Victor pour remplir les espaces vacants entre chaque photo. Et là aussi, l’affaire a été rondement menée, un petit coup de fil d’une heure et le tour est joué… Malgré cette facilité à faire le « job », Victor a toujours l’impression de galérer, et propose même de refaire la totalité de l’interview… Vu que l’on n’est pas des foudres de guerre, nous, on se contentera de la version qui suit et vous serez gentil de faire de même…


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