SuGaR #137

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L 15375 - 137 S - F: 4,95 â‚Ź - RD Ben Chadourne, nollie backside 180 par Charley.


Switch drop

Horsey est un véritable autodidacte du tatouage. J’entends par là qu ’ il a tout bonnement commencé à se tatouer lui - même à l’aiguille, il y a quelques années, lors d’une soirée, tout bourré, en Australie. Rassurez-vous, depuis le temps, il s’est fait la main. Notez, qu’il en possède trente-quatre au total dont douze qu’il s’est fait lui-même. Aujourd’hui, Horsey est même l’instigateur du « DBC », Diamond Boyz Club, qui compte plus d’une trentaine de membres. La seule condition pour en faire partie, c’est qu’Horsey vous tatoue n’importe où sur le corps et à l’aiguille un joli petit diamant… Alors, ça vous branche ?

Par Kévin Métallier


Samedi 04 avril 2012 – Banlieue nord-est de Londres. Ciel couvert, 8°C.

tit dèj’, et que Louis adore défier les joggeurs en leur prouvant qu’il est le plus rapide. Horsey aime les chiens, mais surtout ceux-là.

Arrivée à la gare de Loughton. Après 10 minutes de taxi à travers les bois, j’arrive à « Yew Tree Cottage » la maison de campagne de la petite amie d’Horsey où il a élu domicile depuis plusieurs mois. Il est tranquillement assis devant la demeure en savourant son premier café de la journée.

La balade touche à sa fin. Nous nous arrêtons à la petite buvette qui se trouve à l’orée du bois. Troisième tasse de café pour mon compère, accompagnée d’un hasardeux sandwich au bacon et à la saucisse dont la provenance demeure inconnue. Enfin rassasiés, nous quittons « Yew Tree Cottage » sur la Honda Shadow d’Horsey pour rejoindre le centre de Londres.

Après un petit tour du propriétaire, Horsey attaque sa seconde tasse de café tandis que nous partons faire une petite balade dans la forêt en compagnie de Khokho, Betty et Louis, les chiens de la petite famille. J’apprends que Khokho aime les chipolatas autant que renifler le cul de ses semblables, que Betty raffole des œufs au plat pour le pe-

armés de leur appareil photo numérique, histoire d’immortaliser leur séjour londonien. Je me noie dans la foule, et j’en fais de même sauf que ce n’est pas le sourire de ma petite amie que je vise à travers mon objectif, mais bel et bien Horsey en train de dropper cette sculpture en switch. Une performance qui ne manque pas de surprendre mes congénères autodidactes qui remplacent leur petite amie par mon camarade Horsey sur leur cliché souvenir…

Nous arrivons sur le premier spot de la journée. Une sorte de sculpture « post futuriste – néo moderne » qui trône au beau milieu d’une esplanade faisant face au fameux « London Bridge ». La place est envahie de touristes, pour la plupart 37



Si, sur le papier, la colocation ça a toujours du bon, partager son chez soi avec d’autres personnes peut parfois se révéler plus hasardeux que prévu. Un bon ami n’est pas forcément un bon colloc’ et vice-versa. Par chance, Ben et Paul se sont bien trouvés et c’est au dernier étage d’une jolie bâtisse qu’ils mènent leur petite vie tranquille. Enfin, pas si tranquille que ça car, si à Bordeaux, les avant-premières de video de skate se déroulent généralement au skateshop Riot, la tradition locale veut que la soirée se poursuive chez Ben et Paul… On se voit là-bas ? Par Charley, sauf indiqué.



Des photographies de Dave Chami et un texte de Sami Seppala.

Pour se faire pardonner d’avoir envoyé le texte de ce tour Enjoi à la bourre, Sami nous a fait remarquer que l’on pourrait, en guise de représailles, lui attribuer des propos qu’il n’a jamais tenus. Vu qu’il ne parle pas un mot de français, on pourrait facilement lui faire dire tout un tas de saloperies, il ne le saura jamais… Du coup, on a bien été tenté de le prendre au mot et de vous pondre un petit remix maison, entre traduction aléatoire et affabulation hallucinogène, mais notre conscience professionnelle nous a finalement rattrapés. Bon, en fait, on s’est surtout dit que, vu l’équipe de zozos embarquée dans cette aventure, on n’avait pas vraiment besoin d’en rajouter pour rendre cette histoire fantastique...


Five-O

« … maintenant l’Europe est devenue une scène forte, il y a plein de compagnies, ça ne se passe plus uniquement aux états-Unis…

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Oui, mais je m’interroge sur le fait qu’il est difficile, pour les rideurs européens, de bien vivre en tant que professionnels alors que le marché européen est, pour bien des marques, le plus important. J’ai l’impression que les skateurs européens ont du mal à récolter le fruit de leurs efforts… Je ne parle pas de s’enrichir outre mesure, mais juste pouvoir assumer un loyer, les courses au supermarché et être tranquille à la fin du mois, tu vois ce que je veux dire ? Je pense qu’il y a de plus en plus de rideurs ici qui s’en tirent plutôt bien, qui ont des revenus décents… Il y a 10 ans c’était très difficile puisque la scène était quasi uniquement aux US, mais maintenant l’Europe est devenue une scène forte, il y a plein de compagnies, ça ne se passe plus uniquement aux Etats-Unis et ils le savent aussi, c’est pour ça qu’ils portent un peu plus d’attention au vieux continent en ce moment…


Kickflip drop-in

C’est vrai, mais je sais quand même que bon nombre de pros ont de grosses difficultés à en vivre correctement malgré le bon boulot qu’ils font… Mais oui, ça va dans le bon sens… Il y a 10 ans, c’était impossible de vivre du skate en restant en Europe, il fallait bouger aux US et faire son trou là-bas. Aujourd’hui il y a pas mal de gars qui font leurs trucs aux US mais qui vivent toujours en Europe… Certains skateurs européens peuvent rider à la fois pour une marque de planches européenne et pour une marque de chaussures en direct depuis les Etats-Unis. Comment vois tu l’évolution du professionnalisme en Europe, sachant que les salaires des pros ici sont loin, très loin de ce qu’ils peuvent être aux US ? Je crois que les choses vont dans cette direction. L’Europe a ses propres compagnies et les rideurs qui vont avec… mais ça dépend des cas, certains vont aux US et reviennent ici et d’autres préfèrent y rester et faire carrière là-bas, puis il y a ceux qui font des allers-retours, c’est vraiment un choix personnel… Ça dépend des compagnies pour lesquelles tu rides, si certains de tes sponsors sont aux US, il va falloir que tu y ailles à un moment donné, pour moi c’est comme ça, et c’est toujours cool d’y aller et de voir mes potes, skater avec eux… Si tu connais les bonnes personnes là bas tu vas passer du bon temps…

Tu as fait beaucoup de contests par le passé, tu as même été champion d’Europe à Bâle en 2003. Aujourd’hui tu n’as plus la même motive pour en faire, ma question ne te vise pas directement, mais j’ai remarqué qu’en France par exemple, dès que tu atteins un certain niveau de notoriété et de sponsoring, il est de bon ton de ne plus aller aux contests ! Est ce que les contests ne sont plus aussi drôles passées quelques années ? Je trouve que dans un sens les contests sont bons pour se faire repérer quand tu es jeune, et puis c’est vrai que si tu fais un résultat tu peux gagner un peu de thune, ça ne fait pas de mal… Quand j’étais plus jeune, je faisais pas mal de contests, à l’époque je ridais pour un distributeur, je ne faisais pas vraiment de tournées, mais par contre il me défrayait pour aller sur les contests. Du coup, comme j’étais encore à l’école, c’était une bonne occasion de voyager pour skater et d’aller à Paris, Malmö ou je ne sais où… Ensuite, je pense qu’à partir du moment où tu as des sponsors, que tu fais souvent des tournées avec eux, le temps que tu as entre chaque voyage, tu n’as pas vraiment envie d’aller faire un contest, mais plutôt de te reposer. Et puis dans un sens je préférais ça quand j’étais plus jeune, aujourd’hui, quand t’as 200 gars à bloc sur le skatepark, ce n’est pas super drôle ! Maintenant, je préfère largement partir en voyage pour filmer et faire des photos, c’est plus détendu que le cirque des compétitions… Mais c’était quand même

cool de voir d’autres villes, d’autres skateurs et rider des méchants parks ! Aux US il y a de plus en plus de circuits comme la Street League, le Dew tour, et évidemment les X-Games, le tout avec une grosse exposition médiatique et des concepts formatés pour la télé. Penses-tu qu’il y ait une place en Europe pour ce genre d’évènements ? Oui, ça a déjà commencé… Il y a ces qualifications européennes pour la Street League et puis ce qui se passe aux US arrivera tôt ou tard en Europe également…

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Brothers From... Guillaume et Ju, Ju et Guillaume… Difficile d’évoquer l’un d’eux sans penser automatiquement à l’autre. Ces deux-là sont inséparables, compères de sessions, de soirées, de voyages… Cul et chemise depuis leur première rencontre ; ensemble, ils ont fait les quatre cents coups et ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. De Marseille à Portland, de Malmö au Pays Basque,

Un portrait et des propos recueillis par Charley, le reste à proximité des actions.


...Different Mothers vous pouvez les retrouver côte à côte, sur les plates-formes des bowls les plus vertigineux. Ils ont la chance d’affectionner le même type de skate dans le même genre de spot et leur facilité à dompter les courbes les plus raides laisse pantois. Voici donc l’interview du duo de choc : Ju et Guillaume, toujours prêts pour le grand plongeon et plus motivés que jamais !


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