Charley
Jérémie Plisson
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Souvent, c’est en vagabondant sans but précis que se déroulent les meilleures sessions. Ce jour-là, je ne sais plus trop pourquoi ni comment, mais on est parti à l’aventure de l’autre côté de la Garonne et on est tombé sur ce gap, devant un cinéma. On s’y arrête, sans conviction, et rapidement, le spot se révèle être du goût de Jérémie. Ce dernier n’a pas été le premier à spéculer sur un gap to manual, mais il a été le premier à le faire !
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Un portrait,une intro et des propos recueillis par Kévin Métallier, le reste à proximité des photos.
Voilà près de dix ans que j’ai rencontré Bastien pour la première fois. À l’époque le jeune Bayonnais n’avait pas de poil au menton, ne parlait pas un mot d’anglais et avait déjà déserté les bancs de l’école pour aller skater avec ses potes. Il était alors loin d’imaginer jusqu’où sa planche à roulettes, sa détermination et son talent allaient le conduire… Depuis, Bastien est devenu grand, a voyagé sur tous les continents, en a profité pour apprendre à jouer de la guitare et a affronté ses premières désillusions. Je le retrouve aujourd’hui dans le jardin de sa maison de famille, basque elle aussi, la guitare sur les genoux et le sourire aux lèvres. Epicurien devant l’Éternel, une chose est claire à son sujet : Bastien n’a pas fini de prendre du plaisir en poussant sur l’autoroute de la vie…
Fakie ollie backside tailslide to crooked grind Roger Ferrero
Tu as déjà pu voir quelques parts ? Non, impossible... On ne pourra rien voir avant le soir de l’avant-première… J’ai tout de même vu pas mal de trucs en direct, lorsque l’on filmait. Selon toi, qui risque d’être le plus impressionnant ? Honnêtement, je pense que Stevie Perez va en épater plus d’un. Il est smooth et il skate aussi bien des gros rails que des marches ou des ledges. C’est vraiment un skateur complet !
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Tout le monde spécule sur ta part, les gens sont à bloc… Qu’est-ce que tout cela représente pour toi ? J’avoue ne pas être très emballé par ce battage médiatique. Si la part n’est pas à la hauteur de ce que les gens attendent, ils ont tendance à être déçus, donc plus ils en attendent… Mais, bien sûr, je suis content et honoré que les gens croient toujours en moi après toutes ces années… Que représente cette vidéo pour toi ? Pour moi, cette part symbolise le fait de tirer partie du temps qu’il me reste à m’impliquer dans le milieu du skateboard. En skate, j’ai toujours essayé de repousser les limites. C’est quelque chose qui me tient à cœur : en faisant ça, j’ai un peu l’impression de renvoyer l’ascenseur à ce milieu qui m’a béni pendant tant d’années.
À cette époque des parts dédiées au net, les vraies vidéos de marques sont-elles toujours aussi importantes à tes yeux ? Je pense toujours que les vidéos “complètes” sont importantes pour tout le monde. Le fait de voir une bande de gars, au meilleur de leur forme, tout donner dans un projet vidéo, a un impact très important. D’un autre côté, j’aime bien voir tous ces clips que les gars mettent en ligne et je pense que tout le monde s’y attarde un peu plus désormais. Ils sont de mieux en mieux fichus, mais une longue vidéo avec l’implication de tout un team, ça marchera toujours ! Est-ce que vous avez pu choisir la musique de vos parts pour Pretty Sweet ? Ouais, là on est en plein dedans. C’est juste un peu compliqué vu qu’avec le téléchargement, les
“JE SUIS CONTENT ET HONORÉ QUE LES GENS CROIENT TOUJOURS EN MOI APRÈS TOUTES CES ANNÉES…” groupes galèrent à gagner de l’argent et, du coup, ils demandent à être payés lorsque leur musique est utilisée dans une vidéo. Cette vidéo va-t-elle amorcer un changement de génération au sein du team ? Il y a une amorce de changement, bien sûr, mais les fondateurs et les membres originaux du team sont toujours là. La relève des teams Girl et Chocolate sera juste un peu plus mise en avant dans ce projet. D’ailleurs c’était dingue de voir comment la nouvelle génération s’est donnée pour filmer les derniers trucs de la vidéo. Durant le tournage, il y avait une relation particulière entre les nouveaux et les anciens, un lien qui restera à vie…
À quelques jours des avant-premières, il te reste encore des trucs à filmer ? J’en ai fini maintenant. J’ai filmé mon dernier trick le jour de la deadline. C’était chaud, je savais que cet ultime trick allait me marquer. Koston était là et c’était mortel de partager ce moment avec lui. On a vécu tellement de choses ensemble pendant toutes ces années…
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Georges Agonkouin Frontside noseslide
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David Manaud