Noah Toro Charley 16
Ce spot invite sérieusement à poser ses roues sur le mur… Le problème, c’est que d’autres sont passés ici avant nous et la plupart des wallrides ont déjà été faits : to fakie, en frontside, en flip, en nollie out, en one foot… Bref, pas facile d’innover... Malgré ça, après un rapide coup d’œil aux différentes possibilités qu’offre l’endroit, Noah trouve une nouvelle façon de skater le spot, en passant d’un mur à l’autre, comme si c’était facile…
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De l'eau dans le vin
Boris Proust Boris est en charge du tournage et de la réalisation de la prochaine vidéo Cliché donc, quand ses collègues sortent leur planche du van, lui, c’est le matériel vidéo qu’il déballe. Et, vu que nous sommes en 2014 et qu’il semblerait qu’une simple caméra ne suffise
plus, il se trimballe un sacré merdier. Dans son arsenal, Boris dispose de plusieurs boîtiers numériques avec chacun ses optiques, d’un rail pour faire des travellings les plus propres possibles, d’une mini grue et même d’un drone pour effectuer des vues aériennes. Avec tout cet attirail à gérer, Boris ne skate pas autant qu’il le souhaiterait, mais, dès que l’occasion se présente, il délègue volontiers son boulot de filmeur à l’un de ses collègues et se laisse tenter par deux ou trois cascades. C’est lors de la toute dernière session du tour que Boris s’attaque à ce feeblegrind transfer. La fatigue se fait sentir et, après que la terre toute
entière en ait pris pour son grade, ses collègues ne peuvent plus attendre et doivent prendre le chemin du retour en déposant au passage Kyron à l’aéroport. C’est donc en comité réduit que Boris valide son trick, in extremis, à quelques minutes de sauter dans son train pour Montpellier qu’il aura de justesse.
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Depuis la dernière tasse de café à 10h30, Adrien n’a toujours rien avalé. Comme il s’est un petit peu dépensé depuis, j’émets l’hypothèse de faire une pause repas au centre commercial. Un petit sandwich jambon-crudités plus tard, Adrien est de nouveau en train de s’exciter sur sa planche à roulettes. Son projet du moment consiste à se jeter en crooked grind sur un rail rond sans élan et sans sortie. Jusque là rien de bien étonnant venant de sa part. La petite spécificité réside dans le fait que de l’autre côté du rail se trouvent quelques 7 à 8 mètres de vide, ce qui rend l’exercice nettement plus périlleux d’un coup. Détail qui n’a pas vraiment
l’air de déranger Adrien, qui après quelques tentatives hasardeuses afin de se familiariser avec les lieux, finit par valider son trick. Comme la replaque n’est pas exactement comme il le veut, il décide même, contre toute attente, de refaire quelques essais… Quand on aime, on ne compte pas. Nous sommes de retour sur le spot du “over the rail” où Adrien avait fracturé une board un peu plus tôt. L’heure de la revanche a sonné ! Une vingtaine de tentatives plus tard, le flip est parfaitement exécuté et la planche d’Adrien demeure en un seul morceau.
Alors que nous sommes de nouveau en voiture, je me dis qu’on a déjà largement de quoi faire et je propose à Adrien d’en rester là pour aujourd’hui, en le félicitant une nouvelle fois pour ses nombreuses performances du jour. Comme je pouvais m’y attendre, mon jeune camarade me propose une dernière cascade histoire de finir la journée en beauté. Je suis encore loin de me douter de quoi il s’agit…
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Hardflip
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En plus, c’est vraiment à L.A que ça se passe, ce n’est pas nouveau. Sincèrement, je pense que si je ne le fais pas maintenant, je vais le regretter plus tard, qu’il se passe un truc ou pas d’ailleurs. Je pense que c’est important pour moi de vivre une vraie expérience là-bas, peu importe le résultat final. De toutes façons, j’ai réussi à mettre un peu d’argent de côté à l’époque où j’avais pas mal de sponsors et, plutôt que d’investir ça en France dans un shop ou un business qui ne va pas marcher, je préfère utiliser cet argent pour aller vivre en Californie quelque temps. Ça me permettra de rencontrer plein de gens et de skater à mort et c’est ça le plus important pour moi aujourd’hui. »
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Ivan Rivado
Backside disaster Gerard Riera