Axel Cruysberghs, fakie hurricane
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Eniz Fazliov, nollie heelflip
Sur la route de Tucson, nous découvrons une ville fantôme. Guidés par la propriétaire des lieux, nous découvrons une ville qui semble abandonnée depuis 1870. L’accès en est fermé depuis 5 ans, mais la dame nous aime bien et nous laisse y entrer. Elle nous souhaite un bon séjour et donne même un souvenir à chacun d’entre nous, sauf à Axel qui ne se sent pas très bien et qui a préféré rester vers les voitures… À Tucson, Aaron Suski nous rejoint et nous propose d’aller visiter une réserve de cactus sur le chemin d’un park en béton. De retour de la session, Axel, qui était resté au lit, semble de nouveau au plus mal et vomit tout ce qu’il mange ou boit. Le lendemain, il ne peut même plus se lever, nous appelons les urgences et il est conduit immé-
diatement à l’hôpital. Une fois sur place, le verdict tombe : son appendice a éclaté et il doit se faire opérer en urgence. Nous devons donc prolonger notre séjour ici le temps qu’Axel se rétablisse, mais la chaleur écrasante rend toute session impossible. Nous sortons donc le soir, et découvrons un bar dont le propriétaire se fait appeler en toute simplicité « Dieu ». L’endroit est assez dingue, les murs sont recouverts de photos de lui en compagnie de célébrités. L’homme nous fait faire le tour des lieux : une pièce SM dans laquelle nous ne nous attarderons pas et un distributeur de préservatifs dans les toilettes pour femmes relié à une alarme qui prévient tout le monde dans le bar en cas d’achat. Incroyable ! 77
Switch crook
Stéphane Zanette
Frontside nosegrind
EN TANT QUE MONTAGNARD, TU FAIS DU SKI OU DU SNOWBOARD ?
COMMENT EN ES-TU VENU AU SKATEBOARD ?
TON FRÈRE SKATE ENCORE ?
J'ai fait pas mal de snowboard lorsque j’étais plus jeune, j'étais même sponsorisé. Je faisais des contests... Après une bonne chute, il a fallu que je choisisse entre skater à fond ou faire du snowboard à fond. Le choix a été vite fait, je préfère le skate au snowboard car ça demande plus d'engagement, c'est plus précis et satisfaisant. Et puis ça me permet de voyager et de rencontrer du monde.
J'ai skaté gamin, mais c'est mon frère qui m'a vraiment donné envie de m’y mettre. Avec un de ses potes, ils avaient construit des modules et ils skataient devant chez nous. J’ai emprunté une vieille planche de mon cousin et je m’y suis mis. Il y avait un skatepark et un assez bon niveau à l'époque, ce qui aide pas mal aussi…
Non, il a mal au genou… Aujourd’hui sa passion c’est plutôt la montagne. Mon père était guide, mon grand-père était guide… On est une famille d’alpinistes.
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Backside boneless
Loïc Benoit
SALUT JÉRÔME, COMMENT ÇA VA ?
TU VIS OÙ EN CE MOMENT ?
Ça va, mis à part que je suis toujours blessé au pied. Je pense que j'ai une micro-fracture, soit du coup de pied soit du métatarse. Un retour de board un peu trop violent… Ça fait plusieurs semaines et je ne peux toujours pas encore reskater.
Dans le Tarn, j'ai une maison que j'ai en grande partie retapée tout seul. Mais j'ai dû aussi faire appel à des professionnels, notamment pour le toit, les portes et les fenêtres. Pour tout ce qui est gros œuvre, j'ai tout fait seul ou avec des potes et des voisins. Tout n’est pas fini, mais je me plais dans ce petit hameau...
EST-CE QUE TU PEUX NOUS RAPPELER TON ÂGE, HISTOIRE DE METTRE TOUT LE MONDE EN PHASE AVEC LE CONTEXTE DE CETTE INTERVIEW !
Je suis né en 1978, j'ai 36 ans.
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TU AS TOUJOURS VÉCU À LA CAMPAGNE ?
Tout seul, c'est la première fois, surtout aussi éloigné de la ville. Je viens d'un tout petit village à la
Noseblunt tirette
base, donc la campagne me plaît bien. J'aime aussi la ville évidemment, logique puisque je skate… Mais je préfère vivre à la campagne, dans la nature, avec mes animaux. J'ai deux chattes et un chien.
de voiture et mon skate m'a permis de « m'échapper » rapido, pour aller chercher des secours, sur une nationale… Véridique ! J'étais tout seul... ES-TU NOSTALGIQUE D'UNE CERTAINE ÉPOQUE EN PARTICULIER ?
TU SKATES DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ?
J'ai découvert le skate en 1988, mes cousins, qui étaient de Nantes, avaient un skate, j'ai réellement commencé pendant l'été 1989. À partir de ce moment-là, je ne me suis jamais arrêté. J'ai toujours eu mon skate, il faut toujours avoir son skate avec soi, ça peut vous sauver la vie ! J'ai déjà eu des accidents
Oui et non, des tous débuts peut-être parce que c'est une période marquante. À l'époque tout était plus compliqué : trouver du matos, des vidéos, des magazines… C'était intéressant dans la mesure où on se devait d'être encore plus créatif que maintenant. Aujourd'hui, l'évolution du skate est beaucoup plus palpable.
Le fait que le skate soit plus intégré aux mœurs actuelles (bien que ça n'empêche pas le fait de se faire virer des spots), dénature peut-être, en quelque sorte, le skateboard tel que je l'ai connu au départ… À part ça, je suis toujours en contact avec de « vrais » skateurs, peu importe leur âge, donc je suis toujours comblé. Quelle que soit la période, je fais la même chose, avec des gens différents, certes, mais ça me va très bien… Je skate de la même manière et je prends tout autant de plaisir aujourd'hui que par le passé. Donc non, je ne suis pas particulièrement nostalgique. 39
56 Kenny Anderson, frontside boardslide
Marc Johnson, casper
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JÉRÉMY GARCIA Ollie drop-in Thibault Le Nours