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MAXIME GERONZI Alex Pires

Maxime est monté quelques jours à Paris pour filmer des images avec Bist. En se joignant au crew, on a forcément fini par atterrir sur la place de la Bastille.

Il n’a pas fallu longtemps à Max pour se faire au spot : switch nosewheeling fakie flip, en seulement quelques coups.

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Le contrôle de l’atmosphère qui domine l’espace repose sur le fait qu’il n’existe que 3 couleurs : le noir, le blanc et le rouge. Le noir et le blanc sont les couleurs propres à la réalité unique et le rouge, renforce le totalitarisme véhiculé par le système mère.

Bram De Cleen, slappy nosegrind frontside nollie out

La spontanéité n’est pas un principe programmé, elle n’existe pas au sein de la réalité unique. Les actions sont générées par des données. Les durées sont définies par le nombre de répétitions des émissions de données, alors, la notion de temps est inexistante. La météo, les sentiments et sensations n’ont pas non plus été programmés par le système.

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Joseph Biais, ollie

Riley Hawk, kickflip wallride

LES RÉSEAUX SOCIAUX

À la vue du « hashtag » apposé sur le poster de la tournée, le ton est donné : les réseaux sociaux sont à l’affût de nos moindres faits et gestes. En effet, avec pas moins de 369 posts sur 12 jours, Instagram en a pris pour son grade ! Et ce n’est pas faute de contenu : dès l’arrivée sur un spot, un park, un hôtel, un restaurant ou un bar, au moindre temps

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mort, tout est documenté, posté puis commenté, comme le veulent les États-Unis et les coutumes de la jeunesse moderne. Sur ce point-là, la couronne revient à Daniel Espinoza, le mieux équipé en accessoires et gadgets, qui arrive à produire quasiment une mini vidéo par jour. Un vrai pro ! Mais, pour être honnête, ce n’est pas tant Instagram qui rythme nos journées, mais bien plus Tinder. C’est avec une technique bien rouillée que les plus acharnés et cé-

libataires d’entre nous préparent leur arrivée dans la prochaine ville. À force de glissage à droite, et grâce au hashtag précité, leurs succès sont francs. Notamment à Cologne, lorsque l’un d’entre nous voit arriver une jeune brésilienne en cuissardes en cuir à son rendez-vous. Autant dire que les plus vieux et mariés d’entre nous, qui jusque-là se remémoraient avec nostalgie leurs faits de guerre en vantant leur bravoure, n’en mènent pas large…

Rick Howard, kickflip to fakie

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Noseblunt tirette

Ollie shifty

QUEL GENRE DE PHOTOS PRENDS-TU ?

Ca dépend. Je photographie tout ce dont j’aimerais me rappeler, tout ce que je risque d’oublier. Ou tout simplement ce que j'ai sous les yeux à un moment donné.

« Je peux me balader des heures entières, juste pour prendre une photo. »

TU PASSES PARFOIS DES HEURES DANS LA RUE, POUR AVOIR UNE PHOTO, COMMENT CETTE PASSION A-T-ELLE ÉVOLUÉ ?

TU DÉVELOPPES TES FILMS ET TIRES TOI-MÊME TES IMAGES, POURQUOI ÇA ?

QUELS SONT LES PHOTOGRAPHES DONT TU ADMIRES LE TRAVAIL ?

Je pense que ça a débuté quand j'ai commencé à voyager pour le skate. Je ne voulais pas simplement partir en tour et skater. J'ai toujours eu ce sentiment de vouloir découvrir des choses nouvelles et différentes sur place, ne pas seulement aller dans les endroits classiques par exemple. Au fur et à mesure, je me suis rendu compte que j’avais juste envie de marcher seul, avec mon appareil. Et maintenant, je peux me balader des heures entières, juste pour prendre une photo. C'est plutôt amusant pour moi.

Je suis plutôt fainéant, je développe donc moimême car ça occupe mon temps et c'est beaucoup moins cher de le faire à la maison que de les laisser à un labo. En plus, je trouve toujours ça magique !

Par contre, je ne tire qu’une partie de mes photos.

Il y en a tellement… Je dirais Trent Parke, William Eugene Smith, Josef Koudelka, Bruce Davison, William Egglestion, Bill Brand... J'aime les « vieux » photographes, un peu comme pour la musique.

POUR FINIR, QUELS SONT TES PROJETS POUR CETTE ANNÉE ?

C’EST UN PROCESSUS QUI TE PARAÎT IMPORTANT ?

Je ne sais pas trop, mais c’est vrai que d’une manière générale, les choses qui demandent plus d'efforts sont plus importantes. Je pourrais faire du numérique, mais je me sentirais vide et je n'aime pas plus que ça les ordinateurs.

Je suis un peu moins à fond de skate ces derniers temps. J'essaie d'alterner les petits boulots, à droite et à gauche. Il faut bien remplir le frigo. Je travaille aussi depuis peu pour Antiz en Espagne, plus ou moins en tant que commercial. La suite ? Un café de plus demain matin…

EST CE QUE SHOOTER EN ARGENTIQUE CHANGE LA FAÇON DONT TU PRENDS TES PHOTOS ?

Ça demande plus de réflexion. Tu n'as pas besoin de faire 100 photos pour finalement en supprimer 95.

Tu choisis dans ta tête et non sur l'écran. Mais c'est toujours mieux de ne pas trop réfléchir et d'agir.

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ROBIN BOLIAN

Lipslide Fred Mortagne