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Casque et protecs enfilés, la suite des évènements se déroulera dans la big rampe. Une seconde classe vient nous rendre une petite visite, second cours de la journée pour le prof Daurel, cette fois-ci sur les techniques d’approche de rampe verticale et l’utilisation des genouillères pour glisser le long des courbes. Les élèves sont attentifs et après la partie théorique, Seb passe à la pratique.

Les élèves sont à fond et les smartphones sont mis à contribution pour immortaliser les allers-retours sur la rampe… La démo bat son plein. Il est temps pour les jeunes de retourner en cours après avoir remercié Seb et l’avoir applaudi comme il se doit. Le session reprend et, après avoir envisagé un blunt to fakie sur un curb calé sur la plateforme, Seb opte finalement pour un bon backside air, Romain en profite pour attraper la board et doubler le grab au passage. En deux coups de cuillère à pot, l’affaire est dans le sac et ça tombe plutôt bien, nos ventres gargouillent sérieusement. 38


On tente une digestion sur le DIY situé à 200 mètres. Seb propose un wallie handplant et s’exécute en moins de temps qu’il ne faut pour digérer une salade marocaine. Le trick est refait plusieurs fois, histoire d’avoir la pose qui va bien…

On se dirige vers l’épicerie bio toute proche, histoire de prendre des forces pour la suite des évènements, sans perdre trop de temps… Seb connaît tout le monde ici et la moindre personne que l’on croise active son mode papotage.

Miam-miam ! Salade marocaine, pain aux céréales, chorizo et fromage… On a connu bien pire !

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Guillaume Caraccioli, backside lipslide

Ce spot, place Omonia, est donc vraiment chaud à skater. En plus des différents pièges à éviter, il faut avoir une maîtrise parfaite de son engin pour éviter qu’il ne finisse sa course dans le capot d’une voiture. Ce qui arriva forcément, mais le conducteur impliqué est resté serein, il descendra juste de sa voiture pour constater une petite bosse…

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reposant sur une pita imbibée d’huile. Si Jean Pierre Coffe nous avait fait l’amitié de nous accompagner pendant cette tournée, il est sûr qu’il nous aurait gratifiés d’un magnifique « C’est de la merde ! ». Je crois que tout le monde a bien mangé ce soir là, à part nous deux.


Athènes compte pas mal de spots, mais mieux vaut être accompagné par les locaux car certains d’entre eux sont situés hors de la ville et donc pas évidents à trouver. Pour se déplacer, le taxi reste le moyen le plus rapide et le moins cher. Le prix varie selon la tête du client, mais en moyenne, il faut compter dans les 7 ou 8 euros la course. Le stade olympique, laissé à l’abandon en périphérie de la ville, offre une multitude de spots, allant

des plans inclinés naturels, aux sets de marches. Mais ce qui est le plus incroyable, c’est de voir toutes ces infrastructures énormes laissées comme ça, au gré de la nature. Le peu qui sont encore utilisées servent occasionnellement pour des événements non-sportifs comme des conférences ou des mariages. Dans le centre ville, la place Syntagma, située juste en face du parlement grec, est parsemée de curbs en marbre qui raviront les amoureux de la glissade. Il y a du passage, mais la place est tellement grande que l’entente avec les piétons se passe sans embrouille. Et étonnamment, on ne s’y fait pas virer. La place Omonia, située également en centre ville, est un peu plus périlleuse à skater. Il faut en effet slalomer entre les nombreux pigeons qui y ont élu domicile et le spot est plutôt de type engagé. On a dû y retourner deux fois avant que Guillaume Caracioli ne rentre son backside lipslide car comme on ne le voit pas sur la photo, la prise d’élan est assez médiocre et les plaques en marbre sur lesquelles on slide sont cassées au début. Il faut donc aller chercher le point d’impact assez loin après avoir tapé son ollie, pas facile donc. 75


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LĂŠo Valls, wallride one foot


Laurence Keefe, crook transfer

Dès lors, par où commencer lorsque l'on va dans une ville aussi grande que Tokyo pour la première fois ? J'ai quand même envie de vous indiquer quelques endroits où aller, car c'est vrai qu'après 8 voyages au Japon, même si l'on est toujours loin de comprendre cette culture tellement éloignée de la nôtre, on commence à avoir ses habitudes et on peut avoir quelques conseils à donner. Je vous dirais bien d'aller à Fatbros skateshop, dans le quartier de Nakano, rencontrer Hagiwara San et découvrir ce qu'ils appellent là-bas la "Tokyo Nakano Experience", d'aller à Tamashi, rencontrer Hiroki ou Akira, deux des locaux les plus fidèles et les plus accueillants, ou alors encore de vous balader la nuit sur le port de Yokohama, de manger du poulpe et des sushis à Ginza... Et puis en fait non, j'ai juste envie de vous laisser vivre votre propre expérience de Tokyo, de carrément vous y perdre, de rencontrer des gens que vous rencontrerez par hasard et d'en retenir ce que vous voulez en retenir. Ce qui est vraiment important, au final, dans ce voyage,

c'est d’interagir avec des gens qui ont la même passion que vous, mais qui viennent d'une culture autre. Car comme vous le savez, le skateboard est un outil, une porte vers plus de rencontres et de découvertes.

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Hugo, smithgrind


Rémy, ollie

RÉMY SEMBLE PLUS POSÉ MAINTENANT QUE TOI, HUGO, AU MÊME ÂGE, COMMENT EXPLIQUES-TU CELA ? H Je ne connais pas vraiment certaines facettes de

Rémy, mais bon il a 23 ans, je pense qu'à son âge on faisait plus ou moins les mêmes conneries. C'est un peu différent parce que l'époque a changé je pense. HUGO A PAS MAL ÉVOLUÉ DEPUIS VOTRE PREMIÈRE RENCONTRE… R Oui, c'est clair qu'entre le Hugo de la « Z-Movie »

en lipslide sur 50 marches, et le Hugo qu'on appelle aujourd'hui « CoolWolf » il y a une petite différence, c'est sûr. QU'EST-CE QUI A CHANGÉ SELON TOI ? R Je ne suis pas sûr qu'Hugo ait vraiment beaucoup

changé dans le fond, il essaie juste aujourd'hui de ne pas trop suivre ce que la société lui impose de

Thibault Le Nours

faire. C'est plus un changement au niveau de l'esprit. H Oui, en gros, j'ai pris conscience de pas mal de choses et j'essaie aujourd'hui de ne pas me faire avoir par la société.

à me sortir de cette phase « Je fais n'importe quoi ».

COMMENT EXPLIQUES-TU TOUS CES CHANGEMENTS DANS TA FAÇON DE VIVRE (BOUFFE, ALCOOL…) ? H Il y a eu une sacrée évolution dans ma vie. C'est

quette sur ce que je suis par rapport à la nourriture, c'est juste que je fais vraiment attention à la bouffe, au moins quand je suis chez moi. C'est vrai que là, en tour, c'est difficile. Ces 10 derniers jours j'ai galéré pour bouffer, j'ai l'impression d'être un peu sale à l'intérieur parce que je n'ai fait que manger du chocolat et d'autres friandises alors que, quand je suis chez moi, je choisis mes légumes au marché, ou chez le petit producteur. Je mange souvent cru, c'est vrai, mais je ne me définis pas comme crudivore. Toutes ces étiquettes, c'est un peu débile...

ce que j'appelle « les prises de conscience ». Ça arrive souvent d'un coup d'un seul. Quand tu as un certain âge, tu as besoin de faire des choses physiquement. À un moment je me suis dit : « Tiens, j'en ai plus rien à foutre, je vais m'offrir le luxe de faire n'importe quoi. » et puis, plus tard, tu mûris, et tu passes à d'autres phases de ta vie et donc, forcément, ça passe par pas mal de choses telles que la nourriture... D'un coup, je me suis dit : « Je vais faire des choses bien ». Au final, j'ai eu beaucoup de mal

TU ES AUJOURD'HUI CRUDIVORE, POURQUOI UNE TELLE DÉMARCHE ? H Je ne pense pas que l'on puisse mettre une éti-

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AARON HERRINGTON Switch wallride Mike O’Meally


MICKAEL GERMOND No comply Maxime Verret


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