Du coup, t’as pu re-skater un an, avant de te re-blesser récemment…
Ouais, presque jour pour jour… Et t’as filmé combien de parts en un an ?
Il y en a deux qui sont déjà sorties et il y a la OG2000 qui doit sortir bientôt. J’ai aussi un projet avec Dax pour lequel j’ai pas mal d’images. J’ai beaucoup filmé pour la Bordeaux Exposure 2, je ne sais pas quand ça doit sortir, mais je devrais avoir pas mal de footy dedans. Et euh… c’est tout… C’est déjà pas mal, non ? Et la Jouznou 500 ?
Ah ouais, la Jouznou aussi ! La Jouznou c’était cool parce qu’on avait tous congé le mardi, avec Jason et Marcus. Donc on s’est beaucoup motivé, on est allé à Lausanne, Genève, Vevey… On a pas mal bougé dans la région, à chaque fois sur de nouveaux spots. C’était bien motivant… Et dans ce qui doit encore sortir, à quoi est-ce qu’il faut s’attendre ?
À la nouvelle vidéo OG 2000 ! Marcus Bruggmann devrait avoir une part vraiment cool ! La première est sortie quand ?
Il y a un an et demi. Au début, ce n’était pas vraiment sérieux, on faisait les petits rats, à trouver des spots comme ça, la nuit… On a fait une petite avant-première et ça a pas mal buzzé, du coup ça nous a bien motivés… Alors on a recommencé à filmer, mais on n’a encore rien sorti de nouveau. Par contre, on est à fond sur Instagram ! On fait des montages avec de la musique et des ambiances, des voitures de schmits, de la défonce, des embrouilles de shlags et des tricks. C’est plus marrant de faire un montage Insta avec plein de trucs plutôt que de balancer un trick tout seul, avec un vieux ralenti ennuyeux. Maintenant, en plus, j’ai bien le temps d’en faire… C’est le futur ! On n’entend pas souvent parler de la scène genevoise dans les magazines, qu’est-ce que tu peux nous en dire ?
Il y a pas mal de petits crews, mais on s’entend tous bien. On fait tous des sessions ensemble. Niveau médiatisation, à part les vidéos que l’on fait nous-mêmes, on est partagé entre la Suisse50
alémanique, où on nous prend pour des Français, et la France qui nous range avec le reste de la Suisse. Du coup, la scène suisse-romande est entre les deux et pas beaucoup de gens s’y intéressent, mais ça commence gentiment. C’est bien, parce qu’à Genève il y a plein de spots
et pas énormément de gens qui viennent les explorer. Il y a plein de filmeurs, mais pas beaucoup de photographes, c’est ça ?
Ouais, c’est vrai qu’on a beaucoup de filmeurs,
mais pas vraiment de photographes, à part Baltha, et Scotti. Mais il y a quand même Sebba qui vient d’Annecy assez souvent. Il faut dire aussi qu’on n’est pas trop dans la balargue, donc on a tendance à négliger la photo.
Question cruciale pour finir : Lacoste ou Ralph Lau’ ?
Frontside flip
Lacoste ! J’suis un grand fan de Lacoste. Donc t’es blindé d’oseille !
Non, je chope toutes mes sapes d’occasion…
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Encore une histoire de trick déjà fait, ou presque... Ce come back du Dôme est plutôt marrant, ça devait faire quelques années que peu de gens s’étaient frottés au spot et il a fallu
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que quelques tricks tombent cet été pour relancer l'engouement. Passage forcé donc pour Cyrus et sa bande de potes qui s'étaient tous jurés de faire 50-50 avant de rentrer à New York
la semaine suivante. Une simple formalité pour lui, si bien qu'il a décidé de se compliquer la tâche quelques minutes plus tard, avec un petit backside revert, avant le kink !
ALEX PIRES
CYRUS BENNETT
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Backside lipslide
« Je dis qu’il y a des crews et que c’est pas très cool de ne pas se mélanger, mais c’est exactement ce que je fais ! »
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Parle-nous de la scène parisienne…
Elle se développe de plus en plus, donc, oui, ça me plaît. Le problème, c’est que je trouve qu’il n’y a pas vraiment d’union entre tous les crews, c’est vraiment chacun dans son coin. On se croise, on se dit « Bonjour, comment ça va ? » et ça en reste souvent là. C’est le problème avec les grandes villes. Après c’est assez agréable Paris, tu croises énormément de gens. Et on a des amis d’enfance comme Oscar (Candon) qui sont devenus des stars... [rires] Ça fait plaisir pour eux et ça fait toujours du bien de les croiser. Bon, il faut avouer que je skate beaucoup plus souvent avec mes potes de banlieue et donc on me voit pas des masses traîner à République. Je dis qu’il y a des crews et que c’est pas très cool de ne pas se mélanger, mais c’est exactement ce que je fais !
En parlant de crew, est-ce que tu peux nous parler de Niaks ?
C’est à la base un mot qui sort de nulle part, qu’on en est venu à dire tout le temps pour exprimer tout et n’importe quoi. Les gens nous écoutaient parler et ne comprenaient rien et ça nous faisait marrer. Du coup, on a tout simplement commencé à s’appeler comme ça entre nous, on a appelé tous les voyages qu’on a faits ensemble des « Niaks Trips », puis on s’est tous fait tatouer Niaks quelque part. Aucune autre allusion à une quelconque substance ?
Ah, c’est vrai qu’à la base c’était un peu parti de « passe passe le niaks » (en référence à NTM), oui... Mais bon, on ne va peut-être pas rentrer dans les détails, je pense pas que ce soit le bon endroit pour prôner la légalisation du cannabis…
C’est quand même un crew de skate assez discret non ?
aime tous les belles choses, et pour pouvoir se les offrir, en ce moment on essaie tous de tirer notre C’est plus une famille qu’un crew de skate quand épingle du jeu côté professionnel, tout en faisant on y pense. On donnerait tous tout les uns pour du skate ensemble le plus souvent possible. les autres, on est jamais là à se tirer la bourre. Parce-que, dans la vie, il y a toujours des hauts Pas de vidéo en vue ? et des bas et le soutien d’un ami, c’est indis- Notre filmeur « officiel », si on peut dire ça, c’est pensable. En 2015 on a tous perdu notre meuf ! Dimitri (Kostoff) qui est en quelque sorte le plus [rires] Heureusement que les petits Niaks étaient fou de l’équipe. Il a énormément filmé ces derlà... C’est vraiment comme une famille ! Pas tou- nières années et on a accumulé une tonne de jours assimilé au skateboard d’ailleurs, on fait pas footages dans son ordinateur. Par contre, il dit mal de choses en dehors. qu’il veut faire une grosse vidéo, avec des parts, mais je ne sais pas trop ce qu’il attend ! Il a déjà Et les Niaks ont-ils des projets pour l’avenir ? fait des montages de chaque trip qu’on a fait et ça On a réalisé que le skate c’était vraiment un gros rendait vraiment bien, mais malheureusement ce kiff et qu’il faut se faire plaisir avant tout. Certains n’est jamais sorti. On les regarde souvent, ces vivoyagent beaucoup grâce aux sponsors, d’autres déos, et ça nous fait toujours bien kiffer. J’espère travaillent pas mal, donc skatent un peu moins. que ça sortira un jour sous une forme ou une Le principal c’est d’avoir un bon plan d’avenir, on autre, et que ça fera kiffer les gens aussi.
Kickflip
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Thamos Panou, 50-50 Sam Partaix, polejam to polejam
tour, sûrement que l'entraînement berlinois y est pour quelque chose… La veille pourtant, juste avant la soirée crétoise, il avait failli recevoir une brique sur la tête en essayant désespérément de skater un polejam en dessous d'habitations. Pourtant de nature plutôt cool avec le skate, les locaux ne l'entendaient pas de cette oreille et, après seulement 5 minutes à checker le spot, une brave dame brandissait déjà une grosse brique et menaçait de la lancer sur la tête d'Hirschy. Ameutés par le bruit, quelques voisins tentèrent de calmer la belligérante, mais en vain... Nous quittions donc le spot avant que malheur n'arrive. À part cette situation un peu grotesque et les flics venus nous virer d'un spot, armés de
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kalachnikov et autres uzis, nous avons été plutôt chanceux dans nos relations avec les locaux et Juju en sait quelque chose… Ce jour-là, nous avions largué Hirschy à l'aéroport et commencions à skater le ditch voisin le long de l'autoroute quand les services d'entretien de cette dernière débarquèrent pour savoir ce que nous pouvions bien faire ici. Comprenant la situation et réalisant que nous n'étions pas de mauvais bougres, ils nous laissèrent un peu de temps pour valider nos tricks. Sam fut le premier à skater et à rentrer le sien, puis vint Juju, mais le temps était écoulé et nos nouveaux amis étaient déjà de retour. Nous demandions encore un peu de répit que ces derniers acceptèrent de nous donner,
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JAKE DARWEN
ADAM KINSMAN
FRONTSIDE OLLIE
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