Sugar 174

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Salut Benji, ça va ? Tu fais quoi de beau ?

Je viens de me lever, j’suis en train de me faire un p’tit dej’ à base de bacon et d’œufs. Ah, le véritable english breakfast ! Tu as des origines anglaises, c’est bien ça ?

Exactement ! Je suis né à Brighton, en Angleterre. Mon père est anglais et ma mère vient du Pays Basque, ils se sont rencontrés là-bas… Tu y as vécu un moment ?

Oui, de ma naissance jusqu’à mes 3 ans. Je n’ai plus trop de souvenirs, sauf de ma chambre et d’un jeu qu’on avait dans le jardin…

Du coup, tu as de la famille là-bas… Tu y retournes souvent ?

J’ai mes grands-parents et de la famille du côté de mon père qui habitent à côté de Londres. On y allait tous les ans quand j’étais petit, mais, à part cette année, ça faisait quasiment huit ans que je n’y étais pas retourné.

Backside sugarcane

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Quelques photos de cette interview ont été prises en Angleterre, c’était plus motivant pour toi de skater là-bas ?

C’est clair que c’était fou de skater tous ces spots mythiques ! South Bank, le DIY de 200 mètres de long à Tottenham Park, plus tous ces plans inclinés en briquettes que tu croises un peu partout... Je ne bouge pas souvent de chez moi, alors le fait de me retrouver à Londres pour skater c’était délice ! Tu skatais déjà à l’époque où tu y allais régulièrement ?

Pas vraiment… Enfin si, à mes débuts, mes parents m’avaient emmené au gros park couvert, le Bay 66. Y’avait même des Xbox 360 à l’entrée, pour chiller…

Tu imagines retourner te poser en Angleterre ?

Ouais, j’y pense de plus en plus, mais pour ça il faudrait que je mette pas mal de thunes de côté.


Bean plant drop-in

Même si j’ai de la famille sur place, la vie làbas n’est quand même pas donnée. Un jour ou l’autre j’y retournerai, c’est sûr. Tu ne te vois pas skater le bowl de Bayonne toute ta vie…

Ah, c’est clair que non, même si je le kiffe ce bowl ! Il est à cinq minutes de chez moi, donc j’y suis tout le temps. Il a beau être foireux et mal construit, le fait qu’il soit bien raide t’aide à progresser. Après, quand tu arrives sur un bowl « normal », tu te sens à l’aise direct !

« …c’était fou de skater tous ces spots mythiques ! »

Tu t’appelles Russel, tu es fan de Chris ?

Ah ah, ouais je l’aime bien ! C’est dur de ne pas l’aimer en même temps…

On dit souvent que tu as un petit côté Grant Taylor… C’est lui qui t’inspire le plus ?

C’est clair qu’il me fait rêver ! Ça m’arrive de me faire des sessions Grant Taylor sur youtube. Je suis capable d’en mater jusqu’à l’overdose !

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Alex Pires

La rumeur a commencé à circuler l’année dernière… Après Londres, il y a déjà quelques années, une boutique Supreme allait ouvrir ses portes bientôt, à Paris… Rares sont les marques issues du skateboard qui ont suscité autant d’engouement. La popularité de l’enseigne new-yorkaise a largement dépassé la sphère skateboardistique, parfois même au-delà de l’entendement. Il y a deux ans, la vidéo cherry remettait les pendules à l’heure, avec William Strobeck aux commandes et un team démentiel à la manœuvre, rappelant à ceux qui l’avaient un peu trop vite oublié que Supreme était bien plus qu’un simple logo sur une casquette. La quarantaine de minutes d’images en noir et blanc a tourné en boucle sur tous les écrans, avec du skate comme pas possible, qui transpire la rue et ses recoins. Simple, mais redoutablement efficace. C’est une partie de cette équipe de renom qui s’est rendue à Paris cet hiver, afin de rejoindre les nouvelles recrues parisiennes et pondre un petit clip vidéo qui s’annonce déjà comme un futur classique.



Polejam nosegrab

Salut Boris, quoi de neuf ?

Toujours avec la même équipe ?

Tu te considères déjà comme un ancien ?

Pas grand chose, je bosse… On a fini la nouvelle vidéo Mo’Fo’, Dyade, il y a un mois, à peine un jour ou deux avant l’avant-première, comme d’hab’… On a fait ça dans un bar, c’était cool, y’avait pas mal de monde…

Non, y’a aussi des nouveaux gars… En fait, on a fait des doubles parts : William Monerris avec Antoine Volle, Maxime Garlenc et Lionel Cabos et deux minots qui font bien plaisir : Luka Rémy et Jean Harmelin, ils sont super motivés, ils skatent de tout, street, courbe, c’est marrant...

Non… enfin, oui ! [rires] J’ai 30 ans, c’est la part de fin de carrière ! Enfin, non, je suis en train d’en filmer une autre là, ça sera sûrement celle-là la dernière… [rires]

Vous avez commencé à filmer quand pour cette vidéo ?

Ça doit faire un an et demi ou deux ans…

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Et toi ?

Je partage une part avec Luc [Angles]… Les anciens !

Tu te sens vieux à ce point-là ?

Non, mais c’est surtout qu’avec le taf, je skate moins souvent qu’il y a quelques années. Je suis toujours aussi motivé et le physique ça va, mais parfois c’est au niveau mental que je m’aperçois que c’est plus comme avant. Sur certains spots, je


180 switch crooked

flippe un peu alors qu’avant j’aurais sauté direct ! Plus tu skates souvent, plus t’as la confiance, et ça joue… C’est peut-être juste la maturité… T’as quand même réussi à filmer cette nouvelle part avec Luc…

trouve les vidéos qui durent trop longtemps de nos jours… Enfin, surtout les vidéos pur skate, peut-être que si on scénarisait un peu le truc, ça passerait bien, mais bon, ça peut aussi avoir l’effet inverse…

Ouais… Luc a trois enfants, c’était pas évident pour lui non plus.

C’est un format de vidéo qui se répand de plus en plus… Tu penses que c’est dû à l’abondance de vidéos que l’on retrouve sur internet ?

Le format de la vidéo est plus court…

Oui, un peu… Après, personnellement, j’avoue que j’ai eu un peu la flemme de faire un truc trop long… [rires] En faisant la vidéo Cliché

Oui, elle dure une quinzaine de minutes. On n’a pas voulu faire trop long, ça saoule un peu je

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Frontside wallride

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L’ANNÉE 2016 A BIEN DÉBUTÉ POUR TOI ?

On a pris un bon départ ! J’ai passé un super réveillon avec ma copine… Il y a toujours une excitation, voire une hystérie autour ce cette fête, nous, on s’est plutôt dit qu’on n’allait pas sortir ce soir-là et rester tranquille… Juste après, je suis parti en tournée et là on rentre à peine… TU PARLES FRANÇAIS ?

« Bonjour », c’est à peu près tout… C’EST UN BON DÉBUT, GÉNÉRALEMENT LES GENS CONNAISSENT SURTOUT LES INSULTES… COMMENT TU AS ATTERRI CHEZ TOY MACHINE ?

En fait, je suis resté dans le flow-team pendant un bon moment… On faisait une démo pour Halloween, Ed [Templeton] était habillé en femme et moi déguisé en vis de skate… [rires] Je suis allé le voir et je lui ai demandé comment les choses se passaient… Le flow-team est un statut toujours un peu particulier, tu n’es pas vraiment dans la marque, mais tu reçois des boards… ET ÇA A MARCHÉ ? LES CHOSES SE SONT OFFICIALISÉES ?

Yeah ! C’est arrivé ce jour-là, Ed, déguisé en femme, m’a dit que je faisais désormais partie du team ! [rires] TU ÉTAIS FAN DE LA MARQUE, À LA BASE ?

Bien sûr ! Toy Machine était ma marque de boards préférée… La première vidéo que j’ai vue, c’était Fulfill the Dream, en 1998, puis, l’année suivante, Misled Youth. Ce n’est qu’après ces deux vidéo-là que j’ai vu la Toy Machine Welcome to Hell, qui était pourtant plus ancienne que les autres, mais j’ai adoré… Jump Off a Building, la vidéo suivante, a fini de me convaincre. J’adorais les parts de Mike Maldonado dans ces deux vidéos… Il avait un style dingue… Et puis la chanson des Misfits ! J’aimais beaucoup la part de

« Ed, déguisé en femme, m’a dit que je faisais désormais partie du team ! » 67


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CHARLEY

SYLVAIN TOGNELLI



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