SuGaR #154

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Julian Davidson Oliver Barton

Cela fait quelques mois que l’on court après Julian pour lui faire une petite interview. Vu la productivité du bonhomme, récolter des photos a été un jeu d’enfants, mais on était loin de se douter qu’il nous donnerait tant de fil à retordre pour lui tirer les vers du nez… Du coup, en attendant d’en apprendre plus à son sujet, on vous passe cette petite séquence avant qu’elle ne vieillisse trop… Et, Julian, c’est pas tout de faire des backside 180 fakie grind comme si de rien n’était, mais on aimerait bien que tu répondes à quelques questions quand même…

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Vincent Coupeau, backside 180 Remy Taveira, slappy 50-50

La delaciòn Partir à Alicante hors saison, c’est bien pour profiter de températures clémentes, alors qu’au Nord de Paris s’abattent les premières vagues de froid, mais cela implique aussi de partager la ville quasi uniquement avec des personnes âgées qui sont propriétaires de leur appartement et qui entendent bien profiter du calme dû à l’absence de touristes... Pas toujours facile de faire du skate dans ces conditions.

Il y a même eu une session en particulier, où le comportement du délateur nous a particulièrement impressionnés : en balade avec sa femme et sa fille, il était sur le point de rentrer dans les parties communes de son immeuble quand il a décidé qu’il ne pouvait pas nous laisser jouer avec ses impôts !

Sa femme et sa fille, gênées de la situation, se sont elles empressées de rentrer chez elles alors que lui, bien décidé à nous mettre sous les verrous, a signalé notre indésirable présence à la police et a attendu sagement son arrivée... Les tricks dans la boîte, nous sommes finalement partis avant l’étape finale de sa grande opération de terrain.

Pas de wifi (ou presque) Surprise en arrivant à l’appartement de location : ça sent la paella rance et il n’y a pas de wifi. Un peu déstabilisés au départ, nous nous grattons tous le front en nous demandant comment nous allons faire pour checker frénétiquement Instagram et maintenir le hashtag #yesdoggy en vie... Au fil des jours, nous finissons par accepter notre sort en nous convainquant que ce n’est pas plus mal. Nous ne sortons pas beaucoup le

soir, et nos soirées sont rythmées par des allers-retours entre le salon et la cuisine.

Concrètement, nous nous asseyons dans le canapé, nous mangeons, buvons des bières et, en bons nerds, nous ne parlons presque uniquement que de skate : chacun y va de sa petite anecdote. Finalement, sans le wifi, les conversations sont beaucoup plus animées, et Clément nous fait revivre la tournée des skateparks des jeunes graines de champions de la fédé, ce qui contribue pas mal à faire régner une bonne ambiance. On ne va pas se mentir, il y a bien eu quelques sorties nocturnes au Burger King du quartier pour des skypes conjugaux et autres checks de ce que le skateboard 2.0 avait à offrir cette semaine là...

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AXEL CRUYSBERGHS Smithgrind transfer Fabien Ponsero

Smithgrind

Seu Trinh

Décris d'où tu viens, aux lecteurs français qui n'ont jamais entendu parler de l'Essex…

C'est une sorte de province, une zone assez grande à l'Est de Londres. Lorsque tu quittes Londres dans cette direction, tu arrives dans l'Essex, et ça vous prendra une heure et demie en voiture pour tout traverser. Ce n'est ni bien ni mal, comme endroit, on y trouve de tout, comme partout. C'est là que j'ai grandi, et j'ai la chance de ne plus avoir à y vivre ! [rires]

“C'est là que j'ai grandi, et j'ai la chance de ne plus avoir à y vivre !”

L'endroit a tout de même une sacrée réputation, non ?

Il existe un programme télé, intitulé The Only Way Is Essex, qui est tourné dans une zone plus proche de

Londres… En fait, je n'ai pas pu en regarder plus de dix minutes, tellement ça m'a hérissé, mais ce que j'en ai vu, c'est que tous les personnages sont couverts d'autobronzant, même les hommes, qui sont tous super gonflés, avec des t-shirts moulants… Et les femmes sont toutes cinglées. Surtout, ils exagèrent à fond l'accent de l'Essex, c'est complètement fou. Jetez un œil sur YouTube, mais gardez en tête que ce n'est pas comme ça, l'Essex ! [rires] Moi, j'ai grandi dans une petite ville en bord de mer, ce qui, en Angleterre, veut dire qu'il fait toujours froid et qu'il y a toujours du vent, mais je m'amusais bien quand même… Pour être franc, il n'y avait pas grand chose à faire là-bas et, quand j'avais huit ans, avec mon pote, on a commencé à emprunter la planche de son grand frère. On posait nos fesses dessus et on faisait des descentes comme ça… On rigolait bien, donc on a continué, à commencer à essayer d'apprendre des tricks, puis à créer notre petit crew. Au bout de six ans, ils ont construit un skatepark vers chez nous…

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La Gastronomie Généralement, on a tendance à se méfier de la gastronomie chinoise… Sur place, nous constatons que ce que l’on retrouve dans nos assiettes est assez différent de ce qui est servi dans nos restaurants chinois français.

Pour autant, nous nous montrons très prudents en ce qui concerne la viande, et surtout le poulet, qui n’a pas toujours un goût de poulet. Certaines textures se révèlent être un peu spéciales pour nos palais d'occidentaux, mais on s'habitue assez rapidement et nous devenons très rapidement accro à la street food. Mis à par Max qui passera ses derniers instants sur le sol chinois cloué au lit, aucun vrai malade n’est à déplorer, on s’en est même sorti avec les honneurs !

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Lucas Puig Switch frontside heelflip 360

L'imprévisible de la bande, il est capable de partir en vrille à tout moment, sur un coup de tête, même pendant un trick… On l’aperçoit régulièrement avec un t-shirt déchiré entre les mains, ou enroulé autour de sa tête.

Il peut également s'accrocher une branche à un truck et faire un trick improbable

malgré tout [à voir dans le dernier Transworld – ndlr]… bref, Lucas quoi !

Cette journée a plutôt bien commencé et, après avoir fait une première photo, nous nous déplaçons de quelques centaines de mètres pour atterrir sur ce fameux spot à demi couvert qui fait le bonheur des skateurs les jours de pluie. Une bande s’affaire à la construction d’un curb avec une dizaine de parpaings, mais, manque de bol, la sécurité intervient et détruit le spot quasi fini.

Pendant ce temps, Lucas essaie son trick malgré une replaque compliquée, en plein milieu du trafic routier. À force d’acharnement, le trick finit par passer, plusieurs fois même, pour être bien sûr !

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