Technique Agricole 02/2015

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février 2015

Technique Agricole

Grandes cultures Lutte contre les adventices – outils à disposition Lutte contre les adventices – tendances techniques Prise en main : Lintrac 90 Agroscope Transfer : installations de séchage en grange


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Editorial • Sommaire février 2015   ■

Editorial

Ueli Zweifel

■ Marché 4

Adventices – les outils du désherbage mécanique

11

Les tendances techniques dans la lutte contre les mauvaises herbes

16

La transmission continue conquiert les pentes Bild

16

■ Impression

En toute humilité L’abandon avec effet immédiat du taux plancher entre l’euro et le franc suisse par la Banque nationale suisse constitue le dernier évènement en date qui aura des conséquences pour l’avenir économique et agricole de notre pays. Tout le monde s’accorde sur ce point. En prêtant l’oreille, l’on peut cependant percevoir le murmure de quelques politiciens et autres experts économiques et financiers qui se risquent à prédire ce qui se passera demain et après-demain. Dans de nombreux cas, nous connaissons les tenants et aboutissants et sommes capables de les décrire au moyen de modèles mathématiques. Cependant, ceux-ci atteignent leurs limites et nous laissent parfois en rade lorsque la complexité des diverses influences et autres interdépendances dépasse toute mesure. Au point où nous en sommes, il semble que l’économie réelle, à tout le moins le système financier et son impact sur le tissu social, soit déconnecté. Mais cependant, l’un ne fonctionne pas sans l’autre. La situation ne nous dispense pas de faire le prochain pas. L’édition actuelle aborde modestement la lutte mécanique contre les mauvaises herbes. Nous présentons la large palette d’outils de désherbage. Tout travail supplémentaire a un coût et la durabilité vaut bien cet effort. Nous démontrons également qu’il existe encore un important potentiel de recherche dans ce domaine.

L’édition no 3 paraîtra le 12 mars 2015.

20

Prise en main du Lintrac90

20

■ Management 24

Maîtriser les coûts des machines

■ Sécurité 26

Voir et être vu – petit rafraîchissement hivernal

■ Plate-forme 28

Nouvel équipement pour le semis monograin et en ligne

30

Épandeur pour toutes les situations

32

Biogaz agricole : application de la méthanisation solide

28

■ ASETA 35 Sections 36

Cours de conduite G40

37

Rapport de l’assemblée genevoise

38 Impressum ■

Agroscope Transfer No 38 | 2014

39

Directives pour les installations de séchage en grange

Page de couverture  Optoélectronique et mécanique: leur mise en commun permet l’obtention d’un outil de précision infatigable. (Photo d’usine)

2 2015  Technique Agricole

3


n  Marché | Aperçu

4

Technique Agricole  2 2015


Aperçu | Marché   n

Adventices – les outils du désherbage mécanique Eliminer mécaniquement les adventices équivaut un peu à travailler le sol avec des outils d’horloger. On trouve sur le marché un vaste éventail de machines pour des besoins extrêmement variés, ce qui peut mettre le client dans l’embarras au moment du choix. Cet article offre un inventaire partiel de l’offre disponible. Ruedi Hunger Le désherbage mécanique a les faveurs de plusieurs « philosophies agricoles ». Le choix des machines est vaste, sur les­ quelles peuvent être montés des outils­ de types variés. Il existe aussi des équi­ pements spécifiques pour des cultures données. En français, historiquement,­ le binage sert à aérer le sol, le sarclage­ à éliminer les adventices. En désher­bage mécanique, sarclage et binage se confondent.

Attelage Les machines se montent soit à l’avant, soit à l’arrière du tracteur, ou à l’attelage central d’un porte-outils. L’utilisation de chevaux est particulièrement indiquée pour le sarclage ; il existe des chariots et des porte-outils à cet usage.

Les outils de travail La trajectoire correcte des outils de travail dépend de leur forme, de la profondeur de travail et du guidage latéral. Les points suivants exigent donc un suivi attentif : le réglage de la profondeur et le guidage latéral, l’angle d’attaque des outils et la vitesse d’avancement.

Sarcleuses à socs rigides En règle générale, les éléments ou les ensemble d’éléments sont alignés sur­ ­ une poutrelle, sur laquelle ils peuvent­­ être déplacés. Montés sur parallélo­ grammes, ils évoluent cependant indivi­ duellement e­t suivent les inégalités du­ sol. Il existe différents types de socs et­ de griffes. On citera les pattes d’oie, les griffes standard, les plates, les coutres inclinés. Ils sont choisis en fonction de la tâche à accomplir et du type de sol. Lorsqu’un élément n ­’est pas utilisé, il peut généralement ê­tre verrouillé en ­position haute. Dans l­es sols mouillés, il

arrive que les socs d ­ es sarcleuses génèrent des semelles de labour ; ils peuvent blesser les racines de la culture s’ils sont mal utilisés.

Sarcleuses à socs montés sur ressort Il y a ressort plat et ressort plat. Exemple : Kongskilde en propose deux versions, un ressort Universal en S et le type VCO. Ce dernier est forgé un peu différemment et se révèle plus précis pour les façons superficielles. Plusieurs types d’ou­ tils peuvent être montés sur les ressorts plats. Si la combinaison ressort-outil est bien assortie, elle rejettera relativement peu de terre sur les côtés.

Disques et déflecteurs de protection Les machines avec des socs ou des griffes ont tendance à déplacer la terre latérale­ ment. La présence de disques rotatifs ou de déflecteurs sur les côtés des organes travaillants évite de recouvrir la ligne de terre. En même temps, ces protections marquent la bande de travail et limitent le risque de déterrer la culture.

Une profondeur constante L’efficacité des étrilles à dents tient plus­ à leur agressivité qu’à leur profondeur­ de travail. Dans les sols très légers, les machines rotatives (étrilles rotatives, sarcleuses étoiles) ont tendance à pousser la terre vers l’avant et doivent donc être pourvues d’un limiteur de profondeur. Les outils à socs montés sur parallélo­ grammes n’en ont évidemment pas be­ soin. Pour contrôler la profondeur de travail, on utilise habituellement, en plus du relevage du tracteur (contrôle d’effort ou de position), deux roues de jauge réglables à la manivelle. Pour plus de ­ précision, les parallélogrammes peuvent être dotés de roues de jauge simples ou doubles. Il existe aussi des dispositifs à patins.

Les constructeurs

Désherbage sur toute la surface

A l’instar de Badalini, Forbo-Bärtschi, Einböck, Hatzenbichler, Kress, nombre de constructeurs proposent un large assorti­ ment de machines, conçues pour des ­domaines d’utilisation variés. A l’inverse, les Annaburger, Schmotzer, Treffler, Yet­ ter et d’autres marques proposent des éventaires restreints d’outils spécialisés.

Les herses étrilles travaillent l’intégralité de la surface. Larges, elles ont un rende­ ment horaire plus élevé que les machines à socs ou à griffes. Les étrilles rotatives ont été développées en Amérique du Nord pour le décroûtage, avant de conquérir peu à peu l’Europe. Pour un effet optimal, les outils rotatifs doivent avancer à une allure donnée, ni trop lente, ni trop rapide, au risque d’être inefficaces dans le premier cas, ou d’abîmer la culture dans le second. Les étrilles rotatives à pointes en acier tra­ vaillent en biais par rapport aux lignes de culture (jusqu’à 30°).

Autres constructeurs / distributeurs : • Econet Précicam (www.carre.fr) Importation: Grunderco, Satigny GE • Garford Farm Machinery (www.garford.com) • Pietro Moro (www.moropietro.it) • Poulsen Engineering DK (www.visionweeding.com) • Ruthenberg Landtechnik (www.ruthenberg-landtechnik.de) • Thyregod A/S Dänemark (www.thyregod.com) – Importateur, Wyss Daniel, Ruppoldsried BE.  n 2 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Aperçu

Les marques, genre de machines et leurs spécifications Annaburger Véhicules utilitaires

Franco Badalini Srl Rivarolo Mantovano (I)

www.annaburger.de

www.badalini.it

Hatzenbichler Agrotechnique

Kress & Co GmbH Technique agricole www.kress-landtechnik.de

www.hatzenbichler.com www.althaus.ch

Genre de machine

Roto-étrilleuse

Sarcleuse en ligne (3 gammes)

Fraise en ligne (7 gammes)

Roto-étrille (dents en forme de cuillère)

Sarcleuse étoile

Sarcleuse à doigts (appareil accessoire)

Principe d’action Action effectuée

Roto-étrilles à entraînement passif. Décompactage avec effet de buttage, décroûtage, décompactage, arrachage

Sarclage. Décroûtage, décompactage, enfouissement, coupe

Entraînement actif. Décroûtage, émiettement, décompactage, enfouissement, coupe

Etoiles dentées à entraînement passif. Décroûtage, décompac­tage, enfouissement, arrachage

Etoiles dentées à entraînement passif, effet à g. ou d. Décroûtage, décompactage, enfouissement, arrachage

Eléments de sarclage à doigts intervenant latéralement. Arrachage, décompac­tage, enfouissement

Largeur de travail

3 m 6 m 15 m

5 – 13 rangs 3 – 13 rangs 3 / 4 rangs

1 – 14 rangs

3,2 / 4,4 / 6,4 m (porté 3-points)

2 rangs 2 – 4 rangs 2 – 8 rangs

Réglage 3 positions ; se monte sur toutes les sarcleuses

Distance interlignes

Réglable en fonction de l’interligne ou pour un travail intégral de la surface

45 – 50 cm 60 / 75 / 80 cm 100 / 130 / 150 réglable

40 / 45 / 50 / 60 35 / 45 / 50 / 55 /  60 / 70 / 80 / 100

Travaille l’intégralité de la surface (distance entre outils 12 cm ou réduite = 6 cm)

60 à 100 cm réglages multiples

Petit modèle, dès 25 cm ; grand modèle dès 40 cm

Type d’outils

Roto-étrilles, 30 dents, Ø 500 mm

Dents à ressort avec différents types de socs ; parallélogramme

Fraises à lames. Socs butteurs. Combinaison avec dents à ressort

36 / 50 / 72 étoiles (pour 3-points) Ø 550 mm. 104 / 120 / 136 étoiles (semi-portés) Ø 550 mm, par paires sur support tandem

Modulaire, 1 à 4 étoiles par élément ; profondeur de travail 5 cm ; parallélogramme (acier plat torsadé)

Doigts sarcleurs en matière synthétique plus ou moins rigide. Disque à doigts travaillant à l’horizontale

Forme des dents ou des outils

Dents cylindriques en acier

Socs étroits, pattes d’oie (et autres)

Lames courbes, lames en Y

Etoiles en fonte avec cuillères (pression par ressort) de 2 cm de large

Etoiles sarcleuses ; agressivité réglable ; travail à d. ou à g.

Etoile avec doigts horizontaux

Protection du rang

non disponible

Déflecteurs latéraux ou disques-étoiles

Capots couvrant les fraises

non disponible

Déflecteur (à l’arrière)

Non disponible – l’outil travaille dans la ligne

Contrôle de profondeur

Roues supports sur le cadre

Parallélogramme, roues de jauge

Roues d’appui

2 ou 4 roues d’appui, réglable

2 roues de jauge, respectivement directrices

Roues de jauge

Guidage latéral

Suit le tracteur

Galet à boudin, direction manuelle ou automatique

Suit le tracteur

Suit le tracteur

Roues directrices (direction manuelle)

Dépend de l’outil principal, automatique ou manuelle

Domaine d’utilisation

Céréales, betteraves à sucre, maïs, colza, pommes de terre, etc.

Cultures en ligne : tomates, betteraves, maïs, pommes de terre, soja, tournesol

Cultures en ligne : maraîchage intensif, maïs, etc.

Pour stades jeunes de cultures (stade 3-feuilles) comme maïs, colza, soja, etc.

Buttage, débuttage de pommes de terre, maïs, fraises, légumes

Cultures en ligne : maïs, tournesol, betteraves à sucre, haricots, autres légumes

Position sur le tracteur

Arrière (le 15 m est tracté)

Arrière

Arrière

Arrière ou semi-porté

Avant, centrale (sur porte-outils) ou arrière

Intercalé sur autre outil, à l’avant ou à l’arrière

Largeur de transport

3 m, repliable

2,4 – 4 m, repliable hydr.

3 m, repliable

sans indication

Max. 3 m, repliable

sans indication

Particularités

Options : pattes d’oie et socs à lames

Options : distributeur d’engrais ; socs ou disques butteurs ; étrille suiveuse

Options : distributeur d’engrais ; dents de décompactage ; rouleau suiveur ; direction manuelle ou hydraulique

Option : étrille pour émiettement, à un ou deux rangs

Options : chariot pour traction hippomobile ; herse pour buttes ; doigts sarcleurs ; Autopilot pour les dévers

Peut être combiné avec divers outils de sarclage

Poids

390 kg 800 kg 2 550 kg

350 – 1195 kg 320 – 1500 kg 300 – 450 kg

330 – 1 4 00 kg (selon le type)

900 – 1700 kg 5900 – 7000 kg

Pas d’indication

sans indication

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Technique Agricole  2 2015

1,85 – 6,50 m 2,90 – 7,70 m 4,50 – 13,00 m 5,00 – 11,00 m

9,4 / 10,6 / 12,2 m (semi-porté)


Aperçu | Marché   n

Fabrique de machines Schmotzer

Einböck GmbH Dorf an der Pram (A)

www.schmotzer.de www.gvs-fried.ch

www.einboeck.at www.aebisuisse.ch

Maschio Gaspardo Campodarsego (I)

Einböck GmbH Dorf an der Pram (A)

www.maschionet.com

www.einboeck.at

Genre de machine

Houe pour travail sur la ligne

Etrille rotative (dents cylindriques)

Sarcleuse à étrilles

Sarcleuse en ligne

Etrille rotative (à doigts)

Sarcleuse en ligne

Principe d’action Action effectuée

Sarclage, décroûtage, décompactage, enfouissement, coupe

Etrille rotative à entraînement passif. Décroûtage, décompac­ tage, arrachage, enfouissement

Décroûtage, enfouissement, arrachage, émiettement

Sarclage, décroûtage, décompactage, enfouissement, coupe

Etrilles étoiles rotatives à entraînement passif. Décroûtage, décompactage, enfouissement, arrachage

Sarclage, décroûtage, décompactage, enfouissement, coupe

Largeur de travail

6 / 12 m

3 à 12 m 2 / 4 / 6 / 8 segments (de 1,5 m de large)

1,5 à 15 m et 18 / 24 m

4 – 6  /  6 – 12  /  12 – 18 rangs

3 m, 4,8 m, 6 m, 6,4 m 2 ou 4 segments

2 / 4 / 6 / 8 / 12 rangs 5 / 6 / 8 / 9 / 12 / 15 /  18 / 24 rangs

Distance interlignes

25 à 100 cm 16 à 50 cm 25 / 35 / 50 cm

Répartition homogène, 15 cm entre les passages. Segments de 1,5 m de large

Répartition homogène, 2,5 cm entre les passages

45 – 50 – 70 – 80 cm

Etoiles rotatives montées par paires. 9,38 cm d’intervalle entre les passages

30 – 50 cm d’interligne pour légumes. 60 – 70 cm pour maïs

Type d’outils

Socs ou disques butteurs sur parallélogramme

20 / 40 / 60 / 80 étoiles de 500 mm de Ø ; dents obliques de 6 mm

60 dents à ressort sur 1,5 m de large. Longueur 380 ou 490 mm, segments pendulaires

Pattes d’oie et autres socs. Unités de sarclage sur parallélogramme

Etoiles rotatives de 520 mm de Ø à 16 griffes interchangeables ; parallélogramme

Unité de sarclage sur parallélogramme

Forme des dents ou des outils

Dépend de l’outil de travail ; pattes d’oie ou lame vibrante

Etoiles dentées avec ressort de compression, à pointes cylindriques

Dents à ressort de Ø 6,5 / 7 / 8 mm ; réglage central de l’angle d’attaque

Dents vibrantes de 12 mm

Etoiles rotatives dotées de griffes en forme de doigt

Pattes d’oie, griffes vibrantes

Protection du rang

Rouleaux lisses ou dentés

non disponible

non disponible

Déflecteurs latéraux flottants

non disponible

Déflecteurs à patins, disques

Contrôle de profondeur

Rouleaux de jauge à l’avant, rouleaux directeurs

2 ou 4 roues supports réglables

2 + 2 roues de jauge réglables, avant et arrière, (type Exact)

Roues de jauge réglables individuellement

Roues supports sur le cadre central ; parallélogramme réglable hydr.

Roues de jauge ; parallélogramme

Guidage latéral

Disques latéraux (profondeur 8 cm)

non disponible

non disponible

sans indication

Suit le tracteur

Galets à boudin, direction hydraulique

Domaine d’utilisation

Cultures en ligne : maïs, betteraves, légumes, tournesol, soja

En prélevée contre les adventices à racines longues ; en postlevée sur jeunes cultures

Pommes de terre, maïs, tournesol, céréales, colza, soja

Cultures en ligne : maïs, betteraves, légumes, tournesol, colza, soja

Céréales, maïs, colza soja, etc.

Cultures en ligne : maïs, betteraves, légumes, tournesol, soja

Position sur le tracteur

Avant ou arrière

Arrière

Arrière / traîné-semi-porté

Arrière

Arrière

Avant ou arrière

Largeur de transport

sans indication

3 m (rigide) 3 m pour les machines repliables

1,5 à 3 m, rigide ou repliable

2,5  / 2,9 m 2,5 – 3,83 m 3,25 – 6,5 m en partie repliable

3 m, repliable

2,45 – 4,8 m 1,6 – 3,2 m, 1,6 – 4,8 m

Particularités

Options : guidage automatique par caméra ; distributeur d’engrais en ligne ; étrille pour buttes

Options : pression réglable hydr. depuis le tracteur

Options : alignement des dents sur les lignes possible ; réglage hydr. des dents

Option : distributeur volumétrique d’engrais

Options : protections latérales sur le cadre central. Semoir pour sous-semis, etc.

Options : socs ou éléments butteurs ; distributeur d’engrais ; caméra de guidage ; dispositif suiveur ; étrille ; semoir

Poids

sans indication

570  /  980  / 1470  / 1890 kg

140 à 1500 kg 3930 / 5070

526 – 1254 kg 440 – 656 kg 940 – 1190 kg 1904 – 2572 kg

1030 ou 1780 kg

580 – 2840 kg 360 – 2100 kg 440 – 2000 kg 360 – 1800 kg

A gauche : l’entraînement actif des bineuses à brosses permet de varier l’intensité de l’intervention. La culture est protégée par des tunnels. Au milieu : le désherbage mécanique des céréales avec des outils à socs exige un interligne adapté. A droite : la herse étrille permet d’effectuer un étrillage aveugle. Ici dans un champ de pommes de terre, quelques jours après la plantation.

2 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Aperçu

Bärtschi Perma-Agrartecnic Hüswil (CH) www.baertschi.com

Hatzenbichler Agrotechnique

Kongskilde Industries A/S Soro (DK)

Treffler Fabrique de machines www.treffler.net www.gvs-fried.ch

www.hatzenbichler.com www.althaus.ch

www.kongskilde.com www.hm-maschinen.ch

Genre de machine

Bineuse à brosses 500/760

Sarcleuse à griffes/socs

Sarcleuse à étoiles rotatives  Maïs »/ « Pommes de terre »

Herse à dents

Bineuse Vibro Crop Intelli

Principe d’action Action effectuée

Entraînement actif, décroûtage, laminage, enfouissement, arrachage

Décroûtage, aération, décompactage, enfouissement, coupe

Buttage, débuttage, enfouissement, émiettement, décompactage, arrachage

Décroûtage, émiettement, arrachage, décompactage, enfouissement

Sarclage, décroûtage, aération, décompactage, enfouissement, coupe

Largeur de travail

1,5 – 2,7 m, 1,5 – 6 m, 1, 2 ou 3 (modulaire)

sans indication

4 / 6 / 8 / 12 rangs (32 – 95 étoiles)

1,5 – 15 m, 1 – 3 segments (19 types à choix)

8 / 12 / 18 rangs

4 à 12 rangs (45 / 55) 4 à 8 rangs (55 / 80)

Distance interlignes

Dès 12 cm

Petit : dès 25 cm Moyen : dès 40 cm Maxi : dès 90 cm

Réglage en continu jusqu’à (50 – 75) 75 cm

Travail intégral de la surface, dents fixées sur six traverses

50 ou 75 cm (5 griffes par élément)

45 – 55 cm à 55 cm / 3 griffes. 55 – 80 cm dès 55 cm / 5 griffes

Type d’outils

Brosses flexibles de 500 / 760 mm Ø

Parallélogramme servant de porte-outils

Etoiles en acier trempé, inclinables sur deux plans

Pression réglable stabilisée de 200 – 5000 grammes / dent

37 / 41 / 55 / 61 griffes ; étrille pour semis supplémentaire

13 à 37 et 21 à 41 socs

Forme des dents ou des outils

Brosses en nylon à faible usure

Socs (1 ou 3) ; griffes (petites / grandes)

Acier plat, torsadé

Dents en acier rond, recourbées

Griffes Vibro-S, griffes VCO à socs de 13,5 cm

Griffes Vibro-S, griffes VCO à socs de 13,5 cm

Protection du rang

Tunnel de 22 cm de passage ; largeurs 6 / 10 / 14 cm

Direction manuelle

Déflecteur monté sur parallélogramme

non disponible

Disques ou assiettes réglables

Disques ou assiettes réglables

Contrôle de profondeur

Flottant, montage sur parallèlogramme à ressort

Roues directrices

Pneus Farmflex. En montage frontal : roues oscillantes en matière synthétique

Roues supports

Parallélogramme, roues de jauge et roues support à profil AS

Parallélogramme ; roues 4“x12“ avec réglage à vis (0 – 7 cm)

Guidage latéral

sans indication

Roues à boudin ou à pneu ; direction manuelle

Coutres ou roues à boudin

non disponible

1 ou 2 disques ; caméra de guidage de série

Disques et coutres (1 ou 2)

Domaine d’utilisation

Maraîchage, pépinières, cultures spéciales

Maraîchage, pépinières, arbustes, cultures spéciales

Cultures en ligne : maïs, pommes de terre

Céréales, maïs, colza, pommes de terre, etc.

Cultures en ligne : maïs, betteraves à sucre, tournesol, légumes

Cultures en ligne : maïs, betteraves à sucre, tournesol, légumes

Position sur le tracteur

Avant / centrale / arrière

Avant / centrale / arrière

Avant ou arrière

Arrière

Arrière

Arrière

Largeur de transport

Moins de 3 m Les combinaisons de plus de 3 m sont repliables

Moins de 3 m Les combinaisons de plus de 3 m sont repliables

Moins de 3 m Repliable

2,9 / 3 m Dès 3 m, repliable man. ou hydr.

2,5 ou 3 m Repliable, avec verrouillage pour le transport

3 / 3,7 m, 4,7 / 6,79 m Partiellement repliable hydr.

Particularités

Options : distributeur d’engrais de précision ; roues

Option : chariot pour traction hippomobile

Options : étrille pour buttes, griffes, déflecteurs, direction man. ou hydr.

Option : dispositif de traction pour prairies

Options : déport latéral hydr. ; GPS ; étrille pour semis

Réglables, les unités sont fixées sur une poutrelle munie d’une échelle en cm

Poids

dès 300 kg dès 600 kg dès 1000 kg

Pas d’indication

310 à 750 kg (pommes de terre) 755 à 2200 kg (maïs)

de 170 kg à 1700 kg

1350 / 1572 2264 / 2600 kg

410 – 1045 kg 455 –  730 kg

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Technique Agricole  2 2015

Bineuse Vibro Crop


Aperçu | Marché   n

APV Articles techniques Hötzelsdorf (A)

Maschio Gaspardo Campodarsego (It) www.maschio.de

www.apv.at www.serco.ch

Yetter Manufacturing Illinois (USA) www.maschio.de

Kress Landtechnik Vaihingen (D) www.kress-landtechnik.de

Genre de machine

Houe rotative RS 450/600

Etrille pour cultures

Sarcleuse à maïs

Houe rotative (Rotary Hoe)

Sarcleuses à socs Argus/Habicht

Sarcleuse à cage et étriers

Principe d’action Action effectuée

Décroûtage, enfouissement, arrachage, émiettement

Décroûtage, enfouissement, arrachage, émiettement

Décroûtage, sarclage, enfouissement, arrachage, coupe

Décroûtage, enfouissement, arrachage, émiettement

Décroûtage, décompac­ tage, enfouissement, arrachage, coupe

Décroûtage, ameublissement, déterrage des adventices

Largeur de travail

4,5 m 6 m

1,5 – 3 m, 4,5 – 12 m (sur 1 à 10 segments)

6 / 7 / 8 rangs 4 / 6 / 7 / 8 / 12 / 16 / 18 12 / 18 rangs

Jusqu’à 18 m

1–8 m 2 – 18 rangs jusqu’à 3 m

1,5 – 6 m

Distance interlignes

Travail intégral de la surface ; distance entre les passages (anneaux) 9 cm

Répartis ; distance entre les passages 3,1 cm

60 / 75 60 / 70 / 75 45 / 50 / 70 / 80

Travail intégral de la surface

min. 18 / 45 cm min. 20 / 25 / 40 cm (pour fraisières 40 – 110 cm)

dès 20 cm

Type d’outils

52 / 68 anneaux en étoile Ø 510 mm ; 26 / 34 bras supports à ressort

48 à 480 dents à ressort

Parallélogrammes avec éléments à 3 ou 5 dents

Roues étoiles avec dents / pointes

Guidage par parallèlogramme, pattes d’oie, couteaux recourbés, kit pour cultures sur buttes

Cages coulissant l’une dans l’autre, tenues sur deux axes.

Forme des dents ou des outils

16 doigts par anneau

Longueur des dents 450 mm, Ø 7 (8 mm)

Dents et différents socs (résistants à l’usure)

Doigts

Têtes à 1, 3 ou 5 dents rigides

Etriers larges de 14 à 38 cm, Ø 35 cm

Protection du rang

non disponible

non disponible

Déflecteurs flottants ou disques-étoiles

non disponible

Déflecteurs latéraux

Inutile. Pas de rejets latéraux

Contrôle de profondeur

2 roues de jauge 16.0 / 6.5 – 8“

2 ou 4 T roues de jauge

Une roue de jauge réglable par élément

Roues supports inférieures

Socs plats 3 cm ; standard 3,7 cm ; roue de jauge Farmflex réglable

Non disponible. Profondeur de travail 2 – 4 cm

Guidage latéral

Suit le tracteur

Suit le tracteur

Roues supports à boudin ; disques de guidage ; direction man. ou automatique

Suit le tracteur

Suit le tracteur, roues à boudin, guidage fin à la main ou automatique

Suit le tracteur

Domaine d’utilisation

Céréales, maïs, pois, légumes, etc.

Céréales, maïs, colza, pois, pommes de terre, légumes, betteraves sucr.

Maïs (betteraves sucrières, tournesol, légume, etc.)

Toutes cultures

Maraîchage intensif, grandes cultures, cultures sur buttes, céréales

Maraîchage, pépinières, cultures spéciales, betteraves à sucre, etc.

Position sur le tracteur

Arrière

Arrière

Arrière

Arrière

Arrière, avant et central (pour chaque système)

Arrière, avant et central (chariot pour traction hippomobile)

Largeur de transport

3 m, repliable hydr.

3 m, dès 3 m, repliable

2,5 m, au-delà, cadres repliables ou tractés

Rigide jusqu’à 3 m, repliable au-delà

Repliable hydr.

Rigide jusqu’à 3 m

Particularités

Options : réglage de l’écart entre les anneaux ; déflecteur ; herse à dents 1 – 2 rangs

Option : équipement pour prairies (dents 8 mm)

Option : distributeur d’engrais pneumatique

Option : pas d’indication

Options : doigts sarcleurs ; outils pour buttes ; distributeur d’engrais (seul. arrière) combinable avec systèmes d’autres constructeurs

Les arbres porte-outils s’entraînent mutuellement par des chaînes (1er arbre lent, 2e arbre rapide)

Poids

1570 kg 2000 kg

140 – 250 kg (moins de 3 m) ; 380 – 1500 kg (repliable)

520 / 942 kg 470 / 580 kg 800 / 2245 kg 000 / 3675 kg

sans indication

sans indication

sans indication

A gauche : l’étrille rotative à entraînement passif est une alternative aux herses étrilles classiques.

Au milieu : socs, griffes et distributeur d’engrais combinés : les lignes de cultures sont protégées par des disques étoiles.

A droite : les sarcleuses à socs peuvent être attelées sur les différents espaces d’attelage du tracteur.

2 2015  Technique Agricole

9


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Tendance | Marché   n

La herse étrille est la machine la plus efficace pour le désherbage mécanique en termes de rendement horaire (surface). Mais elle doit être utilisée tôt dans la culture.

Des concurrents à éliminer Les adventices font concurrence aux plantes utiles. En leur disputant l’eau, les fertilisants et la lumière, elles pèsent sur leur rendement. La lutte contre les adventices coûte cher en temps et en argent. Les machines servant à faciliter le désherbage mécanique se sont multipliées ces dernières années. Il y a plusieurs voies possibles. Ruedi Hunger Une grande partie des «  mauvaises herbes » présentes en Europe centrale n’en sont pas originaires, mais ont été introduites vers 5000 ans avant J.-C., en provenance d’Asie Mineure, du pourtour méditerranéen ou des Balkans. D’autres adventices proviennent d’Afrique ou d’Asie, entraînées par les flux commerciaux. Ainsi se sont développées différentes populations d’adventices qui se sont acclimatées au fil des âges et se sont intégrées aux écosystèmes locaux. Au cours de l’évolution, les adventices ont développé des caractéristiques en fonction de niches écologiques, qui leur ont permis de s’adapter aux conditions locales. La longueur des racines est corrélée avec l’épaisseur des strates de sol que la plante est capable de coloniser. La

hauteur du végétal détermine sa capacité à concurrencer d’autres espèces. La façon dont il hiberne – sous forme de bourgeon dormant près de la surface du sol, de graine ou d’organe souterrain – est un critère important pour organiser le désherbage, tout comme le cycle végétatif (annuel, bisannuel, vivace).

mouvement inverse. On le doit certes aux exploitations biologiques pour lesquelles le désherbage mécanique est essentiel, mais aussi à l’arrivée de nouvelles contributions en faveur de procédés culturaux ménageant les sols qui renforcent l’attrait pour le désherbage mécanique.

La sarcleuse « idéale » Un combat sans répit Depuis des siècles, l’homme, avec plus ou moins de succès, prend soin de ses cultures pour les aider à prendre le dessus sur les herbes indésirables. Depuis la seconde moitié du siècle passé, le désherbage mécanique traditionnel a peu à peu été supplanté par le désherbage chimique. Un grand savoir-faire s’est perdu en route. Depuis quelques années, on assiste à un

L’assortiment des outils et machines de désherbage mécanique s’est considérablement étendu depuis quelques années. Ce sont bien souvent des praticiens qui ont fourni les idées et les retours d’expérience pour développer ces matériels, conçus pour des sols, des productions ou des procédés culturaux bien précis. C’est dans une large mesure de l’adéquation entre l’outil, le sol et la culture que dé2 2015  Technique Agricole

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Vraiment du bon travail. Les Tracteurs CLAAS.

Nom :

Stefan Naef

Coord. GPS : 47°16.202 09°09.663 Pays :

Suisse

Exploitation : 34 ha de prairies, 20 vaches laitières

Grüezi du Toggenburg. Avec 20 vaches, nous sommes une grosse exploitation ! Envie d‘en savoir plus ? Rendez-vous sur : tracteur.claas.com


Tendance | Marché   n

pend la qualité du désherbage méca­­ nique et du binage superficiel corres­ pondant, qui vise à « soigner » un jeune semis.

Des véhicules automoteurs ont été développés spécifiquement pour les exploitations maraîchères et les cultures spéciales.

Stade raté = stade dépassé Le choix de la stratégie idoine est l’élément-clé pour réussir le désherbage mécanique. Les plantes indésirables doivent être « mises sous pression » au stade le plus précoce possible, de sorte qu’elles ne puissent plus prendre le dessus sur la culture. Il y a pour chaque espèce un stade de croissance déterminé au cours duquel elle présente une sensibilité maximale à l’égard du désherbage mécanique. C’est à ce stade qu’il faut intervenir. Un seul sarclage ne suffit toutefois pas, dans la mesure où deux ou trois vagues d’émergence d’adventices se succèdent.

Les sarcleuses à socs peuvent être équipées de différents outils, disques déflecteurs compris.

Machines avec outils à entraînement actif Bineuses à brosses. En conditions difficiles, les outils à entraînement actif permettent de lutter plus intensivement contre les adventices. Les brosses travaillent l’interligne, les lignes de culture étant protégées par des tunnels. Les brosses déterrent les mauvaises herbes avant leur ancrage dans le sol. Fraises rotatives. Les fraises rotatives permettent d’éliminer à près de 100 % les adventices dans les interlignes. Elles ont l’inconvénient de couper les racines d’adOutils

Effets

Inconvénients potentiels

Décroûtage Pattes d’oie Coupe ou déterrage des Socs de sarclage adventices Socs à lames Coutres recourbés

Semelle de labour Les outils peuvent quitter le sol Blessures aux racines Bourrages

Sarcleuses étoiles

Décroûtage, arrachage, buttage. Amélioration de la pénétration de l’eau de pluie

Recouvrement des mauvaises herbes et effet insuffisant sur les mieux enracinées.

Sarcleuses à doigts

Ameublissement sur la ligne Déracinement et ensevelissement des jeunes adventices

Déterrage de la culture Effet insuffisant sur les adventices à des stades avancés

Cage/étriers

Décroûtage superficiel Arrachage des jeunes adventices

Effet insuffisant sur les adventices à des stades avancés

Fraises

Emiettement intensif. Coupe et déracinement

Usure des griffes ou couteaux, déplacement de terre fine, dégâts aux racines de la culture

Brosses

Déterrage superficiel des jeunes adventices

Effet de lissage par conditions humides

Les sarcleuses à doigts interviennent directement dans la ligne et arrachent les adventices jusqu’au stade 2-feuilles.

2 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Tendance

atteindre les adventices dans la ligne de culture. Ces outils sont utilisés avec des socs en culture maraîchère, mais aussi sur soja, betteraves, maïs, haricots. L’expérience montre que les doigts – coûteux – s’usent assez rapidement. Etrilleuses. Les herses étrilles ou étrilleuses travaillent l’intégralité de la surface, y compris l’intérieur des lignes donc. Leur effet sera plus ou moins agressif selon l’inclinaison des dents et le réglage des roues de jauge ou d’appui. Elles sont efficaces contre les adventices à l’état de plantules. Leur rendement horaire est le plus élevé.

La herse étrille est efficace sur les adventices du stade cotylédon jusqu’au stade 2-feuilles.

ventices en morceaux, de travailler trop intensivement certains sols et de générer une semelle de labour en conditions humides.

Machines avec outils à entraînement passif Sarcleuses à étriers. Les étriers sont des lames en « U » tournant à mesure que la machine avance ; ils brisent la croûte du sol et déracinent les jeunes adventices (jusqu’au stade 2-feuilles). Ils sont moins efficaces sur les herbes plus avancées. Les outils de la sarcleuse rotative arrachent les adventices ou les ensevelissent.

Combinaisons de griffes et de socs. En vibrant, les dents à ressort ameublissent le sol et déterrent les adventices. Selon la profondeur de travail, la vitesse d’avancement et l’inclinaison des dents, l’effet sera plus ou moins intense. Choisir une faible profondeur de travail pour que l’ameublissement reste superficiel. Sarcleuses à doigts. Les doigts de ces ustensiles travaillent à l’horizontale pour

Les étrilles rotatives tournent obliquement par rapport à la ligne, la débarrassant des plantules d’adventices.

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Technique Agricole  2 2015

Roto-étrilles. Les étrilles-étoiles travaillent l’intégralité de la surface et déterrent ou blessent les adventices en tournant. L’effet augmente avec la vitesse d’avancement, mais les dégâts à la culture aussi. L’efficacité est maximale sur les jeunes adventices mal enracinées. Le sol est ameubli, parfois jusqu’à 5 cm de profondeur. Etrilleuse « Roll-Striegel ». Annaburger a développé une roto-étrilleuse baptisée « Roll-Striegel ». Analogue aux modèles, elle s’en distingue par la position oblique (à 30 °) des étrilles par rapport à la direction de la machine. Les dents sont insérées dans des disques en matière synthétique et font donc montre d’une certaine élasticité. Sarcleuses-étoiles. Ce type d’outil est utilisé pour le désherbage du maïs et des pommes de terre depuis les années 1970 déjà. On l’utilise en principe en deux phases successives : une phase de buttage suivie d’un débuttage. Le positionnement des outils varie en fonction de l’opération à effectuer. L’effet sur les jeunes adventices (jusqu’au stade

Code*

Machine

Prix d’achat Utilisation (CHF) annuelle (ha) / amortissement (ans)

Coûts fixes (CHF /  ha)

Coûts variables (CHF / ha)

Indemnité à demander (CHF / ha)

5081

Herse de sarclage 6 m

8300.–

50 / 15

16.6

3.74

22.37

5092

Sarcleuse-étoile

14 000.–

40 / 15

34.2

17.89

57.29

5123

Sarcleuse à brosses

13 000.–

25 / 15

46.92

58.5

115.96

5101

Sarcleusebutteuse à pdt

9400.–

35 / 15

27.41

17.46

49.35

*Source : TractoScope14, programme de calcul Coûts-machines Agroscope Transfer.


Tendance | Marché   n

2-feuilles) est bon. Les herbes mieux enracinées résistent souvent au passage de la machine. Sarcleuses à socs (à griffes rigides). Les socs sectionnent les herbes juste sous la surface du sol qu’ils ameublissent donc superficiellement. Une partie des adventices se retrouve enterrée. Les socs n’interviennent pas sur les lignes, dont les plantes sont protégées par des déflecteurs ou des disques. Ces machines s’utilisent aussi bien à l’avant qu’à l’arrière du tracteur. Il existe désormais des caméras pour un guidage précis des outils dans l’interligne.

Il existe sur le marché des sarcleuses repliables offrant une largeur de travail de 6 mètres et à guidage automatique.

Résumé Les adventices présentes dans nos champs sont depuis longtemps parfaitement adaptées aux caractéristiques locales. Le désherbage mécanique réussit quand il est réalisé dans des conditions pédologiques et météorologiques favorables. Les adventices du stade germinatif au stade 2-feuilles y sont très sensibles. Mais, dans le cas des cultures dont la fermeture de ligne intervient tardivement, cette première vague de croissance est suivie d’une ou deux autres. Les tarifs Agroscope sont des valeurs indicatives pour des machines sans équipement spécial, qui n’incluent ni le tracteur, ni l’opérateur, ni les temps de trajet, etc. Un calcul des coûts spécifiques par exploitation peut être réalisé au moyen des programmes Agroscope.   n

La herse étrille est un outil polyvalent, avantageux et offrant un rendement (surface) horaire élevé.

La sarcleuse rotative travaille indépendamment des lignes et effectue un travail analogue à l’étrilleuse.

La sarcleuse-étoile est efficace sur les plantes jusqu’au stade 2-feuilles.

2 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Tendance

La transmission continue conquiert les pentes L’AGRAMA de novembre dernier a démontré que les transmissions à variation continue équipent maintenant en nombre les transporteurs. Après qu’Aebi a mis sur le marché le premier transporteur de ce type en 2013, Schiltrac et Reform proposent des nouveaux modèles pourvus de cette technologie. Nous avons examiné ces différentes conceptions pour vous. Ruedi Burkhalter La transmission à variation continue s’avère particulièrement utile en mécani­ sation de montagne du fait de la sécurité et du confort accrus qu’elle offre. Le manque de place et les coûts de dévelop­ pement élevés justifiaient jusqu’à une période récente que les transporteurs ne soient équipés que de transmissions à commande manuelle. Trois constructeurs

En mode travail, l’HybridShift fonctionne comme un hydrostat normal (vert et jaune).

Avec l’HybridShift, l’hydrostat est désactivé en mode route et seule la boîte manuelle est utilisée (bleu).

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Technique Agricole  2 2015

ont cependant franchi le pas et présenté des transporteurs munis de différentes transmissions à variation continue.

En continu, tout un concept Le terme « transmission à variation con­ tinue » est à prendre avec prudence et prête souvent à confusion. Dans le sec­ teur des tracteurs standards plus grands, où la variation continue est déjà large­ ment répandue, on parle presque tou­ jours de transmissions à « transfert de puissance », par exemple Vario, CVT ou TTV (voir notre édition de novembre der­ nier). Une partie de la puissance de ce type de transmission est transmise mé­ caniquement, le reste par un système ­hydrostatique. Pour faire simple, la vitesse du véhicule se régule par la modification de la résistance du circuit hydraulique (rapport entre le débit de la pompe et le volume absorbé par le moteur hydrau­ lique). En conséquence, ce n’est pas que la vitesse de déplacement qui change, mais également la proportion de la trans­ mission de puissance hydrostatique et ainsi, le niveau de rendement. Cette technologie d’entraînement éprou­ vée des tracteurs standards ne peut ce­ pendant s’appliquer sans arrangement sur la majorité des véhicules de montagne tels que les transporteurs ou les faucheu­ ses à deux essieux. Elle nécessite trop d’espace et exige un développement en­

tièrement nouveau du concept du véhicu­ le, en particulier de l’arbre d’entraînement de la transmission, de l’hydraulique et de la prise de force. Cela constitue une en­ treprise plutôt risquée : les véhicules de montagne sont produits en quantités re­ lativement faibles et leurs prix sont déjà élevés avec une technologie convention­ nelle. La sensibilité au prix est ici relativement importante. C’est pourquoi ce genre de petites séries incitait peu les fa­ bricants de systèmes d’entraînement à développer et/ou à lancer des versions de transmission plus compactes et légères.

Hydrostat classique uniquement pour les porte-outils La transmission hydrostatique habituelle, présente encore sur la plupart des porteoutils de montagne, constitue en quelque sorte la génitrice de la transmission à va­ riation continue pour terrains en pente. Elle se compose d’une pompe à cylindrée variable, d’un ou de plusieurs moteurs hydrauliques et, le plus souvent, d’un ré­ ducteur mécanique pour différentes pla­ ges de vitesse. Cette technique nécessite peu de place et s’avère facile à installer. En outre, des composants standard plutôt avantageux peuvent être utilisés. Mais cette technologie se heurte à de nouvelles exigences dues à l’évolution technique : alors que la transmission du porte-outil exigeait une proportion relati­


Tendance | Marché   n

vement faible de la puissance du moteur, on souhaite qu’un véhicule coûtant plus de 100 000 francs assume des tâches nécessitant une plus forte puissance de traction (transports et autres travaux de traction). Cela présente des inconvénients importants pour la transmission hydrostatique classique : les coûts augmentent de manière significative à cause de la consommation de carburant plus élevée­­ (voir tableau). Une transmission hydrosta­tique classique ne constitue donc pas une ­option adéquate, surtout pour les transporteurs, dans lesquels la chaîne de traction nécessite l’ensemble de la puissance sur route, ainsi qu’une partie importante de celle-ci en mode travail. Les développeurs sont confrontés à un défi majeur avec les véhicules de montagne modernes : comment associer dans un seul véhicule le rendement élevé d’une transmission mécanique, par exemple pour les transports, avec les avantages d’une transmission continue permettant l’utilisation finement dosée et efficace des appareils utilisés, tout cela sans faire exploser les coûts ni devoir consentir à d’importants compromis en matière d’efficacité ou de confort ? Question intéressante ! Les constructeurs de véhicules de montagne poursuivent ces objectifs de différentes façons.

Dans ce mode, la puissance passe d’abord mécaniquement à la boîte de vitesse par l’embrayage, l’hydrostat étant connecté entre l’arbre d’entrée et l’arbre de sortie de la transmission. L’hydrostat accélère ainsi jusqu’à la vitesse maximale avec 8 plages. La vitesse maximale peut être atteinte en mode hydrostatique avec un régime moteur réduit. En mode route cependant, la transmission hydrostatique se voit complètement « déconnectée » et le véhicule fonctionne alors avec une boîte manuelle classique. Dans le secteur des transporteurs, cela devrait constituer une solution offrant un rapport prix / performance intéressant.

vement rotatif, restent toujours parallèles à l’arbre de sortie. Avec ce concept simple et peu coûteux, l’angle d’inclinaison ne peut dépasser 22 degrés. Cela signifie que les pistons exercent leur puissance avec un angle défavorable sur le plateau oscillant. Le rendement s’avère d’autant plus faible que la vitesse augmente. Ce constat a poussé Sauer Bibus à développer la transmission hydrostatique grand angle ICVD. Ce dispositif permet de faire pivoter les pistons et l’ensemble du boîtier, par l’intermédiaire d’un étrier de pivotement et d’une articulation tripode, en éloignant le tout de l’arbre de sortie. Ce concept, au demeurant plus onéreux, permet d’atteindre un angle maximal

Rigitrac et Schiltrac : plus efficace grâce à la technique grand angle Une autre voie a été explorée pour le Rigitrac et le nouveau Schiltrac Euro Trans CVT. A l’instar d’un nombre croissant de chargeurs télescopiques et de machines de chantier, ces deux véhicules sont équipés d’une transmission hydrostatique grand-angle. Il s’agit d’un système basé sur une pompe variable classique associée à un moteur hydraulique grand angle fonctionnant de manière plus efficace. Le moteur hydraulique d’une transmission hydrostatique classique fonctionne sur le principe du plateau oscillant. Les pistons, qui convertissent le flux d’huile en mou-

Dans la transmission hydrostatique grand angle, le boîtier des pistons est relié à l’arbre par une articulation tripode.

Reform : deux concepts en un En réponse à ce défi, Reform a récemment introduit le nouveau Muli T10 X HybridShift. Avec la transmission Hybrid­ Shift, Reform s’appuie sur une techno­ logie éprouvée assemblée différemment. Dans ce cas, la transmission mécanique­ a été combinée avec la transmission ­hydrostatique afin de joindre l’efficacité de l’un avec le confort de l’autre. Le ­véhicule se base sur la plate-forme du Reform Muli T10 X. Le nouveau système d’entraînement est conçu de sorte à ce que l’entraînement hydrostatique soit sollicité en mode travail. L’hydrostat fait valoir ses atouts surtout lors de l’utilisation d’appareils divers.

Dans la transmission hydrostatique grand angle, les pistons sont reliés au boîtier par un étrier de pivotement.

La transmission hydrostatique grand angle (rouge) permet un rendement supérieur à celui de l’hydrostat classique, quelle que soit la vitesse (bleu : plage de vitesses 1 / noir : plage de vitesses 2).

2 2015  Technique Agricole

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VTP Getriebe AEBI VT450 Vario

n En savoir plus | Technique

n  Marché | Tendance

Dispositif hydrostatique Hydrostateinheit

d’inclinaison de 45 degrés avec lequel l’hydrostat grand angle atteint un ren­ dement de 95 %, soit le niveau d’une transmission manuelle. Ce n’est qu’à grande vitesse que l’angle de pivotement se réduit, au détriment du rendement (voir graphique).

Aebi avec répartition de puissance

Sortie du

Abtrieb moteur Hydromotor hydraulique

Entraînement du dispositif Antrieb hydrostatique Hydrostatpumpe

Getriebe Arbre d’entrée deEingangswelle transmission

Entraînement Antrieb des pignons Sonnenräder planétaires

Aebi a présenté en 2013 le VT450 Vario. C’est à ce jour le seul constructeur propo­ KR sant un transporteur avec une transmis­ K1 K2 sion à répartition de puissance qui a été P1 Abtrieb zum Sortie vers le développée en collaboration avec un Sortie vers la prise de force Differenzial différentiel P2 Durchtrieb PTO partenaire autrichien. Pour répartir les Fig 1 : 21.01.2013 VDS Getriebe Composants internes de la transmission VTPAebi-VTP Getriebe für Transporter VT450 coûts de développement sur un nombre GmbH 3 plus élevé d’unités, une voie originale a La des transmission partagée du se Vario VT450 compactée spécialement engrenages, sur à unpuissance arbre qui actionne et celles-ci passent tout end’Aebi douceur a été disques K1 tournent à un régime avec leles transporteur Aebi VT450 Vario synchrone. KV, Par laK1 fermeture de cet emla couronne de P1. En raisonP1 de et cette pour les transporteurs. P2 sont deux engrenages planétaires, et K2 sont les été choisie : en plus du modèle compact fonction d’addition dans le train épicygrâce à l’hydrostatique pure. brayage et l’ouverture ultérieure du frein embrayages de vitesses. cloïdal P1, on des parle trois d’une plages structure de de couronne du train épicycloïdal P2, se spécifiquement mis au point pour les base à « couplage d’entrée ». ContraireAccélération à 7,3 km/h purement fait le passage de la plage hydrostatique transporteurs, un modèle longitudinal a ment aux solutions analogues dans le hydrostatique à la première plage à répartition de puissance. Le train épicycloïdal P1 recueille la secteur des tracteurs, la transmission VTP Lorsque le véhicule est arrêté, la couronne EWD120, un prototype qui fonctionne intégrée dans la transmission du Lintrac. également vu le jour et sera monté dans Aebi ne propose pas la fonction « arrêt du train épicycloïdal P2 est bloquée par somme des flux de puissance préalablement partagésélectrique à l’entrée de la transmisactif » (les flux de puissance hydrostatique son frein, et le flux de puissance du modéjà. L’entraînement présente Les ingénieurs ont misé sur une forte den­ les tracteurs Argo dès 2015. Cette trans­ et mécanique se neutralisent dans le train teur diesel aux roues est fermé. La pompe sion. La composante hydrostatique passe lapignon distribution la puis­ sitéépicycloïdal de puissance pour obtenir concep­ mission présente une conception partien raison de leur sens de ro- une hydrostatique est régléel’avantage sur un débit nul. que par le planétaire, lade mécanique par la couronne, jusqu’à cet en élément tation opposé). Leet conducteur Lors unité. du démarrage, pompe passe tion compacte simple nedere-cette Le lasance vers le consommateur, l’occulière qui comprend deux trains d’end’addition. La sortie se fait par le portemarque cependant rien. Le flux de puisd’abord de la position zéro au sens négamoteur hydraulique les satellite. roues, se ilfait moyen de grenages planétaires et a une certaine sance entre le moteur diesel et(angle les roues fixe tif. Lede flux 20°) d’énergie estcurrence transmis par le Comme s’agit au d’un porte-satelmotrices reste fermé lors des manœuvres, dispositif hydrostatique au pignon planécommun, la puissance de sortie passe fonctionne à un volume absorbé par tour analogie avec la solution de Reform du câbles, ce quilite s’avère plus simple qu’avec taire du train épicycloïdal P2, puis aux piaussi à travers le train épicycloïdal 2, cette gnons satellites intérieurs. Comme les pi- mécanique. fois les six satellites couronnela decom­ P2 VTP Getriebe Doppelplanetensatz minime de 45 cm3,P1mais à une fait que l’entraînement se fait unique­ une liaison Enet laoutre, pression gnons satellites extérieurs se reportent à tournent à vide. Dans le schéma de transmaximale considérable de 500  bar. bloquée, La le mande fonctionne ment en mode hydrostatique jusqu’à P2 la couronne porte-satellitede se régime mission 2, lesvariable flux de puissance sont démet en marche. Celui-ci transmet à son crits dans la première plage à répartition combinaison avec un réglage proportion­ sans boîte de vitesses. Comme les mo­ une vitesse de 7,3 km / h, la partie méca­ tour la puissance aux roues motrices par de puissance. d’un différentiel. train nel électrique intelligent permetl’intermédiaire d’atteindre teurs Leélectriques sont facilement réglanique étant hors service. Ce n’est qu’à épicycloïdal P1 tourne à vide. Dans le Pivotement rapide de la pompe un rendement particulièrementschéma bon de ettransmission une bles, ils1, lesont certes intéressants pour cette vitesse que la partie mécanique est hydrostatique de puissance flux dans la plage hydrostatique est coloré L’accélération continue dumais transporteur force de traction élevée. l’entraînement du véhicule, égale­ activée, ceci jusqu’à 19 km / h où l’entraî­ en jaune. Aebi VT450 Vario de 7,4 à 19 km/h se fait ment pour tout l’équipement nement devient alors purement méca­ Lorsque l’angle d’inclinaison maximum de actionner par le pivotement arrière de la pompe la pompe de -20° est atteint, le transporhydrostatique de –20° à zéro. A 19 km/h, Entraînement diesel-électrique, du àtransporteur ou des appareils et ma­ nique. Une troisième plage de fonction­ teur Aebi VT450 Vario circule une vitesse la puissance est transmise exclusivement par la(ex : branche l’hydrostaFig 2vision : de 7,3 km/h. A l’intérieur de la transmisune d’avenir chines externes sciemécanique, mobile). Le Rigi­ nement entre en jeu, permettant une Double train épicycloïdal avec porte-satellite sion, les pignons et les arbres de transtique agissant sur les pignons planétaires commun technologie prévaudra vitesse théorique de 56,5 km / h, ce qui Quelle à l’avenir trac EWD est équipé de planétaires quatre nemo­ mission situés sur l’embrayage multi-120 étant en appui, les pignons dans la mécanisation de montagne ? Cela teurs électriques placés sur les moyeux signifie que le moteur tourne à un régime 2 2013 Technique Agricole 20 réduit à 40 km / h. s’avère actuellement difficile à estimer. des roues et développant chacun 33 kW. Ce que l’on peut dire aujourd’hui avec La puissance provient d’un générateur certitude, c’est qu’un système d’entraîneentraîné directement par le moteur diesel. Unité compacte ment diesel-électrique constituerait un Les moteurs électriques peuvent être L’unité hydrostatique a une importance toute particulière dans la transmission grand avantage. De tels véhicules ne sont réglés individuellement, de sorte que pas encore disponibles sur le marché, le couple de chaque roue corresponde Aebi. Il s’agit de l’unité hydrostatique com­ mais Rigitrac a présenté son modèle exactement aux caractéristiques du sol. pacte A40CT de Bosch Rexroth, également Ce contrôle actif du patinage est géré par un système de régulation électronique de la puissance. Le moteur diesel peut tou­ jours être utilisé dans sa plage de régime idéale, ce qui permet des économies de carburant. Les entraînements électriques assurent des rendements très élevés de l’ordre de 96 %. Dans les terrains en pente, l’entraînement diesel-électrique offre un important potentiel : en des­ cente, les moteurs de moyeu de roue ont un effet de freinage bien supérieur à celui d’un entraînement mécanique. Le courant produit par le freinage pourrait être stoc­ ké facilement dans des batteries, puis réutilisé pour la prochaine montée. A L’unité hydrostatique compacte A40CT de Bosch Rexroth est plus dense et plus efficace l’heure actuelle, ce concept se voit péna­ qu’une unité hydrostatique habituelle. lisé par des coûts trop élevés.   n Planetensatz P1

Planetensatz P2

Aebi-VTP Getriebe für Transporter VT450

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Technique Agricole  2 2015

21.01.2013 VDS Getriebe GmbH

4


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Presses à balles rondes Presses combinées fixe et variable Presses à petites bottes

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n  Impression | Prise en main

Technique agricole  a pu, en grande première, conduire un Lindner Lintrac de la série initiale. Son design moderne et son équipement nous ont convaincus. (Photos : Ruedi Hunger)

Moteur

Perkins Engines Company, série 850, 854E-E34TA, quatre cylindres, 3,4 l de cylindrée

Puissance nominale

75 kW (102 ch) selon ISO14396 ; 420 Nm à 1400 t / min

Transmission

Technologie ZF Premium TMT09 à passage sous charge, commande Lindner « LDrive », 40 km / h, deux plages de vitesses (0 – 20 km / h et 0 – 40 km / h). Essieu arrière directeur, marche « en crabe », braquage jusqu’à 20 ° (selon pneus)

Prise de force

430 / 540 / 750 / 1000 t / min ; prise de force proportionnelle à l’avancement en option

Hydraulique

Système hydraulique Bosch-Rexroth avec pompe à pistons axiaux, débit de 4 à 88 l / min, commande Loadsensing à deux niveaux, quatre conduites d’amenée et un retour libre

Force de levage

Indications du prospectus : puissance de levage de 3500 kp (réduite à 2800 kp avec l’essieu arrière directeur)

Poids

Indications du prospectus : poids à vide de 3750 kg ; charge maximale de l’essieu avant de 3000 kg ; charge maximale de l’essieu arrière de 3800 kg ; poids total autorisé 5800 kg

Prix

Equipement de base CHF 104 400.–, option essieu arrière directeur CHF 7873.– (TVA comprise)

20

Technique Agricole  2 2015


Prise en main | Impression   n

En route avec transmission pre­ mium et essieu arrière directeur A l’Agritechnica 2013 de Hanovre, la société tyrolienne Lindner a fait sensation avec son nouveau tracteur parmi les imposantes machines. La situation ne s’est pas calmée depuis lors, le Lindner  Lintrac90  offrant un profil sans pareil pour l’agriculture de montagne, les travaux au frontal et les vergers. La transmission ZF à variation continue et l’essieu arrière directeur constituent ses principales particularités. Ruedi Hunger Alors que les tests précédents ont été effectués avec des véhicules de pré­ production, Technique agricole  a pu prendre pour la première fois le volant d’un Lindner Lintrac90 de série. En guise de «cadeau de Noël  » anticipé, nous avons bénéficié d’une première prise en main à la mi-décembre. Cependant, les conditions climatiques et l’état du sol n’ont permis qu’un trajet sur route. C’est pourquoi notre article se limite à rendre compte des diverses capacités motrices et directrices, sans charge remorquée. Le véhicule a été mis à disposition par le partenaire de Lindner «  Battaglia AG Landmaschinen AG » à Thusis (GR), en accord avec la société Lindner à Kundl.

Atout majeur : la maniabilité L’entreprise Lindner, basée à Kundl dans le Tyrol autrichien, ne voulait pas simple­ ment lancer un tracteur plus grand. Les expériences réalisées en testant différents véhicules (tracteur standard, porte-outils spécial et faucheuse à deux essieux) pour la fauche en terrains en pente l’ont inspi­ rée. Elle a présenté sa solution pour la première fois à l’Agritechnica 2013 : un tracteur standard avec essieu arrière ­directeur (en option) et technologie de

transmission dernier cri à variation conti­ nue. Lindner assure que ces deux caracté­ ristiques confèrent à cette nouveauté­ une excellente tenue dans les pentes, as­ sociée à une extrême maniabilité. Outre la bonne mobilité lors de la fauche, le Lintrac90 vaut n’importe quel tracteur standard pour les travaux au frontal et fait même concurrence au chargeur de ferme.

mande s’active par simple pression. La vitesse augmente ou diminue par rotation de manière très sensible. Les touches du mode lent, du régulateur de vitesse et de l’accélérateur au pied se trouvent devant la molette, tandis que celles des quatre roues motrices et du blocage de différen­ tiel sont derrière elle. Le sens de marche se commande par pression de la molette vers l’avant ou l’arrière. En mode Power, le tracteur est particulièrement puissant et en mode Eco, il fonctionne de façon Motorisé par Perkins économique. Le conducteur peut pro­ Comme les autres tracteurs Lindner, le Lintrac90 dispose d’un moteur diesel Per­ grammer des exigences particulières kins. Issu de la série 850, ce moteur à spécifiquement sur le mode Pro. quatre cylindres dispose d’une injection à Provenant de la famille TERRAMATIC de ZF, la transmission à variation continue rampe commune Bosch et de la technolo­ TMT09 dispose d’un hydrostat haute gie à quatre soupapes. Lors d’un démar­ performance et d’un train planétaire rage en côte, nous n’avons malheureuse­ simple. Le module de transmission de ment pas tiré parti de l’atout, mentionné groupes se compose d’un dispositif à dans la documentation de Perkins, qui double embrayage, de deux groupes consiste en une augmentation de couple considérable de 40 %. Ce moteur est­ avant et d’un groupe arrière. L’inverseur déjà équipé par Perkins d’un filtre à parti­ sous charge (Powershuttle) et le contrôle cules en raison de son niveau d’émission d’arrêt (Powered Zero) font également IIIB. Lindner prétend qu’il peut s’utiliser­ partie de l’équipement. La plage de vi­ 3000 heures. En cas de nécessité, une tesse va de – 20 à + 40 (43) km / h. La ­régénération automatique est effectuée.­ transmission en continu passe de l’arrêt­ Si elle se produit dans des conditions défa­ à la vitesse maximale sans interruption­ vorables (à l’intérieur), le conducteur peut du flux de puissance. l’annuler ou la reporter en utilisant un ­interrupteur à bascule. Cependant, l’élec­ tronique n’oublie rien, et le processus de régénération repart au plus tard lors du prochain démarrage.

Transmission à variation continue

La marche « en crabe » est inspirée par celle des faucheuses à deux essieux.

Démarrer le moteur, sélectionner le sens de marche avec le Powershuttle, accélérer et conduire, le Lintrac 90 est parti. C’est trop simple pour suffire ! Nous étions particulièrement intéressés par le « LDrive ». Placé sur l’accoudoir, la molette de com­

L’essieu arrière directeur permet de réduire le diamètre de braquage de près de 2 mètres.

2 2015  Technique Agricole

21


n  Impression | Prise en main

Transmission à variation continue ZF : charnière du Lintrac90. (Photo ZF)

Essieu avant directeur La conception compacte favorise la maniabilité. L’angle de braquage de l’essieu avant, de 52° pour notre véhicule, ­détermine le diamètre de braquage, de moins de 10 mètres dans notre exemple. L’essieu directeur avant peut être équipé en option d’un différentiel autobloquant. Par ailleurs, un système hydraulique frontal guidé par l’essieu avant peut être fourni sur demande.

Essieu arrière codirecteur Les transmissions à variation continue sont souvent surestimées quant à leur effet de freinage en descente. En effet, la connexion au moteur (permettant d’utiliser le couple de freinage) n’est pas garantie. Lindner a pris ses précautions et monté un bouton de commande à pied situé entre les pédales de frein et d’embrayage. Une fois actionnée, la liaison moteur-transmission est « gelée » pour empêcher le tracteur d’accélérer de manière incontrôlable. Régime approprié à chaque besoin Notre véhicule disposait d’un équipement complet de prise de force arrière. Les quatre régimes 430 / 540 / 750 / 1000 t / min permettent de répondre aux besoins des exploitations de montagne et de plaine. En mode accélérateur au pied, la prise de force tourne selon le régime du moteur,

mais indépendamment de la vitesse. L’option de prise de force selon la vitesse qui manquait n’a de sens que si elle est utilisée et peut être commandée moyennant un surcoût de 1200 francs. Le relevage avant offre une prise de force frontale (1000 t / min).

L’essieu arrière réserve des surprises  ! Ainsi, l’acheteur a le choix entre des essieux arrière rigides classiques ou directeurs. Ce dernier offre un angle de braquage maximum de 20° commandé en

Rouler en pente avec de bons freins Le Lintrac90 est équipé de freins multidisques humides à commande hydraulique. Dès 6  km  /  h, la traction quatre roues est actionnée automatiquement lors du freinage. Un frein à cardan sur les quatre roues peut être installé sur demande. Disponible à un peu plus de 4000 francs, un système de freinage pneumatique (UE + CH) se justifie en cas de nombreux transports sur route avec remorque. Ce système n’équipait pas notre véhicule d’essai.

LDrive : la molette de commande s’active par simple pression. La vitesse augmente ou diminue par rotation. Les fonctions quatre roues motrices et blocage de différentiel se situent derrière la molette.

fonction de celui de l’essieu avant (max. 52°). Il nous a donné une bonne im­ pression de robustesse. A noter que le Lintrac90 est conçu comme un tracteur standard d’herbage et non pour supporter de lourdes charges sur de longues distances. L’essieu arrière directeur résulte visiblement de tests comparatifs avec des faucheuses à deux essieux lors de travaux à flanc de coteaux. Alors qu’un tracteur standard avec faucheuse frontale lutte toujours contre la dérive en pente, le ­Lintrac90 parvient à l’éviter grâce à un guidage séparé des deux essieux directeurs. De plus, il est capable de se dé­ placer « en crabe » si nécessaire.

Equipement hydraulique

Le moteur IIIB est équipé directement par Perkins d’un filtre à particules.

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Technique Agricole  2 2015

L’espace sous le capot s’est quelque peu restreint en raison des optimisations constantes du moteur.

Le nouveau tracteur Lindner est équipé d’une pompe à pistons axiaux Bosch Rexroth V1VO. Les besoins spécifiques sont couverts par une pression de service maximale de 200 bar et d’un débit culminant à 88 l / min. Par rapport à une pompe à cylindrée constante, Rexroth certifie qu’elle permet d’économiser jusqu’à 15 % de carburant. Par conséquent, elle contri-


Prise en main | Impression   n

Le dispositif hydraulique frontal est compact. La plaque visible (à g. sur la photo) sert au montage de la lame chasse-neige.

L’EFH (du relevage hydraulique frontal) se commande facilement, de manière analogue à l’EHR, grâce à des symboles explicites.

bue à en modérer la consommation. L’alimentation en huile est assurée par cinq dispositifs de commande au maxi­ mum. Les réservoirs d’huile de l’hydrau­ lique / direction assistée et de la trans­ mission sont séparés.

Cabine agréable Nous nous interrogions sur le confort de la cabine, puisque nous étions face à un tracteur compact d’herbage et non à un « bolide des champs ». Après un bref tour d’horizon, nous nous sommes tout de suite sentis à l’aise dans la cabine et jamais à l’étroit. De plus, tant l’accoudoir muni du « LDrive » et du joystick que les commandes EHR  /  EFR sont facilement accessibles. ­Lindner a décalé la cabine un peu en avant et vers le bas par rapport à celle de la série Geotrac. Cette place de travail confortable, offrant une bonne visibilité tous azimuts, l’emporte sur celle de nombreuses con­ génères de la classe de 70 à 80 kW. Le siège à suspension pneumatique (Gram­ mer) permet de nombreux réglages jusqu’à une rotation de 90°. Le tableau de bord central demande un peu d’habitude, mais ne dérange pas.

La barre de direction de l’essieu arrière et les cylindres du dispositif de levage sont protégés derrière la console d’attelage.

La cabine est montée sur un système à ressorts qui, avec le siège pneumatique, absorbe les chocs et les vibrations.

L’ouverture du capot s’avère un peu labo­ rieuse. Dégager le verrou au-dessus de la roue avant tout en ouvrant le capot nécessite de la pratique. Une fois libéré, le capot s’ouvre à l’aide de vérins à gaz et reste en position ouverte en toute sécurité. Néanmoins, nous pensons qu’une poignée serait bien utile pour la première « opération ».

frontal Hauer est disponible pour environ 16  000 francs avec console de com­ mande, raccords hydrauliques, amortis­ seur de vibrations et montage. Comme souvent, Lindner propose un prix de base auquel s’ajoutent les options choisies par l’acheteur. Tout compte fait, le Lindner Lintrac90 n’est pas un tracteur bon marché, mais il est compétitif et constitue une solution moins onéreuse qu’une faucheuse à deux essieux.

Moniteur I. B. C. Lindner a développé son « Intelligente Bord Computer (I.B.C) » en collaboration avec Bosch. Les données essentielles sur le véhicule figurent sur l’écran principal. La navigation dans le menu de l’I. B. C. (derrière le volant) se fait à l’arrêt. On choisit entre les instructions, les réglages du véhicule et de l’hydraulique, l’affi­ chage de service, la caméra ou les don­ nées d’exploitation. Dans la pratique, on peut supposer que les mêmes fonctions peuvent être sélectionnées sur le LDrive avec la télécommande. Le déchiffrement de l’affichage relativement petit dépend des conditions d’éclairage et de la dis­ ponibilité du conducteur. Il va sans dire­ qu’aucune instruction ne doit être lue­ en conduisant sur la route.

Résumé Le test de conduite réalisé avec le Lin­ trac90 ouvre l’appétit ! Ce n’est que sur des terrains en pente et en expériment­ant les avantages de sa direction et de­ sa transmission qu’une opinion fondée pourra être forgée.  n

Prix de base, options Il faut compter 104 400 francs pour le Lintrac90 avec équipement de base. La longue liste d’options permet à l’acheteur d’équiper le tracteur en fonction de ses besoins. Voici quelques exemples : l’essieu arrière directeur est fourni moyennant un supplément de 7873 francs. Un système hydraulique frontal, prise de force avant incluse, coûte 7592 francs. Un chargeur

En rabattant l’accoudoir et en pivotant le volant vers l’avant, il est également possible de monter dans la cabine depuis la droite.

2 2015  Technique Agricole

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n  Management

Chaque année, un aspect différent de la vie (paysanne) est mis en valeur dans le rapport actualisé des coûtsmachines. Nous voyons cette fois le transport du fourrage à l’étable dans une belle ambiance d’hiver. (Photo : Massimo Regallo, Centro Foto Slide)

Maîtrise des coûts des machines – lumière sur les coûts des machines Chaque année, Agroscope publie en septembre un rapport actualisé sur les coûts des machines. Cet important instrument de gestion pose des critères fondamentaux pour la pratique. Christian Gazzarin * La compilation contient les bases et les valeurs indicatives pour l’indemnisation de plus de 600 machines agricoles utilisées en commun. Dans la pratique, ces tarifs sont naturellement négociables et définis par le marché. Toujours plus apprécié, l’outil gratuit « TractoScope » (www.coutsmachines.ch) proposé sur internet permet de calculer les coûts des machines. Un relevé complet des prix à neuf de tous les types de machines a été réédité pour l’année 2014 / 2015. Des hausses de prix et des baisses ont été constatées, même si les variations par rapport à l’année précédente restent relativement faibles. Vu que la moyenne était calculée avec l­es prix des dix dernières années, les fluctuations des prix d’achat sont minimes. Les prix des carburants ont baissé par rapport à l’an dernier, alors que ceux des films et des non-tissés sont pratiquement identiques. * Christian Gazzarin, Agroscope, Tänikon

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Technique Agricole  2 2015

La méthode appliquée a peu changé du fait qu’elle a été largement améliorée l’an passé.

Le secteur de cultures maraîchères a été révisé avec l’ajout de diverses nouvelles machines. Deux nouveautés ont été également intégrées dans celui de la construction  : pelle mécanique compacte, transporteur à chenilles. La liste des pres­ses a aussi été complétée : presse à balles rectangulaires avec hacheuse avant et combinaison presse et enrubanneuse Vario. Les petites remorques désileusesmélangeuses sont désormais mentionnées comme remorques mélangeuses avec système de coupe et balance.

taires sont en général des exploitations agricoles ou des cercles de machines. Les versions papiers des publications originales d’Agroscope-Transfer  (n° 37/2014), du Wirz-Kalender  et du Mémento agricole  circulent, de même que des extraits de journaux agricoles. Les trois d ­ erniers présentent une compilation ­des données plus ou moins abrégée. Seul AgroscopeTransfer  considère toutes les hypothèses et les valeurs indicatives qui résultent de taux utilisation, élevés ­ou non. Cette publication de 52 pages reste la référence classique, indépendamment des aides électroniques. Vous pouvez vous abonner à « Coûts-machines » d’ Agroscope Transfer  en envoyant ­un courriel à biblio@agroscope.admin.ch.

Agroscope Transfer : catalogue en version papier

« TractoScope » sur www.coutsdesmachines.ch

Les valeurs indicatives servent en premier lieu de base de négociation pour le prêt ou la location de machines. Les proprié-

Les valeurs imprimées de la version papier ne sont pas sacrosaintes. La diversité de l’agriculture est bien connue. L’outil Excel

Nouveautés


Management   n

L’utilisateur avisé peut aussi calculer l’ensemble de la procédure avec cet outil. Dois-je acheter une presse à balles rondes ou plutôt engager un agro-entrepreneur ? A partir de cet exemple et en prenant des données standards, il constate que l’achat d’une presse à balles rondes ne se justifie que si la machine presse au moins 650

20.71  CHF/ h

Machine variable

0.51  CHF/ m

Tarif externe (CHF / m3) Utilisation en m3 Coûts fixes Tarif externe / an

(pour l’achat ou exécuter soi-même)

2000

3000

4000

5000

6000

7000

7700

7700

7700

7700

7700

7700

7700

2396,9

4793,7

7190,6

9587,4

11984,3

14381,1

16778,0

4000

8000

12000

16000

20000

24000

28000

10,1

6,2

5,0

4,3

3,9

3,7

3,5

Coûts par m3 Coûts variables par m

Seuil d’achat 4802,92 m3

4 1000

Coûts variables

0.04  CHF/ UT 3

3

2,40

Location ou agro-entreprise.

Achat ou exécuter soi-même

Location Locationou ouagro-entreprise. agro-entreprise.

Achat Achatou ouexécuter exécutersoi-même soi-même

Coûts variables

20000 20000 20000 15000 15000 15000

Coûts fixes

25000 25000 25000

Tarif externe /an

30000 30000 30000

Coûts variables

Coûts Coûtsvariables variables Coûts fixes

Coûts Coûts fixes fixes /an Tarif externe

Tarif Tarifexterne externe/an /an

10000 10000 10000

Fixe Kosten

5000 5000 5000

Fixe FixeKosten Kosten

4000 4000 4000

Nombre UT Nombre UT par parannée année Nombre Nombre UT UT par par année année

balles rondes par année. On suppose­ ici que l’entrepreneur facture 15 francs­ par balle (pressage uniquement) et que­ seuls les coûts variables du tracteur de l’exploitation sont comptés. Ce module permet de calculer d’autres procédures (voir tableau en haut). En cas de difficultés, Agroscope propose une aide par téléphone, où des cas précis de machines ou de combinaisons de ­machines peuvent être calculés en ligne avec l’utilisateur.

Faut-il acheter un épandeur à tuyaux souples ? Le tableau du haut présente le cas d’un agriculteur qui envisage l’achat une ­citerne à pression (8 m3) avec dispositif d’épandage à tuyaux souple de 12 m d’un prix d’achat de 74 000 francs. Dans sa région, un agro-entrepreneur propose un service complet à quatre francs le m3. Le calcul montre que les coûts fixes annuels s’élèveraient à 7700 francs en cas d’achat.

5000 5000 5000

6000 6000 6000

7000 7000 7000

Les coûts variables seraient de 2.40 francs le m3 (frais de tracteurs et de travail inclus). A ces conditions, le seuil critique d’achat et d’utilisation est atteint en épandant au minimum 4800 m3 par an (600 citernes), ce qui correspondrait aux coûts facturés par l’agro-entrepreneur. Si la quantité à épandre est inférieure, il a intérêt à confier le travail à un tiers et à renoncer à l’achat.

Informations et services accrus sur www.maschinenkosten.ch Les machines constituent un poste de coûts considérables dans l’agriculture ­suisse. L’emploi de machines interexploi­ tations, sous forme de location, d’achat en commun ou de travaux agricoles e ­n échanges réciproques permet d’aug­ menter les heures d’utilisation et de baisser les coûts fixes. Agroscope apporte ici, avec cet outil, une contribution importante à la gestion de ces ques­ tions – c’est maintenant à vous de vous en servir.  n

5000

3000 3000 3000

Fixe Kosten

2000 2000 2000

10000

1000 1000

15000

Variable Variable Kosten 01000 0Kosten

20000

Variable0 Kosten

25000

A partir de combien de balles une presse à balles rondes est-elle rentable ?

Tracteur variable

0.04  CHF/ UT

30000

Au cours de ces dernières années, ce logi­ ciel a été enrichi de plusieurs fonctions. Outre les calculs classiques de procédures, il comprend maintenant deux autres mo­ dules de calculs avec des utilités supplé­ mentaires. «Track-Sharing» est une aide appréciée pour l’achat en commun de machines. Six associés au plus peuvent acheter ensemble une machine et évaluer à la fin de l’année, à l’aide de ce pro­ gramme, les paiements compensatoires­ en fonction des heures d’utilisation et de la contribution aux investissements. Par ailleurs, le calculateur du seuil d’achat permet de déterminer si l’achat d’une machine est profitable ou s’il vaut mieux envisager une location.

28.– CHF / h

Achat ou exécuter soi-même

«Trac-Sharing» et calculateur du seuil d’achat

Main d’œuvre var.

Location ou agro-entreprise.

La capacité de travail est un facteur essen­ tiel pour évaluer une procédure en entier. Elle s’obtient en estimant le nombre d’hectares, de balles rondes ou de citernes pouvant être travaillés par heure. Il s’agit naturellement de données très particu­ lières et très locales. C’est pourquoi la ca­ pacité de travail se limite, dans les rapports « coûts-machines », ou également dans les installations standards « TractoScope », aux seuls temps de travail au champ (sans les temps de trajets, de préparation et de panne) !

Tracteur 65 – 74 kW (88 – 101 ch) avec disp. d’épandage à tuyaux souples, 12 m et 8000 litres

C0ûts C0ûts annuels annuels CHF) CHF) Coûts annuels (CHF) C0ûts annuels CHF)

Adapter la capacité de travail !

Travaux à confier à l’agro-entreprise ?

C0ûts annuels CHF)

«  TractoScope  » a été développé pour mieux individualiser les calculs. L’utili­ sateur peut établir tous les calculs avec beaucoup de flexibilité et les adapter à s­ a situation. Cet outil permet aussi d’évaluer des procédures de travail en se basant­ sur des combinaisons de machines avec opérateurs. Le résultat obtenu donne l­e tarif horaire pour la totalité du travail, y compris les coûts des machines. Les agroentrepreneurs peuvent aussi profiter de «  TractoScope  », tout comme les agri­ culteurs qui effectuent des travaux pour des voisins.

2 2015  Technique Agricole

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n  Sécurité | Circulation routière

Depuis 2014, les tracteurs sont aussi soumis à l’obligation légale de conduite de jour feux allumés. (Photos : Ueli Zweifel)

Voir et être vu – petit rafraîchissement hivernal En automne et en hiver surtout, les véhicules agricoles circulent souvent par mauvaise visibilité. Le dicton « voir et être vu » prend alors une signification toute particulière. Même dans de bonnes conditions estivales, cet aspect de sécurité reste prépondérant et, depuis 2014, les phares allumés de jour sont obligatoires. Dominique Berner*

Fondamentalement, les règles d’éclairage valables pour les véhicules agricoles s’appliquent à tous les autres véhicules. Cependant, des dispositions spéciales s’ajoutent, conditionnées par leur conception et leur utilisation particulière.

Visibilité de et vers l’avant Les feux de croisement et de route, ainsi que des feux de position doivent être installés à l’avant du véhicule. Des feux de croisement supplémentaires sont autorisés sur les véhicules qui peuvent porter des outils frontaux. Cependant, une seule paire peut être enclenchée lors de trajets routiers. Les feux clignotants signalant les changements de direction doivent être placés de sorte à être visibles de l’avant. Des phares de travail peuvent aussi être placés à l’avant, mais ne doivent être en-

* Responsable de la formation continue et du conseil technique à l’ASETA.

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Technique Agricole  2 2015

clenchés sur la route qu’en cas d’absolue nécessité (par exemple l’éclairage du chasse-neige). Ils ne sont pas réglementés pour les travaux des champs. Il convient de s’assurer que les usagers de la route ne soient pas dérangés ou éblouis lorsqu’ils sont utilisés à proximité de voies de circulation. Bien que non requis sur le tableau de bord, les témoins lumineux des phares de travail sont en tous les cas utiles. Des feux de gabarit blancs sont exigés pour les remorques de transport d’une largeur supérieure à 2,10 m et / ou d’une longueur de 7 m (à partir de l’année de fabrication 2000). Les remorques de travail ayant les mêmes dimensions nécessitent ces feux de gabarit indépendamment de leur date de fabrication.

Visibilité de et vers l’arrière Les véhicules à moteur agricoles doivent disposer sur leur partie postérieure de deux feux arrière et de stop. Ces derniers ne doivent pas être triangulaires. Les remorques doivent joindre à cet équipement

des catadioptres triangulaires, de manière à les distinguer. De même que pour l’avant, des phares de travail sont autorisés sur le

Feux de circulation diurnes Depuis 2014, l’obligation de « circuler feux allumés de jour » s’applique aux véhicules ultérieurs à 1970. Des feux diurnes spécifiques ou des feux de croisement peuvent être utilisés pour répondre à cette prescription. Il convient de signaler que la législation définit précisément le type d’éclairage admis pour les feux diurnes, les feux de position étant insuffisants. Tout à fait appropriés pour les voitures et les camions, les feux diurnes constituent également le bon choix pour les nouveaux véhicules. Pour les véhicules agricoles cependant, leur montage reste relativement difficile. En outre, les feux arrière et de gabarit ne sont pas allumés pendant l’utilisation des feux diurnes, tandis que les feux de croisement sont obligatoires par mauvais temps et dans les tunnels.


Circulation routière | Sécurité   n

toit. Toutefois, ils ne peuvent pas être activés lors des trajets sur route. Un éclairage de la plaque de contrôle n’est pas nécessaire. Un disque indiquant la vitesse maximale autorisée doit être apposé sur tous les véhicules limités à moins de 80 km / h. La limite supérieure de vitesse est mentionnée en conséquence dans le permis de circulation des véhicules automobiles  ; il est conseillé d’installer un panneau réfléchissant. Les remorques non immatriculées ont généralement une vitesse maximale de 30 km / h. Des informations spécifiques pourraient figurer sur la plaque signalétique de la remorque ou sur ses essieux. Par ailleurs, les véhicules limités à 45 km / h et d’une largeur de 1,30 m nécessitent en principe une plaque d’identification arrière, à l’exception des véhicules automobiles appartenant à la catégorie « tracteur » du permis de circulation. Cette plaque doit se trouver au centre ou du côté gauche du véhicule, sans être ni coupée, ni repliée, ni masquée d’une quelconque manière.

Feux d’avertissement Les feux de danger orange, autrement dit les gyrophares, ne sont autorisés sur les véhicules agricoles que dans certains cas précis : d’une part, lors du transport d’outils d’une largeur dépassant 3 m et, d’autre part, pendant des travaux de déneigement. De toute façon, le permis de circulation doit comporter une indication à ce propos. L’utilisation de gyrophares en dehors de l’usage prévu s’avère interdite. Les véhicules de travail ayant des dimensions exceptionnelles, tels que les moissonneuses-batteuses et les ensileuses, nécessitent un gyrophare pour les trajets routiers.

Feux (de croisement) le jour Sur les véhicules agricoles, les feux de croisement sont préférables aux feux diurnes, en dépit de la plus grande consommation d’énergie et de la relative courte durée de vie des ampoules. Cependant, les avantages d’une plus grande

sécurité compensent largement les coûts supplémentaires liés au carburant et à l’éclairage, ceux-ci n’ayant, en fin de compte, qu’une incidence mineure dans les coûts globaux du véhicule. Des facteurs tels que le mode de conduite, la pression des pneus, le réglage des outils ou encore l’utilisation judicieuse de la climatisation ont des effets nettement plus conséquents sur la consommation de carburant que l’enclenchement des phares pendant la journée.

Eteindre correctement les phares L’extinction des phares s’avère tout aussi importante que leur allumage. A l’instar de presque toutes les voitures, les véhicules agricoles modernes disposent d’un système d’avertissement qui s’active lorsqu’on quitte le véhicule sans éteindre les phares. Comme la plupart des tracteurs sont dépourvus d’un tel dispositif, le risque que les phares allumés vident la batterie du véhicule existe. Le couplage des phares avec la clé de contact constitue une excellente solution pour palier à ce problème. Selon le type de circuit, les feux s’allument soit lorsque le contact est mis, soit une fois que le moteur tourne ; un tel système se réalise facilement et à peu de frais. Il est prudent de prévoir un système permettant d’interrompre ce couplage. Cela peut s’avérer utile, en particulier si la batterie est peu chargée et / ou à des basses températures, la totalité d’énergie disponible servant alors à la mise en marche.

Les feux de danger orange (aussi appelés gyrophares) doivent être mentionnés dans le permis de circulation. Ils peuvent être utilisés lorsque des outils d’une largeur supérieure à 3 m sont attelés ou pendant le service hivernal.

Choix du type d’éclairage Une grande variété de feux s’offre aujourd’hui au détenteur de véhicules. En ce qui concerne la consommation d’énergie et la durée de vie, les ampoules halogènes et les lampes à LED dominent le marché. Les techniques halogène et xénon constituent le premier choix pour les feux de croisement et de route. Quant aux LED, il convient de s’assurer qu’ils sont bel et bien autorisés. Les ampoules à LED s’avèrent très pratiques pour les phares plus « faibles », comme les feux de gabarit, arrières ou clignotants en raison de leur consommation d’énergie minimale et de leur durée de vie

Prise à sept pôles : l’« autocollant pour prise » disponible auprès de l’ASETA rencontre un succès certain.

Lampes LED : économiques et durables.

maximale. Il faut anticiper une résistance avec les clignotants, parce que le voyant de contrôle ne reconnaît pas toujours leur fonctionnement. Les ampoules à LED sont également idéales pour les phares de travail. Leur prix d’achat supérieur est compensé dans une large mesure par leur durée de vie plus longue et leur faible consommation d’énergie. Le choix du type de LED devrait porter sur une lumière blanche et chaude, sinon le conducteur pourrait subir un éblouissement sur le long terme. Ce phénomène peut devenir très gênant, surtout en présence de neige ou de parties de machine réfléchissantes.  n 2 2015  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Reportage

Une précision d’horloge Amazone s’apprête à commercialiser sa troisième génération de semoirs monograine. D’innombrables innovations distinguent la nouvelle machine, mais le système éprouvé de séparation des graines par dépression a été conservé. En même temps Amazone a présenté un semoir pneumatique pour céréales, développé récemment pour remplacer le semoir qui a fait le succès de la série précédente. Ruedi Hunger

Semoir monograine ED Depuis plus de 25 ans qu’il commercialise ses semoirs monograine ED, Amazone s’apprête à innover dans le domaine de l’entraînement. Outre un système électrique pour le dosage d’engrais, le semoir ED-Super possède un séparateur de graines à entraînement hydraulique. De ce fait, les quantités de semences et d’engrais sont faciles à régler et peuvent même être corrigées pendant le fonctionnement du semoir. L’ED-Spécial, le semoir d’entrée de gamme, reste cependant équipé d‘un entraînement mécanique pour le séparateur de graines et le doseur d’engrais. La soufflerie peut être entraînée au choix par un moteur hydraulique ou depuis la prise de force.

Il existe trois possibilités pour déterminer la vitesse d’avancement du semoir : mesure à l’aide d’un capteur à radar, signal de vitesse du tracteur ou signal GPS.

La séparation des graines comme compétence-clé Le principe de dépression présente l‘avantage de rendre la séparation des graines indépendante de la forme des graines. La conception du disque est telle que les graines tombent en chute libre sans risque de le toucher une deuxième fois. La séparation par dépression, qui a largement fait ses preuves, convient pour la grande majorité des cultures. Le client peut choisir entre plusieurs options de soc en fonction de la nature des sols. Pour garantir une levée rapide et homogène des semences, le semoir ED est équipé de roulettes de rappui appropriées. La trémie de semences a

Le semoir monograine de troisième génération utilise toujours la méthode éprouvée de séparation des graines par dépression. (Photo s: Amazone)

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Technique Agricole  2 2015

été agrandie et sa capacité portée à 60 litres.

Des réglages simplifiés Le réservoir à engrais peut contenir 900 l ou 1100 l, voire 2000 l dans la version à montage frontal. Un regard de grandes dimensions permet au conducteur de surveiller le niveau de remplissage. Pour faciliter le travail pendant la nuit, un éclairage intérieur peut être livré en option, tout comme, naturellement, un contrôle électrique du niveau de remplissage. L’entraînement électrique du doseur Le semoir monograine d’Amazone se distingue par sa construction et son design résolument modernes.


Reportage | Plate-forme   n

Les constructeurs d’Amazone ont veillé à ce que l’accès à la trémie et au doseur soit amélioré.

d’engrais constitue une nouveauté. Le réglage et la précision du dosage ont ainsi atteint un niveau de qualité inégalé.

Le nouvel AD-P-spécial est maintenant équipée d’un doseur électronique jusqu’à présent prévu pour les semoirs à grand échelle.

dosage a été rendu plus convivial. Une trappe au-dessus du boîtier du doseur permet de changer la bobine de dosage sans vider au préalable la trémie de semences.

Nouveaux semoirs pneumatiques Le nouveau semoir pneumatique AD-P Spécial séduit par son confort d’utilisation amélioré et par ses nombreuses innovations. On est tout de suite agréablement surpris par la meilleure accessibilité du doseur. L’accès à la trémie de semences a également été amélioré. Et lorsqu’on cherche à ouvrir la trémie de semences, on est surpris aussi par le fonctionnement astucieux de la bâche enroulable. La trémie de semences, qu’elle fasse 850 l ou 1250 l, possède la même structure de base et la même largeur, à savoir 220 cm. Une rehausse permet de porter le volume à 1100 l ou à 1500 l. La soufflerie est à entraînement hydraulique, ce qui, selon le fabricant, exige un débit d’huile de 21 l / min seulement.

Une nouvelle électrisante En y regardant de plus près, on remarque aussi l’entraînement électrique du doseur, monté en série. Il permet de réaliser les opérations de calibrage par un simple appui sur un bouton et de faire varier le débit de semences depuis la cabine. Cette technique n’est certes pas nouvelle, l’innovation réside dans le fait que le doseur, réservé jusqu’à présent aux grandes cultures, est désormais implanté sur les petits semoirs tels que le nouvel AD-P Spécial. Le changement de la bobine de

Moins de déplacements improductifs Qui n’a pas vécu les allers-retours fastidieux entre la cabine du tracteur et le semoir pendant le processus de calibrage ? Grâce au pack Confort, dont l‘AD-P Spécial peut être équipé en option, vous pouvez désormais rester dans le tracteur. L’afficheur 3,2 pouces du pack Confort, appelé « TwinTerminal », permet au conducteur de procéder au calibrage, puis de saisir directement les données de pesage. Pour finir, la vidange du reliquat de semences est également simplifiée.

Elargissement des voies jalonnées Compte tenu de la tendance à équiper les tracteurs de pneus de plus en plus larges, Amazone a porté la commande de jalonnage à cinq rangs de chaque côté. Le calcul donne ainsi une largeur de pneus de 96,6 cm pour un interrang de semis de 16,6 cm, ou 75,0 cm si l’interrang est de 12,5 cm.

Bien préparer le lit de la graine Outre les socs fuyants classiques, l‘AD-P Spécial peut également utiliser un autre type de soc éprouvé, à savoir le RoTeC, dont la conception a été améliorée. La nouvelle disposition du levier de réglage des disques de limitation de profondeur facilite les manipulations. Le palier du soc à disque unique a été renforcé et

son étanchéité améliorée, ce qui a permis une meilleure reprise des efforts latéraux. Notamment la tenue à l’usure dans les sols particulièrement abrasifs se trouve sensiblement améliorée. Les semoirs mécaniques ont également bénéficié de ces mesures d‘optimisations des socs.

TassAprès ou FlexiDoigts ? Les semoirs Amazone sont traditionnellement équipés de recouvreurs FlexiDoigts, qui conviennent à la grande majorité des sols. Pour les sols légers, il est possible aussi d’utiliser le recouvreur TassAprès, qui se distingue par sa protection intégrée contre les surcharges et son parfait suivi du sol. La pression d’appui se règle indépendamment de celle du soc, ce qui signifie que les deux éléments peuvent se déplacer librement l’un par rapport à l’autre et s’adapter ainsi aux irrégularités du sol. Par temps humide, lorsque le TassAprès a tendance à accumuler de la terre, il est possible de le relever de sorte qu’il ne touche plus le sol. Seul le FlexiDoigts reste alors en position de travail. Conclusion  Doucement mais sûrement, les entraînements électriques finissent par s’imposer dans les techniques agricoles, mais parfois cette évolution ne passe pas inaperçue. C’est notamment le cas de l‘entraînement électrique du doseur de l’AD-P Spécial. Les options destinées à améliorer le confort arrivent par paquets entiers. Pour finir, Amazone a également perfectionné les dispositifs de dépose et de recouvrement des semences.  n 2 2015  Technique Agricole

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L’option pour une distribution d’engrais de qualité : le nouvel épandeur ZA-V d’Amazone.

(Photos : Amazone)

Un épandeur pour toutes les situations Parmi les qualités attendues d’un épandeur d’engrais figurent la régularité et la précision de l’épandage en bordure. Amazone a revu sa gamme d’épandeurs et s’apprête à présenter au SIMA à Paris son nouvel épandeur porté, le ZA-V. Ruedi Hunger Le nouveau système d’épandage a été intégralement développé au moyen de courbes d’épandage en trois dimensions. Il se distingue par une distance de projection accrue et par des courbes d’épandage plus stables et plus précises. Malgré son caractère innovant, le ZA-V repose néanmoins sur les principes de fonctionnement éprouvés de la série ZA (épandeurs centrifuges portés, vendus depuis 1958 à 750 000 exemplaires).

Deux trémies, six tailles Le châssis de pesée équipant les épandeurs d’engrais ZA-V (charge utile jusqu’à 3200 kg et 4500 kg) est basé sur une technique de pesée à 200 Hz. L’épandeur est disponible en deux largeurs de remplissage : 222 cm avec une capacité de trémie de 1700 l ou 2000 l, et 270 cm avec quatre tailles de trémies comprises entre 2200 l et 4200 l.

Travail en douceur mais avec précision L’agitateur en étoile est situé directement au-dessus de la trappe de sortie en partie basse. Cette disposition favorise un flux d’engrais régulier quel que soit le 30

Technique Agricole  2 2015

débit d’épandage. L’entraînement de l’agitateur est conçu de manière à réduire automatiquement la vitesse de ­rotation de 45 tr / min (vitesse nominale) à 0 lorsque les trappes sont fermées,­ ceci afin de respecter la granulométrie de l’engrais. Grâce au montage latéral du moteur de l’agitateur, la trappe de sortie a pu être positionnée de manière optimale au-dessus du disque d’épandage. En effet, l’engrais se déverse très près du centre du disque d’épandage, là où la vitesse périphérique est la plus faible. Grâce à cette disposition, le principe de base du « Soft Ballistic System » – conçu pour assurer le déversement en douceur de l’engrais sur le disque d’épandage – a évolué vers le « Soft Ballistic System PRO » dans le cas du ZA-V.

Correction de l’effet de quantité La conception de la trappe de sortie résulte d’une série d’essais et d’analyses des courbes d’épandage réalisés dans le hall d’essai d’Amazone. Il s’agit de corriger automatiquement les effets de quantité pour obtenir une courbe d’épandage constante, quelles que soient la

quantité d’engrais déversée par les deux trappes de sortie des trémies et la vitesse d’avancement. Un maximum de 6,4 kg d’engrais par seconde peut s’écouler à travers les deux trappes. Les aubes d‘épandage courtes et longues ont été réétudiées et génèrent un flux d’épandage multiple en trois dimensions. On évite ainsi tout contact entre les grains d’engrais afin de ne pas perturber leur trajectoire.

Epandage précis en bordure du champ Le dispositif « Limiter V+ » destiné à contrôler l‘épandage en bordure de champ a également été repensé. Il est ouvert vers le bas et peut être commandé électriquement avec une grande précision pour s’insérer dans le flux d’épandage. La conception des lamelles assure une déviation du flux d’engrais en fonction de la profondeur d‘abaissement. En position entièrement abaissée, des lamelles supplémentaires entrent en action pour assurer le respect de la courbe d’épandage en bordure de champ. Il n’est pas nécessaire de modifier la vitesse de rotation des disques.


Reportage | Plate-forme   n

En tant que membre de l‘association «  Competence Center ISOBUS  » (CCI), chargée de la promotion d‘Isobus, Amazone équipe tous les épandeurs ZA-V en série d’un contrôleur muni d’un port Isobus. Ce contrôleur peut être commandé par l’intermédiaire d’un terminal Isobus d’Amazone ou par tout autre terminal compatible Isobus. Conclusion  Fidèle à sa vocation de constructeur d’une gamme complète de machines, œuvrant dans le monde entier en faveur

La part des exportations atteint 80 %. 5 % du chiffre d’affaires ont été consacrés à la recherche et au développement. Les usines Amazone emploient au total 1800 collaborateurs, dont plus de 130 apprenants. Pour certaines gammes de produits : pulvérisateurs phytosanitaires, épandeurs d’engrais, machines pour le travail du sol et semoirs appliqués aux grandes cultures, le chiffre d’affaires évolue légèrement au-dessus de la moyenne totale. Les cultivateurs « Cenius », ainsi que les semoirs « Cirrus » – tous deux conçus pour les grandes cultures – bénéficient d’une forte demande. Les épandeurs d’engrais « ZA-TS » compatibles Isobus restent bien placés sur le marché. L’année dernière, Amazone a lancé la production de sa nouvelle charrue réversible « Cayron ». A l’usine de Leipzig, un nouveau hall de fabrication de 2800 m2 a été spécialement aménagé dans ce but. En outre, l’année dernière, un nouveau centre technique a été ouvert à Hasbergen-Gaste, offrant 120 postes de travail dans le domaine de

500 400 300 200

468

600 515

Malgré les difficultés que connaît le secteur, cette entreprise familiale allemande dont le siège social se trouve à Hasbergen-Gaste a néanmoins enregistré un chiffres d’affaires de 468 mio d’euros, son deuxième meilleur résultat, en recul de 9 % par rapport à l’année record 2013.

d’une agriculture intelligente, Amazone présente son nouvel épandeur d’engrais capable de faire face à toutes les situations. Il constitue un complément efficace

460

Une entreprise au développement maîtrisé

Le limiteur d’épandage à commande électrique peut être contrôlé avec une grande précision lorsqu’il est inséré dans le flux d’épandage.

395

Pour contrôler les débits d’épandage en pente, Amazone propose d’équiper les épandeurs avec châssis de pesée d’un capteur d’inclinaison. Par ailleurs, en cas de remplissage irrégulier ou encore en cas d’épandage avec réduction unilatérale de la quantité, on constate régulièrement une vidange irrégulière des deux cônes de trémies. Un capteur surveille désormais chacune des deux trappes pour signaler l’absence de produit. Ces capteurs, qui peuvent être positionnés à trois niveaux différents, fournissent un avertissement précoce au conducteur.

Compatibilité Isobus

290

Surveillance par capteurs d’inclinaison

100 0

2010

2011

2012

2013

2014

L’évolution du chiffre d’affaires est caractérisée par une augmentation rapide entre 2010 et 2014, suivie d’un recul de 9% en 2014.

la recherche et du développement. Les équipes chargées de la gestion des produits et des services informatiques sont également hébergées dans ce centre. Sur le site de Hude, le centre dédié à la formation des clients a été agrandi et l’équipe renforcée. A l’avenir, il sera ainsi possible d’organiser un plus grand nombre de cours de formation (500 en 2014) à l’intention de nos revendeurs et de nos clients. La fonction « E-Learning » a été complétée par plusieurs modules supplémentaires. De nouveaux halls de fabrication ont été mis en service et, pour finir, Amazone a investi dans le réseau de revendeurs et de centres de SAV de sa filiale chinoise. En tout, 15 millions d’euros ont été investis dans l’acquisition d’actifs fixes l’année dernière. Résumé Dans l’immédiat, les responsables d’Amazone, Christian Dreyer et Justus Dreyer, s’attendent plutôt à un recul des marchés, mais ils restent confiants sur le moyen terme. En poursuivant les buts stratégiques de leur entreprise visant à préserver son avance technologique, les dirigeants d’Amazone semblent être en mesure de réaliser leur objectif à moyen terme d‘une croissance du cœur de métier de leur entreprise tout en gardant la maîtrise des événements. Dans un contexte difficile, les responsables d’Amazone, Justus Dreyer (à gauche) et Christian Dreyer (à droite), ont réussi à réaliser en 2014 leur deuxième meilleur chiffre d’affaires.

2 2015  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Reportage

Biogaz agricole : application de la méthanisation solide Alors que les installations de biogaz agricole s’orientaient jusqu’à présent principalement vers la digestion liquide, les constructeurs d’installations de digestion solide proposent désormais des systèmes répondant aux conditions de production spécifiques à l’agriculture. Cette technologie et ses applications ont été présentées lors d’un séminaire récent organisé par Biomasse Suisse. Sylvain Boéchat* Les installations de biogaz agricoles réalisées ces dernières années optent presque exclusivement pour des systèmes de digestion dits « en voie liquide », en raison du faible taux de matière sèche du substrat principal, à savoir le lisier. Pourtant, on constate sur le marché une évolution des systèmes de digestion « par voie solide ». Ces installations qui étaient essentiellement destinées à la valorisation des déchets organiques ménagers, comme par exemple les

* Collaborateur scientifique chez AGRIDEA, Exploitation, Famille, Diversification

installations Kompogas déjà bien implantées en Suisse, trouvent désormais leur place en agriculture avec des processus adaptés aux substrats agricoles. Cette thématique a fait l’objet d’un séminaire organisé en décembre dernier par l’antenne romande de l’association Biomasse Suisse.

Pourquoi opter pour la digestion en voie solide ? Dans le développement d’un projet d’installation de biogaz, le choix du mode de digestion et de fonctionnement de l’installation dépend entre autres du taux de matière sèche de l’ensemble des substrats à traiter. En agriculture, du fait de la confi-

guration des exploitations, les procédés retenus se sont jusqu’à présent principalement orientés vers les systèmes continus, infiniment mélangés, par voie liquide. Cette technologie répond aux conditions en présence, à savoir des substrats dont le taux de matière sèche se situe entre 10 et 15 %. Il faut également noter qu’en l’état des technologies et donc des installations disponibles sur le marché, le choix d’un système par voie liquide s’impose en raison des quantités et volumes à traiter. En effet, les systèmes par voie solide nécessitaient jusqu’à il y a peu des volumes très importants, ce qui les rendaient incompatibles avec la plupart des projets agricoles.

Exemple de fermentation solide en silo tranché.

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Technique Agricole  2 2015

(Photo : EREP SA)


Elle se décline en deux procédés selon que l’alimentation soit discontinue ou continue.

Alimentation discontinue

Suite à la fusion survenue fin 2014 avec l’Association suisse des installations de compostage et de méthanisation (ASICVKS), Biomasse Suisse renforce sa position d’association centrale de la branche. Compte tenu de l’importance et du potentiel de valorisation de la biomasse en Suisse, tant pour la production d’énergies renouvelables que pour son utilisation sous forme de digestat ou de compost, la nouvelle entité « Biomasse Suisse » s’employera à développer et à améliorer les conditions-cadres politiques et du marché, tout en offrant des prestations d’information et de communication à ses membres. La nouvelle association « Biomasse Suisse » est entrée en activité le 1er janvier 2015. Informations sous : www.biomassesuisse.ch

Toutefois, la production de fumier représente la part principale des déjections animales pour de nombreuses exploitations agricoles en Suisse. Même lorsque le mode de gestion des engrais de ferme se compose de purin et de fumier, le taux de matière sèche reste relativement élevé. L’étude « Mini-biogaz »* qui porte sur le développement de petites unités de biogaz en agriculture, mandatée par l’Office fédéral de l’énergie, a mis en évidence que la production de fumier en agriculture équivaut à environ 40 % du potentiel de production de biogaz à partir des engrais de ferme. Ce type de déjection concerne plus de 23 000 exploitations détentrices de bovins. La digestion solide offre des conditions de valorisation différentes avec des taux de matière sèche admissibles qui peuvent atteindre jusqu’à 50 %. Dans ce contexte, la méthanisation de certains substrats qui n’est pas optimale en voie liquide s’avère plus efficace et permet de mieux exploiter leur potentiel énergétique. A noter encore que plus le taux de matière sèche est élevé, plus le taux de matière organique le sera également et donc meilleure sera la production d’énergie.

Techniques et fonctionnement de la méthanisation solide La digestion par voie solide fait partie des différents processus disponibles pour produire de l’énergie par digestion anaérobie.

Ce mode d’alimentation est propre à la méthanisation solide, la technologie la plus fréquente est définie au moyen du terme « procédé Batch ». Dans ce procédé, le digesteur qui se présente le plus souvent sous formes de boxes métalliques ou en béton ressemblant un peu à des garages est rempli de substrats, puis est fermé hermétiquement. Dans certains cas, la digestion s’effectue dans des silos-tranchées également étanches. Ces installations sont constituées de plusieurs digesteurs disposés en parallèle. La durée de séjour, variable selon la taille du digesteur et les substrats, est de plusieurs dizaines de jours. La production de biogaz augmente lentement après le remplissage, jusqu’à ce qu’elle atteigne son maximum pour ensuite diminuer. Le jus qui s’écoule des tas (percolat) est récupéré et utilisé pour un arrosage de la matière afin de maintenir une certaine humidité à l’intérieur du tas et favoriser le développement bactérien nécessaire à la production de biogaz. Le digesteur est vidé pour être à nouveau rempli après la durée de fermentation. Ce type d’installation comporte en général un minimum de quatre digesteurs qui sont alimentés avec un décalage de quelques jours afin de lisser les cycles de production de biogaz et d’obtenir une production régulière durant toute l’année. Ces technologies requièrent une manipulation des substrats (fumiers pailleux, résidus de cultures, déchets verts, etc.) réalisée au moyen d’outils de manutention (chargeur frontal, télescopique ou chargeur articulé). Si dans les procédés par voie liquide, l’alimentation du digesteur est essentiellement automatisée par des systèmes de pompages et des doseurs, dans le cas de la digestion solide, les travaux de manutention sont relativement importants du fait du chargement et déchargement plus ou moins fréquent des digesteurs. Une benne en guise de digesteur : La société Erigène, basée en France, a développé le système « Eribox » composé de bennes individuelles, qui font office de digesteur. Les bennes sont déplaçables au moyen d’un porte-caisson. Le système est complété par une cuve de percolation et un module supplémentaire qui abrite le centre de commande qui pilote pour chaque digesteur la température, l’injection d’air, la circulation du percolat et mesure la pro­

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n  Plate-forme | Reportage

duction de biogaz. Ce conteneur abrite également la pompe centrale du circuit de percolation. Finalement, le réseau de raccordement fait la jonction entre le module de commande et chaque digesteur pour le réseau de percolat, le réseau d’eau chaude et le réseau biogaz. Ce système se montre particulièrement flexible et modulable selon les situations en présence. En raison de la mobilité des bennes, différentes variantes de récoltes et de chargement des substrats peuvent être envisagés et favoriser par exemple la réalisation de projets collectifs avec récolte des substrats sur plusieurs sites. Stockage et fermentation en silo-­ couloir : ce type d’installation se compose de plusieurs digesteurs en forme de silos couloirs, isolés, étanches et surmontés d’une couverture amovible. Les substrats solides y sont déposés, puis aspergés par du digestat liquide. En fin de cycle, la couverture est ouverte, puis le digestat solide est égoutté et évacué. Le percolat restant est récupéré pour le cycle suivant. Il existe plusieurs installations construites sur ce principe en France, dont la plus connue est l’installation du GAEC du BoisJoly, souvent présentée en tant que référence. Cette installation comprend quatre digesteurs, développe une puissance électrique de 30 KWél et traite environ 1800 tonnes de substrat par an.

Alimentation continue En mode continu, on parle généralement de système à flux piston, le digesteur sera soit horizontal ou vertical, et le substrat

Dans l’installation « Eribox », les containers font office de digesteurs, cette solution offre beaucoup de flexibilité dans sa mise en œuvre. (Source : © Erigène, www.erigene.com)

sera introduit par le côté, respectivement par le haut, et se déplacera au moyen d’un piston qui en assure le flux. Il existe également une autre variante où le substrat est injecté par le côté et dont le brassage est assuré par une injection de gaz au sein même du digesteur. Des applications agricoles de ces installations sont déjà en exploitation, il faut cependant relever qu’elles sont liées à des volumes et des capacités de traitement relativement élevés (de l’ordre de 8000 tonnes / an).

Evolution et perspectives

seurs et constructeurs d’installations de biogaz sont désormais actifs dans ce ­créneau et développent leurs compétences dans ce secteur. Le marché de la méthanisation agricole n’est pas en reste puisque les premiers retours d’expérience d’agriculteurs ayant opté pour cette technique sont positifs. En Suisse, cette technique­ a déjà été exploitée par le passé, mais la pérennité des installations connues n’a­ pas été assurée, généralement par faute de repreneurs. Actuellement, des projets pilotes et des installations de démonstration sont en cours de réalisation et permettront de vérifier l’efficacité et la rentabilité de ces installations.  n

La digestion solide offre une alternative intéressante de valorisation des substrats agricoles. L’évolution et l’adaptation des installations aux conditions des exploi­ tations agricoles permet de disposer­ d’une gamme variée de possibilités pour * Rapport complet téléchargeables sur : des volumes de traitement à partir de http ://www.bfe.admin.ch. Google: bfe, mini biogaz 2000 tonnes par an. De nombreux fournis-

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Technique Agricole  2 2015


Sections | ASETA   n

Formation Permis G Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 30 km / h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus et être porteurs du permis de conduire de la catégorie G. Ce permis donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs.

« Cours sur la circulation routière et l’équipement des véhicules automobiles agricoles » : l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA), avec l’aide des instructeurs de la Police cantonale et de l’Institut agricole de Grangeneuve (IAG), met, comme chaque année, sur pied des cours en vue de l’obtention du permis de conduire de la catégorie G (véhicules automobiles agricoles dont la vitesse maximale n’excède pas 30 km / h), qui donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs. Ces cours auront lieu pendant une journée, soit le mardi 7, soit le mercredi 8 ou le jeudi 9 avril 2015. Ils sont destinés aux jeunes garçons et filles nés avant le 1er mars 2002. Les bulletins d’inscription sont disponibles auprès des secrétariats des CO du canton ou auprès de l’AFETA, laurent. guisolan@fr.ch, 026 305 55 58. L’inscription est possible jusqu’au 1er mars 2015. Impérativement respecter ce délai ! Contact : 026 305 55 00, laurent.guisolan@fr.ch

Assemblées annuelles : préavis

NE Vendredi 20 février, 13 h 15 L’Anim’Halle des Ponts-de-Martel Suite à l’assemblée, un exposé sera présenté par M. Dominique Berner, responsable technique et de la formation continue de l’ASETA, sur le transport du bétail en toute sécurité et l’arrimage sur véhicules roulants avc des démonstrations réelles.

TI Martedì 3 marzo 2015, ore 19.30 Ristorante La Perla, S. Antonino Dopo l’assemblea seguirà una relazione sul tema del Biodiesel e della ottimizzazione della combustione nei motori. Per favore confermare la presenza al presidente 079 653 34 76 o alla segretaria 091 851 90 90.

VS Vendredi 13 mars 2015, 10 h 00 Domaine de Finge, Susten

JU Les cours d’une durée de deux après-midi (mercredi) sont décentralisés en fonction des inscriptions et accueillent 10 à 15 participants. Les lieux des cours sont Oulens-sousEchallens et Moudon, les périodes à choisir : un des deux semestres 2015. Il est possible de passer l’examen un mois avant l’anniversaire. Contact : Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch

Les cours sont donnés sur un jour et demi et se déroulent pendant les vacances de Pâques et d’automne. Les places sont limitées à 25 candidats par emplacement. Le gérant de la section écrit : « Dès que nous serons en possession de vos inscriptions, nous vous ferons parvenir le programme du cours et la documentation nécessaire ! » Il est possible de passer l’examen six mois avant l’anniversaire. Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch

Mercredi 18 mars 2015, 10 h 00 Restaurant du Bœuf à St.-Ursanne

FR Contrôle des freins en 2015 Pour rouler en toute sécurité lors de transports et pour avoir du matériel qui réponde aux exigences minimales de sécurité, l’AFETA met sur pied, avec le concours d’ateliers spécialisés, une campagne de contrôle des freins pour les chars et remorques en tout genre pour 30 ou 40 km / h, dont on oublie trop souvent l’entretien parce que certains ne sont pas expertisés, mais qui remplissent leur rôle tout au long de l’année. A l’issue du contrôle, les participants disposeront d’un diagnostic précis de leur matériel roulant établi par un professionnel. Pour ses membres, l’AFETA prend en charge un montant de 25 francs par essieu sur le prix du contrôle. Le tracteur et la  / les remorque / s doivent être équipés de freins de service hydrauliques ou pneumatiques. Pour l’inscription, s’adresser à : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58.

2 2015  Technique Agricole

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Cours de conduite

SVLT ASETA

Cours G40 Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à con­ duire des tracteurs agricoles et des véhicules exceptionnels roulant à 40 km/h au maximum. Le G40 est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire.

Confirmation de l’inscription Après s’être inscrits, les participants re­ çoivent une confirmation. Cette der­ nière les autorise à s’exercer pendant un mois au volant d’un tracteur roulant à 40 km / h. Quant à la remorque, elle sera amenée sur les lieux du cours par les participants eux-mêmes, en empruntant le chemin le plus direct.

Conditions de participation • Un permis de conduire de catégorie G • Un tracteur avec dispositif de protec­ tion du chauffeur (vitesse maximale de 30 ou 40 km / h) pour la première journée • Un tracteur et une remorque agricole pour la seconde journée (poids ga­ ranti de la remorque d’au moins 3500 kg). L’assurance du véhicule in­ combe au participant.

Prix du cours Membres CHF 580.– (non-membres CHF 630.–), ristourne de CHF 100.– par le Fonds de sécurité routière. En cas d’annulation deux semaines avant le début du cours, un montant de CHF 60.– sera perçu pour les frais administratifs. En cas d’absence injustifiée, l’ASETA se réserve le droit d’encaisser l’intégralité du montant de la facture.

Informations et renseignements

www.g40.ch www.coursdeconduite.ch

Avec le soutien du Fonds de sécurité routière (FSR)

Lieux et dates 2015 Sous réserve de changement Aarberg BE 05.03 + 10.03 02.04 + 07.04 30.04 + 05.05 Balgach SG 12.03 + 18.03 02.04 + 07.04 07.05 + 12.05. Bazenheid SG 11.03 + 17.03 25.03 + 31.03 09.04 + 13.04

20.05 + 26.05 Biberbrugg SZ 24.03 + 02.04 28.04 + 04.05 02.06 + 11.06 Brunegg AG 04.03 + 13.03 20.03 + 24.03 16.04 + 21.04 02.07 + 07.07

04.06 + 09.06 02.07 + 07.07 06.08 + 11.08 11.06 + 16.06 08.07 + 14.07 29.10 + 03.11 24.06 + 30.06 08.07 + 14.07 04.08 + 13.08

Inscription au cours G40 Lieu du cours

Date du cours

Nom, prénom Adresse NPA/lieu No de tél.

Courriel

Date de naissance

No de membre ASETA

No du permis de conduire (position 5, format carte de crédit)

J’ai pris connaissance des conditions de ce cours. Date et signature Signature du représentant légal ou du maître d’apprentissage Envoyer à : ASETA, case postale, 5223 Riniken, tél. 056 462 32 00, fax 056 462 32 01, courriel : info@agrartechnik.ch

04.11 + 10.11 15.07 + 21.07 01.09 + 16.09 17.09 + 22.09 08.10 + 13.10 05.11 + 10.11

Bülach ZH 19.03 + 24.03 27.08 + 01.09 23.04 + 28.04 22.10 + 27.10 Bulle FR 07.04 + 16.04 04.08 + 13.08 21.04 + 30.04 01.09 + 10.09 05.05 + 13.05 04.09 + 09.09 02.06 + 11.06 15.09 + 24.09 07.07 + 16.07 29.09 + 08.10 21.07 + 30.07 14.10 + 22.10 Claro TI 08.05 + 11.05 25.09 + 28.09 12.06 + 15.06 Corcelles-près-Payerne VD 28.04 + 07.05 22.09 + 01.10 28.07 + 06.08 Courtételle JU 09.04 + 14.04 10.09 + 15.09 18.06 + 23.06 05.11 + 10.11 13.08 + 18.08 Düdingen FR 19.03 + 24.03 30.07 + 04.08 23.04 + 28.04 01.10 + 06.10 Frauenfeld TG 19.03 + 24.03 06.08 + 11.08 23.04 + 28.04 20.08 + 25.08 07.05 + 12.05 17.09 + 22.09 21.05 + 26.05 01.10 + 06.10 18.06 + 23.06 15.10 + 20.10 09.07 + 14.07 28.10 + 03.11 Gossau ZH 26.03 + 31.03 04.09 + 15.09 Hohenrain LU 05.03 + 10.03 05.08 + 11.08 08.04 + 14.04 23.09 + 29.09 10.06 + 16.06 28.10 + 03.11 Ilanz GR 28.05 + 03.06 10.09 + 15.09 06.08 + 11.08 Interlaken BE 07.05 + 13.05 01.10 + 07.10 13.08 + 19.08 Kägiswil OW 25.03 + 30.03 16.07 + 21.07 05.05 + 11.05 10.09 + 15.09 03.06 + 10.06 08.10 + 13.10 Konolfingen BE 05.03 + 10.03 23.07 + 28.07 09.04 + 14.04 20.08 + 25.08 07.05 + 12.05 24.09 + 29.09 11.06 + 16.06 La Sarraz VD 12.03 + 17.03 03.06 + 09.06 09.04 + 14.04 13.08 + 18.08 07.05 + 12.05 10.09 + 15.09 21.05 + 26.05 Landquart GR 26.02 + 03.03 18.06 + 23.06 19.03 + 24.03 09.07 + 14.07 07.04 + 16.04 05.08 + 12.08 23.04 + 28.04 24.09 + 29.09 03.06 + 09.06 22.10 + 27.10 Langnau i. E. BE 17.03 + 24.03 30.07 + 04.08 02.04 + 07.04 24.09 + 29.09 28.05 + 02.06 14.10 + 21.10 25.06 + 30.06 05.11 + 11.11 Les Hauts-Geneveys NE 02.04 + 07.04 27.08 + 01.09 28.05 + 02.06 24.09 + 29.09 09.07 + 14.07 29.10 + 04.11 Lindau ZH 23.04 + 28.04 24.09 + 28.09 13.08 + 19.08 Lyss BE 20.08 + 25.08 05.11 + 10.11 08.10 + 13.10 Lyssach BE 27.02 + 03.03 02.07 + 07.07 26.03 + 31.03 22.10 + 27.10 23.04 + 28.04 05.11 + 10.11 03.06 + 09.06

Marthalen ZH 16.04 + 21.04 09.07 + 13.07 12.05 + 19.05 20.08 + 24.08 03.06 + 08.06 Mettmenstetten ZH 12.03 + 17.03 06.08 + 11.08 26.05 + 03.06 01.10 + 06.10 09.07 + 14.07 Moudon VD 14.04 + 23.04 08.09 + 17.09 09.06 + 18.06 20.10 + 28.10 Niederurnen GL 23.04 + 28.04 17.09 + 22.09 27.08 + 01.09 Nyon VD 23.04 + 28.04 27.08 + 01.09 Oensingen SO 12.03 + 17.03 25.06 + 30.06 09.04 + 14.04 06.08 + 11.08 21.05 + 26.05 10.09 + 15.09 Saanen BE 11.06 + 17.06 26.08 + 31.08 Saint-Maurice VS 12.05 + 19.05 06.10 + 15.10 14.07 + 23.07 Salez SG 10.03 + 19.03 08.07 + 16.07 08.04 + 14.04 04.08 + 13.08 07.05 + 12.05 27.10 + 05.11 27.05 + 01.06 S-Chanf GR 10.07 + 17.07 Schöftland AG 03.06 + 09.06 16.07 + 21.07 Schwarzenburg BE 16.04 + 21.04 17.09 + 22.09 18.06 + 23.06 22.10 + 27.10 13.08 + 18.08 Schwyz SZ 18.03 + 24.03 19.08 + 25.08 13.05 + 19.05 14.10 + 20.10 Scuol GR 09.07 + 16.07 Sissach BL 09.04 + 14.04 24.09 + 29.09 25.06 + 30.06 22.10 + 27.10 06.08 + 11.08 Sitterdorf TG 12.03 + 17.03 16.07 + 20.07 26.03 + 31.03 18.08 + 27.08 30.04 + 05.05 24.09 + 29.09 13.05 + 19.05 08.10 + 13.10 28.05 + 01.06 22.10 + 27.10 25.06 + 30.06 Sursee LU 25.02 + 03.03 29.07 + 04.08 01.04 + 07.04 12.08 + 18.08 28.04 + 06.05 17.09 + 22.09 27.05 + 02.06 21.10 + 27.10 01.07 + 07.07 11.11 + 17.11 15.07 + 21.07 Thusis GR 16.04 + 21.04 20.08 + 25.08 Tramelan BE 07.05 + 12.05 08.10 + 13.10 Tuggen SZ 24.02 + 05.03 29.09 + 08.10 07.07 + 16.07 Visp VS 21.05 + 26.05 20.08 + 25.08 Willisau LU 03.03 + 11.03 05.08 + 10.08 07.05 + 12.05 29.10 + 03.11 10.06 + 16.06 Zweisimmen BE 23.04 + 27.04 06.08 + 12.08 28.05 + 02.06 17.09 + 22.09 09.07 + 14.07 Zwingen BL 25.06 + 30.06 01.10 + 06.10


Rapport | ASETA   n

L’assemblée générale de l’AGPT a lieu dans un cadre bucolique Ce sont près de 90 personnes qui se sont déplacées à Choulex pour assister à l’assemblée générale de l’Association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT). Catherine Schweizer

Le comité de l’AGPT : de gauche à droite, Jean Piffaretti, Bertrand Favre, gérant, Christophe Berthelet, président, Flavien Desbiolles, Christophe Chevenard, Jacques Pottu, vice-président, et Maxime Dethurens. Manquent sur la photo Steve Röthlisberger et Mathias Bieri. (Photos : Catherine Schweizer)

Le président Christophe Berthelet a sou­ haité la bienvenue et une bonne année à près de 90 personnes. La 87e assemblée générale de la section genevoise de l’As­ sociation suisse pour l’équipement tech­ nique de l’agriculture (ASETA) se déroulait dans la salle communale de Choulex, en­ tourée sur trois côtés de grandes baies laissant voir la campagne et le Salève. Le maire Patrick Rechsteiner a donné ensuite un bref aperçu de sa commune au terri­ toire essentiellement agricole et située entre l’Arve et le lac. Quant à Aldo Rui, directeur de l’ASETA depuis novembre dernier, il s’est brièvement présenté et a expliqué qu’il était venu à Genève parce qu’à ses yeux, toutes les sections se valent, qu’elles soient grandes ou petites. Ce choix a aussi été motivé du fait qu’un certain nombre d’invités se sont rendus à l’assemblée générale de la section Vaud qui se déroulait en même temps.

Dans son rapport annuel, le président Christophe Berthelet a abordé l’actualité de l’AGPT. Le comité a été interpellé à plusieurs reprises pour des chantiers rou­ tiers, par exemple une zone 30 km à Jussy ou le pont de Chancy. Il s’est efforcé d’obtenir que l’on prenne en considé­ ration le trafic agricole en adaptant les ­dimensions de ces aménagements. Chris­ toph Berthelet a invité l’assistance à transmettre les informations se rappor­ tant à d’éventuels travaux parce que plus l’on peut agir en amont, mieux c’est.­ 86 pulvérisateurs ont été contrôlés, soit 38 en arboriculture et en viticulture et 48 en grandes cultures. Un groupe de contrôleurs s’est formé pendant une ­matinée en assistant à des tests dans le canton de Vaud. L’AGPT a organisé un voyage en Bourgogne avec la visite de la maison d’équipements viticoles Bobard. L’effectif de la section, de 263 membres,

a baissé en raison de quelques départs­ à la retraite ou dus à l’arrêt de la pro­fession. Présentés par le gérant Bertrand Favre, les comptes 2014 qui se soldent par un béné­ fice de plus de de 3700 francs ont été approuvés à l’unanimité. Les charges ont considérablement diminué par rapport­ à l’an précédant, au cours duquel l’AGPT­ a organisé l’assemblée des délégués­ de l’ASETA. En 2015, la cotisation reste inchangée, mais elle passera de 70 à­ ­ 80 francs l’année prochaine, en dépit­ de la volonté du comité. Un hommage a été rendu à Marc Graf, actif pendant 20 ans au comité. Il conti­ nuera à exercer le contrôle des pulvérisa­ teurs. Mathias Bieri, Maxime Dethurens, Steve Röthlisberger et Jean Piffaretti ont été réélus à l’unanimité par acclamation. Laurent Vuillez succède à Samuel Battiaz à la vérification des comptes. Claude-Alain Puttalaz, représentant du SPAA de Moudon, a annoncé des confé­ rences sur les problèmes psycho-sociaux en agriculture. Monsieur Guerri, de l’Office cantonal des automobiles, a avisé que les machines de récoltes, notamment les grosses presses, seront contrôlées en 2015. Il est intervenu sur le plan fédéral à propos de l’intervalle entre les phares de tracteurs en rapport avec l’obligation de rouler de jour avec les feux allumés. Il a invité l’auditoire à bien se renseigner avant d’acheter un véhicule agricole à l’étranger, en France en parti­ culier. En effet, des situations très compli­ quées peuvent survenir parce que les lé­ gislations diffèrent parfois beaucoup entre la Suisse et l’Union européenne. Enfin, l’assistance a partagé un moment de convivialité autour d‘une fondue bour­ guignonne délicieuse.  n

Aldo Rui, nouveau directeur de l’ASETA, s’est présenté aux membres de l’AGPT au cours de la séance.

2 2015  Technique Agricole

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ASETA Impressum 77e année

Liste des annonceurs Aebi Suisse AG, 3236 Gampelen

47

AgriMesse Thun, 8594 Güttingen

2

AGRISANO Krankenkasse, 5200 Brugg AG

33

Baertschi Perma Agrartecnic AG, 6152 Hüswil

10

Baumgartner AG, 8108 Dällikon

19

Blaser Swisslube AG, 3415 Hasle-Rüegsau 34

Grüter Handels AG, 6018 Buttisholz

2

Hans Meier AG, 6246 Altishofen

10

Jungheinrich AG, 5042 Hirschthal

10

Ott Landmaschinen AG, 3052 Zollikofen 19 PMA SA, 67610 La Wantzenau

47

Serco Landtechnik AG, 4538 Oberbipp

12

Snopex SA, 6828 Balerna

19, 47

Bucher AG Langenthal, 4901 Langenthal 48

STIHL Vertriebs AG, 8617 Mönchaltorf

Dirim AG, 9213 Hauptwil

47

Wälchli Maschinenfabrik AG,

Grunderco SA, 1242 Satigny

19

4805 Brittnau

2 10

Plaquette – à nouveau dans notre offre

Nouveau : Antenne romande de l’ASETA Service technique Walter Hofer Tél. 021 557 46 46 walter.hofer@vd.ch Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), Max Binder, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. 056 462 32 50 Ueli Zweifel : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken, tél. 056 462 32 00, fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch Annonces Agripub service d’annonces, Seelandweg 7, CH-3013 Berne Alexandra Fuhrer, tél. 031 330 95 01, fax 031 330 95 30 landtechnik@agripub.ch Vente des annonces Daniel Sempach, tél. 034 415 10 41 daniel.sempach@agripub.ch Ulrich Rufer, tél. 031 330 95 07 ulrich.rufer@agripub.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2014 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne

Bulletin de commande ASETA Combinaison enfants 100 % coton, bleu/rouge

Combinaison, rouge-noir, CHF 82.– 60 % coton, 40 % polyester Combinaison, gris-rouge, CHF 87.– 60 % coton, 40 % polyester Salopette, rouge, CHF 58.– 75 % coton, 25 % polyester Salopette, gris-rouge, CHF 62.– 60 % coton, 40 % polyester T-shirt, gris chiné, CHF 18.– 100 % coton Plaquette ASETA, ø 81 mm, laiton

Age Taille CHF Quantité Taille Quantité Taille Quantité Taille Quantité Taille Quantité Taille Quantité CHF

2 92

3 98

Paraît 11 fois par an

4 6 104 116 47.–

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : prix sur demande

S = 44/46 M = 48/50 52 44

46

48

46 S

54

52 50 M

16.–

Frais d’envoi et TVA non inclus. Paiement dans les 30 jours, net. Nom

8 10 12 14 128 140 152 164 49.–

52

54 L

56

58

56

58

56

58 XL

Marché •  Aperçu : films protecteurs pour balles d’ensilage •  Engins automoteurs pour optimiser et automatiser l’affouragement des ruminants Plate-forme Visites d’usines Michelin en France et en Espagne En savoir plus Silos tranchés : comment arriver à une bonne conservation

Prénom

Adresse

Le numéro 3 / 2015 paraîtra le 12 mars 2015.

NPA, lieu

Dernier jour pour les ordres d’insertion : 20 février 2015

Technique Agricole  2015 38 Envoyer à ASETA, case2postale, 5223 Riniken, fax 056 441 67 31


12.3 12.3

SéchageSéchage en grange en grange – Directives – Directives et planifiet cation planification Technique Agroscope Transfer | N° 38 / 2014

Directives pour les installations de séchage en grange Une planification professionnelle garantit les résultats et réduit les coûts

Novembre 2014

Christian Aschauer, Université des ressources naturelles, Vienne (A) Susanne Jakschitz-Wild, Office bavarois de l‘agriculture, Freising (D) Matthias Kittl, Chambre d’agriculture, Salzburg (A) Karl Neuhofer, ARGE Heumilch, Strasswalchen (A) Franz Nydegger, Agroscope, Ettenhausen (CH) Johannes Ostertag, Office bavarois de l‘agriculture, Freising (D) Alfred Pöllinger, Centre de recherche et développement de RaumbergGumpenstein, Irdning (A) Reinhard Resch, Centre de recherche et développement de RaumbergGumpenstein, Irdning (A) Stefan Thurner, Office bavarois de l‘agriculture, Freising (D) Gotthard Wirleitner, Seekirchen (A)

Photo: Franz Nydegger, Agroscope

Auteurs

Installation de séchage en grange avec panneaux photovoltaïques: l’utilisation électrique et thermique de l’énergie solaire permet un séchage du foin sans impact sur le climat. Les installations de séchage en grange diminuent les pertes par brisure et par respiration, limitent considérablement l’activité des moisissures et des bactéries et réduisent de beaucoup le risque météorologique par rapport au séchage au sol. Lorsque les conditions météorologiques sont défavorables, les installations de séchage à air froid ne sont pas en mesure d’atteindre, en temps utile, la teneur en matière sèche de 87–88 % nécessaire pour un stockage en toute sécurité. Pour rendre le séchage plus efficace, on utilise donc de plus en plus de l’air chaud et/ou déshumidifié. Suivant la composition du peuplement végétal et avec une récolte effectuée au stade de l’épiaison / de l’apparition de la panicule des graminées dominantes (p. ex. dactyle), ces systèmes permettent d’atteindre une concentration énergétique de l’ordre de 6 MJ d’énergie nette

Production Production herbagère herbagère

lactation (NEL) par kilogramme de matière sèche. Le foin demeure donc un fourrage de base de qualité, notamment parce qu’il ne contient presque plus de bactéries formant des spores. Ce point est particulièrement déterminant pour la fabrication de fromages à pâte dure. Les dépenses d’énergie pour le séchage du foin peuvent être considérablement ré­ duites en utilisant l’énergie solaire et la technique des pompes à chaleur au lieu des sources d’énergie fossiles. Un chauffage de l’air sans émission de CO2 avec des copeaux de bois ou des pellets est une alternative pour certaines exploitations, de même que la récupération de chaleur. La combinaison de l’énergie photovoltaïque et de capteurs à air thermiques est également une solution intéressante. Pour de bons résultats, il est indispensable de bien planifier et de bien gérer l’installation de séchage.

2015

2015

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39


n Technique Agroscope Transfer No 38 Construction Dimension des cellules Les installations de séchage en grange se composent d’au moins d’une cellule de stockage rectangulaire avec un fond étanche et des parois latérales (fig. 1). Le fond de cette cellule est équipé d’une claie sur laquelle repose le foin. Les différentes dimensions sont indiquées à la figure 3. Un ventilateur pulse l’air de séchage sous la claie, l’air circule à travers le foin, absorbe l’eau et est évacué à l’extérieur par les ouvertures. La surface de la cellule doit être adaptée aux besoins en fourrage et à la surface de récolte. Selon une règle empirique, il faut compter environ 6–10  m2 de surface de séchage par unité gros bétail ou 14–24 m2 par ha pour chaque chargement à sécher. Les dalles et les parois en béton devraient être isolées (p. ex. avec des panneaux d’aggloméré). Pour atteindre une hauteur minimale de remplissage de 1–1,5  m, les cellules de stockage ne devraient pas être prévues trop grandes. Les surfaces des cellules de plus de 250–300 m2 devraient être subdivisées. Les grandes installations avec plusieurs gros tas de foin font exception. Les formes rectangulaires d’un rapport longueur/largeur maximum de 1 sur 1,5 se sont avérées les plus appropriées. Différentes positions de ventilateurs sur les côtés ou dans les angles sont possibles (fig. 2).

Fig. 2: Position du canal de soufflage, en haut dans le coin, mais avec une disposition différente des supports de la claie, en bas au centre, resp. avec canal de soufflage latéral.

Hauteur des pieds

Ouvertures d’aspiration

Ouvertures d’évacuation

Couverture du toit

Couverture du cadre 60–90 cm

Canal collecteur

Capteur solaire

Hauteur

Panneau sous-toiture

Ouvertures d’évacuation

Ventilateur

Paroi

Claie

Fig. 1: Guidage de l’air (flèche) dans une installation de séchage en grange avec capteur solaire intégré dans le toit. A température équivalente, la vitesse de séchage dépend considérablement du débit d’air (débit volumétrique d’air). Avec une aération très puissante, les fins capillaires des plantes ne peuvent pas restituer l’eau suffisamment rapidement. C’est le cas notamment avec le foin ventilé à brins grossiers. En outre, la pression augmente plus que la vitesse de l’air et des «cheminées» se forment aisément par lesquelles l’air de séchage s’échappe sans avoir été utilisé. Selon l’état de la technique (Baumgartner 1992), le débit volumétrique d’air doit être d’environ 0,11 m3 par mètre carré de surface et par seconde avec une marge de manœuvre de 0,07–0,14 m3/m2 et seconde (env. 240–500 m3/m2 et heure). La valeur indicative du débit volumétrique doit au moins être atteinte à mi-hauteur du tas de foin. Au sommet du tas de foin, on admet une baisse du débit d’air de 0,07 m3/s et m2. Dans les systèmes avec déshumidificateur et recyclage de l’air, un débit d’air inférieur à 0,11 m3/s et m2 est également 40

Technique Agricole  2 2015

D is

t an

c

n ee

t re

les

d pie

s6

0–

cm

80

des pieds

50 – 60 cm

60 cm

Planche

10

de stabil

5 c 12 0–

isation 5

0 – 60 cm

m

r po

ts

de

l

la ac

ie

ex p.

.5

6 c x1

m

p Su Grille en acier de construction soudé p. ex. K 283, mailles 100 mm

Fig. 3: Données relatives à la construction des cellules et de la claie. recommandé. Des marques de hauteur continues à la paroi de la cellule indiquent le volume de récolte, les inégalités dans la hauteur de remplissage sont également plus faciles à identifier depuis la cabine du pont roulant. Plus la surface de la cellule s’écarte d’une forme carrée, plus il est important de prévoir une hauteur de claie suffisante. Il est recommandé de prévoir une hauteur libre de 50 cm. Une disposition ciblée des supports de la claie permet d’éviter les angles morts. Pour compenser la pression, les supports de claies doivent en principe être plutôt placés au travers de la direction du flux d’écoulement de l’air (fig. 3). Dans la partie supérieure du canal d’amenée, la pression statique peut être augmentée en plaçant une couverture en aciers de construc-


Technique Agroscope Transfer No 38 n 1400 1300 1200

Les extrémités supérieures des carrelets verticaux peuvent être encastrées entre les faces de bride. Dans le faîte et/ou le fronton, il faut prévoir des ouvertures d’évacuation (fig. 5).

Fig. 5: Aération du bâtiment (à gauche), habillage avec des panneaux de construction flottant vers le bas (à droite). Le choix du ventilateur Le ventilateur doit assurer le débit d’air nécessaire pour faire face à la contre-pression du fourrage à sécher et aux autres résistances éventuelles. Lorsque le régime d’entraînement est fixe, la pression et le débit volumétrique de l’air se règlent automatiquement en fonction de la résistance. Si la résistance à l’écoulement faiblit, le débit d’air augmente et inversement. Chaque ventilateur possède un point de fonctionnement optimal spécifique avec lequel il atteint son meilleur rendement. Contre toute attente, la puissance d’entraînement peut être plus faible avec une forte pression qu’avec refoulement libre sans contre-pression. En moyenne, il faut compter une pression statique de 100– 240 Pa par mètre de hauteur du tas pour un débit volumétrique spécifique de 0,11 m3/s et m2. Il faut éventuellement y ajouter la perte de pression due au capteur solaire (env. 75–120 Pa), au déshumidificateur (env. 70–100 Pa) ou à l’échangeur thermique (env. 50–80 Pa). Le foin composé de trèfles en première coupe exerce une contre-pression élevée, notamment lorsqu’il est coupé court et qu’il est très humide. Le foin ventilé en longues tiges comme la luzerne notamment exerce en revanche peu de contre-pression. Le débit d’air rapporté à la surface a un impact important sur la pression (fig. 6).

800 700

4m

600 500 400

3m

200

2m

100

1m

0 0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

0.09

0.1

0.11

0.12

0.13

0.14

0.15

0.16

Débit volumétrique spécifique (m³/s par m² de surface de cellule)

Fig. 6: Pression statique pour le foin issu de prairies et séché en cellules. La pression maximale du ventilateur devrait avoir une réserve d’au moins 200 Pa. Dans l’ensemble, cela se traduit par une pression maximale de 800–1200 Pa pour le séchage des cellules. Le débit volumétrique varie proportionnellement au régime, la pression en revanche correspond au changement du régime au carré, tandis que la puissance d’entraînement correspond au changement du régime au cube. Le diagramme pression-volume est le mieux adapté pour représenter les caractéristiques du ventilateur (fig. 7). 1400

80

1200

70 60

1000

50 800 40 600 30 400

20

200

0

10

4

6

8

10

12

14

16

18

20

22

Rendement [%], puissance du moteur [kW]

Fig. 4: Conception de la paroi d’une cellule.

5m

900

300

Pression de l’installation [Pa]

Calcul: pression de la paroi en bas env. 800 Pa/m de hauteur du tas Distance entre les montants env. 60 x 70 cm

6m

1000

Armature en carrelets avec poutrelle métallique à ailes larges en haut: p. ex. IPE 270 ou HEA 280 combiné avec des carrelets de 24 x 16 cm IPE 180 ou HEA 200 combiné avec des carrelets de 16 x 14 cm Paroi de cellule p. ex. plaques de pose OSB 19 mm résistantes à l’humidité (p. ex. OSB 4,5), dimension typique des plaques OSB: 250 x 61,5 cm ou MFP/E1 18 mm, dimension 250 x 61,5 cm, avec languette/rainure.

Hauteur du tas

1100

Pression nécessaire [Pa]

tion soudés ou en utilisant des barres de freinage. La paroi de cellule est généralement habillée de panneaux OSB ou MDF d’une épaisseur d’environ 18 mm. Pour l’armature, on utilise généralement des carrelets, de 16 cm x 14 cm. L’armature peut être verticale ou horizontale. Il est recommandé d’opter pour une armature verticale avec une poutrelle métallique à ailes larges sur le côté supérieur (fig. 4).

0

Débit volumétrique [m3/s] Débit vol. spéc. 0,13 m3/s, m2

Débit vol. spéc. 0,07 m3/s, m2

Courbe de résistance à mi-hauteur

Courbe de résistance à hauteur totale

Pression de l’installation [Pa]

Puissance absorbée [kW]

Rendement [%]

Fig. 7: Diagramme de pression et de volume avec les courbes de pression de l’installation, de puissance absorbée et de rendement. Il comprend les courbes de la pression de l’installation, de la puissance absorbée et du rendement du ventilateur (moteur compris). Plus la hauteur du tas de foin augmente, plus le point de fonctionnement se décale de droite à gauche sur la courbe de pression. Le point de fonctionnement se situe là où la contre-pression s’équilibre avec la pression du ventilateur. Dans le diagramme, cela correspond à l’intersection de la courbe de pression de l’installation et de la courbe de résistance (fig. 7). Avec des convertisseurs de fréquence, les courbes 2 2015  Technique Agricole

41


n Technique Agroscope Transfer No 38 Tabl. 1: Régimes du moteur à différentes fréquences. Type de moteur

Régime typique en min-1 avec entraînement direct 40 Hertz

50 Hertz

60 Hertz

4-pôles

1180

1480

1770

6-pôles

780

970

1160

8-pôles

580

720

865

Fig. 8: Capteur solaire (aspiration par la toiture) pour toit à chevrons avec canal collecteur supérieur.

Tabl. 2: Puissance électrique connectée. Fusibles

Puissance électrique possible

25 A

14,4 kW

32 A

18,4 kW

50 A

28,7 kW

63 A

36,2 kW

80 A

43,9 kW

Valeurs valables pour le facteur de puissance cos φ = 0,83

de pression sont inscrites pour différents régimes, en fonction du nombre de pôles et du régime (tabl. 1). Dans la pratique, la fréquence du réseau de 50 Hertz est variée plutôt dans la plage de 40–60 Hertz. Compte tenu des températures possibles de l’air de séchage, les moteurs d’entraînement devraient pouvoir résister à des températures élevées. Ce critère est indiqué sur la plaque signalétique comme valeur PTC (p. ex. 150 °C). A titre indicatif, il faut compter une puissance de moteur de 0,11 kW par m2 de surface de cellule de séchage. Souvent, la puissance des ventilateurs et des autres appareils électriques est limitée par le disjoncteur de l’installation électrique (tabl. 2).

Fig. 9: Capteur solaire (aspiration par la toiture) pour toit à chevrons avec canal collecteur côté gouttière.

Fig. 10: Aspiration par la toiture pour toit à pannes avec canal collecteur au centre du côté large d’une ferme. Toiture

Augmentation de la puissance de séchage Capteurs solaires (aspiration par le toit) Aucun projet ne devrait négliger l’utilisation de l’énergie solaire (Nydegger 1992). Généralement, les bâtiments permettent une aspiration par le toit en dessous de la toiture existante, dans les toits à chevrons (fig. 8 et 9) comme dans les toits à pannes (fig. 10). Avec les toits sombres (fibrociment, tôle profilée et panneaux photovoltaïques), il est possible d’atteindre des rendements allant jusqu’à environ 50 %, avec les toits en tuiles jusqu’à 37 %. On peut compter environ 250–300 W de puissance calorifique utilisable par m2 de toiture. Pour que l’aspiration par le toit puisse fonctionner, il est indispensable d’avoir une sous-toiture hermétique. La vitesse de l’air doit être de l’ordre de 3–6,5 m/s. La surface recommandée pour les capteurs devrait être comprise entre le double et le triple de la surface ventilée. Un débit volumétrique d’air de 100–200 m3/h par m2 de toiture a fait ses preuves. Il est conseillé d’éviter les surfaces de capteurs très longues (par rapport à la largeur d’aspiration). L’aspiration par le toit est possible même avec des traverses (toit aveugle). Pour ce faire, il faut enlever une bande de la sous-toiture au-dessus du canal collecteur intérieur. Il faut éventuellement augmenter la hauteur du lattis ou du contre-lattis (suivant le type de guidage de l’air) au-dessus de la sous-toiture. Lorsque les canaux col42

Technique Agricole  2 2015

Hauteur des poutres

Hauteur du canal

Sous-toiture

Fig. 11: Installation de la sous-toiture, hauteur optimale du canal inférieure à la hauteur des poutres (à gauche), hauteur du canal = hauteur des poutres (à droite). lecteurs sont de longueurs différentes, il peut être utile de les construire également de hauteurs différentes (fig. 11). Le logiciel ART-Soko (Nydegger 2010) est utile pour calculer la hauteur de canal optimale. Une inclinaison de la toiture de 20 degrés est idéale du fait de la position élevée du soleil pendant les mois d’été. Les déviations par rapport à l’orientation Sud idéale ne réduisent que légèrement la puissance calorifique en été pour les toits plats. Par conséquent, les toitures plates orientées au Nord peuvent même être utilisées (fig. 12). Dans les canaux collecteurs, la vitesse de l’air ne devrait pas dépasser 4 m/s. Dans l’ensemble, la pression d’aspiration nécessaire ne doit pas dépasser 100–150 Pa. La combinaison de l’énergie photovoltaïque avec la récupération de la chaleur du toit (fig. 13–15) constitue une solution particulièrement intéressante. Un refroidissement des modules solaires de 1 °C chacun permet d’atteindre


Facteur d’orientation pour mai-septembre [-]

Technique Agroscope Transfer No 38 n

15˚ 20˚ 25˚ 30˚ 35˚ 40˚ 45˚ 90˚

Puissance calorifique nécessaire [kW]

300 Inclinaison du toit

15°C

250

200 10°C 150 7°C

100

5°C Chauffage

50

0 0

Déviation par rapport au Sud (45 = SE/SU, 90 = E/O, 180 = N) [degrés]

Fig. 12: Facteur d’orientation par rapport au Sud pour les mois d’été.

Fig. 13: Aspiration par le toit combiné avec énergie photovoltaïque.

Fig. 14: Energie photovoltaïque sur toit existant avec guidage horizontal de l’air et canal collecteur latéral.

Fig. 15: Energie photovoltaïque sur toit existant avec guidage de l’air en direction du pignon et couverture du pignon.

10

15

20

25

Débit volumétrique du ventilateur [m3/s]

Fig. 16: Puissance calorifique nécessaire en cas de mauvais de temps. Il faut compter une puissance de chauffage d’environ 33 kW pour réchauffer 10 000 m3 d’air par heure de 10 °C. Réchauffer l’air de plus de 15–20 °C ne semble pas utile pour des raisons d’efficience énergétique et aussi par respect des composants protéiques du fourrage à sécher. Des températures de l’air supérieures à 50 °C sur plusieurs jours peuvent déjà être problématiques de ce point de vue. La consommation énergétique spécifique pour sécher 1 kg d’eau est généralement de l’ordre de 0,9–1,6 kWh et est donc relativement élevée. Le bois de chauffage ou les rejets thermiques issus de la production conjointe de chaleur et d’électricité (p. ex. installations de biogaz) sont souvent bon marché alors qu’avec un déshumidificateur il faut s’attendre à un prix plus élevé par kWh d’énergie. Souvent, la puissance électrique nécessaire n’est pas disponible. Les fours à air chaud affichent une consommation électrique non négligeable. Lors de la mise en place, il faut tenir compte des directives locales de protection contre les incendies. L’air chaud est généralement véhiculé dans des tuyaux souples en polyamide. Par mauvais temps, des couches de condensation peuvent se former en surface en cas de ventilation à air chaud et d’aération insuffisante du bâtiment. Séchage avec déshumidificateur Le déshumidificateur avec pompes à chaleur (fig. 17) permet d’abaisser considérablement la consommation énergétique spécifique du séchage par rapport au réchauffement de l’air. L’efficacité dépend cependant essentiellement des conditions d’utilisation, notamment de la température et de l’humidité de l’air. En dessous de 35–40 % d’humidité relative de l’air, mais aussi avec des températures infé-

près de 0,5 % de rendement en plus. La puissance calorifique en dessous des modules est comparable à celle des toitures classiques. Lorsque le séchage n’est pas en service, il est recommandé de prévoir un dispositif mécanique ou naturel de circulation de l’air sous les modules. En outre, il faut également veiller à l’aération des étables (Van Caenegem 2009). Séchage avec four à air chaud ou échangeur thermique L’air réchauffé grâce à un four à air chaud (fig. 16) ou à la récupération de chaleur permet de réduire considérablement la durée de séchage. On peut aussi éventuellement utiliser le chauffage du bâtiment lorsqu’il ne fonctionne pas en été à l’aide d’un échangeur thermique. La puissance de chauffage nécessaire est souvent sous-estimée.

5

Compression

Soupape de détente Evaporateur

Condensateur

Fig. 17: Schéma d’un déshumidificateur (flux d’air cf. flèche). 2 2015  Technique Agricole

43


Puissance de condensation par 10 kW de puissance du compresseur [kg/min]

n Technique Agroscope Transfer No 38 Aération par le faîte

1.1 1.0

Clapet d’inversion

0.9 0.8 15 °C 20 °C 25 °C 30 °C 35 °C

0.7 0.6 0.5

Déshumidificateur

Cellule de séchage du foin Ventilateur

0.4 0.3 0.2

Fig. 19: Schéma d’un système de déshumidification par flux principal avec clapet d’inversion (flux d’air cf. flèche).

0.1 0.0

40

45

50

55

60

65 70 75 Humidité relative [%]

80

85

90

95

100

Fig. 18: Puissance de condensation des déshumidificateurs en fonction de la température et de l’humidité de l’air. rieures à 10 °C, l’utilisation d’un déshumidificateur est peu efficace. Contrairement au réchauffement de l’air seul, le déshumidificateur réduit également l’humidité absolue et par conséquent, le risque de condensation en surface. Le refroidissement de l’air en dessous du point de rosée dans l’évaporateur entraîne l’évacuation d’eau. La chaleur préalablement récupérée avec la chaleur de condensation et la chaleur perdue par l’agrégat conduit à un réchauffement de 2–8 °C dans le condensateur. Pour une température extérieure de moins de 8–10 °C, il peut même arriver que l’évaporateur givre. Un refoulement de gaz chauds permet d’éviter ce phénomène. Il est également important d’harmoniser le débit d’air à travers le déshumidificateur. Si le débit d’air est trop élevé, le point de rosée ne pourra éventuellement plus être atteint. Un débit d’air très faible, tout comme une température d’aspiration élevée entraînent une différence de température considérable entre évaporateur et condensateur, ainsi qu’une pression élevée du fluide frigorigène, qui se traduit à son tour par une importante puissance absorbée. Les valeurs typiques de la vitesse de l’air dans l’évaporateur sont de 3–4 m/s. Les déshumidificateurs peuvent en principe fonctionner aussi bien avec un flux principal («déshumidification complète», fig. 19) qu’avec un flux auxiliaire («déshumidification partielle»). En cas de déshumidification partielle, le déshumidificateur est alimenté avec de l’air rejeté du fourrage à sécher, un ventilateur d’appoint assure un débit d’air optimal. L’air déshumidifié est ensuite comprimé dans le tas de foin grâce à l’air extérieur envoyé par le ventilateur. En cas de déshumidification complète, le séchage peut se faire soit à l’air frais soit par circulation d’air. Dans ce dernier cas, la température de l’air peut augmenter considérablement, ce qui améliore également la puissance de condensation (fig. 18), et évite à l’évaporateur de givrer. Cependant, dans les bâtiments totalement hermétiques, le séchage est limité par la puissance de condensation du déshumidificateur. En pratique, on estime qu’environ 30–40  % de l’eau extraite se condense sur les parois du bâtiment ou est évacuée à l’extérieur. Il faut veiller alors que les éléments en bois de la construction ne soient pas exposés pendant trop longtemps à une humidité excessive. L’expérience a montré qu’un fonctionnement à l’air frais était intéressant à partir d’une température extérieure 44

Technique Agricole  2 2015

d’environ 25 °C. En dessous de cette température, il est conseillé d’opter pour la circulation d’air. C’est pourquoi dans l’idée de récupérer la chaleur du toit notamment, il est avantageux de prévoir un clapet d’inversion pour le guidage de l’air. Avec les déshumidificateurs, il est recommandé d’isoler le bâtiment thermiquement ainsi que le sol des cellules de séchage et les canaux de ventilation, de même que toutes les autres surfaces risquant de subir la condensation, car l’air chaud et humide s’y refroidit démesurément. L’important est d’avoir une aération efficace du bâtiment. Même avec un déshumidificateur à circulation d’air, un peu d’humidité devrait pouvoir s’échapper vers l’extérieur. L’air humide est moins dense que l’air sec. Par conséquent, les ouvertures d’aération devraient être placées en haut. Systèmes de commande Les systèmes de commande facilitent la manipulation, mais ne peuvent pas entièrement remplacer la surveillance par une personne. Les systèmes de commande simples pour la ventilation à froid enregistrent l’humidité de l’air, parfois aussi la température du foin et peuvent, en cas de mauvais de temps, fonctionner par intervalles avec des interruptions de 2–3 heures généralement. Les systèmes de commande à mémoire programmable peuvent passer automatiquement du fonctionnement à l’air frais à un fonctionnement par circulation d’air dans le déshumidificateur ou adapter le régime des ventilateurs en liaison avec des convertisseurs de fréquence. Ils sont également en mesure de respecter une puissance électrique connectée limitée. Enfin, le débit d’air peut être réduit pour le séchage par circulation d’air ou au contraire, augmenter par beau temps. La mesure de la température et de l’humidité de l’air de séchage avant qu’il ne pénètre dans le foin et au-dessus du foin ou le calcul du déficit de saturation adiabatique de l’air et le classement de l’humidité du fourrage permettent d’estimer au préalable le temps de séchage, ainsi que de prévoir un fonctionnement par intervalle.

Fonctionnement Le préfanage est décisif Le fourrage vert frais contient environ 80 % d’eau, soit seulement 20 % de matière sèche. Lors du séchage, il faut donc extraire 4 kg d’eau par kg de matière sèche, ce qui corres-


Technique Agroscope Transfer No 38 n 6000 4800

5000

Poids total [kg]

3350 4000 2480 1900

3000

1486

kg d’eau à extraire par t de foin Matière sèche

1175 933

2000

740

582

450

338 243 160 88

24

65

85

1000

0

15

20

25

30

35

40 45 50 55 60 Matière sèche [%]

70

75

80

Fig. 20: Quantité d’eau à extraire. pond à 3,35 kg d’eau par kg de foin (fig. 20). Le foin ventilé, qui a été préséché au sol jusqu’à avoir 60 % de matière sèche, ne contient plus qu’environ 0,67 kg d’eau par kg de matière sèche. L’essentiel du séchage se produit donc sur la parcelle. Le préséchage détermine de manière décisive les coûts du séchage en grange consécutif. Un taux d’humidité plus élevé d’environ 10 % du foin à sécher multiplie par deux la quantité d’eau à extraire. Pour sécher de l’herbe fraichement récoltée, p. ex. avec un séchage à air chaud, il faut extraire dix fois plus d’eau par rapport à du foin ventilé typique qui présente 65 % de matière sèche. Généralement, le foin ventilé est engrangé le jour qui suit la fauche. L’emploi d’une faucheuse-conditionneuse, ainsi que le travail ciblé avec la pirouette à deux ou trois reprises permettent d’augmenter la teneur en matière sèche à 60–70 % lorsque les conditions météorologiques sont favorables. Il est important d’utiliser des outils avec des toupies de petit diamètre réglées horizontalement. Le premier passage peut être effectué quasiment à plein régime de la prise de force (p. ex. 500 min-1) à environ 6–8 km/h. Lors du deuxième passage, la prise de force devrait tourner à un régime de 380–420 min-1 et en cas de troisième passage, le régime devrait être réduit à 340–400 min-1. Les passages successifs ne devraient pas être effectués dans la même direction, mais plutôt au travers ou à contresens. Avec des fourrages à longues tiges, les faucheuses-conditionneuses permettent de réduire considérablement le temps de séchage de 1–6 heures et d’économiser également l’opération de fanage. Pour des questions de coûts, le foin d’un jour n’entre en ligne de compte pour le séchage en grange que lorsque les conditions météorologiques sont défavorables. Il existe un moyen d’évaluer grossièrement le préséchage. Il suffit de placer les tiges dans la paume de la main et de passer l’ongle du pouce dessus dans le sens de la longueur. Lorsque le taux de matière sèche est supérieur à 65 % (< 35 % d’humidité), plus aucune eau ne perle à l’extrémité de la tige (fig. 21).

Fig. 21: Estimation de la teneur en matière sèche.

Stockage Un remplissage le plus régulier et le plus aéré possible est décisif pour le résultat du séchage. Suivant l’humidité et la composition du fourrage à sécher et suivant la puissance de l’installation, la hauteur d’une couche de chargement ne devrait pas dépasser 1–2 m. Plusieurs petits chargements améliorent le rendement du séchage. Des zones de densité ou d’humidité différentes dans le foin ventilé se traduisent par une durée de séchage inégale, voire par la formation de moisissures. Les parties du fourrage d’humidité différente devraient toujours être réparties sur toute la surface de la cellule. Les sécheurs de foin expérimentés arrivent à évaluer le degré de séchage et la formation de cheminées éventuelles en circulant pieds nus sur le tas de foin lorsque le ventilateur tourne. En principe, le ventilateur devrait déjà tourner pendant le remplissage des cellules, pour limiter le tassement du foin. Les systèmes de déshumidification devraient fonctionner à l’air frais pendant le remplissage, pour empêcher que l’évaporateur ne s’encrasse trop. Il est cependant nécessaire de nettoyer les surfaces de l’échangeur thermique de temps à autre.

Fig. 22: La photo thermographique montre que l’air chaud s’échappe le long des parois de la cellule (parties rouges et jaunes). Une bonne aération est décisive pour le résultat du séchage. L’air circule autour des zones compactées qui pourrissent facilement. Au contraire, les zones aérées entraînent d’importantes pertes d’air du fait de la formation de cheminées. Elles peuvent se produire le long de la paroi des cellules, surtout lorsque la hauteur de remplissage est faible (fig. 22). La coupe du foin par trois à huit couteaux dans l’autochargeuse améliore l’homogénéité du remplissage, mais n’est pas indispensable pour du fourrage très jeune. Lorsque le remplissage se fait à l’aide d’une grue, la griffe devrait s’ouvrir en se secouant tout en effectuant un mouvement sur le côté. La surveillance de la pression statique donne des informations sur l’aération et un tassement éventuel du tas de foin (fig. 23). L’humidité relative de l’air sortant permet de déterminer grossièrement la teneur en matière sèche. Fig. 23: Mesure de la pression statique. Une extrémité du tuyau est placée sous la grille de la cellule; 1  mm de colonne d’eau correspond env. à 10 Pa. 2 2015  Technique Agricole

45


n Technique Agroscope Transfer No 38 D’importants compactages isolés dans le foin et une mauvaise utilisation du déficit de saturation de l’air peuvent cependant fausser les valeurs de séchage (tabl. 3). Tabl. 3: Estimation du progrès du séchage. Humidité de l’air sortant [%]

90

80

70

60

50

Matière sèche [%]

68

74

78

82,5

85

Humidité [%]

32

26

22

17,5

15

Modes de fonctionnement Avec des installations de ventilation à air froid et des capteurs solaires, le ventilateur peut fonctionner par intermittence lorsqu’il pleut. Il faut faire particulièrement attention à l’augmentation de la température du tas de fourrage au-dessus de 35 °C. Un net refroidissement de l’air de séchage est toujours le signe que le séchage n’est pas terminé. Si l’humidité relative au-dessus du foin atteint plus de 50 %, notamment après une remise en marche à la suite d’une pause de séchage de 2–3 heures, on peut partir du principe que le fourrage est apte à la conservation. Une semaine plus tard, l’humidité de l’air sortant devrait de nouveau être vérifiée après réenclenchement du ventilateur. Comme différents calculs de coûts (Nydegger et Wirleitner 2014) ont montré que le séchage avec des capteurs solaires était le plus avantageux, les installations devraient être conçues de manière à ce que les capteurs puissent être utilisés sur toute la surface du tas, notamment pour la première coupe. Pour la ventilation et pour les installations à capteurs solaires, il est préférable que toute la surface du tas puisse être approvisionnée et séchée simultanément. En cas de combinaison de capteurs solaires avec des déshumidificateurs, des chauffages à air chaud etc., les tas peuvent aussi être ventilés en alternance. Des clapets permettent de passer des capteurs solaires au déshumidificateur etc. et d’alterner entre les tas. Règles de base pour le séchage en cellules: – Surface de ventilation nécessaire, 6–10 m2 par unité gros bétail ou 14–24 m2 par ha par chargement à sécher – Résistance à l’écoulement pour l’herbe de prairie: 100– 240 Pa/m de hauteur de tas de foin, en fonction de la récolte, du débit volumétrique spécifique et de la longueur de coupe – Débit volumétrique spécifique (p. ex. 0,11 m3/s*m2 de surface ventilée): des valeurs trop élevées entraînent la formation de cheminées et la perte d’air, notamment lorsque la hauteur de remplissage est faible. Des valeurs trop basses se traduisent par une faible puissance. Utiliser éventuellement des convertisseurs de fréquence pour sélectionner le régime du ventilateur en continu. – Débit volumétrique du ventilateur: typique 11  m3/s 3 2 (= 39 600 m /h) par 100 m de surface ventilée (à mi-hauteur du tas de foin), valeur minimale pour hauteur totale du tas de foin: 0,07 m3/s par m2 – Puissance d’entraînement du ventilateur: 11  kW par 100 m2 de surface ventilée ou 0,75 kW par ha de surface de coupe. Puissance calorifique pour le séchage à air chaud: 12,5 kW par m3/s de débit volumétrique du ventilateur et 10 °C de chauffage

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Technique Agricole  2 2015

Règles de base pour la récupération de la chaleur du toit: – Surface des capteurs = au moins le double de la surface ventilée – Puissance utilisable par m2 de surface des capteurs pour un rayonnement de 800 W/m2, avec capteur découvert environ 200–350 W/m2, avec capteur à couverture transparente environ 350–460 W/m2 – Vitesse optimale de l’air dans le capteur 4–6 m/s – Vitesse de l’air dans les canaux collecteurs, si possible pas plus de 4–5 m/s – La perte de pression côté aspiration ne devrait si possible pas être inférieure à 100 Pa. Règles de base pour le séchage avec déshumidificateur: – Rapport puissance nominale des pompes à chaleur/puissance du ventilateur en cas de fonctionnement à flux principal à partir de 1:1, sinon avec flux secondaire ou air de dérivation à partir de 0,5:1. En cas de fonctionnement durable avec circulation d’air, le rapport recommandé est de 2:1.

Bibliographie – Baumgartner J., 1992. La ventilation du foin de A à Z. Rapport FAT 406. Agroscope, Ettenhausen. – Nydegger F., 1992. Capteurs solaires pour le séchage en grange – planification et réalisation. Rapport FAT 407. Agroscope, Ettenhausen. – Nydegger F., 2010. ART-SOKO – Dimension optimale des capteurs solaires pour le séchage en grange, version 2010 (2.0.1). Agroscope, Ettenhausen. – Nydegger F. & Wirleitner G., 2014. Vergleich von Kapazität und Kosten verschiedener Unterdachtrocknungsverfahren. 19. Alpenländisches Expertenforum 2014, p. 1–6. – Van Caenegem L., 2009. Exploitation thermique des installations photovoltaïques intégrées dans la toiture. Rapport ART 709. Agroscope, Ettenhausen. – Wirleitner G., 2010. Qualitätsheu durch energieeffiziente Technik. 37. Viehwirtschaftliche Fachtagung 2010, Lehr- und Forschungszentrum für Landwirtschaft, Raumberg-Gumpenstein, p. 71–80.

Impressum Editeur

Agroscope, Tänikon 1, 8356 Ettenhausen, www.agroscope.ch

Figures

Franz Nydegger (fig. 1, 3, 11), Josef Braun (fig. 13), Gotthard Wirleitner (fig. restantes)

Mise en page et impression

Sonderegger Druck AG, Weinfelden

Changements d‘adresses

Office fédéral des constructions et de la logistique OFCL, e-mail: verkauf.zivil@bbl.admin.ch

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2296-7222 (print), 2296-7230 (online)


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